Instructeur Jeu de Go
Instructeur Jeu de Go
Instructeur Jeu de Go
Formation Niveau 2
Formateurs :
Fan Hui 2p
Pierre Audouard 5d
Stagiaires :
Laurent Aigouy
Marie-Claire Chaine
Jean-Claude Chevreux
Antoine Fenech
Denis Hanotin
Jean-Mathieu Malouch
Vivien Neyroud
Motoki Noguchi
Bernard Salignon
I. Introduction à la formation
3 niveaux de formation :
1- Initiation – Animation
2- Formation d’entraîneurs
Partie théorique : présentation des outils utilisés par les entraîneurs des écoles de go.
Partie pratique : les stagiaires assistent un formateur au cours d’un stage auprès des enfants.
Objectifs de la formation :
Les objectifs de la formation sont d’une part des objectifs éducatifs : transmettre un
savoir lié au go, apprendre le travail, la concentration aux enfants, la discipline, la rigueur
ainsi que le respect des règles, et des autres, d’autre part des objectifs « sportifs » : développer
la pratique du go et augmenter le meilleur niveau français, suivre l’exemple coréen et avoir
dans quelques années un champion du monde des jeunes français.
La formation est orientée selon 3 axes : les outils, les règles et les motivations.
II. Les outils de l’enseignement du go.
Six outils sont utilisés dans le cadre de la formation des jeunes joueurs de go.
1. Les problèmes
Ces exercices concernent toutes les phases du jeu et ne désignent pas uniquement les
problèmes de tsumego. Ils doivent être adaptés au niveau de l’enfant (problèmes de capture
pour les débutants, puis vie et mort…) Ils doivent être présentés sous forme de fiche que les
enfants remplissent. Les problèmes permettent de développer la capacité de lecture et de
concentration, de développer les bonnes habitudes, l’intuition de l’enfant.
2. Les joseki
Les enseignants doivent faire apprendre régulièrement des joseki aux enfants (5 par trimestre).
Il n’est pas nécessaire d’enseigner les joseki compliqués. Commencer par les plus simples
(3,4 coups, jamais plus de 12 coups). Se limiter aux joseki sur les hoshi et les komoku.
Apprendre les joseki permet de développer la mémoire, les automatismes des enfants, de leur
enseigner les bonnes formes. Il faut apprendre les joseki par cœur ; il est inutile de
comprendre les coups qui sont joués. Même les plus grands professionnels ne comprennent
pas certains coups. Si l’enfant pose des question, on peut lui montrer d’autres variantes.
Les enfants doivent reposer, répéter, apprendre les parties des professionnels (100, 150 coups
selon le niveau), encore une fois afin de développer leur mémoire, de les habituer aux bonnes
formes, leur permettre de repérer la direction du jeu, d’apprendre les fuseki classiques. Cette
pratique développe la confiance de l’enfant. Les parties doivent être choisies par l’enseignant,
de préférence des parties classiques, japonaises, où l’on retrouve les joseki enseignés en
parallèle. Une fois encore, il est inutile pour l’enfant de comprendre chaque coup joué ; mais
il doit « sentir » la partie qu’il est en train de reproduire. Il faut laisser à l’enfant la liberté de
la façon d’apprendre la partie.
De temps en temps, le maître dispute des parties simultanées avec les élèves. Se limiter à 2, 3
ou 4 adversaires. Ces parties permettent au maître et aux enfants eux-mêmes de se rendre
compte de la progression de ces derniers, de vérifier s’ils ont acquis de bons réflexes (souvent
ceux du maître). Ces parties contre le maître doivent constituer une sorte de récompense pour
les enfants. Le professeur ne doit pas les laisser gagner mais varier le handicap selon le
résultat. Il n’y a pas de limitation de handicap. Les plus jeunes et les plus faibles peuvent
jouer sur des goban de taille réduite. Le maître doit aussi moduler la vitesse de ces parties
simultanées.
5. Le tournoi
Les enfants doivent jouer entre eux, de préférence dans le cadre d’une sorte de compétition.
Ces parties sont représentatives de ce qu’ont appris les enfants. Ils ne doivent pas jouer trop
vite. Les enfants doivent être capables de se souvenir de la partie pour pouvoir la répéter, la
noter et la commenter. Le professeur décide de l’appariement et les enfants jouent sans
handicap entre eux.
Le professeur commente les parties simultanées aussi bien que les parties disputées entre les
enfants. Le professeur qui commente doit être de préférence au minimum 1er dan. L’enfant
doit se souvenir au minimum de 100 coups pour que sa partie soit commentée. Le professeur
se limite à ce qu’il sait ; lorsqu’il ne sait pas, il n’innove pas.
IV. La motivation
La motivation est essentielle pour la progression de l’enfant. Il faut séduire l’enfant par le
jeu pour le pousser au travail.
Les performances de l’enfant doivent être récompensées par des petits cadeaux : des
gâteaux, des éventails, des pièces de monnaies coréennes ou des coupes lorsqu’il remporte un
tournoi. Les encouragements réguliers du maître sont également nécessaires.
A l’inverse des « punitions » doivent sanctionner le manque d’efforts ou les bêtises des
enfants.
Un système de points peut par exemple être mis en place. L’enfant obtient des points
positifs lorsqu’il trouve les solutions aux problèmes, lorsqu’il gagne des parties. Des points
négatifs viennent sanctionner le non-respect des règles.
L’enfant doit prendre conscience que la réussite passe par le travail. Le maître veille à ce
que l’élève reste humble, ne soit pas trop fier et poursuive ses efforts pour toujours progresser.