Republque Du Benin
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……….
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
……….
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
(UAC)
……….
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
THEME :
Réalisé par:
Eudoxie Y. NOUKPO & Christiane M.Y. SOSSOU
Sous la Direction de :
Honorat
SATOGUINA
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
Section 1 : Historique, Vision, Mission et Objectifs de la COWEC
Section 2 : Organisation et fonctionnement de la COWEC
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de
recherche
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXE
TABLE DES MATIERE
INTRODUCTION
La pérennité d’une IMF dépend principalement de sa capacité à conjuguer
rentabilité financière et impact social. La performance financière est un objectif
intime des IMF.
Chapitre I
B- VISION ET MISSION
1− VISION
La vision de la Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit est de faire
partie des grandes institutions de micro finance pour une notoriété couvrant
tout le territoire national et allant au-delà des frontières béninoises.
2− MISSION
La mission de la COWEC est de rendre l’accès facile et rapide aux services
financiers pour les micros entreprises et toutes les personnes à faibles revenus
en :
Offrant une gamme variée et différenciée de ses services financiers
adaptés aux besoins spécifiques de chaque groupe et spécialisation de la
micro entreprise
En contribuant à lutter contre l’exclusion financière de la pauvreté à
travers une offre de produits et services d’épargne et de crédit adaptés
aux besoins des populations.
2- LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
Conformément au statut de la COWEC, il a pour attribution :
- D’assurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et
statuaires ;
- De définir la politique de gestion des ressources de la COWEC et de
rendre compte périodiquement de son mandat à l’assemblée générale
dans les conditions fixés par les statuts et règlements ;
- De veiller à ce que les taux d’intérêts applicables se situent dans la limite
des plafonds fixés par les lois sur l’usure ;
- De recruter le personnel et fixer leurs attributions et salaires ;
- D’une manière générale de mettre en application les décisions de
l’assemblée générale
3- LE CONSEIL DE SURVEILLANCE
Le conseil de surveillance est chargé de la surveillance de la régularité
des opérations de la COWEC et du contrôle de gestion. Il doit s’assurer
notamment :
- Qu’il est procédé à la vérification de l’encaisse et des autres éléments de
l’actif ;
- Que les opérations de la COWEC soient effectuées conformément aux
dispositions réglementaires ;
- Que l’administration et la gestion fassent régulièrement l’objet d’une
inspection ;
- Que la COWEC se soumette aux instructions prises en vertu de la loi et de
son décret d’application ;
- Que les comptes de la COWEC soient annuellement contrôlés par un
audit externe.
Le conseil de surveillance est également habileté à entreprendre toute
vérification ou inspection des comptes, des livres et opérations de la COWEC. Il
peut demander la constitution de toute provision nécessaire sur les créances.
Pour l’exercice de cette mission, il peut faire appel à tout expert et a accès à
toute pièce ou renseignement qu’il juge utile.
4- LE COMITE DE CREDIT
Le comité de crédit a la responsabilité de gérer le crédit aux membres
conformément aux politiques et procédures définies en matière de prêt. Il est
responsable de la gestion du portefeuille de la COWEC. Dans ce cadre il a pour
tâches essentielles de :
- Sensibiliser et d’animer les membres ;
- Aider les sociétés à formuler leur demande de crédit ;
- Organiser un entretien avec les sociétaires demandeurs de crédit ;
- Réceptionner et étudier les demandes de prêt ;
- Participer aux séances de délibération du comité de crédit de la COWEC ;
- Suivre les remboursements et le recouvrement des impayés ;
- Produire les balances de prêts et annexes.
