REM Manuel Procedure RDC
REM Manuel Procedure RDC
REM Manuel Procedure RDC
OI-FLEG RDC
Immeuble BCDC, Blvd. du 30 Juin
Gombe, Kinshasa
Tél : +243 (0)82 36 38 389
[email protected]
www.observation-rdc.info
novembre 2011
EWK EX WOKS
PV Procès Verbal
2
SOMMAIRE
1. Introduction ..................................................................................................................................... 4
1.1. Objectifs et but du contrôle de l’exploitation forestière ........................................................ 4
1.2. Pourquoi un manuel de procédure de contrôle de l’exploitation forestière ? ....................... 5
1.3. Que contient le document ? .................................................................................................... 5
1.4. A qui est destiné ce document ? ............................................................................................. 5
2. Organisation du contrôle de l’exploitation forestière en RDC ........................................................ 6
2.1. Types de contrôles forestiers .................................................................................................. 6
2.2. Principaux sites d’exécution des contrôles ............................................................................. 7
2.3. Agents forestiers et qualité d’OPJ ........................................................................................... 7
3. Préparation de la mission de contrôle ............................................................................................ 7
3.1. A faire avant la mission ........................................................................................................... 8
3.1.1. Equipe et documents....................................................................................................... 8
3.1.2. Logistique ........................................................................................................................ 8
3.1.3. Sécurite ............................................................................................................................ 9
3.2. Materiel de mission ................................................................................................................. 9
3.2.1. Par controleur.................................................................................................................. 9
3.2.2. Par équipe...................................................................................................................... 10
3.3. Documents a posseder pendant la mission .......................................................................... 11
4. Contrôles ....................................................................................................................................... 11
4.1. Chantiers d’exploitation ........................................................................................................ 11
4.1.1. Contrôle terrain ............................................................................................................. 12
4.1.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 14
4.2. Site de transformationn ........................................................................................................ 16
4.2.1. Contrôle terrain ............................................................................................................. 16
4.2.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 18
4.3. Parcours d’évacuation des bois ............................................................................................. 19
4.3.1. Contrôle de terrain/postes fixes/postes mobiles .......................................................... 19
4.3.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 20
5. Conclusion ..................................................................................................................................... 21
3
1. INTRODUCTION
Depuis bientôt une décennie, la RDC est résolument engagée dans la gestion durable de ses
ressources forestières. A cet effet, un important arsenal politico-juridique a été déployé et continue à
l’être dans le but de déterminer le cadre dans lequel les activités de gestion forestière doivent être
menées. Parmi les instruments de cet arsenal, nous pouvons citer:
La constitution du 18 février 2006 ;
La loi N° 011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier ;
Les décrets et arrêtés d’application du Code forestier ;
Les directives d’aménagement des forêts ;
La revue institutionnelle du Ministère de l’Environnement Conservation de la Nature et
Tourisme (MECNT).
L’exploitation forestière, activité se trouvant au cœur même de la gestion forestière compte parmi
les activités les plus ciblées par le dispositif politico-juridique susvisé. En effet les règles de
l’exploitation forestière doivent être déterminées et encadrées juridiquement pour garantir une
certaine discipline de la gestion forestière ainsi qu’un développement durable des ressources du
pays.
Il est donc impératif de s’assurer, à travers le contrôle forestier, que les dites règles sont appliquées
et respectées par les différents intervenants du secteur. Par souci de gouvernance forestière la
conduite des opérations de contrôle forestier doit être encadrée et doit obéir à une certaine éthique
(déontologie) si elle veut être efficace et efficiente. La rédaction de ce manuel vise ainsi à contribuer
à la mise en place de règles et procédures applicables en matière de contrôle forestier. Il constitue
également l’un des résultats de la stratégie nationale de contrôle développé par l’administration
forestière.
De manière générale, l’importance du contrôle de l’exploitation forestière varie en fonction du
niveau d’autodiscipline des différents intervenants dans le secteur. Plus le manque d’autodiscipline
est grand, plus le besoin de contrôle devient important.
