Polycopie Chimie Organique II
Polycopie Chimie Organique II
Polycopie Chimie Organique II
Cours
Chimie Organique II
Licence 2ème Année Chimie
Application 8
II- Introduction 9
II-2-1 Définition 15
a. Addition d’acide 18
Diagramme énergétique 18
b. Hydracides halogénés sur des alcènes asymétriques 19
Règle de Markovnikov 19
f. Hydroboration-Oxydation 22
k. Addition de dihalogènes X2 26
Application 29
b. Epoxydation 30
II-3-1 Définition 30
II-3-3 Structures 30
II-3-4 Réactivité des alcynes 31
a. Hydrogénation 31
d. Hydratation et hydroboration-oxydation 32
e. Oxydation 32
Application 33
a-Nitration 39
b- Sulfonation 40
c. Alkylation de Friedel-Crafts 40
d. Acylation de Friedel-Crafts 42
Application 46
IV-1-1 Définition 48
IV-1-3 Réactivité 50
c. Effet stérique 54
a. Mécanisme bimoléculaire E2 55
b. Stéréochimie de l’élimination E2 56
e. Aspect stéréochimique 58
Application 61
a. Liaisons hydrogène 63
V-1-4-2 Estérification 69
c. Estérification 73
V-3-6-1 Généralités 79
V-3-6-2 Préparation 80
V-3-6-3 Réactivité 80
a. Ethérification 80
Application 81
d. Hydratation 87
f. Addition organomagnésiens 88
J. Alkylation 90
a. Chlorures d’acydes 96
b. Estérification 97
c. Réduction 97
Application 97
Application 104
Application 110
Références 111
Chapitre 1 Propriétés électroniques des molécules organiques
δ+ δ−
A B
µ
Cette différence de répartition naît un moment dipolaire , défini par la relation = qxd
(q: valeur absolue de la charge de chaque atome, d: longueur de liaison).
L’unité de est le Debye D ou bien le Coulomb.mètre (C.m).
(1Debye = 0,33 × 10-29 C.m).
o Le moment dipolaire est une grandeur vectorielle qui possède une direction, un sens et
un module.
Note : Par convention, on le présente par une flèche parallèle à la liaison orientée du dipôle +
vers dipôle -.
Les deux orbitales p restantes sur le carbone forment les deux liaisons. Les moments
dipolaires individuels de la liaison carbone-oxygène s'annulent; parce que les orbitales sp
forment un angle de liaison de 180°, en donnant un moment dipolaire du dioxane de carbone
de zéro. Un autre exemple, dans le cas du tétrachlorure de carbone (CCl4), les quatre atomes
liés à l'atome de carbone hybridé sont identiques, qui résultent quatre vecteurs égaux, ainsi
que la symétrie de la molécule provoque l'annulation des moments dipolaires de la molécule.
d. Exemples d’applications
ations des effets électroniques
Stabilité des carbocations
Les carbocations sont des intermédiaires réactionnels
réactionnels qui se forment par exemple lors de la
rupture hétérolytique de la liaison C-X.
C Un carbocation substitué par des groupements
donneurs d’électrons,
ons, exerçant donc un effet inductif donneur (+I).
L’augmentation
ntation de la densité électronique bien qu’en partie
partie stabilisée par l’électronégativité
de l’atome d’oxygène, est compensé, dans le cas des alcoolates fluorés par les effets inductifs
attracteurs des atomes de fluor.
Dans le cas de l’éthanoate, l’effet inductif
inductif donneur du méthyle augmente la densité
électronique de l’atome de carbone lié à l’oxygène déprotoné, déstabilisant la base conjuguée.
Chapitre 1 Propriétés électroniques des molécules organiques
Plus la base conjuguée est stabilisée, plus l’acide correspondant sera fort et donc Pka
faible.
Comme pour l’effet inductif, nous distinguerons deux types d’effets mésomères; donneur et
attracteur.
- Les carbocations exercent aussi un effet (–M) dans les carbocations allyliques.
Chapitre 1 Propriétés électroniques des molécules organiques
- Dans un cycle aromatique, un nucléophile, espèce riche en électrons, réagit sur les
positions pauvres en électrons, c’est-à-dire les positions de la charge positive.
Formes limites mésomère du benzène: l’écriture de ces formes limites permet de mieux
comprendre les règles de régiosélectivité lors des substitutions électrophiles aromatiques.
Dans le cas du phénol par exemple; la charge négative apparait en ortho et para, se
sont les positions susceptibles de recevoir un électrophile :
• Effet mésomère est dans la majorité des cas, plus puissant que l’effet inducteur.
Application
Classer par ordre de stabilité décroissante les carbocations et cabanions suivants
Solution
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
II. Introduction
Les alcanes appartiennent à la famille des hydrocarbures: molécules composées
exclusivement de carbone et de l’hydrogène.
Les hydrocarbures se subdivisent en deux catégories de composés, selon leur structure
chimique; saturé et insaturé comme montre la figure suivante.
Hydrocarbures
Saturés Insaturés
Alcanes
Exemple:
Si la chaine renferme un cycle, ce sont cycloalcanes, dont leur structure respect la formule
moléculaire CnH2n.
Exemple:
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Exemple:
Soit les trois isomères de formule brute C5H12
Dans les conditions normales de température et de pression les alcanes se répartissent comme
suit:
C1 à C4 Gaz
C5 à C17 Liquide
C18 et plus Solide
- Ils sont souvent utilisés comme solvants pour solubiliser, cristalliser ou pour
l’extraction des produits, et cela grâce à son inertie.
- Les alcanes réagissent avec l’oxygène (combustion) ou avec certains halogènes.
