11/12/2023

MÉCANIQUE DES FLUIDES

ECOLE POLYTECHNIQUE
2eme année - Promotion X2022

Fin Leçon 3
dernière partie - bilans dynamique et énergétique

quantité de énergie
mouvement

1
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• Rappel : application des principes fondamentaux (Leçon 3)

 Ils s’appliquent sur la matière que l’on suit dans son mouvement donc à un
volume matériel  (t)
d
b d   
dt  t 
 d éqt. (3.1.7)
 t  b
sources
les principes
masse b 1 b  0
qmv b  u b  efforts extérieurs
énergie b  E b  puissance des efforts extérieurs et
puissance thermique

Tab. 3.1
entropie b  s b  réversibilités, irréversibilités

• rappel : premier membre : la dérivée d’une intégrale de volume

formulation hybride (volumique / surfacique)
d b
dt  t 
b dV   S t  b  u . n  dS
t  t d    éqt. (3.1.5)

formulation volumique
d b
 b dV     div  b  u   d  éqt. (3.1.6)
dt t    t  t
• rappel : second membre : principe et théorème de Cauchy
formulation hybride (volumique / surfacique)

t  b d    t   fb d   
 S  t  b . n dS éqt. (3.1.16)

formulation volumique

t  b d   t   fb  div b  d 

équation de éqt. (3.1.17)
bilan local
b

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o chaleur : puissance thermique

• bilan d’énergie b  E .
 premier principe : sources
Q  
 t 
r d   S t  q . n dS

apport/perte de chaleur flux de chaleur
d
dt  t 
Ed   t  E d  dans le volume
(e.g. rayonnement)
à travers 𝑆 𝑡

éqt. (3.6.5) dQ dW . . o travail : puissance mécanique

.
   Q W
dt dt W  
 t  
 f . u d  
S t 
 t  . u  . n dS
chaleur + travail puissance des puissance des
forces extérieures efforts de contact
formulation hybride (volumique / surfacique)

t  E d   t   r   f . u  d   
 S t    q   . u  . n dS
t

formulation volumique  fE E
  

t  E d   t   

r   f . u   div   q   . u   d t

E

• bilan d’énergie b  E : forme locale

d  E
 t  E dV     div  Eu  d
dt  t  t
t    r   f . u   div   q   d
t
  E d   . u
 t 

 cette équation est vraie   t  ! Donc pour une « particule de fluide » !!

E
 div   Eu   r   f . u  div   q  t  . u  loi de conservation
t locale (forme
conservative)
 utilisation de la conservation de la masse (continuité)

dE
  r   f . u  div   q  t  . u  loi de conservation
dt locale (forme non
conservative)

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db
   f b  div b
t
loi de conservation locale générale (forme non conservative)

• bilan d’énergie bE

o puissance volumique :  fE  r   f .u
o puissance surfacique : E   q  t  . u

dE
  r   f . u  div   q  t  . u  éqt. (3.6.15)
dt
équation de l’énergie

• remarque

 puissance surfacique
 E  E . n    q  t  . u  . n

Q1- pourquoi le signe « - » pour le flux de chaleur q . n ?

n S t 
n
q q
 q. n  0  q. n  0
chaleur reçue chaleur fournie
fluide fluide

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• énergie : la puissance dE
équation de l’énergie

des efforts de contact   r   f . u  div   q  t  . u 

dt
 c’est le terme div  t  . u  . C’est un scalaire  fE  E
o formalisme « en composantes »
t
 u

xl
  ij e j  ei  .  uk ek   . el 
ik


xl

ij uk  e j  ei . ek  . el 
 jl
 
  ij ui e j . el    ijui 
xl x j
 si on dérive par parties
relation clef pour l’énergétique…!
 iju
 ijui   ui  ij i div  t
 . u   u . div   t  : u
x j x j x j

• énergie dE
équation de l’énergie
  r   f . u  div   q  t  . u 
dt
 fE  E

Nota - L’énergie totale E (par unité de masse) peut se décomposer en deux contributions

