Exposé Patrimoine
Exposé Patrimoine
Exposé Patrimoine
Attention, il vous faut analyser les documents : les informations sur le contexte du document,
l’auteur, l’analyse de son point de vue … vous permettront de proposer une analyse fine et d’éviter la
paraphrase des documents qui ne constitue en aucun cas une réponse à l’exercice.
Bien cordialement,”
https://we.tl/t-XETPkWvHKY
Lucas : bjr je note des trucs juste pour dire que j’ai accès au doc
Je sais pas si c’est normal que personne ne note quoique ce soit ici, quoiqu’il en soit, voici les
éléments importants des textes :
citation intéressante :
-> le patrimoine n’est pas “instantané” : il faut prendre en considération toutes les étapes/périodes
qu’un objet, qu’un site, qu’une culture, etc… a dû endosser pour arriver jusqu’à son statut
contemporain. C’est justement en le décortiquant que le sujet nous permet de répondre aux
problématiques actuelles voire futures.
III - Les limites de l’éducation au patrimoine ( choix d’un lieu au détriment d’autres, faible impact sur
les élèves… )
Intro : (maxime)
L’exposé que nous allons vous présenter est dédier au patrimoine immatériel, nous allons
utiliser comme sources de travail, 6 documents :
- éducation au patrimoine : mémoire, Histoire et culture commune c’est ici un écrit scientifique
qui paraît dans la revue en ligne Dossier d’actualité veille et analyse; écrit ici par Marie
Musset, actuellement chargée d’étude et de recherche chez l’Institut français de l’Education.
La prochaine source est le Programme d’éducation des jeunes au patrimoine mondial, c’est
une présentation en ligne du programme de l’Unesco concernant l’éducation des jeunes au
patrimoine mondial. Pour suivre nous avons L’éducation au patrimoine : pourvoyeuse de
savoirs et/ou au service des territoires , est un résumé d’un colloque international entre
Angela Barthes, Michel Floro, Yves Alpe et Sylviane Blanc-Maximin; publié par Angela
Barthes actuellement chercheuse au département de l’éducation en science humaine à
l’université d’Aix-Marseille. Les lieux historiques et leur dimension pédagogique. Le débat
allemand contemporain , C’est ici un article de la revue “ESSAIS” interdisciplinaire
d’Humanités publié en 2015 par Christine Flüger, actuellement chef de département de la
didactique de l’histoire à l’université allemande de Kassel. La classe, l’Oeuvre! est ici une
sous rubrique du site du ministère de l’éducation nationale, étant un événement organisé par
le ministère cette sous rubrique n’a pas d’auteur précis. Pour finir, Le patrimoine. Un concept
au coeur de la question de l’éducation culturelle à l’école est ici un article de la revue
Diversité, publié en 2007 par Yannick Lintz, conservatrice du patrimoine et historienne de
l’art, elle est récemment devenue présidente du musée guimet en 2023.
Néanmoins cela nous amène à nous demander: Comment le patrimoine et l'éducation peuvent-ils se
servir mutuellement ?
Nous verrons dans un premier temps, le patrimoine en tant qu’outil éducatif, plus précisément
l’utilisation du patrimoine dans l’apprentissage, nonobstant pas l’importance de l’histoire locale dans
l’éducation tout en comprenant les musées et sites historiques comme potentiel éducatif. Toutefois,
nous verrons dans un second temps comment l’éducation favorise la préservation du patrimoine.
Pour celà nous allons étudier la sensibilisation à la valeur du patrimoine par l’éducation comme
moyen de préserver le patrimoine, ainsi nous pourrons voir comment d’étudiants passifs ont passé à
des acteurs fondamentaux dans la conservation du patrimoine
I. Le patrimoine en tant qu'outil éducatif
A. Utilisation du patrimoine pour l'apprentissage ALEXIS. C
On peut utiliser le patrimoine pour permettre de se regrouper autour de ce dernier mais également
pour apprendre de ce patrimoine via plusieurs biais ou encore pour sensibiliser à la transmission de
savoir, le patrimoine étant déjà la transmission des biens hérités des parents ici le patrimoine comme
nous l’évoquerons plus tard est aussi une transmission de savoir.
