RFLF 2021 Francais

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES

RAPPORT DE PRESENTATION
DU PROJET
DE LA LOI DE FINANCES
POUR 2021
ET PREVISIONS 2022-2023

C
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

SOMMAIRE

I - CADRE DE RÉFÉRENCE DE LA LOI DE FINANCES POUR 2021 .............................................. 3


INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 3
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ................................................................................................................. 3
POLITIQUE BUDGÉTAIRE ................................................................................................................................. 5
L’ECONOMIE NATIONALE AU COURS DES SEPT PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2020. ............................................... 7
PRÉVISIONS DE CLÔTURE POUR 2020 ............................................................................................................... 8
II- CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER POUR 2021-2023 ........................................ 9
PRINCIPAUX AGRÉGATS DU CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER............................................................ 9
AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES ET FINANCIERS ............................................................................... 10
BUDGET DE L’ETAT POUR 2021 ..................................................................................................................... 13
TRANSFERTS SOCIAUX PRÉVUS DANS LE PLF 2021 ......................................................................................... 18
PRINCIPALES MESURES LEGISLATIVES ........................................................................................................... 19
ANNEXES .............................................................................................................................. 28

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

I - CADRE DE RÉFÉRENCE DE LA LOI DE FINANCES POUR 2021


INTRODUCTION
L’année 2021 devra être consacrée à stabiliser les fondamentaux de notre économie à travers :

(i) un retour progressif de l’activité économique à des niveaux permettant le


rattrapage des pertes subies en 2020 ;
(ii) une atténuation des déséquilibres internes et externes des comptes de l’Etat à
travers l’utilisation efficace des ressources financières disponibles et
(iii) un maintien du soutien de l’Etat aux populations fragilisées en vue de préserver
les acquis sociaux des citoyens (santé, éducation et pouvoir d’achat).

La réalisation de ces objectifs qui est d’une importance capitale pour notre économie à court
et moyen termes, dépendra, cependant, au plan national et international, de la propagation et
de la durée de la pandémie et de l’évolution de la demande mondiale en produits
d’hydrocarbures (pétrole brut et gaz naturel).

En termes de retour progressif à l’activité économique et sous les effets des facteurs porteurs
de la relance économique en 2021, la croissance du PIB réel de notre économie devrait se
situer autour de 4% en 2021.

La relance économique s’appuiera sur le lancement de projets d’investissements structurants,


créateurs de richesses et d’emplois, en partenariat Public-Privé, dont le retour sur
investissement est attendu sur le moyen terme.

Au plan social, la mise en œuvre, en 2020, d’actions de soutien en direction des agents
économiques (entreprises et ménages) qui ont subi les contre coups du choc de la pandémie,
devra être consolidée en 2021.

En effet, la qualité et la dimension des mesures à mettre en œuvre en 2021 pour endiguer les
effets résultants de la contraction de nos revenus internes, aggravés par le repli de l’activité
économique et sociale, lié aux impacts négatifs de la pandémie du Covid_19, détermineront le
trend et la consistance de la reprise au cours de la prochaine période triennale 2021-2023.

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Les incertitudes sur le comportement de l'économie mondiale, à court terme, se sont
renforcées en relation avec la récession qui s’installe dans la majorité des économies avancées
et émergentes, traditionnellement, porteuses de croissance économique dans le monde.

La production mondiale a fait apparaitre, dès 2019, des signes de ralentissement, passant ainsi
de 3,6% en 2018 à 2,9% en 2019, sous l’effet du repli de la croissance des pays avancés
(1,7% en 2019, contre 2,2% en 2018).

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Le ralentissement de la croissance des pays avancés et la hausse de la production Chinoise de


6,4% en 2019, a permis à la demande mondiale en pétrole de se stabiliser autour de 100 mb/j
en 2019 et au prix de s’établir, en moyenne annuelle, à 63,08 $ le baril pour le brent et à 64,4
$ le baril pour le saharan blend.

Les premiers mois de 2020, ont été marqués par (i) la poursuite du ralentissement de la
croissance mondiale au 1er trimestre, (ii) le constat de l’important surplus de l’offre en pétrole
brut, (iii) la signature de l’accord de réduction de la production par les pays OPEP+, et (iv) la
propagation à l’échelle mondiale du coronavirus.

La juxtaposition de ces éléments a eu un impact rapide et drastique sur l’ensemble des agents
économiques. Ces derniers se sont adressés aux Etats pour les aider, financièrement, à faire
face à ce choc sans précédent qui a mis à l’arrêt des pans entiers et importants de l’économie
mondiale.

Toutes les analyses des institutions régionales et internationales s’accordent sur la dégradation
de l’activité économique et financière mondiales en 2020.

A ce titre, les prévisions pour 2020 s’orientent vers une récession mondiale de l’ordre de –5%,
variant en termes d’ampleur d’une économie à une autre.

La zone euro est prévue d’enregistrer, en 2020, une forte récession qui est estimée à –10%,
tirée par la chute de l’activité en France (–12,5%), l’Allemagne (–7,8%), l’Italie (–12,8%) et
l’Espagne (–12,8%). Les Etats Unis devront afficher une baisse de –8%.

Parmi les économies émergentes, seule la Chine pourrait enregistrer une faible croissance de
+1%.

En 2021 et compte tenu des baisses d’activité aussi bien des pays avancés que des pays
émergents durant l’année en cours, la croissance mondiale renouerait avec des évolutions
positives (zone euro : +6%, les Etats Unis : +4,5%, la Chine : +8,2% et +5,4% pour l’activité
mondiale), sans pour autant revenir à leurs niveaux d’avant 2020.

Les perspectives de croissance économique retenues pour 2021, appuieront le redressement de


la demande en pétrole brut pour qu’elle se situe à 97,72 mb/j en 2021, niveau de demande qui
demeurera, toutefois, en deçà de celui atteint en 2019 (99,67 mb/j).

Le redressement attendu de la demande en pétrole brut, sous condition d’atténuation


perceptible de la pandémie, orienterait les cours pétroliers dans un intervalle entre 45 et 50
dollars le baril en 2021.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

POLITIQUE BUDGÉTAIRE
Le repli de la demande mondiale en pétrole brut et gaz naturel en liaison avec une
décélération de la croissance des pays développés et émergents et ses conséquences sur les
cours du pétrole ont été aggravés par la guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie,
provoquant dès mi- février 2020, un effondrement des cours du baril de pétrole à des niveaux
jamais égalés et ce depuis une vingtaine d’années.

A cela s’est ajouté les mesures de confinement plus ou moins sévères, selon les décisions
prises et la gravité de la situation qui prévalait dans chaque pays. Les conséquences
immédiates et tangibles sur l’activité économique à l’échelle mondiale ont rapidement
impacté la production et l’emploi. Ainsi, des secteurs entiers sont à l’arrêt quasi-total (le
transport aérien, le tourisme, l’industrie automobile, la distribution, etc.), renforçant
l’évidence d’une récession de l’économie mondiale avec pour corollaire un impact amplifié
sur la demande, notamment, en produits d’hydrocarbures (pétrole et gaz).

Notre pays a subi ce double choc (baisse de la demande et pandémie) lequel s’est matérialisé
par une contraction importante de nos ressources financières (baisse des revenus extérieurs et
intérieurs) et une hausse de la dépense pour faire face aussi bien aux besoins en produits
sanitaires qu’à la prise en charge, partielle, des pertes subies par les entreprises et les
ménages.

C’est dans un tel contexte qu’intervient la confection du cadrage macro-économique et


budgétaire pour la période 2021-2023.

Le CBMT 2021-2023 est basé sur une démarche réaliste, visant la consolidation des mesures
décidées par les pouvoirs publics en vue (i) d’assurer la soutenabilité de la trésorerie de l’Etat,
(ii) de soutenir les ménages vulnérables, (iii) de stimuler l’activité économique et (iv) de
restaurer, à moyen terme, les équilibres des comptes de l’Etat.

Par ailleurs, l’élaboration du Projet de la Loi de Finances (PLF) pour 2021 intervient en cours
de préparation de la mise en œuvre progressive de la loi relative aux lois de finances (LOLF).

Pour rappel, le cadrage budgétaire à moyen terme 2020-2022, des charges définitives du
budget de l’Etat, a fixé à titre indicatif le niveau global des dépenses à 8164,84 Mrds DA pour
2021 et à 8277,61 Mrds DA pour 2022.

Toutefois, cette trajectoire budgétaire a été revue pour les raisons suivantes :
o Les pouvoirs publics ont pris certaines mesures à compter du dernier trimestre de 2019,
dont l’incidence financière n’a pas été prévue dans le cadre du CBMT 2020-2022.
o Le plan d’action du Gouvernement préconise une révision profonde des modes de
gouvernance et le renouvellement économique basé sur la transition énergétique, la
sécurité alimentaire et la numérisation.
o La réunion Gouvernement-wali a mis en exergue la nécessité de mettre en œuvre un
programme d’urgence en matière d’AEP-assainissement-désenclavement, transport et
cantines scolaires et électricité et gaz, dédié aux « zones d’ombre ».
o La prise en charge des effets économiques, financiers et sociaux de la propagation de la
pandémie du Covid-19.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Ainsi, le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) 2021-2023 a été élaboré, avec une
reconfiguration des priorités économiques et sociales, en fonction des orientations suivantes :

(i). En ce qui concerne le budget de fonctionnement, les dépenses pour 2021 devront obéir
au processus de cadrage budgétaire à moyen terme 2021-2023. Le montant proposé pour 2021
est de 5314,5 Mrds DA.