5- LE GERANT
Le gérant de la COWEC est placé sous l’autorité hiérarchique du conseil
d’administration. Il contrôle et veille sur la régularité et le fonctionnement
efficace du personnel exerçant sous ses ordres. Il est le mandataire du conseil
d’administration, responsable de la gestion quotidienne de la structure. Il est
chargé entre autres de :
- Préparer le programme d’activité de l’année et le budget annuel de la
COWEC ;
- Mobilier les ressources nécessaires au développement de la structure ;
- Assurer la gestion du personnel de la structure ;
- Veiller à la bonne gestion des ressources financières et matérielles en
l’occurrence, la bonne exécution du budget de la structure ;
- Préparer tous les documents, les comptes rendus et les rapports annuels
à soumettre au conseil d’administration et aux autorités de tutelles ;
- Développer et assurer le rayonnement de la structure sur toute
l’étendue du territoire national.
Le gérant doit accomplir toutes tâches et recommandations exprimées par les
organes statuaires et missions après avis du conseil d’administration.
6- LE SERVICE COMPTABILITE
Le comptable de la COWEC est recruté par le conseil d’administration et placé
sous l’autorité hiérarchique du gérant. Il est responsable de la tenue à jour de
la comptabilité de la structure. Il est chargé de :
- La réception et du contrôle de toutes pièces comptables de la COWEC ;
- Vérifier l’authenticité de toute pièce comptable reçue ;
- Assurer la sécurité des pièces comptable reçue ;
- Veiller aux enregistrements au jour le jour de toutes les opérations au
profit de la COWEC ;
- Participer activement aux travaux d’élaboration et du suivi du budget de
la structure ;
- Servir d’intermédiaire à l’audit externe et au commissaire au compte ;
- Organiser et réaliser les inventaires de fin d’exercice ;
- Tenir les journaux auxiliaires des banques, de caisses et de brouillard de
banque ;
- Faire le contrôle à priori et posteriori des décaissements ;
- Gérer le stock de fourniture de bureau ;
- Etablir les rapprochements bancaires ;
- Assurer le paiement des différents impôts ;
- Elaborer périodiquement les rapports comptables et financiers requis ;
- Produire les états financiers intermédiaires ;
- Sauvegarder quotidiennement les informations de caisse et de la
comptabilité, assurer la gestion de cette mémoire ;
- Gérer la caisse qui est sous sa responsabilité ;
- Assurer le rapprochement comptable par rapport aux opérations de
crédit et d’épargne ;
- Elaborer les états financiers annuels conformément à la réglementation
en vigueur.
7- LE SERVICE CAISSE
Le caissier de la COWEC est recruté par le conseil d’administration et placé sous
l’autorité hiérarchique du gérant, il est responsable de la manipulation des
espèces disponibles au coffre-fort de la structure. Dans ce cadre il a pour
tâches essentielles :
- La gestion des comptes des membres domiciliés à la caisse ;
- L’accueil et la réception de la clientèle ;
- D’encaisser le droits d’adhésion, les souscriptions de parts sociales et les
dépôts des membres ;
- De tenir à jour les fiches de parts sociales, les livrets d’épargne et les
fiches de comptes ;
- De transmettre au jour le jour toutes les pièces et support des opérations
journalières au comptable à l’aide d’un cahier de transmission ;
- De produire en fin de chaque période requise la balance auxiliaire des
parts sociales et des comptes de dépôts à transmettre au comptable.
8- LE CONTROLEUR INTERNE
La mission du contrôleur interne est d’assister le conseil d’administration et le
gérant dans l’évaluation, le contrôle de conformité et la vérification de la
fiabilité du système d’information de la COWEC. Il est placé sous l’
L’Agent de Crédit est recruté par le Conseil d’Administration placé sous
l’autorité hiérarchique du conseil d’administration. Les attributions du chef
service contrôle sont les suivantes :
- Veiller à la conception et la mise en œuvre de l’ensemble des procédures
de collecte, de traitement de la communication qui garantit un service de
qualité aux membres, une régularité et une fiabilité des informations du
système ;
- Assurer la bonne diffusion et le respect des instructions du conseil
d’administration et recommandations des missions ;
- Identifier les dysfonctionnements dans le système et proposer au conseil
d’administration les corrections qui s’imposent ;
- Actualiser périodiquement le manuel de procédure sur la base des
modifications approuvées par les organes compétents ;
- Effectuer le contrôle inopiné pour évaluer la validité du dispositif de
contrôle interne ;
- Prévenir et détecter les erreurs et fraudes afin de formuler les
recommandations à travers des contrôle à la caisse : les carnets des
clients, les garanties, les dossiers de prêt et les comptes d’épargne, le
fonctionnement des divers organes statuaires, etc…
- Effectuer l’audit des comptes de la caisse dans le but d’examiner de
façon critique les informations fournies par la structure.
