Droit Commercial 2014 UASZ
Droit Commercial 2014 UASZ
Droit Commercial 2014 UASZ
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Objectifs pédagogiques globaux
- Comprendre la nécessité du droit commercial dans les
Etats parties de l’OHADA
- Connaître la définition du commerçant et de l’entreprenant
- Savoir identifier un commerçant ou un entreprenant
- Connaître les droits et obligations du commerçant et de
l’entreprenant
- Connaître les dispositions favorables à la protection de
l’activité commerciale
Plan du cours
Introduction au droit commercial
Droit commercial et droit des affaires
Place du Droit Commercial dans le Droit Privé
Le domaine du droit commercial
Les Sources Du Droit Commercial / Spécificités de la Jurisprudence en
Matière Commerciale et du règlement : compromis et clause
compromissoire
Titre 1 Les acteurs de la vie commerciale
Chapitre 1 Le commerçant
Section 1. L’accès à la profession commerciale
§ 1 : Les conditions objectives (activité de la personne)
§2 : Les conditions subjectives (liées à la personne)
Section 2 : Les conditions spécifiques
Section 3 Les intermédiaires commerçants
Chapitre 2 L’entreprenant
Section 1 : La définition de l’entreprenant
Section 2 : Les obligations de l’entreprenant
§1 Les obligations juridiques de l’entreprenant
§2 Les obligations comptables de l’entreprenant
Titre 2 Le régime juridique du commerçant
Chapitre 1 Le régime juridique du commerçant
Section 1 Les droits du commerçant
Section 2 Les obligations du commerçant
Chapitre 2 L’exploitation de l’activité commerciale :
Section 1. bail à usage professionnel
2
Section 2. le fonds de commerce
§1. Les éléments du fonds de commerce
S2. Les opérations sur le fonds de commerce
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INTRODUCTION GENERALE AU DROIT COMMERCIAL
Le Droit Privé est l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre
particuliers.
Le Droit Commercial est une discipline du Droit Privé bien qu’elle soit
de plus en plus empreinte de règles impératives dans un souci d’établir un
ordre public économique, de direction ou de protection.
Le droit commercial reste rattaché au droit civil qui demeure le droit
supplétif à défaut de dispositions spécifique du droit commercial. Ainsi en cas
d’absence de solution dans le droit commercial, on la cherche dans le droit
civil, le contraire n’est pas possible.
Par exemple, en droit commercial le mineur, sauf émancipation ne peut
être commerçant, mais on ne dit pas qui est mineur et quand est-ce que le
mineur est réputé émancipé. La réponse se trouve dans le droit civil qui dit que
« le mineur est la personne de l’un ou l’autre sexe qui n’a pas 18 ans ». Selon ce
même droit, « le mineur marié est émancipé ».
Toutes les fois que les autres disciplines ne donneront pas la solution à
un problème, il faudra chercher d’abord dans le droit civil.
Certains auteurs ont mis l’accent sur l’influence subie par le droit
commercial du fait de l’intervention croissante de l’Etat dans les relations
commerciales : cette intervention serait telle que l’expression droit commercial
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serait devenue inappropriée, ils parlent désormais de droit des affaires ou droit
économique.
La notion de droit des affaires, aurait en effet l’avantage de prendre en
compte l’extension du domaine du droit commercial. Le droit commercial serait
ainsi le fond, la colonne vertébrale du droit des affaires, nul ne pouvant
accéder au droit des affaires sans passer par lui. Dans une conception large, le
droit des affaires englobe la réglementation des différentes composantes de la
vie économique : ses cadres juridiques (réglementation du crédit, de la
concurrence), ses acteurs (commerçants, société, intermédiaires de commerce).
De la sorte, il se rapproche du droit économique avec lequel on le compare
volontiers, lequel désigne l’ensemble des règles de droit concourant au
développement de l’économie industrielle et commerciale relevant de l’Etat, de
l’initiative privée ou du concours de l’un et de l’autre.
Il a ainsi été soutenu que le choix de la terminologie de droit des affaires
sied mieux à l’organisation actuelle des relations marchandes en faisant
intervenir des règles de droit public (droit fiscal) et des règles de droit privée. La
notion de droit des affaires englobe non seulement l’entreprise mais aussi ses
activités et ne reflète pas la spécificité du droit commercial qui est beaucoup
restreinte.
§ 3 : Le Droit Commercial de plus en plus marqué par des règles de droit
public
5
Il devait avant tout favoriser la rapidité des opérations commerciales et le
développement du crédit (les commerçants doivent généralement conclure des
contrats, qui sont enchaînés avec une rapidité que le droit civil ne peut pas
appréhender). D’autre part, le crédit est essentiel pour la vie commerciale. Le
commerçant a besoin de crédit pour acheter ses marchandises.
C’est pour faciliter la rapidité des opérations commerciales que le droit
des affaires a édicté un certain nombre de règles spéciales aux actes de
commerce.
D’une part, le droit commercial a tendance à supprimer un certain
nombre de formalités qui auraient pour conséquence de retarder la conclusion
et l’exécution des opérations commerciales. C’est la raison pour laquelle en
droit commercial en principe, la preuve est libre, tel n’est pas le cas des
contrats civils qui exigent la production d’un écrit ou d’un commencement de
preuve par écrit. En droit commercial également, la date d’un acte peut être
prouvée par tout moyen. Contrairement au droit civil, la mise en demeure en
droit commercial ne nécessite pas un exploit d’huissier. Selon un usage
consacré par la jurisprudence, la mise en demeure peut être faite par lettre
recommandée.
Alors qu’en droit civil le délai de la prescription extinctrice des
obligations est de 10 ans art 222 COCC, en droit commercial, en principe, la
prescription est de 5 ans lorsque les obligations sont nées entre commerçants
ART 16 AUCG.
Le droit commercial est un droit essentiellement fondé sur la bonne foi et
l’engagement d’honneur.
Le particularisme du droit commercial soulève la délimitation de son
domaine.
Section 3. Le domaine du droit commercial
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Par contre, d’autres soutiennent que le Droit Commercial est le droit des
commerçants. Ce sont là les partisans de la « Conception Subjective ». Les
arguments qu’ils développent sont :
Par ailleurs la notion de Droit des Affaires telle qu’elle est retenue par
l’article 2 du traité OHADA est beaucoup plus large que celle du droit
commerciale qui en est un des éléments.
Art 2 Traité OHADA« (...) entrent dans le domaine du droit des affaires
l’ensemble des règles relatives au droit des sociétés et au statut juridique des
commerçants, au recouvrement des créances, aux sûretés et aux voies
d’exécution, au régime du redressement des entreprises et de la liquidation
judiciaire, au droit de l’arbitrage, au droit du travail, au droit comptable, au droit
de la vente et des transports, et toute autre matière que le Conseil des ministres
déciderait, à l’unanimité, d’y inclure (...) ».
Elles sont de deux types : les sources directes et les sources indirectes.
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Les Sources Directes : Ce sont la Loi (lois et règlements) et la Coutume
(ou usages en droit). La Loi est une source directe parce qu’elle produit des
règles directement applicables et quand une loi est violée, il peut y avoir
pourvoi en cassation. En droit commercial, la plupart des décisions sont
rendues par des arbitres alors qu’en droit civil elles sont rendues par des juges.
Les Sources Indirectes : Il s’agit de la Doctrine et de la Jurisprudence.
§ 1. La loi
1ère signification (sens matériel ou large du mot): Toutes les règles écrites
qui émanent des pouvoirs publics et dont la violation est sanctionnée par
l’Etat. Le contraire est dans ce cas la coutume qui se définit comme étant
l’ensemble des pratiques suivies par les populations et dont l’application
est obligatoire.
2ème signification (sens formel ou technique du mot) : Texte émanant du
pouvoir législatif. Son contraire est dans ce cas le règlement qui émane
du pouvoir exécutif.
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apportées au droit commercial avec l’émergence d’une nouvelle figure hybride
appelée l’entreprenant.
D’autres faiblesses étaient relatives à un souci de mise en harmonie avec
d’autres AU mais aussi d’adaptation aux technologies de l’information et de la
communication. C’est ainsi que la preuve électronique a été admise comme
mode de preuves des actes de commerce, et les TIC parfaitement intégrées au
RCCM. Ainsi, après plusieurs années de travaux, un nouvel acte uniforme
portant sur le droit commercial général a été adopté par le Conseil des
ministres de l’OHADA en date du 15 décembre 2010. Cet acte uniforme abroge
l’Acte uniforme du 17 avril 1997 portant sur le droit commercial général.1Il est
entré en vigueur le 16 Mai 2011
Conformément à la procédure décrite par l’article 9 du Traité de
l’OHADA « les actes uniformes entrent en vigueur 90 jours après leur adoption,
sauf modalités particulières d’entrée en vigueur prévues par l’acte uniforme lui-
même,2Ils sont opposables trente jours francs après leur publication au journal
officiel de l’OHADA. »En l’espèce étant entendu que les actes uniformes ont été
publiés au Journal officiel de l’OHADA soixante jours à compter de leur
adoption par le Conseil des ministres.
