CNC Par Chapitres
CNC Par Chapitres
CNC Par Chapitres
2 Epreuves de mathématiques 1 6
2.1 1997 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 1999 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.4 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.5 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.6 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.6.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.6.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2.7 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
2.7.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
2.7.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
2.8 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
2.8.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
2.8.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
2.9 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
2.9.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
2.9.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
2.10 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
2.10.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
2.10.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
2.11 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
2.11.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
2.11.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
2.12 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
2.12.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
2.12.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
2.13 2009 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
2.13.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
2.13.2 Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
2.14 2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
2.14.1 Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
1. c [email protected]
1
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
2
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
3
1 CNC PAR CHAPITRES
4
1
Epreuve de math 2
97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Total
Préhilbertien *** *** - - - *** ** *** *** * - * ** *** ** - 26
Réduction - - *** *** *** * ** - *** *** *** ** - - * - 24
Evns - - - - * ** * - ** * - *** - ** ** - 14
Géométrie ** - - - - - - - - - - - - ** - - 4
Equations différentielles - - - - - - - - * - - - - - - - 1
Variable complexe - - - - - - - - - - * - - - - - 1
1. c [email protected]
1
2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2 Epreuves de mathématiques 1
2.1 1997
2.1.1 Enoncé
6
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Concours Commun National 1997 - MAROC c) Pour tout x > 0, montrer que l’on peut écrire :
Z
MATHEMATIQUES I e−t e−x e−x e−x
dt = − 2 + 2 3 + R(x)
[x,+∞[ t x x x
Epreuve d’analyse
e−x
durée : 4 heures avec | R(x) |6 6 .
Option M-M’ x4
d) En déduire une valeur approchée de γ à 2 × 10−4 près.
II – Seconde partie
On cherche un équivalent simple, puis un développement asymp-
+∞
X
totique de la somme f (x) = ln(n)xn lorsque x tend vers 1 par
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements n=2
ainsi que le soin apporté à la rédaction seront des éléments pris valeurs inférieures.
X
en compte dans la notation. 1. Montrer que la série entière ln(n)xn possède un rayon de
n≥2
+∞
X
Dans tout le problème on notera (an )n≥1 = (an ) la suite de terme
n
X convergence égal à 1, et que ln(n)xn tend vers +∞ lorsque
1
général an = − ln(n). n=2
k x tend vers 1 par valeurs inférieures.
k=1
Par convention, pour tout réel x > 0 on pose x0 = 1. 2. Trouver le rayon de convergence, puis la somme, de la série
entière : X 1 1
(1 + + . . . + )xn .
I – Première partie 2 n
n≥1
+∞
X +∞
X
1. Montrer que la suite (an ) est convergente (on pourra par ex- 1 n
emple étudier le terme an+1 − an ). Indication : on pourra calculer xn et x .
n
n=0 n=1
On note γ la limite de la suite (an ).
ln(1 − x)
3. En déduire que f est équivalente à g : x → quand x
2. a) En Zremarquant que pour n dans N∗ on a x−1
1 tend vers 1 par valeurs inférieures.
= (1 − t)n−1 dt, montrer que :
n [0,1] 4. En considérant la fonction x → (x−1)f (x), retrouver le résultat
Z Z
1−(1 − nu )n (1 − nu )n de la question précédente.
∀n ∈ N∗ , an = du − du.
[0,1] u [1,n] u 5. Soit (bn )n≥1 la suite définie par le terme général
n
X
Z 1 1
1 − e−u bn = − ln(n + ).
b) Montrer que les deux intégrales α = du et k 2
[0,1] u k=1
Z a) Montrer que la suite (bn ) converge vers γ.
e−u
β= du existent.
[1,+∞[ u b) Pour tout x > − 12 , on pose
c) Prouver la convergence de la suite de terme général 3 1 1
Z Z h(x) = ln(x + ) − ln(x + ) − . Prouver les
(1 − nu )n e−u 2 2 x+1
du vers du. inégalités suivantes :
[1,n] u [1,+∞[ u
1 1 1
d) Prouver de même la convergence de la suite de terme ∀x ∈] , +∞[, 6 h(x) 6 .
Z Z 2 12(x + 23 )3 12(x + 21 )3
1−(1 − nu )n 1 − e−u
général du vers du.
[0,1] u [0,1] u c) Montrer qu’il existe une constante k telle que :
Indication : pour n ≥ 2 et 0 6 u 6 1 on pourra établir k k
l’inégalité e−2u 6 (1 − nu )n . ∀n ∈ N∗ , 6 bn −γ 6 .
(n + 23 )2 (n − 21 )2
3. a) Prouver l’égalité : 6. Justifier l’existence de constantes k1 et k2 (que l’on explicitera)
Z Z
1 − e−u e−u telles qu’au voisinage de +∞ on ait :
γ= du − du − ln(5).
[0,5] u [5,+∞] u k1 k2 1
an = γ + + 2 + O( 3 ).
n n n
Z +∞
X (−1)k 5k+1
1 − e−u ′ ′
b) Montrer que l’on a du = . 7. En déduire l’existence de trois constantes k1 , k2 et
[0,5] u (k + 1)(k + 1)! ′
k=0 k3 telles que la fonction qui à x ∈] − 1, 1[ associe
16 +∞
X ′
X (−1)k 5k+1 ln(1 − x) k1 ′ ′
On admet l’égalité = 2, 18782 à 10−5 ln(n)xn − − − k2 ln(1 − x) − k3 (1 − x)ln(1 − x)
(k + 1)(k + 1)! x−1 1−x
k=0 n=2
518 soit prolongeable au point x = 1 en une fonction dérivable en
près, et 6 5 × 10−5 . ce point.
18 × 18!
+∞
X Indication : on pourra remarquer que pour tout n dans N∗ ,
(−1)k 5k+1 1 1 1
Justifier l’inégalité 6 10−4 . = + O( 3 ).
(k + 1)(k + 1)! n2 n(n + 1) n
k=17
1
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+∞
X Z
φ(k)xk ∼ φ(t)xt dt
k=n0 [n0 ,+∞[
2
2.1 1997 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.1.2 Corrigé
9
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Concours commun 1997 EHTP EMI ENIM pour tout n > 1, ce qui constitue une hypothèse de domination sur
ENPL ENSEM ENSIAS IAV INPT ]0, 1]. Le théorème de la convergence dominée assure que:
Z 1 Z 1
1 − e−u
fn (u)du n→∞ ✲ du, c’est à dire que:
Corrigé de l’épreuve d’analyse Z0 1 0 uZ
u n 1
1 − (1 − n ) 1 − e−u
Approximation de la constante d’Euler; étude en 1 de la fonction du n→∞ ✲ du.
+∞
X 0 u 0 u
fα (x) = logα (n)xn . 3a Expression intégrale de γ: Un passage à la limite dans
n=2
Corrigé par Bouchra BELARFAOUI et Fouzia MORADI l’identité
Z 1 du 2a donne:Z +∞ −u
1 − e−u e
élèves professeurs à l’ENS de FES γ= du − du
Z 50 u Z 51 u Z ∞ −u Z 5 −u
1−e −u 1−e −u e e
Première partie = du − du − du − du,
0 u 1 u 5 u 1 u
1 la suite (an ) est convergente: Un développement limité d’où on en déduit que:
donne: Z 5 Z +∞ −u
1 1 1 1 − e−u e
an+1 − an = − log 1 + ∼ − 2 . On en déduit que γ= du − du − log 5.
X n + 1 n 2n 0 u 5 u
la série (an+1 − an ) converge absolument et par passage au
3b Identité souhaitée: Le critère de d’Alembert permet de voir
sommes partielles, que la suite (an ) converge. que la série du membre de droite est absolument convergente. On a
2a Expression intégrale de an : On a successivement: pour tout u réel (encore vraie en 0 en prolongeant par continuité):
Xn Z 1X n 1 − e−u X∞
(−1)n n
1 = u . On voit facilement par la règle de
= (1 − t)k−1 dt u (n + 1)!
k 0 n=0
k=1 k=1
Z 1 Z n d’Alembert que la série précédente a un rayon de convergence
1 − (1 − t)n 1 − (1 − nu )n
= dt =u du infini. Elle converge donc uniformément sur [0, 5], ce qui justifie
0 t t= n 0 u
Z 1 Z que l’on peut l’intégrer terme à terme sur ce même segment. On
1 − (1 − nu )n n 1 − (1 − u )n Z 5 X∞
= du + n
du 1 − e−u (−1)n 5n+1
0Z u 1Z u trouve alors: du = , ce qui constitue
1 1 − (1 − u )n n (1 − u )n 0 u (n + 1)(n + 1)!
n=0
n n
= log n + du − du, le résultat.
0 u 1 u X (−1)n 5n+1
d’où le résultat demandé. Majoration souhaitée: La série vérifie le
(n + 1)(n + 1)!
1 − e−u critère spécial des séries alternées dès que n > 2; on peut donc
2b Etude de α: La fonction u −→ est continue sur ]0, 1], X∞
u (−1)n 5n+1 5p+1
prolongeable par continuité en 0 par 1; elle est donc intégrable sur écrire: 6 pour tout p > 2.
(n + 1)(n + 1)! (p + 1)(p + 1)!
ce même intervalle, ce qui assure l’existence de α. n=p
e−u En prenant p = 17 on obtient:
Etude de β: La fonction u −→ est continue sur [1, +∞[ X∞
(−1)n 5n+1 518
u 6 6 5 × 10
−5 −4
6 10 .
1 (n + 1)(n + 1)! 18 × 18!
et négligeable devant 2 en +∞, fonction qui est intégrable sur n=17
u
e−u 3c Détermination de R: Pour tout a > x, les fonctions e−t et
[1, +∞[. Il en découle que u −→ est intégrable sur [1, +∞[ et
u 1
que β est parfaitement défini. sont de classe C ∞ sur l’intervalle [x, a]; trois intégrations par
t
(1 − nu )n parties successives donnent:
2c Convergence demandée: fn (u) = χ[1,n] (u) con- Z a −t −t t=a −t t=a −t t=a Z a −t
u e e e 2e 6e
stitue une suite d’applications continues, intégrables sur [1, +∞[. dt = − + − − dt.
e−u x t t t=x t2 t=x t3 t=x x t4
(fn ) converge simplement vers l’application sur ce même
u
u n −u
Chaque terme admet une limite lorsque a tend
intervalle et on a: ∀ u > 1, |fn (u)| 6 χ[1,n] (u) 1 − 6 e , vers +∞, d’où l’on obtient par passage à la lim-
n Z +∞ −t
pour tout entier n > 1, la dernière inégalité découlant du fait que e e−x e−x 2e−x
X ∞ p ite: dt = − + + R(x), avec
t xZ t x x2 x3
pour t ∈ [0, 1[, log(1 − t) = − 6 −t. e−u étant continue +∞ −t
p 6e
p=1 R(x) = − dt.
intégrable sur [1, +∞[, l’inégalité qui précède constitue une hy- x t4 Z +∞
1 6e−x
pothèse de domination.
Z +∞ Le théorème de la convergence dominée
Z +∞ On vérifie bien que: |R(x)| 6 4 6e−t dt = , d’où le
e−u x x x4
assure que: fn (u)du n→∞ ✲ du, c’est à dire que: résultat.
Z n 1 Z +∞ −u 1 u
u n
(1 − n ) e 3d Valeur approchée de γ: L’étude qui précède assure que:
du n→∞ ✲ du. 16
1 u 1 u X (−1)n 5n+1 22e−5
γ = − − log 5 + ε, où
2d Seconde convergence demandée: On procède de manière (n + 1)(n + 1)! 5
n=0
analogue en introduisant: ∞
X (−1)n 5n+1
1 − (1 − nu )n ε = − R(5) constitue l’erreur commise.
fn (u) = ; (fn ) constitue une suite de fonctions contin- (n + 1)(n + 1)!
u n=17
1 − e−u 22e−5
ues par morceaux sur [0, 1], convergeant simplement vers La calculatrice donne + log 5 ≃ 1.61062 à 10−5 près et on a:
u 5
sur ]0, 1]. Par ailleurs,
l’inégalité
n des accroissements finis appliquée e−5
t |ε| 6 10−4 + 6 −4
6 1.7 × 10 . Cela permet de voir qu’une valeur
à la fonction t −→ 1 − donne: ∀ u ∈]0, 1], 0 6 fn (u) 6 1, 54
−5
approchée de γ à 2 × 10 est 0, 5772.
n
1
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Z x+ 21 Z x
Seconde partie (x + 12 − t)2 (x − 12 − t)2
= 3
dt + dt.
X
∞ x (t + 1) 1
x− 2 (t + 1)3
1 Etude de la série entière log(n)xn : La règle de Z x+ 1 Z x
2 1 1 1
n=2 Comme (x + − t)2 dt = (x − − t)2 dt = , un
d’Alembert permet de voir que le rayon de convergence de la série x 2 1
x− 2 2 24
∞
X encadrement des dénominateurs donne:
entière log(n)xn est 1.
Z x+ 1 1 2
2 − t)
n=2 1 2 (x + 1
Par ailleurs: 3 3 6 dt 6 et
∞
X ∞
X log(2)x2 24(x + 2 ) x (t + 1) 3 24(x + 21 )3
∀ x ∈ [0, 1[, log(n)xn > log 2 xn = x→1
✲ + ∞.
1−x Z
n=2 n=2 1 x (x − 21 − t)2 1
Le résultat en découle. 6 dt 6 ,
24(x + 32 )3 x− 12 (t + 1)3 24(x + 12 )3
X
∞
1 1 n d’où le résultat souhaité par sommation.
2 Expression de (1 + + ··· + )x : On a:
n=1
2 n
1 1 5c Détermination de k: On a: h(n) = bn − bn+1 ; l’encadrement
1 + + ··· + ∼ log n, ce qui permet de voir par la règle de précédent donne:
2 n
d’Alembert que le rayon de convergence de la série entière proposée 1 1
∞ ∞ 6 bn − bn+1 6 . Chaque membre des
X 1 X xn 12(n + 32 )3 12(n + 21 )3
est 1. Les séries entières xn = et = − log(1 − x) inégalités étant le terme général d’une série convergente, on peut
1−x n ∞ ∞
n=0 n=1 X X
ont pour rayon de convergence 1 et ont pour série entière produit 1 1
∞ écrire: 3 3 6 b n − γ 6 . Les fonc-
X 1 1 p=n
12(p + 2 ) p=n
12(p + 21 )3
précisement (1 + + · · · + )xn . Il en découle que:
2 n 1 1
n=1 tions x −→ et x −→ étant continues intégrables
∞
x + 21 x + 32
X 1 1 log(1 − x) décroissantes sur Z[0, +∞[, la comparaison à l’aide
∀ x ∈] − 1, 1[, (1 + + · · · + )xn = . ∞ Z ∞d’une intégrale
2 n x−1 1 1
n=1 donne: ∀ n > 1, 3 3 dt 6 bn − γ 6 1 3 dt,
n 12(t + 2 ) n−1 12(t + 2 )
3 Equivalent de f en 1: La suite (an ) est convergente donc c’est à dire:
bornée; considérons un réel M tel que: ∀ n > 1, |an | 6 M . On a 1 1 1 1
∀ n > 1, 6 bn − γ 6 . La constante demandée
successivement: 24 (n + 23 )2 24 (n − 21 )2
∞
X ∞
X ∞
X 1
M est donc k = .
∀x ∈ [0, 1[, |g(x)−f (x)| = an xn 6 |an |xn 6 M xn = . 24
1−x
n=0 n=0 n=0 6 Détermination des constantes demandées: L’inégalité qui
M 1
Comme est négligeable devant g au voisinage de 1, on en précède assure que bn − γ ∼ . Un développement limité donne:
1−x 24n2
déduit que f (x) ∼ g(x). 1 1 1 1 1
1
bn −an = − + 2 +O( 3 ), ce qui conduit à: k1 = et k2 = − .
2n 8n n 2 12
4 Equivalent de f en 1 par une autre méthode: Remarquons 7 Détermination de k1′ , k2′ et k3′ : Un développement limité
que: 1 1 1
X∞ donne 2 = + O( 3 ). On peut alors écrire:
1 n n(n − 1) n
∀x ∈]−1, 1[, (x−1)f (x)−log(1−x) = x+ (log(n−1)−log(n)+ )xn .
n
n=2
k1 k2 1
1 1 an = γ + + + O( 3 )
Comme: log(n − 1) − log(n) + = O , il existe K > 0 tel n n(n − 1) n
n n2
1 K il vient alors:
que: | log(n − 1) − log(n) + | 6 2 pour tout n > 1. On peut donc ∞
X ∞
X X ∞
n n k1 k2
écrire que: ∀ x ∈] − 1, 1[, an xn = (γ +
+ )xn + δn xn
X∞ n n(n − 1)
1 n=2 n=2 n=2
∀x ∈ [0, 1[, |(x−1)f (x)−log(1−x)| 6 x+ | log(n−1)−log(n)+ |xn γ X∞
n = − k1 log(1 − x) + k2 (1 − x) log(1 − x) − εn x n ,
n=2
X∞ 1−x
1 n=2
61+K = o(log(1 − x)). 1
n2 1 où (δn ) et (εn ) désignent des suites dominées par 3 . Comme pour
n=2 n
Donc (x − 1)f (x) ∼ log(1 − x) et on en déduit le résultat précédent. tout n > 2 on a:
1
1 1 1
5a Etude de bn : On a: bn −an = log n−log(n+ ) ∼ − ✲ 0. ∀ x ∈ [−1, 1], |εn xn | 6 |εn | = O( )
2 2n
n→∞ n3
On en déduit que (bn ) a pour limite γ. et
1
5b Encadrements demandés: La formule de Taylor reste (n + 1)|εn+1 xn | 6 (n + 1)|εn+1 | = O( )
1 n2
intégrale appliquée à: u(t) = log(t + 1) donne pour tout x > − : X
2 εn xn ainsi que sa série dérivée converge normalement sur [−1, 1];
Z x+ 1
1 1 ′ 1 ′′ 1 2 1 n>2
u(x + ) = u(x) + u (x) + u (x) + (x + − t)2 u′′′ (t)dt ∞
X
2 2 8 2 x 2
Z x− 1 il en découle que εn xn est de classe C 1 sur [−1, 1]. En résumé
1 1 ′ 1 ′′ 1 2 1
u(x − ) = u(x) − u (x) + u (x) + (x − − t)2 u′′′ (t)dt, n=2
2 2 8 2 x 2 on a: ∀ x ∈] − 1, 1[
d’où par différence il vient:
Z x+ 1 Z x k1′ X
1 1 2 1 1 1 f (x) − g(x) − − k2′ log(1 − x) − k3′ (1 − x) log(1 − x) = εn x n ,
∀x > − , h(x) = (x+ −t)2 u′′′ (t)dt+ (x− −t)2 u′′′ (t)dt 1−x
2 2 x 2 2 x− 1 2 n>2
2
2
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3
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√ | log y||α|
et par suite: 0 6 θ(y) ( y − 2y)
6 y→0
✲ 0.
log|α| 2
1
Par ailleurs pour tout y ∈]0, [, gy est con-
4
tinue par morceaux intégrable sur [0, +∞[ et on a:
!|α|
| log y|
∀ u > 0, 0 6 gy (u) 6 1 e−u = 2|α| e−u . Ceci
2 log y − log y
constitue une hypothèse de domination sur [0, +∞[. Comme pour
u > 0, gy (u) y→0 ✲ e−u , le thèorème de la convergence dominée
Z +∞
assure comme en 4b que gy (u)du y→0 ✲ 1 puis que:
0
Z +∞
| log y|α
logα (t)e−yt dt ∼ .
2 0 y
4
2.2 1998 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.2 1998
2.2.1 Enoncé
14
PREMIERE EPREUVE DE MATHEMATIQUES est la norme d’opérateur associée sur Lc (E).
||φ(x)||
durée : 4 heures S’il existe x dans E\{0} tel que |||φ||| = , on dit que la norme
||x||
Option MP-MP* de φ est atteinte en x.
Le problème porte sur l’étude d’applications linéaires agissant 4. Mêmes questions pour l’application H.
comme une moyenne sur des suites ou des fonctions. On notera
par la suite :
– S l’espace vectoriel des suites réelles. On note (un )n>0 = (un ) II – Seconde partie
les éléments de S. Dans cette partie on munit Sb de la norme N∞ et Cb de la norme
|| ||∞ .
– Sb l’espace vectoriel des éléments bornés de S. On munit Sb de
la norme définie par N∞ ((un )) = sup |un | 1. Montrer que Sb et Cb sont des sous-espaces vectoriels stables
n∈N
par h et H respectivement.
– C l’espace vectoriel des applications continues de R+ dans R.
Dans cette partie du problème on notera h∞ (respectivement
– Cb l’espace vectoriel formé des éléments de C bornés sur R+ .
H∞ ) l’endomorphisme induit par la restriction de h à Sb (re-
On munit cet espace vectoriel de la norme ||f ||∞ = sup |f (x)|.
x>0 spectivement de H à Cb ).
– L2 l’espace vectoriel des applications f de R∗+dans R continues 2. Vérifier que les applications linéaires h∞ et de H∞ sont con-
telles que Z|f |2 soit intégrable sur R∗+ . Pour f dans L2 , on pose tinues, préciser leurs normes et montrer qu’elles sont atteintes.
1/2
||f ||2 = |f |2 .
]0,+∞[
3. Soit (un ) une suite croissante de réels positifs convergente vers
une limite λ.
Question préliminaire : a) Etablir que la suite h∞ ((un )) converge vers λ.
Soit f un élément de C. Montrer que l’application g définie par b) Montrer que N∞ (h∞ ((un ))) = N∞ ((un )).
Z
1 4. Soit (un ) un élément non nul de Sb tel que |u0 | =
6 N∞ ((un )), et
g(0) = f (0) et ∀x > 0 g(x) = f
x [0,x] on suppose que |||h∞ ||| est atteinte en (un ).
Pour (E, || ||) un espace vectoriel normé, on note Lc (E) l’espace Dans cette partie on note H 0 = Id et, pour tout entier p > 1,
des endomorphismes continus de E. On rappelle que l’application H p = H p−1 oH.
||| ||| définie par
1. Soient f et g deux éléments de C. On suppose qu’il existe
||φ(x)|| x ∈ R+ tel que ∀y ∈ [0, x], f (y) 6 g(y). Montrer que ∀y ∈
∀φ ∈ Lc (E), |||φ||| = sup , x ∈ E\{0} . [0, x], ∀p ∈ N∗ , H p (f )(y) 6 H p (g)(y).
||x||
1
2. Pour tout réel a on definit l’application fa par : ∀x ∈ b) Etablir que
R+ , fa (x) = ax. !2
Z Z
Soient a un réel et x > 0, montrer que la suite (H p (fa )(x))p>0 2 1 1
∀f ∈ L , ∀x > 0, f (t)dt 6 f 2 (t)dt.
converge. [x,+∞[ t x [x,+∞[
5. Dans la question précédente, la convergence est-elle toujours 5. Montrer que l’application L2 : L2 → L2 qui à f associe f ∗ est
uniforme sur R+ ? linéaire et continue.
6. Soit f ∈ C de classe C 1 sur R+ , et F la limite de la suite 6. Etablir l’égalité |||L2 ||| = |||H2 |||.
(H p (f ))p>0 .
Montrer que pour tout A > 0, il existe KA > 0 tel que
V – Cinquième partie
KA
∀p ∈ N∗ , sup |H p (f )(x) − F (x)| 6 . On utilise dans cette partie les endomorphismes H2 et L2 de L2
06x6A 2p
introduits dans la partie IV.
7. Montrer sur un exemple que le résutat de la question précédente
peut tomber en défaut si on ne suppose plus f de classe C 1 sur 1. Soit p ∈ N∗ . On munit Rp de la structure eu-
R+ .
clidienne canonique ; le produit scalaire est défini par
p
X
< (x1 , . . . , xp )|(y1 , . . . , yp ) >= xk yk , et la norme euclidi-
k=1
enne est notée n2 .
IV – Quatrième partie
Soit A un endomorphisme de Rp .
1. Etablir que, pour tout couple (f, g) d’éléments de L2 , le produit a) Montrer qu’il existe x ∈ Rp \{0} tel que n2 (Ax) =
f g est sommable sur R∗+ et que l’application |||A|||n2 (x)
Z
b) Montrer que tout élément de Rp \{0} vérifiant l’égalité
(f, g) → f (t)g(t)dt précédente est un vecteur propre de A∗ oA, où A∗ est
]0,+∞[
l’adjoint de A pour la structure euclidienne de Rp .
définit un produit scalaire sur L2 .
2. Etablir que si f ∈ L2 \{0} vérifie ||H2 (f )||2 = |||H2 ||| ||f ||2 alors
En conséquence, (L2 , || ||2 ) est donc un espace vectoriel normé. f est un vecteur propre de L2 oH2 .
2. Soit f un élément de L2 . 3. Montrer qu’un tel élément
ne peut exister et que
a) Etablir que pour tout x > 0 la fonction f est sommable ||H2 (f )||2
sup , f ∈ L2 \{0} n’est pas atteint.
sur ]0, x] et que ||f ||2
Z !2 Z Indication : On pourra étudier l’appartenance à L2 des solu-
1 2 tions d’une équation différentielle.
f (t)dt 6 f (t)dt.
x ]0,x] ]0,x]
4. Montrer de même qu’il ne peut exister un élément f 6= 0 dans
Z L2 tel que ||L2 (f )||2 = |||L2 ||| ||f ||2 .
1
b) Soit φf : R∗+ → R définie par φf (x) = f (t)dt.
x ]0,x]
A l’aide d’une intégration par parties, montrer que φf
appartient à L2 et qu’il existe une constante K > 0 telle
que
∀f ∈ L2 , ||φf ||2 6 K||f ||2 .
∀f ∈ L2 , H2 (f ) = φf .
2
2.2 1998 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.2.2 Corrigé
17
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b) La linéarité de l’opérateur H est immédiate . Pour L’image de la suite constante et égale à 1 par h∞ est elle-même
F ∈ C, H(f ) = 0 donneZ H(f )(0) = f (0) = 0 et par conséquent |||h∞ ||| = 1 et est atteinte pour cette suite .
et ∀x > 0, F (x) = f = 0 . D’où On obtient un résulat analogue pour H∞ avec la fonction con-
[0,x] stante égale à 1 .
∀x > 0, F ′ (x) = f (x) = 0 . H est donc bien injective
. 3. a) Donnons une démonstration directe , sans reproduire la
c) Pour tout f ∈ C, H(f ) est de classe C 1 sur ]0, +∞[ , ce démonstration classique du théorème de
qui n’est pas le cas de toute fonction Césaro . Observons que (vn ) = h∞ ((un )) est également
de C . H n’est donc pas surjective . croissante ( ce qui est clair dans la mesure où, lorsque
l’on passe de vn à vn+1 , on ajoute dans la moyenne un
3. Soit λ une valeur propre de h et (un ) associée . Soit p le plus pe-
p terme plus grand que les précédents . . . ) :
1 X 1 1 Xn
1 Xn
tit entier tel que up 6= 0 . On a alors λ.up = · ·up vn+1 − vn = · [ uk + un+1 ] − · uk
p+1 p+1 n+2 n+1
k=0
1 k=0 k=0
Xn
et nécessairement λ = . 1 1
p+1 = · [un+1 − · uk ]
n+2 n+1
Il vient alors pour tout n ≥ p + 1 , k=0
Xn
n+1 n
un = sn − sn−1 = (n + 1).vn − n.vn−1 = · un − · un−1 (un+1 − uk )
p+1 p+1
n 1 k=0
d’où un = · un−1 . Ceci donne ∀n ≥ p + 1, un = Cnp .up . =
n+2
·
n+1
≥ 0 . Par ailleurs
n−p
∀n ∈ N, vn ≤ un ( immédiat ) et donc (vn ) est ma-
1
tout commentaire , toute remarque ou éventuelle rectification, concernant ce joré
corrigé, seront les bienvenus
[email protected] par λ . Par conséquent (vn ) converge vers un réel l
1
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Z y Z y
vérifiant l ≤ λ . 1. On a immédiatement ∀y ∈ [0, x], f (t).dt ≤ g(t).dt , d’où
0 0
On a également : ∀y ∈ [0, x], H(f )(y) ≤ H(g)(y) . Le résultat se généralise par
X n
1 n+1 n une récurrence sans difficulté .
∀n ∈ N, v2n ≥ ·[ uk +n.un ] = ·vn + ·un
2n + 1 2n + 1 2n + 1 1
k=0
l λ 2. Un calcul direct donne H(fa ) = · fa , d’où
. Un passage à la limite donne l ≥ + , d’où l ≥ λ . 2
2 2 p 1 p
Finalement l = λ . ∀p ∈ N, H (fa ) = p · fa . La suite (H (fa ))p∈N converge
2
b) L’égalité est immédiate puisque donc simplement sur R+ vers la fonction nulle .
l = N∞ ((vn )) = N∞ (h∞ ((un ))) et N∞ ((un )) = λ , 3. a) Le résultat est trivial si x = 0 . Supposons donc x > 0 et
les deux suites étant croissantes . Ceci montre que la notons Cx = sup |f (y)| .
norme de h∞ est atteinte en de telles suites (un ) . y∈[0,x]
1
n
X Par continuité de f en zéro , il existe η > 0 tel que
4. a) Notons ∀n ∈ N, Vn = · |uk | . On a de façon ∀y ∈ [0, x], |y| ≤ η ⇒ |f (y)| ≤ ε .
n+1
k=0
immédiate ∀n ∈ N, Vn ≤ N∞ ((un )) = N∞ ((|un |)) . D’où Soit alors y ∈ [0, x] . Si |f (y)| > ε, |y| > η d’où
∀n ∈ N, vn ≤ Vn ≤ N∞ ((|un |)) , |f (y)| − ε Cx + ε
≤ =α.
y η
puis Il vient alors ∀y ∈ [0, x], |f (y)| ≤ ε + α.y ( le résultat
N∞ ((un )) = N∞ ((|un |)) restant trivialement vrai si |f (y)| ≤ ε ).
= N∞ ((vn )) ≤ N∞ ((Vn )) ≤ N∞ ((|un |)) .
b) On a , pour x ≥ 0 fixé : sur [0, x] et pour tout
Finalement on obtient: p ∈ N, H p (|f |) ≤ H p (ε + fα ) = ε + H p (fα ) .
N∞ ((|un |)) = N∞ ((Vn )) = N∞ (h∞ ((|un |))) .
On a en particulier, en utilisant le résultat de la question
b) Pour simplifier les notations , en utilisant le résultat de la 1,
question précédente , on peut se ramener au cas où (un )
est une suite positive . On notera aussi N∞ ((un )) = λ . ∀p ∈ N, |H p (f )(x)| ≤ H p (|f |)(x) ≤ ε + H p (fα )(x)
Pour tout n ≥ n0 Or lim H p (fα )(x) = 0 , donc pour p assez grand ne
nX
0 −1 n
X n0 −1 p→+∞
1 1 X n − n0 + 1 dépendant que de x et de ε , |H p (f )(x)| ≤ 2ε et on conclut
vn = ·[ uk + uk ] ≤ · uk + ·c
n+1 n+1 n+1 aisément .
k=0 k=n0 k=0
nX
0 −1 4. Considérons g = f − f (0) . On a g(0) = 0 et d’après la
1
D’où vn ≤ c + · uk . Le second terme du question 3 , la suite (H p (g))p∈N converge simplement sur R+
n+1
k=0 vers la fonction nulle . Or ∀p ∈ N, H p (g) = H p (f ) − f (0) . . .
membre de droite de cette inégalité est le terme général
d’une suite qui converge vers zéro : ∃N0 ≥ n0 tel que Fixons A > 0 ; en reprenant une majoration obtenue à la
λ−c c+λ CA + ε
∀n ≥ N0 , vn ≤ c + = <λ question 3 et avec α =
2 2 η
Par ailleurs l’hypothèse 0 ≤ u0 < λ implique que où CA = sup |f (y)| on a :
∀n < N0 , vn < λ . En conséquence , si l’on y∈[0,A]
1
note V = max vn , il vient : ∀y ∈ [0, A], ∀p ∈ N, |H p (f )(y)| ≤ ε + H p (fα )(y) = ε + · fα (y)
n∈[0,N0 −1] 2p
c+λ 1
∀n ∈ N, vn ≤ Max{V, }=d<λ. ≤ ε+ · fα (A) qui permet d’obtenir la convergence uniforme
2 2p
c) L’hypothèse faite à la question précédente contredit le fait de la suite (H p (f ))p∈N , sur tout
que h∞ atteint sa norme en la segment du type [0, A] .
suite (|un |) . 5. Non . Prendre par exemple f (x) = x . On a :
x
5. Supposons lim f (x) = l . Soit ε > 0 , puis A ≥ 0 tel que ∀p ∈ N, H p (f )(x) = p et H p (f )(2p ) = 1 .
x→+∞ 2
∀x > A, |f (x) − l| ≤ ε . 6. Il suffit d’obtenir le résultat dans le cas où f (0) = 0 . Il existe
On a ∀x > A Z une fonction ε continue sur R+ telle que
1
|H(f )(x) − l| = | · (f (x) − l).dx| ε(0) = 0 et ∀x ∈ R+ , f (x) = f ′ (0).x + x.ε(x) . Notons
x [0,x]
Z A Z x MA = sup ε(t) .
1 1 t∈[0,A]
≤ · |f (x) − l|.dx + · |f (x) − l|.dx
x 0 x A
A 1 A Il vient alors : ∀x ∈ [0, A], |f (x)| ≤ (|f ′ (0)| + MA ).x = kA .x ,
≤ (kf k∞ + |l|). + · (x − A).ε ≤ (kf k∞ + |l|). + ε . On en x A.kA KA
x x x puis ∀x ∈ [0, A], ∀p ∈ N, |H p (f )(x)| ≤ kA . ≤ ≤ p .
déduit aisément que lim H(f )(x) = l en utilisant le fait que 2p 2p 2
x→+∞
A √
lim =0. 7. Prendre f (x) = x . f est propre de H associée à la valeur
x→+∞ x 2
propre λ = et f (0) = 0 .
3 2 p √
Troisième partie On a donc ∀p ∈ N, ∀x ∈ R+ , H p (f )(x) = · x . Si le
3
résultat de la question 6
4 p √était vérifié pour cette fonction , il
viendrait ∀p ∈ N, · A ≤ KA ce qui est absurde .
3
2
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Les diverses vérifications concernant le produit scalaire sont Les applications f, g, H2 (g) et f∗
sont dans L2 , donc f.H2 (g)
sans difficultés . ∗
et g.f sont bien sommables sur ]0, +∞[ Il s’agit donc de
Z
1 montrer que t → f ∗ (t). g tend vers zéro quand t → 0 ou
2. a) La majoration |f | ≤ · (1 + f 2 ) et la sommabilité de
2 ]0,t]
f 2 sur ]0, +∞[ donc sur ]0, x] montre que f est bien t → +∞ .
sommable sur ]0, x] .
Or de précédentes majorations ont montréZ que ,
Z 2
OnZ aZ Z par ZCauchy-Schwarz pour f et g dans L , 2 g ≤ x. g 2 et
( f )2 ≤ ( 1).( 2
f ) = x. f 2 d’où le Z +∞ f (t) 2
[0,x]
Z +∞ [0,x]
]0,x] ]0,x] ]0,x] ]0,x] 1
résultat demandé (f ∗ (x))2 = · dt ≤ · f2 .
Z x t x x
b) Avec pour x > 0 , F (x) = f , on a F ′ (x) = f (x) . Ceci permet d’obtenir la majoration
]0,x] Z Z Z +∞
Z Z x 2 2 2
x
1 f (t) ∀x > 0, |f ∗ (x). g| ≤ g . f qui donne le
Il vient : φ2f = [− · F 2 (t)]xα + 2 · F (t).dt . ]0,x] ]0,x] x
α t α t résultat escompté .
Par
Z x ailleurs Z Cauchy-Schwarz
Z donne Reste l’unicité : soient f1∗ et f2∗ deux éléments de L2 répondant
x x
f (t) 1 1
· F (t).dt ≤ ( f 2 ) 2 .( φ2f ) 2 à la question .
α t α α
Z x Z x Z x On a alors ∀g ∈ L2 , ( f1∗ / g ) = ( f2∗ / g ) , d’où
2 1 2
1 1
D’où : φf ≤ · F (α) + 2( f 2 ) 2 .( φ2f ) 2 ∀g ∈ L2 , ( f1∗ − f2∗ / g ) = 0 et on conclut en
α α α α
Z x Z x
1 1 1 prenant g = f1∗ − f2∗ .
On a donc : ( φ2f ) 2 .[( φ2f ) 2 − 2kf k2 ] ≤ · F 2 (α) .
α α α
1 5. La linéarité de L2 est immédiate .
Or la question 2−a a pour conséquence lim ·F 2 (α) = 0
Z x α→0 α
La question IV − 3 − c a déjà montré que
: l’hypothèse { φ2f ; 0 < α ≤ x} non borné contredirait ∀f ∈ L2 , kf ∗ k2 ≤ 2kf k2 , ce qui donne la continuité de
α
ce résultat . L2 et |||L2 ||| ≤ 2 .
En conséquence φf est de carré sommable sur ]0, +∞[ et 6. On a d’après ce qui précède :
un passage à la limite quand α → 0 et ∀(f, g) ∈ L2 , ( f / H2 (g) ) = ( L2 (f ) / g ) .
x → +∞ donne : kφf k2 ≤ 2kf k2 On en déduit :
3. a) Le résultat est une conséquence immédiate de IV − 1 . ∀g ∈ L2 , kH2 (g)k22 = ( L2 (H2 (g)) / g ) ≤ |||L2 |||.|||H2 |||.kgk22
1 qui
b) Pour tout x > 0 , t 7→ et f sont de carré sommable
t donne |||H2 ||| ≤ |||L2 ||| .
sur [x, +∞[ . Il en résulte , comme précédemment, que
leur produit De même en partant de :
Z +∞ est sommable sur [x, +∞[ : l’application
f (t) ∀f ∈ L2 , kL2 (f )k22 = ( f / H2 (L2 (f )) ) , on obtient
G(x) = · dt est donc bien définie sur ]0, +∞[ .
x t |||L2 ||| ≤ |||H2 ||| .
Par ailleurs Z Cauchy-Schwarz donne :
+∞ dt Z +∞ 1 Z +∞
2 2 2
∀x > 0, G (x) ≤ . f = · f .
x t2 x x x
c) On a déjà montré que G est bien définie sur ]0, +∞[ .
Une
Z x intégration Z par parties donne :
x
2 2 x
G = [t.G (t)]α + 2 f (t).G(t).dt
α α Cinquième Partie
Onx en déduit
Z Z x
G2 ≤ x.G2 (x) + 2 f (t).G(t).dt
α
Z x α1 Z x 1
2 2 2
≤ x.G (x) + 2 f2 . G2 1. a) L’application x 7→ n2 (Ax) est continue sur la
α α
Z x Z x 1 sphère-unité de Rp qui est un compact de Rp :
D’où G2 ≤ x.G2 (x) + 2kf k2 . G2
2
. On conclut ∃x0 ∈ Rp \{0} / n2 (Ax0 ) = sup n2 (Ax) = |||A||| .
α α n2 (x)=1
3
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On observera que:
kH2 (f )k22 = ( L2 ◦ H2 (f ) / f ) = ( λ.f / f ) = λ.kf k22 et donc
λ≥0.
Par ailleurs |λ| ≤ |||L2 ◦ H2 ||| = |||H2 |||2 ≤ 4 . D’où
nécessairement λ ∈]0, 4] puique λ = 0 conduit à f = 0 .
Les solutions de l’équation différentielle initiale s’écrivent alors
1
f (x) = √ · [a. cos(β. ln x) + b. sin(β. ln x)] où a , b ∈ R et
p x
λ(4 − λ)
β= . Il ne reste plus qu’à constater que de telles
2λ
fonctions , sauf dans le cas trivial f = 0 , ne sont pas de carré
sommable sur ]0, +∞[ .
4. La démarche est rigoureusement la même que dans la question
précédente .
***
4
2.3 1999 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.3 1999
2.3.1 Enoncé
22
Concours National Commun d’Admission I-6 On considère pour n > 1 la fonction Pn à valeurs complexes
définie sur [0, +∞[ par :
aux Grandes Ecoles d’Ingénieurs - MAROC - 1999
1 √ √
Pn (x) = ( x + i)2n+1 − ( x − i)2n+1 .
2i
I-6-a Montrer que Pn est polynomiale.
PREMIERE EPREUVE DE MATHEMATIQUES I-6-b Déterminer ses racines dans ]0, +∞[.
I-6-c En déduire les relations pour n > 1 :
durée : 4 heures
X kπ n(2n − 1) X 1 2n(n + 1)
cotan2 = ; = .
Option MP 2n + 1 3 sin2 kπ 3
16k6n 16k6n 2n+1
L’usage des calculatrices n’est pas autorisé pour cette épreuve. I-6-d Démontrer, pour t ∈]0, π2 [, les inégalités : cotan t 6 1 1
t 6 sin t .
π2
*** I-6-e En déduire que ζ(2) = .
6
Deuxième partie
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi
que le soin apporté à la rédaction seront des éléments pris en compte II-1 Soit x ∈ R\Z.
dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le II-1-a Déterminer les coefficients de Fourier de la fonction 2π-
résultat d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur périodique f : R −→ R telle que
la copie. f (t) = cos xt sur [−π, π].
II-1-b Etablir alors la relation pour tout t ∈ [−π, π] :
∞
!
Préliminaire : Dans ce problème on étudie quelques propriétés de
X 1 sin πx 1 X (−1)n 2x
cos xt = + cos nt .
la fonction ζ, somme de la série de fonctions . On rappelle π x x 2 − n2
ns n=1
n>1
que la fonction Gamma est définie sur ]0, +∞[ par : II-1-c En déduire l’égalité
Z ∞ ∞
X 2x2
Γ(x) = e−t tx−1 dt. πx cotanπx = 1 + .
0 x 2 − n2
n=1
Enfin on signale que l’utilisation de la comparaison séries-intégrales II-2-a Développer en série entière au voisinage de l’origine la fonc-
et de l’interversion du signe somme dans une suite double sommable 2x2
sera très profitable dans ce problème. tion : x −→ 2 , où n ∈ N∗ .
x − n2
Préciser le rayon de convergence.
II-2-b Montrer pour |x| < 1 la sommabilité de la suite double
x2k
Première partie .
n2k n,k>1
II-2-c En déduire pour 0 < |x| < 1, la relation
∞
X
I-1 Montrer que la fonction ζ a pour domaine de définition
πx cotanπx = 1 − 2 ζ(2k)x2k .
I =]1, +∞[.
k=1
X 1
I-2-a Montrer la convergence uniforme de la série de fonctions II-3 Retrouver alors la valeur de ζ(2) puis calculer ζ(4).
ns
n>1
vers ζ sur [a, +∞[, pour tout a > 1. II-4-a Exprimer tan(2x) en fonction tan(x), en déduire tan(x) en
I-2-b Cette série de fonctions converge-t-elle uniformément sur I ? fonction de cotan(2x) et cotan(x), puis donner le développement en
série entière au voisinage de l’origine de tan(x).
I-3-a Montrer que ζ est continue sur I. II-4-b Préciser le rayon de convergence.
I-3-b Déterminer avec soin ses limites aux bornes de I.
I-3-c Par comparaison avec une intégrale montrer l’équivalent II-5-a Montrer la convergence simple sur [0, 1[ des séries de fonctions
X nxn X xn
1 et .
ζ(s) ∼ au voisinage de 1. 1−x n (1 − xn )2
s−1 n>1 n>1
I-4-a Montrer que ζ est de classe C1 sur I et donner une expression II-5-b Etablir pour x dans [0, 1[ la relation
de sa dérivée. ∞
X ∞
X
nxn xn
I-4-b Montrer que ζ est de classe C∞ sur I et donner une expression = .
1 − xn (1 − xn )2
de ses dérivées successives. n=1 n=1
I-5-a Montrer l’équivalent ζ(s) − 1 ∼ 2−s au voisinage de +∞ et en II-6-a Montrer la convergence uniforme sur [0, 1] de la série de
∞
X
déduire la convergence de la série xn
fonctions .
X (1 + x + · · · + xn−1 )2
n=1
(ζ(k) − 1).
k>2 (Indication: Pour encadrer le terme général on pourra, par
exemple, distinguer les cas
I-5-b En introduisant une suite double sommable bien choisie, cal- 1 1
culer la somme de la série précédente. 0 6 x 6 1 − 3/4 et 1 − 3/4 6 x 6 1.)
n n
1
∞
X nxn π2 III-7-a Démontrer avec soin la relation pour x > 0
II-6-b En déduire lim (1 − x)2 = .
x−→1− 1 − xn 6 +∞
n=1 Γ′ (x) 1 X 1 1
= −γ − + − .
Γ(x) x n n+x
n=1
Troisième partie
III-7-b Retrouver alors la relation Γ′ (1) = −γ puis calculer Γ′′ (1).
1 1 III-8 Etablir pour x dans ]0, 1[
III-1 Montrer que la suite un = 1+ +· · ·+ −ln n est décroissante
2 n +∞
et converge vers un réel strictement positif γ (constante d’Euler). Γ′ (x) 1 X
= −γ − + (−1)n+1 ζ(n + 1)xn .
X1 1
Γ(x) x
n=1
III-2-a Montrer la convergence de la série + ln(1 − ) .
n n
n>2
III-2-b Etablir la relation
∞ Quatrième partie
X 1 1
γ =1+ + ln(1 − ) .
n n IV-1-a Déterminer le rayon de convergence de la série entière
n=2
X xn
X ζ(k) − 1 , α ∈ R. On note Sα sa somme sur son intervalle ouvert
III-2-c En déduire la convergence de la série et nα
k n>1
k>2 de convergence.
l’identité IV-1-b Déterminer Sα pour α = 1 et pour α = −2.
∞
X ζ(k) − 1
γ =1− .
k IV-2 Préciser la limite de Sα en 1 à gauche, suivant la valeur de
k=2
α > 0.
tα−1
III-3-a Etudier pour α réel l’intégrabilité de la fonction t −→ et −1
sur l’intervalle]0, +∞[. On posera IV-3 On suppose 0 6 α < 1. Par comparaison à l’aide d’une intégrale
Z +∞ α−1 montrer l’équivalent
t
Iα = t−1
dt. 1
0 e Sα (x) ∼ Γ(1 − α)
(1 − x)1−α
III-3-b En intégrant terme à terme une série de fonctions bien
au voisinage de 1.
choisie, établir la relation :
IV-4 Soient α un réel strictement positif et f une fonction à valeurs
∀ α > 1, ζ(α)Γ(α) = Iα . f ′ (x) α
> 0 continûment dérivable sur [0, +∞[ et telle que ∼ au
e−t − e−st f (x) x
III-4-a Démontrer que pour tout s > 1, la fonction t −→ voisinage de +∞.
t
est intégrable sur ]0, +∞[ et que son intégrale sur cet intervalle est IV-4-a Montrer que l’on a au voisinage de +∞
égale à ln s.
ln f (x) ∼ ln xα .
(Indication
Z +∞ −t : On pourra,
Z par exemple, montrer que pour ε > 0 on a X
sε −t
e − e−st e IV-4-b La série f (n) est-elle convergente?
: dt = dt.)
ε t ε t n>1
IV-4-c
X Montrer, pour tout t > 0, la convergence de la série
III-4-b Montrer alors que f (n)e−nt ainsi que la sommabilité de la fonction x −→ e−tx f (x)
Z +∞
e−t − e−nt n>1
lim e−t + e−2t + · · · + e−nt − dt = γ. sur [0, +∞[.
n−→+∞ 0 t
∞
X
1 1 −t
III-4-c Montrer que la fonction t −→ − e est IV-4-d Montrer que la fonction t −→ f (n)e−nt tend vers +∞
1 − e−t t n=1
intégrable sur ]0, +∞[ et que son intégrale sur cet intervalle est égale lorsque t tend vers 0.
à γ.
f (λx)
IV-5-a Montrer pour λ > 0 fixé que lim = λα .
III-4-d En déduire x−→+∞ f (x)
Z Z λx ′
+∞ f (s)
Γ′ (1) = e−t ln t dt = −γ. (Indication : On pourra introduire l’intégrale ds pour x > 0)
0 x f (s)
n IV-5-b Montrer que lorsque t tend vers 0 à droite, on a
t ∞ Z +∞
III-5-a Démontrer pour tout n ∈ N∗ et t ∈ [0, n] : 1− 6 e−t . X
n f (n)e−nt ∼ e−tx f (x)dx.
III-5-b Montrer pour x > 0 n=1 0
Z n
t IV-5-c On suppose f croissante. Déduire de ce qui précède, lorsque
lim (1 − )n tx−1 dt = Γ(x).
n−→∞ 0 n t tend vers 0 à droite
X∞
III-5-c En déduire pour x > 0 Γ(α + 1) 1
f (n)e−nt ∼ f .
nx n! t t
n=1
Γ(x) = lim .
n−→∞x(x + 1) · · · (x + n) IV-5-d Reprendre la question précédente sans l’hypothèse f crois-
X x x sante.
III-6 Montrer pour x > 0 la convergence de − ln(1 + ) et
n n
n>1
la relation
+∞
X x x **********
lnΓ(x) = −γx − lnx + − ln(1 + ) .
n n FIN
n=1
2
2.3 1999 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.3.2 Corrigé
25
infty08
1 1 X 1 Z +∞
I.2.a Soit a > 1, || ≤ a , ∀s ∈ [a, +∞[ et la série x−s+1 2 2
ns n n≥1
na mais f (x)dx = lim − + s = s et
X 1 Z +∞ 2
x→∞ s−1 2 (s − 1) 2 (s − 1)
est convergente ce qui entraine que la série est normalement 1
ns f (x)dx = donc :
n≥1 1 s−1
convergente sur [a, +∞[ donc uniformément convergente sur [a, +∞[
X 1 2 1
I.2.b Supposons au contraire que converge uniformément ≤ ζ(s) − 1 ≤
ns 2s (s − 1) s−1
n≥1
sur I =]1, +∞[. on a alors : soit encore
2 1
• 1∈I + 1 ≤ ζ(s) ≤ +1
2s (s − 1) s−1
1 1 1 1
• ∀n ≥ 1, lim existe et vaut mais + 1 ∼ au voisinage de 1 et aussi
s7→1 ns n 2s (s − 1) s−1
X X 1 1 1
Donc d’après le théorème d’inversion lim et la série est +1∼ au voisinage de 1, on en déduit alors que
n s−1 s−1
n≥1
convergente ce qui est absurde. 1
X 1 ζ(s) ∼s7→1
Conclusion : ne converge pas uniformément sur I =]1, +∞[ s−1
n≥1
ns
I.3.a Soit a > 1 I.4.a Soit a > 1 fixé, posons Ia = [a, +∞[ et un la fonction
1
1 définie sur Ia par un (s) = s
• ∀n ≥ 1 la fonction s 7−→ est continue sur [a, +∞[. n
ns
X 1 ln(n)
• est uniformément convergente sur [a, +∞[ • ∀n, un est de classe C 1 sur Ia et ∀s ∈ Ia , u′n (s) = −
ns ns
n≥1
X X ln(n)
Donc d’après le théorème de continuité sous le signe ζ est con- ln(n)
• |u′n (s)| ≤ , ∀x ∈ Ia et la série est convergente (
tinue sur [a, +∞[ ceci ∀a > 1, donc continue sur I na n≥1
na
I.3.b ln(n) 1
car pour 1 < b < a, a = o( b ) quand n 7→ +∞).
X n n
• lim (ζ(s)? La série u′n est alors uniformément convergente sur
s7→+∞
X 1 n≥1
– ⋆ est uniformément convergente sur [2, +∞[ Ia ( car normalement convergente).
ns
n≥1 X
Donc d’après le théorème de dérivation sous le signe .ζ est C 1
– ⋆ + ∞ ∈ [2, +∞[
sur I est on a :
1 +∞
X ln(n)
– ⋆∀n ≥ 1 la fonction s 7−→ s admet une limite en +∞ ζ ′ (s) = − s , ∀s ∈ I
n n
qui vaut 0 si n 6= 1 et 1 sinon. n=1
X
Donc d’après le théorème d’inversion lim et , I.4.b Montrons par récurrence sur p que
+∞
X
lim ζ(s) = 1 (−)p lnp (n)
s7→+∞ ∀p ∈ N ζ ∈ C p (I), ζ (p) (s) = , ∀s ∈ I
n=1
ns
• lim (ζ(s)? il
est clair que ζ est décroissante (
s7→1 • La propriété est déjà démontrée pour p = 1.
1 1
s < s′ ⇒ s < s′ ). Donc ζ admet une limite en 1.
n n • soit p ≥ 1 supposons la propriété vraie à l’ordre p.
Supposons que lim (ζ(s) = M < +∞ Soit a > 1 fixé, posons Ia = [a, +∞[ et u(p) n la fonction définie
s7→1
N
X (p) (−1)p lnp (n)
1 sur Ia par un (s) =
on a alors ζ(x) ≤ M, ∀x ∈ I, par suite ∀N ∈ N, ≤ M, ns
n=1
nx
1
infty08
lnp+1 (n) 1 √
est convergente ( car pour 1 < b < a, = o( ) I.6.a Il est clair que Pn (x) = Im(( x + i)2n+1 ).
na nb 2n+1
X
quand n 7→ √ √ 2n+1−k
X+∞).′ Mais ( x + i)2n+1 = k
C2n+1 ik ( x , Donc
La série (u(p)
n est donc uniformément conver- k=0
√ X
n≥1 p √ 2n+1−(2p+1)
gente sur Ia ( car normalement convergente). Im(( x + i)2n+1 ) = C2p+1
2n+1 (−1) ( x
X 0≤2p+1≤2n+1
Donc d’après le théorème de dérivation sous le signe , ζ est n
X
= C2p+1 p n−p
2n+1 (−1) x
C p+1 sur I et: p=0
+∞ En conséquence Pn est polynômiale, de degré n, de coefficient
X (−)p+1 lnp+1 (n) 1
ζ (p+1) (s) = , ∀s ∈ I dominant C2n+1 = 2n + 1, de terme constant (−1)n .
ns I.6.b soit x ∈]0, +∞[ tel que Pn (x)
n=1
√ = 0. donc
√ 2n+1 √ 2n+1 x + i) 2n+1
( x + i) − ( x − i) = 0 par suite ( √ ) = 1,
+∞
X (−)p lnp (n) √ ( x − i)
Conclusion ζ ∈ C ∞ (I), ∀p ∈ N ∀s ∈ I, ζ (p) (s) = x + i) 2ikπ
n=1
ns par conséquent √ = e 2n+1 avec k entier tel que
I.5.a On a ( √x − i) √
( x + i) 2 2ikπ x + 2i x − 1 2ikπ
+∞ +∞
0 ≤ k ≤ 2n. Donc = e 2n+1 , soit = e 2n+1
X 2s X 2 (x + 1) (x + 1)
∀s > 1, 2s (ζ(s) − 1) = s
=1+ ( )s x−1 2ikπ 2kπ
n=2
n n=3
n par suite = Re(e 2n+1 ) = cos( ) soit en-
x+1 2n + 1
2kπ 2kπ
2 core (1 − cos( )x = 1 + cos( ) c’est à dire
• ∀n > 3, lim ( )s = 0 2n + 1 2n + 1
s7→+∞ n kπ kπ
2 sin2 ( ) = 2 cos2 ( ) et donc
2 2 X 2 2n + 1 2n + 1
• ∀n > 3, ∀s > 2 ( )s ≤ )2 et la série ( )2 est convergente
n n n≥3
n kπ
x = cot2 ( )
X 2n + 1
D’après le théorème d’interversion limite et on a :
Réciproquement:
+∞
X kπ
2s soient xk = cot2 ( ) avec 1 ≤ k ≤ n. On a
lim s
=0 √ 2n + 1√
s7→+∞
n=3
n Pn (xk ) = ( xk + i)2n+1 − ( xk − i)2n+1 )
kπ kπ
et donc : = (cot( ) + i)2n+1 − (cot( ) − i)2n+1 ), soit alors
2n + 1 2n + 1
ζ(s) − 1 ∼s7→+∞ = 2−s 1 kπ kπ
X Pn (xk ) = kπ
(cos( ) + i sin( ))2n+1
sin( 2n+1 ))2n+1 2n + 1 2n + 1
On a montré que ζ(k) − 1 ∼k7→+∞ 2−k , la série 2−k est une série
kπ kπ
n≥2 − (cos( ) − i sin( ))2n+1 et enfin
1 2n + 1 2n + 1
géométrique de raison donc convergente par conséquent la série
X 2
1 ikπ −ikπ
(ζ(k) − 1) est convergente. Pn (xk ) = kπ 2n+1
[e 2n+1 ]2n+1 − [e 2n+1 ]2n+1 ] = 0
n≥2 sin( 2n+1 )
+∞
X +∞
X +∞
X 1
I.5.b (ζ(k) − 1) = k
. Considérons la suite double Conclusion: Les racines de Pn , ∈]0, +∞[ sont les
k=2 k=2 n=2
n
1 kπ
( )n,k≥2 . On a xk = cot2 ( ), 1 ≤ k ≤ n
nk 2n + 1
1
• ∀n ≥ 2, ∀k ≥ 2, ≥0 kπ
nk I.6.c Les racines de Pn sont 0 et les xk = cot2 ( ), 1 ≤ k ≤ n,
2n + 1
X 1 donc d’après les relations entres coefficients et racines d’un
• ∀n ≥ 2, la série est une série géométrique convergente. X kπ an−1
k≥2
nk polynôme cot2 ( ) = − , En désignant par
En outre 1≤k≤n
2n + 1 an
+∞
X 1 1 ai , 0 ≤ i ≤ n les coefficients de Pn .
k
= 3 (2n + 1)(2n)(2n − 1
k=2
n n(n − 1) Mais an = 2n + 1, an−1 = −C2n+1 =− .
6
Donc
X 1 X kπ n(2n − 1)
• La série est convergente. En outre cot2 ( )=
n≥2
n(n − 1) 1≤k≤n
2n + 1 3
+∞
X +∞
X On a
1 1 1 X 1 X kπ
= ( − )=1 = 1 + cot2 ( )
n=2
n(n − 1) n=2
n − 1 n sin ( kπ
2
) 2n +1
1≤k≤n 2n+1 1≤k≤n
2
infty08
π2 3 X 1 π2 3 x2k
× ≤ ≤ × or la suite double ( 2k )n,k≥1 est sommable donc pour 0 < |x| < 1
(2n + 1)2 n(2n − 1) 1≤k≤n k 2 (2n + 1)2 2n(n + 1) n
on a
+∞
X +∞ +∞
X +∞ +∞
π2 3 π2 X x2k X x2k X
Mais lim
n7→+∞ (2n + 1)2
× = et aussi 1−2 ( ) = 1 − 2 ( ) = 1 − 2 ζ(2k)x2k
n(2n − 1) 6 n 2k n 2k
2 2 n=1 k=1 k=1 n=1 k=1
π 3 π
lim × =
n7→+∞ (2n + 1)2 2n(n + 1) 6 II.3 Un D.L de la fonction πx cot(πx) au voisinage de 0 donne :
Conclusion:
X 1 π2 2 6 6
ζ(2) = lim = πx cot(πx) = 1 − 1/3 π 2 x2 − 1/45 π 4 x4 − π x + O x7
n7→+∞ k 2 6 945
1≤k≤n
Par unicité du développement de taylor on a :
Partie II −2ζ(2) × 2! = −1/3 π 2 , −2ζ(4) × 4! = −1/45 π 4
D’où :
II.1.a Z f est continue par morceaux et paire donc ∀n bn = 0. 1 4
ζ(2) = 1/6 π 2 , ζ(4) = π
1 π (−1)n x sin(πx) 90
an = f (t) cos(nt)dt = 2
π −π x 2 − n2 II.4.a Il est trivial de voir que :
II.1.b f est 2π-périodique et C 1 par morceaux. Donc
2 tan(x)
d’après le théorème de convergence simple de Dirichlet: tan(2x) =
a0 +∞X 1 − tan2 (x)
∀t ∈ [−π, π] f (t) = + an cos nt et donc :
2 n=1 On a donc 2 tan(x) = (1 − tan2 (x)) tan2 x soit
2
2 tan(x) cot(2x) = 1 − tan (x) donc 2 cot(2x) = cot(x) − tan(x) par
sin πx 1 +∞
X (−1)n 2x suite :
∀t ∈ [−π, π] cos xt = ( + cos nt)
x x n=1 x2 − n2 tan(x) = cot(x) − 2 cot(2x)
3
infty08
D’après la question II-2-c on a : Les égalités précédentes prouvent que la suite double
+∞
((k + 1)xnk )k≥0,n≥1 est sommable.
X x2k
0 < |x| < π ⇒ x cot(x) = 1 − 2 ζ(2k) II.6.a Une belle démonstration d’un élève dans une copie du
k=1
π 2k concours ! Soit x ∈]0, 1[ et n un entier naturel non nul. Par
comparaison de la moyenne géométrique et arithmétique on a :
et aussi
π +∞
X 22k x2k 1 + x + x2 + . . . xn−1 1
2 +∞
X ζ(2k) xn x
= [22k − 1]x2k ≤ 2
x k=1 π 2k (1 + x + x2 + . . . xn−1 )2 n
π et enfin
Enfin pour 0 < |x| < on a xn 1
2 ≤ 2 ∀x ∈ [0, 1]
+∞ (1 + x + + . . . xn−1 )2
x2 n
X ζ(2k) 2k
tan(x) = 2k
2[2 − 1]x2k−1 ce qui entraine la convergence normale de la série.
k=1
π
II.6.b D’après la question II-5-b on a :
+∞
X nxn +∞
X
Égalité vraie aussi pour x = 0 xn
(1 − x)2 n
= (1 − x)2
II.4.b D’après la question I-3-b lim ζ(2k) = 1, donc n=1
1−x n=1
(1 − xn )2
k7→+∞ n
x xn
ζ(2k) 2k 1 Or (1 − x)2 = donc
2[2 − 1] ∼ 2k 22k+1 par la règle de d’Alembert le rayon n
(1 − x ) 2 (1 + x + . . . + xn−1 )2
π 2k π
X 1 π
de convergence de la série entière 2k
22k+1 x2k−1 est égal á +∞
X nxn +∞
X xn
k≥1
π 2 lim (1 − x)2 = lim
Conclusion: Le rayon de convergence est n7→+∞
n=1
1 − xn n7→+∞ n=1 (1 + x + . . . + xn−1 )2
π X xn
R= • est uniformément convergente sur
2 (1 + x + . . . + xn−1 )2
n≥1
II.5.a [0, 1].
• Pour x = 0 les deux séries sont nulles xn 1
• ∀n lim = 2
n7→+∞ (1 + x + . . . + xn−1 )2 n
• Pour x ∈]0, 1[ ona :
Conclusion:
nxn
– ∼ nxn +∞
X +∞
X 1
1 − xn xn π2
lim = =
xn n7→+∞ (1 + x + . . . + x n−1 ) 2 n 2 6
– ∼ xn n=1 n=1
(1 − xn )2
X X
nxn , xn sont des séries entières de rayon de convergence Partie III
n≥1 n≥1
1, donc en particulier convergentes sur ]0, 1[
X nxn X xn III.1 Classique!! Vérifier par exemple que la suite est décroissante
Conclusion: les séries , converge simple- Z k+1
1− xn (1 − xn )2 1 1 1
n≥1 n≥1 positive, en utilisant l’inégalité ≤ dt ≤ , ∀k ∈ N⋆ .
k+1 k t k
ment sur [0, 1[. III.2.a Classique!! Au voisinage de +∞ on a:
II.5.b Pour x = 0 il n’ y a rien à démontrer. Soient x ∈]0, 1[ et 1 1 1 1
ln(1 − ) = − − 2 + o( 2 ) donc
n ∈ N⋆ fixé. n n 2n n
1 1
Des développements en série entière de et on obtient
1−x (1 − x)2 1 1 1
: + ln(1 − ) ∼ − 2
+∞
X n n 2n
1
= xnk
1−x n D’où la convergence de la série.
k=0
III.2.b Soit n ≥ 2. On a
et
+∞
X
1 n
X Xn Xn
= (k + 1)xnk 1 1
+ ln(1 − ) =
1
+ ln(
k−1
)=
1
( + ln(k − 1) − ln(k))
(1 − xn )2 k=0 k k k k k
k=2 k=2 k=2
Donc n n n
+∞
X nxn +∞
X +∞ X X 1 X X 1
= [ nxn(k+1) ] = + (ln(k − 1) − ln k) = − ln n
1 − x n
k=2
k k=2 k=2
k
n=1 n=1 k=0
et Par suite
+∞
X +∞
X +∞X n
X
xn 1 1
n 2
= [ (k + 1)xnk ] + ln(1 − ) = un − 1
n=1
(1 − x ) n=1 k=0 k=2
k k
4
infty08
5
infty08
• Au voisinage de +∞ : t n x−1
• La suite de fonctions fn (x) = ξn (x)(1 − ) t converge sim-
1 1 e−t e−t n
x−1 −t
| − )e−t | ∼ et la fonction t → est intégrable plement vers la fonction f (x) = t e sur ]0, +∞[.
1 − e−t t t t
sur ]1, +∞[ • ∀n, fn est trivialement intégrable sur ]0, +∞[.
Résumé :
• Par la question précédente on a :
1 1
t→( − )e−t est intégrable sur ]0, +∞[
1 − e−t t ∀x ∈]0, +∞[, ∀n, |fn (x)| ≤ f (x)
1 e−nt
On a ∀t ∈]0, +∞[, = (1+e−t +e−2t +. . .+e−(n−1)t )+ • f est intégrable sur ]0, +∞[.
1 − e−t 1 − e−t
Donc
Le résultat se déduit alors par application du théorème de conver-
1 1 −t −t −2t −nt e−t − e−nt −nt 1 1 gence dominé Z n
− )e = e +e +. . .+e )− +e [ − ] t
1 − e−t t t 1 − e−t t III.5.c Posons In = (1 − )n tx−1 dt.
0 n
Donc t
Z +∞ Z +∞ On fait le changement de variables u = , on obtient :
1 1 n
− )e−t dt = (e−t + e−2t + . . . + e−nt ) Z 1
0 1 − e−t t 0
Z +∞ I n = nx (1 − t)n tx−1 dt = nx J(n, x − 1)
e−t − e−nt 1 1
− dt + e−nt [ − ]dt(⋆⋆) 0
t 0 1 − e−t t
On fait ensuite une intégration par parties en posant
1 1
La fonction g : t 7−→ − est continue sur ]0, +∞[ et
1 − e−t t u = (1 − t)n , dv = tx−1
1
lim g(t) = , lim g(t) = 0 donc g est bornée sur ]0, +∞[, il existe
t7→0 2 t7→+∞ on obtient alors :
donc M > 0 tel que :
Z +∞ Z +∞
n
1 1 M J(n, x − 1) = J(n − 1, x)
|e −nt
[ − ]|dt ≤ M |e −nt
dt = x
0 1 − e−t t 0 n
On en déduit alors par récurrence que
Par suite Z +∞
1 1 nx n!
lim e−nt [
− ]dt = 0 In =
n7→+∞ 0 1 − e−t t x(x + 1) . . . (x + n)
On fait n 7→ +∞ dans la formule (⋆⋆) et on utilise la question III-4-c
et donc
on obtient : Z +∞ nx n!
1 1 Γ(x) = lim
( − )e−t dt = γ n7→+∞ x(x + 1) . . . (x + n)
0 1 − e−t t
Z +∞ III.6 Soit x > 0.Quand n 7→ +∞ ona :
III.4.d On sait d’après le cours que Γ′ (1) = ln(t)e−t dt. x x x2 1
0 ln(1 + ) = − 2 + o( 2 ) donc
d −t 1 n n 2n n
On a (e ln t) = e−t (− ln t + ) donc
dt t x x x2
− ln(1 + ) ∼ 2
1 1 d e−t n n 2n
∀t ∈]0, +∞[ ln(t)e−t = −( − )e−t + − (e−t ln t)
1 − e−t t 1 − e−t dt et la série et bien convergente.
On a donc pour X > 0, ǫ > 0: nx n!
De la formule Γ(x) = lim on obtient
n7→+∞ x(x + 1) . . . (x + n)
Z X Z X Z X
1 1 e−t
ln(t)e−t dt = − ( − )e−t dt+ dt−[e−t ln t]X
ǫ nx n!
ǫ ǫ 1 − e−t t ǫ 1 − e−t ln(Γ(x)) = lim ln( )
n7→+∞ x(x + 1) . . . (x + n)
Z X
e−t
Par ailleurs dt = ln(1 − e−ǫ ) − ln(1 − e−X ) et ensuite x
ǫ 1 − e−t n n! X 1 X
De ln( ) = x ln n + n − ln(x) − n ln(n + x)
x(x + 1) . . . (x + n) k
lim ln(1 − e−X ) − e−X ln(X) = 0 k=1 k=1
X7→+∞ X 1 X x x
= − ln x + x ln x − x n + n( − ln(1 + ))
et k k k
k=1 k=1
lim ln(1 − eǫ ) + eǫ ln ǫ = 0 X x x
ǫ7→0 = − ln x − xun + n( − ln(1 + )) La suite (un ) et la série
k=1
k k
on obtient : Xx x
Z +∞ Z +∞ − ln(1 + ) sont convergentes, on fait donc n 7→ +∞ on
1 1 n n
ln(t)e−t dt = − ( − )e−t dt = −γ k≥1
0 0 1 − e−t t obtient :
III.5.a La fonction t → e−x sur ]0, +∞[ est manifestement +∞
X x x
convexe donc ln(Γ(x)) = −γx − ln x + − ln(1 + )
n n
∀x ∈]0, +∞[e−x ≥ 1 − x k=1
+∞
X
( y=1-x est l’équation de la tangente en 0 à la courbe). x x
t III.7.a Posons g(x) = − ln(1 + )Soit a > 1 fixé, posons
On fait x = puis on élève à la puissance n, on obtient le résultat. k=1
n n
n x x
III.5.b Notons par ξn la fonction indicatrice de l’intervalle [0, n] Ia = [a, +∞[ et fn la fonction définie sur Ia par fn (s) = −ln(1+ )
n n
6
infty08
+∞
• ∀n, fn est de classe C1 sur Ia et 1 X
1 1 x Posons f (x) = = xn , ∀x ∈] − 1, 1[. Alors
∀s ∈ Ia , fn′ (x) = − = 1−x n=0
n n+x n(n + x) +∞
X +∞
X
X 1 f ′ (x) = nxn−1 , ∀x ∈] − 1, 1[ donc xf ′ (x) = nxn , ∀x ∈] − 1, 1[
a
• |fn′ (x)| ≤ , ∀x ∈ Ia et la série est convergente. n=1 n=0
n2 n≥1
n2 et donc
X
La série u′n est donc uniformément convergente sur +∞
X
n≥ [xf ′ (x)]′ = xf ”(x) + f ′ (x) = n2 xn−1 , ∀x ∈] − 1, 1[
Ia ( car normalement convergente. n=1
X
Donc d’après le théorème de dérivation sous le signe . On en déduit alors que :
g est C 1 sur ]0, +∞[ et:
x2 x
S−2 (x) = x2 f ”(x) + xf ′ (x) = 2 +
+∞
X 1 1 (1 − x)3 (1 − x)2
g ′ (x) = − , ∀x > 0
n n+x
n=1 IV.2
En dérivant la formule obtenue en II-6 on obtient la relation de- • α>1
mandée.