Ce niveau de dépenses courantes préservera les dépenses incompressibles telles que les
traitements et les charges de sécurité sociale et celles relatives au bon fonctionnement des
services publics ainsi que à la couverture des besoins sociaux des populations vulnérables.

(ii). Concernant le budget d’équipement, les prévisions au titre de la période triennale


2021-2023, s’insèrent dans une perspective de réformes structurelles inhérentes à la maitrise
et à la rationalisation des dépenses publiques, à travers notamment l’adaptation des futurs
programmes d’équipement public aux progrès déjà réalisés avec une plus grande rationalité
économique et en adéquation avec les capacités financières de l’Etat.

La programmation budgétaire à moyen terme couvrant la période 2021-2023 devra,


notamment :
o Accorder la priorité au parachèvement des projets en cours de réalisation dans les délais
fixés et aux coûts prévus.
o Prendre en considération les révisions inhérentes au coût des projets ayant fait l’objet
d’une levée de gel par les pouvoirs publics.
o Surseoir à l’inscription de programmes neufs, sauf en cas de nécessité impérieuse. Le
cas échéant, les propositions seront soumises à l’accord des pouvoirs publics, en veillant
à ne retenir que ceux dont l’opportunité est avérée et qui répondent aux exigences
d’efficacité et d’efficience.
o Déterminer le cheminement des crédits de paiement pour le financement des projets en
cours de réalisation et des nouveaux programmes prioritaires proposés pour les années
2021, 2022 et 2023.
o Mobiliser les moyens de réalisation en recourant, en priorité, dans le cadre de la
commande publique, aux entreprises nationales et aux produits de fabrication locale.

Dans ce cadre, le niveau des dépenses d’équipement prévues pour 2021 est proposé à hauteur
de 2798,5 Mrds DA.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

L’ECONOMIE NATIONALE AU COURS DES SEPT PREMIERS MOIS DE


L’ANNÉE 2020.
La situation des finances publiques à fin mars 2020, sous l’optique encaissement-
décaissement, s’est caractérisée par :

o des recettes budgétaires encaissées de 1554,91 Mrds DA.


o des dépenses budgétaires décaissées 2520,41 Mrds DA.

Les recettes budgétaires se répartissant en :

 Ressources ordinaires : 784,0 Mrds DA.


 Fiscalité pétrolière : 770,91 Mrds DA.

Les dépenses budgétaires décaissées se décomposant en :

 Dépenses de fonctionnement : 2108,70 Mrds DA.


 Dépenses d’équipement : 411,71 Mrds DA.

Sur la base de ces niveaux de recettes et de dépenses, le solde budgétaire s’est établi à
–965,50 Mrds DA.

Les interventions du Trésor se sont élevées, à fin mars 2020, à –405,28 Mrds DA et le solde
des comptes d’affectation à 27,12 Mrds DA.

La prise en charge de ces deux (02) soldes, induit un solde global du Trésor de –1343,67 Mrds
DA à fin mars 2020.

Les recouvrements fiscaux à fin juillet 2020 se sont établis à 2826,76 Mrds DA, contre
3287,11 Mrds DA à fin juillet 2019. Ils se répartissent en :

o Ressources ordinaires : 1 615,91 Mrds DA, contre 1 790,01 Mrds DA à fin juillet 2019.
o Fiscalité pétrolière : 1 210,85 Mrds DA, contre 1 568,1 Mrds DA à fin juillet 2019

Le commerce extérieur au cours des sept (07) premiers mois de l’année 2020 s’est caractérisé
par un recul global des flux de marchandises :

o Les importations de marchandises : 19,65 Mrds $US à fin juillet 2020, contre 26,14
Mrds $US à la même période 2019 ;

o Les exportations d’hydrocarbures (selon des données du Ministère de l’Energie) ont


régressé en valeur, passant de 19,3 Mrds $US à fin juillet 2019 à 11,6 Mrds $US à fin
juillet 2020 ;

o Les exportations hors hydrocarbures se sont élevées à 1272,19 Millions $US aux termes
des sept (07) premiers mois de 2020, contre 1529,54 Millions $US pour la même
période de 2019.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Le prix du baril « Saharan Blend" s’est situé, en moyenne au cours des sept (07) premiers
mois de 2020, à 40,68 $US/bl, contre 66,12 $US/bl en moyenne sur la même période de 2019.

Le Dinar par rapport au dollar américain s’est situé, au cours des sept (07) premiers mois
de 2020 à 125,06 DA/$US et par rapport à l’euro, le dinar s’est échangé à 138,62 DA/€.

L’inflation s’est établie, en moyenne, à +2,28% au cours des sept (07) premiers mois de 2020,
contre 1,90% à la même période de 2019. Cette légère accélération de l’inflation globale est due,
essentiellement, à la hausse des prix des produits manufacturés (+5,02%), et des services
(+2,26%).

PRÉVISIONS DE CLÔTURE POUR 2020


Le double choc qu’a subi notre économie en 2020 suite à l’impact du repli de la demande
mondiale, notamment, en pétrole brut et gaz naturel et aux conséquences sanitaires et
économiques de la pandémie Covid-19 sur l’ensemble des agents économiques nationaux a
impulsé une tendance baissière aux principaux agrégats macro-économiques et financiers.

Ils se présenteront, en clôture 2020, comme suit :

1. La variation négative de la croissance économique de –4,6%

Cette baisse est due principalement au fléchissement de la croissance du secteur des


hydrocarbures (–10,1%), suite à la réduction de la production des pays OPEP+.

La croissance de la valeur ajoutée des secteurs, hors hydrocarbures et hors agriculture, en clôture
2020, enregistrerait une baisse de 4,1%, liée aux mesures de confinement pour faire face à la
propagation du COVID-19.

2. La dépréciation du dinar par rapport au dollar américain de 8,2%

Le taux de change se situerait à 130 DA/$US en clôture 2020, en tenant compte de ses
fluctuations actuelles, accompagnées par la dépréciation du dollar américain par rapport à l’euro.

3. Le solde de la balance des paiements s’établirait à –12,3 Mrds US$ (–8,5% du PIB).

Ce déficit induirait une contraction des réserves de change qui devraient atteindre 50,4 Mrds
US$ à fin 2020.

4. Le budget de l’Etat se ventile, en clôture 2020, en :

o Les recettes budgétaires qui devraient atteindre 4991,2 Mrds DA (3596,5 Mrds DA de
ressources ordinaires et 1394,5 Mrds DA de fiscalité pétrolière budgétisée).
o Les dépenses budgétaires qui s’établiraient à hauteur de 7372,7 Mrds DA (4752,4 Mrds
DA de fonctionnement et 2620,3 Mrds DA d’équipement).

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

o Ces niveaux de recettes et de dépenses budgétaires induiraient un déficit global du Trésor


de –3295,8 Mrds DA (–17,5% du PIB).

o Après recours au circuit bancaire et non bancaire pour couvrir une partie du déficit, le
besoin de financement devrait s’élever à –2531,5 Mrds DA à fin 2020.

II- CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER POUR 2021-


2023
PRINCIPAUX AGRÉGATS DU CADRAGE MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER
L’élaboration du cadrage macro-économique et financier du projet de loi de finances (PLF)
pour 2021 accompagné, dans le cadre de la triennalité instaurée depuis la loi de finances 2017,
des prévisions des années 2022 et 2023, ont pris en charge l’ensemble des avis et
commentaires des départements ministériels chargés de l’Energie, de l’Agriculture et du
Transport ainsi que de la Banque d’Algérie et les structures relevant du Ministère des
Finances.

Il y a lieu de souligner que le présent cadrage du PLF 2021 a intégré le comportement de


l’économie nationale sur les plans économique, financier et social qui a marqué l’année 2020,
dont certains effets se dévoileront au cours du 4ème trimestre 2020 et du 1er semestre 2021.

Au plan international, les projections sur la période 2021-2023 ont tenu compte des analyses et
projections des institutions internationales et régionales en matière de croissance économique
mondiale et régionale ainsi que des évolutions attendues des marchés des matières premières qui
influencent nos capacités en matière de commerce extérieur.

Les principales hypothèses retenues pour les prévisions sont :

1- Le prix fiscal du baril de pétrole brut a été stabilisé à hauteur de 40 $US sur la
période 2021-2023 ;

2- Le prix du marché du baril de pétrole brut a été, également, stabilisé mais avec un
écart de 5 $/bl, soit 45 $US sur la période 2021-2023 ;

3- Le taux de change du dinar vis-à-vis du dollar américain, en moyenne annuelle,


devrait évoluer à 142,2 DA/US$ pour 2021, à 149,3 DA/US$ pour 2022, et à
156,8 pour 2023. Il s’agit d’une hypothèse qui projette une légère dépréciation de
la monnaie nationale par rapport au dollar d’environ 5% par an.

4- Le taux de l’inflation se situerait pour l’année 2021 à 4,5%, à 4,0 % pour 2022, et
à 4,7% pour 2023.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES ET FINANCIERS


A- CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique connaîtrait un rebond de +3,98% en 2021 après une contraction de


2,63% prévue dans la loi de finances complémentaire pour 2020. En moyenne annuelle pour la
période 2021-2023, le volume du produit intérieur brut se stabiliserait autour de 4,0%.

Hors hydrocarbures, le taux de croissance se situerait à +2,42% en 2021, +3,37% en 2022 et


+3,81% en 2023.

