Historique Rock
Historique Rock
Historique Rock
*Source : https://educamus.ac-versailles.fr/spip.php?article174
Sommaire
• Fin des années 1950 1- La (...)
• Les années 1960 2 – La renaissan
• 3- Le rock devient contestatai
• 4- Le psychédélisme
• 5- Rock et folk
• Les années 1970 6- Rock et (...)
• 7- La révolution punk et (...)
• Les années 1980 8- New wave et
• 9- L’ avènement du hard
• 10- Le Rock indépendant et (...)
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Cet article proposé par C.Campenon tente de faire la synthèse de
diverses analyses parues dans l’Analyse musicale et l’Education
musicale en 2005/2006 et 2006/2007 (voir l’article Purple Haze - Analyse).
Elvis Presley
Le rock’n’roll est un enfant du blues, le rythme ternaire (division du temps) de celui-ci
étant remplacé par un rythme binaire et le tempo devenant plus soutenu. Il convient ici
de distinguer rythm and blues et rock’n’roll, même si la tâche apparaît délicate de la fin
des années 1940 à 1954. L’étiquette rock n’ roll a , dans un premier temps, été utilisée
pour distinguer le rythm and blues des noirs de celui des blancs et ce pour des raisons
liées à la politique raciale de l’époque. Il était inadmissible que des artistes blancs se
retrouvent dans les mêmes bacs chez les disquaires que les noirs. Le style particulier du
rythm and blues blanc a donc servi de prétexte pour une nouvelle étiquette « rock n
roll ».
Il est difficile de dire quand est né exactement le rock’n’roll. Si il y avait une date à retenir
ça serait certainement 1953. C’est Bill Haley and His Comets qui signent officiellement
l’acte de naissance du rock’n’roll pour de nombreux historiens avec le titre Rock Around
the Clock (une reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952). La chanson Crazy Man
Crazy représentent également les premiers pas du rock. C’est donc dans les années 50
que le Rock naît et ses racines sont nombreuses et toutes populaires : le rythm and
blues, le country and western, le folk, le blues... Le rock naît dans un contexte où le
prolétariat américain a besoin d’une musique plus chaleureuse. Il n’emprunte rien à la
culture de la bourgeoisie et devient la manifestation de l’anti-culture.
Le terme rockabilly désigne la première forme historiquement identifiable de rock’n’roll, il
s’agit essentiellement d’un croisement de rythm and blues et de musique country. Elvis
Presley et Bill Haley sont deux précurseurs chez les chanteurs blancs. Elvis Presley et
enregistre ce qui est probablement l’un des tout premiers morceaux de rockabilly
avec That’s Alright Mama et collectionnera très rapidement les succès. Ce premier tube
de l’histoire du « rock » qui figure au générique du film Graine de violence est N°1 des
hit-parades aux USA (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955. Le rock
« gentil » et raisonnable du début des années 50 dévie fortement avec celui qu’on
appelle encore aujourd’hui le King : Elvis Presley fait du rock’n’roll l’image du mal. Le
rock devient synonyme d’Elvis qui rentre dans la légende tout comme Buddy Holly
(Peggy Sue), Jerry Lee Lewis (Whole lotta shacking going on), Eddie Cochran
(Summertime), et autres Gene Vincent (Be bop a lula) qui s’engouffrent dans la brèche.
Les musiciens noirs restent très actifs avec Chuck Berry tout particulièrement. N’oublions
pas Little Richard, qui sur son premier 45 tours, signe quatre des plus grands standards
de rock, à savoir : Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up et Ready Teddy.
Le rock’n’roll provoque un mouvement de rejet de la bonne société américaine qui croit
avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock (départ
d’Elvis au service national et la mort de Buddy Holly en 1959 et d’Eddy Cochran
en1960). Il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s’essouffler. Les chanteurs
sont désormais très consensuels et Elvis est institutionnalisé, cantonné aux ballades.
Vers la fin des années 1950, et le début des années 1960, on entend de plus en plus de
titres de rock’n’roll plus « sages », plus « doux » et qui vont engendrer la musique pop :
The Everly Brothers, All I Have To Do Is Dream (1958), Johnny
Burnette, Dreamin’ et You’re Sixteen (1960). Le rock stagne aux Etats-Unis et son
renouveau viendra d’Europe et plus particulièrement d’Angleterre. D’ailleurs en Europe,
le terme pop music n’a pas du tout la même signification qu’aux Etats-Unis car il renvoi
et remplace celui de rock music.
4- Le psychédélisme
À partir du milieu des années 1960, la consommation de psychotropes qui devient
courante dans les milieux intellectuels (en particulier le LSD) marque la création
artistique de son empreinte. Alors que l’acid rock naît sur la côte ouest des États-Unis
d’Amérique avec le Grateful Dead, le psychédélisme fait également son apparition au
Royaume-Uni à travers les premiers concerts des Pink Floyd, la formation de Cream ou
encore l’album Revolver des Beatles. Mais c’est avec l’album Sergeant Pepper’s Lonely
Heart Club Band de ces derniers que cette influence devient manifeste pour le grand
public. Cette tendance initie le retour en force des groupes américains tels que les
Byrds, les Doors ou Jefferson Airplane. L’oeil du cyclone se situe néanmoins toujours au
Royaume-Uni. De nouveaux courants voient le jour avec notamment le rock progressif
de King Crimson, Genesis ou Yes qui introduit des éléments issus du jazz et de la
musique classique ou le heavy metal dont les prémices se font sentir dès 1967 à travers
les riffs de guitare saturés de Cream ou Jimi Hendrix et qui naîtra véritablement avec
Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath.