III.7.b On fait x = 1 dans la dernière formule on obtient: xn 1 X 1
+∞ – ∀x ∈] − 1, 1[, | | ≤ α et la série est convergente
X 1 1 nα n nα
Γ′ (1) = −γ − 1 − − = −γ X xn
n≥1
n n + 1
n=1 donc la série est normalement, donc uniformément
n≥1
nα
On montre de même que g est C 2 et que : convergente sur −1, 1[
+∞
X 1 xn 1
g ′′ (x) = , ∀x > 0 – ∀n ≥ 1, lim α = α D’après le théorème d’interversion
(n + x)2 →1 n
x7X n
n=1
limite et
On redérive l’expression trouvée en III-7-a on obtient:
+∞
X 1
Γ”(x)Γ(x) − (Γ‘(x))2 1 +∞
X 1 lim Sα (x) = α
= ζ(α)
= + x7→1
n=1
n
(Γ(x)2 x2 n=1 (n + x)2
• α≤1
On fait alors x = 1 on obtient : +∞
X
+∞
X +∞
X 1 +∞
X 1 nxn−1
1 Sα est C 1 sur ] − 1, 1[ et ∀x ∈] − 1, 1[, Sα′ (x) = .
Γ”(1) = γ 2 + 1 + 2
= γ 2
+ 1 + 2
= γ 2
+ Soit nα
n=1
(n + 1) n=2
n n=1
n2 n=1
enfin : Donc Sα est croissante sur ]0, 1[ et admet alors une limite à
π2 gauche en 1.
Γ”(1) = γ 2 + ζ(2)2 = γ 2 + Supposons que lim (Sα ) = M < +∞
6 x7→1
III.8 Soit x ∈]0, 1[. on a alors Sα (x) ≤ M, ∀x ∈]0, 1[, par suite
Γ‘(x) 1 +∞X x N
X xn
= −γ − + , mais ∀N ∈ N, ≤ M , on fait x 7→ +∞ dans la dernière
Γ(x) x n=1 n(n + x) nα n=1
inégalité on obtient:
1 1 1 +∞
X (−1)k xk XN
1
∀n ≥ 1 = 2 x = 2 ≤M
n(n + x) n (1 + n ) n k=0 nk n α
n=1
7
infty08
+∞
X
et comme Z +∞ IV.4.d La fonction G(t) = f (n)e−nt est trivialement
lim u−α e−u du = Γ(1 − α) n=1
x7→1 − ln x
décroissante sur ]0, +∞[, elle admet donc une limite en 0. Si on
On a suppose que X cette limite est finie on montre comme en IV-2 et I-3-b
Z +∞
1 que la série f (n) est convergente ce qui n’est pas le cas et donc
xt t−α dt ∼x7→1 Γ(1 − α)
1 (1 − x)1−α n≥1
+∞
X
On montre de même que :
lim f (n)e−nt = +∞
Z +∞ t7→0
1 n=1
xt t−α dt ∼x7→1 Γ(1 − α) IV.5.a Soit λZ> 0 fixé.
2 (1 − x)1−α λx f ′ (s) f (λx
D’une part on a ds = [ln(f (s)]λx
x ) = ln( )
et on en déduit que : x f (s) f (x)
Z λx ′ Z x ′ Z λx ′
f (s) f (s) f (s)
1 D’autre part on a : ds = ds − ds
Sα (x) − x ∼x7→1 Γ(1 − α) x f (s) 1 f (s) 1 f (s)
(1 − x)1−α D’après la question, IV-4-a on a :
x > A ⇒ 0 < f (x) ≤ x2α Or ln(f (x)) ∼x7→+∞ ln(xα ), il existe donc B > 0 telque
ln(f (x)) 1
En conséquence x>B⇒ −1≥−
ln(xα ) 2
f (n)e−nt =n7→+∞ O(n2α e−nt ) par suite x > B ⇒ ln(f (x)) ≥
1
ln(xα ) donc :
2
et comme x > B ⇒ f (x) ≥ x 2
α
2α −nt 1
n e ) =n7→+∞ O( 2 )
n Par conséquent :
La série est par conséquent convergente. Z +∞ Z +∞
α
• La fonction x 7−→ f (x)e−xt est continue sur [0, +∞[ On fait le changement de variables u = xt dans la dernière intégrale
on obtient:
Z +∞ Z +∞
• Au voisinage de +∞: α 1 α
e−xt x 2 dx = α +1 u 2 e−u du
n0 t2 n0 t
f (x)e−xt =x7→+∞ O(x2α e−xt ) De Z +∞
1 α
et comme la fonction lim α
+1
u 2 e−u du = +∞
t
t7→0 n0 t
2
8
2.4 2000 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.4 2000
2.4.1 Enoncé
34
MAROC - CONCOURS NATIONAL COMMUN 4. On considère l’équation différentielle
FILIERE MP
(E0 ) : x2 y ′′ − 2y = 0.
Pour n ∈ N, on pose : 5. On dira qu’un réel λ est valeur propre de T s’il existe
f ∈ C([0, 1]) tel que T f = λf et f 6= 0. Dans ce cas, on dira
(−1)n que f est un vecteur propre de T associé à λ.
un = .
(2n + 3)(2n + 1)!
Pour (x, t) ∈ [0, 1]2 , on pose : Montrer que λ est une valeur propre non nulle de T si et seule-
ment s’il existe une solution non nulle sur ]0, 1] de l’équation
t2 différentielle
K(x, t) = si x > t, K(x, t) = K(t, x) si t > x et K(x, x) = x.
x λx2 y ′′ + (3x2 − 2λ)y = 0
On désigne par C([0, 1]) l’ensemble des fonctions continues de [0, 1] vérifiant lim y(x) = 0 et y ′ (1) + y(1) = 0.
vers R. Pour f ∈ C([0, 1]) on pose : x→0
x>0
Z 1
T f : [0, 1] 7→ R, x 7→ K(x, t)f (t) dt.
0 Partie III
On notera en général de la même façon une fonction et une de
ses restrictions à un sous intervalle de son intervalle de définition Soit λ ∈ R+∗ . On considère l’équation différentielle
maximum.
(Eλ ) : λx2 y ′′ + (3x2 − 2λ)y = 0.
1
b) Montrer que pour tout k ∈ N∗ , λk est effectivement valeur
propre de T .
c) Donner les vecteurs propres associés à la valeur propre λk ,
k ∈ N∗ .
Partie IV
On considère l’espace
R1 préhilbertien E = C([0, 1]) muni du produit
scalaire (f, g) = 0 f (x)g(x) dx pour f et g dans E. On notera k.k
la norme associée à ce produit scalaire. (On ne demande pas de
redémontrer que l’on a bien défini un produit scalaire).
√
Pour tout k ∈ N∗ on pose hk : [0, 1] 7→ R, x 7→ x G(kπx) et
ϕk = khhkk k .
Fin de l’épreuve
2
2.4 2000 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.4.2 Corrigé
37
MAROC - CONCOURS NATIONAL COMMUN 2. T n’est pas surjectif : la question 1.(a) a montré que pour
FILIERE MP tout f ∈ C([0, 1]), T f (0) = 0 ; or une fonction de C([0, 1]) ne
s’annule pas nécessairement à l’origine.
SESSION 2000
3. a) On a déjà montré ce résultat à la question 1.(a).
b) (⋆) montre sans difficulté que F est de classe C 1 sur ]0, 1].
PREMIERE COMPOSITION DE MATHEMATIQUES On obtient précisément :
Z x Z 1
1 f (t)
corrigé par Gilles Deruelle. ∀x ∈]0, 1] , F ′ (x) = − 2 t2 f (t)dt + 2x dt .(⋆⋆)
x 0 x t
D’où la majoration :
Première Partie x2
∀x ∈]0, 1] , |F ′ (x)| ≤ kf k∞ − 2x ln x .
3
1. On a :
On en déduit que lim F ′ (x) = 0, puis classiquement par
|un+1 | 1 x→0+
lim = lim =0 le théorème de “prolongement C 1 ” ,
n→∞ |un | n→∞ (2n + 5)(2n + 2)
1
5. Soit λ une valeur propre non nulle de T et f un vecteur propre 3. a) Cela découle directement de fλ (x) ∼ x2 au voisinage de
associé. T f = λf est alors solution du problème énoncé à la zéro.
question 4.(c). En particulier :
2 b) Classiquement on cherche une solution de (Eλ ) sur ]0, a]
∀x ∈]0, 1] , λf ′′ (x) − λf (x) = −3f (x) . sous la forme y = fλ z ; un calcul sans difficulté montre
x2
que Z = z ′ est solution de :
Ce qui donne :
∀x ∈]0, 1] , λx2 f ′′ (x) + 3x2 − 2λ f (x) = 0 . 2fλ′ Z + fλ Z ′ = 0 .
2
"r r ! r !# 1 r !
3 ′ 3 3 3 3 4 3 b) Parseval donne :
= Kλ G + G = Kλ sin =0.
λ λ 2 λ λ λ Z
1 π 2 8 a0 (f )2 1 X 4 8 X 1
f (t)dt = = + an (f )2 = + 4 .
π 0 15 4 2 9 π n4
λ est donc nécessairement de la forme : n≥1 n≥1
3 D’où :
λ= = λk avec k ∈ N⋆ .
k2 π2 X 1 π4 8 4 π4 4 π4
4
= − = · = .
n 8 15 9 8 45 90
n≥1
* * *
3
2.5 2001 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.5 2001
2.5.1 Enoncé
41
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2001 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions
Pour tout le problème, on définit une famille de fonctions (Jn )n∈Z par :
Z
1 π
∀ n ∈ Z, ∀ x ∈ R, Jn (x) = cos(x sin θ − nθ)dθ.
π 0
On définit aussi une famille d’équations différentielles (En )n∈Z par :
∀ n ∈ Z, x2 y ′′ + xy ′ + (x2 − n2 )y = 0. (En )
Par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions à valeurs réelles.
1ère Partie
Premières propriétés de Jn
1. Montrer que pour tout entier n, la fonction Jn est définie et bornée sur R .
3. Montrer que pour tout entier n, la fonction Jn est de classe C ∞ sur R et donner une expression
(p)
de Jn (x) pour tout entier naturel p et tout réel x.
4. Montrer que pour tout entier n, Jn est une solution de (En ) définie sur R.
5. Pour tout entier n, quelle est la dimension de l’espace vectoriel des solutions de (En ) qui sont
définies sur R∗+ ?
2ème Partie
Étude du comportement de Jn au voisinage de +∞
1. Soient u et v deux applications définies et continues sur R∗+ à valeurs positives ; soit A > 0.
On suppose que pour tout x > 0, les applications v et uv sont intégrables sur [x, +∞[ et que
Z +∞
u(x) 6 α(x) = A + u(t)v(t)dt.
x
Z x Z x
Soit y > 0 ; pour tout x ∈ R∗+ , on pose w(x) = u(t)v(t)dt exp v(t)dt .
y y
(a) Montrer que w est dérivable sur R∗+ et que pour tout s ∈ R∗+ , on a
Z s
′ d
w (s) 6 α(y) exp v(t)dt .
ds y
2. Soit a ∈ R ∪ {−∞} et p une application continue définie sur ]a, +∞[ à valeurs dans R. Par la
suite, b désigne un élément fixé de ]a, +∞[. On considère l’équation différentielle :
y ′′ + (1 + p)y = 0. (Fp )
où A et B sont des constantes réelles et kp est une application que l’on déterminera en
fonction de p. (On pourra chercher y(x) sous la forme A(x) cos x + B(x) sin x. . . )
(c) En déduire que pour toute solution z de (Fp ) il existe un couple (A, B) de réels tel que :
Z x
∀ x ∈]a, +∞[, z(x) = A cos x + B sin x + z(t)kp (x, t)dt.
b
3. Soit n ∈ Z.
(a) Déterminer une application q définie sur R∗+ , à valeurs dans R∗+ et de classe C 2 , telle que
Jn
l’application In = soit solution d’une équation différentielle du type (Fpn ), où pn est
q
une application, définie et continue sur R∗+ , que l’on déterminera. (Ici on a a = 0.)
(b) On reprend les notations de la question 2. avec p = pn . Montrer que pour tout réel x,
Z +∞
l’application t 7→ In (t)kpn (x, t) est intégrable sur [1, +∞[ et que x 7→ In (t)kpn (x, t)dt
1
est une application définie sur R qui s’écrit comme une combinaison linéaire des fonc-
tions sinus et cosinus.
(c) Montrer alors qu’il existe un couple (C, D) de réels tel que :
Z +∞
∗
∀ x ∈ R+ , In (x) = C cos x + D sin x − In (t)kpn (x, t)dt.
x
3ème Partie
Existence d’une solution Nn de (En ) définie sur R∗+ et telle que lim
x→0
Nn (x) = +∞.
x>0
5. Établir alors l’existence d’une application Nn définie sur R∗+ , solution de (En ) sur R∗+ telle
que :
lim Nn (x) = +∞.
x→0
x>0
6. Déterminer l’ensemble V des solutions de (En ), définies sur R∗+ , qui sont bornées.
4ème Partie
Un développement en série de F OURIER
Soient f et g les applications de R dans R, périodiques de période 2, telle que
p Z x Z 1
2
∀ x ∈ [−1, 1[, f (x) = 1 − x et g(x) = f (t)dt − x f (t)dt.
0 0
On note (an (f ))n∈N , (bn (f ))n∈N∗ et (an (g))n∈N , (bn (g))n∈N∗ les coefficients de Fourier de f et g
respectivement. On rappelle que ∀ n ∈ N∗ , an (f ) = cn (f ) + c−n (f ) et bn (f ) = i(cn (f ) − c−n (f )).
1. Après avoir justifié la nullité des suites (an (g))n∈N et (bn (f ))n∈N∗ , établir une relation entre les
coefficients an (f ) et bn (g) valable pour tout n ∈ N∗ .
Z π
2. Montrer que ∀x ∈ R, cos(x sin θ) cos θ dθ = 0.
0
(b) Exprimer les coefficients (an (f ))n∈N∗ à l’aide de valeurs prise par la fonction J1 .
4. (a) À l’aide des résultats obtenus à la 2ème partie, établir que an (f ) = O( n3/2
1
).
(b) En déduire la convergence uniforme de la série de Fourier de f .
6. En justifiant soigneusement votre réponse, conclure que f est égale en tout point à la somme
de sa série de Fourier.
5ème Partie
Transformée de L APLACE de J0
1. Établir que, pour tout p ∈ R∗+ , la fonction t 7→ J0 (t)e−pt est intégrable sur R+ .
Z +∞
On définit alors l’application F par F (p) = J0 (t)e−pt dt pour tout p > 0.
0
3. En déduire l’égalité :
Z π Z +∞
1
∀p ∈ R∗+ , F (p) = e −pt
cos(t sin θ) dt dθ.
π 0 0
4. Prouver la formule : Z π
2 2 p
∀p ∈ R∗+ , F (p) = dθ,
π 0 p2 + sin2 θ
et en déduire une expression simple de F .
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.5.2 Corrigé
47
2.6 2002 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.6 2002
2.6.1 Enoncé
55
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2002 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On appellera valeur moyenne d’une fonction f définie sur R la quantité suivante, quand elle
existe : Z A
1
µ(f ) = lim f (t) dt.
A→+∞ 2A −A
C1 : t 7→ cos t S2 : t 7→ sin 2t C0 : t 7→ 1.
Dans les deux questions suivantes, f désigne une fonction continue sur R, à valeurs
réelles, w-périodique, avec w > 0.
Z
1 nw
(b) Montrer que la suite de terme général un = f (t) dt, pour n > 1, est constante.
n 0
(c) En déduire soigneusement la valeur de µ(f ) sous forme d’une intégrale sur un segment.
2. Transformations
(a) Montrer que l’ensemble des fonctions continues de R dans R et qui admettent une valeur
moyenne est un espace vectoriel réel, et que l’application µ : f 7→ µ(f ) est une forme
linéaire sur cet espace.
τa : f 7→ τa (f ) avec τa (f ) : t 7→ f (t + a).
Montrer que si f ∈ C 0 (R) est une fonction bornée ayant une valeur moyenne, alors τa (f )
aussi et que l’on a
µ(τa (f )) = µ(f ).
(c) Faire une étude similaire pour
Na : f 7→ Na (f ) avec Na (f ) : t 7→ f (at).
(f |g) = µ(f.g).
Nous allons construire progressivement des espaces de plus en plus gros pour lesquels ce
produit scalaire est bien défini. Certains exemples de la première partie prouvent que l’on ne peut
pas y faire figurer n’importe quelle fonction.
1. Exemples
On note de façon abrégée Cw : t 7→ cos(wt) et Sη : t 7→ sin(ηt), pour w > 0 et η > 0 donnés.
(a) Calculer (Cα |Cβ ). On trouvera trois valeurs distinctes selon les cas.
(b) Donner sans démonstration les valeurs de (Sα |Sβ ) et de (Cα |Sβ ).
3. Continuité
On considère une suite (fn )n∈N d’éléments de F qui tend vers 0 au sens de la norme uniforme,
c’est à dire que
kfn k∞ −→ 0.
+∞
Montrer que (fn |fn ) −→ 0 et en déduire que, pour tout g ∈ F, (fn |g) −→ 0.
+∞ +∞
4. Limites uniformes
(a) Montrer que cette quantité existe, et qu’elle ne dépend pas du choix des suites (fn )n∈N et
(gn )n∈N dans F.
(b) Montrer que l’expression précédente est bilinéaire par rapport au couple (f, g) et que
pour g = f , elle est positive ou nulle.
(c) On suppose que la suite d’applications w-périodiques (fn )n∈N converge vers f , uni-
formément sur R. Montrer que f est w-périodique et que
Z
2 1 w 2
(f |f ) = µ(f ) = f .
w 0
• Si α > 0, montrer que α ∈ G et que G = αZ(on pourra utiliser le critère de la borne inférieure).
• Si α = 0, montrer que G rencontre tout intervalle de la forme ]a, b[ (a < b) et conclure que
G est dense dans R.
(b) Application au groupe des périodes d’une fonction
Soit f une fonction de R dans R. On note Gf l’ensemble, éventuellement réduit à {0} ,
des périodes de f .
• Montrer que Gf est un sous-groupe additif de R.
• On suppose que f est continue sur R, et périodique. Montrer que f possède une plus
petite période strictement positive ou bien que f est constante.
7. Théorème du mélange
On considère deux fonctions f w-périodique et g η-périodique. f et g sont de plus continues.
1. Structure d’algèbre
2. Structure préhilbertienne
(c) Étant donnés deux éléments f et g de A, calculer (f |g) en fonction des coefficients de leur
développement de F OURIER -B OHR. On admettra qu’il est possible de prendre pour f et
g une même suite (wn ) des fréquences.
√
IV. L A FONCTION cos x + cos(x 2)
Dans cette dernière section, plus expérimentale, on étudie un exemple célèbre √ de fonction
presque-périodique. On définit une fonction de F, la fonction B : x 7→ cos x + cos(x 2).
√
1. Près de 2
√ √
(a) Montrer que (3 + 2 2)n = pn + qn 2 définit deux suite d’entiers naturels (pn ) et (qn ).
√ √
(b) Vérifier que (3 − 2 2)n = pn − qn 2 pour tout n ∈ N.
(c) En déduire des expressions de pn , qn , p2n − 2qn2 , en tirer un équivalent de pn et de qn .
√
2. Approximation rationnelle de 2
Montrer qu’ils existe des fractions p/q avec q arbitrairement grand et vérifiant
p √ 1 1
− 2 6 √ < 2.
q q2 2 q
3. Maxima de B
Soit ε > 0 donné. Montrer qu’il existe des entiers naturel k et k ′ arbitrairement grands tels que
√
|2kπ 2 − 2k ′ π| 6 ε.
En déduire que la fonction B prend une infinité de fois des valeurs supérieures à 2 − ε.
2π
∀x∈R |B(x) − B(x + 2pπ)| 6 6 ε.
q
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.6.2 Corrigé
62
Concours National Commun - Session 2002
Corrigé de l’épreuve de mathématiques I
Filière MP
Quelques propriétés des fonctions presque-périodiques
Corrigé par M.TARQI
f étant continue sur R et ω-périodique, donc il est bornée sur R et pour tout t ∈ R,
|f (t)| ≤ M , avec M = sup |f (t)|, donc :
t∈[0,ω]
¯ Z Z ¯ ¯ Z µ ¶Z Z ¯
¯ 1 A
1 ω ¯ ¯ 1 −nω
n 1 ω
1 A ¯
¯ f (t) − f (t)dt¯¯ = ¯¯ f (t)dt + − f (t)dt + f (t)dt¯¯ .
¯ 2A ω 2A A ω 2A
−A 0 −A 0 nω
Or ¯ Z ¯
¯ 1 −nω ¯ M (A − nω) Mω
¯ f (t)dt¯¯ ≤ ≤ ,
¯ 2A 2A 2A
−A
et ¯ Z A ¯
¯ 1 ¯ M (A − nω) Mω
¯ f (t)dt¯¯ ≤ ≤ ,
¯ 2A 2A 2A
nω
µ ¶ ¯ ¯
n 1 ¯ nω − A ¯
et comme lim − = 0, car ¯ ¯ ¯ ≤ 1 , donc f admet une valeur
A→+∞ A ω Aω ¯ A
moyenne et
Z A Z
1 1 ω
µ(f ) = lim f (t)dt = f (t)dt.
A→+∞ 2A −A ω 0
CNM2002IMPC.tex - page 1
2. Transformations
(a) Soit E = {f ∈ C 0 (R)/µ(f ) existe}. Il est clair que la fonction nulle est un élément de
E, et si f et g sont dans E, alors pour tout λ ∈ R,
Z A Z A Z A
1 1 λ
(f + λg)(t)dt = f (t)dt + g(t)dt,
2A −A 2A −A 2A −A
Mais ¯ Z ¯
¯ 1 −A ¯ M |a|
¯ f (t)dt¯¯ ≤
¯ 2A 2A
−a−A
et ¯ Z ¯
¯ 1 −a+A ¯ M |a|
¯ f (t)dt¯¯ ≤ ,
¯ 2A 2A
A
avec M = sup |f (t)|, donc τa (f ) admet une valeur moyenne et µ(τa (f )) = µ(f ).
t∈R
(c) Soit A > 0, alors pour tout a 6= 0, on a :
Z A Z aA Z B
1 1 1
f (at)dt = f (t)dt = f (t)dt
2A A 2aA −aA 2B −B
Avec B = aA, donc si a > 0 Na (f ) admet une valeur moyenne et µ(Na (f )) = µ(f ).
De même , si a < 0
Z A Z −aA Z B
1 1 1
f (at)dt = f (t)dt = f (t)dt
2A A 2(−a)A aA 2B −B
Avec B = −aA, donc dans ce cas aussi Na (f ) admet une valeur moyenne et µ(Na (f )) =
µ(f ).
Si a = 0, µ(N0 (f )) = µ(f ) = f (0).
Z A
(d) Si f est une fonction impaire, alors pour tout A > 0, f (t)dt = 0 et donc µ(f ) = 0.
−A
Z A Z A
(e) Pour une fonction paire, on a, pour tout A > 0, f (t)dt = 2 f (t)dt, et par
−A 0
Z
1 A
conséquent µ(f ) = lim f (t)dt.
A→+∞ A 0
3. Valeur moyenne d’une fonction convergente
(a) Soit A > 0, comme g est paire, alors :
Z A Z A
dt
g(t)dt = 2 dt = [ln(1 + t)]A
0 = ln(1 + A),
−A 0 1 + t
ln(1 + A)
donc µ(g) = lim = 0.
A→∞ A
CNM2002IMPC.tex - page 2
(b) Soit ε > 0. Puisque lim f (t) = 0, alors il existe A0 > 0 tel que ∀A ≥ A0 , |f (t)| ≤ ε.
t→±∞
Soit maintenant A ≥ A0 , alors
¯Z ¯ Z −A0 ¯Z ¯ Z A
1 ¯¯ A ¯
¯ 1 1 ¯¯ A0 ¯
¯ 1
f (t)dt¯ ≤ |f (t)|dt + f (t)dt¯ + |f (t)| dt
2A ¯ −A 2A −A 2A ¯ −A0 2A A0
¯Z ¯
A − A0 1 ¯¯ A0 ¯
≤ ε+ ¯ f (t)dt¯¯
A 2A −A0
CNM2002IMPC.tex - page 3
Z 32n+1
1 3
et donc lim χ(t)dt = . Donc χ n’a pas de valeur moyenne.
n→∞ 32n+1 0 4
1. Exemples
1
(a) Nous avons Cα Cβ = (Cα−β + Cα+β ), d’où :
2 (
0, si α 6= β
• Si α 6= 0 ou β 6= 0, alors (Cα |Cβ ) = µ(Cα Cβ ) = 1
, si α = β
2
• Si α = β = 0, (Cα |Cβ ) = 1.
(
0, si α 6= β
(b) (Sα |Sβ ) = 1 et (Cα |Sβ ) = 0
, si α = β
2
2. Sommes finies de fonctions périodiques
(a) Supposons qu’il existe T > 0 tel que h(t) = h(t + T ) pour tout t ∈ R, alors en parti-
culier 2 = h(0) = h(T ) = cos T + cos(πT ), donc nécessairement cos T = cos(πT ) = 1
et par suite il existe des entiers relatifs k et k ′ tel que T = 2kπ et πT = 2k ′ π, ceci est
absurde puisque π ∈ / Q.
(b) h = C1 + Cπ , donc h ∈ F.
µ ¶n X∞
¯ −n ¯ 1
¯
Puisque ∀t ∈ R, 2 cos(3 t) ≤ n ¯
, alors la fonction f (t) = 2−n cos(3n t)
2
n=1
est bien définie sur R. Les éléments de F sont de classes C ∞ , en particulier ils sont
dérivables sur R. On va montrer que f n’est pas dérivable en π2 , ce qui permet de
conclure que f 6∈ F. En effet, supposons que f est dérivable en π2 , alors pour tout
ε > 0, il existe α > 0 tel que
iπ π h f (t)
∀t ∈ − α, +α , l−ε≤ ≤ l + ε,
2 2 t − π2
donc
iπ π h n
X cos(3k t)
∀t ∈ − α, +α , l − ε ≤ lim 2−k ≤ l + ε.
2 2 n→∞ t − π2
k=1
CNM2002IMPC.tex - page 4
un élément de F tel que µ(f 2 ) = 0, où les αi , βi sont non nuls.
Mais
p q
2 2 1X 2 1X 2
µ(f ) = α0 + αi + βj ,
2 2
i=1 j=1
Donc la suite (fn |gn )n∈N est de Cauchy dans (R, |.|), donc elle est convergente et par
conséquent lim (fn |gn ) existe.
n→∞
(b) T HÉORÈME DE W EIRSTRASS : Soit f une fonction numérique et ω-périodique sur R.
Alors quel que soit le nombre ε > 0 donné, il existe un polynôme trigonométrique
Xn µ ¶
2π 2π
Pε = a0 + ak cos x + bk sin x vérifiant |f (x) − Pε (x)| ≤ ε pour tout x ∈ R.
ω ω
k=0
5. Une extension de (.|.)
(a) D’après ce qui précède ( Théorème de Weirstrass et la question 4.(a) ) lim (fn |gn )
n→∞
existe. Maintenant soient (hn )n∈N et (kn )n∈N d’autres suites qui convergent unifor-
mément vers f et g respectivement, alors les suites (fn − hn )n∈N et (gn − kn )n∈N
convergent uniformément vers 0, et donc l’inégalité
montre que lim [(fn |gn ) − (hn |kn )] = 0, car (gn )n∈N et (hn )n∈N sont bornées pour la
n→∞
norme k.k∞ . Donc lim (fn |gn ) ne depend pas du choix des suites (fn )n∈N et (gn )n∈N ,
n→∞
autrement dit l’application (f, g) 7−→ (f |g) est bien définie dans l’ensemble des fonc-
tions continues périodiques.
CNM2002IMPC.tex - page 5
(b) Il est clair que l’application (f, g) 7−→ (f |g) est symétrique et positive ou nulle. Soient
f, g, h des suites continues périodiques sur R et λ ∈ R. Considérons des suites d’élé-
ments de F, (fn )n∈N , (gn )n∈N et (hn )n∈N , qui convergent uniformément vers f , g et h
respectivement, alors (f + λg)n∈N converge uniformément vers f + λg et pour tout
n ∈ N, on a :
(fn + λgn |hn ) = (fn |hn ) + λ(gn |hn ),
d’où, par passage à la limite, (f + λg|h) = (f |h) + λ(g|h).
Z ω
1
(c) D’après la question I.1.(b), on a pour tout n ∈ N, (fn |fn ) = µ(fn2 ) = fn2 .
w 0
D’autre part, l’inégalité
montre que la suite (fn2 )n∈N converge uniformément vers f 2 sur R, car (fn )n∈N est
bornée pour la norme k.k∞ , et donc
Z Z Z
1 ω 2 1 ω 2 1 ω 2
(f |f ) = lim fn (t)dt = lim f (t)dt = f (t)dt.
n→∞ w 0 w 0 n→∞ n ω 0
et par conséquent a < (n + 1)x < b. Comme (n + 1)x ∈ G, alors (n + 1)x ∈]a, b[∩G.
On en déduit que ]a, b[∩G 6= ∅, c’est-à-dire G est dense dans R.
(b) • 0 ∈ Gf et si w et w′ sont périodes de f , alors w − w′ est une période de f . Donc Gf
est un sous-groupe de (R, +).
• Soit w = inf Gf ∩ R∗+
– Si w > 0, alors w = lim wn où (wn )n∈N est une suite d’éléments de Gf . Donc
n→∞
pour tout t ∈ R,
CNM2002IMPC.tex - page 6
– Si w = 0, alors G est dense dans R, et donc pour tout t ∈ R, il existe une suite
(wn )n∈N d’éléments de Gf telle que t = lim wn .
n→∞
Donc pour tout t ∈ R,
et par conséquent ( la suite (fn gn )n∈N converge uniformément vers f g sur R.)
Z
1 τ
(f |g) = lim (fn |gn ) = f (t)g(t)dt.
n→∞ τ 0
(b) Soient (fn )n∈N et (gn )n∈N deux suites de F qui convergent uniformément vers f et g
respectivement.
Posons
ϕ(n) µ ¶
X 2πk 2πk
fn (x) = a0 (n) + ak (n) cos x + bk (n) sin x
ω ω
k=1
et
φ(n) µ ¶
X 2πk 2πk
gn (x) = c0 (n) + ck (n) cos x + dk (n) sin x .
η η
k=1
φ(n) µ ¶
X 2πk 2πk
fn (x)gn (x) = a0 (n)c0 (n) + a0 (n) ck (n) cos x + dk (n) sin x
η η
k=1
ϕ(n) µ ¶
X 2πk 2πk
+ c0 (n) ak (n) cos x + bk (n) sin x
ω ω
k=1
φ(n) ϕ(n)
XX 2πk 2πl 2πk 2πl
+ [ak (n)cl (n) cos x cos x + ak (n)dl (n) cos x sin x
ω η ω η
k=1 l=1
2πk 2πl 2πk 2πl
+ bk (n)cl (n) sin x cos x + bk (n)dl (n) sin x sin x]
ω η ω η
ω
Puisque 6∈ Q, alors (fn |gn ) = a0 (n)c0 (n) = µ(fn )µ(gn ) , donc
η
CNM2002IMPC.tex - page 7
∞
X
1. (a) Soit f (t) = α0 + (αn cos(wn t) + βn sin(wn t)) un élément de A. Nous avons pour
n=1
tout n ∈ N∗ et pour tout x ∈ R, |αn cos(wn t) + βn sin(wn t)| ≤ |αn | + |βn |, donc la
X
série (αn cos(xn t) + βn sin(wn t)) converge uniformément vers f sur R. D’autre les
n∈N
fonctions t 7−→ αn cos(xn t) + βn sin(wn t) sont continues sur R, donc f ∈ C 0 (R) et par
conséquent A ⊂ C 0 (R).
∞
X X∞
Soient f (t) = (αn cos(wn t) + βn sin(wn t)) et g(t) = (γn cos(ηn t) + δn sin(ηn t))
n=0 n=0
deux éléments de A et λ un nombre réel. Alors
∞
X
(f + λg)(t) = (αn cos(wn t) + λγn cos(ηn t) + βn sin(wn t) + λδn sin(ηn t))
n=0
P
∞
cette somme s’écrit sous la forme (an cos(ϕn t) + bn sin(ϕn t) avec
n=0
½ ½ ½
a2n = αn , b2n = βn , ϕ2n = wn ,
, et
a2n+1 = λγn . b2n+1 = λδn . ϕ2n+1 = ηn .
On vérifie aussi que les suites (an )n∈N et (bn )n∈N sont des familles sommables et
quitte à regrouper les termes ayant la même fréquence, on peut supposer que les ϕn
sont distincts deux à deux. Ainsi on a montré que A est un sous-espace vectoriel de
C 0 (R).
X∞ ∞
X
(b) Soient f (t) = (αn cos(wn t) + βn sin(wn t)) et g(t) = (γn cos(ηn t) + δn sin(ηn t))
n=0 n=0
deux éléments de A. Les deux séries définissant f et g sont absolument convergentes,
donc leur produit ( produit de Cauchy) f (t)g(t) existe et ∀t ∈ R,
∞
X
f (t)g(t) = Wn (t)
n=0
où
n
X
Wn (t) = (αk cos(wk t) + βk sin(wk t))(γn−k cos(ηn−k t) + δn−k sin(ηn−k t))
k=0
CNM2002IMPC.tex - page 8
Mais
n
X
Wn = (αk Cwk + βk Swk )(γn−k Cηn−k + δn−k Sηn−k )
k=0
n
X
= [αk γn−k Cwk Cηn−k + αk δn−k Cwk Sηn−k
k=0
+βk γn−k Swk Cηn−k + βk δn−k Swk Sηn−k ]
n
X αk γn−k αk γn−k
= [ Cwk +ηn−k + Cwk −ηn−k
2 2
k=0
αk δn−k αk δn−k
Swk +ηn−k −
+ Swk −ηn−k
2 2
βk γn−k βk γn−k
+ Swk +ηn−k + Swk −ηn−k
2 2
βk δn−k βk δn−k
+ Cwk −ηn−k − Cwk +ηn−k ]
2 2
n
X αk γn−k βk δn−k αk γn−k βk δn−k
= [( − )Cwk +ηn−k + ( + )Cwk −ηn−k
2 2 2 2
k=0
αk δn−k βk γn−k βk γn−k αk δn−k
+ +( )Swk +ηn−k + ( − )Swk −ηn−k
2 2 2 2
à n ! à n ! à n ! à n !
X αk γn−k X αk δn−k X βk γn−k X βk δn−k
Les familles , , et
2 2 2 2
k=0 n∈N k=0 n∈N k=0 n∈N k=0 n∈N
sont semmables, donc en regroupant les termes ayant la même fréquence, on obtient
un élément de A, ainsi f g ∈ A.
2. (a) Tout élément f de A est limite uniforme d’une suite d’éléments de F, donc on peut
prolonger le produit scalaire de F à A, en posant :
P
n P
n
avec f = lim fn = lim (αn Cwn +βSwn ) et g = lim gn = lim (γn Cηn +δn Sηn )
n→∞ n→∞ k=0 n→∞ k→n k=0
Xn
Soit f = lim (α0 + (αn Cwn + βn Swn )) avec wn 6= 0 pour tout n ∈ N∗ . Donc
n→∞
k=1
1 P
n
(fn |fn ) = α02 + 2 (αk2 + βk2 ), d’où
k=1
∞
1X 2
(f |f ) = α02 + (αn + βn2 )
2
n=1
P
n
(b) Soit f = lim fn = lim (αn Cwn + βSwn ) un élément de A, alors
n→∞ n→∞ k=0
n
X
(f |C−w ) = lim (αk (Cwk |C−w ) + β(Swk |C−w )
n→∞
k=0
D’où
• (f |C−w ) = 0 si pour tout n ∈ N, |w| =
6 |wn |,(
αn , si w = 0,
• si’il existe n tel que |wn | = |w|, (f |C−w ) = αn
, si w 6= 0.
2
CNM2002IMPC.tex - page 9
De même si w = 0, (f |S0 ) = 0 et si w 6= 0,
• (f |S−w ) = 0 si pour tout n ∈ N, |w| 6= |wn |,
α
n, si w = −wn ,
• si’il existe n tel que |wn | = |w|, (f |S−w ) = 2
−α n
, si w = wn .
2
P∞ P∞
(c) Soient f = α0 + (αn Cwn + βn Swn ) et g = γ0 + (γn Cwn + δn Swn ) deux éléments
k=1 n=1
de A, alors on peut vérifie que
∞
1X
(f |g) = α0 γ0 + (αn γn + βn δn ).
2
n=1
√
IV. LA FONCTION cos x + cos(x 2)
√
1. Près de 2
CNM2002IMPC.tex - page 10
√ n
2= m ∈ Q, et ceci est absurde. Donc G est dense dans R et par conséquent il existe une
√
suite (xn )n∈N d’éléments de G de limite nulle, ainsi si on pose xn = 2kn π 2 − 2kn′ π, alors
pour ε > 0, il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 , on a :
√
|2kn π 2 − 2kn′ π| ≤ ε
La suite (kn )n∈N d’éléments de Z, ne peut pas être bornée, car sinon (k ′ n )n∈N sera borné et
dans ce cas (xn )n∈N prendra un nombre fini de valeurs et ceci est absurde car lim xn = 0.
n→∞
On remarque aussi que, pour chaque n, kn et kn′ sont de même signe, donc en remplaçant
le couple (kn , kn′ ) par le couple (−kn , −kn′ ), on peut supposer kn > 0 et kn′ > 0 pour tout
n ∈ N. Finalement on peut prendre par exemple k = kn0 et k ′ = kn′ 0 .
On a :
√ √
cos(2kn π) = 1 + cos(2kn π 2) = 1 + cos(2kn π 2 − 2kn′ π) = 1 + cos(xn ),
donc lim B(2kn π) = 2, donc il existe n0 ∈ N tel que pour tout n ≥ n0 , B(2kn π) ≥ 2 − ε, et
n→∞
comme {2kn π/n ∈ N} est infini, alors B prend une infinité de fois des valeurs supérieures
à 2 − ε.
4. Presque périodicité-la définition¯de B OHR
¯
¯p √ ¯ 1
Soient ε > 0 et (p, q) ∈ N tel que ¯ − 2¯¯ ≤ √ . Soit x ∈ R, alors
2 ¯
q 2
q 2
¯ √ √ √ ¯¯
¯
|B(x) − B(x + 2pπ)| = ¯cos(x 2) − cos(x 2 + 2pπ 2)¯
¯ √ √ √ √ ¯¯
¯
= ¯cos(x 2) − cos(x 2 + 2(p − q 2)π 2)¯
√ ¯¯ √ ¯¯ 2π
≤ 2π 2 ¯p − q 2¯ ≤ ,
q
• • • • • • • • • • ••
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2.7 2003 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.7 2003
2.7.1 Enoncé
74
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On travaille dans CR , qui est l’espace vectoriel de toutes les fonctions de R dans C ; on notera
aussi C 0 (R) (resp. C p (R), C ∞ (R)) le sous-espace vectoriel des fonctions continues (resp. de classes
C p , C ∞ ) à valeurs complexes. Pour toute fonction f ∈ CR et tout réel x, on pose
Z +∞
fˆ(x) = e−ixt f (t) dt,
−∞
I. É TUDE D ’ UN EXEMPLE
1. Soient x et α deux réels strictement positifs.
1−e−t
(a) Justifier l’intégrabilité de la fonction t 7→ t sur l’intervalle ]0, α].
e−t
(b) Montrer que la fonction t 7→ est intégrable sur l’intervalle [x, +∞[.
t
Z +∞ −t
e
2. Dans la suite, ϕ désigne la fonction définie sur R∗+ par ϕ(x) = dt.
x t
e−x
(a) Montrer que, pour tout réel strictement positif x, 0 < ϕ(x) < x .
(b) Justifier que ϕ est dérivable sur R∗+ et donner l’expression de ϕ′ .
(c) Montrer que, lorsque x tend vers 0+ , ϕ(x) + ln x tend vers
Z 1
1 − e−t
C = ϕ(1) − dt.
0 t
et en déduire que
+∞
X (−1)k−1 xk
ϕ(x) + ln x = C + .
k k!
k=1
1
ψ(x) = ϕ(|x|).
2
(a) Montrer que ψ est intégrable sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[.
b
(b) Justifier que, pour tout x ∈ R, ψ(x) a un sens et que
Z +∞
b
ψ(x) = ϕ(t) cos(xt) dt.
0
(c) Montrer que ψb est de classe C ∞ sur R et exprimer ses dérivées successives sous forme
d’intégrales.
(d) Montrer que, pour tout réel non nul x, on a
Z +∞
b 1 e−t
ψ(x) = sin(xt) dt,
x 0 t
b
et calculer ψ(0).
Z +∞
e−t
4. (a) Montrer que la fonction Φ : x 7→ sin(xt) dt est dérivable sur ]0, +∞[ et calculer
0 t
Φ′ (x), pour tout x > 0, puis l’exprimer sans utiliser le signe intégrale.
(b) En déduire soigneusement que pour tout réel non nul x,
b arctan x
ψ(x) = .
x
II. Q UELQUES PROPRI ÉT ÉS DE LA T RANSFORM ÉE DE F OURIER D ’ UNE FONCTION
(a) Soit f une fonction continue par morceaux et intégrable sur R ; montrer que pour tout
réel x, fˆ(x) est bien définie et que la fonction fˆ est bornée.
(b) Si en plus f est continue, montrer que fˆ est aussi continue.
2. Transformations
(a) Montrer que l’application F : ϕ 7→ ϕ̂, définie sur l’espace vectoriel des fonctions
complexes continues par morceaux et intégrables sur R, à valeur dans CR , est linéaire.
Dans la suite de cette question, f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R.
(b) Vérifier que pour tout réel a, les fonctions fa : t 7→ f (t − a) et a f : t 7→ f (at) possèdent
des transformées de Fourier et montrer que
1 ˆx
∀ x ∈ R, fba (x) = e−iax fˆ(x) et c
a f (x) = f ( ) (a 6= 0).
|a| a
(e) Que peut-on alors dire de la tarnsformée de Fourier d’une fonction réelle et paire (resp.
impaire).
3. Dérivation
On considère un élément f de C 1 (R) ; on suppose que f et f ′ sont intégrables sur R .
1. Vérifier que ĥ est bien définie, dérivable sur R et qu’elle satisfait l’équation différentielle
x
y′ + y = 0. (1)
2
Dans cette section, f désigne une fonction continue, bornée et intégrable sur R telle que fˆ soit
aussi intégrable sur R. Soit (εn )n une suite de réels strictement positifs tendant vers 0.
1. (a) Soit v ∈ C 0 (R) une fonction intégrable sur R. En utilisant le théorème de la convergence
dominée, montrer que
Z +∞ Z +∞
−εn y 2
lim v(y)e dy = v(y) dy.
n→+∞ −∞ −∞
(b) Montrer de même que si w ∈ C 0 (R) est une fonction bornée alors pour tout x ∈ R,
Z +∞
2 √
lim w(x + εn y)e−y dy = w(x) π.
n→+∞ −∞
(a) Justifier que, pour tout couple (p, q) d’entiers naturels non nuls et tout ε > 0,
Z p Z q Z q Z p
ixy−εy 2 −iyt −iy(t−x)−εy 2
e f (t)e dt dy = f (t) e dy dt.
−p −q −q −p
Z +∞ Z q Z +∞ Z +∞
ixy−εy 2 −iyt ixy−εy 2 −iyt
lim e f (t)e dt dy = e f (t)e dt dy.
q→+∞ −∞ −q −∞ −∞
(c) Montrer que, pour tout entier naturel non nul q et tout ε > 0,
Z q Z p Z q Z +∞
−iy(t−x)−εy 2 −iy(t−x)−εy 2
lim f (t) e dy dt = f (t) e dy dt.
p→+∞ −q −p −q −∞
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.7.2 Corrigé
80
Corrigé
CNC MP 2003, Math 1
Partie I 1 √
la question (2.c) ψ(x) ∼ − ln x donc xψ(x) −→ 0, ce qui prouve que
1 − e−t 0 2 x→0
1. a) La fonction t 7−→ est continue sur ]0, α] prolongeable par conti- ψ est intégrable sur ]0, 1]
t
nuité en 0, elle est donc intégrable sur ]0, α] Alors ψ est intégrable sur ]0, +∞[.
−t Z +∞
e−t e
b) La fonction t −→ est continue sur [x, +∞[ et t2 −→ 0. b) Signalons un détail qui pose problème : l’écriture ψ(t)e−ixt dt ”se-
t t t→+∞ −∞
−ixt
donc elle est intégrable sur [x, +∞[. rait” incorrecte puisque la fonction t 7−→ ψ(t)e n’est pas CPM sur
Z +∞ −t R (lim ψ(t)eixt = +∞), Une convention dans de pareil cas est de poser
e 0
2. ∀x ∈]0, +∞[, ϕ(x) = dt. Z0 Z +∞
x t
b
ψ(x) = ψ(t)e−ixt dt + ψ(t)e−ixt dt.
a) Faites bien attention ici, les inégalités demandées sont strictes. −∞ 0
e−t
Soit x > 0. ϕ(x) > 0 car la fonction t −→ est continue positive non ϕ est intégrable sur ]0, +∞[ donc ψ est intégrable sur les intervalles
t
nulle sur [x, +∞[. ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[. et on a pour tout x 6= 0,
Z
e−t e−t 1 +∞ −t Z0 Z +∞
Ensuite ∀t ∈]x, +∞[, < donc : ϕ(x) < e dt avec b
ψ(x) = ψ(t)e−ixt dt + ψ(t)e−ixt dt
Z +∞ t x x x
−x −∞ 0
e Z +∞ Z +∞
e−t dt = e−x donc ϕ(x) < .
x x = ψ(−t)eixt dt + ψ(t)e−ixt dt
Z +∞ −t Z x −t 0 0
e e Z +∞
b) On peut écrire ϕ(x) = dt − dt.
t 1 t = ψ(t)(e−ixt + eixt )dt
Z x 1−t 0
e Z +∞ Z +∞
La fonction x 7−→ dt est de classe C 1 sur ]0, +∞[ d’après le
1 t = 2 ψ(t) cos(xt)dt = ϕ(t) cos(xt)dt
théorème fondamental du calcul intégral. 0 0
Donc ϕ est de classe C 1 sur ]0, +∞[ et pour tout x ∈]0, +∞[, c) • La fonction Ψ : (x, t) 7−→ ϕ(t) cos(xt) est continue sur
e−x D = R×]0, +∞[, et admet pour tout k ∈ N∗ une dérivée partielle
ϕ ′ (x) = − .
x ∂k Ψ π
c) pour un x > 0, : (x, t) 7−→ tk ϕ(t) cos xt + k continue sur D. De plus pout
∂xk 2
Zx tout (x, t) ∈ D :
ϕ(x) + ln(x) = ϕ(1) + ϕ ′ (t)dt + ln x • |Ψ(x, t)| 6 ϕ(t) et ϕ est intégrable sur ]0, +∞[.
1 ∂k Ψ
Z x −t Zx • (x, t) 6 tk ϕ(t).
e dt ∂xk
= ϕ(1) − dt +
1 t 1 t La fonction t 7−→ tk ϕ(t) est continue sur ]0, +∞[. Elle est pro-
Zx
1 − e−t longeable par continuité en 0 car tk ϕ(t) ∼ −tk ln t et donc
= ϕ(1) + dt 0
1 t tk ϕ(t) −→ 0. Sur [1, +∞[ on a la majoration tk ϕ(t) 6 tk−1 e−t et
t→0
2 k
1 − e−t donc t (t ϕ(t)) −→ 0 ce qui achève la justification de l’intégrabilité
La fonction t 7−→ est int sur ]0, 1], donc t→+∞
Zx Z 1
t de la fonction t 7−→ tk ϕ(t) sur ]0, +∞[.
1 − e−t 1 − e−t b est bien définie de classe C ∞ sur R et pour tous k ∈ N∗ et x ∈ R
lim dt = − dt. Alors ψ
x→0+ 1 t 0 t Z +∞ π
Z1 ψb (k) (x) = tk ϕ(t) cos xt + k dt
1 − e−t 2
Alors lim+ (ϕ(x) + ln(x)) = ϕ(1) − dt. 0
x→0 0 t d) La fonction t 7−→ ϕ(t) cos(xt) étant intégrable sur ]0, +∞[, une
d) La fonction ρ : x 7−→ ϕ(x)+ln x est de classe C 1 sur ]0, +∞[, donc d’après 1
intégration par partie (en utilisant la suite exhaustive ([ , n])n>0 )
le thm fondamental du calcul intégral on a pour tout x > 0 n
Z x donne :
Zn
ρ(x) = ρ(1) + ρ ′ (t)dt. Ce qui donne b
1 ψ(x) = lim ϕ(t) cos(xt)dt
Zx Z1 Zx n→∞ 1/n
1 − e−t 1 − e−t 1 − e−t !
ϕ(x) + ln x = ϕ(1) + dt = C + dt + dt n Zn
t t t sin(xt) 1
Zx 1 0 1
= lim ϕ(t) − ϕ ′ (t) sin(xt)dt
1 − e−t n→∞ x x 1/n
=C+ dt. 1/n
0 t Zn Z +∞
1 e−t 1 e−t
Ensuite, en utilisant le DSE de la fonction exponentielle on a pou t 6= 0 = lim sin(xt)dt = sin(xt)dt
+∞ x n→∞ 1/n t x 0 t
1 − e−t X (−1)n−1 n−1
= t . sin(xt)
t n! Car d’un coté la fonction t 7−→ ϕ(t) tend vers 0 en 0 et en +∞
n=1
x
1 − e−t e −t
(ce qui au passage permet de justifier que la fonction t −
7 → est et de l’autre la fonction t 7−→ sin(xt) est intégrable sur ]0, +∞[.(les
t t
prolongeable en une fonction de classe C ∞ sur R). deux points à la charge du lecteur).
Et par primitivisation de la somme d’une série entière : Ensuite Z !
Zx +∞ +∞ Zn
1 − e−t X (−1)n−1 n b n
dt = x . ψ(0) = ϕ(t)dt = lim [tϕ(t)]1/n − tϕ ′ (t)dt
0 t n.n! 0 1/n
n=1
Zn Z +∞
+∞
X (−1)n−1 n = lim e −t
dt = e −t b
dt, soit ψ(0) = 1.
Ainsi pour tout x > 0, ϕ(x) + ln x = C + x . 1/n 0
n.n!
n=1
puisque tϕ(t) tend vers 0 quand t tend vers 0 et vers +∞
1 Z +∞ −t
3. ∀x ∈ ]0, +∞[, ψ(x) = ϕ(|x|). e b
2 4. ∀x ∈]0, +∞[, Φ(x) = sin(xt)dt = xψ(x)
0 t
a) ψ est une fonction paire, il suffit de justifier son intégrabilité sur ]0, +∞[. b
a) Première façon : On utilise la fonction ψ
Sur ]0, +∞[, ψ est continue par continuité de ϕ et d’après la question b
L’expression Φ(x) = xψ(x) explique que Φ est de classe C 1 sur ]0, +∞[
1 e−x
(2.a), ψ(x) < ce qui justifie l’intégrabilité de ψ sur [1, +∞[. D’après et que pour tout x ∈]0, +∞[
2 x
1
Z +∞
b b ′ (x) = ψ(x)
b et si a 6= 0 et ǫ = sign(a)
Φ ′ (x) = ψ(x) + xψ −x tϕ(x) sin(xt)dt
0 Z +∞ Z +ǫ∞
b u=at 1
Une intégration par partie (à faire correctement) donne : a f(x) = f(at)e−ixt dt = f(u)e−ixu/a du
Z +∞ Z +∞ a
−∞ −ǫ∞
x tϕ(t) sin(xt)dt = (ϕ(t) + tϕ ′ (t)) cos(xt)dt
1 b x
Z
ǫ +∞
0 Z +∞ 0 = f(u)e−ixu/a du = f
b a −∞ |a| a
= ψ(x) − e−t cos(xt)dt
0
Z +∞ c) Considérons la fonction g : t 7−→ f(t)eiat . Soit x ∈ R,
Z +∞
Et donc : Φ ′ (x) = e−t cos(xt)dt b − a).
0 b(x) =
g f(t)ei(a−x)t dt = f(x
Deuxième façon : On utilise la formule de Leibniz. −∞
Z0 Z +∞
e−t
• La fonction k : (x, t) 7−→ sin(xt) et continue sur d) Ayant f(t)e−ixt dt = f(−t)eixt dt,
t Z−∞ 0
∂k +∞
∆ =]0, +∞[×]0, +∞[ et sa dérivée partielle : (x, t) 7→ e−t cos(xt) b =
f(x) (f(t)e−ixt + f(−t)eixt )dt.
∂x
est continue sur ∆. 0
et donc : Z +∞
• Via l’inégalité |sin(u)| 6 u si u > 0, on a pour tout (x, t) ∈ ∆,
b =2
f(x) f(t) cos(xt)dt si f est paire.
|k(x, t)| 6 xe−t .
Z0+∞
Soit donc a > 0. b = −2i
f(x) f(t) sin(xt)dt si f est impaire.
∀(x, t) ∈]0, a]×]0, +∞[, |k(x, t)| 6 ae−t 0
b) Si f est continue, la fonction (x, t) 7−→ f(t)eixt est continue sur R × R et Par extension si f est continue sur R (CPM suffit) et pour tout k ∈ N, la
∀(x, t) ∈ R × R, f(t)e−ixt 6 |f(t)|, |f| étant continue intégrable sur R. fonction t 7−→ tk f(t) est intégrable sur R, alors la transformée de Fourier
fb de f est de classe C ∞ sur R et :
Alors fb est continue sur R. Z +∞
∀k ∈ N∗ , ∀x ∈ fb (k) (x) = tk f(t)e−ixt dt
2. a) La linéarité de F découle de la linéarité de l’intégrale. −∞
b) Les fonctions fba et abf sont bien définie puisque les fonctions t 7−→ f(t−a)
et t 7−→ f(at) sont CPM intégrables sur R. Partie III
Soit x ∈ R.
Z +∞
translation
Z +∞ A.
fba (x) = f(t − a)e−ixt dt = b
f(u)e−ix(a+u) du = e−iax f(x). On considère la fonction h : t 7−→ e−t .
2
−∞ −∞
2
Zq
1. h est continue intégrable sur R et la fonction t 7−→ th(t) est intégrable sur R De plus pour tout y ∈ R, |Fq (y)| 6 e−εy
2
|f(t)| dt 6 Ie−εy
2
où
b est de classe C 1 sur R et
puisque lim t3 h(t) = 0. D’après la question (II-3.c) h −q
±∞ Z +∞
pour tout x ∈ R Z +∞ I= |f(t)| dt.
2 −∞
b ′ (x) = −i
h t e−t e−ixt dt 2
=− e e
xb
dt = − h(x) lim eixy−εy f(t)e−iyt dy = eixy−εy f(t)e−iyt dy
q→∞ −∞ −q −∞ −∞
2 0 2
b
h est donc une solution de l’équation différentielle c) De façon similaire
Z pon démontre que : Z +∞
Zq Zq
x 2 2
y′ + y = 0 (1) lim f(t) e−iy(t−x)−εy dy dt = f(t) e−iy(t−x)−εy dy dt
2 p→∞ −q −p −q −∞
2. Les solutions de l’équation (1) sur R sont les fonctions de la forme Z q
2 2
x 7−→ λe−x /4 où λ ∈ R. d) La fonction A : y 7−→ eixy−εy f(t)e−iyt dt est intégrable sur R
2 −q
b
Il existe donc λ ∈ R tel que pour tout x ∈ R, h(x) = λe−x /4 . puisque
Z +∞ Z +∞ Zp Z +∞
2 √ √ 2
Comme h(0)b = e−t dt = π alors λ = π. Ainsi |A(y)| 6 Ie−εy où I = |f(t)| dt. Donc lim A(y)dy = A(y)dy.
−∞ p→∞ −p −∞
−∞ Z +∞
2 √ 2 En faisant tendre p vers l’infini dans la relation du (III-B-3.a) et via le
b
∀x ∈ R, h(x) = e−t −ixt dt = πe−x /4
−∞ résultat démontré dans
Z q la question(III-B-3.c) on obtient
Z +∞ :
2
Z +∞ Zq
3. Soient ε > 0 et la fonction √ : t 7−→ e−εt . D’après (II-2.b),
εh eixy−εy
2
f(t)e−iyt dy = f(t)
2
e−iy(t−x)−εy dy dt
r
d 1 b x π −x2 /4ε −∞ −q −q −∞
∀x ∈ R, √ ε h(x) = √ h √ = e Maintenant en considérant la fonction
ε ε ε
Z +∞
2
B. B : t 7−→ f(t) e−iy(t−x)−εy dy
−∞
f une fonction continue, bornée et intégrable sur R telle que fb soit intégrable sur R.
et vuZque f est
Zintégrable sur R : Z +∞ Z +∞
(εn )n une suite de réels strictement positifs qui converge vers 0. q +∞
−iy(t−x)−εy2 2
2 lim f(t) e dy dt = f(t) e−iy(t−x)−εy dy dt
1. a) v une fonction continue intégrable sur R. Si on pose vn (y) = v(y)e−εn y , q→∞ −q −∞ −∞ −∞
les fonctions vn sont continues sur R, la suite de fonctions (vn )n CVS La relation précédente, via la question (III-B-3.b) donne alors :
vers v sur R puisque (εn )n converge vers 0 et v est continue sur R.
De plus ∀y ∈ R, |vn (y)| 6 |v(y)| et v est intégrable sur R. Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞
2 2
f(t) e−iy(t−x)−εy dy dt = eixy−εy f(t)e−iyt dy
Le théorème de la convergence
Z +∞ dominée s’applique ici, il donne :
Z +∞ −∞ −∞ −∞ −∞
−εn y2
Z +∞
lim v(y)e dy = v(y)dy. ixy−εy2 b
−∞ −∞ = e f(y)dy
−∞
b) Soit x ∈ R, le même théorème se base ici sur la domination :
2 2
w(x + εn y)e−y 6 Me−y 4. Soit x ∈ R. D’après (III-B-2) et (III-B-3.c), en remplaçant ε par εn on obtient :
Z +∞ Z
où M = sup |w(u)|. Il donne : 2 √ +∞ √ 2
b
eixy−εn y f(y)dy =2 π f(x + 2s εn )e−s ds
u∈R
Z +∞ Z +∞ −∞ −∞
2 2 √ Z +∞
lim w(x + εn y)e−y dy = w(x)e−y dy = w(x) π. √ 2 √
−∞ −∞ D’après (III-B-1.b) lim f(x + 2s εn )e−s ds = π f(x)
Z +∞ r n→∞ −∞
π −(t−x)2 /4εn Z +∞ Z +∞
e−iy(t−x)−εn y dy = √[
2
2. εn h(t − x) = e donc 2
b b
εn Et d’après (III-B-1.a) lim eixy−εn y f(y)dy = eixy f(y)dy
Z−∞
+∞ Z +∞ r Z +∞ n→∞ −∞ −∞
2 π 2
Alors :
f(t) e−iy(t−x)−εn y dy dt = f(t)e−(t−x) /4εn dt Z +∞
−∞ −∞ εn −∞ b
t−x √ eixy f(y)dy = 2π f(x).
En posant s = √ , soit t = x + 2s εn on obtient : −∞
2 εn
Z +∞ Z +∞ Résumons, Si f est continue intégrable sur R et sa transformée de Fourier est aussi
2
f(t) e−iy(t−x)−εn y dy dt intégrable sur R, alors on a la relation dite formule d’inversion de la transformée de
−∞ −∞
r Z +∞ Fourier :
π √ √ 2
= .2 εn f(x + 2s εn )e−s ds
εn −∞ Z +∞
Z 1 b ixt
√ +∞ √ 2 ∀x ∈ R, f(x) = f(t)e dt
= 2 π f(x + 2s εn )e−s ds 2π −∞
−∞
3. x u réel donné.
a) Soient ε > 0 et (p, q) ∈ N∗2 .
2
−iyt
Sachant que la fonction (y, t) 7−→ f(t)eixy−εy est continue sur
[−p, p] × [−q, q], le théorème de Fubini donne :
Zp Z q Zq Z p
2 2
eixy−εy f(t)e−iyt dt dy = f(t) e−iy(t−x)−εy dy dt.
−p −q −q −p
Zq
∗ ixy−εy2
b) Posons pour tout q ∈ N , Fq (y) = e f(t)e−iyt dt.
−q
Zq
Du au fait que b
f(t)e−iyt dt −→ f(y), la suite de fonction (Fq )q CVS
−q q→∞
2
b
sur R vers la fonction F : y 7−→ eixy−εy f(y), fonction qui est continue
puisque fb est continue sur R. Fin.
3
2.8 2004 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.8 2004
2.8.1 Enoncé
84
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2004 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
Dans tout le problème, par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions
à valeurs réelles définies sur R.
Si f est une fonction continue sur R à valeurs réelles, on lui associe l’équation différentielle
y ′ − y + f = 0. (Ef )
Le but du problème est d’étudier des conditions d’existence de solutions bornées de l’équation
différentielle (Ef ), et lorsque ces conditions sont remplies, certaines propriétés des ces solutions sont
ensuite étudiées.
1. Un premier exemple
Soient α un réel et fα la fonction x 7−→ eαx .
(a) Résoudre l’équation différentielle (Ef1 ). Cette équation possède-t-elle des solutions
bornées au voisinage de +∞ ?
(b) Ici on suppose que α 6= 1.
i. Résoudre l’équation différentielle (Efα ).
ii. À quel condition nécessaire et suffisante sur α cette équation admet-elle des solutions
bornées au voisinage de +∞ ? Lesquelles ?
(c) L’équation différentielle (Efα ) admet-elle des solutions bornées sur R ?
2. Résultats généraux
(a) Quelle est la structure de l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (Ef ) ?
(b) Montrer que les solutions de l’équation différentielle (Ef ) sont de la forme
Z x
yλ : x 7−→ ex λ − e−t f (t) dt , λ ∈ R.
0
(c) On suppose que la solution yλ est bornée au voisinage de +∞. Montrer alors que
Z +∞
l’intégrale e−t f (t) dt est convergente et vaut λ.
0
(d) Combien de solutions bornées au voisinage de +∞ l’équation différentielle (Ef ) peut-elle
avoir au maximum ?
3. Un autre exemple
On pose
(2p + 2)n xn
un,p (x) = (−1)p , x∈R et (n, p) ∈ N2 .
(2p + 1)! n!
(a) Montrer que, pour tout réel x, la suite double un,p (x) est sommable. (n,p)∈N2
X xn
(b) En déduire le rayon de convergence et la somme de la série entière an , où
n!
n>0
+∞
X (2p + 2)n
an = (−1)p , n ∈ N.
(2p + 1)!
p=0
Dans la suite on pose u(x) = ex sin(ex ), x ∈ R.
Z +∞
(c) Montrer que l’intégrale e−t u(t) dt est convergente.
0
Z +∞ Z +∞
−t sin θ
(d) Montrer que, pour tout réel x, e u(t) dt = dθ
x ex θ
(e) En faisant une intégration par partie dans l’intégrale du second membre de l’égalité
précédente, montrer que la solution Yu de l’équation différentielle (Eu ) est bornée sur
R.
5. Justifier que la solution Y|f | de l’équation différentielle (E|f | ) est bornée et tend vers 0 en ±∞.
8. On désigne par E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues et intégrables sur R ; on le
muni de la norme N1 définie, pour tout élément g de E , par
Z +∞
N1 (g) = |g(t)| dt.
−∞
3. En déduire que la solution Yf de l’équation différentielle (Ef ) est bornée et tend vers 0 en +∞.
5. Montrer alors que Yf possède une intégrale convergente sur R, égale à celle de f .
1. Montrer que l’équation différentielle (Ef ) possède une unique solution bornée qui est la
fonction Yf .
(e) Quelle conclusion concernant le mode de convergence de la suite (fn )n∈N peut-on tirer
de ce qui précède ?
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.8.2 Corrigé
90
Concours commun marocain 2004 f) i. SiR f est bornée Rpar une constante RM , alors
+∞ +∞ +∞
Epreuve Math 1 MP | x e−t f (t) dt| 6 x e−t |f (t)| dt 6 M x e−t dt
R +∞
= M e−x , donc l’intégrale x e−t f (t) dt est bien
R +∞
définie donc Yf (x) = ex x e−t f (t) dt est bien
définie et bornée aussi par M , comme l’équation
admet au maximum une solution bornée alors
c’est l’unique solution bornée, sur R, de l’équation
Partie I. Exemples et résultats généraux différentielle (Ef ).
1. Un premier exemple ii. Si f tend vers 0 en +∞, alors ∀ε > 0 ∃A > 0
tel que ∀x ∈ R : x > A ⇒ |f (x)| < ε.
a) l’équation différentielle en question est : Ainsi ∀x > R A on a : |f (t| < Rε. ∀t ≥ x donc
+∞ +∞
(Ef1 ) : y ′ − y = −ex , dont la solution s’écrit y = yH + y0 |Yf (x)| = |ex x e−t f (t) dt| ≤ ex x e−t |f (t) |dt
R +∞ −t
où yH solution générale de l’équation homogène : x
≤ εe x e dt = ε, d’où Yf possède aussi une limite
(EH) : y ′ − y = 0 et y0 solution particulière de (Ef1 ). On nulle en +∞.
a yH (x) = λex et à l’aide de la méthode de la variation
iii. Si maintenant f tend vers 0 en −∞, alors
de la constante, on pose y0 (x) = λ(x)ex , on injecte cette
∀ε > 0 ∃A < 0 tel que ∀x ∈ R : x < A ⇒ |f (x)| < ε.
solution dans l’équation et on trouve λ′ (x) = −1, d’où
Ainsi ∀x < A on a : |f (t| < ε. ∀x
R +∞ ≤ t ≤ A, donc
R +∞
y0 (x) = −xex . Donc y(x) = (−x + λ)ex . Cette équation
|Yf (x)| = |ex x e−t f (t) dt| ≤ ex x e−t |f (t) |dt
ne possède aucune solution bornée au voisinage de +∞. RA R +∞
= ex x e−t |f (t) |dt + ex A e−t |f (t) |dt,
b) i. De même on a : l’équation différentielle en question R +∞
or ex A e−t |f (t)|dt → 0 quand
est : (Efα ) : y ′ − y = −eαx , dont la solution s’écrit R +∞ −t
y = yH + y0 où yH solution générale de l’équation ho- x → −∞, car A e |f (t) |dt est
mogène : (EH) : y ′ − y = 0 et y0 solution particulière uneR constante qui R ne dépond pas x et
A A
de (Efα ). On a yH (x) = λex et à l’aide de la méthode ex x e−t |f (t) |dt ≤ ex x e−t εdt = εex (e−x − e−A )
= ε(1 − e x−A ) ≤ ε, et donc Yf possède une limite
de la variation de la constante, on pose y0 (x) = λ(x)ex
, on injecte cette solution dans l’équation et on nulle en −∞.
1
trouve λ′ (x)ex = −eαx , d’où y0 (x) = − α−1 eαx . Donc 3. Un autre exemple
1 αx x
y(x) = − α−1 e + λe .
X 1 X ((2p + 2)x)n e(2p+2)x
ii. Donc une condition nécessaire et suffisante sur α pour a) |un,p (x)| = = fi-
(2p + 1)! n! (2p + 1)!
que cette équation admet des solutions bornées au n≥0 n≥0
XX X e(2p+2)x X (ex )2p+1
voisinage de +∞ est que α < 0, en prenant λ = 0 nie |un,p (x)| = = ex
mais cette solution n’est pas bornée sur R. (2p + 1)! (2p + 1)!
p≥0 n≥0 p≥0 p≥0
= ex sh(x) aussi finie et donc, pour tout réel x, la suite
2. Résultats généraux
double un,p (x) (n,p)∈N2 est sommable.
a) L’ensemble des solutions de l’équation différentielle (Ef ) b) Le rayon de convergence de la série entière
est un espace affine de dimension 1. X xn
an , est alors infinie et sa somme est
b) Soit y une solution de l’équation différentielle (Ef ), n!
n≥0
donc (y(x)e−x )′ = (y ′ (x) − Ry(x))e−x = −f (x)e−x P P P P n
p (2p+2) xn
x p≥0 n≥0 un,p (x) = p≥0 n≥0 (−1) (2p+1)! n! =
, d’où y(x)e−x = λ − 0 e−t f (t) dt et donc P
R x −t (−1)p P ((2p+2)x)n P (−1)p (2p+2)x
x = p≥0 (2p+1)! e
y = yλ : x 7−→ e λ − 0 e f (t) dt , λ ∈ R. p≥0 (2p+1)!
P
n≥0 n!
x (−1)p (ex )2p+1
=e p≥0 (2p+1)!
c) Si on suppose que laR x solution yλ est bornée au voisinage = ex sin(ex ).
de +∞, alors λ − 0 e−t f (t) dt = yλ (x)e−x → 0 et
x→+∞
Z +∞ c) l’intégrale
−t
donc l’intégrale e f (t) dt est convergente et vaut Z Z Z
A A B=eA
0 sin(x)
λ. e−t u(t) dt = sin(et )dt = dx
0 0 1 x
d) L’équation différentielle (Ef ) peut avoir au maximum
une solution bornée au voisinage de +∞, en pre- est alors une intégrale classique convergente car de même
R +∞ P (−1)k
nant λ = 0 e−t f (t) dt, à condition que l’intégrale nature que la série alternée k . On a effectué le chan-
Z +∞ t
gement de variable x = e .
e−t f (t) dt soit convergente. Z +∞ Z +∞
0 sin θ
d) Pour tout réel x, on a : e−t u(t) dt = dθ
e) i. Pour tout Z réel x, on a : x e x θ
x en effectuant le changement de variable θ = e . t
x −t
Yf (x) = e λf − e f (t) dt R +∞
Z 0
0 Z +∞ e) Yu (x) = ex x e−t u(t) dt est déja bornée en +∞
Z A
= ex e−t f (t) dt + e−t f (t) dt car e−t u(t) dt converge, il reste donc à l’étudier en
x
Z +∞ 0
0
=e x −t
e f (t) dt. −∞. faisons une intégration par partie dans l’intégrale
R +∞ +∞ R +∞ θ
x | ex sinθ θ dθ| = | − cosθ θ ex + ex cos dθ|
ii. La solution Yf n’est pas nécessairement bornée au voi- x R +∞ R +∞ 1θ2
t
= | cosexe + ex cos θ2
θ
dθ| ≤ 1
ex + ex θ2
dθ
sinage de +∞ si on prend par exemple f (t) = e 2 , dans = e2x , d’où |Yu (x)|
x R +∞
ce cas Yf (x) = 2e 2 → +∞ = |ex x e−t u(t) dt|
x→+∞
1
R +∞
= |ex ex sinθ θ dθ| ≤ 2 donc la solution Yu de l’équation 1. f est 2π–périodique continue, donc bornée sur R, d’où Yf aussi,
différentielle (Eu ) est bornée sur R. or l’équation différentielle (Ef ) possède au maximum une solu-
tion bornée qui est donc la fonction Yf .
Partie II. Cas d’une fonction intégrable
A- Cas où f est intégrable sur R 2. On effectue le changement
Z +∞ de variable u = t − 2π donc
x+2π −t
yF (x + 2π) = e e f (t) dt
1. La fonction G est continue, car primitive, bornée et tend vers Z +∞ x+2π
0 en −∞ car f intégrable sur R.
