Biochimie: Tout Le Cours en Fiches
Biochimie: Tout Le Cours en Fiches
Biochimie: Tout Le Cours en Fiches
com
BIOCHIMIE
TOUT LE COURS EN FICHES
Licence • PACES-UE⁄ • CAPES
Norbert Latruffe
Professeur à l’université de Bourgogne (Dijon)
Françoise Bleicher-Bardeletti
Professeur à l’université Claude Bernard Lyon 1
Bertrand Duclos
Professeur à l’université Claude Bernard Lyon 1
Joseph Vamecq
Docteur en médecine, agrégé de l’enseignement supérieur,
chargé de recherche Inserm affecté au CHRU de Lille
et chargé de cours à l’université de Mons
III
IV
VI
QCM 357
VII
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Des compléments en ligne
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résidus glucose. Le glycogène est donc un polymère plus ramifié que l’amidon. Le glyco-
fiche
13 Les polyholosides
gène s’accumule temporairement comme réserve énergétique dans les muscles squelettiques
et dans le foie (figure 2). Le glycogène sera hydrolysé par la glycogène phosphorylase.
Fiche 13
HO
CH
Les polyholosides, encore appelés polysaccharides, sont des polymères constitués de 2
glycogène
O
plusieurs centaines à plusieurs milliers d’unités glucidiques reliées entre elles par des O OH
HO
De très
CH
liaisons O-osidiques. Ces unités peuvent être identiques (homopolyosides) comme c’est 2
le cas pour l’amidon, le glycogène et la cellulose (polymères de glucose) ou de l’inuline liaison α1, OH
O OH O
liaison α 1,6-glycosidique
nombreux
(polymère de fructose). Il existe également des hétéropolyosides constitués de plusieurs 4-glycosidique (point de branchement)
schémas
O O O
1. L’amidon OH OH OH
O O O O
L’amidon est sans doute le polyholoside le plus connu en raison de sa représentativité
(graines de céréales, tubercules…) et de son emploi (base de l’alimentation, utilisations OH OH OH
• l’amylose (20-30 %) qui correspond à des chaînes linéaires de D-glucopyranoses liés après coloration (noir intense), dans les cellules hépatiques.
entre eux par des liaisons α- (1-4) : α-D-glucopyranosyl (1-4) D-glucopyranose ;
• l’amylopectine (70-80 %) qui correspond à un polymère ramifié constitué de chaînes
linéaires d’α-D-glucopyranosyl (1-4) D-glucopyranosyle branchées entre elles grâce
Certaines bactéries peuvent stocker des réserves énergétiques sous forme de polymère de
à une liaison α(1-6) environ tous les 24 à 26 résidus glucose.
glucose, analogue à l’amidon et au glycogène.
L’amylose s’organise en une hélice à six résidus de glucose par tour tandis que l’amy-
lopectine s’assemble en feuillets cristallisés pour former le grain d’amidon (figure 1).
Lors de la digestion, l’amidon est dégradé par les amylases pour libérer du maltose 3. La cellulose
(α-amylases) ou du glucose (β-amylases). Ces enzymes attaquent les chaînes linéaires
mais s’arrêtent à quelques résidus glucose d’un branchement. La liaison α- (1-6) sera La cellulose, polysaccharide extrêmement abondant dans la nature puisque composant
alors coupée par une enzyme débranchante. majeur des parois des cellules végétales (figure 3) est un polymère uniquement linéaire
composé de glucoses liés par des liaisons β- (1-4). La cellulose joue un rôle de soutien
chez les plantes. D’un point de vue alimentaire, seuls les herbivores, en particulier les
HO
ruminants, sécrètent dans leur panse une cellulase (produite aussi par la microflore)
CH
2 capable de dégrader la cellulose en cellobiose puis en glucose. Chez les mammifères
O OH O
HO
non ruminants, dont l’Homme, la cellulose est présente dans les fibres alimentaires et
CH
2
facilite le transit intestinal.