E  ek  e
énergie cinétique énergie interne

ek  12 u 2 e  cvT ( cas du gaz parfait)

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• énergie : la puissance des efforts de contact (…)

2 1
 énergie cinétique ec  u : quantité dynamique
2
du dec
u .    f  div      f . u  u . div  éqt. (3.6.17)
dt dt
 div  ce n’est pas
 or, nous venons de démontrer que : ec
un terme de flux
div  t
 . u   u . div   t  : u
puissance puissance puissance
des forces des efforts des efforts
extérieures intérieurs de contact
dec
  e   f . u  t  :  u  div  t  . u 
dt c

 fe 
c ec

• énergie : la puissance des efforts de contact (…)

 énergie interne e
dE
  r   f . u  div   q  t  . u 
dt puissance des
efforts intérieurs
-  dec   f . u  t  : u  div  t  . u  énergie t
 : u
énergie
dt interne cinétique

de comment communiquent-elles ?
=   r  t  : u  div q
dt
 fe 
e
dec
   f . u  t  : u  div  t  . u  éqt. (3.6.21)
dt
 bilans d’énergie de
  r  t  : u  div q éqt. (3.6.22)
dt

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• énergie : conclusion
dec
   f . u  t  : u  div  t  . u  éqt. (3.6.21)
dt
de
  r  t  : u  div q éqt. (3.6.22)
dt
 utilisons :    p 1   avec 1  e i  e i  t 1 tenseur identité (  1 ij  ij )
ik
u j u j   u
o on a 1 :  u   e i  e i  :  e j  e k  
xk
 e 
i e 
i:  e
 j  e k   i  div u
xi
xk
ij
t
o total  : u   p div u  t  : u
puissance puissance
des forces des contraintes
de pression visqueuses
elle mesure l’impact du frottement
 on définit :   t  : u
fonction de visqueux sur la production irréversible
dissipation d’énergie interne e

• énergie : conclusion (…)

 dec
  dt   f . u   :  u  div   . u 
t t
 équations de bilan local 
  de  r  t  :  u  div q
 dt
o    p 1  tenseur des contraintes de Cauchy
t
o  : u   p div u   puissance des travaux intérieurs

o div  t
 . u   div   p u  t  . u  puissance des
efforts surfaciques
 dec
  dt   f . u  p div u    div   p u   . u 
t
éqt. (3.6.35)


 de éqt. (3.6.36) reversible irreversible
 dt  r  p div u    div q

  t  : u fonction de dissipation

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• entropie : voir poly

• exemple : soufflerie transsonique

3 MW

section d’essai
0.8m*0.8m*2m

S3 - ONERA

régulation
thermique
(évacuation
des calories)
3 MW
Mach  0.8
effet de
u  300 m.s -1
u
  t  : u = ij i
x j
fonction de dissipation

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Leçon 4 - Le fluide newtonien

une leçon :

• où l’on applique les développements de la leçon 3 au cas du fluide newtonien

les équations de Navier-Stokes

• où l’on présente des approximations, ou modèles, de ces équations

(fluide incompressible, fluide parfait, …)

première partie - les équations de Navier-Stokes

d
  div u  0
dt
du
   f  grad  p   div u   div  2 d 
dt
p  p  ,T 
e  e  ,T 
de
  r  div  K grad T   p div u  
dt

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• vu leçon 3

 on retient :

   p 1  éqt. (3.5.18)
tenseur des contraintes de Cauchy

   P '  div u  1  d  d  éqt. (3.5.19)

tenseur des contraintes visqueuses

 suite dans la prochaine leçon : le fluide newtonien

• cas du fluide newtonien    P '  div u  1  d  d 

 l’hypothèse newtonienne : la linéarité

n
 pression pression
pression thermo-
mécanique dynamique

P '  div u   P  p    div u éqt. (5.1.8)

 premier coefficient de viscosité de volume  Pa.s  kg. m

1
.s
1


 remarque
o compression : div u  0 , P  p 0
o détente : div u  0, P  p idem

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• cas du fluide newtonien    P '  div u  1  d  d 

 l’hypothèse newtonienne : la linéarité (…)

 frottement n

d  d    d ?
 doit vérifier : trace  d  0
 d’où :
1
3

d  d     d  trace d 1    d d éqt. (5.1.10)

 on pose :   2
dd


1 1
coefficient de viscosité dynamique de cisaillement ( Pa.s  kg. m .s )