Pour qu'une réaction d’halogénation radicalaire puisse se produire, une source d’irradiation
lumineuse (hv) ou de chaleur ( ) est indispensable, en l’absence de ces conditions, ils font
preuve d’une grande inertie chimique.
Exemple:
Les intermédiaires les plus stables conduisent aux produits finaux les plus abondants. Sachant
que l’intermédiaire radicalaire le plus stable c’est le plus substitué.
La chloration favorise l’isomère provient du radical le plus stable et en tenant compte le
nombre d’hydrogènes équivalents, elle est désignée comme étant faiblement régiosélective.
Pour la bromation seule la stabilité relative des radicaux formés a un effet sur l’isomère
obtenu; la bromation est très régiosélective.
Exemple:
=/=0 =0
Exemple: Méthylbutène
Par ailleurs, le stéréoisomère dans lequel les deux groupes les plus encombrants sur chaque
carbone sont en position trans est plus stable que celui dans lequel ils sont en position cis.
Exemple: But-2-ène: Z et E
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
La liaison est plus forte que la liaison . La liaison est donc la plus réactive, elle a besoin
de moins d'énergie pour la rompre.
a. Addition d’acide:
Les halogénures d’hydrogène et l’acide sulfurique peuvent réagir avec les alcènes, tels que:
H-F, H-Cl, H-Br, H-I, H-SO3H,.. etc, ce type de réaction porte le nom d’hydrohalogénation.
Le solvant utilisé ne doit pas être un nucléophile car celui-ci pourrait concurrencer avec le
nucléophile déjà formé (Br -).
Diagramme énergétique
Dans le diagramme énergétique, deux sommets d’énergie sont observés qui expliquent les
deux étapes de la réaction.
La première étape est endothermique, et mène à un intermédiaire de type carbocation
plus énergétique, comme montre la barrière énergétique EA1. Et donc la plus lente
étape.
La deuxième étape est exothermique, elle débute avec le carbocation et mène au
produit final, Plus stable et moins énergétique que le réactif, telle que la barrière
énergétique est EA2.
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Règle de Markovnikov
L’orientation de la réaction se joue dans sa première étape et résulte la tendance de fixer
l’hydrogène sur l’un ou sur l’autre des carbones éthyléniques, qui mène à la formation de
deux carbocations, dont l’un est plus stable et qui donne par la suite le produit majoritaire.
On dit que la proportion finale de deux produits est cinétiquement contrôlée, et que
cette réaction est régiosélective.
Chapitre II Les hydrocarbures:
s: alcanes, alcènes et alcynes
Dans la réaction suivante,, le carbocation hybridé sp2, de géométrie triangulaire plane, avec
une orbitale p vide perpendiculaire au plan, peut subir une attaque nucléophile
nucléophile au dessus
dessus-ou
au dessous du plan de l’intermédiaire réactionnel.
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Dans les réactions d’addition polaire d’acides sur les alcènes, aucune stéréosélectivité n’est
observée, et toutes les configurations absolues (R et S) des C* sont possibles.
L’eau agit non seulement à titre de réactif, mais également à titre de solvant, elle dissocié
l’acide pour donner l’ion hydronium H3O+, qui devient un très puissant électrophile, le
mécanisme de cette réaction est comme suit:
f. Hydroboration-Oxydation
Oxydation
L’hydroboration–oxydation
oxydation est une réaction d’addition électrophile menant à la formation
d’un alcool selon anti-Markovnikov.
Markovnikov.
Réactions successives d’hydroboration entre une molécule de réactif BH3 et trois molécules
d’alcène menant à un trialkylborane.
Mécanisme
! "
# "
Exercice
L’hydratation de 2-méthyl-prop-1-ène en présence d’un acide sulfurique conduit à un mélange
de deux composés A et B dont le premier A est très largement majoritaire.
Les mêmes produits obtenus par hydroboration–oxydation en présence de BH3, mais dans
lequel B est cette fois très largement prépondérant.
a) Donner la structure de A et B.
b) Expliquer par un mécanisme réactionnel la différence entre ces deux réactions.
Exemple
- Etape 2:
Où:
Remarque: cette orientation se justifie par le fait que HOX se partage en X+ et OH- (O est
plus électronégatif que le X).
Mécanisme:
L’attaque débute par la fixation d’un ion X+ pour former un ion ponté. Celui-ci est ensuite
ouvert par les ions hydroxyde HO--. On obtient une addition-anti.
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Les deux atomes d’hydrogènes se fixent sur la même face du même coté de l’alcène,
conduisant à une cis-addition ou addition-syn.
Dans le cas où l’alcène porte des substituants différents, la fixation des atomes d’hydrogène
pouvant se faire sur l’une ou l’autre face de l’oléfine, on obtient les deux molécules, image
dans un miroir, en quantités égales, sous forme d’un mélange racémique.
k. Addition de dihalogènes X2
L’addition de dihalogènes sur un alcène se fait en deux étapes, en passant par un intermédiaire
réactionnel appelé ion bromonium (ou ion chloronium). L’expérience montre que l’addition
des halogènes est stéréospécifique, et que c’est une anti-addition.
est plus au moins simultanée avec la formation d’un complexe entre l’orbitale et
l’atome X le plus proche d’elle :
Dans le cas ou l’alcène ne possède pas les mêmes substituants, l’ion de bromure (ou
ion chlorure) attaque majoritairement le carbone de l’ion ponté le plus substitué
O O
O Mn
O
Mn O O
O O OH OH
R1 R3 H2O R1 R3
C C C C
R1 R3 R2
R2 R4 R4
C C Mn+2
R2 R4 R1 R3 H2O R1 R3
C C C C
R2 R4 R2 R4
OH OH
O O
Mn
O O
Si R1=H, dans ces conditions les aldéhydes ne peuvent pas être isolés, car ils sont très
oxydables, ils peuvent transformés en acides carboxyliques correspondants, contrairement
aux cétones.
