REM Manuel Procedure RDC

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Resource Extraction Monitoring

OI-FLEG RDC
Immeuble BCDC, Blvd. du 30 Juin
Gombe, Kinshasa
Tél : +243 (0)82 36 38 389
[email protected]
www.observation-rdc.info

ELEMENTS PROPOSES POUR UN MANUEL


DE PROCEDURES DU CONTROLE
FORESTIER

Observation Indépendante de la mise en


Application de la loi forestière et de la gouvernance en RDC
(OI–FLEG)

novembre 2011

Ce rapport a été réalisé grâce à un financement de la Commission Européenne


(contrat n° FED/2010/ 2496394) en collaboration avec Le Ministère de
l’Environnement Conservation de la Nature et Tourisme de la République
Démocratique du Congo. Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de REM et
ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l'avis de l'Union Européenne.
LISTE DES ABREVIATIONS

BCC Brigade Centrale de Contrôle

BPC Brigade Provinciale de Contrôle

DCVI Direction de Contrôle et Vérification Interne

DGDA Direction Générale des Douanes et Assises

DGRAD Direction Générale des Recettes Administratives Domaniales et de Participation

DME Diamètre Minimum d’Exploitabilité

EFIR Exploitation Forestière à Impact Réduit

EWK EX WOKS

FOB Free on Board

GPS Global Positioning System

MECNT Ministère de l’Environnement et Conservation de la Nature

OCC Office Congolais de Contrôle

OIFLEG Observateur Indépendant

OPJ Officier de Police Judiciaire

PV Procès Verbal

RDC République Démocratique du Congo

SGS Société Générale de Surveillance

SIG Système d’Information Géographique

2
SOMMAIRE

1. Introduction ..................................................................................................................................... 4
1.1. Objectifs et but du contrôle de l’exploitation forestière ........................................................ 4
1.2. Pourquoi un manuel de procédure de contrôle de l’exploitation forestière ? ....................... 5
1.3. Que contient le document ? .................................................................................................... 5
1.4. A qui est destiné ce document ? ............................................................................................. 5
2. Organisation du contrôle de l’exploitation forestière en RDC ........................................................ 6
2.1. Types de contrôles forestiers .................................................................................................. 6
2.2. Principaux sites d’exécution des contrôles ............................................................................. 7
2.3. Agents forestiers et qualité d’OPJ ........................................................................................... 7
3. Préparation de la mission de contrôle ............................................................................................ 7
3.1. A faire avant la mission ........................................................................................................... 8
3.1.1. Equipe et documents....................................................................................................... 8
3.1.2. Logistique ........................................................................................................................ 8
3.1.3. Sécurite ............................................................................................................................ 9
3.2. Materiel de mission ................................................................................................................. 9
3.2.1. Par controleur.................................................................................................................. 9
3.2.2. Par équipe...................................................................................................................... 10
3.3. Documents a posseder pendant la mission .......................................................................... 11
4. Contrôles ....................................................................................................................................... 11
4.1. Chantiers d’exploitation ........................................................................................................ 11
4.1.1. Contrôle terrain ............................................................................................................. 12
4.1.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 14
4.2. Site de transformationn ........................................................................................................ 16
4.2.1. Contrôle terrain ............................................................................................................. 16
4.2.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 18
4.3. Parcours d’évacuation des bois ............................................................................................. 19
4.3.1. Contrôle de terrain/postes fixes/postes mobiles .......................................................... 19
4.3.2. Contrôle site administratif............................................................................................. 20
5. Conclusion ..................................................................................................................................... 21

3
1. INTRODUCTION

Depuis bientôt une décennie, la RDC est résolument engagée dans la gestion durable de ses
ressources forestières. A cet effet, un important arsenal politico-juridique a été déployé et continue à
l’être dans le but de déterminer le cadre dans lequel les activités de gestion forestière doivent être
menées. Parmi les instruments de cet arsenal, nous pouvons citer:
 La constitution du 18 février 2006 ;
 La loi N° 011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier ;
 Les décrets et arrêtés d’application du Code forestier ;
 Les directives d’aménagement des forêts ;
 La revue institutionnelle du Ministère de l’Environnement Conservation de la Nature et
Tourisme (MECNT).
L’exploitation forestière, activité se trouvant au cœur même de la gestion forestière compte parmi
les activités les plus ciblées par le dispositif politico-juridique susvisé. En effet les règles de
l’exploitation forestière doivent être déterminées et encadrées juridiquement pour garantir une
certaine discipline de la gestion forestière ainsi qu’un développement durable des ressources du
pays.
Il est donc impératif de s’assurer, à travers le contrôle forestier, que les dites règles sont appliquées
et respectées par les différents intervenants du secteur. Par souci de gouvernance forestière la
conduite des opérations de contrôle forestier doit être encadrée et doit obéir à une certaine éthique
(déontologie) si elle veut être efficace et efficiente. La rédaction de ce manuel vise ainsi à contribuer
à la mise en place de règles et procédures applicables en matière de contrôle forestier. Il constitue
également l’un des résultats de la stratégie nationale de contrôle développé par l’administration
forestière.
De manière générale, l’importance du contrôle de l’exploitation forestière varie en fonction du
niveau d’autodiscipline des différents intervenants dans le secteur. Plus le manque d’autodiscipline
est grand, plus le besoin de contrôle devient important.

1.1. OBJECTIFS ET BUT DU CONTROLE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE

Dans sa conception originale, le contrôle de l’exploitation forestière a pour objectif de vérifier si les
opérations d’exploitation forestière sur le terrain sont menées conformément aux normes prescrites.
Pris dans un autre sens, le contrôle de l’exploitation n’est ni plus ni moins qu’un simple instrument
de répression de l’infraction. Même si l’éducation et la sensibilisation sont des préalables, le contrôle
de l’exploitation forestière devra revêtir une double dimension :
 Le suivi et l’évaluation de l’exploitation ;
 La répression des infractions.
A cet égard, le contrôle de l’exploitation apparait comme un excellent outil qui permettrait à
l’administration forestière :
 D’apprécier l’applicabilité des dispositions réglementaires et si possible d’en apporter des
correctifs ;
 De distinguer les vrais professionnels des autres opérateurs à l’intérieur de la filière bois.
Il revient donc de dire que le contrôle de l’exploitation forestière participe incontestablement à une
meilleure gestion des ressources forestières. Son efficacité dépendra de son organisation mais
surtout du respect de la déontologie, de l’éthique et des mécanismes d’évaluation des contrôleurs
mis en place.

4
1.2. POURQUOI UN MANUEL DE PROCEDURE DE CONTROLE DE L’EXPLOITATION
FORESTIERE ?

