Droit de La Famille
Droit de La Famille
Droit de La Famille
Introduction
I. La famille du droit
Une notion fonctionnelle est une acception qui varie selon le texte et la fonction
assignée à la famille. On peut aller regarder dans différents textes ce que ça donne
comme les textes supra-législatifs (droit international), textes législatifs :
préambule de la constitution de 46, DDH 48, CEDH 1950 vision étroite de la
famille (père et mère et enfants famille nucléaire). Quand on est sur la CEDH, art
8 on parle du droit au respect de la vie privée et familiale, or dans le cadre de
l’interpréter, on a une toute autre interprétation de la vie familiale. La CEDH
considère que la vie de la famille c’est celle de la famille de droit mais aussi de fait
qui doit être protégée.
La famille dans les textes législatifs, comme la famille est visée par de multiples
sources, on peut présenter le fruit de l’observation en regardant la famille saisie par
le droit civil, fiscal…
- Droit civil : mot famille utilisé dans le CC le + souvent dans un sens étroit,
on va designer la famille nucléaire. Art 114 entretien de la famille dans le
cadre juridique de l’absence (famille nuc). Mais surtout dans les arts qui
concernent le mariage acception étroite (art 213, 217 et 220-1).
Droit de la filiation (art 310, 311-1 prise en compte d’un cercle familial plus
large) autres textes conception plus large situation de crise.
- Droit social : politique sociale qui exprime la solidarité nationale
acceptions bcq plus diversifiées et bcq plus larges (ex : familles
monoparentales).
- Droit fiscal : dépend de la pol fiscale, on constate très vite que tout dépend
de l’objectif poursuivi en termes de fiscalité. On a la notion de foyer
fiscal : personnes mariées ou pacsées, même chose pour quotient familial
mais renvoi aux personnes divorcées, veuves. La notion de charge de famille
(permet à la personne de payer moins d’impôts) inclut les enfants y compris
ceux recueillis.
A- Considérations sociologiques
A- Considérations démographiques
I. Le droit de la famille
3 caractéristiques :
- Langage de spécialité : prestation compensatoire, parenté… droit de la
famille : droit du quotidien on a des mots du quotidien, langage juridique qui
est perméable aux mots du quotidien. Ex : garde des enfants en cas de
divorce terme juridique utilisé par le législateur, mais celui-ci est
périmé, il est question maintenant de la résidence des enfants. Parfois
problème : on substitue une notion à une autre notion, et pourtant dans le
langage courant, on garde l’ancien terme (ex : pension alimentaire pas sa
place entre les ex époux).
- Langage évolutif : c’est un droit du quotidien, quotidien des familles
évoluent et cela se retrouve aux niveaux des textes, et cela ne correspond
plus au lvl de la société. A chaque changement de société vocabulaire du
droit évolue (ex : chef de famille dans le cadre d’un couple mari, au fur
et à mesure que l’égalité des sexes a évolué suppression de ce terme). Il
en est de même pour la puissance parentale, le mot puissance est effacé, il
est question d’autorité. Il n’est plus question de filiation légitime, par
opposition à la filiation naturelle.
- Langage teinté d’euphémisme : mots en droit de la famille qui dissimulent ce
qui est déplaisant. Par ex : on ne parle de la filiation incestueuse , le terme
d’inceste n’apparaît pas dans le droit de la famille. On va le faire avec un
vocabulaire7 beaucoup plus fleuris, on va parler d’empêchement de mariage
entre proches parents. Tout comme l’enfant né d’un adultère, on a des
formules très indirects (cf. art 342). Teinté d’euphémisme car permet de
faire accepter la contrainte de la RDD plus facilement, on va mettre
l’accent sur les droits et libertés plutôt que les interdits.
A partir de la 2nd moitié du 20ème siècle les reformes vont se succéder avec une
accélération très forte dans les années 90. Ces reformes vont être marquées par 2
idées fortes :
- D’égalisation : idéologie égalitaire a conduit progressivement à l’affirmation
en droit : de l’égalité entre les époux (et les parents achevé), entre les
parents vis-à-vis des enfants, et entre les enfants (progressé aussi, on
trouve l’affirmation ojd que tous les enfants ont les mêmes droits et
devoirs).
On a supprimé la distinction entre enfant naturel et légitime. Enfant né d’un
inceste impossibilité juridique à ce qu’il soit relié à ces 2 parents, il n’en
aura qu’un seul. Cependant, il reste un certain nbr de revendication égalitaire
(AMP pour célibataire…).
- Liberté (individualisation) : idée selon laquelle l’individu doit pvr être libre
de ces choix familiaux. Ce qui appartient à la loi c’est de proposer des
modèles. Au lvl technique cela s’est traduit par des modèles qui ont été
conçus de plus en plus sur la figure du contrat, or contrat accord des
volontés, cela laisse la possibilité par la volonté de définir ses règles. On va
donc voir en droit de la famille de plus en plus de contrat de la volonté.
Certains auteurs parlent de contractualisation du droit de la famille.
Partie 1 : Le couple
Titre 1 : le mariage
Ce justifie par l’entretien par les époux dans le cadre des relations sexuelles, par
l’idée de procréation.
Les conditions d’ordre psychologique accord de volonté, le consentement, le
contrat.
Les conditions d’ordre morale mariage institution. Volonté de préserver l’ordre
dans la société.
La 1ère catégorie a profondément évolué, impact considérable de la libéralisation.
Désormais la règle figure à l’art 143, texte qui est dédié à cette condition, on y
apprend que le mariage est ouvert aux personnes de même sexe ou non. Jusque-là il
n’y avait pas de texte qui traitait explicitement cette condition du mariage. On avait
2 textes qui étaient souvent évoqués comment posant la condition de la différence
de sexe, l’art 144 et qui traite de l’âge (traitait de l’H et de la F). Autre texte art
75 rituel de la célébration du mariage, et à la fin q de la formule d’union, le maire
devait déclarer qu’on avait désormais un mariage, union du mari et de la femme.
Dans un arrêt du 13 mars 2007, à la suite d’une affaire (mariage de Begles) H pol
qui entendait faire bouger les choses, il s’agissait de Noel Mamère et qui va célébrer
la 1ère union homosexuelle sur le territoire français dans sa mairie en 2004. Le
ministère public a contesté ce mariage et introduit une action en nullité du
mariage devant TGI, puis appel, puis Cour de cass. Les juges du fond TGI comme
appel, ont considéré que mariage était illicite car une des conditions du mariage
n’était pas remplie (diff de sexe). La nullité a donc été prononcée. La cour de cass
rejette le pourvoi et affirme ‘’selon la loi française le mariage et l’union d’un H et
d’une F’’. Après cet appel au législateur, pas de mvt jusqu’à la loi du 14 juin 2013,
même avant tentative sur QPC (28 jan. 2011).
Loi du 14 juin 2013, ouverture du mariage aux personnes de même sexe, art 143.
Cette création s’accompagne de la réécriture de l ’art 144, 75. Désormais il est de
droit positif que le mariage soit ouvert aux personnes de même sexe.
Art 144 du CC, a été réécrit par la loi de 2013, on a changé la formulation mais pas la
condition d’âge ‘’le mariage ne peut être contracter avant 18ans révolu’’. Ce seuil
vient d’une loi de 2006, avant 2006 âge légal diff pour l’H (18ans) et pour la F
(15ans). En 2006 on a aligné H et F. Identifier l’âge de maturité à la fois sexuelle
et psychologique. La maturité physique était liée à la procréation. On aligne en
2006, pour lutter contre les mariages forcés. Les associations estiment à 70000 le
nbr de mariage imposé à des jeunes filles en France. A partir de là on peut
s’interroger sur la fonction de l’art 144, elle n’est plus celle assignée à sa fonction
d’origine. La fonction était de s’assurer que les époux puissent procréer.
Aujourd’hui, avec l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, l’art 144 ne
peut pas être d’assurer la procréation. Aujourd’hui fonction bien différente, car il
s’agit de protéger les époux.
Mais exception à l’art 145, pour des motifs grave, le procureur de la Rep peut
autoriser un mariage avant que la condition d’âge soit remplie (grossesses hors
mariage). Des mineurs peuvent être autorisés à se marier par le procureur de la rep.
Le principe est à l’art 146, dans une formule ramassée, ‘’il n’y a pt de mariage sans
consentement’’. Formellement le mariage va être célébrer avec un temps où on
recueil les consentements. Derrière un consentement formellement exprimé on va
chercher certaines qualités, ce n’est pas une approche formelle le consentement. On
recherche 2 qualités : il faut un consentement conscient et sérieux.
- Conscient consentement ne soit pas donné sous l’empire de la démence ou
de toute autre état d’inconscience. Les états d’inconsciences maladie,
ivresse, drogue…. Cela ne veut pas dire qu’une personne qui souffre d’une
altération de leurs facultés mentales, les juges ont identifié la condition
d’intervalle lucide. En cas de contentieux, le consentement est donné. Celui
qui conteste doit apporter une preuve contraire. Dans ce cas-là on se
retrouve dans un début d’expertise médical.
- Sérieux c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le refus des mariages simulés.
L’idée c’est que le mariage c’est l’affirmation d’une intention de vivre une
vraie vie conjugale et d’assumer toutes les conséquences personnelles et
patrimoniales de l’engagement. A partir de là, si l’un des deux ne se marient
pas dans un modèle légal, mais d’obtenir un des avantages du mariage
mariage simulé, frauduleux, fictif.
3 exemples de mariages simulés :
Mariage calcul : mariage qui été conclu pour obtenir une libéralité ou pour
obtenir une pension.
Mariage légitimant : l’enfant soit légitimé.
Mariage naturalisant ou régularisant : mariage qui est conclu pour faire
acquérir la nationalité française à un époux ou de faire obtenir une carte de
séjour.
Art 146, s’oppose à ce genre de mariage, au lvl de la forme on a tout un tas de
dispositif de prévention = rôle officier d’état civil.
Le consentement intègre Art 180, traite à la fois de la règle et de sa sanction.
Cet article constitue la transposition au mariage de la théorie générale (s’applique
pour tous les actes juridiques) des vices du consentement. 3 vices :
o L’erreur
o Le dole (manœuvre frauduleuse) on a considéré que dans tout mariage on a
une part d’artifice. Cela ne veut pas dire que le mensonge n’est pas traqué
mais il conduit à une erreur. On remédie au mensonge par l’erreur.
o La violence
Art 180-2 erreur, 2 types :
- Erreur dans la personne : erreur sur l’identité physique et civil (son âge,
nationalité…) de la personne. L’erreur doit être déterminante du
consentement pour l’époux (s’il avait su il n’aurait pas contracté le mariage).
Erreur sur les qualités essentielles de la personne : + courant : avec 2
conditions à vérifier : l’erreur déterminante ; il faut une qualité
objectivement essentielle dans le mariage, cad, que qu’on doit se poser, est ce
dans l’opinion commune c’est une qualité essentielle à tout mariage.
- Article 180-1 violence : on vise la violence mais on ne donne pas la
définition de celle-ci. Art 1140 du CC se veut une définition de la
violence, mais ce n’en est pas une ‘ ’il y a violence lorsqu’une partie s’engage
sous la pression d’une contrainte (…) à un mal considérable’’ . Il faut d’une
part une pression exercée sur l’époux et il faut qu’elle inspire une crainte.
La violence morale, bcq plus plausible, évolution la jurisprudence a exclu
la violence lorsqu’elle émanait des parents de l’époux, on avait du mal à idd
la ligne entre ce qui était une violence morale et la crainte révérencielle. On
admettait la violence des tiers. Ojd, terminé, on a la violence qui émane des
parents qui est illégitime au même titre que les autres violence, art 180
on apporte cette précision, ‘’l’exercice d’une contrainte (…) cas de nullité du
mariage’’.
La violence est saisie même quand elle émane des ascendants.
Corps de règle particulier, mariage des mineurs et majeurs protégés.
1) Les autorisations
Mariage mineurs art 148, exigence d’une autorisation. ‘’les mineurs ne peuvent
contracter mariage (…) se partage emporte consentement’’.
Nécessité accord des parents.
Pas confondre 2 règles, autorisation parentale mais aussi condition d’âge (avec
autorisation du proc de la Rép). Mais on y ajoute condition d’autorisation parentale
qui tient à la protection du consentement.
Qui consent ?
Art 148 idd le consentement des pères et des mères au sens juridique du terme,
donc lien de filiation doit être établi. Il faut solliciter le consentement des 2, mais
on peut en obtenir qu’un.
Art 149-150 on envisage toutes les hypothèses particulières :
Art 149 un des 2 parents et morts ou de son incapacité à donner son autorisation .
Art 150 on prévoit l’hypothèse où les 2 parents sont morts ou hors d’état de
manifester leur volonté, on renvoie donc aux ascendants (grands-parents maternels
et paternels consentement d’un seul suffit).
Art 159 il n’y a pas d’ascendants, pas de parents : conseil de famille qui se voit
habilité à consentir. Le conseil de famille, lorsqu’on a un mineur, il a besoin d’un
système de représentation (juge des tutelles désigne un tuteur, son action est
placée sous le contrôle du conseil de famille).
La forme de l’autorisation ?
L’autorisation revêt 2 caractères :
- Autorisation spéciale précise identité de la personne que le mineur est
autorisé à épouser.
- Elle est discrétionnaire qu’aucun recours peut être intenté contre un
refus. Pas possible de saisir un juge pr qu’il autorise le mariage à la place
des parents. Seule possibilité des mineurs : dder des dommages et intérêts
pour abus de droit (motif illégitime).
L’autorisation doit être donnée pendant la cérémonie par acte authentique (acte qui
suppose l’intervention d’un officier ministérielle, auparavant, les parents ont fait les
démarches à l’état civil en amont de la célébration)
Les majeurs protégés celui qui est placé sous tutelle ou curatelle. 3 formes de
protection juridique :
- Sauvegarde de justice
- Curatelle
- Tutelle
Art 460 si on a un majeur en tutelle l’autorisation relève du juge des tutelles, ou
le conseil de famille s’il a été constitué. Le texte prévoit une audition obligatoire
des futurs époux, plus l’avis de l’entourage des futurs époux.
Si le majeur est en curatelle autorisation relève du curateur à défaut du juge des
tutelles. On a donc 2 autorités distinctes désignées. Là encore, c’est un souci de
protection supplémentaire.
S’exprime ordre public de direction, cad, ce qui fait du mariage une institution et
pas seulement un contrat.
On idd dans le CC un certain nbr d’empêchement à mariage pour cause de moralité
sociale.
Cas d’empêchements :
Art 161
Art 162 famille par le sang.
Art 163
Art 366 extension à l’adoption
2 catégories d’empêchements :
La procédure de dispense :
Art 164 l’autorité compétente est le Psdt de la Rep, et là encore on exige une
cause grave.
A- La célébration du mariage
Lieu : art 74, célébré dans la commune ou l’un des époux à son domicile ou sa
résidence établie par 1 mois d’habitation continue au choix . C’est la maire,
sauf mariage des mourants, qui autorisent le déplacement de l’officier de
l’état civil. La cérémonie est publique, les portes doivent rester ouvertes.
Date : fixée d’un commun accord entre les époux et l’officier d’état civil sous
réserve du délai de publication.
Personnes présentes : les époux, art 146-1, on ne se marie pas en France par
procuration, l’époux français doit être présent lors de la célébration de son
mariage, règle interne et DIP. Cela vaut sur le territoire français, mais aussi
pour ceux célébrer à l’étranger. Un mariage célébré à l’étranger qui admet le
mariage par procuration dans la mesure où les règles de DIP prévoit la
présence de l’époux français, le mariage ne sera pas valable. L’art 146-1 est
situé dans le CC à côté des règles de fonds. Des témoins 2 minimum, 4
maximum, libre choix des témoins, la loi précise uniquement que ces
personnes doivent être majeures. 3ème présence obligatoire : l’officier d’état
civil compétent, sanction de l’incompétence de l’officier d’état civil.
Rituel : déroulement chronologique prévu à l’art 75 et on a tout le déroulé du
mariage, on a 5 étapes :
- Lecture aux futurs époux d’art du CC relatifs aux devoirs des époux et
parents. Art 212 à 215.
- On interpelle les futurs époux pour savoir s’il y a un contrat de mariage qui
a été passé. Si oui, on énonce la date du contrat et le nom du notaire.
- Recueil du consentement des époux et si besoin, des personnes habilitées à
autoriser le mariage.