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Application
La réaction du (Z)-1,2-diphényléthène avec une solution de dibrome dans le méthanol aqueux
conduit à un mékange de trois composés A (C14H12Br2), B (C15H15OBr) et C(C14H13OBr).
Expliquez la formation de ces composés.
Solution
Il s’agit de la réaction de bromation des alcènes dont la première étape est la formation de
l’ion ponté bromonium. Par la suite, cet ion est ouvert par tout nucléophile dans le milieu à
savoir Br-, CH3OH ou H2O conduisant aux trois composés A, B et C.
b. Epoxydation
Les époxydes sont des éthers cycliques à trois chainons dont l’hétéroatome est un oxygène.
Par action d’un peracide (RCO3H) les alcènes sont transformés en époxydes (ou oxirane). Le
peracide le plus utilisé est l’acide méta-chloro-perbenzoïque (mCPBA).
Exemple
II-3-3 Structures
Les atomes de carbones d’un alcyne sont de type AX2, dans la systématique de Gillespie,
dans un état d’hybridation sp. Cela correspond à une géométrie linéaire avec des angles de
180°C.
La triple liaison est constituée d’une liaison et de deux liaisons .
La liaison triple (120 pm) est plus courte et donc plus solide que les alcènes (134pm).
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
Pour s’arrêter à l’alcène, le catalyseur doit être désactivé à l’aide du catalyseur de Lindlar. Ce
catalyseur est formé de palladium déposé sur carbonate de calcium (CaCO3) et désactivé avec
de l’acétate de plomb. La réaction est une addition syn.
Les alcynes peuvent transformer en alcène trans, en passant par une addition anti en
employant le sodium métallique (Na (s)) dans l’ammoniac liquide (NH3(l)).
Cette réaction s’effectue selon la règle de Markovnikov, comme montre l’exemple suivant :
Mécanisme:
1ère étape:
2ème étape:
d. Hydratation et hydroboration-oxydation
La réaction d’hydratation sur les alcynes consiste à utiliser le sulfate mercurique (HgSO4)
comme catalyseur avec une quantité catalytique d’acide sulfurique (H2SO4) pour activer la
réaction.
Les alcools obtenus au cours de la première addition électrophile portent le nom d’énols (une
fonction alcool sur un atome de carbone d’une liaison double C=C), ces derniers transforment
en des fonctions plus stable selon un réarrangement appelé une tautomérie. On obtient
également un équilibre céto-énolique ou équilibre aldo-énolique.
Chapitre II Les hydrocarbures: alcanes, alcènes et alcynes
e. Oxydation
Le permanganate de potassium concentré en milieu acide (KMnO4, H2O+) et l’ozonolyse (O3,
H2O) des alcynes conduisent à la coupure de la liaison triple ce qui mène à la synthèse de
deux fonctions acides carboxyliques.
Le K2Cr2O4 ne peut être employé car il est un oxydant moins fort que le KMnO4.
Application :
Un alcène A est traité par le permanganate de potassium KMnO4 concentré et chaud. Deux
composés sont obtenus : l’acide éthanoïque (ou acétique) B et l’acide propanoïque C.
A, soumis cette fois à KMnO4 dilué et froid, conduit à la formation de 2 composés D1 et D2
de configuration absolues respectivement R,R et S,S.
1- A l’aide de ces informations, déterminer la structure de l’alcène A. on précisera
également les structures des composés B, C, D1 et D2.
2- L’alcène A est d’autre part traité par l’acide perbenzoïque C6H5CO3H et conduit aux
deux composés E1 et E2. Donner ces deux structures.
Solution :
1.
2.
Chapitre III Les arènes
Exemple
Pour que les doublets électrons libres puissent participer à l’aromaticité, il faut qu’il soit
conjugué à des liaisons doubles.
Ions
Hétéroatomes
Chapitre III Les arènes
Par contre, les réactions de substitution sont faciles. Le remplacement d’un H du cycle par un
autre atome ou groupe d’atomes ne modifie pas la structure électronique du noyau, et ne fait
pas perdre à la molécule sa stabilité, tel que la plupart de ces substitutions sont électrophiles,
en raison de la forte densité électronique du cycle.
Chapitre III Les arènes
Le Br possède une
1ère Etape: Préparation de l’électrophile charge Partielle
positive par effet
inductif.
a-Nitration
Un ménage d’acide nitrique et sulfurique concentrés (mélange sulfonitrique) provoque sur un
cycle benzénique une réaction de nitration, remplacement d’un H par un groupe « nitro ».
!" #
Chapitre III Les arènes
b- Sulfonation
L’acide sulfurique très concentré (SO3 dans H2SO4) produit sur le cycle benzénique une
réaction de sulfonation, conduisant à un dérivé sulfoné ou acide sulfonique (Ar-SO3H).
c. Alkylation de Friedel-Crafts
Elle permet à la création d’une nouvelle liaison carbone-carbone par la substitution d’un H
par un groupe alkyle R. Elle résulte de la réaction entre un hydrocarbure benzénique et un
halogénure d’alkyle RX, en présence d’un chlorure d’aluminium comme catalyseur.
Le chlorure d’aluminium facilite la rupture de la liaison C-Cl, et la formation en première
étape du réactif électrophile R+ déficit en électron, qui facilite ensuite dans la deuxième étape
l’attaque du benzène autant que nucléophile riche en électron.