O OH O mitochondrie
liaison α1, OH liaison α 1,6-glycosidique
4-glycosidique (point de branchement) membrane plasmique
amidon
HOCH2 HOCH2 O CH2 réticulum endoplasmique cytoplasme
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
OH
2. Principaux glucides
résidus
O O O paroi cellulosique chloroplaste
glycosidiques
OH OH OH
appareil de Golgi ribosome
O O O O
cytosquelette filamenteux vacuole
OH OH OH
noyau
plasmodesme
CH2 CH2 CH2 lysosome
Figure 1 Structure de l’amidon et localisation O
O O
dans les cellules végétales et les graines OH OH
H,OH 10 - 100 µm
O O OH
O
1 4
2. Le glycogène OH OH
n OH
Le glycogène est le pendant de l’amidon chez les animaux. Sa structure moléculaire linéaire
et branchée est similaire à celle de l’amidon avec un branchement tous les huit à douze Figure 3 Structure chimique de la cellulose et localisation
dans la paroi des cellules végétales
30 31
pour s’auto-évaluer
b. et c. La moléc acé par un H.
ule d’ADN est comp
l’une de l’autre
formant une doubl osée de deux chaînes antiparallèle
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Fiche
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QCM
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Exercices
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gel de poly sous form elles que par
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N à séquence ge ne diffè
d. L’AD de séquença
parallèles
réactions
e. Les nucléotide.
© Dunod. Toute
didéoxyribo
173
Et aussi…
Des exercices de synthèse
Des focus techniques ou historiques
Un index détaillé
sur une page à la fin de chaque chapitre
La gerboise
Ce petit animal, encore appelé « rat sauteur » ou « rat kangourou », a une aire géographique assez
limitée ; on le trouve principalement en Afrique du Nord : en Égypte et dans le moyen Atlas marocain.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Points clés
Durant la période d’activité où la nourriture est abondante, son métabolisme est essentiellement
glucidique. Lorsque le froid et la neige s’annoncent, la gerboise entre dans son terrier en pré-hiber-
nation où elle va accumuler des substrats de réserve énergétiques sous forme de triglycérides et donc
À noter
augmenter significativement son poids. Elle entre alors en hibernation pour plusieurs jours à quelques
semaines avec des périodes d’éveil. Durant cette période elle va « brûler » ses graisses (triglycéridémie
et cétonémie élevées). Lorsque les réserves graisseuses sont épuisées, elle va puiser les calories dans la
dégradation des acides aminés issus de la protéolyse du tissu musculaire. Ce changement de métabo-
Exemples
lisme se traduit par une forte urémie. D’autre part, l’expression (en ARNm) du facteur de transcription
adipogène PPAR gamma est stimulée dans le tissu adipeux au cours de la phase de pré-hibernation. Exemple
Cette hibernation temporaire et cyclique a été reproduite au laboratoire.
54
XI
Avant-propos
La biochimie était autrefois appelée chimie biologique, comme l’indique toujours le nom
du prestigieux journal américain de biochimie The Journal of Biological Chemistry.
C’est à cette discipline, à l’interface de la chimie et de la biologie, que la biologie molé-
culaire des gènes (biochimie des acides nucléiques) doit sa découverte, son essor, et son
rattachement. La biochimie s’est largement enrichie grâce aux méthodes d’extraction, de
purification, de caractérisation et d’identification des molécules biochimiques. Ces tech-
niques exploitent astucieusement les propriétés chimiques, physiques, physico-chimiques
et biologiques des molécules du vivant. Les propriétés qui sont ainsi mises à profit sont
leur solubilité dans l’eau ou dans les solvants organiques, leur taille (molécules ou macro-
molécules), leur caractère chargé (ionique ou polaire) ou non chargé, leur absorption de
rayonnements électromagnétiques (UV, visible, IR), leur affinité pour des supports inso-
lubles, ou encore leur spécificité de liaison à d’autres molécules. Au moins sept grands
domaines de la biochimie peuvent déjà être individualisés ou entrevus : la biochimie
structurale, la biologie moléculaire (biochimie de l’ADN et des gènes), l’enzymologie, la
biochimie métabolique, la biochimie des régulations… et demain, la biochimie synthé-
tique et la biologie des systèmes.