- L’officier d’état civil prononce la formule d’union ‘’au nom de la loi je vous
déclare uni par le mariage’.
- Rédaction de l’acte de mariage (art 76) et la tout le monde signe.
Définition de cet acte juridique, on parle d’opposition lorsque les personnes qui
connaissent un empêchement légal au mariage, informe l’officier d’état civil de cet
empêchement. Dans cette définition, il y a la condition de fond posée, existence
d’un empêchement légal. L’empêchement légal c’est l’absence d’une des conditions de
fonds du mariage. Les textes idd les personnes qui peuvent former opposition. Pour
chacun d’eux, on vise les empêchements légaux, on va avoir catégorie par catégorie,
les cas d’empêchements qui justifient leur opposition.
Art 172 : le conjoint d’un des futurs époux, habilité à s’opposer prohibition de la
bigamie.
Art 173 : les ascendants, texte vise les pères et mères, à défaut les autres
ascendants.
Art 174 : les collatéraux permet de découvrir un droit extrêmement limité, sont
visés, le frère, la sœur, l’oncle, la tante, le cousin ou la cousine germain . On ouvre le
droit qu’à défaut d’ascendant.
On ne vise que 2 empêchements, le défaut d’autorisation pour le mariage des
mineurs et l’état de démence du futur époux.
Art 175-1 : le ministère public garant de l’ordre public, il peut former opposition
pour tous les cas où il peut dder la nullité du mariage, cad, tous les cas de nullité
absolue.
Art 175 : le tuteur ou curateur il faut l’autorisation du conseil de famille et cela
ne vise que certains cas, à savoir, le défaut d’autorisation + l’absence totale de
consentement.
Conditions de formes art 176 et 66, 2 conditions :
- Acte authentique : on forme opposition par ministère d’huissier.
- Il faut une signification : acte doit être porté à la connaissance des futurs
époux, actes portés à la connaissance des futurs époux, huissier qui est
compétent, signification par ministère d’huissier. L’officier l’appose sur le
registre des mariages.
L’effet 1er, c’est l’interdiction de célébration du mariage . Art 176 alinéa 3, l’acte
d’opposition cesse de produire ces effets après 1année révolue. Mais le texte
prévoit un renouvellement, en cas d’opposition on attend pas l’écoulement du temps,
il existe une procédure pour faire lever l’opposition, cette action est ouverte aux
futurs époux, l’action s’appelle la ‘’main levée judiciaire’’, toutes les règles sont
prévues aux art 177 à 179, on y découvre la compétence du TGI, on y découvre un
délai de 10j, la possibilité d’un appel et de nouveau un délai de 10j donné à la CA.
Mais on y découvre surtout, l’issu possible :
- Main levée est refusée : le juge considère que le cas d’empêchement est
avéré, la célébration du mariage est impossible.
- Main levée est ordonnée : le juge accède à la dde, considère qu’il n’y a pas
de cas d’empêchement à mariage, la célébration redevient possible, + 2
effets, décision rend impossible toute nvlle opposition et l’opposant peut
être condamné à des dommages et intérêts sauf s’il s’agit des ascendants.
Distinction cardinale car la loi classe les cas de nullité en 2 catégories : relatives et
absolues. C’est à partir du régime prévu par les textes. La distinction commande
l’application d’un régime différent. Lorsqu’on est sur la nullité absolue, on est sur la
protection de l’ordre public, de l’intérêt général.
A- Le cas de nullité
A- Le régime de la nullité
Art 202 alinéa 1-2 texte de 1872, les lois des enfants n’étaient pas les mêmes
selon qu’ils étaient nés hors mariage ou après mariage. Enfant légitime/naturel. Dans
cet article le législateur a prévu que ‘’la nullité est sans effet au regard des
enfants’’.
Différence rapport au mode d’établissement du lien. Or dans notre situation
lorsque l’enfant est né, il y avait mariage, donc on a appliqué les règles d’une femme
mariée.
Le dernier effet de droit positif : on ne remet pas en cause l’établissement du lien
juridique.
Evidemment il est possible ensuite que les époux se séparent, il est possible qu’il y
ait des incidences
L’art 202 alinéa 2, précise que dans ce cas-là on procède comme en matière de
divorce.
Le mariage va produire des effets principaux qui concernent les rapports entre
époux (effet premier) mais il y a également des effets sur la situation de chaque
époux (effet second).
1) Le nom
Art 264 du CC chaque époux tout en conservant son nom de famille acquiert le
droit d’user du nom de son conjoint . La pratique dans une société donnée n’est pas le
droit, ne fait pas la règle, les 2 époux acquièrent le droit d’user du nom du conjoint,
selon les modalités qui déterminent. Quand on confronte aux usages, on s’aperçoit
que c’est très différent : aujourd’hui pour la femme on a 2 modalités : l’une classique
et une forme moderne ou elle ajoute le nom de son marie au sien.
Les rares cas où il va avoir usage du nom de la femme par le mari ou des cas
d’adjonctions. La règle de droit est totalement asexuée . Pour la femme on rencontre
bien les 2 modalités, pour le mari on en rencontre très peu.
2) La nationalité
Le mariage qui peut exercer une influence sur la nationalité ( art 21-1 et suivant du
CC), aucun effet de plein droit par le mariage mais ce qui est reconnu c’est la faculté
pour les époux de s’assimiler à son conjoint sous l’angle de la nationalité.
Évidemment, il y a des conditions à remplir lorsqu’il s’agit de s’assimiler à un époux
français et c’est la loi française qui s’en charge. Vise des époux de nationalités
différentes.
3) La capacité
2 hypothèses :
- Le mineur, qui est incapable au temps de la minorité, mineur le jour de son
mariage, il est automatiquement émancipé (art 476). Il acquiert la pleine
capacité juridique.
- Le majeur protégé, placé sous tutelle ou curatelle, impact en cas
d’incapacité d’un des époux, son conjoint est légalement désigné comme
tuteur ou curateur.
- Toutes les règles que l’on va étudier ont un caractère d’ordre public ce qui
veut dire qu’il n’y a pas de place pour la volonté des époux. Ils ne peuvent
choisir certains effets du mariage et en écarter d’autres.
- La philosophie générale des liens crée par le mariage : cette idée forte est
l’égalité entre époux. Les époux sont égaux.
Art 212 à 215, c’est les articles dont il est fait lecture lors de la célébration du
mariage, devoirs personnels et devoirs matériels.
Le devoir de respect : art 212 ‘’les époux se doivent mutuellement respect fidélité
assistance secours’’. Ce texte a été modifié en 2006, ce n’est qu’en 2006 qu’on a
introduit la notion de respect. Cela ne veut pas dire qu’avant les époux ne doivent
pas se respecter, la jurisprudence avait reconnu très tôt ce devoir de respect. Les
époux doivent se respecter tant sur le plan physique, intellectuel, moral ou religieux.
Devoir de fidélité : art 212, légi ne définit pas la fidélité, c’est une notion a
contenue variable le juge précise la notion en fonction du contenu de l’état des
mœurs. Pour autant, la jurisprudence semble admettre 2 formes d’infidélité :
- Infidélité physique : la prohibition de l’adultère
- Infidélité morale : retenue lorsqu’un époux entretient une attitude trop
intime avec un tiers pour ne pas être ressenti comme une injure par le
conjoint
Assistance : art 212, devoir de secours et d’assistance, à ne pas confondre. Secours
devoir matériel. L’assistance, ‘’obligation d’apporter à son conjoint l’appui de son
affection et de son dévouement dans les difficultés de la vie’’.
Article 215 : la communauté de vie s’entend d’une communauté de vie que facilité une
communauté de toit et sous-tend une communauté de sentiment.
- Communauté de lit : le devoir conjugal dit autrement l’entretien de relation
sexuel avec son conjoint.
- Communauté de toit : le partage du même toit entendu au sens matériel
donc on était ici sur une acception ou conception, les époux devaient habiter
ensemble le même logis. Depuis une loi de 1975 : possibilité pour les époux
d’avoir des résidences séparées (art 108 du CC) n’est pas un manquement à
l’obligation de communauté de vie dès lors où on a la perspective d’une
cohabitation.
Principe, chaque époux est maître de son corps , csqs des violences ne peuvent
être excusées par le lien conjugal. Le viol est reconnu dans le cadre du mariage, la loi
pénale a évolué, initialement reconnu mais pas criminel dans le mariage. Comme
chaque époux est maître de son corps, chaque époux décide seul des soins médicaux
qu’il fait subir à son corps et cela vaut même pour l’IVG.
Chaque époux est seul qualifié pour protester des atteintes dont il a été objet.
- Chaque époux est libre d’employer son temps comme il lui convient et de
choisir les activités qu’ils lui plaisent. Vaut pour les activités
professionnelles, art 223 du CC, chaque époux est libre d’exercer la
profession de son choix. C’est également les activités de loisirs, en dehors
de sa vie professionnelle.
- Libre choix des relations que l’on entretient avec des tiers, le principe c’est
que chaque époux peut avoir des contacts avec des tiers personnes, qu’il
choisit librement. On peut avoir des liens avec sa famille, ses propres
amis….
Ces règles sont proclamées dans 2 domaines. Pour les actes de la vie courante et
domestique et pour la vie professionnelle.
Art 221 alinéa 1 : compte propre. Le banquier n'a pas à vérifier l'origine des fonds
déposés, ils sont supposés appartenir à son client . C'est une présomption simple :
elle ne joue qu'à l'égard du banquier, ne s'applique pas aux rapports entre époux, un
époux peut agir en justice pour demander la restitution des fonds déposés s’il
prouve qu'il en est le propriétaire.
Ce texte se comprend à l'époque où la femme n'avait pas la possibilité d'ouvrir un
compte bancaire.
Il faut partir du quotidien du couple, c'est la mise en commun d'un nombre de biens
meubles. Dans le logement de la famille il y a tout un tas d'objets que l'on qualifie
juridiquement de meubles. C'est la mise en commun des meubles des époux. Il est
question de savoir quel est le pouvoir de chaque époux par rapport à ces biens
meubles.
L'art 222 pose une règle sous forme de présomption s'agissant des biens meubles :
chaque époux est présumé avoir tout pouvoir sur les biens meubles (administration,
jouissance et disposition) qu'il a sous sa détention. Deux conditions sont posées pour
que la présomption joue :
- Il faut que le meuble soit détenu individuellement par l'époux qui traite
avec le tiers, il doit l'avoir sous son emprise matérielle
- Le tiers doit être de bonne foi, il ne doit avoir aucun doute sur la détention
individuelle de l'époux qui traite avec lui, il doit ignorer que le bien
appartient à l'autre époux ou aux deux.
Il y a des exceptions :
- Les meubles meublant du logement familial ne pourront jamais être
concernés par la présomption
- Les meubles corporels dont la nature fait présumer la propriété de l'autre
(ex : vêtements, les outils).
A- Pour les actes de la vie professionnelle
Art 223 : chaque époux peut exercer la profession de son choix, chaque époux peut
percevoir ses gains et salaires après avoir disposé des charges du mariage. On y
trouve la reconnaissance d'une indépendance financière, c'est le sort des gains et
salaires tirés de sa profession.
La limite les charges du mariage : la contribution aux charges du mariage :
dispositions qui sauvegardent les intérêts familiaux.
A- En période normale
Cela fait partie des textes lus le jour du mariage. Il y a une obligation à la charge de
chaque époux de contribuer aux charges du mariage. Les charges du mariage sont
toutes les dépenses que nécessite l'entretien de la famille (du ménage et des
enfants). Il y a un lien direct avec la solidarité pour les dettes.
On a une règle de calcul pour déterminer la part de l'un et l'autre. L'art envisage
deux hypothèses :
- Une convention entre époux : ils peuvent passer une convention
matrimoniale sur la part contributive de la part de l'un et l'autre . Dans ce
cas, la liberté contractuelle est présente : ils sont libres de déterminer la
proportion qu'ils veulent
- Pas de conventions : ils ne passent pas d'accord sur ce point. La loi pose un
critère pour déterminer la proportion : la faculté contributive de chaque
époux, on prévoit qu'ils y contribuent à hauteur de ce qu'ils peuvent donner.
Se pose la question de l'exécution. L'obligation de contribution peut s'exécuter sous
deux formes :
- Une forme monétaire : paiement de certaines dépenses par l'un, d'autres
par l'autre etc.
- L’exécution en nature par son activité : la figure correspond au cas où l'un
des deux époux n'a pas d'activité pro lui conférant un revenu (homme ou
femme au foyer). Dans cette hypothèse, si celui n'a pas de revenu, il
contribue par l'activité domestique ou éducative.
L'idée que le logement familial est indispensable à la sécurité et la vie des membres
de la famille donc il faut une protection particulière . Il y a concours obligatoire des
deux époux pour tous les actes de dispositions qui concernent le logement familial.
Les époux ne peuvent l'un sans l'autre disposer des droits par lesquels ils disposent
du logement familial.
Le logement de la famille est défini par la jurisprudence comme une notion de pur
fait. Cela renvoie au lieu de résidence effective de la famille. Ça ne concerne que la
résidence principale. On y a ajouté tous les meubles meublants dont il est garni.
On a besoin du concours des deux époux : on vise les actes de disposition. Cela
dépend si on a un logement locataire ou propriétaire. Si la famille est propriétaire,
c'est la vente qui est visée. Quand bien même c'est la propriété d'un seul des deux
époux, il ne peut pas vendre seul le bien.
La résiliation du contrat d'assurance qui porte sur le logement familial : on ne peut
résilier seul le contrat d'assurance sur le logement familial. On est sur une solution
logique.
Si un conjoint passe seul l'acte, l'autre peut demander la nullité de l'acte passé par
l'époux seul. L'action est possible pendant un an à compter du jour où l'époux a
connaissance de l'acte.
A- En période de crise
1) Le devoir de secours
On a deux textes : 217 et 219. Deux cas d'inertie visés par la loi.
L'inertie c'est deux cas :
- Un époux hors d'état de manifester sa volonté : il ne peut pas accomplir un
certain nombre d'acte qu'en principe il a pouvoir de passer seul. La loi
prévoit la possibilité pour l'autre époux de se faire habiliter à le
représenter ou se faire autoriser à passer l'acte.
- L'inertie due à un refus injustifié du conjoint : hypothèse d'un acte qui
nécessite le concours des deux époux. Dans ce cas, possibilité pour un
époux d'obtenir du juge, l'autorisation de passer seul l'acte . Le juge doit
se prononcer en considération de l'intérêt de la famille.
Le divorce par consentement mutuel représente plus de 60% des divorces prononcés
en France. Le divorce pour faute est la moins utilisée.
L’imputabilité
Art 242, la violation doit être imputable à son conjoint . Sous couvert de
l’imputabilité est contrôlé, si le comportement est conscient. Il faut que cela soit un
état d’inconscience subi et non voulu (maladie).
Les 4 éléments constitutifs doivent être réunis pour que l’époux puisse se prévaloir
d’une faute. Il peut y avoir une faute conjugale pouvant conduire au prononcé du
divorce.
Une particularité, il vise bien notre hypothèse mais en pratique joue dans les 2 sens.
Mécanisme autonome qui aura vocation à jouer avec une demande reconventionnelle
ou avec des moyens de défense.
L’hypothèse visée est lorsque l’attitude d’un conjoint est le résultat de l’attitude de
l’autre. Ce qui est visé c’est la faute du défendeur qui va être excusé par la faute du
demandeur. Mais cela joue dans les 2 sens. Il y a des conditions posées par le texte
pr retenir l’excuse :
- Il faut une faute des 2 époux au sens de l’art 242
- La faute excusée doit être postérieure et présenter un lien de causalité,
c’est l’idée de riposte.
- Il faut des fautes de même importance, c’est l’idée de riposte
proportionnée.
Les faits c’est que la faute excusée perd son caractère de gravité, on n’a plus de
faute conjugale au sens de l’art 242.
Alinéa 2-3 de l’art 245. C’est le défendeur qui se prévaut des fautes du demandeur.
La dde reconventionnelle est un mécanisme qui conduit à saisir le juge de 2 ddes en
divorce en même temps. On va avoir la dde principale suivie d’une demande
reconventionnelle. Mais comme 2 ddes, les 2 époux vont avoir la double qualité.
4 issus :
- Juge examine les 2 ddes aucun dde est fondée, pas de divorce.
- 2 ddes sont fondées divorce aux torts partagés
- Dde principale est fondée mais pas celle reconventionnelle torts
exclusifs du défendeur ppal.
