Les Instruments Cambiaires
Les Instruments Cambiaires
Les Instruments Cambiaires
a. Les E.C sont créateurs d’obligations : la souscription d’un EC crée un nouveau rapport de
droit commun appelé rapport cambiaire. Les EC sont, à ce titre, créateurs d’obligations,
contrairement à la reconnaissance de dette qui se contente de constater l’existence d’un
droit préexistant.
b. Les E.C sont des titres formels : En matière d’EC, la forme l’emporte sur le fond…
s’il y a par exemple un vice, le créancier ne pourra pas obtenir paiement même si le fond
est respectée. On dit que le droit est incorporé au titre.
c. Les E.C sont des titres négociables : les EC sont transmissibles avec des formes allégées.
On dit qu’ils sont négociables. Les deux formes les plus usitées sont l’endossement, ou la
simple tradition c’est à dire de la main à la main.
d. Les E.C sont destinés à conférer une plus grande sécurité au porteur : cette sécurité
peut s’illustrer à travers certaines règles juridiques, telle que la solidarité entre tous les
signataires d’un même EC. Ainsi, l’endosseur d’un effet est garant de son acceptation et de
son paiement. Tous les endosseurs sont solidairement tenus envers le dernier porteur.
1.2. Les Critères de distinction des effets de commerce
• La lettre de change est «un écrit par lequel une personne appelée le « tireur »
donne l’ordre à son débiteur appelé le « tiré », de payer à une époque
déterminée, une certaine somme d’argent à une troisième personne appelée le
« bénéficiaire » ou le « porteur » (arts. 159 et s. du CC).
• Le billet à ordre est «un écrit par lequel une personne « le souscripteur »
s’engage à payer, à une époque déterminée, une certaine somme d’argent à une
autre personne « le bénéficiaire » (articles 232 et s. du CC).
• Les BO sont de nature civile ou commerciale selon l’engagement qu’ils
constatent de telle sorte que la signature du BO n’est pas en soi un acte de
commerce par opposition à la LC.
• La LC a un régime juridique plus élaboré que celui du BO. Ces deux instruments
de crédit se distinguent surtout au niveau de leur création et leur émission.
2.1. La création
La LC peut jusqu’à l’échéance, être présentée à l’acceptation du tiré au lieu de son domicile par le porteur ou
par un tiers détenteur. Le tiré a trois possibilités, soit accepter la lettre de change, soit la refuser, soit l’accepter
par intervention.
a. L’acceptation : En principe, le tiré est libre d’accepter ou de refuser. (Toutefois, le tiré est obligé
d’accepter lorsque la traite est créée en vue d’une fourniture de marchandise réalisée entre commerçants
et que le tireur a livré les marchandises promises (art 174 al9 C.C). Aux termes de l’art. 176 C.C,
l’acceptation doit être écrite sur la LC. L’acceptation est exprimée par le mot « accepté » ou tout autre
mot équivalent. (Art. 176 al. 1 C.C).
•
2.8. La circulation du billet à ordre
Le chèque est « un écrit par lequel le tireur donne au tiré, qui doit être une
banque ou un organisme assimilée, l’ordre de payer une somme déterminée au
bénéficiaire ou à son ordre. »
Le chèque ressemble à la LC dans la mesure où on ne s’attache qu’à la forme du
titre. Il en diffère en ce qu’il ne peut être utilisé autrement que comme instrument
de paiement ou de retrait de fonds.
Le chèque ordinaire obéit à des conditions rigoureuses de forme qui se traduisent par un
certain nombre de mentions que l’on trouve sur les formulaires de chèques délivrés par les
établissements bancaires.
• Les mentions obligatoires du chèque :
• La dénomination du chèque ;
• Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
• Le nom du tiré ;
• L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
• L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé ;
• Le nom et la signature du tireur.
• Sanction :
• Au cas d’omission d’une quelconque des mentions obligatoires, le titre est nul en tant que
chèque, tout au plus pourrait-il être considéré comme reconnaissance de dette.
• Par exception, le législateur a prévu un régime d’équivalence pour le cas où certaines mentions
obligatoires feraient défaut. Exemple : à défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom
du tiré est réputé être le lieu de paiement.
•
Les mentions facultatives
Plusieurs mentions facultatives sont possibles. Certaines produisent les mêmes conséquences qu’en matière de
LC (clause non à ordre, clause sans frais, domiciliation). Tandis que d’autres ont des conséquences différentes,
telles que : Le barrement, la certification et le visa.
• Le barrement : Le chèque barré est un chèque dont la formule est frappée de deux barres parallèles au
recto et qui ne peut être payé qu’à un banquier ou à un centre de chèques postaux ou à un client du tiré.
• La certification : Le chèque est un titre payable à vue. Il ne peut par conséquent être accepté (art.242 al 1
C.C). La mention d’acceptation portée sur le chèque est réputée non écrite. Pourtant, le législateur permet
au tireur qui veut assurer le bénéficiaire que le chèque sera payé de demander à son banquier de certifier
l’existence de la provision.
La certification a pour effet de bloquer la provision au profit du porteur, sous la responsabilité du tiré, et ce,
jusqu’au terme du délai de la présentation.
• Le visa : À la différence du chèque certifié, le chèque visé par le banquier par l’apposition de sa signature au
recto du chèque n’entraine pas le blocage de la provision. Le visa du chèque n’a d’autre effet que de
constater l’existence de la provision à la date à laquelle il est donné. Le tiré ne prend aucun engagement
concernant l’existence de la provision lors de la présentation.
La procédure d’endossement
• Le chèque est par sa forme à ordre. Tout chèque stipulé payable au profit
d’une personne dénommé est susceptible d’endossement qu’il comporte
ou non une « clause à ordre ».
• L’endossement doit être pur et simple. Il est porté au dos du chèque par la
signature du porteur accompagnée d’une mention manuscrite ou griffe.
• Il transmet tous les droits attachés au chèque à commencer par la
propriété de la provision et son blocage si le chèque est certifié.
• L’endossement bénéficiant de la garantie de l’endosseur sauf clause
contraire.
• L’endossement du chèque produit les mêmes effets qu’en matière de LC,
notamment la responsabilité solidaire des endosseurs (art. 261 C.Com).
Le paiement du chèque
Le chèque est payable à vue, toute mention contraire est réputée non écrite.
La présentation du chèque au paiement :
• Le chèque émis et payable au Maroc, doit être présenté au paiement dans 20 jours.
• Le chèque émis hors Maroc et payable au Maroc doit être présenté dans les 60 jours.
• Le point de départ est le jour porté sur le chèque comme date d’émission.
• Le défaut de présentation du chèque au paiement dans le délai légal n’a en pratique
que des conséquences limitées. Le porteur négligent qui se verrait opposer un défaut
de provision alors que le délai de présentation est expiré perd ses recours contre les
endosseurs. Il conserve la possibilité de demander dans le délai d’un an le paiement
au tiré.
Les incidents de paiement du chèque
Quelques exemples :
-Tout établissement bancaire qui refuse le paiement doit délivrer au
porteur un certificat de refus de paiement.
-Est passible d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de
2.000 à 10.000 dirhams le tireur d’un chèque qui omet de maintenir ou
de constituer la provision du chèque, le tireur qui fait irrégulièrement
défense (opposition irrégulière) au tiré de payer, toute personne qui
contrefait ou falsifie un chèque.
MERCI DE VOTRE ATTENTION