Brochure Ocde Fiscalite Et Developpement
Brochure Ocde Fiscalite Et Developpement
Brochure Ocde Fiscalite Et Developpement
DANS LE DOMAINE DE LA
FISCALITE ET DU
DEVELOPPEMENT
2018-19
LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 1
Combattre la fraude fiscale pour garantir des conditions équitables pour tous......................................13
Le paquet BEPS......................................................................................................................................14
Le Cadre inclusif OCDE/G20 sur le BEPS............................................................................................16
Lutter contre les pratiques de BEPS pour mobiliser des ressources à l’appui du développement........19
Promouvoir la participation des pays en développement au Cadre Inclusif OCDE/G20............19
Accompagner les pays dans le renforcement de leurs capacités fiscales ...................................21
L’Initiative Inspecteurs des impôts sans frontières (IISF)...............................................................23
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Publications phares...........................................................................................................................................50
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 3
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Plus important encore, le Forum mondial et le Cadre inclusif ont mis des dizaines de pays en développement sous les feux des
projecteurs du CPAF et ont fondamentalement changé la nature même de notre activité, en plaçant le développement au cœur-
même de l’ensemble de nos travaux. Mais les attentes à notre égard sont également plus élevées, dans la mesure où le CPAF est
désormais considéré comme un acteur de premier plan dans le domaine de la mobilisation des ressources intérieures (MRI).
Ce processus reflète l’évolution du paysage du développement en général, qui a récemment été marqué par l’adoption du
Programme d’action d’Addis-Abeba (PAAA) et des Objectifs de développement durable (ODD). Ces accords nous donnent à la fois
un cadre et une vision pour continuer à mettre le renforcement de la coopération internationale en matière fiscale au service
du développement. Le CPAF a été, et restera, inspiré par cette vision qui considère le développement comme un enjeu d’action
universel, et continuera d’intégrer la question du développement dans l’ensemble de ses travaux. La présente brochure fait le
point des actions menées à ce jour et de nos ambitions pour l’avenir. © OCDE 2019
LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 5
• Initiative Inspecteurs des impôts sans frontières (IISF) : près de 0,5 milliard USD de recettes supplémentaires
à la fin de 2018 • Cadre inclusif : plus de 120 membres
• Soutien renforcé dans le domaine des prix de transfert dans plus de 25 pays • Forum mondial : plus de 150 membres
• Forum mondial : soutien au renforcement de capacités en matière d’échange de renseignements • Plus de 93 milliards USD de recettes recouvrés grâce aux mécanismes de discipline
dans plus de 70 pays volontaire en amont de l’échange automatique de renseignements
• Forum mondial et Cadre inclusif : sessions d’intégration des nouveaux membres • Principes directeurs internationaux pour la TVA adoptés par plus de 100 pays en 2015
pour accompagner la mise en œuvre des normes internationales au niveau des pays Renforcement Normes
des capacités au internationales
niveau des pays universelles
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 7
avoisinait en moyenne 33 %, d’où la conclusion qu’un immense les aider à lancer l’un des plus vastes chantiers entrepris dans
potentiel restait encore à exploiter. Néanmoins, certains de ces le domaine de la fiscalité internationale depuis un siècle, en
pays avaient déjà, avant la crise, réalisé des progrès notables ; commençant par mettre fin au secret bancaire, avant d’étendre
ainsi, au Rwanda, la part des recettes intérieures dans le PIB est leur action à la fiscalité des entreprises multinationales.
passée de 9 % à près de 15 % entre 1998 et 2005.
Dans le même temps, les médias ont commencé à faire L’OCDE, qui était depuis vingt ans déjà le fer de lance de la
largement écho aux questions de fiscalité, en révélant lutte mondiale contre la fraude fiscale, était prête à relever
notamment que des multinationales exploitaient les faiblesses le défi. L’Organisation a fondé son approche sur l’élaboration
du système fiscal international pour payer le moins d’impôts de normes solides de transparence fiscale ; la promotion de
possible dans les pays où elles exerçaient leurs activités, et que l’adhésion à ces normes de manière à garantir des règles du
les particuliers pouvaient recourir à certaines stratégies pour jeu équitables pour tous ; l’accompagnement des pays dans la
dissimuler leurs actifs à l’étranger. mise en œuvre des programmes fiscaux ; et le suivi des progrès
réalisés au regard des engagements pris. Son expérience,
En avril 2009, les dirigeants du G20, alors réunis à Londres, se conjuguée à son partenariat avec le G20, lui ont permis de
sont engagés à lutter contre les paradis fiscaux, en déclarant que refondre entièrement l’architecture fiscale internationale,
l’ère du secret bancaire était révolue. Ils ont chargé l’OCDE de en améliorant la transparence, en luttant contre la fraude et
l’évasion fiscales, en renforçant la politique fiscale, et, de plus
en plus, en exploitant les possibilités offertes de mettre la
fiscalité au service du développement.
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En 2013, l’OCDE a lancé le projet OCDE/G20 de lutte contre En juillet 2015, les chefs d’État et de gouvernement se sont
l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices réunis en Éthiopie pour examiner les modalités possibles de
(le projet BEPS). Si ce programme n’était pas guidé par des financement des ODD alors sur le point d’être lancés. Ils ont
considérations de développement, l’ère de renforcement de affirmé leur « volonté politique résolue de relever les défis du
la coopération qui s’en est suivie promettait d’être porteuse financement et de créer, à tous les niveaux, un environnement
d’outils et d’opportunités pour tous les pays. propice au développement durable, dans un esprit de
partenariat et de solidarité planétaires. » (Programme d’action
d’Addis-Abeba, PAAA, 2015).
Principales sources de financement du développement selon le niveau
de revenu des pays
Cet engagement en faveur de la coopération s’est accompagné
Pays à faible revenu d’un accroissement de l’attention accordée à la fiscalité en tant
que priorité pour le développement, d’autant que les recettes
fiscales constituent manifestement la principale source de
financement du développement. Les signataires du PAAA ont
reconnu la nécessité de concevoir et de mettre en place des
« systèmes fiscaux modernisés et progressifs », « une politique fiscale
Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure mieux conçue » et « une collecte plus efficace des impôts » pour
libérer le potentiel des pays à poursuivre leurs propres priorités
en matière de développement. Dans le cadre de ce programme,
les dirigeants du monde entier se sont résolument engagés
à renforcer la coopération internationale, en reconnaissant
Pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure le rôle essentiel joué par le Forum mondial (voir page 26), es
travaux de l’OCDE sur le BEPS (voir page 16) et l’initiative IISF
(voir page 23).
mondial pour le développement durable et le revitaliser) : « Améliorer, nationales en vue de renforcer les capacités nationales de
notamment grâce à l’octroi d’une assistance internationale collecte de l’impôt et d’autres recettes. »
aux pays en développement, la mobilisation de ressources
Le potentiel de la fiscalité en tant que vecteur et de leur gouvernance, ainsi que par leurs capacités
de développement insuffisantes.