- Dde principale infondée mais dde reconventionnelle l’est torts exclusifs
du défendeur reconventionnel.
Demande unique
Un demandeur / défendeur : le juge par csqt n’a que 3 solutions, le texte va
permettre au juge d’aller au-delà d’une alternative classique : l’impossibilité
de prononcer un divorce au-delà des torts partagés. :
- Rejet de la demande : pas de divorce
- Acceptation de la demande : torts exclusifs du défendeur
- Les torts partagés : s’il constate qu’il y a des fautes imputables à chacun
des époux. En revanche, il ne peut pas prononcer le divorce aux torts
exclusifs du demandeur pcq ça ne lui est pas demandé.
Avant la réforme de 2004 cette voie d’accès au divorce existait déjà, elle a été
introduite par la loi de 75.
Ce divorce ne recouvre plus que le divorce sur divorce conjointe. C’est le divorce par
accord des parties sur tout le principe du divorce comme les effets. L’intervention
judiciaire n’est pas indispensable. Avant 2004 on a posé une condition d’ancienneté
au mariage (6mois). En 2004 cela a été retiré. On a cherché à rééquilibrer le
système par un divorce faillite sans restriction.
Volonté concordante des époux. Cet accord doit être global, il faut régler le principe
du divorce et l’ensemble de ces conséquences. Les époux vont être amenés à rédiger
ensemble une convention qui si on prend la voie judiciaire sera soumise au juge et si
on prend la voie extrajudiciaire sera notariée. Cet accord est finalement peu
contrôlé. Les seules possibilités pour le juge de refuser, c’est lorsque l’intérêt des
enfants n’est pas préservé.
§ 3 : Le divorce accepté
C’était la figure de l’aveu qui était en ligne de mire . On parlait pour designer ce
divorce du divorce sur double aveu. Quand on est sur l’aveu on est sur qlq qui amène
à s’interroger sur le processus qui conduit au constat d’échec. En 75, 2 phases :
- Non contentieuse sur le principe du divorce tout était organisé pour qu’il
y est un processus de réflexion des 2 époux sur le pq de l’échec du mariage.
- Contentieuse sur l’organisation du divorce
On est sur un mariage qui va prendre fin sur l’accord brute des époux . Ce qui est
exigé c’est l’accord des 2 époux et il doit être constaté par le juge. Le juge son rôle
est limité à constater que l’accord des époux a été donné librement ( art 234). A
partir de ce moment, si le juge constate que les époux ont donné librement leur
accord, il va dresser un procès-verbal constatant l’accord des 2 époux et à ce
moment-là le divorce est acquis. Une fois que le juge a rédigé pas de retour en
arrière.
A- La séparation prolongée
C’est la condition qui est posée pour ce divorce. Pour autant, ce n’est pas la seule
hypothèse qui permet de divorcer pour altération définitive du lien conjugal.
Art 238 alinéa 1, exigence de cessation de la communauté de vie depuis au moins
2ans. On trouve ici 2 exigences :
- Cessation de la communauté de vie un fait (la vie séparée) qui va
permettre de faire présumer la cessation de la communauté de vie qui elle-
même fait présumer l’altération définitive du lien du mariage. Le législateur
utilise ici une technique qui est les présomptions ascendantes. Ce constat
repose sur un élément matériel partage plus le même toit mais il faut un
élément psychologique ou intentionnel : l’absence de communauté affective
et intellectuel.
- Certaine durée 2ans lors de l’assignation en divorce , en 75 on exigeait 6,
en 2004 on va avoir à calculer ce délai à rebours. C’est un délai que l’on
qualifie de préfixe, il ne peut pas être suspendu ou raccourci, si sur la
période il y a eu reprise de la vie commune on repart à 0.
Art 238 alinéa 2, le contexte c’est un époux qui a demandé le divorce pour faute et
l’autre va former une dde reconventionnelle.
La juge est saisie de 2 demandes, il doit d’abord examiner en 1er la dde en divorce
pour faute (art 246). Partant de là, il a en principe 2 possibilités, considère que la
dde est fondée et il prononce le divorce pour faute, sinon il considère que la dde
n’est pas fondée, il va donc la rejeter mais il va aussi en déduire qu’il y a un divorce
pour altération définition du lien conjugal.
Toutes les procédures passaient par le juge = en 2004 une procédure pour le divorce
par consentement mutuel devant juge.
Reforme 18 nov. 2016 concerne que la procédure du divorce par consentement
mutuel, on a introduit à côté de la voie judiciaire, une voie extrajudiciaire.
Pour toutes procédures en divorce pour faute qui impose l’intervention juge on sera
devant le juge des affaires familiales au sein du TGI (code de l’organisation
judiciaire à l’art L213-3).
Cette règle de compétence territoriale (code de procédure civil , art 1070), prévoit
que c’est en principe le lieu où se trouve la résidence de la famille, mais exception,
hypothèse vise époux séparés de faits avec des enfants mineurs.
A- La voie extrajudiciaire
1) Identification
1ère chose à faire c’est d’identifier le genre d’application : quels sont les cas où cette
voie peut être utilisée ? art 229-2 pour trouver la réponse. Dans cet article on
exclut la voie extrajudiciaire dans 2 cas :
- L’un des enfants mineurs du couple dde à être entendu par un juge : cas
d’exclusion mais en dehors de ce cas, la voie judiciaire est fermée.
- L’un des époux fait l’objet d’une mesure de protection (reprise de
l’interdiction de divorcer par consentement mutuel).
1) Modalités
Art 229-1 on traite de l’assistance des époux , les avocats vont tenir un rôle
central dans la procédure extrajudiciaire, car chacun des époux devra avoir son
propre conseil. A partir du moment où on sort la garantie liée à la présence du juge
pour le contrôle du consentement, on a dans l’idée que chacun doit être conseillé,
éclairé, selon ses seuls intérêts.
Art 229-3 il faut une convention de divorce, les 2 époux vont rédiger une
convention de divorce, on découvre tout un tas de mentions obligatoires. Le
règlement complet des effets du divorce entre les époux mais aussi la garde des
enfants. Enfin, l’état liquidatif du régime matrimonial, renvoie aux effets du divorce.
La forme juridique c’est donc acte sous seing privé.
Art 229-4 délai de 15j, techniquement pour faire courir ce délai chaque avocat
doit adresser à son client le projet de convention et il est prévu une lettre
recommandée avec avis de réception. Le délai court à partir du moment où les 2
époux ont reçu le courrier. A partir du moment où le délai de réflexion est ouvert,
les 2 époux peuvent signer la convention.
Enregistrement va se faire via un notaire, les 2 époux signent la convention, on a un
contre seing des avocats et on transmet le tout au notaire. Sa fonction va être
d’enregistrer l’acte, on parle d’un dépôt au rang des minutes. Le notaire va avoir un
rôle de contrôler que toutes les mentions obligatoires figurent dans la convention et
que le délai de réflexion a été respecté. Le coût de l’enregistrement a été fixé
autour de 50€. Une fois que le dépôt a été effectué, la convention à date certaine
et elle a force exécutoire.
A- La voie judiciaire
1) La requête initiale
Art 251, on découvre que celle-ci est unilatéral, elle émane par un des époux par
l’intermédiaire d’un avocat. A ce stade, la requête indique uniquement l’objet de la
demande (divorce). Cette requête vise à obtenir du juge une date pour la tentative
de conciliation. Mais elle peut aussi s’accompagne d’une dde de mesure urgente. Dans
ce cas-là on passe à l’étape 2.
Dde de mesure urgente, c’est l’art 257 qui envisage cette hypothèse. C’est
l’hypothèse d’un époux qui présente une menace pour la famille, mais surtout pour
l’enfant et la femme. Dans ce cas-là, il y a un petit chgt procédural l’époux doit se
présenter en personne lors du dépôt de la requête initiale. Il se présente devant le
juge pour qu’il puisse statuer tout de suite. Il va l’interroger pour s’assurer du
bienfondé de sa demande. C’est le code de procédure civile que le juge doit lui poser
les conditions nécessaire, art 1106. C’est une entorse au principe du contradictoire
pcq le juge va statuer alors que l’autre époux n’est pas présent . Le juge apprécie sur
la seule personne. Art 257, 2 sortes de mesures urgentes :
- Autorisation à résider séparément.
- Mesures conservatoires sur les biens communs.
S’il n’y a pas de mesure urgente, on va avoir 3).
1) La tentative de conciliation
La tentative de conciliation, art 252 à 253 et dans le code de procédure civile 1108
et 1113. Le juge va donc fixer une date pour la tentative de conciliation, objectif de
cette tentative, un dernier effort pour reconcilier les époux et sauver le mariage
efficacité faible.
Le déroulement est fixé par le loi :
- Epoux se retrouvent dans le bureau du juge, il leur indique que tout ce qui
va être dit ou écrit ne pourra être utilisé contre eux.
- Entretien individuel avec chaque époux séparément
- Entretien commun
- Avocats sont appelés.
A la fin de ces étapes, 3 issus possible :
- Echec de la tentative de conciliation : le juge va rendre une ordonnance de
non conciliation, il va inciter les époux à régler les csqs de leur divorce à
l’amiable en leur ddant de présenter lors de l’audience un projet de
règlement des effets du divorce. Il va aussi prescrire à ce moment des
mesures provisoires.
- Conciliation est obtenue : on va avoir un procès-verbal qui va être rédigé, la
procédure s’éteint.
- Délai de réflexion : du coup le juge a 2 possibilités, il suspend la tentative
pour 8j au maximum. Il peut aussi suspendre la procédure dans son
intégralité (délai de 6mois). Idée nvlle tentative à une date fixée par le
juge.
Les mesures d’organisation de la vie de la famille, art 254 qui prévoit cette
possibilité et c’est à l’art 255 que l’on voit les types de mesures provisoires avec une
liste indicative de mesure que le juge peut prendre
- Mesures qui portent sur la résidence des époux, résider séparément.
Décision importante qui entraine des csqs pécuniaires.
- Le sort des enfants, art 256 qui l’évoque au titre de mesure provisoire, le
juge organise des modalités d’exercice de l’autorité parentale.
- Une pension alimentaire personnelle pour l’un des époux en application du
devoir de secours.
Ces mesures provisoires durent le temps que l’instance en divorce est pendante .
Lorsque ça abouti au rejet de la dde il est possible malgré tout que le juge
maintienne les mesures provisoires mais uniquement celle qui portent sur la
résidence de la famille, l’autorité parentale et la contribution aux charges du
mariage. Le juge peut organiser une séparation de fait des époux. Ces mesures
provisoires peuvent faire l’objet d’un recours, appel possible dans un délai de 15j, en
revanche pas de pourvoi en cassation car il s’agit de mesures provisoires.
2) Le jugement du divorce
C’est une phase de débat et le prononcé du jugement. Pour toute cette phase qui va
inclure le temps des débats et du prononcé du jugement, il faut appliquer certaines
règles.
S’agissant des débats, ce qui est prévu, c’est le principe de non publicité des débats ,
normalement les débats sont publics, en matière de divorce, ils doivent
nécessairement avoir lieu en chambre du conseil. Le prononcé du jugement se fera
en audience publique.
Concernant les règles de preuves, lorsque l’on débat il est pr certains cas de divorce
apporter des preuves, ces dispositions n’ont sens que pour le divorce pour faute .
Aux Art 259 et suivants on trouve des aménagements des règles de preuves qui
concernent non pas la charge de la preuve mais les modes de preuves. Certains
modes de preuves :
- Les témoignages, on interdit certains témoignages en visant : les
témoignages directs ou indirects des descendants (art 259), la
jurisprudence a assimilé aux descendants, leur conjoint, partenaire, ou
concubin. L’objectif est d’écarter des témoignages qui porteront sur un
parti pris.
- Interdiction des éléments de preuves obtenus par violence ou fraude :
concerne tous les modes de preuves (art 259-1), disposition que l’on va
trouver mobiliser lorsqu’il s’agit d’écarter un élément de preuve produit par
l’autre époux produit par son intimité. Il va falloir déterminer si l’on est
dans une hypothèse de violence qui suscite guerre de discussion, en
revanche sous la fraude, ce que l’on peut produire ou non. Pour la
jurisprudence, cette notion est liée à l’idée de stratagème ou par la
clandestinité. Il y a un grand débat par rapport aux éléments de preuves
trouvés au domicile conjugal. Le domicile conjugal est un lieu partagé, est ce
qu’un élément de preuve découvert dans le domicile n’exclut pas la
qualification de fraude ? la position qui se découvre dans les décisions de
justice, serait celle d’une distinction entre 2 espaces au sein du domicile
conjugal, espace accessible à tous les membres de la famille. En revanche, il
y aurait des espaces intimes, réservés donc place pour la fraude, fouille de
portable par ex.
Les débats conduisent à un jugement.
Pour le divorce pour faute, art 245-1, lors du prononcé du jugement peut à la dde
d’une partie se limiter à une formule générale sans rentrer dans les détails.
L’autre aménagement concerne les voies de recours, on a un aménagement qui
concerne tant l’appel que le pourvoi en cass. L’appel est ouvert mais il a un effet
suspensif, le jugement définitif ne produira ses effets qu’une fois que toutes les
voies de recours ont été épuisées. L’aménagement spécifique c’est sur le pourvoi en
cass, or en droit commun il n’a pas d’effet suspensif, règle spécifique (art 1086 du
code de procédure civile), on a ici un pourvoi en cass qui va être doté d’effet
suspensif jusqu’au rejet du pourvoi ou s’il y a cassation jusqu’à l’issu de toute la
procédure. Le jugement une fois devenue définitif il va être constitutif d’un état
nouveau lorsqu’il prononce un divorce, chaque état est rendu à l’état de conjoint
divorcé. La décision est opposable aux tiers après une mesure de publicité qui est
une mention en marge de l’acte de mariage et de l’acte de naissance des 2 époux.
Entraine 2 csqs :
- Remariage devient possible sans restriction
- Disparition des devoirs réciproques du mariage
Tout dépend du régime matrimonial choisi , il y a uniquement des règles générales qui
concernent le processus et la possibilité d’un règlement conventionnel.
Ce qui est prévu c’est une liquidation qui doit intervenir lors du prononcé du divorce,
donc on a la possibilité ici d’avoir un calendrier des opérations dès le jour du
prononcé du divorce (art 267). Possibilité de régler par convention la liquidation qlq
soit le cas de divorce, l’art 265-2, autorise la convention a organisé le partage.
À tout moment les époux peuvent par convention liquider leur régime matrimonial.
On va liquider le passé, les intérêts communs, mais aussi possible de prendre une
mesure qui vise l’avenir octroie à un des époux d’une prestation compensatoire . On
va par un versement pécuniaire changer l’avenir.
Prestation compensatoire date de 1975, avant ça on parlait de pension alimentaire en
vertu d’un devoir de secours qui subsistait dans certains cas après le divorce. Ajd on
ne parle plus de pension alimentaire entre ex-époux, il est attaché au mécanisme de
devoir de secours. Quand on est entre époux on parle de prestation compensatoire,
et la philosophie de cette institution n’a rien à voir avec le mécanisme précèdent. On
est sur une prestation compensatoire qui répond à un objectif à savoir apurer une
bonne fois pour toute la situation des époux sur le plan pécuniaire en compensant les
inégalités subsistant après la liquidation des intérêts communs. Le fondement c’est
l’équité, la justice, est-il juge de laisser un déséquilibre éco entre les époux ?
Cette réforme de 75, en 2000 il y a eu une retouche d’importance, en 2004, on a
encore rapporté qlqs petites retouches, ajd il est plutôt stable.
Art 270 à 281 du CC, on trouve toute la technique, les règles sur l’ouverture du
droit à prestation, sur la fixation, les modalités, devenir s’il peut y avoir une
révision, une suppression ?
1) L’ouverture du droit au prestation
Ne se pose pas pour le divorce par consentement mutuel , cette question ne concerne
que les divorces contentieux, ceux qui font appel au juge . Dans le cadre du divorce
par consentement mutuel, c’est les époux qui décident ensemble dans leur
convention s’il y a des versements entre eux.
Pour idd le bénéficiaire il faut aller à l’art 277, le cas d’ouverture à l’alinéa 2 et on
retrouve le fondement, le cas d’ouverture c’est une disparité dans les conditions de
vies respectives des époux, après liquidation des intérêts communs . On se détache
de la question des torts, et de l’initiative, on peut très bien avoir une prestation
compensatoire dans un divorce pour faute au bénéfice de l’époux fautif.
