Cours Marketing TCPH
Cours Marketing TCPH
Cours Marketing TCPH
MARKETING
RESUME THEORIQUE
Au terme de ce module, je serai initié aux principaux concepts, aux méthodes et aux pratiques les plus
courantes du marketing
Contenu du cours
Le module de marketing s’organise en neuf chapitres :
Comprendre la notion du marketing ; tel est l’objectif général du présent chapitre. Pour
savoir si vous avez compris ce qu’est le marketing, il suffira de vérifier, au terme du
chapitre et des activités qui lui sont associées, si vous avez atteint les objectifs
spécifiques suivants :
Objectifs
Des définitions qui mettent en avant l’état d’esprit de l’entreprise vis-à-vis de ses
relations avec le marché. Le marketing permet ainsi « la conquête scientifique et
profitable des marchés » et « l’adaptation de l’entreprise à son environnement ».
Des définitions qui mettent plutôt l’accent sur la démarche et les moyens à
utiliser. Le marketing « est une démarche qui consiste à découvrir et à analyser les
besoins latents ou exprimés d’une population afin de concevoir et de mettre en
œuvre une politique adaptée répondant aux attentes de la totalité ou d’une partie
de la population considérée ».
Certaines définitions du marketing font l'objet de critiques parce qu’elles sont partielles
ou péjoratives ou idéalistes.
3. L’optique vente
L’optique vente présuppose que le consommateur n’achètera pas spontanément un
produit. Il faut donc l’inciter à le faire. L’entreprise fait beaucoup d’efforts pour éveiller
l’intérêt des acheteurs éventuels pour ses produits et les encourager à les acquérir. Ces efforts
sont souvent matérialisés par les dépenses publicitaires et les actions de vendeurs.
Cette optique est associée aux économies d’abondance, de consommation de masse et de
forte concurrence. De nombreuses entreprises qui adoptent l’optique vente sont en situation
de surcapacité. Leur but immédiat est d’attirer des clients pour écouler leur production. Les
entreprises qui adoptent cette optique cherchent à vendre ce qu’elles produisent plutôt
que de produire ce qu’elles pourraient vendre.
4. L’optique marketing
L’optique marketing reconnaît la souveraineté du consommateur. Contrairement à
l’optique vente, l’entreprise ne part plus d’un produit que l’on souhaite écouler à tout prix,
mais du client pour qui elle élabore une offre destinée à le satisfaire. En effet, l’entreprise
qui travaille dans l’optique marketing essaye de connaître et d’analyser les attentes des
consommateurs avant de mettre au point les produits (leurs caractéristiques, le design, les
quantités, la marque, le conditionnement,…) et de déterminer les conditions de leur
commercialisation (le prix de vente, le système de distribution, le mode de
communication,…).
5. L’optique du marketing sociétal
S’intéresser aux seuls besoins exprimés par les consommateurs peut amener à négliger leurs
intérêts à long terme, ainsi que ceux de la société dans son ensemble. Certains produits
souhaités par les individus sont, en effet, susceptibles de porter atteinte à leur bien -être
(tabac, alcool, aliments trop riches,…) ou de nuire à l’environnement (détergents non
biodégradables, emballages non recyclables,…).
Le fondement de la notion de marketing sociétal est le suivant : l’entreprise a une
responsabilité sociale à exercer. A ce titre, elle doit se préoccuper des effets sur le
consommateur et sur l’environnement, des produits qu’elle fabrique et commercialise.
Aujourd’hui un grand nombre d’entreprises dans le monde sont en phase de marketing,
même si certaines d’entre elles sont encore en phase de vente, voire de production.
D’autres encore ont commencé une phase sociétale à la suite d’une adhésion à une
législation restrictive voire à une prise de conscience de l’impact de leurs décisions sur la
société (préoccupations liées à l’environnement, aux réactions négatives des
consommateurs…) mais ne sont encore qu’une minorité.
III. Les concepts-clé du marketing
Selon P. Kotler et B. Dubois, « le marketing est le mécanisme économique et social par lequel
individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la création et de l’échange
1
de produits et autres entités de valeur pour autrui » . Cette définition repose sur les concepts
illustrés dans la figure n°101 ci-dessous.
2. Une démarche
La démarche marketing comporte deux phases essentielles, complémentaires et liées (voir
le schéma n°101 ci-dessous) :
La phase de connaissance ou d’étude : La première phase de cette démarche est l’étude des
besoins et des attentes des consommateurs potentiels. Pour faciliter son adaptation au marché,
l’entreprise est amenée à diviser le marché en des sous-ensembles homogènes (des segments)
et à sélectionner une (ou plusieurs) cible(s).
La phase d’action : Pour chaque cible retenue, l’entreprise définit ensuite quatre variables
dont elle a la maîtrise et qui constituent ce que l’on appelle le marketing-mix : le produit, le
prix, la distribution et la communication.
L’évaluation des résultats obtenus permet par la suite de corriger les erreurs observées dans
les différents niveaux de la démarche.
Schéma n°101 : La démarche marketing
Etude du marché
Détermination du marketing-mix
La démarche marketing peut également être définie d’une autre manière en distinguant
trois phases correspondant aux trois facettes du marketing : une démarche d’abord
analytique, puis stratégique, et enfin une démarche opérationnelle.
2.1. Démarche analytique, ou marketing d’études
Cette première phase de la démarche marketing consiste à étudier les différentes
composantes du marché et de son environnement avant de prendre toute décision
stratégique. Ces études portent le plus généralement sur le marché, ses principaux acteurs
dont notamment le consommateur, son environnement, ses produits, ses circuits de
distribution, ses modes de communication,…
Une partie de l’étude porte également sur l’entreprise elle-même, ses produits, ses marques, sa
distribution, sa communication, sa politique commerciale,…
2.2. Démarche stratégique, ou marketing stratégique
Le marketing stratégique correspond à un ensemble de prises de décisions concernant
l’entreprise. Il permet à l’entreprise de définir les objectifs généraux de l’entreprise, de
choisir une (ou plusieurs) cible(s), d’adapter une stratégie de segmentation du marché, de
positionner les produits sur ce marché.
2.3. Démarche opérationnelle, ou marketing opérationnel
La démarché analytique et stratégique débouchent sur le marketing opérationnel. C’est au
cours de cette étape que seront matérialisés les choix opérés au cours des deux
démarches précédentes. Le produit sera élaboré en tenant compte des besoins des
consommateurs et positionné conformément aux attentes de la cible choisie.
