Chapitre 3 - Procédés Sans Enlèvement de Matière
Chapitre 3 - Procédés Sans Enlèvement de Matière
Chapitre 3 - Procédés Sans Enlèvement de Matière
Pliage Soudage
Barres, tubes ou profilés
Tournage Rectification
Fraisage Perçage
I Présentation générale 1
Les principaux traitements thermiques
Les principaux traitements de surface
IV Frittage 8
I) PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Il existe de nombreuses techniques visant l'obtention d'une pièce par transformation de matière
brute. Obtenir la pièce désirée nécessite parfois l'utilisation successive de différents procédés de
fabrication (obtention de la pièce brute, puis obtention de la pièce finale).
De plus, les pièces obtenues peuvent subir des traitements thermiques ou des traitements de
surface afin de modifier leurs propriétés.
Les principaux traitements thermiques :
- Trempe : consiste à chauffer un matériau jusqu’à transformation de sa structure interne puis
de le refroidir suffisamment rapidement pour « figer » plus ou moins cette phase. La
principale conséquence d’une trempe est le durcissement (superficiel) du matériau.
- Revenu (d’après trempe) : consiste à chauffer un matériau en dessous de la température de
trempe, afin de supprimer les contraintes internes dues à la trempe. Ceci permet au matériau
trempé d’être moins fragile, plus résistant à la fissuration.
- Recuit : consiste à chauffer un matériau à haute température puis de le refroidir très
lentement. Ceci permet de supprimer les effets d’une trempe non désirée.
Les principaux traitements de surface :
- Sablage : projection de sable afin de décaper ou d’écrouir la surface.
- Moletage : déformation superficielle en forme de stries afin de faciliter la prise en main.
- Dépôts métalliques: nickelage, cuivrage, cadmiage, galvanisation (inoxydables), chromage
(aspect brillant ou anti-usure), étamage, argenture, dorure…
- Diffusion chimique superficielle : cémentation (carbone), nitruration (azote), boruration,…
afin d’augmenter la dureté superficielle ; ou aluminisation afin de protéger contre l’oxydation.
- Peinture : Sert à protéger (contre l’oxydation, la corrosion) et à améliorer l’aspect des pièces.
Exemples du processus d’obtention d’une pièce métallique
Matériau brut, Obtention de la pièce Traitements thermiques
obtenu par formage ou de surface
Trempe
Moletage
Le choix d’un procédé d’obtention dépend de nombreux facteurs, dont le matériau, les formes de
la pièce, les états de surface, la précision, …
Ce cours présente un descriptif très succinct des principaux procédés d’obtention des pièces.
PTSI - SII 2
III.2) Laminage
Principe :
Le matériau est déformé par compression continue au passage
entre deux cylindres tournant dans des sens opposés appelés
laminoirs.
Le laminage peut s’effectuer à froid ou à chaud.
Les laminoirs sont souvent utilisés les uns à la suite des autres
afin de réduire progressivement l’épaisseur des profilés.
Principe :
Un lopin de métal chauffé et calibré (avec des dimensions
précises) se déforme pour remplir les deux demi-empreintes de
deux matrices appliquées l’une contre l’autre sous l’action
d’une forte pression ou d’une série de chocs.
III.5) Pliage
Le pliage est une déformation permanente effectuée à froid sur poinçon
une tôle plane.
La surface obtenue présente des plis rectilignes et est
matrice
développable (c’est-à-dire applicable sur un plan par dépliage).
III.6) Cintrage
Le cintrage est la déformation à froid d'un tube ou
d'une barre, suivant un rayon et un angle donnés
(opération effectuée avec une cintreuse).
On peut obtenir un cintrage approximatif en
effectuant plusieurs petits pliages rapprochés les uns
des autres.
III.8) Emboutissage
Principe :
L’emboutissage est la déformation à froid d’une tôle
plane en une forme creuse non développable (cf. pliage).
La tôle est déformée entre un poinçon mobile et une
matrice fixe, le serre-flan évitant la formation des plis.