La fiscalité permet aux États d’investir dans le Ils sont en outre clairement désavantagés par les obstacles
développement, d’atténuer la pauvreté et de fournir des externes – comme les stratégies agressives d’évasion
services publics, de sorte à pouvoir soutenir la croissance fiscale adoptées par les entreprises multinationales et les
sur le long terme. Des régimes fiscaux solides permettent montages mis en place par des particuliers fortunés pour
non seulement de collecter des recettes essentielles, dissimuler leurs actifs à l’étranger.
mais également de promouvoir l’inclusivité, d’encourager
la bonne gouvernance, d’accroître la redevabilité des En plus et au-delà des avantages directs qu’elle procure
pouvoirs publics vis-à-vis de leurs citoyens et de contribuer aux pays en développement, la coopération internationale
à la justice sociale. Parce qu’ils permettent d’améliorer la dans le domaine de la fiscalité est essentielle dans le
transparence et l’équité et de combattre la corruption, contexte de la mondialisation actuelle. Les régimes fiscaux
les systèmes nationaux de collecte des impôts favorisent ne peuvent plus être envisagés uniquement sous l’angle
également l’établissement d’un cadre plus propice à national, dès lors qu’ils impliquent un ensemble complexe
l’investissement privé. d’actions, d’acteurs et d’impacts qui dépassent de loin
le simple cadre national. La lutte contre, entre autres, la
Pourtant, les pays à faible revenu doivent surmonter un fraude fiscale, les pratiques de BEPS et la fixation de prix de
certain nombre d’obstacles pour pouvoir tirer pleinement transfert abusifs, les flux financiers illicites, la corruption
parti de ce potentiel. Ces pays se caractérisent en effet par et le blanchiment de capitaux, exigent de la transparence,
des bases fiscales étroites, un secteur informel important un partage des connaissances et des données, des efforts
et un niveau relativement faible de revenu par habitant, coordonnés, et la mise en œuvre de normes communes
d’épargne et d’investissement intérieurs. De plus, ils sont solides. Autant de mesures qui permettent de pleinement
bien souvent pénalisés par la faiblesse de leurs institutions tirer parti de la fiscalité pour contribuer au développement
au niveau mondial.
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publique, comme la croissance inclusive et respectueuse de L’objectif ultime de ces efforts est d’aider les pays à atteindre
l’environnement. Le CPAF met de plus en plus l’accent sur le les résultats nécessaires à la concrétisation des engagements
renforcement des capacités des administrations fiscales des pris au titre de l’ambitieux Agenda 2030 en faveur du
pays en développement, tout en renforçant dans le même développement durable. Les sections ci-après mettent en
temps la coopération avec les organisations internationales et exergue les progrès réalisés à ce jour, ainsi que l’immense
régionales. Il continue d’étoffer ses travaux sur les Statistiques potentiel restant à exploiter.
des recettes publiques et contribue à trouver des solutions face
aux défis fiscaux posés par la transformation numérique de
l’économie.
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l’ère du numérique, en créant une demande de données de 13. Harmoniser et améliorer la documentation des prix de
haute qualité sur le plan national, qui incite les pays à renforcer transfert et la déclaration pays par pays.
leurs systèmes de technologies de l’information et à se doter 14. Accroître l’efficacité des mécanismes de règlement des
de l’expertise nécessaire pour gérer de grandes quantités de différends.
données fiscales.
15. Faciliter la mise en œuvre grâce à la Convention multilatérale
pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions
Principales actions pour lutter contre les pratiques de BEPS fiscales pour prévenir le BEPS.
1. Relever les défis fiscaux posés par l’économie numérique. Le Cadre inclusif OCDE/G20 sur le BEPS
2. Neutraliser les effets des dispositifs hybrides.
Le cadre inclusif OCDE/G20 sur le BEPS a été créé en juin 2016
3. C
oncevoir des règles efficaces concernant les sociétés
en réponse à l’appel du G20 en faveur d’une mise en œuvre
étrangères contrôlées.
cohérente et générale du paquet de mesures issues du projet
4. L
imiter l'érosion de la base d'imposition faisant intervenir les BEPS, et dans le prolongement du Programme d’action d’Addis-
déductions d’intérêts et d’autres frais financiers.
Abeba, qui prônait des efforts en faveur d’une coopération
5. Lutter plus efficacement contre les pratiques fiscales fiscale internationale universelle dans son approche et sa
dommageables, en prenant en compte la transparence et la portée.
substance.
6. Empêcher l’utilisation abusive des conventions fiscales lorsque Aujourd’hui, les quelque 120 pays et juridictions membres du
les circonstances ne s’y prêtent pas. Cadre inclusif, qui représentent plus de 90 % du PIB mondial,
7. E
mpêcher les mesures visant à éviter artificiellement le statut prennent part sur un pied d’égalité à l’élaboration d’outils et de
d’établissement stable. stratégies pour lutter contre la fraude fiscale. Tous les membres
participent à l’instance plénière de décision, ainsi qu’à tous les
8-10. A
ligner les prix de transfert calculés sur la création de
valeur. groupes de travail techniques. Parce que son ambition est d’être
aussi accessible que possible, le Cadre inclusif encourage les
11. M
esurer et suivre les données relatives au BEPS. pays en développement à s’associer à la définition et à la mise
12. A
ccroître la transparence grâce à des règles de en œuvre des normes BEPS, en leur offrant un cadre dans lequel
communication obligatoire d'informations. ils peuvent partager leurs propres idées et préoccupations.
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Le mandat du Cadre inclusif Les évènements à caractère régional sont l’occasion de prendre
attache auprès de pays membres potentiels et d’étendre
• Achever les travaux restants d’établissement de normes la couverture du Cadre inclusif. Sa composition régionale
requis par le Plan d’action BEPS. témoigne du caractère mondial des problématiques de BEPS et
• Évaluer la mise en œuvre des 4 standards minimums du besoin de trouver des solutions globales, ainsi que du vaste
établis dans le cadre du projet BEPS au moyen d’un engagement à combattre les pratiques de BEPS en misant sur le
processus d’examen par les pairs. renforcement de la coopération internationale.
•
Suivre les évolutions en lien avec le phénomène de
BEPS et en mesurer l’impact. Composition régionale du Cadre inclusif (à fin 2018)
• Aider les juridictions à mettre en œuvre les mesures
BEPS, en les aidant à élaborer des orientations Afrique
Europe occidentale
complémentaires et des manuels pratiques centrés
sur les questions prioritaires recensées par les pays en 22% 17%
développement à faibles capacités.
15% Asie-Pacifique
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Cadre inclusif OCDE/G20 sur le BEPS : matière fiscale. La signature de cet accord a permis la
des résultats concrets création d’un réseau de plus de 1 800 relations d’échanges
bilatérales.
Quelque 70 pays et juridictions imposent le dépôt de
déclarations pays par pays aux entreprises multinationales Des renseignements relatifs à plus de 16 000 échanges ont
concernées. Ces déclarations contiennent des informations déjà été échangés entre des administrations fiscales du
sur les lieux où une entreprise multinationale comptabilise monde entier. Ces échanges permettent aux juridictions
des bénéfices et un chiffre d’affaires, emploie des salariés, de disposer de données utiles sur les risques potentiels
détient des actifs et est redevable d’impôts qu’elle acquitte. qui pèsent sur leur propre base d’imposition et de mettre
en lumière les asymétries possibles qui favorisent les
Plus de 70 juridictions ont signé l’Accord multilatéral pratiques de BEPS dans différentes juridictions.
entre autorités compétentes concernant l’échange de
déclarations pays par pays qui a vocation à permettre la Plus de 100 régimes fiscaux préférentiels ont été modifiés,
concrétisation de l’échange de déclarations pays par pays ou sont en cours de modification, de sorte à ne plus
entre les juridictions parties à la Convention multilatérale présenter aucun risque permettant l’érosion de la base
concernant l’assistance administrative mutuelle en d’imposition ou le transfert de bénéfices.
