Mémoire Final DD (Réparé)
Mémoire Final DD (Réparé)
Mémoire Final DD (Réparé)
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DEPARTMENT OF RURAL
ENGINEERING
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Mémoire de fin d’études / Master thesis
En vue de l’obtention du / in order to obtain a
Diplôme d’Ingénieur de Génie de l’Environnement / Master of Engineering in Environ-
mental Engineering
Matricule : 17TP21431
A mes sœurs,
A tous mes camarades de promotion emportés par cette chimère de vie particulièrement à
AMINA AHMADOU et DASSI MIGLANCHE ,
A toute ma famille
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
REMERCIEMENTS
Je tiens à témoigner toute ma gratitude à tous les acteurs ayant donné de leur temps et ayant
apporté une pierre à l’édifice de ce travail .Tout particulièrement :
Le Président du jury
L’Examinateur
Mes rapporteurs respectifs Pr.TALLA André, Chef de Département du Génie de l’En-
vironnement et Dr.WOUNBA Jean François pour avoir accepté de m’encadrer pour
ce mémoire.Vous représentez des modèles de réussite professionnelle à suivre et à
copier ;
Pr.George NKENG ELAMBO et Dr.BWEMBA Charles respectivement Directeur
et Directeur Adjoint pour m’avoir permi de poursuivre mes études de master en ingé-
nierie au sein de leur prestigieuse institution .
Tout personnel enseignant de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics et
celui de l’Université de Padoue, pour vos conseils précieux pendant les unités d’en-
seignement et votre mise à l’épreuve incommensurable pendant les sessions d’exa-
men ;
Tout le personnel administratif de l’Institution qui m’a aidé dans l’aboutissement des
procédures scolaires de toute sorte ;
Tous mes camarades de promotion qui m’avez montré le sens de la concurrence posi-
tive, du challenge permanent, les valeurs d’autodiscipline , résilience , d’esprit
d’équipe et de vie en communauté durant toutes ces années de formation ;
Monsieur BIALLO ETIENNE , chef technique de la commune de Monatélé pour
son droit de réponse aux différentes activités in situ à ce travail de recherche.
Monsieur ASTOFIE, Ingénieur Hydraulicien pour ses multiples orientations et
conseils d’expert dans l’évolution significative de ce mémoire.
Monsieur EDIA EMMANUEL NDOMO PLEG pour son engagement soutien in-
conditionnels dans l’élaboration de cette recherche scientifique.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
BV : Bassin versant
FS : Facteur de sécurité
RESUME
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
ABSTRACT
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Figure 1.10.Indice de compacité de Gravelius et formes de bassins (Musy A. & Higy C.,
2004).........................................................................................................................................21
Figure 1.11.Réseau de drainage d'un bassin versant d'ordre 4 suivant la classification de Strah-
MA, 2022).................................................................................................................................53
Tableau 1.1.Récapitulatif des critères supplétifs d'un cours d'eau (Inventaire des
(Tableau 1.2).......................................................................................................18
2009)....................................................................................................................25
zones d'habitations...............................................................................................34
2021)....................................................................................................................49
SOMMAIRE
DEDICACE.................................................................................................................................i
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------------3
CONCLUSION.........................................................................................................................56
METHODOLOGIE DE RECHERCHE...................................................................................57
INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------57
VISITE DU SITE------------------------------------------------------------------------------------57
DIMENSIONNEMENT----------------------------------------------------------------------------61
CONCLUSION.........................................................................................................................70
INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................77
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
INTRODUCTION GENERALE
Chaque jour qui s’écoule, le monde fait face à de multiples problèmes majeurs. Des experts et
ingénieurs du nord au sud se rassemblent pour analyser les sources à ces problèmes, proposer
et orienter les décideurs vers des solutions palliatives appropriées.
Au Cameroun, comme dans les pays en voie développement la route constitue un maillon
indéniable pour l’économie. Ainsi, les politiques gouvernementales intègrent les projets divers
et gargantuesques pour apporter une amélioration certaine du niveau de vie des populations
urbaine et rurale. Malgré toutes ces mesures, le constat est probant. Il existe une dichotomie
significative entre la zone urbaine et la zone rurale en terme d’infrastructures particulièrement
routières. En zone rurale, le désenclavement passe par des projet d’infrastructures consé-
quents. Pour chaque projet d’infrastructures rurales, notons que la question de développement
des zones agropastorales est directement liée à l’accessibilité au site. Les ouvrages de fran-
chissement ou de désenclavement représentent en général la solution envisageable. Ils per-
mettent une connexion des zones de commerce entre elles. La conception et la maintenance de
ces ouvrages répondant à des critères de type divers font relativement appel à des méthodes
de dimensionnement bien spécifiques en vue d’assurer la pérennité de ces superstructures.
Notre travail de recherche se situe dans une zone où l’absence notoire d’ouvrages d’art de
franchir le cours d’eau ainsi que de relier les zones limitrophes à fort potentiel agropastoral est
préexistante.
L’objectif général de ce mémoire porte sur la conception d’un ouvrage de franchissement sur
le cours d’eau Lékié dans la zone d’Ebolmongo dans la commune de Monatélé , département
de la Lékié.Pour atteindre cet objectif plus large, il va s’en doute de ressortir les objectifs spé-
cifiques à savoir :
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Au regard de ces prérogatives, l’ossature de ce mémoire de fin d’études mettra un accent sur
une revue littéraire scientifique qui abordera les généralités relatives aux types d’ouvrages de
franchissement et aux méthodes de dimensionnement tant sur l’aspect hydrologique que sur
l’aspect hydraulique qui permettront, à suffisance d’établir les fondements théoriques de ce
travail de recherche. Ensuite, viendra l’approche méthodologique détaillée qui participera au
choix de l’ouvrage approprié pour ce projet . Enfin , la dernière partie concernera la présenta-
tion, l’analyse et la discussion les résultats positifs et négatifs obtenus pour déterminer les
dimensions et modéliser l’ouvrage final.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
INTRODUCTION
L’eau fait partie du patrimoine commun d’un pays en général, d’une localité en particulier. A
cet instant, la mise en valeur, la protection et le développement de la ressource utilisable dans
le respect de la réglementation en vigueur et de l’équilibre naturel deviennent d’intérêt géné-
ral. Cette promotion demeure un facteur clé dans la croissance socio-économique d’une nation
notamment celles en voie de développement. Ainsi, dans cette optique de combattre la pauvre-
té, l’on va procéder à la mise sur pied d’ouvrages hydrauliques voire d’un réseau routier afin
de moderniser les échanges et les voies de circulation d’une part entre les différentes régions,
entre les différentes villes et villages et d’autre part de désenclaver les zones ayant des poten-
tialités importantes de productions agropastorales, de richesses touristiques voire minières ou
cacaoyères. La réalisation de ce dernier fait appel à une étude hydrologique au préalable en-
suite une étude hydraulique en vue de la conception adéquate de l’ouvrage qui devra répondre
aux besoins locaux .Dans ce premier chapitre, véritable tremplin de notre travail, il convient
d’apporter des éclaircis tout d’abord sur la notion de cours d’eau , ensuite sur la généralité
relative à la typologie des ouvrages de franchissement , enfin sur les généralités relatives aux
dimensionnement hydrologique et hydraulique .
Cours d'eau : Toutes eaux courantes qui s'écoulent entre des rives (ruisseaux, fleuves, canaux,
etc.) (ATILF, 2001).
Cours d'eau : eau courante concentrée dans un chenal (fleuve, ruisseau, rivière, torrent) (Le
Robert DICO en ligne, s.d.).
Cours d'eau : : terme général désignant tous les chenaux superficiels ou souterrains , naturels,
conducteurs d’eau permanente ou temporaire (Ru, fleuve, rivière, oued , bras,canal,
ruisseau,etc). (CILF, 1992).
Cours d'eau : chenal en surface ou souterrain, dans lequel l'eau peut circuler. Dictionnaire de
l'Environnement (AFNOR, 1994).
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
La définition de « cours d’eau » est donnée de façon unanime par la Loi du 8 août
2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et la Circulaire du 2
mars 2005 . Elles stipulent entre autre que la désignation de « cours d’eau » repose essentiel-
lement sur les critères suivants :
1. La présence et permanence d’un lit, naturel à l’origine .
2. Un débit suffisant une majeure partie de l’année .
3. L’alimentation par une source.
Malgré ces critères indicatifs majeurs , il est possible de ne pas statuer avec sérénité sur
la qualification d’un écoulement en cours d’eau dans certains cas. Dès cet instant, il est judi-
cieux de faire appel à d’autres critères dits supplétifs comme aide à la décision. Ces supplé-
ments sont bien illustrés dans le Tableau 1.1 qui suit :
Etant donné la lumière autour de la notion de cours d’eau , il est désormais plus
simple de nommer et décrire en détail les différents éléments vivants qui le constitue et l’en-
toure. On en dénombre principalement trois comme suit :
1. Un bassin versant.
2. Un lit .
3. Une nappe souterraine.
Notons que :
Les limites des B.V sont considérés comme les lignes de partage des eaux de surface (He-
cini, 2014)
Le lit d’un cours d’eau désigne la partie la plus basse d’une vallée creusée par l’écoule-
ment et dans laquelle se déplacent , en dehors des crues , l’eau et les matériaux transportés
(Hecini, 2014) :
Le lit mineur correspond à l’espace fluvial , formé d’un chenal ou des chenaux mul-
tiples et de bancs de sables ou galets , recouverts par les eaux coulant à plein bords
avant débordemant ;
Le lit majeur quant à lui est cette partie du lit de la rivière submergée uniquement en
période de crue ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
De manière globale, on distingue le lit mineur limité par les berges, du lit majeur
occupé temporairement par les eaux en période de crues. (Inventaire des cours d'eaux ,
Guide Technique,SAGE, 2007)
Par suite,
L’affluent qui peut être un ruisseau, une rivière ouun autre cours d’eau qui se jette dans le
cours d’eau principal.
