Marivauxdmfr 2022

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Marivaux de son vrai nom : « Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux » est né à Paris le

4 février 1688. Alors qu’il a 11 ans, Marivaux déménage avec son père à Riom, en
Auvergne alors que celui-ci vient d’être nommé contrôleur de la Monnaie. La mère de
Marivaux était la sœur d’un architecte du roi, Pierre Bullet. C’est cet oncle qui
permettra au célèbre écrivain d’entrer à la Cour du roi. En effet, cet oncle l’héberge, à
partir de 1712, Marivaux entreprend des études de droit à Paris. La même année il
publie son premier roman, Marivaux en écrira deux. Il abandonne très vite ses études,
en 1713. C’est sa rencontre avec Fontenelle et avec Madame de Lambert qui sera
déterminante pour sa carrière. Lorsqu’il est introduit dans le salon de Madame de
Lambert, il fait la connaissance des « Modernes » (« Les Modernes » sont des écrivains
qui affirment que l’innovation est au cœur de la création littéraire, et valorisent les
formes artistiques nouvelles). C’est à leurs côtés que Marivaux mène un combat contre
les classiques. Il se marie à Colombe Bollogne, fille d’un riche avocat le 7 juillet 1717 et
n’obtiendra sa licence de droit qu’en 1721 mais ne travaillera jamais en tant qu’avocat. Ce
qui passionne Marivaux, c’est d’observer les comportements de ses pairs, et de les
décrire de façon humoristique mais toujours en analysant la réalité. Malgré cette
richesse, Marivaux est vite ruiné. Après ses parents, il perd sa femme, en 1723.
La fille qu'elle lui avait laissée, Colombe Prospère de Marivaux, née probablement en
1719, dut être confiée à un couvent. Marivaux ne semble pas avoir songé à se remarier,
pas plus qu'à refaire sa fortune, comme Voltaire était en train de faire la sienne. C’est
sa pièce : « Arlequin poli par l’amour » qui le fait connaître du public. Il fait jouer
cette pièce par des acteurs italiens, car il apprécie particulièrement leur jeu. Il écrira
de nombreuses pièces pour la troupe de Luigi Riccoboni. Certaines de ses pièces sont
devenues des grands classiques, dont « Le Jeu de l’amour et du
hasard », représentée pour la première fois en 1730. Marivaux est le 5ème auteur le plus
joué à la Comédie-Française.

Le nom de Marivaux est très vite, et de son vivant, utilisé pour désigner un genre
littéraire : on parle de marivaudage, cette expression est toujours utilisée aujourd’hui.
Ce terme fait référence à l’échange de propos galants et délicats afin d’entrer dans un
jeu de séduction.

Outre des pièces de théâtre, Marivaux écrit également des comédies plus engagées où il
traite de problèmes sociaux majeurs, comme dans « l’Île des esclaves », publié en 1725,
qui livre une analyse sur la liberté et l’égalité entre les hommes ou La Nouvelle Colonie,
ouvrage dans lequel il aborde le thème de la place des femmes dans la société. Il expose
également ses idées dans des articles de journaux et décrit avec humour les codes
imposés par la société de son époque. Marivaux est aussi journaliste.

Pendant près de 15 ans, de 1726 à 1741, Marivaux construit une œuvre romanesque
intitulée : « La Vie de Marianne » dans laquelle une femme âgée dépeint toute sa vie,
en présentant également ses réflexions sur des thèmes divers et variés mais l’œuvre
restera inachevée. Élu à l’Académie française en 1742.
Il meurt le 12 février 1763 après avoir souffert pendant cinq ans de pleurésie (maladie
de la membrane qui entoure les poumons).

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