Le rock de la fin des années 1960 se politise et le Flower Power est l’expression
pacifique du rock planant qui caractérise le passage entre l’album Sgt. Pepper’s Lonely
Hearts Club Band des Beatles (1967) et les premiers riffs punk de 1975. Le passage aux
années 1970 se caractérise par la mort prématurée de nombreuses stars du rock, Jimi
Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin, Jim Morisson, etc. la plupart tout juste agés de 27
ans.
5- Rock et folk
Alan Stivell
Dans la deuxième moitié des années 60, apparaît la fusion du rock et du folk avec Dylan,
les Byrds, Horslips, Fairport Convention, Steeleye Span et Alan Stivell. Ce dernier peut
être cité également dans la fusion Rock symphonique (Symphonie celtique) et fusion
Rock world.
The Clash
Dans les années 70, un cycle se termine et le rock est à la recherche d’un second
souffle : la pop musique devient plus élaborée et la culture bourgeoise récupère la
musique populaire en la privant de son caractère fondamentale ; son accessibilité. Le
rock va se diviser en écoles contradictoires, en tendances souvent antinomiques, la
grande illusion de la fraternité pop disparaît. C’est ainsi qu’émerge le mouvement punk,
hard rock, le rock progressiste et le jazz rock (Miles Davis). C’est dans de telles
circonstances que les acteurs remplacent les créateurs : Alice Cooper, Elton John, David
Bowie, New York Dolls ou encore Roxy Music vont privilégier la forme plutôt que le fond.
Il faut attendre les années 76-77, pour que le rock connaisse de nouveau une mini
révolution. C’est au Royaume-Uni et en France que le mouvement punk prend vraiment
son envol. Côté Anglais, le message le plus virulent vient des Sex Pistols (God Save The
Queen) et autres The Clasch. Le mouvement punk se pose clairement en réaction face
au rock des années 1970 qui n’autorise les enregistrements qu’aux virtuoses. Le premier
message des punks est là : la musique appartient à tout le monde, même si la technique
n’est pas absolument maîtrisée. Les punks ouvrent ainsi les portes des studios
d’enregistrement à d’innombrables groupes, de The Police à U2. Le second message
des punks est plus politique. Les Britanniques enterrent leur statut de Grande Puissance
(No future for the UK).
De son côté, les États-Unis qui avaient résisté plus de dix-huit mois à la beatlemania
tiendront bon pendant plus de vingt ans face à la vague punk. Si l’ouverture des studios
a bien lieu aux États-Unis, elle est moins flagrante qu’en Europe. Musicalement, les
tenants d’un rock dit modern se revendiquent toutefois ouvertement comme des enfants
du punk. Des groupes qu’on assimilera au mouvement Punk vont remplacer la rock
music programmée et entrer dans la légende : les Ramones, les Talking Heads, Blondie
Television, Patti Smith, Mink Devill ou encore Velvet Underground. Il faut attendre 1988
et le mouvement grunge de la côte ouest américaine pour percevoir un écho punk dans
la musique américaine grand public, cicatrisant efficacement les plaies d’un rock divisé
depuis plus de dix ans en deux camps : Classic et Modern. Ce débat est essentiellement
américain, car en Europe les modernistes ont gagné la partie dès le début des années
1980.
A la fin des années 70 naît le disco et ses stars : les Bee Gees, Dona Summer, Grace
Jones, Gloria Ganor et le groupe Chic. Certains grands noms de la musique noire vont
même s’essayer au disco : Stevie Wonder, Marvin Gaye, Earth Wind and Fire, the
Jackson, Aretha Franklin. On voit émerger le reggae qui tient en Bob Marley un véritable
prophète.
9- L’ avènement du hard
Iron Maiden
La composante hard rock profite, elle aussi, très largement de l’ouverture des studios.
Conséquence logique de cette multiplication des enregistrements : l’apparition de
nombreux sous-genres. Jadis, Hard rock et Heavy metal étaient deux synonymes
(Heavy Metal venant d’un journaliste de New York Times à propos du Purple Haze de
Jimi Hendrix), mais depuis le début des années 1980 une scission s’est produite. Le
vocable « Heavy Metal » est en effet redéfini par le journaliste Lester Bangs du
magazine Creem. Le genre se radicalise avec un accent croissant placé sur la virtuosité
et la vitesse d’exécution en particulier du guitariste solo et du batteur, des ambiances
pesantes (Wishbone Ash, Def Leppard, Kiss) et des thèmes qui s’inspirent souvent du
satanisme (dans la lignée de Black Sabbath). C’est l’apparition de la nouvelle vague de
heavy metal britannique (Iron Maiden) qui s’oriente vers des aspects plus lyriques alors
que les américains Metallica inventent le speed metal. On voit ensuite apparaître le
Thrash metal, le Gothic metal, le Death metal... Le hard rock renaît donc de ses cendres
dans les années 80 (Iron Maiden, Def Leppard, Métallica, Motley Crue, Van Halen, Bon
Jovi, Guns n’ Roses) alors que les lobbies puritains réclament la censure du rock. La
branche hard se métallise, radicalisant son discours sous une avalanche de décibels,
une accélération effrénée du tempo et une saturation qui repousse les limites de
l’audible.