Il s’agira de mettre en évidence le dysfonctionnement au sein de la
structure afin de formuler des jugements assortis d’une annotation pour
la maîtrise des risques.
B- FONCTIONNEMENT
Au terme de l’arrêté numéro 103/MFE/DC/MICROFIN/SRRE et
immatriculée au registre des institutions mutualistes ou coopérative d’épargne
et de crédit sous le numéro L.04.0019.A du 20 février 2004 du ministère des
finances et de l’économie, la Coopérative Wesleyenne d’Epargne et de Crédit
(COWEC) a pour objectif d’assister les populations en conseil de gestion de
l’élaboration des micros projets et d’exercer toutes activités qui s’y rapportent.
Dans ce cadre, elle offre divers services à la population à savoir : les services
financiers comme la collecte de l’épargne (dépôts), le financement des activités
(prêts), et services non financiers comme les appui-conseils, suivi gestion et de
remboursement des crédits.
1− ACTIVITES
La COWEC, dans l’exercice de ses activités, propose deux types de services à
ses clients à savoir : les services financiers comme la collecte de l’épargne
(dépôts) et le financement des activités (prêts), et les services non financiers
comme les appui-conseils, suivi de gestion et de remboursement des crédits.
a- LES SERVICES FINANCIERS LIES AUX DEPOTS :
Les activités de la COWEC sont relatives aux opérations de dépôts. Nous avons
à cet effet :
• les dépôts à vue sur les comptes épargnes rémunérés au taux annuel de
3% ;
• les dépôts à vue sur les comptes courants dont les retraits sont assurés
par des ordres de paiement et qui sont non rémunérés ;
• les dépôts à terme ou comptes bloqués dont le taux de rémunération
est négociable selon le moment et la durée de placement ; et varient de 4% à
4,5% ;
Postes Effectifs
Gérant 01
Chargé à l’accueil 02
Chef d’agence 02
Auditeur interne 01
Comptable 02
Caissière 03
Chargé de recouvrement 01
Chargé de prêt 03
Agent de tontine 02
Gardiens 02
TOTAL 19
2. FAIBLESSES
Malgré l’existence de ses ressources, la COWEC présente quelques
dysfonctionnements à savoir :
L’absence d’une politique de formation ;
L’insuffisance de matériels de bureau ;
L’étroitesse des bureaux qui ne permet pas aux responsables de recevoir
plusieurs stagiaires à la fois ;
Faible couverture de la COWEC sur le territoire national ;
Effectif insuffisant du personnel au sein de certains services de la
COWEC ;
Absence d’un chef service d’exploitation et de développement ;
Absence de services de gestion de trésorerie ;
Absence de services chargés de la logistique ;
Dégradation sans cesse de la qualité du portefeuille à risque de la
COWEC ;
B. DIAGNOSTIC EXTERNE
1- OPPORTUNITES
L’ancienneté de la COWEC-Bénin dans le milieu par rapport à d’autres
structures lui permet de conserver une grande partie de marché.
2- MENACES
La dégradation du pouvoir d’achat empêche la population de rembourser ses
dettes ; l’absence des textes et lois solides ne permet pas aux SFD de récupérer
les créances en impayés auprès des clients débiteurs qui ne veulent pas
honorés leurs engagements.