Dans sa conception originale, le contrôle de l’exploitation forestière a pour objectif de vérifier si les
opérations d’exploitation forestière sur le terrain sont menées conformément aux normes prescrites.
Pris dans un autre sens, le contrôle de l’exploitation n’est ni plus ni moins qu’un simple instrument
de répression de l’infraction. Même si l’éducation et la sensibilisation sont des préalables, le contrôle
de l’exploitation forestière devra revêtir une double dimension :
Le suivi et l’évaluation de l’exploitation ;
La répression des infractions.
A cet égard, le contrôle de l’exploitation apparait comme un excellent outil qui permettrait à
l’administration forestière :
D’apprécier l’applicabilité des dispositions réglementaires et si possible d’en apporter des
correctifs ;
De distinguer les vrais professionnels des autres opérateurs à l’intérieur de la filière bois.
Il revient donc de dire que le contrôle de l’exploitation forestière participe incontestablement à une
meilleure gestion des ressources forestières. Son efficacité dépendra de son organisation mais
surtout du respect de la déontologie, de l’éthique et des mécanismes d’évaluation des contrôleurs
mis en place.
4
1.2. POURQUOI UN MANUEL DE PROCEDURE DE CONTROLE DE L’EXPLOITATION
FORESTIERE ?
5
2. ORGANISATION DU CONTROLE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE EN RDC
Le contrôle de l’exploitation forestière est régi principalement par le code forestier1 et par plusieurs
textes d’application2.
Le contrôle forestier est une activité régalienne, relevant du MECNT, le ministère ayant les forêts
dans ses attributions. Il porte principalement sur la légalité de l’exploitation forestière, le respect des
normes techniques et des clauses des cahiers des charges. Il vise aussi la conformité des opérations de
contrôle effectuées par les services forestiers compétents. Il existe plusieurs types de contrôle auxquels
correspondent des procédures et techniques particulières.
Vérification
Contrôle Brigade Détecter à temps les Doit rentrer dans la
quotidienne
Provinciale de irrégularités dans les planification des activités de
de Quotidienne des activités de
activités d’exploitation la Brigade Provinciale de
Contrôle l’exploitation
routine forestière Contrôle
forestière
1
Loi N° 011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier.
2
Notamment l’arrêté ministériel N°102/CAB/ MIN/ECN-T/15/JEB/09 du 16 juin 2009 fixant les règles et les formalités du
contrôle forestier, Cadre organique de la Direction de Contrôle et Vérification Interne (DCVI) du MECNT, l’arrêté
ministériel fixant les procédures des transactions en matière forestière. L’arrêté ministériel portant réglementation
de l’uniforme des agents forestiers, et le code de l’organisation et de compétence judiciaires qui régi le corps des
officiers de police judiciaire.
6
2.2. PRINCIPAUX SITES D’EXECUTION DES CONTROL ES
La mission de contrôle s’exécute dans les chantiers d’exploitation, dans les sites de transformation,
et sur les parcours d’évacuation des produits forestiers.
Dans l’exercice de ses fonctions, l’inspecteur forestier, Officier de Police Judiciaire est astreint au port
de l’uniforme et de ses accessoires3. De plus, l’inspecteur forestier doit être munit en permanence de
sa carte professionnelle.
L’agent forestier, lorsqu’il est assermenté, revêt la qualité d’OPJ. Le serment est un engagement par
lequel l’agent habilité à faire le contrôle forestier affirme solennellement, devant une juridiction, de
remplir au mieux sa mission au nom de l’Etat par une application stricte de la loi forestière et dans
les limites prescrites. Le serment est strictement individuel et n’est valable que dans les limites du
ressort territorial de la juridiction considérée4.