Le responsable marketing de l’entreprise dispose d’ingrédients (les variables marketing) qu’il
doit réunir et combiner pour proposer le produit décidé par l’entreprise, permettant d’atteindre
les objectifs qui lui ont été fixés.
3. Un ensemble de techniques
L’attitude mentale est l’essentiel du marketing. Mais le marketing est aussi un ensemble
de techniques d’étude et d’action.
3.1. Les méthodes d’étude de marché
Pour pouvoir s’adapter à ses publics et les influencer, une entreprise (ou plus généralement
une organisation) doit bien les connaître. Les études de marché, qui constituent le fondement
de toutes les décisions du marketing, permettent de collecter les informations requises.
3.2. Les moyens d’action du marketing
Pour agir sur les publics auxquels elle s’intéresse, l’entreprise dispose généralement de
nombreux moyens. On les classe habituellement en quatre grandes familles :
o la politique de produit, qui consiste à concevoir des produits répondant le mieux
possible aux besoins et attentes des personnes à qui ils sont destinés ;
o la politique de prix, qui consiste à fixer, pour les produits de l’entreprise, des
niveaux de prix et des conditions de vente à la fois attrayantes pour les acheteurs
et profitables pour l’entreprise ;
o la politique de distribution, qui consiste à mettre en place et à gérer des circuits
de distribution efficaces et rentables ;
o la politique de communication et de promotion, qui consiste à influencer les
attitudes et les comportements du public par la publicité, les relations publiques,
les opérations promotionnelles, etc.
V Les domaines d’application du marketing
C’est d’abord dans le secteur des produits de grande consommation que le marketing a été
appliqué. Les entreprises fabriquant des produits d’entretien ou détergents, des produits
alimentaires ou cosmétiques, ont été les premières à pratiquer le marketing. Cette discipline
s’est étendue par la suite aux entreprises produisant des biens semi-durables (les
constructeurs automobiles, les entreprises d’électro-ménager…). Elle s’est ensuite
développée dans l’industrie (marketing pharmaceutique, marketing industriel,…) et les
services (tourisme, banques, assurance,…).
Désormais, le marketing s’applique de plus en plus à des secteurs non-marchands. C’est
le cas du marketing politique, le marketing culturel (augmenter la fréquentation des musées,
développer la lecture,…), le marketing social (lutte contre le tabagisme, prévention en matière
de sécurité routière,…). Dans ces domaines, on ne parle plus d’entreprise mais d’organisation.
Le produit est remplacé par la notion de comportement souhaité. On ne cherche plus à vendre
un produit mais on cherche à promouvoir des comportements (d’achat ou de consommation
ou politiques ou sociaux) souhaités. La notion de public se substitue à celle de marché et la
notion d’objectifs à celle de rentabilité.
Quel que soit le domaine d’application, le marketing s’appuie sur une même démarche
de base pour aborder les problèmes de toute organisation qui désire faire adopter certains
comportements par les publics qui l’intéressent. Cette démarche comprend toujours deux
phases essentielles : la connaissance des publics visés et la réponse de l’organisation avec le
choix de stratégies et de politiques visant à modifier le comportement de ces publics dans un
sens favorable à la réalisation des objectifs de l’organisation. Des différences et des
adaptations de la démarche peuvent être nécessaires mais elles ne sont que de degré et
non de nature.
Synthèse du chapitre 1
Dans ce chapitre, j’ai appris que :
Il existe de nombreuses définitions du marketing. Certaines de ces définitions
mettent en avant l’état d’esprit de l’entreprise vis-à-vis de ses relations avec le
marché. D’autres définitions, mettent plutôt l’accent sur la démarche et les moyens
à utiliser. Enfin, certaines définitions s’intéressent au rôle social du marketing.
Certaines définitions du marketing font l'objet de critiques parce qu’elles sont
partielles ou péjoratives ou idéalistes.
Il existe cinq orientations possibles pour une entreprise dans la gestion de ses
activités :
• l’optique production ;
• l’optique produit ;
• l’optique vente ;
• l’optique marketing ;
• l’optique du marketing sociétal.
Le marketing repose sur les ensembles de concepts suivants :
• les besoins, les désirs et la demande ;
• les produits ;
• la valeur, le coût et la satisfaction ;
• les échanges, les transactions et les relations ;
• le marché.
C’est d’abord dans le secteur des produits de grande consommation que le marketing a
été appliqué. Cette discipline s’est étendue par la suite aux entreprises produisant des
biens semi-durables. Elle s’est ensuite développée dans l’industrie et les services.
Désormais, le marketing s’applique de plus en plus à des secteurs non-marchands.
Quel que soit le domaine d’application, le marketing s’appuie sur une même démarche de
base pour aborder les problèmes de toute organisation qui désire faire adopter certains
comportements par les publics qui l’intéressent. Des différences et des adaptations de
la démarche peuvent être nécessaires mais elles ne sont que de degré et non de nature.
CHAPITRE 2
L’ANALYSE DU MARCHE
U ne entreprise doit connaître avec précision le marché sur lequel elle intervient. C’est à
ce prix qu’elle sera à même d’agir avec une efficacité maximale pour réussir l’indispensable
adaptation de son offre à la demande.
Objectifs
Si nous nous référons à la durée de vie de ces produits, nous pourrons les répartir en
produits de consommation courante (exp. les pâtes), produits semi-durables (exp. les
chaussures) et produits durables (exp. les meubles). Dans ce cas, nous distinguons les
marchés des produits de consommation courante (ou de grande consommation), les
marchés des biens semi-durables et les marchés des biens durables (ou d’équipement).
Les approches traditionnelles du marché débouchent sur d’autres notions :
1
Un produit de consommation finale est un bien ou un service consommé en vue de la satisfaction d’un
besoin impliquant une destruction immédiate ou progressive. C’est, à titre d’exemple, le cas d’une
bouteille de boisson gazeuse, d’une tablette de chocolat, des pâtes et des stylos. Certaines entreprises
telles que Coca Cola, Saïd, Randa et Bic fabriquent des produits de consommation finale. Nous disons que
ces entreprises s’adressent à des marchés de consommation finale.
2
Beaucoup d’entreprises produisent des biens ou des services commercialisés en vue de leur emploi ou
leur transformation dans la production. Ces produits s’appellent des produits intermédiaires. Nous disons
que les entreprises qui fabriquent ces produits s’adressent à des marchés de produits intermédiaires.
2. L’approche marketing
Intéressons-nous maintenant à l’approche marketing du marché. En marketing, un marché
est constitué par l'ensemble des acheteurs actuels ou potentiels d'un produit.