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Les travaux sur le BEPS et le développement entrepris dans Des dispositifs de jumelage et des programmes d’intégration
le cadre de l’OCDE sont articulés autour de quatre axes des nouveaux membres ont été mis en place en 2017 afin
complémentaires : d’aider les pays à prendre part efficacement aux travaux sur
le BEPS.
favoriser la participation constructive des pays en
développement au Cadre inclusif (notamment par le
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À l’issue de ce programme :
• Une feuille de route conjointe BEPS/Forum mondial a été
élaborée et approuvée par le ministre des Finances. Une délégation
• La Thaïlande s’est engagée à adhérer à l’Instrument de l’OCDE Un atelier
Un pays ou Une feuille
multilatéral. rencontre le technique
une juridiction de route est
ministre des est organisé
demande à présentée
Finances et afin de
bénéficier pour
d’autres parties recueillir des
d’un approbation
prenantes informations
Programme et un plan
Les dispositifs de jumelage consistent à associer les nouveaux clés pour sur les
d’intégration d’action
membres à des partenaires plus expérimentés afin de les aider aborder les aspects
et définit ses détaillé est
problématiques techniques et
à se familiariser rapidement avec les procédures et les activités priorités. élaboré.
et obtenir leur le calendrier.
du Cadre inclusif. Huit partenariats sont actuellement en place. adhésion.
Ce mécanisme permet aux partenaires avec de l’expérience
d’appréhender de façon plus complète les priorités, les
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veillant à ce que les principaux décideurs soient au fait des fournir à de nombreux pays une assistance sur mesure
avantages à attendre du changement de cap dans l’action dispensée localement.
publique, puissent appréhender rapidement les évolutions
survenues au niveau international, et soient à même de suivre Ces programmes abordent, outre les prix de transfert, d’autres
les progrès. Les activités d’ouverture et d’assistance proposées questions liées aux pratiques de BEPS, afin d’appréhender le
à chaque pays s’étendent au-delà des seuls responsables des renforcement des capacités dans une optique globale tout en
services fiscaux, et mobilisent souvent un cercle plus large améliorant le recouvrement des recettes fiscales. L’OCDE peut
de parties prenantes comme des parlementaires ou des être amenée, dans le cadre de cette assistance, à aider les pays
magistrats. dans la rédaction de la législation sur les prix de transfert
nécessaire pour mettre en œuvre les recommandations du
Accompagner les pays dans le renforcement de BEPS.
leurs capacités fiscales
L’OCDE a mis en place à l’intention des pays en développement Le plus souvent, les connaissances et expériences tirées de
un solide programme d’assistance portant sur les questions ces programmes viennent enrichir les discussions au sein du
fiscales internationales. Ce programme couvre un large éventail Cadre inclusif et étayer l’élaboration des manuels pratiques par
de thèmes, comme le rôle central joué par les systèmes fiscaux la Plateforme de collaboration sur les questions fiscales (voir
dans le renforcement de l’État, la fiscalité des industries page 35). Ce mécanisme de retour d’information s’est révélé
extractives, ou encore l’efficacité des mesures d’incitation particulièrement efficace en Afrique, en grande partie grâce
fiscale pour attirer les investissements. aux consultations de l’ATAF et à sa participation aux réunions
régionales et aux réunions plénières du Cadre inclusif.
Les pays en développement sollicitent régulièrement l’aide de
l’OCDE pour la mise en œuvre des normes et des standards Les réunions organisées entre agents du CPAF et les ministres et
du BEPS, et les programmes mis en place dans ce cadre sont responsables locaux ont permis à de nombreux pays – comme
souvent entrepris en partenariat avec d’autres organisations. par exemple le Botswana, la Tunisie, le Viet Nam et la Zambie
En Afrique, par exemple, le CPAF s’est associé au Forum – de se doter des connaissances et de la confiance dont ils
africain sur l’administration fiscale (ATAF), à la Commission avaient besoin pour rejoindre le Cadre inclusif. Toutefois, l’aide
européenne (CE) et au Groupe de la Banque mondiale pour n’est pas subordonnée à l’adhésion, et des conseils continuent
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d’être dispensés aux pays et juridictions qui ne sont pas encore approfondie et spécialisée des chaînes de valeur et des
membres du Cadre inclusif. structures opérationnelles peut se révéler extrêmement
précieuse pour les administrations fiscales dès lors qu’elles
Le monde des entreprises constitue un important vivier s’efforcent d’évaluer l’éventail d’activités, de produits et de
de connaissances, d’expérience et d’éclairages sur les processus sur la scène nationale. Depuis la création du Cadre
problématiques auxquelles sont confrontés les pays lors de inclusif, bon nombre de pays sollicitent le point de vue des
la mise en œuvre des standards du BEPS. Leur connaissance entreprises dans le cadre de leurs programmes.
Tirer parti de l’expertise sectorielle carat, clarity, color et cut, à savoir : carat, pureté, couleur
des entreprises et taille), l’évaluation de diamants bruts repose davantage
sur le potentiel de la pierre brute et sur le prix qu’elle
Associer les entreprises aux efforts de mise en œuvre des pourra atteindre une fois taillée et polie. D’autres facteurs
règles et standards issus du projet BEPS semble logique sont par conséquent également importants, comme
pour de nombreuses raisons. Une telle approche en effet : la forme de chaque pierre, qui influe sur la manière
offre la possibilité de puiser dans un vivier d’expertise dont celle-ci pourra être taillée pour obtenir le meilleur
sectorielle et managerielle ; donne accès à des méthodes rendement possible. En outre, les négociants de diamants
et des modèles innovants ; et, plus important encore bruts peuvent consulter jusqu’à 11 000 prix de référence
peut-être, contribue à promouvoir le dialogue entre les (parfois plus), qui peuvent varier au jour le jour.
entreprises et les administrations fiscales.
En associant des experts du secteur à différentes sessions
L’exemple suivant est éloquent : dans les pays producteurs de formation, le CPAF a permis aux agents africains des
de diamant, les estimations doivent être aussi précises que services fiscaux participant à ces formations, de mieux
possible, afin de permettre à ces pays de percevoir la part comprendre les mécanismes de triage et de classification
qui leur revient sous forme d’impôts. Pourtant, évaluer la des diamants bruts destinés à la vente utilisés par les
valeur de diamants bruts à des fins fiscales représente un entreprises. Les administrations fiscales ont dans le
défi sans équivalent. Tandis que les acheteurs du produit même temps eu l’occasion de renforcer leurs liens de
fini en évaluent le prix en fonction des « 4 C » (en anglais : collaboration avec les entreprises.
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L’initiative Inspecteurs des impôts sans frontières spécialistes des prix de transfert de l’administration fiscale
Lancée à Addis-Abeba en du Kenya (Kenya Revenue Authority) ont ainsi été détachés au
juillet 2015, l’Initiative IISF Botswana pour apporter une assistance technique à leurs
est un projet conjoint de homologues du Botswana Unified Revenue Service sur des dossiers
l’OCDE et du Programme de vérification portant sur des entreprises multinationales –
des Nations Unies pour le marquant ainsi le lancement du premier programme IISF Sud-
Développement (PNUD), Sud.
qui met à profit les forces
spécifiques à chacune de Depuis octobre 2018, l’assistance en matière de vérification
ces organisations – à savoir l’expertise de l’OCDE dans le domaine fiscale dispensée au titre de l’Initiative IISF dans seulement dix
fiscal et la présence sur le terrain du PNUD dans les pays en pays a permis de dégager un surcroît de recettes fiscales de 414
développement – pour aider les pays dans le renforcement de millions USD. Les programmes IISF ont également une incidence
leurs capacités de vérification fiscale. sur le comportement des contribuables. En Afrique, par exemple,
les entreprises multilatérales ont, de plus en plus, conscience de
Avec près de 40 programmes en cours d’exécution dans toutes l’expertise et de la vigilance accrues des autorités fiscales, ce qui
les régions du monde à la fin de l’année 2018, l’Initiative IISF crée des conditions propices à une discipline fiscale davantage
permet un apprentissage par la pratique en temps réel et ciblé. fondée sur la coopération.