• contraintes newtoniennes : synthèse

 en définitive :
   p 1 
 tenseur des contraintes visqueuses
1
   div u 1  2  d  div u 1 
3

d
 deux formulations d
possibles
o forme déviatorique

   div u 1 + 2 d d éqt. (5.1.19)

o forme classique
2
   div u 1+ 2 d où     3  définit le second coefficient de viscosité
1 1
éqt. (5.1.17)
de volume ( Pa.s  kg. m .s ) éqt. (5.1.19)

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• retour leçon 1
 contraintes visqueuses newtoniennes    divu 1+ 2 d
u1  x3  
e3
 vu leçon 1 : cisaillement
u = u1  x3  e1
0 0 du1 dx3   0 0 du1 dx3 
u  0 0 0   u     0 
1 t 1
d  u 0 0
  2 2 
0 0 0  du1 dx3 0 0 

div u = trace u   trace  d   0 (cet écoulement est incompressible)

 soit, pour la contrainte  sur la face de normale n  e3 :
 0 0 du1 dx3  0 du1 dx3 
 =  . n   . e3  2η d . e3 = η du1 e1 d .e3   0
1
2
0 0  . 0   0 
1
   2 
dx3 du1 dx3 0 0  1  0 
loi de Newton du1
vue leçon 1 i = ij n j  ij  j 3  i 3  2 di 3   dx i1
3

loi de Newton
• retour leçon 1 (…)
du
   e  
dz
loi de Newton (traduction mathématique) -
dans un fluide en mouvement, la contrainte    div u 1+ 2 d
est proportionnelle au gradient de la vitesse
u h l t

u h
1 d l u  h  du z
cas du cisaillement e   
h dt h dz h
du
= η éqt. (1.3.5)
dz
 nous généraliserons cette loi de newton à tous types de contrainte
dans la Leçon n°4 . C’est fait :
   div u 1+ 2 d

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• retour leçon 1 (…)

 tenseur des contraintes newtonien :     p   divu 1+ 2 d (1)

 un tel fluide « coule » donc de façon newtonienne, et vérifie donc la seconde

propriété des fluides classiques vue leçon 1
 quid de la première propriété qui est que la distribution de ses constituants
(éléments structuraux), que l’on supposera homogène, doit être isotrope ?
 cela nécessite que le tenseur des contraintes soit symétrique, tel que :

  t  , ij   ji

 la loi (1) est effectivement symétrique, puisque, par définition :

1  t 1 , ij   ji
d  t d , d ij  d ji

 Question : que se passe-t-il si tel n’est pas le cas ?

• retour leçon 1 (…)

 reprenons la cas du cristal liquide nématique
appliqué au LCD LCD (leçon 1)
fluide non-
 ce liquide ne peut être au repos que s’il existe classique
un couple résistant à celui de la matière fluide (car anisotrope)
 en effet , supposons que ij   ji , par exemple 21  12

 cela engendre un couple surfacique C   21  12  x e3

C
qui doit être contrebalancé par un couple résistant C
(assuré par les plaques de verre striées fixes dans une e3
cellule LCD)
e2
e1 12
 conclusion 2 1 x
o un fluide newtonien (isotrope) ne comporte pas de couple
o il vérifie : ij   ji      son tenseur des contraintes volume élémentaire 
t
de Cauchy est symétrique

