RLC Cours

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Physique : Les oscillations

libres dans le circuit RLC


série

Introduction : Nous avons vu qu’un


condensateur peut emmagasiner de l’énergie
électrique et une bobine peut emmagasiner
de l’énergie magnétique, donc ces deux
composants électriques des réservoirs
d’énergies.
 Que se produit-il lorsqu’on relié un condensateur chargé aux bornes d’une bobine ?
 Quelles sont les propriétés des oscillations électriques dans un circuit électrique série ?

I. Bobine Oscillations libres du circuit RLC série


1. Étude expérimentale
Activité :
On réalise le montage expérimental ci-contre. On bascule l’interrupteur en position 1
pendant une période de temps suffisante, après on bascule l’interrupteur en position 2, pour
obtenir un circuit RLC série. On visualise UC (t) la tension aux bornes du condensateur.

1. Pourquoi on bascule l’interrupteur en position 1 ?


2. Quel phénomène se produit lorsqu’on bascule l’interrupteur en position 2 ?
3. Comment l’amplitude et le signal de la tension UC(t) varient-ils ? est-il une fonction
périodique ?
4. On appelle la pseudo-période T est la durée séparant deux valeurs maximales
successives de la tension UC(t). Déterminer graphiquement la valeur de T.
5. Quel est l’influence de la résistance R sur l’amplitude et sur la pseudo-période T ?
6. Quel est l’influence de l’inductance L et la capacité C sur la pseudo-période T ?
Laisser un espace vide de 14 lignes
2. Régimes d’oscillations libres d’un circuit RLC série

Régime périodique : R=0 ou très faible

L’amplitude des oscillations reste constante


au cours du temps, donc la tension UC(t)
est une fonction périodique, il est caractérisé
par sa période propre T0

Régime pseudo-périodique : R petite

L’amplitude des oscillations diminue


progressivement durant le temps jusqu’à ce
qu’il s’annule (amortissement faible), il est
caractérisé par la pseudo-période T avec
T  T0

L
Régime critique : R grande R 2
C
Il existe un régime frontière entre les deux
régimes pseudo-périodique et apériodique
appelée régime critique, la valeur
correspondant de la résistance est appelée
L
résistance critique, avec : R  RC 
C
Si R=R0 la tension UC tend rapidement vers
0 sans oscillations

Régime apériodique : R très grande

Les oscillations disparaissent


(amortissement
fort) la tension tend lentement vers 0
 La décharge d'un condensateur chargé, dans un circuit RLC, conduit à créer des
oscillations libres (n'alimentant pas le RLC par l’énergie après l’instant initial) et amorties
(l’amplitude de la tension UC(t) décroît avec le temps). On dit que le circuit RLC
série est un oscillateur électrique libre et amorti.
 Selon la valeur de la résistance, on distingue les régimes d’oscillations :
régime périodique – régime pseudo-périodique - régime critique - régime apériodique.
 La pseudo-période T est la durée séparant deux valeurs maximales successives
de la tension UC(t).
 La pseudo- période T ne dépend pas de la résistance R, mais elle dépende de l’inductance
L et la capacité C.

3. L’équation différentielle d’un circuit RLC série

On a selon la loi d’additivité des tensions :


U R  U L  UC  0
di
Et selon la loi d’Ohm : U R  R.i et U L  r.i  L.
dt

dq dC.U C dU
Et on a selon l’orientation du courant : i    C. C
dt dt dt
dU C d 2U C dU
Alors : U L  r.C  L.C. 2 et U R  R.C. C
dt dt dt
dU C dU C d 2U C
Donc : R.C.  r.C.  L.C. 2  U C  0
dt dt dt
d 2U C dU C
L.C.   R  r  .C .  UC  0
dt 2 dt
d 2U C RT dU C 1
On pose : RT=R+r donc :  .  .U C  0
dt 2 L dt L.C
L’équation différentielle d’un circuit RLC série vérifiée par la tension UC(t) aux bornes
de condensateur est :
d 2U C RT dU C 1
2
 .  .U C  0
dt L dt LC