Les mauvaises pratiques, la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires relatifs à


l’exploitation forestière par les agents forestiers et la mauvaise appréhension des missions de
contrôle par les opérateurs économiques rendent les actes et décisions de l’administration forestière
empreints de subjectivité et donc sujet à de nombreuses controverses.
Ce document a pour ambition de recentrer le contrôle de l’exploitation forestière dans sa conception
originelle de manière à faire de lui un véritable moyen de suivi de l’exploitation forestière et donc de
gestion participative et durable des ressources ligneuses.
Ce document se veut également être un outil qui permet d’harmoniser le langage des agents
forestiers en charge du contrôle forestier en même temps qu’il recherche à guider et à faciliter leur
tâche. Dans ce sens, c’est un document de travail ; un document de référence du contrôleur de
l’exploitation forestière qui ne pourrait se substituer, en aucune manière, aux textes réglementaires
en vigueur.

1.3. QUE CONTIENT LE DOCUMENT ?

Ce document redéfinit la mission dévolue au contrôle de l’exploitation forestière dans le nouveau


contexte d’une gestion durable et participative des ressources forestières en RDC. Il explique et
décrit aussi les différents principes et démarches à observer par les agents chargés du contrôle de
l’exploitation forestière.
Bien entendu, il ne s’agit dans cet ouvrage que du contrôle des normes et techniques d’exploitation.
Y sont exclus le contrôle des inventaires forestiers et le contrôle des activités de gestion forestière
autre que l’exploitation du bois d’œuvre.

1.4. A QUI EST DESTINE CE DOCUMENT ?

Ce document s’adresse d’abord à l’administration forestière et notamment à ses inspecteurs et ses


fonctionnaires chargés, à différents niveaux de responsabilité, du contrôle de l’exploitation
forestière.
Le document s’adresse également aux opérateurs économiques du secteur forestier qui
comprendront d’avantage en quoi le contrôleur de l’exploitation peut les aider dans leur
développement économique et dans la pérennisation de leur activité.
Nous avons également synthétisé en Annexes I, II et III les éléments clés nécessaires à la bonne
réalisation des missions de terrain :
 Annexe I : Liste du matériel à pharmacie suggérée
 Annexe II : Check-list de préparation
 Annexe III : Fiche de contrôle
Ces fiches légères, facile à reproduire et à transporter ont pour ambition d’accompagner au
quotidien tous les agents du contrôle forestier afin de garantir un exercice rigoureux et systématique
des missions de contrôle.

5
2. ORGANISATION DU CONTROLE DE L’EXPLOITATION FORESTIERE EN RDC

Le contrôle de l’exploitation forestière est régi principalement par le code forestier1 et par plusieurs
textes d’application2.
Le contrôle forestier est une activité régalienne, relevant du MECNT, le ministère ayant les forêts
dans ses attributions. Il porte principalement sur la légalité de l’exploitation forestière, le respect des
normes techniques et des clauses des cahiers des charges. Il vise aussi la conformité des opérations de
contrôle effectuées par les services forestiers compétents. Il existe plusieurs types de contrôle auxquels
correspondent des procédures et techniques particulières.

2.1. TYPES DE CONTROLES FORESTIERS

Selon les procédures et la méthodologie on distingue plusieurs types de contrôles:


Tableau 1 : Types de Contrôle

Types de Structure(s) Objectif


Fréquence Objectifs spécifiques Observations
contrôle impliquées Global

Vérification
Contrôle Brigade Détecter à temps les Doit rentrer dans la
quotidienne
Provinciale de irrégularités dans les planification des activités de
de Quotidienne des activités de
activités d’exploitation la Brigade Provinciale de
Contrôle l’exploitation
routine forestière Contrôle
forestière

Brigade Evaluer le niveau et les


Inspections des
Centrale de résultats de contrôle des La Brigade Provinciale de
services de
Contrôle Une mission contrôle et des services provinciaux de Contrôle effectue autant de
Contrôle
par trimestre chantiers contrôle et apprécier le mission par trimestre qu’il y a
planifié Brigade degré de mise en application de territoire abritant une
Provinciale de d’exploitation
des lois par les exploitants exploitation forestière
Contrôle forestière
forestiers

Brigade La Brigade Centrale de


Dépend de la Vérification
Centrale de Contrôle ne devrait
fréquence et d’une plainte,
Contrôle entreprendre de tels contrôles
Contrôle du nombre d’une Enquêter sur un problème
que lorsque des agents
spécial Brigade des dénonciation précis à un endroit précis
forestiers et/ou une Brigade
Provinciale de dénonciation ou d’une
Provinciale sont impliqués
Contrôle s et plaintes information
dans des faits infractionnels

1
Loi N° 011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier.
2
Notamment l’arrêté ministériel N°102/CAB/ MIN/ECN-T/15/JEB/09 du 16 juin 2009 fixant les règles et les formalités du
contrôle forestier, Cadre organique de la Direction de Contrôle et Vérification Interne (DCVI) du MECNT, l’arrêté
ministériel fixant les procédures des transactions en matière forestière. L’arrêté ministériel portant réglementation
de l’uniforme des agents forestiers, et le code de l’organisation et de compétence judiciaires qui régi le corps des
officiers de police judiciaire.

6
2.2. PRINCIPAUX SITES D’EXECUTION DES CONTROL ES

La mission de contrôle s’exécute dans les chantiers d’exploitation, dans les sites de transformation,
et sur les parcours d’évacuation des produits forestiers.

2.3. AGENTS FORESTIERS ET QUALITE D’OPJ

Dans l’exercice de ses fonctions, l’inspecteur forestier, Officier de Police Judiciaire est astreint au port
de l’uniforme et de ses accessoires3. De plus, l’inspecteur forestier doit être munit en permanence de
sa carte professionnelle.

L’agent forestier, lorsqu’il est assermenté, revêt la qualité d’OPJ. Le serment est un engagement par
lequel l’agent habilité à faire le contrôle forestier affirme solennellement, devant une juridiction, de
remplir au mieux sa mission au nom de l’Etat par une application stricte de la loi forestière et dans
les limites prescrites. Le serment est strictement individuel et n’est valable que dans les limites du
ressort territorial de la juridiction considérée4.

La validité d’un serment cesse avec :


 Toute mutation de l’agent assermenté des forêts ;
 Toute déchéance de fonction.

Ainsi, l’OPJ a le devoir de constater par écrit l’infraction à l’encontre du ou des auteurs présumés
(rédige les PV d’infractions lorsque cela s’impose). Il a la charge d’assister le ministère public ou
l’administration forestière dans les cas où une poursuite judiciaire est engagée, jusqu’à l’exécution
des décisions judiciaires éventuellement prononcées. A cet effet, la loi confère à l’OPJ les
prérogatives suivantes:
 Interpeller et identifier le ou les auteur(s), et leurs complices de l’infraction ;
 Saisir les biens et les outils ayant servis à l’infraction ;
 Faire les perquisitions dans les maisons, trains, bateaux et aéronefs avec mandat fourni
par l’autorité compétente selon procédure en vigueur ;
 Recourir en cas de besoin à la force publique avec l’avis favorable du procureur.