Des spécialistes de la vérification fiscale sont détachés auprès
Accroissement des recettes fiscales dans le cadre de l’Initiative IISF
des administrations fiscales de pays en développement, et
partagent avec les agents des services fiscaux locaux leurs
connaissances et leurs compétences en matière de pratiques
de vérification fiscale et en ce qui concerne des questions
spécifiques de fiscalité internationale.
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nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer établis à l’étranger, souvent utilisés pour mener des activités
les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter illégales générant des flux financiers illicites. Une plus grande
contre toutes les formes de criminalité organisée) témoigne de coopération interinstitutionnelle, telle qu’encouragée dans le
l’inquiétude générale que de tels flux suscitent en raison de cadre des travaux sur la fiscalité et la délinquance de l’OCDE, et
leurs retombées. La lutte contre les flux financiers illicites a le renforcement des capacités sont également essentiels pour
acquis une visibilité particulièrement importante en Afrique, endiguer les flux financiers illicites, de même que la mise en
où l’ancien Président sud-africain Thabo Mbeki, en sa qualité œuvre des principes généraux définis par l’OCDE pour lutter
de chef du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites contre la délinquance fiscale (Ten Global Principles for fighting
en provenance de l’Afrique, s’attache à piloter les réponses tax crimes). Dans la mesure où la fraude fiscale est considérée
apportées par les pouvoirs publics dans ce domaine. comme faisant partie des flux financiers illicites, l’ensemble
des 15 mesures issues du paquet BEPS et l’Initiative OCDE/
La fraude fiscale est à l’origine d’une grande part des flux PNUD IISF offrent à cet égard des solutions et une assistance
financiers illicites. Par ailleurs, les pouvoirs publics utilisent bilatérale adaptée.
souvent le système fiscal comme point d’entrée pour combattre
les autres sources de flux financiers illicites et les circuits par Normes d’échange de renseignements
lesquels ils transitent, comme par exemple le blanchiment L’OCDE a élaboré d’importantes normes internationales aux
de capitaux et la corruption. Une grande partie des travaux fins de l’échange de renseignements sur demande comme de
menés par l’OCDE dans le domaine de la fiscalité contribuent l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes
directement ou indirectement à soutenir les efforts déployés au financiers. La mise en œuvre de ces normes permet aux pays
niveau mondial et au niveau des pays pour lutter contre ces flux. en développement d’obtenir des informations actualisées
et essentielles pour une administration efficace de l’impôt.
Améliorer la transparence grâce à l’échange de
renseignements La norme d’échange de renseignements sur demande prévoit
La transparence fiscale et l’échange de renseignements sont que les renseignements « vraisemblablement pertinents » à
les leviers d’action universels les plus efficaces pour lutter des fins fiscales doivent être disponibles et accessibles aux
contre les flux financiers illicites, parce qu’ils permettent autorités fiscales, afin que celles-ci puissent les échanger
d’identifier les bénéficiaires légaux et effectifs des sociétés de avec leurs homologues dans d’autres pays, en vertu des ac-
capitaux et autres personnes morales et dispositifs juridiques cords juridiques en vigueur. Cette norme couvre des rensei-
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gnements sur les bénéficiaires effectifs des sociétés de capi- Le Forum mondial sur la transparence et l’échange
taux et d’autres personnes morales et dispositifs juridiques de renseignements à des fins fiscales
tels que les sociétés de personnes et les fiducies, ainsi que Depuis sa création par l’OCDE en 2009, le Forum mondial joue
des renseignements comptables et bancaires. Tous les mem- un rôle moteur dans l’adhésion des pays du monde entier aux
bres du Forum mondial se sont engagés à mettre en applica- normes internationales en matière de transparence fiscale et
tion la norme d’échange de renseignements sur demande. d’échange de renseignements. À ce jour, plus de 150 pays et
juridictions prennent part à ses travaux.
L’échange automatique de
renseignements va plus Le Forum mondial suit la mise Forum mondial sur la transparence et l1
actifs de personnes non résidentes sont tenues de transmettre et réglementaire mis en place
automatiquement les renseignements relatifs à ces personnes dans les juridictions membres et sur l’efficacité de la mise en
aux autorités fiscales des juridictions dont elles sont résidentes œuvre concrète de la norme, et permet de mettre en évidence
à des fins fiscales. L’échange de renseignements a lieu à inter- les points à améliorer pour s’y conformer.
valles réguliers (généralement tous les ans). Plus d’une centaine
de juridictions, y compris la plupart des grands centres finan- Le Forum mondial a également pour mission de suivre,
ciers, se sont engagées à mettre en œuvre l’échange automatique. d’évaluer et d’accompagner la mise en œuvre de la norme
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l’apport de conseils juridiques et d’une assistance pour l’offre d’une assistance dans le cadre de l’adhésion
la rédaction des textes législatifs et réglementaires aux instruments multilatéraux d’échange de
encadrant l’échange de renseignements sur demande renseignements ;
et l’échange automatique de renseignements, relatifs l’offre de conseils opérationnels pour l’organisation
notamment aux bénéficiaires effectifs ; des échanges de renseignements et la mise en place
le soutien d’experts de renom de la gestion de la d’unités ad hoc ; et
sécurité de l’information en matière de protection et de la mise en place de projets bilatéraux visant à encourager
confidentialité des données ; l’apprentissage par les pairs (projets pilote relatifs à
l’échange automatique de renseignements).
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 29
Appel à l’action en Afrique Pour la seule année 2018, plus de 70 pays ont bénéficié de ces
dispositifs de soutien. Si l’assistance technique est fournie
Signée lors d’une table ronde pays par pays et ciblée sur les besoins spécifiques de chacun
ministérielle organisée en d’entre eux, l’exploration des synergies régionales fait égale-
marge de la réunion plénière ment l’objet d’une attention soutenue.
du Forum mondial tenue
en 2017 au Cameroun, la
Conscient des conditions spécifiques propres aux pays afric-
Déclaration de Yaoundé est
un appel à l’action lancé à ains, le Forum mondial a lancé en 2014 différents programmes
l’ensemble des pays africains pour les inviter à s’associer pour favoriser la transparence et l’échange de renseignements
aux avancées les plus récentes réalisées dans le domaine sur le Continent. Des initiatives similaires ont suivi en Améri-
de la transparence fiscale internationale. Dans le que latine et en Asie dans le prolongement de ce projet. Ces
prolongement de cette déclaration, les ministres africains
initiatives se fondent sur la coopération interinstitutionnelle
des Finances, de l’Économie et de l’Intégration ont appelé
l’Union africaine à jouer un rôle de chef de file dans les entre le Forum mondial, les organisations régionales et les
domaines de la transparence fiscale et de l’échange de banques multilatérales de développement.
renseignements en Afrique, et à favoriser un renforcement
de la collaboration entre les pays et les régions pour
endiguer les flux financiers illicites et améliorer la
mobilisation des ressources intérieures sur le Continent.