Il s’agit de taux inférieurs à ceux du PIB global sur la période, du fait du poids du secteur des
hydrocarbures et des niveaux de croissance en volume de sa valeur ajoutée sur la période 2021-
2023 (7,24% en moyenne annuelle sur la période 2021-2023).

Au plan sectoriel, il y a lieu de relever, pour l’agriculture, un niveau de croissance annuel moyen
de 4,48% sur la période 2021-2023. Ce qui constitue un niveau acceptable selon les prévisions
du secteur et en relation avec les investissements (irrigation et réhabilitation des terres,
notamment au Sud) et les avantages accordés à ce secteur sensible à la pluviométrie.

Concernant les hydrocarbures, la croissance du volume de la production se situerait à un taux


moyen annuel de 7,2% sur la période 2021-2023. Il y a lieu de préciser que la croissance du
secteur en volume découle du comportement des ventes sur les marchés externe et interne. Le
poids de ce dernier prend de plus en plus de l’ampleur au détriment de l’exportation sous l’effet
de la limitation de la production (accord OPEP+) et de la contraction de la demande mondiale.

S’agissant du secteur de l’industrie, le taux de croissance en volume de la valeur ajoutée


atteindrait +6,8%, en moyenne sur la période 2021-2023. La croissance du secteur passerait ainsi
de –0,9% dans la LFC 2020 à +5,91%% en 2021 et se situerait sur la période 2022-2023 autour
de +7,3%.

La valeur ajoutée du secteur du Bâtiment et des Travaux Publics et de l’Habitat se redressera en


2021, après la baisse prévue dans la LFC 2020 (–0,6%), à hauteur de +3,51%, sans pour autant
égaler la production enregistrée en 2019 (+3,80%) en raison de la forte baisse de l’activité du
secteur au cours des huit (08) premiers mois de 2020. Au delà de 2021, le secteur afficherait des
taux de croissance de +3,90% en 2022 et +5,1% en 2023, niveaux similaires à celui enregistré en
2019.

Enfin, les valeurs ajoutées des secteurs des services marchands et non marchands afficheraient
des taux de croissance en volume respectifs de +2,50% en 2021 et +2,21% en moyenne annuelle
sur la période triennale 2021-2023.

En effet, les services marchands, après la baisse prévue dans la LFC 2020 (–0,4%) en relation
avec les conséquences de la pandémie sur l’activité économique, renouerait avec une croissance
positive en 2021 (+2,50%) et se stabiliserait, autour de +3,40% et +3,50%, respectivement, en
2022 et 2023.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

B- EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES

Les quantités prévues à exporter en 2021 devraient augmenter de 9,9% par rapport à la LFC
2020, en relation avec la reprise prévue en 2021 de la demande sur le marché pétrolier en vue
de rattraper les pertes en production subies, suite aux conséquences de la pandémie du
COVID-19 sur l’économie mondiale. Ce trend haussier de la croissance se poursuivra sur la
période 2022-2023 pour se situer à +10% en 2022 puis revenir à un niveau moins élevé à
2,0% en 2023.

Les recettes prévues des exportations d’hydrocarbures sur la période 2021-2023 s’établiraient
à hauteur de 23,21 Mrds $US en 2021, de 25,68 Mrds $US en 2022 et de 26,45 Mrds $US en
2023, sur la base d’un prix du marché du baril de pétrole brut "Saharan Blend" de 45 US/baril
pour toute la période de projection.

C- IMPORTATIONS DE MARCHANDISES

Les importations de marchandises (FOB) devraient baisser en volume de 10,4% et de 19,34%


en valeur courante en 2021, par rapport à la LFC 2020 pour se situer à 28,21 Mrds $ et 27,39
Mrds $ en 2022, puis se contracter légèrement encore en 2023 et atteindre 27,01 Mrds $ et ce
dans le cadre de la poursuite de la rationalisation des importations et leur substitution
progressive par la production nationale.

D- BALANCE DES PAIEMENTS

Selon ce nouveau profil du commerce extérieur, l’année 2021 constituera l’année de


renversement de la tendance antérieure en matière de solde de la balance commerciale. En
effet, cette dernière sera en équilibre en 2021 et deviendra excédentaire dès 2022, sous l’effet
conjugué d’une hausse progressive des exportations d’hydrocarbures et hors hydrocarbures
d’une part et de la baisse graduelle des importations de biens.

Ainsi, les comptes extérieurs de l’Etat afficheraient un solde global négatif de –3,60 Mrds $
en 2021, mais en atténuation notable par rapport à 2019 (–16,93 Mrds $) et 2020 (–18,83
Mrds $ dans la LFC 2020).

Ce niveau de déficit de la balance des paiements en 2021 (–3,60 Mrds $US), résulterait du
solde des transactions courantes (–3,90 Mrds ), lequel sera atténué, modérément, par un
faible excédent du compte de capital (+0,3 Mrd $).

En effet, le déficit de la balance courante s'atténuerait, en 2021 de 15,93 Mds $US par rapport
à la LFC 2020 (–3,90 Mrds $US en 2021, contre –19,83 Mrds $US dans la LFC 2020), en
liaison avec la hausse des exportations d’hydrocarbures ainsi que d’une appréciable hausse
des exportations hors hydrocarbures (5,00 Mrds $US en 2021, contre 2,07 Mrds $US en 2019
et 2,16 Mrds $US prévues dans la LFC 2020), combinée à la baisse sensible des importations
de marchandises (28,21 Mrds $US en 2021, contre 35,00 Mrds $US prévues dans la LFC
2020).

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

En pourcentage du PIB, le déficit des transactions courantes passerait de –14,2% prévu dans
la LFC 2020 à –2,7% en 2021, représentant ainsi une moyenne sur la période de projection de
–0,6% du PIB.

Compte tenu du niveau du déficit du solde global de la balance des paiements en 2021 (–3,60
Mrds $US), l’encours des réserves de change se situerait à 46,84 Mrds $US, soit près de 16,2
mois d’importations de biens et services non facteurs. L’encours des réserves de change
s’améliorerait, progressivement en 2022 (47,53 Mrds $US) et en 2023 (50,02 Mrds $US), en
raison des excédents qui seraient enregistrés au cours de ces deux (02) années.

E- BUDGET DE L’ETAT

Le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) sur la période 2021-2023 permettra au


Gouvernement de poursuivre la mise en œuvre de la stratégie qui repose sur la maîtrise de la
dépense publique et l’amélioration progressive des recettes fiscales, tout en préservant le
soutien de l’Etat aux populations fragilisées à travers les transferts sociaux.

Les recettes budgétaires globales prévues entre 2021 et 2023 augmenteraient, passant de
5328,2 Mrds DA en 2021 à 5673,3 Mrds DA en 2022 (+6,5%) et à 5874,9 Mrds DA en 2023
(+3,6%).

Les dépenses budgétaires prévues entre 2021 et 2023 augmenteraient, également, passant de
7372,7 Mrds DA dans la LFC pour 2020 à 8113,03 Mrds DA en 2021 (+10,0%), puis
atteindraient 8605,5 Mrds DA en 2022 (+6,07%) et 8680,3 Mrds DA en 2023 (+0,9%).
Par rapport au PIB, la dépense publique diminuerait de 2,2 point de pourcentage entre 2020 et
2023, passant de 38,6% dans la LFC pour 2020 à 36,43% en 2023.

Le budget de fonctionnement augmenterait en moyenne de 5,1% sur la période 2021-2023. Il


s'élèverait à 5314,5 Mrds DA en 2021 (+11,8%) pour se situer à 5358,9 Mrds DA en 2022
(+0,8%) et à 5505,4 Mrds DA en 2023 (+2,7%).

Rapporté au PIB, le budget de fonctionnement représenterait 24,4% en moyenne entre 2021 et


2023, contre 24,9% dans la LFC 2020.

Les dépenses d’équipement prévues dans le PLF pour pour 2021 devraient augmenter pour
atteindre 2798,5 Mrds DA en 2021 (+6,8%) et 3246,6 Mrds DA en 2022 (+16,01%), puis
baisser à 3174,9 Mrds DA en 2023 (–2,2%).

Compte tenu de ces niveaux de recettes et de dépenses budgétaires sur la période 2021-2023,
le déficit du Trésor rapporté au PIB passerait de –15,5% dans la LFC pour 2020 à –17,6% en
2021 puis à –16,7% en 2022 et à –14,9% en 2023.

Il convient d’indiquer que l’aggravation du déficit du Trésor, comparativement au déficit


budgétaire est à lier à l’ampleur de l’intervention du Trésor pour couvrir, notamment, les
déficits structurels de la Caisse Nationale des Retraites (CNR).

12
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

BUDGET DE L’ETAT POUR 2021


Le budget de l’Etat de 2021 s’inscrit dans la poursuite de la maitrise de la dépense publique et
de l’élargissement de l’assiette fiscale tout en s’orientant de plus en plus vers l’équité des
contribuables devant l’impôt.

Dans ce cadre et compte tenu des effets du confinement sur l’activité en 2020 et par voie de
conséquence sur le niveau des recouvrements en 2021, il est prévu dans le Projet de la Loi de
Finances (PLF) pour 2021 un faible repli des recettes budgétaires, d’environ 1,3%, sous
l’effet d’une baisse des ressources ordinaires de 14,8% et d’une hausse de la fiscalité
pétrolière budgétisée de 37,6%.