Chapitre II
PRESENTATION DU CADRE
THEORIQUE ET METHOLOGIQUE
DE L’ETUDE
Après avoir dégagé la vision globale de résolution, nous allons procéder dans
un premier temps à la fixation des objectifs, à la formulation des hypothèses de
l’étude ; ensuite, à la revue de littérature et enfin à la méthodologie de
recherche adoptée pour cette étude.
A- Objectifs de la recherche
Pour mieux analyser notre sujet afin de bien le comprendre, nous partirons
de l’objectif général pour débaucher sur les objectifs spécifiques.
1- Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’analysé la performance financière de la
COWEC.
Mais l’atteinte de cet objectif général passe par la réalisation d’objectifs
secondaires qu’on peut qualifier de spécifiques.
2- Objectifs spécifiques
Notre étude vise à :
- Apprécier l’équilibre financier de la COWEC ;
- Analyser la liquidité de la COWEC ;
- Evaluer la rentabilité économique et financière de la COWEC.
B- Hypothèses de recherche
Dans le cas de cette étude, nos hypothèses sont formulées de la manière
suivante :
- La COWEC est financièrement équilibrée sur la période de 2016 à 2018
- La COWEC est liquide
- La rentabilité économique et financière sur la période d’étude de la
COWEC n’est pas atteinte.
Section 2: Revue de littérature et Méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Dans ce paragraphe, nous allons classifier et clarifier les concepts clés liés à
notre sujet puis faire le point des connaissances antérieures.
A- Définition d’une institution de microfinance
Selon AGNIKPE (1998) on peut distinguer trois catégories de définitions de la
micro finance : celle des praticiens, celle du législateur et celle des bailleurs de
fonds :
Selon les praticiens, la micro finance est une finance de proximité par
opposition aux longues procédures administratives des banques commerciales,
cette finance de proximité étant essentiellement caractérisée par la petitesse
des montants mobilisés sous forme d’épargne.
Les praticiens parlent plus de Système de Financement Décentralisé
(SFD).
Pour DIOGO Agnès (2003) « les SFD sont des institutions de petits prêts
(appelés micro crédits) aux pauvres, pour les projets de création d’entreprises
autonomes, qui génèrent des revenus leur permettant de répondre à leurs
besoins
et à ceux de leur famille. Dans la plupart des cas, ces institutions offrent à leurs
clients, en plus du crédit, d’autres services et ressources à savoir la formation,
l’encadrement des excédents des dépôts collectés, les relations avec le système
bancaire et le système financier traditionnel, des conseils sur les soins de santé
primaires et les droits civiques ».
Le législateur n’utilise pas les terminologies des praticiens. Il s’est juste
contenté de définir ce que c’est qu’une institution mutualiste ou coopérative
d’épargnes et de crédit (COOPEC). L’alinéa 1 de l’article 2 de la loi de
PARMEC stipule que sont considérés comme « institutions mutualistes ou
coopératives d’épargne et de crédit, un groupement de personnes, doté de la
personnalité morale, sans but lucratif, à capital variable fondé sur les principes
d’union, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour
objet
de collecter l’épargne de ses membres et de consentir du crédit ».
Il n’existe pas de manière formelle une définition conventionnelle de la micro
finance du point de vue des bailleurs de fonds. La terminologie
couramment utilisée est le terme « Systèmes Financiers intermédiaires (SFI) »
pour faire la démarcation entre le système bancaire classique et le système
financier informel. Selon les bailleurs de fonds, les institutions de micro finance
peuvent rester purement informelles, elles peuvent également évoluer pour
devenir soit un établissement financier, soit une banque.
B- Notion sur l’Analyse financière : définition, objectif et explication de
quelques concepts
1- Analyse financière : Définition et objectif
Par définition l’analyse financière consiste à porter un diagnostic sur la santé
financière de l’entreprise en examinant son équilibre, son aptitude à faire face
à ses engagements à court et long terme.