Ainsi, l’OPJ a le devoir de constater par écrit l’infraction à l’encontre du ou des auteurs présumés
(rédige les PV d’infractions lorsque cela s’impose). Il a la charge d’assister le ministère public ou
l’administration forestière dans les cas où une poursuite judiciaire est engagée, jusqu’à l’exécution
des décisions judiciaires éventuellement prononcées. A cet effet, la loi confère à l’OPJ les
prérogatives suivantes:
Interpeller et identifier le ou les auteur(s), et leurs complices de l’infraction ;
Saisir les biens et les outils ayant servis à l’infraction ;
Faire les perquisitions dans les maisons, trains, bateaux et aéronefs avec mandat fourni
par l’autorité compétente selon procédure en vigueur ;
Recourir en cas de besoin à la force publique avec l’avis favorable du procureur.
La préparation consiste à déterminer les besoins possibles pour la réalisation de la mission et les
moyens de sa conduite. En effet, il y a des points liés à la documentation de l’équipe, à la logistique
et à la sécurité qu’il faut régler avant le début de la mission, sans oublier le matériel de mission, et les
documents à posséder pendant la mission. Les éléments nécessaires à la préparation des missions de
terrain sont listés en Annexe II.
Notons qu’une équipe de contrôle doit être composée d’au moins deux membres, idéalement trois
avec au moins un membre en qualité d’OPJ. Cette composition permet ainsi d’éviter les
appréciations arbitraires et les risques de tentative de corruption.
3 Arrêté ministériel n°102/cab/ min/ecn-t/15/jeb/09 du 16 juin 2009 fixant les règles et les formalités du contrôle
forestier ; article 26
4 Les termes de ce serment sont indiqués à l’alinéa 2 de l’article 128 du Code forestier.
7
3.1. A FAIRE AVANT LA MISSION
Confirmer les préparatifs et dispositions prises avec les partenaires centraux et/ou locaux ;
Les préparatifs et dispositions ici sont relatifs à l’hébergement, à la fourniture de
carburant, à la programmation du déroulement de la mission, à l’accompagnement
par les services locaux sur les lieux de contrôle, à la disponibilité des moyens de
transport et de communication.
3.1.2. LOGISTIQUE
Il s’agira pour l’équipe de :
S’informer sur la présence d’une couverture téléphonique ;
Selon la couverture, celà permettra de savoir de quel type d’appareil téléphonique
l’équipe devra disposer, et quel opérateur de téléphonie est disponible dans la zone
afin d’acheter les crédits de communication en conséquence.
8
Contrôler la validité des assurances des véhicules ;
Ce contrôle s’effectuera avec le service administratif et financier, qui prendra les
dispositions nécessaires pour assurer la validité de l’assurance pendant la mission.
Vérifier l’état des routes ;
Cette vérification peut se faire à travers les contacts sur le terrain, qui ont
généralement de meilleures informations, actualisées, sur la praticabilité ou non
d’une route, la navigabilité ou non d’un fleuve, et le fonctionnement d’un chemin fer.
Vérifier la disponibilité et l’état du matériel ;
C'est-à-dire recharger les batteries, et remplir les bidons de carburant et d’eau.
Emballer tout les équipements (avec des sacs étanches, en plastique, pour maintenir papiers
et équipement au sec).
3.1.3. SECURITE
L’équipe doit s’assurer de sa sécurité sur le terrain. Pour ce faire, elle doit :
S’informer sur les aspects sécuritaires du terrain ;
Y a t-il des groupes armées dans la zone de la mission ? Quels sont les hôpitaux les
plus proches ? Les postes de gendarmerie et de police sont ils présents ? Prendre un
rendez vous avec l’autorité administrative de la localité.
Etablir les procédures de sécurité ;
En général ces procédures sont établies par l’organisation ou la structure
employeuse. Pour les missions des protocoles spéciaux doivent être instaurés selon
les types et les zones de mission.
Laisser les contacts en cas d’urgence pour chacun des membres de l’équipe aux
responsables ;
Sous forme de tableau de préférence, cette liste facilitera la circulation de
l’information vers les proches de membres de l’équipe si besoin se fait.
Laisser une copie de l’itinéraire aux personnes responsables hiérarchiques.