La biochimie puise historiquement ses origines chimiques au XVIIIe siècle avec
Antoine-Laurent Lavoisier (père de la chimie moderne) et ses origines biologiques au
XIXe siècle avec Jean-Baptiste Lamarck (considéré comme l’inventeur de la biologie).
Ces racines plusieurs fois centenaires de la biochimie n’en font pas pour autant une
science poussiéreuse. À l’approche expérimentale et explicative sont ainsi associés les
noms d’Eduard Büchner (prix Nobel de Chimie, 1907) à l’aube du XXe siècle et d’Otto
Warburg (prix Nobel de Physiologie et Médecine, 1931) dans les années 1930 avec la
naissance de l’enzymologie. Rappelons ensuite l’émergence de la biologie moléculaire
des gènes avec la découverte de la double hélice d’ADN par James Watson, Francis
Crick, Maurice Wilkins et Rosalind Franklin (lauréats du prix Nobel de Médecine et
Physiologie, 1962, sachant que le prix, ne pouvant être attribué à titre posthume, n’a pu
être décerné à Rosalind Franklin, entre-temps décédée), ou la découverte du code géné-
tique par Marshall Warren Nirenberg (co-lauréat avec Robert W. Holley et Har Gobind
Khoran du prix Nobel de Physiologie et Médecine, 1968). Ces étapes historiques ont
alimenté l’essor prodigieux qu’a encore, depuis, connu la biochimie.
Aujourd’hui, la biochimie reste une science indispensable à la compréhension des
grands processus qui prennent place dans un organisme (reproduction, développement
d’un embryon, phénomènes de comportement via la communication chimique) et à celle
plus générale des phénomènes du vivant tous règnes confondus (règnes animal, végétal
et microbien (virus, bactéries)). La biochimie est omniprésente dans les applications de
la biologie : le domaine biomédical et thérapeutique (e.g. pharmacologie, immunologie et
demain thérapie génique) ou encore l’agronomie (génétique et amélioration des propriétés
des plantes, aspects phytosanitaires). La biochimie est aussi un maillon fort des sciences
de l’environnement : l’écologie, la toxicologie, l’étude des biotopes et les matériaux biodé-
gradables. Enfin, les biotechnologies sont l’expression directe de la biochimie appliquée.
Par ces biais, la biochimie croise ainsi des questions de société.
XII
présentation est adaptée aux méthodes actuelles de lecture et aide les étudiants à acquérir
une autonomie croissante : présentation simple, lecture rapide, nombreux schémas, QCM
corrigés pour s’auto-évaluer, exercices de synthèse corrigés, bonus web accessibles sur la
page de présentation de l’ouvrage sur dunod.com. Cet ouvrage s’adresse aux étudiants en
licence de sciences de la vie et de la terre, aux étudiants en IUT, aux étudiants abordant
les études de santé (PACES, concours paramédicaux), aux élèves de classes préparatoires
et des grandes écoles, ainsi qu’aux candidats aux concours de l’enseignement. Il s’adresse
aussi aux professionnels et anciens étudiants désireux de remettre à jour leurs connais-
sances de base dans ce domaine si passionnant qu’est la biochimie.
Les auteurs
XIII
Remerciements
XIV
Chapitre 1
Propriétés des constituants
chimiques de la cellule
Objectifs
La matière vivante se distingue du monde inanimé par des propriétés uniques
telles que l’autoreproduction, la croissance et le mouvement. Elle présente une
organisation de base : la cellule.