Ainsi, elle a pour objectif d’établir un diagnostic financier sur la situation
patrimoniale de l’entreprise (étude du bilan) et sur l’efficacité de la gestion
(compte de résultat).
2- Explication de quelques concepts liés à l’analyse financière
Relation entre analyse financière et diagnostic financier
L’analyse financière peut être définir comme un ensemble d’instrument et de
méthode de recherche qui permettent d’apprécier la situation financière et les
performance des entreprises ou d’autre organisation jouissant d’une
autonomie effective dans la conduite de leur opération économique et
financière.
Il ressort de cette définition que l’analyse financière est un ensemble de
méthode permettant de se faire de l’extérieur en générale une opinion de
l’entreprise.
Par définition, le diagnostic est un acte par laquelle le médecin en regroupant
les symptômes et les données de l’examen clinique et les diverses autres
examens, les rattache à une maladie bien identifiée. Par extension il est une
évaluation d’une situation donnée, un jugement porté sur un tel ensemble de
circonstances.
Le diagnostic financier possède un caractère prospectif. Mais il faut noter
qu’on un peut effectuer un diagnostic financier sans procéder à une analyse
financière comme l’a dit COHEN Elin(1997).
La performance
Elle peut être définie comme l’association de l’efficacité et de l’efficience.
L’efficacité consiste pour l’entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des
objectifs définis. Par contre l’efficience correspond à la meilleure gestion
possible des moyens, des capacités en relation avec les résultats.
La performance financière
Selon KHOURY Paul1 « La performance financière d’une entreprise est
l’évaluation de l’ensemble des résultats financiers réalisés de point de vue des
actionnaires et l’analyse extérieure ».
Ainsi la performance financière d’une IMF peut être définie comme sa capacité
à couvrir ses produits, l’ensemble de ses charges et dégager une marge pour
financer sa croissance. En d’autres termes, c’est la capacité qu’a une IMF de
mener ses activités, en se passant des sous forme de prêt subventionnés2.
La rentabilité
C’est l’aptitude de l’entreprise à dégager un excédent par rapport aux moyens
utilisés. BARREAU J. et DELAHAYE J. (2000) définissent la rentabilité d’une
manière générale, comme le quotient d’un résultat obtenu par le capital
engagé pour l’obtenir. Le plus souvent on a tendance à confondre la rentabilité
et la profitabilité.
La profitabilité
C’est le quotient d’un résultat par rapport au chiffre d’affaires réalisés. Les
ratios relatifs à la profitabilité sont : EBE/CA ; RN/CA et le meilleur ratio de
profitabilité est celui relatif à l’Excédent Brute d’Exploitation sur le Chiffre
d’Affaires.
La rentabilité économique(ROI)
MBANGALA M.A. (2005) définit la rentabilité économique ou encore celle des
capitaux investis comme « La capacité bénéficiaire de l’entreprise en
neutralisant la rémunération du capital investir, qu’il s’agisse de fonds propres
ou de fonds de tiers ». La rentabilité économique met donc en rapport le
résultat d’une activité et le total des capitaux investis pour obtenir ce résultat.
La rentabilité financière
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux propres investis dans l’entreprise
par les actionnaires. Contrairement au ROI ce ratio prend en compte la
structure financière de l’entreprise.
Le ratio
LANGLOIS G. et MOLLET L. (1994) définissent le ratio comme « un rapport
entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité, de la situation économique
ou des performances d’une entreprise ». Les ratios sont utilisés pour comparer
la situation actuelle de l’entreprise étudiée, soit aux situations antérieures de la
même entreprise, soit à la situation actuelle d’autres entreprises.