= ex+2π e−t−2π f (t − 2π) dt
2. f est intégrable sur R, donc sa limite en +∞ ne peut qu’être Z +∞x
finie et donc f ne peut R A qu’être bornée par une constante M , = ex e−t f (t) dt = Yf (x), donc Yf est 2π–périodique et de
d’où ∀A ≥ x, on a : x e−t |f (t)dt| ≤ M e−x . Donc, pour tout x
réel x, la fonction t 7−→ e−t f (t) est intégrable sur [x, +∞[. classe C 1 , comme produit de deux fonction de classe C 1 .
R +∞ 3. Les coefficients de Fourier complexes de Yf sont donnés par
3. Et dans ce cas : ∀x ∈ R |Yf (x)| = |ex x e−t f (t) dt|
R +∞ R +∞ R +∞ la formule :
≤ ex x e−t |f (t)| dt ≤ ex x e−x |f (t)| dt = x |f (t)| dt Z 2π
R +∞ 1
donc Yf est bornée sur R par −∞ |f (t)| dt et tend vers 0 en ∀k ∈ Z : ck (Yf ) = Yf (x)e−ikx dx
R +∞ Z 2π 2π
Z +∞ 0
+∞ car x |f (t)| dt tend vers 0 en +∞. 1
R +∞ = e(1−ik)x e−t f (t) dt dx
4. D’autre part ∀x ∈ R, Yf (x) = ex x e−t f (t) dt 2π 0 x
R +∞
" Z #2π Z
= ex x e−t G′ (t) dt 1 e(1−ik)t +∞ −t 2π (1−ik)x
e
x
−t t→+∞ R +∞ = e f (t) dt + e−x f (x) dt
= e e G(t) x + ex x e−t G(t) dt = −G(x) + YG (x) 2π 1 − ik x 0 1 − ik
0
car lim e−t G(t) = 0, puisque G est bornée et donc Yf tend Z +∞ Z +∞
1 ck (f )
t→+∞ = e2π e−t f (t) dt − e−t f (t) dt +
vers 0 en −∞ car G et YG tendent vers 0 en −∞. 2π(1 − ik) 2π 0 1 − ik
5. On a f intégrable R ⇒ | f | intégrable R, donc de façon pareille ck (f )
= car
on montre que la solution Y|f | de l’équation différentielle (E|f | ) 1Z− ik Z
+∞ +∞
est bornée et tend vers 0 en ±∞. e2π e−t f (t) dt = e−t f (t) dt en effectuant le chan-
2π 0
6. On a : Y|f | (t) = Y|f′ | (t)
+ |f (t)|, or Y|f′ |
intégrable car Yf tend gement de variable u = t − 2π et utilisant le fait que f est
vers 0 en ±∞ et |f | intégrable donc Y|f | intégrable sur R et par ck (f )
2π–périodique. D’où ∀k ∈ Z : ck (Yf ) = .
suite Yf est aussi intégrable sur R puisque |Yf | ≤ Y|f | . 1 − ik
7. REffectuons uneR intégration par parties, donc : ck (f1 )
+∞ +∞ x R +∞ −t 4. a) Pour tout n ∈ N, on a : ck (fn ) = .
−∞ Y f (x) dx = −∞i e x e f (t) dt (1 − ik)n−1
h R x→+∞ R +∞
+∞
= ex x e−t f (t) dt + −∞ ex e−x f (x)dx b) Parceque Yf de calsse C 1 bornée.
R +∞ x→−∞ R X X |c−k (f1 )| + |ck (f1 )|
= x +∞ e−t f (t) dt = 0, c) |c−k (f1 )| + |ck (f1 )| = M
−∞ f (x) dx, car limx→−∞ e x M
puisque
R la la fonction
R t 7−→ e−t f (t) est intégrable et k∈N k∈N
+∞ +∞
|ex x e−t f (t) dt| ≤ x |f (t)| dt → 0 quand x → +∞ est finie car c’est la série de FOURRIER de f1 en x0 où
M = |f1 (x0 )| = max |f1 (x)| .
8. ∀(f, g) ∈ E 2 , ∀λ ∈ R, on a : Φ(f + λg)(x) = Yf +λg (x) x∈R
R +∞ R +∞ R +∞
= x e−t (f (t)+λg(t)) dt = x e−t f (t) dt+λ x e−t f (t) dt d) D’aprés le théorème de Dirichlet, on a :
= Yf (x) + λYg (x) = Φ(f )(x) + λΦ(g)(x), d’où ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R on P a:
Φ(f + λg) = Φ(f ) + λΦ(g) et par suite Φ est linéaire, de plus |fn (x) − c0 (fn )| = P | k∈Z∗ ck (fn )eikx |
d’aprés les questions précédentes si g est une fonction réelle ≤ Pk∈Z∗ |ck (fn )|
continue et intégrable sur R, alors Yg = Φ(g) l’est aussi, donc = k∈N∗ |c−k (fn )| + |ck (fn )|
P |c−k (fn )| |c−k (fn )|
Φ : g 7−→ Yg est un endomorphisme de E, d’autre part : = k∈N∗ |1+ik| n−1 + |1−ik|n−1
R +∞ R +∞ R +∞ n−1 P
N1 (Yg ) = −∞ |Yg (t)| dt ≤ −∞ Y|g(t)| dt = −∞ |g(t)| dt = N1 (g), +∞
≤ √12 k=1 |c−k (f1 )| + |ck (f1 )|
N1 (Φ(g)) √ √
d’où Φ est continue avec kΦk = sup ≤ 1, car |1 + ik| = 1 + k 2 ≥ 2 et |1 − ik| = 1 + k 2 ≥ 2. de
g6=0 N1 (g)
de plus, pour g ≥ 0 on a : Yg ≥ 0, d’où plus c0 (fn ) = c0 (f ) d’où le résultat.
R +∞ R +∞
N1 (Yg ) = −∞ Yg (t) dt = −∞ g(t) dt, d’où kΦk ≥ 1 et e) Le mode de convergence de la suite (fn )n∈N est le même
n−1
donc kΦk = 1. que celui de la suite géometrique √12
B- Cas où l’intégrale de f sur R converge
2
2.9 2005 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.9 2005
2.9.1 Enoncé
93
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2005 – MP
Notations et rappels
L’énoncé de cette épreuve, particulière aux candidats de la 2-1. Montrer que la suite (cn )n>1 est bornée et que la suite
filière MP, de fonctions (wn )n>1 converge simplement sur R vers la
comporte 3 pages. fonction nulle.
L’usage de la calculatrice est interdit . 2-2. En déduire que la suite (cn )n>1 converge vers 0 puis
justifier que la suite (bn )n>1 converge elle aussi vers 0.
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi II. Série trigonométrique dont X
la somme est continue
que le soin apporté à la rédaction et à la présentation des copies seront
On suppose que la série de fonctions un converge simplement
des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
n>1
rappeler avec précision les références des questions abordées. sur R et que sa somme, notée f , est continue.
Dans ce problème, (ak )k>1 et (bk )k>1 désignent deux suites 1. 1-1. Montrer que la suite de fonctions (un )n>1 converge sim-
réelles et, pour tout entier n > 1, un et vn les fonctions de R vers R plement sur R vers 0.
définies par
1-2. Montrer alors que la suite (an )n>1 converge vers 0.
∀x ∈ R, un (x) = an cos(nx)+bn sin(nx) et vn (x) = bn sin(nx). 1-3. Montrer que la suite de fonctions (vn )n>1 converge sim-
plement sur R vers la fonction nulle et en déduire que la
On rappelle que si f est une fonction réelle 2π-périodique et suite (bn )n>1 converge vers 0.
continue sur R, les coefficients de Fourier trigonométriques de f X un
sont définis par: R 2. 2-1. Montrer que la série de fonctions converge nor-
π
∀ n ∈ N an (f ) = π1 −π f (t) cos(nt) dt et n2
n>1
R
∗ 1 π
∀ n ∈ N , bn (f ) = π −π f (t) sin(nt) dt. malement sur R et que sa somme, notée −F , est con-
Le but du problème est d’étudier quelques propriétés des séries tinue.
X X
de fonctions un et vn , dites séries trigonométriques, et no- 2-2. Vérifier que F est 2π-périodique et calculer ses coeffi-
n>1 n>1 cients de Fourier trigonométriques.
tamment celles liées à la continuité de la somme.
sin2 t
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui 3. Soit ϕ la fonction définie sur R par : ϕ(t) = si t 6= 0
t2
sembler être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et et ϕ(0) = 1.
poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il est amené à prendre. 3-1. Justifier que ϕ est de classe C 1 sur R.
I. Résultats préliminaires 3-2. Montrer que la fonction ϕ′ est intégrable sur l’intervalle
A- Un résultat de dérivation [0, +∞[.
Soit f : R −→ R une fonction deux fois dérivable sur R et soit n
X
x0 un réel quelconque . 4. Soit x un réel ; on pose S0 (x) = 0 et Sn (x) = uk (x),
k=1
1. Écrire, pour h > 0, la formule de Taylor-Young, à l’ordre 2, n > 1.
appliquée à f entre x0 et x0 + h, puis entre x0 et x0 − h.
4-1. Montrer, pour tout réel h > 0, la relation
f (x0 + h) + f (x0 − h) − 2f (x0 ) F (x+2h)+F (x−2h)−2F (x)
2. En déduire que −→ f ′′ (x0 ). P 4h2
h2 h→0
= +∞
h>0 n=1 an cos(nx) + bn sin(nx) ϕ(nh).
3. Que peut-on dire de f si f ′′ est nulle? 4-2. Montrer, pour tout réel h > 0, la relation
F (x+2h)+F (x−2h)−2F (x)
− f (x)
Dans la suite du problème, on admet que si f : R −→ R est une P 4h2
f (x + h) + f (x − h) − 2f (x) = +∞ n=0 S n (x) − f (x) ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) .
fonction continue et vérifiant −→ 0, Z
h2 h→0 +∞
h>0
4-3. Soit ε > 0 ; on pose A = |ϕ′ (t)| dt.
pour tout réel x, alors f est une fonction affine. 0
i. Justifier qu’il existe N ∈ N, tel que |Sn (x) − f (x)| 6
B- Un résultat de convergence ε
dès que n > N .
Dans cette section, on suppose que la suite de fonctions (vn )n>1 2A
ii.
En exprimant, pour h > 0 et n > N , la quantité
converge simplement sur R vers la fonction nulle.
ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) sous forme d’une intégrale,
1. Si la suite (bn )n>1 est bornée. prouver que
1-2. Montrer que, pour tout entier n > 1, πb2n = iii. Montrer alors que:
Z 2π F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x)
b2n sin2 (nx) dx et en déduire que la suite (bn )n>1 −→ f (x).
4h2 h→0
h>0
0
converge vers 0. Z x
5. 5-1. Vérifier que la fonction F1 : x 7−→ (x − t)f (t) dt est de
2. Dans le cas général, on pose cn = min(1, |bn |) et wn (x) = 0
cn sin(nx), (x, n) ∈ R × N∗ . classe C2 sur R et exprimer F1′′ .
2. Soit x un réel. Remarque :On peut montrer, mais ce n’est pas demandé dans cette
épreuve, que si la suite (nbn )n>1 converge vers 0 alors la fonction f est
2-1. Montrer, pour tout entier n > 1, la relation continue.
n
X n−1
X
bk sin(kx) = bn Bn (x) + (bk − bk+1 )Bk (x).
k=1 k=1
X F IN DE L’ ÉPREUVE
2-2. Montrer que la série numérique (bp − bp+1 )Bp (x) est
p>1
absolument convergente.
2.9.2 Corrigé
97
CNC Maroc 2005 - Math I
I. Résultats préliminaires
A- Un Résultat de dérivation
1. La formule de Taylor-young à l’ordre 2 appliquée à f entre x0 et x0 + h donne :
h2 ′′
f (x0 + h) = f (x0 ) + hf ′ (x0 ) + f (x0 ) + h2 ε1 (h) (1)
2
avec lim ε1 (h)
h→0
De même si l’on applique la formule de Taylor-young à l’ordre 2 appliquée à f entre x0 − h et x0 , on aura :
h2 ′′
f (x0 − h) = f (x0 ) − hf ′ (x0 ) + f (x0 ) + h2 ε2 (h) (2)
2
avec lim ε2 (h)
h→0
f (x0 + h) + f (x0 − h) − 2f (x0 )
2. Si l’on pose ∆2f (x0 , h) = , par (1) et (2), on a :
h2
f (x0 + h) + f (x0 − h) − 2f (x0 ) ′′ (x ) + ε (h) + ε (h) et puis lim f (x0 + h) + f (x0 − h) − 2f (x0 )
= f 0 1 2
h2 h→0+ h2
= lim (f ′′ (x0 ) + ε1 (h) + ε2 (h)) = f ′′ (x0 ). Donc :
h→0+
lim ∆2f (x0 , h) = f ′′ (x0 )
h→0+
2. .
2.1 Pour tout n ∈ N∗ , on a : cn = min(1, |bn |) 6 1, donc (cn )n est bornée .
Pour x ∈ R, et n ∈ N, ,on a :
|wn (x)| = |cn sin(nx)|
= |cn | |sin(nx)|
6 |bn | |sin(nx)| = |bn sin(nx)| = |vn (x)|
Comme (vn )n converge simplement vers la fonction nulle, alors (wn )n converge aussi vers la fonction nulle sur R .
2.2 D’après la question 1.), la suite (cn )n converge vers 0.
Soit ε = 12 < 1, il existe donc n0 ∈ N tel que |cn | 6 ε = 1
2 pour tout n > n0 et par cn = min(1, |bn |), on a : |cn | = |bn | pour tout
n > n0 et par suite lim bn = 0 .
n
cc05m1_cor.tex - page 1
2.
|un (x)| |an | + |bn | 1 P 1
2.1 Pour tout x ∈ R, et n ∈ N∗ , on a : 2
6 2
= o( 2 ) car an → 0 et bn → 0 . Comme converge, il en résulte que
P un n n n n2
converge normalement (donc uniformément ) sur R.
n2
P un (x)
+∞
On pose −F (x) = 2
pour tout x ∈ R .
n=1 n
1 P 1
Comme chaque fonction 2 un est continue sur R et que un converge uniformément sur R vers −F, il en résulte ( thm. du
n n2
cours )que −F est continue sur R.
Conclusion : F est continue sur R .
2.2 Pour chaque n, un est 2π-périodique sur R, donc F est aussi 2π-périodique sur R .
R2π R2π +∞
P uk (x)
Pour n ∈ N∗ , on a : an (F ) = π1 F (x) cos(nx)dx = − π1 cos(nx)dx
0 0 k=1 k2
kuk k∞ P kuk k∞ P
+∞ uk (x)
Mais ukk(x)
2 cos(nx) 6 et que converge (donc x →
7 cos(nx) converge uniformément sur R )., donc le
k2 k2 k=1 k2
R2π P
théorème d’interversion de et s’applique, il en résulte que
0
P
+∞ 1 1 R2π
an (F ) = − 2π
uk (x) cos(nx)dx
k=1 k 0
P
+∞1 1 Z2π 1
Z2π
=− 2 a k cos(kx) cos(nx)dx + bk sin(kx) cos(nx)dx
k=1 k π π
| 0 {z } | 0 {z }
δn,k =0
P 1
+∞ 1 si k = n
=− a δ
2 k n,k
, avec δ k,n =
k=1 k 0 si k 6= n
an
=− 2
n
( 2 sin(t)
sin(t)
si t 6= 0 si t 6= 0
3. Si ϕ(t) = t , on pose g(t) t , alors ϕ = g 2 .
1 si t = 0 1 si t = 0
sin(t) 1 P∞ t2n+1 P
∞ t2n
3.1 Or pour t 6= 0, on a : g(t) = = (−1)n = (−1)n relation qui reste aussi valable pour t = 0, donc
t t n=0 (2n + 1)! n=0 (2n + 1)!
g est developpable en série entière sur R, elle est donc de classe C sur R et par suite ϕ = g 2 est aussi de classe C ∞ sur R. En
∞
2
particulier ϕ = g 2 est de classe C 1 sur R, avec ϕ′ (t) = 2g(t)g ′ (t) = sin(2t)
t2
− 2 sint3 (t) pour tout t ∈ R .
3.2 D’après la question précédente ϕ′ est continue sur [0, +∞[ et qu’au voisinage de +∞, ϕ′ (t) = O( f12 ), et t 7→ 1
t2
est intégrable au
voisinage de +∞, donc ϕ′ est intégrable sur [0, +∞[ .
P
n
4. S0 (x) = 0 et Sn (x) = uk (x) pour n ∈ N∗ .
k=1
cc05m1_cor.tex - page 2
P
+∞ P
+∞
4.2 Avec un = Sn − Sn−1 , on a : un (x)ϕ(nh) = (Sn (x) − Sn−1 (x)) ϕ(nh)
n=1 n=1
P
+∞ P+∞
= Sn (x)ϕ(nh) − n=1 Sn−1 (x)ϕ(nh)
n=1
P
+∞ P+∞
= Sn (x)ϕ(nh) − n=0 Sn (x)ϕ((n + 1)h)
n=1
P
+∞
= Sn (x) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) car S0 (x) = 0
n=0
P
+∞ P
+∞
Comme (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) = ϕ(0) = 1 car ϕ(nh) → 0, on a : f (x) = f (x) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) et par suite :
n=1 n→∞ n=1
P
+∞ P
+∞
∆2F (x, 2h) − f (x) = Sn (x) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) − f (x) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h))
n=0 n=1
P
+∞
= (Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h))
n=1
D’où le résultat demandé .
R +∞
4.3 Soit ε > 0 et A = 0 |ϕ′ (t)| dt.
R +∞
Comme ϕ′ est continue et non identiquement nulle sur [0, +∞[, alors A = 0 |ϕ′ (t)| dt > 0.
e
i) Pour x ∈ R , comme (Sn )n converge simplement vers f sur R, il existe alors N ∈ N∗ tel que : |Sn (x) − f (x)| 6 2A pour tout
n>N .
(n+1)h
R
ii) Pour n ∈ N et h > 0, on a : ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) = − ϕ′ (t)dt, donc :
nh
(n+1)h
R
|ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)| 6 |ϕ′ (t)| dt et par suite :
nh
P
+∞ P
+∞
(Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) 6 |S (x) − f (x)||ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)|
n=N n=N | n {z }| {z }
ε >0
6 2A
ε P
+∞ R (n+1)h
6 2A nh |ϕ′ (t)| dt
n=N
R +∞ ′
ε
6 2A Nh |ϕ (t)| dt
ε
6 2
NP
−1
iii) D’après ii) , pour n > N et h > 0, on a : ∆2F (x, 2h) − f (x) 6 |Sk (x) − f (x)| |ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)| + 2ε .
k=0
NP
−1
Comme ϕ est continue en 0, on a : lim |ϕ(kh) − ϕ((k + 1)h)| = 0, donc lim |Sk (x) − f (x)| |ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)| = 0 et
h→0 h→0 k=0
F (x + 2h) − F (x − 2h) − 2F (x)
par suite lim ∆2F (x, 2h) − f (x) = 0 c’est à dire lim = f (x).
h→0 h→0 4h2
5. .
Rx Rx Rx
5.1 Pour x ∈ R, F1 (x) = (x − t)f (t) = x f (t) − tf (t) et comme f est une fonction continue sur R , il en résulte que F1 est de classe
0 0 0
Rx Rx
C1 avec F1′ (x) = f (t)dt + xf (x) − xf (x) = f (t)dt.
0 0
F1′est donc la primitive de f qui s’annule en 0, d’où F1′′ (x) = f (x) pour tout x ∈ R.
En Conclusion F1 est de classe C 1 sur R, avec F1′′ = f .
5.2 Pour x ∈ R et h > 0, on pose H = 2h, on a : h → 0+ ⇔ H → 0+ .
Comme lim ∆2F (x, H) = lim ∆2F (x, 2h) = f (x) et lim ∆2F1 (x, 2h) = lim ∆2F1 (x, H) = F1′′ (x) = f (x), il en résulte que
H→0 h→0 h→0 H→0
lim ∆2 (x, 2h) = lim ∆2F (x, 2h) − ∆2F1 (x, 2h) = 0, donc g = F − F1 est affine
h→0 (F −F1 ) h→0
En déduit que F = g + F1 est de classe C 2 sur R car g affine et
F1 de classe C2 sur R, avec F ′′ (x) = F1′′ (x) = f (x).
P
∞
5.3 Pour tout x, f (x) = un (x) et un est 2π-périodique sur R, pour tout entier n, donc f est 2π-périodique sur R .
n=1
On a : an (f ) = an (F ′′ )
= −nbn (F ′ )
= −n2 an (F )
= −n2 (− ann2 )
= an
bn (f ) = bn (F ′′ ) = nan (F ′ )
= −n2 bn (F ) = bn
Car la série trigonométrique de somme F convege uniformément sur R .
A. Une étude de
P l’application précedente
On suppose que vn converge simplement ves f ∈ C 0 (R, R)
cc05m1_cor.tex - page 3
P
1. La série trigonométrique vn converge simplement sur R , donc (vn )n converge simplement vers la fonction nulle, et par suite bn → 0.
|vn (x)| |bn | 1 P 1 P |bn | P vn
2. Pour tout x ∈ R , 2 2 6 2 2 = o( 4 ) et que converge, donc converge et par suite
n (n + 1) n (n + 1) n n4 n2 (n2 + 1) n2 (n2 + 1)
converge normalement sur R.
P∞ vn (x)
Dans la suite ψ(x) = 2 (n2 + 1)
pour tout x ∈ R .
n=1 n
vn (x)
Si ψn (x) = 2 2 , alors :
n (n + 1)
v ′ (x) bn cos(nx)
• ψn est de classe C 2 sur R et ψn′ (x) = 2 n2 = pour tout x ∈ R et tout entier n > 1 .
n (n + 1) n(n2 + 1)
|bn | 1 P ′
• ∀(x, n) ∈ R × N , |ψn′ (x)| 6 = o( 3 ) , donc ψn converge normalement (donc uniformément ) sur R .
n(n2 + 1) n
|bn | 1 P ′′
•∀(x, n) ∈ R × N , |ψn′′ (x)| 6 2 = o( 2 ) , donc ψn converge normalement (donc uniformément ) sur R .
(n + 1) n
P
∞ P∞ b sin(nx)
n
Le théorème de dérivation terme à terme montre que ψ est de classe C2 , et ψ ′′ (x) = ψn′′ (x) = − 2
.
n=1 n=1 (n + 1)
3.
cc05m1_cor.tex - page 4
2.10 2006 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.10 2006
2.10.1 Enoncé
102
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Définitions et notations
Dans ce problème, E désigne le R -espace vectoriel des applications continues de R+ dans R, et
E2 le sous ensemble de E formé des applications de carrés intégrables sur R+ .
À toute fonction f ∈ E on associe la fonction, notée ψ(f ), définie sur R+ par
Z
1 x
ψ(f )(0) = f (0) et ∀ x > 0, ψ(f )(x) = f (t) dt.
x 0
Si Φ est un endomorphisme de E, on dit que λ ∈ R est une valeur propre de Φ s’il existe f ∈ E
tel que Φ(f ) = λf et f 6= 0 ; dans ce cas, on dit que f est un vecteur propre de Φ associé à λ et
Ker (Φ − λidE ) s’appelle alors le sous-espace propre de Φ associé à la valeur propre λ.
Première partie
1. Soient a et b deux réels strictement positifs.
e−at − e−bt
1-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur ]0, +∞[.
Z t+∞ −at
e − e−bt
Dans la suite, on pose I(a, b) = dt.
0 t
1-2. Montrer que I(a, b) = −I(b, a) et que I(a, b) = I(1, b/a).
Z +∞ −t
e − e−xt
1-3. On note ϕ l’application définie, pour tout x > 1, par ϕ(x) = dt.
0 t
1-3-1. Montrer que ϕ est continue sur l’intervalle [1, +∞[.
1-3-2. Montrer que ϕ est de classe C 1 sur l’intervalle [1, +∞[ et calculer ϕ′ (x) pour x > 1.
1-3-3. Que vaut alors ϕ(x) pour x > 1 ?
1-4. En déduire soigneusement la valeur de l’intégrale I(a, b) en fonction de a et b.
ln(1 + t)
2. 2-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur l’intervalle ]0, 1].
t
X xn
2-2. Préciser le rayon de convergence et la somme de la série entière (−1)n .
n+1
n>0
2-3. Montrer que cette série entière converge uniformément sur le segment [0, 1].
+∞
X Z 1
1 π2 ln(1 + t) π2
2-4. On rappelle que = ; montrer alors que dt = .
n2 6 0 t 12
n=1
Deuxième partie
1. Soit f un élément de E ; on note g la fonction définie sur R+ par
Z x
∀ x > 0, g(x) = f (t) dt .
0
1-1. Justifier que g est de classe C 1 sur R+ et que la fonction ψ(f ) est un élément de E.
1-2. On suppose que la fonction f tend vers une limite finie λ lorsque x tend vers +∞ ;
montrer qu’il en est de même de la fonction ψ(f ). Étudier la réciproque.
1-3. Que peut-on dire dans le cas où cette limite est égale à +∞ ?
1-4. On pose h(x) = xf (x), x > 0.
1-4-1. Montrer que g − ψ(g) = ψ(h).
1-4-2. En déduire que si f est intégrable sur [0, +∞[ alors ψ(h) admet 0 comme limite en
+∞. Étudier la réciproque.
√ p
1-5. Montrer que si f est positive alors, 0 6 ψ( f ) 6 ψ(f ) ; dans quel cas y’a t-il égalité ?
3-2. Pour quelles valeurs du réel λ ces fonctions sont-elles prolongeables à droite en 0 ?
Troisième partie
1. 1-1. Montrer que si f et g sont deux éléments de E2 , leur produit f g est une fonction intégrable
sur R+ .
1-2. Montrer alors que E2 est un sous-espace vectoriel de E.
Z +∞
1-3. Montrer que l’application (f, g) 7−→ f (t)g(t) dt est un produit scalaire sur E2 .
0
Dans la suite, ce produit scalaire se notera (.|.) et k.k désignera la norme associée.
g 2 (t)
2-1. Calculer la limite en 0+ de la fonction t 7−→ t .
g 2 (t)
2-2. Montrer que, pour tout réel b > 0, la fonction t 7−→ t2
est intégrable sur ]0, b] et que
Z b Z b Z b
2 g 2 (t)
ψ(f ) (t) dt = dt = −bψ(f )2 (b) + 2 f (t)ψ(f )(t) dt. (1)
0 0 t2 0
3. Soit f un élément de E2 .
3-1. En utilisant la formule (1) montrer que la fonction x 7−→ xψ(f )2 (x) tend vers 0 lorsque x
tend vers +∞.
3-2. Montrer alors que (ψ(f )|ψ(f )) = 2(f |ψ(f )).
4. Soit f ∈ E2 une fonction telle que kψ(f )k = 2kf k. Calculer kψ(f ) − 2f k2 et montrer que f est
la fonction nulle.
Quatrième partie
1. On considère un réel a > 0 et on note fa la fonction définie sur R+ par fa (x) = e−ax , x > 0.
kψ(f )k √
> 2.
kf k
kψ(f )k
4. 4-1. Montrer que l’application f 7−→ est continue sur E2 \ {0}.
kf k
n o
4-2. En déduire que kψ(f
kf k
)k
; f ∈ E2 \ {0} est un intervalle contenu dans ]0, 2[.
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.10.2 Corrigé
108
Z 1 Z +∞
1X
Corrigé concours marocain 2006 ln(1 + t) (−1)n n
MP, Maths 1 d) dt = t dt D’aprés 2.2
0 t 0 n=0 n+1
Première partie +∞ Z 1
X (−1)n n
1. a) Au voisinage de 0 : On sait que et = 1 + t + o(t), donc = t dt
n+1
n=0 0
e−at − e−bt Car la convergence est uniforme sur [0,1]
= b − a + o(1) ∼ b − a intégrable au voisinage
t +∞
X
de 0. (−1)n
1 =
Au voisinage de +∞ : On sait que e−at = o , donc (n + 1)2
n=0
t +∞
X +∞
X
−at −bt 1 1
e −e 1 = −
= o 2 intégrable au voisinage de +∞. (2p + 1)2 (2p + 2)2
t t p=1 p=0
+∞
X +∞
X +∞
X
b) I(a, b) = −I(b, a), trés evident. 1 1 1
= − −
Posons : u = ta, donc : n2 (2p)2 (2p + 2)2
Z +∞ −at Z +∞ −u b n=1 p=1 p=0
e − e−bt e − e− a u +∞
X 1
+∞
X 1
I(a, b) = dt = du = −2
0 t 0 u n 2 (2p)2
b n=1 p=1
= I 1, . +∞
X X+∞
a 1 1
Car 2
=
e−t − e−xt (2p) (2p + 2)2
p=1 p=0
c) i. L’application : f : (x, t) 7→ est continue +∞ +∞
t X 1 1X 1
sur [1, +∞[×R∗ en tant que somme, rapport de fonc- = −
n2 2 p2
tions continue, qui ne s’annule pas. En (x, 0) on a : n=1 p=1
+∞
X
f (x, t) ∼ x − 1 continue, donc f est continue sur 1 1
=
[1, +∞[×R. 2 n2
n=1
D’autre part : pour x ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : +∞
X +∞
X
1 1
e−t − e−xt e−t − e−xt e−t − e−bt Car =
= ≤ qui est conti- n2 p2
t t t n=1 p=1
nue, intégrable sur ]0, +∞[, donc ϕ est continue sur π2
=
[1, +∞[. 12
∂f
ii. Pour x ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : = e−xt ≤ e−at Deuxième partie
∂x
continue, intégrable sur [0, +∞[.
Z +∞Donc ϕ est de classe
1 1. a) g est de classe C 1 , en tant que primitive de f qui est conti-
C 1 sur [1, +∞[, avec ϕ′ (x) = e−xt dt = . nue.
0 x
g(x)
iii. D’aés le raisonnement fait dans la question On a ψ(f )(x) = pour x > 0, donc ψ est continue sur
1 x
précédente, on a : ϕ′ (x) = , donc ϕ(x) = ln x + K, R∗+ .
x Pour x 6= 0, le théorème des accroissement finie, donc
or ϕ(1) = 0, d’où K = 0 et donc ϕ(x) = ln x.
b
g(x) − g(0) = xg ′ (c) avec c compris entre 0 et x, d’où
d) Si b ≥ a, alors x = ≥ 1, donc ψ(f )(x) = f (c) → f (0) = ψ(f )(0) car g(0) = 0 et g ′ = f
a
I(a, b) = I(1, ab ) = ϕ ab = ln ab . continue, donc ψ(f ) est continue sur R+ , autrement dit
a
Si b ≤ a, alors x = b ≥ 1, donc : ψ(f ) ∈ E.
I(a, b) = −I(b, a) = −I(1, ab ) = −ϕ a
= − ln a
= ln b
. ε
b b a
b) lim f (t) = λ =⇒ ∀ε > 0, ∃A > 0, |f (t) − λ| ≤ ∀t ≥ A,
Conclusion : I(a, b) = ln ab . t→+∞ 2
2. a) Au voisinage de 0 : on sait que ln(1 + t) = t + o(t), donc pour x ≥ A on Z xa :
1
ln(1 + t) |ϕ(x) − λ| = f (t)dt − λx
d’où ∼ 1 intégrable au voisinage de 0, donc x Z0
t x Z x
ln(1 + t) 1
t 7→ est intégrable sur ]0, 1]. = f (t)dt − λdt
t x Z0 0
x
1
(−1)n an+1 = (f (t) − λ)dt
b) Posons an = , on a lim = 1, donc le xZ0
n+1 n→+∞ an 1 x
X (−1)n ≤ |f (t) − λ| dt
rayon de convergence de la série xn est égal à x Z0 Z
n+1 1 A
1 A
n≥0
ln(1 + x) = |f (t) − λ| dt + |f (t) − λ| dt
1, dont la somme est , puisqu’il s’agit de son x 0 Z x x
A
x K 1
développement en série entière. = + |f (t) − λ| dt
x x Zx
c) Pour x ∈ [0, 1] fixé, on vérifie faciulement que la série K 1 Aε
X (−1)n ≤ + dt
xn est une série alternée, donc vérifie le critère x x x 2
n+1 K x−Aε
n≥0 = +
spécial, en prticulier la majoration du reste par son 1ér x x 2
X (−1)k (−1)n n 1 K ε x−A
terme, donc xk ≤ x ≤ , donc le +≤ car ≤1
k+1 n+1 n+1 x 2 x
k≥n K
reste converge uniformément vers 0, et par suite la conver- ≤ ε car lim =0
x→+∞ x
gence de la série sur [0, 1] est uniforme. La réciproque est fausse, prenons pour contre-exemle la
1
sin x à coéfficientsZnon constant, dont la solution est :
fonction f (t) = cos t, on a : ψ(f )(x) = → 0 quand x
x λ−1
x → +∞, alors que lim cos x n’existe pas. − tdt 1−λ 1−λ
x→+∞ f (x) = Ke 0 λ = Ke λ ln x = Kx λ .
B
c) lim f (t) = +∞ =⇒ ∀B > 0, ∃A > 0 tel que: f (t) ≥ ∀t ≥ A, b) f est prolongeable en 0+ sietseulementsi lim f (x) est finie
t→+∞ 2 x→
donc Z A Z x 1−λ
1 sietseulementsi ≥ 0sietseulementsi0 < λ ≤ 1.
ϕ(f )(x) = f (t)dt + f (t)dt λ
x 0 A
1 B 4. a) 0 ne peut pas être une valeur propre de ψ car elle est
≥ K + (x − A) injective.
x 2
K x−AB 1
= + b) Soit f ∈ E non nulle telle que ψ(f ) = µf , donc f = ψ(f )
x x 2 µ
K x−AB B car µ 6= 0 d’aprés 4.1). De plus d’aprés 1.1) on peut affir-
≥ B car lim + =
x→+∞ x x 2 2 mer que ψ(f ) est de classe C 1 sur R∗+ , donc f aussi.
Donc lim ψ(f )(x) = +∞.
x→+∞
c) Soit λ valeur propre de ψZ et f vecteur propr associé, donc
d) i. Dans ψ(h) on va utiliser une intégration par partie, x
en posant u = x, ′ ′ ψ(f )(x) = λf (x), d’où f (t)dt = λxf (x), en dérivant
Z v = f , donc u = 1, v = g, d’où :
1 x 0
ψ(h)(x) = tf (t)dt cette égalité on obtient : λxf ′ (x) + (λ − 1)f (x) = 0, dont
x 0 Z x
1 les solutions sont :
1−λ
= [tg(t)]x0 − g(t)dt f (x) = Kx λ , dérivables sur ]0, +∞[ pour tout λ ∈]0, 1].
x Z 0 .
1 x
= g(x) − g(t)dt
x 0 Troisième partie
= g(x) − ψ(g)(x)
Z x
ii. f est intégrable sur [0, +∞[, donc g(x) = f (t)dt 1. a) Pour tout segment [a, b] ⊂ R+ , on a
0
admet une limite finie en +∞, d’aprés la question d’aprés l’inégalité
sZ de Cauchy-Schwarz
sZ :
Z b b b
1.2) ψ(h) admet aussi la même limite en +∞, or 2
f (t)g(t)dt ≤ f (t)dt g 2 (t)dt
ψ(h) = g − ψ(g), donc lim ψ(h)(x) = 0. a a s a
x→+∞
Z sZ
La réciproque n’est pas toujours vraie, prenons +∞ +∞
e−x ≤M = f 2 (t)dt g 2 (t)dt
pour contre-exemple f (x) = , non intégrable 0 0
x Donc f g est intégrable sur R+
e −x 1
au voisinage de 0, car ∼ , alors que
Z x x x b) Il est clair que l’application nulle est de carré intégrable,
1 1
ψ(h)(x) = e−t dt = (1 − e−x ) → 0, quand donc appartient à E2 , d’autre part, soit (f, g) ∈ E2 , λ ∈ R,
x 0 x alors :
x → +∞.
Z (f + λg)2 = f 2 + 2λf g + g 2 car f 2 , f g, g 2 sont toutes
√ √ 1 xp
e) f ≥ 0 et x ≥ 0, donc ψ( f )(x) = f (t)dt ≥ 0. intégrables, donc f + λg ∈ E2 et par suite E2 est un sous-
x 0
D’autre part : en utilisant l’inégalité de espace vectoriel de E.
√
Cauchy-schwarz
Z pour 1
rZ x rZ xet f , on aura : c) – SymétrieZ :
1 xp 1 +∞ Z +∞
f (t)dt ≤ dt f (t)dt . (f, g) = f (t)g(t)dt = g(t)f (t)dt = (g, f ).
x 0 x 0 0
0 0
r Z x – Bilinéarité : (f + λg, h) = (f, h) + λ(g, h), car l’intégrale
1 p
= f (t)dt = ψ(f ) est linéaire, d’où la linéarité à gauche, à l’aide de la
x 0 symétrie on conclut
On aura égalité, s’il y√a égalité dans l’inégalité de Cauchy- Z la bilinéarité.
+∞
schwarz pour 1 et f , donc s’ils sont proportionnels, – Positive : (f, f ) = f 2 (t)dt ≥ 0.
0 Z +∞
c’est à dire f est constante.
– Définie : (f, f ) = 0 =⇒ f 2 (t)dt = 0 =⇒ f 2 = 0,
2. a) Il est clair que ψ(f + λg) = ψ(f ) + λψ(g), n’oubliez pas 0
de le mentionner pour x = 0, donc ψ est linéaire. car f 2 continue positive, donc f = 0.
D’autre part d’aprés 1.1) ψ(f ) ∈ E, ∀f ∈ E, donc ψ est
g 2 (t)
un endomorphisme de E. 2. a) = g(t)ψ(f )(t) → g(0)ψ(f )(0) = 0, quand t → 0+ ,
t
b) f ∈ Ker (ψ) =⇒ ψ(f )(x)Z= 0, ∀x > 0 car g et ψ(f ) sont continues sur R+ et g(0) = 0.
x
=⇒ g(x) = f (t)dt = 0, ∀x > 0 g 2 (t)
0 b) = (ψ(f )(t))2 → (ψ(f )(0))2 , quand t → 0+ , car ψ(f )
=⇒ g ′ (x) = f (x) = 0, ∀x ≥ 0 t2
Donc ψ est injective. g 2 (t)
est continue sur R+ , donc t 7→ est intégrable sur
t2
c) D’aprés 1.1) on peut affirmer que ψ(f ) est de classe C 1 ]0, b] car prolongeable par continuité en 0+ .
Z b Z b 2
sur R∗+ , donc toute fonction de E qui ne l’est pas ne g (t)
peut pas être de la forme ψ(f ), c’est à dire n’admet pas D’autre part : ψ(f )2 (t)dt = dt, par définition
0 0 t2
d’antécédant, donc ψ n’est pas surjective. F (x) = |x − 1| de ψ(f ), pour l’autre égalité on va utiliser une intégration
est un exemple de fonction de E qui n’est pas de classe C 1 1
par parties, avec u = g 2 (t), v ′ = 2 , donc u′ = 2g ′ (t)g(t)
sur R∗+ , car non dérivable en 1. t
1
3. a) Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du 1ér ordre et v = − , d’où :
t
2
Z 2 b Z b ′
b
g 2 (t) g (t) g (t)g(t) sur R+ , or f continue,
Z +∞ donc f ∈ E2 .
dt = − + 2 dt
0 t2 t 0 0 t (f |ψ(f )) = f (t)ψ(f )(t)dt
2 Z b ′
g (b) g (t)g(t) Z0 +∞
=− +2 dt ln(1 + t)
b 0 t = dt
2
g (t) t(1 + t) Z
car : lim =0 Z0 1 +∞
t→0+ Z t
ln(1 + t) ln(1 + t)
2 b = dt + dt
g (b) 0
Z 1 t(1 + t) 1
Z 1 t(1 + t)
=− +2 f (t)ψ(f )(t)dt ln(1 + t) ln u 1+u
1
b 0 = dt + du, u =
g(t) t(1 + t) 1 + u t
car : g ′ (t) = f (t), = ψ(f )(t) Z0 1 0 !
t ln(1 + t) ln 1+t t
Z b Z b = + dt
0 t(1 + t) 1+t
c) ψ(f )2 (t)dt ≤ 2 f (t)ψ(f )(t)dt D’aprés (1) , Z 1
0 s0Z sZ (1 + t) ln(1 + t) − t ln t
b b = dt
2 Z0 1 t(1 + t)
≤2 f (t)dt ψ(f )2 (t)dt ln(1 + t) ln t
0 0 = − dt
D’aprés l’inégalité de Cauchy-Shwarz. 0 t 1+t
Z b ln(1 + t) ln t
Si ψ(f )2 (t)dt = 0, c’est terminé, sinon on peut simpli- c) (ln t ln(1 + t))′ = + , donc ln t ln(1 + t) est
0 t 1+t
fier avec et on obtient encore le résultat demandé. ln(1 + t) ln t
une primitive de + .
tZ 1+t Z 1
d) Découle immédiatement de 2-4) en faisant tendre b vers 1
ln(1 + t) ln t
+∞. Calculons d’abord : dt et dt, en
Z 1 0 t 0 Z +
1 t
e) D’aprés 2-5) on peut conclure que ψ2 est 2-lipshitzienne, 1
ln(1 + t) ln t
donc continue. dt = [ln t ln(1 + t)]10 − dt
0 t 0 1+t
3. a) Intégration par parties avec :
1
b) Faire tendre b vers +∞ dans (1), en utilisant 3-1). effet : u = ln(1 + t) v ′ =
t
1
4. ||ψ(f ) − 2f ||2 = (ψ(f ) − 2f, ψ(f ) − 2f ) u′ = v = ln t
= (ψ(f ), ψ(f )) − 4(ψ(f ), f ) + 4(f, f ) Z 11 + t
ln t
= ||ψ(f )||2 − 4(ψ(f ), f ) + 4||f ||2 =− dt
0 1 +t
= −4(ψ(f ), f ) + 8||f ||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f || +
Car au voisinage de 0 : ln t ln(1 + t) ∼ t ln t → 0
= −4(ψ(f ), f ) + 2||ψ(f )||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f ||
3.
= 0 D’aprés 3-2)
Donc ψ(f ) − 2f = 0, ainsi si f 6= 0, on aurait 2 est une valeur 4. a) les application f 7→ ||f || et f 7→ ψ(f ) sont continue, or
propre de ψ, impossible puisque les valeurs propres de ψ sont ||ψ(f )||
f 6= 0, donc l’application f 7→ est continue en
les λ ∈]0, 1]. ||f ||
tant que composée et rapport d’applications continues.
Quatrième partie ||ψ(f )||
b) tel que: f ∈ E2 − 0 est un connexe dans R en
||f ||
tant qu’image d’un connexe par une application continue,
1. a) fa2 (x) = eZ−2ax est évidement intégrable sur R+ , avec : ||ψ(f )||
+∞ d’autre part : 0 < < 2, puisque ψ(f ) est injec-
1
||fa ||2 = e−2ax dx = . ||f ||
0 2a tive et d’aprés la question 2-4) 3ème partie, donc c’est un
Z
1 x −at 1 − e−ax intervalle contenu dans ]0, 2[.
b) Pour x 6= 0, on a : ψ(fa )(x) = e dt = .
x 0 ax 5. a) i. L’application f est définie ainsi :
Pour x = 0, on aZ : ψ(fa )(0) = fa (0) = 1. f (t) = ts si : 0 ≤ t ≤ a
+∞
(fa , ψ(fa )) = fa (x)ψ(fa )(x)dx = −as (t − a − 1) si : a ≤ t ≤ a + 1
0Z =0 si : t ≥ a + 1
+∞
1 e−ax − e−2ax
= dx f 2 est intégrable car son intégrale sur
a 0 x
1 R+ est égale à celui sur [0, a + 1], avec :
Z a Z a+1
= I(a, 2a)
a ||f ||2 = t2s dt − a2s (t − a − 1)2 dt
ln a 0 a
= D’aprés 1-4 de la 1ère partie
2 a a2s+1 a2s a2s+1
= − ∼
||ψ(fa )|| 2s + 1 3 2s + 1
= 2a(ψ(fa ), ψ(fa ) D’aprés 1-1
||fa || . ii. D’abord pourZ0 ≤ x ≤ a, on Za :
= 4a(fa , ψ(fa )) D’aprés 3-2, 3ème partie 1 x 1 x s xs
ψ(f )(x) = f (t)dt = t dt = , car :
= 4 ln a x 0 x 0 s+1
||ψ(fa )|| √ 2s+1 > 0 =⇒ s > − 21 =⇒ s+1 > 0 =⇒ lim xs+1 = 0.
D’où : = 2 ln a. x→0+
||fa || D’autre part
Z Z :+∞ Z a
1 x 1 ln(1 + x) 2
||ψ(f )|| = ψ(f )2 (x)dx ≥ ψ(f )2 (x)dx
2. a) Pour x 6= 0, on a : ψ(f )(x) = dt = .
x 0 1+t x Z a 0 0
Pour x = 0, on a : ψ(f )(0) = f (0) = 1. x2s
= 2
dx
b) Au voisiange de 0 : f 2 (x) ∼ 1 0 (s + 1)
1 a2s+1
Au voisinage de +∞ : f 2 (x) ∼ , donc f 2 est intégrable =
x2 (s + 1)2 (2s + 1)
3
2a2s+1 1 2a2s+1
= . ≥ , car
(s + 1)(2s + 1) 2(s + 1) (s + 1)(2s + 1)
2(s + 1) = 2s + 2 > 1.
iii. D’aprés les deux questions précèdentes,
en faisant tendre a vers +∞, on aura :
||ψ(f )||2 2
sup ≥ ∀s ∈ R tel que: 2s+1 > 0,
||f ||2 s+1
1
donc pour s ≥ − 2 , en faisant tendre s vers
||ψ(f )||2
− 21 , on obtient : sup ≥ 4, d’où :
||f ||2
||ψ(f )||
sup ≥ 2, or d’aprés la question 4.2) on a :
||f ||
||ψ(f )||
sup ≤ 2, d’où l’égalité.
||f ||
1
b) i. Au voisinage de +∞ on a : f 2 (t) = 2α+2 est bien
t
intégrable Zcar 2α + 2 > 1, Zavec : Z +∞
+∞ 1
1
||f ||2 = f 2 (t)dt = t2α dt + dt
0 0 1 t2α+2
1 1 2
= + =
2α + 1 2α + 1 2α + 1
ii. Déterminons d’abord ψ(f )(x) pour x ≥ 0.
1ér cas : 0 ≤ Zx ≤ 1, alors : Z
1 x 1 x α xα
ψ(f )(x) = f (t)dt = t dt = .
x 0 x 0 α+1
2ème cas : x ≥ 1, Z alors : Z 1 Z x
1 x 1
ψ(f )(x) = f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
x Z
0 Zx x 0 1
1
1 α 1
= t dt + α+1
dt
x 0 1 t
1 1 1 1
= − − 1
x α + 1 α xα
2α + 1 1
= − α+1
xα(α
Z + 1) αx
+∞
||ψ(f )||2 = ψ(f )2 (x)dx
Z 1 0 Z +∞ 2
x2α 2α + 1 1
= 2
dx + − dx
0 (α + 1) 1 xα(α + 1) αxα+1
1 (2α + 1) 2 2(2α + 1)
= + −
(2α + 1)(α + 1)2 α2 (α + 1)2 α2 (α + 1)2
1
+ 2
α (2α + 1)
1 4α2 − 1 1
= 2
+ 2 +
(2α + 1)(α + 1) α (α + 1)2 α2 (2α + 1)
4
∼+∞ 2
α
iii. D’aprés
les deux
questions précèdentes, on aura :
||ψ(f )||2 2(2α + 1)
inf ≤ pour α > 0 assez grand,
||f ||2 α2
||ψ(f )||2
quand α → +∞, on obtient inf ≤ 0, or
||f ||2
||ψ(f )||
d’aprés la question 4.2) on a : inf ≥ 0,
||f ||
d’où l’égalité.
Fin.
4
2.11 2007 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.11 2007
2.11.1 Enoncé
113
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2007 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Définitions
Pour tout le problème, on définit une famille d’équations différentielles (Fλ )λ∈R+ par :
1 ′ λ2
∀ λ ∈ R+ , y ′′ + y − 1 + 2 y = 0. (Fλ )
x x
par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions à valeurs réelles.
La partie I du problème est largement indépendante des autres.
PARTIE I
1. Soit x un réel.
(a) Étudier, selon les valeurs de x, l’intégrabilité sur l’intervalle ]0, 1] de la fonction
(b) Montrer que cette même fonction est intégrable sur l’intervalle [1, +∞[.
2. À quelle condition, nécessaire et suffisante, sur le complexe z la fonction t 7−→ tz−1 e−t est-elle
intégrable sur l’intervalle ]0, +∞[ ?
Z +∞
3. On pose Γ(z) = tz−1 e−t dt, z ∈ C et Re(z) > 0.
0
Γ(z + 1) = zΓ(z).
4. (a) Soit z un complexe tel que Re(z) > 0 ; montrer soigneusement que
+∞
X Z +∞
(−1)n 1
Γ(z) = + tz−1 e−t dt.
n! n+z 1
n=0
+∞
X (−1)n 1
(b) Montrer que la fonction z 7−→ est définie sur la partie C\{0, −1, −2, . . . }
n! n + z
n=0
du plan complexe et qu’elle y est continue.
La formule précédente permet de prolonger la fonction Γ à C \ {0, −1, −2, . . . } .
5. Soient a et b deux réels avec 0 < a < b, et soit t > 0.
(a) Déterminer max(ta−1 , tb−1 ) selon les valeurs de t.
(b) Montrer que
∀ x ∈ [a, b], 0 6 tx−1 6 max(ta−1 , tb−1 ).
(c) En déduire que la fonction Γ est de classe C 1 sur R∗+ et donner l’expression de sa dérivée
sous forme intégrale.
(d) Donner un équivalent de la fonction Γ au voisinage de 0.
PARTIE II
X
Soient λ > 0, α un réel et an z n une série entière, à coefficients réels et de rayon de convergence
n>0
R > 0. Pour tout x ∈]0, R[, on pose
+∞
X
yα (x) = an xn+α .
n=0
1. On suppose que la fonction yα est solution de l’équation différentielle (Fλ ) et que a0 6= 0.
Montrer que
α 2 = λ2 , (α + 1)2 − λ2 a1 = 0, et ∀ n > 2, (α + n)2 − λ2 an = an−2 .
2. On suppose que α = λ et que la fonction yα est solution de l’équation différentielle (Fλ ) avec
a0 6= 0.
(a) Montrer que
a0 Γ(α + 1)
∀ p ∈ N, a2p+1 = 0 et a2p = 2p
.
2 p! Γ(α + p + 1)
(b) Les an étant
X ceux trouvés précédemment ; calculer le rayon de convergence de la série
entière an z n .
n>0
(c) Montrer que si a0 2λ Γ(λ + 1) = 1 alors
+∞
X 1 x 2p+λ
∀ x > 0, yλ (x) = ,
p! Γ(λ + p + 1) 2
p=0
(b) Vérifier que la famille (yλ , y−λ ), d’éléments de C(R∗+ , R), est libre et décrire l’ensembles
des solutions, sur R∗+ , de l’équation différentielle (Fλ ).
PARTIE III
Dans cette partie, on va construire, dans les cas λ = 0 ou 1, une solution zλ de l’équation
différentielle (Fλ ), définie sur R∗+ , qui soit linéairement indépendante de la solution yλ .
A- Étude de (F0 )
On rappelle que
+∞
X 1
∀ x > 0, y0 (x) = x2p .
(2p p! )2
p=0
Soit α > −1 ; on définit la suite a2p (α) p∈N
par la donnée de a0 (α) = 1 et la relation
2
a2p (α) α + 2p = a2(p−1) (α), p > 1 (1).
1. (a) Montrer que, pour tout entier naturel p > 1,
p
Y 1
a2p (α) = .
(α + 2k)2
k=1
(b) On voit bien que, pour tout entier naturel p > 1, les fonctions a2p sont dérivables en 0 ; on
pose alors
Xp
da2p 1
bp = (0) = a′2p (0) et Hp = .
dα k
k=1
2. (a) En utilisant la relation (1), montrer que , pour tout entier naturel p > 1,
(2p)2 bp + 4pa2p (0) = bp−1 ,
avec la convention b0 = 0.
+∞
X
(b) En déduire que la fonction z0 : x 7−→ y0 (x) ln x + bp x2p est une solution de l’équation
p=1
différentielle (F0 ) , définie sur R∗+ .
3. Vérifier que la famille (y0 , z0 ), d’éléments de C(R∗+ , R), est libre et décrire l’ensembles des
solutions, sur R∗+ , de l’équation différentielle (F0 ).
B- Étude de (F1 )
On rappelle que
+∞
X 1 x 2p+1
∀ x > 0, y1 (x) = .
p! (p + 1)! 2
p=0
Soit α ∈]0, 2[ ; on définit la suite c2p (α) par la donnée de c0 (α) = 1 et la relation
p∈N
c2p (α) (α + 2p)2 − 1 = c2(p−1) (α), p > 1 (2).
(b) On voit là aussi que, pour tout entier naturel p > 1, les fonctions c2p sont dérivables en 1 ;
on pose alors
X p
dc2p 1
dp = (1) = c′2p (1) et Hp = .
dα k
k=1
1
dp = − Hp + Hp+1 − 1 .
22p+1 p! (p + 1)!
X
(c) Calculer alors le rayon de convergence de la série entière dp z 2p .
p>1
2. (a) En utilisant la relation (2), montrer que , pour tout entier naturel p > 1,
(1 + 2p)2 − 1 dp + 2(1 + 2p)c2p (1) = dp−1 ,
avec la convention d0 = 0.
+∞
X
(b) En déduire que la fonction u1 : x 7−→ 2y1 (x) ln x + dp x2p+1 est une solution de
p=1
l’équation différentielle
1 ′ 1 2
y ′′ + y − 1+ 2 y = , (E1 )
x x x
définie sur R∗+ .
3. (a) Montrer que l’équation différentielle (E1 ) possède une solution v1 , définie sur R∗+ , qui est
+∞
X
de la forme v1 (x) = en xn−1 .
n=0
(b) Vérifier que la fonction z1 = v1 − u1 est une solution de l’équation différentielle (F1 ),
définie sur R∗+ .
4. Vérifier que la famille (y1 , z1 ), d’éléments de C(R∗+ , R), est libre et décrire l’ensembles des
solutions, sur R∗+ , de l’équation différentielle (F1 ).
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.11.2 Corrigé
119
CNC-Maroc 2007—Epreuve de math I : Corrigé a : fn est
R intégrable surR ]0, 1]1 pour 1tout entier naturel n
Par M.Taibi professeur en MP* à Rabat et que ]0,1] |fn (t)| dt 6 ]0,1] n! dt = n! et puisque la série
P 1
converge, il en résulte par le théorème d’intégration
n!
Partie I terme à terme que
1. L’application t 7→ tx−1 e−t est continue sur ]0, +∞[ pour tout Z 1 +∞
X Z 1 +∞
X
(−1)n (−1)n 1
réel x . tz−1 e−t dt = tz+n−1 dt =
0 n! 0 n! z+n
n=0 n=0
a) On a : tx−1 e−t ∼ tx−1 , donc t 7→ tx−1 e−t est intégrable
t→0+
sur ]0, 1[ si, et seulement 1 − x < 1 soit x > 0. (−1)n 1
b) Posons fn (z) = pour n ∈ N et z ∈ C8Z− .
1 n! z + n
b) On a aussi tx−1 e−t = O ( 2 ), donc t 7→ e−t tx−1 est
t→+∞ t
intégrable sur [1, +∞[ . Pour n ∈ N, la fonction fn est continue sur C8Z− (
fraction rationnelle en z )
2. L’applicationn t 7→ tx−1 e−t = e−t e(z−1) ln(t) est continue sur pour tout z ∈ C8Z− et tout n ∈ N, on
]0, +∞[, et que pour tout t > 0, e−t tz−1 = e−t tℜ(z)−1 , donc 1 1 1 1
a : |fn (z)| = 6 car
par la question 1◦ ), l’application t 7→ tz−1 e−t est intégrable sur n! |n + z| P n! |n + ℜ(z)|
]0, +∞[ si et seulement si ℜ(z) > 0 . |n + ℜ(z)| 6 |n + Pz| , donc fn (z) converge absolu-
ment et par suite fn
3. Quelques formules utiles :
converge simplement sur C8Z− .
a) Les applications t 7→ tz et t →
7 e−t sont de classes Soit K un compact inclu dans C8Z− , et α = d(Z − , K),
1
C sur ]0, +∞[ et que pour tout z ∈ C tel que on a α > 0 car Z− fermé et K compact. On a alors
ℜ(z) > 0, on a : e−t tz = e−t tℜ(z)−1 → 0. On pour tout z ∈ K, et tout n ∈ N, |n + z| = d(−n, z) > α,
t7→+∞ P 1
1 1 1 1
applique alors une intégration par parties à l’intégrale donc |fn (z)| 6 6 . Comme la série
R z −z−1
+∞ n! |n + z| P n! α n!
Γ(z + 1) = t e dt : converge, il en résulte que fn converge localement uni-
0 formément sur C8Z− , donc par le théorème de continuité
R
+∞ +∞ R z−1 −t
+∞
P
+∞
Γ(z + 1) = tz e−z−1 dt = −e−t tz t=0 + z t e dt la fonction somme fn est continue sur C8Z− .
0 0 n=0 P∞
= zΓ(z) pour tout z tel que ℜ(z) > 0 On peut aussi montrer que n=0 fn est continue en
b) Pour tout z ∈ C tel que ℜ(z) > 0 et tout p ∈ N ∗ , on a : tout point z0 de C8Z− en effet : Comme C8Z− est un
Γ(z + p) = Γ((z + p − 1) + 1) = (z − p − 1)Γ(z − p − 1). ouvert, on a pour tout z0 ∈ C8Z− , il existe r > 0 tel
D’où : B(z0 , r) ⊂ C8Z− , on prend alors le compact K = B(z0 , α)
Qp Qp p−1
Q p−1
Q et on termine comme avant .
Γ(z+k) = (z−k−1)Γ(z−k−1) = (z−k) Γ(z−k)
k=1 k=1 k=1 k=1
et par suite : 5. Soit 0 < a < b et t > 0, on a : ta−1 = e(a−1) ln(t) .
p−1
Y a) Si t ∈]0, 1], , alors ln(t) 6 0, donc (a−1) ln(t) > (b−1) ln(t)
Γ(z + p) = (z − k)Γ(z) et comme x7→ ex est croissante, on déduit que ta−1 > tb−1
k=1 . Soit max(ta−1 , tb−1 ) = ta−1 .
Si t > 1, alors ln(t) > 0, donc ta−1 < tb−1 et par suite
On prend z = α+1, on a : ℜ(z) = ℜ(α+1) = ℜ(α)+1 > 0 max(ta−1 , tb−1 ) = tb−1 .
et par suite Conclusion finale : Pour tous 0 < a < b et t > 0, on a :
p−1
Y
Γ(α+1+p) = γ(α+1) (α+1+k) = Γ(α+1)(α+1)...(α+p) max(ta−1 , tb−1 ) 6 ta−1 + tb−1 .
k=1
b) Pour t ∈]0, 1], on a d’après a)
c) Pour tout x > 0, la fonction t 7→ tx−1 e−t est continue et 0 < tx−1 6 max(tx−1 , ta−1 ) = ta−1 = max(ta−1 , tb−1 )
R x−1 −t
+∞
de même si t > 1, on a :
strictement positive, donc Γ(x) = t e dt > 0 .
0 0 < tx−1 6 max(tx−1 , tb−1 ) = tb−1 = max(ta−1 , tb−1 )
d) Par un simple calcul, on a Γ(1) = 1 et par b) pour α = 0, En conclusion : 0 < tx−1 6 max(ta−1 , tb−1 ) pour tout
p = n, on a :: t ∈]0, +∞[
n c) La fonction f : (x, t) 7→ tx−1 e−t . est continue sur R∗+ × R∗+
Y
Γ(n + 1) = k = n!
k=1 L’application x 7→ tx−1 e−t = e−t e(x−1) ln(t) est de
d
classe C1 sur R∗+ et dx f (x, t) = ln(t)f (x, t) pour tout
4. Développement en série de Γ. (x, t) ∈ R∗+ × R∗+ .
a) Soit zR ∈ C tel Rque ℜ(z) > 0, on a : De plus pour tout compact K = [a, b] ⊂ R∗+
Γ(z) = ]0,1[ tz−1 e−t dt + [1,+∞[ tx−1 e−t dt et tout (x, t) ∈ K × R∗+ , on a :
d −t tx−1 6 |ln(t)| e−t max(ta−1 , tb−1 )
∞ (−1)n f (x, t) 6 |ln(t)| e
P dx
Ecrivons e−t = tn , on a alors : 6 |ln(t)| e−t (ta−1 + tb−1 ) et que la fonction
n=0 n! ϕ : t √7→ |ln(t)|√e−t (ta−1 + tb−1 ) est intégrable sur
P∞ (−1)n
tz−1 e−t = tz+n−1 R∗+ car tϕ(t) = t(ta−1 + tb−1 )e−t |ln(t)| → 0. Pour
n=0 n! t→0+
(−1)n z+n−1 t > 1, ϕ(t) 6 (ta−1 + tb−1 )te−t = (ta + tb )e−t .
Si l’on pose fn (t) = t pour t ∈]0, 1], on Donc par le théorème de dérivation sous le signe intégral,
n!
cc07m1_cor.tex - page 1
il en résulte que Γ est de classe C 1 sur l’ouvert R∗+ et que b) Pour x > 0 , on a :
Z Z a2p x2p a2p 1
+∞
d +∞ = x2 = x2 → 0,
Γ′ (x) = f (x, t)dt = ln(t)tx−1 e−t dt. a2(p−1) x2(p−1) a2(p−1) (λ + 2p)2 + λ2 p→+∞
0 dx 0 donc le rayon de convergence R est infini .
c) On suppose a0 2λ Γ(λ + 1) = 1.
d) On a Γ(x + 1) = xΓ(x) pour tout x > 0, et comme Γ est P
+∞
continue en 1, on a limx→0+ Γ(x + 1) = Γ(1) = 1, donc On a : ∀x > 0, yλ (x) = a2p x2p+λ
p=0
1 P
+∞ a0 Γ(λ + 1)
Γ(x) ∼x→0+ = 2p p! Γ(λ + p + 1)
x2p+λ
x p=0 2
P a0 Γ(λ + 1) x 2p+λ λ
+∞
= ( ) 2
Partie II : p=0 p! Γ(λ + p + 1) 2
P
+∞
P 1
+∞ 1 x
λ > 0, α ∈ R, yα (x) = an xn+α = ( )2p+λ
n=0 p=0 p! Γ(λ + p + 1) 2
1. a0 6= 0 et yα est solution sur ]0, R[ de l’équation (Fλ ) . car a0 2λ Γ(λ + 1) = 1.
Equivalent au voisinage de 0 :
L’application x 7→ xα est de classe C∞ sur R+ ∗ et que D’après les propriétés des séries entières, on a :
P∞ n est de classe C ∞ sur ]0, R[ ( somme d’une
x 7→ n=0 na x ∞
X 1 1 x 1
série entière ), donc yα est de classe C ∞ sur ]0, R[ (produit de ( )2p ∼
fonctions de classes C ∞ ). p! Γ(λ + p + 1) 2 x→0+ Γ(λ + 1)
p=0
P
∞ P∞
Par calculs : yα′ (x) = αxα−1 an xn + xα nan xn−1
n=0 n=1 Donc
P
∞ 1 x
= (α + n)an xα+n−1 yλ (x) ∼ ( )λ
x→0+ Γ(λ + 1) 2
n=0
P
∞
yα′′ (x) = (α + n)(α + n − 1)an xα+n−2 /N.
3. On suppose ici que 2λ ∈
n=1
Donc a) D’après la question 1 et 2) la fonction y−λ est aussi solu-
yα est solution sur ]0, R[ de (Fλ ) tion sur R+∗ de (F ) .
λ
P
∞
⇔ ∀x ∈]0, R[, −(x2 + λ) an xα+n b) Montrons (yλ , y−λ ) est un système fondamental de
n=0 ∗ de (F ) .
P
∞ P
∞ solutions sur R+ λ
+ (α + n)an xα+n + (α + n)(α + n − 1)an xα+n = 0 Soit (α, β) ∈ R2 tel que αyλ + βy−λ = 0.
n=0 n=1 1 x
P
∞ P∞ Comme yλ (x) ∼ ( )λ et
⇔ ∀x ∈]0, R[, ((n + α)2 − λ2 )an xα+n − n=2 an−2 x
α+n
x→0+ Γ(λ + 1) 2
n=0 1 x
=0 y−λ (x) ∼ ( )−λ , on a : yλ (x) → 0
P
∞ P
∞ x→0+ Γ(−λ + 1) 2 x→0+
⇔ ∀x ∈]0, R[, ((n + α)2 − λ2 )an xn − an−2 xn = 0 et y−λ (x) → +∞, donc si l’on suppose α 6= 0, alors en
n=0 n=2 x→0+
car xα 6= 0 : faisant tendre x vers 0, on aboutit à une contradiction.
On fait tendre x vers 0+, obtenir α2 − λ2 = 0 car a0 6= 0 et On conclut que α = 0 et puis β = 0, donc les solutions
puis ((α + 1)2 − λ2 )a1 = 0 et une recurrence ((α + n)2 − λ yλ et y−λ sont linéairement indépendantes .
2 )a = a (Fλ ) est une équation différentielle linéaire du second
n n−2 ..
ordre à coefficients continus et sans second membre, son
2. α = λ, a0 6= 0 et yλ est solution sur ]0, R[ de (Fλ ) .
ensemble de solutions est donc un espace vectoriel réel
P
∞ P
∞ de dimension deux. En conséquence : ( yλ , y−λ ) est un
a) On a : yλ (x) = an xλ+n = xλ an xn . On sait que (1)
n=0 n=0
système fondamental de solutions de (Fλ ) et que toute
((λ + n)2 − λ2 )an = an−2 pour tout n > 2 solution sur R∗+ de (Fλ ) est de la forme :
Puisque . (λ + 1)2 − λ2 6= 0 , on a a1 = 0 et par la
relation (1), on a : a2p+1 = 0 pour tout p ∈ N .et y = αyλ + βy−λ où α, β ∈ R
1
a2p = a pour tout p ∈ N∗ . Donc Partie III.
(λ + 2p)2 − λ2 2(p−1)
p
Q p
Q 1 Qp
a2k = 2 2
a2(k−1) A- Etude de (F0 ) :
k=1 k=1 (λ + 2k) − λ k=1
p p−1
P
∞ 1
Q 1 Q Pour x > 0, on a : yλ (x) = p p!)2
x2p .
= 2 2
a2k n=0 (2
k=1 (λ + 2k) − λ k=0
p
Q 1 1. .
soit : a2p = a .
2 − λ2 0
k=1 (λ + 2k) a) Pour tout entier k ≥ 1 :
Mais (λ + 2k) − λ = 4λk + 4k 2 = 4k(λ + k), d’où
2 2
Qp Qp 1 p
Q
p
Q 1 Qp 1 1 Q p 1 a2k (α) = a , donc
= = k=1 k1 (α + 2k)2 k=1 2(k−1)
(λ + 2k) 2 − λ2 4k(λ + k) 4 p p! λ + k p
k=1 k=1 k=1 Q 1
1 Γ(λ + 1) a2p (α) = a0 (α).
= 2p . (α + 2k)2
k=1
2 p! Γ(λ + p + 1) Or a0 (α) = 1, d’où la formule cherchée :
En conclusion :
p
Y
a0 Γ(λ + 1) 1
∀p ∈ N, a2p = 2p a2p (α) = pour tout p ≥ 1.
2 p! Γ(λ + p + 1) (α + 2k)2
k=1
cc07m1_cor.tex - page 2
b) D’après les notations de l’enoncé, pour tout p ∈ N ∗ , on a : P
∞
p p
car xy0′ (x) = 2p a2p (0)x2p
P 1 P p=1
a2p (α) = exp( ln( )) = exp(−2 ln(α+2k)),
k=1 (α + 2k) 2
k=1
Ce qui permet de conclure .
P p 2
donc : a′2p (α) = − a2p (α) et puis 1 x 0 P
∞
k=1 α + 2k 3. Comme y0 (x) ∼ Γ(0+1) ( 2 ) = 1, lim bp x2p = 0 et
p x→0+ x→0 p=1
P 1
a’2p (0) = −2 a2p (0) lim ln(x) = −∞, on a :
k=1 2k x→0+
P p 1 z0 (x) ∼ ln(x).
= − a2p (0) x→0+
k=1 k ceci permet de prouver ( comme à la question II 3.b) que les so-
= −Hp .a2p (0) lutions y0 et z0 sur R∗+ de (F0 ) sont linéairement indépendantes
p
Q 1 1 1 2 .et avec les mêmes raisons que dans III.3b), toute solution de
Or a2p (0) = 2
= = , donc :
k=1 (2k) 22p (p!)2 2p p! (F0 ) est de la forme :
y = αy0 + βz0 où α, β sont des constantes réelles arbitraires .
2
1
bp = a′2p (0) = − Hp B- Etude de (F1 ) :
2p p!
1. .
c) Calcul du rayon de convergence Rb : 1
1 1 a) Pour tout p ∈ N∗ , on a : c2p (α) = c ,
On a bp ∼ − p 2 ln(p) = o( p ) car Hp ∼ ln(p), (α + 2p)2 − 1 2(p−1)
p→∞ (2 p!) 2 p! P p
Q p
Q 1 Qp
donc le rayon de convergence de la série entière bp x p donc c2k (α) = 2−1
c2(k−1) et par suite
k=1 k= (α + 2k) k=1
est infini : Qp 1
Rb = +∞ c2p (α) = 2
c 0 (α).
k= (α + 2k) − 1
et comme c0 (α) = 1, on déduite que :
2. .
p
Y 1
a) Pour tout p ∈ N∗ , on a : c2p (α) =
(2p)2 bp + 4pa2p (0) = −(2p)2 a2p (0) + 4pap (0) . (α + 2k)2 − 1
k=
= a2p (0) −(2p)2 HP + 4p
Mais (2p)2 a2p (0) = a2(p−1) (0), donc : d
b) Pour tout p ∈ N∗ , dp = c2p (1). Comme
(2p)2 bp + 4pa2p (0) = −a2p (0)Hp + 4pa2p (0) p
dα
1 P
= −a2(p−1) (0)Hp−1 − a2(p−1) (0) + 4pa2p (0) c2p (α) = exp(− ln((α + 2k)2 − 1), on a :
p k=1
| {z } p
P 2(α + 2k)
=0 c′2p (α) = − 2
c2p (α). D’où
= bp−1 k=1 (α + 2k) − 1
p
P 2(1 + 2k) Q p 1
D’où le résultat demandé .
dp = − 2−1 2−1
(1 + 2k) (α + 2k)
b) L’application x 7→ y0 (x) ln(x) est de classe C ∞ sur R∗+ ( k=1
p 2(1 + 2k) Q p
k=
P 1
Opérations ), donc z0 est de classe C ∞ sur R∗+ . Pour tout =− 2
.
x > 0, on a : k=1 4k(1 + k) k= (1 + 2k) − 1
P
∞ Or
z0 (x) = y0 (x) ln(x) + bp x2p Q p 1 p
Q 1
p=1 2−1
=
P∞ k= (1 + 2k) k= 4k(1 + k)
1
z0′ (x) = y0 (x) + ln(x).y0′ (x) + 2 pbp x2p−1 1 Qp 1 1 1 1
x p=1 = 2p = 2p et
2 k= k(1 + k) 2 p! (p + 1)!
z0′′ (x)
1 2 P∞ 2(1 + 2k) 1 1 1 1 1 1
= − 2 y0 (x)+ y0′ (x)+ln(x).y0′′ (x)+2 p(2p−1)bp x2p−2 = − = − ( − )
x x p=1
4k(k + 1) k k(k + 1) k 2 k k+1
1 1 1
Donc = ( + )
x2 z0′′ (x) + xz0′ (x) − (x2 + 0)z0 (x) 2 k k+1
,
P
∞
Pp 2(1 + 2k)
= −y0 (x) + 2xy0′ (x) + ln(x)x2 y0′′ (x) + 2p(2p − 1)bp x2p donc = 12 (Hp + Hp+1 − 1). D’où le résultat
k=1 4k(k + 1)
p=1
P
∞
demandé :
+y0 (x) + ln(x).xy0′ (x) + bp 2px2p − x2 ln(x)y0 (x)
p=1
P
∞ 1
− bp x2p+2 dp = (Hp + Hp+1 − 1)
p=1
22p+1 p!(p + 1)
En tenant compte du fait que y0 est solution sur R∗+ de
(F0 ) et de la question précédente, il vient : c) On a :
x2 z0′′ (x) + xz0′ (x) − (x2 + 0)z0 (x) 1
dp = (Hp + Hp+1 − 1)
P
∞ P
∞ 22p+1 p!(p + 1)
= 2xy0′ (x) + bp (2p)2 x2p − bp x2p+2 1 1 1 1
p=1 p=1 = 2p+1 (2Hp + −1) ∼ 2p ln(p),
∞
X ∞
X P
∞ 2 p!(p + 1)! p+1 p→∞ 2 p!(p + 1)!