L’objectif de ce chapitre est de décrire les propriétés des constituants chimiques
de la matière vivante : les liaisons chimiques, l’organisation des atomes en
groupements fonctionnels chimiques des biomolécules, la réactivité chimique,
l’isomérie moléculaire si importante dans la spécificité des substrats d’enzymes
ainsi que les principales classes de biomolécules et l’organisation en macromolé-
cules. Nous verrons également comment ces constituants chimiques s’organisent
pour former la cellule et permettre la transmission de l’information génétique au
cours de la division cellulaire. Il sera rappelé l’importance de la composition et
du pH du milieu cellulaire dans les réactions biochimiques ainsi que le rôle des
ions minéraux métalliques et non métalliques.
fiche
1 Organisation unitaire du monde vivant
Le monde vivant présente une organisation de base : la cellule.
1. Unité de structure
L’étude des divers organismes vivants du monde animal et du monde végétal permet
de mettre en évidence une unité de structure entre les organismes et sa conservation au
cours de l’évolution ou de la phylogenèse.
La figure 1 montre la structure schématique de cellules eucaryotes (nucléées),
animale (à gauche) et végétale (à droite) par rapport à une cellule procaryote (a-nucléée)
caractéristique du monde bactérien (au-dessus à droite). Les cellules eucaryotes sont
multi-compartimentées et forment un réseau membranaire dense. Une cellule va grandir,
grossir puis se diviser en deux cellules filles et ainsi de suite. À l’inverse, les virus qui
sont aussi des organismes vivants (ils présentent une enveloppe et des acides nucléiques)
ne sont pas doués d’autoreproduction mais nécessitent une cellule hôte (animale, végétale
ou bactérienne) pour se multiplier. La photographie en microscopie électronique d’une
coupe de foie de rat (figure 2) permet de distinguer plusieurs compartiments cellulaires
(lysosomes, mitochondries, peroxysomes, réticulum endoplasmique).
VIRUS BACTÉRIE
(particules virales)
0,050 µm 1 µm
cytoplasme chloroplaste
appareil de Golgi
noyau
lysosomes, peroxysomes
10 - 30 µm 10 - 100 µm
Fiche 1
RE
QCM
Figure 2 Photographie d’une coupe de foie de rat
observée en microscopie électronique
En haut à gauche : le noyau. Les petites vésicules sombres : les peroxysomes (P).
Les vésicules sombres non sphériques : les mitochondries (M).
Exercices
Le réseau membranaire avec la lumière intérieure claire : le réticulum endoplasmique (RE).
Exemple
1. Constituants de la cellule
Sans être exhaustif cet exemple dresse l’inventaire des principaux constituants biochi-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
acides nucléiques
Classes protéines glucides lipides
(ADN, ARN)
Molécules (glucose)n
(acides aminés)n (acides gras)n (nucléotides)n
de base (osides)n
fiche
2 Propriétés de la matière vivante
On estime que la vie terrestre est apparue sur la planète il y a environ 3,5 milliards
d’années (la création du système solaire remontant elle à 4,5 milliards d’années). La
matière vivante se caractérise par des propriétés uniques telles que l’autoreproduction
(sous le contrôle du programme génétique), ainsi que la croissance et le mouvement. Du
point de vue chimique, les molécules de la vie correspondent à l’assemblage multiple
d’atomes largement représentés par les éléments C, H, O, N, P, S… ainsi que par des ions
minéraux (Na+, K+, Ca2+, Mg2+, Fe3+, Cl−…). Le monde inanimé, lui, repose largement
sur une chimie à base de silicium, de calcium, d’oxygène, d’hydrogène et de phosphore.
