Les Figures Du Discours - DUEFF 6 (7180)
Les Figures Du Discours - DUEFF 6 (7180)
Les Figures Du Discours - DUEFF 6 (7180)
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« Les Tropes sont certains sens plus ou moins différents du sens primitif, qu'offrent, dans l'expression
de la pensée, les mots appliqués à de nouvelles idées » (Pierre Fontanier, Les Figures du discours,
1821).
Figures d’analogies
- La comparaison : elle établit très clairement la ressemblance entre deux objets par
l’emploi d’un terme comparatif ou d’une construction de comparaison
Exemples : 1. Cette femme est belle comme une rose. 2. L'homme est semblable à un roseau.
- La métaphore : elle établit une ressemblance entre deux objets sans l’emploi d’un terme
comparatif ni d’une construction de comparaison. Elle demeure implicite.
. In praesentia : si les deux éléments comparés sont nommés.
. In absentia : seul le comparant ou le comparé est nommé. L’un des deux termes est
donc absent.
. Filée : La métaphore se développe entraînant toute une série de métaphores qui
s’inscrivent dans la même thématique.
Exemples : 1. Cette femme est une merveilleuse rose. (voir la poésie de Ronsard) 2. L'homme est un
roseau pensant. (Pascal) 3. Une cloche rageuse y aboie vers midi (Apollinaire) (Le bruit désagréable et
brutal de la cloche fait penser à un chien qui aboie. Cloche est le comparé et chien le comparant
absent. C’est donc une métaphore in absentia.)
- La personnification : « faire d’un être inanimé, insensible, d’un objet ou d’un animal une
espèce d’être réel et physique, doué de sentiment et de vie, enfin ce qu’on appelle une
personne ».
Exemple : La fourmi pense à son avenir au lieu de profiter du moment présent. (cf. Fable de La
Fontaine ; c’est personnification car seul l’être humain pense).
Figures de contiguïté
- La métonymie : Le remplacement du terme propre par un autre qui lui est proche dans la
réalité ou qui en représente une qualité (cause, possession, partie…) et qui a avec lui une
relation logique.
Exemples : 1. Les trams sont en grève. > on veut dire leurs conducteurs. 2. A 6 heures, Paris s’éveille.
> les habitants de Paris se réveillent. 3. J’adore ce Zola. > ce roman de Zola. 4. Le prince renonce à la
couronne. > il renonce à la royauté, il ne veut pas devenir roi.
Figures d’opposition
- L’oxymore : association de deux termes qui ne vont pas ensemble voire opposés.
Exemples : 1. « une pluie ardente » > eau/feu. 2. « une sombre vérité » > vérité est plutôt lumière,
mais comme ce qu’on apprend ici est triste ou grave, on dit que cette nouvelle est sombre. 3. J’adore
le clair-obscur dans ce tableau.
Figures d’atténuation
Figures d’exagération
Figures de construction
- La gradation : dans une énumération, chaque élément qui s’ajoute est plus intense que
le précédent. Exemple : « Ils marchent, ils courent, ils volent. » (Montesquieu) « Sans foi,
sans honneur et sans âme. » (La Fontaine)
- L’hypotypose : faire du récit ou d’une description une scène très vivante si bien qu’on
imagine très clairement la scène et la situation.
- L’ekphrasis : faire intervenir un tableau de peinture (ou une œuvre d’art plastique) à
l’intérieur d’un texte.
- L’hypallage : attribuer à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres mots de la
même phrase, souvent un transfert d’adjectif comme dans « Ce marchand accoudé sur
son comptoir avide. » (Victor Hugo). > c’est le marchand qui est avide et non son
comptoir, mais son attitude contamine tout ce qui se trouve autour de lui. L’hypallage
consiste donc à attribuer une caractéristique à quelque chose qui n’est pas directement
concernée mais qui est proche de l’objet ou de la personne concerné(e). Autre exemple :
« La lune est triste ce soir » : c’est moi qui suis mélancolique et je dis que c’est la lune.
- La périphrase : faire toute une définition au lieu d’employer le mot juste.
Exemple : Cette machine à quatre roues qui nous transporte partout (= la voiture) est
très pratique mais fort polluante.
- Le zeugme : quand dans une énumération, il y a un terme qui ne va pas avec les autres.
Exemple : Elle a fait le ménage en profondeur : elle a nettoyé le salon, la cuisine, la salle
de bain et le chien. (le chien ici devient une partie de la maison ; l’effet est donc
humoristique.)
- La paronomase réunit dans la même expression des mots dont les sons sont très
proches : « Traduction, trahison : traduire, est-ce trahir ?» (Umberto Ecco), « Il a
compromis son bonheur et non pas son honneur », « être sans foi ni loi ».
- Le pléonasme consiste à dire deux fois la même chose sans répéter les mêmes mots :
« descendre en bas », « Je l’ai vu de mes yeux », « il parle et ne se tait pas ».
- La prosopopée consiste à faire parler ce qui ne parle pas. Par exemple, La Fontaine dans
ses Fables donne la parole aux animaux. Les contes de fée font parler la nature (les
fleurs…).
- L’énallage est l’échange d’un temps, d’un nombre ou d’une personne contre un autre
temps, nombre ou personne. Par exemple : le présent de narration est une énallage de
temps et le vouvoiement est une énallage de personne.
Autres exemples : dans la tragédie, on dit « les cieux » au lieu du « ciel » au singulier et
ainsi on augmente le tragique. Dans la poésie amoureuse, on dit parfois « ton œil » au
lieu de « tes yeux » pour augmenter l’intensité du regard de la femme aimée.
- L’antonomase : soit on utilise un nom commun à la place d’un nom propre (exemple : « Il
parut à la cour une beauté », au lieu de dire qu’il parut à la cour Mademoiselle de
Chartres : celle-ci devient donc l’incarnation de la beauté par excellence. C’est une façon
de rendre le personnage très précieux). Soit on utilise le nom propre célèbre à la place du
nom réel de la personne car celle-ci détient les mêmes qualités que la célébrité (par
exemple, on peut dire d’un ami très doué pour la peinture : « lui, c’est un Picasso ». Pour
quelqu’un qui est très séducteur : « C’est un Dom Juan ! »
2. « Notre cœur est […] une lyre où il manque des cordes. » (Chateaubriand)
7. Paris aujourd’hui veut imiter Rome par la mode, l’architecture, les fêtes.
8. « J’ai vécu six ans avec mon mari sans un nuage. » (Ionesco)
11. « C’était une de ces machines d’express […] d’une élégance fine et géante, avec son
13. « Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase,
15. On attendait hier une réaction de la Maison Blanche après la décision du Vatican.
18. « Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants » (Racine)
21. Son frère est un excellent musicien. Il est premier violon à l’orchestre de Lille.
22. La nature était pour lui l’école de la vie. Il avait beaucoup appris en l’observant.
24. On doit toujours respecter ceux qui nous ont donné naissance.