Chapitre2 Placement Bancaires BON

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1 MODULE : TECHNIQUES BANCAIRES – LA BANQUE ET LES PARTICULIERS – LICENCE 2 BMF 2I -

MATIERE : TECHNIQUES BANCAIRES

Niveau : 2ème Année Banque-Assurance -Finance

FORMATEUR : ANGE PATERSON MALOANGO


PROFESSION : BANQUIER – ASSUREUR
PROFESSIONNEL- ENSEIGNANT-CONSULTANT

Formateur – Ange Paterson MALOANGO ; Banquier - Assureur ; [email protected] ; 05 579 30 86 ;


2 MODULE : TECHNIQUES BANCAIRES – LA BANQUE ET LES PARTICULIERS – LICENCE 2 BMF 2I -

CHAPITRE II : LES PLACEMENTS BANCAIRES


& NON BANCAIRES

Tout individu a des revenus. Ces revenus peuvent provenir de son travail (salaires, appointements,
honoraires, vacations, etc.), d’un capital placé (intérêts, dividendes, loyers, fermages, etc.) ou encore de
la collectivité (revenus de transfert : prestations familiales, pensions, retraites, indemnités d’assurance,
allocations de chômage, etc.).

L’individu peut aussi bénéficier d’un capital à la suite d’un événement exceptionnel (gain au jeu, héritage,
donation, etc.). Ces revenus peuvent être entièrement consacrés à satisfaire les différents besoins
(nourriture, logement, habillement, loisirs, etc.). On dit que l’individu consomme. Il peut aussi décider de
ne pas consacrer l’intégralité de ses revenus à la consommation : il peut épargner.
On peut définir l’épargne comme la part du revenu disponible (revenu perçu après paiement des
cotisations sociales et des impôts) non consommée immédiatement.

L’épargne ainsi constituée peut être placée selon différentes formules de placement à vue, à terme ou
dans des formules particulières telles que l’épargne logement ou le livret du travailleur manuel (cette
formule étant réservée à une certaine catégorie d’épargnants)
Le choix de l’épargnant sera fonction de ce qu’il recherche : sécurité, rentabilité ou projet
d’investissement.

I / LES PLACEMENTS A VUE


Placer son épargne à vue c’est déposer des fonds avec la possibilité de les retirer à tout moment et sans
préavis. La principale qualité de l’épargne à vue est la disponibilité, son principal défaut est sa faible
rentabilité.

1- Le compte sur livret


Cette formule (appelée aussi compte
Montant total : Pas de plafond épargne) permet à l’épargnant de déposer les montants de son choix, aux
époques de son choix et de disposer sans formalités de son épargne s’il le désire. L’épargnant peut
recevoir, dans certains cas, un livret sur lequel la banque inscrit au fur et à mesure les versements et les
retraits.
Toute personne physique, même mineure, peut se faire ouvrir un compte épargne.
Versement initial : Dépend des banques
Solde du compte : Dépend des banques
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Durée du placement : les fonds sont disponibles à tout moment et la durée du placement n’a pas de limite.
Retraits : libres avec un minimum de 5 000 F par opération. Les retraits peuvent être faits en espèces, ou
par virement à un autre compte ouvert au titulaire, mais ils ne peuvent être effectués en faveur d’un tiers
(il s’agit d’une formule de placement et non de dépôt au sens strict).
Intérêts :
Les intérêts sont calculés par quinzaine et décomptés de la manière suivante :
- Retraits : Valeur du dernier jour de la quinzaine précédente
- Versements : Valeur du premier jour de la quinzaine suivante.
Les quinzaines vont en principe du 1er au 15 et du 16 au 31 du mois.
Exemple : si je verse le 20 mars, je serai crédité valeur 1er Avril. Et, si je retire à la même date, je serai débité
valeur 15 mars
NB : il faut retenir que pour toute opération bancaire il y a deux dates : la date réelle de l’opération et
une autre date, appelée date de valeur à partir de laquelle les intérêts courent.
La capitalisation des intérêts pour le compte livret se fait par année civile donc à compter du 1 er janvier
de l’année suivante.
Régime fiscal : les intérêts sont soumis à l’impôt sur le revenu c’est-à-dire imposable.
2- Le compte épargne-logement
Le compte épargne logement est une formule d’épargne à vue dont nous parlerons plus loin en traitant
de l’épargne logement dans son ensemble.