RT dU C
La grandeur . exprime le phénomène d’amortissement des oscillations.
L dt
q 1 d 2 q RT dq 1
U
On sait que C  donc :  .  .q  0
C C dt 2 L.C dt L.C 2
d 2 q RT dq 1
Alors l’équation différentielle vérifiée par la charge q(t) est : dt 2  .  .q  0
L dt L.C

II. Étude analytique d’un circuit LC idéal


1. L’équation différentielle
On considère le circuit ci-contre constitué d’un
condensateur de capacité C (initialement chargé),
et une bobine d’inductance L et de résistance interne
négligeable (r=0).
On a d’après la loi d’additivité des tensions :
U L  UC  0
dq dC.U C dU
Et on a selon l’orientation du courant : i    C. C
dt dt dt
di d 2U C dU C
Et on a : U L  L.  L.C. 2 et U R  R.C
dt dt dt
2
d UC
Alors : L.C.  UC  0
dt 2
L’équation différentielle d’un circuit LC série vérifiée par la tension UC(t) aux bornes
d 2U C 1
de condensateur est : 2
 .U C  0
dt L.C
q 1 d 2q 1
On sait que U C  donc : 2
 2
.q  0
C C dt L.C
d 2q 1
Alors l’équation différentielle vérifiée par la charge q(t) est : dt 2 L.C .q  0

2. Solution de l’équation différentielle

La solution de l’équation différentielle


s’écrit sous la forme :
2
U C (t )  U m .cos( .t   )
T0
Avec :
 Um Amplitude des oscillations (amplitude maximale de la tension UC) en Volt (V)
2 1
  N 
 T0 Période propre des oscillations avec 0 T la pulsation propre avec : 0 T
0 0

la fréquence propre.
 2 
 T .t    : la phase à l’instant t
 0 
  : la phase initiale exprimée en (rad)     

Déterminer T0 la période propre :


d 2U C 1
On :  .U C  0
dt 2 LC
Remplacer la solution et sa dérivée seconde dans l’équation différentielle :
2 dU C 2 2
U
On a : C (t )  U m .cos( .t   ) et : dt   .
U m .sin( .t   )
T0 T0 T0
2
d 2U C  2  2
Et :     m
.
U .cos( .t   )
dt 2  0 
T T0

L’équation différentielle devient :


2
 2  2 1 2
  m
.
U .cos( .t   )  U m .cos( .t   )  0
 0 
T T0 L.C T0

2   2 2 1 
Donc : U m .cos( .t   )     . 0
T0   T0  L.C 

2 2
 2  1 1  2 
L’équation est juste si :   .  0   
 0 
T L.C L.C  T0 

On en déduit alors que : T0  2 L.C

2 2 1 1
Remarque : 0    d’où : 0 
2
T0 2 L.C L.C L.C
Dimension de la période propre T0
dU C dt di dt
On a : T0  2 L.C et i  C donc C  i et U L  L. donc L  U L .
dt dU C dt di

t  t 
C    I   L  U .
D’où :
U  et
I 
t  . I t   t 2  t
Donc : T0    L.C   U .    
 
 I  U 
Par conséquent la période propre T0 à la dimension d’un temps et son unité est la seconde.
La pseudo- période T des oscillations amorties dans un circuit RLC série est presque
égale la période propre T0 d’un oscillateur non amorti. T  T0  2 L.C

Déterminer Um et  par les conditions initiales :


On détermine les valeurs de Um et  en utilisant les conditions initiales (Parce que la tension
UC et le courant � traversant la bobine sont continués)
dU C 2 2
On a : i  C   C .
U m .sin( .t   )
dt T0 T0
2
Et on sait que : i (t  0)   T C.U m .sin( )  0 d’où : sin( )  0 alors :   0 ou   
0

Le condensateur est initialement chargé, donc : UC (t  0)  U m .cos( )  E

E
Ainsi : cos( )  0 donc :   0
Um

On : UC (t  0)  U m .cos(0)  U m  E

Finalement la solution de l’équation différentielle vérifiée par la tension UC(t) s’écrit sous
2
la forme suivante : U C (t )  E.cos( .t )
T0