L’opération ne doit pas entraîner de variation sensible de
l’épaisseur de la tôle.
serre-flans
tôle poinçon
matrice
Principe de l’emboutissage
PTSI - SII 8
IV) FRITTAGE
Principe :
Une poudre (ou un mélange de poudre), généralement métallique, st comprimée dans un moule,
puis chaufée dans un four à vide (ou à atmosphère contrôlé) à u ne température inférieure à la
température de fusion du principal constituant.
Avantages : - Faible prix de revient pour de grandes séries de pièces complexes, précises et saines,
qui peuvent être utilisées à l’état brut ;
- La porosité naturelle des pièces frittées permet la fabrication de filtres et de
coussinets autolubrifiants ;
- Autorise l’obtention de nouveaux alliages (encore appelés dans ce cas « pseudo-
alliages »).
Inconvénients : - La porosité naturelle peut devenir un inconvénient dans le cas de problèmes
d’étanchéité par exemple ;
- Le principe de la compression conduit à des pièces non homogènes (porosité
plus élevée au milieu), et dont les qualités de résistance mécanique sont faibles
pour les métaux frittés.
Poudres métalliques
Coussinets frittés
Le prototypage rapide intègre trois notions essentielles : le temps, le coût et la complexité des
formes.
· Temps : l’objectif du prototypage rapide est de réaliser rapidement les modèles, dans un but
de réduction des temps de développement des produits.
· Coût : le prototypage rapide permet de réaliser des prototypes sans qu’il soit nécessaire de
recourir à des outillages coûteux, tout en garantissant les performances du produit final. On
est donc en mesure d’explorer différentes variantes du produit en cours d’élaboration afin
de retenir la solution la plus appropriée.
· Complexité des formes: les machines procédant par ajout de matière sont capables de
réaliser des formes extrêmement complexes (inclusion, cavité…), irréalisables par des
procédés tels que l’usinage par exemple.
V.1) Stéréolithographie
L'objet est obtenu par superposition de tranches fines de
matière.
A partir d’un fichier 3D, une pièce est construite couche par
couche du bas vers le haut, dans un bain de résine liquide (ou
de poudre métallique) qui durcit au contact d’un faisceau laser.
La zone affectée thermiquement (Z.A.T) est modifiée dans sa structure cristalline suite au
refroidissement de la pièce après le chauffage nécessaire au soudage.
Cette modification est voisine du processus observé lors d'un traitement thermique à l'air (la
pièce est chauffée puis refroidit à l'air libre).
Les dimensions de la Z.A.T (le plus souvent indésirable) varient suivant le procédé de soudage
utilisé. C'est ce qui fait l'intérêt ou les limites de certains procédés.
Le procédé idéal de soudage est celui qui fournira plus grande puissance le plus localement
possible (jusqu’à 108W/cm2).
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Oxydation et protection :
A haute température, l'oxygène de l'air vient oxyder les matériaux soudés. Il faut donc protéger le
cordon de soudure en l'isolant soit par un flux solide soit par une barrière gazeuse.
Modes de protection contre l’air ambiant :
Soudage TIG
Un arc électrique est établi entre l'extrémité d'une électrode en tungstène et le substrat, sous
protection gazeuse (argon) qui permet de protéger le cordon de soudure de l'oxydation. Les
opérations d'assemblage peuvent être réalisées avec ou sans métal d'apport en manuel, ou dans le
cadre d'un système automatisé.
• Utilisé pour les travaux soignés sous faible épaisseur – pour les épaisseurs supérieures à 5 mm
il est utilisé conjointement à un autre procédé ;
• Aciers inoxydables, aluminium, cuivre, nickel, titane, zirconium, etc. ;
• Faible taux de dépôt – difficile à automatiser ;
• Coût relatif d’un équipement : de 3 à 10.
Les figures suivantes mettent en évidence la distinction entre le brasage et le soudage classique
qui occasionne une forte dilution entre le métal de base et le métal d'apport.
L'une des deux pièces doit être à section circulaire (pleine ou tubulaire).
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