Dans le cadre de ce cours sera essentiellement étudié l’Acte uniforme
portant sur le droit commercial général révisé adopté le 15 décembre 2010
§ 2. Les spécificités de la jurisprudence en matière commerciale.
A. La Convention d’Arbitrage
1
Article 306 de l’acte uniforme révisé.
2
. Ce fut le cas de l’AUDCG, de l’AUDSC et le GIE, adoptés le 17 avril 1997, entrés en vigueur neuf mois après
leur adoption et trois mois après leur publication au JO de l’OHADA.
9
a. Le compromis
b. La clause compromissoire
C. La sentence
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L’intérêt de l’arbitrage de la CCJA réside dans l’étendue de l’exequatur,
qui permet de faire appliquer la sentence dans tous les Etats parties ; cela n’est
pas possible lorsqu’il s’agit de l’exequatur délivré par le Président du tribunal
régional qui n’est valable qu’au Sénégal.
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sentence a été prononcée. L’affaire revient également dans ce
cas devant le même arbitre ou tribunal arbitral.
§ 3 . Les Usages
Ce sont les pratiques suivies par les commerçants. Il existe deux types
d’usages : les usages conventionnels et les usages de droit.
L’Usage Conventionnel.
Ils tirent leur autorité de l’autonomie de la volonté. Il faut un accord des
parties, une manifestation de volonté de leur part. S’il s’agit de commerçants,
on n’a pas besoin d’une acceptation expresse. Le silence vaut acceptation. S’il
s’agit de civils par contre, l’adhésion doit être expresse. Il en est de même pour
un commerçant dont l’usage ne s’applique pas dans la branche d’activité. Quoi
qu’il en soit, il faut l’accord de volonté.
L’usage conventionnel ne peut cependant être assimilé à une loi supplétive car
il appartient à celui qui demande son application rapporter la preuve de son
existence et de son contenu au moyen d’attestations délivrées par la chambre
de commerce appelées parères. Tel n’est pas le cas de la loi supplétive qui
s’impose aux parties et aux juges à défaut de dispositions contraires prévues
par les parties.
L’usage de droit.
Il a un caractère impératif et s’impose aux parties, qui n’ont pas la
possibilité de l’écarter, il s’applique avec ou sans la volonté des parties.
Lorsqu’on demande l’application d’un usage de droit, on n’est pas obligé d’en
apporter la preuve ni son existence ni son contenu, le juge étant sensé
connaître la loi.
« Art 194 le commissionnaire doit agir de la façon qui sert le mieux les
intérêts du commettant et le respect des usages ».
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L’étude de cette partie devra, pour être exhaustive, répondre aux deux
questions suivantes :
Chapitre 1 Le commerçant
L’article 6 de l’Acte Uniforme précise que : « […] le mineur, sauf s’il est
émancipé, ne peut devenir commerçant. »
Le mineur est la personne de l’un ou l’autre sexe qui n’a pas encore 18
ans accomplis. L’âge de la majorité est donc le même pour le garçon et pour
la fille (art 276 CF).
Le mariage est une cause d’émancipation du mineur art 335 CF
(mariage est possible à partir de 16 ans pour les filles et 18 ans pour les
garçons sauf dispense d’âge accordée pour motif grave par le Pdt du Tribunal
régional.
L’émancipation à la demande des parents ou d’un des parents ou du
conseil de famille a perdu de son intérêt car la demande d’émancipation
concerne les personnes âgées d’au moins 18 ans art 335 CF.
15
Le majeur est dans ces cas assisté par un Curateur. Il ne peut pas devenir
un commerçant.
Le législateur a considéré que les personnes qui ont fait l’objet d’une
interdiction ne peuvent être commerçantes. On distingue dans ce cas trois
catégories.
L’article 10 écarte certaines personnes de l’activité commerciale :
ARTICLE 10- Nul ne peut exercer une activité commerciale, directement ou par
personne interposée, s'il a fait l'objet :
- d'une interdiction générale, définitive ou temporaire, prononcée par une
juridiction de l'un des États parties, que cette interdiction ait été prononcée
comme peine principale ou comme peine complémentaire ;
- d'une interdiction prononcée par une juridiction professionnelle ; dans ce cas,
l'interdiction ne s'applique qu'à l'activité commerciale considérée ;
- d'une interdiction par l’effet d’une condamnation définitive à une peine
privative de liberté pour un crime de droit commun, ou à une peine d'au moins
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trois mois d'emprisonnement non assortie de sursis pour un délit contre les
biens, ou une infraction en matière économique ou financière.
Les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’interdiction générale
définitive ou temporaire d’exercer le commerce prononcée par une
juridiction d’un Etat signataire du Traité ;
Les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’interdiction
prononcée par une juridiction professionnelle ;
Les personnes qui ont fait l’objet d’une condamnation définitive à une
peine privative de liberté pour un crime de droit commun (prison,
travaux forcés) ou à une peine d’emprisonnement d’au moins trois (3)
mois non assortie de sursis pour un délit contre les biens (escroquerie,
vol, abus de confiance ou recel) ou pour un délit en matière
économique ou financière (abus de biens sociaux, fraude fiscale,
distribution fictive de dividendes…).
Lorsqu’une personne dans l’une ou l’autre de ces situations exerce une
activité commerciale au mépris de ces règles, l’acte uniforme dispose que :
« Sans préjudice d’autres sanctions, les actes par lui posés sont inopposables
aux tiers de bonne foi ». Cependant, ceux-ci peuvent bien se prévaloir de ces
actes. La sanction est donc l’inopposabilité aux tiers de bonne foi qui
n’exclut d’ailleurs pas d’autres sanctions non ici citées.
B. Les incompatibilités
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- les officiers ministériels et les auxiliaires de justice : avocats,
notaires, huissiers, commissaires-priseurs3 et greffiers
- les experts comptables agréés, commissaires aux comptes et aux
apports, conseils juridiques et les courtiers maritimes ;
- toute profession dont l’exercice fait l’objet d’une réglementation
interdisant le cumul de cette activité avec l’exercice d’une profession
commerciale.
L’achat pour revendre vise tant les biens meubles4 que les biens
immeubles5. Contrairement à la législation précédente qui ne visait que les
biens meubles.
3
Le commissaire-priseur est un officier ministériel chargé de l’estimation et de la vente de
biens mobiliers dans les ventes aux enchères publiques.
18
L’achat pour revendre implique la réunion de trois éléments :
un achat : ce terme désigne toute acquisition à titre onéreux, cela peut
être une acquisition moyennant un prix fixé en argent, cela peut être
aussi un échange.
une revente : les achats non suivis de revente ne sont pas des actes
de commerce.
l’intention de réaliser des bénéfices : Même si le texte ne le dit pas
expressément, celui qui achète pour revendre sans vouloir réaliser de
bénéfices, n’accomplit pas d’actes de commerce. Ex : la coopérative qui
achète des produits pour les revendre à prix coûtant à ses adhérents.
B – Les services.
ARTICLE 101- Les dispositions du présent titre sont applicables à tous les
baux portant sur des immeubles rentrant dans les catégories suivantes :
1°) locaux ou immeubles à usage commercial, industriel, artisanal ou à tout
autre usage professionnel ;
2°) locaux accessoires dépendant d'un local ou d'un immeuble à usage
commercial,
industriel, artisanal ou à tout autre usage professionnel, à la condition, si
ces locaux
accessoires appartiennent à des propriétaires différents, que cette location
ait été faite en vue de l'utilisation jointe que leur destinait le preneur, et que
cette destination ait été connue du bailleur au moment de la conclusion du
bail ;
3°) terrains nus sur lesquels ont été édifiées, avant ou après la conclusion
du bail, des constructions à usage industriel, commercial, artisanal ou à
tout autre usage professionnel, si ces constructions ont été élevées ou
exploitées avec le consentement exprès du propriétaire ou portées à sa
connaissance et expressément agréées par lui.
- et d’autre part ceux ayant pour objet l’exécution d’une prestation au profit
de la clientèle. Rentrent dans cette catégorie :
* Les opérations financières telles que les opérations de bourse, de
banque, de change et d’assurance ;
4
Un bien est meuble par nature, par détermination de la justice ou par anticipation
5
Un bien est immeuble par nature, par destination ou par l’objet auquel il s’applique
19
* Les opérations des intermédiaires de commerce (opérations de
courtage, de commissions, d’agence commerciale) et les opérations
d’intermédiaires pour l’achat, la souscription, la vente ou la location
d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou de parts de sociétés
commerciales ou immobilières.
* Les prestations de services de caractère purement matériel telles que
les opérations de transport et de télécommunication (Sonatel,
Sentel…).
20
L’application de cette règle est cependant subordonnée à deux
conditions : l’une tenant à la qualité du signataire du contrat qui doit être un
commerçant et l’autre tenant à la finalité du contrat qui doit être conclu
pour les besoins du commerce.
a- La Lettre de Change :
C’est un titre par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une
autre appelée tiré de payer une somme d’argent déterminée à une personne
appelée bénéficiaire ou à son ordre une somme d’argent déterminée à une
échéance déterminée. Sa réglementation est précisée aux articles 148 et
suivants du Règlement N° 15/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes de
paiement dans l’UEMOA.
b- Le Billet à Ordre :
est un titre par lequel une personne appelée souscripteur s’engage à payer
une somme d’argent à une échéance déterminée à l’ordre d’une autre
personne appelée bénéficiaire Voir Règlement N° 15/2002/CM/UEMOA
RELATIF AUX SYSTEMES DE PAIEMENT Dans l’UEMOA.