Sur un marché, il existe différentes catégories de clients. Chacune de ces catégories
exprime une demande particulière. Prenons l’exemple des gâteaux et supposons que nous
sommes l’entreprise Octave (pâtisserie). Nous pouvons identifier dans notre marché (la
population) deux catégories d’individus :
Les consommateurs des gâteaux : Ce sont les clients actuels. Ils forment le marché actuel
de la profession. Ceux qui achètent les gâteaux chez Octave forment le marché actuel de
l’entreprise Octave. Ceux qui sont clients des pâtisseries concurrentes forment le marché
actuel de la concurrence.
Les non-consommateurs des gâteaux. Ces non-consommateurs, ils ne forment pas un tout
homogène. En effet, il existe parmi eux :
o Des personnes qui ne consommeront jamais les gâteaux. Ils ne pourront pas le
faire pour des raisons profondes. Nous appelons ces personnes les non-
consommateurs absolus. Ces personnes doivent être identifiées pour ne pas
leur destiner des actions commerciales spécifiques.
o Un constructeur automobile, par exemple, n’a pas intérêt à faire des efforts et à
consacrer des moyens pour pousser une personne aveugle à acheter son produit
puisque cette personne, même si elle le désire, ne pourra pas conduire la voiture
et donc ne l’achètera pas. Un vendeur de viande de porc n’a pas intérêt à
mobiliser des moyens pour inciter des musulmans à consommer son produit
parce que la religion musulmane leur interdit de consommer cette viande.
Des non-consommateurs relatifs. Ces personnes ne consomment pas
actuellement le produit mais pourraient le consommer dans le court ou le
moyen terme. C’est, à titre d’exemple, le cas des personnes à très faible niveau
de revenu.
Une entreprise peut élargir son marché actuel. Elle peut le faire au détriment des
concurrents ou en attirant les non-consommateurs relatifs. Il est donc important
d’identifier les non-consommateurs relatifs. Il ne faut pas se contenter de les identifier, il faut
aussi connaître les obstacles qui leur empêche de consommer le produit et envisager la
possibilité de faire disparaître ces obstacles (si c’est un obstacle financier, l’entreprise pourra
leur proposer une version basique du produit à un prix plus faible). Il faut aussi envisager la
possibilité de destiner des actions marketing à ces personnes afin de développer leur
préférence pour la marque de l’entreprise.
Les consommateurs ne sont pas les seuls à avoir une influence sur le succès ou l’échec de
l’entreprise. Outre les consommateurs et les acheteurs, plusieurs intervenants peuvent
faciliter ou empêcher la vente des produits de l’entreprise et influent donc sur ses
résultats. Parmi ces intervenants figurent :
Le leader d’opinion : toute personne qui, en raison de son expérience ou de son expertise
ou de son autorité naturelle ou de son influence sur son entourage ou de sa profession, a
une influence sur un groupe d’individus.
Le prescripteur : une personne qui détermine pour une autre, de façon impérative, le
produit qu’elle doit acheter. C’est par exemple le cas du médecin. Il prescrit les
médicaments et prend donc la décision à la place du consommateur (le patient).
Le préconisateur : une personne dont la recommandation peut influencer fortement
l’acheteur mais qui ne s’impose pas. C’est à titre d’exemple le cas des enseignants qui
suggèrent des livres.
Il convient d’identifier ces intervenants. Il arrive même qu’une entreprise leur accorde
autant d’importance que les consommateurs et essayer de les connaître pour pouvoir les
influencer (cas des laboratoires pharmaceutiques vis-à-vis des médecins). Beaucoup
d’entreprises telles que Pantène ont compris le rôle que peuvent jouer les leaders d’opinion
dans la diffusion des nouveaux produits.
En marketing, nous désignons par marché principal, le marché correspondant à
l’ensemble des produits techniquement identiques et directement concurrents au
produit de l’entreprise. Un marché principal n’est pas isolé. Il subit l’influence d’autres
marchés qu’il faut identifier et surveiller. Il s’agit du marché environnant, du marché
générique et du marché support.
Le marché environnant est un marché composé des produits de nature différente des
produits du marché principal, mais satisfaisant les mêmes besoins dans les mêmes
conditions. Supposons que notre entreprise produit des papiers peints. Notre marché principal
sera donc celui des papiers peints. Les marchés environnants sont ceux de la peinture et du
crépi.
Un marché générique comprend tous les produits liés à la catégorie de besoins satisfaits
par les produits du marché principal. Dans le cas des papiers peints, le marché générique
est celui de la décoration murale (ou de la décoration intérieure).
Le marché support est un marché dont l’existence est nécessaire à la consommation des
produits des marchés qui viennent d’être cités. Le marché du bâtiment est un marché
support dans le cas des papiers peints.
Les marchés environnant, générique et support peuvent exercer une influence sur le marché
principal. Prenons un exemple : Supposons que nous sommes un fabricant de papiers peints.
Une augmentation de la concurrence émanant des autres fabricants de ce produit peut être à
l’origine de difficultés pour notre entreprise (jusqu’ici nous sommes au niveau du marché
principal). Des innovations permettant la vente de la peinture ou du crépis à des prix
beaucoup plus faibles (marché environnant) ou des changements dans le domaine de la
construction qui seraient en faveur de plus de surfaces vitrées (marché support) peuvent
causer des difficultés pour les fabricants de papier peint. Une évolution enregistrée dans le
marché environnant ou générique ou support peut avoir des répercussions sur l’activité
d’un marché principal.
Dans la partie précédente, j’ai appris que :
L’approche marketing se distingue des approches traditionnelles du marché. En marketing, on
privilégie la demande. On distingue différentes catégories de personnes sur un marché. Chacune de ces
catégories exprime une demande particulière :
Outre les acheteurs actuels et potentiels, plusieurs intervenants peuvent, par leurs attitudes ou leurs
comportements, faciliter ou empêcher la vente des produits de l’entreprise et influent donc sur ses
résultats. Il convient de les identifier et d’essayer par la suite de les influencer. Parmi ces intervenants
figurent :
Les leaders d’opinion (personnes qui, par leur comportements ou leurs opinions, influent sur
un groupe d’individus).
Les prescripteurs (personnes qui déterminent pour les consommateurs, de façon impérative, le
produit qu’ils doivent acheter).
Les préconisateurs ou conseillers (personnes dont la recommandation peut influencer
fortement l’acheteur mais qui ne s’impose pas).