Une berge quant à elle est formée par les terrains situés à gauche et à droite du cours
d’eau et qui délimitent le lit mineur. Cet espace abrite très souvent abrite des plantes et des
arbustes dont les racines endiguent le phénomène naturel qu’est l’érosion et fournssent un
ombrage et une alimentation nécessaires à la vie aquatique. (Hecini, 2014)
Un talweg ou thalweg , c’est un mot allemand qui renvoie au chemin de la vallée. Il cor-
respond à la ligne qui rejoint les points les plus bas d’un cours d’eau : c’est l’inverse de la
ligne de crête ou ligne de faîte ou ligne de partage des eaux. En cartographie il est em-
ployé pour faire référence au fond d’une vallée.
En règle générale, le lit d’un cours d’eau et le fond d’un vallon suivent le talweg. Celui-ci
est modelé par l’érosion fluviatile. L’espace compris entre deux talwegs est appelé « in-
terfluve ».
Les méandres qui sont des courbes ou des sinuosités naturelles qui se forment sur le lit du
cours d’eau, créant une forme en « S » ou en serpent.
Les rives qui sont tout simplement les zones adjacentes aux berges qui peuvent être plus
élevées et plus stables. Les rives peuvent être recouvertes de végétation ou de zones habi -
tées.
Les zones d’érosion et de dépôt qui à certaines parties du cours d’eau, l’érosion peut se
produire, entraînant la formation de bancs de sable ou de gravier. Les dépôts peuvent éga-
lement se produire lorsque le cours d’eau se ralentit et que les sédiments sont déposés. La
Figure 1.1 montre les parties d’un cours d’eau ainsi que son biotope.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
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Figure 0.1.Eléments d'un cours d'eau (Lit majeur d'uncours d'eau, 2023)
Néanmoins les cours d’eau sont souvent sujettent à des modifications de leur régime hydrique
de par la réalisation d’ouvrages d’art pour les franchir.
On décompte plusieurs infrastructures de désenclavement telles que : les dalots, les buses, les
radiers submersibles qui sont regroupés sous le petit nom « ponceau » et les ponts.
3.1.1 Dalots
1.1.1.1 Définition
Un dalot est un ouvrage de franchissement installé sous la chaussée (FGSV, 2012)ne nécessi-
tant qu’une épaisseur de remblai négligeable ou pas du tout . Spécifiquement dimensionné
pour les surcharges, une circulation à même la dalle peut être envisageable.
1.1.1.2 Caractéristiques
Pour ne pas s’altérer sous l’effet des contraintes intrinsèques et extrinsèques, un dalot est gé -
néralement en béton armé et se présente sous forme rectangulaire ou carrée simple ou mul -
tiple. De plus,tel qu’illustré par la Figure 1.2 , il est constitué des six parties suivantes :
Notons qu’il existe une pléthore de types de dalots qu’il convient d’illustrer. (Source)
Les dalots cadres dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier font office de struc-
ture rigide en béton armé tel montré par la Figure 1.3.
Les dalots ordinaires constitués de piédroits verticaux, fondés sur une semelle ou un ra-
dier réparti sur l’emprise de la structure, sur lesquels repose une dalle en béton ar-
mé comme le démontre la Figure 1.4;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Les dalots portiques semblables aux dalots cadres mais sans radier (les piédroits sont
fondés sur des semelles) tel est prouvé par la Figure1.5;
3.1.1 Buses
1.1.1.1 Définition
Une buse est une structure tubulaire couramment utilisé pour permettre le passage des cours
d’eaux ou des eaux de ruissellement sous une chaussée. Elle peut être faite en des matériaux
comme le béton préfabriqué, le métal galvanisé ou la fonte ductile.
Elles peuvent avoir des sections circulaire, ellipsoïdale, en arche ou encore ovoïdale.
1.1.1.2 Caractéristiques
Les buses sont des ouvrages de franchissement soient en béton armé ou soient en métal.Les
buses sont utilisées exclusivement dans des sections où l’on dispose d’une épaisseur suffi-
sante de remblais (un minimum de 0.8 m de remblai est nécessaire au-dessus de la buse) et
peuvent être utilisées avec des hauteurs de remblais élevées.
Il est interdit de ne jamais adopter des diamètres inférieurs à 80 cm. Au-dessus des buses, il
faut un remblai de 80 cm minimum. (Infrastructure de désenclavement, 2018).
2° dont les éléments préfabriqués sont juxtaposés sur un berceau en béton maigre. Celui amé-
liore la stabilité de la buse par l’accroissement de la rigidité (dureté) du demi-cercle inférieur
et assure la continuité longitudinale et l’étanchéité au droit des joints ;
3° perdant leur intérêt à l’instant que leurs diamètres (quels diamètres) vont au-delà de 1.20
mètres du fait de leur poids (notamment les pistes rurales) ;
1° le diamètre des buses doit permettre le nettoyage. Afin de permettre le nettoyage ou le cu-
rage des buses qui risquent souvent d’être obstruées partiellement par les dépôts de sédiments
et de pierres charriés (MES) par les eaux, il est conseillé de ne jamais adopter un diamètre
inférieur à 800 ;
2° éviter les buses de faibles sections dans les zones éloignées où l’entretien et le nettoyage ne
peuvent être garantis ;
3° les buses sont calées dans le fond du lit, mais pas plus bas pour éviter l’ensablement ;
4° le positionnement des buses est suivant l’axe de d’écoulement afin d’endiguer tout change-
ment de direction du courant d’eau ;
6° les débits admissibles sont donc variables et peuvent être très élevés dans le cas d’une bat -
terie de plusieurs buses de grand diamètre quand la topographie du site permet un tel disposi-
tif ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Le radier submersible est un ouvrage qui permet de traverser le cours d’eau en cas de basses
eaux et qui est submergé en cas de crue. L’eau passe au dessus du radier car ce dernier est
construit sur le fond de la rivière. Souvent on utilise ce genre d’ouvrage de franchissement
dans les zones sèches lorsque le cours d’eau reste sec pour une durée très importante de l’an-
née pricipalement les zones désertiques (Aouiche, 2022).
Il est donc construit sur un cours d’eau de faible pente, moyennement large, de faible hauteur
des berges, et qui reste sec en grande partie de l’année annoncée . Les radiers submersibles
sont appropriées aux routes à faible densité de trafic. La hauteur d’eau sur la chaussée lors des
écoulements reste inférieure à 15-25cm pour permettre le passage à gué .Au -delà, il y a un
temps d’attente pour laisser la crue (Infrastructure de désenclavement, 2018).
L’ouvrage étant placé dans le lit du cours d’eau il ne modifie pas l’écoulement pas l’écoule-
ment. Pour l’emplacement de l’ouvrage , un compromis est à trouver entre un tronçon large
qui induira une plus grande longueur d’ouvrage, mais une hauteur d’eau et des vitesses moins
importantes et un tronçon étroit moins onéreux.
1.1.1.2 Caractéristiques
Ce type d’ouvrage convient surtout en zone désertique. Le radier routier est généralement
composé de :
Le franchissement d’une rivière par un radier routier est moins coûteux qu’un dalot ou un
pont, mais il présente un inconvénient majeur : le trafic est interrompu lors des crues. L’inter-
ruption est due souvent à la hauteur d’eau qui peut correspondre aussi à des vitesses exces-
sives. On admet généralement des hauteurs de 0.4 m pour les voitures et 0.6 m pour les ca -
mions, avec des vitesses moyennes d’écoulement n’excédant pas 1.5 m/s. (Infrastructure de
désenclavement, 2018).
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3.1.1 Ponts
1.1.1.1 Définition
1.1.1.2 Caractéristiques
La hauteur d’eau est déterminée à partir de la crue de projet. Cette dernière est estimée
par les méthodes hydrologiques pour des périodes de retour prises égale à 20, 50 ou
100 ans. La crue de projet à prendre en compte dépend de l’importance de la route.
Certains auteurs recommandent une estimation de la crue de projet centennale multiplie par
un FS variant de 1.5 à 2 .