Chapitre IIII Les arènes
$ % &
- Pour un composé halogéné
alogéné tertiaire ou secondaire '
" ) "" '
d. Acylation de Friedel-Crafts
C’est la substitution d’un H par un groupe acyle R-CO; on obtient donc une cétone, de la
forme Ar-CO-R. cette réaction résulte de la réaction d’un chlorure d’acide (ou chlorure
d’acyle) R-COCl sur un hydrocarbure benzénique, en présence de chlorure d’aluminium qui
favorise la formation du carbocation R-C=O.
C’est la substitution
activant qui détermine la
position du nouveau
substituant sur le cycle
benzénique.
Lorsque deux ou plusieurs substituants sont désactivants sur le même cycle benzénique, celui
le moins désactivant qui oriente la position d’un nouveau substituant.
Chapitre III Les arènes
Exemples:
Les nucléophiles tels que : -CN, Cl- et Br- peuvent remplacer le groupe diazonium si
le sel cuivreux approprié est ajouté à la solution. La réaction d'un sel d'arène
diazonium avec un sel cuivreux est connue sous le nom de Réaction de Sandmeyer.
Chapitre III Les arènes
c. Oxydation d’un groupement alkyle fixé sur un cycle benzénique (synthèse de l’acide
benzoïque)
Les chaines alkyle portées par les composés aromatiques sont oxydées par le permanganate de
potassium et transformées en fonctions acides carboxyliques.
Application :
1. Ecrire les formules mésomères du toluène et du nitrobenzène :
Solution :
1.
Chapitre IV Les dérivés halogénés
Carbone déficitaire en
électrons, Pôle électrophile
Les halogéno-alcanes sont insolubles dans l’eau, mais sont miscibles avec les solvants
organiques, tels que: l’alcool, l’éther, le benzène……etc.
- Dans la liaison C-X, l’halogène est l’élément le plus électronégatif, et donc porteur de la
charge partielle négative -, et le carbone porteur de la charge partielle positive +.
Puisque la taille des atomes de C et de X n’est plus similaire, la liaison est moins forte. La
force de la liaison diminue de C-F à C-I, et la longueur de liaison et la réactivité augmentent.
F- 1
Cl- 200
Br- 10 000
I- 30 000
Chapitre IV Les dérivés halogénés
IV-1-3 Réactivité
IV-1-3-1 Substitution nucléophile (SN)
Les réactions de substitution nucléophile consistent à remplacer sur le carbone tétraédrique, le
nucléophile X- par un autre nucléophile Nu-.
Le bilan global de ce type de réaction peut se schématiser par:
o Note: On peut citer les anions halogénures comme groupes partants avec l’ordre
suivant: I- > Br- > Cl- >> F-.
Chapitre IV Les dérivés halogénés
- Pour cette réaction, il s’agit d’un mécanisme bimoléculaire, car la vitesse de réaction dépend
de la concentration des deux réactifs: le nucléophile et l’halogénoalcane, d’où l’origine du
2ème ordre dans SN2.
b. Effet de solvant
- La première étape c’est l’ionisation de la liaison C-X, elle est lente et équilibrée. La liaison
C-X est déjà fortement polarisée en raison de la nature de Y, groupe partant électroattracteur -
I, est ionisée sous l’effet solvatant d’un solvant polaire.
- Il est préférable que le solvant soit protique car, les charges + portées par les hydrogènes
permettent des interactions avec X chargé négativement avec formation de liaisons «
hydrogènes », facilitant l’ionisation.
- Les solvants utilisés sont le plus souvent le méthanol, l’éthanol, l’acide acétique …etc
Chapitre IV Les dérivés halogénés
c. Effet stérique
- La formation du carbocation est favorisée lorsque le carbone a trois substituants, qu’il est
tertiaire, car les carbocations tertiaires sont plus stables que les carbocations secondaires et
primaires, ce qui favorise leur formation en nécessitant moins d’énergie.
- Le mécanisme SN1 est donc favorisé dans l’ordre décroissant:
SN1 SN2
Influence du solvant La vitesse augmente avec la polarité La vitesse est peu sensible à la
du solvant. polarité du solvant.
Les solvants protiques favorisent la Les solvants protiques en
première étape en stabilisant X- solvatant Nu diminuent son
libéré pouvoir nucléophile et donc la
vitesse.
Cette réaction a lieu, sauf exception, s’il y a un hydrogène sur le carbone C (carbone voisin
du carbone portant l’halogène). Cette réaction constitue une excellente méthode de
préparation des alcènes.
Le nucléophile
remplace l’halogène(X).
Le nucléophile agit
comme une base et
arrache le proton et le
départ de l’halogène(X).
Chapitre IV Les dérivés halogénés
b. Stéréochimie de l’élimination E2
Les deux atomes H et X peuvent être placé en position trans, avec un angle entre eux de 180°,
ou bien, plus rarement, se trouver du même côté de la liaison C-C, en position cis, avec un
angle entre eux de 0°.
La conformation anti-périplanaire est la plus souvent observée car elle nécessite une
conformation décalée de la molécule, d’énergie très inférieure à celle de la conformation
éclipsée correspondant à l’élimination syn.
La réaction d’élimination E2 est donc stéréospécifique.
Règle de Saytzev:
Au cours d’une réaction d’élimination, chaque atome d’hydrogène en position peut être
arraché, où deux oléfines peuvent être formées. Celle qui est obtenue majoritairement est
la plus substituées des deux dans la mesure où les substituants sont des groupes alkyles
(règle de Saytzev).
!
!
1ère Etape:
La seconde étape, très rapide, est le retrait d’un proton porté par C H sous l’action de la base
présente pour former une double liaison: c’est la différence avec SN1.