3. PREPARATION DE LA MISSION DE CONTROLE

La préparation consiste à déterminer les besoins possibles pour la réalisation de la mission et les
moyens de sa conduite. En effet, il y a des points liés à la documentation de l’équipe, à la logistique
et à la sécurité qu’il faut régler avant le début de la mission, sans oublier le matériel de mission, et les
documents à posséder pendant la mission. Les éléments nécessaires à la préparation des missions de
terrain sont listés en Annexe II.
Notons qu’une équipe de contrôle doit être composée d’au moins deux membres, idéalement trois
avec au moins un membre en qualité d’OPJ. Cette composition permet ainsi d’éviter les
appréciations arbitraires et les risques de tentative de corruption.

3 Arrêté ministériel n°102/cab/ min/ecn-t/15/jeb/09 du 16 juin 2009 fixant les règles et les formalités du contrôle
forestier ; article 26
4 Les termes de ce serment sont indiqués à l’alinéa 2 de l’article 128 du Code forestier.

7
3.1. A FAIRE AVANT LA MISSION

3.1.1. EQUIPE ET DOCUMENTS


Le travail à fournir par l’équipe retenue pour la mission consistera à :
 Tenir une séance de travail de l’équipe ;
Dès que la mission est programmée, l’équipe doit tenir une séance de travail avec le
responsable technique concerné, en vue de circonscrire davantage ses objectifs, de
préciser et distribuer les tâches pour chaque équipier et d’arrêter les modalités
pratiques de l’exécution de la mission.

 Se coordonner avec l’agent du poste forestier ou de la structure territoriale concernée ;


Cette coordination devra se faire avec chaque responsable territorial sur l’itinéraire
de la mission déjà pour les mobiliser et avoir des informations précises sur les
exploitations forestières en activité.

 Faire signer l’ordre de mission par les responsables hiérarchiques compétents ;


L’ordre de mission étant le texte qui donne toute sa légalité et sa régularité à la
mission, il doit être préparé par le responsable technique du contrôle, et déposé pour
signature auprès du responsable hiérarchique. Très souvent il s’agit du Ministre en
charge des forêts.

 Réaliser une fiche technique reprenant l’objectif de la mission ;

 Faire approuver la fiche détaillant les moyens nécessaires à la mission ;


L’approbation de cette fiche permet à l’autorité hiérarchique en charge de la
logistique de juger de la pertinence des moyens requis et de pourvoir dans les temps
à l’acquisition des dits moyens.

 Confirmer les préparatifs et dispositions prises avec les partenaires centraux et/ou locaux ;
Les préparatifs et dispositions ici sont relatifs à l’hébergement, à la fourniture de
carburant, à la programmation du déroulement de la mission, à l’accompagnement
par les services locaux sur les lieux de contrôle, à la disponibilité des moyens de
transport et de communication.

 Regrouper tous les documents de contrôle ;


Les documents de contrôle comprennent : les rapports de mission de contrôle
précédents, la liste actualisée des concessions forestières, les plans d’aménagement
des concession à visiter, les plans de gestion, les références des titres d’exploitation (
permis de coupe), la liste des essences interdites à l’exploitation, la liste des
diamètres d’exploitabilité par essence, les cartes routières, les cartes des titres
d’exploitation et les cartes des zones d’exploitation.

3.1.2. LOGISTIQUE
Il s’agira pour l’équipe de :
 S’informer sur la présence d’une couverture téléphonique ;
Selon la couverture, celà permettra de savoir de quel type d’appareil téléphonique
l’équipe devra disposer, et quel opérateur de téléphonie est disponible dans la zone
afin d’acheter les crédits de communication en conséquence.

8
 Contrôler la validité des assurances des véhicules ;
Ce contrôle s’effectuera avec le service administratif et financier, qui prendra les
dispositions nécessaires pour assurer la validité de l’assurance pendant la mission.
 Vérifier l’état des routes ;
Cette vérification peut se faire à travers les contacts sur le terrain, qui ont
généralement de meilleures informations, actualisées, sur la praticabilité ou non
d’une route, la navigabilité ou non d’un fleuve, et le fonctionnement d’un chemin fer.
 Vérifier la disponibilité et l’état du matériel ;
C'est-à-dire recharger les batteries, et remplir les bidons de carburant et d’eau.
 Emballer tout les équipements (avec des sacs étanches, en plastique, pour maintenir papiers
et équipement au sec).

3.1.3. SECURITE
L’équipe doit s’assurer de sa sécurité sur le terrain. Pour ce faire, elle doit :
 S’informer sur les aspects sécuritaires du terrain ;
Y a t-il des groupes armées dans la zone de la mission ? Quels sont les hôpitaux les
plus proches ? Les postes de gendarmerie et de police sont ils présents ? Prendre un
rendez vous avec l’autorité administrative de la localité.
 Etablir les procédures de sécurité ;
En général ces procédures sont établies par l’organisation ou la structure
employeuse. Pour les missions des protocoles spéciaux doivent être instaurés selon
les types et les zones de mission.
 Laisser les contacts en cas d’urgence pour chacun des membres de l’équipe aux
responsables ;
Sous forme de tableau de préférence, cette liste facilitera la circulation de
l’information vers les proches de membres de l’équipe si besoin se fait.
 Laisser une copie de l’itinéraire aux personnes responsables hiérarchiques.

3.2. MATERIEL DE MISSION

Le matériel de mission est l’ensemble des outils, appareils, pièces, équipements essentiels
et indispensables pour les inspecteurs contrôleurs et pour l’équipe en mission de manière
générale. De façon pratique, il faut :

3.2.1. PAR CONTROLEUR


 Carte de service ;
L’agent contrôleur doit obligatoirement se munir de cette carte qui est fourni
par les services compétents de l’administration. Le défaut de présentation de
cette carte est une raison valable pour l’opérateur à contrôler de refouler la
mission et même d’invalider un contrôle effectué.
 Uniforme complet ;

9
L’uniforme réglementaire pour les contrôleurs est décrit par les textes en
vigueur et doit également être fourni par l’administration forestière.5
 Imperméable ;
S’il n’est pas fourni par l’administration, le contrôleur se doit de s’en procurer,
cela faisant parti des affaires personnelles qu’il doit avoir pour parer aux
intempéries qui pourraient surgir durant la mission de contrôle.
 Bottes ;
 Bloc notes ;
 Crayons ;
 Gourde ;
 Torche ;
 Moustiquaire ;
 Sac de couchage.