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loi de la dynamique
• loi de la dynamique 
du
  f  grad p  div 
ij dt
 divergence (rappel) div   ei 2
x j où    divu 1+ 2 d ,     3 

 
div      div u ij  +  2 dij   ei
x j x j
Cela se « simplifie » si l’on suppose les viscosités  , ,   constantes
o premier terme :   div u e   grad div u
 xi i div
u
dij u  2ui  u j
o second terme: 2 ei  2   1  ui  j   ei  ei   e
x j x j 2 x j xi x 2j xi x j i
  u   grad div u nul si l’écoulement
est incompressible
1
div        grad div u   u       grad div u   u
3
2 nous utiliserons cette formulation
REM   plus tard
3

 dec
  dt   f . u  p div u    div   p u   . u 
t
• énergie o eénergie interne
1
o ec  u 2 énergie  de
2 cinétique
  r  p div u    div q
 dt
t
 fonction de dissipation    : u
o formulation classique    divu 1+ 2 d
   div u 1: u + 2 d :  d   
u
ui ui
o premier terme : 1:  u  ij   div u
x j xi
o second terme : 2 d : d  2 d :  (*)

2
    div u  + 2 d : d éqt. (5.3.6)

 d  1  u  t u  u j 2
ui u j uk ul u

  ei  e j  :  ek  el   4  
1
(*)  2 d:  
1
       i 2   0
1 4 x j xi xl xk xi x j
   2  u  u 
t 

 jk il

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 dec
• énergie (…)   dt   f . u  p div u    div   p u   . u 
 de
  r  p div u    div q
 dt
t
 fonction de dissipation    : u
o formulation classique
2
    div u  + 2 d : d  0 (*)
o formulation déviatorique
2
    div u  + 2 d d : d d
training : démontrez-le

1 ui u j uk ul ui u j u j ui ui u j 2

(*) d: d  
4 x
     ei  e j  :  ek  el   14       14     dij2
j xi xl xk 
 x j xi xi x j x j xi
 jk il

• l’hypothèse de Stokes  dans de nombreuses applications, on

suppose que le fluide est à l’équilibre
thermodynamique
pression pression
mécanique thermo-dynamique

P  p    div u  0
o cela revient à annuler le premier coefficient
de viscosité de volume 
0 hypothèse de Stokes éqt. (5.4.7)
o le second coefficient de viscosité de volume
devient :
2 2
      
3 3
o cela simplifie (un peu) les équations

o notamment, les formulations déviatoriques :    div u 1 + 2 d d  2 d d

2
    div u  + 2 d : d  2 d d : d d
d d

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• entropie
Warning : je ne démontre pas cette
équation
ds r q  q . grad T
Admettez-la (voir les slides et le livre si    div   
cela vous intéresse). Ce n’est pas dt 
T  T
 T
T2 

)
)
important… se (réversible si  0 (irréversible

… n’empêche que c’est l’entropie qui

ferme proprement les équations de la
mécanique

fin de la construction de l’édifice…

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• les équations de Navier-Stokes

d
 masse   div u  0 éqt. (5.5.1)
dt
du
 quté de mouvt 
dt

  f  grad  p   div u   div 2 d  éqt. (5.5.2)

de
 énergie interne   r  div  K grad T   p div u   éqt. (5.5.5)
dt
 loi d’état thermique p  p  ,T  éqt. (5.5.3)

 loi d’état calorifique e  e  ,T  éqt. (5.5.4)

2 2
 fonction de dissipation    : u    div u   2 d : d ,      éqt. (5.3.6)
3
2
   div u   2 d d : d d éqt. (5.3.7)

7 équations - 7 inconnues : , p, T , u, e 

3 coefficients physiques (positifs) :      ,T  ,      ,T  , K  K   ,T 

• un point d’histoire (*)

 ce système forme les équations dites de Navier-Stokes, en l’honneur des travaux de

Henry Navier (1785-1826 ; ancien élève de Polytechnique) et de Georges Stokes
(1819-1903), qui ont établi sa formulation mathématique

 deux autres grands contributeurs : Augustin Louis Cauchy (1789-1857 ; ancien

élève de Polytechnique) … et à la racine de tout l’édifice Isaac Newton (1643-1727)