21
c- Le Warrant :
C’est un titre dérivé du billet à ordre qui permet de constituer et de
transmettre un gage qui porte sur des marchandises.
Il s’agit d’un titre de propriété délivré par des entrepôts privés chargés du
stockage ou du gardiennage d’objets et que l’on retrouve dans les ports,
gares, aéroports, marchés. Encore appelé « récépissé-warrant », ce titre
constate le dépôt par le bénéficiaire de ses biens qui pourraient être des
marchandises. Ce titre est susceptible d’être mis en gage ou cédé par le
déposant, il crée une présomption de commercialité au profit du déposant.
Avec l’AU sûreté on parle du gage de marchandises.
Remarque : Le Chèque titre par lequel une personne appelée tireur donne
l’ordre à une autre appelée tiré (toujours une banque) de payer à vue une
somme déterminée à une personne appelée bénéficiaire (qui peut être le
tireur lui-même).
Le chèque ne fait pas partie des actes de commerce par la forme. S’il est acte
de commerce, il le devient par accessoire.
22
Accomplissent de tels actes ceux qui, de manière générale,
s’entremettent dans la circulation des richesses, et non ceux qui se
trouvent aux deux bouts de la chaîne. Dans le détail, l’opération de
production ne serait pas concernée. Ne serait pas non plus
commercial l’acte de consommation, c’est-à-dire l’achat d’un bien
affecté à la satisfaction d’un besoin ressenti soit par l’acheteur lui-
même, soit par l’un de ses familiers.
Seuls accéderaient au bénéfice de cette qualification les opérations
s’insérant après la production et avant la consommation finale.
Ce critère présente un avantage, c’est la simplicité. Il présente
cependant des inconvénients car il risque de conduire à reconnaître le
caractère commercial à des actes qui sont civils. Ex : l’acte accompli
par les coopératives qui achètent des produits pour les revendre à ses
adhérents sans rechercher de bénéfices. Il aboutit également à écarter
du domaine du droit commercial, des actes de commerce. Ex : l’acte
accompli par l’industriel.
L’idée de spéculation : (Lyon-Caen) C’est l’intention de réaliser des
bénéfices qui soutient l’acte et qui lui donne son caractère commercial.
Ce critère est difficile dans sa mise en œuvre car il suppose de
rechercher l’intention de la personne ce qui n’est pas aisé à faire. Par
ailleurs le critère se révèle inexacte. Des actes accomplis sans
intention spéculative sont des actes de commerce (c’est le cas de la
signature d’une lettre de change). A contrario, des actes accomplis
dans l’intention de réaliser des bénéfices peuvent ne pas être des actes
de commerce (ex les actes accomplis par l’artisan).
23
Pour être commerçant, il faut accomplir des actes de commerce. C’est
ce qui explique que les professions dont l’exercice n’implique pas
l’accomplissement d’actes de commerce soient considérées comme des
professions non commerciales. Tel est le cas des agriculteurs, des membres
des professions libérales et des artisans.
25
Le décret de 1987 retient trois: titre Maître artisan ; Artisan ;
Compagnon:
26
La profession commerciale doit être exercée à titre principal surtout
dans le cas où elle cohabite avec une autre profession de nature civile. La
personne est commerçante parce que l’une des professions est commerciale.
Il n’est, en fait, pas nécessaire qu’elle soit exclusive.
Ex : Un notaire qui spécule en bourse avec les dépôts effectués par ses
clients au lieu de les verser dans un compte ouvert pour la cause peut être
placé en liquidation judiciaire dès lors que l’activité de spéculation boursière
est exercée à titre principale comme celle de notaire et ne vient pas en
complément de son activité de notaire6. En réalité, il exerçait deux
professions principales dont l’une était commerciale par nature et n’était pas
directement liée à son activité civile.
L’exercice simultané de deux professions dont l’une est commerçante
ne doit cependant pas être confondu avec l’accomplissement de manière
accessoire à une profession civile d’actes de commerce.
L’accomplissement à titre accessoire d’actes civils par un commerçant
fait de ces actes civils des actes de commerce par accessoire : c’est la
Théorie de l’Accessoire – Accessori sequitur principale (c’est-à-dire
l’accessoire suit le principal).
Inversement, lorsque l’intéressé exerce à titre principal une activité
civile, il reste un civil même s’il accomplit accessoirement des actes de
commerce. Ces actes de commerce peuvent aussi devenir des actes civils par
application de la théorie de l’accessoire. Ex : un artisan qui est amené à
acheter des matières premières qu’il revend incorporées dans un produit est
un civil. Ces achats pour revendre qui sont des actes de commerce par
nature deviennent des actes civils sauf s’il dépasse la profession.
6
Un notaire spéculait en bourse avec les dépôts effectués par ses clients au lieu de les verser
dans un compte ouvert pour la cause. jusqu’au jour où il acheta beaucoup d’actions d’une
société dont le cours de l’action ne cessait de baisser. Cela l’obligea à ne pas revendre les
actions déjà achetées. Devant les nombreuses réclamations des clients, il fut contraint au
règlement judiciaire qu’il tenta d’éviter sans succès au motif que cette procédure n’était pas
applicable à lui civil.
27
Ceux qui accomplissent des actes de commerce pour le compte
d’autrui et qui ne sont pas indépendants n’ont pas la qualité de
commerçants : c’est le cas des salariés des commerçants tels que les gérants
salariés de fonds de commerce.
Le Gérant salarié opère pour le compte du propriétaire du fonds de
commerce et reçoit en contrepartie un salaire. Il est un civil.
La notion d’indépendance est capitale pour la détermination de la
qualité de commerçant. Mais il est important de savoir qu’il s’agit
d’indépendance juridique.
Le Locataire gérant par exemple est un commerçant. Il opère pour son
compte personnel et paie une redevance au propriétaire du fonds. Il est
indépendant.
28
Les intermédiaires tirent leurs pouvoirs d’un mandat. C’est ce qui
explique l’application des règles du mandat aux relations entre
l’intermédiaire, le représenté et le tiers. Le mandat peut être écrit ou verbal.
En l’absence d’écrit, il peut être prouvé par tout moyen, y compris le
témoignage.
C’est le contrat de mandat qui fixe les pouvoirs de l’intermédiaire. Mais
il se peut qu’il y ait silence du mandat sur l’étendue des pouvoirs de
l’intermédiaire. Dans ce cas, il accomplit tous les actes nécessaires à
l’exécution du mandat.
Mais le mandat ne comporte pas le pouvoir d’accomplir certains actes en
l’absence de pouvoir spécial. Il s’agit de l’introduction d’une procédure
judiciaire, de la transaction, de la signature d’une convention d’arbitrage, de
la souscription d’engagement de change, de la constitution d’hypothèque, de
l’aliénation d’immeuble, de faire grever des immeubles ou de faire des
donations.
29
intermédiaire avait agi avec les pouvoirs nécessaires. L’intermédiaire
supporte à la limite les obligations.
Cette règle est écartée dans deux cas :
3.2- Les effets des actes dans les rapports entre les parties
4 – Le Fin du Mandat
30
4.1- La cessation du mandat du fait de la volonté des parties
(article 188) :
1 – Les commissionnaires
Les commissionnaires sont régis par les articles 192 à 207 de l’AU.
D’après l’article 192, le commissionnaire en matière de vente ou d’achat, est
celui qui se charge d’opérer en son nom propre mais pour le compte du
commettant qui lui en donne mandat, tout acte juridique moyennant une
commission.
Ce contrat fait naître des obligations spécifiques à la charge du
commettant et du commissionnaire.
31
Le commissionnaire a l’obligation d’exécuter les opérations faisant
l’objet du contrat.
Le commissionnaire a l’obligation de loyauté vis à vis du
commettant : il ne doit pas vendre ses propres marchandises au
commettant s’il est chargé d’acheter, ni acheter les marchandises du
commettant s’il est commis pour vendre. Il signerait dans ces deux cas
aussi bien en qualité de vendeur qu’en qualité d’acquéreur, ce qui
amènerait un conflit d’intérêt.
Le commissionnaire doit communiquer au commettant toutes les
informations relatives à l’opération (obligation de renseignement).
Le commissionnaire a l’obligation de sauvegarder les intérêts du
commettant : lorsque les marchandises expédiées pour être vendues
sont dans un état manifestement défectueux du fait du transport. Il
doit sauvegarder les droits de recours contre le transporteur lorsque la
marchandise expédiée se trouve dans un état manifestement
défectueux (ex faire constater par huissier les produits défectueux). Il
est tenu de procéder à la vente des marchandises lorsqu’il y a lieu de
craindre leur détérioration rapide.
Le commissionnaire doit vendre les marchandises au prix fixé par le
commettant: s’il vend à un prix inférieur, il est tenu de la différence.