2p
= 4pa2p (0)x + bp (2p)2 x2p − bp x2p+2 donc le rayon de convergence demandé :
p=1 p=1 p=1
| {z } Rd = +∞
P
∞
bp−1 x2p
p=1
= b0 x 2 = 0 2. .
cc07m1_cor.tex - page 3
e0
a) On a : Pour tout p ∈ N∗ , e2p = car e0 = −2 et par suite
(1 + 2p)2 − 1 dp + 2(1 + 2p)c2p (1) = dp−1 . En ef- 22p p!(p + 1)! = −2c2p (1)
R est infini et que u1 est solution sur R∗+ de (E1 ).
fet :
par dérivation de l’identité b) (F1 ) est une équation différentielle linéaire sans second
c2p (α) (1 + 2p)2 − 1 = c2(p−1) (α), on a : membre associée à (E1 ) et comme z1 et u1 sont solutions
c′2p (α) (α + 2p)2 − 1 + 2(α + 2p)c2p (α) = c′2(p−1) (α) sur R∗+ de (E1 ), il en résulte que z1 − u1 est solution sur
Pour α = 1, on a : R∗+ de (F1 ) .
4. Comme dans la question....., en étudiant le comportement des
dp ((1 + 2p)2 − 1) + 2(1 + 2p)c2p (1) = dp−1 solutions z1 et y1 au voisinage de 0+ , on déduit que (y1 , z1 ) est
système fondamental de solutions sur R∗+ de (F1 ), donc toute
P
∞
solution sur R∗+ de (F1 ) est de la forme : y : x 7→ αy1 (x)+βz1 (x)
b) Il est clair que les fonctions y1 et x 7→ dp x2p+1 sont de
p=1 où α et β sont des constantes réelles arbitraires .
classe C∞ sur R∗+ et par dérivation on obtient pout tout
x>0:
x2 u′′1 (x) + xu′1 (x) − (1 + x2 )u1 (x) !
2 ′ 4 ′ 2 P∞
2p−1
= x 2y1 (x) ln(x) + y1 (x) − 2 y1 (x) + 2p(2p + 1)dp x
x x p=1
!
′ 2 P
∞
2p
+x 2y1 (x) ln(x) + y1 (x) + (2p + 1)dp x
x p=1
!
2
P∞
2p+1
−(1 + x ) 2y1 (x) ln(x) + dp x
p=0
= 2 ln(x) x2 y1′′ (x) + xy1′ (x) − (1 + x2 )y1 (x) + 4xy1′ (x)
P
∞ P
∞
+ (2p + 1)2 dp x2p+1 − (1 + x2 ) dp x2p+1
p=0 p=0
Comme y1 est xsolution sur R∗+ de (F1 ), on a :
x2 y1′′ (x) + xy1′ (x) − (1 + x2 )y1 (x) = 0 et donc
x2 u′′1 (x) + xu′1 (x) − (1 + x2 )u1 (x)
P
∞ P
∞
= 4xy1′ (x) + (2p + 1)2 dp x2p+1 − (1 + x2 ) dp x2p+1
p=0 p=0
P
∞
4(2p+1) P
∞
= p!(p+1)!22p+1
x2p+1 + (2p + 1)2 − 1)dp x2p+1
p=0 p=0
P
∞
− dp x2(p+1)+1 , d0 = 0
p=0
P
∞ 1 4(2p+1)1 2p+1
= 2 x
p=0 p!(p + 1)!22p
| {z }
=c2p (1)
P
∞ P
∞
+ (2p + 1)2 − 1)dp x2p+1 − dp−1 x2p+1
p=0 p=1
P
∞
= 2(2p + 1)c2p (1) + ((2p + 1)2 − 1)dp − dp−1 x2p+1
p=1 | {z }
=0
+2x
= 2x
On déduit alors que u1 est bien solution sur R∗+ de (E1 ) .
3. .
e0 P
∞
a) On pose u1 (x) = + ep xp−1 avec
x p=1
P
R = Rcv( ep xp−1 ) > 0.
p>1
Sur ]0, R[, on a : x2 u′′1 (x) + xu′1 (x) − !
(1 + x2 )u1 (x) − 2x
2e0 P∞
= x2 + (p − 1)(p − 2)ep xp−2
x3 p=1
!
−e0 P∞
p−2 − 2x
+x + (p − 1)e p x
x2 p=1
P∞
= (p(p − 1)ep − ep−2 )xp−1 − (e0 + 2)x − e1 = 0.
p=0
comme dans la question ...., on déduit :
e0 = −2
e1 = 0 , ce qui permet de
∀p > 3, p(p − 2)ep − ep−1 = 0
conclure par une récurrence que : ∀p ∈ N, e2p+1 = 0 et
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2.12 2008 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.12 2008
2.12.1 Enoncé
124
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2008 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Dans ce problème, l’espace vectoriel réel R2 est muni de son produit scalaire canonique et de la
norme qui lui est associée, notée ||.|| ; C est muni de sa norme standard z −→ |z| qui en fait un R -
espace vectoriel normé. On rappelle que si z0 ∈ C et r > 0, le disque D(z0 , r) : = {z ∈ C ; |z−z0 | < r}
est un ouvert de C .
(a) Vérifier que l’application ψ est une bijection continue et que ψ −1 est aussi continue .
(b) Justifier que si Ω est un ouvert de C alors {(x, y) ∈ R2 ; x + iy ∈ Ω} est un ouvert de R2 .
(c) Montrer que Ω : = {z ∈ C ; Re(z) > 0} est un ouvert de C et qu’il est connexe par arcs.
2. Soit an z n une série entière de rayon de convergence R > 0, de somme f et dont les
n0
coefficients an ne sont pas tous nuls ; on pose p = min{k ∈ N ; ak = 0}.
(a) Justifier qu’il existe une fonction g, somme d’une série entière à préciser, telle que pour
tout complexe z de module < R, on ait f (z) = z p g(z). Que vaut g(0) ?
(b) Montrer alors qu’il existe r ∈]0, R[ tel que, pour tout z ∈ D(0, r) \ {0}, f (z) = 0.
∂ f˜ ∂ f˜
∀ (x, y) ∈ U, (x, y) = i (x, y).
∂y ∂x
∂ f˜ ∂ f˜
et exprimer en fonction de .
∂y ∂x
(c) Montrer que f vérifie la propriété (H).
3ème Partie
Analyticité des applications vérifiant la propriété (H)
∂ϕ ∂ϕ
Justifier que ϕ est de classe C 1 sur ]0, R[×R et calculer ses dérivées partielles et en
∂r ∂θ
∂ f˜
fonction de . Donner une relation entre les dérivées partielles premières de ϕ.
∂x
3. Pour tout r ∈]0, R[, on note ϕr l’application définie sur R par : ϕr (θ) = ϕ(r, θ) = f (z0 + reiθ ).
∂ f˜
(a) Justifier que ϕr est 2π-périodique, de classe C 1 et exprimer sa dérivée en fonction de .
∂x
Dans la suite, on note cn (r) n∈Z la suite des coefficients de Fourier complexes de ϕr .
(b) Justifier que la suite cn (r) n∈Z est sommable. Qu’en déduit-on au sujet de la convergence
de la série de Fourier de la fonction ϕr ? quelle est sa somme ? on précisera les hypothèses
des théorèmes utilisés.
cn (r)
4. Les notations étant celles de la question précédente ; on pose hn (r) = , r ∈]0, R[, n ∈ Z.
rn
(a) Donner l’expression intégrale de cn (r) pour tout r ∈]0, R[ et n ∈ Z.
(b) Soit n ∈ Z ; montrer que la fonction r −→ cn (r) est dérivable sur ]0, R[ et exprimer sa
dérivée sous forme intégrale puis justifier que, pour tout r ∈]0, R[, c′n (r) = nr cn (r).
(c) Montrer que, pour tout n ∈ Z, la fonction hn est constante sur l’intervalle ]0, R[.
(d) Montrer que si n est un entier naturel non nul alors la fonction h−n est nulle puis en
déduire que c−n (r) = 0 pour tout r ∈]0, R[. On pourra justifier que la fonction r −→ c−n (r)
est bornée au voisinage de 0 à droite.
2π +∞
1
|f (z0 + reiθ )|2 dθ = |an |2 r2n (Formule de Gutzmer).
2π 0 n=0
4ème Partie
Propriétés fondamentales des applications vérifiant la propriété (H)
A. Théorème de Liouville
Soit f : C −→ C une application vérifiant la propriété (H) ; d’après l’étude menée dans
la partie
précédente, en prenant z0 = 0, on obtient R = +∞ et il existe une unique série entière an z n de
n0
rayon de convergence infini dont f est la somme.
1. Montrer en utilisant la formule de Gutzmer que si f est bornée, elle est constante.(Liouville)
2. Application : Soit P un polynôme non constant à coefficients complexes ; on veut montrer que
P possède au moins une racine dans C. Supposons le contraire et considérons l’application g
1
de C vers C , définie par g(z) = . On pose P (z) = a0 + a1 z + · · · + ad z d , d 1 et ad = 0.
P (z)
(a) Justifier que |P (z)| ∼ |ad ||z|d et trouver la limite de g(z) lorsque |z| tend vers +∞
|z|→+∞
puis montrer que g est bornée.
(b) Justifier que g vérifie la propriété (H) et conclure.
1. Justifier qu’il existe une application γ : [0, 1] −→ C continue et à valeurs dans Ω telle que
γ(0) = z0 et γ(1) = z1 . On pose I = {t ∈ [0, 1] ; ∀ s ∈ [0, t], f (γ(s)) = 0}.
2. Justifier que I possède une borne supérieure notée σ puis montrer que σ est > 0 et que σ ∈ I.
3. Justifier que [0, σ] ⊂ I et que σ < 1 puis construire une suite (tk )k1 d’éléments de ]σ, 1[ qui
décroı̂t vers σ et vérifiant f (γ(tk )) = 0 pour tout k 1. En particulier γ(σ) = z0 , pourquoi ?
4. (a) Justifier qu’il existe r1 > 0 et une série entière an z n de rayon de convergence r1 tels
n0
+∞
que D(γ(σ), r1 ) ⊂ Ω et f (z) = an (z − γ(σ))n , z ∈ D(γ(σ), r1 ).
n=0
(b) Déduire de la question 3. précédente que les coefficients an ne sont pas tous nuls et
justifier qu’il existe r ∈]0, r1 [ tel que f (z) = 0 pour tout z ∈ D(γ(σ), r) \ {γ(σ)}.
5. Montrer que γ [0, σ] ∩ D(γ(σ), r) \ {γ(σ)} = ∅ et conclure. (On pourra considérer la borne
inférieure β de {t ∈ [0, σ] ; γ(t) = γ(σ)} et justifier que β > 0).
C. Applications
(a) Montrer en utilisant la formule de Gutzmer que, pour tout z ∈ D(z0 , ρ), f (z) = f (z0 ).
(b) Montrer que f est constante sur Ω tout entier.
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.12.2 Corrigé
131
CORRIGE C.N.C.08.MP.MATHS1
A.N AIM I
1. .
(a)
- Ψ est bijective puisque tout complexe z ∈ C s’écrit de manière unique : z = Re(z) + iIm(z).
- Ψ est continue car linéaire et son espace vectoriel de départ R2 est de dimension fini
- Ψ−1 est continue car, étant la bijection réciproque de Ψ qui est linéaire, alors elle est linéaire et de plus son espace
vectoriel de départ C est de dimension fini.
© ª
(b) Si Ω est un ouvert de C, alors (x, y) ∈ R2 / x + iy ∈ Ω = Ψ−1 (Ω ), est l’image réciproque par l’application
continue Ψ de l’ouvert Ω, c’est donc un ouvert de R2 ..
(c) - L’application : z → Re(z) est continue car linéaire et son espace vectoriel de départ C est de dimension fini, et Ω
est l’image réciproque par cette application de l’ouvert R∗+ , c’est donc un ouvert de C
- Ω est connexe par arcs puisqu’il est convexe. En effet si z1 , z2 sont des éléments de Ω et t ∈ [0, 1], alors Re(z1 ) et
Re(z2 ) sont i0, donc
tRe(z1 ) + (1 − t)Re(z2 )i0. Mais Re(tz1 + (1 − t)z2 ) = tRe(z1 ) + (1 − t)Re(z2 ), donc Re(tz1 + (1 − t)z2 )i0, par suite
tz1 + (1 − t)z2 ∈ Ω. .
P∞
(a) Par définition de l’entier p, on a : a0 = ... = ap−1 = 0. Donc si z ∈ D(0, R), f (z) = an z n ou encore
n=p
P
∞
f (z) = z p
an z n−p
, mais après
n=p
P∞P
∞ P∞
changement d’indice an z n−p = ak+p z k , donc f (z) = z p g(z), où l’on a posé : g(z) = ak+p z k et g(0) = ap .
n=p Pk=0 P k=0
(Remarquer que les séries entières an+p z n et an z n ont même rayon de convergence R)
(b) La fonction g est la somme d’une série entière de rayon de convergence R, elle est donc continue sur D(0, R)
et en particulier en 0, et comme g(0) = ap 6= 0 alors ∃r ∈]0, R[, tel que ∀z ∈ D(0, r), g(z) 6= 0. Or ∀z ∈ D(0, R),
f (z) = z p g(z). D’où ∀z ∈ D(0, r)\ {0} , f (z) 6= 0.
1. .
∼
(a) L’application f corréspondante est définie de R2 dans C, par : (x, y) → ex+iy = ex eiy .
∼ ∼
On vérifie après calculs que les fontions ∂∂xf et ∂∂yf sont définies sur U , par ∂∂xf : (x, y) → x−iy
x2 +y 2 et ∂f
∂y : (x, y) →
y+ix x−iy
x2 +y 2 = i x2 +y 2 , de plus elles sont continues comme rapport de fonctions continues.
∼ ∼ ∼
∂f
Donc d’une part la fonction f est de classe C 1 sur U et d’autre part ∂y = i ∂∂xf sur U. On conclut que la fonction f
vérifie la propriété (H).
y y
- Si z ∈ Ω et (x, y) = Ψ−1 (z), alors ef (z) = eln|z|+i arcsin( |z| ) = eln|z| .ei arcsin( |z| ) = |z| [cos(arcsin( |z|
y y
)) + i sin(arcsin( |z| ))].
½ √ q
cos(arcsin t) = 1 − t2 y 2 y |z|
√
Or ∀t ∈ [−1, 1], , donc ef (z) = |z| [ 1 − ( |z| ) + i( |z| )]. = |z| ( x2 + iy) = |x| + iy .
sin(arcsin t) = t
1
Mais z étant dans Ω, donc Re(z) = xi0. D’où ef (z) = x + iy = z . En conclusion ∀z ∈ Ω, ef (z) = z
∼ P
n
(c) L’application f corréspondante est définie de R2 dans C par : (x, y) → ak (x + iy)k .
k=0
∼ ∼
On vérifie après calculs et en utilisant la propriété sur les dérivées partielle d’une somme, que les fontions ∂∂xf et ∂∂yf
∼
Pn ∼
P
n
sont définies sur R2 par ∂∂xf : (x, y) → kak (x+iy)k−1 = P ′ (x+iy) et ∂∂yf : (x, y) → ikak (x+iy)k−1 = iP ′ (x+iy).
k=1 k=1
∼ ∼
Donc ∂∂xf = P ′ ◦ Ψ et ∂f
∂y = iP ′ (x + iy) et ces fonctions sont continues sur R2 , comme composé d’applications
continues.
∼ ∼ ∼
∂f
Par suite f est de classe C 1 sur R2 et de plus ∂y = i ∂∂xf . On conclue que la fonction f vérifie la propriété (H)
∼
(d) L’application f corréspondante est définie de R2 dans C, par (x, y) → x − iy.
∼ ∼ ∼ ∼
∂f ∂f ∂f ∂f
Donc les fontions ∂x et ∂y sont définies sur R2 , par ∂x : (x, y) → 1 et ∂y : (x, y) → −i, en particulier
∼ ∼
∂f
∂y (0, 0) 6= i ∂∂xf (0, 0).
Donc f ne vérifie pas la propriété (H).
2
- g vérifie l’hpothèse de domination sur tout compact, en effet soit K un compact de R2 inclus dans U et notons a =
inf x (L’existence de cette borne inférieur est justifié par la continuité de la fonction (x, y) → x sur le compact K, de
(x,y)∈K
¯ ¯
¯ 2 2 ¯
plus cette borne inférieur est atteinte, en particulier ai0). Alors ∀((x, y), t) ∈ K ×R, ¯g((x, y), t) = −t2 e−xt e−iyt eivt ¯ ≤
2 2 2
t2 e−xt ≤ t2 e−at et la fonction t → t2 e−at est intégrable sur R puisque ai0. Donc d’après le théorème de continuité
∼
R +∞ 2 2
sous signe intégrale la fonction : ∂∂x
fv
: (x, y) → −∞ −t2 e−xt e−iyt eivt dt est continue sur U.
∼ ∼
∂ fv
De la même manière on montre que la fonction ∂y est continue sur U. et par suite fv est de classe C 1 sur U.
On conclut alors que la fonction fv vérifie la propriété (H).
3. .
p p P
∞
(a) Notons I =] − R2 − y02 , R2 − y02 [ , g la fonction définie de I dans C par g(x) = f (x + iy0 ) = an (x + iy0 )n et
n=0
pour tout n ∈ N et
x ∈ I, fn (x) = an (x + iy0 )n . Alors :
½
0 si n = 0
′
- ∀n ∈ N, gn est de classe C sur I et ∀x ∈ I, fn (x) =
1
nan (x + iy0 )n si n ≥ 1
P
- La série de fonctions fn converge simplement sur I. En effet :
p 2
si x ∈ I,P alors |x| h R2 − y02 donc
P |x + iy0 | n= x + y0 hR donc |x + iy0 | hR et R est le rayon de P
2 2 2
convergence de la série
entière an z donc la série an (x + iy0 ) converge absolument donc converge et par suite fn (x) converge..
n
P ′
- La série de fonctions fn converge uniformément sur tout segment de R inclus dans I : En efffet, soit J un segment
inclus dans I et soit
p
α ∈ [0, R2 − y02 [ tel que J ⊂ [−α, α], alors :
¯ ′ ¯
¯ ¯ n−1 n−1 n−1
∀n ≥ 1, ∀x ∈ J, ¯ fn (x)¯ = |nan (x + iy0 )n | = n |an | (x2 + y02 ) 2 ≤ n |an | (α2 + y02 ) 2 = n |an | |α + iy0 | .
¯ ′ ¯ P
¯ ¯ n−1 n−1
Donc ∀n ≥ 1, sup ¯ fn (x)¯ ≤ n |an | |α + iy0 | et la série n |an | |α + iy0 | converge, puisque α étant dans I, alors
x∈J P
d’une
P part |α + iy0 | hR et d’autre part la série entière nan z n−1 a même rayon de convergence R que la série entière
n
an z .
P ′
On conclue alors que la série de fonctions fn converge normalement et donc uniformément sur J .
Donc d’après le théorème de dérivation termes à termes, la fonction g définie ci dessus est de classe C 1 sur I et∀x ∈ I,
P
∞ P
+∞
g ′ (x) = fn′ (x) = nan (x + iy0 )n−1 .
n=0 n=1
2
p p
(b) Soit (x0 , y0 ) ∈ U . Alors |x0 + iy0 | = x20 +y02 hR2 , donc y0 ∈]−R, R[ et x0 ∈]− R2 − y02 , R2 − y02 [ , donc d’après
P
+∞
la question (a) précédente, la fonction x → f (x + iy0 ) est dérivable en x0 et sa dérivé en x0 vaut nan (x0 + iy0 )n−1 ,
n=1
∂f
∼
P
+∞
donc ∂x existe et égale à nan (x0 + iy0 )n−1 .
n=1
∂f
∼
∂f
∼
P
+∞
Donc ∂x existe en tout point de U et ∀(x, y) ∈ U, ∂x (x, y) = nan (x + iy)n−1 .
n=1
∂f
∼
∂f
∼
P
+∞
De la même manière on montre que ∂y existe en tout point de U et ∀(x, y) ∈ U, ∂y (x, y) = inan (x + iy)n−1 .
n=1
∼ ∼
∂f ∂f
En particulier ∀(x, y) ∈ U, ∂y (x, y) =i ∂x .
∼
(c) Compte tenue de la question précédente, il suffit de montrer que la fonction f est de classe C 1 sur U.
∂f
∼
P
+∞ P
+∞
En effet, d’après le (b) précédent on a : ∀(x, y) ∈ U, ∂x (x, y) = nan (x + iy)n−1 = nan (Ψ(x, y))n−1 , donc
n=1 n=1
∂f
∼
P
+∞
∂x = F ◦ Ψ où F est la fonction définie de D(0, R) vers C, par F (z) = nan z n−1 .
n=1
Ψest continue sur U d’après le (1) de la première partie
Or Ψ(U ) = D(0, R) , par suite
F est continue sur D(0, R) puisque c’est la somme d’une série entière de rayon de convergence R
∼
∂f
∂x est continue sur U comme composé d’applications continues.
3
∼
∂f
De la même manière on montre que la fonction ∂y est continue sur U.
En conclusion : f vérifie la propriété (H).
4. .
∼ ∼ ∼
(a) Soit λ ∈ C, alors ∀(x, y) ∈ U, (λf + g)(x, y) = (λf + g)(x + iy) = λf (x + iy) + g(x + iy) = λf (x, y) + g(x, y) =
∼ ∼
(λf + g)(x, y).
∼ ∼
∂f
∼ ∼ ∼ ∼ ∼ = i ∂∂xf
Par suite λf + g = λf + g. Or f, g vérifient la propriété (H), donc f et g sont C sur U et 1 ∂y
∼ ∼ , donc par
∂g
= i ∂∂xg
∂y
∼ ∼ ∼
les
operations algébriques sur les fonctions de classe C 1 , la fonction λf + g = λf + g est C 1 sur U et ∀(x, y) ∈ U,
∼ ∼
∂ (λf +g) (x, y) = λ ∂ f (x, y) + ∂ ∼g (x, y) ∼ ∼ ∼
∼
∂y
∼
∂y
∼
∂y , donc ∀(x, y) ∈ U, ∂ (λf
∂y
+g)
(x, y) = i(λ ∂∂xf (x, y) + ∂∂xg (x, y)) = i. ∂ (λf
∂x
+g)
(x, y).
∂ (λf +g) ∂f ∂g
∼
4
1
D’où f vérifie la propriété (H).
(e) (i)
∼ ∼ ∼
- df (x0 , y0 ) est l’application linéaire définie de R2 dans C par ∀(h, k) ∈ R2 , df (x0 , y0 ) .(h, k) = h. ∂∂xf (x0 , y0 ) +
∼
k ∂∂yf (x0 , y0 ).
∼ ∼ ∼
∂f
Or f vérifie (H), donc ∂y (x0 , y0 ) = i. ∂∂xf (x0 , y0 )(= i(a + ib)), donc ∀(h, k) ∈ R2 , df (x0 , y0 ) .(h, k) = ah − bk + i(ak + hb)
∼ ∼
En particulier : df (x0 , y0 ) .e1 = a + ib et df (x0 , y0 ) .e2 = −b + ia
µ ¶
∼ a −b
- Par définition on a A = M at(e1 ,e2 ),(1,i) (df (x0 , y0 )). D’où A =
b a
√
ii)- Si on note u cet endomorphisme, alors u = ( a Ã+ b .idR2 ) ◦ R où R!est la rotation de R2 dont la matrice dans
2 2
√ a √ −b
la base orthonormée directe (e1 , e2 ) est donnée par a2 +b2 a2 +b2 . Par suite u est une similitude directe (
√ b √ a
a2 +b2 a2 +b2
composé d’une rotation et d’une homothètie).
√
- u est une rotation ssi a2 + b2 = |a + ib| = 1.
∼ ∼ ∼
∂f
(f) Puisque f vérifie (H) alors ∂y = i ∂∂xf sur U , mais f est supposé C 2 , donc en prenant les 2èmes dérivées
∼ ∼ ∼ ∼
∂2 f ∂ f 2
∂2 f ∂2 f
partielles de ces fonctions, il vient ∂y 2 = i ∂y∂x , d’autre part, d’après le théorème de Scwartz ∂y∂x = ∂x∂y , donc
∼ ∼
∼ ∼ ∼ ∼
2
∂ f ∂ f 2 ∂( ∂∂y
f
) ∂(i ∂∂x
f
) 2 2
1. . Ω étant un ouvert contenant z0 , donc ∃ri0 tel que D(z0 , r) ⊂ Ω et par suite l’ensemble en question n’est pas vide.
2. .Si on note g l’application définie de ]0, R[×R vers R2 par g(r, θ) = (x0 + r cos θ, y0 + r sin θ) et g1 , g2 ses fonctions
coordonnées dans la base canonique de R2 , alors d’une part g est C 1 sur ]0, R[×R ( Puisque ses fonctions coordonnées
∼
le sont), d’autre part ϕ = f ◦ g et g(]0, R[×R) ⊂U = Ψ−1 (Ω). (En effet si (r, θ) ∈]0, R[×R, alors rhR, donc par définition
de R, ∃ρir tel que D(z0 , ρ) ⊂ Ω, donc D(z0 , r) ⊂ Ω. Mais |Ψ(g(r, θ)) − z0 | = r, par suite Ψ(g(r, θ)) ∈ D(z0 , r) ⊂ Ω, d’où
∼ ∼
g(r, θ) ∈ Ψ−1 (Ω) = U ) et f est C 1 sur U puisque par hypothèse f vérifie (H), donc par composition ϕ = f ◦ g est C 1
sur ]0, R[×R et
∼ ∼
∂ϕ (r, θ) = ∂g1 (r, θ). ∂ f (g(r, θ)) + ∂g2 (r, θ). ∂ f (g(r, θ)) ∼
3. . (a)
- La fonction ϕr est 2π−périodique par 2π− périodicité des fonctions cos et sin
′ ∂ϕ
- La fonction ϕr est C 1 sur R, puisque ϕ est C 1 sur ]0, R[×R, de plus ∀θ ∈ R, ϕr (θ) = ∂θ (r, θ).
∼ ∼
∂ϕ
Mais d’après ce qui précède ∀θ ∈ R, ∂θ (r, θ) = ireiθ ∂∂xf (g(r, θ)) = ireiθ ∂∂xf (x0 + r cos θ, y0 + r sin θ).
∼
′
D’où ∀θ ∈ R, ϕr (θ) = ireiθ ∂∂xf (x0 + r cos θ, y0 + r sin θ)..
(b) puisque ϕr est 2π−périodique et C 1 sur R, alors d’après le théorème de Dirichlet de convergence normale :
- la famille (cn (r))n∈Z est sommable
- La série de fourier de ϕr converge normalement sur R et sa somme est ϕr .
1
R 2π 1
R 2π
4. .(a) ∀r ∈]0, R[ et ∀n ∈ Z, cn (r) = 2π 0
ϕr (θ).e−inθ dθ = 2π 0
ϕ(r, θ).e−inθ dθ.
(b) Notons h la fonction définie sur ]0, R[×[0, 2π] à valeurs complexes par h(r, θ) = ϕ(r, θ).e−inθ . Alors :
5
- h est continue puisqu’elle est produit de deux fonctions continues . (ϕ est C 1 d’après la question (2) précédente donc
continue)
∂ϕ
- Puisque ϕ est C 1 , alors h aussi, et ∀(r, θ) ∈]0, R[×[0, 2π], ∂h
∂r (r, θ) = ∂r (r, θ).e
−inθ
et ∂h
∂r est continue.
Donc d’après le théorème de dérivabilité sous signe intégrale cn est C sur ]0, R[ et ∀r ∈]0, R[,
1
c′n (r) =
1
R 2π ∂ϕ
2π 0 ∂r (r, θ).e
−inθ
dθ .
Or d’après la question (2) précédente ∀(r, θ) ∈]0, R[×R, ∂ϕ ∂ϕ
∂θ (r, θ) = ir. ∂r (r, θ), donc ∀r ∈]0, R[, c′n (r) =
1
R 2π −i ∂ϕ −inθ
2π 0 r ∂θ (r, θ).e dθ.
³ R 2π ´
−i
Et par intégration par partie ∀r ∈]0, R[, c′n (r) = 2πr [ϕ(r, θ).e−inθ ]2π
0 + in. 0 ϕ(r, θ).e
−inθ
dθ .
Mais le crochet est nul puisque l’application θ → ϕ(r, θ).e−inθ est 2π−périodique. Par suite
1
R 2π
∀r ∈]0, R[, c′n (r) = nr ( 2π 0
ϕ(r, θ).e−inθ dθ) = nr cn (r)
1 1
(c) Comme cn est C 1 sur ]0, R[, alors hn aussi, et ∀r ∈]0, R[, h′n (r) = n ′
r 2n (r cn (r)−nr
n−1
cn (r)) = rn+1 (rc′n (r)−ncn (r)).
Or d’après ce qui précède ∀r ∈]0, R[, c′n (r) = n
r cn (r), par suite ∀r ∈]0, R[, h′n (r) = 0, et donc h est constante sur ]0, R[.
(d) Soit n un entier naturel non nul.
Commençons par montrer que la fonction c−n est bornée au voisinage de 0 à droite.
En faisant la même démarche que dans la question (2) précédente, on montre facilement que g([0, R[×[0, 2π]) ⊂U =
∼
Ψ−1 (Ω) où g(r, θ) = (x0 + r cos θ, y0 + r sin θ), et puisque g est continue sur [0, R[×[0, 2π] et f est continue sur U (car
∼ ∼
f vérifie (H)), alors leur composé f ◦ g aussi, et donc la fonction (r, θ) → ϕ(r, θ) = f (x0 + r cos θ, y0 + r sin θ) .einθ est
continue sur [0, R[×[0, 2π].
1
R 2π
Donc d’après le théorème de continuité sous signe intégrale, la fonction r → 2π 0
ϕ(r, θ).e−inθ dθ est continue sur
[0, R[.
1
R 2π
Mais ∀r ∈]0, R[, c−n (r) = 2π 0
ϕ(r, θ).einθ dθ, donc la fonction c−n est prolongeable par continuité en 0 à droite
1
R 2π ∼ 1
∼ R 2π
( lim+ c−n (r) = 2π 0
f (x0 + 0 cos θ, y0 + 0 sin θ).einθ dθ = 2π f (x0 , y0 ) 0 .einθ dθ = 0) et donc bornée au voisinage de
r→0
∼
0 à droite. Remarquer que de la même manière on montre que lim+ c0 (r) = f (x0 , y0 ) = f (z0 )
r→0
D’autre part, d’après le (c) précédent, la fonction h−n est constante sur ]0, R[.
c−n (r)
Soit alors K ∈ C, tel que ∀r ∈]0, R[, h−n (r) = r −n = K. Donc ∀r ∈]0, R[, c−n (r) = K
rn et lim+ r1n = +∞ (puisque
r→0
n ∈ N∗ ),.
Or c−n est bornée au voisinage de 0 à droite, donc K = 0, et par suite ∀r ∈]0, R[, h−n (r) = 0. D’où ∀r ∈]0, R[,
c−n (r) = 0
¯ ¯ ¯ ¯n
¯ n¯
5. . - Soit z ∈ C tel que |z| hR, et soit r réel tel que |z| hrhR . Alors : ∀n ∈ N, |an z n | = |hn (r).z n | = ¯ cnr(r)
n .z ¯ = |cn (r)| ¯ zr ¯ ≤
|cn (r)| .
P
Or d’après le (b) de la 3èmeP question de la 3ème partie, la famille
P (cn (r))n∈Z est sommable. Donc la série |cn (r)| .
converge, par suite la série |an z n | converge, d’où la série an z n converge absolument.
P
On a donc montréP que ∀ z ∈ C tel que |z| hR, la série an z n converge absolument. Par suite le rayon de convergence
de la série entière an z n est supérieur ou égal à R.
- Soit z ∈ D(z0 , R)\ {z0 }, alors ∃(r, θ) ∈]0, R[×R tel que z = z0 + r.eiθ .
= f (z0 + r.eiθ ) = ϕr (θ). Mais dans le (b) de la 3ème question de la 3ème partie, nous avons ∀x ∈ R
Donc f (z) P
, ϕr (x) = cn (r).einx , et d’après le (d) de la 4ème question de la 3ème partie, on a ∀n ∈ N∗ , c−n (r) = 0. Donc
n∈Z
P
+∞
f (z) = cn (r).einθ .
n=0
P
+∞ P
+∞ P
+∞
Mais ∀n ∈ N, cn (r) = rn hn (r) = an rn , par suite f (z) = an rn .einθ = an (re)inθ = an .(z − z0 )n ,ou encore :
n=0 n=0 n=0
P
+∞
f (z) = an .(z − z0 )n .
n=0
Reste à montrer que cette égalité est vérifiée pour z = z0 . Ce qui revient à montrer que f (z0 ) = a0 .
En effet : on a ∀r ∈]0, R[, a0 = h0 (r), donc ∀r ∈]0, R[, a0 = c0 (r), donc par passage à la limite (r → 0+ ) et compte tenue
de la remarque précdente, il vient a0 = f (z0 ).
P
+∞
D’où ∀ z ∈ D(z0 , R), f (z) = an .(z − z0 )n .
n=0
6
P
+∞ P
+∞
6. . D’après la question précédente, on a ∀ z ∈ D(z0 , R), f (z) = an .(z−z0 )n , donc ∀ z ∈ D(0, R), f (z+z0 ) = an .z n .,
n=0 n=0
P
+∞
en particulier ∀x ∈]−R, R[, f (x+z0 ) = an .xn , ceci est le développement en série entière de la fonction x → f (x+z0 ),
n=0
et puisque le développement en série entière d’une fonction s’il existe est unique, alors il y’a unicité de la suite (an )n∈N .
1
R 2π 2
7. . Soit r ∈]0, R[. Puisque ϕr est continue 2π−périodique, alors d’après la formule de Parcevall : 2π 0
|ϕr (θ)| dθ =
P 2
|cn (r)|
n∈Z
½
R 2π ¯ ¯
0 si n ∈ Z∗− ¯f (z0 + r.eiθ )¯2 dθ = P |an |2 r2n .
+∞
1
Mais ∀θ, ϕr (θ) = f (z0 + r.eiθ ) et ∀n ∈ Z, cn (r) = , d’où
an rn si n ∈ N 2π 0
n=0
2 P
+∞
2 2
Or ∀ri0 et ∀n ∈ N, |an | r2n ≤ |ap | r2p , donc ∀ri0 et ∀n ∈ N, |an | r2n ≤ M 2 ou encore ∀n ∈ N∗ ,
p=0
³ 2
´
2
∀ri0 |an | ≤ M
r 2n .
M2
Mais ∀n ∈ N∗ , lim 2n = 0, donc par passage à la limite dans ce qui précède, on obtient ∀n ∈ N∗ , an = 0.
r→+∞ r
P
+∞
Mais ∀z ∈ C, f (z) = an z n , d’où ∀z ∈ C, f (z) = a0 = f (0), par suite f est constante.
n=0
2. . ¯ k¯ ¯ ¯
k−d ¯ ¯ ¯ ¯ k−d
(a) Comme ∀k ∈ {0, ..., d − 1} , lim |z| = 0, alors ∀k ∈ {0, ..., d − 1} , lim ¯ aakd zzd ¯ = lim ¯ aakd ¯ |z| = 0,
|z|→+∞ |z|→+∞ |z|→+∞
¯ ¯ ¯ ¯
¯ ¯ ¯d−1
P ak z k ¯ ¯ ¯
donc lim ¯ aPd(z)
z ¯
d = lim ¯¯ ad z d
+ 1¯¯ = 1, d’où |P (z)| ∼ ¯ad z d ¯, en particulier lim |P (z)| = +∞ (d ≥ 1),
|z|→+∞ |z|→+∞ k=0 |z|→+∞ |z|→+∞
donc lim |g(z)| = 0, donc lim g(z) = 0, en particulier ∃ρi0 tel que ∀z ∈ C, (|z|iρ =⇒ |g(z)| ≤ 1). D’autre part,
|z|→+∞ |z|→+∞
puisque P est une fonction polynôme, elle est continue sur C, et de plus par hypothèse elle ne prend pas la valeur 0,
donc son inverse g est continue sur C donc continue sur le compact D(0, ρ), par suite g est bornée sur D(0, ρ) et si on
pose α = sup |g(z)|, alors ∀z ∈ C, |g(z)| ≤ max(1, α). On conclut alors que g est bornée.
z∈D(0,ρ)
(b) D’après le (c) du 1) de la 2ème Partie, la fonction P vérifie la propriété (H) et donc par le d) du 4) de la même partie,
sa fonction inverse g = P1 vérifie (H) en tant que fonction définie sur C, et de plus d’après ce qui précède elle est
bornée. Donc elle est constante d’après la 1ère question de cette même partie, par suite sa fonction inverse qui est P
est constante. Ceci contredit alors le fait que P est non constant.
On conclut alors que P possède au moins une racine complexe. (C’est le Théorème de Dalembert que vous avez bien
sûr reconnu)
2. . - Puisque f (z0 ) = f (γ(0) = 0, donc 0 ∈ I, par suite I 6= ∅, d’autre part I est majoré(par 1 par exemple), et étant une
partie de R, donc il admet une borne supérieur σ ∈ [0, 1].
- La continuité de γ en 0 assure l’existence de η ∈]0, 1[, tel que ∀t ∈ [0, η], |γ(t) − γ(0)| hρ. Mais γ(0) = z0 , donc
∀t ∈ [0, η], γ(t) ∈ D(z0 , ρ), et comme par hypothèse f est nulle sur ce disque, alors ∀t ∈ [0, η], f (γ(t)) = 0, donc η ∈ I
et par suite σ = sup I ≥ ηi0, d’où σi0.
- Comme σ = sup I, alors σ est adhérent à I, il existe donc une suite (tn )n d’éléments de I convergeante vers σ.
∼
On a en particulier ∀n ∈ N, ( f ◦ γ)(tn ) = 0 ou encore ∀n ∈ N, (f ◦ Ψ−1 ◦ γ)(tn ) = 0, mais γ est continue sur [0, 1],
∼
Ψ−1 est continue sur Ψ−1 , f est continue sur U = Ψ−1 (Ω) car C 1 sur cet ouvert et (Ψ−1 ◦ γ)([0, 1]) ⊂ Ψ−1 (Ω) = U ,
7
∼
par suite leur composés f ◦ Ψ−1 ◦ γ est continue sur [0, 1] donc en σ, donc d’après la caracterisation séquentielle de la
∼ ∼
continuité : lim (f ◦ Ψ−1 ◦ γ)(tn ) = (f ◦ Ψ−1 ◦ γ)(σ) .
n→+∞
∼ ∼
Or ∀n ∈ N, (f ◦ Ψ−1 ◦ γ)(tn ) = 0, donc (f ◦ Ψ−1 ◦ γ)(σ) = 0 ou encore f (γ(σ)) = 0.
Soit maintenant s ∈ [0, σ[, comme lim tn = σ, alors ∃n0 ∈ N, tel que shtn0 , mais tn0 ∈ I, donc f (γ(s)) = 0.
n→+∞
3. . - Soit t ∈ [0, σ], alors [0, t] ⊂ [0, σ]. Or d’après ce qui précède σ ∈ I, donc ∀s ∈ [0, σ], f (γ(s)) = 0, donc ∀s ∈ [0, t],
f (γ(s)) = 0 et par suite t ∈ I.
- Comme f (γ(1)) = f (z1 ) 6= 0 et f (γ(σ)) = 0, alors σ 6= 1, mais on a vu que σ ∈ [0, 1]., par suite σh1.
- Notons σ1 la moitié de σ et de 1(σ1 = 12 (σ+1)), alors σ1 iσ = sup I, donc σ1 ∈
/ I, donc ∃t1 ∈ [0, σ1 ] tel que f (γ(t1 )) 6= 0.
Or ∀s ∈ [0, σ], f (γ(s)) = 0 puisque σ ∈ I, donc t1 iσ en particulier 0ht1 − σ ≤ σ1 − σ = 12 (1 − σ).
Soit maintennt k ∈ N∗ et supposons construits t1 , ..., tk des réels tels que 1it1 i....itk iσ et ∀i ∈ {1, ..., k} , 0hti − σ ≤
1
2i (1 − σ) et f (γ(ti )) 6= 0.
On reprend le même procédé que tout à l’heure et on pose cette fois σ2 = 12 (σ + tk ) , alors σ2 iσ = sup I, donc
∃tk+1 ∈ [0, σ2 ] tel que f (γ(tk+1 )) 6= 0 et comme ∀s ∈ [0, σ], f (γ(s)) = 0 alors tk+1 iσ en particulier 0htk+1 − σ ≤
σ2 − σ = 21 (tk − σ).et comme tk+1 ≤ σ2 et σ2 htk , alors tk+1 htk et comme par hypothèse de récurrence tk h1 alors tk+1 h1.
Mais par hypothèse de récurrence tk − σ ≤ 21k (1 − σ) et par suite 0htk+1 − σ ≤ 2k+1
1
(1 − σ).
On a donc construit par récurrence une suite (tk )k strictement décroissante d’éléments de ]σ, 1[, vérifiant ∀k ∈ N∗ ,
f (γ(tk )) 6= 0 et 0htk − σ ≤ 21k (1 − σ).
Donc (tk )k est une suite d’éléments de ]σ, 1[ qui décroı̂t vers σ et vérifie ∀k ∈ N∗ , f (γ(tk )) 6= 0 .
- Raisonnons par l’absurde et supposons γ(σ) = z0 . La continuité de γ en σ assure l’existence de ηi0 tel que
[σ − η, σ + η] ⊂ [0, 1] et ∀t ∈ [σ − η, σ + η], |γ(t) − γ(σ)| hρ. Donc ∀t ∈ [σ − η, σ + η], |γ(t) − γ(σ)| hρ ou encore
∀t ∈ [σ − η, σ + η], γ(t) ∈ D(z0 , ρ). Or la suite (tk )k converge vers σ, donc ∃k0 ∈ N, tel que ∀k ≥ k0 , tk ∈ [σ − η, σ + η],
donc compte tenue de ce qui précède : ∀k ≥ k0 , γ(tk ) ∈ D(z0 , ρ). Mais f est nulle sur D(z0 , ρ), donc ∀k ≥ k0 ,
f (γ(tk )) = 0. Ceci contredit le fait que ∀k ≥ 1, f (γ(tk )) 6= 0. On conclut alors que γ(σ) 6= z0 .
4. .(a) Puisque γ arrive dans Ω, alors γ(σ) ∈ Ω et f est une fonction définie de Ω àP valeurs complexes qui vérifie la
propriété (H), alors d’après le 5) de la 3ème Partie, il existe r1 i0 et une série entière an z n de rayon de convergence
P
+∞
≥ r1 , tel que D(γ(σ), r1 ) ⊂ Ω et ∀z ∈ D(γ(σ), r1 ), f (z) = an (z − γ(σ))n .
n=0
(b) -Raisonnons par l’absurde et supposons ∀n ∈ N, an = 0, donc d’après le (a) précédent : ∀z ∈ D(γ(σ), r1 ), f (z) = 0.
Or la suite (tk )k converge vers σ et par continuité de γ, la suite (γ(tk ))k converge vers γ(σ).
Donc ∃k0 ∈ N, tel que ∀k ≥ k0 , γ(tk ) ∈ D(γ(σ), r1 ), par suite ∀k ≥ k0 , f (γ(tk )) = 0. Ceci contredit le fait que ∀k ≥ 1,
f (γ(tk )) 6= 0.
On conclut alors que les an ne sont pas tous nuls.
P
+∞ P
+∞
- Comme f (z) = an (z − γ(σ))n , ∀z ∈ D(γ(σ), r1 ), alors ∀z ∈ D(0, r1 ), f (z + γ(σ)) = an z n , de plus on vient de
n=0 n=0
voir que les an ne sont pas tous nuls, donc d’après le 2) de la première partie, il existe r ∈]0, r1 [ tel que f (z + γ(σ)) 6= 0,
∀z ∈ D(0, r)\ {0}.
Donc ∀z ∈ D(γ(σ), r)\ {γ(σ)} , f (z) 6= 0.
8
- Puisque γ([0, σ]) ∩ D(γ(σ), r)\ {γ(σ)} = 6 ∅, alors ∃t0 ∈ [0, σ] tel que γ(t0 ) ∈ D(γ(σ), r)\ {γ(σ)}, donc d’une part
f (γ(t0 )) 6= 0 d’après le b) du 4) précédent et d’autre part puisque σ ∈ I et t0 ∈ [0, σ], alors f (γ(t0 )) = 0, ce qui est
absurde .
On conclut alors que f est nulle.
C. Applications
1.
1. (a) . Puisque la fonction f vérifie (H) et z0 ∈ Ω, alors d’après les questions 5) et 7) de la 3ème Partie : il existe
P
+∞
une suite (an )n de nombres complexes tel que : ∀z ∈ D(z0 , R), f (z) = an (z − z0 )n où R est définie comme
n=0
dans la 3ème Partie, et comme D(z0 , ρ) ⊂ Ω, alors par définition de R, D(z0 , ρ) ⊂ D(z0 , R). Donc ∀z ∈ D(z0 , ρ),
P R 2π ¯ ¯
¯f (z0 + r.eiθ )¯2 dθ = P |an |2 r2n .
+∞ +∞
1
f (z) = an (z − z0 )n et ∀r ∈]0, ρ[, 2π 0
n=0 n=0
¯ ¯
Or par hypothèse |f (z)| ≤ |f (z0 )| , ∀z ∈ D(z0 , ρ), donc ∀r ∈]0, ρ[ et ∀θ ∈ [0, 2π], ¯f (z0 + r.eiθ )¯ ≤ |f (z0 )| et compte
P
+∞
2 2
tenue de l’égalité précédente et en utilisant la croissance de l’intégrale il vient : ∀r ∈]0, ρ[, |an | r2n ≤ |f (z0 )| .
n=0
2 P
+∞
2 2 P
+∞
2
Mais a0 = f (z0 ), donc ∀r ∈]0, ρ[, |f (z0 )| + |an | r2n ≤ |f (z0 )| . ou encore ∀r ∈]0, ρ[, |an | r2n ≤ 0 ou encore
n=1 n=1
P
+∞
2 2n 2 2n
∀r ∈]0, ρ[, |an | r = 0, par suite ∀r ∈]0, ρ[ et ∀n ∈ N∗ , |an | r = 0, d’où ∀n ∈ N∗ , an = 0, et par suite
n=1
∀z ∈ D(z0 , ρ), f (z) = a0 = f (z0 )
(b) Comme f vérifie (H) alors la fonction définie sur Ω, par g(z) = f (z) − f (z0 ) vérifie aussi la propriété (H) et de
plus d’après le a) précédent elle est nulle sur D(z0 , ρ) et donc d’après la section B) précédente elle est nulle et par suite
∀z ∈ Ω, f (z) = f (z0 ) , donc f est constante sur Ω tout entier.
2.(a)
2
(i) Notons h la fonction définie sur R2 par h(v, t) = e−ut +ivt
. Alors :
- h est continue comme composé de fonctions continues et vérifie l’hypothèse de domination (sur R) puisque
2 2
∀(v, t) ∈ R2 , |h(v, t)| = e−ut et t → e−ut est une fonction(indépendante de la variable v) et elle est continue positive
et intégrable sur R(ui0)
2
- ∂h
∂v existe et elle est définie sur R par ∂v (v, t) = ite
2 ∂h −ut +ivt
= ith(v, t), de plus elle est continue comme produit
¯ ¯ −ut2
de fonctions continues et vérifie l’hypothèse de domination (sur R) puisque ∀(v, t) ∈ R2 , ¯ ∂h ¯
∂v (v, t) = |t| e et
−ut2
t → |t| e est une fonction(indépendante de la variable v) et elle est continue positive et intégrable sur R (car pair
et negligeable devant la fonction t → t12 au voisinage de +∞).Donc d’après le théorème de dérivation sous signe
R +∞ 2
intégrale la fonction µ est de classe C 1 sur R et ∀v ∈ R, µ′ (v) = −∞ ite−ut +ivt dt.
R +∞ 2 R +∞ 2 R +∞ −ut2 +ivt
Mais pour v réel, −∞ ite−ut +ivt dt = − 2u i
−∞
(−2ut + iv.)e−ut +ivt dt − 2u v
−∞
e dt.
R +∞ ¯ ¯ ¯ ¯ R +∞
2 2 ¯ −ut +ivt ¯
2 ¯ −ut +ivt ¯
2
Or −∞ (−2ut + iv.)e−ut +ivt dt = [e−ut +ivt ]+∞ −∞ et lim ¯e ¯ = lim ¯e ¯ = 0, d’où −∞ (−2ut +
t→+∞ t→−∞
2 R +∞ −ut2 +ivt
iv.)e−ut +ivt dt = 0 et par suite µ′ (v) = − 2u
v
−∞
e dt = − 2uv
µ(v).
R +∞ −ut2 √ R +∞ 2 p
(ii) On a µ(0) = −∞ e dt et par le changement de variable s = t. u, il vient µ(0) = √1u . −∞ e−s ds = πu .
D’autre part, µ est solution sur R de l’équation différentielle linéaire scalaire d’ordre 1 : y ′ + v
2u y = 0, donc ∀v ∈ R,
p v2
µ(v) = πu .e− 4u .
(b)(i)
pπ −v
2 pπ −v
2
Soit ui0. alors fv (u) = µ(v) et d’après le ii), µ(v) = u .e
4u , donc fv (u) = u .e
4u , mais f (u) = ln u et donc
f (u)
e − 2 = √1 .
u
√ f (u) v2
D’où fv (u) = π.e− 2 .e− 4u .
ii) Par hypothèse la fonction f vérifie (H), donc d’après le a) du 4) de la 2ème Partie : la fonction − 12 .f vérifie aussi (H).
D’autre part, d’après le a) du 1) de la 2ème Partie la fonction z → ez vérifie (H), donc par composition (voir
f (z)
c)4).2ème partie), la fonction z → e− 2 verifie (H). De la même manière et en utilisant la question 4) de la deusième
v2 f (z) v2
partie, on montre que la fonction : z → e− 4z vérifie (H) et donc par produit la fonction : z → e− 2 .e− 4z vérifie (H)
√ f (z) v2
et finalement d’après le a) du 4) de la 2ème Partie, la fonction : z → π.e− 2 .e− 4z vérifie (H).
9
√ f (z) v2
iii) Notons g la fonction définie sur Ω, par : g(z) = fv (z) − π.e− 2 .e− 4z . D’après le 2) de la 2ème Partie, la fonction
√ f (z) v2
fv vérifie (H) et on vient de voir que la fonction z → π.e− 2 .e− 4z vérifie (H).
On conclut alors par le a) du 4) de la 2ème Partie que la fonction g vérifie aussi (H), donc en utilisant les résultats de la
3ème Partie à la fonction g et au point z0 = 1 ∈ Ω, il vient : ∃(an )n ∈ CN , telle que le rayon de convergence R′ de la série
P P
+∞
entière an z n est ≥ R. et ∀z ∈ D(1, R), g(z) = an (z − 1)n . Or D(1, 1) ⊂ Ω, donc R ≥ 1 (par définition de R), par
n=0
P
+∞ P
+∞
suite ∀z ∈ D(1, 1), g(z) = an (z − 1) .ou encore ∀z ∈ D(0, 1), g(z + 1) =
n
an z n .
n=0 n=0
Montrons que les an sont tous nuls.
P
En effet raisonnons par l’absurde et supposons les an ne sont pas tous nuls. Comme R′ = Rc( an z n )i0, alors d’après
le 2) de la 1ère Partie, ∃r ∈]0, R′ [, tel que ∀z ∈ D(0, r)\ {0} , g(z + 1) 6= 0, donc ∀z ∈ D(1, r)\ {1} , g(z) 6= 0, mais
]1, r + 1[⊂ D(1, r)\ {1}, donc ∀u ∈]1, r + 1[, g(u) 6= 0.
√ f (u) v2
Ceci est impossible puisque d’après la question i) précédente : ∀ui0, g(u) = fv (u) − π.e− 2 .e− 4u = 0.
On conclut alors que les an sont tous nuls.
P
+∞
Mais ∀z ∈ D(1, 1), g(z) = an (z − 1)n par suite ∀z ∈ D(1, 1), g(z) = 0.
n=0
La fonction g est donc nulle sur le disque D(1, 1) (qui est inclus dans Ω) et vérifie (H) , donc d’après le principe de
√ f (z) v2
prolongement analytique la fonction g est nulle sur Ω, c’est à dire : ∀z ∈ Ω, g(z) = fv (z) − π.e− 2 .e− 4z = 0 ou
√ f (z) v2
encore ∀z ∈ Ω, fv (z) = π.e− 2 .e− 4z .
R +∞ 2 √ f (z) v2
D’où ∀z ∈ Ω, −∞ e−zt +ivt dt = π.e− 2 .e− 4z .
10
2.13 2009 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.13 2009
2.13.1 Enoncé
142
Concours National Commun – Session 2009 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
EXERCICE
³y´
Soit ϕ une fonction de classe C 2 sur R ; on définit la fonction g sur R∗ × R par g(x, y) = ϕ .
x
1. (a) Justifier que g est de classe C 2 sur R∗ × R et calculer ses dérivées partielles premières en
fonction de ϕ′ .
∂2g ∂2g
(b) Calculer les dérivées partielles secondes et en fonction de ϕ′ et ϕ′′ .
∂x2 ∂y 2
2. Déterminer les solutions sur R de l’équation différentielle
3. On veut déterminer les fonctions ϕ pour lesquelles g vérifie l’équation aux dérivées partielles
∂2g ∂2g y
2
(x, y) + 2
(x, y) = 3 , (x, y) ∈ R∗ × R. (2)
∂x ∂y x
(a) Montrer que si g vérifie (2) alors ϕ vérifie l’équation différentielle (1).
(b) En déduire l’expression de ϕ puis celle de g.
(c) Vérifier que les fonctions trouvées ci-dessus sont effectivement des solutions de (2).
PROBL ÈME
Notations et rappels
Si α est un réel et n un entier naturel, on pose
µ ¶ µ ¶
α α(α − 1) · · · (α − n + 1) α
= si n > 1 et = 1.
n n! 0
¡ ¢
On rappelle que si n et m sont des entiers naturels avec n 6 m, m
n est le nombre de parties à n
éléments d’un ensemble à m éléments.
1ère Partie
Approximation par les polynômes de Lebesgue
A. Une relation entre coefficients binomiaux
n µ ¶µ
X ¶ µ ¶
m m 2m
1. Soient n et m deux entiers naturels avec n 6 m ; montrer que = .
p n−p n
p=0
On pourra considérer deux ensembles disjoints E et F ayant m éléments chacun, puis calculer
de deux façons différentes le nombre de parties à n éléments de E ∪ F .
1. Soit (an )n∈N une suite de nombres réels strictement positifs tels¡ que, pour ¢ tout n ∈ N,
an+1
an = 1 + w n o ù (w )
n n∈N est une suite sommable. Étudier la suite ln(a n n∈N et en déduire
)
que la suite (an )n∈N converge vers un réel strictement positif.
2. Soient (bn )n∈N une suite de nombres réels strictement positifs et γ un réel tel que, pour tout
bn+1 γ
n ∈ N∗ , = 1 − + wn′ où (wn′ )n∈N est une suite sommable.
bn n
ℓ
(a) Étudier la suite (nγ bn )n>1 et en déduire qu’il existe une constante ℓ > 0 telle que bn ∼ .
nγ
(b) Quelle est la nature de la série de terme général bn ?
µ ¶
∗ n−1 1/2
3. Pour tout n ∈ N , on pose cn = (−1) .
n
cn+1 2n − 1
(a) Vérifier que pour tout n ∈ N∗ , = .
cn 2(n + 1)
¶ µ
1/2 (−1)n−1
(b) Établir qu’il existe une constante C > 0 telle que ∼C .
n n3/2
C. Résultat d’approximation
X µ1/2¶
1. Préciser le rayon de convergence de la série entière (−1)n z n .
n
n>0
2. Montrer que cette série converge normalement sur le disque fermé de C , de centre 0 et de
rayon 1 ; sa somme sera notée f (z) pour |z| 6 1.
4. Montrer que la fonction x 7−→ f (x) ne s’annule pas sur l’intervalle√ ] − 1, 1[ et justifier
soigneusement que f (x) > 0 pour tout x ∈] − 1, 1[, puis que f (x) = 1 − x, x ∈ [−1, 1].
n µ ¶
X 2k 1
5. Pour tout n ∈ N, on pose Ln = − (1−X 2 )k (n-ième Polynôme de Lebesgue).
k (2k − 1)22k
k=0
µ ¶ µ ¶
1/2 2n 1
(a) Vérifier que pour tout n ∈ N, = (−1)n−1 .
n n (2n − 1)22n
¡ ¢
(b) Vérifier que pour tout x ∈ [−1, 1], |x| = f (1 − x2 ) et montrer que la suite Ln n∈N , des polynômes
de Lebesgue, converge uniformément sur [−1, 1] vers la fonction x 7−→ |x|.
2ème Partie
Approximation par d’autres suites de polynômes plus simples
A. Intégrales de Wallis
Z π/2
Pour tout entier naturel n, on pose In = cosn t dt.
0
1 − (1 − t2 )n
1. Montrer que pour tout entier n > 1, la fonction t 7−→ est intégrable sur ]0, 1].
t2
Dans la suite, on considère les fonctions un et vn définies, pour tout entier n > 1, par
Z x ¡2n¢
1 − (1 − t2 )n
vn (0) = un (0) = 0 ; vn (x) = 2
dt et un (x) = n2n vn (x) si x ∈]0, 1].
0 t 2
¡ ¢
2. Étude de la suite vn (1) n>1
Z 1
(a) Montrer que pour tout entier p > 0, (1 − t2 )p dt = I2p+1 .
0
n−1
X
(b) En déduire que pour tout entier n > 1, vn (1) = I2p+1 .
p=0
√ Z n
π dt √
(c) Montrer alors que vn (1) ∼ √ puis justifier que vn (1) ∼ nπ.
2 1 t
¡ ¢
3. Étude de la suite un (1) n>1
¡2n¢
n 2
(a) Montrer que = I2n .
22n π
¡2n¢
(b) En déduire un équivalent de n2n et préciser la constante C de la question B.3(b) de la
2
première partie.
¡ ¢
(c) Montrer alors que la suite un (1) n>1 converge vers 1.
(a) Montrer que pour tout entier ¡n >¢ 1, la restriction de la fonction un au segment [a, 1] est
2n
n
kn −lipschitzienne avec kn = .
a2 22n ¡ ¢
(b) En utilisant ce qui précède et le fait que la suite un (1) n>1 converge vers 1, montrer que
¡ ¢
la suite de fonctions un n>1 converge uniformément vers 1 sur le segment [a, 1].
5. (a) Justifier que pour tout entier n > 1, la fonction un est croissante sur le segment [0, 1].
(b) En déduire qu’il existe une constante M > 0 telle que
1. Montrer que pour tout (n, x) ∈ N∗ × [0, 1], Pn (x) = xun (x).
¡ ¢
2. Déduire des questions 4. et 5. de la section précédente que la suite Pn n>1 converge uni-
formément vers la valeur absolue sur le segment [−1, 1] ; on remarquera que les polynômes
Pn sont pairs et on choisira convenablement le a de la question 4.
¡2n¢ n µ ¶
X ¡ ¢
k−1 n 2k
3. On pose Qn = 2n n
(−1) X 2k , n ∈ N∗ . Montrer que la suite Qn n>1
2 k 2k − 1
k=1
converge uniformément vers la valeur absolue sur [−1, 1].
¡ ¢ ¡ ¢
4. Montrer de même que les suites Pen n>1 et Q en
n>1
convergent vers la valeur absolue sur le
segment [−1, 1], où
n µ ¶ n µ ¶
e 1 X k−1 n 1 e 1 X k−1 n 2k
Pn = √ (−1) X 2k et Qn = √ (−1) X 2k , n ∈ N∗ .
nπ k 2k − 1 nπ k 2k − 1
k=1 k=1
F IN DE L’ ÉPREUVE
2.13.2 Corrigé
147
Corrigé du CNC 2009 Maths 1 MP
Par KHOUTAIBI Abdelaziz CPGE de Marrakech
Exercice
y
1.a La fonction h : (x; y ) 7! est de classe C 2 sur R R, et la fonction ' est de classe C 2 sur R,
x
donc la fonction g = ' h est de calsse C 2 sur R R.
@g y 0 y
1.b 8(x; y ) 2 R R; (x; y ) =
'
@x x2 x
@g y
8(x; y ) 2 R R; (x; y ) = '0
1
@y x x
@g 2
y 00 2 y 2y
y
1.c 8(x; y) 2 R R; @x 2
(x; y ) =
x4
'
x
+
x 3
'0
x
@g 2 y
8(x; y) 2 R R; @y 2
(x; y ) =
1 00
x2
'
x
2. On remarque que ((1 + t2 )x0 )0 = (1 + t2 )x00 + 2tx0 , donc
() 9 2 R; x0(t) = 21 1 +t t2 + t2 + 1 = 12 (1
2
1
)+
t
1+ 2 t 2+1
où (; ) 2 R2
1 1
x(t) = t arctan(t) + arctan(t) +
2 2
! y
@ 2g @ 2g y2 2y 0 y
3.a On a 8 (x; y ) 2 R R; 2 (x; y ) + 2 (x; y ) = 4
1
+ '00 + '
@x @y x x2 x x3 x
Si g vérie (2) alors :
! y y
8 (x; y) 2 R R; xy 4 2y 0 y
2
1
+ '00 + ' =
x2 x x3 x x3
En multipliant par x2 qui est non nul, on obtient alors :
! y y
8 (x; y) 2 R R; xy 2 2y y
2
+1 '00 + '0 =
x x x x
Pour x = 1 et y = t, on obtient 8 t 2 R; (t2 + 1)'00 (t) + 2t'0 (t) = t
Ainsi ' est une solution de l'équation dierentielle (1)
Remarque
y
Lorsque x décrit R et y décrit R, t = décrit R, donc on a même l'équivalence entre g vérie (2)
x
et ' vérie (1)
t
8 t 2 R; ' t ( ) =
2
1
2
arctan( ) + t arctan(t) +
y
y
y
Et donc, 8 (x; y ) 2 R R ; g (x; y ) = '
+
1
x x x
= +( ) arctan
2 2
On a (wn )n2N est sommable donc wn tend vers 0 donc jwn j j ln(1 + wn )j = ln( aan+1 n
) d'où la suite
X
a n+1
ln(an+1 ) ln(an ) est de même nature que la suite ln(an )
ln(
an ) est sommable or la série télescopique
donc la suite ln(an ) est convergente, soit c sa limite on a alors la suite an converge vers ec > 0:
2)(a) Notons an = n bn ; on a
an+1 = (1 + 1 ) (1 0
+ w ) = (1 + O( n12 ))(1wn0 = 1 + O( n12 ) + (1 + n1 ) wn0 = 1 + wn
1
an n n n n +
n ) + (1 + n )
wn0 ; on a la série jfn j converge, jgn j jwn0 j donc jgn j converge,
X X
avec wn = O(
1 1
n2 n
) + (1 + )
| {z } | {z }
fn gn
or jwn j jfn j + jgn j donc jwnj converge et d'aprés 1) 9` > 0 tel que an ` nalement bn n` :
X
nY1 nY1
(
1
2
k) ( k 1
2
)
C. Résultat d'approximation.
1. D'aprés 3.a) on a
cn+1
cn
tend vers 1, donc par D'Alembert on voit que R =1 :
2. On a pour jj1
z
1=2
( 1)n z
n
1=2
C
et
X 1 converge donc la série entière con-
n
n n n
3=2 3=2
verge normalement sur le disque fermé de centre 0 et de rayon 1.
j j1 = ( 1)n
X
1=2 n
3. Pour z ; posons un z ; on a d'aprés 2) un converge normalement donc converge
n
n0
+ 1 n
(0 1) ( )2 = n n = p=0 1p=2 ( 1)p ( 1)n
X P 1=2 p
absolument sur D ; , et d'aprés le produit de Cauchy, f z a z où an
n p
n=0
et A.2.b) donne a n = ( 1)
n 1
n donc a0 =1 ; a1 = 1 et 8 2 n=0n ; a d'où f z ( )2 = 1 z:
: ! ( 1)n [ 1 1]
X
1=2 n
4. On a un x x est continue sur ; et d'aprés 2) la série un converge nor-
n
malement sur [ 1 1]; donc par théorème de continuité f est continue sur [ 1 1] ; ; or f x ( )2 = 1 x donc
f ne s'annule pas sur [ 1 1[ ; et comme elle est continue, alors elle garde un signe constant sur
p [ 1 1[ ;
2 1=2
= 1 n 1( 1 ) = 1 ( 1)n 1 n 1( 1 ) = 1 ( 1)n 1 n (2
Y Y Y
1)
pour n
non a
! k=0 2 ! 2 k=1 2 ! 2n(2 1) k=1
n
k
n
k
n n
k ,
1=2
=
1 ( 1)n 1 (2 )! = ( 1)n 1 (2 )! = ( 1)n 1 2n n n
donc
n ! 2n(2 1) n 2 22n(2 1) ( !)2 (2 1)22n n
n n
k
n n n
:
k=1 q
(b) Comme x 2 [ 1 1]
1 2 2 [0 1]; (1 2) = 1 (1 2) = j j
; alors x ; donc f x x x :
n n
( ) = ( 1)k 1=2 (1 ) = (1 ) ( ) = ( 1)k 1k=2 n
X X
2 k 2
D'aprés (a) on a L n k x n n x S x où S z z :
k=0 k=0
D'aprés C.2) on a S n (0 1) 1 2 2 [0 1]
converge uniformément vers f sur le disque fermé D ; et comme x ;
n : ! n (1 ) [ 1 1] ! (1 2) = j j
2
alors L x S x converge uniformément sur ; vers l'application x f x x :
2
eme Partie.
A. Intégrales de Wallis.
Z =2 Z =2
1.b) On a In = [sin cosn 1 ]=
0
2
+ t t
0
( n1) sin2 cosn t
2
t dt =( n 1) 0
(1 cos2 ) cosn t
2
t dt
nIn In 1 = I 1 I0 =2 :
suite In 1 n I donc la suite (In )n0 est décroissante de plus on a d'aprés 1.a) pour n 1 ; In 1 > 0
donc
In
1 d'autre part si n 2 on a
n 1= In
In
ainsi 8 2
n ;
n 1 In
l'inégalité
In 1 n In 2 In 1 n In 1
reste valable pour n =1 :
t 2 )n
1. L'application f : t ! 1 (1
t2
est continue sur ]0 1]; ; d'autre part (1 t2 )n =
t!0
1 nt2 + o(t2 )
nt2 + o(t2 )
donc f (t) = = n + o(1) donc f est prolongeable par continuité en 0 avec f (0) = n donc f
t2
est intégrable sur ]0; 1]:
Z 1 Z =2
2.a) En faisant le changement t = sin on obtient (1 t2 )p dt = cos
2p+1
d = I2p+1 :
0 0
Z Z 1 nX1
1 t2 )n
t2 )p dt
1 (1
2.b) On a vn (1) = dt = (1 donc par linéarité de l'intégrale et a) on
0 1 (1 t2 ) 0 p=0
nP1
obtient vn (1) = I2p+1 :
p=0
s
p X
2.c) D'aprés A.2.b) on a I2p+1 p!+1 pp > pp diverge donc
1 1
0 et
2(2p + 1) p!+1
p1
p nX1
2
nX1 nX1
I2p+1
n!+1
I2p+1
n!+1 2
pp 1
2 n
1
I2(n 1) d'où I2n =
2k
2k
1
I0 =
(2n)!
Y
n !2
2
donc
k=1 2k
k=1
2n
(2 n)! 1 2n n 2
I2n =
2n (n!)2
=
2n n nalement 2n
= I2n :
2 2 2 2 2
2n r
3.b) D'aprés 3.a) et A.2.b) on a pn : D'aprés C.5.a) de la 1ere partie on a
2
n
2n
2
4n
=
1
p :
2n
( 1)n 1 ( n )
donc 1n=2 ( 1)2n p1n 2p1 ( n1) d'où C
1=2 n 1 n 1 1
= = =
n 2n 1 22n 3=2
pn :
2
x2
donc vn0 x
0 ( )
1
a2 donc d'aprés
l'inégalité des accroissements nis on a pour x; y 2 [a; 1]; jvn (x) vn ( y j)
jx yj ,
a2
2n
par suite jun (x) un (y ) j knjx y j avec kn =
n
:
a2 22n
4.b) D'aprés 4.a) on a pour x 2 [a; 1]; jun (x) un (1)j kn (1 x kn
)
donc jun (x) 1j jun (x) un (1)j + jun (1) 1j kn + jun (1) 1 j d'où jun x sup ( ) 1 j kn jun + (1) 1 j.
x2[a;1]
D'aprés 3.b) on a kn a2pn 1
qui tend vers 0 et d'aprés 3.c) on a jun (1) 1 j tend vers 0 nalement
1. L'égalité demandée
est vériée pour x = 0; soit x 2]0; 1] on a
2n Z x 2 2n Z x ! 2n Z x X !
n 1 (1 t ) n
n 1 X n
n 2 n
n
n k 1 2k 2
un (x) = 2n 2 dt = 2n 2 ( t ) dt =
k
2 ( 1) t dt =
2 0 t 2 0 t k =1 k 2 n 0 k =1 k
2n X ! 2k 1
n
n
n k 1 x
( 1) par suite xun (x) = Pn (x):
22n k=1 k 2k 1
2. Soit " > 0 alors il existe a 2]0; 1[ tel que a M"+1 donc pour x 2 [0; a]
jPn(x) xj = xjun(x) 1j a(jun(x)j + 1) donc d'aprés B.5.b) on a jPn(x) xj a(M + 1) "; ainsi
8x 2 [0; a]; jPn(x) xj ": D'autre part d'aprés B.4.b)
9N 2 N; 8n N; 8x 2 [a; 1]; jun(x) 1j " donc jPn(x) xj = xjun(x) 1j jun(x) 1j ";
on a donc 8n N; 8x 2 [0; 1]; jPn (x) xj ", comme Pn est pair alors
8x 2 [ 1; 1]; jPn(x) jxj j = jPn(jxj) jxj j " nalement Pn converge uniformément vers la valeur
absolue sur [ 1; 1]:
2k 1
3. On a =1+ donc Qn = Rn + Pn avec
2k
2k
2n X
1 1
n Xn Xn
Rn (x) = 2n ( 1) n 2 1
x or ( 1)
k
k k 1 n
n 2
x =
k n
( x 2 )k = (1 (1 x2 )n ) donc pour
k k k
2 k=1 k=1 k=1
(2nn)
x 2 [ 1; 1] on a jRn (x)j 22n soit v : x ! jxj , pour f continue sur [ 1; 1] on note jjf jj1 = sup jf (t)j
t2[ 1;1]
2n
on a alors jjQn v jj1 jjPn v jj1 + kRn k1 jjPn v jj1 + (2n2n) d'aprés 2) on a jjPn v jj1 tend vers
0 et d'aprés
B.3.b)
2n
on a n2n p tend vers 0 nalement jjQn v jj1 tend vers 0 d'où Qn converge uniformément vers
1
2 n
v sur [ 1; 1]:
22n
4. Soit v : x ! jxj; posons an = p1n on a an tend vers 1, P~n
2n = an Pn et Q~ n = an Qn on a
n
P~n v ) + (an 1)v donc jjP~n v jj1 an jjPn v jj1 + jan 1j ! 0 (d'aprés 2).
v = an (Pn
De même on a jjQ
~n v jj1 an jjQn v jj1 + jan 1j ! 0 (d'aprés 3). Finalement P~n et Q~ n convergent
uniformément vers v sur [ 1; 1]:
Fin du corrigé
2.14 2010
2.14.1 Enoncé
153
MAROC - CONCOURS NATIONAL COMMUN 4. On considère l’équation différentielle
FILIERE MP
(E0 ) : x2 y ′′ − 2y = 0.