La baisse des ressources ordinaires est à lier d’une part au repli des recettes fiscales (–7,2%)
et d’autre part à l’importante diminution des recettes exceptionnelles (–39,4%), sous l’effet
induit par la baisse du niveau de l’activité des entreprises publiques en 2020.

Les dépenses budgétaires s’accroitraient, en 2021, de +10,04% suite aux évolutions prévues
des dépenses de fonctionnement (+11,8%) et des dépenses d’équipement (+6,8%).

Ce profil du budget de l’Etat, en 2021, induirait un déficit budgétaire de –13,6% par rapport
au PIB, contre –10,4% dans la LFC 2020.

Les interventions du Trésor sont prévues de s’établir à –874,8 Mrds DA en 2021, contre
–1028,0 Mrds DA dans la LFC 2020, soit une atténuation de 153,2 Mrds DA.

Le solde des comptes d’affectation est prévu de se situer à 45,2 Mrds DA en 2021 en baisse
de 5 Mrds DA par rapport à la LFC 2020.

La prise en charge de ces deux (02) soldes, induirait un solde global du Trésor de –3614,4
Mrds DA en 2021, contre – 2954,9 Mrds DA dans la LFC 2020.

Rapporté au PIB le déficit du Trésor s’établirait à –17,6% du PIB, contre –15,5% dans la LFC
2020.

Il convient d’indiquer que le niveau du déficit du Trésor pour l’exercice 2021 intègre l’impact
financier des mesures proposées dans le PLF pour 2021.

A- RECETTES BUDGETAIRES

Les recettes budgétaires passeraient de 5395,84 Mrds DA prévues dans la LFC 2020 à
5328,18 Mrds DA dans le PLF 2021, en baisse de 1,25%.

Les recettes totales se décomposeront en :


o La fiscalité pétrolière prévue en 2021 s’élèverait à 1919,23 Mrds DA, soit + 37,61%
pour la budgétisée et à 2183,51 Mrds DA, soit + 36,76% pour la recouvrée.

13
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

o Les ressources ordinaires enregistreraient une baisse de –14,80% par rapport à la LFC
2020, passant ainsi de 4001,13 Mrds DA dans la LFC 2020 à 3408,95 Mrds DA en
2021, baisse qui serait imputable à la diminution des recettes fiscales (–7,24%) et à la
baisse importante des recettes exceptionnelles (–39,44%).

 Les recettes fiscales passeraient de 2858,59 Mrds DA prévues dans la LFC 2020 à
2651,70 Mrds DA dans le PLF 2021. La baisse de cette catégorie de recettes
résulterait, notamment, de la baisse des principales catégories suivantes :
o –4,18% des contributions directes : 1 308,84 Mrds DA en 2020 à 1254,16
Mrds DA en 2021.
o –10,07% des impôts sur les affaires : 1 109,05 Mrds DA en 2020 à
997,33 Mrds DA en 2021.

 Les recettes exceptionnelles enregistreraient en 2021 une diminution conséquente,


passant de 933,0 Mrds DA en 2020 (LFC 2020) à 565 Mrds DA en 2021, en
raison, particulièrement, de la réduction des dividendes de la Banque d’Algérie et
l’interruption de versement des dividendes de Sonatrach pour que l’entreprise
puisse faire face à son programme d’investissement.

B- DEPENSES BUDGETAIRES

Les dépenses budgétaires dans le projet de la loi de finances pour 2021 se situeraient à
8113,0 Mrds DA, en hausse de 740,3 Mrds DA (+10,0%) par rapport à 7372,7 Mrds DA
prévus dans la LFC 2020.

Cette augmentation des dépenses totales résulterait des hausses des dépenses de
fonctionnement (+11,8%) et des dépenses d’équipement de (+6,8%), comparativement aux
prévisions de la LFC pour 2020.

Ces dépenses se ventilent en :

o 5314,5 Mrds DA en dépenses de fonctionnement et


o 2798,5 Mrds de DA en dépenses d'équipement.

Les dépenses de fonctionnement en 2021 s’établiraient à 5314,5Mrds DA, en hausse de 562,1


Mrds DA, soit +11,8 % par rapport aux crédits ouverts par la Loi de Finances
Complémentaire pour 2020 qui ont été de l’ordre de 4752,4 Mrds DA.

Par nature de dépenses, le budget de fonctionnement proposé dans le projet de la loi de


finances pour 2021, évoluerait comme suit :

o Les dépenses de rémunérations des personnels (administrations centrales et services


déconcentrés) augmenteraient de 63,40 Mrds DA (+2,8%), passant de 2243,50 Mrds
DA en 2020 à 2306,90 Mrds DA en 2021, suite aux effets conjugués de la prise en
charge notamment de :

14
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

 des recrutements opérés au profit des nouveaux ministères/services, du produit de


la formation des secteurs de la santé, de l’éducation nationale et de la sûreté
nationale.
 l’intégration des bénéficiaires des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle et
sociale des diplômés.

o Les subventions de fonctionnement (y compris EPST et établissements hospitaliers)


enregistreraient une réduction de 4,57 Mrds DA (–0,5%), passant de 865,75 Mrds DA
en 2020 à 861,18 Mrds DA en 2021.

o La dette publique (intérêts et dépenses en atténuation de recettes) augmenterait de


41,07 Mrds DA (+26,7%), passant de 153,90 Mrds DA en 2020 à 194,97 Mrds DA en
2021.

o Les dépenses de matériels, fonctionnement des services et entretien (administration


centrale et services déconcentrés) augmenteraient de 1,06 Mrd DA (+0,47%), passant
de 224,75 Mrds DA en 2020 à 225,81 Mrds DA en 2021.

o La contribution de l’Etat au Fonds de Solidarité des Collectivités Locales (Ex Fonds


Commun des Collectivités Locales) prévue pour 2021 à 135,45 Mrds DA prendra en
charge outre les cantines scolaires pour 26,7 Mrds DA, l’intégration de 45.000
bénéficiaires du dispositif DAIP pour 22 Mrds DA, ainsi que les rémunérations à la
charge du budget de l’Etat totalisant 86,7 Mrds DA (Garde Communale, différentiels de
salaires des agents relevant des collectivités locales, le gardiennage des écoles…).

o L'intervention économique de l'Etat passerait de 404,29 Mrds DA en 2020 à 358,17


Mrds DA en 2021, en baisse de 46,12 Mrds DA (–11,41%), imputable aux faits
suivants :
 La non reconduction des crédits exceptionnels octroyés en 2020 notamment pour
la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (11,06 Mrds DA) et pour l’Institut Pasteur
(1,48 Mrds DA) destinés à l’acquisition de matériels et consommables dans le
cadre des mesures préventives de prévention de la COVID-19.
 L’annulation de 43 Mrds DA destinés au dispositif DAIP suite à l’opération
d’intégration prévisionnelle pour 2021.

Par ailleurs, le projet de la loi de finances pour 2021 prévoit :


 La reconduction de la contribution à l’Office Interprofessionnel du Lait (ONIL),
pour un montant de 31,47 Mrds DA en 2021.
 La reconduction de la contribution à l’Office Algérien Interprofessionnel des
Céréales (OAIC) pour 164,26 Mrds DA.

o L’intervention sociale de l’Etat, à travers, notamment :

 La compensation du prix de l’eau en provenance des unités de dessalement de


l’eau de mer pour un montant de 55,65 Mrds DA en 2021.

15
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

 Le soutien aux retraites et aux retraités pour un montant de 210,75 Mrds DA,
couvrant le différentiel de pensions de retraites pour les moudjahidine, les petites
pensions, la contribution au fonds de réserve des retraites ainsi que les indemnités
complémentaires de pensions de retraites et d’invalidité (ICPRI), de l’allocation
de retraite (ICAR), de l’indemnité Complémentaire de pensions et rentes (ICPR),
de la majoration exceptionnelle de 5% des pensions et allocations de retraite du
régime des salariés et non-salariés, et la revalorisation exceptionnelle (introduite
en 2012).

 La dotation à l’Agence de Développement Social (ADS) d’un montant de 61,2


Mrds DA, couvrant le dispositif "travaux d'utilité publique à haute intensité de
main d'œuvre TUP-HIMO", la prise en charge des bénéficiaires de l’Allocation
Forfaitaire de Solidarité, le fonctionnement des cellules de proximité et la
couverture de 142 projets de développement communautaire.

 L’inscription d’un montant global de 45,25 Mrds DA pour la couverture des


différents dispositifs de l’emploi (DAIS-TUP HIMO et DAIP).

 La révision à la baisse de la dotation destinée à la stabilisation des prix du sucre et


de l’huile pour 1,5 Mrds DA, contre 2,5 Mrds DA en 2020.

 La dotation de 15 Mrds DA au titre de l’allocation spéciale de solidarité pour les


élèves démunis (qui passe de 3000 DA à 5000 DA, à compter de la rentrée
scolaire 2019-2020 pour 3 millions d’élèves démunis), et la dotation de 6,54 Mrds
DA destinée à la couverture de la gratuité du livre scolaire pour les élèves
démunis.

 La couverture de l’allocation au profit des handicapés à 100%, qui passe de 4000


DA/mois à 10 000 DA/mois au profit de 264 000 bénéficiaires, pour un montant
de 32,65 Mrds DA.

o La provision groupée permettant la couverture des dépenses imprévues pour 2021 de


330,10 Mrds DA.

Les dépenses d’équipement en 2021 augmenteraient en termes de crédits de paiement de


178,25 Mrds DA (+6,8%), comparativement aux crédits de paiement inscrits dans le cadre de
la LFC pour 2020.