Une entreprise doit analyser son marché principal, les marchés environnants, le marché générique et le
marché support. L’entreprise subit l’influence de ces marchés. Prenons l’exemple d’une entreprise qui
fabrique des papiers peints. Une augmentation de la concurrence émanant des autres fabricants de ce
produit peut être à l’origine de difficultés pour l’entreprise (influence du marché principal). Des
innovations permettant la vente de la peinture ou du crépis à des prix beaucoup plus faibles (marché
environnant) ou des changements dans le domaine de la construction qui seraient en faveur de plus de
surfaces vitrées (marché support) peuvent causer des difficultés pour les fabricants de papiers peints.
NA = Ventes / QA/NA
Nous distinguons entre les marchés atomisés et les marchés concentrés. Sur un marché
atomisé, plusieurs entreprises sont présentes mais chacune d’elles a une part de marché faible.
C’est le cas du marché des vêtements. En revanche, un marché concentré est dominé par
quelques entreprises, voire par une seule. C’est, à titre d’exemple, le cas du marché de
l’automobile.
Nous distinguons aussi entre les marchés ouverts et les marchés fermés. S’il est facile
d’entrer sur un marché, nous disons que le marché est ouvert. Par contre, si des barrières à
l’entrée instaurées par les entreprises déjà présentes empêchent l’entrée de nouvelles
entreprises, nous disons que le marché est fermé.
3. La position de l’entreprise sur le marché
Une entreprise ne doit pas se contenter d’identifier et de quantifier son marché. Il est
impératif qu’elle connaisse sa position sur ce marché et qu’elle se situe par rapport aux
concurrents. L’entreprise peut utiliser les indicateurs suivants :
Le chiffre d’affaires : cet indicateur se calcule en multipliant le volume des ventes
effectuées pendant une période déterminée par le prix de vente unitaire. Nous pouvons
apprécier le poids commercial d’une entreprise en comparant son chiffre
d’affaires à ceux des concurrents. Il est intéressant d’analyser les variations du
chiffre d’affaires et de comparer les variations du chiffre d’affaires de
l’entreprise à celles des concurrents.
La part de marché : La part de marché permet de situer l’entreprise par rapport
à ses concurrents. Nous pouvons calculer la part de marché en volume ou en valeur :
Taux de pénétration =
Nombre de personnes ayant acheté au moins une fois un produit / Nombre
total de consommateurs potentiels.
Dimension du
macro- Contenu
environnement
L’environnement démographique comporte des indications
fondamentales pour l’estimation du marché. Le responsable
L’environnement marketing s’intéresse aux différentes caractéristiques de la
démographique population, taille, distribution géographique, densité, mobilité,
répartition par âge ou par sexe, taux de natalité, de nuptialité, de
décès…
Une entreprise ne doit pas négliger son environnement sous prétexte qu’il renferme des
facteurs qui échappent à son contrôle. L’entreprise doit surveiller l’environnement.
C’est l’une des responsabilités majeures du marketing que de surveiller et d’analyser en
permanence l’environnement commercial. Même si tout manager se doit d’être à l’écoute
du monde qui l’entoure, on attend d’un responsable marketing qu’il soit le « radar » de
l’entreprise et qu’il puisse, à l’aide du système de veille permettant de renseigner en
permanence l’entreprise sur tous les aspects de son environnement quotidien. Le
responsable marketing recueille des informations en se tenant au courant des nouvelles
et en lisant les revues professionnelles, à travers ses contacts avec la clientèle, les
fournisseurs, les distributeurs et les représentants.
La surveillance de l’environnement permet de détecter les tendances, c’est à dire les
grandes lignes d’évolution. Nous pouvons citer, à titre d’exemple, les tendances suivantes :
L’égonomie : c’est la tendance à vouloir affirmer sa différence et son unicité. Elle ne
doit pas être confondue avec l’égocentrisme, centré sur la valorisation de soi.
L’égonomie pousse les individus à préférer le sur-mesure, le local et à fuir ce qui est
standardisé.
La vigilance : le consommateur d’aujourd’hui privilégie le rapport qualité/prix. Il ne
veut plus se laisser « avoir » par des produits inadaptés et fronce les sourcils devant
toute défaillance du service. Il essaie de « consommer malin » en profitant des rabais
et des promotions. S’il ne trouve pas ce qu’il cherche, il renonce tout simplement à
acheter.
Détecter les tendances suffisamment à l’avance permet à l’entreprise d’identifier les
éléments qui constitueront dans l’avenir, des opportunités ou au contraire des menaces
pour elle, pour ses produits ou ses marchés. L’opportunité, pour une entreprise, étant un
domaine d’action qu’elle peut espérer exploiter plus facilement et avec plus de succès que la
concurrence en raison de ses compétences distinctives. En revanche, la menace est un
problème posé par une tendance défavorable ou une perturbation de l’environnement. En
l’absence d’une réponse marketing appropriée, elle conduirait à une détérioration de la
position de l’entreprise sur son marché. Une menace est d’autant plus grave qu’elle affectera
en profondeur la rentabilité de l’entreprise et qu’elle a de grandes chances de se réaliser.
CHAPITRE 3
LE COMPORTEMENT D’ACHAT
DU CONSOMMATEUR
Objectifs
Facteurs
Explications et exemples
psychologiques
Les motivations poussent l’individu à l’achat (exemples de
motivations : satisfaire un besoin, désir de se faire plaisir, désir de
faire plaisir à d’autres, désir de s’exprimer par rapport à soi et à son
Les motivations entourage…) alors que les freins l’empêchent d’agir (exemples :
et freins
peur de grossir, peur d’utiliser un produit nouveau, risque financier,
risque corporel, risque de décevoir, risque d’être déçu...).
La communication publicitaire et les vendeurs utiliseront les
motivations comme levier de la vente et chercheront à lever les
freins par rapport au produit ou à la marque.
La perception est le processus par lequel un individu choisit,
La perception organise et interprète des éléments d’information externe pour
se construire une image cohérente du monde qui l’entoure.
L’apprentissage
Il s’agit des modifications intervenues dans le comportement
d’une personne à la suite de ses expériences passées.
Une attitude peut être définie comme une tendance ou
prédisposition de l’individu à évaluer d’une certaine manière un
objet ou un service. Elle peut être positive (Exemple : « Les
Les attitudes
produits tunisiens sont de bonne qualité ») ou négative (Exemple
: « Les marques tunisiennes ne valent pas les marques étrangères
»). L’objectif du marketing est de renforcer les attitudes positives par
rapport à la marque et de réduire les attitudes négatives. Cependant,
les attitudes ont un grand caractère de stabilité et il est toujours dif-
ficile de les modifier radicalement. Seules des actions menées à long
terme peuvent s’avérer efficaces en la matière.