2ème Etape:
e. Aspect stéréochimique
La réaction E1 n’est pas stéréospécifique en raison de la possibilité de rotation interne qui
existe dans le carbocation. Si l’alcène formé peut exister sous deux formes stéréoisomères Z
et E, on obtient un mélange dans lequel la forme E, est majoritaire en raison de sa grande
stabilité.
Réarrangement de Wagner-Meerwein:
Ce type de réarrangement permet d’accéder à un carbocation le plus stable.
Chapitre IV Les dérivés halogénés
E1 E2
- De plus, Les réactifs peu basiques et très nucléophiles comme les iodures (I−) ou les
éthanoates (CH3COO−) favoriseront la réaction SN2. Enfin, pour des raisons
cinétiques, un halogénure tertiaire ne conduira, en milieu basique, qu'à une élimination
E2.
Un halogène primaire:
Avec les composés les moins encombrés (Exp. un halogène primaire), seulement les réactions
SN2 et E2 sont possibles. Ce type de composé ne permet pas la formation d’un carbocation
primaire qui sont très instables qui est nécessaire pour les réactions SN1 et E1, à l’exception de
certains stabilisés par résonance.
Un nucléophile fort et peu encombré permet d’avoir un SN2.
Un nucléophile fort et très encombré ayant un fort caractère basique avec une température
élevée favorise la réaction d’élimination E2.
Chapitre IV Les dérivés halogénés
Un halogène secondaire:
- Pour un halogène secondaire, les quatre mécanismes SN2, E2, SN2 et E1 sont possibles.
- En présence d’un solvant polaire protique et d’un nucléophile faible les mécanismes
SN1 et E1 sont en compétition. L’élimination E1 soit favorisée à température élevée et
en présence d’une base.
En utilisant d’un solvant aprotique et un nucléophile fort, les mécanismes SN2 et E2 sont en
compétition:
E2 est favorisé en augmentant la température et en utilisant d’un nucléophile dont le
caractère basique est très fort.
SN2 est favorisée en utilisant un puissant nucléophile dont la basicité est faible et peu
encombré.
Application:
Q1: La réaction suivante en milieu basique a lieu selon un mécanisme E2 et elle est
extrêmement lente. Pourquoi?
Solution:
1. L’élimination anti menant au composé le plus substitué est impossible car le brome et
l’hydrogène sont en position cis. La seule possibilité est alors d’avoir une élimination
anti Saitzev, qui sera donc extrêmement lente.
Exemple
Quelques composés en C2: CH3-CH 3 CH 3 -CH2-Br CH 3 -O-CH 3 CH 3 -CH2-OH
Points d’ébullition en °C: -88 38 -24,0 78,3
La valeur élevée des points d’ébullition des alcools est due à l’existence de liaisons
intermoléculaires, appelées liaisons hydrogène.
a. Liaisons hydrogène
La forte polarisation de la liaison O-H entraîne la présence de charges partielles importantes
sur O et sur H, et cela permet aux alcools et de phénol de réaliser de fortes attractions
intermoléculaires de type ponts hydrogène.
Chapitre V Les alcools, les phénols
p et les éthers
La liaison hydrogène est plus forte qu’une liaison covalente normale, pour libérer une
molécule et faire rupture de la liaison hydrogène dans la phase liquide et la faire
fair passer dans
la phase gazeuse, ça nécessite une grande énergie.
- L’acidité des alcools est liée à l’effet inductif attracteur qui appauvrit la densité
dens électronique
de la liaison O-H;
H; ce qui favorise
favor la rupture de cette liaison.
- Les ions alcoolate (RO-)) sont en générale obtenus en faisant réagir un métal
mét alcalin, sodium
ou potassium, ce dernier s’enflamme spontanément à l’air avec l’alcool pur.
R O H 2K K H2
- Les phénols sont solubles dans des solutions aqueuses diluées de soude NaOH alors que les
alcools ne le sont pas.
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
V-1-4 Réactivité
Deux caractéristiques du groupement fonctionnel des alcools déterminent leur réactivité: la
polarisation des liaisons O-H et C-O (la liaison O-H ( En=1,24) et la liaison C-O
( En=0,89)), due à la forte électronégativité de l’oxygène, et la présence sur ce dernier de
deux doublets libres:
Selon la nature de l’alcool (primaire secondaire ou tertiaire), la déshydratation qui est une
réaction d’élimination (E1 ou E2), elle ne s’effectue pas dans les mêmes conditions.
Important:
• La vitesse de réaction de la déshydratation des alcools suit cet ordre: alcool tertiaire >
alcool secondaire > alcool primaire. Cet ordre correspond à la stabilité des
carbocations.
• La déshydratation d‘un alcool peut parfois mener à la formation d‘un mélange
d’alcènes, dans ce cas on applique la règle de Saitzev pour déterminer l‘alcène
majoritaire (l‘alcène le plus substitué).
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
V-1-4-2 Estérification
Les alcools réagissent avec les acides carboxyliques R-COOH pour donner un ester :
Cette réaction est équilibrée (la réaction inverse porte le nom d’hydrolyse), lente,
athermique, c’est-à-dire que sa constante d’équilibre est indépendante de la température. La
conversion est très sensible à l’encombrement stérique de l’alcool de départ. Les rendements
en formation d’ester sont respectivement de l’ordre de 70 %, 60 % et 5 % selon que l’alcool
de départ est primaire, secondaire ou tertiaire.