3.2.2. PAR EQUIPE


 Outils :
o Marteau forestier6 ;
o Ruban double décamètre ;
o Machettes ;
o Barème de cubage ;
o Calculatrice ;
o Chaîne ;
o Mètre.
 Sécurité :
o Boîte à pharmacie (voir Annexe I);
o Liste des numéros de la police compétente ;
o Liste des services de santé compétents ;
o Liste des contacts en cas d’urgence de chacun des membres de l’équipe.
 Appareils électroniques :
o Appareil GPS antenne, batteries et chargeurs ;
o Appareil photo, carte mémoire, câble de téléchargement, batteries et
chargeurs ;
o Ordinateur portable avec logiciel SIG + les données vectorielles du titres
transférées et son chargeur ;
o Téléphone portable et/satellite (chargeur et crédit de communication y
compris).
 Véhicule :
o Plaques de désensablage ;
o Pelles ;
o Bâches ;
o Sangles ;

5
Actuellement dans la plupart des Etats de la sous région, le défaut de port d’uniforme n’a aucun effet sur la légalité
du contrôle si le contrôleur a au moins une carte de service. Le port de l’uniforme serait à titre indicatif.
6
Notons que le marteau forestier est régi par un texte réglementaire qui fixe sa constitution et les modalités de son
utilisation. Il sert à marquer les bois saisis pendant les missions de contrôle.

10
o Cric ;
o Matériel de réparation crevaison ;
o Bidons d’eau ;
o Bidons de gasoil ;
o Tube de siphonage.

3.3. DOCUMENTS A POSSEDER PENDANT LA MISSION

C’est l’ensemble des documents préparés par les soins de l’équipe ou par les responsables
hiérarchiques qui comprennent :
 Note de service instituant la mission ;
Cette note justifie les contrôles à effectuer, décrit la programmation des
passages des équipes, et la répartition géographiques des missions. C’est sur
la base de cette note de service que l’ordre de mission sera signé.
 Ordre de mission signé par les responsables hiérarchiques compétents ;
 Fiche technique reprenant l’objectif de la mission ;
 Fiche détaillant les moyens nécessaires approuvés par le chef hiérarchique ;
 Pièces d’identification (Carte Nationale d’Identité, Passeport…) ;
 Code forestier, ses Décrets et Arrêtés d’application ;
 Rapports des missions de contrôle précédents, dans la zone de contrôle ;
 Liste des concessions forestières ;
 Plans d’aménagement des concessions à contrôler ;
 Plans de gestion des concessions à contrôler ;
 Références des titres d’exploitation en activité ;
 Liste des essences interdites d’exploitation ;
 Liste des diamètres d’exploitabilité par essence ;
 Carte des routes ;
 Cartes des titres des zones d’exploitation.

4. CONTRÔLES

Comme relevé plus haut, le contrôle se fait à différents niveaux : dans les chantiers
d’exploitation y compris les parcs à bois, sur long du circuit d’évacuation y compris les points
de sortie pour exportation et dans les usines de transformation du bois. Les éléments
nécessaires aux contrôles sont repris sous forme de listes en Annexe III.
N.B : Avant de se rendre dans le site ciblé, il faut signaler sa présence auprès de l’autorité
administrative compétente de la zone du contrôle (gouverneur, administrateur du
territoire…).

4.1. CHANTIERS D’EXPLOITATION

Dans les chantiers d’exploitation le contrôle se fera en deux étapes : sur le terrain et dans le
site administratif de l’exploitant forestier qui peut être son siège ou son démembrement
dans la localité.

11
4.1.1. CONTROLE TERRAIN
De manière générale, il s’agira de vérifier l’application des pratiques de gestion durable des
forêts, et le respect de la réglementation relative à l’exploitation forestière en vigueur. De
manière spécifique, il faut vérifier:
 Plan quinquennal des opérations/plan de gestion :
Il doit être contrôlé dès la cinquième année après la signature du contrat de
concession, dans l’optique de s’assurer qu’il est conformément élaboré et
approuvé par l’administration forestière et qu’il est suivi par l’exploitant.

 Plan annuel des opérations :


Pour chaque assiette de coupe, le plan annuel doit être contrôlé. La
conformité du plan avec le canevas repris dans le guide opérationnel doit être
contrôlée, de même, l’agent contrôleur doit s’assurer que le plan mentionne
les superficies à exploiter, le nombre d’arbres et leur volume par essence,
conformément à l’inventaire d’exploitation. A ce niveau c’est surtout le
respect des indications de ce plan qui est audité.

 Carte d’exploitation :
La carte d’exploitation doit refléter l’évolution des abattages dans les
différents blocs de l’assiette de coupe en cours d’exploitation.

 La carte de l’assiette de coupe :


Le contrôleur doit vérifier la conformité du positionnement de l’assiette de
coupe de la carte par rapport aux positions prédéfinies dans le plan de
gestion, et avec les limites telles que matérialisées sur le terrain.

 Carte de la concession :
On vérifiera que cette carte est conforme à celle de la concession figurant
dans le contrat de concession ou le dossier d’attribution.
 Carnet de chantier :
Le contrôleur vérifie que le carnet est rempli journalièrement (dans les 24
heures maximum après abattage), qu’il est conforme au modèle
réglementaire, et qu’il contient toutes les informations suivantes :
o Numéros des arbres ;
o Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaires des essences ;
o Dates d’abattage ;
o Diamètres et longueurs des arbres ;
o Numéros et dimensions des billes (longueur, diamètre, volume) ;
o Dates d’évacuation et destinations probables ;
o Mentions des raisons d’abandon des bois le cas échéant.

 Limites du titre matérialisées sur le terrain selon carte officielle :


Pour réaliser cette vérification, il suffit de partir de la description du permis de
coupe, de repérer le point de départ du layon d’accès à la coupe sur le terrain
et de contrôler en remontant ledit layon que toutes les limites décrites sur la
carte ont été matérialisées.

12
 Exploitation à l’intérieure des limites officielles :
Le contrôleur doit, pour vérifier que l’exploitation se fait uniquement à
l’intérieure des limites, relever des points GPS au niveau des souches d’arbres
abattues, des pistes de débardage se trouvant à la limite de l’assiette de
coupe en cours d’exploitation telle que matérialisée sur le terrain. Ces points
seront positionnés sur la carte officielle du permis de coupe. L’inventaire des
souches découvertes hors limites permettra d’évaluer le nombre d’arbres et
le volume de bois coupé7.

 Non exploitation des espèces interdites respectées :


A l’aide de la liste des espèces interdites d’exploitation, vérifier les types
d’essences déclarés dans le carnet, et les essences des billes et souches sur le
chantier. Toute essence figurant dans la liste et se retrouvant dans le carnet
de chantier sera déclarée comme étant exploitée illégalement.

 Diamètre minimum d’exploitabilité respecté :


Cette opération peut se faire à l’œil nu c'est-à-dire au jugé et ce n’est que
dans les cas de billes douteuses (billes dont le diamètre paraît voisin au
diamètre d’exploitabilité) que l’on doit recourir au mesurage avec le mètre ou
le double décamètre pour être édifié. Le contrôleur vérifiera que les
diamètres, sont conformes à ceux de la liste de diamètres d’exploitabilité par
essence.

