Chapitre2 Placement Bancaires BON
Chapitre2 Placement Bancaires BON
Chapitre2 Placement Bancaires BON
Tout individu a des revenus. Ces revenus peuvent provenir de son travail (salaires, appointements,
honoraires, vacations, etc.), d’un capital placé (intérêts, dividendes, loyers, fermages, etc.) ou encore de
la collectivité (revenus de transfert : prestations familiales, pensions, retraites, indemnités d’assurance,
allocations de chômage, etc.).
L’individu peut aussi bénéficier d’un capital à la suite d’un événement exceptionnel (gain au jeu, héritage,
donation, etc.). Ces revenus peuvent être entièrement consacrés à satisfaire les différents besoins
(nourriture, logement, habillement, loisirs, etc.). On dit que l’individu consomme. Il peut aussi décider de
ne pas consacrer l’intégralité de ses revenus à la consommation : il peut épargner.
On peut définir l’épargne comme la part du revenu disponible (revenu perçu après paiement des
cotisations sociales et des impôts) non consommée immédiatement.
L’épargne ainsi constituée peut être placée selon différentes formules de placement à vue, à terme ou
dans des formules particulières telles que l’épargne logement ou le livret du travailleur manuel (cette
formule étant réservée à une certaine catégorie d’épargnants)
Le choix de l’épargnant sera fonction de ce qu’il recherche : sécurité, rentabilité ou projet
d’investissement.
Durée du placement : les fonds sont disponibles à tout moment et la durée du placement n’a pas de limite.
Retraits : libres avec un minimum de 5 000 F par opération. Les retraits peuvent être faits en espèces, ou
par virement à un autre compte ouvert au titulaire, mais ils ne peuvent être effectués en faveur d’un tiers
(il s’agit d’une formule de placement et non de dépôt au sens strict).
Intérêts :
Les intérêts sont calculés par quinzaine et décomptés de la manière suivante :
- Retraits : Valeur du dernier jour de la quinzaine précédente
- Versements : Valeur du premier jour de la quinzaine suivante.
Les quinzaines vont en principe du 1er au 15 et du 16 au 31 du mois.
Exemple : si je verse le 20 mars, je serai crédité valeur 1er Avril. Et, si je retire à la même date, je serai débité
valeur 15 mars
NB : il faut retenir que pour toute opération bancaire il y a deux dates : la date réelle de l’opération et
une autre date, appelée date de valeur à partir de laquelle les intérêts courent.
La capitalisation des intérêts pour le compte livret se fait par année civile donc à compter du 1 er janvier
de l’année suivante.
Régime fiscal : les intérêts sont soumis à l’impôt sur le revenu c’est-à-dire imposable.
2- Le compte épargne-logement
Le compte épargne logement est une formule d’épargne à vue dont nous parlerons plus loin en traitant
de l’épargne logement dans son ensemble.
Montant : Minimum 5000 F mais il existe des bons de 5.000, 10.000 et 50.000 FCFA. Certains bons ne
sont pas préétablis et peuvent de ce fait être créés pour n’importe quelle somme.
Intérêts : ils sont calculés en fonction de la durée du placement et peuvent être :
• précomptés : c’est-à-dire calculés et payés d’avance pour les deux premières années ;
• postcomptés : c’est-à-dire calculés et payés à l’échéance ou au-delà de deux ans.
Forme : les bons peuvent être émis sous deux formes :
• forme anonyme (ou au porteur) : il n’y a pas d’indication du nom du bénéficiaire ; les bons anonymes
peuvent se transmettre de la main à la main ;
• forme nominative : le bon indique le nom du souscripteur ; les bons nominatifs ne peuvent être
remboursés qu’au souscripteur
B) Le bon d’épargne
Le bon d’épargne est de présentation et de caractéristiques identiques au bon de caisse avec toutefois
quelques différences sur les points qui suivent :
Durée : les bons d’épargne sont toujours à 5 ans, mais peuvent être remboursés à l’expiration du
troisième mois suivant la souscription.
Taux : la rémunération est libre, mais le taux des bons d’épargne est progressif, c’est-à-dire qu’il
augmente (avec effet rétroactif au jour de la souscription) avec la durée du placement. Plus la date du
remboursement sera éloignée de la date de souscription, plus le taux sur lequel seront calculés les
intérêts sera élevé et ceci jusqu’à cinq ans.
Paiement des intérêts : l’épargnant pouvant à partir du quatrième mois choisir la date de
remboursement, les intérêts ne seront calculés et payés qu’à cette date. En effet, on ne connaît, par
définition, la durée effective du placement que le jour où l’épargnant demande le remboursement. Les
intérêts sont donc toujours postcomptés.
C) Le compte à terme
Le compte à terme est une formule par laquelle l’épargnant demande à sa banque de bloquer une
certaine somme pour un certain temps, moyennant rémunération.
Montant : Minimum 5000 F ; pas de maximum.
Durée : Minimum 1 mois, maximum 5 ans.
Taux : Rémunération libre.