II- LES PLACEMENTS A TERME


Contrairement à l’épargne à vue, placer son épargne à terme c’est s’engager à la laisser à la disposition
du dépositaire pendant un certain délai, sauf à perdre tout ou partie des avantages prévus. La principale
qualité de l’épargne à terme est sa rentabilité ; et son principal défaut est son indisponibilité.
On peut distinguer dans cette catégorie, les produits élaborés et proposés par les banques de ceux que
les banques proposent, mais dont elles ne sont pas émettrices.

1- PLACEMENTS ELABORES ET PROPOSES PAR LES BANQUES


On trouve trois formulent : les bons de caisse, les bons d’épargne et les comptes à terme (l’épargne
logement et le livret du travailleur manuel seront étudiés à part).
A- Les bons de caisse
En contrepartie d’un dépôt effectué auprès de sa banque, l’épargnant reçoit un bon; sur ce document,
la banque reconnait sa dette et s’engage à la rembourser à une date donnée au déposant ou à un autre
bénéficière.

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Montant : Minimum 5000 F mais il existe des bons de 5.000, 10.000 et 50.000 FCFA. Certains bons ne
sont pas préétablis et peuvent de ce fait être créés pour n’importe quelle somme.
Intérêts : ils sont calculés en fonction de la durée du placement et peuvent être :
• précomptés : c’est-à-dire calculés et payés d’avance pour les deux premières années ;
• postcomptés : c’est-à-dire calculés et payés à l’échéance ou au-delà de deux ans.
Forme : les bons peuvent être émis sous deux formes :
• forme anonyme (ou au porteur) : il n’y a pas d’indication du nom du bénéficiaire ; les bons anonymes
peuvent se transmettre de la main à la main ;
• forme nominative : le bon indique le nom du souscripteur ; les bons nominatifs ne peuvent être
remboursés qu’au souscripteur

B) Le bon d’épargne
Le bon d’épargne est de présentation et de caractéristiques identiques au bon de caisse avec toutefois
quelques différences sur les points qui suivent :
Durée : les bons d’épargne sont toujours à 5 ans, mais peuvent être remboursés à l’expiration du
troisième mois suivant la souscription.
Taux : la rémunération est libre, mais le taux des bons d’épargne est progressif, c’est-à-dire qu’il
augmente (avec effet rétroactif au jour de la souscription) avec la durée du placement. Plus la date du
remboursement sera éloignée de la date de souscription, plus le taux sur lequel seront calculés les
intérêts sera élevé et ceci jusqu’à cinq ans.
Paiement des intérêts : l’épargnant pouvant à partir du quatrième mois choisir la date de
remboursement, les intérêts ne seront calculés et payés qu’à cette date. En effet, on ne connaît, par
définition, la durée effective du placement que le jour où l’épargnant demande le remboursement. Les
intérêts sont donc toujours postcomptés.

C) Le compte à terme
Le compte à terme est une formule par laquelle l’épargnant demande à sa banque de bloquer une
certaine somme pour un certain temps, moyennant rémunération.
Montant : Minimum 5000 F ; pas de maximum.
Durée : Minimum 1 mois, maximum 5 ans.
Taux : Rémunération libre.
Intérêts : ils sont versés à l’échéance.

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2- PLACEMENTS NON ELABORES PAR LES BANQUES MAIS PROPOSES PAR ELLES
Si les banques cherchent avant tout à proposer leurs propres formules de placement, il leur arrive d’offrir
à leur clientèle d’autres possibilités de façon à répondre à tous les besoins.
On trouve dans cette catégorie, les bons du trésor et les valeurs mobilières.