 Marquage des billes conforme :


La conformité du marquage est vérifiée par l’observation des caractéristiques
des marques (embossage, peinture selon le type d’exploitation) et des
mentions portées sur les billes selon les prescriptions légales. On doit vérifier
que les mentions suivantes sont bien marquées sur toutes les billes:
o Référence de la concession ;
o Numéro du titre ;
o Référence du chantier ;
o Sigle de l’exploitant ;
o Numéros des billes ;
o Numéros des arbres.

 Marquage des souches conforme :


Il faut retrouver sur un échantillon de souches les numéros des arbres, et voir
s’ils sont inscrits conformément aux règles de marquage (embossage ou
peinture selon le type d’exploitation).

 Volume des grumes et des billes enregistré conforme à la réalité :

7
Les articles 148 et 143 de la loi forestière répriment l’exploitation forestière au-delà des limites des assiettes de
coupes attribuées.

13
Des échantillons de grumes trouvés dans le chantier doivent être mesurés et
leur volume calculés selon la formule arrêtée par l’administration. Le résultat
doit ensuite être confronté avec les déclarations du carnet de chantier.

 Bois abandonné répertorié :


Le contrôleur vérifie que les bois abandonnés découverts sur le terrain sont
mentionnés dans le carnet de chantier, et la raison de l’abandon spécifiée.

 Normes environnementales EFIR respectées :


Le contrôleur forestier dans un chantier d’exploitation prend le temps de
vérifier que les pratiques mises en œuvre par l’exploitant permettent de
maintenir la capacité productive de la forêt ainsi que ses fonctions
écologiques et socio économiques. Pour se faire, il doit vérifier:

o Inventaire d’exploitation conforme avec les normes telles qu’indiquées dans


le guide opérationnel8 pourvu par l’administration forestière. Les résultats
relatifs à l’estimation quantitative et qualitative des effectifs et volume
disponibles par essence à exploiter, à la localisation des arbres à exploiter et
ceux à protéger (carte de prospection), à la planification et à l’optimisation
de la gestion de l’exploitation et à la planification de l’implantation du réseau
routier principal, doivent être pris en compte dans le contrôle ;
o Description préservation des zones hors exploitation conforme ;
o Classification des arbres à protéger conforme (tige d’avenir, arbre
patrimoniaux, semenciers) ;
o Efficacité et viabilité du tracé du réseau routier (principal et secondaire) et
de l’implantation des parcs à grumes en termes de réduction d’impact sur
l’environnement ;
o Pratique de la technique de l’abattage contrôlé (pas de coupe rase, pas
d’abattage simultané…) ;
o Techniques d’étêtage et d’éculage conforme ;
o Techniques de débusquage et de débardage conforme ;
o Tronçonnage, marquage, et traitement des bois conforme ;
o Chargement et transport du bois conforme ;
o Dispositions de préservation de la faune (respect des zones de protection et
de conservation, élaboration du règlement intérieur, politique de fourniture
des protéines animales autre que provenant de la viande de brousse aux
travailleurs…)
o Opérations post exploitation (dégagement des voies, réhabilitation des pistes
de débardage…).

4.1.2. CONTROLE SITE ADMINISTRATIF

8
Ensemble des normes d’exploitation(12), établis par l’administration forestière depuis 2007, ayant une valeur
contraignante vis-à-vis des exploitants forestiers.

14
A ce stade du contrôle, c'est-à-dire au siège de la société contrôlé, ou à l’une de ses
représentations, l’agent demandera qu’on lui présente pour analyse les documents
suivants :
 Agrément à la profession :
Qu’il s’agisse d’un exploitant industriel ou d’un exploitant artisanal, ses
documents d’agrément doivent être scrutés. Le contrôleur procèdera à la
vérification de l’authenticité du document en observant les signatures, les
noms des signataires, et le modèle.

 Référence de l’agrément :
L’agent en contrôleur relèvera la référence de l’agrément à la profession
d’exploitant forestier pour le confronter avec les données de l’administration
forestière locale ou centrale, et vérifier sa conformité avec la nomenclature
en vigueur.

 Titre du droit d’accès à la ressource :


Le contrôleur doit identifier le type de titre utilisé par l’exploitant (permis de
coupe ordinaire, permis de coupe spécial, autorisation de coupe de bois
d’œuvre) et déterminer s’il correspond ou non au type et à l’envergure
d’exploitation rencontrée sur le terrain. De même, il doit vérifier son
authenticité par la signature, le signataire, et le numéro du titre.

 Numéro du droit d’accès :


Le contrôleur doit vérifier la conformité du numéro du titre qu’il va relever
avec la nomenclature en vigueur.

 Plan d’aménagement :
Le contrôleur vérifie que le plan est élaboré conformément au modèle prévu
par le guide opérationnel, qu’il est approuvé par l’administration en charge
des plans d’aménagement (DIAF).

 Plan quinquennal des opérations :


Le contrôleur vérifie qu’il est élaboré selon le canevas réglementaire et
approuvé par l’administration forestière.

 Plan annuel des opérations :


La conformité du plan avec le canevas repris dans le guide opérationnel doit
être contrôlée, de même, l’agent contrôleur doit s’assurer que le plan
mentionne les superficies à exploiter, le nombre d’arbres et leur volume par
essence, conformément à l’inventaire d’exploitation.

 Registre d’exploitation :
Le contrôleur demande que ce document lui soit présenté ; et fait un
rapprochement des déclarations qui y sont contenues avec celles du carnet de
chantier et des déclarations trimestrielles. Le contrôleur regarde les
références du registre et s’assure qu’il correspond au titre d’exploitation

15
contrôlé. Il contrôle que sont inscrites convenablement et sans erreur les
mentions suivantes :
o Numéros des arbres ;
o Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaires des essences ;
o Dates d’abattage ;
o Diamètres et longueurs des arbres ;
o Numéros et dimensions des billes (longueur, diamètre, volume) ;
o Dates d’évacuation et destinations probables ;
o Mentions des raisons d’abandon des bois le cas échéant.

 Autre document d’exploitation obligatoire conforme :


Cela dépendra du type d’exploitation trouvée sur le terrain. (Autorisation de
déboisement, autorisation d’exploitation dans une forêt de communauté
locale, autorisation de récolte de produit forestiers spéciaux…).

 Redevance de superficie totalement payée :


Le contrôleur doit vérifier, l’existence des preuves de paiements de la
redevance, doit regarder si, les paiements sont effectués dans les délais, et
conformément aux échéances réglementaires, et si l’assiette de calcul de la
redevance est réelle.

 Taxe d’abattage (hors des concessions forestières) :


La preuve de paiement est examinée, de même que les délais de paiement,
taux et assiette de calcul, et les montants.

 Taxe sur le permis de coupe artisanale (concerne l’exploitation artisanale).

 Taxe de déboisement (concerne les autorisations de déboisement).

4.2. SITE DE TRANSFORMATIONN

Dans les différents sites de transformation (scierie, usine de déroulage, de placage...,) les
agents chargés du contrôle procèdent à la vérification de points précis, selon qu’ils se
trouvent au lieu même de la transformation ou au siège de l’entreprise de l’exploitant.