Le matériel de mission est l’ensemble des outils, appareils, pièces, équipements essentiels
et indispensables pour les inspecteurs contrôleurs et pour l’équipe en mission de manière
générale. De façon pratique, il faut :
9
L’uniforme réglementaire pour les contrôleurs est décrit par les textes en
vigueur et doit également être fourni par l’administration forestière.5
Imperméable ;
S’il n’est pas fourni par l’administration, le contrôleur se doit de s’en procurer,
cela faisant parti des affaires personnelles qu’il doit avoir pour parer aux
intempéries qui pourraient surgir durant la mission de contrôle.
Bottes ;
Bloc notes ;
Crayons ;
Gourde ;
Torche ;
Moustiquaire ;
Sac de couchage.
5
Actuellement dans la plupart des Etats de la sous région, le défaut de port d’uniforme n’a aucun effet sur la légalité
du contrôle si le contrôleur a au moins une carte de service. Le port de l’uniforme serait à titre indicatif.
6
Notons que le marteau forestier est régi par un texte réglementaire qui fixe sa constitution et les modalités de son
utilisation. Il sert à marquer les bois saisis pendant les missions de contrôle.
10
o Cric ;
o Matériel de réparation crevaison ;
o Bidons d’eau ;
o Bidons de gasoil ;
o Tube de siphonage.
C’est l’ensemble des documents préparés par les soins de l’équipe ou par les responsables
hiérarchiques qui comprennent :
Note de service instituant la mission ;
Cette note justifie les contrôles à effectuer, décrit la programmation des
passages des équipes, et la répartition géographiques des missions. C’est sur
la base de cette note de service que l’ordre de mission sera signé.
Ordre de mission signé par les responsables hiérarchiques compétents ;
Fiche technique reprenant l’objectif de la mission ;
Fiche détaillant les moyens nécessaires approuvés par le chef hiérarchique ;
Pièces d’identification (Carte Nationale d’Identité, Passeport…) ;
Code forestier, ses Décrets et Arrêtés d’application ;
Rapports des missions de contrôle précédents, dans la zone de contrôle ;
Liste des concessions forestières ;
Plans d’aménagement des concessions à contrôler ;
Plans de gestion des concessions à contrôler ;
Références des titres d’exploitation en activité ;
Liste des essences interdites d’exploitation ;
Liste des diamètres d’exploitabilité par essence ;
Carte des routes ;
Cartes des titres des zones d’exploitation.
4. CONTRÔLES
Comme relevé plus haut, le contrôle se fait à différents niveaux : dans les chantiers
d’exploitation y compris les parcs à bois, sur long du circuit d’évacuation y compris les points
de sortie pour exportation et dans les usines de transformation du bois. Les éléments
nécessaires aux contrôles sont repris sous forme de listes en Annexe III.
N.B : Avant de se rendre dans le site ciblé, il faut signaler sa présence auprès de l’autorité
administrative compétente de la zone du contrôle (gouverneur, administrateur du
territoire…).
Dans les chantiers d’exploitation le contrôle se fera en deux étapes : sur le terrain et dans le
site administratif de l’exploitant forestier qui peut être son siège ou son démembrement
dans la localité.
11
4.1.1. CONTROLE TERRAIN
De manière générale, il s’agira de vérifier l’application des pratiques de gestion durable des
forêts, et le respect de la réglementation relative à l’exploitation forestière en vigueur. De
manière spécifique, il faut vérifier:
Plan quinquennal des opérations/plan de gestion :
Il doit être contrôlé dès la cinquième année après la signature du contrat de
concession, dans l’optique de s’assurer qu’il est conformément élaboré et
approuvé par l’administration forestière et qu’il est suivi par l’exploitant.
Carte d’exploitation :
La carte d’exploitation doit refléter l’évolution des abattages dans les
différents blocs de l’assiette de coupe en cours d’exploitation.
Carte de la concession :
On vérifiera que cette carte est conforme à celle de la concession figurant
dans le contrat de concession ou le dossier d’attribution.