Le juge sera donc appelé à apprécier cette condition c’est le juge qui peut refuser
ou accorder la prestation demandée.
Le légi lui a donné des critères d’appréciation , art 271 guide qui a été concu pour
fixer le montant mais le même guide qui permet d’apprécier si oui ou non on va avoir
droit à une prestation. Dans la liste, par ex : la durée du mariage, quand on est à ce
stade le critère va jouer, + le mariage a duré + le montant sera élevé. Quand il s’agit
d’apprécier l’équité, il s’agira de voir si l’époux pourrait avoir qlq d’autre dans sa vie
pour partager son existence.
Il y a une autre règle d’exception lorsqu’on est sur la décision du juge, dans le cas
d’un divorce pour faute prononcé aux torts exclusifs d’un époux le juge est autorisé
à écarter l’équité. Prévu à l’art 270, que bien même il serait équitable d’accorder à
l’époux exclusivement fautif, le juge peut l’écarter dans un cas circonstances
particulièrement vexatoires qui ont accompagné la rupture du mariage.
L’objectif est de moraliser un peu l’institution en considérant que cela n’est pas
totalement juste de condamner celui qui a souffert de la rupture du mariage à payer
une somme d’argent à l’autre.
2) La fixation de la prestation
Pour fixer celle-ci il va falloir évaluer la prestation, article 271-272, on a les règles
qui encadrent cette étape d’évaluation de la prestation.
Dans l’art 271 on a donc les éléments d’appréciations et les critères , les éléments
d’appréciations : ressource et besoin de 2 partis . Il est prévu de tenir compte de la
situation au moment du divorce mais aussi dans un avenir prévisible . On va lui donner
un guide, série de critères aux articles 271-272.
Pour que le juge ait les éléments, il va falloir que les 2 partis donnent des éléments
au juge pour faire son appréciation.
L’art 272 met à la charge des 2 époux une obligation de loyauté dans la transmission
des informations, on impose même une déclaration sur l’honneur . On est davantage
ici sur une formalité que sur un élément substantiellement fonctionné.
1) Le devenir de la prestation
Partie 2 : L’enfant
On est sur la nécessité de déduire d’un fait public, un fait qui n’est pas public . Le
légi a posé une règle de présomption qui part d’un fait public (naissance) pour
remonter d’un fait qui n’est pas public (conception). Art 311 du CC, comporte 2
alinéas, 2 présomptions par ordre de précision croissante, on commence par
présumer une période et ensuite une date précise au sein de cette période. Période
légale de conception (PLC) elle est fixée sur une période qui s’étend du 300 ème au
180ème jour qui précède la naissance. On remonte à rebours m-6 m-10. L’enfant a
forcément été conçu au cours de cette période, la présomption a pas grand-chose à
voir avec les preuves scientifiques. A partir de là, on a la période légale de
conception, elle est affinée à l’alinéa 2, qui vise à déterminer une date certaine, si on
prend l’art 311 alinéa 2, la conception a eu lieu à un moment quelconque de la PLC .
Elles peuvent être combattues par la preuve contraire, dans 1 er temps il suffira
d’invoquer ces présomptions pour établir le lien juridique.
Réforme 2005 qui prend acte des produits médicaux : article 310-3 alinéa 2 qui
prévoit ici que toutes les preuves des données biologiques peuvent se faire par tous
moyens = inclut donc au côté des présomptions les modes de preuves médicaux. C’est
le seul texte qui traite de la question des modes des preuves médicaux, pour le reste
il faut aller regarder dans d’autres parties du code = 16-10 et suivants qui sont issus
des lois bioéthiques « L’examen des caractéristiques génétiques d’une personne ne
peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique ». Modes
médicaux : tests d’ADN (16 et suivants) et les analyses sanguines (c’est la
jurisprudence qui a posé les règles)
Les analyses sanguines : aucune disposition légale, la jurisprudence a posé les
règles dans deux arrêts 28 mars 2000 et le 30 mai 2000 = décisions de
principes. « L’expertise biologique est de droit en matière de filiation sauf
lorsqu’il existe un motif légitime de ne pas y procéder ». Depuis ces
jurisprudences constantes, l’attendu n’a pas bougé. D’abord on vise l’expertise
biologique, qui recouvre à la fois l’analyse comparée des sangs et les tests
d’ADN. Elle vise les deux modes de preuves donc on l’applique également pour
les empreintes génétiques.
Deuxième remarque : « de droit » ça veut dire que le juge doit l’ordonner si
elle est demandée sauf si on se trouve dans le cas d’exception. Le juge va
l’ordonner mais là, ça ne veut pas dire pour autant qu’elle soit réalisée.
Pourquoi ? Parce que l’expertise biologique repose sur une analyse comparée
des sangs ou test ADN porte atteinte d’intégrité physique et doit donner son
consentement à tous les actes qui mettent en jeu son intégrité physique.
Conclusion : s’il y a refus d’une des parties, elle ne sera pas réalisée. Alors ça,
c’est des situations dont le juge pourra malgré tout tenir compte dans sa
décision. Si on conteste la filiation ou on vise à l’établir, ça pourra être vu
comme un indice : soit que c’est le père ou pas le père.
Troisième remarque : exception : l’existence d’un motif légitime de ne pas y
procéder. La Cour de Cassation ne vous dit pas ce que peuvent être ces motifs
légitimes, elle laisse ça au juge du fond. Quand on regarde les situations qui
ont pu donner lieu à ces motifs légitimes de ne pas y procéder, il est possible
d’identifier des cas :
Lorsque la demande présente un caractère vexatoire . Exemple : le père
juridiquement désigné veut s’assurer de sa paternité, et donc
constituer un motif légitime de ne pas y procéder parce qu’il n’y avait
strictement aucun élément qui permet de douter de la vérité
La demande dilatoire : c’est la demande formée pour gagner du temps,
on a déjà tout un tas d’éléments qui permettent de trancher la
question mais on va avoir une demande d’expertise biologique qui n’est
pas nécessaire donc demande dilatoire rejetée
La demande formée alors qu’elle est impossible d’exécuter : la décision
qui a eu l’occasion d’en traiter c’était l’hypothèse où le père prétendu
était absent, quelqu’un qu’on ne pouvait pas localiser . Ex : Affaire Yves
Montand, même si dans cette affaire-là il a été par la suite quelque peu
contourné. Yves Montand de son vivant avait refusé de se prêter à des
tests permettant d’établir sa paternité ou non paternité à l’égard d’une
jeune fille. On avait vu une ressemblance frappante, donc de son
vivant, la mère de cette fille avait tenté une action en recherche de
paternité et Yves Montand avait refusé de se soumettre à cet examen.
Entre temps il décède, tests ADN. Vu l’importance médiatique de
l’affaire, ce n’est pas ce qu’ont décidé les juges. Résultat les tests
ADN ont été faits et ce n’est pas sa famille (durée de l’affaire : près
de 20 ans). Impossibilité matérielle si on n’a pas consenti de son vivant.
Empreintes génétiques (article 16-10-12) : a composé avec la règle prévue
avec les analyses sanguines + d’autres règles (16-10 et 16-12). Ces autres
règles c’est l’énoncé de trois conditions supplémentaires : la règle est un peu
plus complète :
Il faut « Le consentement exprès et préalablement de l’intéressé le tout par
écrit » (1ère exigence, 16-10) c’est l’enseignement tiré de l’affaire Yves
Montand.
Deuxième condition : il faut une décision judiciaire, test ADN ne peut avoir
lieu que dans le cadre d’une décision de justice relative à la filiation (article
16-11).
Troisième condition : une étude réalisée par des experts agrées, par le
Ministère de la Santé (16-12 « Sont seules habilitées à procéder à des
identifications par empreintes génétiques les personnes ayant fait l’objet
d’un agrément dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État. Dans
le cadre d’une procédure judiciaire, ces personnes doivent, en outre, être
inscrites sur une liste d’experts judiciaires »).
Encore une fois, on est sur la vérité sociologique, l’idée que la paternité ou la
maternité ce n’est pas seulement une question de gène, mais le lien affectif, le
comportement éducatif de l’auteur. L’institution crée s’appelle la possession d’état à
entendre par là « possession d’état d’enfant ».
Quand on est sur la notion, on est sur une notion qui repose sur l’apparence d’un état.
Il y a possession d’état d’enfant lorsqu’en apparence tel individu est regardé comme
l’enfant de tel autre individu. En apparence, quand on regarde le lien qui unit les deux
individus, on identifie un lien parent/enfant (il se comporte comme le père/mère).
Pour caractériser la possession d’état l’article 311-1 précise ces éléments
constitutifs (guide d’éléments) et puis, à l’article 311-2 on va exiger certaines
qualités. Deux textes pour caractériser et apprécier la possession d’état.
Les guides (311-1) énumèrent trois éléments constitutifs :
Le traitement : on utilise aussi le nom latin « Tractatus ». Qu’est-ce
qu’on observe ? La manière dont l’enfant est traité par son prétendu
parent et la manière dont il le considère et on va aller chercher le
comportement standard d’un parent, d’un enfant. Donc on va aller
regarder si on retrouve les rapports parents/enfants.
La réputation ou « Fama » : c’est la situation aux yeux des tiers . Est-ce
que pour les tiers l’individu est regardé comme le parent, celui de
l’individu qui prétend être son parent ? C’est visé au troisièmement et
au quatrièmement et on vise ces tiers : la famille, la société et
l’autorité publique.
Le nom qui est cité en dernier, le nom porté par l’enfant « nomen » nom
que l’on utilise pour sa désignation courante avec l’idée que le nom est
le signe d’intégration dans une famille.
Pas de liste exhaustive et d’autres éléments peuvent être rajoutés. Il est possible
d’en adjoindre d’autres. Autre précision : cette liste n’est pas cumulative, il n’est pas
nécessaire d’avoir réunion de tous les éléments.
On est là encore sur une action judiciaire, article 335 qui ne vise que la possession
de l’état que par acte de notoriété. On ne conteste pas le lien juridique établi par
cette contestation. Une condition posée à l’action : article 335 « la possession d’état
peut être contestée en rapportant la preuve contraire » de la vérité sociologique .
Donc il faut apporter la preuve contraire de la vérité sociologique, dit autrement, la
vérité biologique. Preuve où la vérité sociologique s’efface par rapport à la vérité
sociologique. Le délai : c’est 10 ans à compter de la délivrance de l’acte de notoriété.
Encore une fois, l’acte de notoriété c’est un mode d’établissement du lien de
filiation.
Code de la santé publique que l’on trouve. La filiation des enfants nés d’une AMP
CC. L’AMP on peut aller à l’art L2141-1 (CSP), « pratiques cliniques et biologiques qui
permettent 3 processus : conception in vitro, transfert d’embryon, insémination
artificielle ».
La distinction entre l’AMP homologue et hétérologue.
Homologue pratique utilise les forces génétiques du couple concerné (pas de
donneur). On prend ici les gamètes de la F et de l’H pour procéder aux techniques.
Hétérologue apport provenant d’une personne extérieure au couple, qui peut venir
de l’un, de l’autre ou des 2. Concrètement l’AMP hétérologue peut être un don de
sperme, d’ovocyte, ou des 2.
Pour l’AMP homologue, les règles de filiation ne sont pas perturbées contrairement à
l’AMP hétérologue.
Deux temps :
CSP art L2141-2 et on trouve la finalité que le droit français assigne à ses pratiques
cliniques et biologiques répondre à la demande parentale d’un couple soit pcq ce
dernier est atteint d’une infertilité pathologique soit pcq il risque de transmettre à
l’enfant une maladie d’une particulière gravité. Le droit FR retient donc une
conception exclusivement thérapeutique, on exclut donc les raisons sociales, la
convenance. D’autres états européens n’ont pas fait le même choix, en effet on est
ici sur une conception liée à la convenance, aux raisons sociales. Cela se traduit dans
les exigences que l’on pose par rapport au couple, mais aussi avec un certain nombre
de règle qui sont empruntées à ce qui est prévu pour les dons d’organes.
Les règles sont dans le CC, art 16-3 à 16-8. Interdiction des conventions qui ont pour
effet de conférer une valeur patrimoniale au corps. Au travers de ces éléments
(organes) mais aussi des produits.
La gratuité s’accompagne d’un anonymat, relayé dans le CSP, principe qui est le don
anonyme, il ne faut ici recueillir aucune info permettant d’identifier à la fois le
couple donneur et le couple receveur. Ce principe est régulièrement mis en débat
sous couvert du droit d’accès à ses origines.
Art 311-20 et suivants, ici pour l’essentiel adapte des règles sur la filiation. Elles
s’imposent pour les AMP hétérologues. Quand on est sur une AMP homologue pas de
donneur, l’enfant qui va naître aura les forces génétiques du couple qui a nourri le
projet parental on applique les règles de droit commun.
Adaptation uniquement pour les AMP hétérologues, relève de règles spéciales.
On a aussi adapté les règles sur la contestation, reposant sur la vérité biologique il
faut des règles spécifiques. Enfin, on a posé en rapport une interdiction visant le
tiers donneur.
Le choix qui a été fait en 2005 aurait dû conduire à ce qu’on supprime le mode
d’établissement qui existait jusqu’à lors prévu pour la mère qui n’était pas mariée. Le
légi n’a pas fait ce choix : on a maintenu la possibilité de la reconnaissance de
maternité/paternité.
L’art 316, vise indifféremment la maternité/paternité. Cela veut dire que la mère
d’un enfant a donc la possibilité de procéder à la reconnaissance de son enfant. Cela
n’a d’intérêt que si la reconnaissance est prénatale.
La reconnaissance de maternité c’est jusqu’en 2005, un mode d’établissement
réservé à la mère non-mariée.
Est-ce qu’une femme mariée peut reconnaitre l’enfant avec sa naissance ?
Le pb vient des services de l’état civil, ils répondent aux circulaires ministérielles, or
les circulaires continuaient de réserver la reconnaissance à la mère non-mariée.
Juridiquement rien ne l’interdit mais la pratique a résisté.
Art 317, qui fait de la possession d’état constaté par acte de notoriété un mode
d’établissement de la filiation qu’elle soit maternelle ou paternelle.
En pratique, c’est une hypothèse qui a vocation à être le cadre de ce mode
d’établissement : la perte ou la destruction de registre d’état civil. Si on s’en tient à
l’approche théorique on a ici un mode alternatif. C’est donc l’acte de notoriété qui
constituera le titre.
Modes d’établissement qui vont devoir être distingué, selon que la mère est mariée
non pas.
Présomption légale. Présomption qui joue en pls étapes. C’est une des présomptions
les plus connues en droit, art 312.
A- Le principe
Art 312, vise les enfants nés ou conçus dans le mariage. Avant la réforme de 2005,
savoir si l’enfant avait été conçu ou simplement né dans le mariage avait un intérêt,
car la filiation était plus fragile si on envisageait les possibilités de contestation, si
l’enfant était simplement né dans le mariage. Désormais, on a plus aucun enjeu a
distingué selon que l’enfant est conçu avant le mariage et né pendant ou si l’est conçu
et né pendant.
Un cas qui ne semble pas visé par la lettre de l’art 312 , l’enfant qui est conçu
pendant le mariage mais né après la dissolution de mariage, cette situation fait bien
parti de l’art 312.
Quand on constate que la mère est mariée cela enclenche la présomption de
paternité.
B- Les restrictions
Le légi qui a prévu 2 séries d’hypothèses, ou bien que l’enfant soit conçu ou né dans
le mariage. Quand bien même que l’enfant soit né ou conçu dans le mariage on écarte
la présomption de paternité. Elles ont en commun de viser des situations ou des
indices laissent à penser que le mari ne soit pas le père.
Dans les 2 cas l’exclusion joue de plein droit : on n’a pas besoin du juge pour
renverser la présomption. De plein droit elle est écartée.
Dans ce cas-là, la filiation n’est établie que du côté de la mère.
- Art 313 : visé ici c’est la conception de l’enfant pendant une période de
séparation légale du couple (constatée judiciairement), on vise en réalité ici
l’homologation de la convention, les mesures provisoires dans le cadre d’une
instance en divorce, la séparation de corps (que des hypothèses de
séparations légales). Dans le texte on vise l’enfant né plus de 300 jours
après ces évènements légaux et moins de 180 jours depuis la réconciliation
ou le rejet de la demande en divorce.