À ce jour il n’a pas été découvert de forme de vie, du moins similaire à notre système
d’organisation du vivant terrestre, basée sur les molécules informationnelles que sont les
acides nucléiques et les protéines à activité catalytique (enzymes) à la fois dans les autres
planètes du système solaire et dans d’autres galaxies, même si cela est plausible. Sur
terre, nous trouvons les molécules de la vie chez les micro-organismes (virus, bactéries
levures), les plantes, les animaux (vertébrés, invertébrés) et bien sûr les mammifères.
ions minéraux :
vivant 25 % 45 % 25 % 2% <1% 1% 1% ~1 %
inerte 1% 1% 45 % 1% ~0% 5% 7% 30 %
Cependant, la frontière n’est pas aussi nette entre monde inerte et monde vivant. Il
existe des transformations de l’un dans l’autre. En effet, sur le plan strictement scienti-
fique, un être vivant qui a cessé de vivre retourne dans le monde minéral sous la forme
d’éléments Ca2+, Na+, K+, Mg2+, H2O, le carbone se retrouvant sous forme de CO2. D’un
autre côté, il a été prouvé que la matière inerte peut dans des conditions précises former
Fiche 2
donne naissance à des molécules organiques (acide acétique, acide formique, cyanure,
sarcosine), mais aussi après une durée de plusieurs jours, à des acides aminés précurseurs
de protéines (acide aspartique, alanine et glycine) (tableau 2).
QCM
C,H,O,N
NH3 sarcosine H3C-NH-CH2-COOH
H2 cyanure N CH
-
Exercices
de biomolécules à partir de molécules inorganiques
1. Constituants de la cellule
apparue dans l’océan où des molécules organiques auraient, dans le temps, été concen-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
trées dans des globules limités par des précurseurs lipidiques de nature hydrophobe.
L’apparition de structures moléculaires porteuses d’informations pouvant se répliquer,
préfigurant les acides nucléiques, est arrivée beaucoup plus tard.
L’expérience de Miller a constamment entretenu l’intérêt des astronomes et de l’astro-
nautique qui recherchent des formes de vie sur d’autres planètes (ou dans d’autres
galaxies). À notre connaissance, il n’existe pas de vie à notre image dans notre galaxie (le
système solaire). En effet, Mars est plus froide que la Terre, même si l’on y a détecté des
traces d’eau (en profondeur). Mercure et Vénus sont trop chaudes alors que les planètes
Jupiter, Saturne et Uranus sont trop froides. La Lune, que l’homme a visitée en 1969,
ne recèle pas de trace de vie. L’eau (H2O) étant absolument indispensable à la vie. Cette
Fiche 202
discipline s’appelle l’exobiologie.
2. La catalyse enzymatique
Les enzymes sont les catalyseurs nécessaires aux réactions (bio-)chimiques. Elles sont
spécifiques du monde vivant. La base de ce processus repose sur la reconnaissance molé-
culaire de l’enzyme et de son substrat pour former le complexe enzyme-substrat (ES),
indispensable au déroulement de la catalyse enzymatique (figure 1).
Fiche 44
s E E
A T A T
A T A T
Fiche 3
C
G
+ G
G C
C C G
A
T T A
C
G G C
QCM
4. La croissance et le mouvement
Les cellules sont des systèmes ouverts ; elles échangent de la matière et de l’énergie
avec l’extérieur. La captation de matière organique et minérale et leur assimilation
(transformation) permettent la synthèse de molécules indispensables à la croissance
des cellules, souvent le prélude à leur division. D’autre part, les molécules absorbées
Exercices
par les cellules vont fournir de l’énergie qui peut prendre différentes formes telles que
chimique, calorifique, électrique, lumineuse, mais aussi le travail. Ce dernier permet le
déplacement des cellules et des organismes, ainsi que les mouvements intracellulaires des
constituants, en particulier les chromosomes au cours de la division cellulaire (figure 3).
cellules filles
3. division
cellulaire
cycle 1. croissance
cellulaire cellulaire
cellule parentale
2. ségrégation
des chromosomes
1. Constituants de la cellule
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Exemple
Une liaison covalente, par exemple –O–H, possède une énergie de dissociation de 110 kcal/mol,
soit 450 kJ/mol. Ou encore –C=O possède une énergie de dissociation de 170 kcal/mol, soit
630 kJ/mol.