Pour n ∈ N, on pose : 5. On dira qu’un réel λ est valeur propre de T s’il existe
f ∈ C([0, 1]) tel que T f = λf et f 6= 0. Dans ce cas, on dira
(−1)n que f est un vecteur propre de T associé à λ.
un = .
(2n + 3)(2n + 1)!
Pour (x, t) ∈ [0, 1]2 , on pose : Montrer que λ est une valeur propre non nulle de T si et seule-
ment s’il existe une solution non nulle sur ]0, 1] de l’équation
t2 différentielle
K(x, t) = si x > t, K(x, t) = K(t, x) si t > x et K(x, x) = x.
x λx2 y ′′ + (3x2 − 2λ)y = 0
On désigne par C([0, 1]) l’ensemble des fonctions continues de [0, 1] vérifiant lim y(x) = 0 et y ′ (1) + y(1) = 0.
vers R. Pour f ∈ C([0, 1]) on pose : x→0
x>0
Z 1
T f : [0, 1] 7→ R, x 7→ K(x, t)f (t) dt.
0 Partie III
On notera en général de la même façon une fonction et une de
ses restrictions à un sous intervalle de son intervalle de définition Soit λ ∈ R+∗ . On considère l’équation différentielle
maximum.
(Eλ ) : λx2 y ′′ + (3x2 − 2λ)y = 0.
1
b) Montrer que pour tout k ∈ N∗ , λk est effectivement valeur
propre de T .
c) Donner les vecteurs propres associés à la valeur propre λk ,
k ∈ N∗ .
Partie IV
On considère l’espace
R1 préhilbertien E = C([0, 1]) muni du produit
scalaire (f, g) = 0 f (x)g(x) dx pour f et g dans E. On notera k.k
la norme associée à ce produit scalaire. (On ne demande pas de
redémontrer que l’on a bien défini un produit scalaire).
√
Pour tout k ∈ N∗ on pose hk : [0, 1] 7→ R, x 7→ x G(kπx) et
ϕk = khhkk k .
Fin de l’épreuve
2
2.14 2010 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.14.2 Corrigé
156
MAROC - CONCOURS NATIONAL COMMUN 2. T n’est pas surjectif : la question 1.(a) a montré que pour
FILIERE MP tout f ∈ C([0, 1]), T f (0) = 0 ; or une fonction de C([0, 1]) ne
s’annule pas nécessairement à l’origine.
SESSION 2000
3. a) On a déjà montré ce résultat à la question 1.(a).
b) (⋆) montre sans difficulté que F est de classe C 1 sur ]0, 1].
PREMIERE COMPOSITION DE MATHEMATIQUES On obtient précisément :
Z x Z 1
1 f (t)
corrigé par Gilles Deruelle. ∀x ∈]0, 1] , F ′ (x) = − 2 t2 f (t)dt + 2x dt .(⋆⋆)
x 0 x t
D’où la majoration :
Première Partie x2
∀x ∈]0, 1] , |F ′ (x)| ≤ kf k∞ − 2x ln x .
3
1. On a :
On en déduit que lim F ′ (x) = 0, puis classiquement par
|un+1 | 1 x→0+
lim = lim =0 le théorème de “prolongement C 1 ” ,
n→∞ |un | n→∞ (2n + 5)(2n + 2)
1
5. Soit λ une valeur propre non nulle de T et f un vecteur propre 3. a) Cela découle directement de fλ (x) ∼ x2 au voisinage de
associé. T f = λf est alors solution du problème énoncé à la zéro.
question 4.(c). En particulier :
2 b) Classiquement on cherche une solution de (Eλ ) sur ]0, a]
∀x ∈]0, 1] , λf ′′ (x) − λf (x) = −3f (x) . sous la forme y = fλ z ; un calcul sans difficulté montre
x2
que Z = z ′ est solution de :
Ce qui donne :
∀x ∈]0, 1] , λx2 f ′′ (x) + 3x2 − 2λ f (x) = 0 . 2fλ′ Z + fλ Z ′ = 0 .
2
"r r ! r !# 1 r !
3 ′ 3 3 3 3 4 3 b) Parseval donne :
= Kλ G + G = Kλ sin =0.
λ λ 2 λ λ λ Z
1 π 2 8 a0 (f )2 1 X 4 8 X 1
f (t)dt = = + an (f )2 = + 4 .
π 0 15 4 2 9 π n4
λ est donc nécessairement de la forme : n≥1 n≥1
3 D’où :
λ= = λk avec k ∈ N⋆ .
k2 π2 X 1 π4 8 4 π4 4 π4
4
= − = · = .
n 8 15 9 8 45 90
n≥1
* * *
3
2.15 2011 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.15 2011
2.15.1 Enoncé
160
Concours National commun - Session 2011 - MP
Épreuve de Mathématiques I
L’énoncé de cette épreuve, particulière aux candidats de la filière MP,
comporte 4 pages.
L’usage de la calculatrice est interdit.
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
est étudie par Riemann il y a environ 150 ans, avec l’idée que cette fonction est continue sur
R mais nulle part dérivable. L’étude est poursuivie par Hardy qui prouve en 1916 que cette
fonction est non dérivable en tout x ∈ R\{Q}. Il reste à étudier la dérivabilité en x rationnel et
c’est Gerver qui en 1970 réussit à trouver le résultat assez inattendu : la fonction est dérivable
en tout x ∈ Q. Depuis, d’autres propriétés de cette fonction ont été étudiées, propriétés qui
analysent plus finement la régularité de cette fonction : en particulier son ordre de Holder local
et son spectre multifractal.
Le sujet a pour objet d’établir la dérivabilité de la fonction q au point 1 ; il utilise des outils de
l’analyse complexe.
Le problème est composé de cinq parties ; les deux premières parties ont pour objectif d’établir
la formule (2) qui sera utile dans la cinquième partie. Les trois dernières parties du problème
s’enchaînent entre elles.
1ère partie
Formule sommatoire de Poisson
Soit g : R −→ C une application de classe C 1 telle que les applications t 7−→ t2 g(t) et t 7−→
t2 g ′ (t), définies sur R, soient bornées à l’infini, ce qui revient à dire que
1 ′ 1
g(t) = O 2 et g (t) = O 2
t→±∞ t t→±∞ t
On lui associe la suite (gn )n∈N de fonctions définies par
g0 (t) = g(t), gn (t) = g(t + 2nπ) + g(t − 2nπ) t ∈ R, n ∈ N∗
1. Montrer que pour tout réel x, la fonction t 7−→ g(t)e−ixt est intégrable sur R.
Par définition, la transformée de Fourier de g est la fonction notée b
g définie sur R par
Z +∞
gb(x) = g(t)e−ixt dt, x ∈ R.
−∞
1/5
Concours National commun - Session 2011 - MP
P
2. Montrer que la série de fonctions gn converge uniformément sur tout segment de R.
n∈N∗
P
∞
3. On note e
g la fonction définie, pour tout t ∈ R, par ge(t) = gn (t).
n=0
(c) Montrer que les familles (g(2nπ)n∈N et (bg (n)n∈N sont sommables et que leurs sommes
vérifient la relation suivante, dite formule sommatoire de Poisson,
X X
2π g(2nπ) = b
g (n).
n∈Z n∈Z
2ème partie
Application de la formule sommatoire de Poisson
2 2
Pour tout réel α > 0, on note hα la fonction définie, pour tout t ∈ R, par hα (t) = e−α t .
1. Vérifier que, pour tout réel α > 0, la fonction hα satisfait les hypothèses faites sur la
fonction g dans la partie précédente.
cα la transformée de Fourier de hα , α > 0 ; on admettra que hb1 (0) = √π.
Dans la suite, on notera h
2. Montrer que la fonction hb1 est dérivable sur R et qu’elle satisfait l’équation différentielle
x
y′ + y = 0 (1)
2
3ème partie
Un résultat général sur les fonctions holomorphes
Si a et b sont des nombres complexes, γa,b désigne le chemin du plan complexe C défini, pour
tout t ∈ [0, 1], par γa,b (t) = (1 − t)a + tb ; son image γa,b [0, 1]) = {(1 − t)a + tb, 0 ≤ t ≤ 1} est
notée [a, b] ; c’est le segment du complexe d’extrémités a et b.
Pour la suite du problème, on notera Ω la partie de C définie par
Ω = {z ∈ C, Im(z) > 0}
2/5
Concours National commun - Session 2011 - MP
1. Vérifier que pour tout (a, b) ∈ Ω2 , [a, b] ⊂ Ω, puis justifier que Ω est un ouvert connexe par
arcs de C.
Soit f : Ω −→ C une application
Z continue, si (a, b) ∈ Ω2 , on définit l’intégarle curviligne de f le
long du chemin γa,b , notée f (z)dz ou simplement Φ(a, b), par
γa,b
Z Z 1
Φ(a, b) = f (z)dz := (b − a) f ((1 − t)a + tb)dt.
γa,b 0
2. Soit a fixé dans Ω ; montrer que l’application Φa : Ω −→ C, b 7−→ Φa (b) = Φ(a, b), est
continue sur Ω.
3. Soit ψ la fonction définie, pour tout z ∈ Ω, par ψ(z) = z ; soient a et b deux éléments
distincts de Ω. Montrer que l’ensemble des c ∈ Ω tels que
Z Z Z
ψ(z)dz + ψ(z)dz = ψ(z)dz
γa,c γc,b γa,b
est soit une droite soit une demi-droite du plan complexe à préciser.
4. Dans la suite de cette partie, f est supposée holomorphe sur Ω. Si x et y sont des réels tels
que x + iy ∈ Ω, on pose
∂P ∂Q ∂P ∂Q
(a) Rappeler les relations reliant les dérivées partielles et puis et .
∂x ∂y ∂y ∂x
(b) Soit (a, b, c) ∈ ZΩ3 . Montrer à l’aide
Z des résultats du programme sur les formes diffé-
rentielles que P dx−Qdy = Qdx+P dy, où ∂T + désigne la frontière, orientée
∂T + ∂T +
dans le sens direct, de la plaque triangulaire
Z T du plan R
Z dont les sommets
2
Z sont les
affixes des complexes a, b et c. En déduire f (z)dz + f (z)dz = f (z)dz.
γa,c γc,b γa,b
(c) Soit a ∈ Ω fixé ; déduire de ce qui précède que la fonction Φa est holomorphe sur Ω
et que sa dérivée au sens complexe, noté Φ′a , vérifie Φ′a (b) = f (b) pour tout b ∈ Ω ; on
rappelle que
Φa (c) − Φa (b)
Φ′a (b) = lim
c→b c−b
c∈Ω\{b}
(d) On suppose que, pour tout b ∈ Ω, la fonction r 7−→ Φ(ir, b), définie sur ]0, +∞[, admet
une limite dans C lorsque r tend vers 0+ ; on note F (b) cette limite. Montrer que, pour
tout (b, c) ∈ Ω2 , F (c) − F (b) = Φ(b, c), puis en déduire que F est holomorphe sur Ω et
que F ′ = f sur Ω.
4ème partie
Étude d’un exemple
3/5
Concours National commun - Session 2011 - MP
La fonction Log est le logarithme principal défini sur C\R− ; on rappelle que les fonctions exp et
Log sont holomorphes sur C et C\R− respectivement ; leur dérivées au sens complexes vérifiant
1
Log′ (z) = , z ∈ C\R− et exp′ (z) = exp(z), z ∈ C.
z
Soit λ un réel fixé dans l’intervalle ] − 1, 0[ ; on note fλ la fonction définie, pour tout z ∈ C\R− ,
par
i
fλ (z) = z λ exp(− ).
z
1. Justifier que fλ est holomorphe sur Ω.
2. Soit b unZcomplexe fixé dans Ω. On note Jλ,b la fonction, définie pour tout r > 0, par
Jλ,b (r) = fλ (z)dz. Montrer que la fonction Jλ,b admet une limite, notée Fλ,b , lorsque r
γir,b
tend vers 0 et que
+
Z
λ+1
Fλ (b) = b tλ exp(−i tb)dt.
]0,1]
On pourra utiliser le théorème de convergence dominée après en avoir vérifié les conditions de
validité.
3. On note Gλ la fonction, définie pour tout z ∈ C, par Gλ (z) = z −λ−2 exp zi Fλ (z).
(a) Justifier que les fonctions Fλ et Gλ sont holomorphes sur Ω et que Fλ′ = fλ sur Ω.
Z +∞
1 i −λ−2 iu
(b) Montrer que, pour tout z ∈ Ω, Gλ (z) = exp u exp − du.
z z 1 z
3
(c) Montrer que, pour tout z ∈ Ω, |Gλ (z)| ≤ 2 et que |F−1/2 (z)| ≤ 2|z| 2 .
5ème partie
Démonstration de la propriété proposée
Pour tout entier naturel non nul n, on note un la fonction définie, pour tout z ∈ C, par
en (x, y) = un (x + iy) et u
u e(x, y) = u(x + iy)
P
(a) Montrer que pour tout k ∈ N, la série de fonctions en converge normalement
nk u
n≥1
sur R×]0, +∞[ pour tout a > 0.
(b) Montrer soigneusement que la fonction u
e, définie ci-dessus, possède en tout point de
∂e
u
R×]0, +∞[ une dérivée partielle par rapport à x et exprimer (x, y), pour (x, y) ∈
∂x
R×]0, +∞[, sous la forme de la somme d’une série.
4/5
Concours National commun - Session 2011 - MP
(c) Montrer de même que la fonction u e possède en tout point de R×]0, +∞[ une dérivée
∂e
u
partielle par rapport à y et l’exprimer en fonction de (x, y).
∂x
(d) Montrer que la fonction u est holomorphe sur Ω.
4. Partant de la formule (2) de la deuxième partie et moyennant un résultat sur les zéros
d’une fonction holomorphe, montrer que pour tout z ∈ Ω,
1/2
i 1
(1 + 2u(z)) = 1 + 2u − .
z z
1/2 X ∞
1 i −iπn2 −iπn2
5. En déduire que, pour tout z ∈ Ω, u(1+z)+ = exp( ) − exp .
2 z n=1
4z z
X un
6. Montrer que la série de fonctions 2
converge normalement sur {z ∈ C, Im(z) ≥ 0}
n≥1
iπn
et que sa somme, notée v, est continue sur cette ensemble.
X αz
7. Montrer que, pour tout z ∈ Ω et tout α > 0, la série nF−1/2 est convergente, où
n≥1
πn2
F−1/2 est la fonction définie dans la quatrième partie.
8. Pour tout z ∈ Ω, on pose
∞
X ∞ z
un (z) (iπ)1/2 X 4z
v1 (z) = et w(z) = nF−1/2 − 2nF−1/2 .
n=1
iπn2 2 n=1 πn2 πn2
9. Montrer qu’il existe une constante c positive telle que, pour tout z ∈ Ω, on ait
z
v(z + 1) − v(1) + ≤ c|z|3/2 .
2
F IN DE L’ ÉPREUVE
5/5
2.15 2011 2 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 1
2.15.2 Corrigé
166
Corrigé du CNM 2011 MP Maths I
A. ATTIOUI
1
On a , pour tout 0, = . Ce qui donne, quand
2 2
+ , 1 ( )= 2 1( ). Donc l’application 1 satisfait l’équation différentielle + 2 = 0.
1
2.3. La solution générale de l’équation différentielle linéaire + 2
= 0 est définie sur et elle est donnée par
= où . Comme 1 (0) = , alors 1( )= , pour tout .
+
2.4. Soit 0, pour tout , ( )= . On effectue le changement de variable = ,
+
1 1
( )= = 1 ( )= .
= + =0
+
On a = et ( ) = ( + )( + )= + + = 0.
Alors, ( ) + ( ) + ( ) = 0. Donc, ( ) + ( ) = ( ) .
2
4ème Partie: Étude d’un exemple.
3
2 2
5.3.3. Pour tout ,~ ( ) = exp( + ), ( ) ]0 + [. Alors l’application ~ et de classe
1 ~ 2 ~
sur ]0 + [. ( ) ]0 + [, ( )= ~ ( ). Alors, d’après 5.3.1., la série
1
converge normalemnet sur [ + [, pour tout 0. D’après le théorème de dérivation sous le signe somme, pour
~ ~ 2
tout fixé, et 0 l’application ~ ( ) est de classe 1 sur [ + [ et = = ~ .
1 1
1 ~ 2 ~
Alors, l’application ~ ( ) est de classe sur ]0 + [ et = ~ = sur ]0 + [.
1
5.3.4. D’après 5.3.2. et 5.3.3. les dérivées partielles de ~ existent, continues sur ]0 + [ et elles vérifient en plus
~ ~
la propriété = . Alors est holomorphe sur −.
1
5.4. La formule (2) peut s’écrire (1 + 2 ( )) = 1 + 2 , 0. Pour tout −, on pose : ( )=
1 2 1
(1 + 2 ( )) 1+2 , Comme − , la fonction est définie et holomorphe sur − et 0
1 2 1
( ) = 0. Par le principe des zéros isolés = 0 sur −. Ainsi (1 + 2 ( )) = 1 + 2 ), −.
1 2 1 1 1 2 1 1
5.5. Soit −, ( +1) = 2 (4 ) ( )= 4 1+2 4 2 1+2 2, d’après les égal-
+
1 2 1 2
ités du 5.2. et 5.4. alors, ( + 1) + 12 = 4
1 1
= exp 4
exp
=1
2 2 ( ) 1
5.6. Soit avec ( ) 0, ( ) = exp( ) = exp( ( )) 1 alors . D’où la
convergence normale de la série sur − et sa somme & est continue sur − vu que est continue sur −, .
3 2 3 2
1
5.7. Soit −, 0. Pour tout 1, " 1 2 2 =2 . Alors, la série de terme
général " 1 2 est absolument convergente.
+ +
( ) ( ) 4
5.8. Soit −, &1 ( ) = et '( ) = 2
" 1 2 2 " 1 2
=1 =1
2
5.8.1. Pour tout 1, la fonction est holomorphe sur − et = . Comme la série converge normalement
sur − alors &1 est holomophe sur − et &1 = .
+
( ) 4 4 2
5.8.2. On a d’après 4.3.1., " 1 2 = 1 2. Alors, −, ' ( ) = 2 1 2 1 2 .
=1
4 1 2
Pour 1, 2 1 2 1 2 = exp 4 exp . En remplaçant dans la
somme et en tenant compte de l’égalité 5.5. on obtient ' ( ) = ( + 1) + 12 .
5.8.3. On pose pour tout −, ( ) = &1 ( + 1) + 2 '( ). On a alors est holomorphe sur − et d’après 5.8.1. et
5.8.2., ( ) = &1 ( + 1) + 12 ' ( ) = ( + 1) + 12 ' ( ) = 0, −. Puisque − est connexe l’application est
constante sur −. D’après l’inégalité de 5.7. on constate que la série de terme général " 1 2 est normalement
convergente sur tout compact de −, il en de même de la série dont la somme est '. Donc lim '( ) = 0. Par
0 −
suite, = &1 (1) = &(1). On en déduit que −, &( + 1) &(1) = &1 ( + 1) &(1) = 2 + '( ).
+
( ) 4
5.9. Soit −, d’après 5.8.3., &( + 1) &(1) + 2 2 " 1 2 2 " 1 2 . D’après 5.7.
=1
3 2 3 2 3 2 1
4 4 1 1 3 2
on a " 1 2 +2 " 1 2 2 +4 = 20 . On en déduit,
+
10 1 3 2 5 3 2 5
&( + 1) &(1) + 2 2
= 3 . Alors la constante = 3 convient.
=1
+ 3 2
5.10. Soit et 0. Alors + − et d’après 5.9. on a &( + + 1) &(1) + 2 + .
D’après 5.6. la fonction & est continue sur −, alors cette inégalité devient lorsque 0+ , (( + 1) ((1) + 2
3 2
. On en déduit le développement limité de ( en 0 : (( + 1) = ((1) 2 + ( ) ce qui est équivalent à dire
1
que ( est dérivable en 1 et ( (1) = 2.
4
3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3 Epreuves de mathématiques 2
3.1 1997
3.1.1 Enoncé
171
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Concours Commun National 1997 . MAROC b) Si v est elle-même une rotation, montrer que v −1 of ov est
une rotation dont on donnera l’axe et l’angle. Que dire si
MATHEMATIQUES II v est une réflexion ?
Epreuve d’agèbre et de géométrie On pourra utiliser sans justification la formule :
durée : 4 heures
Option MP ∀x ∈ {ω}⊥ tel que ||x|| = 1, on a sin(θ) = det(ω, x, f (x)),
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements où le déterminant est pris dans une base orthonormée di-
ainsi que le soin apporté à la rédaction seront des éléments pris recte.
en compte dans la notation. Les représentations graphiques et les
dessins correctement exécutés seront appréciés.
II – Seconde partie
1
3.1 1997 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.1.2 Corrigé
173
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5d Expression matricielle des éléments de O(φ): La question 2b Détermination des rotations de G∞ : Une rotation de E2
4 assure que les matrices des éléments de O(φ) ont pour expression est entièrement déterminé par son action sur le vecteur i+j; d’après
1
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II-1 les seuls images possibles pour i + j sont ±i ± j. On trouve norme euclidienne, est laissé stable par les éléments de Gφ . On en
π
alors 4 rotations: ±Id et les rotations d’angle ± . déduit que Gφ est l’ensemble des rotations autour du petit axe,
2 des réflexions par rapport aux plans contenant ce même axe et la
2c Détermination des éléments de G∞ : La symétrie or- composée (commutative) de ces éléments avec la réflexion du plan
thogonal d’axe Ri, s, est un élément de G∞ . Remarquons que orthogonal au petit axe.
l’application g −→ s ◦ g induit une bijection de l’ensemble des rota- Description des éléments de Gφ dans le cas λ = µ > ν:
tions de G∞ dans l’ensemble des symétries de G∞ . Il en découle que Dans ce cas Sφ est de révolution autour de son grand axe, qui
G∞ est constitué de 8 éléments: ses quatre rotations et les symétries est laissé stable par les éléments de Gφ . On en déduit que Gφ
orthogonales d’axe respectif Ri, R(i + j), Rj et R(i − j). est l’ensemble des rotations autour du grand axe, des réflexions
par rapport aux plans contenant ce même axe et la composée
3 Elements de G1 : Voir figure 3 pour la représentation. Pour
(commutative) de ces éléments avec la réflexion du plan orthogonal
déterminer les éléments de G1 on peut mener une étude analogue.
au grand axe.
Mais on peut remarquer
√ que S1 est l’image de S∞ par la similitude
2 π Description des éléments de Gφ en dimension n: Nous
σ de rapport et d’angle . En particulier G1 = σG∞ σ −1 a 8
2 4 allons montrer par récurrence sur n que Gφ associé à En , que nous
éléments. Une description rapide permet de voir que G1 = G∞ . noterons Gφ (n), est l’ensemble des isométries de En qui laissent
stables
Y les sous-espaces propres de u et par suite est isomorphe à
Troisième partie
O(E(λ)), où E(λ) désigne le sous-espace propre associé à la
1a Etude de Sφ : Une équation de Sφ dans une base orthonormale λ∈Sp(u)
de réduction est: λx2 + µy 2 = 1, où λ et µ sont les valeurs propres valeur propre λ. Le résultat est vrai au rang 1,2 et 3; supposons le
de l’endomorphisme u. Ces valeurs propres étant strictement vrai jusqu’à n − 1 > 3 et montrons le pour n.
positives, Sφ est donc une ellipse de R2 , qui est un cercle si et Dans En , un élément de Gφ (n) envoit un des grands axes de
seulement si λ = µ, c’est à dire φ est proportionnelle au produit l’ellipsoı̈de Sφ sur un autre de ses grands axes. Cela se traduit
scalaire canonique. par la stabilité de E(µ) et par suite de E(µ)⊥ par les éléments
de Gφ (n), où µ désigne la plus petite des valeurs propres. En
1b Détermination de Gφ dans le cas où Sφ est un cercle:
particulier, les actions d’un élément de Gφ (n) sur E(µ) et E(µ)⊥
On a immédiatement: Gφ = O(E2 ).
sont des isométries. Si E(µ) = En , l’ellipsoı̈de est une sphère puis
1c Les éléments de Gφ conservent les axes de Sφ : Soit Gφ (n) = O(En ) et le résultat est acquis au rang n. Sinon l’ensemble
x2 y2 des restrictions des éléments de Gφ (n) à E(µ)⊥ s’identifie à Gφ (p),
2
+ 2 = 1, a > b l’équation de Sφ dans la base orthonormale de où p =dim E(µ)⊥ 6 n − 1. Les éléments propres de la restriction de
a b
réduction de φ, base dans laquelle nous travaillerons désormais. u à E(µ)⊥ étant ceux de u à l’exception de λ et E(λ), l’hypothèse
1 x2 y2 de récurrence à l’ordre p permet d’écrire que ces derniers sous-
On a: ∀ (x, y) ∈ Sφ , 2 (x2 + y 2 ) 6 2 + 2 = 1, avec égalité si et
a a b espace propres sont stables par les éléments de Gφ (p) et par suite
seulement si x = ±a. Cela nous permet de voir que, l’image d’un
de Gφ (n). Réciproquement de telles applications sont éléments de
sommet du grand axe par tout élément de Gφ est sommet du grand
Gφ (n). Ceci établit le résultat au rang n. Il est donc vrai pour
axe et par suite que les éléments de Gφ laissent stables le grand
tout n > 1.
axe de Sφ . Par orthogonalité, les éléments de Gφ laissent stables le
petit axe de Sφ .
2
3.2 1998 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.2 1998
3.2.1 Enoncé
176
DEUXIEME EPREUVE DE MATHEMATIQUES n−1
X
4. Soit P (X) = αk X k , un élément de C[X] de degré au plus
durée : 4 heures k=0
n − 1. On pose
Option MP-MP*
α0 α1 α2 ... αn−2 αn−1
L’usage des calculatrices n’est pas autorisé pour cette épreuve. αn−1 α0 α1 ... αn−3 αn−2
αn−2 αn−1 α0 ... αn−4 αn−3
*** C = .. .. .. .. .. .. .
. . . . . .
α2 α3 α4 ... α0 α1
α1 α2 α3 ... αn−1 α0
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements
ainsi que le soin apporté à la rédaction seront des éléments pris en Etablir que la matrice C est diagonalisable.
compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser
5. Soit (x, y, z) ∈ C3 . A l’aide de ce qui précède, expliciter une
le résultat d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur
méthode simple permettant de calculer un développement du
la copie.
produit (x + y + z)(x + jy + j 2 z)(x + j 2 y + jz) dans
√ lequel
1 3
n’intervient plus le nombre complexe j = − + i (il ne
2 2
Soit n un entier strictement positif. Dans tout le problème, pour reste finalement que 4 monômes).
K = R ou C, on munit Kn du produit scalaire usuel associé à la
2 −1 0 0 ... 0 −1
base canonique notée Bc = (e1 , . . . , en ) dans les deux cas.
−1 2 −1 0 ... 0 0
Précisément, si x = (α1 , . . . , αn ) et y = (β1 , . . . , βn ) sont des
0 −1 2 −1 ... 0 0
éléments de Kn , on note .
.. .. .. .. .. ..
6. Soit ∆ = .. . . . . . .
.
n n .. .. .. .. .. .. ..
X X . . . . . . .
< x, y >= αk βk si K = R et < x, y >= αk βk si K = C .. .. ..
0 . . . −1 2 −1
k=1 k=1
−1 0 ... ... 0 −1 2
les produits scalaires respectifs. Les normes associées sont notées Vérifier que la matrice ∆ est diagonalisable et identifier ses
√
kxk2 = < x, x >. valeurs propres.
De même, pour x = (α1 , . . . , αn ) ∈ Kn , on note
I – Première partie Montrer que la famille (x∗1 , . . . , x∗n ) est unique et libre.
On dit que (x∗1 , . . . , x∗n ) est la base bi-orthogonale de
Dans cette partie K = C. (x1 , . . . , xn ).
1. Etablir que la famille B = (Ω0 , . . . , Ωn−1 ) est libre. En déduire c) Montrer que la base bi-orthogonale est l’unique famille
qu’il s’agit d’une base de Cn . (z1 , . . . , zn ) d’éléments de Kn vérifiant
Par la suite, on notera F = (Ω0 , . . . , Ωn−1 ). C’est la matrice 1 si i = j
de passage de Bc à B. ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , < zi , xj >=
0 si i 6= j.
1
f) Toujours sous l’hypothèse d) En déduire la valeur de β3 (R).
4. On note θ la restriction de ψ à
2
3.2 1998 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.2.2 Corrigé
179
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Y
Concours National Maroc - 1998 égalité découlant de la relation: ξ = (−1)n+1 .
ξ∈Un
Corrigé de l’épreuve d’algèbre
3 Nature de F : Le coefficient d’indice i, j de F t F est donné par:
Etude du maximum de la fonction |determinant|2 sur l’ensemble: n
X n
X
{(x1 , · · · , xn ) ∈ (Kn )n /∀ k ∈ {1, · · · , n}, ||xk ||∞ 6 1} avec K = C ω (i−1)(p−1) ω −(j−1)(p−1) = ω (i−j)(p−1) = nδij , pour tout 1 6 i, j 6 n.
ou R. p=1 p=1
On en déduit que: F t F = nIn et par suite que F est la matrice
√
Corrigé par F. SUFFRIN d’une similitude vectorielle de rapport n. En particulier:
1 −(i−1)(j−1)
F −1 = (ω )16i,j6n .
Première partie n
4 C est diagonalisable: On vérifie immédiatement que:
1 Indépendance de la famille (Ωj )06j6n−1 : Commençons par CΩj = P (ω j )Ωj pour tout 0 6 j 6 n − 1. On en déduit que:
remarquer que: (Ωj )06j6n−1 est une base de vecteurs propres de C associée aux
valeurs propres (P (ω j ))06j6n−1 .
det (Ω0 , Ω1 , · · · , Ωn−1 ) = Vand (1, ω, ω 2 , · · · , ω n−1 ) 6= 0, En conclusion C est diagonalisable.
puisque la famille (ω j )06j6n−1 est constitué d’éléments distincts. 5 Développement demandé: On trouve: x3 + y 3 + z 3 − 3xyz.
Le résultat en découle et la famille (Ω0 , Ω1 , · · · , Ωn−1 ) constitue
une base de Cn . 6 Réduction de ∆: C’est un cas particulier de la question 4 avec
α0 = 2, α1 = −1, αn−1 = −1 et αk = 0, pour 1 < k < n − 1. Ses
Autre méthode: Considérons une famille de scalaires (λj )06j6n−1 valeurs propres sont donc: λk = P (ω k ) = 4 sin2 ( kπ
n−1 n ), 0 6 k 6 n − 1.
X
telle que: λj Ωj = 0. Deuxième partie
j=0
n−1
X 1a Existence et unicité de z: C’est précisement du cours.
Un examen de la i-ième composante conduit à: λj ω (i−1)j = 0,
j=0 1b Existence et unicité de (x∗1 , · · · , x∗n ): Considérons
n−1
X (ϕ1 , · · · , ϕn ), la base duale de (x1 , · · · , xn ).
pour tout 1 6 i 6 n; on en déduit que le polynôme λj X j admet On a l’identité:
X n
j=0
n racines distinctes, et par suite est nul. ∀ y ∈ Kn , y = ϕk (y)xk .
En conclusion la famille (λj )06j6n−1 est nulle et le résultat est k=1
1
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déterminant qui est multilinéaire donc continue et de l’application A = ψ( ||aa11||2 , · · · , ||aann||2 ) > 0 et B = (||a1 ||2 ||a2 ||2 · · · ||an ||2 )2 > 0.
continue définie sur C: z −→ |z|2 ; ϕ est donc continue sur E n . On a vu que A 6 1 et B 6 nn ; comme: AB = nn , on en déduit
Par ailleurs B2 est la puissance n-ième de la boule unité-fermé de que les deux inégalités qui précèdent sont des égalités. L’égalité
(Cn , ||.||2 ) qui est compact, donc B2 est compact. ϕ est continue A = 1 conduit à (a1 , · · · , an ) est une base orthogonale et l’égalité
√
sur le compact B2 ; elle y est donc bornée et atteint ses bornes. B = nn conduit à: ||aj ||2 = n, c’est à dire |aij | = 1 pour tout
En particulier, il existe (z1 , · · · , zn ) dans B2 tel que: (i, j) ∈ {1, · · · , n} . 2
ϕ(z1 , · · · , zn ) = sup ϕ(x1 , · · · , xn ). En conclusion (a1 , · · · , an ) est une base orthogonale dont les
(x1 ,··· ,xn )∈B2 composantes de chaque vecteur sont de module 1.
||zk ||2 = 1 pour 1 6 k 6 n: Fixons un entier k dans [1, n]; ϕ 3d Détermination de βn (C): ψ prend la valeur nn pour
prenant la valeur 1 sur la base canonique, n’est pas identiquement l’élément (Ω0 , · · · , Ωn−1 ) de B∞ (C). On en déduit que ψ a pour
nul. Par suite ϕ(z1 , · · · , zn ) et donc zk sont non nuls. maximum: βn (C) = nn . La question précédente assure que
(z1 , · · · , zk−1 , ||zzkk || , zk+1 , · · · , zn ) étant un élément de B2 , on peut les éléments en lesquels ce maximum est atteint sont des bases
donc écrire que: orthogonales dont les composantes de chaque vecteur sont de
zk module 1.
ϕ(z1 , · · · , zk−1 , , zk+1 , · · · , zn ) 6 ϕ(z1 , · · · , zn ), Réciproquement, de telles bases ont pour image nn par ψ.
||zk ||
En conclusion: βn (C) = nn et l’ensemble des éléments en lesquels
c’est à dire: ||zk || > 1 après simplification. Le résultat en découle ψ prend son maximum est l’ensemble des bases orthogonales dont
alors. les composantes de chaque vecteur sont de module 1.
2b ||zk∗ ||2 = 1 pour 1 6 k 6 n: Pour tout 1 6 k 6 n, on peut 4a Détermination de β1 (R), β2 (R) et β4 (R):
n
X On a immédiatement:
β1 (R) = 1. Par ailleurs:
écrire: zk∗ = < zi∗ , zk∗ > zi .
1 1
i=1 β2 (R) = β2 (C) = ψ = 4 et β4 (R) = β4 (C)
La fonction déterminant étant multilinéaire alternée, on en déduit 1 −1
z∗ 1 1 1 1
que: ϕ(z1 , · · · , zk−1 , ||zk∗ || , zk+1 , · · · , zn )
k 1 −1 1 −1
= ϕ(z1 , · · · , zk−1 , ||zk∗ ||zk , zk+1 , · · · , zn ), ou encore: = ψ = 256.4b β3 (R) < 27: Il s’agit de
1 1 −1 −1
zk∗ 1 −1 −1 1
ϕ(z1 , · · · , zk−1 , , zk+1 , · · · , zn ) = ||zk∗ ||2 ϕ(z1 , · · · , zn ). montrer qu’il n’existe pas de base orthogonale de R3 dont les
||zk∗ ||
composantes de chaque vecteur sont dans {−1, 1}. Cela est clair et
z∗ résulte directement du fait que le produit scalaire de deux vecteurs
(z1 , · · · , zk−1 , ||zk∗ || , zk+1 , · · · , zn ) appartenant à B2 , on a:
k de R3 dont les composantes dans la base canonique sont dans
||zk∗ ||2 ϕ(z1 , · · · , zn ) 6 ϕ(z1 , · · · , zn ), c’est à dire: ||zk∗ ||2 6 1
{−1, 1} est un entier impair, donc non nul.
pour tout 1 6 k 6 n. La famille (z1 , · · · , zn ) étant composée de
vecteurs unitaires, on a par la question 1e: ||zk∗ ||2 = 1, pour tout 4c Existence de (a1 , · · · , an ): Considérons
entier k de [1, n], et par la question 1f : (z1 , · · · , zn ) constitue une (x1 , . . . , xn ) = (xij )16i,j6n un élément où θ atteint son maxi-
base orthonormale de Kn . mum, élément dont l’existence se montre comme dans la question
2a.
2c Etude du maximum de ϕ: L’étude qui précède montre que
Remarquons que pour tout (i, j) ∈ {1, · · · , n}2 , si |xij | < 1, alors:
ϕ atteint son maximum en des bases orthonormales, ce qui conduit
det (x1 , · · · , xj−1 , ei , xj+1 , · · · , xn ) = 0.
à αn = 1.
En effet: Supposons avoir: |xpq | < 1 pour (p, q) fixé dans
Réciproquement toute base orthonormale de Kn a pour image 1
{1, · · · , n}2 .
par ϕ.
Alors pour tout réel t tel que: |t| 6 1 − |xpq |, l’élément xq + tep
En conclusion l’ensemble des éléments en lesquels ϕ atteint son
appartient à B∞ (R).
maximum est l’ensemble des bases orthonormale de Kn .
L’application: u(t) = θ((x1 , · · · , xn ) + tEpq ) =
Remarque: On peut retrouver tous ces résultats à l’aide de la
det2 (x1 , · · · , xq−1 , xq + tep , xq+1 , · · · , xn ) est définie de classe
classique inégalité d’Hadamard.
C1 sur [−1 + |xpq |, 1 − |xpq |], car elle est polynomiale. Comme elle
admet un maximum global à l’origine, elle vérifie: up ′ (0) = 0, soit,
3a Existence de (a1 , · · · , an ): Cette question se traite de
manière analogue à la question 2a. en explicitant: 2 det (x1 , · · · , xq−1 , ep , xq+1 , · · · , xn ) βn (R) = 0.
La remarque annoncée en découle alors.
3b βn (C) 6 nn : Considérons (x1 , · · · , xn ) un élément de B∞ (C). 1 si t > 0
Si cette famille est liée, ona: 0 = ψ(x1 , · · · , xn ) 6 nn . Posons: sign(t) = . Ce qui précède nous permet
−1 sinon
x1 xn de voir en prenant: t = sign(xpq ) − xpq , que la matrice obtenue
Sinon ,··· , est bien définie et appartient à B2 ; en
||x1 ||2 ||xn ||2 à partir de (xij )16i,j6n en remplacant xpq par sign(xpq ) est dans
particulier 2c donne: B∞ (R) et a pour image βn (R), résultat encore valable même si
x1 xn
ψ( ,··· , ) 6 1, ou encore: |xpq | = 1. En raisonnant ainsi successivement sur chaque couple
||x1 ||2 ||xn ||2
2
ψ(x1 , · · · , xn ) 6 (||x1 ||2 ||x2 ||2 · · · ||xn ||2 ) . d’indice, on obtient que la matrice:
Xn
Remarquons que pour tout ξ = ξi ei ∈ Cn tel que: ||ξ||∞ 6 1 (a1 , · · · , an ) = (sign(xij ))16i,j6n ,
i=1
on a: ||ξ||22 6 n, avec égalité si et seulement si |ξi | = 1 pour tout répond à la question.
1 6 i 6 n. On en déduit alors que: ψ(x1 , · · · , xn ) 6 nn dans ce Détermination de β3 (R): On est donc ramené à rechercher:
dernier cas. En conclusion on a: βn (C) 6 nn . max det2 (εij )16i,j63 , avec
16i,j63
3c Etude du cas d’égalité: ψ(a1 , · · · , an ) = nn 6= 0, on peut εij ∈ {−1, 1} pour tout 1 6 i, j 6 3. On trouve alors après quelques
donc définir: essais: β3 (R) = 16.
2
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3
3.3 1999 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.3 1999
3.3.1 Enoncé
183
Concours National Commun d’Admission 1-1 Montrer que Eu (x) est un sous-espace vectoriel de E non
réduit à {0} et stable par u.
aux Grandes Ecoles d’Ingénieurs - MAROC - 1999
Un tel sous-espace de E sera dit u-monogène (ou
simplement monogène s’il n’y a pas d’ambiguité).
DEUXIEME EPREUVE DE MATHEMATIQUES
1-2 On considère l’ensemble Ix des polynômes P ∈ K[X] tels
durée : 4 heures que P (u)(x) = 0.
Option MP Montrer que Ix est un idéal de K[X] non réduit à {0} et
que si P ∈ Ix , P (u) induit sur Eu (x) l’endomorphisme nul.
L’usage des calculatrices n’est pas autorisé pour cette épreuve.
*** En déduire qu’il existe un unique polynôme unitaire de
degré supérieur
ou égal à un - que l’on notera πx - tel que
I x = πx .
Trouver une condition nécessaire et suffisante portant sur
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi x et u pour que deg(πx ) = 1.
que le soin apporté à la rédaction seront des éléments pris en compte
dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le 1-3 Montrer que Bx = x, u(x), . . . , uk−1 (x) où k = deg(πx )
résultat d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur est une base de Eu (x).
la copie. 1-4 On note ux l’endomorphisme de Eu (x) induit par u et
k−1
X
πx = X k − aj X j .
j=0
A - Sous-espaces monogènes et polynôme minimal. Montrer tout d’abord que πL divise πK , puis en utilisant le
résultat de la question 3, montrer
1. Soit u ∈ L(E) et x ∈ E, x 6= 0. que πL = πK .
1
( indication : pour la réciproque on pourra considérer, pour
un polynôme P irréductible, l’ensembleX des parties finies F
B - Cas où E est u-monogène. Sous-espaces stables par u
d’un espace u-monogène. de ker P (u) \{0} telles que la somme Eu (x) est directe
x∈F
).
1. On suppose dans cette question que u est un endomorphisme 2. Dans les questions suivantes u désigne toujours un endomor-
diagonalisable de E admettant n valeurs propres distinctes. phisme de E.
Montrer que E est u-monogène et déterminer x ∈ E tel que On définit ũ : E ∗ 7→ E ∗ par ũ(f ) = f ◦ u.
E = Eu (x).
Vérifier que ũ ∈ L(E ∗ ) et que : ∀P ∈ K[X], ∀f ∈ E ∗ ,
2. Soit u ∈ L(E). Montrer l’équivalence des deux conditions suiv- P (ũ)(f ) = f ◦ P (u).
antes: En déduire que u et ũ ont même polynôme minimal.
(i) E est u-monogène.
3. Si B est une base de E, préciser Mat(ũ; B ∗ ) en fonction de
(ii) πu = χu . Mat(u; B).
Soit F un sous-espace vectoriel de E stable par u et non réduit 4. On suppose dans cette question que πu = P α où P est un
à {0}. polynôme irréductible de K[X]
et α ∈ N∗ .
On considère IF = {P ∈ K[X]; P (u)(x) ∈ F }.
4-1 Montrer l’existence de g ∈ E ∗ et de y ∈ E tels que
Montrer que IF est un idéal de K[X]. En déduire que F est P α−1 (ũ)(g)(y) 6= 0.
u-monogène.
4-2 Montrer que πg = πy = P α .
4. 4-1 Soit u ∈ L(E). On suppose πu = P Q où P et Q sont deux
polynômes unitaires de degré supérieur ou égal à un. On note alors F = Eu (y) et
On note v ( respectivement w, v ′ , w′ ) l’endomorphisme H = {Q(ũ)(g); Q ∈ K[X]} = E ∗ũ (g).
de ker P (u) ( respectivement ker Q(u), Im P (u), Im Q(u)
) induit par u. 4-3 Montrer que G = {x ∈ E; ∀f ∈ H, f (x) = 0} est un
Montrer que ker P (u) 6= {0} et ker Q(u) 6= {0}, puis que sous-espace vectoriel de E de codimension deg(πu ) et que
πw′ = πv = P et πv′ = πw = Q. G est stable par u.
Montrer que si, de plus, E est u-monogène, 4-4 Soit x un vecteur non nul de F .
dim(ker P (u)) = deg(P ) et dim(ker Q(u)) = deg(Q). Montrer que l’on peut écrire x sous la forme x = P β Q(u)(y)
4-2 Soit u ∈ L(E). On suppose que E est u-monogène. où Q est un polynôme premier avec P et β un entier tel
que 0 ≤ β ≤ α − 1.
Soit F un sous-espace stable par u et v l’endomorphisme
de F induit par u. Montrer qu’il existe un polynôme R de K[X] tel que
Montrer, en utilisant la question précédente, que P α−1−β R(ũ)(g)(x) 6= 0.
F = ker πv (u). 4-5 En déduire que E = F ⊕ G, puis que E est somme directe
de sous-espaces u-monogènes.
En déduire que E n’admet qu’un nombre fini de sous-
espaces stables par u. 5. Démontrer que, quelquesoit l’endomorphisme u de E, E est
somme directe de sous-espaces
u-monogènes.
2
1-1 Montrer l’existence d’un entier r tel que 1 ≤ r ≤ n, ur = 0
et ur−1 6= 0.
1-2 Montrer qu’il existe un vecteur e1 de E tel que
e1 , u(e1 ), . . . , ur−1 (e1 ) soit une base de Eu (e1 ) et tel que
Eu (e1 ) admette un supplémentaire stable par u. **********
FIN
1-3 En déduire qu’il existe une base de E relativement à
laquelle la matrice de u s’écrit sous la
J1 0
0 J2
forme diagonale par blocs .. où
. 0
0 Jp
p est un entier non nul et les
0 0 ··· 0
1 0 ···
0 1 0 ···
matrices Ji sont des blocs
.. .. ..
. . .
0 1 0
d’ordre ri
avec r1 = r et r1 ≥ r2 ≥ . . . ≥ rp .
1-2 On note B = x, u(x),. . . , un−1 (x) = e0 , e1 , . . . , en−1 et
B ∗ = e∗0 , e∗1 , . . . , e∗n−1 la base duale.
Montrer que e∗n−1 , ũ(e∗n−1 ), . . . , ũn−1 (e∗n−1 ) est une base
∗
de E .
3
3.3 1999 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.3.2 Corrigé
187
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**
I-A-1-4
k−1
X
Partie I
• Ecrivons πx = X k − aj X j . Le fait que πx (u)(x) = 0
j=0
I-A-1-1 k−1
X
entraı̂ne uk (x) = aj uj (x).
j=0
• ∀k ∈ N, uk (x) ∈ Eu (x). En particulier x = u0 (x) ∈ Eu (x), 0 0
··· 0 a0
donc Eu (x) est non vide et non réduit 1 0 ··· 0 a1
à {0}. . . .. ..
On obtient Mat(ux ; Bx ) = . .
. . . .
∀(λ, µ) ∈ K2 , ∀(P, Q) ∈ (K[X])2 , 0 0 ··· 0 a
k−2
λP (u)(x)+µQ(u)(x) = (λP (u)+µQ(u))(x) = (λP +µQ)(u)(x) 0 0 ··· 1 ak−1
montre que Eu (x) est un sous-espace vectoriel de E.
• Pour tout j ∈ {0, 1, . . . , k − 1},
• Soit P ∈ K[X]: u(P (u)(x)) = Q(u)(x) avec Q = XP , montre πx (ux )(uj (x)) = πx (u) ◦ uj (x) = uj ◦ πx (u)(x) = uj (0) = 0 et
que Eu (x) est stable par u. donc πx (ux ) = 0, ce qui implique que le polynôme minimal de
ux divise πx .
Par ailleurs tout polynôme P annulateur de ux vérifiant
I-A-1-2 P (ux )(x) = P (u)(x) = 0, appartient à Ix ; donc πx divise P et
en particulier πx divise le polynôme minimal de ux . Ces deux
polynômes étant unitaires . . .
• Le polynôme nul appartient à Ix .
Soit P ∈ Ix et Q ∈ K[X];
P Q(u)(x) = QP (u)(x) = Q(u) ◦ P (u)(x) = Q(u)(P (u)(x)) = I-A-1-5
Q(u)(0) = 0. Donc P Q ∈ Ix et Ix est bien un idéal de K[X] (i) Pour u = λ.IdE , πu = πx = X − λ pour tout x 6= 0.
Ix 6= {0}: par exemple χu , πu ∈ Ix .
1 0 0
(ii) Soit u ∈ L(R3 ) défini par sa matrice 0 −1 0 relative-
0 0 −1
• ( Même calcul que ci-dessus ) Soit P ∈ Ix et Q ∈ K[X]; ment à la base canonique (e1 , e2 , e3 ).
P (u)(Q(u)(x)) = P Q(u)(x) = QP (u)(x) = Q(u)(P (u)(x))
= Q(u)(0) = 0, ce qui montre bien que la restriction de P (u) On a pour x = e1 , πx = X − 1. Par ailleurs πu = X 2 − 1 et
à Eu (x) est l’endomorphisme nul de Eu (x). χu = (X − 1)(X + 1)2 .
I-A-2-1
• Supposons deg(πx ) = 1 c’est à dire πx de la forme X − λ: alors
u(x) − λx = 0; ce qui montre que x est un vecteur propre de u On peut écrire πa = R1β1 . . . Rkβk et πb = R1γ1 . . . Rkγk avec
- associé à la valeur propre λ. ∀i ∈ {1, . . . , k}, βi et γi ∈ N et où R1 , . . . , Rk sont les facteurs
irréductibles intervenant dans les décompositions de πa et de πb .
Réciproquement si u(x) = λx, le polynôme P = X − λ vérifie Y β Y γj
P (u)(x) = 0. Posons P1 = Ri i et Q1 = Rj où I = {i/βi ≥ γi } et
i∈I j∈J
Donc P ∈ Ix et P divise πx ; comme deg(P ) = 1 et deg(πx ) ≥ 1,
J = {j/βj < γj }.
P = πx (P et πx sont unitaires).
On a bien P1 Q1 = ppcm(πa , πb ) et pgcd(P1 , Q1 ) = 1 ; il ne reste
En conclusion: deg(πx ) = 1 si et seulement si x est un πa πb
vecteur propre de u. plus qu’à prendre P2 = et Q2 = .
P1 Q1
1
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I-B-4-1
I-A-3
Soit P = ppcm(πe1 , . . . , πen ). Le fait que P (u) = 0 s’obtient sans
difficultés en appliquant P (u) à tout vecteur de E écrit dans la • ker P (u) = {0} signifierait P (u) bijectif et donc impliquerait
base (e1 , . . . , en ). On en déduit que πu divise P . Q(u) = 0, ce qui est contradiction avec la nature de πu = P Q.
De même ker Q(u) ne peut être réduit à {0}.
Par ailleurs pour tout i, πei divise πu ; d’où P divise πu .
En conclusion P = πu .
• Notons F = ker P (u), G = ker Q(u), F ′ = ImP (u),
Le résultat du I − A − 2 − 2 s’étend sans difficultés - associativité du G′ = ImQ(u) .
ppmc et récurrence - au cas d’un nombre quelconque de vecteurs F, F ′ , G, G′ sont stables par u et l’on a G′ ⊂ F et F ′ ⊂ G ce
non nuls. Il existe donc x ∈ E tel que πx = P . qui entraı̂ne πv′ divise πw (qui divise Q) et πw′ divise πv (qui
divise P ).
I-A-4 Par ailleurs πw′ (u) ◦ Q(u) = 0, donc πu = P Q divise πw′ Q d’où
On peut écrire πu = P Q. Notons alors y = Q(u)(x) où x est tel l’on tire P divise πw′ . En définitive πw′ = πv = P . De même
que πx = πu . πv′ = πw = Q.
D’une part, P (u)(y) = P Q(u)(x) = πx (u)(x) = 0 montre que πy
divise P . • Comme E est u-monogène, les sous-espaces ker P (u) et
D’autre part, πy (u)(y) = πy Q(u)(x) = 0 montre que πu = P Q ker Q(u) qui sont stables par u sont aussi monogènes d’après la
divise πy Q donc que P divise πy . question précedente. La dimension de ces sous-espaces est donc
égale respectivement à deg(πv ) = deg(P ) et deg(πw ) = deg(Q).
I-A-5
On notera que le résultat reste vrai si P = πu , Q = 1
- πK (A) = 0 suffit pour donner πL divise πK . puisqu’alors P = πu = χu : deg(P ) = n et F = E. . .
- Soit k = deg(πK ). D’après ce qui précède, il existe V ∈ Kn tel I-B-4-2
que πV = πK . On sait alors que (V, AV, . . . , Ak−1 V ) est libre dans
Kn , donc dans Ln ( raisonner avec les déterminants extraits . . . ); Soit F un sous-espace stable par u et v = u/F .
ceci a pour conséquence deg(πL ) ≥ k. Finalement deg(πL ) = k et Alors πv divise πu et F ⊂ ker πv (u). Egalement deg(πv ) ≤ dim(F ).
πK = πL
Or d’après la question précedente, deg(πv ) = dim(ker πv (u)). Il
vient donc : dim(F ) ≤ dim(ker πv (u)) = deg(πv ) ≤ dim(F ) d’où
l’on tire F = ker πv (u).
I-B-1
Tout sous-espace stable par u s’écrit donc sous la forme ker P (u)
Prendre x = e1 + . . . + en où (e1 , . . . , en ) est une base de vecteurs où P est un diviseur de πu . On obtient ainsi un nombre fini de
propres associés aux valeurs propres λ1 , . . . , λn . Le déterminant de sous-espaces stables par u.
(x, u(x), . . . , un−1 (x)) dans la base (e1 , . . . , en ) est un déterminant
de VanderMonde , donc non nul puisque λ1 , . . . , λn sont deux à
deux distincts. Partie II
(x, u(x), . . . , un−1 (x)) étant alors une base de E, il est immédiat
que Eu (x) = E. II-1-1
I-B-2
• Supposons F irréductible : soit alors x ∈ F , x 6= 0 ; Eu (x) est
Si E = Eu (x), dim(Eu (x)) = deg(πx ) = n et comme πx divise πu un sous-espace de F non réduit à {0} et stable par u ; puisque
qui divise χu , on a bien πu = χu . F est irréductible, Eu (x) = F et F est bien monogène.
Supposons πu = χu . Soit x ∈ E tel que πx = πu . On a donc r
Y
dim(Eu (x)) = deg(πu ) = deg(χu ) = n qui montre que Eu (x) = E. Soit πv = Piαi la décomposition en produit de facteurs
i=1
irréductibles de πv . La question I-B-4-1 a montré que
I-B-3 ∀i ∈ {1, . . . , r}, ker Piαi (v) 6= {0} et ces sous-espaces sont
stables par u.
Soit P ∈ IF et Q ∈ K[X]. Alors P Q(u)(x) = Q(u)(P (u)(x)) ∈ F
puisque F est stable par u donc par Q(u). Donc P Q ∈ IF et IF On ne peut avoir r ≥ 2 car alors, d’après le théorème de
2
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r
M
décomposition des noyaux, F = ker Piαi (v) et F serait
i=1 II-2
décomposable , donc réductible.
La linéarité de ũ est immédiate.
On peut donc écrire πv = P α avec P irréductible et α ∈ N∗ . X
Comme ci-dessus G = ker P (v) est un sous-espace non réduit à Soit P = ak X k ; on a
X X k X
{0} et stable par u : on a G = F du fait que F est irréductible,
ce qui entraı̂ne P (v) = 0 et donc πv = P et α = 1. En P (ũ)(f ) = ak ũk (f ) = ak (f ◦ uk ) = f ◦ ak uk = f ◦ P (u)
k k k
conclusion πv est bien irréductible.
L’égalité ci-dessus montre que si P (u) = 0, P (ũ)(f ) = 0 pour toute
f ∈ E ∗ , donc que P (ũ) = 0.
• Réciproquement soit F = Eu (x) tel que πv = P avec P
irréductible. Soit G un sous-espace de F stable par u et non Réciproquement
\ si P (ũ) = 0, on obtient :
réduit à {0}. Le polynôme minimal de u/G divise P donc est ImP (u) ⊂ ker f = {0} ( prendre n formes linéaires
égal à P . Comme F est monogène, de même que G (cf. I-B-3) f ∈E ∗
II-1-2
II-3
r
M Soit B = (e1 , . . . , en ) une base de E. Notons
• Supposons E = Fi avec F1 , . . . , Fr irréductibles. Notons A = Mat(u; B) = [aij ]i,j et B = Mat(ũ; B ∗ ) = [bij ]i,j .
i=1 n n
ui = u/Fi et πi = πui . Soit π le produit des πi où chaque X X
On a : ũ(e∗j )(ek ) = ( bij e∗i )(ek ) = bij δik = bkj = e∗j ◦ u(ek )
facteur n’apparaı̂t qu’une fois exactement.
i=1 i=1
n
X n
X
π est annulateur de u : soit x = x1 + · · · + xr ∈ E ;
Xr r
X = e∗j ( aik ei ) = aik δij = ajk
π(u)(x) = π(u)(xi ) = π(ui )(xi ) = 0 car pour tout i, i=1 i=1
i=1 i=1 D’où Mat(ũ; B ∗ ) = t Mat(u; B).
π(ui ) = 0 puisque πi divise π. En conséquence π divise πu et
πu a bien la forme souhaitée. On retrouve ainsi que u et ũ ont même polynôme minimal , puisqu’il
en est ainsi pour A et t A : il suffit de constater que pour pour
r
Y polynôme P , P (t A) = t P (A) et donc P (A) = 0 ⇐⇒ P (t A) = 0 . . .
• Réciproquement supposons πu = Pi avec P1 , . . . , Pr
i=1
irréductibles et deux à deux distincts. On a par le théorème II-4-1
Mr r
M Puisque πũ = πu = P α , P α−1 (ũ) 6= 0 : il existe donc g ∈ E ∗ tel que
de décomposition des noyaux, E = ker Pi (u) = Fi . Il
P α−1 (ũ)(g) 6= 0 . . .
i=1 i=1
suffit de montrer que pour tout i, Fi est somme directe de sous-
espaces irréductibles. II-4-2
Soit F = ker P (u) l’un de ces sous-espaces. Considérons - πg divise πũ = P α et P α−1 (ũ)(g) 6= 0 : donc πg = P α .
F l’ensemble
X des parties finies de ker P (u)\{0} telles que la - πy divise πu = P α et P α−1 (ũ)(g)(y) = g ◦ P α−1 (u)(y) 6= 0, donc
somme Eu (x) soit directe. F n’est pas vide car contient
P α−1 (u)(y) 6= 0 : d’où πy = P α .
x∈F
tout singleton constitué par un vecteur non nul de F . Puis
notons C = {cardA|A ∈ F}. C est une partie non vide de N∗ II-4-3
majorée par dim(F ) : elle admet donc un plus grand élément
que nous noterons p. Soient alors y1 , . . . , yp des éléments de F - Le fait que G est un sous-espace est immédiat (indépendamment
Xp M p d’ailleurs de la nature de H).
tels que la somme Eu (yj ) soit directe et G = Eu (yj ).
- G est stable par u: soit x ∈ G et Q(ũ)(g) ∈ H; alors
j=1 j=1
Q(ũ)(g)(u(x)) = g ◦ Q(u)(u(x)) = g ◦ P (u)(x) = P (ũ)(g)(x) = 0 (
Supposons que G 6⊆ F . Soit alors y ∈ F, y ∈
/G: P = XQ ) puisque x ∈ G. Donc u(x) ∈ G.
- Eu (y) est irréductible : πy divise πu/F = P donc πy = P et - Par ailleurs dim(H) = deg(πg ) = deg(P α ) que nous noterons k.
d’après II-1-1 , Eu (y) est irréductible. Soit (f1 , . . . , fk ) une base de H.
- Eu (y) ∩ G est un sous-espace de Eu (y) stable par u, donc L’application qui à tout x ∈ E, associe (f1 (x), . . . , fk (x)) ∈ K k a
réduit à {0} puisque Eu (y) est irréductible. Ceci contredit la un noyau de dimension k puisque (f1 , . . . , fk ) est libre ( c’est du
Mp cours . . . ). Il ne reste plus qu’à montrer que G est précisément le
définition de p car alors la somme Eu (y) ⊕ Eu (yj ) serait noyau de cette application , ce qui ne pose pas de problème.
j=1
directe. II-4-4
p
M - x sécrit sous la forme p(u)(y); une division euclidienne donne
En conclusion F = ker P (u) = Eu (yj ) est bien somme di-
p = P α T + S avec S = P β Q où 0 ≤ β ≤ α − 1 et pgcd(P, Q) = 1.
j=1
On obtient bien x = P β Q(u)(y) puisque πu = P α .
recte de sous-espaces irréductibles ( on montre comme ci-dessus
que pour tout j, Eu (yj ) est irréductible ). - Le théorème de Bezout donne l’existence de deux polynômes
3
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II-5
r
Y
Soit πu = Piαi ( notations claires ). On a
i=1
r
M Mr
E= ker Piαi = Ni avec ∀i, Ni 6= {0}.
i=1 i=1
II-6-1
4
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k
Y
Partie III
On obtient donc, par exemple dans le cas α = 1, β = 1, Q = Pi ,
i=1
III-A-1-1
k
M
X k est annulateur de u, donc πu qui divise X k est de la forme X r E = ker (u − IdE ) ⊕ ker (u + IdE ) ⊕ ( ker Pi (u))
avec 1 ≤ r ≤ n. On a bien ur = 0 et ur−1 6= 0 par définition de πu . i=1
III-A-2-1 Par ailleurs Mat(ũ; b) où b = (e∗n−1 , ũ(e∗n−1 ), . . . , ũn−1 (e∗n−1 )) est
égale à Mat(u; B) car πũ = πe∗n−1 = πu = πx (cf. question I-A-1-4 :
πu divise X k −1 qui est scindé sur C et à racines simples : u est donc ces matrices sont entièrement déterminées par le polynôme minimal
diagonalisable. E est évidemment somme directe de sous-espaces ).
irréductibles puisque toute droite propre est irréductible ( les
facteurs irréductibles de πu sont bien sûr de mulitiplicité un ). Comme les matrices Mat(ũ; B ∗ ) et Mat(ũ; b) sont semblables, il en
est de même des matrices t Mat(u; B) et Mat(u; B).
E n’est pas nécessairement monogène : par exemple u = −IdE ,
u2 = IdE . Remarque: la question B-1-3 se traite de la même manière avec
f ∈ E ∗ ( non déterminée explicitement ) comme au B-1-1 et
b = (f, ũ(f ), . . . , ũn−1 (f )) . . .
III-A-2-2
πu est un polynôme à coefficients réels qui divise X k − 1 : ses III-B-2
facteurs irréductibles, tous de multiplicité un, sont X − 1 ou X + 1
ou de la forme X 2 + 2aX + b avec a2 − b < 0. D’après la question Soit A ∈ Mn (K) et u ∈ L(Kn ) associé à A via la base canon-
II-1-2 , E est somme directe de sous-espaces irréductibles. ique de Kn . K n est somme directe de sous-espaces monogènes
k
M
forme πu = (X − 1)α (X + 1)β Q avec α = 0 ou 1 ,
πu s’écrit sous la Y d’après la question II-5 : K n = Mi . Notons Mi = Eu (xi ) et
β = 0 ou 1 , Q = Pi ou 1 et ∀i, Pi = X 2 + 2ai X + bi , a2i − bi < 0. i=1
i
Bi = (xi , u(xi ), . . . , udi −1 (xi ))
5
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6
3.4 2000 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.4 2000
3.4.1 Enoncé
194
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2000 – MP
B- Détermination de l’image de Φ
Définitions et notations
Soit u un endomorphisme non nul de E de trace nulle.
1. Montrer que T est un hyperplan de L(E). 2. Calculer, pour tout (i, j, k, l) ∈ {1, 2, . . . , n}4 , le produit ui,j uk,l
et montrer que l’on a :
2. Montrer que Φ est une application bilinéaire antisymétrique.
n
X n
X
3. Soit u ∈ L(E) un endomorphisme qui n’est pas une ho- ∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , Φu (ui,j ) = ak,i uk,j − aj,k ui,k .
mothétie. k=1 k=1
(a) Montrer que Vect({Id, u, . . . , un−1 }) est inclus dans 3. En déduire Tr(Φu ).
Ker Φu et que dim (Ker Φu ) > 2.
(b) Montrer que si v ∈ Ker Φu , alors v(Eu (λ)) ⊂ Eu (λ) pour 2ème Partie
tout λ ∈ Sp(u).
A- Cas où u est diagonalisable
4. Montrer que l’image de Φ est incluse dans T et que pour
u ∈ L(E), Im Φu ⊂ T . Dans cette question on suppose que u est diagonalisable.
Existe-t-il u, v ∈ L(E) tels que [u, v] = Id ? Peut-on avoir On pose Sp(u) = {λ1 , λ2 , . . . , λp }. Pour tout i ∈ {1, . . . , p}, mi
Im Φu = T ? désigne l’ordre de multiplicité de la valeur propre λi de u.
1. Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E formée de vecteurs 3. Montrer alors que u est diagonalisable.
propres de u. Pour simplifier les notations dans cette question,
on pose u(ei ) = µi ei ∀ i ∈ {1, .., n}. 3ème Partie
(a) Montrer que Soit λ une valeur propre non nulle de Φu et v un vecteur propre
associé ; on désigne par Pu le polynôme caractéristique de u.
∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 : Φu (ui,j ) = (µi − µj )ui,j .
1. (a) Montrer que ∀ x ∈ K, v(u − xId) = (u − (x + λ)Id)v.
(b) En déduire que Φu est diagonalisable et préciser Sp(Φu ). (b) Qu’en déduit-on sur Pu si det v 6= 0.
2. Montrer que (c) Montrer alors que l’endomorphisme v n’est pas in-
versible.
Ker Φu = {v ∈ L(E)/∀ i ∈ {1, .., p} v(Eu (λi )) ⊂ Eu (λi )}.
2. Montrer que ∀ k ∈ N∗ , Φu (v k ) = kλv k ; qu’en déduit-on si
3. En déduire que Ker Φu est isomorphe à L(Eu (λ1 )) × v p 6= 0 pour un certain p ∈ N∗ ?
L(Eu (λ2 )) × . . . × L(Eu (λp )).
Quel est le rang de Φu ? 3. Conclure que v est un endomorphisme nilpotent.
Dans la suite on suppose que dim Ker v = 1
4. On suppose en plus que u a n valeurs propres distinctes.
Quel est la dimension de Ker Φu ? Quel est le polynôme mini- 4. (a) Montrer que pour tout p ∈ {1, 2, ..., n}, Im v p est stable
mal de u? par les endomorphismes u et v.
En déduire que Ker Φu = Vect(Id, u, . . . , un−1 ). (b) Soit p ∈ {1, 2, ..., n − 1} ; en considérant les endomor-
B- Cas où dim E=2 phismes v1 et u1 induits par v et u sur Im v p , montrer que
dim (Im v p ) = 1 + dim (Im v p+1 ).
Soit u un endomorphisme de E qui n’est pas une homothétie, (c) Déduire de ce qui précède que v n−1 6= 0 et v n = 0.
dim E=2.
5. Soit e ∈ E tel que v n−1 (e) 6= 0 ; montrer que la famille
1. Montrer que Ker Φu = Vect(Id, u) (on pourra utiliser une base B = (e, v(e), . . . , v n−1 (e)) est une base de E et écrire la matrice
de E de la forme (e, u(e)) dont on justifiera l’existence). de l’endomorphisme v dans cette base.
2. Montrer que le polynôme caractéristique de Φu est de la forme 6. On pose A = {w ∈ L(E)/ wv − vw = λv}.
X 2 (X 2 + β) avec β ∈ K.
(a) Montrer que A contient un endomorphisme w0 dont la
3. Si β = 0, l’endomorphisme Φu est-il diagonalisable? matrice relativement à la base B est diag(0, λ, 2λ, . . . , (n −
4. On suppose β 6= 0 ; étudier la diagonalisabilité de Φu selon 1)λ).
que K = R ou K = C. (b) Montrer que A est un sous-espace affine de L(E) dont on
précisera la direction.
5. On suppose Φu diagonalisable.
(c) Déterminer la dimension ainsi qu’une base de la direc-
(a) Montrer que Sp(Φu ) = {0, λ, −λ} où λ est un scalaire tion de A.
non nul .
7. Quelle est alors la forme de la matrice dans la base B de
Dans la suite de la question, v (respectivement w) désigne l’endomorphisme u ?
un vecteur propre de Φu associé à la valeur propre λ 8. On suppose dans cette question que la matrice de u dans une
(respectivement −λ). base B ′ de E est de la forme diag(α, α + λ, α + 2λ, . . . , α + (n −
(b) L’endomorphisme v peut-il être inversible ? Calculer 1)λ) ; décrire par leur matrice dans la base B ′ les éléments de
Tr(v) puis v 2 . l’espace EΦu (λ) ; quelle est sa dimension?
(c) Détermination de Sp(u) :
• Pour quelles valeurs du vecteur e la famille (e, v(e))
est-elle une base de E ?
• Vérifier que la matrice de u dans une telle base est
triangulaire inférieure puis en déduire que Sp(u) =
F IN DE L’ ÉPREUVE
{ Tr(u)−λ
2 , Tr(u)+λ
2 }. Que peut-on alors dire de u?
(d) Montrer que E = Ker v ⊕ Ker w puis en déduire que u est
diagonalisable.
3.4.2 Corrigé
198
CONCOURS NATIONAL COMMUN - Ainsi, il existe λ ∈ K tel que u(ei ) = λei pour tout
SESSION 2000 - MP i, et, par suite, u(x) = λx pour tout x ∈ E, et
u est une homothétie.
ROYAUME DU MAROC
b) • Si u est une homothétie, tout endomorphisme v de
N.B : L’énoncé comportait un certain nombre de fautes de frappe E commute avec u, donc appartient à Ker(Φu ), d’où
(par exemple, des inégalités strictes au lieu d’inégalité larges...) Ker(Φu ) = L(E).
1
2) D’après A.5, puisque u n’est pas une homothétie, il existe e1 A = UV − V U.
tel que la famille (e1 , u(e1 )) soit libre. Si on note u et v les endomorphismes de E dont
les matrices dans B sont U et V , on aura bien
a = Φ(u, v) donc a ∈ Im(Φ).