- Art 313, 1ère phrase : déclaration à l’état civil sans indication du nom du
mari. Soit pcq on aura indiqué aucun nom, soit pcq on a indiqué le nom d’un
autre homme. L’idée c’est que le motif le plus plausible de la non indication
du nom du mari c’est que ce ne soit pas lui le père.
1) Le rétablissement de la présomption
C’est l’hypothèse où elle a été écartée. Initialement on avait 2 modes, mais la loi de
2009 (celle qui a validé les ordonnances) a rajouté une 3 ème voie.
- Possession d’état : art 314 qui prévoit que on peut rétablir la présomption
de paternité lorsqu’existe une possession d’état . Cet article vise à la fois
l’enfant dont l’acte de naissance ne mentionne pas le nom du père et l’enfant
conçu pendant une période légale. On n’a pas besoin de l’intervention du
juge. On a une difficulté dans l’hypothèse où un lien juridique serait établi
au regard d’un autre H, cela ne vaut pas lien juridique à l‘égard de cet
homme, mais possibilité de reconnaissance de paternité. Pb : ultérieurement
on constate que le mari de la mère se comporte comme le père : conflit de
filiation. Conflit de filiation et donc on se retrouve avec un rétablissement
de plein droit par la possession d’état : on se retrouve avec 2 pères
possibles. Pour contester ce conflit il va falloir contester le lien de filiation
établi dans la branche, ce n’est qu’ensuite que la présomption de paternité
pourra être rétablie. Pour autant il va falloir une preuve pour constater la
possession d’état (art 317 acte de notoriété).
- Reconnaissance maritale : possibilité pour le mari de la mère de faire une
reconnaissance de paternité. Art 315 qui en traite 2ème phrase. Les
conditions qui sont posées l’ont été par renvoi au cadre classique de la
reconnaissance, mêmes conditions que celle-qui président la reconnaissance
hors mariage, art 316 et 320. En pratique tout laisse à penser que ce mode
de rétablissement rend le 1er qlq peu désuet.
- Action judiciaire par la preuve de paternité du mari : art 315, 1ère phrase qui
en traite. Art 329 pour trouver l’action en rétablissement de la
présomption de paternité. Cette action est judiciaire qui comme toutes les
actions en matière de filiation relève du TGI, des conditions sont posées et
des éléments de régime, ce qui est exigé c’est la preuve de la paternité du
mari (preuve médicale). Art 329, on découvre un délai d’action particulier et
aussi des indications sur les titulaires de l’action, qui peut agir ? et pendant
cb de temps ? la personne qui peut agir : chacun des époux pendant la
minorité de l’enfant mais aussi l’enfant devenu majeur. Quand on est sur le
délai d’action, celui-ci n’est pas la même selon le fait qu’on est une action
des époux (action ouverte pendant minorité de l’enfant) ; pour l’enfant on
indique un délai de 10 à compter de la majorité.
Les effets de l’action c’est les mêmes que ceux de l’action maritale, on va avoir un
rattachement de l’enfant au mari de la mère. Il n’y a pas d’effet rétroactif. C’est la
date du jugement le pt de départ.
A- La reconnaissance de paternité
Art 316 à 320, texte qui vise à la fois la maternité et la paternité. On y découvre
des conditions de validité, qui sont à la fois de fond et de forme.
3 conditions de fond :
- Art 320 : ‘’tant qu’elle n’a pas été contestée en justice …’’ l’absence de
lien de filiation dans la branche paternelle. La branche paternelle doit être
vide. Cela s’applique qlq soit le mode d’établissement du lien.
- Art 310-2 : présence de lien de parenté entre l’auteur de la reconnaissance
et la mère juridiquement désignée. Ce qui est visé c’est l’enfant incestueux.
Ce qui est prévu dans cet article c’est que lorsqu’il y a un lien de parenté
entre l’auteur de la reconnaissance et la mère juridiquement désignée, ne
pourra pas avoir un établissement concomitant d’un lien. Ce qu’on interdit ici
c’est l’enfant juridiquement attaché à ces 2 parents . Ce qui est visé c’est un
lien de parenté.
Parenté en ligne directe
Parenté en ligne collatérale entre frère et sœur
- Absence de vice du consentement de l’auteur de la reconnaissance : théorie
générale du vice du consentement ‘’tout acte juridique qui repose sur la
volonté, repose sur la validité du consentement’’ pas de violence, pas
d’erreur pas de dol. La reconnaissance ne serait pas valable si elle a été
faite sur la conviction erroné d’être le seul amant de la mère.
Toutes ces conditions sont de fond qui ont été découvert dans d’autres textes que
l’art 316.
Plusieurs voies possibles pour remplir cette condition de forme :
- Art 316 alinéa 3, ‘’la reconnaissance est faite dans l’acte de naissance par
l’acte reçu par l’officier de l’état civil ou par tout autre acte authentique’’ ,
la référence à l’acte de naissance n’est qu’un support, une mesure de
publicité, ce n’est pas la condition, qui est un acte authentique qui pourra
prendre plusieurs formes. On vise ici dans le texte, la reconnaissance par
déclaration devant l‘officier d’état civil, 1ère voie. Ne pas confondre la
déclaration de reconnaissance et celle de naissance. Il faut une déclaration
spéciale, de reconnaissance. En pareil hypothèse cette déclaration de
reconnaissance pourra intervenir par acte séparés soit :
Concomitamment à la déclaration de naissance
Autre moment
Elle doit être faite par la personne qui souscrit la reconnaissance, donc pas de
déclaration de reconnaissance par le biais d’un représentant même si l’auteur est
mineur.
- Reconnaissance par acte notarié : 1 seul objet la reconnaissance. Mais
beaucoup plus fréquemment on va avoir une reconnaissance à l’occasion d’un
autre acte. Une reconnaissance va être incluse dans un acte qui aura
plusieurs objets testament, donation, contrat de mariage. 2 pbs
spécifiques liés à cette voie :
Hypothèse à l’occasion d’un autre acte, ils sont tous révocables. La
personne peut donc revenir sur les dispositions de l’acte notarié. Pour
la doctrine majoritaire l’autonomie de la reconnaissance doit être
reconnue, la reconnaissance ne suit pas le régime de l’autre objet.
Chaque objet est soumis à son régime propre.
La question de la publicité : quand on est sur un acte notarié, il reste
rangé dans les minutes du notaire. Or ces minutes ne font pas l’objet
de publicité. L’inconvénient est que cela va demeurer secret, on va très
bien avoir avant que le secret soit révélé, d’autres actes juridiques qui
vont être réalisés.
- Reconnaissance au cours d’une procédure judiciaire : on est ici sur le juge
qui a l’occasion d’une comparution (audition) personnelle d’un homme va
entendre ses déclarations et celles-ci pourront établir le lien car elles
seront reprises par le greffier et figureront dans l’acte de jugement. Ces
déclarations reprisent par le greffier qui a la qualité d’officier ministériel
vont permettre de remplir la condition d’authenticité de l’acte. Le pt délicat
c’est que l’on peut déclarer tout et n’importe quoi.
1) Le moment
En réalité la reconnaissance peut intervenir à tout moment après la naissance , même
après le décès de l’enfant, mais aussi avant la naissance dès que l’enfant est conçu.
Dans cette hypothèse la question est tout de même de savoir quelle est la date de la
prise d’effet de la reconnaissance. Date de souscription ou date de naissance ? la
réponse c’est que la reconnaissance ne produit d’effet juridique qu’à compter de la
naissance et encore faut-il que l’enfant soit né vivant et viable.
Mais dans certains cas les reconnaissances prénatales vont pouvoir être dotée d’un
effet rétroactif, à condition que l’enfant soit né vivant et viable. Rétroactivement
on tiendra compte de la date ou a été souscrit la reconnaissance.
2) La portée
A- La possession d’état
1) Le principe
Art 317 qui vise ce mode d’établissement. Même notion que Chap. 1. On est sur la
même constatation acte de notoriété.
Pour toutes les actions on a une compétence exclusive du TGI, art 318-1 qui énonce
cette disposition générale. Toutes ces actions sont d’ordres publiques cad, qu’elles
ne peuvent pas faire l’objet d’une renonciation, on ne peut pas par sa volonté écarter
les règles (art 323).
Notre hypothèse c’est un enfant qui n’a pas de paternité/maternité établi par le
titre ou la possession d’état. Du coup, on va avoir la possibilité d’intenter une action
pour faire établir judiciairement le lien. Exceptionnellement la branche maternelle
peut l’être. Car cela suppose que l’enfant n’ait pas indication du nom de la mère dans
son acte de naissance et n’ait pas de possession d’état à son égard. On est surtout
sur une action qui concerne la branche paternelle. L’action en recherche de
maternité/ paternité.
On va avoir ici 2 textes qui vont saisir les actions possibles, art 325 (maternité) et
l’art 327 (paternité). Les 2 textes reposent sur un même mécanisme.
Art 327, on découvre quelle est l’action qui permet d’établir la paternité, c’est la
preuve de la paternité de l’H contre qui est dirigée l’action. On ne vise que la
paternité hors mariage mais cela s’explique parce que pour la paternité dans le
mariage, l’action spécifique qui est prévue c’est celle qu’on a vu (action en
rétablissement de la présomption de paternité, art 329).
§ 2 : Le régime de l’action
A- Le titulaire de l’action
L’action est réservée à l’enfant, lui seul peut agir. S’il est mineur il doit être
représenté, les configurations vont être variables, si on a un enfant qui a un lien
établi à l’égard d’un parent, c’est ce parent qui va exercer l’action. Mais s’il il n’y a
pas de lien juridique établit dans aucune branche, il aura forcément ici fait l’objet
d’une mesure de mise sous tutelle , c’est donc le tuteur avec l’autorisation du conseil
de famille qui peut agir (art 328 alinéa 1er). L’action sera dirigée contre le parent
prétendu, mais aussi ses héritiers s’il est décédé.
B- Le délai de l’action
Le délai c’est la même dans les 2 cas, pas de délai spécifique, délai de droit commun
10 ans. Le pt de départ du délai c’est la majorité de l’enfant ce qui nous fait un
délai de 28ans.
L’enfant n’a que la possession, hypothèse où il n’a pas le titre, pas d’indication du nom
du mari mais vit avec le mari de la mère vie quotidienne avec celui qui prétend
être son père. Dans ce cas-là, la possession d’état doit nécessairement avoir été
établi par acte de notoriété. La contestation est donc possible mais ce n’est pas le
même fondement, on retombe sur l’action en contestation de la possession d’état
(art 335).
§ 2 : Le régime de l’action
A- Le titulaire de l’action
A- Le délai de l’action
Là encore on retrouve cette distinction. C’est l’art 333 alinéa 1 et art 334 par
renvoi à l’art 321.
- Possession d’état conforme au titre (moins de 5ans) : action va être ouverte
jusqu’à expiration d’un délai de 5ans à compter du jour ou la possession
d’état à cesser.
- Si on n’a pas de possession d’état conforme au titre (que le titre) : délai de
droit commun 10 ans à compter de la naissance ou de la reconnaissance.
Action en contestation donc forcément s’il y a ici admission de la demande, tout lien
de filiation entre l’enfant et le père ou la mère juridiquement désigné se trouve
anéanti rétroactivement. L’enfant n’a plus d’auteur désigné dans la branche
concernée. L’autre branche n’est pas concernée sauf dans un 2 cas si la contestation
vise la maternité d’une femme mariée. Dans ce cas-là, la femme mariée n’est plus
considérée comme la mère mais cela enclenche la présomption de paternité, il ne
fonctionne plus et l’enfant se retrouve sans aucune filiation. Hors mariage la filiation
est divisible.
Hypothèse visée ici c’est uniquement celle d’un enfant qui n’a de filiation établie qu’à
l’égard de sa mère. Il a en revanche aucun lien établit dans sa branche paternelle. La
loi lui reconnait la possibilité de demander des subsides à titre compensatoire à
celui qui a eu des relations sexuelles avec sa mère pendant la PLC . Elle a été créée
en 1972 et on l’a repris en 2005. C’est une action qui n’a pas de fondement
biologique. L’idée c’est celle de sexualité responsable. A partie de là, cette action
est prévue aux art 342 et suivant du Code civil.
§ 1 : Les conditions de l’action
On a un mécanisme en 2 temps :
- Le législateur précise dans un 1 er temps une condition exigée du demandeur
art 342, on exige la preuve de relation sexuelle entre sa mère et le
défendeur pendant la PLC. On n’exige pas la preuve de relation stable mais
uniquement la preuve de rapport sexuel.
- Des moyens de défense pour le défendeur : possibilité d’écarter la dde
prévue à l’art 342-4, en faisant la preuve par tout moyen qu’il ne peut pas
être le père de l’enfant. Donc preuve de la non paternité. C’est la preuve
biologique ou encore la preuve de sa stérilité. C’est à lui de déterminer s’il
fait valoir ses moyens de défense ou non.
§ 2 : Le régime de l’action
A- Les parties
Titulaire unique, art 342 alinéa 1 et 342-6, on trouve ici un titulaire unique
« l’enfant dont la filiation paternelle n’est pas établie » enfant d’une F mariée qui
ne bénéficie pas d’une filiation dans la branche paternelle.
B- Le délai d’action
Art 342 alinéa 2, toute la minorité puis pendant 10ans à compter de la majorité ,
action possible pendant 28 ans. Pendant la minorité l’action sera intentée par un
représentant et l’art 342-6 désigne comme seul représentant possible la mère de
l’enfant.
C’est une action aux fins de subsides allocation à l’enfant de subside, ce sont des
versements de somme d’argent effectuée pour subvenir aux besoins de l’enfant. Cela
prendra concrètement la forme d’une pension.
3 éléments pris en compte pour fixer le montant, art 342-2 :
- Les besoins de l’enfant
- Les ressources du défendeur
- La situation familiale du défendeur
Les subsides vont être versés tant que l’enfant est dans le besoin avec une
exception toutefois, si l’état de besoin lui est imputable à faute (art 342-2 alinéa
2).
Mais aussi, si ultérieurement un lien de filiation est établi dans la branche
paternelle. En revanche, pas de restitution possible car c’est un fondement
indemnitaire.
Effet secondaire art 342-7 empêchement à mariage entre le défendeur et le
bénéficiaire des subsides.
Pour parler de l’adoption, on parle dans le langage courant d’une « filiation élective »
ou « filiation artificielle ». Adoption simple effets, il n’y a pas de rupture, de
disparition de lien avec la famille par le sang. Plénière anéantissement du lien avec
la famille par le sang.
Pour la procédure, pour pvr adopter il faut un jugement, c’est la même pour les 2
adoptions. Cependant les effets sont différents.
Chapitre 1 : Les conditions de fond de l’adoption
L’art 361 qui traite des conditions de l’adoption simple ce contente par un renvoi sur
les conditions de l’adoption plénière. Pour idd les conditions on part des conditions
posées par les textes pour l’adoption plénière et on vérifie que celles-ci
correspondent à l’adoption simple.
Art 343 et 343-1 plénière et simple art 361 renvoi aux articles d’avant.
Quand vous regardez les textes, on ici les conditions relatives à l’adoptant qui
varient selon la situation et on peut distinguer ici 3 situations.
C’est l’hypothèse la plus courante, visée à l’art 343 et on y découvre la condition que
les époux ne doivent pas être séparés de corps et soit ils sont mariés depuis plus de
2ans, soit ils sont âgés de plus de 28ans. On y découvre aussi l’exclusion des couples
qui ne seraient pas mariés, lorsqu’on est partenaire d’un PACS on ne peut pas, idem
pour les concubins. Dans ce cas-là, la seule possibilité est une adoption individuelle
mais ne pourront pas établir un double lien à l’égard des enfants.
Art 343-1, texte qui vise toute adoption individuelle, condition d’âge, il faut être âgé
de plus de 28ans, mais ensuite compte tenu du lien matrimonial, on va trouver dans
cette hypothèse une condition supplémentaire, toujours à l’art 343-1, c’est le
consentement du conjoint de l’adoptant et on réserve uniquement dans le texte où le
consentement ne sera pas obtenu, où le conjoint est hors d’état de manifester sa
volonté.
Le silence du texte peut dire qu’il n’y a pas de formalisme imposé , une lettre simple,
mais certains tribunaux sont allés au-delà des exigences légales avec l’exigence d’un
acte authentique.