Les autorisations de programmes se situeraient à 1882,19 Mrds DA dans le projet de la loi de


finances pour 2021.

Ce montant d’autorisation de programme se décomposerait en :

o 1710,45 Mrds DA pour les programmes d’investissement et


o 171,74 Mrds DA pour les opérations en capital.

16
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Hors secteur « divers » et hors « opérations en capital », l’autorisation de programme


proposée pour 2021 s’élèverait à 710,45 Mrds DA. Elle est concentrée à 90,5% au niveau des
08 sous-secteurs.

1. Infrastructures routières (22,6%),


2. Urbanisme et aménagement (22,2%),
3. Plans communaux de développement (14,1%),
4. Education (11,7%),
5. Hydraulique (5,6%),
6. Infrastructures administratives (5,4%),
7. Logement (5,1%) et
8. Santé (4,0%).

Les crédits de paiement se situeraient à 2798,52 Mrds DA dans le projet de la loi de finances
pour 2021, contre 2620,3 Mrds DA Mrds DA dans la LFC 2020, en hausse de 178,2 Mrds DA
(+6,8%). Ils se répartissent en :

o 2236,28 Mrds DA pour le financement des programmes d’investissement ;


o 562,24 Mrds DA pour les opérations en capital.

Hors secteur « divers », les crédits de paiement destinés à l’investissement (soit 1336,28 Mrds
DA) sont concentrés à près de 87% au niveau de neuf (09) sous-secteurs :

1. Logement (20,1%),
2. Infrastructures routières (15,5%),
3. Hydraulique (12,6%),
4. Urbanisme et aménagement (11,3%),
5. Infrastructures ferroviaires (7,5%),
6. Plans communaux de développement (7,5%),
7. Infrastructures administratives (5,1%),
8. Education (4,1%)
9. Santé (3,1%)

17
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

TRANSFERTS SOCIAUX PRÉVUS DANS LE PLF 2021


Les transferts sociaux budgétisés dans le Projet de la Loi de Finances (PLF) pour 2021
s’élèveraient à 1927,5 Mrds DA en 2021, représentant 9,4% du PIB et enregistrant une hausse
de 4,3% (+79,98 Mrds DA) par rapport aux crédits révisés de 2020.

La structure des transferts sociaux prévus dans le PLF pour 2021 montre l’importance du
soutien consenti aux familles, à l’habitat, et à la santé qui, cumulés, représenteraient 63,8% de
l’ensemble des transferts.

Le soutien aux familles s’élèverait à 468,99 Mrds DA, en hausse de 3,5% par rapport aux
crédits révisés de 2020. Ce soutien est, essentiellement, destiné à la subvention des prix des
produits de base (céréales, lait, sucre et huile alimentaire) avec un montant de 197,2 Mrds
DA.

Le soutien en direction de l’habitat s’élèverait à 420,95 Mrds DA, en hausse de 9,5% par
rapport aux crédits révisés de 2020.

Le soutien en direction de la santé en 2021 s’élèverait à 340,7 Mrds DA, en baisse de 3,96%
par rapport aux crédits révisés de 2020.

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

PRINCIPALES MESURES LÉGISLATIVES DU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR


2021.
Les principales dispositions législatives proposées dans le cadre du projet de la loi de finances
pour 2021 s’inscrivent dans le cadre des orientations stratégiques définies par les pouvoirs
publics tant au plan économique que social, lesquelles ont trait aux points ci-après :

(i) Encouragement de l’investissement, promotion de la production nationale et relance


économique ;
(ii) Elargissement de l’assiette fiscale et mobilisation des ressources ;
(iii) Harmonisation et simplification des procédures fiscales et renforcement des garanties
des contribuables ;
(iv) Lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.
(v) Digitalisation et dématérialisation des documents fiscaux ;

I) ENCOURAGEMENT DE L’INVESTISSEMENT, PROMOTION DE LA


PRODUCTION NATIONALE ET RELANCE ECONOMIQUE :

Start-up et incubateur :

- Entreprises disposant du label « start-up » : (Art. 86)

 Exonération de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de l'impôt sur les


bénéfices des sociétés (IBS) pour une durée de quatre (04) années, à compter de la
date d’obtention du label « start-up », avec une (01) année supplémentaire en cas
de renouvellement ;
 Exonération de la TVA et application d’un taux de 5% des droits de douane sur
les équipements acquis, entrant directement dans la réalisation de leurs projets
d’investissement.

- Eentreprises disposant du label « incubateur» : (Art. 87)

 Exonération de la TAP, de l'IBS ou de l’IRG, pour une durée de deux (2) années,
à compter de la date d’obtention du label « incubateur» ;
 Exonération de la TVA sur les équipements acquis, entrant directement dans la
réalisation de leurs projets d’investissement.

Réaménagement du dispositif d’aide aux jeunes porteurs de projets : (Art. 141)

- Introduction de nouvelles mesures visant l’encouragement de l’entreprenariat, à


travers l’exonération totale des droits de douane pour les équipements destinés à la
création d'activités par des ressortissants algériens résidant à l'étranger.

19
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Exportation :

- Extension de l’exonération prévue pour les personnes morales en matière d’IBS, au


titre des opérations d’exportation, aux revenus réalisées dans ce cadre, par les
personnes physiques. (Art. 03)

- Exonération de la TVA à l’exportation des bijoux traditionnels en argent. (Art. 39)

- Introduction d’une facilitation en faveur des opérations d’exportations hors


hydrocarbures, en permettant de libérer la marchandise à l’exportation et de reporter le
traitement du contentieux éventuel. Cette mesure prévoit que les litiges susceptibles
de naître après souscription de la déclaration en douane d’exportation ne doivent
aucunement retarder l’exportation effective des marchandises déclarées. Celles-ci
doivent être exportées et le litige y afférent sera traité après leur embarcation vers
l’étranger. (Art. 117)

Encouragement des actions de recherche scientifique : (Art. 90)

- Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée et de la taxe de domiciliation bancaire, des


services électroniques se rapportant aux abonnements à des ressources documentaires
en ligne, ainsi qu’aux souscriptions inhérentes au fonctionnement du réseau internet de
recherche et à l’enrichissement du catalogue de l’information scientifique et technique,
réalisés au profit des institutions relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique.

Opérations en bourse :

- Reconduction de la réduction de l’IBS en faveur des sociétés dont les actions sont
cotées en bourse, pour une période de trois (03) années pour encourager les entreprises
à recourir au marché financiers pour couvrir leurs besoins de financement. (Art. 133)

Secteur des assurances :

Afin de relancer l’activité des compagnies d’assurance, il est proposé l’abrogation des
dispositions de l’article 84 de la loi de finances pour 2020, ayant institué une taxe annuelle sur
les véhicules automobiles et engins roulants, laquelle a influé négativement sur l’activité de
ces compagnies. (Art. 78)

Commercialisation des carburants:

Octroi d’une réfaction de 75% sur le chiffre d’affaires, en matière de TAP, au titre des
opérations de commercialisation de l’essence super, normale, sans plomb, gasoil, GPL/C et
GNC, en vue d’encourager les opérateurs économiques à investir dans la commercialisation
des carburants propres. (Art. 22)

20
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Commercialisation des aliments de volailles :

Exonération de la TVA, des opérations de vente de l’orge et du maïs, destinés à l’alimentation


de volailles, à l’instar de celles destinés à l’alimentation de bétails. (Art. 38)

Protection de l’économie nationale :

- Lever les ambigüités induites par les dispositions de l’article 52 de la loi de finances
complémentaire pour 2020 notamment par la terminologie utilisée (entité, partie, …),
laquelle ne s’accommode pas au lexique juridique prévu par les codes de commerce et
de l’investissement et d’autre part, supprimer le deuxième paragraphe dudit article,
qualifiant les cessions d’actifs réalisées localement, à des opérations d’importation de
biens et services soumises à la réglementation de changes, ce qui est inapplicable au
regard de la réglementation en vigueur. (Art. 138)

- Intégration des activités d'importation de matières premières, produits et marchandises


destinés à la revente en l'état, parmi les activités concernée par l'application de la règle
(51-49%) sur les investissements étrangers. (Art. 139)

Production et commercialisation des huiles alimentaires raffinées à base de soja, ainsi


que du sucre blanc : (Art. 83)

- Exonération des droits de douane et de la TVA, les opérations d'importation des


graines de soja destinées à la production de l'huile raffinée ordinaire à base de soja ;

- Obligation faite aux importateurs/transformateurs du sucre roux et de l'huile brute de


soja, d’investir dans la production des matières première (graines de soja), dans un
délai de dix huit (18) mois à compter de la promulgation de loi de finances, faute de
quoi, ils perdront le bénéfice de la compensation et les exonérations douanières
fiscales à l'importation ;

- subordination de l’exportation des huiles alimentaires raffinées ordinaires à base de


soja, ainsi que le sucre blanc dont les prix ont été compensés dans le cadre du
dispositif de compensation à la condition de la restitution du montant de la
compensation au prorata des quantités exportées.

Industrie automobiles des entreprises de production relevant du secteur économique de


l’Armée Nationale Populaire : (Art. 149, 150et 153)

- Exonération des entreprises de production auxquelles sont associés les EPIC relevant
du secteur économique de l’Armée Nationale Populaire, de la TVA et des droits de
douane, à l’importation des kits CKD et SKD destinées à l’industrie de montage
automobiles.