Intérêts : ils sont versés à l’échéance.
2- PLACEMENTS NON ELABORES PAR LES BANQUES MAIS PROPOSES PAR ELLES
Si les banques cherchent avant tout à proposer leurs propres formules de placement, il leur arrive d’offrir
à leur clientèle d’autres possibilités de façon à répondre à tous les besoins.
On trouve dans cette catégorie, les bons du trésor et les valeurs mobilières.
A) Bons du trésor
Ce sont des bons émis par le trésor public pour améliorer la trésorerie de l’état. Ils sont émis dans des
conditions similaires aux bons de caisse et aux bons d’épargne et font l’objet du même régime fiscal.
B) Valeurs mobilières
Les banques jouent un rôle important dans la diffusion des valeurs mobilières auprès du grand public ou
des organismes financiers (appelés investisseurs intentionnels : compagnie d’assurance).
On appelle valeurs mobilières, des titres émis par l’état (rentes, obligations) ou par les sociétés (actions
et obligations, etc.)
Les rentes donnent lieu à versement d’arrérages (intérêts du capital placé), les obligations à versement
de coupons et les actions des dividendes.
A) Compte épargne-logement
Le compte Epargne-Logement ressemble au niveau de la période d’épargne au compte sur livret. Ses
caractéristiques sont les suivantes :
- Épargne
Durée du placement : minimum 18 mois (condition indispensable pour obtenir un prêt) ; pas de maximum.
Versement initial : 10 000 F minimum.
Versements suivants : à tout moment pour un minimum de 5000 F
Formateur – Ange Paterson MALOANGO ; Banquier - Assureur ; [email protected] ; 05 579 30 86 ;
6 MODULE : TECHNIQUES BANCAIRES – LA BANQUE ET LES PARTICULIERS – LICENCE 2 BMF 2I -
Retraits : libres avec un minimum de 5000 F (mais pas de règlement direct en faveur d’un tiers).
Taux : 3,5 % auquel s’ajoute en cas d’obtention d’un prêt une prime équivalente aux intérêts acquis.
Intérêts : les intérêts sont calculés par quinzaine comme pour le compte sur livret.
Régime fiscal : les intérêts perçus ne sont pas imposables.
- Prêt :
Conditions d’obtention : pour obtenir un prêt, le titulaire du CEL doit épargner au moins 18 mois et obtenir
un minimum d’intérêts ;
Montant du prêt : le montant du prêt qu’il est possible d’obtenir est fonction des intérêts acquis pendant
la période d’épargne car il y a relation entre les intérêts acquis au titre de l’épargne et les intérêts qui
sont dus au titre du prêt.
Objet du prêt : résidence principale de l’emprunteur ou d’un locataire.
Taux du prêt ; taux de l’épargne majoré de frais de gestion plus assurance.
Durée : 2 à 15 ans
Comme pour le compte d’épargne logement, plusieurs membres d’une même famille peuvent être
titulaires d’un plan d’épargne logement et se grouper en vue d’utiliser les droits acquis.
2- Le livret d’épargne du travailleur manuel
Le livret d’épargne du travailleur manuel a été créé dans le but de permettre aux travailleurs manuels
d’obtenir les fonds nécessaires à la création ou à l’acquisition d’une entreprise artisanale.
Il se compose comme l’épargne logement d’une période d’épargne et d’une période de prêt.
- Epargne
Durée : 5 ans ou 8 ans
Versements : Versements annuels
Taux : 8, 50 % + prime (nets d’impôts).
Prime : Les intérêts sont augmentés d’un tiers à l’issue du contrat.
- Prêt
Taux : 5%
Montant : maximum 10 fois le solde du livret au jour de la demande
Durée : 12 ans maximum
Avantage annexe : possibilité d’obtenir une prime d’investissement égale à 15 % de l’investissement (dans
la limite de 75 % de l’épargne accumulée)
➤ Formes
Deux formes de SCPI sont possibles : à capital fixe et à capital variable.
◆ SCPI à capital fixe
Pour atteindre le capital plafond qui a été fixé par ses statuts, la SCPI va ouvrir successivement des
augmentations de capital d’un volume et d’une durée que fixera la société de gestion. Son capital va
progresser par à-coups et, entre deux augmentations de capital ou lorsque le plafond sera atteint, le
capital demeurera fixe. Ainsi, si un associé veut se retirer, il faudra trouver un acheteur (ou plusieurs) qui
reprenne(nt) ses parts de façon que le capital ne change pas.
Il a droit au remboursement du montant souscrit : le remboursement peut avoir lieu par rachat en bourse
ou en bloc à la fin. Il peut être supérieur à la souscription s’il y a prime de remboursement (prime en
dedans si souscription en dessous du pair, prime en dehors si souscription au pair).
Il a le droit de céder ses titres en bourse ; la cession a lieu au cours du marché, soit en dessous de la valeur
nominale, soit au pair, soit en dessus de la valeur nominale et ce en fonction des conditions offertes pour
les autres emprunts.