Question de la rétractation du consentement, une fois donné celui-ci ne peut plus
être retracté. En pratique, la situation la plus fréquente c’est l’adoption individuelle
de l’enfant de son conjoint, on est dans l’hypothèse où l’un des époux a un enfant
avec une filiation juridiquement établie sur le sang, l’autre époux va adopter l’enfant
de son conjoint. La pratique est reconnue par l’art 343-2, on a un aménagement
puisque dans cette hypothèse d’adoption individuelle par un époux de l’enfant de son
conjoint, la condition d’âge de 28ans n’est pas obligée.
On a une seconde condition, celle qui vise à protéger le parent biologique non marié à
l’adoptant, on est ici sur la configuration d’un parent remarié ou qui ne vit plus avec
le parent biologique. On a donc posé des restrictions à la possibilité d’une adoption
plénière. La loi prévoit qu’il n’est possible d’adopter sous la forme plénière un enfant
que dans 3 cas :
- Lorsque l’enfant n’a de filiation établie qu’à l’égard du conjoint de l’adoptant
- L’autre parent a été déchu de l’autorité parentale
- Lorsque l’autre parent est décédé sans laisser d’ascendant au 1 er degré ou
que ses ascendants au 1er degré se sont désintéressés de l’enfant
Art 345-1, l’adoption à titre individuelle de son conjoint n’est possible qu’en
adoption simple sans restriction. Adoption plénière 3 cas seulement,
protection des droits de l’autre parent biologique.
Autre hypothèse : adoption avec convention de mère porteuse, c’est un montage qui
va faire appel à un élément d’extranéité car les conventions de mères porteuses sont
illicites en France. Un couple qui peut être composé soit d’un H et d’une F soit de 2
H. La femme ne peut pas porter l’enfant, ce couple va s’adresser à l’étranger à une
mère porteuse, on va donc avoir ici une convention légalement formée sur le
territoire d’un état qui admet les conventions de mère porteuse, la femme qui va
porter l’enfant va être inséminé par le sperme du mari soit par l’un des 2 maris. A la
naissance de l’enfant seul cet H va établir le lien juridique et qui correspond à un
lien biologique, la mère porteuse n’établira pas le lien, on va se retrouver avec un
enfant qui n’aura pas de lien juridique établi, la conjointe ou le conjoint va ensuite
adopter l’enfant de l’époux. Ce montage a lgt été considéré comme frauduleux dans
la mesure où il permettait au couple d’échapper à la prohibition de la gestation pour
autrui voir même pour certaines règles de l’adoption. Du coup, la c our de cass avait
considéré dans ce cas-là qu’on avait un montage qui portait atteinte à l’indisponibilité
du corps humain et de l’état des personnes et traduit un détournement de
l’institution qu’est l’adoption. Pour autant, il y a eu des recours portés devant la
CEDH à propos d’une autre situation juridique : on a toujours une convention de
mère porteuse à l‘étranger mais ensuite le lien juridique va être établit à l’étranger
conformément aux règles du droit étranger dans les 2 branches. Mais ensuite quand
ce couple rentre en France il doit faire transcrire l’acte sur les registres de l’état
civil français, on a une procédure de transcription des actes de l’état civil réalisés à
l’étranger.
Il y a une règle dans le code civil qui encadre cette transcription art 47, il est
possible de transcrire à l’état civil français des actes étrangers sous une condition
c’est que les énonciations soient conformes à la réalité . La pratique française a
été dans un 1er temps d’exclure la transcription de ces actes établis par une mère
porteuse. La CEDH a condamné la France a plusieurs reprises par rapport à cette
position, la cour de cass a évolué, depuis 2015, elle admet que l’acte de naissance
étranger d’un enfant né d’une GPA soit transcrit à l’état français mais uniquement
pour a parti qui concerne le père. Cet enfant aura de lien établit qu’à l’égard de son
auteur biologique. Ensuite il y a eu une 2 ème modification, en 2017 la cour de cass va
tirer toutes les csqs de son arrêt de 2015 mais aussi de l’ouverture du mariage aux
personnes de même sexe et va considérer qu’une GPA réalisée à l’étranger ne fait
pas obstacle à elle seule par l’époux du père ou par l’épouse du père. En soi, une GPA
réalisée à l’étranger ne fait plus obstacle aujourd’hui à l’adoption de l’enfant par
l’époux du père ou par l’épouse. La France est désormais en conformité avec ses
engagements européens.
§ 3 : L’adoptant célibataire
Art 343-1, on retrouve ici une seule condition exigée par le texte : 28 ans et +.
Toute personne H ou F, hétéro ou homo se trouve visé par ce cas de figure. En
pratique vu le faible nombre d’enfants adoptables lorsqu’il va y avoir mise en œuvre
de la procédure d’adoption, l’agrément est bcq plus facilement obtenu par le couple
marié hétéro que le célibataire homo.
§ 1 : L’âge de l’adopté
Le mineur âgé de +de 13 ans doit consentir personnellement à son adoption qui vise
adoption simple comme plénière. Dans ce cas-là c’est un acte authentique qui est
exigé soit par le greffier en chef du TI soit par un notaire.
Art 347, relatif à l’adoption plénière auquel renvoi l’art 361 . On énumère 3
catégories d’enfants adoptables, pt commun ils sont placés dans une situation
d’abandon.
A- Les enfants dont les parents ou le conseil de famille consentent à
l’adoption
Il y a un cadre particulier qui a été posé pcq on est sur une exception au principe de
l’indisponibilité de l’état des personnes puisqu’on se retrouve avec une volonté privée
qui va permettre un transfert du lien de famille. C’est donc une décision grave
puisqu’elle va être prise en réalité par les titulaires de l’AP qlq soit les modalités
d’exercices. On vise ici les père et mère juridiquement désignes qui doivent
consentir tous deux à l’adoption. En cas de dissentiment, il n’y a pas d’adoption
possible dès lors que l’un des 2 ne donne pas son consentement l’adoption est fermée
art 348 alinéa 1 alinéa 2.
La forme du consentement c’est la forme générale du consentement du mineur de 13
ans et + il va falloir un acte authentique et on retrouve les 2 formes : déclaration
devant le greffier en chef du TGI ou par un notaire.
3ème forme prévue dans le code de l’action sociale par un renvoi à l’art 348-3 du CC :
procès-verbal d’abandon dressé par les services de l’aide sociale à l’enfance. Quand
on est sur cette 1ère hypothèse, il pourra y avoir indication lors du consentement du
nom de l’adoptant. Si ce n’est pas le cas c’est un adoptant qui sera choisi par l’aide
sociale à l’enfance…
Rétractation ; le légi considère qu’on avait à faire à des parents placés en situation
de grande détresse, partant de là le légi a reconnu un droit de repentir dans un délai
de 2 mois à compter du jour où le consentement a été donné art 348-3 alinéa 2. Ici
c’est une lettre recommandée avec demande d’avis de réception que l’on va adresser
à la personne ou au service qui a accueilli l’enfant. A l’expiration de ce délai de 2
mois il y aura une autre possibilité pour les parents de revenir sur la situation qu’ils
ont créé, c’est dder en justice la restitution de l’enfant tant qu’il n’a pas été placé
en vue de l’adoption. Tant que cette étape n’a pas été franchi il y a la possibilité
pour les parents de dder en justice la restitution de leur enfant . Le juge saisi se
prononce sur la même considération : intérêt de l’enfant de rendre caduc le
consentement à l’adoption. Il y a la possibilité après une rétractation de réactiver le
processus d’adoption mais il faudra un nouveau consentement.
Ce sont des enfants qui n’ont pas de lien juridique établi à l’égard de leurs parents ,
ils ont été recueillis par l’aide sociale à l’enfance . L’enfant qui est accueilli par l’aide
sociale à l’enfance va être pris en charge et faire l’objet d’une procédure qui va
conduire à les reconnaitre comme « pupilles de l’état ». Dans le code de l’action
sociale et des familles, art L224-4, énumération des catégories qui peuvent être
admises comme pupilles de l’état. :
- Enfant dont filiation n’est pas établie et qui sont recueillis par l’aide sociale
à l’enfance depuis plus de 2 mois (délai de repentir classique).
- Enfants orphelins de père et de mère, confiés à l’aide sociale à l’enfance et
là encore on retrouve depuis plus de 2mois.
- Les enfants dont les parents ont été déchu de leur AP.
- Enfants dont les parents ont consenti à l’adoption depuis plus de 2mois
La reconnaissance comme pupille de l’état est une déclaration administrative , ils ont
fait un arrêté du psdt du conseil général. Un recours est possible devant les
juridictions admini, une fois que l’enfant est admis, les services de l’aide sociale à
l’enfance doivent élaborer une mesure d’adoption dans les meilleurs délais.
Ici sur un dispositif d’exception de l’art 350 du CC, l’hypothèse visée c’est des
parents juridiquement désignés qui se désintéressent de leur enfant. Le juge va
être saisi par toute personne intéressée, les services sociaux, un particulier , le juge
doit vérifier que pendant l’année qui précède l’introduction de la demande il y a un
désintérêt manifeste. On va vérifier si on retrouve ou pas les rapports standards qui
caractérisent le maintien d’un lien affectif. Le désintérêt doit être volontaire, si on
a un justificatif légitime a une carence éducative type ennui de santé, difficulté à
faire face, on ne sera pas sur le désintérêt manifeste, c’est involontaire.
On a une condition de différence d’âge entre adoptant et adopté à l’art 343 pour
plénière et art 361 y renvoi. L’intérêt de l’enfant est d’être élevé par une personne
plus âgée que lui, une différence d’âge a été posée 15ans.
2 exceptions à l’alinéa 2 :
- Adoption de l’enfant du conjoint : loi se contente de 10ans
- Le juste motif qui permet au juge de prononcer l’adoption qd bien même la
condition d’écart d’âge n’est pas remplie.
Ex : un écart d’âge de 13 ans entre une sœur et un frère dont elle demandait
l’adoption à la suite du décès de leurs parents. L’écart d’âge suffisait adoption
simple.
Est-ce qu’un enfant peut être adopté par une personne à laquelle il est déjà rattaché
par un lien de parenté ou un lien d’alliance ?
Art 344 et 348-5, 2 textes qui traitent spécifiquement de ces hypothèses et qui
montrent que le légi français admet l’adoption dans un cercle familial. C’est
également admis pour d’autres membres de la famille. A partir de là, le légi exige
que le juge contrôle que l’intention de l’adoptant est bien d‘instaurer un rapport
parent/enfant. Ex : une grand-mère a voulu adopter sous la forme simple un de ses
petits-enfants motivation successorale. Or en pareil hypothèse on est en dehors
des clous, c’est un intérêt purement financier, pas du tout établi que la gm voulait se
comporter comme la mère.
§ 1 : La procédure d’agrément
La finalité de cette procédure est simple : s’agit de vérifier si une personne formant
un projet d’adoption est apte à accueillir l’enfant. Il ne s’agit pas d’un enfant
déterminé à ce stade, c’est tout enfant. Ce n’est pas pcq l’aptitude serait établit que
la personne serait garantie in fine d’avoir une adoption. Le nombre d’agrément
délivré chaque année est > au nombre d’enfants adoptables.
La procédure est dans le code de l’action sociale et des familles, L225-2 et suivants
(légi) et R225-1 et suivants.
Tout commence par une demande d’agrément qui va enclencher une information par
l’autorité admini au requérant. La demande doit être déposée à l’intention du
président du conseil général du département de résidence du requérant. On a ici, à
partir de là, dans un délai de 2 mois une information délivrée au requérant par les
services de l’aide sociale à l’enfance. On va indiquer quels sont les enfants
adoptables et les principes qui régissent l’adoption, des infos sur la constituions de
dossiers cadre juridique et info admini. La demande doit être réitérée pour
confirmer la demande. A cette occasion il doit remplir le dossier type qui repose sur
la communication de certains éléments, comme extrait du casier judiciaire (bulletin
n°3), un certificat médical et tout un tas de justification par rapport à ses
ressources. On adresse ce dossier au psdt du conseil général par lettre
recommandée avec demande d’accusé de réception. Dans le dossier on précise ses
souhaits, nombres d’enfants, âge, international ?
Instruction du dossier : l’instruction doit démarrer et un délai de 9 mois est laissé à
l’administration pour accorder ou refuser l’agrément (art L225-2). L’instruction va
être une phase d’investigation, les services de l’aide sociale à l’enfance vont ici
procéder à une double évaluation qui va être mené par un travailleur social (situation
familiale et capacité éducative et d’accueil de l’enfant). Mais aussi le contexte
psychologique mené par des psychologues et des médecins psychiatre. Il faut
appliquer le principe du contradictoire, cette instruction va s’accompagner de
garantie qui permette de donner assistance au principe du contradictoire, on a ici
une info des requérants qu’ils peuvent avoir accès au rapport d’investigation aux vues
de faire connaitre par écrit leur propre observation. Ils ont aussi la possibilité de
demander une contre-enquête.
Décision : peut-être d’accorder l’agrément ou de refuser l’agrément. Si l’agrément
est accordé, signé par le psdt du conseil général qui le fait après l’avis d’une
commission d’agrément arrêté. Celui-ci est valable 5ans, pendant cette durée, le
titulaire de l’agrément doit confirmer tous les ans sa demande, indiquant que la
situation n’a pas changé. A mi-parcours, après 2ans, il y a un entretien qui est prévu
en vue de l’actualisation du dossier. L’agrément est valable sur tout le territoire
français, ce qui veut dire que s’il y a un déménagement et un changement de
département il n’y a pas besoin de relancer la procédure. L’agrément va donner droit
à poursuivre la procédure mais pas à adopter un enfant, on est ici sur un agrément
qui autorise la poursuite de la procédure d’adoption mais ce n’est pas un droit à
l’enfant. On est autour des 35% de personnes agrées qui n’arriveront jamais à
concrétiser leur projet.
Si on a un refus d’agrément, c’est un acte admini qui fait grief le refus d’agrément
doit être motivé, il va falloir indiquer les raisons pour lesquels il est refusé, on a un
certain nbr de textes qui encadrent le refus et notamment la prohibition de tout
refus discriminatoire…. Quand on a une décision de refus elle couvre tout le
territoire français, elle vaut pour tous les départements et a une durée de 30mois,
une nouvelle demande peut être faite. Ce refus peut faire l’objet d’un recours.
Les requérants qui se sont vu opposer un refus d’agrément peuvent former 2 types
de recours :
- Recours hiérarchique mais qui n’est pas forcément bien nommé, pcq en
réalité porté devant le psdt du conseil général (celle qui a délivré le refus).
C’est un recours gracieux, on demande à l’autorité admini de reconsidérer
sa décision.
- Recours devant le tribunal admini (contentieux) : recours pour excès de pvr,
les requérants ont 2 mois pour former se recours à compter de la décision
de rejet. Appel est possible et devant le conseil d’état.
Le type de contrôle est de contrôler la motivation du refus d’agrément, il va être
opéré à partir des raisons du psdt du conseil général. Ici on est sur un contrôle
normal, quand on est sur le léger on est sur la contradiction, le norma est celui des
raisons invoquées. Si le juge considère que les raisons invoquées ne sont pas
légitimes, il va annuler le refus d’agrément. Cela ne vaut pas agrément, les candidats
à l’adoption doivent à nouveau saisir les services de l’aide sociale à l’enfance d’une
nouvelle demande.
Elle va mettre en jeu le juge judiciaire, on va avoir ici une juridiction de l’ordre
judiciaire qui va être compétent : TGI. Pour trouver cette procédure il faut aller
dans le code de procédure civile, art 1166 à 1176. C’est le TGI qui est compétent.
Lorsqu’il est question d’adoption à l’étranger les conventions internationales
prévoient généralement que l’adoption est prononcée par un tribunal du pays
d’origine de l’enfant.
Le tribunal territorialement compétent, art 1166, 3 hypothèses visées :
- Désigne d’abord le tribunal du lieu de domicile du requérant qui est
compétent, toutes les fois où l’adoptant demeure en France.
- TGI du lieu où demeure l’adopté lorsque l’adoptant réside à l’étranger.
- Lieu choisi en France par l’adoptant lorsque et l’adopté et l’adoptant
résident à l’étranger.
La procédure judiciaire va commencer par une requête, c’est une requête qui est
présentée devant la juridiction de manière gracieuse, il y a aucun formalisme. On va
retrouver qlq chose de peu encadré, pas besoin de présenter cette requête par
l’intermédiaire d’un avocat. Il y a 2 possibilités :
- Requête directe
- Requête par l’intermédiaire du parquet : pas de pouvoir d’appréciation du
parquet, il transmet seulement. Pas de délai précis mais les textes parlent
d’un délai bref.