Les ponts permettent aux routes et aux chemins de traverser les cours d’eau plus importants,
dont la quantité d’eau ne peut être évacuée par des sections couvertes. La décision de
construire un pont dépend du niveau d’eau le plus élevé qui peut être prévu. (FGSV, 2012)
Du nord au sud , de nombreux ponts sont construits en foction de l’usage pour rétablirrpour
rétablir la communication entre les voies.De nombreux ouvrages comme «Overseas Road
Note No. 9: A Design Manual for Road Bridges», «Manuel d’Exécution de Petits Ouvrages
Routiers en Afrique» ou «Puentes, Manual de Construcción». font une présentation des diffé-
rents types de ponts et de leurs entretiens. On distingue les :
On peut considérer un pont comme un petit pont lorsque sa longueur totale ne dépasse pas 25
m. ce type d’ouvrage est utilisées lorsque les buses et les dalots ne permet pas d’évacuer un
débit qui dépasse 25 m3/s ou bien lorsque il y a risque d’encombrement des ouvertures par les
objets déplacés par le cours d’eau en cas de crue. (Aouiche, 2022)
chaussée est plus basse que les inclinaisons de la route adjacente. La différence d’alti-
tude entre les inclinaisons adjacentes et le gué dépendra du volume d’eau attendu. Les
passages de type gué ont prouvé leur efficacité pour la construction de routes et de
chemins dans les cas suivants: (Association de Recherche sur les routes et les trans-
ports, 2003)
où le volume de la circulation est faible et de brèves interruptions de celle-ci
sont envisageables ;
sur terrain plat ou légèrement vallonné. Le niveau du lit de la rivière ne doit
pas être trop bas, auquel cas d’importants travaux de terrassement seraient
nécessaires avant que les rampes d’accès puissent être construites ;
avec les petites rivières qui transportent énormément d’objets et/ou gravats qui
rempliraient les tuyaux des sections couvertes ou pourraient détruire les petits
ponts pendant la saison des pluies quand le niveau de l’eau augmente ; (Asso-
ciation de Recherche sur les routes et les transports, 2003)
Pont à voutes ou ponts en maçonnerie
Ce sont les premiers ponts durables réalisés. Ils ne travaillent qu'en compression.Le matériau
de construction est la pierre.La voûte est constituée de pierres rayonnantes,comprimées sous
la charge des véhicules empruntant le pont. Les efforts se répartissent sur les piles et sur les-
culées à chaque extrémité. (Différents types de ponts, 2022)
Pont à poutres
La structure peut être assimilée à une poutre droite. Image de la simplicité, il travaille en
flexion. (Différents types de ponts, 2022)
Pont en arc
Dans un pont en arc, la rivière ou la brèche est franchie en une seule fois par une seule arche
alors que dans le pont à voûtes, le tablier repose sur des piles intermédiaires. Le pont en arc
associe la compression à la flexion. (Différents types de ponts, 2022)
Pont à haubans
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
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Un pont à haubans est un type de pont à câbles en acier. Le tablier est maintenu par un réseau
de câbles directement tendus entre le sommet (ou une partie proche du sommet) des pylônes
et fixés à intervalles réguliers sur le tablier. (Différents types de ponts, 2022)
Pont suspendu
Un pont suspendu est un pont dont le tablier est suspendu à des pylônes par un système de
câbles. Il est rangé dans la famille des ponts à câbles, combinant la traction, la compres-
sion et la flexion dans un fonctionnement plus complexe que les précédentes familles. Les
pylônes s'élèvent au-dessus du tablier et supportent un ou deux câbles principaux, appelés
câbles porteurs,qui vont d'une culée à l'autre, un de chaque côté dutablier. Ces câbles sou-
tiennent le tablier parl'intermédiaire d'un ensemble de câbles verticaux : les suspentes.
(Différents types de ponts, 2022)
ETUDE HYDROLOGIQUE
Etape 1 Etape 2 Etape 3
Délimitation du Détermination de ses Estimation du débit de crue
bassins versant paramètres physiques du bassin versant
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
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Les bassins versants se distinguent par un certain nombre de caractéristiques dites physiogra-
phiques. En effet, un bassin versant est caractérisé par des paramètres qui influencent le temps
et la forme de la réponse du bassin vis-à-vis d’un événement pluvieux. Ils peuvent être grou-
pés en trois classes :
fictifs qui tiendront compte de chaque cas particulier. Le périmètre P n'est générale-
ment pas utilisé directement mais le plus souvent à travers des valeurs qui en dérivent,
comme la "longueur L du rectangle équivalent". On définit le rectangle équivalent
comme le rectangle de longueur L et de largeur l qui a même surface et même péri-
mètre que le bassin versant (Laborde, 2009), soit à l'aide de :
P=2. ( L+l )
1.1
A=L. l
1.2
P P
KG= =0.28
2 √ πA √A
1.3
A : aire du bassin (km²) mesurée au planimètre ou par les techniques de digitalisation. Il est
proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le
bassin est de forme allongée. Le calcul de ce coefficient est donc très simple : il suffit de me-
surer P au curvimètre et A au planimètre. Il y a cependant un certain nombre de précautions à
prendre. D'abord il est bon de styliser un peu le contour du bassin avant de mesurer son péri-
mètre.
K A
H=
¿
L2 Avec L : longueur du cours d’eau principal (km) ;
1.4
L’indice est inférieur à 1 si la forme du bassin est allongée et supérieur à 1 si sa forme est ra-
massée. (figure1.10)
Figure 0.4.Indice de compacité de Gravelius et formes de bassins (Musy A. & Higy C.,
2004)
ii. Le relief
L'influence du relief sur l'hydrogramme est encore plus évidente. Une pente plus forte corres-
pond à une durée plus faible de concentration des eaux de ruissellement dans les canaux de
drainage et de là dans les affluents et le cours principal. Sur les cartes, le relief est indiqué par
les courbes de niveau joignant les points d'égale altitude. Il a une influence évidente sur les
paramètres hydrométéorologiques (température, précipitation), et est déterminé par les indices
suivants :
Pour qui sait lire une courbe hypsométrique, celle-ci fournit déjà pas mal de renseignements
qualitatifs sur l'allure du relief. Une pente forte à l'origine (vers les plus basses altitudes) in-
dique souvent des plaines ou des pénéplaines; si la pente est très forte, il y a des chances pour
qu'on ait de vastes zones d'inondations. Une pente très faible dans la même région révèle au
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contraire une vallée encaissée. Une pente forte dans le milieu ou dans les hautes altitudes in-
dique probablement un grand plateau, etc.
1 ( hi +hi +1 )
E= ∑
A i
ai
2
1.5
E : altitude moyenne en m ; A : aire du bassin en km² ; ai : aire comprise entre deux courbes
de niveau consécutives i et i+1 (km²) ; hi: altitude de la courbe de niveau i (m).
aux petits côtés du rectangle et l'exutoire un des petits côtés du rectangle que nous
avons appelé rectangle équivalent.
KG √ A
[√ ( )]
2
1.12
L= 1 + 1−
1.12 KG
1.7
KG √ A
[ √ ( ) ]qui sont, valables pour 𝐾 ≥ 1.12 .Par contre, si KG ≤ 1.12, le
2
1.12
l= 1 − 1−
1.12 KG 𝐺
1.8
bassin a une forme circulaire et la transformation géométrique en rectangle équivalent n’est
plus réalisable, le bassin sera assimilé à un carré.
Les indices de pente d’un bassin : Le calcul de la pente moyenne du bassin tient
compte de la dénivellation et de la longueur L, mais non de la position relative des
différentes courbes de niveau. Le temps et l’amplitude du ruissellement dans les bas-
sins sont très influencés par la répartition de la superficie en fonction du relief.
C’est pour cela que les hydrologues calculent d’autres indices de pentes pour mieux analyser
le ruissellement dans un bassin donné. Il s’agit de :
La pente moyenne : L'idée première qui vient à l'esprit est de caractériser les pentes
par leur valeur moyenne I pondérée par les surfaces. Soit D l'équidistance des courbes
de niveau, soit dj, la largeur moyenne de la bande j comprise entre les lignes de niveau
j et j+1 et soit li la longueur moyenne de cette bande.
n D
j=
La pente moyenne nj sur cette bande est : dj ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿ ¿¿ ¿ ¿ ¿ ¿ 1.9 ¿
¿
¿
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La surface de la bande j est : dj. lj = aj. La pente moyenne I pondérée par les surfaces est:
(Laborde, 2009)
∑ Dd j I j
I=
∑ n ja j = d j =
D∑ I j
∑ a j ∑ d jI j
A
1.10
L'estimation de cette expression simple est cependant laborieuse puisqu'il faut curvimétrer
toutes les courbes de niveau. Ceci explique que cet indice est peu utilisé dans la pratique.
L’Indice de pente global : L'indice de Roche étant cependant trop long à évaluer pour
D
I g=
des études rapides, on a proposé un indice encore plus simple (Laborde, 2009): I
1.13
l’altitude entre les deux points extrêmes à la longueur du bassin définie par la longueur du
H max− H min
I=
rectangle équivalent (Laborde, 2009). Soit : Leq
1.14
Cependant et pour éviter les valeurs extrêmes, l’IRD a proposé la définition d’un indice de
H 5−H 95
I g=
pente global : L eq
1.15
Par ailleurs, cet indice simple est étroitement corrélé avec l'indice de pente de Roche :
2
Ig=0 , 8 I p
1.16
i. La géologie
La géologie d'un bassin versant est un facteur très important du régime des cours d'eau qui
drainent ce bassin. Elle influe non seulement sur l’écoulement souterrain mais également sur
le ruissellement de surface. En effet, en période de crue, les volumes écoulés seront d'autant
plus grands que le bassin sera plus imperméable et en période de basses eaux, les débits seront
d'autant plus forts que les nappes sont plus nombreuses et importantes. La géologie influe
indirectement sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû à la couleur des sols et par le
développement de la végétation en fonction des sols (albédo). On se contente généralement de
caractériser la géologie d'après le comportement hydrogéologique du bassin.O.R.S.T.O.M.
proposé une classification en cinq groupes de perméabilité (Tableau 1.5).
La géologie d'un bassin versant est un facteur très important du régime des cours d'eau qui
drainent un bassin. En période de crue, les volumes écoulés seront d'autant plus grands que le
bassin sera plus imperméable. En période de basses eaux, les débits seront d'autant plus forts
que les nappes sont plus nombreuses et importantes. Enfin, la géologie influe indirectement
sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû à la couleur des sols et par le développement
de la végétation en fonction des sols (albédo). On se contente généralement de caractériser la
géologie d'après le comportement hydrogéologique du bassin.
ii. La topologie
L’ordre du cours d’eau (hiérarchisation du réseau) : Le réseau de drainage se compose
d’un cours d’eau principal et d’une série de tributaires alimentant le cours d’eau principal. Ce
sont les affluents secondaires, tertiaires.L’ordre d’un cours d’eau est une classification qui
reflète la ramification du réseau. Il existe plusieurs types de classifications des tronçons des
cours d'eau, dont la classification de Strahler (1957) qui est la plus utilisée. Cette classifica-
tion permet de décrire sans ambiguïté le développement du réseau de drainage d'un bassin de
l'amont vers l'aval. Elle se base sur les règles suivantes :
Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau d'ordre différent
prend l'ordre du plus élevé des deux.
Le cours d'eau formé par la confluence de deux cours d'eau du même ordre x
est d’ordre x+1.
L'ordre des cours d'eau est donc une classification qui reflète la ramification du
cours d'eau.
Pour déterminer l’ordre des cours d’eau il faut disposer d’un tracé en plan du
réseau de drainage.
