MTH107 C
MTH107 C
MTH107 C
DJIBIBE M. Zakari
Département de Mathématiques
Faculté Des Sciences
Université de Lomé
[email protected]
Chapitre 1
1.1 Introduction
Les notions géométriques de points, droite, vecteur, droites parallèlles, longueur d’un
segment, etc · · · tirent leur origine de notions concrètes empruntées à l’espace physique.
Les propriétés qui les relient peuvent ensuite être érigées en axiomes dont la présentation
et les conséquences qu’on en déduit constituent la géométrie abstraite. Dans ce cours, nous
nous proposons de construire et d’étudier un modèle mathématique pour la représentation
de l’espace physique, en partant de l’espace vectoriel R3 défini au moyen du corps des
nombres réels. Ce modèle est l’espace affine A(R3 ) et son étude constitue la géométrie
analytique.
Avec des vecteurs, tout est plus facile, puisqu’un repère orthogonal peut également se
→ −
− →
définir par la donné d’un point O, et de deux vecteur, OI et OJ, qui sont orthogonaux. Si
−−→ →
− −→
M est un point du plan, on a OM = xOI + yOJ, où (x, y) sont les coordonnées du point
M.
1
1.2. COORDONNÉES ET REPÈRAGE CHAPITRE 1. L’ESPACE AFFINE A(R3 )
−−→
• la mesure θ de l’angle entre le vecteur OM et le vecteur →
−ı .
• la longueur r = OM.
Le couple (r, θ) s’appelle coordonnées polaires de M, qui sont la coordonnée radiale et
la coordonnée angulaire. La coordonnée radiale (souvent notée r ou ρ, et appelé rayon
) exprime la distance du point à un point central appelé pôle (équivalent à l’origine des
coordonnées cartésiennes). La coordonnée angulaire (également appelée angle polaire ou
azimut, et souvent notée t ou θ) exprime la mesure, dans le sens trigonométrique, de
l’angle entre le point et la demi-droite d’angle 0◦ , appelé axe polaire (équivalent à l’axe
des abscisses en coordonnées cartésiennes).
Pour obtenir θ dans [0, 2π[, on utilise les formules suivantes (arctan désigne la
réciproque de la fonction tangente) :
arctan yx
si x>0 et y ≥ 0
y
arctan x + 2π si x>0 et y < 0
θ = arctan yx + π si x<0
π
si x=0 et y > 0
2
3π si x=0 et y < 0
2
Pour obtenir dans [−π, π[, on peut utiliser la formule suivante, plus concise :
!
y
θ = 2 arctan p
x + x2 + y2
Dans l’espace
Les courbes pour lesquelles r et θ sont fixées, et φ varie s’appellent des méridiens,
et φ est la latitude d’un point. Les courbes pour lesquelles r et φ sont fixés, et θ varie,
s’appellent des parallèles, et θ est la longitude d’un point.
Théorème 1.3
Les formules précédentes (1.3.1) sont les formules générales du changement de coor-
données résultant du changement de repère. Dans ces formules, x, y, z désignent les an-
ciennes coordonnées de M et X, Y, Z les nouvelles.
Le nouveau repère est défini par les coordonnées x0 , y0 , z0 de son origine M0 par rapport
→
− →− → − →
− →− → −
à l’ancienne base i , j , k à la nouvelle base I , J , K de l’espace vectoriel R3 .
Exercice 1.1
1. (a) Ecrire explicitement les formules de changement de coordonnées pour le nou-
veau repère défini par :
→
− →
− → − →
− →
− → − →
− →
−
M0 (1, 0, 0), I = i + j, J = i − j, K = 2k.
1.4 Translations
Définition 1.4
→
u étant un vecteur libre, on appelle translation de vecteur →
− −
u , l’application t→ 0
u : M −→ M
−
−−−→ −
de l’espace affine dans lui-même telle que MM 0 = → u.
Propriété 1.2
Une translation de vecteur → −
u est une bijection de l’espace affine. Elle n’admet pas de
→ →
points invariants si u 6= 0 . C’est la transformation identique lorsque →
→
− − − −
u = 0
(DJIBIBE Moussa Zakari, UL, FDS)
9
1.5. LA DROITE DANS L’ESPACE AFFINECHAPITRE 1. L’ESPACE AFFINE A(R3 )
Conditions de parallélisme
→
−
Si (a, b, c) sont les composantes de →
−
u et (a 0 , b 0 , c 0 ) celles de u 0 alors (D)//(D 0 ) si et
a0 b0 c0
seulement si = =
a b c
Propriété 1.4
1. Deux droites parallèles (D) et (D 0 ) ne peuvent qu’ être confondues ou sans point
commun.
