N Avis0702
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Sommaire
1 - Principes généraux
2 - Eléments structurels
2.1 - Titres de participation structurels
2.1.1 - Définition
2.1.2 - Mode de comptabilisation
2.1.3 - Dépréciation des titres de participation structurels
2.2 - Dotations aux succursales étrangères
2.2.1 - Définition
2.2.2 - Mode de comptabilisation
3 - Eléments opérationnels
3.1 - Immobilisations corporelles et incorporelles autres que les immeubles
3.2 - Provisions et réserves spécifiques
3.3 - Cas particulier des devises ne présentant pas une liquidité suffisante
4 - Instruments financiers à terme (IFT)
4.1 - IFT entrant dans le cadre de stratégies autorisées
4.2 - IFT de change n’entrant pas ou plus dans le cadre de stratégies autorisées
5 - Opérations en devises non significatives
6 - Comptes consolidés ou combinés relevant du règlement n°2000-05 du CRC
6.1 - Méthode préférentielle
6.2 - Conversion des comptes d’entreprises établissant leurs comptes en monnaies étrangères
6.2.1 - Méthode de conversion
6.2.2 - Entreprises situées dans des pays à forte inflation
6.2.3 - Couvertures
6.2.4 - Informations à faire figurer dans l'annexe
7 - Mesures de première application
Dans le présent texte, le terme « entreprises » désigne les entreprises régies par le code des
assurances, les mutuelles et unions régies par le code de la mutualité et les institutions de
prévoyance régies par le code de la sécurité sociale ou le code rural.
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A la demande de la Fédération française des sociétés d’assurances, le Conseil national de la
comptabilité a été saisi pour réviser le traitement comptable des opérations en devises des
entreprises d’assurance et de réassurance dans les comptes individuels et consolidés.
Le Conseil national de la comptabilité, réuni en assemblée plénière, a adopté, le 4 mai 2007,
le présent avis relatif au traitement comptable des opérations en devises des entreprises régies
par le code des assurances, des mutuelles et unions régies par le code de la mutualité et des
institutions de prévoyance régies par le code de la sécurité sociale ou le code rural.
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En application des dispositions réglementaires , « les documents comptables relatifs aux
opérations en devises doivent être tenus dans chacune des devises utilisées ». La tenue d’une
comptabilité plurimonétaire par les entreprises d’assurance et de réassurance, dès lors qu’ils
réalisent des opérations significatives en devises permet notamment de contrôler la
congruence des actifs et des passifs en devises, imposée par les directives européennes et
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transposée dans la réglementation française .
1 - Principes généraux
Le présent avis s’applique aux comptes individuels et consolidés ou combinés des entreprises
régies par le code des assurances, des mutuelles et unions régies par le code de la mutualité et
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assumant un risque d’assurance , et des institutions de prévoyance régies par le code de la
sécurité sociale ou le code rural.
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Conformément aux dispositions réglementaires , les opérations sont enregistrées dans leur
devise de négociation ou de règlement dans chacune des comptabilités devises (utilisation
d'une comptabilité plurimonétaire).
Les opérations de change sont les opérations conclues entre deux devises distinctes. Dans les
comptabilités devises, les écritures en devises relatives aux opérations de change ont une
contrepartie enregistrée dans des comptes de positions de change, ouverts au bilan et au hors
bilan, et libellés dans chacune des devises utilisées.
Dans la comptabilité euros, les écritures en euros associées à des opérations de change sont
enregistrées pour leur montant converti au cours du jour de l’opération, avec pour contrepartie
des comptes de contre-valeur de positions de change, ouverts au bilan ou au hors bilan pour
chacune des devises utilisées.
Le même principe s’applique lorsque les opérations impliquent des devises autres que l’euro.
Le traitement comptable de l’effet des variations des cours de change repose sur la distinction
des opérations de change selon deux catégories :
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! les opérations portant sur des actifs ou passifs générant une position de change dite
« structurelle », i.e. concernant principalement, en assurance et réassurance, des titres
de participation stratégiques négociés en devises, des dotations en devises aux
succursales et le financement en devises de ces titres et dotations. Ces éléments
structurels ne sont pas destinés à être réalisés, par conséquent leur valorisation ne
devrait pas être affectée par la volatilité des cours de change ;
! les opérations générant une position de change dite « opérationnelle » concernant les
autres opérations en devises. Ces éléments opérationnels représentent des expositions
en devises assumées par l’entreprise dans son exploitation courante, à court ou moyen
terme, donc soumis à la volatilité des cours de change.
Dans le cadre comptable défini par le présent avis, des comptes distincts de positions de
change sont utilisés, dans le bilan et le hors bilan et pour chaque devise :
! pour les positions de change structurelles, d’une part ;
! pour les positions de change opérationnelles, d’autre part.