(*) c’est une histoire anglo-française (Cambridge - Polytechnique)

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fin de la construction de l’édifice…

non…encore un effort … sorry

deuxième partie - les conditions aux limites

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• conditions initiales - conditions aux limites

 conditions initiales    x,0   0  x 
 5 champs initiaux
parmi les 7 inconnus,  p  x,0   p0  x 

tenant compte des 2 T  x,0   T0  x 
éqt.
(5.6.1)
équations d’état  u  x,0   u 0  x 
 e  x,0   e0  x 

 conditions aux limites : 2 cas
cas 1 : solide cas 2 : interface entre
déformable deux fluides non-
miscibles

1
2

Fig. 5.1

 cinématiques
 3 sortes de conditions aux limites  dynamiques
 thermiques

• cas 1 : solide déformable  t 

 conditions cinématiques n
dS
U
 imperméabilité u. n  U . n éqt. (5.6.4) Fig. 5.1 (a)
(ou glissement)

 adhérence u U éqt. (5.6.5)

o condition plus stricte (cf. leçon 2)

o vient des observation expérimentales (et non pas des équations). Elles stipulent qu’un
fluide newtonien adhère au solide (cf. leçon 2)

19
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• cas 1 : solide déformable (…)  t  Tp

n
dS
U
Fig. 5.1 (a)

 conditions dynamiques
si seul U est connu, on ne peut imposer aucune condition dynamique (ni pression, ni
frottement)

 conditions thermiques : 2 cas

 paroi isotherme T  Tp éqt. (5.6.6)

 paroi adiabatique q.n 0 éqt. (5.6.8) grad T . n  0

• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles

n
W  t 
1

Fig. 5.1 (b)

2

 conditions cinématiques
 immiscibilité

pas de flux de masse à travers l’interface

u1. n  u 2 . n  W . n éqt. (5.6.4)

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• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

n  conditions cinématiques (…)
W F  x, t   0
 une autre formulation
1
F  x, t   0 équation de l’interface
2
on écrit que l’interface est une surface
matérielle
dF F
 dF  F   W . grad F  0
    u1 . grad F  0 dt t
 dt 1 t
éqt. (5.6.16) où : W .grad F  W .n grad F
 dF  F
    u2 . grad F  0
 dt 2 t et : W . n  u1 . n  u 2 . n

la loi F  x, t   0 conditionne les champs u1 , u 2 (e.g. houle, cf. PC et livre)

• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

 exemple : houle
F  x, z, t   0
F  x, z, t   z    x, t   0
1
z, w
 hypothèse interface : onde
  x, t  ˆ i  kx  ct 
2
x, u   x, t   Re   e 
o k = nombre d’onde
 conditions cinématiques o c = célérité

  dF  F   
  dt   t  u1 . grad F  0   u1  w1  0
 1 t x
   
  dF   F  u 2 . grad F  0   u2  w2  0
  dt 2 t  t x

la loi F  x, t   0 conditionne les champs u1 , u 2

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• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

n
W  t 
1

Fig. 5.1 (b)

2

 condition dynamique

besoin d’un retour aux équations :

généralisation aux cas des champs
discontinus

• bilan local : cas des champs discontinus

 volume matériel balayé
par une surface de discontinuité  1 t  W  x, t 
n
 2 t
1
 t 
2
Fig. 3.5

 méthode : on travaille sur  1  t  et  2  t 

séparément et on somme
b
 div  b  u   b  fb  div b
t
b   u  W  . n     . n éqt. (3.2.17)
  b
flux convectif flux source
équilibre des flux à travers  t  où  f    f  2   f 1 saut
= relation de saut

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• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

n  b   u  W   . n     . n
W   b
 t 
1
2
Fig. 5.1 (b)

 conditions cinématiques
 conservation du flux de masse

b  1, b  0    u  W  . n  0
 
2  u 2  W  . n  1  u1  W  . n éqt. (5.6.10)
 immiscibilité = flux de masse nul
u 2 . n  W . n  u1 . n déjà vu

• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

n  b   u  W   . n     . n
W   b
 t 
1
2
Fig. 5.1 (b)

 conditions dynamiques
 conservation du flux de quté de mvt
saut du vecteur
b  u, u     p 1   contrainte

u  u  W  . n     . n   
 
 immiscibilité = flux de masse nul

      p n   . n   0  p2 n  2 . n   p1 n  1. n continuité
de la contrainte

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• cas 2 : interface entre deux fluides non-miscibles (…)

 condition dynamique (…) n
 donc nous avons trouvé :

      p n   . n   0 continuité
de la contrainte R' R"
 … mais on a fait une hypothèse : on a négligé
la contrainte superficielle Fig.1.19

contrainte superficielle er
1 1
      p n   . n    
R' 
R "
n R p2 p1

2 R
 cas d’une interface sphérique et statique
 R '  R"  R 2 2
0   p1  p2  er  e p2  p1  loi de
 R r R Laplace

• autres exemples de problèmes avec discontinuité

 applications de la relation de saut  b   u  W   . n     . n
  b
avec transfert de masse

interface

vapeur vaporisation d’une

liquide goutte de liquide classant X2012 (voir annales classants.
engendrant un front Disponible sur Moodle)
W vapeur / liquide

W c
onde
repos
de choc onde de choc
consécutive à
une libération vu en PC la semaine dernière (pour certains)
u0 brutale d’énergie

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troisième partie - les approximations

motivation

 les équations N.S sont compliquées

(non-linéarités)

 on va chercher à les simplifier

• les équations N.S : 8 mécanismes

variation force
de volume extérieure
instationnarité convection frottement conduction
pression chaleur
volumique
  t + u . grad  =   div u

  u t +  u . u =  grad p + f + div 

 e t +  u . grad e =  p div u + r +  + 
div K grad T 
Tab. 6.1

que peut-on négliger ?

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• les approximations, ou modèles

mécanisme approximation - modèle d’écoulement

négligé
variation
écoulement de fluide isovolumique (fluide incompressible)
de volume
frottement
conduction écoulement de fluide parfait / couche limite
rayonnement
force extérieure écoulement sans force extérieure

inertie écoulement sans inertie (ou écoulement de Stokes)

Tab. 6.2

• les approximations, ou modèles (…)

 objectif

on veut comparer l’importance relative de chaque mécanisme dans les équations

d’un problème donné, afin d’en négliger certains, le cas échéant

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• un « problème guide »
U0 Tp

g L

0 , p0 ,T0
Fig. 6.1

 conditions aux limites

o pour x   o sur la surface

u  U 0 e1 u  0 (adhérence)
T  T0 T  T p (paroi isotherme)

• un « problème guide » (…)

 on fait les hypothèses suivantes

H1 - fluide newtonien : un gaz parfait

H2 - hypothèse de Stokes   0     2 3

H3 - coefficients de viscosité  et de conduction K constants

H4 - force extérieure = gravité

H5 - pas de source volumique de chaleur (r = 0)

remarque : Il y a déjà ici des hypothèses simplificatrices. Mais elles sont « light »

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• les équations

d
 masse   div u  0 éqt. (6.1.7)
dt
du 1
 quté de mouvt    g  grad p    grad div u   u  éqt. (6.1.8)
dt 3
dT
 énergie interne cV   p div u +   KT éqt. (6.1.9)
dt
 loi d’état thermique p  rT gaz
parfait
 loi d’état calorifique e  cV T
1 2
 fonction de dissipation   2  d : d    div u    2 d d : d d éqt. (6.1.9)
3

• méthode U0 Tp

g L

0 , p0 ,T0
Fig. 6.1

1 - on effectue un changement de variables en utilisant les données du problème

x  x L    0
 
t  t  L U 0   p  p p0 éqt. (6.1.6)
u  u U T  T T
 0  0

les variables « barrées » sont sans dimension

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• méthode (…) U0 Tp
x  x L    0
 
t  t  L U 0   p  p p0 g L
u  u U T  T T
 0  0
0 , p0 ,T0
2 - on applique cela aux équations Fig. 6.1
du 1
   g  grad p    grad div u   u 
dt 3
 0U 02  d u p   U  1
     0 g  e3   0  grad p   20   grad div u   u 
 L  dt  L   L  3
 