2. La transformée d’une droite par une translation est une droite.
Exercice 1.3
1. On donne le point A(1, 1, 1). Donner une représentation paramétrique :
(a) de la droite menée par A, parallèle à Ox ;
(b) de la droite (OA).
2. Donner une représentation paramétrique de la droite passant par les points A1 (x1 , y1 , z1 )
et A2 (x2 , y2 , z2 )
3. Montrer
que les droites d’équations
paramétriques :
x = 1 + λ
x = 2λ
(D) y = 1 + 2λ et (∆) y = −1 + 4λ sont confondues.
z = 1 − 2λ z = 3 − 4λ
4. Montrer
que les droites d’équations
paramétriques :
x = 1 − λ
x = 1 + 2λ
(D) y = 1 + λ et (∆) y = 2 − 2λ sont parallèles mais distinctes.
z = 2λ z = 2 − 4λ
Ces formules constituent une représentation paramétrique du plan (P), avec α et λ comme
paramètre.
Propriété 1.5
1. Deux plans parallèles (P) et (P 0 ) ne peuvent qu’ être confondus ou sans point com-
mun.
2. La transformée d’un plan par une translation est un plan.
Propriété 1.6
Pour qu’une application de l’espace affine dans lui-même soit une application affine, il
faut et il suffit que deux couples quelconques de points M 7−→ M 0 et N 7−→ N 0 vérifient :
−−− → −−→
M 0 N 0 = f(MN), où f est une application linéaire de R3 dans lui-même.
Conséquences 2 −−→
L’application linéaire f ne dépend pas du point O, et le vecteur →
−
u = OO 0 . f s’appelle
l’application linéaire associée à la transformation affine.
Exercice 1.5
Chercher les points invariants de la transformation affine d’équations :
0
x = x + y − z,
y 0 = y + z − x,
0
z = z + x − y.
Barycentre
2.2 Définitions
Définition 2.2 P
n
On appelle barycentre de n points pondérés, affectés de cœfficients ai tels que ai 6= 0,
i=1
P
n −−→ −−−→ −−→
le point G unique tel que : ai GAi = ~0 et f(M) = mMG.
i=1
On appelle isobarycentre ou centre des moyennes distances de n points Ai , le barycentre
de ces points affectés de cœfficients égaux.
Coordonnées du barycentre
→
− → − → −
Dans l’espace A(R3 ) muni d’un repère (O, i , j , k ), on considère (Ai (xi , yi , zi ), ai )1≤i≤n
un système de n points pondérés de masse m non nulle, de barycentre G(x, y, z), on a :
1 X 1 X 1 X
n n n
x= ai x i , y = ai yi , z = ai zi .
m i=1 m i=1 m i=1
14
2.3. PROPRIETÉS DU BARYCENTRE CHAPITRE 2. BARYCENTRE
6. L’ensemble des barycentres de trois points non alignés A, B, C est le plan (ABC).
3.1 Introduction
→
− →−
Le plan est rapporté à un repère Oxy de vecteurs unités i , j , et l’espace affine est
→− →− → −
rapporté à un repère Oxyz de vecteurs unités i , j , k.
Remarque 2
L’équation (3.2.1) s’appelle équation cartésienne de la droite (D).
On écrit souvent l’équation d’une droite (D) sous la forme : D = 0 en posant : D =
ax + by + c.
Si M0 (x0 , y0 ) est un point quelconque du plan, D0 = ax0 + by0 + c est la puissance
analytique du point M0 par rapport à la droite (D).
16
CHAPITRE 3. EQUATIONS CARTÉSIENNES
3.3. DÉTERMINATION DE L’ÉQUATION CARTÉSIENNE D’UNE DROITE
Exercice 3.1
Ecrire l’équation de la droite menée par le point A(1, 2) et parallèle à la droite d’équation :
2x + y − 1 = 0.
Remarque 3
Si α = 0, (D) est parallèle à l’axe Oy et l’équation de (D) est x = x0 .
Si β = 0, (D) est parallèle à l’axe Ox et l’équation de (D) est y = y0 .