La même subdivision est appliquée aux comptes de contre-valeur de positions de change.
A l'inventaire, les comptes en devises sont convertis en euros, aux cours de change au
comptant constatés à la date de clôture des comptes ou à la date antérieure la plus proche.
Les différences de conversion sur les positions de change structurelles, évaluées par
différence entre le cours de change de la devise concernée au jour de l’opération (cours
historique) et le cours de clôture, sont constatées au bilan et hors bilan.
Les différences de change sur les positions de change opérationnelles sont constatées en
résultat de change (compte 665 « Pertes de change » ou 765 « Profits de change »).
2 - Eléments structurels
Les éléments structurels comprennent les titres de participation négociés en devises, tels que
définis au paragraphe 2.1.1., et les dotations en devises aux succursales, telles que définies au
paragraphe 2.2.1., ainsi que leur financement en devises.
Le financement en devises est défini comme un emprunt qui est affecté à des actifs structurels
et dont le montant est inférieur ou égal à celui de ces actifs. L’emprunt ne doit pas avoir
d’échéance déterminée ou doit prévoir le principe d’un renouvellement sans limitation. Les
conditions du financement et de son affectation aux actifs structurels doivent être
documentées dès l’origine.
Les éléments structurels, ainsi que leur financement, sont comptabilisés en contrepartie de
comptes de positions de change structurelles distincts. Si le financement est intégral, ces
positions de change structurelles se neutralisent. Une position de change structurelle nette
passive apparaît en cas de financement partiel ou en cas de réduction du financement.
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! au compte 260 « Placements dans des entreprises avec lesquelles existe un lien de
participation – Actions et autres titres à revenu variable ».
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2.1.2 - Mode de comptabilisation
A l’inventaire, les différences de conversion sur les positions de change structurelles relatives
aux titres de participation en devises et à leur financement éventuel sont enregistrées dans des
sous comptes « Ecarts de conversion » rattachés aux comptes principaux des titres de
participation et des financements concernés.
En conséquence, les titres structurels et leur financement, libellés en devises, apparaissent au
bilan pour leur montant converti en euros au cours du comptant en vigueur à la date de
transaction (cours historique).
En cas de remboursement de l’emprunt affecté au financement de l’élément structurel, l’écart
de conversion relatif à cet emprunt est rapporté au résultat en proportion de la fraction
remboursée. Les renouvellements d’emprunts qui s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie
explicitement définie dès l’origine ne sont pas considérés comme des remboursements.
Les opérations portant sur des titres de participation structurels en devises peuvent, par
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exception aux principes ci-dessus, être considérées comme des opérations en euros . Dans ce
cas, les titres sont figés en euros au cours de change historique et aucun écart de conversion
n’est constaté ultérieurement.
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2.2.2 - Mode de comptabilisation
A l’inventaire, les différences de conversion sur les positions de change structurelles relatives
aux dotations aux succursales libellées en devises sont comptabilisées dans un sous-compte
du compte de régularisation 489 « Ecarts de conversion ».
Les différences de conversion sur les positions de change structurelles relatives aux
financements des dotations sont enregistrées dans un sous compte « Ecart de conversion »
rattaché au compte principal des financements considérés.
Une provision pour pertes de change doit être constituée au titre de la perte de change latente
sur la dotation structurelle en devises d’une succursale dès lors qu’il est décidé à court terme :
! de réduire le montant de la dotation à la succursale ;
! ou d’abandonner l’activité de cette succursale.
Lorsqu’une dévaluation durable de la monnaie de la succursale est observée, une provision
pour pertes de change doit également être constituée au titre de la perte de change latente.
Dans le cas d’un financement en devises, la provision pour pertes de change est corrigée de
l’écart de conversion associé au financement.
En présence de plusieurs succursales utilisant la même devise, la provision est calculée après
compensation des gains et des pertes latents sur cette devise.
Lorsque la dotation à la succursale étrangère fait l’objet d’un remboursement partiel ou total,
le compte 489 « Écart de conversion » est soldé à due proportion, en contrepartie du résultat
de change.
3 - Eléments opérationnels
Les éléments opérationnels en devises, comprenant les provisions techniques, au passif
comme à l’actif pour la part des réassureurs, représentent des expositions en devises assumées
par l’entreprise dans le cadre de son exploitation courante, à court ou moyen terme, donc
soumises à la volatilité des cours de change.
A l’inventaire, les comptes de positions de change opérationnelles, convertis au cours du
comptant, et leurs comptes de contre-valeur en euros sont soldés en contrepartie du résultat de
change.
La dépréciation d’un actif opérationnel en devises est enregistrée dans la devise de l’actif. Elle
est évaluée sur la base de la valeur recouvrable de l’actif, exprimée dans la devise de cet actif.