Une fois que la requête est déposée le tribunal dispose lui aussi d’un délai de 6 mois
pour vérifier que les conditions d’adoptions sont réunies. Pour se faire on a une
phase d’instruction, le tribunal se réunit en chambre du conseil, équivalent du huit
clos pénal. Toutes les conditions prévues par le code civil vont être passées en
revues, il appartient au tribunal de vérifier que l’adoptant a bien été agrée. On lui
laisse 6 mois mais aucune sanction est prévue si le délai n’est pas tenu, celui-ci est
donc bcq plus loin, surtout quand il s’agit d’adoption internationale. On est plus
souvent autour d’1 an. Une fois que l’instruction est menée on va avoir un jugement
d’adoption ou de refus. Si on a un jugement d’adoption sur la nature de ce jugement
on est sur une procédure gracieuse mais rendue quand même en audience publique,
car adoption constitutive d’un état. Comme c’est une décision gracieuse, elle n’a pas à
être motivée, si l’adoption est refusée, il faut que la juridiction indique les motifs.
Le jugement qui motive l’adoption doit préciser si celle-ci est plenière ou simple, le
tribunal peut prononcer une adoption simple. Pour prononcer une adoption simple à la
place d’une plénière la juridiction doit avoir l’accord du requérant. Il y a un certain
nbr de mesure de publicité, qui vont mettre en jeu les registres de l’état civil, il fait
l’objet d’une transcription sur les registres de l’état civil, dans le jugement on
trouvera tous les éléments nécessaires à la transcription.
Le jugement va être ensuite notifié aux adoptants, ainsi qu’au tiers dont les intérêts
risquent d’être affectés + au ministère public.
Dans les 15j de la notification du jugement, transcription sur les registres de l’état
civil du lieu de naissance de l’adopté, c’est le procureur de la république qui fait la
requête auprès des services de l’état civil. Il va y avoir mention sur les registres de
l’état civil. Il va y avoir une mention sur l’acte de naissance de l’enfant, 2 cas de
figure selon l’adoption :
- Simple : mention en marge de l’acte de naissance
- Plénière : rédaction d’un nouvel acte qui ne fera plus du tout état de la
filiation biologique de l’enfant. Ce nouvel acte précise clairement qu’il
s’agit d’une transcription d’adoption.
Les extraits d’acte de naissance ne comporteront pas d’indication dans le cadre
de l’adoption plénière, pas de différence avec une filiation biologique.
Une fois qu’on a un jugement d’adoption, on a des voies de recours ordinaires qui
pourront être exercées.
Lorsqu’on est sur une adoption plénière plus complet car rompt tout lien avec la
famille par le sang contrairement à l’adoption simple.
Art 365 alinéa 1 « adoption plénière confère à l’enfant une filiation qui se substitue
à sa filiation d’origine ». Le lien de filiation biologique est détruit.
Art 356 ne laisse pas de place au doute, celui-ci cesse d’appartenir à sa famille par
le sang, perd tout lien avec sa famille d’origine. Csqs : le nom, l’autorité parentale,
droits successoraux et tout ce qui attrait aux obligations alimentaires.
Exceptions où on laisse des traces :
- Maintien les empêchements à mariage : pour cause de lien de parenté ou
d’alliance (art 161-164 art 356)
- L’adoption de l’enfant du conjoint laisse subsister le lien à l’égard du
conjoint.
La jurisprudence a ajouté une 3ème séquelle dans un cadre particulier avec le
versement d’une prestation sociale « pension d’orphelin ». Cette pension va être
maintenue après le jugement d’adoption. Il arrive aux juges d’accorder des droits de
visites aux grands-parents biologique de l’enfant adopté de façon plénière.
Art 359 « l’adoption est irrévocable », ce qui veut dire que le nouveau lien de
filiation ne peut plus être remis en question même en saisissant un juge, l’adoption
est définitive. Une seule situation qui peut être vu comme tempérament, art 346 qui
prévoit qu’une nouvelle adoption est possible après le décès de l’adoptant et l’autre
tempérament art 360 qui prévoit qu’une adoption simple est possible après une
adoption plénière ce qui est visé c’est les motifs graves et parmi ceux-ci on a
évidemment le désintérêt de l’adoptant assimilable à un abandon.
Il est affirmé à l’art 364, l’adopté reste dans sa famille d’origine, on va maintenir
des liens personnels et patrimoniaux, concernent à la fois les liens
extrapatrimoniaux et les liens patrimoniaux.
Les liens personnels tous les empêchements à mariage que l’on a déjà envisagé
dans le cas de l’adoption plénière, art 364 alinéa 2. Pour le nom, il est prévu des
règles spécifiques à l’art 363, l’adopté conserve son nom d’origine mais y ajoute celui
de l’adoptant. A l’art 363 alinéa 2, adoption par 2 époux, il s’agit de voir si c’est celui
d’un époux ou de l’autre qu’on va accoler. Dans ce cas-là, le nom accolé peut être soit
celui d’un époux soit celui de l’autre soit les 2 dans la limite d’un nom par adoptant.
L’autorité parentale, il est prévu que l’AP est dévolue à l’adoptant. Les parents
biologiques ne peuvent invoquer aucun droit pour autant il leur est possible d’obtenir
un droit de visite si c’est conforme à l’intérêt de l’enfant.
Sur le plan matériel, on a une obligation alimentaire qui va être double, l’art 367
prévoit que l’obligation alimentaire existe toujours entre l’adopté et ses père et
mère. Règle particulière qui maintient l’obligation alimentaire mais les père et mère
ne sont tenus qu’à titre subsidiaire, qu’en cas de défaillance de l’adoptant. Autre
élément, les droits successoraux, l’adopté conserve les droits successoraux.
Nouveau lien de filiation. Lien d’adoption entre adopté et adoptant et entre l’adopté
et la famille de l’adoptant.
Les liens entre adopté et adoptant ont va avoir ici forcément un certain nbr de
règles spécifiques, pour le nom, l’adopté prend son nom mais il s’ajoute à son nom
d’origine. Le tribunal peut à titre d’exception décider que l’adopté ne porte que le
nom de l’adoptant. Si l’adopté a plus de 13 ans il doit donner son accord. Mais aussi
création d’empêchement à mariage dans la famille adoptive (art 366). C’est
l’adoptant qui exerce seul l’autorité parentale, toutes les attributions liées à l’AP
relève de l’adoptant pas de possibilité pour la famille d’origine de contester les
décisions prises mais une exception : adoption de l’enfant du conjoint, l’AP reste
partagée entre adoptant et le parent biologique.
Sur le plan patrimonial on atteint la plénitude et la réciprocité parfaite puisque on a
une obligation d’entretien qui existe entre adoptant et adopté. Vocation
successorale, l’adopté l’acquiert vis-à-vis de l’adoptant.
Les liens entre adopté et adoptant, l’adopté acquiert un certain nbr de droit mais
pas tous contrairement à l’adoption plénière, à l’art 368 on vise les droits
successoraux de la filiation biologique. Mais on a une limite à l’égard des ascendants
de l’adoptant, ils acquièrent des droits successoraux mais pas ceux d’un héritier
réservataire. Les ascendants de l’adoptant peuvent exclure l’enfant adopté. L’adopté
ne rentre pas totalement dans la famille de l’adoptant.
Cas en 3 parties, qlq qui vient consulter 3 fois, attention aux dates !!!
Contestation de filiation d’avoir s’il y a un lien établit.
Attention entre séquence 1 et 2 lvl des dates.
Conditions dire celles qui sont remplies et celles qui le sont pas.
Nullité relative que 2 vices du consentement et défaut d’autorisation
parentale pour mineur
Vices du consetnement 2 situations : erreur et violance
Defaut total de consentement personne ne va pas nourrir un vrai projet
matrimonial
Travailler la filiation biologique, le mariage (dissolution) le PACS
Article 371-1, vous trouvez une définition de l’autorité parentale, il est question d’un
ensemble de droits et de devoirs ayant pour intérêt l’enfant mineur. L’alinéa 2
apporte des précisions sur les finalités/des objectifs de l’autorité parentale :
Assurer la protection de l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité
(premier objectif assigné aux parents, titulaires de l’autorité parentale)
Assurer son éducation et permettre son développement
Et c’est au travers de ces finalités que se définissent les droits et les devoirs.
L’autorité poursuit se double objectif et c’est au travers de ces deux objectifs qu’on
va définir les droits et les devoirs. Il est question ici de droits et de devoirs vis-à-
vis de la société, on peut opposer à la société tout entière un droit. Et en même
temps la société peut opposer un devoir. On est ici sur des droits que le titulaire va
pouvoir opposer et des devoirs qu’on va pouvoir lui opposer.
A- La garde de l’enfant
A- La surveillance de l’enfant
La surveillance de l’enfant qui est étroitement liée par la garde. L’enfant réside dans
la résidence familiale qu’il est possible de contrôler sa vie.
Définition du droit/devoir de surveillance : le droit de surveillance c’est le droit de
veiller sur l’enfant en aménageant et en contrôlant ses allés et venus, ses relations
extérieures avec les membres de la famille ou avec des tiers ou sa correspondance.
On trouve les déclinaisons de ce droit de surveillance :
Le contrôle des allers et des venus
Le contrôle des relations extérieures de l’enfant (les titulaires de l’autorité
parentale peuvent interdire les relations de l’enfant quel que soit leur forme
avec les tiers même si les tiers reçoivent une protection particulière : les
grands-parents mais également des tiers qui ont des relations affectives avec
l’enfant ou les parents de cœur)
Il y a également la correspondance. Ça veut dire ici que les parents, parmi
leur attribution, traditionnellement ils avaient le pouvoir décacheter et
d’examiner les lettres de leur enfant. Le principe de longue date admis par
l’ordre juridique existe toujours. Donc les parents ont la possibilité de
contrôler les correspondances quel que soit leur forme. Certes, on a quand
même pu être aujourd’hui des objections possibles en se servant de normes
supra nationales, notamment il y a la Convention internationale des droits de
l’enfant (les mineurs) comprend un article 13 sur le droit de l’enfant à la
liberté d’expression et puis l’article 16 = droit de l’enfant à ne pas faire
d’immixtion à sa vie privée. Or Cette convention internationale des droits de
l’enfant a été reconnue par le conseil d’État français comme d’applicabilité
directe. Il sera possible aujourd’hui d’opposer une Convention internationale
et il s’agira de concilier de droits, ce qui permettrait de limiter les droits des
parents.
Le manque de surveillance qui mettrait l’enfant en danger pourrait conduire là
encore à des mesures éducatives. Et l’autre manifestation sous l’angle devoir, c’est
que si l’enfant mineur cause à un tiers un préjudice, ça entraine la responsabilité
civile délictuelle des parents en tant que gardiens.
Évidemment, cela fait partie aux attributions liées à l’autorité parentale que de
décider des soins, des traitements, des opérations, rendues nécessaire par l’état de
santé de l’enfant. Ils peuvent aussi choisir l’établissement de soins, c’est donc
l’ensemble des décisions relatives au traitement de l’enfant qui leur appartient.
Il faut se plonger dans le Code de la Santé Publique qu’on va pouvoir trouver un
certain nombre d’articles qui traitent des questions liées à l’information et ensuite à
la décision.
Vous allez trouver depuis la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à
la qualité du système de santé, les droits du malade/patient mineur (article L1111-2).
C’est le droit d’être informé et de consentir à l’acte médical . Mais ensuite, dans ce
même texte il est précisé que les mêmes droits sont exercés par les titulaires de
l’exercice de l’autorité parentale.
Enfin dans le même texte, on prévoit quand même que le mineur doit être associé à
la décision.
Pour certains actes médicaux les lois récentes ont supprimé l’exigence de
consentement des titulaires de l’autorité parentale : quels sont ces actes médicaux ?
Article L5134-1 que la prescription, la délivrance ou l’administration de
contraceptifs à des personnes mineurs, le corps médical peut se passer du
consentement des titulaires de l’autorité parentale.
2e acte médicale : L2212-7 = l’interruption volontaire de grossesse peut être
décidée par la mineure seule qui peut se passer du consentement parental . Le texte
n’est pas marqué dans le sens qu’une éviction des parents que le premier. Ici on va
inscrire dans le texte que le consentement de l’un des parents doit être recherché
mais pas besoin si ce consentement n’est pas donné.
§ 1 : La prise de décision
A- Instruction
B- Devt de l’esprit
Cela vise à la fois l’éducation religieuse mais aussi l’éducation morale, civique et pol
de l’enfant. Dans les 2 cas, cela relève de l’autorité parentale, l’essentiel de
l’éducation porte sur l’éducation religieuse. Quand on est sur l’éducation religieuse,
les parents choisissent la religion de leur enfant, de veiller au suivi de son
enseignement et de ses pratiques, choix de ne pas élever dans une quelconque
religion (par indifférence ou par conviction).
§ 2 : Le droit de correction
On est dans les rapports entre les parents et l’enfant il s’agit d’opposer son droit
d’éducation à l’enfant.
Traditionnellement le droit de correction est rattaché à l’éducation, l’éducation
implique un droit de correction le droit d’infliger à l’enfant en cas d’infraction à la
discipline familiale les sanctions qu’approuvent la coutume. Les mœurs sont en
constantes évolution. Le légi de son côté n’a jamais inscrit dans les textes un
quelconque droit de correction. On est sur une prérogative qui n’est pas
expressément prévue par le légi mais elle est socialement admise. Le droit
forcement est le reflet de l’évolution de ces mœurs, le juge civil comme le juge pénal
ont pu être amené au gré de litiges portés devant eux à fixer des limites et à
rappeler aux parents la diff entre les nécessités pédagogiques et la maltraitante . Le
juge civil (juge des enfants) et le pénal (dépend de l’infraction qui va servir aux
poursuites). Dans le CP, art 222-14, délit de violence contre un enfant de moins de
15ans. A l’occasion des litiges, le juge s’est montré de + en + soucieux d’apporter des
limites au droit de correction pcq les mœurs évoluent et que les juges tiennent
compte de l’état des mœurs.
La frontière se fait à partir de 2 notions :
- L’abus du droit de correction
- Excès du droit de correction
La tendance actuelle est de considérer dès lors qu’il y a un caractère dégradant on
est dans le domaine de l’excès et de l’abus. Il y a également à tenir compte de
normes supranationales, et donc d’ordre juridique qui vont impulser un mvt au lvl
national, or on doit à la fois tenir compte de la CEDH et d’un comité qui existe dans
le cadre de l’ONU (comité des droits de l’enfant qui a pour mission de veiller à
l’application par les diff signataires de la convention internationale des droits de
l’enfant). Du côté de la CEDH, on a l’interdiction des châtiments corporels dès lors
que le traitement peut être considéré comme inhumain ou dégradant . La CEDH a eu
l’occasion de se prononcer sur la pratique de châtiment corporel dans les
établissements scolaires et elle l’a condamné sur le fondement de l’art 3 de la CEDH.
En revanche, quand on est du côté du comité du droit de l’enfant par l’ONU, il
considère qu’il fallait interdire les châtiments corporels des enfants et on a une
recommandation de ce comité « interdire le châtiment corporel en Europe ». La
France a été cité pls fois comme contraire au lvl internationale. Le 22 déc. 2016, loi
qui a été voté et qui interdisait les châtiments corporels sur mineurs, elle a été
votée à l’occasion d’une loi qui avait un tout autre objet. Par le biais d’un amendement
on a rajouté dans cette loi la question des châtiments corporels, mais il y a un
recours de sénateurs pour vice de forme. Le cavalier légi c’est la pratique qui
consiste à rajouter dans un projet de loi une disposition qui n’a rien avoir avec l’objet
de la loi. Logiquement cette loi du 22 déc. 2016 a été censurée par le Conseil C. La
condamnation de la France par les organes internationaux demeure. Le 22 février
2018, une proposition de loi a été déposée aux fins d’interdire le châtiment corporel
en France. Cette proposition a reçu le soutien du gvrnt, elle devrait prochainement
être examinée par l’ASS n et le Sénat.
Les 2 parents sont titulaires de l’autorité parentale, dès que la filiation est établie à
l‘égard des pères et mères ils sont tous deux titulaires. Par exception, on va voir
qu’il va y avoir des cas où on aura un seul titulaire mais il y’en aura bien 2
unilatéral.