L’initiateur : Celui qui, pour la première fois, suggère l’idée d’acheter le produit.
Recherche d’informations
Décision d’achat
Sentiments post-achat
Selon ce modèle, le consommateur franchit successivement les cinq étapes. Or, dans le
cas d’un produit à faible implication, nous avons déjà vu que le consommateur peut
sauter certaines phases ou en modifier l’ordre. Ainsi, un consommateur habitué à une
marque de mousse à raser, pourra, lorsqu’il constate qu’il n’a plus de produit, passer
directement de la reconnaissance du problème à l’achat. Pour des situations plus
complexes, en revanche, le modèle est utile puisqu’il permet d’identifier la nature des
problèmes posés à chaque phase.
Une entreprise doit analyser comment les acheteurs identifient un problème, recueillent
l’information, évaluent les alternatives, prennent leur décision et réagissent après
l’achat. Une telle analyse permettra à l’entreprise d’améliorer ses décisions et son
programme d’action.
CHAPITRE 4
LA RECHERCHE
D’INFORMATIONS SUR LE MARCHE
T oute décision stratégique ou opérationnelle est importante pour une entreprise : modifier
l’emballage d’un produit, étendre la vente d’un produit à d’autres types de distributeurs, lancer une
opération de communication, etc. Mais l’entreprise possède rarement l’ensemble des informations
nécessaires à la prise de telles décisions. Le recours à une étude de marché permet à l’entreprise de
compléter ces informations pour lui permettre de prendre la décision la plus adaptée au
marché et à ses objectifs.
L’étude de marché regroupe un ensemble d’outils et de techniques permettant de rechercher et
d’analyser des données sur un marché, dans le but d’aider la prise de décisions marketing.
Objectifs
Au terme de ce chapitre et des activités qui lui sont associées, j’aurai pris
connaissance des techniques d'étude de marché.
Je serai en mesure de :
présenter les étapes d’élaboration d’une étude de marché ;
distinguer les catégories d’informations recherchées et leurs caractéristiques ;
classer les sources d’informations ;
présenter les méthodes de collecte des
données ; participer à l'élaboration d'un
questionnaire.
VI Le questionnaire
1 . La structure
La structure du questionnaire doit faciliter la lecture et les réponses, éviter les biais, respecter
des règles de construction.
Règles à respecter
Commencer le questionnaire par les questions générales et simples : technique de
l'entonnoir.
Mettre en fin de questionnaire les questions à forte implication.
Regrouper les questions traitant d'un même thème, de façon à constituer des blocs
logiques de questions.
Scinder le questionnaire en trois parties :
introduction et en-tête : - présentation des buts de l'étude.
- mots d'encouragement à répondre
renseignements (numéro du questionnaire,
date, heure, nom de l'enquêteur)
corps du questionnaire
caractéristiques sociodémographiques de l’enquêté.
2. Les étapes de construction du questionnaire
ère
1 étape : Evaluer l'information nécessaire à recueillir.
ème
2 étape : Etablir la liste des questions potentielles.
ème
3 étape : Evaluer chacune des questions en fonction de leur capacité à
susciter des réponses.
ème
4 étape : Choisir les mots à faire figurer dans chaque question.
ème
5 étape : Bâtir la structure du questionnaire.
ème
6 étape : Tester le questionnaire auprès d'un échantillon de dix à quinze
personnes.
ème
7 étape : Tenir compte des résultats du pré-test et modifier
éventuellement le questionnaire ou son mode d'administration.
Question à réponse fermée unique Quelle est votre CSP dans la liste suivante ?
Question à réponses fermées Quels types de yaourts consommez-vous dans
multiples la liste suivante ?
Question à réponses fermées Citez dans l'ordre les trois fruits que vous
ordonnées préférez dans la liste suivante.
Question à réponse ouverte
Quel est votre revenu annuel ?
numérique
Question à réponse ouverte non Pourquoi passez-vous vos vacances à la
numérique montagne ?
Classez par ordre de préférence les lieux de
Question à réponse de classement vacances suivants.
Quelle note sur dix mettez-vous aux lieux de
Question à réponse de notation vacances suivants ?
Question filtre Aimez-vous le chocolat ? oui ⊂ non ⊂
LA SEGMENTATION, LE CIBLAGE
ET LE POSITIONNEMENT
Objectifs
Au terme de ce chapitre et des activités qui lui sont associées, j’aurai compris
les notions de segmentation, de ciblage et de positionnement.
Je serai en mesure de :
I. Segmentation du
II. Ciblage III. Positionnement
marché
Psychographiques
Style de vie Des banques et des fabricants de cosmétiques ont utilisé avec succès la segmentation
par les styles de vie. En revanche, des entreprises comme Néstlé qui a tenté en vain
de lancer un café décaféiné destiné aux « couche-tard », ont découvert que cette
variable n’est pas toujours appropriée.
Personnalité La société Whirlpool, après avoir repris l’activité d’électroménager de Philips dans les
années 1990, a concentré ses efforts sur deux groupes de consommatrices
européennes : les « superwomen » qui tiennent à la perfection en toute chose (leur
travail, leurs enfants, leur propre personne, et leur maison) et les « expérimentales »
qui adorent l’innovation et le changement et considèrent la nouveauté en soi comme
une motivation d’achat.
Comportementaux
Situation d’achat Les attentes des gens qui vont au restaurant ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agit
d’un petit déjeuner normal au milieu de leur journée de travail, ou d’un déjeuner
d’affaires, ou d’un dîner intime, ou encore du déjeuner familial du dimanche. Il est
dans ce cas intéressant de segmenter le marché en fonction du critère de situation.
Avantages Dans le cas de la pâte dentifrice, par exemple, il y a des consommateurs qui
recherchés recherchent avant tout la protection contre les caries ; d’autres la blancheur des
dents ; d’autres, la fraîcheur de l’haleine, et d’autres encore un prix économique.
Niveau d’utilisation Un grand nombre de marchés sont segmentés en faibles, moyens et gros utilisateurs.
Statut de fidélité Ce critère exprime le degré de fidélité qu’un utilisateur éprouve à l’égard du produit.
Relation au produit Répartition des clients en fonction des différentes étapes de leur progression vers
l’achat : il y a ceux qui ignorent tout du produit, ceux qui en connaissent simplement
l’existence ; ceux qui sont relativement bien informés à son propos ; ceux que le
produit intéresse ; ceux qui sont désireux de l’acquérir et, enfin ceux qui ont
l’intention de l’acheter dans un avenir proche.