A) Bons du trésor
Ce sont des bons émis par le trésor public pour améliorer la trésorerie de l’état. Ils sont émis dans des
conditions similaires aux bons de caisse et aux bons d’épargne et font l’objet du même régime fiscal.

B) Valeurs mobilières
Les banques jouent un rôle important dans la diffusion des valeurs mobilières auprès du grand public ou
des organismes financiers (appelés investisseurs intentionnels : compagnie d’assurance).
On appelle valeurs mobilières, des titres émis par l’état (rentes, obligations) ou par les sociétés (actions
et obligations, etc.)
Les rentes donnent lieu à versement d’arrérages (intérêts du capital placé), les obligations à versement
de coupons et les actions des dividendes.

3- FORMULES PARTICULIERES DE PLACEMENT


1- L’épargne logement
Pour encourager l’épargne d’une part et favoriser le financement de l’immobilier d’autre part, les
pouvoirs publics ont créé l’épargne logement.
L’épargne logement est une formule de placement qui permet au terme d’une période d’épargne
d’obtenir un crédit dans des conditions privilégiées pour le financement d’une résidence principale ou
d’une résidence secondaire répondant à certains critères.
Il existe deux formules :
- le compte épargne-logement (CEL) et
- le plan épargne-logement (PEL).

A) Compte épargne-logement
Le compte Epargne-Logement ressemble au niveau de la période d’épargne au compte sur livret. Ses
caractéristiques sont les suivantes :
- Épargne
Durée du placement : minimum 18 mois (condition indispensable pour obtenir un prêt) ; pas de maximum.
Versement initial : 10 000 F minimum.
Versements suivants : à tout moment pour un minimum de 5000 F
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Retraits : libres avec un minimum de 5000 F (mais pas de règlement direct en faveur d’un tiers).
Taux : 3,5 % auquel s’ajoute en cas d’obtention d’un prêt une prime équivalente aux intérêts acquis.
Intérêts : les intérêts sont calculés par quinzaine comme pour le compte sur livret.
Régime fiscal : les intérêts perçus ne sont pas imposables.
- Prêt :
Conditions d’obtention : pour obtenir un prêt, le titulaire du CEL doit épargner au moins 18 mois et obtenir
un minimum d’intérêts ;
Montant du prêt : le montant du prêt qu’il est possible d’obtenir est fonction des intérêts acquis pendant
la période d’épargne car il y a relation entre les intérêts acquis au titre de l’épargne et les intérêts qui
sont dus au titre du prêt.
Objet du prêt : résidence principale de l’emprunteur ou d’un locataire.
Taux du prêt ; taux de l’épargne majoré de frais de gestion plus assurance.
Durée : 2 à 15 ans