S’il vend à un prix supérieur, il pèche par déloyauté s’il ne reverse pas
la différence.
2 – Le Courtier
Il est visé par les articles 208 à 215 de l’AU. L’article 208 le définit
comme « celui qui fait habituellement profession de mettre en rapport des
personnes en vue de faciliter ou de faire aboutir la conclusion de
conventions ».
Le courtier n’intervient pas dans la signature du contrat, il n’est donc
pas engagé. Il est lié à un représentant appelé donneur d’ordres.
Le contrat de courtage donne naissance à des obligations à la charge
du courtier et des droits à son profit.
32
2.1. Les obligations du courtier
Obligation de
Verser une rémunération constituée par un pourcentage du montant
de l’opération. Cette rémunération est supportée par le donneur
d’ordres. Si le vendeur est le donneur d’ordres, c’est lui qui supporte la
rémunération qui vient dans ce cas en déduction du prix de vente ;
l’acquéreur ne paie pas même en partie. Si l’acquéreur est le donneur
d’ordres, il supporte la rémunération qui vient en sus du prix d’achat.
Cette rémunération est due dès lors que les indications données
aboutissent à la conclusion du contrat. Il existe cependant deux cas
où le courtier peut être privé de sa rémunération. Ces cas traduisent
une certaine déloyauté à l’égard du donneur d’ordres.
o 1er Cas : Lorsque le courtier agit dans l’intérêt du co-contractant
au détriment du donneur d’ordres ;
o 2ème Cas : Lorsque le courtier se fait remettre une rémunération
par l’autre partie à l’insu du donneur d’ordres.
Le courtier a droit au remboursement de frais si cela avait été
convenu, même si l’opération n’est pas conclue.
3 – L’agent commercial
Il est régi par les articles 216 à 233 de l’AU. L’article 216 le définit
comme un mandataire qui, à titre de profession indépendante est chargé de
façon permanente, de négocier et éventuellement de conclure des contrats de
vente, d’achat, de location ou de prestation de services au nom et pour le
compte de producteurs, d’industriels, de commerçants ou d’autres agents
commerciaux sans être lié envers eux par un contrat de travail.
On peut noter à partir de cette définition les différences entre agent
commercial et commissionnaire.
33
L’agent commercial a un champ d’action plus large que celui du
commissionnaire.
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1er Cas : la cessation des relations est provoquée par sa faute
grave ;
2ème Cas : la cessation des relations résulte de l’initiative de l’agent ;
3ème Cas : l’agent commercial cède à un tiers les droits et
obligations qu’il détient en vertu du contrat d’agence sous réserve
d’un accord du mandant.
35
Chapitre 2 L’entreprenant
36
Section 2. Les conditions d’accès au statut d’entreprenant
Pour bénéficier du statut de l’entreprenant, l’entrepreneur individuel doit
remplir des conditions de fond et des conditions de forme.
a. la condition positive
37
b. Les conditions négatives
L’entreprenant ne peut être déclaré sur plusieurs registres, ou
posséder plusieurs numéros.
Par ailleurs l’entreprenant ne peut être inscrit au RCCM et le
commerçant ne peut se déclarer au registre des entreprenants.
L’entreprenant doit quitter son statut dès lors qu’il a obtenu un chiffre
d’affaires supérieur aux seuils fixés pendant deux exercices successifs.
Certains avantages sont définis par l’AU, les autres doivent résulter
des Etats
A / La preuve et la prescription
38
commencement de preuve par écrit autorise l’entreprenant à prouver par
tous moyens contre un client. Il peut ainsi prouver par témoignages et
copies. Le registre de l’entreprenant pourrait notamment être admis par le
juge comme preuve. Il en va de même pour les livres de commerce et les
états financiers. Cette disposition doit être approuvée tant elle paraît à
propos pour faciliter les transactions, dans la mesure où l’entreprenant n’a
pas à fournir un acte écrit pour prouver l’acte juridique.
B / L’allégement de la prescription
L’entreprenant bénéficie des articles 17 à 29 et 33 de l’AUDCG
relatives à la durée de la prescription. Aux termes de l’article 33 alinéa 1, les
obligations nées à l’occasion de leurs activités avec d’autres entreprenants,
ou avec des non entreprenants, si elles ne sont pas soumises à des
prescriptions plus courtes, se prescrivent par cinq ans. Cette prescription
extinctive est soumise à la loi régissant le droit qu’elle affecte. Le régime de la
prescription est contenu dans les articles 17 à 29 AUDCG. Il est identique à
celui applicable au commerçant.
Les avantages posés par les Etats peuvent être d’ordre général
(information, formation des entreprenants, … ou fiscales.
Au Sénégal le législateur a mis en place un impôt synthétique appelé
contribution globale unique destiné au secteur dit informel applicable aux
entreprenants.
7
Article 104 AUDCG ; CA BOBO-DIOULASSO, ch. com., Arrêt n° 13/09, 10 juin 2009, Sanou Ismaël c/
Coulibaly Myriam Mamou, Ohadata J-09-398.
39
Ces obligations sont au nombre de trois.
40
Titre 2 : Le régime juridique de la profession de commerçant et
d’entreprenant
Ils sont divers, mais on peut les classer en partant de l’objectif visé par
le législateur. Certains ont pour but de faciliter l’exercice de la profession.
C’est le cas par exemple de la liberté de preuve par opposition à la
préconception de la preuve chez le civil. D’autres ont pour vocation de le
protéger contre les concurrents et les bailleurs.
A/ La liberté de la preuve.
41
La deuxième règle : pose le principe selon lequel dans chaque cas, il y
a des modes de preuve qui sont admissibles selon qu’il s’agisse d’un acte
juridique ou d’un fait juridique. Ainsi, en matière d’actes juridiques lorsque
le montant de l’acte dépasse 20 000 F, il faut nécessairement une preuve
préconstituée ou à défaut le serment décisoire ou l’aveu judiciaire. Il y a
cependant des exceptions à l’obligation de recourir à une preuve parfaite :
un commencement de preuve par écrit, impossibilité matérielle ou morale de
produire ou de pré-constituer un écrit, preuve d’actes de commerce. En
matière de faits juridiques, tous les modes de preuves sont admissibles.
8
L’écrit résulte d'une suite de lettres, de caractères, de chiffres ou de tous autres signes ou symboles dotés d'une
signification intelligible, quels que soient leur support et leurs modalités de transmission. Le commencement de
preuve par écrit peut être un chèque, une facture, une lettre de change, d’un talon de mandat émanant du
défendeur. Un commencement de preuve par écrit doit être complété par un témoignage par exemple. Voir
article 16 COCC Les témoignages et présomptions sont également
recevables, lorsqu'il existe un commencement de preuve par écrit. On appelle commencement de preuve par écrit
tout écrit qui rend vraisemblable le fait allégué et qui émane de celui auquel on l'oppose, de son auteur ou de son
représentant. Sont assimilées au commencement de preuve par écrit les déclarations faites au cours d'une
comparution personnelle ordonnée par le juge.
42
Dans le cours d’une contestation, la représentation des livres de
commerce et des états financiers de synthèse peut être ordonnée par le juge,
même d’office, à l’effet d’en extraire ce qui concerne le litige ».
9
Article 37 de la loi 2008-08 du 25 janvier 2008 sur les transactions électroniques.
43
1/ La prescription quinquennale
44
solliciter la nullité de la cession à condition d’agir dans un délai d’un an à
compter de la signature du contrat.
Cette théorie signifie que tous les actes accomplis par le commerçant
pour les besoins de son commerce sont des actes de commerce. Un auteur la
résume bien dans ces termes : « La commercialité part de l’acte et frappe
la personne avant de retomber sur les actes pour en saisir le plus grand
nombre. »
45
problème après beaucoup d’hésitations : le caractère commercial de la forme
doit prévaloir, sinon des personnes morales commerciales n’accompliraient
que des actes civils.
b/ la finalité de l’acte.
L’acte doit être accompli pour les besoins du commerce. Si l’acte n’est
pas accompli pour les besoins du commerce, il ne peut pas être commercial
par accessoire. Cela implique qu’un même acte accompli par les mêmes
parties peut avoir deux qualifications différentes, compte tenu de son but. Le
problème est propre aux personnes physiques qui peuvent avoir à la fois une
vie civile et une vie commerciale.
1- La Faute
D’abord les actes ou pratiques qui sont contraires aux usages honnêtes
du commerce ;
Ensuite de manière spécifique les actes ou pratiques énumérés par les
articles 2 à 6 de l’annexe 8 :
o Les actes ou pratiques qui sont de nature à créer la confusion avec
l’entreprise d’autrui ou ses activités et en particulier avec ses
produits et services (confusion pouvant porter sur une marque, sur
le nom commercial, sur un signe distinctif, sur l’aspect extérieur
des produits)
o Les actes ou pratiques qui portent atteinte ou qui sont de nature à
porter atteinte à l’image ou à la réputation d’une entreprise
appartenant à autrui (publicité comparative)
46
o Les actes ou pratiques qui induisent en erreur ou qui sont de
nature à induire le public en erreur au sujet d’une entreprise ou au
sujet des activités d’une entreprise (tromperie). On vise ici la
publicité sur la fabrication d’un produit, sur sa qualité, sur son
aptitude à un emploi particulier, sur son origine géographique etc.