3 - on divise l’équation par la dimension du premier membre de manière à obtenir
une équation sans dimension où tous les termes hors des parenthèses sont d’ordre 1
du  gL   p     1
    2  e3   0  grad p  
U   U2    3 grad div u   u 
dt  0  0 0  U L
 0 0 

• méthode (…)
du  gL   p     1
    2  e3   0  grad p  
U   U2    3 grad div u   u 
dt  0  0 0  U L
 0 0 
O 1 O  1 Fr 2  O  M 02  O  1 Re 
 nombre de Froude U0 approximation
Fr = si Fr >>1 du fluide non pesant
éqt (6.1.15) gL
p0
 nombre d’Euler Eu 
éqt. (6.1.16) 0U 02 1 p0 célérité
Eu  c0  du son
U M 02 0
 nombre de Mach M0  0 éqt (6.1.17)
éqt (6.1.18)
c0 éqt. (6.1.19)

U L U L  viscosité
 nombre de Reynolds Re  0 0 Re  0  cinématique
éqt. (6.1.20)   0
compare la convection et le frottement

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• méthode (…)

d
  div u  0
dt
du e 1 1 1
   23  grad p   grad div u   u 
dt Fr M 02 Re 3 éqt. (6.1.10)
dT M 02 
      1 p div u      1  T
dt Re Pe
p T

U0 U U0L U0L K diffusivité

Fr = M0  0 Re  Pe   thermique
gL c0   0c p éqt (6.1.25)
Froude Mach Reynolds Péclet

• les approximations, ou modèles (…)

mécanisme approximation - modèle d’écoulement

négligé
variation
variation
écoulement de
écoulement de fluide isovolumique
isovolumique(fluide
(fluideincompressible)
incompressible)
de volume
de volume
frottement
conduction écoulement de fluide parfait / couche limite
rayonnement
force extérieure écoulement sans force extérieure

inertie écoulement sans inertie (ou écoulement de Stokes)

Tab. 6.2

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 11/12/2023

• le fluide incompressible . .
 
 mécanisme négligé : variation de volume     div u  0
 
 propriétés thermoélastiques d’un corps
d dV
    dT   T dp éqt. (6.2.6)
 V voir aussi annexe A1.1
 1   coefficient de dilatation
   
  T  p thermique isobare

 1   coefficient de compressibilité
T    isotherme
  p T
 valeurs caractéristiques conditions ambiantes
 K1    bar 
1
T
liquides 104 103 106 104 peu dilatables, pas compressibles nécessite
gaz 3 1 peu dilatables, très compressible un examen
10
  1 T , T  1 p attentif
métaux 105 107 gaz parfait :
voir annexe A1.2

• le fluide incompressible (…)

d
  div u  0
dt production d’énergie cinétique par la pression

du e 1 1 1
 u.   23 . u  u . grad p  u .  grad div u   u 
dt Fr M 02 Re 3

dT M 02  régime
      1 p div u      1  T
dt Re Pe incompressible
production d’énergie interne par la pression M 02  1

production d'énergie interne

par la pression  1 p div u
  M 02 div u négligeable
production d'énergie cinétique 1 M 02 u . grad p
par la pression si M 02  0
éqt. (6.2.4)

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• le cas des gaz (…)

 autre manière de voir les choses

2
2 U0
M 0  2  1
c0
o la célérité du son c0 , qui caractérise la propagation de la compression
dans le milieu, est très grande devant la vitesse caractéristique du
mouvt U0

o cela signifie que l’agitation moléculaire domine complètement l’écoulement

o cela contre instantanément toute possibilité de provoquer des variations de

volume par le mouvement macroscopique

• conclusion U0 Tp

g L

0 , p0 ,T0
Fig. 6.1

 on ne pourra poser div u  0 et donc considérer l’écoulement de ce problème comme

un écoulement isovolumique, que si :

U 02 pas de
M 02   1 compressibilité
c02
pour un gaz ( 10-3) :
T p  T0 pas de dilatation on se limite à quelque
mais aussi, si  T   1 thermique
T0 dizaines de degrés
coefficient de dilatation
thermique isobare

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• le fluide incompressible : une limite

 question
jusqu’à quel nombre de Mach l’hypothèse du fluide incompressible est-elle
admissible ?