Le mécanisme généralement proposé est le suivant:
Cette réaction peut être accélérée en présence d’une quantité catalytique d’acide (acide
sulfurique par exemple). Le mécanisme fait intervenir un intermédiaire, qui présente une
charge positive entière:
Chapitre V Les alcools, les phénols
p et les éthers
Mécanisme:
La présence d’un acide de Lewis tel que ZnX2, n’est pas nécessaire dans le cas des
alcools secondaires ou tertiaires, puisque la rupture
rupture doit s’effectuer d’elle-même,
d’elle
engendrant un carbocation relativement stable.
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
- Il existe une autre condition d’oxydation plus moderne, permettant une oxydation
douce, c’est l’oxydation de Swern, qui emploi le diméthylsulfoxide (DMSO) et le
chlorure d’oxalyle (C2O2Cl2) à basse température.
c. Estérification
Comme dans le cas des alcools, il y aura formation d’ester en présence d’un dérivé d’acide
carboxylique (halogénure d’acide ou anhydride d’acide), mais un acide carboxylique
n’induira que très difficilement une telle transformation:
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
Les éthers sont incapables de réaliser des ponts hydrogène entre eux, ils peuvent toutefois
établir cette attraction intermoléculaire avec les alcools.
- Les éthers ne sont pas solubles dans l‘eau car les atomes d'oxygéne des éthers sont
encombrés par les groupes alkyles en rotation libre de part et d‘autre, ce qui ne facilite pas la
création des ponts hydrogène avec les molécules d‘eau.
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
- Les éthers sont moins denses que l’eau. Cela explique que, lors d‘une extraction, la phase
organique éthérée se retrouve au-dessus de la phase aqueuse.
Si cette réaction s’effectue à partir d’un alcool secondaire, le produit finale est aussi
éther, mais celui-ci obtenu selon un mécanisme SN 1.
Toutefois, l’encombrement stérique rend la réaction plus difficile d’exécution et
nettement moins efficace. Avec les alcools tertiaires, le produit majoritaire est le
produit d‘élimination.
Mécanisme
En effet, la seule réaction des éthers oxydes est le clivage (la coupure) par Ces
dernier, par des acides forts tels que HI ou HBr aqueux, qui a lieu soit par voie de type
SN 2, soit de type SN 1, selon la nature de l’éther-oxide.
Ethers aliphatiques primaires ou secondaire réagissent selon une réaction SN 2, en présence
d’ion halogénure nucléophile attaque l’éther protoné sur le site le moins substitué.
$ # $
! ! "
Le clivage des époxydes catalysés par les acides se fait par attaque de type SN2 de H 2O sur
l’époxyde protoné.
Dans le cas d‘époxydes asymétriques portant deux substituants différents, l‘attaque du
nucléophile sur l‘époxyde en milieu acide est effectué sur le carbone le plus substitué. Car la
liaison entre l ‘oxygène de l‘époxyde et le carbone le plus substitué est moins forte.
En générale, les composés soufrés sont plus réactifs que les composés oxygénés car dans le
cas du soufre, il existe des orbitales d libres dans les quelles les électrons peuvent aller, ce qui
n'est pas le cas pour l'oxygène (8O:1s 2 2s 2 2p 4; 16S:1s 2 2s 2 2p 6 3s 2 3p4 3d 0).
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
V-3-6-2 Préparation
Les thiols d’alkyle sont synthétisés à partir des composés halogénés par une substitution
nucléophile avec l’ion sulfhydrile. Ces réactions peuvent avoir lieu préférentiellement selon
un mécanisme SN 1 si le composé halogéné est tertiaire ou selon un mécanisme SN 2 si le
composé halogéné est primaire.
Une autre voie de préparation consiste à utiliser la thiourée, on passe alors par un ion
isothiuronium qui peut ensuite, en milieu basique, être transformée en thiol.
V-3-6-3 Réactivité
Les thiols sont plus acides que les alcools. Ainsi, le pka de l‘éthanethiol est de 10,6
tandis que celui de l‘éthanol est de 15,9. Pour cette raison, les thiols, contrairement
aux alcools, réagissent avec les bases telles que l‘hydroxyde de sodium (NaOH) en
solution aqueuse pour générer des ions thiolate.
a. Ethérification
A partir d'un ion thiolate, que l'on fait réagir sur un dérivé halogéné, il est possible de former
un thioéther.
On remarque que l'ion thiolate peut agir entant que nucléophile. Ainsi, il est possible avec un
composé soufré (l'ion thiocyanate) de faire des ouvertures nucléophile d'époxydes. Il sera
alors possible de former des analogues d'époxydes, dans lesquels l'atome d'oxygène est
remplacé par un atome de soufre.
Chapitre V Les alcools, les phénols et les éthers
L’addition des thiols sur un alcène respecte les mêmes règle que celle des alcools sur
une double liaison pour ce type de réaction il est nécessaire d'appliquer des conditions
sévères tellesquel'ajoutd'acidesulfuriqueconcentréoud'unacidedeLewistelqueAlCl 3.
Application :
Compléter la réaction suivante :
Solution :
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
les molécules de ces composés carbonylés sont incapables de former des liaisons
hydrogène avec d’autre composé.
Les points d'ébullition des composés carbonylés sont plus élevés que le point
d'ébullition de l'éther en raison du groupe carbonyle polaire.
Composés avec des groupes ne pouvant pas être remplacés par un nucléophile:
Par ailleurs, les aldéhydes et les cétones qui possèdent au moins un hydrogène en
position du carbonyle, donnent lieu à l’équilibre céto-énolique entre deux formes
tautomères
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Mécanisme:
Les cétones et aldéhydes aromatiques sont moins réactifs que leurs équivalents aliphatiques,
en raison de la délocalisation sur le cycle de la charge positive, conséquence de la résonance.