II. Le ciblage
Après avoir segmenté son marché et établi le profil des segments obtenus, l’entreprise doit
évaluer chacun des segments obtenus et choisir ceux sur lesquels elle fera porter son effort.
1. Evaluation de l’attrait relatif de chaque segment
Pour estimer la valeur d’exploitation de chacun des segments, l’entreprise devra prendre en
considération :
La taille et la croissance du segment : la taille adéquate dépend de celle de l’entreprise.
La croissance attendue du segment est une caractéristique désirable. Elle favorise
toutefois l’entrée de la concurrence.
L’attrait du secteur : Selon M. Porter, cinq menaces forment des forces qui
déterminent l’attrait à long terme d’un marché ou de l’un de ses segments :
• la menace liée à l’intensité de la concurrence ;
• la menace liée aux nouveaux entrants ;
• la menace liée aux produits de remplacement ;
• la menace liée au pouvoir de négociation des clients ;
• la menace liée au pouvoir de négociation des fournisseurs.
Les objectifs et les ressources de l’entreprise : certains segments doivent être
abandonnés non parce qu’ils sont intrinsèquement mauvais mais parce qu’ils ne
correspondent pas aux objectifs à long terme de l’entreprise.
2. Choix des cibles
A l’issue de l’analyse, l’entreprise doit déterminer le (ou les) segment(s) qu’elle décide
d’attaquer, c’est à dire la (ou les) cible(s).
L’entreprise peut opter pour l’une des stratégies suivantes :
Stratégie Explications
C’est l’anti-segmentation. L’entreprise retient pour cible l’ensemble
La stratégie du marché (c’est à dire une cible unique et large). Elle élabore un
d’indifférenciation
seul marketing-mix pour l’ensemble du marché. Cette stratégie a
pour objectif de tirer le maximum de profit des acheteurs actuels
et des acheteurs potentiels. Elle permet de réduire les coûts.
Cette stratégie est utilisée par Coca-Cola.
III. Le positionnement
Le positionnement correspond aux quelques caractéristiques d’un produit véritablement
distinctives par rapport à celles des produits concurrents. Le positionnement de la Rolls
Royce, par exemple, se résume à trois traits saillants et distinctifs, à savoir : « C’est la plus
chère, la plus confortable et la plus luxueuse des voitures haut de gamme ». Le
positionnement des micro-ordinateurs Packard Bell dans le public des utilisateurs potentiels se
résume à un trait saillant qui distingue cette marque de toutes les autres, à savoir sa grande
facilité d’utilisation.
3. Elaboration du positionnement
La démarche de positionnement se déroule en trois temps :
La troisième étape constitue le véritable travail de positionnement du produit. La
différenciation de l’offre de l’entreprise par rapport à celle de la concurrence peut porter sur
une ou plusieurs caractéristiques du produit lui-même, sur une ou plusieurs caractéristiques
du service associé au produit, sur le personnel, sur le point de vente ou sur l’image (voir le
tableau ci-dessous). Lors du choix des attributs distinctifs qui serviront de base pour le
positionnement de son produit, une entreprise ne doit pas négliger les attentes des clients. En
matière de piles électriques, par exemple, les seules attentes importantes des consommateurs
sont la durée de vie et le prix ; il serait donc peu efficace de se positionner sur une autre
attente (qualités écologique, esthétique,…).
CHAPITRE 6
LA POLITIQUE DE PRODUIT
La politique de produit d’une entreprise comporte cinq aspects principaux
Aspect Contenu
La gestion du
Ce premier aspect intéresse au premier chef la direction générale. Il consiste
portefeuille
à choisir les domaines d’activités de l’entreprise.
d’activités
La fixation des
caractéristiques Cet aspect consiste à définir avec précision les caractéristiques fonctionnelles
fonctionnelles (ou intrinsèques) de chacun des produits de la gamme.
du produit
ème ème
2 raison 3 raison
ère
1 raison Parmi toutes les Les choix relatifs aux
composantes du marketing- autres composantes du
Il est difficile de mix (produit, prix, marketing-mix, et
faire du « bon distribution et notamment la politique de
marketing » avec communication), les prix et de communication,
un mauvais produit. décisions relatives au sont subordonnés aux
produit impliquent souvent caractéristiques des
les investissements les plus produits que l’on vend.
lourds.
Objectifs
Terme Définition
Largeur C’est le nombre de lignes que comprend une gamme.
Une entreprise fixe les caractéristiques fonctionnelles au moment du lancement d’un nouveau produit
mais peut être amenée à les modifier de temps à autre au cours de la vie du produit.
Les caractéristiques fonctionnelles du produit correspondent à la « définition technicienne » du produit
plutôt qu’à sa définition « marketing », qui tient compte d’éléments subjectifs ou symboliques en plus
des éléments objectivement observables.
2. Importance des caractéristiques fonctionnelles du produit
L’expérience montre que beaucoup de grands succès du marketing, au cours des dernières années, ont
été dus principalement à une supériorité objective du produit sur ses concurrents1, et qu’inversement
beaucoup d’échecs sont dus à une inadéquation des caractéristiques intrinsèques du produit par rapport
aux attentes des clients potentiels
3. Qu’est-ce qu’un bon produit ?
La première condition du succès en marketing consiste à offrir aux clients potentiels un « bon produit
». Cette notion recouvre en réalité deux idées distinctes, celle de qualité du produit et celle d’avantage
du produit par rapport à ses concurrents.
La qualité du produit est une condition nécessaire au succès de n’importe quel produit. En
revanche, la possession d’un avantage-produit n’est pas toujours indispensable. L’acquisition
d’un avantage-produit, chaque fois qu’elle est possible, constitue pour une entreprise un atout
concurrentiel important.
III L’emballage
1. Définitions
On peut définir l’emballage comme l’ensemble des éléments matériels qui, sans faire partie
du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de permettre ou de faciliter sa protection,
son transport, son stockage, sa présentation en linéaire, son identification et son utilisation
par les consommateurs.
On distingue généralement trois catégories ou niveaux d’emballages.
S’agissant des deux premiers niveaux, l’emballage peut en général être analysé en deux
composantes principales : le contenant et le décor.