3) En posant alors e2 = u(e1 ), (e1 , e2 ) est libre donc, d’après Ainsi, on a bien établi : T ⊂ Im(Φ) à l’ordre n.
le théorème de la base incomplète, il existe (e3 , . . . , en ) tels CQFD
que (e1 , e2 , . . . , en ) soit une base de E. Dans cette base, la
1
0
0 tX C: Détermination de la trace de Φu
matrice de u est donc de la forme , avec Y = .
Y A1 ..
0
(et X, Y, A1 comme dans l’énoncé). 1) uij est l’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique
est Eij , avec (Eij )kl = δik δjl . Il est bien connu que les matrices
(Eij )16i,j6n forment une base de Mn (K) (base canonique),
4) a) U − αIn−1 inversible ⇔ α non racine du polynôme donc, par isomorphisme, les (uij )16i,j6n forment une base de
caractéristique de U . L(E).
K étant infini, on peut donc trouver α ∈ K qui convient.
2
• Réciproquement, si v ∈ Ker(Φu ), u et v commutent, donc 2) Φu est un endomorphisme de l’e.v L(E), de dimension 4. Son
v laisse stable les sous-espaces propres de u (résultat polynôme caractéristique est donc de degré 4. D’autre part,
du cours), donc v ∈ F . On a donc bien, finalement : Ker(Φu ) étant de dimension 2 (cf. question précédente), 0
F = Ker(Φu ). est valeur propre de Φu d’ordre de multiplicité supérieure ou
égale à 2. Donc ce polynôme caractéristique est de la forme
X 2 (X 2 + αX + β). On a alors −α = Tr(Φu ) = 0, donc ce
3) Si v ∈ Ker(Φu ), v laisse stable les Eu (λi ) pour polynôme caractéristique est de la forme X 2 (X 2 + β).
i ∈ [[1, p]]. On peut donc considérer les endomorphismes
vi
induits par v sur Eu (λi ), et définir l’application :
3) Si β = 0, le polynôme caractéristique de Φu est égal à X 4 .
Ker(Φu ) → L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp ))
Ψ: Donc Φu a pour seule valeur propre 0, d’ordre de multiplicité
v 7→ (v1 , . . . , vp )
4. Si Φu était diagonalisable, il serait donc nul, ce qui est exclu
Alors : (car u n’est pas une homothétie, par hypothèse).
• Ψ est linéaire (facile). {on peut aussi dire que 0 est valeur propre d’ordre 4 alors que la
dimension du sous-espace propre associé, c’est-à-dire Ker(Φu ),
• Ψ est bijective, car, si
est égale à 2 }.
(v1 , . . . , vp ) ∈ L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp )), il existe
un et un seul endomorphisme v dont la restriction
à chaque Eu (λi ) soit égale à vi (cf. cours sur la 4) Supposons β 6= 0.
détermination d’une application linéaire, les Eu (λi ) étant
supplémentaires), et on a alors v ∈ Ker(Φu ) d’après la • Si K = C, alors, si λ ∈ C est une racine carrée
question précédente. de β, le polynôme caractéristique de Φu est égal à :
Ainsi, Ψ est un isomorphisme de Ker(Φu ) sur X 2 (X − λ)(X + λ). Le sous-espace propre de Φu as-
L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λ1 p)). socié à la valeur propre 0 (i.e Ker(Φu )) étant de dimension
p
supérieure ou égale à 2 d’après cf. I.A.3,il sera exactement
X de dimension 2 (car sa dimension est inférieure ou égale
• Donc dim(Ker(Φu )) = (mi )2 (car chaque (Eu (λi )
i=1
à l’ordre de multiplicité de 0) et les sous-espaces propres
est de dimension mi , u étant diagonalisable, donc associés aux valeurs propres ±λ étant de dimension égale
dimL(Eu (λi )) = (mi )2 ), et, d’après le théorème du rang, à 1, il en résulte que Φu est diagonalisable.
X p
rg(u) = dim(L(E)) − dim(Ker(Φu )) = n2 − (mi )2 . • Si K = R, alors, si β > 0, Φu est diagonalisable pour les
i=1 mêmes raisons que ci-dessus.
4) • Si u possède n valeurs propres distinctes, on a alors p = n • Enfin, si K = R et si β < 0, alors Φu n’est pas di-
et mi = 1 pour tout i, donc dim(Ker(Φu )) = n. agonalisable, ni même trigonalisable, son polynôme
caractéristique n’étant pas scindé dans R[X].
• Le polynôme minimal Πu de u ayant pour racines les
valeurs propres de u (cf. cours) et étant de degré inférieur
ou égal à n (d’après le théorème de Cayley-Hamilton), on 5) a) cf question précédente.
Yn
a : Πu = (X − λi ). En particulier, Πu = χu et Πu est b) • On a, par définition : Φu (v) = λv soit uv − vu = λv.
i=1 Si v était inversible, on aurait alors : u−vuv −1 = λId.
de degré n. Or, Tr(vuv −1 ) = Tr(uv −1 v) = Tr(u), donc on aurait
Tr(λId) = 0, ce qui est exclu car λ 6= 0.
• Le système (Id, u, . . . , un−1 ) est donc libre (car sinon il
existerait un polynôme annulateur de u de degré inférieur • uv − vu = λv implique λTr(v) = Tr(uv) − Tr(vu) = 0,
ou égal à n − 1 ce qui contredit le résultat précédent). d’où: Tr(v) = 0.
Donc Vect(Id, u, . . . , un−1 ) est de dimension n.
• v étant un endomorphisme d’un e.v de dimen-
Puisque uk ∈ Ker(Φu ) pour tout k ∈ N (uk commute avec
sion 2, son polynôme caractéristique est égal à :
u !), Ker(Φu ) contient Vect(Id, u, . . . , un−1 ), et, étant de
X 2 − Tr(v)X + det(v). Or, d’après ce qui précède,
dimension n, on a donc : Ker(Φu ) = Vect(Id, u, . . . , un−1 ).
det(v) = Tr(v) = 0, donc le polynôme caractéristique
de v est égal à X 2 . D’après le théorème de Cayley-
B: Cas où dim(E) = 2 Hamilton, c’est un polynôme annullateur de v, donc
v 2 = 0.
c) • Kerv est de dimension 1 (car v n’est pas injective et
1) Si u n’est pas une homothétie, il existe e ∈ E tel que (e, u(e)) est non nul). On peut donc trouver un vecteur e tel
soit libre (d’après I.B.2), et ce sera donc une base de E que e ∈ / Kerv. Alors le système (e, v(e)) est libre
puisque, ici, dim(E) = 2. (ce sera donc une base de E) car : si α est tel que
Soit v ∈ Ker(Φu ), i.e v commute avec u. (e, u(e)) étant une v(e) = αe, alors 0 = v 2 (e) = αv(e) = α2 e, d’où α = 0
base de E, il existe α, β ∈ K tels que v(e) = αe + βu(e). et v(e) = 0, ce qui est contradictoire.
On a alors : vu(e) = uv(e) = αu(e) + βu2 (e). • Dans une telle base,la matrice V de v est :
Ainsi, v = αId + βu, car cette égalité est vraie pour les 0 0 a b
V = . Si U = est la matrice de u dans
vecteurs de la base (e, u(e)). 1 0 c d
Donc v ∈ Vect(Id, u), soit Ker(Φu ) ⊂ Vect(Id, u). L’inclusion b 0
cette même base, on a : U V −V U = , et
inverse étant évidente, on a bien : Ker(Φu ) = Vect(Id, u). d − a −b
l’égalité U V − V U = λV implique b = 0 et d − a = λ.
3
a 0 1) a) On a : uv − vu = λv, d’où immédiatement l’égalité an-
Ainsi, U = . Donc U est triangulaire
c a+λ noncée.
inférieure; ses valeurs propres sont a et a + λ, et
Tr(u) = 2a + λ; les valeurs propres de u sont donc b) On a alors : det(v)det(u−xId) = det(u−(x+λ)Id)det(v)
Tr(u) − λ Tr(u) + λ d’où,
bien et . puisque det(v) 6= 0, Pu (x) = Pu (x + λ).
2 2
• u ayant alors 2 valeurs propres distinctes, c) Mézalor, Pu serait un polynôme périodique de période
u est diagonalisable. λ 6= 0, donc serait constant (car, par exemple,
Pu (kλ) = Pu (0) pour tout k ∈ Z, donc Pu − Pu (0)
d) • Kerv et Kerw sont de dimension 1. Pour mon- a une infinité de racines). Cela est impossible (car
trer que E = Kerv ⊕ Kerw, il suffit donc de mon- Pu de degré n), donc, par l’absurde, det(v) = 0 et
trer que Kerv ∩ Kerw = {0}. Par l’absurde, si on v n’est pas inversible.
avait Kerv ∩ Kerw 6= {0}, on aurait Kerv = Kerw
(ce sont deux droites), d’où w(v(e)) = 0 et la ma-
2) • Procédons par récurrence sur k :
trice de w dans la base (e, v(e)) serait de la forme : - La relation est évidemment vérifiée pour k = 1
α 0
W = . L’égalité U W − W U = −λw donne (et aussi pour k = 0 ...).
β 0
- Si on a Φu (v k ) = kλv k , alors
0 0 k+1 k+1
alors U W − W U = = −λW , d’où Φu (v ) = uv − v u = uvv k − v k+1 u,
k+1
cα + βλ
et, puisque uv = vu + λv :
α = 0 et on aurait W = βV , soit w = βv, ce qui est
Φu (v k+1 ) = (vu + λv)v k − v k+1 u = λv k+1 + v(uv k − v k u)
exclu car v et w sont des vecteurs propres de Φu as-
= λv k+1 + vΦu (v k ) = λ(k + 1)v k+1 (en utilisant
sociés à des valeurs propres distinctes, donc le système
l’hypothèse de récurrence), ce qui est l’égalité cherchée à
(v, w) est libre.
l’ordre k + 1.
• Soit x un vecteur non nul de Kerv . L’égalité
• Si v p 6= 0, l’égalité Φu (v p ) = pλv p signifie que v p est un
uv − vu = λv implique v[u(x)] = 0, donc u(x) ∈ Kerv
vecteur propre de Φu associé à la valeur propre pλ.
. Kerv étant une droite vectorielle, il existe α tel
que u(x) = αx. Ainsi, Kerv est une droite formée de
vecteurs propres de u, et il en est de même de Kerw. 3) Il existe donc nécessairement p ∈ N∗ tel que v p = 0 car, sinon,
Ces deux sous-espaces étant supplémentaires, on d’après ce qui précède, Φu aurait une infinité de valeurs pro-
peut en déduire que u est diagonalisable (mais on le pres, ce qui est impossible puisqu’il s’agit d’un endomorphisme
savait déjà, cf. question précédente !). de L(E), de dimension finie. Ainsi : v est nilpotent.
C: Cas où Φu est diagonalisable 4) a) Imv p est évidemment stable par v (résultat du cours).
Soit y ∈ Imv p : il existe x ∈ E tel que y = v p (x). Puisque
uv p − v p u = pλv p , on a u[v p (x)] = v p [u(x) + pλx], donc
1) On a : uvi − vi u = βi vi , d’où
u[v p (x)] ∈ Imv p , et Imv p est stable par u
u[vi (x)] = vi [u(x)] + βi vi (x) = vi (λx) + βi vi (x) d’où
: b) D’après le théorème du rang :
u[vi (x)] = (λ + βi )vi (x). dim(Imv p ) = rg(v1 ) + dim(Ker(v1 )). Or l’image de Imv p
par v1 est égale à Imv p+1 , donc rg(v1 ) = dim(Imv p+1 ).
D’autre part, Ker(v1 ) = Kerv ∩ Imv p , donc
2) • La linéarité de Ψ est immédiate.
dim(Ker(v1 )) 6 1.
• Soit y ∈ E. Puisque x 6= 0, il existe une base de E de la On a donc : rg(v p ) 6 1 + rg(v p+1 ). Or rg(v) = n − 1,
forme (x, e2 , . . . , en ). On sait alors qu’il existe un et un d’où rg(v 2 ) > n − 2 etc... rg(v n−1 ) > 1. Or v n = 0
seul endomorphisme v de E tel que v(x) = y et v(ei ) = 0 (puisque v est nilpotent et E de dimension n), donc
pour i > 2. On a alors Ψ(v) = y, donc Ψ est surjective. Im(v n−1 ) ⊂ Kerv. Kerv étant de dimension 1, on a en
fait Im(v n−1 ) = Kerv. Par suite, Kerv ⊂ Im(v p ) pour
tout p, d’où Ker(v1 ) = Kerv et rg(v p ) = 1 + rg(v p+1 ).
3) (v1 , v2 , . . . , vn2 ) formant une base de L(E), son image
(v1 (x), v2 (x), . . . , vn2 (x)) par Ψ, linéaire surjective, est un c) cf. ci-dessus.
système générateur de E. On peut donc en extraire une base
de E, par exemple (v1 (x), v2 (x), . . . , vn (x)) (pour simplifier les
notations). Puisque vi (x) 6= 0, la question 1. montre que les 5) Puisque v n−1 6= 0, il existe bien e ∈ E tel que v n−1 (e) 6= 0.
vi (x), pour i[[1, n]], sont des vecteurs propres de u (de valeurs Pour montrer que la famille (e, v(e), . . . , v n−1 (e)) est une base
propres associées λ + βi ). de E, il suffit de montrer que cette famille est libre.
n−1
X
E possède donc une base de vecteurs propres de u, donc
Soient donc des scalaires α0 , . . . , αn−1 tels que αi v i (e) = 0.
u est diagonalisable.
i=0
En appliquant v n−1 à cette égalité, puisque v p = 0 pour p > n,
n−1
X
il vient α0 v n−1 (e) = 0, d’où α0 = 0 et αi v i (e) = 0. En
i=1
PARTIE 3 : appliquant alors v n−2 à cette égalité, on trouve de la même
façon α1 = 0 etc...
4
On obtient ainsi α0 = α1 = · · · = αn = 0, d’où le résultat. 0 0 ... ... 0
v1 0 . . . ... 0
La matrice
dev dans la base
précédente sera donc de la forme
0
0 0 ... ... 0 V = 0 v2 0 ... .
1 ..
0 ... ... 0 0 0 v3 . 0
0
: V = 0 1 0 ... . 0 0 ... vn−1 0
.. ..
0 0 . . 0
0 0 ... 1 0
b) w ∈ A si et seulement si wv − vw = λv. Or
w0 v − vw0 = λv, donc, en soustrayant les deux égalités,
on obtient : w ∈ A ⇔ (w − w0 )v − v(w − w0 ) = 0, soit
w ∈ A ⇔ w − w0 ∈ Ker(Φv ).
Ainsi, A est le-sous espace affine de L(E) passant par w0
et de direction Ker(Φv ).
5
3.5 2001 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.5 2001
3.5.1 Enoncé
204
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2001 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
On considère un espace vectoriel E, de dimension finie n > 3, sur le corps K (K = R ou C). L(E)
désigne la K-algèbre des endomorphismes de E. Si u, v ∈ L(E), u ◦ v se note uv et l’identité est
Xm Xm
k
notée IE . Pour u ∈ L(E) et P = ak X ∈ K[X], P (u) désigne l’endomorphisme ak uk où les
k=0 k=0
up sont définis par les relations u0 = IE et ∀ p ∈ N∗ , up = uup−1 . On rappelle que si P, Q ∈ K[X],
les endomorphismes P (u) et Q(u) commutent.
∀ λ ∈ K, χu (λ) = det(u − λ IE ) .
Un endomorphisme u est dit nilpotent s’il existe p ∈ N∗ tel que up = 0. On rappelle que pour un
tel endomorphisme, en dimension n, le polynôme caractéristique vaut (−1)n X n .
1ère Partie
Résultats préliminaires
χu = (−1)d (X − λ)d χw
3. On pose πu = P1α1. . . Prαr où (α1 , . . . , αr )∈ (N∗ )r et les Pi irréductibles et deux à deux distincts.
Montrer que pour tout i de {1, . . . , r}, il existe yi ∈ E \ {0E } tel que Piαi divise πyi ,u , puis
construire un élément xi ∈ E \ {0E } tel que Piαi = πxi ,u . ( Raisonner par l’absurde et utiliser 2. )
4. Soit (x, y) ∈ (E \ {0E })2 ; on suppose que les polynômes R = πx,u et S = πy,u sont premiers
entre eux. Justifier que x + y 6= 0, puis montrer que πx+y,u = RS.
2ème Partie
Étude de C = {u ∈ L(E), deg (πu) = n − 1}.
2. En déduire que
k 6 dim (Ker v k ) 6 k + 1.
4. Supposons que pour p ∈ {1, . . . , n − 2} on ait : dim (Ker v p ) = p et dim (Ker v p+1 ) = p + 2 ;
montrer que dim (Ker v p ) > dim (Ker v p−1 ) + 2 et trouver une contradiction.
(On pourra utiliser v(F ) où F est un supplémentaire de Ker v p dans Ker v p+1 ).
(a) Quelle est la dimension du sous-espace vectoriel H = vect({y, v(y), . . . , v n−2 (y)}).
(b) Vérifier que H et Kx0 sont supplémentaires dans E et que H est stable par v.
(c) Vérifier que (y, v(y), . . . , v n−2 (y), x0 ) est une base de E et écrire la matrice J de v dans
cette base.
B- Cas général
n−2
X
1. Soient R = X n−1 − ak X k ∈ K[X] et α ∈ K une racine de R. Soient B = (e1 , . . . , en ) une
k=0
base de E et u l’endomorphisme de E dont la matrice M relativement à B est
0 0 · · · 0 a0 0
1 0 · · · 0 a1 0
. . . . .
. .
. ..
0 . . . . .
M = .. . .
.
(1)
.
. 1 0 an−3 0
0 · · · 0 1 an−2 0
0 0 ··· 0 0 α
(a) Pour k ∈ {1, . . . , n − 1}, exprimer uk (e1 ) en fonction des éléments de la base B.
(b) Calculer R(u)(e1 ) puis R(u)(ek ), pour tout k ∈ {2, . . . , n − 1}, et enfin R(u)(en ) ; en
déduire que R est un polynôme annulateur de u.
(c) Montrer que le degré du polynôme minimal πu de u est supérieur ou égal à n − 1 et en
déduire que R coı̈ncide avec πu puis que u ∈ C. (On pourra raisonner par l’absurde).
(d) Déterminer χu en fonction de R et α.
2. Soit u ∈ C.
(a) Montrer qu’il existe α ∈ K tel que χu = (−1)n (X − α)πu et que πu (α) = 0.
πu = (X − α)k−1 Q et Q(α) 6= 0.
en déduire que
(d) Montrer que la somme H = H1 + Ker Q(u) est directe et que le sous-espace vectoriel H
est un supplémentaire de Kx0 dans E, qui est stable par u.
(e) On désigne par w l’endomorphisme induit par u sur H.
i. Montrer que χu = (α − X)χw , puis en déduire πw (α).
ii. Montrer que πw est un polynôme annulateur de u, puis que deg (πw ) = n − 1.
(f) En utilisant la question B-5 des préliminaires, montrer que H possède une base du type
(e, w(e), . . . , wn−2 (e)), avec e ∈ H, et écrire la matrice de w dans cette base.
(g) Construire alors une base B1 de E dans laquelle la matrice de u est de la forme (1).
3. Soit A ∈ Mn (K), πA son polynôme minimal. Montrer que deg (πA ) = n − 1 si et seulement s’il
n−2
X
existe une matrice P dans GLn (K) et a0 , . . . , an−2 , α, éléments de K, avec αn−1 = ak αk tels
k=0
que P −1 AP soit de la forme (1).
Justifier que lorsque K = R on peut choisir P dans GL+
n (R) = {M ∈ GLn (R), det M > 0}.
3ème Partie
X 1
2 2
Dans cette partie, Mn (K) est muni de la norme k.k : A = (ai,j ) 7→ kAk = |ai,j | ;
16i,j6n
G(K) désigne GLn (C) si K = C et GL+
n (R) si K = R. On se propose de montrer la connexité par arcs
de l’ensemble
C(K) = {A ∈ Mn(K), deg (πA) = n − 1}.
1. (a) Montrer que l’application det : Mn (K) −→ K, A 7→ det A est continue et que G(K) est
un ouvert.
(b) Montrer que si A et B sont des éléments de Mn (K), alors kABk 6 kAkkBk.
(c) Soit (A, H) ∈ GLn (K) × Mn (K) avec kHk < kA−1 k−1 . Montrer que A + H est une matrice
inversible et exprimer (A + H)−1 − A−1 comme la somme d’une série.
(On pourra écrire A + H = A(In + A−1 H .)
(d) En déduire que l’application I : G(K) −→ Mn (K), A 7→ A−1 est continue.
2. (a) Soient A et B deux éléments de GLn (C). Montrer que T (x) = det(xB + (1 − x)A), x ∈ C,
est un polynôme en x, à coefficients complexes, et que T n’est pas le polynôme nul.
(b) Soient z1 , . . . , zp les racines de T et soit r > 0,
t(1 + 2ir) si 0 6 t 6 12 ;
soit φ : [0, 1] −→ Mn (C), φ(t) = γ(t)B+(1−γ(t))A avec γ(t) =
t + 2ir(1 − t) si 21 6 t 6 1.
i. Montrer que φ est continue et calculer φ(0) et φ(1).
ii. Montrer que l’on peut choisir r tel que φ soit à valeurs dans GLn (C) et conclure.
(Si I = {i ∈ {1, . . . , p}, Im z i > 0} n’est pas vide, choisir r < min{Im z i , i ∈ I} .)
3. On admet que GL+ n (R) est connexe par arcs. J étant la matrice vue à la question A-7-c de la
ème
2 partie, montrer que l’ensemble {P JP −1 , P ∈ G(K)} est connexe par arcs.
4. Soit M une matrice de la forme (1) où a0 , . . . , an−2 et α sont des éléments de K tels que αn−1 =
n−2
X
ak αk . En remplaçant dans M les éléments a1 , . . . , an−2 respectivement par ta1 , . . . , tan−2 ,
k=0
n−2
X
α par tα et a0 par ε(t) + a0 , où ε(t) = (tα)n−1 − tak (tα)k − a0 , montrer que l’on obtient
k=1
une matrice M (t) ∈ C(K) et que l’application ψ : [0, 1] −→ Mn (K), t 7→ M (t) est continue ;
calculer ψ(0) et ψ(1).
5. Déduire de ce qui précède que C(K) est connexe par arcs.
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.5.2 Corrigé
210
1ère Partie. suivante on aura Piαi divise πyi ,u = RS et Piαi ∧ S = 1, donc
Résultats préliminaires. Piαi divise R, d’où l’égalité.
1
k+1
k / {0, 2}, donc
précédentes on a dim Kerv k − dim Kerv ∈ c) Supposons deg πu ≤ n−2, donc πu = λ0 +· · ·+λn−2 X n−2 ,
dim Kerv k+1 = dim Kerv + 1, or dim Kerv n−1 = n car avec les λk non tous nuls. Or πu (e1 ) = 0 et uk (e1 ) = ek+1 ,
Kerv n−1 = E, donc par récurrence descendante on montre donc λ0 e1 + · · · + λn−2 en−1 = 0, avec les λk non tous, donc
facilement que dim Kerv k = k + 1. la famille {e1 , · · · , en−1 } est liée, absurde car incluse dans
une base. D’aprés la question précédente on a πu divise R,
6. Supposons Kerv ⊂ Imv, et soit F un supplémentaire de Kerv et deg R = n − 1, donc deg πu ≤ n − 1, or deg πu ≥ n − 1,
dans Imv, donc Imv = Kerv ⊕ F , d’où donc deg πu = deg R = n − 1, or πu divise R et sont tous
Imv 2 = v(Imv) = v(F ) = Imv|F et les deux unitaires donc égaux. D’où u ∈ C.
Kerv|F = F ∩ Kerv = {0}, d’aprés la for-
mule du rang appliquée à v|F , on conclut que: d) En développant suivant la dérnière
ligne, on trouveque
dim F = dim Imv 2 = n − dim Kerv 2 = n − 3 mais aussi, 0 0 . . . 0 α0
1 0 . . . 0 α 1
dim F = dim Imv − dim Kerv = n − 2 − 2 = n − 4, absurde.
. . . . .. ..
χu = (α − X)χM ′ où M ′ = 0 . . . . ,
7. a) Si on montre que {y, v(y), . . . , v n−2 (y)} est libre, alors .. . .
dim H = n − 1. . . 1 0 αn−3
En effet: Soit λ0 , . . . , λn−2 tqλ0 y + . . . + λn−2 vn−2 (y) = 0, 0 . . . 0 1 αn−2
composons par v n−2 , donc λ0 v n−2 (y) = 0, car v n−1 = 0 et matrice classique appelée matrice compagnon dont le
donc v k = 0, ∀k ≥ n − 1, or v n−2 (y) 6= 0, car y ∈ / Kerv n−2 , polynôme caractéristque est exactement (−1)n−1 R, for-
donc λ0 = 0, en composant aprés par v n−3 , on trouve mule qu’on obtient en développant le déterminant suivant
λ1 = 0 et ainsi de suite. la dernière colonne.
D’où χu = (−1)n (X − α)R.
b) Soit x ∈ H ∩Kx0 , donc x = λx0 = λ0 y+. . .+λn−2 v n−2 (y),
or x0 ∈ Kerv, donc x aussi d’où v(x) = 0 mais surtout 2. a) πu qui est unitaire de degré n−1 divise χu de degré n et de
v n−2 (x) = 0, en reprenant la même démarche que dans la coéfficient dominant (−1)n , donc χu = (−1)n (X −α)πu , or
question précédente, on montre que tous les λi sont nuls χu et πu ont les mêmes racines qui sont les valeurs propres
donc x = 0, donc H ∩ Kx0 = {0}, ainsi leur somme est de u, donc α qui est racine de χu est aussi racine de πu .
directe, de plus dim Kx0 = 1, donc dim (H ⊕ Kx0 ) = n
donc H ⊕ Kx0 = E. b) On a χu = (X − α)k Q et Q ∧ (X − α)k = 1 car Q(α) 6= 0,
Montrons maintenant H et Kx0 sont stables par v. or χu (u) = 0, d’aprés le théorème des noyaux on conclut
Soit x ∈ H, donc x = λ0 y + . . . + λn−2 v n−2 (y), d’où que: E = Kerχu (u) = Ker(u − αIE )k ⊕ KerQ(u).
v(x) = λ0 v(y) + . . . + λn−3 v n−2 (y) ∈ H, car v n−1 = 0. De façon pareille puisque, πu = (X −α)k−1 Q et πu (u) = 0,
Soit x ∈ Kx0 , donc x = λx0 , d’où v(x) = 0 ∈ Kx0 car on a aussi E = Ker(u − αIE )k−1 ⊕ KerQ(u).
x0 ∈ Kerv. En utilisant l’inégalité précèdente on conclut que:
dim Ker(u − αIE )k = dim Ker(u − αIE )k−1 , or
c) B = {y, v(y), . . . , v n−2 (y), x} est une base de E car Ker(u − αIE )k−1 ⊂ Ker(u − αIE )k , d’où l’égalité.
ruénion de deux base de H et Kx0 avec H ⊕ Kx0 = E. D’autre part, supposons que
Dans ce cas Ker(u − αIE )k−2 = Ker(u − αIE )k−1 , donc
E = Ker(u − αIE )k−2 ⊕KerQ(u) = Ker(u − αIE )k−2 ◦ Q(u),
0 ... 0
.. .. d’aprés le théorème des noyaux, ainsi (X − α)k−2 Q
1 . .
est un polynôme annulateur de u donc divisi-
..
J = MatBv = 0 . ble par πu = (X − α)k−1 Q ce qui est impossi-
.. . . ble, donc Ker(u − αIE )k−2 6= Ker(u − αIE )k−1 , or
. .
Ker(u − αIE )k−2 ⊂ Ker(u − αIE )k−1 , d’où l’inclusion est
0 ... 0 1 0
stricte.
c) i. ∀x ∈ Ker(u − αIE )k = Ker(u − αIE )k−1 , on a
B- Cas général. (u − αIE )k−1 (x) = 0, donc v k (x) = 0.
Or Ker(u − αIE )k−2 6= Ker(u − αIE )k−1 donc
1. a) D’aprés la forme de M , on a: v k−2 6= 0.
u(e1 ) = e2 , . . . , u(en−2 ) = en−1 , u(en−1 ) = α0 e1 +. . .+αn−2 en−1 ii. Raisonner de façon pareille que dans la question II.A.7
et enfin u(en ) = αen . Donc u2 (e1 ) = u(e2 ) = e3
et par récurrence sur 1 ≤ k ≤ n − 2, d) On a H1 ⊂ Ker(u − αIE )k donc
on montre que uk (e1 ) = ek+1 et enfin H1 ∩ KerQ(u) ⊂ Ker(u − αIE )k ∩ KerQ(u) = {0}
un−1 (e1 ) = u un−2 (e1 ) = u(en−1 ) = α0 e1 +. . .+αn−2 en−1 . car (X − a)k ∧ Q = 1 puisque Q(α) 6= 0,
n−2
donc la somme H1 + KerQ(u) est directe. Or
X E = Ker(u − αIE )k ⊕ KerQ(u) = Kx0 ⊕ H1 ⊕ KerQ(u)
b) R(u)(e1 ) = un−1 (e1 ) − αk uk (e1 ) .
k=0
= Kx0 ⊕ H, avec H = H1 + KerQ(u) stable par u en tant
n−2
X que somme de deux sev stables par u.
= α0 e1 + . . . + αn−2 en−1 − αk ek+1
e) i. Soit B ′ une base de H, alors ′
B = {x0 } ∪ B estune
k=0
=0 α 0 ... 0
0
Pour k ∈ {2, . . . , n − 1}, on a ek = uk−1 (e1 ), donc
base de E avec MatBu = . , et
R(u)(ek ) = R(u) ◦ uk−1 (e1 ) = uk−1 ◦ R(u)(e1 ) = 0. .. MatB w
′
2
+∞
X
χw = (−1)n−1 (X − α)k−1 Q = (−1)n−1 πu et
πu (α) = 0, donc χw (α) = 0, or πw et χw ont les (1 − x) xk = 1.
k=0
mêmes racines, donc πw (α) = 0. Revenons à notre problème maintenant, donc
ii. D’abord πw (u) = 0 sur H, car w = u sur kHk < kA−1 k−1 =⇒ kA−1 Hk ≤ kA−1 k.kHk < 1
H, d’autre part, comme u(x0 ) = αx0 , alors =⇒ In + A−1 H inversible, d’inverse
+∞
X
πw (u)(x0 ) = πw (α)x0 = 0, donc πw (u) = 0 sur Kx0 ,
et comme E = Kx0 ⊕ H, alors πw (u) = 0. (−A−1 H)k
k=0
Ainsi πu divise πw , or deg πu = n − 1 car u ∈ C, d’où
Donc A + H = A(In + A−1 H) est aussi inversible,
deg πw ≥ n − 1 et comme w est un endomorphisme +∞
X
de H et dim H = n − 1, alors deg πw ≤ n − 1, d’où d’inverse (In + A−1 H)−1 A−1 = (−A−1 H)k A−1
l’égalité. k=0
+∞
X
f) Soit e ∈ Htqπe,w = πw , et supposons que la = A −1
+ (−A−1 H)k A−1 , d’où
famille {e, w(e), . . . , wn−2 (e)} est liée, donc ils exis- k=1
tent des coéfficients λ0 , . . . , λn−2 non tous nuls tels que +∞
X
λ0 e + λ1 w(e) + . . . + λn−2 wn−2 (e) = 0, donc P (u)(e) = 0 (A + H)−1 − A−1 = (−A−1 H)k A−1 .
avec P (X) = λ0 +λ1 X +. . .+λn−2 X n−2 de degré inférieur k=1
à n − 2, or deg πe,w = n − 1 ce qui contredit le fait que
d) Il suffit de montrer que limH→0 (A + H)−1 = A−1 .
deg πe,w est un polynôme annulateur pour e de degré min-
En effet, dans ce cas on peut supposer kHk < kA−1 k−1 et
imal. Ainsi B = {e, w(e), . . . , wn−2 (e)} est libre dans
donc ∃r < 0tqkA−1 Hk < r < 1, donc
H de cardinal
n − 1 = dim H, donc base de H, avec +∞
X
0 0 . . . 0 α0 k(A + H)−1 = A−1 k = k (−A−1 H)k A−1 k
1 0 . . . 0 α 1
k=1
. . . . .. .. +∞
X
MatBw = 0 . . . .
.. . .
≤ kA−1 H)k A−1 kA−1 Hkk
. . 1 0 αn−3 k=0
+∞
X
0 . . . 0 1 αn−2
≤ kHk.kA−1 k2 rk
En prenant B ′ = B ∪ {x0 }, on obtient MatBu de la forme
k=0
(1). kHk.kA−1 k2
= → 0
3. Le sens direct découle de la question précédente, celui inverse 1−r H→0
3
0 0 ... 0 β0 0
1 0 . . . 0 β1 0
.. .. .. .. ..
0 . . . . .
4. On a: M (t) = , avec
.. . .
. . 1 0 βn−3 0
0 . . . 0 1 βn−2 0
0 0 ... 0 0 β
β = tα
βk = tα, ∀k ≥ 1
n−2
X
β0 = β n−1 − βk β k
k=1
n−2
X
β n−1 = βk β k
k=0
Ainsi M (t) remplit les conditions des matrices de la forme (1),
donc M (t) ∈ C(K).
D’autre part les coéfficients de M (t) sont des fonctions
polynômailes en t, donc ψ : t 7→ M (t) est continue, c’est donc
un chemin inclu dans C(K), joingnat J = ψ(0) et M = ψ(1).
Fin.
4
3.6 2002 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.6 2002
3.6.1 Enoncé
215
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
L’énoncé de cette épreuve, particulière aux candidats du concours MP,
comporte 4 pages.
L’usage de la calculatrice est interdit .
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C ) et n
un entier naturel supérieur ou égal à 2. On note M n (K ) l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à
coefficients dans K ; la matrice identité de Mn (K ) est notée In .
Pour toute matrice A de Mn (K ) , A désigne la matrice dont les coefficients sont les conjugués de
ceux de A et A est la matrice transposée de A (A =tA) ; lorsque A 2 Mn (R ) , on a A =tA.
Pour tout élément A de M n (K ) , on note Sp(A) l’ensemble des valeurs propres complexes de A et
on désigne par (A) le réel défini par (A) = max jj.
2Sp(A)
Pour tout vecteur X de M n;1 (K ) de composantes x 1 ; : : : ; xn , on pose kX k1 = max jxi j ; il s’agit
1 6i6n
d’une norme sur Mn;1 (K ) et il n’est pas demandé de le redémontrer.
n
X
Pour tout A = (aij ) 2 Mn (K ) on pose : N1 (A) = max jaij j et N (A) = max jaij j.
16i6n j =1 6i;j 6n
1
On rappelle enfin qu’en dimension finie, toutes les normes sont équivalentes.
1ère Partie
1. Montrer que N1 et N sont des normes sur M n (C ) .
3. (a) On suppose que la suite (Ak )k2N , d’élément de Mn (C ) , converge vers une matrice A ;
2
montrer que pour tout (B; C ) 2 Mn (C ) , la suite (BAk C )k2N converge vers la matrice
BAC .
(k )
(b) Soit (Ak )k2N une suite d’élément de M n (C ) avec Ak = aij pour tout k 2 N . Montrer
que la suite (Ak )k2N converge vers la matrice A = (aij ) si et seulement si pour tout couple
(k )
(i; j ) d’éléments de f1; : : : ; ng, la suite aij
k2N converge vers aij .
(c) Soit M 2 Mn (C ) diagonalisable. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les
valeurs propres de M pour que la suite (M k )k2N soit convergente.
4. (a) Soit T = un élément de M2 (C ) . Pour tout k 2 N , calculer T k et en déduire que
0
la suite (T k )k2N converge si et seulement si ( j j < 1 ) ou ( =1 et =0 ).
(b) Soit M 2 M2 (C ) non diagonalisable. Montrer que la suite (M k )k2N est convergente si et
seulement si (M ) < 1. En cas de convergence, préciser la limite de cette suite.
(c) Soit M 2 M2 (C ) . Donner une condition nécessaire et suffisante sur (M ) pour que la
suite (M k )k2N converge vers la matrice nulle.
(a) Montrer que si la suite (M k )k2N converge vers la matrice nulle alors pour tout vecteur X
de Mn;1 (C ) , la suite (M k X )k2N converge vers le vecteur nul.
(b) En déduire que si la suite (M k )k2N converge vers la matrice nulle alors (M ) < 1.
2ème Partie
Soit A une matrice de Mn (R ) ; on rappelle que A est symétrique si A = A. Si A est symétrique,
elle est dite positive si pour tout X 2 Mn;1 (R ) ; X AX > 0 ; elle est dite définie positive si pour tout
X 2 Mn;1 (R) n f0g; X AX > 0.
On muni Mn;1 (R ) de son produit scalaire canonique défini par < X; Y >= X Y , où X désigne
la matrice ligne transposée de la matrice colonne X de Mn;1 (R ) (X =tX ).
1. Soit S une matrice réelle symétrique et positive. Montrer que pour tout C 2M n (R ) , la matrice
C SC est aussi symétrique et positive.
2. Soit U 2M n; 1 (R ) .
i =1
(b) Que représentent pour R les i et les Ei ?
(c) À quelle condition R est-elle positive, définie positive ?
5. Soit R 2 Mn (R ) ; montrer que R est symétrique et positive si et seulement s’il existe n éléments
X
n
U1 ; : : : ; U de M
n n; 1 (R ) tels que R = U U .
i i
i =1
' : M (K ) ! M (K )n n
Z 7 ! Z M ZM
4. Soit B 2 M (K ) .
n
+1 + X(M ) BM :
p
A = (M ) +1 AM
p p k k
=0 k
X
(c) Justifier alors que la série (M ) BM
p p
est convergente de somme A.
p >0
B- Ici on prend K = R et on conserve les notations et les hypothèses de A.
1. Soit S 2 M (R ) une matrice symétrique positive et soit 2 M (R ) telle que M M = S .
n n
(a) Montrer, sans l’exprimer en fonction de S , que est une matrice symétrique.
(b) Montrer que est une matrice positive.
(c) Soit X 2 M 1 (R ) ; montrer que X = 0 si et seulement si SM X = 0 pour tout k
k 2 f0; : : : ; n 1g.
n;
k 2 f0; : : : ; n 1g.
n;
(b) En déduire que la matrice R est définie positive si et seulement si U; M U; : : : ; (M ) 1 U n
X1
n
3. Soit P =X n
ak X k un polynôme à coefficients réels dont les racines réelles ou complexes
=0
1
k
C C =E n En :
(a) 1
i. Pour tout entier k compris entre et n, exprimer le vecteur C Ek dans la base B .
( )
ii. Montrer par récurrence que C p En En p 2 Ve t(
fEn p+1 ; : : : ; En g pour tout )
1
p 2 f ;::: ;n 1
g.
( ( ) )
iii. Montrer alors que la famille En ; C En ; : : : ; C n 1 En est une base de M n;1 R . ()
(b) En déduire que est définie positive.
() ()
(c) Soient U 2 Mn;1 R et R 2 Mn R telle que R C RC U U . Montrer qu’il existe =
un polynôme réel Q, de degré 6 n , tel que U 1
Q C En et en déduire que = ( ( ))
R = ( ( ))
QC QC . ( )
(d) 2 M (R) . Montrer que la matrice
C C est symétrique et positive si et seulement
1
n
=
X( n
( ))
Qi C Qi C : ( )
i=1
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.6.2 Corrigé
221
CNC 2002 Maths 2 corrigé par L.Bouchikhi
.
n
Première partie On a: AB = (c i , j ) ∈ Mn (C) tel que : c i , j =
P
a i ,k b k, j , ∀i , j ∈ [|1, n|] , donc
k=1
n
P n P
P n n P
P n
1. −→ Soient A = (a i , j ) ∈ Mn (C) , B = (b i , j ) ∈ Mn (C) et λ ∈ C ; On a: N∞ (AB ) = max |c i , j | = max | a i ,k b k, j | ≤ max |a i ,k ||b k, j | =
1≤i ≤n j =1 1≤i ≤n j =1 k=1 1≤i ≤n j =1k=1
n n P n
n P n
P Pn
max |a i ,k ||b k, j | = max
P P
• N∞ (A) = 0 ⇐⇒ max |a i , j | = 0 ⇐⇒ ∀i ∈ [|1, n|], |a i , j | = 0 |a i ,k | |b k, j |
1≤i ≤n j =1 j =1 1≤i ≤n k=1 j =1 1≤i ≤n k=1 j =1
n n
⇐⇒ a i , j = 0, ∀i , j ∈ [|1, n|] ⇐⇒ A = 0
P P
Or |b k, j | ≤ N∞ (B ) , donc N∞ (AB ) ≤ max |a i ,k |.N∞ (B ) ≤
j =1 1≤i ≤n k=1
n
P n
P n
P
• N∞ (λA) = max |λa i , j | = max (|λ| |a i , j |) = |λ|. max |a i , j | = |λ|.N∞ (A) N∞ (A)N∞ (B )
1≤i ≤n j =1 1≤i ≤n j =1 1≤i ≤n j =1
n
N Cette inégalité n’est pas valable pour la norme N , il suffit de prendre
P
• N∞ (A + B ) = max |a i , j + b i , j |
1≤i ≤n j =1 µ ¶
n n n n 1 1
P
≤ max ( |a i , j | +
P
|b i , j |) ≤ max
P P
|a i , j | + max ( |b i , j | = N∞ (A) + N∞ (B ) . A=B = ∈ M2 (C)
1≤i ≤n j =1 1≤i ≤n 1≤i ≤n
1 1
j =1 j =1 j =1
Donc N∞ est une norme sur Mn (C)
3. (a) La suite (A k )k≥0 converge vers A dans Mn (C) , donc pour tout
−→ Soient A = (a i , j ) ∈ Mn (C) , B = (b i , j ) ∈ Mn (C) et λ ∈ C ; On a:
(B,C ) ∈ (Mn (C))2 , on a:
• N (A) = 0 ⇐⇒ max |a i , j | = 0 ⇐⇒ a i , j = 0, ∀i , j ∈ [|1, n|] ⇐⇒ A = 0
1≤i , j ≤n N∞ (B A k C − B AC ) = N∞ B (A k − A)C ) ≤ N∞ (B ).N∞ (A k − A).N∞ (C ) −→ 0 ,
• N (λA) = max |λa i , j | = max (|λ||a i , j |) = |λ|. max |a i , j | = |λ|.N (A) N∞
1≤i , j ≤n 1≤i , j ≤n 1≤i , j ≤n d’où B A k C −→ B AC .
k→+∞
• N (A + B ) = max |a i , j + b i , j | ≤ max (|a i , j | + |b i , j |)
1≤i , j ≤n 1≤i , j ≤n Comme Mn (C) est de dimension finie , toutes les normes sont
≤ max |a i , j | + max |b i , j | = N (A) + N (B ) . Donc N est une norme sur Mn (C)
1≤i ≤n 1≤i , j ≤n équivalentes , et par suite (B A k C )k≥0 converge vers B AC dans Mn (C).
(b) Soient A = (a i , j ) ∈ Mn (C) , B = (b i , j ) ∈ Mn (C) Or toute les normes sont équivalentes dans Mn (C) , donc (A k )k≥0
1
converge vers A = (a i , j ) si et seulement si a i(k)
,j
−→ a i , j , ∀i , j ∈ [|1, n|] 5. Soit M ∈ Mn (C).
(c) Soit M ∈ Mn (C) diagonalisable , donc ∃P ∈ GL n (C) et ∃λ1 , λ2 , .., λn ∈ C (a) Si (M k )k≥0 converge vers la matrice nulle , alors N∞ (M k ) −→ 0 ;
valeurs propres de M telles que : Donc ∀X ∈ Mn,1 (C) , kM k X k∞ ≤ N∞ (M k ).kX k∞ −→ 0 , par suite ∀X ∈
∀k ∈ N, M k = P.di ag (λk1 , λk2 , .., λkn ).P −1 ; La bijection M 7−→ Mn,1 (C) , kM k X k∞ converge vers le vecteur nul , puisque toutes les
P.M .P −1 étant bicontinue sur Mn (C) , donc (M k )k≥0 converge ⇐⇒ normes sont équivalents dans Mn,1 (C).
(di ag (λk1 , λk2 , .., λkn ))k≥0 converge ⇐⇒ (λki )k≥0 converge ∀i ∈ [|1, n|]
(b) Soient λ1 , λ2 , .., λn les valeurs propres de M et X 1 , X 2 , .., X n des vecteurs
⇐⇒ |λi | < 1 où λi = 1 ∀i ∈ [|1, n|]
propres associés à λ1 , λ2 , .., λn réspictivement
µ ¶
αβ On a: kM k X i k∞ = kλki X i k∞ = |λi |k kX i k∞ , ∀i ∈ [|1, n|] , donc (M k )k≥0
4. (a) Soit T = un élément de M2 (C) , une récurrence simple donne
0α
converge vers la matrice nulle =⇒ kM k X i k∞ converge vers le vecteur nul
µ k
k.αk−1 β
¶
α
:∀k ∈ N, T k = ;
0 αk
pour tout i ∈ [|1, n|] =⇒ (λki )k≥0 converge vers 0 pour tout i ∈ [|1, n|] =⇒
(T k )k≥0 converge ⇐⇒ les suites numériques (αk )k≥0 et (k.αk−1 β)k≥0
|λi | < 1 pour tout i ∈ [|1, n|] =⇒ ρ(M ) < 1
convergent ⇐⇒ |α| < 1 ou (α = 1 et β = 0)
(b) Soit M ∈ M2 (C) non diagonalisable , donc ∃P ∈ GL 2 (C) et ∃α, β ∈ C, β 6= 0 Deuxième partie
trice nulle ⇐⇒ ρ(M ) < 1 (a) • (UU ∗ )∗ = U ∗∗U ∗ = UU ∗ , donc la matrice UU ∗ est symétrique
Si M est non diagonalisable , alors d’aprés 4.(b) , (M k )k≥0 converge vers la • ∀X ∈ Mn,1 (R) : X ∗ (UU ∗ )X = (U ∗ X )∗ (U ∗ X ) = kU ∗ X k2 ≥ 0 , donc UU ∗
2
(b) Soit X ∈ Mn,1 (R) , (UU ∗ )X = 0 ⇐⇒ U .〈U |X 〉 = 0 ⇐⇒ 〈U |X 〉.U = 0 ⇐⇒ Si a ≥ 0 (respectivement a > 0) alors A est positive (respectivement définie
U∗X = 0 positive ) .
(a) • A est symétrique réelle , donc elle est diagonalisable (d’aprés le théorème (a) R est orthogonalement diagonalisable , donc ∃ (ε1 , ε2 , .., εn ) base orthonor-
spéctral) mée de Mn,1 (R) formée de vecteurs propres et λ1 , λ2 , .., λn les valeurs pro-
3
n
Réciproquement : Si λ j > 0, ∀ j ∈ [|1, n|] , alors X ∗ R X =
P
λi X ∗ εi ε∗i X = 3. (a) On a sp(M ∗ ) = sp(t M ) = sp(M ) = sp(M ) donc {|λ|| , λ ∈ sp(M )} =
i =0
n
P
λi kε∗i X k2 = 0 si et seulement si X ∈ (vect (ε1 , ε2 , .., εn ))⊥ si et {|λ|| , λ ∈ sp(M ∗ )} et ρ(M ∗ ) = ρ(M )
i =0
seulement si X = 0 donc R est symétrique définie positive . (b) On a ρ(M ∗ ) = ρ(M ) < 1 donc lim M p = lim (M ∗ )p = 0 , par suite
p−→+∞ p−→+∞
n lim (M ∗ )p Z M p = 0 .
5. Si R est symétrique positive , alors elle s’écrit R = λi εi ε∗i où les λi ≥ 0 sont les
P
p−→+∞
i =0
p Donc si ϕ(Z ) = 0 alors (M ∗ )p Z M p = Z pour tout p ∈ N , ainsi Z = 0 et ϕ
valeurs propres de R ( d’après 4.a) . Posons Ui = λi εi , alors Ui Ui∗ = λi εi ε∗i et
n est injective .
Ui Ui∗
P
R=
i =0
n n
Ui Ui∗ alors R ∗ = R et X ∗ R X = kUi X k2 ≥ 0 , donc
P P
Réciproquement : Si R = 4. Soit B ∈ Mn (K)
i =0 i =0
R est symétrique positive .
(a) On a ϕ ∈ L (Mn (K)) injective et di mMn (K) finie , donc ϕ est un
n n
Ui Ui∗ alors X ∗ R X = 0 ⇐⇒ kUi∗ X k2 = 0 ⇐⇒ Ui∗ X = 0 pour tout
P P
6. Si R =
i =0 i =0 automorphisme de Mn (K) , ainsi B admet un unique antécedant A.
n
= Ui Ui∗ X
P
i ∈ [1, n] ⇐⇒ R X =0
i =0
(b) Récurrence sur k ∈ N
R est définie positive si et seulement si elle est inversible .
à ϕ(A) = B =⇒ A − M ∗ AM = B =⇒ la formule est vraie pour k = 0
Troisième partie à Soit kN∗ supposons la formule vraie pour k , alors
établie . B.
4
1. (a) S ∈ Mn (R) symétrique positive et ∆ ∈ Mn (R) telle que : ∆ − M ∗ ∆M = S , Mn,1 (R)
donc ∆∗ −M ∗ ∆∗ M = S ainsi ϕ(∆∗ ) = ϕ(∆) = S et ∆∗ = ∆ ( car ϕ est bijective ⇐=] Soit Mn,1 (R) tel que X ∗ R X = 0 alors R X = 0 (d’après 6.I I )
(c) =⇒] soit X ∈ Mn,1 (R) tel que : ∆X = 0 alors X ∗ ∆X = On a : C ∗ E n − E n−1 = a n−1 E n ∈ vect (E n ) donc la formule est vraie pour
+∞ +∞
P
X ∗ (M ∗ )p SM p X =
P
[M p X ]∗ S[M p X ] = 0 donc [M p X ]∗ S[M p X ] = 0 p =1
p=0 p=0
pour tout p ∈ N ( car S est symétrique positive ) , par suite ∀p ∈ N : Soit p ∈ {1, ..., n−2} , supposons que : (C ∗ )p E n −E n−p ∈ vec t (E n , ..., E n−p+1 )
⇐=] Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que :∀k ∈ {O, 1, ..., n − 1} , SM k X = 0 alors pour E n−p−1 = C ∗ (C ∗ )p E n − E n−p−1 = C ∗ [(C ∗ )p E n − E n−p ] + C ∗ E n−p −
tout R ∈ Rn−1 [X ], SR(M )X = 0 E n−p−1 = C ∗ [(C ∗ )p E n − E n−p ] + a n−p−1 E n ∈ vec t (E n , ..., E n−p ) ( car
Soit p ∈ N on a: X p = Q.χM + R avec d eg r é(R) < n ( division euclidienne C ∗ (vect (E n , ..., E n−p+1 )) ⊂ vect (E n , ..., E n−p ))
de X p par le polynôme caractéristique de M ) donc SM p X = SR(M )X = 0 (i i i ) Montrons que : ∀p ∈ {1, ..., n − 1} , E n−p ∈ vec t (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )p E n )
+∞
, ainsi ∀p ∈ N : SM p X = 0 et ∆X =
P
(M ∗ )p SM p X = 0 Pour p = 1 on a: C ∗ E n + E n−1 ∈ vect (E n ) donc E n−1 ∈ vect (E n ,C ∗ E n )
p=0
Soit p ∈ {1, ..., n − 2} , supposons que ∀k ∈ {1, ..., p} , E n−k ∈
∗ k
2. (a) D’après c.1.B on a :R X = 0 ⇐⇒ UU M X = 0 , ∀k ∈ {O, 1, ..., n − 1} ⇐⇒
vec t (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )k E n )
U ∗ M k X = 0 , ∀k ∈ {O, 1, ..., n − 1} ⇐⇒ 〈(M ∗ )k U |X 〉 = 0 ∀k ∈ {O, 1, ..., n − 1}
On a: (C ∗ )p+1 E n −E n−p−1 ∈ vec t (E n , E n−1 , ..., E n−p ) ⊂ vect (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )p E n )
(b) =⇒] Soit X ∈ Mn,1 (R) orthogonale à vec t (U , M ∗U , ..., (M ∗ )n−1U ) alors (par hypothèse de recurrence) donc E n−p−1 ∈ vec t (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )p+1 E n )
si X = 0 et (vect (U , M ∗U , ..., (M ∗ )n−1U ))⊥ = {0} ou Mn,1 (R) = Conclusion : On a: E n−p ∈ vect (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )n−1 E n ) donc
vect (U , M ∗U , ..., (M ∗ )n−1U ) d’où (U , M ∗U , ..., (M ∗ )n−1U ) est une base de M n,1 (R) = vec t (E 1 , ..., E n ) = vect (E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )n−1 E n ) , ainsi
5
(E n ,C ∗ E n , ..., (C ∗ )n−1 E n ) est une base de Mn,1 (R) (d) Soit ∆ ∈ M n (R)
Fin
6
3.7 2003 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.7 2003
3.7.1 Enoncé
228
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C) et n
un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si p ∈ N∗ , on note Mn,p (K) l’espace vectoriel des matrices
à coefficients dans K, à n lignes et p colonnes ; si p = n, Mn,p (K) est noté simplement Mn (K), c’est
l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K ; la matrice identité de Mn (K) se note
In .
Pour toute matrice A de Mn,p (K), t A désigne la matrice transposée de A ; si A ∈ Mn (K), SpK (A)
représente l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K, Tr (A) sa trace et rg(A) son rang.
1ère Partie
1. Soit C ∈ Mn (K) ; montrer que SpK (C) = SpK (t C).
3. Soient V ∈ Mn,1 (K) (resp. W ∈ Mn,1 (K)) un vecteur propre de A (resp. t B) associé à la valeur
propre a (resp. b).
5. Conclure que si le polynôme PA est scindé sur K alors SpK (ΦA,B ) = SpK (A) + SpK (B).
6. Soient (Y1 , . . . , Yp ) une famille libre de Mn,1 (K), et Z1 , . . . , Zp des vecteurs arbitraires de
Xp
Mn,1 (K). Montrer que l’égalité Yit Zi = 0 a lieu si et seulement si les vecteurs Z1 , . . . , Zp
i=1
sont tous nuls.
7. On suppose ici que les matrices A et B sont diagonalisables dans Mn (K) et on désigne
par (U1 , . . . , Un ) et (W1 , . . . , Wn ) des bases respectives de vecteurs propres de A et t B. En
considérant la famille (Uit Wj )16i,j6n , montrer que l’endomorphisme ΦA,B est diagonalisable.
(a) Montrer que l’application <, >: (M, N ) 7→ Tr (t M N ) est un produit scalaire sur Mn (R).
(b) Montrer que si C et D sont deux matrices d’ordre n, alors Tr (DC) = Tr (CD).
(c) Montrer alors que ΦA,B est un endomorphisme autoadjoint de l’espace euclidien
(Mn (R),<, >).
2ème Partie
Dans cette partie, on prend K = R et on considère une matrice S ∈ Mn (R), symétrique et définie
positive. On muni Mn (R) du produit scalaire définie à la fin de la partie précédente.
3. Soit X ∈ Mn (R) ; montrer que X est symétrique si et seulement si ΦS (X) l’est aussi.
a b
4. Soit A = une matrice symétrique réelle d’ordre 2.
b c
(a) On suppose que A est définie positive ; montrer alors que a > 0 et ac − b2 > 0.
(b) Soit U ∈ M2,1 (R) un vecteur de composantes x et y ; exprimer t U AU en fonction de
a, b, c, x et y et montrer que si a > 0 et ac − b2 > 0 alors A est définie positive.
λ 0
(c) On suppose ici que A est définie positive. On considère une matrice Xλ = avec
0 1
λ > 0. Calculer la matrice ΦA (Xλ ) et montrer qu’on peut trouver des valeurs de b et λ
pour lesquelles cette matrice ne soit pas définie positive.
5. Justifier qu’il existe une matrice orthogonale P et une matrice diagonale D telles que
S = P DP −1 .
6. Dans cette question, on considère une matrice X ∈ Mn (R) et on pose M = ΦS (X) ; on pose
aussi Y = P −1 XP et N = P −1 M P . On note ni,j les coefficients de la matrice N et yi,j ceux de
Y.
(a) Vérifier que ΦD (Y ) = N et exprimer les coefficients yi,j à l’aide des λk et des coefficients
de la matrice N .
On suppose désormais que la matrice M est symétrique et définie positive.
3ème Partie
Dans cette partie, on prend K = C et on étudie la dimension du noyau de l’endomorphisme
ΦA,B dans le cas où B = −A. On muni Mn (C) de l’une de ses normes.
1. On suppose que A = ∆ où ∆ est la matrice diag(µ1 , . . . , µn ) avec les µi deux à deux distincts.
(a) On prend n = 2 ; déterminer Ker ΦA,−A ; quelle est sa dimension ?
(b) On revient au cas général.
Déterminer Ker ΦA,−A ; quelle est sa dimension ?
2. Soit A une matrice de Mn (C) ayant n valeurs propres deux à deux distinctes.
(a) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C).
(b) En utilisant les résultats de la question précédente, montrer que la dimension de
Ker ΦA,−A est égale à n.
3. (a) Montrer que l’application A 7→ ΦA,−A est continue sur Mn (C).
(b) Soit q ∈ N∗ , avec q 6 n. Montrer que l’application A = (ai,j )16i,j6n 7→ det (ai,j )16i,j6q
est continue sur Mn (C).
4. Montrer que l’ensemble des matrices de Mn (C) ayant n valeurs propres deux à deux distinctes
est dense dans Mn (C). (on pourra utiliser la trigonalisation)
5. Soit r un entier naturel, avec r 6 n. On admet les deux résultats suivant :
A ∈ Mn (C) ;
• Si le rang de A est égal à r alors il existe une sous-matrice de la matrice A qui est inversible d’ordre r.
• S’il existe une sous-matrice de la matrice A, qui soit d’ordre r et inversible, alors le rang de A est
supérieur ou égal à r .
(a) Montrer que l’ensemble Or = {C ∈ Mn (C), rg (C) > r} est un ouvert de Mn (C).
(b) Soit (Ap )p une suite de matrices éléments de Mm (C) avec m > 2, toutes de rang s > 0,
convergeant vers une matrice A. Montrer que le rang de A est inférieur ou égal à s.
6. En utilisant les questions 3. et 4. ainsi qu’une version vectorielle du résultat de la question 5.(b),
montrer que pour toute matrice A de Mn (C), la dimension du noyau de l’endomorphisme
ΦA,−A est supérieure ou égale à n.
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.7.2 Corrigé
233
3.8 2004 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.8 2004
3.8.1 Enoncé
238
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2004 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Pour toute matrice A de Mn,p (R), t A désigne la matrice transposée de A ; si A ∈ Mn (R), SpR (A)
représente l’ensemble des valeurs propres réelles de A, Tr (A) sa trace et rg(A) son rang.
t
On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique défini par <X, Y >7−→ XY.
1ère Partie
1. Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer le coefficient mi,j de la matrice M à
l’aide des uk . Que vaut la trace de M ?
4. Justifier que 0 est valeur propre de M et montrer que le sous-espace propre associé est égale à
{Y ∈ Mn,1 (R), tU Y = 0}. Quelle est sa dimension ?
5. Calculer le produit M U et en déduire que tU U est une autre valeur propre de M . Déterminer
le sous-espace propre associé et donner sa dimension.
D = diag(tU U, 0, . . . , 0).
B- Théorème de Courant–Fischer
Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n ; on désigne par f l’endomorphisme de Mn,1 (R)
canoniquement associé à A.
1. Justifier qu’il existe une base orthonormée de l’espace euclidien (Mn,1 (R), <, >) formée de
vecteurs propres de f .
Dans la suite, on note λ1 , λ2 , . . . , λn les valeurs propres de f rangées dans l’ordre croissant et
on désigne par (e1 , . . . , en ) une base orthonormée de vecteurs propres associés :
Pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, on note Vk le sous-espace vectoriel de Mn,1 (R) engendré par les
vecteurs e1 , . . . , ek : Vk = Vect(e1 , . . . , ek ), et Fk l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels
de Mn,1 (R) qui sont de dimension k.
<Av, v> <f (v), v>
Si v est un vecteur non nul de Mn,1 (R) on pose RA (v) = = .
<v, v> <v, v>
2. Calculer RA (ek ), pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}.
n
X
3. Soit v = xi ei un élément de Mn,1 (R).
i=1
Exprimer les quantités <f (v), v> et <v, v> en fonction des xk et λk , 1 6 k 6 n.
5. Soient k ∈ {1, . . . , n} et w un vecteur non nul de Vk . Montrer que RA (w) 6 λk et conclure que
λk = max RA (v).
v∈Vk \{0}
6. Soient k ∈ {1, 2, . . . , n} et F1 ∈ Fk .
7. (a) Montrer que l’application ψA : v 7−→<Av, v> est continue sur Mn,1 (R) et en déduire la
continuité de l’application RA sur Mn,1 (R) \ {0} .
(b) Montrer que l’ensemble Mn,1 (R) \ {0} est connexe par arcs et conclure que l’image de
l’application RA est un intervalle.
(c) Montrer alors que {RA (v), v ∈ Mn,1 (R) \ {0} } = [λ1 , λn ]
2ème Partie
On rappelle qu’une matrice B, symétrique réelle d’ordre n, est dite définie positive si pour tout
vecteur non nul X de Mn,1 (R), on ait
t
XBX > 0.
1. Soit B une matrice symétrique réelle d’ordre n. Montrer que B est définie positive si et
seulement si ses valeurs propres sont strictement positives.
a b
2. Soit A = une matrice symétrique réelle d’ordre 2.
b c
(a) On suppose que A est définie positive ; montrer alors que a > 0 et ac − b2 > 0.
(b) Soit X ∈ M2,1 (R) un vecteur de composantes x et y ; exprimer t XAX en fonction de
a, b, c, x et y et montrer que si a > 0 et ac − b2 > 0 alors A est définie positive.
Le but de la suite de cette partie est d’étendre le résultat de cette question à n quelconque.
(c) Conclure que si la matrice A est définie positive, il en est de même de la matrice An−1 .
5. Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n ; on note A = (ai,j )16i,j6n et, pour tout
k ∈ {1, 2, . . . , n}, Ak = (ai,j )16i,j6k .
(a) Montrer que si A est définie positive alors les déterminants des matrices Ak sont tous
strictement positifs.
(b) En utilisant le résultat de la question 4. précédente, montrer par récurrence sur n, que la
réciproque de (a) est vraie.
6. Un exemple d’utilisation : On considère la matrice M (t) = t|i−j| , t ∈ [0, 1].
16i,j6n
(a) Montrer que, pour tout t ∈ [0, 1[, la matrice M (t) est symétrique définie positive.
1
(b) En déduire que la matrice M1 = 1+|i−j| est symétrique définie positive.
16i,j6n
R1
(On remarquera que M1 = 0 M (t) dt).
3ème Partie
A- Une deuxième application
λk + µ 1 6 λ′k 6 λk + µ n .
(b) Montrer que, pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, |λ′k − λk | 6 kA − A′ k, où k.k est la norme sur
Mn (R), subordonnée à la norme euclidienne de Mn,1 (R).
2. En déduire que l’ensemble Sn+ des matrices symétriques réelles d’ordre n et définies positives
est un ouvert de l’espace vectoriel Sn des matrices symétriques réelles d’ordre n.
On décompose alors la matrice tRAR par blocs comme pour la matrice tRM R et on obtient
ta
t α
RAR = ,
a An−1
avec α ∈ R, a ∈ M(n−1),1 (R) et An−1 ∈ Mn−1 (R). La matrice An−1 est évidement symétrique réelle,
il existe donc une matrice orthogonale S, d’ordre n − 1, et des réels α2 , . . . , αn tels que
t
SAn−1 S = diag(α2 , . . . , αn ).
1 0
On pose enfin Q = R .
0 S
3. On suppose que ε > 0. Montrer en utilisant par exemple la question (A-1.) de cette partie que,
pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n},
λk 6 λ′k 6 λk + εtU U.
(a) Vérifier que (C1 , . . . , Cn ) est une base orthonormée de Mn,1 (R).
(b) Soit X ∈ Mn,1 (R) ; on désigne par y1 , . . . , yn les composantes de X dans la base
(C1 , . . . , Cn ). Montrer alors que
n
X n
X
t
XAX = αy12 + αi yi2 +2 β j y1 yj ,
i=2 j=2
(c) Écrire une relation analogue à la précédente et concernant la matrice Aε , puis en déduire,
lorsque X est non nul, que
y12
RAε (X) = RA (X) + εtU U .
<X, X>
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.8.2 Corrigé
245
Concours commun marocain 2004 5. Soit k ∈ {1, . . . , n},
Epreuve Math 2 MP X k k
X k
X
w ∈ Vk =⇒ w = xi ei =⇒ <f (w), w>= λi x2i ≤ λk x2i
i=1 i=1 i=1
k
X
et <w, w>= x2i ,
i=1
<f (w), w>
Exemples d’utilisation du théormèm de Courant-Fischer d’où RA (w) = ≤ λk ∀w ∈ Vk \ {0}, d’où
<w, w>
λk ≥ max RA (v) or ek ∈ Vk \ {0} et RA (ek ) = λk , d’où
*1re Partie v∈Vk \{0}
A- Étude d’une matrice λk = max RA (v).
v∈Vk \{0}
u21 u1 u2 . . . u 1 un 6. a) Supposons dim (F1 ∩ Vect(ek , . . . , en )) = 0, alors
u1
u 2 u 1 u22 u2 un
dim (F1 ⊕ Vect(ek , . . . , en )) = k + (n − k + 1) = n + 1,
1. M = U tU = ... u1 . . . un = . .. . impossible puisque (F1 ⊕ Vect(ek , . . . , en )) est un
.. .
un sous-espace vectoriel de M0 (n, 1)R qui est de dimesnion
un u1 un u2 . . . u2n
Donc pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, on a : n, d’o dim (F1 ∩ Vect(ek , . . . , en )) 6= 0 et par suite
P
n dim (F1 ∩ Vect(ek , . . . , en )) ≥ 1.
mi,j = ui uj et Tr(M ) = u2i . n
i=1 X
b) w ∈ F1 ∩ Vect(ek , . . . , en ) =⇒ w = xi ei
2. La j-ème colonne de M est uj U .
i=k
3. On sait que le rang d’une matrice est égal celui de ses colonnes, n
X n
X n
X
or toutes les colonnes de M sont proportionnelles U , donc leur =⇒ <f (w), w>= λi x2i ≥ λk x2i et <w, w>= x2i ,
rang vaut 1, d’où rg(M ) = 1. i=k i=k i=k
<f (w), w>
4. rg(M ) = 1 6= n, donc M n’est pas inversible en d’o RA (w) = ≥ λk .
<w, w>
particulier 0 est une valeur propre de M , d’autre part
c) D’après 5.) on a : λk = max RA (v) et Vk ∈ Fk ,
M Y = 0 ⇔t Y U tU Y = 0 ⇔ ktU Y k = 0 ⇔t U Y = 0 d’où le v∈Vk \{0}
sous-espace propre associé est gale {Y ∈ M0 (n, 1)R, tU Y = 0}. d’o λk ≥ min max RA (v) , et d’après 6.b)
F ∈Fk v∈F \{0}
Sa dimension est n − 1 car c’est un hyperplan de M0 (n, 1)R
puisque c’est le noyau de la forme linéaire non nulle λk ≤ RA (w) ≤ maxv∈F \{0} RA (v) ∀F ∈ Fk , d’o
ϕ : M0 (n, 1)R −→ R . λk ≤ min max RA (v) , d’où l’égalité.
F ∈Fk v∈F \{0}
Y 7−→ tU Y
7. a) L’application ψA : v 7−→< Av, v > est continue sur
5. M U = U tU U , donc tU U est une autre valeur propre de M avec M0 (n, 1)R en tant que produit scalaire de deux fonctions
U est un vecteur propre, et dont la dimension du sous-espace continues car linéaires v 7→ Av et v 7→ v et on en déduit la
propre associé ne peut pas dépasser 1, puisque déjà celui associé continuité de l’application RA sur M0 (n, 1)R \ {0} car
à 0 est de dimension n − 1, donc sa dimension est 1, engendré rapport de deux fonctions continues v 7→< Av, v > et
par U . v 7→<v, v> avec un dnominateur qui ne s’annulle jamais.
6. La matrice M est orthogonalement semblable à la matrice dia- b) Soient A et B deux éléments de M0 (n, 1)R \ {0}, on
gonale D = diag(tU U, 0, . . . , 0), car les sous–espaces associe cherche les relier par un chemin qui ne passe pas par l’ori-
respectivement aux valeurs propres tU U et 0 sont Vect(U ) et gine.
{Y ∈ M0 (n, 1)R, tU Y = 0}=Vect(U )⊥ de dimension 1 et n − 1 – 1r cas 0 ∈
/ [A, B] alors le chemin
B- Théorème de Courant–Fischer γ : [0, 1] −→ M0 (n, 1)R \ {0} fera bien l’af-
t 7−→ tA + (1 − t)B
1. Parceque toute matrice symtrique est diagonalisable dans une faire.
base orthonormée. – 1r cas 0 ∈ [A, B], on se fixe un élément
<Aek , ek> <f (ek ), ek> C ∈ M0 (n, 1)R \ {0} tel que: 0 ∈/ [A, C] et 0 ∈
/ [C, B],
2. RA (ek ) = = = λk , pour tout
<ek , ek> <ek , ek> on relie alors A C puis C B.
k ∈ {1, 2, . . . , n} car f (ek ) = λk ek .
D’où l’ensemble M0 (n, 1)R \ {0} est connexe par arcs et
Xn Xn n
X l’image de l’application RA est aussi un ensemble connexe
3. v = xi ei , donc f (v) = λi xi ei , d’où <f (v), v>= λi x2i
par arcs de R, donc un intervalle car les seuls connexes
i=1 i=1 i=1
n
X par arcs de R sont ses intervalles.
et <v, v>= x2i .
c) D’après ce qui précède {RA (v), v ∈ M0 (n, 1)R \ {0} }
i=1
est un intervalle, or λ1 = min RA (v)
4. On a λ1 ≤ λi ≤ λn , v6=0
n
X et λn = max RA (v). D’o
d’où λ1 <v, v>= λ1 x2i ≤<f (v), v> v6=0
i=1 {RA (v), v ∈ M0 (n, 1)R \ {0} } = [λ1 , λn ]
n
X n
X
= λi x2i ≤ λn x2i = λn <v, v>, * 2me Partie
i=1 i=1
1. Soit B une matrice symtrique relle d’ordre n.
donc λ1 ≤ RA (v) ≤ λn ∀v 6= 0, d’où λ1 ≤ min RA (v)
v6=0 supposons B definie positive et soit λ une valeur propre de B
et λn ≤ max RA (v), d’autre part RA (e1 ) = λ1 , d’o et X un vecteur propre associé, alors t XBX = λkXk2 > 0 d’o
v6=0
λ1 ≥ min RA (v) et RA (en ) = λn d’où λn ≥ max RA (v). λ>0
v6=0 v6=0 Inversemnt, supposons B admet deux valeurs propres
Donc : λ1 = min RA (v) et λn = max RA (v). λ > 0 et µ > 0, comme B est symetrique alors
v6=0 v6=0
1
′
elle orthogonalement diagonalisable, c’est dire ∃P inver- µ1 0 . . . 0
λ 0 .. .. .
sible telle que B =t P P , d’où ∀X 6= 0 on a : t XA
t X tP 0 . . .. P X =t Y Y > 0
0 µ n−1 X = ..