Le volume des substituants a aussi une importance sur la vitesse de la réaction d’addition. Les
substituants volumineux gênent l’approche du réactif nucléophile et diminuent la vitesse de la
réaction.
Chapitre VI Les aldéhydes,, les cétones et les acides carboxyliques
Important
Les cétones réagissent moins aux nucléophiles que les aldéhydes, et cela due à:
1- Le carbonyle C=O est plus encombré dans les cétones que dans les aldéhydes pendant une
addition nucléophile, les groupes R et R’ se rapprochent les uns des autres, car l’atome de
carbone de la liaison C=O passe d’une hybridation sp2 à sp3 et l’angle de liaison diminue de
120 à 109,5. L’effet stérique est donc moins important dans les aldéhydes que dans les
cétones.
2- Le carbone de la liaison C=O des cétones est stabilisé par l’effet électro-donneur des
groupes R et R’, ce qui diminue sa réactivité vis à vis des nucléophiles par contre, le carbone
de la liaison C=O des aldéhydes possède un seul R
d. Hydratation
L’hydratation des aldéhydes et des cétones est catalysée soit par un acide soit par une base; la
quantité formée de cet hydrate est généralement très faible. Cette réaction conduit à un diol
géminé.
En milieu acide
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
En milieu basique:
f. Addition organomagnésiens
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Addition 1-4:
H H
O O A H H H
O H O H
H A RNH2 N N O
H R NR
R R' R R' R R' R R R' R R'
H2O
R
H2O NR
R'
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Les réactions des amines secondaires avec les aldéhydes (ou cétones) fournissent des
hémiaminals N, N-disubstitués suffisamment stables. Si un hydrogène est présent en position
de cette fonction, l’élimination d’une molécule d’eau conduit à une ènamine.
La tautomérie céto-énolique
Si un hydrogène situé sur le carbone en position d’un aldéhyde ou cétone, le milieu aqueux,
acide ou basique joue en faveur de la mobilité de ces protons. En solution la forme céto d’un
composé est en équilibre avec sa forme énol.
Cet équilibre est généralement déplacé en faveur de la forme céto.
En solution basique:
En solution acide:
J. Alkylation
L’utilisation d’un aldéhyde ou une cétone énolisable (porteur d’un hydrogène en position
alpha du carbonyle), en milieu basique, conduit à la formation d’un ion énolate. Ces derniers
peuvent réagir en tant que nucléophiles, en particulier par substitution nucléophile sur des
dérivés halogénés.
Cette réaction se déroule en deux étapes:
Formation de l’ion énolate par action d’une base.
Réaction avec un halogénure d’alkyle électrophile.
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Exemple:
Ag2O est un agent d’oxydation sélective qui permet d’oxyder sélectivement les aldéhydes en
acides carboxyliques en présence d’alcènes.
Exemple:
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Remarque: l’hydrogénation de la liaison C=O est plus difficile que celle de la liaison
éthylénique C=C et nécessaire des conditions dures: chauffage vers 80-100°C,
pression et de dihydrogène de quelque atmosphère.
Avec un hydrogène tel que le platine, il est possible d’hydrogéner sélectivement la
liaison éthylénique.
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
La solubilité dans l’eau, totale jusqu’à en C4, diminue ensuite et devient nulle à partir de C9.
Cette acidité s’explique par la stabilisation par résonance de l’ion carboxylate formé après
départ du proton.
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
La constante d’équilibre (Ka de l’acide vaut 10-4 à 10-5), (pKa = 4 à5). C’est une acidité faible
par rapport à celle des acides dits « forts » (HCl, HNO3, etc), totalement dissociés, mais
cependant forte pour un composé organique. Ainsi, l’acide chloracétique ClCH2COOH sera
plus acide (pKa = 2,81) que l’acide acétique (pKa = 4,74).
En comparant les réactivités des différents dérivés acylés, le carbone du groupement C=O est
pauvre électroniquement, plus le composé réagira rapidement avec les nucléophiles.
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
a. Chlorures d’acydes
Les chlorures d’acides appelés chlorures d’acyles. Le passage d’un acide au chlorure
d’acide correspondant est possible par réaction avec l’un des composés suivants:
- Pentachlorure de phosphore :
- Trichlorure de phosphore :
Comme dans les dérivés halogénés simples R-X, le chlore de chlorures d’acides est
substituable par divers réactifs nucléophiles :
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
b. Estérification
Les esters peuvent être préparés à partir d’un acide carboxylique et d’un alcool. Cette réaction
appelée réaction d’estérification de Fischer, fait intervenir le chauffage d’un acide
carboxylique avec catalyseur acide dans l’alcool.
c. Réduction
Application:
Le but de cet exercice est d’établir un schéma de synthèse pour la transformation :
Pour cette synthèse ont fait réagir l’éthanol sur l’acide de départ. Le produit obtenu est opposé
au bromure de phényl magnésium puis une hydrolyse acide mène à un alcène. Enfin une
réaction d’oxydation énergique sur ce dernier composé conduit au composé attendu.
Indiquer la suite réactionnelle, les conditions expérimentales de chacune des étapes ainsi que
les structures des sous-produits obtenus.
Chapitre VI Les aldéhydes, les cétones et les acides carboxyliques
Solution:
Chapitre VII Les amines, imines et amides
R, R’ et R’’ peuvent être identiques ou différents, si l’un deux au moins est un groupe aryle, il
s’agit d’une amine benzénique (aromatique).
• La plupart des amines de six atomes de carbones ou moins sont complètement solubles
dans l’eau ; De plus, les amines (I) et (II) peuvent établir des ponts hydrogène avec
l’atome d’oxygène de l’eau; de même les amines (III) peuvent former des ponts
hydrogène avec le groupe OH de l’eau.