(publicité mensongère)
o Le dénigrement : C’est l’allégation fausse ou abusive qui discrédite
ou qui est de nature à discréditer l’entreprise d’autrui et en
particulier ses produits et ses services. Il peut résulter d’une
publicité ou d’une promotion et peut porter sur des procédés de
fabrication, sur l’aptitude du produit à un usage déterminé, sur son
origine etc.
o L’acte ou la pratique qui entraîne la divulgation, l’acquisition ou
l’utilisation par des tiers d’une information confidentielle sans le
consentement de la personne habilitée à disposer de cette
information (espionnage industriel, divulgation de secrets de
fabrication …)
o La désorganisation de l’entreprise concurrente ou du marché. Ex :
la suppression de la publicité, le détournement des commandes, la
pratique de prix anormalement bas, la désorganisation du réseau
de vente, le débauchage du personnel, l’incitation du personnel à la
grève, le non respect des règles d’exercice de l’activité concernée.
o
2 – Le Préjudice
Il peut s’agir d’une perte pure et simple de clientèle : cela suppose que
l’entreprise qui a commis l’acte et celle qui a été victime ne sont pas
dans le même secteur d’activité. La clientèle perdue n’est pas
récupérée par le coupable. On parle de « Concurrence Parasitaire ».
Il peut aussi s’agir de transfert de clientèle : cela se produit souvent
lorsque coupable et victime sont dans le même secteur d’activité. La
clientèle passe du fonds de commerce de la victime au fonds de
commerce de l’auteur.
3 – Le Lien de Causalité.
Il faut que celui qui exerce l’action en justice apporte la preuve que le
préjudice subi est provoqué directement par un acte de concurrence
déloyale. On part souvent d’indice pour établir la preuve. On compare le
chiffre d’affaires d’avant l’acte et celui d’après l’acte et on pondère avec
l’évolution du marché.
47
Lorsque le commerçant qui s’estime victime d’une action en
concurrence déloyale saisit le tribunal, il peut obtenir le paiement
d’indemnités, il peut également obtenir du Juge injonction au coupable de
cesser l’action déloyale. Il peut même obtenir du Juge une publication dans
la presse de la condamnation aux frais du coupable. Toutes autres sanctions
prévues par le Droit Civil.
L’action en concurrence déloyale s’exerce indépendamment et en plus
des autres actions destinées à protéger la propriété intellectuelle. Ex :
Quelqu’un imite les produits ou utilise le nom commercial d’un autre et lui
cause une perte de clientèle, il peut exercer l’action en contrefaçon ou
l’action destinée à assurer le nom commercial et en plus l’action en
concurrence déloyale.
Le Juge peut aussi prononcer une astreinte pour assurer l’exécution
de la sanction.
48
A . L’organisation du Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
Il est prévu un fichier national dans chaque Etat Partie. Il contient les
extraits de chaque dossier individuel et est tenu par ordre alphabétique. Il
s’agit de la Cour d’Appel de Dakar
B. Le Fonctionnement du RCCM
a / L’Immatriculation.
49
- Sont concernées par l’immatriculation, les personnes physiques ayant
la qualité de commerçant au sens de l’AU/DCG. Ils doivent demander
l’immatriculation dans le mois qui suit le début de l’exploitation ;
- Les sociétés commerciales et autres groupements visés par l’AU/DCG
et GIE doivent se faire immatriculés dans le mois de leur constitution.
2 – Les modalités
c / La radiation
50
commerçant, ses héritiers ont trois mois à compter du décès pour demander
la radiation. Il peut arriver que ces derniers veuillent continuer l’exploitation,
ils doivent dans ce cas demander l’inscription modificative.
En cas de dissolution d’une personne morale, le liquidateur demande
la radiation dans le délai d’un mois à compter de la clôture des opérations.
Si la radiation n’est pas demandée dans le délai, le greffier peut y procéder
sur la base d’une décision qui émane de la juridiction compétente à la
demande de tout intéressé.
Le commerçant qui cesse ses activités doit se faire radier. Que se passe
t- il lorsqu’il ne se fait pas radier ? La jurisprudence a toujours considéré
que le défaut de radiation entraînait une présomption irréfragable
d’inopposabilité de la perte de la qualité de commerçant. L’entrée en vigueur
51
de l’AU ne devait pas remettre en cause cette jurisprudence sur laquelle
s’appuyaient les tribunaux. Cette règle a été reprise dans l’acte uniforme sur
les procédures collectives d’apurement du passif. Il est prévu en effet que le
commerçant qui cesse ses activités peut être déclaré en redressement
judiciaire ou en liquidation des biens dans le délai d’un an à compter de sa
radiation. Il ne s’agit pas d’une présomption de maintien de la qualité de
commerçant. Le commerçant qui a cessé ses activités sans se faire radier ne
peut pas se prévaloir de sa qualité de commerçant vis à vis des tiers.
52
Ces règles ne s’imposent que pour les livres obligatoires précisés à
l’article 19 de l’AU portant organisation et harmonisation des comptabilités
des entreprises AUCE
Il s’agit :
Ils sont facultatifs parce que le commerçant n’est pas obligé de les
tenir et lorsqu’il les tient, il n’est pas tenu de respecter des règles de tenue.
Exemple : le livre des effets à payer ou à recevoir, le livre de caisse.
L’art. 5 de l’AUDCG dit que les livres visés peuvent être acceptés par le
Juge comme mode de preuve.
Mais pour que ces livres puissent servir de preuve, ils doivent remplir les
conditions suivantes :
53
L’acte uniforme ne retient que cette dernière technique dans son
article 5 qui dit : « La représentation des livres peut être ordonnée par le
Juge même d’office à l’effet d’en extraire ce qui concerne le litige ».
54
Chapitre 2 : L’exercice de l’activité commerciale
55
o les terrains nus sur lesquels ont été édifiés avant ou après le
bail des locaux à usage industriel, commercial, artisanal ou
professionnel, à condition que ces constructions aient été
élevées ou exploitées avec le consentement du propriétaire ou à
sa connaissance.
b – L’attitude du bailleur
56
1- L’acceptation du renouvellement
Elle peut prendre deux formes : elle peut être expresse ou tacite.
L’acceptation est expresse lorsque le bailleur fait connaître sa volonté
de manière formelle. Elle est tacite si à la suite d’une demande de
renouvellement, le bailleur ne fait pas connaître sa réponse dans le délai (un
mois avant la date d’effet dans le BDD).
Quelle que soit sa forme, l’acceptation produit toujours les mêmes
effets : s’il y a renouvellement, il se fera pour trois ans sauf stipulation
contraire.
2. Le refus du bailleur
57
Ils se répartissent en deux catégories : les éléments obligatoires et les
éléments facultatifs.
A/ La Clientèle
B/ Le nom commercial
C/ L’enseigne
58
A côté des éléments obligatoires, il y a des éléments qu’on peut
qualifier de facultatifs. En effet l’article 137 de l’AU donne une liste
d’éléments et précise que ces éléments peuvent entrer dans la composition
du FDC à condition d’être nommément désignés. Ces éléments peuvent être
regroupés en 2 catégories : les éléments incorporels et les éléments
corporels.
Ils sont constitués par les brevets d’invention, les dessins et modèles
et les marques de fabrique. Ces éléments ont pour point commun de
conférer à leur titulaire un droit exclusif d’exploitation d’une invention.
L’AU ne vise pas les secrets de fabrique qui englobent toutes les
innovations de taille qui relèvent de la technique industrielle courante sans
révéler une activité inventive proprement dite. Ex : le dosage.
c / Le droit au bail
La plupart des commerçants exploitent leur fonds dans des locaux qu’ils
prennent à bail. Pour permettre une bonne exploitation de ce fonds, la loi
crée au profit des commerçants un droit au renouvellement du bail. Ce droit
59
au bail a pour le FDC une importance capitale car la clientèle est souvent
attachée à l’emplacement. Ce droit est incorporel, mobilier et cessible.
60
Section 3. Les opérations sur le fonds de commerce.
§ 1. La Location-Gérance
l’Etat ;
les Collectivités locales ;
les Etablissements publics ;
les incapables, mais uniquement pour les fonds qu’ils exploitaient
avant la survenance de l’incapacité ;
les héritiers, ou légataires d’un commerçant décédé pour les seuls
fonds exploité par le défunt.
Le mandataire de justice chargé de l’administration d’un fonds de
commerce (ex l’administrateur chargé de l’administration d’un fonds
d’un commerçant faisant l’objet d’un redressement judiciaire).
B / Les mesures de publicité
61
tenu des dettes nées de l’exploitation du fonds donné en location-gérance
(art 145).
Par application de l’article 150 alinéa 1er, la vente d’un FDC peut être
réalisée soit par acte SSP, soit par acte authentique. Ce texte est complété
62
par l’article 118 qui prévoit un certain nombre de mentions devant figurer
dans l’écrit.