Rappel : 1 calorie = 4,18 joules
H d
+
H
O
d–
H
CH2 OH H2N COOH
CH2 N COOH
H2N CH
H2N CH +
O CH3
O CH3
Fiche 4
O
O d– d+ H H
liaison hydrogène
H
Figure 2 Établissement d’une liaison hydrogène (LH) entre deux molécules d’eau
Exemple
QCM
Il se crée entre deux molécules d’eau une liaison non covalente, par exemple –OH····O=,
appelée liaison hydrogène (car il s’agit d’un atome d’hydrogène portant un déficit électro-
nique qui est mis en jeu). L’énergie de liaison est de 1-2 kcal/mol, soit 4,18 à 8,36 kJ/mol.
Exercices
surcharge électronique) et un cation (atome chargé positivement dû à un déficit
électronique).
• Les interactions hydrophobes ou liaisons de Van der Waals
Ces liaisons mettent en jeu des dipôles, ou moment dipolaire (répartition inégale de la
charge électronique sur des groupements d’atomes), entraînant leur interaction.
1. Constituants de la cellule
ligand (complexes RL).
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Pour former un site actif, des liaisons faibles s’établissent entre résidus amino-acides
distants d’une chaîne polypeptidique : des liaisons hydrogène entre résidus polaires (Asn,
Gln, Ser, Thr), des liaisons ioniques entre des résidus chargés (Arg, Asp, His, Glu, Lys)
et des liaisons hydrophobes de type Van der Waals (Ile, Leu, Trp, Val). Ainsi, des acides
aminés éloignés dans la séquence peuvent se retrouver très proches grâce au repliement
de la chaîne polypeptidique et former le site actif qui pourra être le site de fixation d’une
hormone sur un récepteur, le site de fixation d’un soluté sur un transporteur, ou encore le
site catalytique d’une enzyme permettant la liaison du composé d’affinité (le ligand) s’il
existe une complémentarité stérique entre celui-ci et le site actif.
10
Fiche 5
C C alcane lipides
C C alcyne
H
QCM
C O alcool (I, II, III) sucres
OH
énol bases azotées
C
cétone
C O
(carbonyl)
Exercices
bases azotées, sucres
H aldéhyde
C O (carbonyl)
O
C carboxyl (acide) acides gras
OH
O
C ester triglycérides
O
C
étheroxyde glucides
C O
C N amine protéines
C N imine protéines
O
C amide peptides
N
H
C S thiol acide aminé (cystéine)
1. Constituants de la cellule
–S–S– pont disulfide protéines
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
C
thioéther acide aminé (méthionine)
C S
O
C thio-ester métabolisme énergétique
S
11
groupement hydroxy
ROH RO + H ou alcool
groupement soufré
RSH RS + H ou sulfure
HN NH + H groupe imidazole
HN N
12
Fiche 6
H Mn+ C O C N R''
R' H
R'
proton ion métallique atome de carbone imine cationique
d'un carbonyle
QCM
trophile et d’un groupe nucléophile (figure 5). Y
Exemples : l’hydrolyse de la liaison pepti- nucléophile électrophile
nucléophile
dique, le transfert d’un groupe phosphoryle
ou le transfert d’un groupe glycosyle. Figure 5 Échange
d’un groupe électrophile
3. Réactions d’oxydoréduction et d’un groupe nucléophile
Exercices
Les réactions d’oxydoréduction correspondent à un échange d’électrons (gain ou perte
sur l’un ou l’autre des deux composés) (figure 6).