II) ÉLARGISSEMENT DE L’ASSIETTE FISCALE ET MOBILISATION DES


RESSOURCES :

En matière d’Impôt sur Revenu Global (IRG) :

21
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

- Élargissement du champ d’application de l’IRG aux plus-value de cessions des droits


réels se rapportant aux biens immeubles (droit d’usage, usufruit et servitude). (Art. 10)

- Relèvement du taux de l’IRG des plus-values de cession des biens immeubles de 5 %


à 15 %, avec octroi d’un abattement de l’ordre de 5% par an, à compter de la troisième
(03) année de la date d’entrée en possession du bien cédé, et ce, dans la limite de 50%.
(Art. 10 et 12)

- Imposition au taux de 5 % des plus-values de cession des actions et parts sociales, en


cas de leur réinvestissement en valeurs mobilières (au lieu de l’exonération prévue
actuellement), sous réserve de procéder au réinvestissement dans un délai de 12 mois à
compter de la date de cession. (Art. 12)

- Imposition des revenus provenant de la location des propriétés non bâties, (au même
titre que les revenus issus de la location de locaux à usage commercial ou
professionnel) en retenant un taux d’imposition de 15%. S’agissant des locations à
usage agricole, un taux de 10% est proposé. (Art. 12)

En matière de Taxe intérieure de consommation (TIC) :

- Relèvement du tarif de la TIC applicable sur les bières (fixé actuellement à


3.971DA/HL), pour le fixer en fonction de leur degré alcoolique: (Art. 41)
-

 Inferieures ou égale à 5° : 4.368 DA/HL (augmentation de 10%) ;


 Supérieur à 5° : 5.560 DA/HL (augmentation de 40%).

- Relèvement du taux proportionnel de la TIC, applicable aux tabacs et aux produits


tabagiques, en proposant 15% au lieu de 10% actuellement en vigueur. (Art. 41)

- Assujettissement à la taxe intérieure de consommation (TIC) des produits chimiques «


auro-cyanure », en proposant l’application d’un taux de 60%. (Art. 41)

En matière de Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et droits de douane:

- Unification des taux appliqués en matière de TVA, par l’assujettissement des produits
finis et semi-fini issus de la sidérurgie (tels que la billette d'acier destinée à la
production de ronds à béton), au taux normal de 19% de cette taxe. (Art. 40)

En matière de droits de timbre :

- Actualisation des tarifs des droits de timbre, perçus à l’occasion de la délivrance des
visas de régularisations, de transit et de prolongation, au profit des étrangers. (Art. 35)

- Relèvement des tarifs du droit de timbre perçu lors de la délivrance du permis de


conduire biométrique et du permis de conduire international de 500 DA à 1.000 DA.
(Art. 36)

22
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

- Relèvement du droit d’examen pour l’obtention du permis de conduire biométrique, de


200 DA à 300 DA. (Art. 36)

- Institution d’une nouvelle taxe sur la consommation des carburants des véhicules et
camions, à chaque sortie aux frontières du pays, et ce, pour compenser l’écart entre le
prix administré et le prix international des carburants. Le tarif est fixé en fonction du
type de véhicule, de sa catégorie et de sa puissance, comme suit : (Art. 81)

 500 DA, pour les véhicules de tourismes,


 3.500 DA pour les véhicules utilitaires et camions moins de 10 tonnes,
 12.000 DA pour les camions plus de 10 tonnes et bus.

- Institution d’un droit de timbre dû à l’occasion de la délivrance ou du renouvellement


de l’agrément du mandataire en propriété industrielle , selon les quotités ci-après :
(Art. 140)

 10.000 DA pour l’octroi d’un agrément à une personne physique ;


 50.000 DA pour son renouvellement ;
 50.000 DA pour l’octroi d’un agrément à personne morale ;
 100.000 DA pour son renouvellement.

- Institution d’une taxe sur les autorisations d’exportation des déchets spéciaux
dangereux, dont le montant est fixé à 5.000 DA. (Art. 125)

Redevance sur le poisson importé :

Institution d’une redevance de 10 DA sur chaque kilogramme de poisson importé,


acquittée par les importateurs avant tout dédouanement de la marchandise. (Art. 143)

- Augmentation de la quote-part de la redevance due au titre de la pêche commerciale


des grands migrateurs halieutiques revenant à la chambre algérienne de pêche et
d’aquaculture de 10% à 20%. (Art. 109)

Gestion durable des ressources en eau : (Art. 134 et 136 )

Rehaussement du montant de la redevance applicable pour tout prélèvement d’eau du


domaine public hydraulique effectué par toute personne physique ou morale, publique ou
privée, quelle que soit la source de prélèvement d’eau : eaux souterraines, eaux superficielles
et eaux non conventionnelles.

- Lorsque le prélèvement d’eau est pour un usage de service, elle sera calculée sur la
base de 03 DA le m³ (au lieu de 25 DA/m³) ;

- Lorsque le prélèvement d’eau est pour usage industriel, calculée sur la base de 05 DA
le m³ (au lieu de 25 DA/m³) ;

23
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

- Lorsque le prélèvement d’eau est pour son injection dans les puits pétroliers ou
pour d’autres usages du domaine des hydrocarbures, calculée sur la base de 160 DA
le m³ (au lieu de 130 DA/m³).

III) HARMONISATION ET SIMPLIFICATION DES PROCEDURES ET


RENFORCEMENT DES GARANTIES DES CONTRIBUABLES :

Equité fiscale :

- Imposition à la marge, au titre de l’IFU, pour la catégorie des contribuables exerçant


exclusivement l’activité d’achat revente de produits dont les prix sont réglementés,
lorsque le taux de la marge appliqué est inférieur à celui de l’IFU. (Art. 27)

- Augmentation du seuil maximal des abattements, relatifs aux sommes perçues par les
retraités, les handicapés et les sourds muets, afin de respecter la progressivité de
l’impôt sur le revenu et la justice fiscale entre les contribuables. Ce seuil est révisé à
la hausse de 40.000DA à 42.500DA (Art. 12)

- Octroi aux contribuables de la possibilité de procéder à l’imputation de l’excédent de


versement–IRG, sur les prochains acomptes à payer, jusqu’à sa résorption, ou à défaut,
de demander son remboursement. (Art. 28)

- Octroi, aux sociétés, de la faculté de solliciter le remboursement du trop versé en


matière d’Impôt sur le Bénéfice des Sociétés (IBS). (Art. 29)

- Alignement du fait générateur en matière de la TAP sur celui de la TVA. (Art. 23)

Actions de solidarité :

- Elargissement de l’exonération de la TVA, aux dons locaux en faveurs du croissant


rouge et des associations à caractère humanitaire, et ce, au même titre que celle prévue
pour les marchandises expédiées à titre de dons. (Art. 38)

- Exonération, des marchandises importées dans le cadre de dons, de l’application de la


contribution de solidarité de 2%. (Art.113)

- Exclusion des cas soumis aux DAPS, des importations des dons exonérés des droits et
taxes. Art.126).

Imposition échelonnée des subventions d’équipement :

- Réaménagement du mode de rattachement des subventions d’équipement aux résultats


imposables des entreprises, à l’effet de l’aligner sur la durée d’amortissement de
l’équipement (alignement des règles fiscales sur les règles comptables). (Art. 13)

24
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Simplification des procédures :

- Abrogation des dispositions de l'article 39 de la loi de finances complémentaire pour


2009, ayant conditionné la radiation du registre du commerce, à la présentation d’une
attestation de situation fiscale, délivrée par les services compétents de l’administration
fiscale. (Art. 77)

Toutefois, il est fait obligation aux personnes concernées par la radiation du registre
du commerce, la présentation, selon le cas : (Art. 88)

 d’un bilan de cessation d’activité, document visé par les services fiscaux
gestionnaires, pour les personnes soumises au régime du réel ;
 d’une déclaration de cessation d’activité, visée par les services fiscaux
gestionnaires, pour les personnes soumises au régime de l’impôt forfaitaire
unique.

- Porter la durée de validité de l’extrait de rôle apuré, de un (01) à trois (03) mois, dans
le cadre des ventes réalisées par les promoteurs immobiliers, pour les différentes
formules publiques de vente de logements (LPL, LSP, LPA, AADL, …) (Art. 32)

- Déconcentration de la décision contentieuse en relevant les seuils de compétence de


l’administration centrale, à l’effet de réduire les délais de traitement des recours
contentieuses. (Art. 60 )

- Abrogation des dispositions de l’article 104 de la LF 2020, prévoyant pour


l’importation de l’auro-cyanure, une autorisation devant être délivrée par
l’administration fiscale. (Art. 79)

- Exemption des opérateurs solvables (EPA, EPIC, opérateurs économiques agréés par
la douane…) ayant introduit un recours devant les commissions de recours, de la
présentation de la garantie des pénalités éventuellement encourues, pour l’octroi de la
mainlevée des marchandises objet d’un litige. Cette dispense constitue l’une des
facilitations prises par l’administration des douanes au profit des opérateurs, leur
permettant l’enlèvement des marchandises sans attendre les décisions des
commissions de recours. (Art. 102)

Renforcement des garanties des contribuables :

- Soumettre la réévaluation des prix de cession des biens immeubles en matière de


droits d’enregistrement et de la taxe de publicité foncière, à la procédure contradictoire
au même titre que les autres impôts et taxes. (Art. 55)

Soutien aux entreprises en difficulté financière :

- Réaménagement du dispositif de facilitation de paiement des dettes fiscales, en


accordant une remise des pénalités de recouvrement aux contribuables qui procèdent
au règlement intégral de leurs dettes fiscales en un seul versement. D’autre part, il est
prévu l’introduction d’une date butoir fixée au 31 décembre 2021 pour bénéficier de
cet avantage. (Art. 75)

