Monostables
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Monostables
1. - LES MONOSTABLES
1. 1. - DÉFINITION ET FONCTION
Dans la théorie précédente, différents circuits logiques vous ont été présentés. Il
s'agissait essentiellement de la bascule D maître esclave et de la bascule J.K. Or,
vous avez constaté que ces bascules étaient caractérisées par deux états stables,
ces bascules passant d'un état à l'autre sous l'effet d'une commande extérieure au
circuit. Ces bascules restent en permanence dans l'état où elles se trouvent jusqu'à
ce que le signal de commande les fasse basculer dans l'état stable complémentaire
de l'état précédent.
Dans cette théorie, vous verrez des circuits «monostables» ne possédant qu'un seul
état de stabilité. Sous l'effet d'une commande extérieure, ces monostables peuvent
passer à l'état complémentaire de l'état stable, mais retrouvent invariablement leur
état de stabilité après une durée déterminée par le type de circuit. En fait, ces circuits
possèdent bien deux états logiques complémentaires, mais l'un est stable, l'autre
ne l'est pas.
L'état stable est l'état de repos du circuit. La figure 1 vous montre une représentation
simple d'un monostable.
Les signaux logiques présents à l'entrée et en sortie vous sont présentés à la figure
2.
L'état de stabilité du monostable est caractérisé par deux niveaux logiques L, à
l'entrée et à la sortie du circuit.
1. 2. - EXEMPLES D'APPLICATION
Or, pour des durées inférieures à 1/10 de seconde environ, il est impossible de
percevoir l'éclairement d'une LED. Il sera nécessaire d'utiliser un monostable qui
jouera un rôle de temporisation en créant une impulsion à sa sortie suffisamment
longue pour éclairer une LED témoin.
Une impulsion de sortie de 1 seconde environ est dans ce cas suffisante pour
l'éclairement de la LED.
1. 2. 2. - MESURE DE FRÉQUENCE
Cette application d'un circuit monostable permet de mesurer la fréquence d'un signal.
Le schéma de principe est indiqué à la figure 4.
A l'entrée du monostable est appliqué le signal dont on veut mesurer la fréquence.
1. 3. - CIRCUITS MONOSTABLES
Ces circuits sont subdivisés en deux catégories, tout d'abord celle des pseudo-
monostables, puis celle des vrais monostables.
1. 3. 1. - PSEUDO-MONOSTABLES
a) Circuit de base.
Il faut noter que l'entrée doit rester au niveau H au moins aussi longtemps que la
durée de l'impulsion de sortie du monostable. En effet, si le signal présent à l'entrée
repasse au niveau L avant la fin de cette période, la tension au point VR repasserait
à une valeur proche du niveau logique L et la sortie repasserait donc au niveau L.
L'impulsion de sortie serait donc écourtée. C'est à cause de cette condition
particulière de fonctionnement que ce type de circuit est classé dans la catégorie des
pseudo-monostables.
Il est possible d'obvier à cet inconvénient en ajoutant une diode comme le montre le
montage de la figure 11.
Le signal au point A est inversé par rapport à celui au point B à chaque transition
avec un retard TD ou T'D dû à la somme des temps de propagation des trois
inverseurs.
De même, td et t'd sont les temps de propagation du signal à travers la porte logique
NAND.
Il est visible sur le schéma de la figure 15 que la constante de temps de ce
monostable est T sensiblement à TD. L'impulsion de commande doit toujours être
d'une plus grande durée que la durée T de l'impulsion de sortie.
Ce circuit intégré est d'un emploi courant dans les montages électroniques. Dans la
figure 16, il est monté en pseudo-monostable (les chiffres indiquent les broches du
circuit).