R H H H
H CONH2 R H CONH2
B + H O C H + B H + O C +
H N H R' H N H
R'
R R
base alcool NAD+ acide cétone NADH
1. Constituants de la cellule
Figure 7 Réaction d’isomérisation d’un aldéhyde en cétone
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
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fiche
7 Isomérie moléculaire
Des molécules isomères sont caractérisés par la même formule brute (type et nombre
d’atomes sont identiques mais assemblés dans une configuration différente). Il existe
trois principaux types d’isomérie : l’isomérie de position, l’isomérie cis/trans (Z/E,
zuzammen = ensemble ; entgegen = opposé) et l’isomérie optique (D/L ou R/S, rectus
= droite ; sinistrus = gauche). Ces isomères ont souvent des activités biologiques diffé-
rentes du fait de leurs structures spatiales différentes.
1. L’isomérie de position
L’isomérie de position correspond à un positionnement différent des atomes. Par exemple,
le butane et l’isobutane, de formule brute C4H10 (figure 1), sont des isomères de position.
H3C
H3C CH2 CH2 CH3 CH CH3
H3C
butane isobutane
OH
5
OH OH
trans-resvératrol (E ), actif cis-resvératrol (Z ), inactif
3. L’isomérie optique
L’isomérie optique existe lorsqu’un atome de carbone est porteur de quatre valences
différentes (engagé avec quatre substituants différents). On parle de carbone asymé-
trique ou encore de carbone chiral (*C). Il y a alors deux configurations possibles. Ces
isomères, appelés énantiomères, sont symétriques par rapport à un miroir (propriété
découverte par Pasteur en 1848 lors de son étude de l’acide tartrique présent dans le vin).
Ils dévient le plan d’une lumière polarisée d’un angle α spécifique, [α] 20
D.
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Exemple 1
Fiche 7
Le glycéraldéhyde (à gauche) est la plus petite structure des glucides de la série des aldoses.
Il présente deux isomères optiques. À droite, l’acide tartrique avec deux atomes de carbone chiraux.
CHO CHO COOH
C C * CHOH
HOH2C OH HO CH2OH * CHOH
H H
COOH
D-glycéraldéhyde L-glycéraldéhyde
(R) (rectus) droit (S) (sinistrus) gauche acide tartrique
QCM
Parmi les grandes classes de biomolécules, les glucides et les acides aminés présentent
des isomères optiques. Les sucres naturels sont de configuration D (série D) alors que les
acides aminés naturels sont de configuration L (série L).
Exercices
Ne pas confondre D avec + d qui veut dire dextrogyre (qui fait dévier le plan de la lumière
polarisée vers la droite d’un angle a positif). De même, L est différent de − l qui veut dire
lévogyre (de levo = gauche) et qui fait dévier le plan de la lumière polarisée vers la gauche
d’un angle α négatif.
À côté des projections de Fischer où les atomes sont projetés dans le plan de la feuille
(exemple 2 à gauche), Cahn-Ingold-Prelog ont proposé une autre nomenclature basée sur
les priorités des groupes fonctionnels : un atome en position α de numéro atomique supé-
rieur sera prioritaire sur un atome de numéro atomique inférieur (exemple 2 à droite). Si
les atomes directement liés sont identiques, on comparera les atomes contigus ; un seul
atome de numéro atomique supérieur suffit pour donner la priorité au groupement :
–16SH > –8OH > –7NH2 > – 6COOH > – 6CH2 > – 6CH3 > –1H
Après avoir classé les substituants selon les règles de Cahn-Ingold-Prelog, on regarde
le carbone chiral à partir de la plus faible priorité (ici –H) puis on représente la molécule
selon une projection de Newman (l’atome H se retrouve en arrière du plan) (exemple 2 à
droite). Si la priorité demeure en lisant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre,
on a un isomère de configuration S (sinistrus) vers la gauche. À l’inverse, dans le sens
1. Constituants de la cellule
des aiguilles d’une montre (vers la droite) on a un isomère de configuration R (rectus).
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Exemple 2
Cas du glycéraldéhyde
Projection de Fischer Projection de Newman
CHO CHO OH OH
H *C OH HO C* H H H
HOH2C CHO OHC CH2OH
CH2OH CH2OH
D L (R) (S)
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* R = groupement indéterminé
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