Un bassin versant à l'ordre du plus élevé de ses cours d'eau, soit l'ordre du
cours d'eau principal à l'exutoire. (figure1.11)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
∑ Li
surface du bassin versant (Musy A, 2005): Dd = i=1
A
1.17
En pratique, les valeurs de densité de drainage varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoule-
ment n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve centralisé ; elles dépassent 1000
pour certaines zones où l'écoulement est très ramifié avec peu d'infiltration.
∑ Ni
F= i=1
A
1.18
A : superficie du bassin [km2]. Il existe une relation assez stable entre la densité de
drainage Dd et la densité hydrographique :
2
F=a D d
¿ 1.19
¿
iv. L’endoréisme
On caractérise par le terme endoréisme, les réseaux hydrographiques qui ne se relient à aucun
autre réseau plus important. Il s'agit d'une forme spéciale du bassin versant dans laquelle le
réseau n'est relié à aucun autre réseau, l'eau étant concentrée en un point du bassin lui-même,
soit sous forme de lac ou de mare, soit par accumulation souterraine (Roche M., 1963).Les
réseaux endoréiques sont surtout fréquents en zone aride et en zone karstique. On peut distin-
guer deux types d'endoréisme :
un endoréisme total où le réseau hydrographique converge vers une zone centrale (ou
parfois périphérique) du bassin où apparaît une surface d'eau libre permanente ou non,
à partir de laquelle s'évapore la quasi-totalité des apports ;
un endoréisme de ruissellement. Dans ce cas, le réseau de drainage aboutit à une zone
où l'eau s'infiltre et poursuit son écoulement vers l'extérieur du bassin par les nappes.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
L’exoréisme : il qualifie un bassin versant dont l’eau s’écoule vers la mer ou les
océans. Il s’applique à la majorité des terres émergées à près de 90%. En l’absence
totale d’écoulement on parle d’aréisme.
𝐇𝐦𝐚𝐱 et 𝐇𝐦𝐢𝐧 sont respectivement les altitudes extrêmes relevées sur le cours d’eau, et L la
longueur du cours d’eau.
La Méthode de Taylor et Schwartz : elle se base sur une pondération des pentes indivi-
n
∑ √ Pi
duelles des différents segments du cours d'eau : Pmoy = i=1
n
1.22
i. Le couvert végétal
Il retient selon sa densité, sa nature et l’importance de la précipitation, une partie de l’eau at-
mosphérique. Cette eau interceptée est soustraite à l’écoulement de surface. Il influe beaucoup
sur les quantités d'eau disponibles pour l'écoulement de surface. En effet, l'évapotranspiration
par les végétaux est très importante et elle varie selon la nature des végétaux (forêts, cultures,
prairies, etc.). Par ailleurs, la végétation joue également un rôle atténuateur important en pé-
riode de crue : en effet, lorsque la végétation est développée, le ruissellement est retardé et la
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
pointe de crue est atténuée. Par ailleurs, l'écoulement étant plus long, la part d'eau reprise par
l'évapotranspiration augmente et le volume de la crue diminue. Pour caractériser le couvert
végétal, on utilise le pourcentage des surfaces occupées par chaque type de végétation. Sous
les climats tropicaux on se contente de trois classes : forêt, cultures, pâturages et friches ; par-
fois seul le pourcentage des forêts est pris en compte car les forêts jouent un rôle régulateur
des crues (interceptent une partie de l’averse par leurs frondaisons) et diminuent l’érosion. A
l’inverse, le sol nu à faible capacité de rétention favorise un ruissellement rapide Cette classi-
fication est évidemment à adapter pour d'autres climats (par exemple sols nus, savanes, forêts,
galeries, rizières, etc.).
La détermination des surfaces occupées par chaque type de végétation est difficile car les do-
cuments cartographiques les mentionnant sont rares et bien souvent dépassés. La télédétection
satellitaire trouve ici une application particulièrement efficace. Les indices de végétation sont
calculés soit à partir des mesures de réflectance sur le terrain, soit par des comptes numé-
riques fournis par les données satellitaires. Cependant, un certain nombre d’indices ne sont
utilisés que pour des couverts denses (pas de sol apparent). Dans le cas d’un faible recouvre-
ment par la végétation chlorophyllienne, il faut utiliser des indices comme le l’Indice de Vé-
gétation Ajusté au Sol.
d. Le coefficient de ruissellement
Pour caractériser la capacité des bassins versants à ruisseler et transformer la pluviométrie
tombée en débit, nous devons déterminer le coefficient de ruissellement (𝐶𝑟) (EPFL, 2005) :
'
Hauteur d eauruisselée ( mm )
C r=
Hauteur d ' eauprécipitéé ( mm )
1.23
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
S 1 C 1+ S 2C 2+S 3C 3+ ⋯ S n C n
C r=
S 1+ S 2+ S 3+ ⋯ S n Cr = imperméabilité du sous bassin versant ;
1.24
Ci= imperméabilité de chaque occupation du sol inclus dans le sous bassin versant ;
Si = Surface de chaque type d’occupation du sol inclus dans le sous bassin versant. Ce coeffi-
cient est fortement influencé par la couverture du sol. (Tableau 1.6)
La réaction hydrologique d'un bassin versant à une sollicitation particulière est caractérisée
par sa vitesse (temps de montée𝐭𝐦, défini comme le temps qui s'écoule entre l'arrivée de la
crue et le maximum de l'hydrogramme) et son intensité (débit de pointe 𝐐𝐦𝐚𝐱, volume maxi-
mum𝐕𝐦𝐚𝐱, etc.). Ces deux caractéristiques sont fonction du type et de l'intensité de la précipi-
tation qui le sollicite mais aussi d'une variable caractérisant l'état du bassin versant : le temps
de concentration des eaux sur le bassin.
Le temps de concentration (𝒕𝒄) des eaux sur un bassin versant se définit comme le
maximum de durée nécessaire à une goutte d’eau pour parcourir le chemin hydrolo-
gique entre un point du bassin et l’exutoire (Musy A, 2005). Il dépend des caractéris-
tiques du bassin versant et est composé de trois temps :
𝒕𝒉: Temps d’humectation ; Temps nécessaire à l'imbibition du sol par l'eau qui tombe
avant qu'elle ne ruisselle.
𝒕𝒓 : Temps de ruissellement ou d’écoulement ; Temps qui correspond à la durée
d'écoulement de l'eau à la surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu'à un sys-
tème de collecte (cours d'eau naturel, collecteur).
𝒕𝒂 : Temps d’acheminement ; Temps mis par l'eau pour se déplacer dans le système
de collecte jusqu'à l'exutoire.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Le temps de concentration est donc égal au maximum de la somme de ces trois termes,
t c=max ( ∑ ( t h+t r +t a ) )
soit : De nombreuses formules de calcul existent, mais les plus
1.25
utilisées en Afrique (Cresse F.N., 2001)sont :
0.77
L
Kirpich : t c =0.01947 I
0.385
On trouve aussi la formule de Kirpich écrite sous la forme:
1.26
1 1.15
∗L
52
t c= 0.385
H
1.27
A: surface en Ha;
R= h+h/tc où h est la hauteur d’eau précipitée (en mm) pendant la durée t, (en heure); h est
calculable à partir d’une relation de Montana par exemple.
quement le temps de concentration peut être déduit de mesures sur le terrain ou esti-
mé à l'aide de formules empiriques. Les formules utilisées pour cette estimation ainsi
que les notations des grandeurs physiques de bassin versant nécessaires pour le calcul
sont données dans le Tableau 1.6 suivant :
Tc : en
Giandotti heure ; L : en km ; A : en km² ; H=H moy- -
Hmin : dénivelée moyenne en m
Turraza -
Tc : en heure : en ha
1.1.1.3 Prédétermination des débits de crues sur les petits bassins versants
la parcelle : 1 m² ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
le versant : 10 à 100 m² ;
A chaque échelle spatiale correspondent des méthodologies d’analyse particulières. Les objec-
tifs visés ne sont pas les mêmes ; les outils utilisés sont propres à chaque gamme d’échelle ; la
nature des résultats obtenus diffère d’une échelle à l’autre ; les résultats eux mêmes possèdent
des domaines de validité différents.
Par rapport aux grands bassins, les données sont souvent rares. Par conséquent, les outils sta-
tistiques sont inutilisables. En revanche, les petits bassins versants présentent deux avantages
fondamentaux par rapport aux grands bassins :
même s’il y a des variations locales de la pluie, cette variabilité spatiale corres-
pond à un bruit interne au sein d’une cellule pluvieuse (Obled C., 1999).Dans le cas
des petits bassins versants, l’hétérogénéité spatiale des pluies peut être négligée
(Gaume E., 2002) ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
la surface plus réduite des bassins induit peu de perturbations sur le système.
L’effet de moyenne des processus à l’exutoire est moins marqué.
Ces deux particularités ont pour conséquence que la pluie de bassin peut être estimée à partir
de la pluie ponctuelle. En outre, comme le rappelle Kirkby (1993), il n’existe pas des millions
de types différents d’hydrogrammes de crues. Cet outil est pratique et simple pour décrire le
fonctionnement d’un bassin versant considéré comme un assemblage de parties interagissant
entre elles. Par conséquent, l’analyse de la relation pluie-débit à l’échelle des petits bassins
versants peut se faire directement à partir des données. Ces données sont analysées sous forme
de courbes. C’est ce que l’on appelle l’analyse directe. A partir de ces courbes, nous pouvons
visualiser le déroulement d’une crue.
2000). Mais un modèle hydrologique a pour composante spatiale le système ”Bassin ver-
sant”, ce dernier est appréhendé selon deux principales approches (Mathevet, 2005) :
Un modèle hydrologique pluie-débit est généralement défini, selon Mathevet (2005) par :
ses variables d’entrée (variables indépendantes) : il s’agit des entrées du modèle, qui
sont les chroniques de pluie, d’ETP ou de température ;
ses variables de sortie (variables dépendantes) : il s’agit des sorties du modèle, qui
sont les débits simulés a` l’exutoire du bassin versant, mais qui peuvent être aussi
l’ETR, des niveaux piézométriques, etc. ;
ses variables d’état : il s’agit des variables internes au système, qui évoluent en fonc-
tion du temps et rendent compte de l’état du système à un moment donné.