Remarque 4
La droite D = 0 appartient au faisceau (λ = 0), de même que la droite D 0 = 0 (λ −→ ∞,
puisque (3.4.1) est équivalent à λ1 D + D 0 = 0)
Exemple 3.2
L’ensemble des droites d’équations : (λ + 1)x + (λ − 1)y + 1 = 0, est un faisceau linéaire
défini par les droites de base : x − y + 1 = 0, x + y = 0
Propriété 3.1
1. Si (D) et (D 0 ) sont concourantes en un point S, le faisceau linéaire est l’ensemble
des droites du plan passant par S.
2. Si (D) et (D 0 ) sont parallèles et distinctes, le faisceau linéaire est l’ensemble des
droites du plan parallèles à (D).
3. Si (D) et (D 0 ) sont confondues, toutes les droites du faisceau sont confondues avec
(D).
Exemple 3.3
1. Les droites d’équations : x − y + 1 + λ(x + y + 1) = 0, constituent un faisceau de
droites concourantes en S(−1, 0).
2. Les droites d’équations : 2x + y + 1 + λ(4x + 2y) = 0, constituent un faisceau de
droites parallèles au vecteur →
−
u (1, −2).
Exercice 3.2
1-) Caractériser l’ensemble des droites d’équations : (2 − λ)x + (λ − 1)y + 4 = 0, λ ∈ R.
2-) Ecrire l’équation de la droite menée par l’intersection des droites d’équations :
2x + 5y + 1 = 0, 3x + 4y − 2 = 0 et parallèle à la droite d’équation : x + y = 0.
ax + by + cz + d = 0, (3.5.1)
Remarque 5
La relation (3.5.1) s’appelle équation cartésienne du plan (P). On l’écrit souvent sous la
forme P = 0, où P = ax + by + cz + d.
Si M0 (x0 , y0 , z0 ) ∈ A(R3 ), P0 = ax0 + by0 + cz0 + d est la puissance analytique du point
M0 par rapport au plan (P).
Remarque 6
Pour que (P) soit parallèle à l’un des axes de coordonnées, il faut et il suffit que son
équation ne contienne pas la variable correspondante.
P + λP 0 = 0, λ∈R (3.6.1)
Exemple 3.5
Les plans d’équations : x + λ + (1 + λ)z − 1 = 0 constituent un faisceau linéaire admettant
les plans de base d’équations : x + z − 1 = 0 ; y + z = 0.
Propriété 3.2
1. Si (P) et (P 0 ) se coupent suivant une droite (D), le faisceau linéaire est l’ensemble
des plans contenant (D).
2. Si (P) et (P 0 ) sont parallèles et distincts, le faisceau linéaire est l’ensemble des plans
parallèles à (P).
3. Si (P) et (P 0 ) sont confondus, tous les plans du faisceau sont confondus avec (P) et
(P 0 ).
Exemple 3.6
Déterminer l’équation du plan (Q) contenant l’intersection des deux plans (P) et (P)
d’équations :x − y + z − 1 = 0 ; x + y + z + 1 = 0, et parallèle au vecteur →
−
u (1, −1, 1)
(→
u,→
− v ) 7−→ →
− u .→
− −
v.
Propriété 4.1
Soit →
u,→
− −v ,→
−
w trois vecteurs de R3 et α un réel, on a :
1. →u .→
− −v =→−v .→
−
u (symétrie)
2. (α→−u ).→
v =→
− −u .(α→
−v ) = α(→
−u .→
−
v ) (Associativité pour la multiplication par un sca-
laire)
3. →
−u .(→
v +→
− w) = →
− u .→
− v +→
− u .→
− −
w (distributivité par rapport à l’addition)
4. Le produit scalaire de deux vecteurs est une forme bilinéaire symétrique sur R3 .
Définition 4.2
On appelle forme bilinéaire sur l’espace R3 une application f de R3 × R3 dans R qui vérifie
les propriétés suivantes :
• f(α→u,→
− −v ) = f(→
−u , α→
−v ) = αf(→u,→
− −
v)
→
− →
− →
− →
−
• f(→
u + u 0, →
− v ) = f(→
− u,→
− v ) + f(u 0 , →
− v ), et f(→
− −u,→
v + v 0 ) = f(→
− u,→
− v ) + f(→
− −
u , v 0 ).
• Elle est dite symétrique si f(→ u,→
− −v ) = f(→
v ,→
− −
u)
Remarque 8 →
−e1 2 = →
e2 2 = →
− −
e3 2 = 1
Il résulte de la définition que : →
−e1 .→
e2 = →
− −e1 .→
e3 = →
− e2 .→
− −
e3 = 0.