Carnet de chantier :
Le contrôleur vérifie que le carnet est rempli journalièrement (dans les 24
heures maximum après abattage), qu’il est conforme au modèle
réglementaire, et qu’il contient toutes les informations suivantes :
o Numéros des arbres ;
o Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaires des essences ;
o Dates d’abattage ;
o Diamètres et longueurs des arbres ;
o Numéros et dimensions des billes (longueur, diamètre, volume) ;
o Dates d’évacuation et destinations probables ;
o Mentions des raisons d’abandon des bois le cas échéant.
12
Exploitation à l’intérieure des limites officielles :
Le contrôleur doit, pour vérifier que l’exploitation se fait uniquement à
l’intérieure des limites, relever des points GPS au niveau des souches d’arbres
abattues, des pistes de débardage se trouvant à la limite de l’assiette de
coupe en cours d’exploitation telle que matérialisée sur le terrain. Ces points
seront positionnés sur la carte officielle du permis de coupe. L’inventaire des
souches découvertes hors limites permettra d’évaluer le nombre d’arbres et
le volume de bois coupé7.
7
Les articles 148 et 143 de la loi forestière répriment l’exploitation forestière au-delà des limites des assiettes de
coupes attribuées.
13
Des échantillons de grumes trouvés dans le chantier doivent être mesurés et
leur volume calculés selon la formule arrêtée par l’administration. Le résultat
doit ensuite être confronté avec les déclarations du carnet de chantier.
8
Ensemble des normes d’exploitation(12), établis par l’administration forestière depuis 2007, ayant une valeur
contraignante vis-à-vis des exploitants forestiers.
14
A ce stade du contrôle, c'est-à-dire au siège de la société contrôlé, ou à l’une de ses
représentations, l’agent demandera qu’on lui présente pour analyse les documents
suivants :
Agrément à la profession :
Qu’il s’agisse d’un exploitant industriel ou d’un exploitant artisanal, ses
documents d’agrément doivent être scrutés. Le contrôleur procèdera à la
vérification de l’authenticité du document en observant les signatures, les
noms des signataires, et le modèle.
Référence de l’agrément :
L’agent en contrôleur relèvera la référence de l’agrément à la profession
d’exploitant forestier pour le confronter avec les données de l’administration
forestière locale ou centrale, et vérifier sa conformité avec la nomenclature
en vigueur.
Plan d’aménagement :
Le contrôleur vérifie que le plan est élaboré conformément au modèle prévu
par le guide opérationnel, qu’il est approuvé par l’administration en charge
des plans d’aménagement (DIAF).
Registre d’exploitation :
Le contrôleur demande que ce document lui soit présenté ; et fait un
rapprochement des déclarations qui y sont contenues avec celles du carnet de
chantier et des déclarations trimestrielles. Le contrôleur regarde les
références du registre et s’assure qu’il correspond au titre d’exploitation
15
contrôlé. Il contrôle que sont inscrites convenablement et sans erreur les
mentions suivantes :
o Numéros des arbres ;
o Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaires des essences ;
o Dates d’abattage ;
o Diamètres et longueurs des arbres ;
o Numéros et dimensions des billes (longueur, diamètre, volume) ;
o Dates d’évacuation et destinations probables ;
o Mentions des raisons d’abandon des bois le cas échéant.
Dans les différents sites de transformation (scierie, usine de déroulage, de placage...,) les
agents chargés du contrôle procèdent à la vérification de points précis, selon qu’ils se
trouvent au lieu même de la transformation ou au siège de l’entreprise de l’exploitant.
16
Carnet entrée usine/registre entrée usine :
Le contrôleur doit vérifier que les mentions suivantes sont reprises et
complétées dans le carnet :
o Provenance/origine des bois ;
o Nom de la société de provenance ;
o Titre d’exploitation de provenance ;
o Noms des essences des bois ;
o Volume des bois ;
o Numéros et dimensions des bois ;
o Tonnage.
Ces informations seront confrontées avec celles déclarées dans le permis de
circulation ayant accompagné le transport des bois, et dans les déclarations
trimestrielles.