√ √ . 0
t XBX =t X t P λ 0 λ 0
√ √ P X =t Y Y > 0 où 0 ··· µ′n
0 µ 0 µ
√ où p
λ 0 µ′1 0 . . . 0
Y = √ P X 6= 0 car X 6= 0, d’où B est définie posi-
0 µ .. .. ..
tive. 0 . . .
Y = . P X 6= 0 car X =6 0, d’o
.
Conclusion : B est définie positive si et seulement si ses valeurs . 0
p
propres sont strictement positives. 0 ··· µ′n
2. a) A est définie positive, donc pour t X = (1, 0) 6= 0 on a : An−1 est dfinie positive.
a =t XAX > 0 d’autre part det(A) = ac − b2 > 0 car 5. a) Si A est définie positive alors toutes les matrices Ak sont
c’est le produit des valeurs propres de A. aussi déèfinie positive d’aprs la question précèdente, donc
b) Tout calcul fait : leurs déterminants sont tous strictement positifs.
t XAX = ax2 +2bxy+cy 2 = a (x + b y)2 + ( c − b2 )y 2 = b) Le rsultat est déjà vérifié pour n = 2.
a a a2
Supposons le resultat vrai pour n − 1, on peut
a (x + ab y)2 + ( ac−b
a2
)y 2 > 0. Donc A est définie positive. donc déjà affirmer que An−1 est définie positive, d’où
3. a) Montrer que : µ′k > 0 ∀1 ≤ k ≤ n−1, en particulier λ2 > 0, . . . , λn > 0,
Yn
< g(x), y >=< p ◦ f (x), y >=< f (x), p(y) >=< f (x), y >
car p projecteur orthogonal sur H et y ∈ H et de or det A = λi > 0, d’où λ1 > 0, ainsi A est une ma-
i=1
même < x, g(y) >=< x, f (y) > or f est symétrique d’o trice symétrique dont toutes les valeurs propres sont stric-
< f (x), y >=< x, f (y) >, donc < g(x), y >=< x, g(y) >, tement positives, donc définie positive.
et alors g est un endomorphisme autoadjoint de H.
6. Un exemple d’utilisation :
b) Soit (e′1 , . . . , e′n−1 ) base propre orthonormée de H as-
a) Montrer que, pour tout t ∈ [0, 1[, la matrice M (t) est
sociée à g dont les valeurs propres sont µ1 , . . . , µn−1 , pour
symtrique définie positive.
tout k ∈ {1, . . . , n − 1} on pose : Vk′ = V ect(e′1 , . . . , e′k ),
comme précèdement on montre que µk = max RA (v), b) En déduire R 1 que laR matrice
1
′
v∈Vk \{0} ∀X 6= 0t XM1 X =t X( 0 M (t)dt)X = 0 t XM Xdt > 0
or Vk′ ∈ Fket car t XM X > 0, d’o M1 est définie positive.
λk = min max RA (v) , d’où λk ≤ µk . * 3me Partie A- Une deuxième application
F ∈Fk v∈F \{0}
1. a) ∀F ∈ Fk , ∀v ∈ F \ {0} on a : RA′ (v) = RA (v) + RE (v)
c) Soit k ∈ {1, . . . , n − 1}. d’où
i. Supposons dim(F ∩ H) < k, donc max RA′ (v) = max (RA (v) + RE (v))
v∈F \{0} v∈F \{0}
dim(F + H) = dim F + dim H − dim(F ∩ H) ≤ max RA (v) + max RE (v)
= n + k − dim(F ∩ H) > n, impossible puisque F ∩ H v∈F \{0} v∈F \{0}
est un sous-espace vectoriel de M0 ((n − 1), 1)R qui ≤
est de dimension n d’o dim(F ∩ H) ≥ k. max RA (v) + max RE (v) = max RA (v) + µn d’où
v∈F \{0} v6=0 v∈F \{0}
ii. g(v) = p(f (v)), donc g(v) − f (v) ∈ H ⊥ , or min max RA′ (v) ≤ min max RA (v) + µn et donc
F ∈F v∈F \{0} F ∈F v∈F \{0}
v ∈ H, d’où < g(v) − f (v), v >= 0 et donc λ′k ≤ λk + µn , d’autre part, ∀F ∈ Fk , ∀v ∈ F \ {0} on
< g(v), v >=< h(v), v >, en particulier a : RA′ (v) = RA (v) + RE (v) ≥ RA (v) + µ1 , en passant une
< g(v), v >≤ maxv∈F \{0} <f<(v),v
v,v>
>
∀v ∈ G \ {0}, d’où première fois au max sur v ∈ F \ {0} puis une deuxième
<g(v), v> <f (v), v> fois au min sur F ∈ F on obtient l’autre égalité d’où pour
max ≤ max .
v∈G\{0} <v, v> v∈F \{0} <v, v> tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, on a : λk + µ1 ≤ λ′k ≤ λk + µn .
iii. En passant au min dans l’ingalité précèdente et en b) D’après la question précèdente on a : µ1 ≤ λ′k − λk ≤ µn ,
utilisant le théorème de Courant–Fischer gauche pour d’où |λ′k − λk | ≤ max(|µ1 |, |µn |), montrons alors que
g et droite pour f et vu que G est de dimension k et k(A − A′ )Xk
kA − A′ k = max = max(|µ1 |, |µn |), en ef-
F de dimension k + 1, on conclut que µk ≤ λk+1 . X6=0 kXk
fet A − A′ = E est symétrique, donc diagonalisable dans
4. a) An−1 n’est autre que la matrice de g, elle est symétrique
une base orthonormale, (e′1 , . . . , e′n ) associée aux valeurs
car g est auto–adjoint.
propres µ1 ≤ . . . ≤ µn , d’où |µk | ≤ max(|µ1 |, |µn |) = r,
b) Application directe de ce qui précède on a λk ≤ µ′k ≤ λk+1 X n X n
puisque les µ′k sont aussi valeurs propres de g. et ∀X 6= 0 on a X = xk e′k , d’o X = µk xk e′k en
k=1 k=1
c) Si la matrice A est définie positive, alors toutes ses valeurs n
X n
X
2
propres λk sont strictement positives il en sera de même particulier kEXk = µ2k x2k ≤ r 2
x2k = r2 kXk2 ,
pour les valeurs propres µ′k de la matrice An−1 , or An−1 k=1 k=1
est symtrique donc orthogonlement kEXk
′diagonalisable, d’où d’où kA − A′ k = max ≤ r, d’autre part
µ1 0 . . . 0 X6=0 kXk
. kEXk kEe′1 k
0 . . . . . . .. kA − A′ k = max ≥ = |µ1 | et
∃P inversible telle que An−1 =t P ..
P,
X6=0 kXk ke′1 k
. 0 kEXk kEe′n k
kA − A′ k = max ≥ = |µn |, d’o
0 ··· µ′n X6=0 kXk ke′n k
′
d’où ∀X 6= 0 on a : kA − A k ≥ max(|µ1 |, |µn |) d’où l’égalité.
2
2. Soit A ∈ Sn+ , on cherche
ε > 0 tel que: kA − A′ k ≤ ε =⇒ A′ ∈ Sn+ , en effet :
kA − A′ k ≤ ε =⇒ |λ′k − λk | ≤ ε − ε ≥ λ′k − λk =⇒ λk − ε ≥ λ′k
1
=⇒ min λk − ε ≥ λ′k , si on prend ε = min λk > 0, alors
1≤k≤n 2 1≤k≤n
1
λ′k ≥ min > 0, ∀1 ≤ k ≤ n, ainsi toutes les valeurs
2 1≤k≤n
propres de A′ qui est symétrique sont strictement positives,
d’o A′ est définie positive.
B- Une dernière application
1. Les matrices R et S sont orthogonales, d’où
t RR = I et t SS = I , d’où
t n n−1
t QQ = 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0
RR = =
0 tS 0 S 0 tS 0 S 0 t SS
1 0
= = In , d’où la matrice Q est orthogonale.
0 In−1
2. Simple calcul, en utilisant les relations
:
tU U 0 α ta
tRM R = t
, RAR = et
0 0 a An−1
tSA
n−1 S = diag(α2 , . . . , αn ).
3. On a Aε − A = εM , donc Aε jouera le rôle de A′ et εM celui
de E, dont les valeurs propres sont µ1 = 0 et µn = εt U U .
4. a) C’est un résultat du cours puisque la matrice Q est ortho-
gonale.
b) le coefficient d’indice (i, j) de t QAQ s’obtient en faisant
le produit scalaire de la i-ème ligne de t Q avec la
j-ème colonne de AQ = ACj , donc ce coéfficient est
t C AC = α si i = j = 1
i j
αi si i = j ≥ 2
βi si i = 1, j ≥ 2 ou j = 1, i ≥ 2
0 sinon
Xn
Soit X = yi C i ∈ M0 (n, 1)R alors
i=1
X n
n X n
X n
X
t
XAX = yi yjt Ci ACj = αy12 + αi yi2 +2 β j y1 yj .
i=1 j=1 i=2 j=2
c) De manière analogue on a :
Xn Xn
t t
XAε X = (α + ε U U )y12 + 2
α i yi + 2 β j y1 yj
i=2 j=2
=t XAX + εt U U y12 .
t XA X
ε
Ainsi RAε (X) = =
<X, X>
t XAX + εt U U y 2 y12
1
= RA (X) + εtU U .
<X, X> <X, X>
d) Choisir X ∈ F tel que: F ∈ F2 avec y1 = 0.
Fin du corrigé
3
3.9 2005 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.9 2005
3.9.1 Enoncé
249
CONCOURS MARROCAIN 2005 MATHS II .
corrigé de Brahim Benmimoun ( MP MEKNES ).
I)PRÉLIMINAIRES
1 Remarque : si α ∈ N alors Dfα = R.
1.2.a Si x ∈] − r, r[ où r = min(1, R), par injection dans l’ équation (1) on trouve :
Sa est solution de (1) ssi ∀k ∈ N; (k + 1)ak+1 = (α − k)ak .
1.2.c si α ∈ N il est clair que Sa est un polyn^ ome donc le rayon est infini.
Si α ∈ N par le critère d’Alembert le rayon de convergence est 1.
Si α ∈ R/N on a fα est solution du problème de Cauchy :
+∞
X
1.3 f 1 (x) = bk xk en utilisant le produit de Cauchy :
2
0
q
X
(f 1 )2 (x) = 1 + x ⇐⇒ ∀q > 2; bk bq−k , b0 = 1.
2
k=0
2
p−1
X
2.2 Soient (α0 , ..., αp−1 ) des réels vérifiant : αi ui (x0 ) = 0 si on suppose (α0 , ..., αp−1 ) 6=
i=0
p−1
X
(0, ..., 0) soit j = {i/αi 6= 0 alors αi ui (x0 ) = 0 d’où en compossant par up−1−j on trouve :
i=j
αj up−1 (x0 ) = 0 de sorte que αj = 0 d’où une contradiction.
1
2.3 (x0 , ..., up−1 (x0 )) une famille libre de cardinal p d’un espace vectoriel de dimension n, on
en deduit que p ≤ n comme up = 0 alors un = un−p up = 0.
2.4 X p est un polynôme unitaire annulateur de u donc Πu divise X p de sorte que Πu est de
la forme X j où j 6 p.
si j < p alors l’expression uj = 0 menerait à une contradiction en conclusion : Πu = X p .
A. un exemple
1. on vérifie facilement que sp(A) = 1, 2, 3 et donc A admet trois valeurs propres distinctes
de sorte que A ∈ M3 (R) admet est diagonalisable.
−1 1 1
2. on note 1 = λ1 , 2 = λ2 , 3 = λ3 on vérifie que e1 = 1 ,e2 = 1 ,e3 = 1
0 −1 0
4.
4.1 Facilement v 2 = u, uv = vu.
4.2 uv(ei ) = λi v(ei )∀i ∈ {1, 2, 3} ainsi v(ei ) ∈ Ker(u − λi idR ) = V ed(ei ) d’où v(ei ) est
colineaire à ei on note v(ei ) = αi ei où αi ∈ R
α1 0 0
4.3 M at(v, B) = 0 α2 0
0 0 α3
v 2 = u on trouve αi2 = λi de sorte que αi ∈ {−λi , λi }.
α1 0 0
5. on trouve huit solutions de la forme X = P 0 α2 0 P −1 où αi ∈ {−λi , λi }.
0 0 α3
2
on a v est nilpotent d’idice noté q ∈ 2p − 1, 2p or q 6 n d’où 2p − 1 6 q 6 n de sorte que
p 6 n+1
2 .
µ ¶
0 1 2+1
1.2 M = nilpotent d’indice p = 2 qui ne vérifie pas 2 6 3 D’où le résultat.
0 0
n−1
X n−1
X X 2n−1
X q
X
2. Par un calcul facile ω 2 = ( bi ui )( bj u j ) = bi bj ui+j = ( bi bq−j )uq
i=0 j=0 06i,j6n−1 q=0 i=0
p−1 X
X q
= ( bi bq−j )uq = b20 IE + 2bo b1 u = IE + u.
q=0 i=0
3.1 D’après 1.2 on a (x1 , ..., un−1 (x1 )) est libre ayant n éléments donc base de E et par suite
Pn−1
g(x) s’écrit i=0 αi ui (x1 ).
3.2 gu = g(g 2 − I) = (g 2 − I)g = ug; B = (x1 , ..., un−1 (x1 )) est une base de E on vérifie
n−1
X
facilement que ∀j ∈ {0, 1, ..., n − 1}g(uj (x1 )) = αi ui (uj (x1 )) d’où le résultat.
i=0
n−1
X
3.3 αi ui = 0 on applique à x1 on trouve alors le résultat.
i=0
n−1
X n−1
X q
X
IE + u = ( αi u i ) 2 = ( αi αq−i )u2
i=0 q=0 i=0
puisque (IE , u1 , ..., un−1 ) est libre on trouve alors le résultat.
3.4 α02 = 1 = b20 soit ² ∈ {−1, 1} tel que α0 = ²b0 on note par une reccurence finie simple que
αi = ²bi , ∀i ∈ {0, ..., n − 1} ainsi g = −ω ou g = ω.
4. Application
0 1 0 0
0 0 1 0
on note M = I + J où J = 0
0 0 1
0 0 0 0
En considérant l’endomorphisme u de R4 associé à J ; qui est nilpotent d’indice 4
X3
P
d’après l’étude précedente on trouve X 2 = M ⇐⇒ X = αi J i ou X = − 3i=0 bi J i .
i=0
5.1 νd = dν d’où (d − λIE )ν = ν(d − λIE ) d’où Ek = Ker(d − λIE ) est stable par ν
Si p l’indice de nilpotente de ν alors νλp = 0 d’où νλ est nilpotent on note son indice pλ (pλ 6 p).
3
5.3
r
M
d étant diagonalisable donc : E = Eλi avec λ1 , ...λr les valeurs propres distincts de d.
i=1
r
X r
X
Si x = xi où xi ∈ Eλi alors d(x) = λi x i .
i=1 i=1
5.4
5.5
5.6
n−1
X
D’après II B , si on note u1 = νδ −2 et w = bi ui1 .
i=1
Alors u1 est nilpotent et on a w2 = IE + u1
Ainsi w2 δ 2 = δ 2 + ν = d + ν = u .
Soit v = wδ alors :
n−1
X
wδ = bi (νδ −2 )i δ =
i=1
n−1
X n−1
X
bi δ(νδ −2 )i = δ bi (νδ −2 )i = δw.
i=1 i=1
Ainsi v 2 = (wδ)2 = w2 δ 2 = u
n−1
X
Enfin il suffit de noter P = bi X i on a bien P ∈ Rn−1 [X].
i=1
4
III. RACINE CARRÉE D’UNE MATRICE SYMÉTRIQUE POSITIVE.
1.
Notons N = t M M alors : t N = t (t M M ) = t M M = N d’où N est symétrique .
Soit X ∈ Mn1 (R) on a :
z1
z2
X n
.
t XN X = t (M X)(M X) = 2
zi > 0 où MX = .
.
i=1
.
zn
D’où N est symétrique positive ,on a le même conclusion si M est symétrique.
2.1
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que : P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
où les λi sont les valeur propres de A.
[⇒]
Supposons que A est positive , soit λ une valeur propre et X ∈ Mn1 (R) non nul tel que :
AX = λX.
On a :
0 6 t XAX = λt XX = λkXk2 où kk est la norme euclidienne de Mn1 (R) et donc λ est
positive.
[⇐]
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que :
P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
où les λi sont les valeur propres de A ,on note ensuite D = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
z1
z2
n
X
.
t t t t
Si X ∈ Mn1 (R); XAX = X P DP X = (P X)D(P X) = λi zi > 0 avec P X =
2
.
.
i=1
.
zn
Ainsi A est positive . 2.2
Même raisonnement en remplaçant les inégalités larges par les inégalités strictes .
3.1
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que : P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn )
matrice qu’on note D.
où les λi sont les
√ valeur
√ propres
√ de A qui sont positves car A est symétrique positive
Soit ∆ = diag( λ1 , λ2 , .., λn ) on à alors :
5
3.2
(a) f et g commutent donc tout espace propre de f est stable par g
(b) g est un endomorphisme autoadjont donc diagonalisable et par suite gλ est aussi
diagonalisable .
Considérons α ∈ Sp(gλ ) ⊂ Sp(g) ⊂ R+ , alors α2 ∈ Sp(gλ2 ). √
Or f = g 2 donc λIEλ (f ) = gλ2 et par suite α2 = λ ,ainsi α = λ.
√ √
En conclusion Sp(gλ ) = { λ} et donc gλ = λEλ (f ). M
(c) f est un endomorphisme autoadjont donc diagonalisable et par suite E = Eλ (f ).
λ∈Sp(f )
X X √
Si x = xλ alors : g(x) = λxλ
λ∈Sp(f ) λ∈Sp(f )
Ainsi g est complétement detérminé ;de plus B = M at(g, Bc ) où Bc est la base canonique de
Mn,1 (R), d’où i’unicité de B.
3.3 M
Soit B1 une base adaptée à la décomposition E = Eλ (f ) alors :
λ∈Sp(f )
√ √ √ √
A= P DP −1 et A = P D1 P −1 avec D = diag(λ1 , λ1 , ..., λn ) et D1 = diag( λ1 , λ2 , ..., λn )
(où les λi sont les valeurs propres de A et P la matrice de passage de Bc à B1 ).
Notons R le polynôme d’interpolation da lagrange associé aux suites :
√ √ √
(µ1 , µ1 , ..., µr ), ( µ1 , µ2 , ..., µr ) avec Sp(A) = {µ1 , µ1 , ..., µr }.
√
Alors R(D) = D1 et par suite R(A) = R(P DP −1 ) = P R(D)P −1 = P D1 P −1 = A, d’où le
résultat .
4.1 √
A ∈ Sn+ donc √ A ∈√Sn+ . √ √ √ √ √
On a : A = t ( AC A) = t ( A)t (C)t ( √ A) =√ A C A.
√ √
D’autre √ ∈ Mn1√(R) on a : t X AC AX = t ( AX)C AX = t Y CY > 0
part : Si X √
où Y = AX ainsi AC A est symétrique positive et par suite :
X √ √ √ √
06 λ = T r( AC A) = T r( A AC) = T r(AC).
√ √
λ∈Sp( AC A)
4.2 √ √
Puisque A est
√ définie
√ positive il en est de même de A et donc A est inversible
,notons S = AC √A qui√est symétrique rèelle donc diagonalisable ainsi AC est
diagonalisable car AS( A)−1 = AC.
5.1
AB est symétrique en effet : t (AB) = t (BA)
√ = t At B =√AB.
Soit P et Q deux polynômes tels que : A = P (A) et B = Q(B).
Puisque A et B commutent il en est de même de A et Q(B) et par suite P (A) et Q(B)
commutent , d’où le résultat .
6
5.2
√ √ √ √ √ √ √ √
( A√ B)2 √ = A B A B = ( A)2 ( B)2 = AB. √ √
Or A et B sont √ symétriques
√ et commutent donc A B est symétrique
et par suite AB = ( A B)2 est symétrique positive ( cf : question III.1)
5.3
√ √
On
√ √a A et B sont deux éléments de Sn+ qui commutent donc d’après III.5.1 et III. 5.2 :
A B est
√ un
√ élément Sn+ .√
de √ √ √ √
Comme A B ∈ Sn et ( A B)2 = AB alors d’après III.3 : AB = A B.
+
6.1
Soit (Mn )n une suite à éléments dans Sn+ qui converge vers une matrice M de Mn (R).
Soit X ∈ Mn1 (R) on a alors : ∀n ∈ N∗ , t Mn = Mn et t XMn X > 0.
En tendant n vers l’infini et en utilisant la continuité des endomorphismes de Mn (R) définis
par : A 7→ t XAX , A 7→ t A on trouve :
t
M = M, t XM X > 0.
6.2
Notons ϕ : X 7→ X 2 l’application de Sn+ dans lui même il est clair que ϕ est continue et
ϕ ◦ Φ = ISn+ ainsi Φ est bijective et Φ−1 = ϕ.
6.3
(Ak )k converge√vers A donc par√ continuité
√ de la trace ; (T r(Ak ))k converge vers T r(A).
D’autre part k A k2 = T r(t A A ) = T r(Ak ) qui le terme d’une suite convergente donc
√ k k k
la suite ( Ak )k est bornée.
6.4 √
la suite ( Ak )k du ferméqSn+ est bornée donc possède au moins une valeur d’adhérence,
√
il existe une sous suite ( Aχ(k) )k de ( Ak )k qui converge vers un certain C de Sn+ .
√ q q
Si C1 et C2 deux valeur d’adhérences de ( Ak )k ,soient alors ( Aχ1 (k) )k et ( Aχ2 (k) )k deux
√
sous suites de ( Ak )k qui convergent respectivement vers C1 et C2 .
Donc on composant par ϕ qui est continue et en utilisant √ la convergence de la suite (Ak )k
on trouve C12 = √ A = C 2 or ϕ est bijective et donc C =
2 1 A = C2 . √
D’où
√ la suite ( Ak ) k possède
√ une unique valeur d’adhérence qui n’est d’autre que A d’où :
(Φ( Ak ))k converge vers A .
En conclusion Φ est continue.
7
7.1
Il est clair que l’application H 7→ AH + HA est un endomorphisme de Mn (R) montrons
qu’elle est injective .
soit H ∈ Mn (R) telle que : AH + HA = 0.
A ∈ Sn+ donc diagonalisable et ses valeur propres sont strictements positives .
Soit (X1 , X2 , .., Xn ) une base de vecteurs propres de l’endomorphisme de Rn canoniquement
associé à A , notons λi la valeur propre associée à Xi pour i = 1, 2, .., n.
Soit i ∈ {1, 2, .., n} alors (AH + HA)t Xi = 0 et donc AH t Xi = −HAt Xi et par suite
AH t Xi = −λi H t Xi donc nécessairement H t Xi = 0 car si non A aurait une valeur propre
négative −λi ce qui est en contradiction avec sp(A) ⊂ R∗+ .
En conclusion ∀i ∈ {1, 2, .., n}; H t Xi = 0 et par suite H = 0 car l’endomorphisme de Rn
canoniquement associé est nul sur la base (X1 , X2 , .., Xn ).
D’où H 7→ AH + HA est un automorphisme de Mn (R).
7.2
Soit A ∈ Mn (R).
si H ∈ Mn (R) on a alors :
dΨ(A)(H) = AH + HA
7.3
e : A 7→ A2 de Sn+ dans Mn (R) est différentiable qui réalise une bijection
L’application notée Ψ
de l’ouvert Sn de Sn+ dans lui même .
++
e
De plus ∀A ∈ Sn++ ; dΨ(A) = dΨ(A) est un automorphisme de Mn (R).
Donc Ψ réalise un difféomorphisme de Sn++ dans lui même .
8
3.9 2005 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.9.2 Corrigé
258
CONCOURS MARROCAIN 2005 MATHS II .
corrigé de Brahim Benmimoun ( MP MEKNES ).
I)PRÉLIMINAIRES
1 Remarque : si α ∈ N alors Dfα = R.
1.2.a Si x ∈] − r, r[ où r = min(1, R), par injection dans l’ équation (1) on trouve :
Sa est solution de (1) ssi ∀k ∈ N; (k + 1)ak+1 = (α − k)ak .
1.2.c si α ∈ N il est clair que Sa est un polyn^ ome donc le rayon est infini.
Si α ∈ N par le critère d’Alembert le rayon de convergence est 1.
Si α ∈ R/N on a fα est solution du problème de Cauchy :
+∞
X
1.3 f 1 (x) = bk xk en utilisant le produit de Cauchy :
2
0
q
X
(f 1 )2 (x) = 1 + x ⇐⇒ ∀q > 2; bk bq−k , b0 = 1.
2
k=0
2
p−1
X
2.2 Soient (α0 , ..., αp−1 ) des réels vérifiant : αi ui (x0 ) = 0 si on suppose (α0 , ..., αp−1 ) 6=
i=0
p−1
X
(0, ..., 0) soit j = {i/αi 6= 0 alors αi ui (x0 ) = 0 d’où en compossant par up−1−j on trouve :
i=j
αj up−1 (x0 ) = 0 de sorte que αj = 0 d’où une contradiction.
1
2.3 (x0 , ..., up−1 (x0 )) une famille libre de cardinal p d’un espace vectoriel de dimension n, on
en deduit que p ≤ n comme up = 0 alors un = un−p up = 0.
2.4 X p est un polynôme unitaire annulateur de u donc Πu divise X p de sorte que Πu est de
la forme X j où j 6 p.
si j < p alors l’expression uj = 0 menerait à une contradiction en conclusion : Πu = X p .
A. un exemple
1. on vérifie facilement que sp(A) = 1, 2, 3 et donc A admet trois valeurs propres distinctes
de sorte que A ∈ M3 (R) admet est diagonalisable.
−1 1 1
2. on note 1 = λ1 , 2 = λ2 , 3 = λ3 on vérifie que e1 = 1 ,e2 = 1 ,e3 = 1
0 −1 0
4.
4.1 Facilement v 2 = u, uv = vu.
4.2 uv(ei ) = λi v(ei )∀i ∈ {1, 2, 3} ainsi v(ei ) ∈ Ker(u − λi idR ) = V ed(ei ) d’où v(ei ) est
colineaire à ei on note v(ei ) = αi ei où αi ∈ R
α1 0 0
4.3 M at(v, B) = 0 α2 0
0 0 α3
v 2 = u on trouve αi2 = λi de sorte que αi ∈ {−λi , λi }.
α1 0 0
5. on trouve huit solutions de la forme X = P 0 α2 0 P −1 où αi ∈ {−λi , λi }.
0 0 α3
2
on a v est nilpotent d’idice noté q ∈ 2p − 1, 2p or q 6 n d’où 2p − 1 6 q 6 n de sorte que
p 6 n+1
2 .
µ ¶
0 1 2+1
1.2 M = nilpotent d’indice p = 2 qui ne vérifie pas 2 6 3 D’où le résultat.
0 0
n−1
X n−1
X X 2n−1
X q
X
2. Par un calcul facile ω 2 = ( bi ui )( bj u j ) = bi bj ui+j = ( bi bq−j )uq
i=0 j=0 06i,j6n−1 q=0 i=0
p−1 X
X q
= ( bi bq−j )uq = b20 IE + 2bo b1 u = IE + u.
q=0 i=0
3.1 D’après 1.2 on a (x1 , ..., un−1 (x1 )) est libre ayant n éléments donc base de E et par suite
Pn−1
g(x) s’écrit i=0 αi ui (x1 ).
3.2 gu = g(g 2 − I) = (g 2 − I)g = ug; B = (x1 , ..., un−1 (x1 )) est une base de E on vérifie
n−1
X
facilement que ∀j ∈ {0, 1, ..., n − 1}g(uj (x1 )) = αi ui (uj (x1 )) d’où le résultat.
i=0
n−1
X
3.3 αi ui = 0 on applique à x1 on trouve alors le résultat.
i=0
n−1
X n−1
X q
X
IE + u = ( αi u i ) 2 = ( αi αq−i )u2
i=0 q=0 i=0
puisque (IE , u1 , ..., un−1 ) est libre on trouve alors le résultat.
3.4 α02 = 1 = b20 soit ² ∈ {−1, 1} tel que α0 = ²b0 on note par une reccurence finie simple que
αi = ²bi , ∀i ∈ {0, ..., n − 1} ainsi g = −ω ou g = ω.
4. Application
0 1 0 0
0 0 1 0
on note M = I + J où J = 0
0 0 1
0 0 0 0
En considérant l’endomorphisme u de R4 associé à J ; qui est nilpotent d’indice 4
X3
P
d’après l’étude précedente on trouve X 2 = M ⇐⇒ X = αi J i ou X = − 3i=0 bi J i .
i=0
5.1 νd = dν d’où (d − λIE )ν = ν(d − λIE ) d’où Ek = Ker(d − λIE ) est stable par ν
Si p l’indice de nilpotente de ν alors νλp = 0 d’où νλ est nilpotent on note son indice pλ (pλ 6 p).
3
5.3
r
M
d étant diagonalisable donc : E = Eλi avec λ1 , ...λr les valeurs propres distincts de d.
i=1
r
X r
X
Si x = xi où xi ∈ Eλi alors d(x) = λi x i .
i=1 i=1
5.4
5.5
5.6
n−1
X
D’après II B , si on note u1 = νδ −2 et w = bi ui1 .
i=1
Alors u1 est nilpotent et on a w2 = IE + u1
Ainsi w2 δ 2 = δ 2 + ν = d + ν = u .
Soit v = wδ alors :
n−1
X
wδ = bi (νδ −2 )i δ =
i=1
n−1
X n−1
X
bi δ(νδ −2 )i = δ bi (νδ −2 )i = δw.
i=1 i=1
Ainsi v 2 = (wδ)2 = w2 δ 2 = u
n−1
X
Enfin il suffit de noter P = bi X i on a bien P ∈ Rn−1 [X].
i=1
4
III. RACINE CARRÉE D’UNE MATRICE SYMÉTRIQUE POSITIVE.
1.
Notons N = t M M alors : t N = t (t M M ) = t M M = N d’où N est symétrique .
Soit X ∈ Mn1 (R) on a :
z1
z2
X n
.
t XN X = t (M X)(M X) = 2
zi > 0 où MX = .
.
i=1
.
zn
D’où N est symétrique positive ,on a le même conclusion si M est symétrique.
2.1
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que : P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
où les λi sont les valeur propres de A.
[⇒]
Supposons que A est positive , soit λ une valeur propre et X ∈ Mn1 (R) non nul tel que :
AX = λX.
On a :
0 6 t XAX = λt XX = λkXk2 où kk est la norme euclidienne de Mn1 (R) et donc λ est
positive.
[⇐]
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que :
P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
où les λi sont les valeur propres de A ,on note ensuite D = diag(λ1 , λ2 , .., λn ).
z1
z2
n
X
.
t t t t
Si X ∈ Mn1 (R); XAX = X P DP X = (P X)D(P X) = λi zi > 0 avec P X =
2
.
.
i=1
.
zn
Ainsi A est positive . 2.2
Même raisonnement en remplaçant les inégalités larges par les inégalités strictes .
3.1
A étant réelle symétrique soit donc P matrice orthogonale telle que : P At P = diag(λ1 , λ2 , .., λn )
matrice qu’on note D.
où les λi sont les
√ valeur
√ propres
√ de A qui sont positves car A est symétrique positive
Soit ∆ = diag( λ1 , λ2 , .., λn ) on à alors :
5
3.2
(a) f et g commutent donc tout espace propre de f est stable par g
(b) g est un endomorphisme autoadjont donc diagonalisable et par suite gλ est aussi
diagonalisable .
Considérons α ∈ Sp(gλ ) ⊂ Sp(g) ⊂ R+ , alors α2 ∈ Sp(gλ2 ). √
Or f = g 2 donc λIEλ (f ) = gλ2 et par suite α2 = λ ,ainsi α = λ.
√ √
En conclusion Sp(gλ ) = { λ} et donc gλ = λEλ (f ). M
(c) f est un endomorphisme autoadjont donc diagonalisable et par suite E = Eλ (f ).
λ∈Sp(f )
X X √
Si x = xλ alors : g(x) = λxλ
λ∈Sp(f ) λ∈Sp(f )
Ainsi g est complétement detérminé ;de plus B = M at(g, Bc ) où Bc est la base canonique de
Mn,1 (R), d’où i’unicité de B.
3.3 M
Soit B1 une base adaptée à la décomposition E = Eλ (f ) alors :
λ∈Sp(f )
√ √ √ √
A= P DP −1 et A = P D1 P −1 avec D = diag(λ1 , λ1 , ..., λn ) et D1 = diag( λ1 , λ2 , ..., λn )
(où les λi sont les valeurs propres de A et P la matrice de passage de Bc à B1 ).
Notons R le polynôme d’interpolation da lagrange associé aux suites :
√ √ √
(µ1 , µ1 , ..., µr ), ( µ1 , µ2 , ..., µr ) avec Sp(A) = {µ1 , µ1 , ..., µr }.
√
Alors R(D) = D1 et par suite R(A) = R(P DP −1 ) = P R(D)P −1 = P D1 P −1 = A, d’où le
résultat .
4.1 √
A ∈ Sn+ donc √ A ∈√Sn+ . √ √ √ √ √
On a : A = t ( AC A) = t ( A)t (C)t ( √ A) =√ A C A.
√ √
D’autre √ ∈ Mn1√(R) on a : t X AC AX = t ( AX)C AX = t Y CY > 0
part : Si X √
où Y = AX ainsi AC A est symétrique positive et par suite :
X √ √ √ √
06 λ = T r( AC A) = T r( A AC) = T r(AC).
√ √
λ∈Sp( AC A)
4.2 √ √
Puisque A est
√ définie
√ positive il en est de même de A et donc A est inversible
,notons S = AC √A qui√est symétrique rèelle donc diagonalisable ainsi AC est
diagonalisable car AS( A)−1 = AC.
5.1
AB est symétrique en effet : t (AB) = t (BA)
√ = t At B =√AB.
Soit P et Q deux polynômes tels que : A = P (A) et B = Q(B).
Puisque A et B commutent il en est de même de A et Q(B) et par suite P (A) et Q(B)
commutent , d’où le résultat .
6
5.2
√ √ √ √ √ √ √ √
( A√ B)2 √ = A B A B = ( A)2 ( B)2 = AB. √ √
Or A et B sont √ symétriques
√ et commutent donc A B est symétrique
et par suite AB = ( A B)2 est symétrique positive ( cf : question III.1)
5.3
√ √
On
√ √a A et B sont deux éléments de Sn+ qui commutent donc d’après III.5.1 et III. 5.2 :
A B est
√ un
√ élément Sn+ .√
de √ √ √ √
Comme A B ∈ Sn et ( A B)2 = AB alors d’après III.3 : AB = A B.
+
6.1
Soit (Mn )n une suite à éléments dans Sn+ qui converge vers une matrice M de Mn (R).
Soit X ∈ Mn1 (R) on a alors : ∀n ∈ N∗ , t Mn = Mn et t XMn X > 0.
En tendant n vers l’infini et en utilisant la continuité des endomorphismes de Mn (R) définis
par : A 7→ t XAX , A 7→ t A on trouve :
t
M = M, t XM X > 0.
6.2
Notons ϕ : X 7→ X 2 l’application de Sn+ dans lui même il est clair que ϕ est continue et
ϕ ◦ Φ = ISn+ ainsi Φ est bijective et Φ−1 = ϕ.
6.3
(Ak )k converge√vers A donc par√ continuité
√ de la trace ; (T r(Ak ))k converge vers T r(A).
D’autre part k A k2 = T r(t A A ) = T r(Ak ) qui le terme d’une suite convergente donc
√ k k k
la suite ( Ak )k est bornée.
6.4 √
la suite ( Ak )k du ferméqSn+ est bornée donc possède au moins une valeur d’adhérence,
√
il existe une sous suite ( Aχ(k) )k de ( Ak )k qui converge vers un certain C de Sn+ .
√ q q
Si C1 et C2 deux valeur d’adhérences de ( Ak )k ,soient alors ( Aχ1 (k) )k et ( Aχ2 (k) )k deux
√
sous suites de ( Ak )k qui convergent respectivement vers C1 et C2 .
Donc on composant par ϕ qui est continue et en utilisant √ la convergence de la suite (Ak )k
on trouve C12 = √ A = C 2 or ϕ est bijective et donc C =
2 1 A = C2 . √
D’où
√ la suite ( Ak ) k possède
√ une unique valeur d’adhérence qui n’est d’autre que A d’où :
(Φ( Ak ))k converge vers A .
En conclusion Φ est continue.
7
7.1
Il est clair que l’application H 7→ AH + HA est un endomorphisme de Mn (R) montrons
qu’elle est injective .
soit H ∈ Mn (R) telle que : AH + HA = 0.
A ∈ Sn+ donc diagonalisable et ses valeur propres sont strictements positives .
Soit (X1 , X2 , .., Xn ) une base de vecteurs propres de l’endomorphisme de Rn canoniquement
associé à A , notons λi la valeur propre associée à Xi pour i = 1, 2, .., n.
Soit i ∈ {1, 2, .., n} alors (AH + HA)t Xi = 0 et donc AH t Xi = −HAt Xi et par suite
AH t Xi = −λi H t Xi donc nécessairement H t Xi = 0 car si non A aurait une valeur propre
négative −λi ce qui est en contradiction avec sp(A) ⊂ R∗+ .
En conclusion ∀i ∈ {1, 2, .., n}; H t Xi = 0 et par suite H = 0 car l’endomorphisme de Rn
canoniquement associé est nul sur la base (X1 , X2 , .., Xn ).
D’où H 7→ AH + HA est un automorphisme de Mn (R).
7.2
Soit A ∈ Mn (R).
si H ∈ Mn (R) on a alors :
dΨ(A)(H) = AH + HA
7.3
e : A 7→ A2 de Sn+ dans Mn (R) est différentiable qui réalise une bijection
L’application notée Ψ
de l’ouvert Sn de Sn+ dans lui même .
++
e
De plus ∀A ∈ Sn++ ; dΨ(A) = dΨ(A) est un automorphisme de Mn (R).
Donc Ψ réalise un difféomorphisme de Sn++ dans lui même .
8
3.10 2006 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.10 2006
3.10.1 Enoncé
267
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
NOTATIONS ET RAPPELS
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C) et n
un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si p ∈ N∗ , on note Mn,p (K) l’espace vectoriel des matrices
à coefficients dans K, à n lignes et p colonnes ; si p = n, Mn,p (K) est noté simplement Mn (K), c’est
l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K. Le groupe des matrices inversibles de
Mn (K) est noté GLn (K) et la matrice identité se notera In .
Pour toute matrice A de Mn,p (K), tA désigne la matrice transposée de A et rg(A) son rang. Si
p = n, SpK (A) représente l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K, Tr (A) sa trace et
χA son polynôme caractéristique ; il est défini par
∀ λ ∈ K, χA (λ) = det(A − λ In ).
Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, on note Ei,j la matrice de Mn (K) dont tous les
coefficients
¡ sont
¢ nuls sauf celui de la i-ème ligne et la j-ème colonne valant 1 ; on rappelle que la
famille Ei,j 16i,j6n est une base de Mn (K), dite base canonique, et que
∀ (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , Ei,j Ek,l = δj,k Ei,l , avec δj,k = 1 si j = k et 0 sinon.
Pour tout couple (P, Q) d’éléments de GLn (K), on notera uP,Q et vP,Q les endomorphismes de
Mn (K) définis par
PR ÉLIMINAIRES
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer les matrices AEi,j et Ei,j A dans
la base canonique de Mn (K).
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (K), AM = M A ; montrer que A est une
matrice scalaire, c’est à dire de la forme λIn avec λ ∈ K.
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer la trace de la matrice AEi,j .
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (K), Tr (AM ) = 0 ; montrer que A est nulle.
3. Montrer que, pour tout couple (A, B) d’éléments de Mn (K), Tr (AB) = Tr (BA).
4. Justifier que, pour tout P, Q ∈ GLn (K), les endomorphismes uP,Q et vP,Q conservent le rang.
Dans la suite du problème, on admettra que tout endomorphisme Φ de Mn (C) qui conserve
le rang, c’est à dire tel que
est de la forme uP,Q ou vP,Q pour un certain couple (P, Q) d’éléments de GLn (C).
1. Soit s ∈ {1, . . . , n} et soit A = (ai,j ) ∈ Mn (C) une matrice quelconque. Montrer que
det (λJs + A) est, en fonction de λ ∈ C, un polynôme à coefficients complexes de degré
inférieur ou égal à s.
(a) Justifier qu’il existe deux matrices R et S, éléments de GLn (C), telles que M = RJr S.
(b) On pose N = RKr S ; exprimer, en fonction du complexe λ, le déterminant de la matrice
λM + N .
(c) On note s le rang de Φ(M ). Montrer que det (λΦ(M ) + Φ(N )) est, en fonction de λ ∈ C,
un polynôme à coefficients complexes de degré inférieur ou égal à s, puis en déduire que
r 6 s, c’est à dire rg (M ) 6 rg (Φ(M )).
3. Montrer alors que l’endomorphisme Φ est injectif puis justifier qu’il est inversible.
5. Conclure que l’endomorphisme Φ conserve le rang et préciser toutes ses formes possibles.
∀ M ∈ Mn (C), χΦ(M ) = χM .
2. En déduire qu’il existe un couple (P, Q) d’éléments de GLn (C) tel que Φ = uP,Q ou Φ = vP,Q .
(a) Montrer que, pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n},Tr (P Ei,j Q) = Tr (Ei,j ).
(b) En déduire que Q = P −1 .
Dans cette partie, Φ désigne une application de Mn (C) dans lui même telle que, pour tout
couple (A, B) d’éléments de Mn (C), les matrices Φ(A)Φ(B) et AB aient le même polynôme
caractéristique.
1. (a) Pour tout quadruplet (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , calculer la valeur de Tr (Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )).
¡ ¢
(b) Montrer alors que la famille Φ(Ei,j ) 16i,j6n est une base de Mn (C).
3. Montrer que Φ est linéaire puis justifier que c’est un automorphisme de Mn (C).
4. Montrer que, pour tout couple (i, j) d’éléments distincts de {1, . . . , n}, la matrice Ei,j est
nilpotente et en déduire qu’il en est de même pour la matrice Φ(Ei,j ).
5. Dans la suite de cette partie, on notera G = (gi,j )16i,j6n la matrice telle que Φ(G) = In .
On rappelle qu’une matrice symétrique B ∈ Mn (R) est dite positive si, pour tout vecteur X
de Mn,1 (R), tXBX > 0 ; elle est dite définie positive si, pour tout vecteur non nul X de Mn,1 (R),
tXBX > 0.
On note Sn (R) le sous-espace vectoriel de Mn (R) formé des matrices symétriques ; Sn+ (R) (resp
Sn++ (R) ) désigne le sous-ensemble de Mn (R) formé des matrices symétriques positives (resp.
définies positives).
1. Soit A ∈ Sn (R).
(a) Montrer qu’il existe une matrice orthogonale P et une matrice diagonale D telles que
A = tP DP . Que représentent pour A les coefficients diagonaux de D ?
(b) Montrer que A est positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.
(c) Montrer que A est définie positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont
strictement positives.
2. Soit A ∈ Mn (R).
(a) Pour tout réel µ, exprimer SpR (A + µIn ) en fonction de SpR (A).
(b) En déduire que si A est symétrique, alors il existe α ∈ R tel que, pour tout x > α, la
matrice A + xIn est définie positive.
3. (a) Justifier que In ∈ Φ(Sn (R)) puis montrer que l’endomorphisme Φ est surjectif.
(b) Justifier que Φ est un automorphisme de Sn (R).
(a) Montrer que si A ∈ S2 (R) possède une seule valeur propre alors Φ(A) = A.
(b) Soit A ∈ S2 (R) une matrice qui possède deux valeurs propres distinctes λ et µ ; on
suppose que λ > µ.
i. Justifier que la matrice A − µI2 est symétrique, positive et de rang 1.
ii. En déduire que la matrice Φ(A) − µI2 est aussi symétrique, positive et de rang 1
puis que µ ∈ SpR (Φ(A)).
iii. En utilisant la matrice −A, montrer que λ ∈ SpR (Φ(A)).
(c) Conclure que, pour toute matrice A ∈ S2 (R), χΦ(A) = χA .
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.10.2 Corrigé
273
Concours marocain 2006 : M aths II, M P
Mr Mamouni : [email protected]
Source disponible sur:
PCSI-CPGE Med V
c http://www.chez.com/myismail
Casablanca-Maroc
CORRIGÉ
X
PRÉLIMINAIRES Ei,j A = ak,l Ei,j Ek,l
1≤k,l≤n
X
= ak,l δk,j Ei,l
1≤k,l≤n
Xn
= aj,l Ei,l car : δk,j = 0 si k =
6 j
l=1 = 1 si k = j
X
n
X = aj,k Ei,k
1) a) On a A = ak,l Ek,l , donc : k=1
1≤k,l≤n
X
AEi,j = ak,l Ek,l Ei,j
1≤k,l≤n
X
= ak,l δl,i Ek,j
1≤k,l≤n
Xn
= ak,i Ek,j car : δl,i = 0 si l =
6 i
k=1 = 1 si l = i
1
b) AM = MA =⇒ AM − MA = 0 maximum s coefficients dépondent de λ ceux pour lesquels 1 ≤ i ≤ s et
=⇒ AEi,j = Ei,j A i = σ(i), donc det(λJs + A) = P (λ) où P est un polynôme en λ de degré
Xn
inférieur à s.
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k = 0
k=1 2) a) C’est un résultat du cours, qui te dit que toute matrice de rang, r
Xn
est équivalente à la matrice Jr .
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k +
k6=i,j b) det(λM + N) = det (R(λJr + Kr )S) = det (R[(λ − 1)Jr + In ]S) =
ai,i Ei,j − aj,i Ei,i + aj,i Ei,j − aj,j Ei,j = 0 det(R) det((λ − 1)Jr + In ) det(S) = det(R)(λ − 1)r det(S), parceque
X n
(λ − 1)Jr + In est la matrice diagonale dont les r premiers termes
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k + (ai,i − aj,j )Ei,j = 0
k6=i,j
sont tous égaux à λ − 1 et les autres égaux à 1.
Ainsi ak,i = aj,k = 0 si k 6= i, j et ai,i = aj,j = λ, d’où M = λIn c) rg(Φ(M)) = s, donc ∃R, S matrices inversibles telles que :
2) a) On sait que la trace est linéaire et que : T r(Ek,j ) = 0 si k 6= j , Φ(M) = RJs S, d’où det(λΦ(M) + Φ(N)) = det(λRJs S + Φ(N)) =
! = 1 si k = j det(R) det(λJs + A) det(S) avec A = R−1 Φ(N)S −1 , or det(λJs +
X n
A) = P (λ) où P est un polynôme en λ de degré inférieur à s, d’où
donc T r(AEi,j ) = T r ak,i Ek,j = aj,i . det(λΦ(M) + Φ(N)) est un polynôme en λ de degré inférieur à s.
k=1
D’autre part : Φ est linéaire et conserve le déterminant, donc
b) T r(AM) = 0 =⇒ T r(AEi,j ) = 0, ∀i, j =⇒ aj,i , ∀i, j =⇒ A = 0. det(λΦ(M)+Φ(N)) = det(λM +N) = det(R)(λ−1)r det(S), d’aprés
3) Posons A = (ai,j ), B = (bi,j ), AB = (ci,j ), BA = (di,j ), on a : la question précédente, c’est un donc un polynôme en λ de degré égal
n
X n
X Xn Xn
à r, d’où r ≤ s.
ci,j = ai,k bk,j et T r(AB) = ci,i = ai,k bk,i et on a aussi :
k=1
n n
n X
i=1 i=1 k=1 3) M ∈ Ker(Φ) =⇒ Φ(M) = 0 =⇒ rg(Φ(M)) = 0 =⇒ rg(M) = 0 car
X X
T r(BA) = di,i = bi,k ak,i , en échangeant les indices i et k, on rg(Φ(M)) ≤ rg(M), donc M = 0, d’où Φ injective, comme c’est un
i=1 i=1 k=1
endomorphisme en dimension finie alors c’est un automorphisme donc
voit bien que : T r(AB) = T r(BA). inversible.
4) D’aprés le cours, toute composé à droite ou à gauche par un aut- 4) Φ conserve le déterminant, donc det(M) = det(Φ(Φ−1 (M))) =
morphisme laisse invariant le rang, donc toute multiplication à gauche det(Φ−1 (M)), donc Φ−1 conserve le déterminant.
ou à droite par une matrice inversible laisse le rang invariant, d’où
rg(P MQ) = rg(M) et rg(P tMQ) = rg(tM) = rg(M) 5) On sait que, rg(M) = max{det(A) tel que A sous-matrice de M}, donc
rg(Φ(M)) = max{det(B) tel que B = Φ−1 (A) sous-matrice de M}
PREMIŔE PARTIE
car Φ−1 conserve le déterminant, d’où rg(Φ(M)) ≤ rg(M)
A. Étude des endomorphismes de Mn (C) qui conservent le
car {det(B) tel que B = Φ−1 (A) sous-matrice de M} ⊂
déterminant.
{det(A) tel que A sous-matrice de M} or rg(M) ≤ rg(Φ(M)) d’aprés
1) Posons λJs + A = (bi,j ), on a bi,i = λi,i + ai,i si 1 ≤ i ≤ s et bi,j = ai,j dans la question précédente, d’où l’égalite, et donc Φ conserve le rang.
XY n
les cas restants. det(λJs + A) = ε(σ)bi,σ(i) , or parmi les bi,σ(i) , au D’aprés la supposition au début de la 1ère partie, on conclut que :
σ∈Sn i=1 Φ = uP,Q ou Φ = vP,Q .
2
B. Étude des endomorphismes de Mn (C) qui conservent le polynôme est toujours nulle, tenant compteXde la linéarité de la trace et de la
caractéristique. relation pécédente on obtient : λi,j δj,k δi,l = λl,k = 0 ∀ k, ∀ l,
1) On sait que les valeurs propres d’une matrice sont exactement les ra- 1≤i,j≤n
cines de son polynôme caractéristique associé, que son déterminant est d’où la famille est libre.
égal à leurs produit et que sa trace est égale à leurs somme, comptées
avec leurs multiplicités. Donc deux matrices qui ont même polynôme 2) a) T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))Φ(Ei,j ))
caractéristique ont même déterminant et même trace, en particulier Φ = T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j ) − Φ(A)Φ(Ei,j ) − Φ(B)Φ(Ei,j ))
conserve le déterminant et la trace. = T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(A)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(B)Φ(Ei,j ))
= T r ((A + B)Ei,j ) − T r (AEi,j ) − T r (BEi,j ))
2) C’est une conséquence immediate de la propriété admise au début de la = 0 car la trace est linéaire et . distributive par rapport à +
1ère partie.
3) a) Si Φ = uP,Q , alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(Ei,j )) = T r(Ei,j ) car Φ b) Comme la trace est linéaire et que (Φ(Ei,j )) est une base
conserve la trace. de Mn (C) et tenant compte de la question précédente alors
Si Φ = uP,Q, alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(t Ei,j )) = T r(t Ei,j ) = T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))M) pour toute matrice M ∈
T r(Ei,j ). Mn (C), et enfin d’aprés la question 2.b) 1ére partie, on conclut
b) On a T r(AB) = T r(BA), qu’on peut généraliser ainsi : que Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B) = 0.
T r(ABC) = T r(CAB), en particulier :
T r(QP Ei,j ) = T r(P Ei,j Q) = T r(Ei,j ), or la trace est linéaire et 3) Soit λ ∈ C, mn montre comme dans la question précédente
(Ei,j ) constitue une base de Mn (C) donc T r(QP M) = T r(M), pour que : T r ((Φ(λA) − λΦ(A))Φ(Ei,j )) = 0, puis on en déduit que
toute matrice M ∈ Mn (C), d’où T r((QP − In )M) = 0, d’aprés la T r ((Φ(λA) − λΦ(A))M)) = 0 ∀ M ∈ Mn (C), puis enfin que :
question 2.b) 1ère partie, on déduit que P Q = In , d’où Q = P −1 . Φ(λA) − λΦ(A), d’où Φ est linéaire.
4) D’aprés tout ce qui précède on conclut que les endomorphismes qui D’autre part : Soit A ∈ Ker (Φ), donc T r(AEi,j ) = T r(Φ(A)Φ(Ei,j )) =
conservent le polynôme caractéristique sont ceux de la forme u P,Q ou 0, comme (Ei,j ) est une base de Mn (C), alors T r(AM) = 0 ∀ M ∈
vP,Q tel que Q = P −1. Mn (C), donc A = 0 et par suite Φ est injective, comme c’est un endomr-
phisme en dimension finie, alors c’est un automorphisme.
DEUXIÉME PARTIE
2
1) a) On a χΦ(A)Φ(B) = χAB , donc d’aprés la question 1.B), 4) Ei,j = Ei,j Ei,j = δi,j δj,i = 0 car i 6= j, donc Ei,j est nilpotente.
n n 2
1ère partie, Φ(A)Φ(B) et AB ont même trace, en particulier D’autre part : χΦ(Ei,j2 (X) = χE 2 (X) = (−1) X
i,j
car Ei,j = 0, en utilisant
T r(Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )) = T r(Ei,j Ek,l ) = T r(δj,k Ei,l ) = δj,k T r(Ei,l ) = 2n
le théorème de Cayley-Hamiltion on conclut que Φ(Ei,j = 0, donc Φ(Ei,j )
δj,k δi,l . est nilpotente.
b) On a Card(Φ(Ei,j )) = n2 = dim (Mn (C)), pour montrer que c’est
une base il suffit alors de montrer qu’elle est libre. 5) a) D’aprés la supposition de la partie 3, on a : χAG = χΦ(A)Φ(G) = χΦ(A)
En car Φ(G) = In .
X effet soit (λi,j ) des nombres complexes tels que
λi,j Φ(Ei,j ) = 0, on multiplie par Φ(Ek,l ), la trace de la somme
1≤i,j≤n b) Tout calcul fait Ei,j G est la matrice dont toutes les lignes sont nulle
3
0 ... ... ... 0 deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique.
.. .. Le même raisonnement est encore valable pour le cas où w = εvP,P −1 .
. .
0 ... ... ... 0 TROISIÉME PARTIE
sauf la i éme, Ei,j G = gj,1 . . . gj,i . . . gj,n , donc sont po- 1) a) C’est un résultat du cours, qui dit que toute matrice symétrique
0 ... ... ... 0 peut étre diagonalisable dans une base orthonormée, donc la ma-
. ..
.. . trice de passage, P est une matrice orthogonale, donc P −1 =t P ,
0 ... ... ... 0 d’où A =t P DP avec D diagonale dont les coéfficients diagonaux
lynôme caractéristique est (−1)n X n−1 (X − gj,i ). (λi )1≤i≤n sont exactement les valeurs propres de A.
c) Pour i 6= j, la matrice Φ(Ei,j ) est nilpotente, donc χΦ(Ei,j ) = b) A positive ⇐⇒t XAX ≥ 0 ∀X ∈ Rn
(−1)n X n , or (−1)n X n−1 (X − gj,i ) = χEi,j G = χΦ(Ei,j ) = (−1)n X n , ⇐⇒t X t P DP X ≥ 0 ∀X ∈ Rn
donc gj,i = 0 si i 6= j, d’où G est diagonale. ⇐⇒t (P X)P DP X ≥ 0 ∀X ∈ Rn
D’autre part, χG2 = χΦ(G) (1), d’aprés 5.a) 3éme partie, or Φ(G) = ⇐⇒t Y P DY ≥ 0 ∀Y ∈ Rn
In et G2 = Diag(g1,1 2 2
, . . . , gn,n ), (matrice diagonale), la relation (1) car ∀Y ∈ Rn , ∃X = P −1Y tel que y = P X
Y
n ⇐⇒t Ei DEi ≥ 0 ∀i ∈ {1, . . . , n}
n n n 2 2
devient (−1) (X − 1) = (−1) (X − gi,i ), d’où gi,i = 1 et par avec (Ei )la base canonique de Rn
i=1 ⇐⇒ λi ≥ i ∀i ∈ {1, . . . , n}
suite G2 = In . ⇐⇒ Toutes les valeurs propres de A sont positives
6) a) Soit A ∈ Mn (C), on a : χΨ(A) = χΦ(AG) = χAG2 = χA en utilisant c) Même raisonnement que ce qui précède.
la question 5.a) 3éme partie pour AG et le fait que G2 = In . Donc 2) a) λ ∈ SpR (A + µIn ) ⇐⇒ ∃X 6= 0 tel que (A + µIn )X = λX
Ψ conserve le polynôme caractéristique. ⇐⇒ ∃X 6= 0 tel que AX = (λ − µ)X
b) On a Ψ conserve le polynôme caractéristique, d’aprés les résultats ⇐⇒ λ − µ ∈ SpR (A)
de la 2ème partie ∃G inversible telle que Ψ = uP,P −1 ou Ψ = vP,P −1 , ⇐⇒ λ ∈ SpR (A) + µ
or Φ(M) = Ψ(MG−1 ) = Ψ(MG) car G−1 = G puisque G2 = In , Donc SpR (A + µIn ) = SpR (A) + µ.
donc Φ(M) = Ψ(MG) = uP,P −1 = P MGP −1 ou Φ(M) = Ψ(MG) = b) A + xIn définie positive ⇐⇒ SpR (A + xIn ) ⊂]0, +∞[
vP,P −1 = P t MGP −1 . D’aprés 1.b) 3ème partie
7) a) T r(AGBG) = T r(AB) car le produit matriciel est commutatif à ⇐⇒ SpR (A) + x ⊂]0, +∞[
l’interieur de la trace et que G2 = In . D’aprés 2.a) 3ème partie
⇐⇒ SpR (A) ⊂] − x, +∞[
b) D’aprés la question précédente et vu que la trace est linéaire, on
⇐⇒ −x < min(SpR (A)), ∀x > α
conclut que : T r ((GBG − B)A) = 0 ∀ A ∈ Mn (C), d’aprés la
⇐⇒ x > − min(SpR (A)), ∀x > α
question 2.b) 1ére partie, on concult que GBG − B = 0.
En prenant α = − min(SpR (A)), on obtient le résultat.
c) GBG = B =⇒ GB = BG−1 = BG et d’aprés 1.b) 1ére partie, on a 3) a) In ∈ Sn++ (R) = Φ (Sn++ (R)) ⊂ P hi (Sn (R)), donc ∃J ∈
G = λIn , or G2 = In , d’où λ ∈ {−1, 1}. Sn (R) tel que In = Φ(J).
8) Si w = εuP,P −1 , on a : χw(A)w(B) = χεP AP −1 εP BP −1 = χP ABP −1 = χAB car D’autre part, soit A matrice symétrique, d’aprés 2.b) 3ème partie,
4
on peut trouver alpha et x des réels tels que x > α et A + xIn ∈ On a 0 ≤ rg(A − µI2 ) ≤ 2, et µ valeur propre de A, donc A
Sn++ (R) = Φ (Sn++ (R)), donc ∃B ∈ Sn++ (R) tel que A+xIn = Φ(B), n’est pas inversible, donc rg(A − µI2 ) 6= 2, de plus A 6= µI2 car
d’où A = Φ(B) − xIn = Φ(B) − xΦ(J) = Φ(C) où C = B − xJ car admet deux valeurs propres distinctes, donc A − µI2 6= 0, donc
Φ est linéaire, donc Φ est surjectif. rg(A − µI2 ) 6= 0, donc rg(A − µI2 ) = 1
b) Φ est un endomorphisme surjectif, en dimension finie, donc c’est un ii. On a : Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R), or A − µI2 est symétrique, posi-
automorphisme. tive, donc φ(A) − µI2 = φ(A − µI2 ) ∈ Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R),
4) Pour réponrde aux deux questions a) et b), on va d’abord montrer que symétrique, positive.
Sn++ (R) = Sn+ (R), où A désigne l’adhérance de la partie A dans Mn (R). Supposons que : rg (Φ(A) − µI2 ) = 0, alors Φ(A) = µI2 =
En effet, soit A ∈ Sn+ (R), donc ses valeurs propres, λi sont positives, d’où µΦ(I2 ) = Φ(µI2 ), or Φ est bijective, donc A = µI2 , absurde.
1 1 Supposons que : rg (Φ(A) − µI2 ) = 2, alors Φ(A) − µI2 est in-
Ak = A + In ∈ Sn++ (R), car ses valeurs propres, λi + sont stricte-
k k versible, donc n’admet pas de valeur propre nulle, or elle est
ment positives, de plus lim Ak = A, d’où A ∈ Sn++ (R), et par suite symétrique, positive, donc devient symétrique définie positive,
k−→+∞
Sn+ (R)
⊂ Sn++ (R). c’est à dire Φ(A)−µI2 = Φ(A−µI2 ) ∈ (Sn++ (R)) = Φ (Sn++ (R)),
D’autre part, soit A ∈ Sn++ (R), alors ∃Ak ∈ Sn++ (R) tel que lim Ak = or Φ automorphisme, donc A − µI2 = Φ−1 ◦ Φ(A − µI2 ) ∈
k−→+∞ Φ−1 (Sn++ (R)) = Sn++ (R), en particulier A − µI2 est inversible,
A, donc ∀X ∈ Rn tel que X 6= 0, on a t Ak = Ak et t Ak X > 0, en passant impossible puisque µ est une valeur propre de A.
à la limite, quand k −→ +∞, car les fonctions A 7→t A et A 7→t XAX Conclusion : rg (Φ(A) − µI2 ) = 1, et par suite µ est une valeur
sont continues sur Mn (R), puisque linéaires en dimension finie, on obtient propre de Φ(A).
t
A = A et t XAX ≥ 0, d’où A symétrique et postive, d’où A ∈ Sn+ (R) et
par suite : Sn++ (R) ⊂ Sn+ (R). iii. Les valeurs propres de −A sont −λ et −µ avec −µ > lambda,
Conclusion : Sn++ (R) = Sn+ (R). de la même façon que dans 5.b.i) on montre que −A + λI2 est
symétrique, positive et de rang 1, puis que −Φ(A) + λI2 est
a) Sn+ (R) est fermé car Sn++ (R) = Sn+ (R)
aussi de rang 1, puis on conclut que λ est une valeur propre de
b) Φ autoprphisme, en dimension finie, donc continue et Φ−1 aussi, Φ(A).
donc pour toute partie A de Mn (R), on a : Φ (A) = A, or
Φ (Sn++ (R)) = Sn++ (R), en passant à l’adhérance, on obtient c) D’aprés ce qui précède on a : SpR (A) = SpR (Φ(A)), d’où χΦ(A) =
Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R). χA = X 2 − (λ + µ)X + λµ.
5) a) A est symétrique, donc diagonalisable, or elle admet une unique va-
leur propre, λ, donc D = λI2 , d’où A = P −1 λI2 P = λI2 et donc
Φ(A) = Φ(λI2 ) = λΦ(I2 ) = λI2 = A.
b) i. A−µI2 est symetrique car A et I2 sont symétriques, d’autre part
SpR (A − µI2 ) = SpR (A) − µ = {λ, µ} − µ = {λ − µ, 0} ⊂ R+ ,
donc A − µI2 est positive. Fin.
5
3.11 2007 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.11 2007
3.11.1 Enoncé
279
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2007 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
2. (a) Justifier que l’application z 7−→ |P (z)| est bornée sur tout disque fermé borné de C et y
atteint sa borne inférieure.
(b) Montrer alors que l’application z 7−→ |P (z)| est minorée sur C et atteint sa borne
inférieure. On pourra appliquer la question précédente sur un disque bien choisi .
B. Première méthode analytique
1. Soient b un complexe non nul et Q un polynôme à coefficients complexes tel que Q(0) = 0 ; on
pose Q1 = 1 + bX k + X k Q, k ∈ N∗ . Soit enfin α une racine k-ième de − 1b .
Soit P un polynôme non constant à coefficients complexes ; on va montrer par l’absurde que P
possède au moins une racine dans C. Supposons le contraire et considérons la fonction f , à valeurs
complexes, définie sur R2 par
1
(r, θ) 7−→ f (r, θ) = .
P (reiθ )
1. Justifier que f est de classe C 1 sur R2 et calculer ses dérivées partielles premières.
A. Premiers résultats
1. (a) Montrer que tout polynôme à coefficient réels de degré impair possède au moins une
racine réelle. On pourra utiliser le théorème des valeurs intermédiaires.
(b) En déduire que tout endomorphisme d’un espace vectoriel réel de dimension impaire
possède au moins une valeur propre.
(c) Application : Existe-t-il une matrice A ∈ M3 (R) telle que A2 + A + I3 = 0 ?
(a) Montrer que pour tout λ ∈ K, les sous-espaces vectoriels Ker (u − λidE ) et Im (u − λidE )
sont stables par u et v.
(b) Montrer que si K = R et n impair et distinct de 1 alors E possède au moins un sous-
espace vectoriel strict de dimension impaire, et stable par les endomorphismes u et v.
3. Montrer par récurrence sur la dimension que deux endomorphismes commutables d’un espace
vectoriel réel de dimension impaire possèdent au moins un vecteur propre commun.
F = {M ∈ Mn (C) ; tM = M }.
2. Vérifier que la famille constituée des éléments E1,1 , . . . , En,n , Ek,ℓ + Eℓ,k , i(Ek,ℓ − Eℓ,k ) avec
(k, ℓ) ∈ {1, . . . , n}2 et k < ℓ, est une base de F ; quelle est alors la dimension de F ? quelle est
sa parité ?
3. Soit A une matrice de Mn (C) ; on considère les deux applications u et v définies sur F par
1 1
u(M ) = (AM + M t A), v(M ) = (AM − M t A).
2 2i
(a) Montrer que u et v sont des endomorphismes de F.
(b) Vérifier que u et v commutent puis justifier qu’ils possèdent au moins un vecteur propre
commun.
(c) On note M0 ∈ F un vecteur propre commun aux endomorphismes u et v et on suppose
que u(M0 ) = λM0 et que v(M0 ) = µM0 , (λ, µ) ∈ R2 .
Exprimer la matrice AM0 en fonction de la matrice M0 et montrer soigneusement que
λ + iµ est une valeur propre de la matrice A.
4. (a) Justifier que tout endomorphisme d’un espace vectoriel complexe de dimension impaire
possède au moins une valeur propre.
(b) Montrer par récurrence sur la dimension que deux endomorphismes commutables d’un
espace vectoriel complexe de dimension impaire possèdent au moins un vecteur propre
commun.
C. Étude du cas général
On sait que tout entier naturel non nul n s’écrit de manière unique sous la forme n = 2k p où
k ∈ N et p est un entier naturel impair.
On considère la propriété Pk suivante :
Pour tout entier naturel impair p, et tout espace vectoriel complexe E de dimension 2k p :
(i) tout endomorphisme de E possède au moins une valeur propre ;
(ii) deux endomorphismes commutables de E possèdent au moins un vecteur propre commun.
On se propose de montrer cette propriété par récurrence sur l’entier naturel k.
La propriété P0 vient d’être établie dans la section précédente. Soit donc k ∈ N∗ et supposons
la propriété Pℓ vraie pour tout entier naturel ℓ < k ; soit p un entier naturel impair et E un espace
vectoriel complexe de dimension 2k p .
C.I. Étude de l’assertion (i) de Pk
Soit f un endomorphisme de E ; on note A la matrice de f dans une base quelconque de E et on
considère le sous-espace vectoriel , noté G, de Mn (C) défini par
G = {M ∈ Mn (C) ; tM = −M }.
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.11.2 Corrigé
285
Corrigé CNC 2007 MATHS2 MP
A.CHABCHI Professeur en classe MP au lycée Ibn Taimyia - www.mathprepa.africa-web.org
PARTIE I
A - Résultats préliminaires
1. (a) On a selon l’inégalité triangulaire renversée : jP (z)j ad z d P (z) ad z d , puis selon l’inégalité
triangulaire on a
d 1
X
d 1
ak z k d 1
X k=0
X ak k d
P (z) ad z d ak z k =+1 o ad z d car = jzj tend vers 0 lorsque jzj
jad z d j ad
k=0 k=0
tend vers +1: D’où l’équivalence cherchée.
jP (z)j
(b) D’après le (a) , admet 1 comme limite quand jzj tend vers +1; donc pour " = 1; il existe
jad z d j
jP (z)j
R1 > 0; 8 jzj R1 ; 1 + " = 2:
jad z d j
1 jP (z)j 1
De même pour " = ; il existe R2 > 0; 8 jzj R2 ; 1 " = : On conclut en choisissant
2 jad z d j 2
R = max (R1 ; R2 ) :
2. (a) Puisque C est un espace vectoriel normé de dimension …nie, alors tout disque fermé borné est compact,
de plus l’application z 7 ! jP (z)j est continue, donc elle est bornée sur ce compact et atteint ses bornes,
notament sa borne inférieure.
1 1
(b) Selon 1-(a) ; il existe R > 0; 8 jzj R; jP (z)j jad jjz d j jad jRd ; donc z 7 ! jP (z)j est minorée
2 2
sur fz 2 C = jzj Rg ; de plus selon 2(a) elle l’est aussi sur fz 2 C = jzj Rg : Ainsi z 7 ! jP (z)j
est minorée suc C:
Soit z0 2 C …xé, On peut choisir le R assez grand :
1
2 jP (z0 )j d 1
R ; de façon que jad jRd jP (z0 )j ; et par suite 8 jzj R; jP (z)j jP (z0 )j :
jad j 2
Ainsi inf fjP (z)j ; z 2 Cg = min (inf fjP (z)j ; jzj Rg ; jP (z0 )j) = min (min fjP (z)j ; jzj Rg ; jP (z0 )j)
car inf fjP (z)j ; jzj Rg est atteint selon le 2(a) :
D’où il existe z1 2 C; tel que : inf fjP (z)j ; z 2 Cg = jP (z1 )j
k 1
1. (a) Par l’absurde si 8 t 2 ]0; 1[ ; j Q ( t) j > ; alors puisque Q est continue en 0 et Q (0) = 0, alors en
2
+ 1
tendant t vers 0 ; on obtient 0 : Absurde, doù l’exstence d’un tel t0 :
2
(b) On a jQ1 ( t0 )j = 1 + b k tk0 + k tk0 Q ( t0 ) = 1 tk0 + k tk0 Q ( t0 ) 1 tk0 + tk0 k Q ( t0 ) car
k
1 t0 > 0; d’où d’après le (a) ;
tk tk0
jQ1 ( t0 )j 1 tk0 + 0 = 1 < 1 puisque t0 2 ]0; 1[ :
2 2
2. Inégalité d’Argand :
P ( + z)
Comme indiqué, on note Q1 (z) = ; puisque Q1 (0) = 1 et P non constant, alors Q1 (X) s’écrit
P( )
n
X
Q1 (X) = 1 + ai X i avec n 1:
i=1
1
3. Application :
Soit P un polynôme non constant et z0 2 C; min jP (z)j = jP (z0 )j : Si jP (z0 )j 6= 0; alors la question
z2C
précédente assure l’existence d’un complexe véri…ant jP ( )j < jP (z0 )j : Absurde car l’application z 7 !
jP (z)j atteint son minimum absolu en z0 : On conclut que P (z0 ) = 0:
R2 ! C
1. La fonction est de classe C 1 ; et puisque P ne s’annule jamais sur C alors la fonction
(r; ) 7 ! rei
(
C !C
1 est aussi C 1 : En…n f est est classe C 1 comme leur composée.
z7 !