B) Le Plan Epargne Logement


Contrairement au compte épargne-logement, qui est une formule de placement à vue, le plan épargne-
logement est une formule de placement à terme.
- Épargne
Durée : 4 ans minimum avec toutefois possibilité de retrait après 3 ans avec réduction de la prime de
moitié.
Versement initial : Dépend du régime choisit.
Versements périodiques : mensuels, trimestriels ou semestriels pour un minimum annuel fixé par contrat.
Taux de rémunération : Dépend des banques
Régime fiscal : les intérêts perçus ne sont pas imposables.
- Prêt
Conditions d’obtention : le plan doit avoir duré au moins 3 ans.
Montant du prêt : fonction de votre épargne
Le montant maximum dépend des banques.
Objet du prêt : résidence principale ou secondaire de l’emprunteur ou d’un locataire ou travaux
Taux du prêt : 8% + assurance (ce taux ne peut être remis en cause pour les plans ouverts ; il peut toutefois
changer si les conditions changent pour de nouveaux plans).
Durée : 2 à 20 ans. La mise en place d’un prêt entraîne clôture du plan.
Que ce soit pour le plan épargne logement ou pour le compte épargne logement, les possibilités
d’obtention d’un prêt sont cessibles à certains membres de la famille du titulaire (conjoint, ascendants,
descendants,…) s’ils sont eux-mêmes titulaires d’un C.E.L ou d’un P.E.L.
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Comme pour le compte d’épargne logement, plusieurs membres d’une même famille peuvent être
titulaires d’un plan d’épargne logement et se grouper en vue d’utiliser les droits acquis.
2- Le livret d’épargne du travailleur manuel
Le livret d’épargne du travailleur manuel a été créé dans le but de permettre aux travailleurs manuels
d’obtenir les fonds nécessaires à la création ou à l’acquisition d’une entreprise artisanale.
Il se compose comme l’épargne logement d’une période d’épargne et d’une période de prêt.
- Epargne
Durée : 5 ans ou 8 ans
Versements : Versements annuels
Taux : 8, 50 % + prime (nets d’impôts).
Prime : Les intérêts sont augmentés d’un tiers à l’issue du contrat.
- Prêt
Taux : 5%
Montant : maximum 10 fois le solde du livret au jour de la demande
Durée : 12 ans maximum
Avantage annexe : possibilité d’obtenir une prime d’investissement égale à 15 % de l’investissement (dans
la limite de 75 % de l’épargne accumulée)

4- LES PLACEMENTS MONÉTAIRES NON BANCAIRES


Les banques se sont contentées pendant des années de proposer à leurs clients épargnants des
placements sous forme de dépôts bancaires ou en valeurs mobilières.
La désintermédiation et les avantages exorbitants accordés aux placements monétaires les ont
conduites à proposer à ces clients toute une palette de produits rentrant dans cette catégorie.
On peut distinguer les produits d’assurance-vie, les produits immobiliers ou fonciers et les produits
retraites.
1- Les Produits D’assurance-Vie
Généralités sur l’assurance-vie
Beaucoup d’individus souhaitent assurer leur avenir ou celui de leurs proches ; cette volonté incite
fortement à l’épargne.
Parmi les différentes solutions, le placement en assurance-vie est une formule qui s’est imposée.
Le contrat d’assurance-vie est un contrat par lequel, en échange de primes, l’assureur s’engage à verser
à un bénéficiaire un capital dans des conditions déterminées en cas de décès de la personne assurée ou
de sa survie à une époque déterminée.
L’avantage le plus notable de celle-ci réside dans l’exonération d’impôt sur la plus-value et les revenus,
cela après huit ans de durée effective du contrat.

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L’assurance-vie présente des avantages fiscaux.


Toutefois, si le bénéficiaire n’est pas désigné, le bénéfice du contrat d’assurance-
vie tombe dans la succession du contractant.
2- Les produits immobiliers et fonciers
Les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI)
La pierre reste très appréciée des Congolais. Mais, la pierre-papier peut ouvrir des possibilités nouvelles
aux épargnants, notamment en raison de sa souplesse. Le principe est le suivant : un organisme financier
investit dans l’immobilier un capital, qui est divisé en parts souscrites par des particuliers.
Cela permet d’accéder à un placement immobilier avec une mise de fonds limitée.
Les parts sont, en temps normal, relativement faciles à revendre, tout en présentant le caractère de
sécurité attaché à l’investissement immobilier.
Mais le rendement est souvent moindre que d’autres produits financiers. Tout dépend de la composition
des actifs.
L’essentiel des investissements de ce type est effectué à travers les Sociétés Civiles de Placement
Immobilier (SCPI) qui ont pour objet exclusif l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier locatif.
Elles collectent des fonds auprès du public pour constituer et gérer un patrimoine immobilier locatif ; en
contrepartie des sommes collectées, elles émettent des parts représentatives des apports effectués par
les épargnants et donnant droit à l’encaissement des loyers. Chaque porteur de parts est en quelque
sorte propriétaire d’une partie d’immeubles généralement diversifiés tant sur le plan géographique que
sur le plan de leur usage (bureaux, entrepôts, logements, etc.).
Les SCPI ne peuvent donc pas :
• conserver des liquidités de façon permanente ;
• investir en dehors du secteur immobilier locatif ;
• faire construire des immeubles ou participer à des opérations de promotion immobilière.