Les deux composantes de l’emballage
Le contenant Le décor
1
Dans le secteur des biens de grande consommation, il est souvent aussi important d’avoir un bon emballage
que d’avoir un bon produit. L’importance de l’emballage tient à deux raisons principales. La première est le
développement de la vente en libre-service notamment dans les hypermarchés et les supermarchés. Lorsqu’un
produit se trouve dans un magasin en libre-service, et que par conséquent il ne bénéficie pas de la présence
d’un vendeur susceptible de le recommander aux clients, il doit « se vendre tout seul ». Cela signifie qu’il
doit attirer le regard des clients, être reconnu ou identifié par eux et susciter leur désir d’achat. L’emballage
joue, à cet égard, un rôle important de « vendeur silencieux ».
La deuxième raison qui explique l’importance de l’emballage est la relative banalisation de certains produits :
dès lors que les différences « intrinsèques » entre les marques sont faibles ou peu perceptibles par le
consommateur, une supériorité de l’emballage, sous l’aspect fonctionnel ou sous l’aspect visuel, peut « faire
la différence » et entraîner la différence pour une marque.
Les fonctions de l’emballage
- Protection et conservation du produit contre - Impact visuel (ou fonction d’alerte) : il est
toutes les agressions susceptibles de l’altérer : chocs, important pour un emballage d’être repéré
facilement. chaleur, lumière, humidité ou sécheresse, perte de S’il n’est pas vu, il est clair qu’il ne sera
pas pris.
gaz carbonique (pour les boissons gazeuses), etc. Exemple : A la suite d’un changement d’emballage,
Exemple : les paquets sous vide préservent l’arôme une marque de pâtes alimentaires a vu ses ventes
du café. baisser fortement. Une enquête a montré que cette
baisse venait de ce que le nouveau paquet, presque
- Commodité d’utilisation : l’emballage doit faciliter blanc, ne se voyait pas dans le
linéaire. la prise en main du produit (bouteilles d’huile en
forme de « sablier »), son renversement, son dosage - Reconnaissance : il faut qu’en regardant
(bec verseur des paquets de sucre en poudre) et son l’emballage, les consommateurs qui connaissent déjà
utilisation fractionnée, etc. la marque la reconnaissent facilement, sans même
avoir besoin de lire son nom.
- Facilité de transport, de stockage, de
rangement et d’élimination. Exemples : les packs - Identification : si un consommateur voit un produit
de bouteilles d’eau minérale munis de poignées qu’il ne connaît pas, il doit être capable, par un simple
facilitent le transport de ce produit relativement lourd, regard sur l’emballage, d’identifier la catégorie de
les boîtes de farine en carton rigide réduisent les produit dont il s’agit (une lessive pour lavage à la
risques de renversement du paquet dans les placards, main, du café décaféiné, etc.). En second lieu, si un
la bouteille Sabrine ou Evian s’écrase facilement consommateur connaît déjà une marque, il faut qu’il
lorsqu’elle est vide, et occupe alors moins de place puisse identifier facilement et rapidement par
dans la poubelle. l’emballage les différentes variétés de la gamme (Pour
le cas des yaourts ou des sachets de crème en
poudre, les fabricants identifient les différentes
variétés par des illustrations visuelles).
Terme Définition
Un nom, un terme, un signe, un symbole, un dessin ou toute
combinaison de ces éléments servant à identifier les biens ou
Marque
services d’un vendeur ou d’un groupe de vendeurs et à les
différencier des concurrents.
National. Skip
ATTN. Certains noms
tels que Daewoo ou
Whirlpool sont
difficiles à prononcer
dans des langues Facile à
étrangères au pays Disponible prononcer M. Propre
d’origine de la Total
marque.
Utilisable
à l’étranger Mémorisable
Marque
Signal 2,
Tartine Originale Evocatrice Bnina,
et Epi d’Or
chocolat Nadhif
Déclinable
Lisible
5. Stratégie de marque
6. La gestion du produit
Les produits ont une durée de vie limitée. Ils sont menacés par l’évolution et le progrès
technique, les progrès de la concurrence et l’évolution des goûts et besoins des clients.
L’histoire commerciale d’un produit peut souvent s’exprimer sous la forme d’une courbe
(voir ci-dessous) que l’on a coutume de découper en quatre phases analogues à celles de la
vie biologique à savoir: le lancement (la naissance), la croissance, la maturité et le déclin
(ou la mort).
Caractéristiques et incidences des phases
du cycle de vie sur le marketing stratégique et opérationnel
LA POLITIQUE DE PRIX
L a politique de prix d’une entreprise consiste à fixer les prix auxquels elle vendra ses produits à
ses différents clients. C’est au moment où elle lance un nouveau produit qu’une entreprise doit en fixer
une première fois le prix de vente. Mais elle peut ensuite décider à tout moment de modifier ce prix,
sauf dans les rares cas où elle est soumise à des restrictions réglementaires.
La fixation du prix d'un produit constitue une décision au moins aussi importante que les
décisions concernant les autres composantes du marketing-mix. Toutes ces décisions doivent
donc être prises conjointement. Il peut même être souhaitable, lorsqu'on estime que le prix de
vente d'un produit jouera un rôle primordial dans son succès ou son échec, de commencer par
fixer ce prix, et d'en déduire ensuite les autres composantes du marketing-mix, y compris les
caractéristiques mêmes du produit.
La fixation du prix d’un produit est une décision importante et complexe qui prend en compte
de nombreux facteurs et différentes approches.
Objectifs
Le prix de vente exerce une influence complexe sur le volume des ventes et sur la marge unitaire.
D’une part, le prix influe sur le volume des ventes, à son tour, le volume des ventes peut avoir une
influence sur le prix de revient unitaire du produit : lorsque le volume des ventes (et la production)
augmente, le prix de revient unitaire à souvent tendance à diminuer grâce aux économies d’échelle et à
l’effet d’expérience. Il en résulte qu’un prix de vente bas, pour un produit déterminé, peut fort bien se
traduire par une rentabilité supérieure à celle du prix élevé, par le biais d’un volume des ventes
supérieur et d’un prix de revient plus bas.
II. Facteurs à prendre en compte lors de la fixation du prix
Les objectifs généraux de la stratégie marketing
Les contraintes
1. Les objectifs
Comme ces objectifs ne sont pas toujours compatibles entre eux, l’entreprise doit déterminer
ses priorités
2. Les contraintes
Les contraintes dont il faut tenir compte lors de la fixation du prix sont nombreuses et
d’origines variées.
III. Les méthodes de fixation du prix
1. Méthodes fondées sur les coûts
Autrement dit, la valeur du coefficient d'élasticité est donnée par la variation (en pourcentage)
de la demande, provoquée par une variation de 1% du prix de vente. Exemple : Au prix de
100 millimes, un produit a des ventes mensuelles de 1 000 unités. Au prix de 110 millimes,
ses ventes tombent à 850 unités. L'élasticité de la demande, entre 100 et 110 millimes, est
donc de:
C’est une méthode destinée à déterminer le prix ou la plage de prix qui est acceptable pour le
plus grand nombre de consommateurs.