Le nombre de pays signataires de cette déclaration croît
rapidement : plus de 20 juridictions africaines y ont déjà
adhéré, et elle a également été approuvée par la France et
le Royaume-Uni.
Cette mobilisation rapidement croissante des pays
africains a pour but de placer la lutte contre la fraude
fiscale aux avant-postes de l’action publique sur le
Continent. Parallèlement, l’Initiative africaine lancée par
le Forum mondial en 2014, contribue aussi à la réalisation
par les pays africains des objectifs fixés de transparence
fiscale et d’échange de renseignements.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 31
Dix principes fondamentaux pour lutter Principe 3 – Se doter des pouvoirs d’enquête adéquats
efficacement contre la délinquance Une juridiction doit disposer des pouvoirs nécessaires
fiscale pour pouvoir enquêter efficacement sur les délits à
caractère fiscal.
Principe 1 – Pénaliser les infractions à caractère fiscal
Les juridictions doivent mettre Principe 4 – Disposer des pouvoirs nécessaires pour geler,
en place les structures juridiques saisir et confisquer des actifs
nécessaires pour faire en sorte Une juridiction doit être habilitée à geler, saisir et
que les actes qui enfreignent la confisquer des actifs.
législation fiscale relèvent du
droit pénal et soient sanctionnés Principe 5 – Mettre en place une structure opérationnelle
efficacement. L’idée est de dotée de responsabilités bien définies
véhiculer le message selon lequel La mise en place d’une structure organisationnelle claire,
personne n’est au-dessus des assortie de responsabilités bien définies en matière de
lois, afin de dissuader d’agir les lutte contre la délinquance fiscale et autres infractions
personnes qui cherchent à échapper à leurs obligations à caractère financier permet une répartition efficiente
fiscales. des responsabilités, et est un gage de transparence et de
reddition de comptes sur l’utilisation des ressources et la
Principe 2 – Élaborer une stratégie efficace de lutte contre mise en œuvre des stratégies.
la délinquance fiscale
Chaque juridiction doit mettre en place une stratégie de Principe 6 – Consacrer des ressources suffisantes aux
lutte contre les délits à caractère fiscal considérés comme enquêtes en matière de délinquance fiscale
des infractions pénales. Les organismes chargés d’enquêter sur les délits à
caractère fiscal doivent veiller à disposer des ressources
nécessaires pour mener à bien leurs enquêtes.
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Principe 7 – Caractériser les délits à caractère fiscal en pour tirer parti de leurs forces et informations respectives
infractions sous-jacentes dans le cadre du blanchiment et faire avancer les enquêtes en matière de délinquance
de capitaux fiscale et autres infractions à caractère financier menées
On entend par infractions sous-jacentes ou principales par chacune d’entre elles. La mise en place d’un cadre
des infractions à l’origine de fonds ou d’actifs susceptibles juridique et administratif efficace peut favoriser le partage
d’être ultérieurement blanchis pour en masquer d’informations, la réalisation d’enquêtes conjointes et
la source de nature illégale (trafic de drogue, par d’autres formes de coopération interinstitutionnelle,
exemple). Caractériser une infraction en une infraction ce qui est essentiel pour garantir l’efficacité d’une
principale permet de poursuivre l’auteur de l’infraction stratégie de lutte contre la délinquance fiscale et autres
pour l’infraction en tant que telle mais aussi pour le délits à caractère financier englobant l’ensemble de
blanchiment de capitaux. Cette approche donne aux l’administration.
autorités plus de possibilités d’obtenir une condamnation
et/ou d’imposer des sanctions. Au vu des liens existants Principe 9 – Prévoir des mécanismes de coopération
entre la délinquance fiscale et les autres délits à caractère internationale
financier, comme le blanchiment de capitaux, ce principe La délinquance fiscale intègre souvent une dimension
reflète la recommandation du GAFI relative aux actes de internationale. Dans la mesure où le pouvoir des
blanchiment de capitaux. organismes chargés d’enquêter sur ces actes se limite aux
frontières de leur juridiction, la coopération internationale
Principe 8 – Mettre en place un cadre efficace pour est essentielle. Les termes et exigences de procédure d’une
promouvoir la coopération entre administrations telle coopération doivent être définis dans un accord
nationales juridique.
Face aux formes de plus en plus sophistiquées que revêt
la délinquance fiscale, il devient nécessaire d’adopter une Principe 10 – Protéger les droits des suspects
approche à l’échelle de l’ensemble de l’administration pour Les droits élémentaires fondamentaux des personnes
lutter efficacement contre de tels actes. Il est souhaitable accusées d’avoir commis un acte de délinquance fiscale
de faire intervenir plusieurs administrations différentes doivent être protégés.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 33
Renforcer les capacités en matière de délinquance de formation sur les dernières techniques d’investigation et les
fiscale risques qui se font jour. Les participants à ces programmes sont
Doter l’ensemble des pays des moyens nécessaires pour également formés pour pouvoir mettre en œuvre efficacement
combattre efficacement la délinquance fiscale et autres délits les pratiques exemplaires élaborées par l’OCDE. Les formations
à caractère financier est essentiel aux fins de permettre la sont dispensées par un collège international d’enquêteurs, de
mobilisation des ressources intérieures et de garantir l’équité procureurs, de juges et d’autres spécialistes chevronnés de la
des systèmes fiscaux. Ce constat est d’autant plus vrai pour les délinquance fiscale et financière, du blanchiment de capitaux,
pays en développement, qui voient leur échapper des sommes de la lutte contre la corruption, du financement du terrorisme
considérables du fait des flux financiers illicites. et des crypto-actifs.
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Organisé tous les deux ans par l’OCDE, le Forum international la coopération internationale et interagences, il s’attache
sur la fiscalité et la délinquance s’inscrit également à l’appui à apporter une réponse complète et globale au problème
des efforts de renforcement de capacités. Ce forum réunit des de la délinquance fiscale. Les participants bénéficient de
hauts responsables du monde entier dans le but de permettre l’expérience acquise dans le monde entier, partagent leurs
aux pays d’être mieux à même de lutter contre toutes les points de vue sur les risques qui se font jour et l’évolution
formes de délinquance financière : fraude fiscale, pots-de- des techniques d’investigation, et recensent les axes de
vin, corruption et blanchiment de capitaux. En promouvant collaboration internationale possibles pour l’avenir.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 35
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Ces manuels sont centrés sur les problématiques liées aux 3. Transferts indirects d’actifs*. Ce manuel pratique propose
pratiques de BEPS identifiées comme les plus préoccupantes différentes approches pour appliquer les règles d’imposition
par les pays en développement. relatives au transfert indirect d’actifs. Il présente également
des mécanismes efficaces pour identifier ces transactions, et
1. Les incitations fiscales sont considérées comme une les systèmes de recouvrement des impôts à privilégier.
priorité de premier ordre par les pays en développement.
Ce manuel pratique porte sur l’efficacité et l’efficience des 4. Mise en œuvre de régimes efficaces en matière de
incitations fiscales (à savoir leurs retombées en tenant compte documentation des prix de transfert*. Le paquet de mesures
des coûts et avantages connexes), ainsi que sur les meilleures BEPS contient de nouvelles recommandations en matière de
pratiques en matière d’application, de suivi et d’évaluation des documentation des prix de transfert, ainsi qu’un standard
incitations fiscales. minimum sur la déclaration pays par pays. Ce manuel pratique
examine les choix qui s’offrent aux pouvoirs publics et fournit
2. Comparables pour les des exemples et un modèle de législation destinés à faciliter la
analyses de prix de transfert. mise en œuvre effective de ces mesures.