➤ Formes
Deux formes de SCPI sont possibles : à capital fixe et à capital variable.
◆ SCPI à capital fixe
Pour atteindre le capital plafond qui a été fixé par ses statuts, la SCPI va ouvrir successivement des
augmentations de capital d’un volume et d’une durée que fixera la société de gestion. Son capital va
progresser par à-coups et, entre deux augmentations de capital ou lorsque le plafond sera atteint, le
capital demeurera fixe. Ainsi, si un associé veut se retirer, il faudra trouver un acheteur (ou plusieurs) qui
reprenne(nt) ses parts de façon que le capital ne change pas.

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◆ SCPI à capital variable


À tout moment, la SCPI peut émettre des parts nouvelles ou racheter des parts pour permettre à un
associé de sortir. Des limites existent à la variation de son capital : une limite haute, le capital plafond, et
une limite basse multicritères.
Quand un associé se retire, la SCPI rachète ses parts et elle émet de nouvelles parts pour les personnes
qui, dans le même temps, souscrivent.

5- LES PLACEMENTS FINANCIERS


Pour financer leurs équipements, les collectivités publiques et les sociétés privées ont besoin de capitaux,
capitaux empruntés pour les collectivités publiques sous forme d’obligations, de capitaux propres ou
empruntés par les sociétés sous formes d’actions, d’obligations ou de titres participatifs.
Les particuliers peuvent investir leur épargne dans ces valeurs mobilières qui peuvent prendre la forme
traditionnelle telle que les actions et obligations ou celle de nouveaux titres à caractéristiques parfois
sophistiquées.
Les valeurs mobilières sont traitées ultérieurement ; pour mémoire rappelons quelques principes.
1- Les actions
Part du capital, l’action représente une part de capital. Les actions peuvent être émises au porteur ou au
nominatif.
L’actionnaire a droit à participer aux assemblées d’actionnaires ordinaires (approbation des comptes ;
affectation des résultats ; reconduction des dirigeants dans leurs fonctions) et extraordinaires
(modification des statuts).
Il a droit à participer aux bénéfices en percevant un dividende variable en fonction des résultats.
Il a droit à participer aux augmentations de capital à titre gratuit (par incorporation de réserves) et aux
augmentations de capital à titre onéreux (nouveaux apports effectués par les actionnaires en place ou
de nouveaux actionnaires).
Il a le droit de céder ses titres : la cession se fait à la bourse si le titre est coté ; elle se fait directement si
le titre n’est pas coté.
Lorsque la société est dissoute, il peut y avoir liquidation bénéficiaire et l’actionnaire aura droit à un boni
de liquidation.
2- Les obligations
L’obligation est un titre représentatif d’un emprunt ; l’obligataire est donc titulaire d’un droit de créance.
Les obligations peuvent être nominatives ou au porteur.
L’obligataire a droit généralement à un intérêt qui est fixe ou lié à un index précis mais ne peut jamais
être fonction des résultats de l’émetteur ; il est payable chaque année à la même date.

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Il a droit au remboursement du montant souscrit : le remboursement peut avoir lieu par rachat en bourse
ou en bloc à la fin. Il peut être supérieur à la souscription s’il y a prime de remboursement (prime en
dedans si souscription en dessous du pair, prime en dehors si souscription au pair).
Il a le droit de céder ses titres en bourse ; la cession a lieu au cours du marché, soit en dessous de la valeur
nominale, soit au pair, soit en dessus de la valeur nominale et ce en fonction des conditions offertes pour
les autres emprunts.
La cotation des obligations se fait en pourcentage et au pied du coupon, c’est à-dire sans tenir compte
de l’intérêt couru que l’on déduit du cours.