4.2.1. CONTROLE TERRAIN


Le terrain ici est l’enceinte et les emprises du site de transformation. Le contrôleur de
manière général doit vérifier les stocks de grumes en parc pour en connaître leur
provenance, identifier les produits finis/semi finis après transformation, et observer tous les
mouvements d’empotage ou toute autre manipulation, et les statistiques de production. De
façon pratique, il doit vérifier les éléments suivant :
 Permis d’exploitation de l’unité de transformation conforme :
Le contrôleur doit vérifier la validité, et l’authenticité du dit permis. Il doit
contrôler que les conditions d’exploitations sont conformes à celles décrites
dans le permis.

16
 Carnet entrée usine/registre entrée usine :
Le contrôleur doit vérifier que les mentions suivantes sont reprises et
complétées dans le carnet :
o Provenance/origine des bois ;
o Nom de la société de provenance ;
o Titre d’exploitation de provenance ;
o Noms des essences des bois ;
o Volume des bois ;
o Numéros et dimensions des bois ;
o Tonnage.
Ces informations seront confrontées avec celles déclarées dans le permis de
circulation ayant accompagné le transport des bois, et dans les déclarations
trimestrielles.
 Carnet sortie usine :
Les mentions suivantes seront vérifiées :
o Nom de l’usine ;
o Type des produits ;
o Essence ;
o Volume ;
o Dimensions ;
o Numéro de colis ;
o Destination.

 Autorisation d’achat de bois d’œuvre conforme :


Dans le cas où la source du bois est autre que propre à l’exploitant, et qu’il a
recours à l’achat du bois sur le marché local, le contrôleur vérifie que
l’autorisation d’achat est valide et conforme. Son authenticité est aussi
vérifiée.

 Autorisation de vente de bois d’œuvre conforme :


Dans le cas où l’opérateur vend son bois sur le marché local, cette
autorisation doit être requise par le contrôleur puis son authenticité et sa
validité seront analysées.

 Permis de circulation conforme :


Le contrôleur dans le site de transformation doit vérifier que chaque lot de
bois est arrivé avec un permis de circulation en bonne et due forme. Les
mentions suivantes doivent y figurer :
o Identité du chauffeur ;
o Identité de l’entreprise de transport ;
o Identification du véhicule de transport ;
o Identité de l’exploitant ;
o Itinéraire et destination des produits ;
o Spécification des produits.

 Marquage des billes conformes :

17
Le contrôleur doit vérifier que les marques restent lisibles et visibles, c'est-à-dire
qu’il n’y a pas de surcharge ou des tentatives d’effacement de certaines
informations. Donc les informations suivantes doivent toujours être retrouvées
sur les billes :
o Numéro des billes (bille + arbre) ;
o Sigle de l’exploitant ;
o Numéro du titre d’exploitation ;
o Référence du chantier d’origine.

 Réglementation sur les déchets respectée :


Cette réglementation découle des normes EFIR. Le contrôleur pourra donc
observer :
o Récupération, stockage, destruction ou évacuation conforme des déchets
issus des opérations d'exploitation/usinage et particulièrement, la
récupération de l’huile de vidange ou gasoil impropre à la consommation
o Utilisation des substances ou produits toxiques et des produits
biodégradables
o Précautions prises lors du remplissage des citernes engins et tronçonneuses.
o Eloignement des lieux de stockage des hydrocarbures avec les ateliers et
autres installations.

 Liste du matériel utilisé actualisée :


S’assurer que la liste comporte des indications sur l’état des machines en
cours d’utilisation, leur référence et leur capacité.

 Normes de sécurité des personnes et des biens respectées :


En l’absence de normes officielles, le contrôleur peut se baser sur les
précautions évidentes à prendre lors de l’accomplissement d’un travail en
milieu dangereux ; c'est-à-dire vérifier les aspects comme :
o Equipement de protection (protecteurs contre le bruit, lunettes contre les
projections, casques, bottes adaptées...) ;
o Périmètre de sécurité (signalisation…) ;
o Organisation des interventions de secours.

4.2.2. CONTROLE SITE ADMINISTRATIF


Il s’agit ici de vérifier la disponibilité et la régularité des documents administratifs liés
à la transformation en particulier tels que :

 Permis d’exploitation de l’unité de transformation conforme :


Le contrôleur doit vérifier la validité, et l’authenticité du dit permis.
 Déclarations trimestrielles conformes :
Le contrôleur a l’obligation de vérifier que le modèle est conforme à celui
prévu par la réglementation, que les déclarations sont conformes à celles
transmises à l’administration forestière, et que les mentions suivantes sont
convenablement remplies :
o Identification de l’entreprise ;

18
o Source d’approvisionnement (propre et extérieur) ;
o Essences ;
o Volume transformé ;
o Produit fini ;
o Synthèse de la production industrielle ;
o Destination.

 Taxe d’implantation/du permis d’exploitation :


Le contrôleur vérifie la preuve du paiement et que la date limite de paiement
(première année de l’exploitation) a été respectée.

 Taxe sur duplicata du permis d’exploitation le cas échéant (avenant au permis


d’exploitation) :
Le contrôleur vérifie la preuve du paiement et la date de paiement pour
s’assurer qu’elle ne va pas au-delà du délai légal.

 Taxe rémunératoire annuelle :


Le contrôleur vérifie la preuve du paiement et la date de paiement qui ne doit
pas aller au delà du 30 juin de chaque année.

4.3. PARCOURS D’EVACUATION DES BOIS

Le contrôle sur le parcours d’évacuation des bois nécessite l’existence des check points ou
postes de contrôle fixes/mobiles le long des voies de circulation. Il doit être complété par un
contrôle au siège de la société exploitante ou réceptrice des produits transportés. Ainsi, on
fera :

4.3.1. CONTROLE DE TERRAIN/POSTES FIXES/POSTES MOBILES


Le contrôleur examinera la cargaison de bois et les documents à l’arrêt du véhicule ou du
bateau (barge). Il insistera sur :
 Autorisation d’exportation des bois d’œuvre conforme :
Le vérificateur analysera le document en vue de certifier son authenticité et sa
validité, si la cargaison est à un point de sortie du pays.
 Certificat phytosanitaire conforme :
Ici aussi, il s’agit pour le contrôleur d’analyser le document en vue de certifier
son authenticité et sa validité, et ce, si la cargaison est à un point de sortie du
pays.

 Bordereau de dépôt :
Dans le cas où les bois sont stockés à un endroit sur le parcours d’évacuation,
le contrôleur regardera si le bordereau a été établi par l’autorité compétente,
qu’il est encore valide, et qu’il est conforme au modèle réglementaire. Il
vérifiera aussi que les spécifications sont conformes à la réalité en inspectant

19
les marques sur les billes si ce sont des grumes, et en mesurant leurs
dimensions (au moins sur un échantillon).