Carnet sortie usine :
Les mentions suivantes seront vérifiées :
o Nom de l’usine ;
o Type des produits ;
o Essence ;
o Volume ;
o Dimensions ;
o Numéro de colis ;
o Destination.
17
Le contrôleur doit vérifier que les marques restent lisibles et visibles, c'est-à-dire
qu’il n’y a pas de surcharge ou des tentatives d’effacement de certaines
informations. Donc les informations suivantes doivent toujours être retrouvées
sur les billes :
o Numéro des billes (bille + arbre) ;
o Sigle de l’exploitant ;
o Numéro du titre d’exploitation ;
o Référence du chantier d’origine.
18
o Source d’approvisionnement (propre et extérieur) ;
o Essences ;
o Volume transformé ;
o Produit fini ;
o Synthèse de la production industrielle ;
o Destination.
Le contrôle sur le parcours d’évacuation des bois nécessite l’existence des check points ou
postes de contrôle fixes/mobiles le long des voies de circulation. Il doit être complété par un
contrôle au siège de la société exploitante ou réceptrice des produits transportés. Ainsi, on
fera :
Bordereau de dépôt :
Dans le cas où les bois sont stockés à un endroit sur le parcours d’évacuation,
le contrôleur regardera si le bordereau a été établi par l’autorité compétente,
qu’il est encore valide, et qu’il est conforme au modèle réglementaire. Il
vérifiera aussi que les spécifications sont conformes à la réalité en inspectant
19
les marques sur les billes si ce sont des grumes, et en mesurant leurs
dimensions (au moins sur un échantillon).
Empotage conforme :
Si le véhicule transporte un conteneur déjà empoté, le contrôleur doit
vérifier :
o Etat du scellé (a –t-il été forcé ?) ;
o Spécification des produits ;
o Visa de l’administration forestière compétente ;
o Destination des produits.
Comme pour les autres principaux axes de contrôle, il faut mettre l’accent sur la fiscalité, et
les autorisations. En ce qui concerne les activités de transport de bois et d’exportation, le
contrôleur vérifiera :
20
Taxe d’évacuation ;
Le contrôleur vérifie le paiement de cette taxe en examinant la preuve de
paiement, et ce si le point de départ des bois est une province où cette taxe
est exigible (Orientale, Equateur…).
Taxe de reboisement ;
Le contrôleur vérifie le paiement de cette taxe en examinant la preuve de
paiement, et ce si les bois transportés sont destinés à l’exportation.
Autorisation d’exportation ;
Autorisation d’achat ;
Le contrôleur doit exiger la présentation de cette autorisation si le bois
transporté est acheté sur le marché local.
Autorisation de vente :
Le contrôleur doit exiger la présentation de cette autorisation si le bois
transporté est destiné au marché local.
5. CONCLUSION
L’essentiel de la conduite d’un contrôle forestier se caractérise par une bonne préparation,
une orientation objective des axes de contrôle, la maîtrise des règles et normes en matière
de l’exploitation forestière, et finalement par le respect des codes éthiques ou de
déontologies relatives à l’exercice du contrôle.
21
ANNEXES
Attention : La liste de qui suit n’est qu’indicative. Les éléments de la trousse est réservée aux
personnes dûment formées à leur utilisation. Leur mauvais usage comporte des risques graves.