Le but peut être aussi de susciter une “communauté de valeur” chez les élèves et une modification de
leur comportement sur la valeur de la mémoire mais aussi sur l’environnement, probablement quand il
s’agit de patrimoine naturel.
Les élèves ou individus peuvent être également sensibilisés à la diversité patrimoniale provenant
d’autres localités, régions, pays etc…
Par exemple, le socle commun des connaissances demandé aux élèves français depuis 2006 comprend
le souci d’une culture commune, et le patrimoine peut répondre à cette question.
La charte de 2002 annonce que l’éducation au patrimoine est une partie intégrante à la formation
artistique et culturelle. De plus, le patrimoine intervient dans la culture de l’Histoire de l’art.
Justement, cette Histoire de l’art, intégrée aux programmes de l’école primaire depuis 2008 ainsi
qu’aux lycées et collèges depuis 2009 permet de “faire émerger une culture commune”. Cette culture
commune permet aux élèves de mieux comprendre leur propre histoire. Ils servent de textes
fondateurs et de repères culturels et identitaires sur lesquels je reviendrai par la suite.
Aussi, ils permettent aux élèves d’acquérir des connaissances historiques et des compétences
historiennes et de découvrir les méthodes scientifiques d’après Christine Pfluger 2.
En termes de patrimoine immatériel utilisé pour l’enseignement est l’apprentissage des langues
anciennes héritées des civilisations antiques. Ces dernières permettent une culture commune mais
aussi une “compréhension interculturelle”, aussi il permet de mieux comprendre la langue natal,
descendante de la langue ancienne dans certains cas. Concernant le patrimoine immatériel, il
Le patrimoine se manifeste sous différentes formes, et ce, partout dans le monde. Pourtant c’est
souvent sur le patrimoine local que se concentre l’éducation, et cela pour différentes raisons. On peut
tout d’abord cité la raison financière : en effet c’est une raison pragmatique, qui n’est cité clairement
que dans un seul document, Les lieux historiques et leur dimension pédagogique. Le débat allemand
contemporain : “Outre les questions financières qui se posent régulièrement dans ce contexte”, en
effet dans un contexte éducatif il faut se poser la question des coûts, que ce soit dans le cadre privée,
public, de la primaire aux études supérieurs : il est généralement moins coûteux de travailler sur un
objet patrimonial proche géographiquement que lointain, tout simplement de par le prix du
déplacement, pouvant consister en la location d’un bus, le paiement de tickets de trains, entre autre.
La seconde raison, plus intéressante, suit le concept de patrimoine comme défini dans le document Le
patrimoine. Un concept au coeur de la question de l’éducation culturelle à l’école : “Aujourd’hui, le
concept même de patrimoine s’est élargi : ce ne sont plus exclusivement la qualité du monument, son
intérêt artistique ou historique qui comptent, mais ce qui, dans le tissu urbain auquel il est lié, nous
rattache à une histoire et à des pratiques collectives ; les traditions, les langues, les musiques sont
désormais patrimoine.”. En effet on retrouve la notion d’héritage, qui peut être immatériel, offert par
des anciens, et cette raison est explicité dans le document éducation au patrimoine Rouen version
définitive, les professeurs interrogés sur l’utilité de travailler sur un patrimoine local déclare “« Le
patrimoine surtout local, c’est la richesse, c’est l’identité des enfants et il faut savoir d’où viennent les
choses. » ; « c’est une culture commune partagée » ; « c’est ce qu’ont construit nos « pères », nos
anciens ».”. Ici on remarque l’intérêt d’héritage, que les professeurs trouvent même que c’est une
forme de devoir d’apprendre aux enfants leur identité. Travailler sur le patrimoine local a donc un
facteur identitaire important, qui fonctionne d’ailleurs comme en témoigne le même document : “Il
s’avère qu’avant le projet, 27% des élèves étaient incapables de citer un élément patrimonial de leur
village tandis qu’après le projet, tous les élèves sont capables d’en nommer au moins 5.”, on voit un
net progrès des élèves sur la connaissance du patrimoine local, et donc une meilleur connaissance de
leur identité.