Typiquement, ces variables sont les niveaux de remplissage des différents réservoirs
(neige/production/routage) ;
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Le premier modèle hydrologique était dû à Perreault en 1674. Il était annuel, global sur le
bassin versant de la Seine à Paris. Il annonçait que l'écoulement correspondait au sixième de
la pluie. Actuellement, différents types de modèles hydrologiques existent :
sur une approche statistique et peuvent de ce fait être stochastiques (événements aléa-
toires non indépendants) ou probabilistes (distribution de probabilité des grandeurs).
Les méthodes empiriques (rationnelles) d’estimation pluie-débit sont donc considérées
comme une branche de l’hydrologie descriptive, plutôt que du domaine de l’hydrolo-
gie analytique.
Modèles globaux/modèles distribués, selon que les paramètres sont supposés
constants dans l’espace ou qu’ils prennent des valeurs différentes dans l’espace.
Pour évaluer le volume ruisselé sur une surface, il est nécessaire de connaître la pluie qui a
généré ce ruissellement. Or, on ne connaît généralement que la pluie ponctuelle (à un pluvio-
mètre) et non la pluie moyenne sur la surface du bassin versant. On appellera Ab le coeffi-
cient d'abattement (rapport de la pluie moyenne sur la surface PBV à la pluie ponctuelle de
même fréquence F). Ce coefficient Ab dépendra donc de la surface du bassin, de la fréquence,
de la pluie et aussi de la répartition spatiale de la pluie. Ceci est vraie dans l’hypothèse où la
pluie est considérée comme une fonction aléatoire stationnaire, c'est-à-dire que la distribution
fréquentielle des pluies ponctuelles serait la même en tout point du bassin considéré. Aussi
pour chaque pluie de fréquence donnée (2, 5, 10, 50 et 100 ans) est déterminée une pluie sur
le bassin versant. Si maintenant on s'intéresse à une pluie beaucoup plus forte (F plus grand),
il est vraisemblable que ceci ne se produise que dans la zone centrale de l'averse.
1.29
On définit la période de retour Ts comme étant l’intervalle de temps moyen entre deux événe-
ments, dont l’intensité atteint ou dépasse un certain seuil «s ». Cela veut dire que sur un inter-
valle de temps Ts, il y a en moyenne un événement d’intensité supérieure ou égale à «s ». Ts
est comptée dans une unité de temps arbitraire; en hydrologie c’est le plus souvent l’année
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
(Defrance, 2009). La période de retour d’une pluie est le temps statistique qu’il faut attendre
pour observer la pluie telle que définie; c'est-à-dire sur sa hauteur de précipitation, son inten-
sité, sa durée. Si par exemple on considère l'intensité de pluie i. Le temps de retour T
d'un événement est l'inverse de la fréquence d'apparition de cet l'événement. Cette for-
mule veut dire qu'en moyenne toutes les T années l'intensité de pluie i sera atteinte ou dépas-
sée. (Menasria A., 2016)
1 1
T= =
P ( X i ) 1−F ( X i)
1.30
F (xi): la probabilité appelée fréquence de non dépassement : F (xi)= P (i≤ xi) ; 1 - F (xi): est
la fréquence d’apparition (ou de dépassement) donnée par complément de F (xi) à l’unité.
(Tableau 0.7)
T (ans) P F
1 1 0
10 0.1 0.9
100 0.01 0.99
1000 0.001 0.999
1.1.1.3 La fonction durée-intensité-fréquence :
Les courbes IDF sont à la base de tout modèle «pluie-débit» entrant dans les études d’inonda-
tions, donc leur élaboration présente un outil de première importance dans la planification, la
gestion et la prévention du risque pluvial. Elles permettent d’établir une relation entre les
intensités, la durée et la fréquence d'apparition des pluies qui sont liées par deux lois géné-
rales de pluviosité :
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
A durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus intense que
sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera grand).
Ces lois permettant d'établir les relations entre les intensités, la durée et la fréquence d'appari-
tion des pluies peuvent être représentées selon des courbes caractéristiques : on parle généra-
lement de courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF). La notion de fréquence est en fait expri-
mée par la notion de temps de retour. (Duban, 2000).
Les courbes IDF servent à calculer l’intensité des pluies pour différentes périodes de retour,
cette intensité sera introduite dans la relation de la méthode rationnelle. Différentes formules
sont proposées pour représenter l'intensité critique d'une pluie en fonction de sa durée. La
forme la plus générale (avec T variable) est la suivante (Menasria A., 2016):
Ta
I =K .
( t +c ) b
1.31
Formule de Thalbot :
a
I ∆t=
b +∆ t
1.32
Formule de Montana : Pour des durées supérieures à 3 h, on constate que les for-
mules du type hyperbolique ne sont plus adaptées. MONTANA a proposé une formu-
a 1−b
I ∆t= P =a . ( ∆ t )
lation du type : ∆ t ∆t Avec i: intensité maxi-
1.33
male de la pluie [mm/h],
Les paramètres essentiels qui influent sur le débit de crue de fréquence donnée pour un bassin
versant sont : la surface, la pluviométrie et la nature géologique du bassin.
Dans une région restreinte où on peut supposer que "géologie" et surtout "pluviométrie" va-
rient peu, il est possible d'étudier l'évolution du débit de crue de fréquence F en fonction de la
surface du bassin. La quasi-totalité des études montrent qu'en première approximation, le dé-
bit QF de fréquence F varie comme une fonction puissance de la surface (Laborde, 2009) :
QF =a Sb
1.34
Le terme b est inférieur à 1, ce qui traduit l'amortissement du débit de pointe de crue en fonc-
tion de la surface. Le coefficient "a" est lui une variable régionale intégrant essentiellement
"pluviométrie" et "géologie". a est de l'ordre de 0,45 en moyenne et il est compris entre 0,25
et 1,0. Evidemment, de telles formules n'ont qu'un intérêt régional et la confiance que l'on
peut leur attribuer est fonction de la qualité de la durée et du nombre d'observations de débits
qui en sont à la base.
De nombreux auteurs ont proposé de relier la variation du débit à celle de la période de retour
1 Q ( T ) =Q (1 )( 1+ β lo g T )
T= par des relations du type : Q (T) étant le débit de période
(1−F ) 1.35
de retour T années; Q (1) étant la crue dite annuelle et β est un coefficient régional variant
généralement de 0,7 à 0,8 mais pouvant atteindre parfois des valeurs supérieures à 2. Le ca-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
ractère local de cette valeur β ne permet pas de donner ici les valeurs à prendre dans chaque
cas particulier. On peut seulement constater que le débit devenant une fonction linéaire de la
période de retour, cela sous-entend que les lois de distribution des débits de crue ont un com-
portement asymptotiquement exponentiel.
1.1.1.3 Approche globale d’estimation des débits de crue par la méthode rationnelle
Elle s’applique aussi bien aux petits bassins versants ruraux que urbains dont les surfaces sont
limitées à 4 km². Cette méthode est beaucoup utilisée pour l’estimation des crues sur des
bassins urbains mais elle comporte beaucoup de limites. Théoriquement la méthode ration-
nelle surestime les débits dans la mesure où elle n’intègre en rien les effets dynamiques du
réseau, et notamment les effets de stockage. Par ailleurs cette méthode est incapable de
prendre toute incompatibilité structurelle du réseau (notamment l’existence d’ouvrages spé-
ciaux comme les bassins de retenue) et toute la complexité fonctionnelle du réseau. Elle s’ex-
prime par la formule (Krajewski J.L. et al, 2006) :
Q=0.278 .C . I . A
1.36
donc possible de calculer pour la période de retour T, le volume d'eau V précipité sur le bas-
sin versant :
V = A b (T , S , P an )∗S∗P j ( T )
1.38
L'averse étant généralement très brève devant le temps de concentration, on peut considérer
qu'elle est unitaire et que son intensité est quasi-constante.
c. L’hydrogramme unitaire :
RODIER et AUVRAY proposent d'admettre que la pluie est suffisamment brève pour que la
réponse à une averse soit unitaire. L'hydrogramme unitaire est alors défini par trois para-
mètres dont seuls les deux premiers sont nécessaires à l'évaluation du débit de pointe de crue
décennale :
𝐭𝐛 (ou 𝐭𝐞) temps de base (ou temps de concentration) généralement exprimé en heures
α : coefficient de pointe, rapport du débit de pointe de crue au débit moyen sur la du-
rée t ;
𝐭𝐦 : temps de la montée de la crue.
i. Coefficient α :
Les tableaux 1.8 et 1.9 donnent les valeurs de ce coefficient en fonction des paramètres mor-
phométriques.
S en 2 10 20 50 10
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
km²
ii. Coefficients tb et tm :
Pour tous les bassins de superficies comprises dans l’intervalle ]4 km2; 200 Km2] .Cette mé-
thode est empirique, et valable en Afrique (Laborde, 2009)et se réfère au calcul de la crue
décennale. Dans la méthode, le débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de
Ab∗P10∗K r 10∗α∗S
Qr 10=
la crue décennale est défini par la relation (CIEH et al,, 1998): Tb où
1.39
Ab : le coefficient d'abattement ;
Les étapes successives pour obtenir le débit décennal sont les suivantes :
A 1.41
((
b =¿ 1−
161−0.042 Pan )
1000 )
∗log S ¿
V r 10
Qm10=
Il est donné par la relation : T b 10
1.44
Il est égal au produit du coefficient de pointe α10 par le débit moyen ruisselé 𝐐𝐦𝟏𝟎:
Q r 10=α 10 . Q m10
Vu que le temps de retour de 10 ans n'est pas suffisant pour ce
1.45
projet. Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multi-
pliant le premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1) ,
Q =CQ r 10
avec : r 100
1.46
(( ) )
T b 0.12
P 100−P 10 24 Q 50=C X Q 10
C=1+ Le débit cinquentennal est déterminé par : Avec
P10 Kr 1.48
1.47
(( ) )
T b 0.12
P 50−P10 24
Q10 : le débit de crue décennale (m3/s) ; C=1+
P 10 Kr
1.49
• Granite 𝐾𝑟 = 2300𝑝𝑎𝑛−0,67
• Grès 𝐾𝑟 = 300𝑝𝑎𝑛−0,375
• Sable 𝐾𝑟 = 210𝑝𝑎𝑛-2,2
• Schiste 𝐾𝑟 = 370𝑝𝑎𝑛−0,375
La méthode CIEH est une méthode régionale basée sur les corrélations multiples avec plu-
sieurs paramètres d’ajustement.