 Permis de circulation conforme :


Le contrôleur doit vérifier que le transporteur a un permis de circulation en
bonne et due forme. Les mentions suivantes doivent y figurer :
o Identité du chauffeur ;
o Identité de l’entreprise de transport ;
o Identification du véhicule de transport ;
o Identité de l’exploitant ;
o Itinéraire et destination des produits ;
o Spécification des produits.

 Empotage conforme :
Si le véhicule transporte un conteneur déjà empoté, le contrôleur doit
vérifier :
o Etat du scellé (a –t-il été forcé ?) ;
o Spécification des produits ;
o Visa de l’administration forestière compétente ;
o Destination des produits.

 Règles de classement conformes :


Le contrôleur doit vérifier :
o Charge conforme à la capacité du véhicule / embarcation
o Ancrage de la charge à l’aide des chaînes

 Absence d’espèces animales ou parties protégées à bord ;


 Absence de passagers à bord ;
 Absence d’armes à feu ;
 Normes dimensionnelles conformes ;
Dans le cas des bois débités ;
 Normes qualitatives conformes ;
 Conformité des produits avec les documents ;
Ce contrôle se fait en examinant :
o Types des produits ;
o Essence ;
o Nombre ;
o Volume ;
o Tonnage ;
o Origine du bois.

4.3.2. CONTROLE SITE ADMINISTRATIF

Comme pour les autres principaux axes de contrôle, il faut mettre l’accent sur la fiscalité, et
les autorisations. En ce qui concerne les activités de transport de bois et d’exportation, le
contrôleur vérifiera :

20
 Taxe d’évacuation ;
Le contrôleur vérifie le paiement de cette taxe en examinant la preuve de
paiement, et ce si le point de départ des bois est une province où cette taxe
est exigible (Orientale, Equateur…).
 Taxe de reboisement ;
Le contrôleur vérifie le paiement de cette taxe en examinant la preuve de
paiement, et ce si les bois transportés sont destinés à l’exportation.
 Autorisation d’exportation ;
 Autorisation d’achat ;
Le contrôleur doit exiger la présentation de cette autorisation si le bois
transporté est acheté sur le marché local.

 Autorisation de vente :
Le contrôleur doit exiger la présentation de cette autorisation si le bois
transporté est destiné au marché local.

5. CONCLUSION

L’essentiel de la conduite d’un contrôle forestier se caractérise par une bonne préparation,
une orientation objective des axes de contrôle, la maîtrise des règles et normes en matière
de l’exploitation forestière, et finalement par le respect des codes éthiques ou de
déontologies relatives à l’exercice du contrôle.

L’ensemble des démarches décrites dans ce manuel contribueront à l’atteinte de résultats,


certains pour l’amélioration de la gouvernance forestière, la maîtrise des flux, l’amélioration
des recettes fiscales, et l’effectivité de l’application des mesures de gestion durable des
forêts. Il revient aux différents acteurs, l’administration forestière en particulier de s’en
approprier pour en faire un outil privilégié de suivi des activités forestière. Il est important
de préciser que le travail de contrôle aboutit à la rédaction du procès verbal d’infraction en
cas de détection d’irrégularité. Le contrôleur reste impliqué dans le traitement de l’infraction
qu’il détecte selon la procédure engagée pour réprimer les auteurs des infractions. A ce titre
il est souhaitable qu’un manuel de procédures contentieuses soit élaboré pour faciliter le
suivi du contentieux forestier.

21
ANNEXES

Annexe I : Liste du matériel à pharmacie suggérée

Attention : La liste de qui suit n’est qu’indicative. Les éléments de la trousse est réservée aux
personnes dûment formées à leur utilisation. Leur mauvais usage comporte des risques graves.

o Alcool
o Bétadine (désinfectant plaies)
o Spray désinfectant
o Pommade antiseptique
o Coton
o Compresses stériles
o Bandes
o Sparadrap divers
o Rapprocheur de plaies
o Garrot
o Aspi venin
o Ciseaux
o Pince
o Anti diarrhéique (lopéramide)
o Antiseptique intestinal (intestrix)
o Antidouleur – anti-inflammatoire
o Désinfectant eau
o Traitement palu (2)
o Antibiotique large spectre (Clamoxyl)

22
Annexe II: Check-list de préparation

A faire avant la mission ✔


Equipe et Documents
Tenir une séance de travail d’équipe
Se coordonner avec l’agent du poste forestier ou de la structure territoriale concernée
Faire signer l’ordre de mission par les responsables hiérarchiques compétents
Réaliser une fiche technique reprenant l’objectif de la mission
Faire approuver la fiche détaillant les moyens nécessaires à la mission (budget y compris)
Confirmer les préparatifs et dispositions prises avec les partenaires centraux et/ou locaux
Regrouper toutes les documents du contrôle
Rapports de mission de contrôle précédents
Liste des concessions forestières
Plans d’aménagement
Plans de gestion
Références des titres d’exploitation
Autres documents d’exploitation
Liste des essences interdites à l’exploitation
Liste de diamètres d’exploitabilité par essence
Carte des routes
Carte des titres d’exploitation
Carte des zones d’exploitation
Logistique
S’informer sur la présence d’une couverture téléphonique
Contrôler la validité des assurances des véhicules
Vérifier l’état des routes (pour établir un itinéraire réaliste)
Vérifier la disponibilité et l’état du matériel (recharger les batteries, vérifier les cartes
mémoires, remplir les bidons)
Emballer tous les équipements (avec sacs étanches en plastique pour maintenir papiers et
équipements au sec)
Sécurité
S’informer sur les aspects sécuritaires terrain
Etablir les procédures de sécurité
Laisser les contacts en cas d’urgence pour chacun des membres de l’équipe en possession
des personnes responsables
Laisser une copie de l’itinéraire aux personnes responsables hiérarchiques

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Matériel de mission ✔
Par contrôleur
Carte de service
Uniforme complet
Imperméable
Bottes
Blocs notes ou calepins
Crayons
Gourde
Nourriture
Torche
Moustiquaire
Par équipe
Outils
Marteau forestier
Ruban double décamètre
Machette
Barème de cubage
Calculatrice
Chaîne
Mètre
Sécurité
Pharmacie*
Numéros de la police compétente
Numéros des services de santé compétents
Liste des contacts en cas d’urgence de chacun des membres de l’équipe
Electronique
Appareil GPS et antenne (+ batteries et chargeurs)
Appareil photo (+ carte mémoire et câble pour télécharger + batteries et
chargeurs)
Caméra vidéo (+ carte mémoire et câble pour télécharger + batteries et
chargeurs)
Ordinateur portable avec logiciel SIG + données vectorielles du titre transférées (+
chargeur)
Téléphone portable et/ou satellite (+ chargeur et crédit)
Véhicule
Plaques de désensablage
Pelles
Bâches
Sangles
Cric
Matériel de réparation crevaison
Bidons d’eau
Bidons Gasoil
Tube de siphonage

24
*La responsabilité de la confection d’une pharmacie telle que présentée ci-dessous et de son
utilisation relève de la seule compétence de personnes dûment habilitées. La mauvaise utilisation du
matériel de soin représente un risque pour les personnes.