L’expression de la charge q :
2 2
On sait que : q  C .
U C  C .
U m .cos( .t   )  Qm .cos( .t   ) Avec : Qm  C.U m
T 0 T 0
L’intensité du courant i :
dq 2 2 2 2 
On a : i  donc : i (t )   Qm .sin( .t   )  Qm .cos( .t    )
dt T0 T0 T0 T0 2

 sin( x)  cos( x  )
2  2 2
Alors : i (t )  I m .cos( .t    ) 
Avec : m T .Qm
I 
T0 2 0 sin( x)  cos( )
2
Les fonctions UC(t) et i(t) sont sinusoïdales et ils sont tétraphasées, c'est-à-dire que si l'une
d'eux est nulle, alors l'autre est maximale ou minimale.

III.Transferts d’énergie entre le condensateur et la bobine


1. L’énergie dans un circuit LC idéal
L’énergie totale emmagasinée dans un circuit LC à chaque instant est :
2
1 1 1 q 1
ET  Ee  Em  .C.U C2  .L.i 2  .  .L.i 2
2 2 2 C 2

On a d’après la loi d’additivité des tensions : UC  U L  0

q di dq
Ainsi :  L.  0 on multiple l’égalité par : i 
C dt dt
q dq di d  1 q2 1 2  1 q2 1 2
On trouve : .  L.i.  0 d’où :  .  .L.i   0  .  .L.i  Cte
C dt dt dt 2 C 2  2 C 2
2
1 q 1
Alors : ET  Ee  Em  .  .L.i 2  Cte
2 C 2
L’énergie totale d'un circuit LC idéal est constante et égale à l'énergie initiale emmagasinée
dans le condensateur.
Lors d'oscillations non amorties, l'énergie électrique dans le condenseur se transforme
en énergie magnétique dans la bobine et vice versa.
1 1 1 1
ET  .C.U C2  .L.i 2  .C.U Cm
2
 .L. I2m
2 2 2 2

2. L’énergie dans un circuit RLC série


L’énergie totale emmagasinée dans un circuit RLC à chaque instant est :
2
1 1 1 q 1
ET  Ee  Em  .C.U C2  .L.i 2  .  .L.i 2
2 2 2 C 2

dETq dq di q di q d 2q 
La variation de l’énergie totale est :  .  L.i  .i  L.i  i.   L. 2 
dt C dt dt C dt C dt 

d 2 q R dq 1
Sachant que l’équation différentielle est :  .  .q  0
dt 2 L dt LC

q d 2q dq
Alors :  L.   R.   R.i
C dt 2 dt

dET
D’où :   R.i 2 , Alors il est clair que :
dt

dET
 L’énergie totale ET est décroissante car : 0
dt
 La décroissance énergétique est due à la présence de la résistance R
 L’énergie totale d’un circuit RLC série décroît progressivement par effet joule.
IV. Entretien des oscillations
On peut entretenir les oscillations du circuit RLC série et obtenir une tension oscillante
d’amplitude constante, en utilisant un dispositif qui compense l’énergie dissipée
par effet joule.
Le dispositif d’entretien est un générateur qui fournit au circuit une tension U g
proportionnelle à l’intensité du courant : U g  R0 .i , il se comporte comme une résistance
négative.

Ainsi, la résistance totale du circuit est nulle lorsqu’on choisit R0  R

On considère le montage expérimental ci-dessus où le générateur G représente le dispositif


d’entretien.

La puissance dissipée par effet joule dans le circuit RLC est Pth  R.i
2

La puissance donnée par le générateur G est : Pg  R0 .i


2

Pour que le générateur compense l’énergie dissipée par effet joule, il faut que Pg  Pth
alors : U g  R.i

En appliquant la loi d’additivité des tensions on trouve : U R  U L  UC  U g

di d 2U C 1
D’où : R.i  L.  U C  R.i donc :  .U C  0
dt dt 2 L.C

Alors on obtient l'équation différentielle d’un circuit LC idéale c'est-à-dire que les oscillations
sont sinusoïdales d’amplitude constante avec : T0  2 L.C

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