Les mentions prévues par l’article 150 :
Les éléments d’identification des parties : L’état civil pour les
Personnes Physiques et la forme juridique, la dénomination, le siège et
l’objet pour les Personnes Morales ;
Le numéro d’immatriculation au RCCM ;
L’état des privilèges, des nantissements et inscriptions qui grèvent le
fonds ;
L’origine de la propriété du chef du précédent vendeur s’il y a lieu ;
Le chiffre d’affaires réalisé au cours de chacune des trois dernières
années, ou depuis la création si la cession est intervenue avant la fin
des trois premières années ;
Les résultats commerciaux pour chacune des trois dernières années ;
Le bail, sa date, sa durée, le nom et l’adresse du bailleur et du cédant
(cela vise la sous-location)
Le prix convenu : c’est celui qui est payé par l’acquéreur. S’il existe un
autre stipulé dans un autre acte, on pourra demander son
annulation ;
La situation et les éléments du fonds ;
Le nom et l’adresse de l’établissement bancaire désigné en qualité de
séquestre si la vente a lieu par acte sous seing privé. Les fonds y sont
bloqués pendant un mois pour permettre aux éventuels créanciers du
vendeur de pouvoir faire opposition. Le créancier qui fait opposition
saisit le tribunal qui va reconnaître sa créance pour lui permettre de
se faire payer.
Si la cession est constatée par acte authentique, le notaire fait office de
Séquestre.
c/ La publicité de la cession
63
paraissant au lieu où le vendeur est immatriculé. Le vendeur et l’acquéreur
doivent procéder à la mention modificative correspondante au RCCM en ce
qui les concerne personnellement.
B / Les effets
L’acte produit des effets à l’égard des parties et des tiers dont il faut
assurer la protection des droits.
C’est l’article 154 de l’AU qui est le siège de cette obligation. Selon
l’alinéa 1er de cet article, le vendeur est tenu de mettre le fonds à la
disposition de l’acheteur à la date prévue par l’acte de cession. Le texte ne
dit pas cependant ce qu’il faut entendre par l’expression «mettre le fonds à la
disposition de l’acquéreur ».
64
La garantie contre les vices cachés. Le vendeur doit garantir
l’acquéreur à raison des vices cachés et l’acquéreur peut demander la
résolution s’il découvre après la vente, des vices cachés ou des charges
non déclarées à la vente. Il faut cependant que la diminution de
jouissance que subit cet acquéreur soit d’une importance telle qu’il
n’aurait pas acheté le fonds s’il en avait eu connaissance.
La Garantie du fait personnel. Selon l’article 155 al 1 le vendeur doit
éviter tout acte de nature à gêner l’acquéreur dans l’exploitation du
fonds vendu. Cette obligation légale est parfois précisée par les parties
dans le contrat, notamment dans les termes de la clause de non-
établissement. Cette clause doit avoir une limite dans le temps ou
dans l’espace pour être valable au vu de l’acte. L’article 155 alinéa 2
précise qu’une seule de ces limitations suffit pour rendre la clause valable.
65
En plus de l’obligation de payer le prix, l’acquéreur a l’obligation
d’accomplir les formalités de publicité.
66
A / Les Conditions
67
Le bailleur qui entend poursuivre la résiliation du bail de l’immeuble
dans lequel est exploité le fonds doit notifier sa demande par acte
extrajudiciaire aux créanciers inscrits. La résiliation ne peut être remise
passé un délai de deux mois suivant la notification. Il faut signaler pour
terminer que l’inscription du nantissement produit des effets sur la situation
des créanciers chirographaires qui
68
Deuxième partie : La vente commerciale.
A / L’offre
69
C’est une proposition de conclure un contrat adressée à une ou
plusieurs personnes. Pour qu’elle puisse produire des effets, il faut qu’elle
remplisse deux conditions :
Elle doit être précise : L’article 241 en son alinéa 2 dit qu’une
proposition est suffisamment précise lorsqu’elle désigne les
marchandises et lorsqu’elle fixe la quantité et les prix ou donne les
indications permettant de les déterminer.
Elle doit indiquer la volonté de son auteur de s’engager
Lorsqu’elle est faite dans ces conditions, l’offre, dit l’AU, prend effet dès
qu’elle parvient à son destinataire. L’offre prend fin de deux manières : Soit à
l’initiative de l’offrant - on parle alors de Révocation, soit à l’initiative du
destinataire – il s’agit alors de Rejet (art 242).
La Révocation ne peut intervenir que dans deux cas :
B / L’Acceptation
70
Si le délai est fixé par téléphone, télex, télécopie ou tout autre moyen
de communication instantané, il commence à courir au moment où l’offre
parvient au destinataire.
Si aucun délai n’est fixé, l’acceptation doit parvenir dans un délai
raisonnable, apprécié compte tenu de la transaction et du moyen de
communication.
Si l’offre est verbale, l’acceptation doit être immédiate sauf si les
circonstances impliquent le contraire.
Le contenu de l’acceptation :
Le destinataire de l’offre doit peser les termes qu’il utilise dans sa
réponse. Si la réponse contient des éléments complémentaires ou différents
qui n’altèrent pas la nature de l’offre, elle vaut acceptation. Si en revanche
elle contient des additions, des limitations ou d’autres modifications, elle
correspond à un rejet et consiste en une contre offre qui entraîne formation
du contrat que si l’offrant accepte cette contre offre.
L’acceptation peut être rétractée. Cela est possible mais il faut, d’après
l’article 247 que la rétractation parvienne au destinataire (ici l’offrant) avant
le moment où l’acceptation aurait formé le contrat. Il peut être difficile de
déterminer le moment où l’acceptation parvient à l’offrant. Il en est de même
pour la rétractation ainsi que pour l’offre.
L’article 248 donne à ce sujet un certain nombre d’indications :
- L’offre, une déclaration d’acceptation ou toute autre manifestation
d’intention est considérée comme parvenue au destinataire lorsqu’elle lui a
été faite verbalement ou délivrée par tout autre moyen au destinataire lui-
même, à son principal établissement ou à son adresse postale.
71
déterminer l’intention d’une partie ou d’une personne raisonnable, on tient
compte des circonstances de fait qui entourent la signature du contrat.
Par circonstances de fait, il faut entendre les négociations qui ont été
conclues entre les parties avant la signature du contrat, les usages en
vigueur et les pratiques habituelles entre les parties.
La détermination de la volonté d’une partie est établie à partir des
circonstances de fait, et notamment des négociations qui précédées la
conclusion du contrat, des pratiques qui se sont établies entre les
parties, voire des usages en vigueur dans la profession concernée.
La deuxième disposition spécifique concerne le Prix : Pour que le
contrat soit valable, le prix doit être fixé dans le contrat ou donne les
indications permettant de les déterminer art 241 al2.
Quand on ne fixe pas de prix dans le contrat, celui-ci est frappé de
nullité. Mais il y a une dérogation à la règle. Il est admis que les
parties peuvent se référer au prix habituellement pratiqué sur le
marché au moment de la conclusion du contrat pour des
marchandises de même type vendues dans des circonstances
comparables.
C’est pour signaler que l’AU n’a pas prévu de conditions de forme
particulières. C’est le Principe du Consensualisme ; Rien ne s’oppose
cependant à ce que les parties établissent un écrit pour constater le contrat.
Mais rien non plus ne les y oblige ; le texte peut verbal ou écrit.
Si les parties entendent établir un écrit, elles ne sont pas obligées
d’établir un acte authentique ni un acte sous seing privé. Pour l’AU, l’écrit
s’entend de toute communication qui utilise un support écrit. Cela peut être
une télécopie, un télex, un télégramme. L’écrit n’est même pas requis Ad
Solemnitatem. Il n’est pas exigé Ad Probationem.
En l’absence d’écrit, on peut prouver le contrat par tout moyen y
compris par le témoignage.
Ici il faut envisager d’abord la situation des parties, ensuite le sort des
marchandises.
72
a – L’obligation de Livraison.
Il faut que le vendeur livre les marchandises. Il faut qu’il remette les
documents qui s’y rapportent notamment ceux qui constatent un droit réel.
1. Le Lieu de Livraison
2. Le Moment de la Livraison
La livraison doit être faite à la date indiquée. Elle peut se faire aussi à
la date qui est déterminante par référence au contrat.
Si une période est fixée ou déterminée par référence au contrat, la livraison
peut se faire à n’importe quel moment au cours de cette dite période.
S’il n’y a aucune indication dans le délai, la livraison devra se faire
dans un délai raisonnable art 253.
b – L’Obligation de Conformité
D’après l’article 255 en son alinéa 1er, le vendeur doit livrer les
marchandises dans la quantité, la qualité, la spécification, le
73
conditionnement et l’emballage correspondant à ceux qui sont prévus dans
le contrat.
En partant de cette énumération, on peut considérer qu’il y a
manquement à l’obligation de conformité si le vendeur livre une quantité de
marchandises différente de celle prévue dans le contrat, lorsque la qualité
des marchandises livrées est différente de celle qui est prévue dans le
contrat.
Il peut arriver que dans le contrat, n’ait pas précisé la qualité des
marchandises. Dans ce cas, le vendeur doit livrer des marchandises de
qualité loyale et marchande.