Pharmacie*
Alcool
Bétadine (désinfectant plaies)
Spray désinfectant
Pommade antiseptique
Coton
Compresses stériles
Bandes
Sparadrap divers
Rapprocheur de plaies
Garrot
Aspi venin
Ciseaux
Pince
Anti diarrhéique (lopéramide)
Antiseptique intestinal (intetrix)
Antidouleur – anti-inflammatoire
Désinfectant eau
Traitement palu (2)
Antibiotique large spectre (Clamoxyl)

25
Documents à posséder durant la mission ✔
Note de service instituant la mission
Ordre de mission signé par les responsables hiérarchiques compétents (sauf flagrants
délits ou cas d’urgences)
Fiche technique reprenant l’objectif de la mission
Fiche détaillant les moyens nécessaires et approuvées par le chef hiérarchique
Liste des personnes à rencontrer sur le terrain
Carte d’identité
Code forestier et ses décrets et arrêtés d’application + guide opérationnels y compris
normes EFIR
Rapports de mission de contrôle précédents
Liste des concessions forestières
Plans d’aménagement
Plans de gestion
Références des titres d’exploitation
Autres documents d’exploitation
Liste des essences interdites à l’exploitation
Liste de diamètres d’exploitabilité par essence
Carte des routes
Carte des titres d’exploitation
Carte des zones d’exploitation

26
Annexe III : Fiche de contrôle

Chantier d’exploitation
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Plan quinquennal des opérations (plan de gestion)
Plan annuel des opérations
Carte d’exploitation conforme
Carte de l’assiette de coupe conforme
Carte de la concession conforme
Carte du titre
Carnet de chantier conforme
Numéros des arbres
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Dates d’abattages
Diamètres et longueurs des arbres
Numéros et dimensions des billes : longueur, diamètre,
volume
Dates d’évacuation des bois et destination probable
Mentions des raisons d’abandon des bois
Limites du titre matérialisées sur le terrain suivant la carte officielle
Exploitation à l’intérieur des limites officielles
Non-exploitation des espèces interdites respectée
Diamètre minimum d’exploitabilité (DME) respecté
Marquage des billes conforme (artisans : peinture ; industriels :
embossage)
Référence de la concession
Numéro du titre (permis de coupe)
Référence du chantier
Sigle de l’exploitant
Numéros des billes
Numéros des arbres
Marquage des souches conforme (artisans : peinture ; industriels :
embossage)
Numéros des arbres
Volume des grumes et billes enregistré conforme à la réalité**
Bois abandonné répertorié
Normes environnementales (EFIR) respectées
Abattage des arbres simultanés
Coupe rase
Usage du feu dans les limites

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Site administratif
Agrément à la profession
Référence de l’agrément conforme
Titre de droit d’accès à la ressource
Numéro de droit d’accès à la ressource
Plan d’aménagement
Autre document d’exploitation obligatoire conforme
Plan quinquennal des opérations (plan de gestion)
Plan annuel des opérations
Registre d’exploitation du chantier
Numéros des arbres
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Dates d’abattages
Diamètre et longueur des arbres
Numéros et dimensions des bois : longueur, diamètre,
volume
Dates d’évacuation des bois et destination probable
Mentions des raisons d’abandon des bois
Redevance de superficie payée complètement
Taxe d’abattage payée complètement (exploitation hors
concessions)
Taxe sur le permis de coupe artisanale payée complètement
(seulement pour exploitation artisanale)
Taxe de déboisement payée complètement (seulement pour les
titulaires d’une autorisation de déboisement)

**(le contrôleur prendra pour ce cas les mesures de quelques billes de bois au hasard qu’il va
comparer avec l’enregistrement sur le carnet de chantier).

28
Site de transformation
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Permis d’exploitation de l’unité de transformation
Adresse des installations industrielles exacte
Validité
Authentique
Conditions d’exploitation conforme au permis
Carnet entrée usine
Origine du bois
Nom de la société de provenance
Titre d’exploitation de provenance
Noms commerciaux, scientifiques ou vernaculaire des
essences
Numéros et dimensions des bois : longueur, diamètre
Volume
Numéros des arbres et des billes
Tonnage
Carnet sortie usine
Nom de l’usine
Type de produits
Essence
Volume
Dimensions
Numéros de colis
Destination
Autorisation d’achat des bois d’œuvre
Autorisation de vente des bois d’œuvre
Permis de circulation /copie
Identité du chauffeur
Identité de l’entreprise de transport
Identification du véhicule de transporte
Identité de l’exploitant
Itinéraire et destination des produits
Spécification des produits conforme
Numéro du titre
Référence du chantier d’origine
Marquage des billes conforme
Numéros des billes (bille+arbre)
Sigle de l’exploitant
Numéro du titre d’exploitation
Référence du chantier d’origine
Réglementation sur les déchets respectée
Récupération, stockage, destruction/évacuation des
déchets
Utilisation des substances ou produits toxiques
Précaution de remplissage des engins et citernes

29
Eloignement des lieux de stockage des hydrocarbures des
ateliers et autres installations
Liste du matériel utilisé actualisée
Normes de sécurité des personnes et des biens respectées
Equipement de protection
Périmètre de sécurité
Organisation des interventions de secours
Site administratif
Permis d’exploitation de l’unité de transformation conforme
Déclaration trimestrielle conforme
Identification de l’entreprise
Source d’approvisionnement (propre et extérieur)
Essence
Volume transformé
Produit fini
Destination
Synthèse de la production industrielle
Taxe d’implantation/sur permis d’exploitation
Taxe sur duplicata du permis d’exploitation
Taxe rémunératoire annuelle

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Parcours d’évacuation des bois
Non
n° Contrôle Oui Non
vérifié
Terrain
Autorisation d’exportation des bois d’œuvre conforme
Certificat phytosanitaire conforme
Bordereau de dépôt
Identité de l’agent émetteur
Validité
Permis de circulation conforme
Identité du chauffeur
Identité de l’entreprise de transport
Identification du véhicule de transport
Identité de l’exploitant
Itinéraire et destination des produits
Spécification des produits conforme
Empotage conforme
Etat du scellé
Spécification des produits
Visa de l’administration forestière compétente
Destination des produits
Règles de classement conformes
Charge conforme
Ancrage de la charge avec les chaînes
Normes dimensionnelles conformes
Normes qualitatives conformes
Absence d’espèces d’animales ou parties protégées
Absence de passager à bord
Absence d’armes à feu à bord
Conformité des produits avec les documents
Type de produits
Essence
Nombre
Volume
Tonnage
Origine du bois
Site administratif
Taxe d’évacuation
Taxe de reboisement
Autorisation d’exportation
Autorisation d’achat
Autorisation de vente

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