Renforcer l’efficacité du soutien
extérieur au renforcement des
capacités fiscales dans les pays en
Ce manuel pratique aide les
développement
pays en développement à faire 5. Négociation des conventions fiscales*. Les pays en
Rapport destiné à être présenté aux ministres des
Finances du G20 face aux difficultés liées au développement à faible revenu doivent prendre en compte
Juillet 2016 manque de données comparables de nombreuses considérations de politique fiscale avant de
dans les analyses de prix de signer une convention fiscale bilatérale. Ce manuel les aide à
transfert. Il explique également se préparer et leur donne des conseils pour mener à bien le
comment appliquer les principes processus de négociation.
Fonds monétaire international (FMI) internationalement reconnus en
Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE)
Nations Unies (NU)
0
matière de prix de transfert,
en particulier en l’absence de manuel pratique traitera de certaines catégories de paiements
données comparables. Il comprend également un rapport souvent considérées par les pays en développement comme
complémentaire sur les prix des minéraux. présentant un risque élevé d’érosion de la base d’imposition,
comme les intérêts, les redevances et les honoraires de gestion.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 37
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Afin de conserver sa pertinence dans le contexte actuel, le Son action vise notamment à accroître l’efficience, l’efficacité
Groupe de travail centre ses efforts sur les domaines dans et l’équité, ainsi qu’à réduire les coûts de mise en conformité.
lesquels le modèle multipartite est source de valeur ajoutée et Les études du FTA sont diffusées dans le monde entier sous
favorise la création et la diffusion d’idées nouvelles. Dans les la forme de rapports et de notes d’orientation. Le FTA a
prochaines années, le focus des travaux du Groupe de travail également développé le Système commun de transmission aux
portera sur la mise en œuvre d’approches de la fiscalité et du fins de l’échange de renseignements, qu’il met à disposition
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 39
Partenariats régionaux
Les organisations fiscales régionales tout comme d’autres
instances régionales économiques et politiques continuent
de jouer un rôle déterminant dans la transmission des
contributions, l’instauration de conditions favorables à la
coordination à l’échelon régional et la représentation indirecte
des pays qui ne sont pas en mesure de prendre part directement
aux activités. À titre d’exemple, les pays peuvent voir comment
leurs pays voisins – qui présentent souvent des caractéristiques
sociales, économiques et budgétaires similaires – abordent
les problématiques de BEPS. Une telle approche contribue
également à garantir une mise en œuvre cohérente des
mesures issues du Projet BEPS dans les différentes régions.
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En Asie, la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) Les États insulaires du Pacifique Sud se heurtent à des
et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) difficultés qui leur sont propres en termes de lutte contre les
conjuguent mobilisation au niveau politique et ateliers pratiques de BEPS et de capacités insuffisantes. La participation
à vocation technique. De plus, des partenariats avec la de ces États à la réunion annuelle de la Pacific Island Tax
Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique Administrators Association (PITAA) conduit à entreprendre
(CESAP) et la Banque asiatique de développement (BAsD) une analyse-diagnostic des difficultés rencontrées, en étroite
aident les pays d’Asie à unir leurs efforts pour relever les défis coopération avec des responsables locaux et des organismes
que représentent les pratiques de BEPS. régionaux, dont la BAsD et le FMI.
En Europe orientale et en Asie centrale, l’Organisation Dans la région Amérique latine et Caraïbes (ALC), le Centre
intra-européenne des administrations fiscales (IOTA) offre interaméricain des administrations fiscales (CIAT) entretient
à ses membres un cadre d’échange d’expériences et de d’étroits liens de collaboration avec les organisations
meilleures pratiques sur les questions importantes et les internationales et régionales et les milieux universitaires.
évolutions en cours concernant certaines aspects pratiques de En outre, le Forum ALC sur la politique fiscale promeut les
l’administration de l’impôt. L’OCDE et IOTA ont également co- échanges avec les organisations internationales et régionales
organisé dans la région plusieurs réunions régionales du Cadre telles que la Commission économique des Nations unies pour
inclusif sur le BEPS et des séminaires de formation. l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), le CIAT et la Banque
interaméricaine de développement (BID).
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 41
répondre aux besoins particuliers des pays en développement ; données statistiques détail- la plus complète de données comparables sur
les recettes fiscales, produites en partenariat
avec les pays et les partenaires régionaux.
Couvrant 80 pays dans toutes les régions du
d’autre part, les priorités de développement de ces pays doivent lées et comparables de grande
monde, elle offre aux responsables publics et aux
chercheurs un référentiel exhaustif et aisément
accessible, fondé sur la méthodologie de l’OCDE
internationalement reconnue.
s’inscrire dans les processus mondiaux et y contribuer. Voici qualité sur les recettes fiscales « La base de données mondiale des statistiques
des recettes publiques, qui englobe
actuellement 80 pays et qui est appelée à en
couvrir 90 d’ici fin 2018, s’affirme comme
quelques exemples des mécanismes mis en place par l’OCDE de plus de 90 pays à la fin de la référence mondiale en matière de
données solides et comparables sur
les recettes fiscales. Elle constitue
un socle essentiel pour réformer
Les pays ont besoin de statistiques fiables et récentes sur les nuelle intitulée Statistiques des
recettes publiques afin d’évaluer les structures économiques, recettes publiques (préparée en collaboration avec des
concevoir des politiques fiscales et douanières, mettre en organisations régionales, avec le concours financier de l’Union
œuvre des réformes administratives et instaurer un dialogue et européenne) sont une source de données sur les pays de
une coopération au plan international en matière de politique l’OCDE, d’Afrique, d’Asie et du Pacifique, d’Amérique latine
fiscale. La nécessité de disposer de données nationales et des Caraïbes, permettant une comparabilité internationale
comparables augmente parallèlement à l’importance au sein et entre les régions. Les données relatives aux recettes
croissante de la fiscalité dans les échanges internationaux et fiscales et aux recettes fiscales en pourcentage du PIB (ratios
le développement.
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impôts/PIB) sont ventilées pour chaque pays par grandes Le Programme des relations internationales
catégories fiscales et niveau d’administration. Le Programme des relations internationales de l’OCDE dans le
domaine fiscal (PRI) a été créé en 1992 dans le but de renforcer la
Les Statistiques des recettes publiques mettent en œuvre deux mobilisation des ressources intérieures en favorisant le partage
atouts essentiels de l’OCDE : la production de statistiques de connaissances et d’expériences entre les pays de l’OCDE et
harmonisées de grande qualité et la mise en place d’un forum les pays non membres. Ce programme, axé sur les normes,
de dialogue entre pairs dans divers domaines de l’action les lignes directrices et les pratiques exemplaires en matière
publique. d’administration et de politique fiscales au plan mondial,
consiste en une série d’activités de formation multilatérales
L’approche retenue repose sur une méthodologie commune, conçues pour promouvoir le dialogue sur les politiques à suivre
régulièrement perfectionnée et acceptée au niveau et favoriser le renforcement des capacités.