Conditions d’écoulement
a) Sortie noyée :
Elle se rapporte au cas où le niveau de l’eau à l’exutoire immédiat de l’ou-
vrage dépasse le bord supérieur de l’ouvrage. Dans ce cas, l’écoulement se fait par
surélévation du niveau de l’eau en amont - l’écoulement est en charge. L’écoulement
est alors régi par le calcul de la perte de charge dont l’expression est la suivante, se-
lon le type d’ouvrage.
b) Sortie libre
CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons présenté une revue bibliographique sur la typologie des ouvrages
de franchissement. Ces ouvrages présentent plus ou moins des similitudes mais leurs réalisa-
tions doivent respecter des restrictions pour la sécurité et la stabilité. Nous avons dégager la
pléthore de méthodes usuelles pour le dimensionnement adéquat et efficient des ouvrages de
franchissement .L’étude hydrologique vise à comprendre le comportement de l’eau sur le site,
à prévoir les débits de pointe et à atténuer les risques négatifs sur l’environnement . L’étude
hydraulique va s’attarder sur la prise en compte des débits prévus, l’analyse des caractéris-
tiques de l’écoulement et la prise en compte des obstacles potentiels à l’écoulement. Enfin
nous avons fait ressortir les facteurs influençant la sélection des différents ouvrages lors d’un
projet et classer selon les critères hydraulique, géomorphologique, géotechnique, environne-
mental et d’exécution .Le dimensionnement d’un ouvrage hydraulique en général et de fran-
chissement en particulier est donc une grande responsabilité pour l’hydraulicien dont l’erreur
n’est pas permise afin d’éviter des défaillances après réalisation. Pour cela le choix de la mé-
thode et les formules adéquates doivent se faire convenablement, sans oublier le choix des
données à utiliser. Cela nous conduit à discuter de la méthodologie à utiliser.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
INTRODUCTION
Cette deuxième partie de notre travail constitue l’entrée en matière dans la partie dite active
du mémoire . Elle permet présenter étape par étape tout ce qu’il y a lieu de faire en ressortant
les différentes méthodes , techniques ,archives , et outils employées pour rendre palpable
l’objectif général fixé .
VISITE DU SITE
C’est la phase d’observation, d’auscultation et d’enquête directe. Elle permet d’entrer dans la
réalité des terres à décrire et constitue une source indispensable dans l’acquisition des données
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
primaires faite par l’étudiant . Il sera donc question de noter les informations relatives à l’état
des lieux, la qualité de vie de la population , l’habitat , l’accessibilité au cours d’eau, les
berges du cours d’eau , le NPHE et le NPBE, la végétation in situ , l’existence ou non
d’ouvrages d’art sur le cours d’eau, les activités au sein du cours d’eau pour ensuite éviter un
mauvais ou un surdimensionnement de l’ouvrage approprié ainsi qu’une modification
exagérée du régime du cours d’eau Lékié.
Nous allons procéder à une série de descentes dans la commune de Monatélé ainsi que de la
zone rurale d’Ebolmongo en deux temps à savoir en période de saison sèche et en période de
saison pluvieuse pour une relève et une mise à jour des données issues des documents et
archives consultés. A cet effet , l’impératif d’un de l’état actuel d’Ebolmongo (morphologie
et inventaire de l’espace urbain, du patrimoine bâti,et l’animation socio-économique ). Pour
finir par une visite pour une observation directe du site .
COLLECTE DES DONNEES
L’étape de collecte des données de ce mémoire de fin d’études est essentielle. Elle va s’ap-
puyer sur diverses méthodes et outils de recherche pour la quête des données pertinentes, pré-
cises et de qualité exploitables lié au département Lékié, à la commune de Monatélé, et à la
zonz rurale Ebolmongo . De façon structurée, il convient de distinguer le type de données
qu’on recherche avant tout.
Les entretiens approfondis voire des interview pouvant être onéreux qui vont nous
aider à relever autant d’information que possible sur le terrain ;
Les observations avancées faites par une ou des personnes qualifié(e)s pour répondre
aux différentes questions ou sollicitations ;
Les observations directes sans anonymat sur le terrain ;
parce qu’elle permet d’amasser des informations objectives, précises et généralisables, com-
parables qui serviront de test des hypothèses établies. Dans le cadre de ce travail, l’on va re -
courir aux techniques ci – après :
Examen et analyse documentaire des archives publics, des comptes rendus personnels
et des preuves matérielles dans le cadre de cette étude quantitative ;
Les sondages soient par le biais d’une personne physique et morale soient par télépho-
nie mobile qui très souvent enregistrent un faible taux de réponse ;
L’observation structurée, le dénombrement et l’enregistrement de phénomènes et évè-
nements bien définies ;
Ces données donneront lieu à des résultats sous la forme de graphiques et de tableaux.Ain-
si, on les regroupera en quatre groupes :
Elle sert à dégager des informations géographiques sur une zone d’étude donnée. Elle fait
inetrvenir un ensemble d’opérations scientifiques et techniques participant à la conception de
plans ou cartes sur la base d’observations directes sur le terrain ou la mise en valeur d’une
documentation préexistante.
Ainsi, dans ce sens, les données obtenues pour cette étude qui sont de type vecteurs et rasters
proviennent de la base des données topographiques (limites administratives , hydrographie ,
profil en long, …) du Cameroun plus précisément de la région du Centre et les levées de coor-
données des points du site.
Une carte de synthèse peut être nécessaire pour caractériser le bassin versant et/ou son
évolution.
L’évaluation des débits (crues, étiages, etc.) fournis par des études antérieures est généra-
lement instructive de la dispersion des résultats selon les données et les méthodes utili-
sées. Une critique des résultats fournis par ces études est à réaliser sur ces deux critères.
Les données brutes :
Celles-ci constituent généralement des séries chronologiques (hauteurs de pluie, hauteurs
d’eau en rivières, débits, mesures du transport solide) mais il est utile de se procurer égale-
ment des données telles que la liste des jaugeages effectués à une station depuis son ori-
gine,voire le détail de certains jaugeages (champ des vitesses).
Une première analyse de la qualité des séries hydrométriques et pluviométriques doit por-
ter sur leur durée : taille de l’échantillon, manques éventuels. En ce qui concerne spécifi-
quement les débits, notamment ceux relatifs aux crues, la comparaison du plus fort débit
enregistré au jaugeage maximum effectué est un bon indicateur, en première approche,
dela confiance qu’il faut avoir dans l’échantillon de débit disponible.
A partir de l’ensemble de ces analyses, il est possible de préciser la zone d’étude hydrolo-
gique et la méthodologie à suivre .
On entend par données hydrauliques , toutes les informations de hauteur, niveau d’eau et
vitesses qui permettent de caractériser l’état hydraulique d’un tronçon de cours d’eau pour un
événement hydrologique donné.
Les données hydrauliques rendent donc compte de la traduction du signal hydrologique, en un
lieu et un instant donnés, en paramètres d’écoulement. Il convient d’être précis dans la dési-
gnation des différentes quantités hydrauliques, sous peine de commettre de graves malenten-
dus.
On désigne par niveau d’eau , l’altitude de l’interface entre l’eau et l’air (surface libre)
dans un système de nivellement donné. On parle aussi de cote d’eau . La « hauteur d’eau » est
la distance verticale séparant le sol de la surface libre. La vitesse moyenne désigne le rapport
entre le débit et la section d’écoulement. La charge hydraulique est la somme du niveau d’eau
et d’une quantité d’énergie cinétique dont la valeur est donnée par l’expression : V 2 /2 g avec
g désignant l’accélération de la pesanteur et v la vitesse d’écoulement.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
DIMENSIONNEMENT
3.1.1 Normes
Les normes utilisées sont celles établies suivant les directives du « Guide technique : Assai-
nissement routier » (SETRA, 2006) avec les critères de dimensionnement ci-après :
La vérification de tous les critères sera réalisée pour le débit de projet pour une pé -
riode de retour de 100 ans (Q100).
Pour le débit exceptionnel (1,5xQ100) on vérifiera que le tirant d’eau à l’en-
trée de l’ouvrage est inférieur à la hauteur de l’ouvrage.
La pente des ouvrages doit être limitée pour éviter des vitesses trop élevées
susceptibles d’engendrer les problèmes d’érosion. La vitesse maximum pro-
posée est de 3 m/s (SETRA, 2006).En cas de vitesse élevée et d’impossibilité
de réduire la pente, on proposera des équipements de protection tels les dissi-
pateurs d’énergie en aval.
Compte tenu de la longueur des ouvrages, il est proscrit d’implanter des
buses, ceci afin de faciliter le curage des ouvrages. Les buses de diamètres
inférieures utilisées comme passages de drainages longitudinaux uniquement,
recueillant les eaux des regards.
Le taux de remplissage maximum est de 75% pour les buses et pour les dalots
de hauteur supérieure à 2 m, le tirant d’air sera au minimum de 50 cm pour la
période de retour considérée.