P (z)
@f
(a) On a déja vu que la fonction f était de classe C 1 sur R2 ; donc en particulier f et
sont continues
@r
sur R [0; 2 ] ; de plus on intégre sur un segment ( pas besoin de domination), donc F est de classe
Z 2 Z 2
@f ei P 0 rei
C 1 sur R et 8 r 2 R; F 0 (r) = (r; ) d = d :
0 @r 0 P 2 (rei )
(b) On va utiliser le théorème de la convergence dominée généralisé :
D’après le préliminaire la fonction z 7 ! jP (z) j est minorée sur C et atteint sa borne inférieure.
Donc il existe z0 2 C; min jP (z) j = jP (z0 )j = m avec m > 0 car P supposé ne s’annulant jamais
z2C
1 1
sur C: On conclut que 8 z 2 C; :
jP (z)j m
1
Soit (rn )n une suite de réels positifs convergeant vers +1: On note fn ( ) = f (rn ; ) = :
P (rn ei )
alors (fn )n est suite de fonction continues sur [0; 2 ] convergent simplement sur cet intervalle vers
la fonction nulle (selon le préliminaire) qui est continue.
1 1
8 n 2 N; 8 2 [0; 2 ] ; jfn ( )j et la fonction constante 7 ! est continue intégrable sur
m m
[0; 2 ] :
Z 2
Ainsi d’après le thérème de la convergence dominée : lim F (rn ) = lim fn ( ) d = 0:
n!+1 0 n!+1
En…n, d’après la caractérisation séquentielle des limites, on aura : lim F (r) = 0:
r!+1
2
(c) On a F (0) = : Par ailleurs pour r 6= 0; on a :
P (0)
Z 2 Z
@f 1 2 @f 1
F 0 (r) = (r; ) d = (r; ) d = (f (r; 2 ) f (r; 0)) = 0: Cette relation reste vrai
0 @r ir 0 @ ir
pour r = 0 puisque F 0 est continue en 0 ( F de classe C 1 sur R): Le fait que F 0 = 0 sur l’intervalle R;
implique que F est constant sur R; ce qui est contradictoire avec F (0) 6= 0 et lim F (r) = 0:
r!+1
On conclut alors que P possède au moins une racine complexe.
A - Premiers résultats :
1. (a) Soit P un polynôme à ceo¢cients réels de degré impair (2d + 1) de coe¢cient dominant a 6= 0; alors
P (x) s 1 ax2d+1 ;
ainsi lim P (x) lim P (x) = 1 et par suite P; qui est continue, prend des valeurs positives et
x!+1 x! 1
d’autres négatives, il s’annule alors sur R suivant le théorème des valeurs intermédiares.
(b) Si u 2 L (E) ; avec dimension impair 2d + 1, alors son polynôme caractéristique Xu sera aussi de degré
impair 2d + 1; il admet donc une racine réelle. D’où u possède une valeur propre réelle.
2
(c) Si une telle matrice existe alors ses valeurs propres réelles seront parmis les racines réelles du polynôme
X 2 + X + 1 annulateur de A: Or ce dernier polynôme n’a pas de racine réelles, d’où SpR (A) = ?: Ce
qui est absurde car dim R3 = 3 impair, ce qui assure l’existence d’une valeur propre réelle.
2. (a) Soit un scalaire donné.
Puisque (u idE ) est un polynôme en u; alors ker (u idE ) et Im (u idE ) sont stables par
u:
On a u et v commutent, donc aussi (u idE ) et v: D’où ker (u idE ) et Im (u idE ) sont
stables par v:
(b) Ecartons le cas où u et v sont des homothéties, dans lequel n’importe quelle droite de E répondera à
la question.
Supposons que u n’est pas une homothétie, puisque n est impair alors u admet au moins une valeur pro-
pre réelle ; d’après le (a) les sous espaces ker (u idE ) et Im (u idE ) sont stables par u et v et sont
contenus strictement dans E car 2 Sp (u) et u n’est pas une homothétie : 1 dim ker (u idE )
(n 1) : D’autres part selon la formule du rang n = dim ker (u idE ) + dim Im (u idE ) est impair,
donc forcément dim ker (u idE ) ou dim Im (u idE ) est impaire. CQFD
3. Soit dim E = 2n + 1; montrons le résultat par récurrence sur n:
Pour n = 0; E = vect (a) est une droite vectorielle de dimension impaire, donc u et v admettent
chacune une valeur propre associée forcément au vecteur a; qui sera alors vecteur propre commun à u
et v:
Supposons que chaque couple d’endomorphisme d’un espace de dimension 2d + 1 avec d n admet un
2
vecteur propre commun. Soit alors dim E = 2n + 3 et (u; v) 2 (L (E)) ; donc selon 2-(b) ; E possède
un sous espace stable par u et v strict F de dimension (2k + 1) avec k n: D’après l’hypothèse de
récurrence les endomorphismes induits uF et vF ont un vecteur propre commun, qui sera aussi vecteur
propre commun de u et v: CQFD.
3
4. (a) Si u est un endomorphisme d’un C ev de dimension impaire, alors Sa matrice A dans une base de
E aura une valeur propre complexe suivant le 3-(a). Donc u aura aussi cette même valeur propre
complexe.
(b) On reproduit exactement la même démonstration du cas réel traité à la question II-A-(3) :
1. G est le sous espace des matrices complexes "antisymétriques", il admet alors (Ekl ) 1 k<l n comme
n (n 1)
base, sa dimension est alors :
2
2. (a) La linéairité de u et v est évidente, puis on a facilement u v (M ) = v u (M ) : Donc u et v commutent.
n (n 1)
(b) En écrivant n = 2k p avec p impair, on aura dim G = = 2k 1 q où q = p 2k p 1 impair,
2
comme produit de entiers impairs. La proprièté Pk 1 supposée vraie, permet d’a¢rmer que u et v ont
un vecteur propre commun.
(c) .
AN0 + N0 t A = N0 (1)
i. On a ; en remplaçant dans (2) ; N0 t A par N0 AN0 ; on obtient
AN0 t A = A (2)
: A2 A + In N0 = 0:
ii. On a selon (i) ; (A In ) (A In ) N0 = 0: Si W désigne la dieme colonne de N0 ;
alors (A In ) (A In ) W désigne aussi la dieme colonne de (A In ) (A In ) N0 ; il est donc
nul.
iii. Si n’est pas valeur propre de A et n’est pas valeur propre de A; alors les matrices (A In )
et (A In ) seront invesibles, donc la relation (A In ) (A In ) W = 0 entraîne W = 0 qui
est absurde. Donc ou est valeur propre de A:
Matriciellement, on a prouvé que toute matrice A de Mn (C) avec n = 2k p admet une valeur
propre complexe, donc vectoriellement, tout endomorphisme f d’un C ev de dimension n = 2k p
admet une valeur propre. D’où l’assertion (i) de Pk :
1. D’après le (i) de Pk prouvé ci-dessus, l’endomorphisme g admet une valeur propre, et donc un vecteur
propre associé noté a:
Si f est une homothétie, alors ce vecteur a est aussi vecteur propre de f: D’où le résultat.
2. (a) Dans ce cas on conclut en appliquant la proprièté Pl , supposée vraie à l’aide de l’hypothèse de
récurrence, aux endomorphismes induits par u et v sur cet espace F1 ou F2 :
(b) Puisqu f n’est pas une homothétie, alors F1 ( E ( contenu strictement), donc en passant aux dimen-
sions, on obtient q < p:
On note alors g1 l’endomorphisme de F1 induit par g: D’après l’assertion (i) de la proprièté Pk (déjà
montré), g1 aura un vecteur propre b 2 F1 = ker (f idE ) : Ce vecteur b sera alors vecteur propre
commun à f et g:
4
2. D’aprés la partie C toute matrice A de Mn (C) admet une valeur propre. Or les valeurs propres de A ne
sont autres que les racines de P: D’où P admet une racine complexe.
3. Soit Q un polynôme non constant de degré n 1 et de coe¢cient dominant a 6= 0; alors Q s’écrit sous la
n
X1
forme Q (X) = aP (X) où P de forme P = X n ak X k ; qui admettera une racine complexe d’après le
k=0
(2) ci-dessus.
Conclusion : Tous polynôme non constant admet au moins une racine complexe.
FIN
5
3.12 2008 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.12 2008
3.12.1 Enoncé
291
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2008 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Notations et rappels
Dans ce problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C) et M2 (K)
l’algèbre des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients dans K ; la matrice identité se notera I2 . GL2 (K)
désigne le groupe des matrices inversibles de M2 (K).
Pour toute matrice A de M2 (K), tA désigne la matrice transposée de A, tr (A) sa trace, detA son
déterminant et SpK (A) l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K.
Si A ∈ M2 (C), on appelle matrice conjuguée de A et on note A, la matrice de M2 (C) dont les
coefficients sont les conjugués de ceux de A ; la matrice transposée de la matrice A se notera A∗ .
On rappelle que deux matrices A et B de M2 (K) sont dites semblables dans M2 (K) s’il existe une
matrice P ∈ GL2 (K) telle que A = P BP −1 . Il s’agit d’une relation d’équivalence sur M2 (K) ; les
classes d’équivalence de cette relation sont dites les classes de similitude de M2 (K).
I. Résultats préliminaires
1. (a) Vérifier que si A ∈ M2 (K), la classe de similitude de la matrice A dans M2 (K), notée
SK (A), est égale à {P AP −1 ; P ∈ GL2 (K)}.
(b) Donner la classe de similitude d’une matrice scalaire, c’est à dire une matrice de la forme
xI2 avec x ∈ K.
1 λ 1 0
2. Pour tout λ ∈ K, on pose Eλ = et Fλ = .
0 1 λ 1
(a) Justifier que, pour tout λ ∈ K, Eλ et Fλ sont inversibles et exprimer leur inverses.
a b
(b) Soit A = ∈ M2 (K) ; calculer les produits Eλ AEλ−1 et Fλ AFλ−1 où λ ∈ K.
c d
(c) On suppose que la classe de similitude SK (A) de A ∈ M2 (K) est réduite à un singleton.
Montrer que A est une matrice scalaire.
a b 1/2
∈ M2 (K), on pose AS = |a|2 + |b|2 + |c|2 + |d|2
3. Pour A = .
c d
(a) Montrer que A −→ AS est une norme sur M2 (K).
(b) Vérifier que, pour tout A ∈ M2 (K), AS = tr (AA∗ ) et que si U ∈ M2 (K) est une
(a) Justifier que les parties {Eλ AEλ−1 ; λ ∈ K} et {Fλ AFλ−1 ; λ ∈ K} de M2 (K) sont bornées.
(b) En déduire que A est une matrice scalaire.
5. Que peut-on dire d’une matrice B ∈ M2 (K) dont la classe de similitude est compacte ?
6. Montrer que les applications A −→ tr (A) et A −→ detA sont continues sur M2 (K).
7. Montrer que si A et B sont deux matrices semblables de M2 (K), elles ont le même déterminant,
la même trace et le même polynôme caractéristique.
1. Soit A ∈ M2 (K).
λ 0
(a) Si SpK (A) = {λ, µ}, justifier que A est semblable dans M2 (K) à la matrice .
0 µ
(b) Si SpK (A) = {λ}, montrer que A est diagonalisable dans M2 (K) si et seulement si
A = λI2 .
(c) Si SpK (A) = {λ} et A n’estpas une matrice scalaire, montrer que A est semblable dans
λ 1
M2 (K) à la matrice .
0 λ
2. Soit A ∈ M2 (K).
(a) Si A est une matrice scalaire, justifier que la classe de similitude SK (A) de A dans M2 (K)
est fermée.
−k
0 λ 1 2k 0
2
(b) Si SpK (A) = {λ} et A non diagonalisable, on pose Ak = , k ∈ N.
0 1 0 λ 0 1
Étudier la suite (Ak )k∈N et en déduire que la classe de similitude SK (A) n’est pas fermée.
(c) Si SpK (A) = {λ, µ}, soit Pk APk−1 k∈N une suite d’éléments de SK (A) qui converge vers
ii. Montrer alors que B ∈ SK (A) et conclure que SK (A) est fermée.
3. Montrer que si A ∈ M2 (C) alors SC (A) est fermée si et seulement si A est diagonalisable dans
M2 (C).
(a) Justifier que 4detA − (tr (A))2 > 0. Dans la suite, on pose
′ 2 tr (A) 1 tr (A) −δ
I2 et A′′ =
A = A− avec δ : = 4detA − (tr (A))2 .
δ 2 2 δ tr (A)
(e) Soit Pk APk−1 k∈N une suite d’éléments de SR (A) qui converge vers une matrice Ã
élément de M2 (R).
i. Montrer que tr (Ã) = tr (A) et detà = detA.
ii. Justifier alors que les matrices A et à sont semblables dans M2 (R).
5. Montrer que si A ∈ M2 (R) alors SR (A) est fermée dans M2 (R) si et seulement si A est
diagonalisable dans M2 (R) ou bien SpR (A) = ∅.
1. Un résultat de réduction
On muni le K-espace vectoriel K2 de son produit scalaire canonique noté (.|.) ; la norme
associée est notée .. Ainsi (K2 , (.|.)) est un espace euclidien si K = R et hermitien si K = C.
Soit G ∈ M2 (K) ; on note g l’endomorphisme de K2 canoniquement associé à G. On suppose
de plus que SpK (G) = ∅ si K = R.
(a) Justifier que les racines du polynôme caractéristique χG de G sont toutes dans K.
Dans la suite, on désigne par λ et µ les racines de χG (éventuellement confondues) ;
ce sont les valeurs propres de g. On choisi un vecteur propre u′1 de g, associé à la
valeur propre λ, qu’on complète en une base (u′1 , u′2 ) de K2 et on note (u1 , u2 ) la base
orthonormée de (K2 , (.|.)) obtenue en appliquant le procédé de Schmidt à (u′1 , u′2 ).
(b) Rappeler les expressions des vecteurs u1 et u2 en fonction des vecteurs u′1 et u′2 .
(c) On note U la matrice de passage de la base canonique (e1 , e2 ) de K2 à la base (u1 , u2 ).
Montrer que U U ∗ = I2 . (on pourra exprimer les coefficients de U à l’aide du produit scalaire).
λ α
(d) On note T la matrice de g dans la base (u1 , u2 ). Justifier que T est de la forme et
0 µ
que G = U T U ∗ . Que vaut GS ?
(a) Justifier que l’ensemble {P AP −1 S ; P ∈ GL2 (K)} possède une borne inférieure.
(b) Montrer que, pour toute matrice B ∈ SK (A), BS |λ|2 + |µ|2 .
λ tα
(c) Montrer qu’il existe α ∈ K tel que, pour tout réel non nul t, la matrice ∈ SK (A).
0 µ
(d) Déduire de ce qui précède que inf BS = |λ|2 + |µ|2 .
B∈SK (A)
(e) Montrer que A est diagonalisable dans M2 (K) si et seulement si la borne inférieure de
l’ensemble {P AP −1 S ; P ∈ GL2 (K)} est atteinte. (pour montrer que la condition est
suffisante, on pourra utiliser le résultat de la question 1.)
3. Application
On considère une matrice A ∈ M2 (K) avec SpK (A) = ∅ si K = R, et on désigne par λ et µ les
valeurs propres de A (éventuellement confondues).
On suppose que la classe de similitude SK (A) de A est fermée.
(a) Justifier qu’il existe une suite Pk k∈N d’éléments de GL2 (K) telle que, pour tout entier
naturel k, Pk APk−1 S |λ|2 + |µ|2 + k+1
1
.
(b) En considérant une sous-suite convergente de la suite Pk APk−1 k∈N , dont on justifiera
IV. Cas d’une matrice réelle n’ayant aucune valeur propre réelle
On considère une matrice M ∈ M2 (R) n’ayant aucune valeur propre réelle, ce qui signifie que
SpR (M ) = ∅. On a déjà vu que 4detM − (tr (M ))2 > 0 ; on pose alors δ : = 4detM − (tr (M ))2 et
′ 2 tr (M ) ′′ 1 tr (M ) −δ
M = M− I2 , M = .
δ 2 2 δ tr (M )
2. Pour tout vecteur v = (x, y) de l’espace euclidien (R2 , (.|.)), exprimer le produit scalaire
2
(v|f (v)) et montrer qu’il existe un vecteur non nul e ∈ R tel que la famille e, f (e) soit
orthogonale. Justifier que f (e) = 0.
1 1
3. Un tel vecteur e étant choisi, on pose u1 = e .e et u2 = f (e) .f (e) ; Vérifier que (u1 , u2 ) est
2
une base orthonormée de l’espace euclidien (R , (.|.)) et écrire la matrice M1 de f dans cette
base.
5. On sait, d’après les parties précédentes, que l’ensemble {P M P −1 S ; P ∈ GL2 (R)} possède
une borne inférieure et que les matrices M et M ′′ sont semblables dans M2 (R).
√
(a) Justifier que inf BS M ′′ S = 2detM .
B∈SR (M )
√
(b) Montrer que M2 S M ′′ S et que, plus généralement, BS 2detM pour toute
matrice B ∈ SR (M ). Que vaut alors la borne inférieure inf BS ?
B∈SR (M )
6. Conclure que la borne inférieure de l’ensemble {P M P −1 S ; P ∈ GL2 (R)} est atteinte et
caractériser toutes les matrices de SR (M ) en lesquelles cette borne est atteinte.
7. Conclusion : Soit A une matrice réelle d’ordre 2 ; montrer que la borne inférieure de
l’ensemble {P AP −1 S ; P ∈ GL2 (R)} est atteinte si et seulement si la classe de similitude
SR (A) est fermée (dans M2 (R)).
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.12.2 Corrigé
297
Concours National Commun - Session 2008
Corrigé de l’épreuve de Mathématiques II
Sur les classes de similitude de matrices carrées d’ordre 2
Corrigé par M.TARQI
I. Résultats préliminaires
1. (a) Un matrice B ∈ M2 (K) est semblable à A si et seulement si il existe une matrice P ∈ GL2 (K)
tel que B = P AP −1 , donc SK (A) = {P AP −1 ; P ∈ GL2 (K)}.
(b) Il est clair que SK (xI2 ) = {P (xI2 )P −1 ; P ∈ GL2 (K)} = {xI2 } est singleton.
µ ¶
−1 1 −λ
2. (a) On a det Eλ = Fλ = 1 6= 0, donc les deux matrices sont inversibles, Eλ = = E−λ
µ ¶ 0 1
1 0
et Fλ−1 = = F−λ .
−λ 1
(b) On a, pour tout λ ∈ K,
µ ¶
λc + a −cλ2 + (d − a)λ + b
Eλ AEλ−1 =
c −cλ + d
et µ ¶
bλ + a b
Fλ AFλ−1 = .
−bλ2 + (a − d)λ + c bλ + a
(c) Dans ce cas on aura ∀P ∈ GL2 (K), P AP −1 = A, en particulier on aura ∀λ ∈ K,
µ ¶
−1 λc + a −cλ2 + (d − a)λ + b
Eλ AEλ = =A
c −cλ + d
et µ ¶
bλ + a b
Fλ AFλ−1= = A.
−bλ2 + (a − d)λ + c bλ + a
a + λc = a a − λb = a
On obtient donc ∀λ ∈ K, −cλ2 + (d − a)λ + b = b et −bλ2 + (a − d)λ + c = c . D’où
d − cλ = d a + cλ = a
a = d et b = c = 0 et par conséquent A = aI2 .
3. (a) Soit ϕ l’isomorphisme de M2 (K) dans K4 défini par :
µ ¶
a b
ϕ( ) = (a, b, c, d).
c d
Ainsi kAkS = kϕ(A)k2 ( k.k2 la norme euclidienne de K4 ), donc k.kS est une norme.
µ ¶
a b
(b) Si A = , alors
c d
µ ¶µ ¶ µ ¶
∗ a b a c |a|2 + |b|2 ac + bd
AA = = ,
c d b d ca + db |c|2 + |d|2
m086m2c.tex - page 1
5. Toute partie compacte est bornée, donc si SK (B) est compacte, alors B est une matrice scalaire.
6. tr est une forme linéaire, donc continue, et A 7−→ det est le composé de deux applications continues
A = [C1 , C2 ] 7−→ (C1 , C2 ) ( linéaire en dimension finie ) et (C1 , C2 ) 7−→ det(C1 , C2 ) (bilinéaire en
dimension finie ), donc l’application A 7−→ det A est continue.
7. Soit A et B deux matrices de M2 (K) semblables, alors il existe P ∈ GL2 (K) telle que B = P AP −1 ,
donc les propriétés de tr et det, on a :
• tr(B) = tr(P AP −1 ) = tr(P −1 P A) = tr(A).
• det(B) = det(P AP −1 ) = det P det A det P −1 = det A.
• χB (λ) = det(B − λI2 ) = det(P (A − λI2 )P −1 = det(P − λI2 ) = χA (λ).
II. Condition pour qu’une matrice de similitude de M2 (K) soit fermée
µ ¶
λ 0
1. (a) A admet deux valeurs propres distinctes, donc diagonalisable et donc semblable à .
0 µ
(b) Si A est diagonalisable, alors il existe P matrice inversible telle que
µ ¶
λ 0
A=P P −1 = λI2 .
0 λ
La réciproque est evident.
(c) Dans ce cas dim Eλ = 1 ( Eλ = Vect{u} le sous-espace caractéristique associé à λ ). Soit v un
vecteur (non nul) vérifiant (A − λI2 )v = u et µforme avec
¶ u une base, alors dans cette base la
λ 1
matrice canoniquement associé A s’écrit B = .
0 λ
2. (a) Si A = xI2 , alors SK (A) = {A} est un singleton, donc est un fermé.
µ −k ¶µ ¶µ k ¶ µ ¶
2 0 λ 1 2 0 λ 2−k
(b) On a Ak = = , donc lim Ak = λI2 . La suite
0 1 0 λ 0 1 0 λ k→∞
µ ¶
λ 0
(Ak )k∈N∗ est une suite d’éléments de SK (A), car ∈ SK (A) et qui converge vers
0 λ
λI2 ∈/ SK (A), donc si A est non diagonalisable, alors SK (A) n’est pas fermé.
(c) i. On a pour tout k ∈ N, Pk (A − αI2 )Pk−1 = Pk APk−1 − αI2 , donc
lim Pk (A − αI2 )Pk−1 = (B − αI2 ),
k→∞
ii. D’après
µ la ¶
dernière question, SpK (B) = {λ, µ}, donc B est diagonalisable et semblable
λ 0
à , donc B ∈ SK (A). Ainsi on a montré que toute suite d’éléments de SK (A)
0 µ
converge dans SK (A), donc SK (A) est fermée.
3. Tout polynôme dans C[X] admet des racines, donc SpC (A) est toujours non vide.
• Si SpC (A) = {λ, µ}, alors A est diagonalisable et donc SK (A) est fermée.
• Si SpK (A) = {λ}, alors si A est diagonalisable, alors A = λI2 et dans ce cas SK (A) est fermée.
Réciproquement, et dans les cas, supposons SK (A) est fermée, donc si A est non diagonalisable,
alors d’après la question 2.(b) de cette partie, SK (A) n’est pas fermée ce qui est faux.
µ ¶
a b
4. (a) Si A = , alors χ(λ) = λ2 − tr(A)λ + det A, donc si SpR (A) = ∅, alors χ n’a pas de
c d
racines et donc ∆ = (tr A)2 − 4 det A < 0.
(b) On sait d’après le théorème de Cayely-Hamilton que A2 − (tr A)A + (det A)I2 = 0, donc on
obtient :
µ ¶µ ¶
′2 4 tr A tr A
A = A− I2 A− I2
δ2 2 2
µ ¶
4 2 (tr A)2
= A − (tr A)A + I2
δ2 4
µ ¶
4 (tr A)2
= −(det A)I 2 + I2 = −I2
δ2 4
m086m2c.tex - page 2
(c) On a d’abord f (e) 6= 0, car sinon e = −f 2 (e) = 0. Soient α et β des réels tels que αe+βf (e) = 0,
−β
donc αf (e) + βf 2 (e) = αf (e)e − βe = 0. Si α 6= 0, alors e = f (e) et donc (α2 + β 2 )f (e) = 0,
α
et ceci est absurde, ainsi α = 0µpuis β = ¶0. Donc {e, f (e)} est une base de R2 et la matrice de
0 −1
f dans cette base s’écrit A1 = .
1 0
(d) Soit P = [e, f (e)] la matrice de passage canonique à la base {e, f (e)}, alors on a A′ = P −1 A′ P ,
donc µ ¶
2 tr A
A− I2 = P −1 A1 P
δ 2
ce qui entraîne
tr A δ
A = I2 + P −1 A1 P
2 µ 2 ¶
−1 tr A δ
= P I2 + A1 P
2 2
µ ¶
1 −1 tr A −δ
= P P
2 δ tr A
= P −1 A′′ P.
1. Un résultat de réduction
(a) Tout polynôme de degré 2 qui a une racine dans K est scindé, donc si SpK (G) 6= ∅, alors χG
est scindé dans K.
(b) D’après le cours, on a :
u′1 u′2 − (u′2 |u1 )u1
u1 = et u 2 =
ku′1 k ku′2 − (u′2 |u1 )u1 k
µ ¶
a c
(c) Si u1 = ae1 + be2 et u2 = ce1 + de2 , alors U = et comme {u1 , u2 } est une base
b d
|a|2 + |b|2 = 1
orthonormée, alors |c|2 + |d|2 = 1 . Autrement dit, U U ∗ = I2 .
ac + bd = 0
(d) u1 et u′1 étant colinéaires,
µ donc¶ g(u1 ) = λu1 . Soient α et β des scalaires tels que g(u2 ) =
λ α
αu1 + βu2 , donc T = , donc nécessairement β = µ, et puisque U est la matrice de
0 β
passage de la basep {e1 , e2 } à la base {u1 , u2 }, alors G = U T U
−1
= U T U ∗ . On a évidement
kGkS = kT kS = |λ|2 + |µ|2 + |α|2 .
2. Calcul d’une borne inférieure
(a) L’ensemble {kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (K)} est une partie non vide, car elle contient kAk, et
minorée ( par 0 ), donc admet une borne inférieure.
m086m2c.tex - page 3
(b) Soit B ∈ SK (A), alors SpK (A) 6= ∅ si K = R et donc il existe U ∈ GL2 (K) telle que
µ ¶
λ α
B=U U∗
0 µ
µ ¶
λ 0
(e) Si A est diagonalisable, alors ∈ SK (A) et donc
0 µ
°µ ¶°
p ° λ 0 °
inf kBkS = |λ|2 + |µ|2 =°
° 0
° ,
°
B∈SK (A) µ S
Mais on a ∀k ∈ N :
−1
p 1
kPϕ(k) APϕ(k) kS ≤ |λ|2 + |µ|2 +
ϕ(k) + 1
et par passage à la limite on obtient :
p
e S ≤ |λ|2 + |µ|2 =
kAk inf kBkS .
B∈SK (A)
e et par conséquent A
Donc la borne inférieure de {kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (K)} est atteint en A
est diagonalisable.
m086m2c.tex - page 4
IV. Cas d’une matrice réelle n’ayant aucune valeur propre réelle
1. On a
·µ ¶ µ a+d
¶¸
′ 2 a b 2 0
M = − a+d
δ c d 0 2
µ a−d
¶
2 2 b
= d−a
δ c 2
µ a−d
¶
2 b
= √ 2
d−a .
2ad − 4bc − a2 − d2 c 2
a−d
α= √
2ad − 4bc − a2 − d2
2b
Donc β=√ , et on vérifie facilement que α2 + βγ = −1.
2ad − 4bc − a 2 − d2
2c
γ=√
2ad − 4bc − a2 − d2
2. Si v = (x, y), alors f (v) = (αx + βy, γx − αy et par conséquent (v|f (v) = αx2 + (β + γ)yx − αy 2 .
Soit y fixé dans R∗ , l’équation αx2 + (β + γ)yx − αy 2 = 0 est une équation de second degré (α 6= 0),
dont le discriminant vaut [(β + γ)y]2 + α2 y 2 ≥ 0, donc pour chaque y ∈ R∗ on peut trouver x tel
que αx2 + (β + γ)yx − αy 2 = 0, c’est-à-dire (v|f (v) = 0.
Si f (e) = 0, alors e = −f 2 (e) = 0, ce qui est absurde.
3. Les deux vecteurs u1 et u2 sont unitaires et orthogonaux, donc la famille {u1 , u2 } est une base
orthonormée de l’espace euclidien (R2 , (.|.)).
1 kf (e)k 1 kek
On a f (u1 ) = f (e) = u2 et f (u2 ) = − e=− u1 , donc
kek kek kf (e)k kf (e)k
à !
0 − kfkek
(e)k
M1 = kf (e)k .
kek 0
4. Les deux bases sont orthonormées, donc la matrice de passage U de (e1 , e2 ) à (u1 , u2 ) est orthogo-
δ tr M
nale et on a la relation M ′ = U M1t U ou encore M ′ = M − I2 , d’où :
2 2
δ ′ tr M δ tr M
M = M + I2 = (U M1t U ) + I2
2 2 2 2
· ¸t
δ tr M
= U M1 ) + I2 U
2 2
·µ −δ
¶ µ tr M ¶¸
0 2t 2 0 t
= U tδ + tr M U
2 0 0 2
µ −δ
¶t
1 tr M
= U t U
2 tδ tr M
µ ¶t
1 tr M −lδ
= U δ U = U M2t U,
2 l tr M
1 kek
avec l = = > 0.
t kf (e)k
r
1£ ¤ √
5. (a) On a M ′′ ∈ SR (M ), donc inf kBkS ≤ kM ′′ kS = 2(tr M )2 + 2δ 2 = 2 det M .
B∈SR (M ) 4
· µ ¶¸
1 1 1£ ¤
(b) On a kM2 k2S = 2(tr M )2 + δ 2 l2 + 2 ≥ 2(tr M )2 + 2δ 2 = kM ′′ k2S , car ∀x > 0,
4 l 4
1
x + ≥ 2.
x √
On sait que M et M ′′ sont semblables,
√ donc M ′′ ∈ SR (M ) et comme kM ′′ kS = 2 det M ,
alors inf kBkS = kM ′′ kS = 2 det M .
B∈SR (M )
m086m2c.tex - page 5
6. D’après ce qui précède, inf{kP M P −1 kS ; P ∈ GL2 (R)} = inf kBkS = kM ′′ kS , cette borne est
B∈SR (M )
atteint en toute matrice de la forme U M ′′t U où U est orthogonale.
7. Conclusion : On sait d’après la question 5. de la partie II que SR (A) est fermée si et seulement si
A est diagonalisable ou bien SpR (A) = ∅ et on sait d’après la partie III, que A est diagonalisable si
et seulement si inf{kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (R)} est atteint, enfin d’après la partie II et la dernière
partie si SpR (A) = ∅ alors inf{kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (R)} est atteint.
Réciproquement, si inf{kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (R)} est atteint, alors SpR (A) = ∅ ou bien SpR (A) 6= ∅
et dans ce cas, d’après la partie III.2.(e), A est diagonalisable. Ainsi on a montré que la borne
inférieure de {kP AP −1 kS ; P ∈ GL2 (R)} est atteinte si et seulement si SR (A) est fermée dans
M2 (R).
• • • • • • • • • • ••
m086m2c.tex - page 6
3.13 2009 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.13 2009
3.13.1 Enoncé
304
Concours National Commun – Session 2009 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Notations
Pour tout (p, q) ∈ N∗2 , on note Mp,q (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à p
lignes et q colonnes ; si M ∈ Mp,q (K), tM désigne la matrice transposée de M et rg (M ) son rang.
Pour tout entier naturel k, Pk désigne l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels et de
degré 6 k.
Dans ce problème, n désigne un entier naturel non nul et x0 , x1 , . . . , xn des réels deux à deux
distincts ; on note π le polynôme π = (X − x0 )(X − x1 ) · · · (X − xn ).
Enfin, pour tout entier naturel m, on définit l’application
fm : Pm −→ Rn+1
¡ ¢
P 7−→ P (x0 ), . . . , P (xn )
N.B. : La première et la deuxième partie du problème sont indépendantes, la troisième utilise les résultats
des deux premières.
1. Si R ∈ Pn est tel que pour tout i ∈ {0, 1, . . . , n}, R(xi ) = 0, montrer que R est le polynôme nul.
5. (a) Montrer que pour tout y = (y0 , y1 , . . . , yn ) ∈ Rn+1 , il existe un unique polynôme Py ∈ Pn
tel que fn (Py ) = (y0 , y1 , . . . , yn ).
(b) Pour tout i ∈ {0, 1, . . . , n}, on note Li l’unique polynôme de Pn tel que fn (Li ) = εi
où (ε0 , . . . , εn ) désigne la base canonique de Rn+1 ; on rappelle que ε0 = (1, 0, . . . , 0),
ε1 = (0, 1, 0, . . . , 0), . . . , εn = (0, 0, . . . , 0, 1).
i. Vérifier que pour tout couple (i, j) d’éléments de {0, 1, . . . , n}, Li (xj ) = δi,j avec
δi,j = 1 si i = j et 0 sinon.
ii. Montrer que la famille (L0 , L1 , . . . , Ln ) est une base de Pn .
(c) Si y = (y0 , y1 , . . . , yn ) est un élément de Rn+1 , exprimer le polynôme Py en fonction de
n
X
L0 , L1 , . . . , Ln et y0 , y1 , . . . , yn . Que vaut Li ?
i=0
(a) Montrer que le vecteur b − Au est orthogonal à Im (A) et en déduire que Au est la
projection orthogonale de b sur Im (A).
(b) Justifier que kb − Auk2p = min{kb − Axk2p ; x ∈ Mq,1 (R)} et préciser tous les éléments
v ∈ Mq,1 (R) en lesquels ce minimum est atteint.
2. Réciproquement, si u ∈ Mq,1 (R) est un vecteur qui réalise le minimum de la quantité kb−Axk2p
lorsque x décrit Mq,1 (R), prouver que tAAu = tAb ; on montrera pour cela que le vecteur
tAAu − tAb est orthogonal à tous les vecteurs de M (R).
q,1
4. (a) Montrer qu’une solution du problème aux moindres carrés cité ci-dessus existe toujours
et qu’elle est exactement une solution d’un système linéaire à préciser.
(b) Montrer que le problème a une unique solution si et seulement si Ker A = {0}.
F IN DE L’ ÉPREUVE
3.13.2 Corrigé
308
Concours Communs Marocain - Session 2009
Corrigé de l’épreuve d’algèbre
Polynôme d’interpolation de Lagrange. Approximation au sens de moindres carrées
Corrigé par M.TARQI
fm : Pn −→ Rn+1
P 7−→ (P (x0 ), ..., P (xn ))
étant bijective ( m = n ), donc pour tout élément y = (y0 , y1 ..., yn ) ∈ Rn+1 , il
existe un seul polynôme Py ∈ Pn tel que fn (Py ) = (y0 , y1 , ..., yn ).
(b) i. D’après la définition des Li , on a Li (xi ) = 1 et Li (xj ) = 0 si i 6= j.
ii. La famille (L1 , L2 , ..., Ln ) est une base de Pn , comme image réciproque
de la base canonique de Rn+1 , par l’isomorphisme fn .
(c) Posons
n
X
(y0 , y1 , ..., yn ) = yi εi
i=0
m096m2c.tex - page 1
On aura alors,
p p
X X
Py = yi fn−1 (εi ) = yi Li .
i=1 i=1
P
n
Soit P = Li , alors P (xi ) = 1 pour tout 0 ≤ i ≤ n, donc d’après la question
i=0
1. de cette partie P = 1, d’où :
n
X
Li = 1.
i=0
ce minimum est atteint pour tout vecteur x ∈ Mq,1 (R) tel que Ax = Au.
2. On sait, d’après la question 1.(a) de cette partie, que b−Au est orthogonal à Im(A),
c’est-à-dire ∀x ∈ Mq,1 (R) < b − Au, Ax >=t xt A(b − Au) =< x,t Ab −t AAu >= 0,
donc le vecteur t AAu −t Ab est orthogonal à tous x de Mp,1 (R), en particulier il
est orthogonal à il même , c’est-à-dire kt AAu −t Abk = 0, ainsi t AAu =t Ab.
3. (a) Si x ∈ kert AA, alors < Ax, Ax >p =t xt AAx = 0.
(b) Il est clair que ker A ⊂ kert AA et d’après la question précédente, si x ∈
kert AA, alors kAxk2p = 0, donc Ax = 0 et par suite x ∈ ker A, d’où l’égalité.
(c) rg(t A) = rg(A) = p − dim ker(A) = p − dim ker(t AA) = rg(t AA).
(d) Soit y ∈ Imt AA, donc il existe x ∈ Mp,1 (R) tel que y =t AAx, c’est-à-dire
y ∈ Imt A, d’où l’inclusion demandée. Les deux assertions rg(t A) = rg(t AA)
et Imt AA ⊂ Imt A entraînent Imt A = Imt AA.
4. (a) D’après l’étude précédente, le problème aux moindres carrés admet une so-
lution si et seulement si il existe u ∈ Mq,1 (R) tel que t AAu =t Ab c’est-à-dire
le système t AAu =t Ab admet des solutions, ce qui est toujours possible,
d’après la question 3.(c).
(b) Supposons ker A = {0} et soit u et v de tels t AAu =t Ab et t AAv =t Ab, alors
u − v ∈ kert AA = kert A = {0}, donc v = u et par conséquent le poblème
admet une solution unique.
m096m2c.tex - page 2
1. On sait qu’il existe un unique polynôme Q0 ∈ Pn tel que fn (Q0 ) = (y0 , y1 , ..., yn ),
P
n
c’est le polynôme yi Li défini dans la première partie. D’autre part Pn ⊂ Pm et
i=0
la restriction de fm à Pn n’est autre que fn , alors on aura nécessairement
3. (a) D’après la partie précédente, on sait qu’il existe, puisque t AA est inversible,
un unique vecteur U = (c0 , c1 , ..., cm ) tel que
m096m2c.tex - page 3
4
0
(b) On a t Ab =
2
0
−1 1
(c) On trouve U = (2, , −1, ).
3 3
1 1
(d) P0 (X) = 2 − X − X 2 + X 3 et λ3 = kb − Auk24 = 0.
3 3
(e) Le graphe de la fonction t 7−→ P0 (t) et les quatre points (xi , yi ).
• • • • • • • • • • ••
m096m2c.tex - page 4
3.14 2010 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.14 2010
3.14.1 Enoncé
313
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2000 – MP
B- Détermination de l’image de Φ
Définitions et notations
Soit u un endomorphisme non nul de E de trace nulle.
1. Montrer que T est un hyperplan de L(E). 2. Calculer, pour tout (i, j, k, l) ∈ {1, 2, . . . , n}4 , le produit ui,j uk,l
et montrer que l’on a :
2. Montrer que Φ est une application bilinéaire antisymétrique.
n
X n
X
3. Soit u ∈ L(E) un endomorphisme qui n’est pas une ho- ∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , Φu (ui,j ) = ak,i uk,j − aj,k ui,k .
mothétie. k=1 k=1
(a) Montrer que Vect({Id, u, . . . , un−1 }) est inclus dans 3. En déduire Tr(Φu ).
Ker Φu et que dim (Ker Φu ) > 2.
(b) Montrer que si v ∈ Ker Φu , alors v(Eu (λ)) ⊂ Eu (λ) pour 2ème Partie
tout λ ∈ Sp(u).
A- Cas où u est diagonalisable
4. Montrer que l’image de Φ est incluse dans T et que pour
u ∈ L(E), Im Φu ⊂ T . Dans cette question on suppose que u est diagonalisable.
Existe-t-il u, v ∈ L(E) tels que [u, v] = Id ? Peut-on avoir On pose Sp(u) = {λ1 , λ2 , . . . , λp }. Pour tout i ∈ {1, . . . , p}, mi
Im Φu = T ? désigne l’ordre de multiplicité de la valeur propre λi de u.
1. Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E formée de vecteurs 3. Montrer alors que u est diagonalisable.
propres de u. Pour simplifier les notations dans cette question,
on pose u(ei ) = µi ei ∀ i ∈ {1, .., n}. 3ème Partie
(a) Montrer que Soit λ une valeur propre non nulle de Φu et v un vecteur propre
associé ; on désigne par Pu le polynôme caractéristique de u.
∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 : Φu (ui,j ) = (µi − µj )ui,j .
1. (a) Montrer que ∀ x ∈ K, v(u − xId) = (u − (x + λ)Id)v.
(b) En déduire que Φu est diagonalisable et préciser Sp(Φu ). (b) Qu’en déduit-on sur Pu si det v 6= 0.
2. Montrer que (c) Montrer alors que l’endomorphisme v n’est pas in-
versible.
Ker Φu = {v ∈ L(E)/∀ i ∈ {1, .., p} v(Eu (λi )) ⊂ Eu (λi )}.
2. Montrer que ∀ k ∈ N∗ , Φu (v k ) = kλv k ; qu’en déduit-on si
3. En déduire que Ker Φu est isomorphe à L(Eu (λ1 )) × v p 6= 0 pour un certain p ∈ N∗ ?
L(Eu (λ2 )) × . . . × L(Eu (λp )).
Quel est le rang de Φu ? 3. Conclure que v est un endomorphisme nilpotent.
Dans la suite on suppose que dim Ker v = 1
4. On suppose en plus que u a n valeurs propres distinctes.
Quel est la dimension de Ker Φu ? Quel est le polynôme mini- 4. (a) Montrer que pour tout p ∈ {1, 2, ..., n}, Im v p est stable
mal de u? par les endomorphismes u et v.
En déduire que Ker Φu = Vect(Id, u, . . . , un−1 ). (b) Soit p ∈ {1, 2, ..., n − 1} ; en considérant les endomor-
B- Cas où dim E=2 phismes v1 et u1 induits par v et u sur Im v p , montrer que
dim (Im v p ) = 1 + dim (Im v p+1 ).
Soit u un endomorphisme de E qui n’est pas une homothétie, (c) Déduire de ce qui précède que v n−1 6= 0 et v n = 0.
dim E=2.
5. Soit e ∈ E tel que v n−1 (e) 6= 0 ; montrer que la famille
1. Montrer que Ker Φu = Vect(Id, u) (on pourra utiliser une base B = (e, v(e), . . . , v n−1 (e)) est une base de E et écrire la matrice
de E de la forme (e, u(e)) dont on justifiera l’existence). de l’endomorphisme v dans cette base.
2. Montrer que le polynôme caractéristique de Φu est de la forme 6. On pose A = {w ∈ L(E)/ wv − vw = λv}.
X 2 (X 2 + β) avec β ∈ K.
(a) Montrer que A contient un endomorphisme w0 dont la
3. Si β = 0, l’endomorphisme Φu est-il diagonalisable? matrice relativement à la base B est diag(0, λ, 2λ, . . . , (n −
4. On suppose β 6= 0 ; étudier la diagonalisabilité de Φu selon 1)λ).
que K = R ou K = C. (b) Montrer que A est un sous-espace affine de L(E) dont on
précisera la direction.
5. On suppose Φu diagonalisable.
(c) Déterminer la dimension ainsi qu’une base de la direc-
(a) Montrer que Sp(Φu ) = {0, λ, −λ} où λ est un scalaire tion de A.
non nul .
7. Quelle est alors la forme de la matrice dans la base B de
Dans la suite de la question, v (respectivement w) désigne l’endomorphisme u ?
un vecteur propre de Φu associé à la valeur propre λ 8. On suppose dans cette question que la matrice de u dans une
(respectivement −λ). base B ′ de E est de la forme diag(α, α + λ, α + 2λ, . . . , α + (n −
(b) L’endomorphisme v peut-il être inversible ? Calculer 1)λ) ; décrire par leur matrice dans la base B ′ les éléments de
Tr(v) puis v 2 . l’espace EΦu (λ) ; quelle est sa dimension?
(c) Détermination de Sp(u) :
• Pour quelles valeurs du vecteur e la famille (e, v(e))
est-elle une base de E ?
• Vérifier que la matrice de u dans une telle base est
triangulaire inférieure puis en déduire que Sp(u) =
F IN DE L’ ÉPREUVE
{ Tr(u)−λ
2 , Tr(u)+λ
2 }. Que peut-on alors dire de u?
(d) Montrer que E = Ker v ⊕ Ker w puis en déduire que u est
diagonalisable.
3.14.2 Corrigé
317
CONCOURS NATIONAL COMMUN - Ainsi, il existe λ ∈ K tel que u(ei ) = λei pour tout
SESSION 2000 - MP i, et, par suite, u(x) = λx pour tout x ∈ E, et
u est une homothétie.
ROYAUME DU MAROC
b) • Si u est une homothétie, tout endomorphisme v de
N.B : L’énoncé comportait un certain nombre de fautes de frappe E commute avec u, donc appartient à Ker(Φu ), d’où
(par exemple, des inégalités strictes au lieu d’inégalité larges...) Ker(Φu ) = L(E).
1
2) D’après A.5, puisque u n’est pas une homothétie, il existe e1 A = UV − V U.
tel que la famille (e1 , u(e1 )) soit libre. Si on note u et v les endomorphismes de E dont
les matrices dans B sont U et V , on aura bien
a = Φ(u, v) donc a ∈ Im(Φ).
3) En posant alors e2 = u(e1 ), (e1 , e2 ) est libre donc, d’après Ainsi, on a bien établi : T ⊂ Im(Φ) à l’ordre n.
le théorème de la base incomplète, il existe (e3 , . . . , en ) tels CQFD
que (e1 , e2 , . . . , en ) soit une base de E. Dans cette base, la
1
0
0 tX C: Détermination de la trace de Φu
matrice de u est donc de la forme , avec Y = .
Y A1 ..
0
(et X, Y, A1 comme dans l’énoncé). 1) uij est l’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique
est Eij , avec (Eij )kl = δik δjl . Il est bien connu que les matrices
(Eij )16i,j6n forment une base de Mn (K) (base canonique),
4) a) U − αIn−1 inversible ⇔ α non racine du polynôme donc, par isomorphisme, les (uij )16i,j6n forment une base de
caractéristique de U . L(E).
K étant infini, on peut donc trouver α ∈ K qui convient.
2
• Réciproquement, si v ∈ Ker(Φu ), u et v commutent, donc 2) Φu est un endomorphisme de l’e.v L(E), de dimension 4. Son
v laisse stable les sous-espaces propres de u (résultat polynôme caractéristique est donc de degré 4. D’autre part,
du cours), donc v ∈ F . On a donc bien, finalement : Ker(Φu ) étant de dimension 2 (cf. question précédente), 0
F = Ker(Φu ). est valeur propre de Φu d’ordre de multiplicité supérieure ou
égale à 2. Donc ce polynôme caractéristique est de la forme
X 2 (X 2 + αX + β). On a alors −α = Tr(Φu ) = 0, donc ce
3) Si v ∈ Ker(Φu ), v laisse stable les Eu (λi ) pour polynôme caractéristique est de la forme X 2 (X 2 + β).
i ∈ [[1, p]]. On peut donc considérer les endomorphismes
vi
induits par v sur Eu (λi ), et définir l’application :
3) Si β = 0, le polynôme caractéristique de Φu est égal à X 4 .
Ker(Φu ) → L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp ))
Ψ: Donc Φu a pour seule valeur propre 0, d’ordre de multiplicité
v 7→ (v1 , . . . , vp )
4. Si Φu était diagonalisable, il serait donc nul, ce qui est exclu
Alors : (car u n’est pas une homothétie, par hypothèse).
• Ψ est linéaire (facile). {on peut aussi dire que 0 est valeur propre d’ordre 4 alors que la
dimension du sous-espace propre associé, c’est-à-dire Ker(Φu ),
• Ψ est bijective, car, si
est égale à 2 }.
(v1 , . . . , vp ) ∈ L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp )), il existe
un et un seul endomorphisme v dont la restriction
à chaque Eu (λi ) soit égale à vi (cf. cours sur la 4) Supposons β 6= 0.
détermination d’une application linéaire, les Eu (λi ) étant
supplémentaires), et on a alors v ∈ Ker(Φu ) d’après la • Si K = C, alors, si λ ∈ C est une racine carrée
question précédente. de β, le polynôme caractéristique de Φu est égal à :
Ainsi, Ψ est un isomorphisme de Ker(Φu ) sur X 2 (X − λ)(X + λ). Le sous-espace propre de Φu as-
L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λ1 p)). socié à la valeur propre 0 (i.e Ker(Φu )) étant de dimension
p
supérieure ou égale à 2 d’après cf. I.A.3,il sera exactement
X de dimension 2 (car sa dimension est inférieure ou égale
• Donc dim(Ker(Φu )) = (mi )2 (car chaque (Eu (λi )
i=1
à l’ordre de multiplicité de 0) et les sous-espaces propres
est de dimension mi , u étant diagonalisable, donc associés aux valeurs propres ±λ étant de dimension égale
dimL(Eu (λi )) = (mi )2 ), et, d’après le théorème du rang, à 1, il en résulte que Φu est diagonalisable.
X p
rg(u) = dim(L(E)) − dim(Ker(Φu )) = n2 − (mi )2 . • Si K = R, alors, si β > 0, Φu est diagonalisable pour les
i=1 mêmes raisons que ci-dessus.
4) • Si u possède n valeurs propres distinctes, on a alors p = n • Enfin, si K = R et si β < 0, alors Φu n’est pas di-
et mi = 1 pour tout i, donc dim(Ker(Φu )) = n. agonalisable, ni même trigonalisable, son polynôme
caractéristique n’étant pas scindé dans R[X].
• Le polynôme minimal Πu de u ayant pour racines les
valeurs propres de u (cf. cours) et étant de degré inférieur
ou égal à n (d’après le théorème de Cayley-Hamilton), on 5) a) cf question précédente.
Yn
a : Πu = (X − λi ). En particulier, Πu = χu et Πu est b) • On a, par définition : Φu (v) = λv soit uv − vu = λv.
i=1 Si v était inversible, on aurait alors : u−vuv −1 = λId.
de degré n. Or, Tr(vuv −1 ) = Tr(uv −1 v) = Tr(u), donc on aurait
Tr(λId) = 0, ce qui est exclu car λ 6= 0.
• Le système (Id, u, . . . , un−1 ) est donc libre (car sinon il
existerait un polynôme annulateur de u de degré inférieur • uv − vu = λv implique λTr(v) = Tr(uv) − Tr(vu) = 0,
ou égal à n − 1 ce qui contredit le résultat précédent). d’où: Tr(v) = 0.
Donc Vect(Id, u, . . . , un−1 ) est de dimension n.
• v étant un endomorphisme d’un e.v de dimen-
Puisque uk ∈ Ker(Φu ) pour tout k ∈ N (uk commute avec
sion 2, son polynôme caractéristique est égal à :
u !), Ker(Φu ) contient Vect(Id, u, . . . , un−1 ), et, étant de
X 2 − Tr(v)X + det(v). Or, d’après ce qui précède,
dimension n, on a donc : Ker(Φu ) = Vect(Id, u, . . . , un−1 ).
det(v) = Tr(v) = 0, donc le polynôme caractéristique
de v est égal à X 2 . D’après le théorème de Cayley-
B: Cas où dim(E) = 2 Hamilton, c’est un polynôme annullateur de v, donc
v 2 = 0.
c) • Kerv est de dimension 1 (car v n’est pas injective et
1) Si u n’est pas une homothétie, il existe e ∈ E tel que (e, u(e)) est non nul). On peut donc trouver un vecteur e tel
soit libre (d’après I.B.2), et ce sera donc une base de E que e ∈ / Kerv. Alors le système (e, v(e)) est libre
puisque, ici, dim(E) = 2. (ce sera donc une base de E) car : si α est tel que
Soit v ∈ Ker(Φu ), i.e v commute avec u. (e, u(e)) étant une v(e) = αe, alors 0 = v 2 (e) = αv(e) = α2 e, d’où α = 0
base de E, il existe α, β ∈ K tels que v(e) = αe + βu(e). et v(e) = 0, ce qui est contradictoire.
On a alors : vu(e) = uv(e) = αu(e) + βu2 (e). • Dans une telle base,la matrice V de v est :
Ainsi, v = αId + βu, car cette égalité est vraie pour les 0 0 a b
V = . Si U = est la matrice de u dans
vecteurs de la base (e, u(e)). 1 0 c d
Donc v ∈ Vect(Id, u), soit Ker(Φu ) ⊂ Vect(Id, u). L’inclusion b 0
cette même base, on a : U V −V U = , et
inverse étant évidente, on a bien : Ker(Φu ) = Vect(Id, u). d − a −b
l’égalité U V − V U = λV implique b = 0 et d − a = λ.
3
a 0 1) a) On a : uv − vu = λv, d’où immédiatement l’égalité an-
Ainsi, U = . Donc U est triangulaire
c a+λ noncée.
inférieure; ses valeurs propres sont a et a + λ, et
Tr(u) = 2a + λ; les valeurs propres de u sont donc b) On a alors : det(v)det(u−xId) = det(u−(x+λ)Id)det(v)
Tr(u) − λ Tr(u) + λ d’où,
bien et . puisque det(v) 6= 0, Pu (x) = Pu (x + λ).
2 2
• u ayant alors 2 valeurs propres distinctes, c) Mézalor, Pu serait un polynôme périodique de période
u est diagonalisable. λ 6= 0, donc serait constant (car, par exemple,
Pu (kλ) = Pu (0) pour tout k ∈ Z, donc Pu − Pu (0)
d) • Kerv et Kerw sont de dimension 1. Pour mon- a une infinité de racines). Cela est impossible (car
trer que E = Kerv ⊕ Kerw, il suffit donc de mon- Pu de degré n), donc, par l’absurde, det(v) = 0 et
trer que Kerv ∩ Kerw = {0}. Par l’absurde, si on v n’est pas inversible.
avait Kerv ∩ Kerw 6= {0}, on aurait Kerv = Kerw
(ce sont deux droites), d’où w(v(e)) = 0 et la ma-
2) • Procédons par récurrence sur k :
trice de w dans la base (e, v(e)) serait de la forme : - La relation est évidemment vérifiée pour k = 1
α 0
W = . L’égalité U W − W U = −λw donne (et aussi pour k = 0 ...).
β 0
- Si on a Φu (v k ) = kλv k , alors
0 0 k+1 k+1
alors U W − W U = = −λW , d’où Φu (v ) = uv − v u = uvv k − v k+1 u,
k+1
cα + βλ
et, puisque uv = vu + λv :
α = 0 et on aurait W = βV , soit w = βv, ce qui est
Φu (v k+1 ) = (vu + λv)v k − v k+1 u = λv k+1 + v(uv k − v k u)
exclu car v et w sont des vecteurs propres de Φu as-
= λv k+1 + vΦu (v k ) = λ(k + 1)v k+1 (en utilisant
sociés à des valeurs propres distinctes, donc le système
l’hypothèse de récurrence), ce qui est l’égalité cherchée à
(v, w) est libre.
l’ordre k + 1.
• Soit x un vecteur non nul de Kerv . L’égalité
• Si v p 6= 0, l’égalité Φu (v p ) = pλv p signifie que v p est un
uv − vu = λv implique v[u(x)] = 0, donc u(x) ∈ Kerv
vecteur propre de Φu associé à la valeur propre pλ.
. Kerv étant une droite vectorielle, il existe α tel
que u(x) = αx. Ainsi, Kerv est une droite formée de
vecteurs propres de u, et il en est de même de Kerw. 3) Il existe donc nécessairement p ∈ N∗ tel que v p = 0 car, sinon,
Ces deux sous-espaces étant supplémentaires, on d’après ce qui précède, Φu aurait une infinité de valeurs pro-
peut en déduire que u est diagonalisable (mais on le pres, ce qui est impossible puisqu’il s’agit d’un endomorphisme
savait déjà, cf. question précédente !). de L(E), de dimension finie. Ainsi : v est nilpotent.
C: Cas où Φu est diagonalisable 4) a) Imv p est évidemment stable par v (résultat du cours).
Soit y ∈ Imv p : il existe x ∈ E tel que y = v p (x). Puisque
uv p − v p u = pλv p , on a u[v p (x)] = v p [u(x) + pλx], donc
1) On a : uvi − vi u = βi vi , d’où
u[v p (x)] ∈ Imv p , et Imv p est stable par u
u[vi (x)] = vi [u(x)] + βi vi (x) = vi (λx) + βi vi (x) d’où
: b) D’après le théorème du rang :
u[vi (x)] = (λ + βi )vi (x). dim(Imv p ) = rg(v1 ) + dim(Ker(v1 )). Or l’image de Imv p
par v1 est égale à Imv p+1 , donc rg(v1 ) = dim(Imv p+1 ).
D’autre part, Ker(v1 ) = Kerv ∩ Imv p , donc
2) • La linéarité de Ψ est immédiate.
dim(Ker(v1 )) 6 1.
• Soit y ∈ E. Puisque x 6= 0, il existe une base de E de la On a donc : rg(v p ) 6 1 + rg(v p+1 ). Or rg(v) = n − 1,
forme (x, e2 , . . . , en ). On sait alors qu’il existe un et un d’où rg(v 2 ) > n − 2 etc... rg(v n−1 ) > 1. Or v n = 0
seul endomorphisme v de E tel que v(x) = y et v(ei ) = 0 (puisque v est nilpotent et E de dimension n), donc
pour i > 2. On a alors Ψ(v) = y, donc Ψ est surjective. Im(v n−1 ) ⊂ Kerv. Kerv étant de dimension 1, on a en
fait Im(v n−1 ) = Kerv. Par suite, Kerv ⊂ Im(v p ) pour
tout p, d’où Ker(v1 ) = Kerv et rg(v p ) = 1 + rg(v p+1 ).
3) (v1 , v2 , . . . , vn2 ) formant une base de L(E), son image
(v1 (x), v2 (x), . . . , vn2 (x)) par Ψ, linéaire surjective, est un c) cf. ci-dessus.
système générateur de E. On peut donc en extraire une base
de E, par exemple (v1 (x), v2 (x), . . . , vn (x)) (pour simplifier les
notations). Puisque vi (x) 6= 0, la question 1. montre que les 5) Puisque v n−1 6= 0, il existe bien e ∈ E tel que v n−1 (e) 6= 0.
vi (x), pour i[[1, n]], sont des vecteurs propres de u (de valeurs Pour montrer que la famille (e, v(e), . . . , v n−1 (e)) est une base
propres associées λ + βi ). de E, il suffit de montrer que cette famille est libre.
n−1
X
E possède donc une base de vecteurs propres de u, donc
Soient donc des scalaires α0 , . . . , αn−1 tels que αi v i (e) = 0.
u est diagonalisable.
i=0
En appliquant v n−1 à cette égalité, puisque v p = 0 pour p > n,
n−1
X
il vient α0 v n−1 (e) = 0, d’où α0 = 0 et αi v i (e) = 0. En
i=1
PARTIE 3 : appliquant alors v n−2 à cette égalité, on trouve de la même
façon α1 = 0 etc...
4
On obtient ainsi α0 = α1 = · · · = αn = 0, d’où le résultat. 0 0 ... ... 0
v1 0 . . . ... 0
La matrice
dev dans la base
précédente sera donc de la forme
0
0 0 ... ... 0 V = 0 v2 0 ... .
1 ..
0 ... ... 0 0 0 v3 . 0
0
: V = 0 1 0 ... . 0 0 ... vn−1 0
.. ..
0 0 . . 0
0 0 ... 1 0
b) w ∈ A si et seulement si wv − vw = λv. Or
w0 v − vw0 = λv, donc, en soustrayant les deux égalités,
on obtient : w ∈ A ⇔ (w − w0 )v − v(w − w0 ) = 0, soit
w ∈ A ⇔ w − w0 ∈ Ker(Φv ).
Ainsi, A est le-sous espace affine de L(E) passant par w0
et de direction Ker(Φv ).
5
3.15 2011 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.15 2011
3.15.1 Enoncé
323
Concours National commun - Session 2011 - MP
Épreuve de Mathématiques II
L’énoncé de cette épreuve, particulière aux candidats de la filière MP,
comporte 4 pages.
L’usage de la calculatrice est interdit.
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Le sujet est composé de deux problèmes indépendants entre eux et pouvant être traités dans un
ordre quelconque.
Premier problème
2iπ
Soit p un entier naturel non nul ; on note wp le nombre complexe défini par wp = e p .
Par définition, la transformation de Fourier discrète de Cp est l’application Φp : Cp −→ Cp
qui à tout vecteur x = (x0 , ..., xp−1 ) ∈ Cp associe le vecteur y = (y0 , ..., yp−1) ∈ Cp dont les
composantes y0 , ..., yp−1 sont définies , pour tout k ∈ {0, ..., p − 1}, par
yk = Px (wpk ),
p−1
où Px est le polynôme à coefficients complexes défini par Px = xj X j .
P
j=0
1ère partie
Quelques propriétés de Φp
1. Soit x = (x0 , ..., xp−1 ) ∈ Cp .
(a) Montrer que Φp (x) = 0 si et seulement si le polynôme Px est nul.
(b) Montrer que Φp est un automorphisme de Cp .
2. On note B = (e0 , e1 , ..., ep−1) la base canonique de l’espace vectoriel Cp et M la matrice de
l’endomorphisme Φp dans cette base ; on écrit M = (mij )0≤i,j≤p−1.
(a) Préciser, pour tout (i, j) ∈ {0, ..., p − 1}2 , l’expression du coefficient mij .
(b) Retrouver le fait que l’endomorphisme Φp est un automorphisme de Cp .
3. Soit x = (x0 , ..., xp−1 ) ∈ Cp ; on note Φp (x) = (y0 , ..., yp−1) ∈ Cp .
p−1
P (i−j)k
(a) x = (x0 , ..., xp−1 ) ∈ Cp , préciser selon les cas la valeur de la somme wp .
k=0
p−1 p−1
(b) Montrer que |yk |2 = p |xk |2 .
P P
k=0 k=0
4. On note M la matrice de Mp (C) dont le coefficient d’indice (i, j) est égal au conjugué mi,j
du complexe mi,j , pour tout (i, j) ∈ {0, ..., p − 1}2 .
(a) Calculer le produit matriciel M M.
(b) En déduire l’expression de l’inverse de la matrice M.
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Concours National commun - Session 2011 - MP
2ème partie
Un peu d’algorithmique
Dans cette partie, n désigne un entier naturel non nul et p = 2n . On considère un élément
a = (a0 , ..., ap−1 ) ∈ Cp et on pose
p p
b = (a0 , a2 , ..., ap−2 ) ∈ C 2 et c = (a1 , a3 , ..., ap−1 ) ∈ C 2
On suppose qu’on connait les transformations de Fourier discrètes de b et c, et on cherche à
calculer celle de a ; on pose donc
Φ p2 (b) = (β0 , β1 , ..., β p2 −1 ) et Φ p2 (c) = (γ0 , γ1 , ..., γ p2 −1 )
1. On considère l’algorithme suivant dans lequel " :=" désigne le symbole d’affectation et "∗"
celui de la multiplication :
E := 1;
p
pour k de 0 −1 faire :
2
début
F := E ∗ γk ; αk := βk + F ; αk+ p2 := βk − F ; E := wp ∗ E;
fin.
(a) Pour k ∈ {0, 1, ..., 2p − 1}, on note Fk la valeur de la variable F à l’étape k de la boucle
"pour", préciser les valeurs de Fk , αk et αk+ 2p en fonction de wp , γk et βk .
(b) Montrer que cet algorithme permet bien de calculer Φp (a), c’est-à-dire que
2/4
Concours National commun - Session 2011 - MP
4. Lequel des deux algorithmes présentés ci-dessus est le plus rapide pour calculer Φp (a)
pour p assez grand ? On donnera les ordres de grandeurs des nombres d’opérations (
additions et multiplications complexes ) que nécessitent chacun d’eux.
Deuxième problème
Dans tout problème, n désigne un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si p ∈ N∗ , on note
Mn,p (R) l’espace vectoriel des matrices coefficients réels, à n lignes et p colonnes ; Mn,n (R)vest
noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficient réels.
On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique défini par (u|v) 7−→t uv. .
1ère Partie
Théorème de Courant-Fisher
Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n ; on désigne par fA l’endomorphisme de Mn,1 (R)
canoniquement associé à A ; il défini, pour tout u ∈ Mn,1 (R), par fA (u) = Au.
1. Justifier qu’il existe une base orthonormée de l’espace euclidien (Mn,1(R), (.|.)) formée de
vecteurs propres de fA .
Dans la suite, on note λ1 , λ2 , ..., λn les valeurs propres de fA rangées dans l’ordre croissant et on
désigne par (e1 , e2 , ..., en ) une base orthonormée de vecteurs propres associés :
λ1 ≤ λ2 ≤ ... ≤ λn et fA (ek ) = λk ek , k ∈ {1, 2, ..., n}
Pour tout k ∈ {1, 2, ..., n}, on note Vk le sous-espace vectoriel de Mn,1(R) engendré par les vec-
teurs (e1 , e2 , ..., ek ), et Fk l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels de Mn,1 (R) qui sont de
dimension k.
(Av|v) (fA (v)|v)
Si v est un vecteur non nul de Mn,1 (R) on pose RA (v) = = .
(v|v) (v|v)
2. Soit k ∈ {1, 2, ..., n}.
(a) Calculer RA (ek ).
(b) Si v ∈ Vk \{0}, montrer que RA (v) ≤ λk et conclure que λk = max RA (u).
u∈Vk \{0}
2ème partie
Continuité et dérivabilité des valeurs propres d’une applications matricielle
On note k|.k|2 la norme sur Mn (R) subordonnée à la norme euclidienne k.k2 de l’espace (Mn (R), (.|.).
(Cv|v)
1. Montrer que si C ∈ Mn (R) et v un vecteur non nul de Mn,1(R), alors (v|v)
≤ |kC|k2.
2. Soient I un intervalle de R et A : I −→ Mn (R) une application continue telle que,
pour tout t ∈ I, la matrice A(t) soit symétrique. Pour t ∈ I, on note λ1 (t), λ2 (t), ..., λn (t)
les valeurs propres de la matrice A(t) rangées dans l’ordre croissant et on désigne par
(e1 (t), e2 (t), ..., en (t)) une base orthonormée de vecteurs propres associés :
λ1 (t) ≤ λ2 (t) ≤ ... ≤ λn (t) et fA(t) (ek (t)) = λk (t)ek (t), k ∈ {1, 2, ..., n}
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Concours National commun - Session 2011 - MP
Pour tout k ∈ {1, 2, ..., n}, on note Vk le sous-espace vectoriel de Mn,1(R) engendré par les
vecteurs (e1 (t), e2 (t), ..., ek (t)) : Vk (t) = Vect(e1 (t), e2 (t), ..., ek (t)).
(a) Soient t et t0 deux éléments de l’intervalle I. Montrer que, pour tout k ∈ {1, 2, ..., n},
(b) En déduire que, pour tout k ∈ {1, 2, ..., n}, l’application λk : I −→ R est continue.
a(t) b(t)
3. Soit A : R −→ M2 (R) l’application définie, pour tout t ∈ R, par A(t) = b(t) −a(t)
où les applications a et b sont définies par :
1 1
a(0) = b(0) = 0 et a(t) = e− t2 cos 1
, b(t) = e− t2 sin 1
si t 6= 0.
t t
F IN DE L’ ÉPREUVE
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3.15 2011 3 EPREUVES DE MATHÉMATIQUES 2
3.15.2 Corrigé
328
Corrigé du CNM 2011 MP Maths II
A. ATTIOUI
Premier problème
ère
1 Partie: Quelques propriétés de .
1.1. Soit .
1.1.1. Par définition, avec , . Donc, si le polynôme
est nul, . Inversement, si , alors , . Cela signifie que le
ème
polynôme possède racines car les racines de l’unité, sont 2 à 2 distinctes. Par
conséquent, si n’est pas le polynôme nul, et par définition de , on a et ceci est
impossible. Donc, si , alors . Noter que cela donne aussi que, ssi .
1.1.2. Soioent et , on vérifie facilement que . On en déduit que est un
endomorphisme de l’espace vectoriel . La question précédente montre que l’application est injective. Comme
on est en dimension finie, alors est bijective. Donc, est un automorphisme de l’espace vectoriel .
1.2. Soit la matrice de l’endomorphisme de l’e.v. dans la base canonique.
ème
1.2.1. Soit , alors est la composante du vecteur . Donc, ou
ème
1.2.2. On sait que car c’est un déterminant de Vandermonde et les racines de l’unité sont toutes
distinctes. Donc, est inversible. Il suit que est un automorphisme de l’espace vectoriel .
1.3. Soit , .
1.3.1 Soit . Si , . Si ,
1.3.2.
pour de à faire :
début
; ; ; ;
fin.
2.1.1. Pour , à l’étape de la boucle, on a , ,
et avec est la valeur de à l’étape (on pose , donnée initiale de ). Donc,
, , et .
1
2.1.2. On a , et alors ces égalités permettent de calculer
et connaissant les transformées de Fourier discrètes de et . On a alors,
, et . Mais, on a ,
alors , .
De même, , .
pour de à faire :
début
;
fin.
On voit alors qu’à la fin de la boucle, contient et que le nombre d’additions et multiplications complexes
nécessaires est car à chaque étape de la boucle on a que 2 opérations une addition et une multiplication.
2.3.2. Pour calculer par l’algorithme de Hörner, on doit calculer d’abord , . Pour
cela, on considère l’algorithme suivant:
; ; (E est un tableau), pour de à , faire : début ; fin.
Ce calcul nécessite alors multiplications. Par ailleurs, le calcul de chaque nécessite opérations
par l’algorithme de Hörner. Donc, le nombre total nécessaire pour le calcul de par l’algorithme de Hörner est
.
2.4. D’après ce qui prédède, le calcul de par l’algorithme de Hörner (resp. par l’algorithme proposé) nécessite
(resp. additions et multiplications . Comme ,
l’algorithme proposé est le plus rapide.
2
Deuxième problème
ère
1 Partie: Théorèmes de Courant-Fischer
1.1. est un endomorphisme symétrique de l’espace euclidienne . Il existe donc une base de ,
orthonormée, formée de vecteurs propres de .
1.2. Soit .
1.2.1. On a et ! alors "
1.3. Soit et .
1.3.1. On a dim dim $ dim $ dim $ .
Comme dim et dim $ , alors dim $ .
! % % !% !% !% %
.Donc, " % .
1.4. D’après 1.3, pour tout , " # . D’après 1.2, " # et comme $ ,
alors " #
2ère Partie: Continuité et dérivabilité des valeurs propres d’une application matricielle
&#
2.1. Soit & ,# . & . D’après l’inégalité de Cauchy-Schawrz,
#
2.2. Soit ( une application continue telle que , la matrice ( est symétrique.
2.2.1. Soient , soit . Pour tout % $ , on a " % " % " % ,
par linéarité. Donc, " % " # )# $ , d’après I.1.2. Donc, comme
dim$ , d’après le théorème de Cauchy-Fischer on a :
" % " # )# $
3
2.3.3. Supposons qu’une telle application existe. Alors, ,! # ! # car est
colinéaire à # ou à # . En posant , on aura ,
2.5.1. , est la matrice nulle, alors elle est diagonale. Soit ,* et , alors les 2
valeurs propres de , sont distinctes. Il suit que , est diagonalisable.
2.5.2. On vérifie facilement que , alors est continue sur . est de classe & sur et ,
d’après un théorème sur le prolongement de la dérivée on a alors est de classe & sur . Il suit que , est de classe
& sur .
On a par exemple, et pour tout , . Alors pour tout ,
n’est pas continue en . Donc, n’est pas de classe & sur .
Le fait que la matrice est symétrique joue un rôle important dans le résultat de la question précédente.