III- COMMENT CALCULER LES DATES DE VALEURS ET AGIOS BANCAIRES


1- La date de valeur : qu’est-ce que c’est ?
La date de valeur est tout simplement la date à laquelle la banque attribue réellement l’opération. Mais
il s’agit d’abord d’un jour de référence pour le calcul des intérêts.
À savoir : le nouveau solde est défini par la date de valeur et non la date d’opération.
La plupart du temps, sachez que celle-ci est automatiquement antérieure à la date d’opération lorsqu’il
s’agit d’un débit et postérieure, lorsqu’il s’agit d’un crédit.
Afin de ne pas confondre, la date d’opération correspond tout simplement au jour où vous avez effectué
cette opération.
Généralement, le jour même, mais il peut arriver qu’elle soit prise en compte le lendemain en cas de
manipulation tardive.
2- En quoi la date de valeur est-elle si importante ?
En fait, les banques prennent en référence la date de valeur pour calculer les intérêts (débiteur ou
créditeur, en cas d’épargne).
Imaginez que vous soyez à découvert de 100 F CFA. Vous avez encore un paiement de 50 F CFA
supplémentaire à faire aujourd’hui, mais par chance, vous recevez également un chèque d’un montant
de 150 F CFA qui couvre tout votre découvert.
Sachez que votre banque débitera votre compte 2 jours avant, tandis que vous serez crédité du chèque
deux jours après.
Autrement dit, même si vous êtes persuadé de rétablir l’équilibre de votre compte, le découvert sera
comptabilisé deux jours supplémentaires.
Attention donc à prendre en compte ce décalage ! Sinon bonjour les agios…

3- Pourquoi y a-t-il cette différence de délai ?


À l’époque, la date de valeur a été créée pour faire face aux moyens techniques et humains qui étaient
en vigueur.
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Rien n’était automatisé, il fallait donc prévoir un délai de traitement des opérations par les banques.
Aujourd’hui, même si le monde a évolué, ce délai est toujours de rigueur.
Les établissements bancaires ont rarement une avance de trésorerie suffisante pour effectuer les
opérations, ce qui justifie le délai de traitement des informations (par exemple, pour l’encaissement des
chèques).
Bien entendu, aujourd’hui, la date de valeur et la date d’opération sont de plus en plus souvent les
mêmes, mais il subsiste encore quelques exceptions.

4- Comment calculer la date de valeur ?


Généralement, le seul facteur qui influence ce délai est la nature de l’opération. Du coup, les délais varient
d’un mouvement à un autre.
Par exemple : Un encaissement d’espèces est comptabilisé le jour même, c’est-à-dire le jour de
l’opération. La seule exception serait un encaissement dans une monnaie ayant une devise différente.
Les paiements et/ou encaissements de chèques ne prennent pas plus d’un jour ouvré après la date
d’opération, ce qui donne un délai de J+1.
Pour un ordre de virement, même principe que pour l’espèce, qu’il soit en débit ou en crédit, la date de
valeur est égale à la date d’opération.
Bien sûr, vous vous doutez bien que les banques ont parfois des délais différents. Pour les consulter,
n’hésitez pas à lire vos conventions de compte.
D’ailleurs, le banquier a l’obligation légale de vous informer de ces délais à l’ouverture du compte et s’il
s’agit d’un délai en jours ouvrables ou calendrier.

5- Quelles différences entre date de valeur et date d’opération ?


La date de valeur correspond à la date réelle de prise en compte d’une opération effectuée sur un
compte bancaire.
Elle sert à déterminer le calcul des intérêts (en débit ou en crédit).
Il ne faut pas confondre la date d’opération et le jour de valeur car les deux peuvent ne pas être
identiques selon le délai de traitement de l’opération (virement, dépôt de chèque ou prélèvement).
La date d’opération correspond au jour ou l’ordre d’opérer sur un compte est demandé.
Même si la banque peut s’occuper immédiatement de la prise en charge de cet ordre, il est fréquent
qu’elle ne puisse pas agir sur les délais de traitement de l’opération (ex: délai interbancaire pour un
virement).
De ce fait, un décalage se crée entre la date d’opération et le jour de valeur.
Récapitulons : la date d’opération est le jour où l’opération est effectuée et la date de valeur est le jour
d’écriture au compte de l’opération demandée.