La cotation des obligations se fait en pourcentage et au pied du coupon, c’est à-dire sans tenir compte
de l’intérêt couru que l’on déduit du cours.
Rien n’était automatisé, il fallait donc prévoir un délai de traitement des opérations par les banques.
Aujourd’hui, même si le monde a évolué, ce délai est toujours de rigueur.
Les établissements bancaires ont rarement une avance de trésorerie suffisante pour effectuer les
opérations, ce qui justifie le délai de traitement des informations (par exemple, pour l’encaissement des
chèques).
Bien entendu, aujourd’hui, la date de valeur et la date d’opération sont de plus en plus souvent les
mêmes, mais il subsiste encore quelques exceptions.
7- Quelles sont les conséquences d’un mauvais calcul dans la date de valeur ?
Il est important de comprendre comment fonctionne la date de valeur quand on est amené à gérer un
budget serré.
En effet la maîtrise de ce phénomène peut éviter la facturation de frais ou d’agios.
Comme expliqué plus haut, seule la date de valeur est prise en compte pour le calcul des intérêts.
Il suffit donc d’un croisement entre opération créditrice et débitrice le même jour pour engendrer un
incident de paiement.
Il n’est pas d’usage de demander à sa banque de faire coïncidé date d’opération et date de valeur, c’est
donc à vous d’anticiper et de prévoir les mouvements en débit ou en crédit selon la date de valeur.
Tout retrait effectué à partir d'un compte d'épargne entre le 16 et le 31 du mois est comptabilisé
le 15 du mois.
Exemple1 : si vous effectuez un virement de votre livret A vers votre compte de dépôt le 23, il sera
comptabilisé au crédit de votre compte de dépôt le 23 et il sera comptabilisé au débit de votre livret A le
15.
Il faut donc privilégier les versements sur les livrets d'épargne en fin de quinzaine et les retraits des livrets
d'épargne en début de quinzaine.
Exemple 2 :
Afin d'illustrer ces notions, prenons l'exemple d'un professionnel dont le solde bancaire et de 2000 FCFA
au 15 Août. Ce même jour il encaisse un chèque de 1000 F CFA et émet un virement de 2500 F CFA. S'il n'y
avait pas de décalage lié aux jours de banque, le solde à la fin de la journée du 15 Aout serait donc de :
Le solde sera donc débiteur de -500 F CFA durant une journée (la journée du 15 Aout) puis le lendemain
(le 16 Aout) il repassera créditeur à hauteur de 500 F CFA. Durant cette journée du 14 avril la banque va
facturer des intérêts au titre du découvert.
La notion de date de valeur est donc primordiale lorsque l'on veut gérer sa trésorerie de manière
optimale. Il est également important de pouvoir la calculer soit pour vérifier les dates proposées par la
banque soit pour pouvoir anticiper des flux de trésorerie à venir.
Dans son fonctionnement normal, un compte bancaire est censé être créditeur. Il arrive toutefois qu'il
passe en position débitrice, qu'il soit « à découvert ». Les banques peuvent autoriser ce découvert, mais
en contrepartie, elles facturent à leurs clients des intérêts débiteurs et des commissions. Ce sont les
agios.
Chaque banque possède sa propre politique en la matière. Toutes n'ont pas la même tolérance vis-à-vis
des découverts, de leur montant, de leur durée. Les taux d'intérêts de découvert pratiqués varient d'une
banque à l'autre, la dénomination et le montant des commissions également.
Dans le langage courant, l'acception de l'expression est plus restreinte et désigne seulement les frais liés
au découvert, voire les seuls intérêts débiteurs. Cette ambiguïté est parfois source d'incompréhension
entre les banques et leurs clients.
A l'origine, il désigne la différence de valeur entre l'argent courant (pièces et billets) et l'argent inscrit à
la banque, sur lequel celle-ci a prélevé un intérêt en guise de rémunération du service rendu. En cela,
l'agiotage est le principe fondateur de l'économie bancaire.
Un nombre est le résultat de la multiplication du solde d'un compte par le nombre de jours calendaires
où ce solde est constant. Ce nombre est qualifié de débiteur ou créditeur suivant le sens du solde. Les
nombres débiteurs ou créditeurs sont déterminés à partir de l'échelle de valeur.
Pour calculer les intérêts débiteurs d'une période, il suffit d'additionner tous les nombres débiteurs de la
période, de multiplier le résultat par le taux annuel, et de diviser par le nombre de jours d'une année.
Si le compte est rémunéré, la même opération peut être effectuée à partir des nombres créditeurs.
Exo 1 : Monsieur MALOANGO qui a été débiteur 950 durant 10 jours au taux de 16 % de l’an.
Quel est le montant des agios payés par ce dernier ?
Exo 2 : Madame Irma qui est débitrice de 400 F CFA entre les 5 et 22 février, et de 850 F CFA du 2 au 26
mai, sachant que le taux débiteur est de 20 % annuel.
Calculez le montant des agios payés du trimestre