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3.1 - Immobilisations corporelles et incorporelles autres que les immeubles
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Aux termes des dispositions réglementaires , les immobilisations corporelles, autres que les
placements immobiliers, et les immobilisations incorporelles ne figurent pas dans la liste des
immobilisations en devises.
En conséquence, les immobilisations corporelles, autres que les immeubles de placement, et
les immobilisations incorporelles libellées en devises, détenues directement par le siège, sont
considérées comme des opérations en euros. Elles doivent être converties en euros dans les
conditions de droit commun au cours de change de la devise à la date d’acquisition ; leur
montant n’a pas à être modifié par la suite.
De même, les immobilisations corporelles et incorporelles en devises qui concernent les
établissements à l’étranger sont enregistrées dans la devise de l’établissement.
Les amortissements et dépréciations des immobilisations corporelles ou incorporelles des
établissements étrangers sont calculés et comptabilisés sur la base de leur valeur dans la
devise de l’établissement.
3.3 - Cas particulier des devises ne présentant pas une liquidité suffisante
Une devise est considérée comme liquide s'il existe un marché pratiquant une cotation
permanente des cours acheteurs et vendeurs de cette devise et si le nombre d'opérations
traitées sur ce marché assure la liquidité de la devise.
Les résultats de change résultant de la conversion des comptes de positions de change
opérationnelles, relatifs à des devises dont les marchés ne présentent pas une liquidité
suffisante, ne sont pas enregistrés en compte de résultat. Ils sont enregistrés dans un sous-
compte du compte 489 « Ecarts de conversion ».
Ils donnent lieu à provision pour pertes de change, en cas de moins value latente nette dans la
devise considérée. La provision pour pertes de change tient compte, le cas échéant, des gains
ou pertes latents de change sur les instruments financiers à terme (IFT) de change libellés
dans la devise considérée.
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4 - Instruments financiers à terme (IFT)
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5 - Opérations en devises non significatives
Les entreprises d'assurance et de réassurance dont les opérations en devises ne sont pas
significatives sont autorisées à tenir leurs documents comptables uniquement en unité euro9.
Lorsque ces entreprises utilisent cette faculté, ils doivent respecter les principes définis dans
le présent avis. En particulier :
! les éléments structurels sont maintenus à leur cours historique de transaction ;
! les différences de conversion sur actifs et passifs opérationnels sont comptabilisées en
résultat de change.
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• Comptabilisation des écarts
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le
résultat, sont portés, pour la part revenant à l'entreprise consolidante, dans ses capitaux
propres au poste "Ecarts de conversion" et pour la part des tiers au poste "Intérêts
minoritaires".
En cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation détenue dans
l'entreprise étrangère, l'écart de conversion qui figure dans les capitaux propres est réintégré
au compte de résultat pour la partie de son montant afférente à la participation cédée. La
réintégration est également opérée en cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la
participation détenue dans l’entreprise étrangère pour les écarts de conversion figés dans les
capitaux propres lors du passage à l’euro.
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6.2.3 - Couvertures
Les différences de change ayant trait à un élément monétaire qui fait en substance partie
intégrante de l’investissement net d’une entreprise dans une entreprise étrangère consolidée
sont inscrites dans les capitaux propres consolidés jusqu’à la cession ou la liquidation de cet
investissement net, date à laquelle elles sont inscrites en produit ou en charge dans le résultat
comme les autres écarts de conversion relatifs à cette entreprise.
Ainsi, une entreprise du groupe peut avoir dans son bilan une dette ou une créance libellée en
monnaie étrangère concernant une entreprise consolidée dont le règlement n’est ni planifié ni
susceptible de survenir dans un avenir prévisible et qui constitue en substance une
augmentation ou une réduction de l’investissement net du groupe dans cette entreprise
étrangère. Cela s’applique aux créances ou à des prêts à long terme mais ni aux comptes
clients ni aux comptes fournisseurs.
Sauf en cas d’adoption de la méthode du cours historique, les différences de change relatives
à une dette libellée en monnaie étrangère, comptabilisée comme couverture de
l’investissement net d’une entreprise du groupe dans une entreprise étrangère consolidée (par
intégration ou par mise en équivalence), doivent être imputées aux capitaux propres
consolidés jusqu’à la cession de cet investissement net, date à laquelle elles doivent être
inscrites en produits ou en charges dans le résultat comme les autres écarts de conversion
relatifs à cette entreprise.
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Si la reconstitution des cours historiques se rapportant à des éléments structurels s’avère
impossible ou si elle induit un coût disproportionné, l’entreprise peut utiliser pour ces
éléments le cours de change à la date de première application.
L’annexe aux comptes de l’exercice de première application mentionnera le changement de
méthode et indiquera, s’il est significatif, l’effet de ce changement sur le résultat et les
capitaux propres de l’exercice précédent, selon les dispositions de l'article 531-1 du règlement
n°99-03 du CRC.
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