international, mise au point par et pour les responsables
de la politique fiscale. L’OCDE met à profit les données Il rassemble des agents des services fiscaux du monde entier
comparables issues des Statistiques des recettes publiques, ainsi qui participent à des formations organisées dans l’un des six
que sa démarche pluridisciplinaire, afin d’évaluer les systèmes centres fiscaux multilatéraux de l’OCDE (à Vienne en Autriche,
d’imposition et formuler des recommandations concrètes pays à Budapest en Hongrie, à Ankara en Turquie, à Séoul en Corée
par pays dans le cadre de ses Examens des politiques fiscales. du Sud, à Mexico City au Mexique, et à Yangzhou en Chine)
ou dans d’autres pays hôtes. L’OCDE fournit les animateurs contributions en faveur du renforcement des capacités fiscales
des séminaires et les pays membres de l’OCDE mettent leurs entre 2015 et 2020.
experts à disposition, et prennent en charge le coût de la
participation de ces derniers. Pour améliorer le suivi des sommes allouées aux projets fiscaux
au titre de l’APD, l’OCDE a mis au point un nouveau code qui
Le Japon est de longue date l’un des principaux contributeurs permet aux analystes se servant de la base de données sur
financiers au Programme. l’APD d’identifier facilement l’aide au développement fournie
à des fins fiscales. L’analyse des données récentes appelle les
Le PRI promeut la coopération Sud-Sud et la participation observations suivantes :
d’experts de pays non membres. De plus en plus, des partenariats
sont noués avec des organisations fiscales régionales afin de L’APD ciblée sur la mobilisation des ressources
toucher un plus grand nombre de pays et d’éviter les doublons. intérieures n’a représenté qu’une petite partie du
L’apprentissage en ligne et l’apprentissage mixte sont montant total de l’APD : 0.15 % en 2015 et 0.23 % en 2016.
progressivement déployés, avec l’objectif de disposer d’une Les fonds provenaient d’un petit nombre de donneurs,
plate-forme d’apprentissage numérique complète en 2019. dont trois d’entre eux seulement étaient à l’origine de
plus de 60 % du total des financements en 2015, et de
Coopération pour le développement 72 % en 2016.
Les chiffres de l’OCDE montrent que la part de l’APD consacrée Les 10 premiers pays bénéficiaires ont représenté 56 %
aux questions fiscales est relativement très faible. Pour des versements en 2015, et 79 % en 2016.
promouvoir la coopération pour le développement dans le Les pays les moins développés (PMA) ont reçu 47 % de
domaine de la fiscalité, l’Organisation appuie fermement l’APD totale consacrée aux questions fiscales en 2015,
l’Initiative fiscale d’Addis-Abeba. une proportion sensiblement supérieure au montant
moyen de l’APD destinées aux PMA au cours de cette
Cette initiative met en relation les pays en développement année (28 % seulement). Cette tendance s’est toutefois
qui se sont engagés à améliorer leurs systèmes fiscaux avec radicalement inversée en 2016, les PMA n’ayant reçu
les acteurs du financement du développement, qui sont que 17 % du total des versements.
collectivement convenus de doubler le montant de leurs
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Le nombre de pays n’ayant reçu aucune APD dans Ouganda, Pakistan, Rwanda, Sénégal). Un trop grand nombre de
le domaine fiscal a augmenté. Ainsi, en 2015, 14 pays donneurs dans un pays peut se traduire par des doublons et des
parmi les moins développés n’avaient reçu aucune aide, incohérences, en particulier en cas de mauvaise coordination.
alors qu’ils étaient 18 en 2016 ; 12 autres pays à faible
revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure The OECD is also actively engaged with international efforts
n’avaient bénéficié d’aucune aide en 2015 (14 en 2016). to track progress on commitments above and beyond ODA. Its
Certains pays ont reçu une aide dans le domaine new Global Outlook on Financing for Development will provide a
fiscal en provenance de plusieurs donneurs : le Ghana holistic framework for understanding the links among aid, tax,
comptait sept donneurs en 2015, et huit en 2016, et la investment, philanthropy and remittances, making it possible
Tanzanie en comptait sept en 2015 et sept en 2016 ; to maximise their combined developmental impact.
en outre, neuf pays comptaient au moins quatre
donneurs en 2015 (Burkina Faso, Cambodge, El Salvador,
1. Cette désignation est sans préjudice des positions sur le statut et est conforme à la résolution
Indonésie, Malawi, Mozambique, Ukraine, Viet Nam, 1244/1999 du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi qu’à l’avis consultatif de la Cour
Zambie) et huit en 2016 (Éthiopie, Kenya, Kosovo1, Niger, internationale de justice sur la déclaration d’indépendance du Kosovo.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 45
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dépasse de loin les possibilités de formation, le CPAF se Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
concentrera sur les moyens de renforcer la couverture des Les taxes sur la valeur ajoutée (TVA) constituent, pour les pays
académies (en Asie par exemple). en développement et les pays à revenu faible, la source la plus
importante de recettes fiscales, soit un quart en moyenne de
Des initiatives bilatérales ciblées sur le renforcement des leurs recettes fiscales totales. Lorsqu’ils sont bien conçus et
capacités en matière d’enquêtes sur la fraude fiscale, correctement gérés, les régimes de TVA peuvent générer des
parallèlement à des mesures d’impact spécifiques, sont en recettes importantes, avec des effets moins pénalisants sur
cours d’expérimentation. L’OCDE met en œuvre son expertise l’activité économique que de nombreuses autres taxes. Ils
avec l’Initiative IISF en vue de lancer un nouveau programme peuvent aussi être relativement simples à administrer et à
ciblé sur les délits à caractère fiscal. appliquer.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 47
L’OCDE a élaboré les Principes directeurs internationaux pour Valoriser l’expérience et l’expertise au service du
la TVA/TPS, seul véritable recueil de normes internationales développement
visant à améliorer la conception et le fonctionnement des
régimes de TVA. Administration fiscale
Les membres du FTA, des pays développés pour l’essentiel,
Ces normes ont été mises au point en s’appuyant sur possèdent une expérience et une expertise inégalées quant
l’analyse de l’expérience de plus de 100 pays et organisations aux défis qui se posent aux administrations fiscales et aux
internationales. Elles apportent des solutions concrètes aux possibilités qui s’ouvrent à elles. Un meilleur partage de leurs
principaux défis auxquels les pays en développement doivent connaissances, y compris en ce qui concerne les nouvelles
faire face en matière de TVA, notamment dans le contexte de technologies et les nouveaux outils, peut contribuer à
l’économie numérique. répondre à la demande croissante de formations entre pairs.
Le CPAF mettra l’accent sur le développement du Réseau de
Les pays en développement ont manifesté un grand intérêt renforcement des capacités du FTA pour appuyer l’élaboration
pour une coopération accrue avec l’OCDE en vue de la mise de nouveaux outils technologiques ainsi que leur utilisation.
en œuvre effective des normes. Le CPAF élaborera des guides Il mettra également au point de nouveaux outils d’évaluation
pratiques et organisera des ateliers consacrés à l’élaboration de des capacités des administrations fiscales des pays en
politiques en matière de TVA, axés sur les besoins spécifiques développement afin de les aider à organiser leur développement
des pays en développement, y compris l’utilisation efficace dans une optique de rationalisation des ressources.
de la TVA dans le contexte de l’économie numérique. En
réponse à la demande de certains pays ou groupes de pays, il Statistiques des recettes publiques et analyse des
réalisera également des examens des régimes de TVA pour leur politiques fiscales pays par pays
permettre de recenser les possibilités d’améliorer la discipline La plupart des pays à faible revenu et des pays en
fiscale et d’accroître leurs recettes. développement pourraient améliorer la conception de leurs
régimes fiscaux. Les propositions de réforme doivent toutefois
tenir compte de la situation particulière de chaque pays.