On peut considérer enfin qu’il y a manquement à l’obligation de conformité si
la marchandise livrée est différente de la marchandise prévue dans le contrat
par sa nature, son espèce, son type, sa spécification ou si l’emballage et le
conditionnement étaient différents.
2- L’Aptitude Fonctionnelle
C’est l’article 255 en son alinéa 2 qui en parle. D’après ce texte, « sauf
stipulation contraire, les marchandises qui sont livrées ne sont conformes au
contrat que si elles remplissent les conditions suivantes :
1ère Condition : Elles sont propres aux usages auxquels elles sont
habituellement destinées les marchandises de même type ;
2ème Condition : Elles sont propres à tout usage spécial qui a été porté
à la connaissance du vendeur au moment de la conclusion du
contrat ;
3ème Condition : Elles possèdent les qualités d’une marchandise dont le
vendeur à remis l’échantillon ou le modèle ;
4ème Condition : Elles sont emballées ou conditionnées selon le mode
habituel pour les marchandises de même type, ou à défaut du mode
habituel, elles sont emballées de manière à les conserver et à les
protéger.
74
critère de l’identité avec l’échantillon ou le modèle remis, ainsi qu’à celui de
l’emballage et du conditionnement comme on l’a vu plus haut.
Le vendeur est responsable de tout défaut de conformité qui existe au
moment du transfert des risques, même si ce défaut apparaît
postérieurement. Il peut arriver qu’il y ait une livraison anticipée et qu’il y ait
défaut de conformité. Dans ce cas, le vendeur a la possibilité de réparer
jusqu’à la date normale de livraison en livrant une quantité manquante ou
en remplaçant des marchandises non conformes par des marchandises
nouvelles. Cette réparation n’est cependant possible qu’à la condition de ne
causer ni dommage, ni frais à l’acquéreur.
Si les marchandises ne sont pas conformes, deux obligations pèsent
sur l’acquéreur pour lui permettre de préserver ses intérêts. Il s’agit de
l’obligation de vérification et de l’obligation de dénonciation. Ces dites sont
soumises à un délai.
c. Vérification de conformité
La vérification doit être faite dans le délai prévu par l’article 256 : « La
conformité de la chose s’apprécie au jour de la prise de la livraison ».
Pour apprécier le délai, on prend en compte la nature du vice. Il y a
des vices que l’on peut déceler sans examen approfondi. C’est le cas d’un
vice apparent ; sa détection doit être immédiate, concomitante à la prise de
livraison. Lorsqu’en revanche le défaut ne peut être décelé qu’après un usage
prolongé ou après des investigations, le délai est plus long.
d – L’Obligation de Garantie
75
ajoute : « A moins que l’acquéreur n’accepte de prendre les
marchandises dans ces conditions » (art 260).
La garantie est due par le vendeur à l’acquéreur. Elle est due aussi par
le fabricant au vendeur intermédiaire et par le vendeur intermédiaire au
sous acquéreur.
76
§2 / L’Inexécution des Obligations
Deux types de règles sont prévues par l’article : des règles générales et
des règles spécifiques.
2 La Résolution
77
relatives au règlement des différends tels que la Convention d’arbitrage (art
296).
Avec la résolution, il va y avoir répétition des prestations : le vendeur
restitue le prix et l’acquéreur rend les marchandises. Le vendeur restitue
aussi les intérêts du prix à compter du jour du paiement. L’acquéreur doit
payer au vendeur l’équivalent de tout profit qu’il en a tiré.
α – Le Paiement d’Intérêts
Lorsqu’une partie ne paie pas le prix ou toute autre somme due, l’autre
partie a le droit de réclamer les intérêts calculés au taux légal applicable en
matière commerciale (art 291).
Les dommages et intérêts peuvent être dans tous les cas réduits
lorsque la partie qui les réclame n’a pas pris les mesures nécessaires pour
limiter la perte ou le manque à gagner. Ils seront réduits d’un montant égal
au montant de la perte qui aurait pu être évitée art 293.
Il peut arriver que le manquement aux obligations ne donne pas lieu
au paiement de dommages et intérêts. C’est le cas par exemple lorsque la
partie recherchée en paiement de ces dommages et intérêts prouve que
l’inexécution est due au fait d’un tiers ou à un cas de force majeure. C’est
l’Exonération de Responsabilité art 294.
78
En matière de vente commerciale, le délai de prescription est de deux
(2) ans (art 301). Le point de départ de ce délai correspond selon l’AU au
moment où chaque action peut être exercée.
Le point de départ du délai de prescription varie en fonction de la
nature du litige.
Il faut faire la distinction entre l’action qui résulte d’un manquement
au contrat et l’action qui est fondée sur un défaut de conformité.
Elles sont prévues par les articles 285 et suivants. D’après l’article
285, le vendeur peut, lorsque l’acquéreur n’exécute pas ses obligations,
demander au juge de différer l’exécution de ses obligations de livraison.
79
§3. Le Sort des Marchandises
A / Le Transfert de Propriété
80
81
Contenu
Plan du cours ............................................................................................ 2
Place du Droit Commercial dans le Droit Privé ................................... 2
Le domaine du droit commercial ........................................................ 2
Les Sources Du Droit Commercial / Spécificités de la Jurisprudence
en Matière Commerciale et du règlement : compromis et clause
compromissoire ........................................................................................ 2
§ 1 : Les conditions objectives (activité de la personne) ............................. 2
§2 : Les conditions subjectives (liées à la personne) .................................. 2
Section 1 : La définition de l’entreprenant ................................................. 2
INTRODUCTION GENERALE AU DROIT COMMERCIAL ............................ 4
Section 1 Le droit commercial un droit transversal ................................ 4
§ 1. Place du droit commercial dans le droit privé ............................... 4
§2.Droit commercial et droit des affaires.............................................. 4
§ 3 : Le Droit Commercial de plus en plus marqué par des règles de
droit public ............................................................................................. 5
Section 2. Particularisme du droit commercial........................................ 5
Section 3. Le domaine du droit commercial ............................................ 6
Section 4. Les Sources du droit commercial ............................................ 7
§ 1. La loi ................................................................................................ 8
§ 2. Les spécificités de la jurisprudence en matière commerciale. ...... 9
A. La Convention d’Arbitrage ................................................................ 9
a. Le compromis............................................................................... 10
b. La clause compromissoire ............................................................ 10
B. Les effets de la convention .............................................................. 10
C. La sentence .................................................................................... 11
D. Les voies de recours........................................................................ 12
§ 3 . Les Usages .................................................................................... 13
PREMIERE PARTIE : LES ACTEURS DE LA VIE COMMERCIALE .......... 13
Titre 1 : l’accès à la profession commerciale ...................................... 14
Chapitre 1 Le commerçant ............................................................... 14
Section 1. Les conditions générales d’accès à la profession
commerciale..................................................................................... 14
Paragraphe 1 : Les conditions liées aux personnes.................... 14
A/ Les mineurs ........................................................................ 15
B/ Les Majeurs Incapables ....................................................... 15
a. Les incapacités de protection .......................................... 15
b. Les incapacités de défiance .............................................. 16
§ 2. Conditions destinées à protéger l’intérêt général. .................... 16
A. Les interdictions ou déchéances ............................................ 16
B. Les incompatibilités ............................................................... 17
Section 2. Les conditions liées à l’activité ........................................ 18
§1. La détermination des actes de commerce par nature ............... 18
A – L’achat de biens meubles ou immeubles en vue de leur revente
................................................................................................. 18
B – Les services. ........................................................................ 19
C – Les activités manufacturées et les activités industrielles
d’extraction minière ................................................................... 20
82
D – Les contrats entre commerçants pour les besoins de leur
commerce .................................................................................. 20
E - Les actes effectués par les sociétés commerciales ................. 21
§2. Les actes de commerce par la forme ........................................ 21
A – Les actes de commerce visés par l’AU/DCG .......................... 21
a- La Lettre de Change :........................................................ 21
b- Le Billet à Ordre : ............................................................. 21
c- Le Warrant : ....................................................................... 22
B– Les actes de commerce visés par l’AU/SC et GIE ................... 22
§3. Le caractère de l’énumération ................................................. 22
Section 3. Le recours à la notion d’acte de commerce pour la
distinction des ................................................................................. 23
§1. Les agriculteurs ...................................................................... 24
§2. Les professions libérales .......................................................... 24
§3. Les artisans ............................................................................ 25
Section 4. Le mode d’accomplissement des actes ....................... 26
§ 1. L’accomplissement des actes de commerce à titre
professionnel ............................................................................... 26
§ 2. L’accomplissement d’actes de commerce de manière
indépendante et personnelle ...................................................... 27
A/ Les auxiliaires non commerçants .......................................... 27
B/ Les intermédiaires commerçants ....................................... 28
a/ Les règles générales de l’intermédiation commerciale .. 28
1 – Le statut des intermédiaires ....................................... 28
2 – La constitution et l’étendue des pouvoirs .................. 28
3 – Les Effets des actes accomplis. ................................... 29
3.1- Les effets des actes à l’égard des tiers ................... 29
3.2- Les effets des actes dans les rapports entre les
parties ............................................................................. 30
4 – Le Fin du Mandat ......................................................... 30
4.1- La cessation du mandat du fait de la volonté des
parties (article 188) : ...................................................... 31
4.2- Les événements extérieurs aux parties (article 189)
........................................................................................ 31
b/ Les règles spécifiques applicables aux intermédiaires.... 31
1 – Les commissionnaires ................................................. 31
1.1- Les Obligations du commissionnaire ...................... 31
1.2. Les obligations du commettant .............................. 32
2 – Le Courtier ................................................................... 32
2.1. Les obligations du courtier ..................................... 33
2.2. Les obligations du donneur d’ordre ........................ 33
3 – L’agent commercial ..................................................... 33
3.1 Les obligations de l’agent commercial .................... 34
3.2 Les droits de l’agent commercial ............................. 34
Chapitre 2 L’entreprenant .................................................................. 36
Section 1. Définition de la notion d’entreprenant .............................. 36