21
4.2. L’ESPACE EUCLIDIEN CHAPITRE 4. PRODUIT SCALAIRE
k→
− →
−
p
uk = u2
Théorème 4.1
L’application : →
u 7−→ k→
− −u k de R3 × R3 dans R vérifie les propriétés :
→
1. k→u k ≥ 0 ; k→
u k = 0 ⇐⇒ →
− − − −
u = 0.
2. kα→
−u k = |α|k→
−
u k.
3. k→
u +→
− −v k ≤ k→
u k + k→
− −
v k.
4. |→
u .→
− v | ≤ k→
− u kk→
− −
v k.
Définition 4.5
La longueur k→
−u k du vecteur →
u est encore appelée norme euclidienne de →
− −
u et l’espace
3
R muni de la norme euclidienne est dit espace vectoriel euclidien.
Définition 4.6
On appelle distance euclidienne de deux points M et M 0 de l’espace affine A(R3 ),
−−−→
la norme euclidienne ou longueur du vecteur MM 0 . C’est aussi la longueur du segment
[MM 0 ]
Propriété 4.2
Si M1 , M2 , M3 sont trois points quelconques de l’espace, on a :
1. M1 M2 ≥ 0 ; M1 M2 = 0 ⇐⇒ M1 = M2 .
2. M1 M2 = M2 M1 .
3. M1 M3 ≤ M1 M2 + M2 M3 (inégalité triangulaire)
L’espace affine, muni de la distance euclidienne, devient espace euclidien E(R3 ).
Définition 4.8
On appelle base orthonormée de l’espace R3 toute base constituée de vecteurs unitaires
deux à deux orthogonaux.
Exemple 4.1
→ → →
− 1 1 1 − 1 1 − 1 2 1
i √ ,√ ,√ , j √ , 0, − √ , k √ , −√ , √
3 3 3 2 2 6 6 6
constituent une base orthonormée.
Un repère associé à une base orthonormée est un repère orthonormé, et l’espace est or-
thonormé.
Propriété 4.3
Tout systéme de trois vecteurs non nuls, deux à deux orthogonaux, est une base de l’espace
R3 .
L’expression (4.1.1) est l’expression analytique du produit scalaire dans l’espace
orthonormé.
Exercice 4.2
→(1, 1, 1), −
Soit −
u →(1, 2, −3), −
u →(5, −4, −1) trois vecteurs. Déterminer un vecteur unitaire
u
1 2 3
→
−
u orthogonal à −→ et tel que →− →, −
u,− →
u 1 u 2 u3 soient coplanaires.
Définition 4.13
Deux plans sont perpendiculaires si l’un d’eux contient une droite perpendiculaire à l’autre.
Exercice 4.3
Dans l’espace orthonormé, on considère la droite (D) passant par O, de vecteur direc-
teur →
−
u (1, 1, 1). Calculer les coordonnées de la projection orthogonale H sur (D) du point
P(a, b, c).
Définition 5.2
→
− →−
La base i , j est dite sens direct ou positif si son aire algébrique est égale à +1, et de
sens rétrograde ou négatif si son aire algébrique est égale à −1.
Exemple 5.1
→
− → →
− →
La base (→
e1 , →
− − − −
e2 ) est directe. Si la base ( i , j ) est directe, la base ( j , i ) est rétrograde,
→
− → −
ainsi que la base ( i , − j )
25
5.2. LE CERCLE DANS LE PLAN EUCLIDIEN ORIENTÉ CHAPITRE 5. CERCLE
→
− →
−
2. L’aire du parallélogramme construit sur deux vecteurs U (X, Y) et V (X 0 , Y 0 ) par
rapport à une base orthonormée directe a pour valeur |XY 0 − YX 0 |
AM2 = R2 ,
(x − α)2 + (y − β)2 = R2 ,
d’où l’équation cartésienne du cercle C :
x2 + y2 − 2αx − 2βy + γ = 0
avec γ = α2 + β2 − R2 .
(x − R)2 + y2 = R2 ,
soit :
x2 + y2 − 2Rx = 0
Soit y = tx une droite de pente t passant par I. La
droite coupe aussi le cercle au point
(x − R)2 + y2 = R2
M dont les composantes s’obtiennent en résolvant On obtient
y = tx
x =
2R
1 + t2 Déterminons une représentation paramétrique du cercle par rapport aux
y =
2Rt
1 + t2
−→
axes OX, OY d’origine, déduits des anciens axes par la translation de vecteur IO. Les
4. Soient Ω(α, β) dans un repère orthonormé R du plan. Soit (D) une droite d’équation
cartésienne ax + by + c = 0 dans ce repère.