Fig. 6.2

U 0  100m.s 1  360 km . h 1 
M 0  0.3  M 02  0.1 Tab. 6.3
c0  330m.s 1

• le fluide incompressible : les équations

 écoulement de fluide newtonien

 d
 dt   div u  0
 est constant le long des trajectoires
Navier- 
 du
Stokes   dt   f  grad  p   div u   div  2 d 
 de
   r  div  K grad T   p div u  ,    : u    div u 2  2 d : d ,
 dt

 écoulement de fluide newtonien incompressible

 div u  0
 du
   f  grad p  div  2 d 
 dt
 de
  dt  r  div  K grad T   ,   2 d : d ,

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 11/12/2023

• le fluide incompressible : les équations (…)

 écoulement de fluide newtonien incompressible
 div u  0
 du
   f  grad p  div  2 d  div  2 d    u   grad divu
 dt
 de
  dt  r  div  K grad T   ,   2 d : d ,
 simplification K T
     ,T   const.
o faibles variations de température :  T  1
 
K  K  ,T  const.
 div u  0
 du 1 
  f  grad p    u où   viscosité cinématique  m 2 s 1 
 dt  
 de r K
   2  d : d  T
 dt  

• le fluide incompressible : les équations (…)

 écoulement de fluide newtonien incompressible sans source de chaleur
volumique, de chaleur spécifique, de conductivité thermique et de coefficient
de viscosité constants
 div u  0
 du 1 
  f  grad p    u où   viscosité cinématique  m 2 s 1 
 dt  
 de K
  2  d : d  T
 dt 

 dans un tel écoulement, la masse volumique, donc les fonctions  = / et K 

sont constantes sur les trajectoires. Mais elles peuvent varier d’une trajectoire à
l’autre.
 si l’on considère alors le cas d’un écoulement initialement homogène, tel que
  const. , ces fonctions sont constantes
 l’équation d’état calorifique devient : e  e  , T   c T , c chaleur spécifique

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 11/12/2023

• le fluide incompressible : les équations (…)

 écoulement de fluide newtonien incompressible homogène sans source de
chaleur volumique, de chaleur spécifique, de conductivité thermique et de
coefficient de viscosité constants

 div u  0

 du 1  viscosité cinématique  m 2 s 1 
  f  grad p    u où

éqt.
 dt  K
diffusivité thermique  m 2 s 1 
(6.2.17) 
 dT 2  c
  d : d   T
 dt c
modèle le plus utilisé dans la suite du cours

 Noter : les problèmes dynamique et thermique sont découplés

o on résout le problème dynamique  u, p , qui est indépendant de T
o on détermine alors la température, si besoin, qui dépend de u ( via les termes de
convection u . grad T et de dissipation 2 / c d : d )

• le fluide incompressible : les conditions aux limites

toutes les conditions aux limites des équations de Navier-Stokes

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• les approximations, ou modèles (…)

mécanisme approximation - modèle d’écoulement

négligé
variation
écoulement de fluide isovolumique (fluide incompressible)
de volume
frottement
frottement
conduction
conduction écoulement
écoulementde
defluide
fluideparfait
parfait/ couche limite  Leçon 6
/ couchelimite
rayonnement
rayonnement
force extérieure écoulement sans force extérieure

inertie écoulement sans inertie (ou écoulement de Stokes)

Tab. 6.2

A mardi prochain pour la Leçon 5 : Similitude

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