Le pourcentage de submersion (surélévation) ne doit pas dépasser 120% du
diamètre/hauteur D de l’ouvrage pour le débit calculé selon la période de re-
tour considérée (h-1.25*D<0) avec h hauteur en amont de l’ouvrage et D =
hauteur intérieure dans le cas des dalots.
Une analyse et vérification individuelle pour chaque ouvrage en tenant en compte le débit, la
pente, la topographie du terrain, effectuées en phase APS est revue en phase APD à l’issue du
levé topographique complémentaire de détail.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
La période de retour T telle que définie dans le chapitre précédent est la fréquence ou la pro-
babilité qu’un évènement hydrologique se reproduise. Le choix de la période de retour doit
tenir compte du degré de risque admis, du coût d’investissement du projet et de la durée de
vie projetée. (Gaillard D. et al., 2006)
La délimitation du bassin versant d’étude s’est fait à l’aide du logiciel Global mapper
20. Global Mapper est une application logiciel SIG de pointe qui fournit une gamme
complète d’outils de visualisation, d’édition, d’analyse et de présentation des données
spatiales, offrant un accès à un nombre inégalée de formats de données.
A partir des données GPS des points de calage du bassin versant collectés sur le terrain,
un modèle numérique de terrain fut généré grâce au fichier SRTM du logiciel. Pour ce
faire :
les points GPS de calage furent au préalable chargés dans le logiciel Global
Mapper ;
La délimitation du bassin versant d’Odza s’est faite à une échelle de 1 : 41270, grâce à
Les caractéristiques liées à la forme du bassin versant ont été obtenues à partir du logiciel
ARCGIS 10.3.1. Quant aux caractéristiques liées au relief, le logiciel Global Mapper 20 a été
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
utilisé pour générer les courbes de niveau et ressortir le réseau hydrographique du bas-
sin versant étudié.
Les courbes de niveau furent générer grâce à l’outil « generate contours (from
terrain grid) », une fois les contours générés, sélectionner l’outil « create ele-
vation grid from 3D vector data » situé dans l’onglet « analysis ».
Le réseau hydrographique du BV à partir d’un modèle numérique de terrain
(MNT), à partir de l’outil « generate watershed » situé dans l’onglet « analy-
Les autres paramètres notamment les dimensions du rectangle équivalent , la pente, la déni-
vellé seront déterminés par calcul dans une feuille EXCEL.
La démarche consistera à adopter un débit de crue de projet décennal puis les débits de crue
cinquentennal et centennal à partir de trois méthodes empiriques applicables pour cette étude
après avoir déterminé les paramètres d’estimation des crues décennales .
a. Méthode rationnelle
Malgré sa vétusté , cette méthode demeure d’utilisation courante et se base sur un modèle
simple de transformation de la pluie, supposée uniforme et constante dans le temps, en un
débit instantané de fréquence donnée Qp (T). Elle est bien adaptée aux bassins versants dont la
superficie n’excède pas les 4 km².Le débit de crue décennal est donné par la formule 2.1 .
L’intensité d’une averse qui est fonction des paramètres de Montana a et b est donné par la
formule 2.2.
a 1−b
I ∆t= P ∆ t =a . ( ∆ t )
∆t où I ∆ t : intensité maximale de la pluie [mm/h],
2.2
b. Méthode CIEH
Cette méthode statistique suppose que le débit décennal (Q10) varie avec les
autres variables comme une fonction de puissance du style des formules 2.3 et 2.4
paramètres utilisés
DECOUPAGE CLIMATIQUE
1 sans
Kr10 : Avec S, Ig et Dd
c. Méthode ORSTOM
.Cette méthode empirique, et valable en Afrique (Laborde, 2009)et . Dans la méthode, le
débit de pointe correspondant au ruissellement superficiel de la crue décennale est défini par
Ab∗P10∗K r 10∗α∗S
Qr 10=
la formule 2.5. Tb où Ab : le coefficient d'abattement ;
2.5
Il est également égal au produit du coefficient de pointe α10 par le débit moyen ruisselé 𝐐𝐦𝟏𝟎:
Q r 10=α 10 . Q m10
Vu que le temps de retour de 10 ans n'est pas suffisant pour ce
2.6
projet. Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multi-
pliant le premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1)
Avec le débit moyen décennal de ruissellement 𝐐𝐦𝟏𝟎 décrit par la formule 2.7.
V r 10
Qm10=
T b 10
2.7
Il est possible de passer de la crue décennale 𝐐𝐫𝟏𝟎 à la crue centennale 𝐐𝐫𝟏𝟎𝟎 en multipliant le
premier par un coefficient majorateur C (supérieur à 1).D’où les formules suivantes :
( )
( )
T b 0.12
Qr 100 =CQ r 10 P100 −P10 24
C=1+ Le débit cinquentennal est déterminé par :
2.8 P 10 Kr
2.9
(( ) )
T b 0.12
Q 50=C X Q 10 P −P10 24
Avec Q10 comme débit de crue décennale (m3/s) ; C=1+ 50
2.10 P Kr
10
2.11
L’ouvrage de franchissement à dimensionner sera un dalot cadre à sortie libre de forme rec-
tangulaire. Notre choix est justifié par des considérations économiques en terme de coût de
fabrication et d’entretien , morphologiques et hydrauliques du site Ebolmongo . Egalement la
période de retour prise dans le cadre de mémoire rend manifeste cette décision. Il important
de noter que les buses qui, en général nécessitent une hauteur excessive de remblai de l’ordre
de 100 m se voient souvent menacées par les eaux corrosives notamment dans le cas des
buses métalliques font sujettent à des obstructions des sédiments solides . Nous notons aussi
qu’un radier submersible sera probablement dépassé lors des crues .Ce qui serait néfaste pour
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
les activités au droit de l’ouvrage à franchir. Néanmoins un pont serait inadapté du point de
vue de l’envergure du projet.
Cette section détaille les méthodes de détermination des sections des ouvrages hydrau-
liques proposés dans le cadre de cette étude, une fois le débit de projet en chaque point de
passage ait été déterminé.
Etant donné que l’ouvrage est en sortie libre, c’est-à-dire la démarche de l’étude hy-
draulique va se rapporter au cas où l’eau à l’exutoire immédiat de l’ouvrage est en dessous de
la génératrice supérieure de l’ouvrage , le procédé des calculs adopté est graphique et consiste
à calculer au départ, les variables adimensionnelles Q* et H1*au moyen des abaques dressés
en annexes.
¿ QP
Q=
BD √2 gD
2.12
avec : Q* : débit adimensionnel
B : largeur du dalot en m
On déduit ensuite les valeurs de H1* par lecture sur les courbes expérimentales présen-
tées sur l’annexe pour les dalots.
On en déduit alors H1, hauteur d’eau en amont de l’ouvrage par la formule 2.13
¿
H=D∗H 1
2.13
Le calcul de ces deux paramètres (Ic et V) utilise la méthode graphique basée sur les
courbes expérimentales dressées en figure 19 pour le calcul de la pente critique et en Annexe
pour le calcul de la vitesse.
¿ Q
Q=
√ g B5
2.14
Ic
I c= 1
2 3
K ∗B
2.15
¿ Qp
Q= 1 2
2 3
K∗I ∗B
2.16
¿
¿
avec : Q* : débit adimensionnel
I : pente en m/m
B : largeur du dalot
On lit ensuite V* sur les courbes correspondantes et on déduit la vitesse par l’expres-
sion de la formule 2.17.
2
V =V ¿∗K∗√ I c∗B 3
2.17
CONCLUSION
Dans ce chapitre, il a été question de déployer la méthodologie utilisée pour atteindre les ob-
jectifs fixés. De la reconnaissance du site à la visite du site en passant par la collecte des don-
nées et la méthode dite rationnelle sans oublier le choix de l’ouvrage et son dimensionnement
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
ce qui a été fait, en d’autres termes de répondre à la question de la recherche. Dans un premier
plan présenter brièvement la zone d’étude ainsi que ledit projet, puis en second plan détermi-
ner sur la base des paramètres hydrologiques calculés les paramètres hydrauliques permettant
de dimensionner enfin l’ouvrage choisi pour le cas échéant.
Le site Ebolmongo fait état d’un relief de dépression importante mais aussi des élévations
modérées à environ six kilomètres du cours d’eau Lékié. La côte de la plaine qui longe le
fleuve Sanaga varie entre 335m et 397m d’altitude . (PCD, 2015). Fort est de constater une
dégradation progressive des berges du cours d’eau Lékié, les menaces d’érosion permanentes
et les glissements de terrains.
Climat
a. La pluviométrie
Nous avons constaté que le cours d’eau Lékié ne dispose pas de station hydrométrique fonc-
tionnelle. Dès lors les données pluviométriques d’une zone avoisinante nous aiderons pour le
dimensionnement hydrologique ; il s’agit de la ville de Yaoundé qui dispose des mêmes
conditions avec un écart de 24heures . Ainsi , suivant les travaux de Ngougouré (2021) les
hauteurs pluviométriques annuelles observées entre 1974 -2016 soit un écart de 18 années
indique grâce à un ajustement suivant la loi de Gumbel, les pluviométries journalières maxi-
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
males caractéristiques sur la ville de Yaoundé qui sont de 85,61 mm, 100,79 mm et 107,2 mm
respectivement pour les pluies décennales, cinquentennales et centennales. La pluviométrie
moyenne annuelle enregistrée est 1612 mm avec un écart type de 228,047 mm. La pluviomé-
trie maximale atteint 2200 mm (1966) (Ngougouré J., 2021). On a reporté en Annexe 1 les
histogrammes des précitations annuelles à Yaoundé et celui des précipitations interannuelles.
températures dépassant les trente dégrés Celsius et une saison de pluie de mars à octobre ,
apportant des précipitations abondantes.Ces conditions climatiques influent avec certitude sur
la densité végétale et la biodiversité locale, tout en posant les défis liés à l’humidité relative et
aux risques d’inondation.