o Alcool
o Bétadine (désinfectant plaies)
o Spray désinfectant
o Pommade antiseptique
o Coton
o Compresses stériles
o Bandes
o Sparadrap divers
o Rapprocheur de plaies
o Garrot
o Aspi venin
o Ciseaux
o Pince
o Anti diarrhéique (lopéramide)
o Antiseptique intestinal (intestrix)
o Antidouleur – anti-inflammatoire
o Désinfectant eau
o Traitement palu (2)
o Antibiotique large spectre (Clamoxyl)
22
Annexe II: Check-list de préparation
23
Matériel de mission ✔
Par contrôleur
Carte de service
Uniforme complet
Imperméable
Bottes
Blocs notes ou calepins
Crayons
Gourde
Nourriture
Torche
Moustiquaire
Par équipe
Outils
Marteau forestier
Ruban double décamètre
Machette
Barème de cubage
Calculatrice
Chaîne
Mètre
Sécurité
Pharmacie*
Numéros de la police compétente
Numéros des services de santé compétents
Liste des contacts en cas d’urgence de chacun des membres de l’équipe
Electronique
Appareil GPS et antenne (+ batteries et chargeurs)
Appareil photo (+ carte mémoire et câble pour télécharger + batteries et
chargeurs)
Caméra vidéo (+ carte mémoire et câble pour télécharger + batteries et
chargeurs)
Ordinateur portable avec logiciel SIG + données vectorielles du titre transférées (+
chargeur)
Téléphone portable et/ou satellite (+ chargeur et crédit)
Véhicule
Plaques de désensablage
Pelles
Bâches
Sangles
Cric
Matériel de réparation crevaison
Bidons d’eau
Bidons Gasoil
Tube de siphonage
24
*La responsabilité de la confection d’une pharmacie telle que présentée ci-dessous et de son
utilisation relève de la seule compétence de personnes dûment habilitées. La mauvaise utilisation du
matériel de soin représente un risque pour les personnes.
Pharmacie*
Alcool
Bétadine (désinfectant plaies)
Spray désinfectant
Pommade antiseptique
Coton
Compresses stériles
Bandes
Sparadrap divers
Rapprocheur de plaies
Garrot
Aspi venin
Ciseaux
Pince
Anti diarrhéique (lopéramide)
Antiseptique intestinal (intetrix)
Antidouleur – anti-inflammatoire
Désinfectant eau
Traitement palu (2)
Antibiotique large spectre (Clamoxyl)
25
Documents à posséder durant la mission ✔
Note de service instituant la mission
Ordre de mission signé par les responsables hiérarchiques compétents (sauf flagrants
délits ou cas d’urgences)
Fiche technique reprenant l’objectif de la mission
Fiche détaillant les moyens nécessaires et approuvées par le chef hiérarchique
Liste des personnes à rencontrer sur le terrain
Carte d’identité
Code forestier et ses décrets et arrêtés d’application + guide opérationnels y compris
normes EFIR
Rapports de mission de contrôle précédents
Liste des concessions forestières
Plans d’aménagement
Plans de gestion
Références des titres d’exploitation
Autres documents d’exploitation
Liste des essences interdites à l’exploitation
Liste de diamètres d’exploitabilité par essence
Carte des routes
Carte des titres d’exploitation
Carte des zones d’exploitation
26
Annexe III : Fiche de contrôle
Chantier d’exploitation
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Plan quinquennal des opérations (plan de gestion)
Plan annuel des opérations
Carte d’exploitation conforme
Carte de l’assiette de coupe conforme
Carte de la concession conforme
Carte du titre
Carnet de chantier conforme
Numéros des arbres
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Dates d’abattages
Diamètres et longueurs des arbres
Numéros et dimensions des billes : longueur, diamètre,
volume
Dates d’évacuation des bois et destination probable
Mentions des raisons d’abandon des bois
Limites du titre matérialisées sur le terrain suivant la carte officielle
Exploitation à l’intérieur des limites officielles
Non-exploitation des espèces interdites respectée
Diamètre minimum d’exploitabilité (DME) respecté
Marquage des billes conforme (artisans : peinture ; industriels :
embossage)
Référence de la concession
Numéro du titre (permis de coupe)
Référence du chantier
Sigle de l’exploitant
Numéros des billes
Numéros des arbres
Marquage des souches conforme (artisans : peinture ; industriels :
embossage)
Numéros des arbres
Volume des grumes et billes enregistré conforme à la réalité**
Bois abandonné répertorié
Normes environnementales (EFIR) respectées
Abattage des arbres simultanés
Coupe rase
Usage du feu dans les limites
27
Site administratif
Agrément à la profession
Référence de l’agrément conforme
Titre de droit d’accès à la ressource
Numéro de droit d’accès à la ressource
Plan d’aménagement
Autre document d’exploitation obligatoire conforme
Plan quinquennal des opérations (plan de gestion)
Plan annuel des opérations
Registre d’exploitation du chantier
Numéros des arbres
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Dates d’abattages
Diamètre et longueur des arbres
Numéros et dimensions des bois : longueur, diamètre,
volume
Dates d’évacuation des bois et destination probable
Mentions des raisons d’abandon des bois
Redevance de superficie payée complètement
Taxe d’abattage payée complètement (exploitation hors
concessions)
Taxe sur le permis de coupe artisanale payée complètement
(seulement pour exploitation artisanale)
Taxe de déboisement payée complètement (seulement pour les
titulaires d’une autorisation de déboisement)
**(le contrôleur prendra pour ce cas les mesures de quelques billes de bois au hasard qu’il va
comparer avec l’enregistrement sur le carnet de chantier).