On peut néanmoins pointer du doigt les limites du choix de travailler sur du patrimoine local : tout
d’abord un manque d’intégration de certains membres de la société comme l’exprime le document Le
patrimoine. Un concept au coeur de la question de l’éducation culturelle à l’école : “Le patrimoine,
dans sa double dimension de transmission et de projet, doit être au cœur des politiques d’intégration
actuelles pour les enfants issus de l’immigration qui demeurent largement exclus du consensus
patrimonial décrit plus haut”, en effet on imagine difficilement un enfant ukrainien, ou un étudiant
libanais, retrouver son identité dans l’étude de la fontaine de la ville où il se trouve depuis quelques
mois. Au même titre qu’il faut pointer du doigt le fait que l’utilisation d’un patrimoine local a ses
limites, de par le fait même qu’elle est locale. On ne peut pas utiliser un terril du nord de la France
pour travailler sur le sud de la France, et encore moins sur d’autres pays : un patrimoine local est
généralement représentatif d’une spécificité locale, qu’elle soit régionale, départementale, nationale
voire continental. Un autre problème du choix de travailler sur du patrimoine local est la qualité du
patrimoine, problème évoqué dans deux documents : Le patrimoine. Un concept au cœur de la
question de l’éducation culturelle à l’école “Les œuvres, les objets, les sites et les pratiques d’ordre
patrimonial ne sont pas tous «égaux» entre eux. Ils répondent à des types et à des degrés différents de
valeur historique ou culturelle. En effet, nul n’ignore aujourd’hui le foisonnement des sites
patrimoniaux valorisés par telle ou telle association de «défenseurs du patrimoine» et de musées qui
ne répondent souvent à aucun critère de la loi française des musées” mais aussi Les lieux historiques
et leur dimension pédagogique. Le débat allemand contemporain “Très souvent, il s’agit aussi de
l’engagement de bénévoles et d’associations fondées dans ce but. En Hesse par exemple, il y a un bon
nombre de « Cercles historiques »”. Ces deux citations pointent du doigt tout d’abord des
associations, bien intentionnées, mais qui ne proposent pas nécessairement une mise en valeur du
patrimoine. Il n'est en effet pas rare d’avoir des cabinets de curiosité, des collections privées, mises en
valeur par ses associations qui altèrent le patrimoine ou la réalité historique, et donnent donc une
image faussée du patrimoine.
C’est en ce sens, celui de proposer une image réelle de l’histoire et du patrimoine, que sont utilisés les
musées et sites historiques, c’est ce que va évoqué mon camarade.
Les musées et sites historiques jouent un potentiel éducatif important en offrant des
opportunités uniques d'apprentissage.