1.1.1.2 Végétation
Le type de climat décrit précédemment permet ici le développement d’une végétation chan-
geante à la fois rivulaire le long de la Lékié et d’un biotope ripicole .Disposant d’une savane
riche et variée , arborée et arbustive ainsi que de vastes étendues de forêts secondaire et ter-
tiaire, l’on observe plusieurs essences à savoir l’azobé,moabi, acajou fraké, le miotum africa-
na ainsi que des PFNL tels que l’okok, les champignons blancs et les mangues sauvages,lianes
(Annexe)
Le fleuve Sanaga constitue le principal bassin hydrographique qui couvre le site. À lui,
viennent se greffer de nombreux cours d’eaux non moins importants en particulier : la Lekié
qui prend source sur la Lobo et avec des affluents presque inexistants en saison sèche à sa-
voir Mgbaba, NKougouda, Biko, les chutes de Poupouma . (figure3.3)
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
1.1.1.2 Sols
Le site du projet, sur toute son étendue dispose de sols du domaine ferrallitique rouges et sa-
bleux. Essentiellement à caractère fertiles, ils sont très peu désaturés avec une capacité de
rétention d’eau appréciable .
motobicyclette sur une route déblayée puis à marche sur une piste de deux kilomètres envi-
ron.. Le site est approvisionné en électricité mais pas totalement en eau généralement non
potable. Le cours d’eau est sur un terrain naturel caractérisé par des pentes significatives. Le
cours d’eau a un lit qui s’agrandie d’année en année dû à l’érosion massive . Dans la périphé-
rie du site , l’on dénombre des ouvrages existants à savoir trois ponts (1 pont et 2 petits ponts
dépassés et vétustes ) et un dalot tous prévus pour le passage piétonnier, la circulation des
véhicules et les crues importantes du cours.(Annexe)
Notons que des lévés topographiques du site n’ont pas pu être faite du fait notamment de l’ac-
cès à celui-ci qui est très ardu.
Néanmoins la figure 3.5 générée par Global mapper 20 montre modèle numérique du terrain
naturel à Ebolmongo ainsi que le niveau du fond marin du cours d’eau et intuitivement les
maxima d’altitudes Hmax et Hmin , la longueur du chenal dans la zone d’étude qui dépasse
les 2.5 km de distance ainsi que les pentes . De ce qui précède , les principales caractéristiques
morphométriques et hydrographiques du BV ressortent aisément .Celles ci sont consignées
dans le tableau 3.1.
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
cipitations sur une période de retour de plus de dix années sont celles de la ville de
Yaoundé qui est voisine à Monatélé , de 1951 à 2016.(Annexe 1)
La mesure des niveaux d'eaux pendant les crues et les périodes d’étiage a été effectué de ma -
nière discontinue grâce à un chevron qui faisait office d’échelle limnimétrique graduée (Fi-
gure3.7(a)) .Elle a été sous supervision d’un observateur habitant à Ebolmongo qui a fait les
lectures durant le diagnostic. Ces dernières ontété effectuées 2 à 3 fois par jours en Juin en
période d'étiage (faibles débits) et toutes les 6 heures en période de crues c’est-à-dire en oc -
tobre.Il en ressort qu’en période de crue le NPHE oscille entre 6.3 et 10 m et durant l’étiage le
NPBE décroît et reste constant à 5.2m du lit du cours d’eau. Egalement , les vitesses d’écoule-
ment ont été mésurés à l’aide d’un morceau de polystyrène raccordé à une corde de 16 mètres
de longueur qu’on laisse se mouvoir au miroir du lit du cours d’eau(Figure 3.7(b)).Ainsi , la
vitesse moyenne d’écoulement enregistrée après 8 tours de 50 secondes est de 1.5m/s, ce qui
constitue un réel danger pour l’homme. La présence de MES n’est pas significative . Le cours
Lékié dispose d’une largeur au miroir de son lit de 30 m avec une incertitude de 5m.
Ici, nous présentons les résultats des analyses et calculs faits suivant la méthodologie de
conception énumérée précédemment. Dans le cas du calcul des débits de crues nous avons
retenues une période de retour en fonction de l’ouvrage à dimensionner . La durée de 10ans a
été choisie dans le cadre de l’étude.
Infiltrabilité P P3
Méthode Rationnelle
Avec un temps de concentration de 75.22 minutes soit 1.25h déterminé à partir de la formule
de Giandotti,elle présente un débit mètre cube secondes décennal d’une valeur de 14.46. Les
détails des calculs se trouvent dans le tableau 3.2 suivant :
METHODE RATIONNELLE
Paramètres_BV DE LA LEKIE
SYMBOLES UNITES VALEURS
Les résultats de cette méthode d’estimation de débits ont été consignés dans le tableau 3.3. La
méthode O.R.S.T.O.M dans le cadre de cette étude nous a permi d’obtenir un coefficient
d’abattement positif suivant la formule énoncée dans le chapitre précédent . Ce résultat
montre que le bassin versant ou la zone étudiée absorbe une certaine quantité de précipita-
tions. Egalement , il a un impact significatif sur le débit du cours d’eau car il favorise son aug-
mentation . On constate clairement que cette méthode a la tendance de surestimer les débits.
METHODE ORSTOM
Paramètres BV_Lékié Unités Symboles Valeurs
Classe de relief - R R2
Classe de perméabilité - P P3
Coefficient de ruissellement (%) Kr10 0,30
Coefficient de pointe - α 2,30
Temps de base heures Tb 20,00
Coefficient d'abattement de Vuillaume - Ab 0,91
Moyenne Pluviométrique annuelle 1951-2012 mm Pm_an 1612,30
Coefficient de majoration (écoulements retardés) - 1,05
Pluie journalière Decennale mm P10 85,61
Pluie journalière Cinquentennale mm P50 100,79
Pluie journalière Centennale mm P100 107,20
Pluie journalière moyenne décennale mm Pm10 78,02
Lame ruissellée decennale Lm10 23,41
Volume ruissellé Vm10 208,78
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Les différents résultats obtenus au travers de cette méthode sont entrés dans le tableau
3.4.Les équations d’estimation du débit décennal utilisées sont les numéros 3 (Annexe
3),28,29,30. L’équation 28 donne une valeur très grande de Qr10 parce qu’elle n’intègre
pas la couverture végétale de la zone d’étude ainsi les pentes qui influencent les débits de
crue du cours d’eau Lékié.
METHODE CIEH
Classe de relief R R2
Classe de perméabilité - P P2
Les résultats montrant les débits Q10, Q50, Q100 adoptés sont renseignés dans le tableau 3.5.
Le rapprochement de ces approches montre qu’il n’existe pas une méthode universelle de cal-
cul des débits de projet .Les débits retenus sont ceux de la méthode O.R.S.T.O.M.
ADOPTION DU DEBIT Qp
Méthode Q10(m3/s) Q50(m3/s) Q100(m3/s)
Rationnelle 14,46 18,1 19,35
CIEH 13,61 21,47 24,79
ORSTOM 24,01 37,89 43,76
Qp retenue 18,81 29,68 34,275
CONCLUSION GENERALE
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
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FAO.
Vogt S. et al. (2002). A method of estimation of flood hydrographs in small torrential catch-
ments. Berne,Switzerland.
DEDICACE-------------------------------------------------------------------------------------------------i
INTRODUCTION GENERALE------------------------------------------------------------------------1
INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------------3
3.1.1 Définitions---------------------------------------------------------------------------------3
3.1.1 Dalots---------------------------------------------------------------------------------------7
1.1.1.4 Définition--------------------------------------------------------------------------------7
1.1.1.5 Caractéristiques-------------------------------------------------------------------------7
3.1.1 Buses---------------------------------------------------------------------------------------9
1.1.1.7 Définition--------------------------------------------------------------------------------9
1.1.1.8 Caractéristiques-------------------------------------------------------------------------9
1.1.1.10 Définitions-----------------------------------------------------------------------------13
1.1.1.11 Caractéristiques-----------------------------------------------------------------------13
3.1.1 Ponts--------------------------------------------------------------------------------------15
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
1.1.1.13 Définition------------------------------------------------------------------------------15
1.1.1.14 Caractéristiques-----------------------------------------------------------------------15
d. Le coefficient de ruissellement--------------------------------------------------------33
1.1.1.18 Prédétermination des débits de crues sur les petits bassins versants----------37
1.1.1.26 Approche globale d’estimation des débits de crue par la méthode rationnelle
46
CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------------56
METHODOLOGIE DE RECHERCHE--------------------------------------------------------------57
INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------57
VISITE DU SITE------------------------------------------------------------------------------------57
DIMENSIONNEMENT----------------------------------------------------------------------------61
3.1.1 Normes-----------------------------------------------------------------------------------61
a. Méthode rationnelle---------------------------------------------------------------------63
b. Méthode CIEH---------------------------------------------------------------------------64
c. Méthode ORSTOM---------------------------------------------------------------------65
CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------------70
INTRODUCTION-----------------------------------------------------------------------------------71
1.1.1.37 Relief-----------------------------------------------------------------------------------72
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Climat 72
a. La pluviométrie--------------------------------------------------------------------------72
1.1.1.38 Végétation-----------------------------------------------------------------------------74
1.1.1.39 Hydrographie--------------------------------------------------------------------------74
1.1.1.40 Sols-------------------------------------------------------------------------------------75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES-------------------------------------------------------------88
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
ANNEXES
ANNEXE 1
2500,0
2000,0
1500,0
1000,0
500,0
0, 0
Années
ANNEXE 3
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Figure 0.25.Abaques donnant le coefficient de ruissellement pour une crue décennale (La-
borde, 2009) .
Dimensionnement hydraulique et hydrologique d’un ouvrage de franchissement sur le cours
d’eau Lékié à Ebolmongo dans la Commune de Monatélé , Département de la Lékié
Figure 0.28. Abaque de calcul de la pente critique en fonction du débit. Dalots rectangu-
laires