Cette méthode consiste à interroger un échantillon représentatif de
consommateurs auxquels on pose deux questions :
- Au-dessus de quel prix considérez-vous que ce produit soit trop cher ?
- Au-dessous de quel prix considérez-vous que ce produit soit de mauvaise
qualité ?
A partir des réponses obtenues, on peut tracer une représentation graphique
permettant, pour chaque prix, de connaître le pourcentage de personnes qui
le considèrent comme acceptable, c’est à dire ni trop cher ni trop bas. Ce
pourcentage est donné par l’écart entre la courbe cumulée des prix minima et
celle des prix maxima. La courbe cumulée des prix minima représente pour
chaque prix (Pi) le pourcentage des personnes ayant cité un prix minimal égal
ou supérieur à Pi. La courbe cumulée des prix maxima se construit de manière
analogue.
Principe de
la méthode
ƒ Les déclarations des individus sur le prix maximal qu’ils seraient prêts à
payer, et plus encore sur le prix minimal au-dessous duquel ils ne
descendraient pas, ne sont pas toujours prédictives de leur
comportement réel au moment de l’achat.
ƒ Cette méthode ne prend pas en compte l’influence, sur le choix des
Limites de la
clients, des prix des produits concurrents. Or, rien ne prouve qu’un
méthode
consommateur qui juge « acceptable », par exemple, le prix de 5 dinars
pour un baril de lessive, achètera une marque à ce prix si, dans le
magasin, une autre marque lui est offerte à 4,5 dinars. Il en résulte que
la courbe d’acceptabilité des prix ne doit en aucun cas être confondue
avec la courbe d’élasticité de la demande du prix.
LA POLITIQUE DE DISTRIBUTION
Au sens large, le terme « distribution » désigne l’ensemble des moyens et des opérations
permettant de mettre les biens et les services produits par les entreprises à la disposition des
utilisateurs ou consommateurs finaux. La distribution assure un ensemble de fonctions
économiques essentielles tant pour les producteurs que pour les consommateurs :
Transport et éclatement des produits (faire en sorte que des biens produits en un
endroit unique soient mis à la disposition d’un public géographiquement dispersé) ;
Assortiment, choix (réunir en un même endroit des produits, des modèles et des marques
diverses de manière à permettre aux clients, d’une part de procéder à plusieurs achats
avec un minimum de déplacements, d’autre part de faire des comparaisons et des choix
entre plusieurs objets répondant à un besoin déterminé) ;
Information, conseil, service après-vente (faciliter et éclairer les choix des clients, et
les aider dans l’utilisation et l’entretien des produits qu’ils ont acheté) ;
Financement (les intermédiaires de la distribution financent les entreprises de
production en leur achetant et en stockant pendant un certain temps des marchandises
qui viennent d’être produites et qui ne seront pas immédiatement vendues au client final).
On appelle circuit de distribution, la filière d’agents, dépendants de l’entreprise ou extérieurs à
elle, qui assurent les transferts successifs du produit depuis le producteur jusqu’au client final.
La politique de distribution d’une entreprise consiste à choisir, à mettre en place et à gérer un
(ou plusieurs) circuit(s) de distribution.
Le premier échelon d’un circuit de distribution est toujours la force de vente propre à
l’entreprise. Celle -ci se compose d’agents dépendants directement de l’entreprise : directeur
commercial, chef des ventes, représentants et vendeurs salariés, etc. A ce premier échelon,
viennent souvent s’ajouter des intermédiaires de la distribution (des agents extérieurs) tels que:
représentants indépendants, courtiers, grossistes, centrales d’achat, détaillants, etc.
Objectifs
Au terme de ce chapitre et des activités qui lui sont associées, je devrai être en
mesure de :
Définir la politique de distribution ;
Présenter les problèmes et les méthodes de choix d’un circuit de distribution ;
Présenter les aspects principaux de la gestion de la force de vente de l’entreprise ;
Expliquer en quoi consiste la gestion des relations avec les intermédiaires de la
distribution.
I Le choix des circuits de distribution
1. Les principales options
CHAPITRE 9
LA POLITIQUE DE COMMUNICATION
Communiquer c’est émettre des informations dans le but d’obtenir de la part des
récepteurs une modification de leur comportement ou de leurs attitudes. Ces
récepteurs peuvent être externes ou internes à l’entreprise. Les récepteurs externes
peuvent être commerciaux (clients actuels ou potentiels, distributeurs,
prescripteurs) ou non commerciaux (journalistes, partenaires administratifs, milieux
boursiers ou financiers,…). Les récepteurs à l’intérieur de l’entreprise sont la force de
vente, les salariés et les actionnaires. L’on distingue entre :
La communication institutionnelle (ou corporate) qui porte sur l’entreprise elle-
même et a pour finalité la création et la gestion de l’image de marque de
l’entreprise ;
La communication de marque qui vise à créer et gérer l’image de la marque ;
La communication de produit dont l’objectif est de faire connaître, aimer ou
acheter le produit.
La politique de communication est la quatrième composante du marketing-mix. Il n’existe
pas de définition tout à fait satisfaisante de la politique de communication. Certains la
définissent comme étant l’ensemble des actions menées par l’entreprise en vue
d’influencer les attitudes et les comportements de ses publics-cibles (clients,
distributeurs, fournisseurs,…). Mais une telle définition est à la fois trop vague et trop
large : elle s’applique à tous les moyens d’action du marketing.
Objectifs
Au terme de ce chapitre, je serai en mesure de :
Technique Définition
Réduction des prix
(ou plus de produit Baisse temporaire du prix de vente du produit.
pour le même prix)
Primes :
Outil Caractéristiques
Publipostage
Publipostage commun à deux ou plusieurs entreprises vendant des produits
groupé
complémentaires à la même cible de clientèle.
(busmailing)
ISA : Imprimé sans Document publicitaire distribué dans les boîtes à lettres.
adresse
Utilisation du colis envoyé à la clientèle par une autre entreprise qui y
Asile-colis
glisser des cartes–réponses.
Annonce-presse
Publicité par voie de presse accompagnée d’un coupon-réponse à
avec coupon-
retourner.
réponse
Télex
Envoi de messages ou de documents d’entreprise à entreprise.
Télécopie
V Le sponsoring et le mécénat
Sponsoring Mécénat