Selon le document Les lieux historiques et leur dimension pédagogique. Le débat allemand
contemporain rédigé par Christine Pflüger. Selon des recherches qui sont retranscrites dans cet article,
ces lieux permettent aux visiteurs de plonger dans l'histoire et la culture d'une manière immersive et
émotionnelle. Cette rencontre avec des objets ou lieux historiques permet dans un premier temps
d'instruire et de faire écho à ce que les élèves ont appris dans leurs manuels. Cette immersion
s'accompagne selon l'article de travaux pratiques donnés par l’enseignant aux élèves. Ses travaux
permettent de faire un travail d’historien, selon l’article de je cite “méthode s’inspire de la démarche
scientifique, : une investigation menée par les élèves, des recherches sur place, l’établissement d’un «
état de la recherche » suivi par la présentation structurée des observations Les élèves notent les
questions qu’ils se posent et émettent ensuite des hypothèses qu’ils essayent de vérifier à partir d’une
documentation supplémentaire – ainsi, ils font eux-mêmes un travail analytique d’historien.” Ainsi les
élèves feraient un travail au musée avec une démarche d’historien mais il est important de noter
l’autrice est une chercheuse donc forcément elle plaide pour une telle démarche en réalité le succès de
cette méthode décrite dans l’article dépend en grande partie de la manière dont elle est mise en œuvre
par les enseignants, très souvent il ne s’agit pas d’un travail aussi poussé. De plus comme le montre le
document intitulé L’éducation au patrimoine: pourvoyeuse de savoirs et/ou au service des territoires
avec son étude de cas les « Trésors de mon village » où les élèves font plus ou moins la méthode
décrite dans le premier article cité, il note que cette les élèves ont découverts le patrimoine mais que je
cite “46% des élèves déclarent qu’ils n’ont rien appris et se révèlent incapables de nommer des
savoirs issus du projet”. On voit de par ce chiffre qu'une minorité conséquente d'élèves considèrent
n'avoir développé aucune conséquence de cette visite de musée ou sites historiques, on peut donc
percevoir les limites du projet, mais il faut relativiser ce chiffre car c’est seulement un chiffre post
visite, sans doute en ayant fait une préparation de la visite peut être que ce chiffre ne serait pas aussi
élevé, il faut aussi voir la manière dont est effectué ce relevé d’information car si on pose juste une
question les élèves n’ont sans doute pas tous le recul instantané pour voir ce qu’ils ont appri.
D’autre part selon l’article la rencontre avec les sites historiques et musées permet aux élèves
de faire je cite “l’expérience du réel” face à l’authenticité de l’objet et du site l'appréhender dans ses
dimensions, son espace, et rentrer dans l’imaginaire et susciter l’émotion des élèves notamment je cite
“éveiller l’empathie envers les victimes, envers les hommes, les femmes et les enfants qui ont vécu et
souffert dans le passé” qui permet de développer selon les le présent article “ l’éducation à la
citoyenneté, qui vise à développer la conscience historique par l’apprentissage émotionnel et affectif,
et la prise de conscience des valeurs démocratiques”. Ainsi l’article associe le devoir de mémoire à la
construction de l’élève en temps que citoyen qui passe par un apprentissage émotionnel nécessaire à
cette dernière. Mais l’article intitulé Education au patrimoine : mémoire, histoire et culture commune
nuance de propos et note qu’il ne faut pas utiliser l’émotion de manière excessive notamment avec des
élèves qui peuvent parfois être très jeunes.
Cependant il est nécessaire que les musées et sites historiques notamment ceux sur la
commémoration doivent construire un discours qui se doit d’être à la fois mémorielle et donc faire
réagir émotionnellement quand cela doit être le cas mais aussi un discours rationnel et compréhensif,
sinon on tombe dans une sorte de sacralisation, glorification qui rappelle les victimes et selon selon
Christian Geißler-Jagodzinski et Verena Haug deux chercheurs il est nécessaire d’avoir des discours
historiques afin de pouvoir stimuler l’émotion, les deux sont nécessairement lié selon eux, je cite “les
fonctions des centres de documentation installés sur les lieux de commémoration sont tout d’abord
l’information et l’enseignement historique, dans le but de rendre l’empathie envers les victimes
possibles”. Effectivement on peut penser que avoir dans un lieu de mémoire des éléments pour
stimuler les émotions et dégager de l’empathie pour les victimes mais il faut aussi aller plus loin grâce
à la documentation sur les lieux pour pouvoir éclairer les mécanismes qui ont fait qu’on en ai arrivé
là, pour éclairer les mécanismes passés pour voir l’impact sur le présent et le futur. Bien entendu il
faut aussi que ce discours ne soit pas trop scientifique et vulgarisé pour la compréhension au plus
grand nombre. Les professeurs doivent également éclairer ce discours et accompagner cette
présentation par encore une fois une bonne préparation de la visite et aider les élèves à une
compréhension des éléments présents en lien avec le futur favorisant la réflexion critique et
encourageant une compréhension plus profonde de l'histoire et de la culture. Ces institutions
éducatives contribuent à former des citoyens informés, ouverts d'esprit et conscients de leur héritage
culturel.