• Les amines primaires à faible teneur en carbone sont solubles dans l’eau, avec une
odeur voisine de celle de l’ammoniac. Les autres amines (amines aromatiques, amines
à forte teneur en carbone, diamines) sont généralement des solides ou des liquides
insolubles dans l’eau, avec une odeur désagréable.
Chapitre VII Les amines, imines et amides
VII-3 Structure
Sur le plan structural, l’azote d’une amine est hybridé sp3. On a donc une structure
tétraédrique avec le doublet qui occupe un des sommets du tétraèdre; on parle aussi parfois de
structure pyramidale.
Dans le cas des amines aliphatiques, le caractère basique augmente avec le pouvoir donneur
des substituants. Ces derniers accroissent la densité électronique au niveau du doublet de
l’azote.
Les amines secondaires sont donc plus basiques que les amines primaires, elles mêmes plus
basiques que l’ammoniac. Par contre, comme le montrent les résultats du tableau ci-dessus,
les amines tertiaires sont légèrement moins basiques que les amines secondaires
correspondantes. Ce dernier paramètre est lié à deux facteurs complémentaires :
Chapitre VII Les amines, imines et amides
Selon la classe de l’amine utilisée, on accède aux amides primaires, secondaires ou tertiaires.
Le sel d’ammonium obtenu, possède un caractère acide, réagira à son tour sur l’amine de
départ pour mener à une amine de classe supérieure
L’inconvénient majeur de cette réaction c'est que la réaction se pour suit jusqu'à obtenir
l'ionammonium quaternaire.
Chapitre VII Les amines, imines et amides
En présence d’une base telle que l’hydroxyde d’argent AgOH, l’ionammonium quaternaire
mène à un alcène par une élimination de type anti Saytzev de la fonction amine (Elimination
d'Hofmann).
VII-6-3 Sulfonation
L’addition d’une amine primaire ou secondaire sur un chlorure d’acide sulfonique RSO2Cl
mène à un sulfonamide, comme montre le schéma suivant:
Si l’amine est primaire, ce qui assure la présence d’un H sur l’azote dans l’aminoalcool, celui-
ci déshydrate spontanément et il se forme une imine.
Application:
Quelle sont les conditions doivent utiliser pour passer des composés de la colonne 1 aux
composés correspondants de la colonne 2
Solution:
a) i. Cl2 (addition 1,4), ii. KCN, iii. H2/Ni
b) AgOH (élimination d’Hofmann)
c) NaNO2/HCl
d) i. HNO3/H2SO4, ii. Br2/AlBr3, iii. Sn/HCl, iv. NaNO2/HCl, v. CuCl
e) NaNO2/HCl
f) i. NaNO2/HCl, ii. H+
Chapitre VIII Les organométalliques
VIII Organométalliques
VIII-1 Généralités
Les composés organométalliques sont des composés organiques comportant au moins une
liaison métal-carbone.
- Un très grand nombre de métaux peuvent former des dérivés organométalliques (Li,
Na, Mg, Ca, Al, Sn, Zn, Cd, Hg, Cu…)
- Li, Na, K (métaux alcalins, monovalents) exp:
- Mg, Cd, Zn, Hg (métaux bivalents) exp: CH3-cd-CH3
- Al (métal trivalent) exp: (CH3-CH2-CH2)3Al
- Pd (métal tétravalent) exp: (CH3-CH2)4Pd
La polarisation de la liaison se fait dans le sens C ---M +, cette liaison aura un caractère
d’autant plus polaire que le métal sera plus électropositif.
Les organométalliques les plus classiques: les organomagnésiens (RMgX) et les
organolithiens (R−Li).
détruit le réactif de Grignard. Pour cela, la réaction est généralement réalisée dans un
éther-oxyde comme le diéthyléther Et-O-Et ou le tétrahydrofuranne (THF) anhydres.
Cette réaction parasite, sans aucun intérêt au plan synthétique, conduit à un alcane:
VIII-2-1 Réactivité
Dans les réactions auxquelles il participe, un organomagnésien subit une rupture hétérolytique
tenant compte de la polarisation de la liaison C-Mg.
Les réactions des organomagnésiens peuvent s’interpréter comme des réactions du groupe R
qui possède un double caractère :
a. basique
C’est une base très forte qui réagit avec tous les composés possédant un hydrogène labile,
soit: H-OH; H-OR; H-SR, H-NH2; H-NHR; H-NR3; H-C C-R; H-C N; H-X; H-OOC-R
b. nucléophile
Il réagit facilement avec les composés possédant un carbone déficitaire, si le carbone est
saturé (comme dans un dérivé halogéné R-X), il en résulte une substitution ; s’il est non saturé
(comme dans un aldéhyde, une cétone ou un nitrile), il en résulte une addition.
Cette réaction offre donc un moyen de réunir deux groupes hydrocarbonés, en créant une
nouvelle liaison carbone-carbone.
Et cette cétone, avec une seconde molécule d’organomagnésien, donne l’alcool tertiaire
comme suit.
Chapitre VIII Les organométalliques
Les organolithiens conduisent aux mêmes réactions que les organomagnésiens, ils seront plus
réactifs et donneront beaucoup moins de réactions secondaires. Ils permettent la synthèse
d’alcools tertiaires très ramifiés comme le montre l’exemple ci-dessous.
Avec les acides carboxyliques, les organolithiens donnent une réaction spécifique qui permet
d’obtenir une cétone (réaction de Tegner):
Chapitre VIII Les organométalliques
Application :
Solution :
Références