§ 1 : Le principe : l’exercice en commun de l’autorité parentale
Loi du 4 mars 2002, qui a achevé l’évolution vers la co parentalité, cela veut dire 2
titulaires, le père et la mère et cela veut dire un exercice en commun, cela se
retrouve au lvl de la dévolution avec 2 titulaires et avec l’exercice.
Qui est titulaire ? la question des 2 titulaires ; art 372 alinéa 1 qui dans une formule
générale affirme les père et mère exercent en commun l’autorité parentale, cela
vise à la fois la filiation dans le mariage/hors mariage. Il n’y a pas de distinction non
plus à faire selon que les parents sont séparés ou non. On est ici sur une dévolution
aux 2 parents.
Il y a quand même une exception prévue par l’art 372 alinéa 2 qui concerne les
parents non mariés, on va avoir une hypothèse pour laquelle la co parentalité est
écartée, lorsque l’enfant n’aura pas été reconnu par ses 2 parents dans l’année de sa
naissance ou aura vu sa filiation judiciairement déclarée à l’égard d’un parent . Dans
ce cas-là, on n’a pas de dévolution de l’autorité parentale, qui va être réservée au
parent qui aura établi le lien dans l’année de la naissance ou à celui sans décision de
justice.
Si on part de l’hypothèse, qu’on a 2 titulaires, ça se retrouve également au lvl de la
mise en œuvre.
Implique un exercice en commun de tous les droits. Ils vont être égaux en droit et
en devoir, ils vont avoir les mêmes pvrs et ils doivent être mis en œuvre
conjointement, cela veut dire en principe, nécessiter d’obtenir l’accord des 2
parents.
Un tel système, ne pouvait véritablement fonctionner en pratique qu’avec une
approche souple, raison pour laquelle la loi a prévu une présomption d’accord pour les
actes usuels. C’est l’art 372-2 « à l’égard des tiers de bonne foi chacun des parents
est réputé agir (…) » le texte vise les tiers de bonne foi, pour qu’il soit considéré de
bonne foi, il doit ignorer le désaccord parental. On ne pourra jamais lui reprocher
d’avoir suivi le parent dans sa décision toutes les fois où il ignore le désaccord. Si un
parent veut engager la responsabilité d’un tiers pcq ce tiers aura accompli un acte
pour lequel il y a désaccord , il appartiendra au parent de prouver que ce tiers avait
connaissance de son opposition.
La présomption ne joue que pour les actes usuels , c’est une notion a contenu variable,
on n’a pas de catalogue dressé par la légi et au gré des litiges le juge va être amené
à préciser ce qui relève de l’acte usuel et ce qui n’en relève pas, un acte usuel est un
acte de la vie quotidienne sans gravité. C’est un acte qui n’engage pas l’avis de
l’enfant. Ex : tout ce qui relève de démarche admini de la vie courante (passeport…)
on va y rajouter un certain nbr de décision avec les loisirs, lui permettre de suivre
des stages pdt les vacs…. Il y a des actes qui engagent l’avis de l’enfant domaine
de la santé. Ex : choix de la religion.
On a posé une présomption d’accord pr certains actes mais il a fallu se préoccuper
des conflits entre les parents. Risque de paralysie avant la loi du 4 mars 2002, il
y a dans le code civil un texte, art 372-1-1, qui traitait spécifiquement de la
question, si les parents avaient un désaccord le juge aux affaires familiales pouvait
être saisi pour trancher le désaccord. 1er temps tenter de s’accorder, le légi
donnait le critère qui était la pratique antérieure. S’il y avait blocage juge. Ce
texte a été supprimé par la loi du 4 mars 2002 et n’a été remplacé par aucun texte
équivalent. Est-ce que cette abrogation privait le JAF de toutes possibilités
d’action ? auquel cas la seule possibilité en cas de désaccord des parents c’était le
recours à une médiation familiale (art 373-3-10 prévoit la possibilité de recourir à
une médiation familiale lorsque les parents sont en conflits). Une partie de la
doctrine est favorable à l’interprétation, mais une autre considère que le JAF peut
toujours intervenir, sur le fondement de l’art 373-2-6, ce texte prévoit que dès lors
que le JAF est saisi d’une question relative à l’autorité parentale, il doit la trancher
en veillant à la sauvegarde des intérêts de l’enfant.
Débat doctrinal qui semble pouvoir être tranché en faveur de la seconde position,
dans un arrêt du 8 nov. 2005, la Cour de cass semble admettre la compét du JAF
pour trancher les désaccords.
A- Les hypothèses
2 hypothèses :
- Etablissement tardif du lien de filiation : enfant qui n’a pas été reconnu par
ses 2 parents dans la 1ere année de naissance ou qui a eu besoin d’une
action en recherche de paternité ou de maternité pour établir le lien .
Logiquement, en pareille hypothèse où il y a un seul titulaire de l’autorité
parentale il y a un exercice unilatéral de l’autorité parentale . Pour autant,
dans ces 2 hypothèses un exercice en commun est possible : soit par
déclaration conjointe des parents soit par décision du JAF.
Quand on est sur la déclaration conjointe des 2 parents cela relève du greffier en
chef du TGI, sa mission est de recevoir la déclaration après avoir bien vérifié que la
filiation est bien établie à l’égard de ses 2 parents . La voie judicaire en revanche,
impliquera un contrôle d’opportunité, car le JAF n’a qu’un seul critère à prendre en
compte un critère de l’enfant.
- Exercice unilatéral fondé sur l’art 373-1 , qui envisage 2 hypothèses
d’exercice unilatéral de l’autorité parentale, on a au départ 2 titulaires de
l’autorité parentale et finalement 1 seul l’exercera . Ex : décès de l’un des
parents et la privation de l’autorité parentale.
Décès : le survivant se voit attribuer la totalité des droits sur l’enfant,
c’est un transfert de plein droit qui va s’opérer . Ce transfert peut se
poser lier à l’hypothèses précédente, cad un seul des parents à
l’autorité parentale, quand on a un exercice unilatéral et que le parent
décède, le transfert joue également, mais il n’y a pas d’application
systématique, on a une réserve c’est lorsque le transfert serait
contraire à l’intérêt de l’enfant, ce qui suppose l’intervention du JAF
qui pourra décider de confier l’enfant à un tiers plutôt qu’au parent
survivant.
Privation autorité parentale : situation du parent qui est incapable de
manifester sa volonté en raison de son absence ou toute autre cause .
Pour découvrir cette hypothèse art 373-1. Dans cette hypothèse, ce
parent est privé de l’autorité parentale et l’autre parent exercera seul
l’autorité. La dévolution s’opère de plein droit sans qu’il soit besoin de
faire constater en justice la situation. L’automatisme qui facilite
l’attache du parent qui dans les faits assume l’enfant.
Le parent qui exerce l’autorité parentale, prend seul toutes les décisions qui
concernent l’enfant mineur, contrôle les activités, éducation…. Les droits du parent
qui n’exerce pas l’AP, c’est le parent qui n’a pas reconnu l’enfant dans la 1ere année
de sa naissance, décès ou impossibilité de manifester sa volonté pas compatible avec
exercice de droit. Dans ce cas il y a des prérogatives reconnues aux parents qui
n’exercent pas l’autorité parentale :
- Un droit de surveillance : art 373-2-1 alinéa 4, droit de contrôler si l’autre
parent accomplit sa mission dans l’intérêt de l’enfant. Corolaire de ce droit
droit à l’information, le texte précise, sur tous les choix importants
relatifs à la vie de l’enfant.
- Droit de visite et d’hébergement : art 373-2-1, qui ne peut être refusé que
pour des motifs graves et ce motif relève de l’appréciation du juge, le
contentieux révèle une série d’hypothèse récurrente (désintérêt
caractérisé du parent pour l’enfant ; inaptitude du parent à prendre en
charge l’enfant ; des choix de vie incompatible avec l’intérêt de l’enfant ;
condamnation pour des faits d’agression sexuelles sur mineurs ou pour
violence ; l’alcoolisme non traité du parent). Ce droit de visite et
d’hébergement peut faire l’objet d’aménagement spéciaux et la loi dans un
cas la jurisprudence dans l’autre en a prévu 2 :
Loi du 5 mars 2007 : exercice du droit de visite et d’hébergement
dans le cadre d’un espace de rencontre (art 373-2-1).
Juge : droit de visite et d’hébergement peut être réduit à un droit de
correspondance avec l’enfant
Section 2 : Les règles particulières en cas de séparation des parents
A- La dévolution de l’AP
En réalité on va retrouver les mêmes règles que celle au titre des principes
généraux. La séparation des parents et sans incidence sur la dévolution de l’AP . On a
ici, aucune spécificité à relever.
Le principe c’est l’exercice commun, là encore on retrouve le principe général co
parentalité d’exercice lorsqu’on a une co parentalité de dévolution. Le seul
aménagement auquel il va falloir procéder c’est la question de la résidence mais
exception spécifique, en cas de séparation des parents le juge peut décider si
l’intérêt de l’enfant commande que l’exercice qui était jusque-là commun sera
unilatéral, elle doit être exceptionnelle. Les juges du fond doivent motiver
spécialement leur décision. On a tout un tas de décisions où on prive un parent de
son AP pour protéger l’enfant, le parent dangereux pour l’enfant. Autre ensemble de
décision ou le comportement du parent aboutit à une violation grave de l’exercice
conjoint non-respect des droits de l’autre parent.
Une défaillance sur le plan matériel ne suffit pas pour arriver à un exercice
unilatéral.
B- La résidence de l’enfant
Art 373-2-11, qui contient une liste d’éléments que le JAF prend en compte lorsqu’il
se détermine sur une question en rapport avec l’AP . cette liste commence par
l’adverbe notamment, ce qui veut dire qu’elle n’est pas exhaustive. Ce qui est listé ce
sont des éléments à prendre en compte, poursuivent tous la même finalité qui est
d’apprécier le seul critère de l’appréciation du juge. Ce critère c’est l’intérêt
supérieur de l’enfant. L’intérêt supérieur de l’enfant, un certain nbr de textes le
mentionne (art 373-2-6 obligation pour le juge de veiller spécialement à la
sauvegarde de l’intérêt des enfants).
Le juge doit tenir compte des accords et pratiques parentales, l’idée c’est de
chercher le consensus des parents, quand un désaccord surgit regarder les pts
antérieurs c’est une façon de rétablir le consensus. Pour rétablir ce consensus on a
la possibilité d’une médiation, pour parvenir à l’accord il y a la possibilité de faire
intervenir un tiers médiateur. La seule chose que peut imposer le juge c’est que les
parents rencontrent un médiateur pour qu’il les informe sur les vertus de la
médiation.
C’est aussi la capacité de chaque parent à respecter les droits de l’autre. Le juge va
prendre en compte l’aptitude de chacun à respecter les liens de l’enfant avec l’autre
parent. S’il constate que dans le passé, il y a une attitude cavalière par rapport aux
droits de l’autre, le juge sera enclin à ne pas forcement donner des droits à ce
parent-là.
Il y a des références à tout un tas de mesures d’investigations que le juge va pvr
ordonner. Ce qui est visé dans l’art 372-2-11 c’est des expertises et enquêtes
sociales. Plusieurs textes qui se rapportent : on est ici sur les services sociaux qui
vont mener des enquêtes sur la situation de la famille au périmètre très large.
L’avis de l’enfant, les sentiments exprimés par l’enfant mineur , renvoi à l’art 388-1,
c’est un article qui prévoit que le mineur a le droit d’être entendu et d’être assisté
par un avocat. Il y a un critère qui est la capacité de discernement du mineur, il n’est
reconnu qu’au mineur capable de discernement, légi a fait le choix de ne pas fixer un
seuil d’âge, c’est le juge au cas par cas qui va apprécier si le critère est réuni.
Discernement = capable de comprendre et d’exprimer un avis.
Principe fort affirmé à l’art 371-4 alinéa 1, « l’enfant a le droit d’entretenir des
relations personnelles avec ses ascendants », droit reconnu à l’enfant mineur. On a
ici une prérogative reconnue à l’enfant, il peut ici être protégé juridiquement ce
droit. Cela ne vise pas que les grands parents, c’est toute la parenté en ligne directe
ascendante. Une question s’est posée, grands-parents par le sang/adoptifs ? 2
catégories d’adoption simple et plénière, l’adoption simple laisse subsister des liens
avec la famille par le sang. Dans le cadre de l’adoption simple, à la fois famille par le
sang et adoptive, le texte visait à la fois la famille adoptive et par le sang. Peu
douteux à la fois que la loi vise à la fois les grands parents adoptifs et du sang.
Exception : « seul l’intérêt de l’enfant peut faire obstacle à l’exercice de ce droit »,
avant le 4 mars 2002, on exigeait un motif grave. La loi du 4 mars 2002 a supprimé
le motif grave. Lorsqu’il y a une mésentente totale entre les parents et les grands
parents, si tout lien est rompu et que le désaccord pointe sur des points
fondamentaux pas possible de maintenir un lien. En dehors d’une situation où il n’y
a pas de dialogue possible, un simple désaccord n’empêchera pas de maintenir le lien.
§ 2 : Les relations de l’enfant avec d’autres personnes que ces grands parents
Tiers : on vise à a fois des membres de la famille et des personnes qui n’en sont pas .
Loi du 4 mars 2002 a fourni une boite à outils pour permettre le maintien de relation
de l’enfant avec d’autres personnes, 2 mécanismes : art 371-4 alinéa 2, on est sur
une participation du tiers à l’éducation de l’enfant et la délégation de l’exercice de
l’autorité parentale.
C’est un texte qui met en jeu une décision judiciaire et il est prévu ici que si tel est
l’intérêt de l’enfant le JAF fixe les modalités des relations qu’un enfant peut
entretenir avec un tiers parent ou non. Le juge doit être saisi, généralement par le
tiers qui sollicitera un droit de visite ou d’hébergement . Là encore, c’est
l’engagement internationale de la France qui a commandé l’introduction de ce texte.
Le critère c’est l’intérêt de l’enfant mais ce qui guide les juges c’est l’intensité des
liens entre l’enfant et le ddeur. Ce qui veut dire, en revanche que ce n’est pas pcq il
y a un lien de sang que le critère est caractérisé . L’intensité des liens est concrète,
c’est dans les faits. Le lien de famille ne suffit pas, pas plus qu’il est indispensable.
Le juge fixe les modalités initialement avant la loi de 2002 on avait un équivalent,
désormais il est question de relations personnelles.
On est sur un mécanisme général qui trouve une application particulière dans notre
cas, c’est l’art 377-1 qui en traite. C’est une disposition qui prévoit qu’il est possible
de partager tout ou partie de l’exercice de l’AP pour les besoins de l’éducation de
l’enfant. Le partage vise donc un tiers, ce qui est visé c’est la possibilité pour un
tiers d’obtenir la consécration juridique des rapports de faits qu’il entretient avec
l’enfant. La situation est souvent celle d’un tiers qui entretient déjà des relations de
faits avec l’enfant (ex : compagne/compagnon du père ou de la mère).
Pour ce faire, il y a 2 voies :
- L’accord des parents
- Décision judiciaire
« Le jugement de délégation peut prévoir que les père et mère (…) avec le tiers
délégataire ». Cette décision du juge entretient forcément des rapports avec
l’accord des parents. Le partage est ici subordonné lorsqu’il y a la fois une mère et
un père titulaire de l’exercice parentale. Il va falloir ici que les 2 parents soient
d’accord pour que le juge face à la suite d’une demande de délégation. Si en
revanche on a un seul parent en exercice pas de sens de rechercher l’accord des
2 parents uniquement décision du juge.
On parle de l’intérêt de l’enfant, des besoins d’éducation de l’enfant, toute décision
du juge c’est l’intérêt de l’enfant, mais le texte est plus restrictif. Les besoins de
l’éducation de l’enfant, la cour de cass a eu l’occasion dans un arrêt de 24 février
2006, de préciser ce qu’il fallait entendre par besoin de l’éducation de l’enfant,
notamment 2 choses. Elle a prévu d’abord que le critère c’était d’abord des
circonstances particulières, dans cette affaire, 2 femmes qui vivaient en union
stable et continue, la mère titulaire de l’autorité parentale faisait des déplacements
professionnels fréquents commandaient que la compagne qui avait des relations de
faits avec l’enfant soit titulaire de l’autorité parentale, mais la cour d’appel a jugé
que les déplacements étaient trop rares aucune circonstance particulière. De plus,
très clairement ici la cour considère que la disposition légale n’impose pas au juge de
choisir par priorité pour la délégation partage pour un membre de la famille. Le tiers
peut être librement choisi par le juge.