La sensibilisation à la richesse culturelle et à ses valeurs commence dès le plus jeune âge,
avec des visites au musée et à la bibliothèque assurées par des institutions possédant des réseaux de
transmission étendus. Ces expériences, complétées par des sorties organisées par les enseignants, ainsi
que des événements tels que les Journées du Patrimoine ou les initiatives comme “La Classe,
l'œuvre!”contribuent à la transmission du savoir et des valeurs patrimoniales.
L'éducation nationale a mis en place une organisation bien structurée pour ces sorties, utilisant le
concept de Ressource Culturelle comme unité de catégorisation pour définir les sites ou objets
patrimoniaux. Les ressources culturelles sont classées régionalement, favorisant une approche de
proximité. Bien que les enseignants préfèrent des sites locaux ce qui amène des disparités dans le
classement , les catalogues nécessitent donc un reclassement par des professionnels sous forme
“d'entités patrimoniales pertinentes", celà en la posture d’une liste de ressources territoriales liées à
des problématiques patrimoniaux préalablement définies pour les besoins des programmes scolaires.
En envisageant la transmission des connaissances patrimoniales comme un entonnoir, l'idée est que
les enfants commencent par apprendre sur leur patrimoine local avant de s'étendre au niveau régional,
national, puis international.
Cependant, cette approche éducative requiert une réorganisation des catalogues de ressources de
l'éducation nationale, en raison du grand nombre de musées et de sites labellisés ou défendus par des
associations de préservation du patrimoine, sans critères clairement définis.
“En effet, nul n’ignore aujourd’hui le foisonnement des sites patrimoniaux valorisés par telle
ou telle association de «défenseurs du patrimoine» et de musées qui ne répondent souvent à
aucun critère de la loi française des musées.”(Yannick Lintz) Néanmoins des initiatives
culturelles comme “La Classe L’oeuvre, mentionné plus tôt, dont l’enjeu est à la fois de fournir aux
musées l’occasion de changer leurs médiations habituelles pour correspondre avec des élèves (de
collège ou de lycée) qui eux vont être confronté à des oeuvres d’art, objet historique ou scientifiques
locaux. Là, l'opération ayant lieu durant la “Nuit européenne des musées” (événement annuel depuis
2005 ou une nuit par an, les musées européens sont gratuits) ne concerne que les musées de France
affiliés à l’opération. Plus qu’une simple visite de nuit, le projet est co-construit par la classe et
l’établissement sur un ou plusieurs articles des collections du musée. Les jeunes auront ici à cœur de
produire eux même la médiation autour de l'œuvre choisir les mettant ainsi dans les chaussures du
scénographe, du conservateur mais plus simplement leur permettant d’assurer une rencontre
accompagné de pratiques artistiques.
L’éducation joue un rôle très important pour la préservation du patrimoine culturel et cela va dans un
premier temps se faire via des programmes d’éducations comme celui lancé en 1994 suites à l’article
27 de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (la Convention
du patrimoine mondial de l’Unesco) qui consiste appréciations des sites du patrimoine mondial mais
également de présenter les menaces sur ces mêmes sites,«le programme est mené par le Centre du
patrimoine mondial de l’Unesco en coordination avec le Réseau du système des écoles associées de
l’Unesco (réseau)et en étroite coopération avec les Bureaux hors Siège de l’Unesco, les Commissions
nationales pour l’Unesco». Le programme vise à encourager les jeunes dans les projets de protection
du patrimoine au niveau mondial et local mais également sur l’importance de la protection de la
biodiversité et de la préservation de l’environnement. De plus, le programme met en place des ateliers
de formations pour les enseignants et éducateurs afin de renforcer le lien et la synergie entre la
sensibilisation des jeunes, les enseignants et les spécialistes de la conservation du patrimoine.