Section 2. Les conditions d’accès au statut d’entreprenant ............... 37
§ 1. L’accès au statut d’entreprenant ........................................ 37
A/ les conditions substantielles ................................................. 37
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B/ les conditions formelles ........................................................ 37
a. la condition positive ......................................................... 37
b. Les conditions négatives .................................................. 38
§ 2. La perte du statut d’entreprenant ........................................... 38
Section 2. Les avantages liés au statut d’entreprenant ..................... 38
§1. Les avantages définis par l’AU ................................................. 38
A / La preuve et la prescription.................................................. 38
B / L’allégement de la prescription......................................... 39
C / le bénéfice des règles portant sur le bail et le fonds de
commerce .................................................................................. 39
§2. Les avantages provenant des Etats .......................................... 39
Section 3. Les obligations comptables de l’entreprenant ................... 39
§1. La tenue du livre chronologique des activités ........................... 40
§2. La mention du numéro de déclaration d’activité ....................... 40
§3. Obligations réservées à certains entreprenants................... 40
Titre 2 : Le régime juridique de la profession de commerçant et
d’entreprenant ..................................................................................... 41
Chapitre 1 : Le régime du commerçant ............................................ 41
Section 1. Les droits du commerçant. .......................................... 41
§ 1. Les prérogatives reconnues au commerçant destinées à
faciliter l’exercice de son activité .............................................. 41
A/ La liberté de la preuve. ....................................................... 41
B. L’allégement des règles de prescription en matière commerciale
................................................................................................. 43
a. La prescription légale des obligations des commerçants 43
1/ La prescription quinquennale ...................................... 44
2 / La flexibilité de la règle de la prescription
quinquennale ..................................................................... 44
C. Le droit d’invoquer la théorie de l’accessoire .................... 45
a/ Condition liée à l’auteur de l’acte. .................................. 45
b/ la finalité de l’acte. .......................................................... 46
§ 2 : Les droits destinés à protéger le commerçant ................... 46
A. La protection contre les concurrents : l’interdiction de la
concurrence déloyale ............................................................... 46
a/ Les Conditions d’exercice de l’action.............................. 46
1- La Faute........................................................................ 46
2 – Le Préjudice ................................................................. 47
3 – Le Lien de Causalité. ................................................... 47
4 – Les Résultats de l’action en concurrence déloyale..... 47
B. La protection contre le bailleur : la reconnaissance du
droit au renouvellement du bail professionnel ....................... 48
Section 2 . Les obligations du commerçant. ................................. 48
§ 1. L’obligation d’immatriculation au RCCM............................ 48
A . L’organisation du Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier .................................................................................... 49
a / Le registre tenu au greffe du Tribunal Régional ............ 49
b / Le Fichier national tenu au greffe de la Cour d’Appel. .. 49
c / Le Fichier Régional tenu au greffe de la Cour Commune
de Justice et ......................................................................... 49
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B. Le Fonctionnement du RCCM ............................................. 49
a / L’Immatriculation. .......................................................... 49
1 – Les personnes assujetties. ........................................... 49
2 – Les modalités ............................................................... 50
b / Les inscriptions modificatives ou complémentaires. .... 50
c / La radiation ..................................................................... 50
C. Les Effets de l’immatriculation............................................... 51
D. Les Effets du défaut d’Immatriculation .................................. 51
a / Le défaut de mentions modificatives ou
complémentaires .................................................................. 51
b / Les effets du défaut de radiation .................................... 51
§ 2. Les obligations comptables. ................................................ 52
A/ Les obligations résultant de la loi de 1994 ........................ 52
B/ Les obligations résultant des actes uniformes. ................. 52
a / Règles de tenue des livres .............................................. 52
1 – Les livres obligatoires .................................................. 52
2 – Les livres facultatifs .................................................... 53
b / L’utilisation des livres en justice. .................................. 53
1 – La valeur des livres en tant que mode de preuve. ...... 53
2 – Les techniques d’utilisation des livres ........................ 53
Chapitre 2 : L’exercice de l’activité commerciale ........................... 55
Section 1. Le lieu d’exploitation du fonds de commerce .................... 55
§1. La reconnaissance du droit au renouvellement du bail
professionnel ................................................................................ 55
A/ Les conditions du droit au bail. ............................................. 55
a – Les conditions liées aux locaux. ..................................... 55
b – Conditions liées à la durée du bail ................................. 56
B. La mise en œuvre du droit au renouvellement du bail. ........... 56
a Les Diligences (initiatives) que doit effectuer le
commerçant. ......................................................................... 56
b – L’attitude du bailleur ...................................................... 56
1- L’acceptation du renouvellement ................................. 57
2. Le refus du bailleur........................................................ 57
Section 2. Le fonds de commerce...................................................... 57
§ 1. Les éléments obligatoires du fonds de commerce .............. 58
A/ La Clientèle ...................................................................... 58
B/ Le nom commercial ......................................................... 58
C/ L’enseigne ........................................................................ 58
§2. Les autres éléments du fonds de commerce ............................. 58
A / Les éléments incorporels ...................................................... 59
a / Les monopoles d’exploitation ......................................... 59
b / Les licences d’exploitation ............................................. 59
c / Le droit au bail ................................................................ 59
B. Les éléments corporels ........................................................ 60
Section 3. Les opérations sur le fonds de commerce. ........................ 61
§ 1. La Location-Gérance ............................................................ 61
A / Les conditions de validité de la location-gérance. ........... 61
B / Les mesures de publicité ................................................... 61
C / Les Effets du Contrat. ....................................................... 62
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§ 2. La cession du fonds de commerce....................................... 62
A / Les conditions de la cession.............................................. 62
a / Les Conditions de fond ................................................... 62
b / Les conditions de forme. ................................................ 62
c/ La publicité de la cession ................................................ 63
B / Les effets ............................................................................ 64
a / Les effets à l’égard des parties ....................................... 64
1 – Les obligations du vendeur ............................................. 64
1.1- La mise du fonds à la disposition de l’acquéreur ...... 64
1.2- L’obligation de garantie ............................................. 64
2. Les obligations de l’acquéreur ...................................... 65
b / Effets à l’égard créanciers du vendeur ........................... 66
§ 3 : Le Nantissement du Fonds de Commerce .............................. 66
A / Les Conditions ................................................................... 67
a/ Les conditions de fonds ................................................... 67
b / Les conditions de forme ................................................. 67
B / Les mesures de publicité ................................................... 67
C / Les Effets du Nantissement............................................... 67
Deuxième partie : La vente commerciale. .............................................. 69
Chapitre 1. Le Champ d’Application .................................................... 69
Section 1. La formation de la vente commerciale................................. 69
§ 1. Les mécanismes de formation .................................................... 69
A / L’offre ..................................................................................... 69
B / L’Acceptation ........................................................................ 70
§2. Les Conditions de Validité .......................................................... 71
A / Les Conditions de Fonds ...................................................... 71
B / Les Conditions de Forme ...................................................... 72
Chapitre 2. Les effets du contrat de vente ......................................... 72
Section 1. La Situation des Parties ................................................. 72
§1. Les obligations ......................................................................... 72
A / Les Obligations du Vendeur .................................................. 72
a – L’obligation de Livraison. ................................................... 73
1. Le Lieu de Livraison ......................................................... 73
2. Le Moment de la Livraison ............................................... 73
b – L’Obligation de Conformité ................................................ 73
1- Les Caractéristiques Matérielles ...................................... 73
2- L’Aptitude Fonctionnelle ................................................. 74
d – L’Obligation de Garantie .................................................... 75
B / Les Obligations de l’Acquéreur .......................................... 76
a – L’obligation de payer le prix de vente des marchandises
.............................................................................................. 76
b – L’obligation de prendre livraison des marchandises ...... 76
§2 / L’Inexécution des Obligations ............................................. 77
A / Les Règles Générales ................................................... 77
a – Les Sanctions prévues .............................................. 77
B/ Les Règles Spéciales ..................................................... 79
a – Les Règles Propres au manquement commis par le
vendeur ........................................................................... 79
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b – Les Règles Propres à l’inexécution des obligations par
l’acquéreur ...................................................................... 79
§3. Le Sort des Marchandises .................................................. 80
A / Le Transfert de Propriété ............................................... 80
B/ Le Transfert des Risques ................................................. 80
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