Les Examens des politiques fiscales de l’OCDE contiennent
des évaluations approfondies et comparatives des régimes
d’imposition nationaux, ainsi que des conseils spécifiques à
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chaque pays couvrant tous les aspects de la politique fiscale, introduisant des taxes liées à l’environnement ou en réformant
à partir d’analyses effectuées en étroite collaboration avec le les taxes existantes. L’expérience montre que les droits
pays examiné. d’accise dans le domaine des transports sont efficaces dans
les pays où l’économie informelle est importante, car ils sont
Élargir la portée du projet Statistiques des recettes publiques de relativement simples à administrer, à percevoir et à appliquer.
l’OCDE permettra à un groupe encore plus important de pays en Les taxes environnementales peuvent également encourager
développement de bénéficier de conseils ciblés en matière de les investissements dans des infrastructures durables (par
politique fiscale, dans le cadre de leurs efforts de mobilisation exemple, la production d’électricité).
des ressources intérieures. Les économies à faible revenu, par
exemple, montrent un intérêt particulier pour ce qui est de
la conception de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et de
l’utilisation efficace et efficiente des incitations fiscales.
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 49
L’OCDE produit un ensemble unique de statistiques détaillées et règles fiscales internationales. Il continuera aussi de fournir
exhaustives concernant les dispositifs de tarification du carbone des analyses et des recommandations via la Plateforme de
et les recettes générées par les taxes liées à l’environnement. collaboration sur les questions fiscales, sur des sujets comme
L’Organisation est aussi en pointe pour ce qui est de l’analyse la morale fiscale ou les approches à l’échelle de l’ensemble de
et de la conception de politiques fiscales qui évaluent avec soin l’administration en matière de renforcement des capacités.
les arbitrages et les synergies entre réduction de la pollution et
génération de recettes. Le CPAF pourrait mettre à profit cette
expérience pour aider les pays en développement à concevoir
et intégrer des politiques environnementales et fiscales.
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Publications phares
Programme d’action d’Addis-Abeba,
www.un.org/esa/ffd/wp-content/uploads/2015/08/AAAA_Outcome.pdf
Boîte à outils pour faire face aux difficultés liées au manque de comparables dans les analyses de prix de transfert,
www.oecd.org/fr/fiscalite/boite-a-outils-comparables-prix-des-mineraux.pdf
BEPS Action 13 Déclaration pays par pays : Manuel pratique d’évaluation des risques fiscaux,
www.oecd.org/fr/fiscalite/beps/declaration-pays-par-pays-manuel-pratique-evaluation-risques-fiscaux.pdf
Cadre inclusif sur le BEPS de l’OCDE et du G20 : Rapport d’étape juillet 2017 – juin 2018,
www.oecd.org/fr/fiscalite/beps/cadre-inclusif-sur-le-beps-rapport-d-etape-juillet-2017-juin-2018.htm
Convention multilatérale pour la mise en œuvre des mesures relatives aux conventions fiscales pour prévenir l´érosion de la base
d´imposition et le transfert de bénéfices (brochure),
www.oecd.org/fr/fiscalite/conventions/instrument-multilateral-mesures-BEPS-liees-aux-conventions-fiscales-brochure.pdf
Effective Carbon Rates 2018: Pricing Carbon Emissions Through Taxes and Emissions Trading,
OECD, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305304-en
Environmental Fiscal Reform: Progress, Prospects and Pitfalls, OECD Report for the G7 Environment Ministers, OECD, Paris,
www.oecd.org/tax/environmental-fiscal-reform-progress-prospects-and-pitfalls.htm
Fighting Tax Crime: The 10 Global Principles,
www.oecd.org/tax/crime/fighting-tax-crime-the-ten-global-principles.pdf
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LES TRAVAUX DE L’OCDE DANS LE DOMAINE DE LA fiscalité et du développement 51
Forum on Tax Administration publications and products,
www.oecd.org/tax/forum-on-tax-administration/publications-and-products/
Principes directeurs internationaux pour la TVA/TPS,
www.oecd.org/fr/ctp/principes-directeurs-internationaux-pour-la-tva-tps-9789264272958-fr.htm
Options pour une utilisation efficace et efficiente des incitations fiscales à l’investissement dans les pays à faible revenu,
www.oecd.org/fr/fiscalite/options-pour-une-utilisation-efficace-et-efficiente-des-incitations-fiscales-a-l-investissement-
dans-les-pays-a-faible-revenu.pdf
Plateforme de collaboration sur les questions fiscales,
www.oecd.org/fr/ctp/plateforme-de-collaboration-sur-les-questions-fiscales.htm
Statistiques des recettes publiques dans les pays de l’OCDE, d’Amérique latine et des Caraïbes,
www.oecd.org/fr/ctp/revenue-statistics-in-latin-america-and-the-caribbean-24104736.htm,
d’Asie, www.oecd.org/tax/revenue-statistics-in-asian-countries-2017-9789264278943-en.htm,
et d’Afrique, www.oecd.org/ctp/revenue-statistics-in-africa-2017-9789264280854-en-fr.htm
Taxing Energy Use 2018: Companion to the Taxing Energy Use Database,
https://doi.org/10.1787/9789264289635-en
Les travaux de l’OCDE dans le domaine fiscal (brochure),
www.oecd.org/fr/ctp/centre-de-politique-et-administration-fiscales-brochure.pdf
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Liens pertinents
Érosion de la base d’imposition et transfert de bénéfices : www.oecd.org/fr/fiscalite/beps
À propos de BEPS et du Cadre inclusif : www.oecd.org/fr/fiscalite/beps/a-propos-de-beps.htm
Les 15 actions du projet BEPS : www.oecd.org/fr/fiscalite/actions-beps.htm
Réunions des réseaux régionaux du Cadre inclusif du projet BEPS : www.oecd.org/fr/fiscalite/beps/pays-en-developpement-et-
reunions-beps.htm
Coopération fiscale internationale (carte) : www.oecd.org/tax/international-tax-co-operation-map.htm
Portail sur l’échange automatique de renseignements : www.oecd.org/tax/automatic-exchange/
Forum sur l’administration fiscale : www.oecd.org/tax/forum-on-tax-administration
Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales : www.oecd.org/tax/transparency/
Programme de relations mondiales (calendrier des évènements) : www.oecd.org/ctp/tax-global/global-relations-calendar-of-
events.htm
Base de données mondiale des statistiques des recettes publiques : www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/base-de-
donnees-mondiale-des-statistiques-des-recettes-publiques.htm
Renforcement de l’État et redevabilité : www.oecd.org/tax/tax-global/work-on-statebuilding-accountability-effective-capacity-
development.htm
La fiscalité et le développement : http://www.oecd.org/fr/fiscalite/fiscalite-internationale/la-fiscalite-et-le-developpement.htm
Délits et fiscalité : www.oecd.org/fr/fiscalite/delits/
Fiscalité et environnement : www.oecd.org/fr/fiscalite/tax-and-environment.htm
Fiscalité et coopération pour le développement : http://www.oecd.org/fr/fiscalite/fiscalite-internationale/fiscalite-et-
cooperation-pour-le-developpement.htm
Base de données fiscales : www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/tax-database.htm
Inspecteurs des impôts sans frontières : www.tiwb.org/fr/
Analyse des politiques fiscales : www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/
Conventions fiscales : www.oecd.org/fr/fiscalite/conventions/
Prix de transfert : www.oecd.org/fr/fiscalite/prix-de-transfert/
Ce document et toute carte qu’il peut comprendre sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières
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