Ainsi les programmes scolaires sur le patrimoine vont être renforcés, avec des visites de musées où
encore des ateliers pédagogiques qui sont maintenant largement répandus dans le milieu scolaire afin
de vivre une expérience concrètent pour susciter un sentiment d’admiration et d’attachement envers
les lieux ou les objets et ainsi renforcer l’importance de ces patrimoines et de leurs préservations. Le
renforcement au niveau scolaire de l’éducation du patrimoine est dû au nombreux politique public
mené par l’État dans le domaine culturel depuis une 50 d’années ce qui va permettre la densification
du réseau culturel. La mise en place des journées du patrimoine et des expositions dans les musées ont
également vocation à faciliter l’accès au site du patrimoine et de valoriser les collections du
patrimoine auprès des élèves et des enseignants. On peut le voir avec « La classe, l’œuvre ! » créer en
2013 par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale qui a pour objectif : «favoriser les
contacts entre les élèves et les collections par le biais d’une collaboration entre musées de France et
les écoles et établissements scolaires de proximité» par là ce programme montre la volonté de
valoriser le patrimoine local et montrer son importance et donc la nécessité de la protéger, En 2019
lors des cadres de ce programme à Antibe le projet est le fruit d’une collaboration étroite entre le
collège l’Éganaude à Biot et le musée Picasso, explique Lucie Landais, médiatrice culturelle et
artistique au musée Picasso d’Antibes, ainsi la médiatrice et la professeur de la classe on d’abord
choisie un tableau qui était le plus intéressant au regard du programme des élèves de 6e, c’est Ulysse
et les sirènes de Pablo Picasso car il faisait écho au programme sur la mythologie, de ce fait les élèves
ont réinterprété à leur manière l’Odyssée d’Homère pour s’approprier l’œuvre de Picasso pour mieux
s’en affranchir par la suite à travers leur propre regard. Entre autre on montre également la mission
essentielles des musées dans la protection du patrimoine
De ce fait, les programmes ont pour but la sensibilisation des jeunes afin de leur permettre de
comprendre l’importance du patrimoine culturel en sensibilisant sur son histoire, son impact sur la
société, ses valeurs, afin de montrer l’importance de sa protection. De plus l’on peut ajouter que ce
type de programme où encore celui du Unesco qui aspire à rendre actif les jeunes dans la protection
du patrimoine via le lancement de projet de volontariat qui dans le cadre de l’Unesco à rassembler
3500 jeunes sur 359 chantiers dans 61 pays pour la préservation du patrimoine mondial .
On peut ainsi voir que l’éducation va prendre une place primordiale dans la préservation du
patrimoine par une sensibilisation à grande échelle des jeunes en montrant l’importance du patrimoine
par la création de lien d’attachement à celui-ci et donc en finalité sa préservation.
Si l’éducation joue une part fondamentale dans l’attrait des étudiants pour le patrimoine, le vrai défi
est de rendre ce dernier intéressant au-delà du spectre scolaire. Si l’incitation à participer aux journées
du patrimoine ou les visites de monuments/musées programmées dans le cadre de la classe font déjà
en sorte d’exposer la conservation du patrimoine comme un enjeu important pour leur avenir, les
jeunes ont également l’occasion de s’impliquer pleinement dans ce combat pour la protection du
passé. Ainsi, au lieu d’être passifs face aux leçons de leurs professeurs, les étudiants volontaires et
désirant aller encore plus loin dans la conservation du patrimoine deviennent des acteurs
fondamentaux de cette grande mission. Confier aux jeunes les clés de la valorisation du patrimoine
s’est avéré être efficace à de multiples reprises. En effet, le « Programme d'éducation des jeunes au
patrimoine mondial », lancé à l’initiative du Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994,
démontre que des élèves provenant du monde entier et intéressés par le patrimoine ont été mobilisé
pour discuter, échanger à propos de leur propre patrimoine et proposer des solutions afin de le
protéger. Parmi les activités proposées aux étudiants, le Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO
a appelé à la création d’une mascotte, modestement nommée Patrimonito (petit patrimoine en
espagnol), protagoniste d’une courte série d’animation dont les storyboards ont également été réalisés
par les élèves puis votés lors d’un grand concours, sensibilisant ainsi les publics les plus jeunes à la
conservation du Patrimoine dans un cadre plus agréable et ludique.