25
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

Assouplissement des formalités douanières :

Autorisation des opérateurs de courrier accéléré international, de souscrire les déclarations en


douanes au profit de leurs clients. Cette mesure permet à cette catégorie d’opérateurs, d’offrir
un service complet de porte-à-porte, tel que préconisé par les pratiques internationales en
matière des colis postaux et du fret express. (Art. 100)

IV) LUTTE CONTRE LA FRAUDE ET L’ÉVASION :

- Prorogation du délai général de reprise jusqu’au 31 décembre de la deuxième année


qui suit celle au cours de laquelle l’administration fiscale a adressé, dans le cadre de
l’assistance administrative internationale, une demande de renseignements à une
autorité fiscale d’un autre Etat et ce, nonobstant l’écoulement du délai initial de
reprise. (Art. 58)

- Alignement du délai de prescription, en cas de contrôle de différents impôts et taxes, à


celui applicable en matière d’impôts directs, soit une prescription quadriennale
décomptée à partir du dernier jour de l’année, au cours de laquelle est intervenue la
clôture de la période. (Art. 66)

- Institution de l’obligation de dépôt de l’état des fournisseurs, par les redevables de la


TVA, à l’effet de renforcer le contrôle de cette taxe et de pallier au phénomène de
fraude, constaté dans les transactions commerciales. (Art. 42)

- Elargissement du principe de solidarité entre les deux parties à l’acte, pour le paiement
des droits d’enregistrement dus à l’occasion de la cession d’actions et de parts
sociales, en cas d’insuffisance de déclaration (valeur vénale). (Art. 31)

- Limitation de l’accès à la création des dépôts temporaires à l’intérieur du territoire


douanier, aux entreprises nationales, portuaires et aéroportuaires, les sociétés
publiques dont l’activité principale est l’acconage, le magasinage, la logistique et le
transport international, en partenariat avec les entreprises nationales portuaires et
aéroportuaires ainsi que par les sociétés de fret aérien, de fret express et du courrier
postal pour les besoins de leur activité d’expédition et d’acheminement internationaux
de colis et de fret express. (Art. 96)

- Soumission de la création des dépôts temporaires, à un cahier des charges, faisant


ressortir toutes les conditions relatives aux obligations de l’exploitant du dépôt
temporaire et à la définition de ses responsabilité sur les marchandise y entreposées de
bout en bout. (Art. 97)

- Mise en place d’un dispositif pour assurer la traçabilité de la chaine de responsabilité


sur les marchandises en dépôt temporaire et de mettre un terme à une situation
d’ambigüité et d’anarchie dans ce secteur d’activité. (Art. 99)

- Insertion d’une mesure prévoyant le reversement de l’avantage fiscal, en cas cession


des marchandises acquises sous régime privilégié. (Art. 103)

26
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

- Consacrer le recours au mode de « paiement à terme- 45 Jours » tel que le crédit


documentaire et la remise documentaire à terme (différé ou par acceptation),
et ce, pour le financement des opérations du commerce extérieur ne revêtant pas un
caractère vital pour l’économie nationale. (Art.118)

V)- DIGITALISATION ET DEMATERIALISATION DES DOCUMENTS FISCAUX :

- Obligation faite aux contribuables de déposer l’état clients sur support dématérialisé,
comportant les information nécessaires à l’identifications de ces derniers, à l’effet de
permettre à l’administration fiscale d’exploiter les informations y contenues et
procéder à des rapprochement de données. (Art. 24)

- Institution de l’obligation, pour les entreprises relevant des services dotés du Système
d’Information JIBAYATIC, de produire un état récapitulatif annuel (ERA), par voie
de télé-déclaration, comportant des informations extraites de la déclaration annuelle
des bénéfices. (Art. 16)

Tels sont les éléments du cadrage macroéconomique et financier ainsi que les mesures
budgétaires et fiscales qui sont proposés dans le présent Projet de la Loi de Finances
pour 2021, accompagnés des perspectives pour les années 2022 et 2023.

27
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

ANNEXES

28
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

RECETTES DEFINITIVES APPLIQUEES AU BUDGET DE L'ETAT

(En milliers DA) PLF 2021


1. RESSOURCES ORDINAIRES
1.1. Recettes fiscales
201.001 – Produits des contributions directes 1 254 158 162
201.002 – Produits de l'enregistrement et du timbre 61 639 866
201.003 – Produits des impôts divers sur les affaires 997 330 825
(dont TVA sur produits importés) 401 985 672
201.004 – Produits des contributions indirectes 29 618 500
201.005 – Produits des douanes 308 956 650
Sous-Total (1) 2 651 704 004
1.2. Recettes ordinaires
201.006 – Produits et revenus des domaines 35 397 324
201.007 – Produits divers du budget 156 800 000
201.008 – Recettes d'ordre 50 000
Sous-Total (2) 192 247 324
1.3. Autres recettes
– Autres recettes 565 000 000
Sous-Total (3) 565 000 000
Total des ressources ordinaires 3 408 951 328
2. FISCALITE PETROLIERE
201.011 – Fiscalité pétrolière 1 919 231 097
TOTAL GENERAL DES RECETTES 5 328 182 426

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

ETAT « B »
REPARTITION PAR DEPARTEMENT MINISTERIEL, DES CREDITS
OUVERTS AU TITRE DU BUDGET DE FONCTIONNEMENT
POUR L'ANNEE 2021
DEPARTEMENTS MINISTERIELS MONTANTS EN DA
Présidence de la République 9 180 694 000
Services du Premier ministre 4 498 985 000
Défense nationale 1 230 000 000 000
Affaires étrangères 39 843 200 000
Intérieur, collectivités locales et aménagement du territoire 555 565 924 000
Justice 82 385 764 000
Finances 88 844 915 000
Energie 62 212 609 000
Transition énergétique et énergies renouvelables. 268 450 000
Moudjahidine et ayants droit 235 317 071 000
Affaires religieuses et wakfs 27 453 234 000
Education nationale 771 349 354 000
Enseignement supérieur et recherche scientifique 370 596 356 000
Formation et enseignement professionnels 51 568 735 000
Culture et arts 15 241 761 000
Jeunesse et sports 38 060 439 000
Numérisation et Statistiques 150 000 000
Poste et télécommunications 2 288 950 000
Solidarité nationale, famille et condition de la femme 132 651 092 000
Industrie 4 536 161 000
Mines 2 097 763 000
Agriculture et développement rural . 224 454 908 000
Habitat, urbanisme et ville 17 484 735 000
Commerce 16 224 651 000
Communication 18 179 761 000
Travaux publics 16 429 247 000
Transports 7 802 104 000
Ressources en eau 13 929 430 000
Tourisme et artisanat et travail familial.. 3 244 688 000
Santé, population et réforme hospitalière. 410 672 176 000
Travail, emploi et sécurité sociale 163 123 879 000
Relations avec le Parlement 228 953 000
Ex.Environnement et énergies renouvelables 2 426 351 000
Pêche et productions halieutiques 2 329 987 000
Industrie pharmaceutique 327 000 000
Sous Total 4 620 969 327 000
Charges communes 693 537 202 000
Total Général 5 314 506 529 000

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

ETAT « C »
REPARTITION PAR SECTEUR DES DEPENSES A CARACTERE DEFINITIF
POUR L'ANNEE 2021
En milliers de DA
AUTORISATIONS DE CREDITS DE
SECTEURS
PROGRAMME PAIEMENT

Industrie - 3 692 317

Mines et énergie 1 820 000 1 820 000

Agriculture et Hydraulique 46 563 940 214 972 239

Soutien aux services productifs 52 332 900 54 615 196

Infrastructures économiques et administratives 380 636 944 588 064 297

Education - Formation 94 349 228 122 154 192

Infrastructures socio-culturelles 40 986 844 116 718 336

Soutien à l'accès à l'habitat 193 755 820 434 244 266

Divers 800 000 000 600 000 000

PCD 100 000 000 100 000 000

Sous-total d'investissement 1 710 445 676 2 236 280 843


Soutien à l'activité économique (Dotation aux CAS et
- 395 583 535
bonification du taux d'intérêt)

Provision pour dépenses imprévues 171 740 000 166 660 545

Sous-total des opérations en capital 171 740 000 562 244 080

Total budget d'équipement 1 882 185 676 2 798 524 923

31
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021.