28
Site de transformation
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Permis d’exploitation de l’unité de transformation
Adresse des installations industrielles exacte
Validité
Authentique
Conditions d’exploitation conforme au permis
Carnet entrée usine
Origine du bois
Nom de la société de provenance
Titre d’exploitation de provenance
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Numéros et dimensions des bois : longueur, diamètre
Volume
Numéros des arbres et des billes
Tonnage
Carnet sortie usine
Nom de l’usine
Type de produits
Essence
Volume
Dimensions
Numéros de colis
Destination
Autorisation d’achat des bois d’œuvre
Autorisation de vente des bois d’œuvre
Permis de circulation /copie
Identité du chauffeur
Identité de l’entreprise de transport
Identification du véhicule de transporte
Identité de l’exploitant
Itinéraire et destination des produits
Spécification des produits conforme
Numéro du titre
Référence du chantier d’origine
Marquage des billes conforme
Numéros des billes (bille+arbre)
Sigle de l’exploitant
Numéro du titre d’exploitation
Référence du chantier d’origine
Réglementation sur les déchets respectée
Récupération, stockage, destruction/évacuation des
déchets
Utilisation des substances ou produits toxiques
Précaution de remplissage des engins et citernes
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Eloignement des lieux de stockage des hydrocarbures des
ateliers et autres installations
Liste du matériel utilisé actualisée
Normes de sécurité des personnes et des biens respectées
Equipement de protection
Périmètre de sécurité
Organisation des interventions de secours
Site administratif
Permis d’exploitation de l’unité de transformation conforme
Déclaration trimestrielle conforme
Identification de l’entreprise
Source d’approvisionnement (propre et extérieur)
Essence
Volume transformé
Produit fini
Destination
Synthèse de la production industrielle
Taxe d’implantation/sur permis d’exploitation
Taxe sur duplicata du permis d’exploitation
Taxe rémunératoire annuelle
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Parcours d’évacuation des bois
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Autorisation d’exportation des bois d’œuvre conforme
Certificat phytosanitaire conforme
Bordereau de dépôt
Identité de l’agent émetteur
Validité
Permis de circulation conforme
Identité du chauffeur
Identité de l’entreprise de transport
Identification du véhicule de transport
Identité de l’exploitant
Itinéraire et destination des produits
Spécification des produits conforme
Empotage conforme
Etat du scellé
Spécification des produits
Visa de l’administration forestière compétente
Destination des produits
Règles de classement conformes
Charge conforme
Ancrage de la charge avec les chaînes
Normes dimensionnelles conformes
Normes qualitatives conformes
Absence d’espèces d’animales ou parties protégées
Absence de passager à bord
Absence d’armes à feu à bord
Conformité des produits avec les documents
Type de produits
Essence
Nombre
Volume
Tonnage
Origine du bois
Site administratif
Taxe d’évacuation
Taxe de reboisement
Autorisation d’exportation
Autorisation d’achat
Autorisation de vente
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