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6- La date de valeur : une date importante pour votre épargne


Si vous ne le savez pas, la date de valeur est prise en compte pour le calcul des intérêts de votre épargne.
Les règles sont les mêmes que pour le calcul des intérêts débiteurs, seulement là, il est appliqué à votre
épargne. Autant en tirer un maximum de bénéfice !
C’est très simple, il s’agit d’une différence entre quinzaines :
 Pour les dépôts sur un compte épargne, s’ils sont effectués du 1er au 15 du mois, ils seront pris
en compte à partir du 16. Pour ce qui est du 16 au 31 de chaque mois, l’opération est appliquée
le 1er du mois suivant.
 Pour les retraits, s’ils ont lieu au cours de la première quinzaine, ils seront pris en compte à
partir du 1er du mois suivant tandis qu’à l’inverse, s’ils sont effectués entre le 16 et le 31, les
opérations seront comptabilisées le 15 du mois en cours.
Autant vous dire que vous avez tout intérêt à faire attention à la date de vos dépôts et retraits.
Essayez toujours de créditer votre compte bancaire en fin de mois et de retirer vos sous (en cas de
besoin), en début de mois.

7- Quelles sont les conséquences d’un mauvais calcul dans la date de valeur ?
Il est important de comprendre comment fonctionne la date de valeur quand on est amené à gérer un
budget serré.
En effet la maîtrise de ce phénomène peut éviter la facturation de frais ou d’agios.
Comme expliqué plus haut, seule la date de valeur est prise en compte pour le calcul des intérêts.
Il suffit donc d’un croisement entre opération créditrice et débitrice le même jour pour engendrer un
incident de paiement.
Il n’est pas d’usage de demander à sa banque de faire coïncidé date d’opération et date de valeur, c’est
donc à vous d’anticiper et de prévoir les mouvements en débit ou en crédit selon la date de valeur.

8- Dates de valeur de l'épargne


Les dates de valeur ne sont pas utilisées uniquement pour les opérations sur les comptes de dépôts et
pour calculer les intérêts débiteurs d'un découvert. Elles sont surtout utilisées pour calculer les intérêts
créditeurs de votre épargne.
La majorité des livrets d'épargne utilisent « la règle des quinzaines ».
 Tout dépôt effectué sur un compte d'épargne entre le 1er et le 15 du mois est comptabilisé le 16.
 Tout dépôt effectué sur un compte d'épargne entre le 16 et le 31 du mois est comptabilisé le 1er
du mois suivant.
 Tout retrait effectué à partir d'un compte d'épargne entre le 1er et le 15 du mois est comptabilisé
le 1er du mois.
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 Tout retrait effectué à partir d'un compte d'épargne entre le 16 et le 31 du mois est comptabilisé
le 15 du mois.

Exemple1 : si vous effectuez un virement de votre livret A vers votre compte de dépôt le 23, il sera
comptabilisé au crédit de votre compte de dépôt le 23 et il sera comptabilisé au débit de votre livret A le
15.
Il faut donc privilégier les versements sur les livrets d'épargne en fin de quinzaine et les retraits des livrets
d'épargne en début de quinzaine.
Exemple 2 :
Afin d'illustrer ces notions, prenons l'exemple d'un professionnel dont le solde bancaire et de 2000 FCFA
au 15 Août. Ce même jour il encaisse un chèque de 1000 F CFA et émet un virement de 2500 F CFA. S'il n'y
avait pas de décalage lié aux jours de banque, le solde à la fin de la journée du 15 Aout serait donc de :

2000 + 1000 - 2500 = 500 F CFA


Mais compte tenu du décalage imposé par la banque, le chèque sera inscrit sur le compte un jour
ouvrable après le dépôt (le 16 Août), tandis que le virement sera déduit du solde le jour même.