PRINCIPAUX AGRÉGATS DE CADRAGE DU PLF 2021

2019 2020 2022 2023


UNITÉS LF 2020 LFC 2020 PLF 2021
Provisoire Clôture Prévisions Prévisions
EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES 10 6 $US 32 926,0 35 232,9 17 737,0 21 789,0 23 211,7 25 679,2 26 452,2
PRIX DU BARIL DE PÉTROLE BRUT $ US 64,4 60,0 35,0 40,0 45,0 45,0 45,0
TAUX DE CHANGE DA/$US 119,4 123,0 137,0 130,0 142,2 149,3 156,8
IMPORTATIONS DE MARCHANDISES (CAF) 10 6 $US 41 934,1 38 560,8 33 523,1 33 489,7 30 045,5 29 166,6 28 769,2
PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB) 10 9 DA 20 428,3 21 424,6 19 088,0 18 856,0 20 525,9 22 109,2 23 827,5
9
PRODUIT INTERIEUR BRUT HH 10 DA 16 438,0 17 050,4 15 551,8 15 274,2 16 426,4 17 475,1 18 789,0
CROISSANCE DU PIB % 0,80 1,80 -2,63 -4,59 3,98 4,30 3,65
CROISSANCE DU PIB HH % 2,44 1,78 -0,91 -3,25 2,42 3,37 3,81
FISCALITÉ PÉTROLIÈRE BUDGETISÉE 10 9 DA 2 518,5 2 200,3 1 394,7 1 394,7 1 919,2 2 130,9 2 266,4
TAUX D'INFLATION % 1,95 4,08 2,98 3,19 4,50 4,05 4,72

32
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

PRÉVISIONS BUDGÉTAIRES

Impact 2022 2023


En Milliards de DA 2019 LF 2020 LFC 2020 2020 Clôture PLF 2021
Budgétaire Prévisions Prévisions

RECETTES BUDGÉTAIRES 6 586,5 6 289,7 5 395,8 4 991,2 5 328,2 29,9 5 673,3 5 874,9
FISCALITÉ PÉTROLIÈRE BUDGÉTISÉE 2 518,5 2 200,3 1 394,7 1 394,7 1 919,2 0,0 2 130,9 2 266,4
RECETTES FISCALES 2 836,4 3 046,9 2 858,6 2 532,0 2 651,7 33,1 2 874,8 3 030,5
Dont IRG/salaires 770,5 762,2 761,2 739,5 751,1 19,2 791,8 822,8
IRG /Autres 86,9 150,0 125,4 97,2 101,8 0,7 109,1 115,9
IBS 384,7 489,8 404,0 379,7 388,1 -3,8 419,1 445,3
TVA/Importations 520,9 444,7 433,8 391,5 402,0 0,0 410,5 427,7
TVA intérieure 332,9 423,7 336,4 298,8 341,7 14,0 393,2 428,2
TIC/Tabacs&Bières 85,4 126,6 98,7 77,1 95,5 7,0 109,9 117,7
Taxes sur produits pétroliers 165,0 150,0 212,5 125,0 139,2 0,0 164,6 173,4
TVA sur hydrocarbures - - - - - 0,0 - -
Contributions indirectes 5,2 47,2 28,5 28,1 29,6 0,1 31,1 32,7
Produits des douanes 361,9 294,7 326,1 314,8 309,0 0,0 314,9 326,2
Droit d'enregistrement et de timbre 83,1 93,9 86,1 49,4 61,6 -4,1 90,1 97,2
RECETTES NON FISCALES 195,7 209,5 209,5 209,5 192,2 -3,2 192,6 192,9
Produits des domaines 48,8 35,0 35,0 35,0 35,4 0,0 35,8 36,1
Produits divers du budget 146,9 174,4 174,4 174,4 156,8 -3,2 156,8 156,8
RECETTES EXCEPTIONNELLES 1 035,9 833,0 933,0 855,0 565,0 0,0 475,0 385,0
RECETTES D'ORDRE , DONS ET LEGS 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1
DÉPENSES BUDGÉTAIRES 7 725,5 7 823,1 7 372,7 7 372,7 8 113,0 0,0 8 605,5 8 680,3
FONCTIONNEMENT 4 879,1 4 893,4 4 752,4 4 752,4 5 314,5 0,0 5 358,9 5 505,4
ÉQUIPEMENT 2 846,4 2 929,7 2 620,3 2 620,3 2 798,5 0,0 3 246,6 3 174,9
SOLDE BUDGÉTAIRE - 1 139,0 - 1 533,4 -1 976,9 - 2 381,5 - 2 784,8 29,9 - 2 932,1 - 2 805,5
SOLDE GLOBAL DU TRÉSOR - 1 953,4 - 2 435,6 -2 954,9 - 3 295,8 - 3 614,4 29,9 - 3 696,4 - 3 548,0
SOLDE GLOBAL DU TRÉSOR / PIB ( % ) -9,6 -11,4 -15,5 -17,5 -17,6 0,3 -16,7 -14,9

33
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021.

PRINCIPAUX RATIOS BUDGÉTAIRES

2019 2020 2022 2023


En % LF 2020 LFC 2020 PLF2021
Provisoire Clôture Prévisions Prévisions
RECETTES BUDGETAIRES / PIB 32,24 29,36 28,27 26,47 25,96 25,66 24,66
RESSOURCES ORDINAIRES /PIB 19,91 19,09 20,96 19,07 16,61 16,02 15,14
DÉPENSES D'ÉQUIPEMENT / PIB 13,93 13,67 13,73 13,90 13,63 14,68 13,32
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT / PIB 23,88 22,84 24,90 25,20 25,89 24,24 23,11
SOLDE BUDGÉTAIRE / PIB -5,58 -7,16 -10,36 -12,63 -13,57 -13,26 -11,77
SOLDE BUDGÉTAIRE / PIB HH -6,93 -8,99 -12,71 -15,59 -16,95 -16,78 -14,93
SOLDE GLOBAL DU TRÉSOR / PIB -9,56 -11,37 -15,48 -17,48 -17,61 -16,72 -14,89
SOLDE GLOBAL DU TRÉSOR/ PIB HH -11,88 -14,28 -19,00 -21,58 -22,00 -21,15 -18,88

34
Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

AGREGATS RESUMÉS DE LA SPH ÈRE RÉELLE

2019 LF 2020 LFC 2020 2020 Clôture PLF 2021 2022 Prévisions 2023 Prévisions
En Milliards de DA
VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME VALEUR VOLUME
COURANTE % COURANTE % COURANTE % COURANTE % COURANTE % COURANTE % COURANTE %
Valeurs ajoutées
Agriculture 2 529,1 2,70 2 743,6 3,22 2 529,3 1,50 2 632,9 1,50 2 783,6 3,45 2 987,7 5,05 3 203,4 4,96
Hydrocarbures 3 990,4 -4,90 4 374,1 1,89 3 536,2 -9,84 3 581,8 -3,87 4 099,5 10,62 4 634,1 8,06 5 038,5 3,03
Industrie 1 165,7 3,80 1 267,9 3,45 1 201,5 -0,92 1 121,5 -3,81 1 233,3 5,90 1 388,9 7,10 1 626,1 7,49
BTPH y compris STPP 2 492,0 3,80 2 667,2 4,32 2 325,2 -0,57 2 244,0 -3,87 2 529,5 3,51 2 719,6 3,89 2 899,9 5,09
Services marchands 5 583,9 3,00 5 572,4 1,95 5 177,5 -0,37 5 109,7 -3,82 5 339,5 2,50 5 721,8 3,38 6 224,8 3,47
Droits et taxes 1 614,5 -1,88 1 335,8 -4,74 1 245,4 -9,86 1 138,0 -10,69 1 210,6 -5,30 1 260,9 -0,45 1 335,7 0,56
Services non marchands 3 052,8 1,84 3 463,6 0,50 3 072,8 0,45 3 028,3 -1,48 3 329,8 2,21 3 396,1 1,54 3 499,2 2,05
PIB 20 428,3 0,80 21 424,6 1,80 19 088,0 -2,63 18 856,0 -4,59 20 525,9 3,98 22 109,2 4,30 23 827,5 3,65
PIB HH 16 438,0 2,44 17 050,4 1,78 15 551,8 -0,91 15 274,2 -3,25 16 426,4 2,42 17 475,1 3,37 18 789,0 3,81
PIB HA 17 899,3 0,55 18 681,0 1,60 16 558,7 -3,20 16 223,2 -5,45 17 742,3 4,07 19 121,5 4,19 20 624,2 3,44
PIB HH HA 13 908,9 2,39 14 306,8 1,51 13 022,5 -1,33 12 641,4 -4,12 13 642,7 2,21 14 487,4 3,02 15 585,7 3,58

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Rapport de Présentation du Projet de la loi de Finances pour 2021

EVOLUTION DES TRANSFERTS SOCIAUX DE L’ETAT 2018 – 2021 (PLF)

2018 2019 2020


Rubriques (millions DA) 2019 LF 2020 LF 2020 LFC 2021 PLF
Crédits révisés Crédits révisés Crédits révisés

Soutien à l'habitat 396 069 396 978 396 978 360 165 360 165 384 333 420 947
Soutien aux familles 427 593 445 282 453 047 446 488 446 488 453 359 468 987
Allocations familiales 36 298 35 368 34 331 41 822 41 822 41 837 45 131
Soutien à l'éducation 111 835 112 655 121 457 124 516 124 516 130 814 130 439
Soutien au prix du lait, céréales, huile et sucre 197 715 208 411 208 411 198 232 198 232 198 790 197 232
Accès à l'électricité, au gaz et à l'eau 81 745 88 848 88 848 81 918 81 918 81 918 96 185
Soutien aux retraites 256 205 281 975 281 974 288 379 288 379 288 379 290 752
Soutien à la santé 330 212 336 922 336 873 338 262 338 262 354 678 340 645
Soutien aux moudjahidine 200 446 198 895 198 895 198 395 198 395 198 395 196 600
Soutien aux démunis, aux handicapés et aux titulaires de
153 292 154 268 153 000 165 889 165 889 168 372 209 568
faibles revenus

Total Transferts sociaux 1 763 817 1 814 320 1 820 767 1 797 578 1 797 578 1 847 516 1 927 499

Transferts sociaux (en % du BGE) 20,4 21,2 21,3 23,0 23,0 23,6% 23,8%
Transferts sociaux (en % du PIB) 8,7 8,4 8,8 8,4 8,4 9,8% 9,4%

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