Malgré cela, la conservation du patrimoine reste un sujet sérieux, les étudiants participant au
programme en ont bien conscience et n’hésitent pas à débattre. C’est justement lors de grands forums
organisés annuellement que les jeunes peuvent échanger et trouver des moyens de protéger leur
patrimoine, peu importe leur origine. Le dernier forum s’est tenu en 2021 depuis Fuzhou, en Chine, et
donc en pleine crise sanitaire mondiale. Malgré l’état d’urgence due au coronavirus, le « Forum des
jeunes sur le patrimoine mondial » a tout de même eu lieu, montrant assez explicitement l’implication
des jeunes dans la cause. Cette même implication est d’autant plus flagrante lorsque ce sont les
étudiants qui sont mobilisés sur la base du volontariat pour entretenir et protéger des sites
patrimoniaux en péril dans les quatre coins du globe. Cette année, l’UNESCO a lancé une campagne
de préservation active de trois sites à Madagascar, en Inde et finalement en Chine. Trois sites
totalement différents et opposés, tant dans leur géographie que dans les missions confiées aux jeunes.
Les bénévoles peuvent se lancer dans l’entretien des sites (propreté et lutte contre la pollution), dans
le renfort de la communication faite autour d’eux ou tout simplement dans la recherche et la
documentation. C’est donc une main tendue vers les générations futures afin de mieux comprendre et
saisir les enjeux de la préservation du patrimoine mondial.
Aussi, ce programme ne sert pas qu’aux étudiants, mais aussi aux adultes qui les ont incités à le
rejoindre : les professeurs. En effet, si les élèves apprennent de leurs professeurs, il ne faut pas non
plus oublier que les professeurs apprennent de leurs élèves. L’immersion totale des jeunes dans ce
combat à la conservation du patrimoine permet de créer de nouveaux liens, de nouvelles synergies et
de nouvelles approches du sujet afin que l’éducation au patrimoine s’améliore et continue à
s’améliorer tous les ans.
Conclusion :
A travers cette présentation, nous voulions montrer que le patrimoine et l’éducation se servent
mutuellement et forment une symbiose très utile à la protection et la conservation du premier. Si
d’une part, les écoles organisent des sorties et incitent les plus jeunes à s’intéresser aux musées,
monuments et sites historiques locaux, le secteur patrimonial n’hésite pas non plus à tendre la main
aux élèves, en les plaçant comme véritables acteurs de la protection du patrimoine à l’échelle
internationale. On assiste donc bel et bien à un patrimoine au service de l’éducation, et d’une
éducation au service du patrimoine, bien que certaines limites puissent se former. En effet, l’intérêt
pour le patrimoine n’est pas aisé à insuffler dans l’esprit des étudiants, ce qui représente un défi à la
fois pour les institutions patrimoniales que celles scolaires. Bien que des programmes soient instaurés,
comme “La classe, l’oeuvre”, la “nuit européenne des musées” ou les “forum des jeunes sur le
patrimoine mondial”, la base du bénévolat peut faire fuir, ne pas appâter suffisamment les jeunes
malgré la cause mise en jeu. Cependant, l’exercice de médiation culturelle, comme intermédiaire entre
secteurs du patrimoine et écoles, pourrait s’avérer être d’une grande aide pour montrer aux étudiants
les bénéfices de la conservation et de la protection active de leur patrimoine, ainsi que du patrimoine
mondial.