Le solde sera donc débiteur de -500 F CFA durant une journée (la journée du 15 Aout) puis le lendemain
(le 16 Aout) il repassera créditeur à hauteur de 500 F CFA. Durant cette journée du 14 avril la banque va
facturer des intérêts au titre du découvert.

La notion de date de valeur est donc primordiale lorsque l'on veut gérer sa trésorerie de manière
optimale. Il est également important de pouvoir la calculer soit pour vérifier les dates proposées par la
banque soit pour pouvoir anticiper des flux de trésorerie à venir.

Dans son fonctionnement normal, un compte bancaire est censé être créditeur. Il arrive toutefois qu'il
passe en position débitrice, qu'il soit « à découvert ». Les banques peuvent autoriser ce découvert, mais
en contrepartie, elles facturent à leurs clients des intérêts débiteurs et des commissions. Ce sont les
agios.
Chaque banque possède sa propre politique en la matière. Toutes n'ont pas la même tolérance vis-à-vis
des découverts, de leur montant, de leur durée. Les taux d'intérêts de découvert pratiqués varient d'une
banque à l'autre, la dénomination et le montant des commissions également.

Formateur – Ange Paterson MALOANGO ; Banquier - Assureur ; [email protected] ; 05 579 30 86 ;


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Que désignent les agios ?


Au sens strict, les agios désignent l'ensemble des sommes prélevées par les banques pour le
fonctionnement d'un compte courant, qu'il soit ou non à découvert. Ils intègrent donc les intérêts
débiteurs calculés en fonction du montant, de la durée et du taux d'intérêt du découvert bancaire
éventuel, mais aussi des frais et des commissions dont la facturation n'est pas forcément liée à une
position débitrice.

Dans le langage courant, l'acception de l'expression est plus restreinte et désigne seulement les frais liés
au découvert, voire les seuls intérêts débiteurs. Cette ambiguïté est parfois source d'incompréhension
entre les banques et leurs clients.

D'où vient le terme « agios » ?


Agio est un dérivé du verbe italien « aggiungere », qui signifie ajouter, joindre, augmenter. Il a été francisé
au 16e siècle et utilisé pour former le verbe « agioter », ainsi que les noms « agiotage » et « agioteur ».

A l'origine, il désigne la différence de valeur entre l'argent courant (pièces et billets) et l'argent inscrit à
la banque, sur lequel celle-ci a prélevé un intérêt en guise de rémunération du service rendu. En cela,
l'agiotage est le principe fondateur de l'économie bancaire.

9- Calcul des agios : comment ça marche ?


La méthode hambourgeoise
La méthode le plus couramment utilisée pour calculer les agios est la méthode hambourgeoise encore
appelée la méthode des nombres.

Un nombre est le résultat de la multiplication du solde d'un compte par le nombre de jours calendaires
où ce solde est constant. Ce nombre est qualifié de débiteur ou créditeur suivant le sens du solde. Les
nombres débiteurs ou créditeurs sont déterminés à partir de l'échelle de valeur.

Pour calculer les intérêts débiteurs d'une période, il suffit d'additionner tous les nombres débiteurs de la
période, de multiplier le résultat par le taux annuel, et de diviser par le nombre de jours d'une année.

Si le compte est rémunéré, la même opération peut être effectuée à partir des nombres créditeurs.

Exo 1 : Monsieur MALOANGO qui a été débiteur 950 durant 10 jours au taux de 16 % de l’an.
Quel est le montant des agios payés par ce dernier ?

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Exo 2 : Madame Irma qui est débitrice de 400 F CFA entre les 5 et 22 février, et de 850 F CFA du 2 au 26
mai, sachant que le taux débiteur est de 20 % annuel.
Calculez le montant des agios payés du trimestre

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