Les bilans : Financier et Fonctionnel
Le bilan financier ou bilan de liquidité est un bilan en valeurs réelles, élaboré en
tenant compte des critères de liquidité et d’exigibilité en particulier des
échéances à court, moyen et long terme ainsi que des retraitements(prise en
considération des plus-values et moins-values latentes). C’est un outil qui
permet d’estimer la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
Le bilan fonctionnel est un bilan en valeurs brutes mettant particulièrement en
évidence les fonctions économiques(Investissement, Financement,
Exploitation) permettant d’apprécier l’équilibre financier par la mise en
cohérence des concepts utiles à l’analyse financière, tels que le Fonds de
Roulement Net Global(FRNG), le Besoin en Fonds de Roulement(BFR) et la
Trésorerie Nette(TN).
Le Compte de Résultat
Le compte de résultat présente l’ensemble des flux de produits et de charges
imputables à la période de temps déterminé par l’exercice comptable. Il est
organisé en distinguant les produits et charges d’activité d’Exploitation,
d’activité Financière et Hors Activité Ordinaire (H.A.O) qui mettent en évidence
chacun, un Résultat Financier et Résultat H.A.O. A l’intérieur de ses trois
rubriques, bénéfice ou perte, est le solde final du compte de résultat.
Les soldes significatifs de gestion permettent d’approfondir l’analyse de la
formation de résultat net, de mesurer l’évolution des postes, des performances
et de situer l’entreprise par rapport à son passé et par rapport à ses
concurrents. Ces soldes comprennent :
Marge Brute(MB) sur marchandises et sur matières
Contributions empiriques
GBEBAYI C. C. et GBAGUIDI S.P. (2003) montrent que « la maîtrise
des outils de la gestion financière permettrait à une entreprise de gérer
régulièrement une trésorerie importante. Ainsi, il est important de
montrer que la rentabilité et la solvabilité de toute entreprisse
dépendent de la maîtrise des outils de gestion financière ce qui
permettrait de posséder d’important potentiel d’endettement de
l’entreprise afin de ressortir leur capacité d’encaissement et de
remboursement ».
En outre, AGBO C. et AMOU A. F. (2000) affirment que « la maîtrise
des besoins de l’exploitation d’une entreprise passe, nécessairement par
la maîtrise du crédit accordé par l’entreprise à sa clientèle ». Une gestion
plus efficiente du crédit-client permettrait aux dirigeants de l’entreprise
de réaliser d’importantes économies et de freiner des déperditions de
ressources pour toute entreprise.
A- Types d’analyse
Selon les informations disponibles, trois (3) types peuvent être retenues parmi
tant d’autres. Il s’agit de :
- une analyse de tendance : elle se repose sur plusieurs exercices et
s’intéresse à l’évolution des indicateurs. L’analyse de ces indicateurs
permet de dégager des tendances afin de mettre en évidence les écarts
éventuels et les causes qui y sont liées ;
- une analyse comparative : celle-ci consiste à évaluer les principaux
indicateurs d’une entreprise afin de comparer ceux-ci aux indicateurs des
entreprises du même secteur. L’analyse comparative peut comparative
peut également se faire de façon interne en comparant les principaux
indicateurs d’une entreprise aux normes internationales en la matière ;
B- Choix de l’analyse
L’analyse des données recueillies de nos investigations sera fondée sur
l'utilisation du Fonds de Roulement (FRN), du Besoin en Fonds de Roulement
(BFR), de la Trésorerie Nette(TN) et de quelques ratios. Notre méthode
d’analyse n’est rien d’autre que l’analyse en tendance qui est l’étude du passé
pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir.
Alors, pour mener à bien notre étude, il nous faut préciser les conditions de
vérification des hypothèses fixées dans le cadre de notre recherche. Ainsi :
- pour l’hypothèse n°1 selon laquelle la COWEC est financièrement
équilibrée, nous aurons à analyser les comptes annuels après un
retraitement financier sur trois(03) ans. Ainsi, lorsque les indicateurs et
les ratios financiers calculés sont dans les normes de la finance que nous
allons énumérer dans les analyses et plus particulièrement lorsque le
Fonds de Roulement(FR), le Besoin en Fonds de Roulement(BFR) et la
Trésorerie Net(TN) sont positifs et que le ratio d’équilibre financier est
supérieure ou égal à 0,5, cette hypothèse sera confirmée ; dans le cas
contraire elle sera infirmée.
