Proba Chapitre4-Mki
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Proba Chapitre4-Mki
A. MENNI
2021 – 2022
1 Introduction
Contrairement au cours précédent, on considère ici des variables aléatoires dont le support est
R ou un intervalle de R ; et nous nous contenterons, pour les présenter, de procéder par analogie
avec le cas discret. On commence d’abord par donner une définition plus générale d’une variable
aléatoire :
Définition Soit (Ω, T , P ) un espace probabilisé. On appelle variable aléatoire sur (Ω, T , P )
toute application X telle que
X : Ω −→ R
ω 7−→ X(ω),
Remarque
Si X prend ses valeurs dans un sous-ensemble au plus dénombrable de R, on retrouve la définition
d’une variable discrète puisqu’alors :
[
{X ∈ I} = {X = xi } ∈ T
xi ∈I
1
2 Densité de probabilité
Définition Soit X une variable aléatoire à valeurs dans R. On appelle densité de probabilité de
X la fonction fX : R → R vérifiant :
1. fX (x) ≥ 0, ∀x ∈ R,
Z +∞
2. fX (x)dx = 1,
−∞
Z
et telle que P (X ∈ I) = fX (x)dx.
I
Remarque Si X est absolument continue, alors la probabilité qu’elle prenne une valeur donnée
x0 est nulle puisque :
Z x0
P (X = x0 ) = P (X ∈ [x0 , x0 ]) = fX (x)dx = 0.
x0
ATTENTION ! fX (x0 ) n’est pas une probabilité ; On peut souvent avoir fX (x0 ) > 1.
3 Fonction de répartition
Comme dans le cours précédent, on peut définir très facilement la fonction de répartition
P R
d’une variable aléatoire absolument continue. Le signe est remplacé par le signe :
Proporiétés
1. F est croissante,
2. lim F (x) = 0 et lim F (x) = 1,
x→−∞ x→+∞
3. F est continue sur R.
F 0 (x) = f (x).
2
4 Espérance mathématique
L’espérance mathématique d’une variable aléatoire continue X est définie par :
Z
E(X) = xf (x)dx.
R
Proporiétés
5 Moments d’ordre p
On appelle moment d’ordre p, de la variable aléatoire X, le nombre
Z
mp = E(X p ) = xp f (x)dx.
R
6 Variance et écart-type
On appelle variance, de la variable aléatoire continue X, la quantité
Z
2 2
V (X) = E (X − E(X)) = (x − E(X)) f (x)dx
R
p
et on appelle écart-type la quantité σ(X) = V (X).
Proporiétés
2
— V (X) = E(X 2 ) − (E(X)) ,
— V (X) ≥ 0,
— V (X) = 0 ⇔ X est une variable constante,
— V (aX + b) = a2 V (X).
3
7 Moments centrés d’ordre r
On appelle moment centré d’ordre r, de la variable aléatoire continue X, le nombre
r
µr = E ((X − E(X)) )
Remarque V (X) = µ2 .
8 Lois usuelles
8.1 Loi uniforme
On dit que X suit une loi uniforme sur un intervalle [a, b], et on note X ∼ U[a, b] , si X admet
1
pour densité f (x) = 1[a, b] (x).
b−a
Espérance et Variance
a+b (b − a)2
E(X) = , V (X) =
2 12
Fonction de répartition
0 si x≤a
x−a
F (x) = si x ∈ [a, b]
b−a
1 si x≥1
4
8.2 Loi exponentielle
Soit λ un réel strictement positif. On dit que X suit une loi exponentielle de paramètre λ, et
on note X ∼ E(λ), si X admet pour densité :
Espérance et Variance
1 1
E(X) = , V (X) = 2
λ λ
Fonction de répartition
(
0 si x≤0
F (x) =
1 − e−λx si x≥0
(x − m)2
1 −
f (x) = √ e 2σ 2
2πσ 2
5
Espérance et Variance
E(X) = m , V (X) = σ 2
Proporiétés
Y ∼ N (αm + β, α2 σ 2 ).
X −m
Y = ∼ N (0, 1).
σ
Fonction de répartition
2
En raison d’absence de primitive de e−x , la fonction de répartition d’une loi normale n’a pas
d’expression analytique simple : si Y ∼ N (m, σ 2 ), alors
Z y
(t − m)2
1 −
FY (y) = P (Y ≤ y) = √ e 2σ 2 dt.
−∞ 2πσ 2
Proporiété
6
9 Théorème Central Limite (TCL)
Soit X1 , X2 ,..., Xn une suite de n variables aléatoires réelles définies sur le même espace
de probabilité, indépendantes et identiquement distribuées suivant la même loi. Supposons que
l’espérance µ de cette loi et son écart-type σ existent avec σ 6= 0.
Considérons la somme Sn = X1 + X2 + . . . + Xn . Alors, pour n assez grand, la loi N (nµ, nσ 2 )
est une bonne approximation de la loi de Sn .