- pour l’hypothèse n°2 selon laquelle la COWEC est liquide, nous aurons à
calculer les différents ratios de liquidité(le ratio de l’actif, le ratio de
liquidité générale, le ratio de liquidité réduite et immédiate) sur trois (03)
ans. Si ces différents ratios sont positif (>1), cette hypothèse sera
confirmée mais dans le cas contraire c’est- à- dire lorsque ces ratios
seront négatif (<1) l’hypothèse sera infirmée.
CHAPITRE 3
Dans le bilan :
A l’actif
Les immobilisations incorporelles
Elles sont évaluées à leur valeur réelle pouvant générer des plus ou moins-
values. Mais il est à noter que le fonds commercial est souvent absent du bilan
comptable et lorsqu’il fait l’objet d’une estimation, son montant est considéré
comme une plus-value et est reclassé dans l’actif immobilisé.
Les prêts
Ils sont classés selon leur échéance.
Lorsque l’échéance est inférieure ou égale à un an, ces prêts sont reclassés
dans l’actif circulant.
Par contre, les prêts dont l’échéance est supérieure à un an sont à reclasser
dans l’actif immobilisé.
Les intérêts courus non échus sur prêt à recevoir sont à reclasser dans l’actif
circulant.
Les stocks
Ils sont considérés pour leur valeur réelle pouvant générer des plus ou moins-
values. La valeur réelle globale du stock est subdivisée en deux parties :
En stock outils ou permanent ou minimum à reclasser dans l’actif
immobilisé
En stock flottant ou d’exploitation à reclasser dans l’actif circulant.
Les créances
Elles sont à reclasser selon leur échéance. Les créances dont l’échéance est
inférieure ou égale à un an sont à reclasser dans l’actif circulant. Celles dont
l’échéance à un an sont à reclasser dans l’actif immobilisé. Celles irrécouvrables
sont considérées comme des moins-values. Celles mobilisables sous forme
d’effet de commerces sont à reclasser dans la trésorerie-actif.
Les effets à recevoir
Les effets à recevoir bancables, négociables ou escomptables sont à reclasser
dans la trésorerie-actif pour leur valeur actuelle. L’agio éventuel de négociation
constitue une moins-value. Le reste des effets à recevoir qui est reclassé dans
l’actif circulant.
La trésorerie-actif
Les titres de placement
Ils sont considérés pour leur valeur réelle pouvant engendrer des plus ou
moins-values. Les titres de placement difficilement cessibles sont à reclasser
dans l’actif immobilisé.
Banques ; CCP ; Caisses ; instrument de monnaie électronique…
Ils sont à reclasser dans la trésorerie-actif. Mais les comptes sous forme de
dépôts à termes bloqués sont à reclasser dans l’actif immobilisé. Les faux billets
constatés à la caisse constituent des moins-values.
Au passif
Le capital, les primes et réserves sont à reclasser dans les capitaux propres.
Les reports à nouveau
Le report à nouveau, lorsqu’il est débiteur vient en diminution des capitaux
propres et en augmentation de ces mêmes capitaux propres lorsqu’il est
créditeur.
Les résultats
Constitué des réserves et dividendes, son reclassement se fait de la manière
suivante :
Les réserves viennent en augmentation des capitaux propres.
Les dividendes dont l’échéance est supérieure à un an sont à reclasser
dans les dettes financières tandis que ceux dont l’échéance est inférieure
ou égale un an sont à reclasser dans le passif circulant.
Les subventions
Elles sont portées dans les capitaux propres pour leur valeur réelle.