(DJIBIBE Moussa Zakari, UL, FDS)
29
5.6. PUISSANCE D’UN POINT PAR RAPPORT À UN CERCLE CHAPITRE 5. CERCLE
Propriété 5.4
1. Γ (M) < 0 ⇐⇒ M intérieur à (C) ; Γ (M) = 0 ⇐⇒ M ∈ (C) ; Γ (M) > 0 ⇐⇒ M
extérieur à (C).
2. Supposons que l’équation de (C) dans un repère orthonormé R soit x2 + y2 − 2αx −
2βy + γ = 0.
Si les coordonnées de M sont (x0 , y0 ), on Γ (M) = x20 + y20 − 2αx0 − 2βy0 + γ.
−−→ −−→
3. Pour tout couple (B, C) de points diamétralement opposé, on a Γ (M) = MB.MC.
4. Soit (D) une droite passant par M et rencontrant (C) en deux points distincts A, B.
Alors on a l’égalité Γ (M) = MAMB.
5. Supposons que M soit extérieur à (C), et soit (D) une tangente à (C) passant par
M. Soit T le point commun à (D) et à (C). On a l’égalité Γ (M) = MT 2 .
6. Sur l’exemple de la figure ?? ci-dessus, le point M est extérieur à (C). La puissance
Γ (M) de M est donc > 0. On a Γ (M) = MAMB = MCMD. On a également
−−→ −−→
Γ (M) = MT 2 . On a enfin Γ (M) = MC.MB car C et B sont diamétralement opposés.
Propriété 5.5
L’ensemble des points du plan euclidien ayant même puissance par rapport à deux cercles
C et C 0 de centres distincts est une droite perpendiculaire à la ligne des centres des deux
cercles, appelée axe radical des cercles C et C 0
C + λC 0 = 0
Propriété 5.6
Si les cercles C et C 0 ont des centres distincts, le faisceau linéaire Φ admettant cercles C
et C 0 comme cercles de base est l’ensemble des cercles ayant une équation de la forme :
C + λD = 0
Propriété 5.7
Le faisceau linéaire Φ admettant (C) comme cercle de base et (D) comme axe radical est
l’ensemble des cercles constitué par le cercle (C) et par les cercles tels que l’axe radical de
chacun d’eux et de (C) soit (D)
Remarque 9
Un point quelconque de l’axe radical (D) d’un faisceau linéaire a même puissance par
rapport à tous les cercles du faisceau. Par conséquent, deux cercles quelconques du faisceau
admettant (D) pour axe radical, et un faisceau linéaire de cercle, est complètement défini
par l’un de ses cercles et par son axe radical.
k→
u ∧→
− v k = k→
− u k × k→
− v k × sin(→
− u,→
− −
v)
Propriété 6.2
Soit (→
e1 , →
− e2 , →
− e3 ), une base canonique de l’espace euclidien et ; →
− u (x, y, z).→
− −
v (x 0 , y 0 , z 0 ) et
→
−
w(x", y", z") trois vecteurs de l’espace euclidien :
→
> →u ∧→
− − −
u = 0
> →
u ∧→
− v = −→
− v ∧→
− −
u
33
6.3. PRODUIT VECTORIEL CHAPITRE 6. PRODUIT VECTORIEL - MIXTE
> α(→
−u) ∧→−v =→u ∧ (α→
− v ) = α(→
− u ∧→
− −
v)
> →
u ) ∧ (→
− v +→
− w) = →
− u) ∧→
− v +→
− −u) ∧→
−
w
> →
e1 ∧ →
− e2 = →
− e3 ; →
− e2 ∧ →
− e3 = →
− e1 ; →
− e3 ∧ →
− e1 = →
− −
e2 .
> u ∧ v = (yz − zy ) e + (zx − xz ) e + (xy − yx 0 )→
→
− →
− 0 0 →
− 0
1
0 →
− 0
2
−
e 3
x x 0 x"
∆ = y y 0 y"
z z 0 z"
∆ = (yz 0 − zy 0 )x" + (zx 0 − xz 0 )y" + (xy 0 − yx 0 )z"
6.5 Applications
6.5.1 Calculs de distances
Théorème 6.1
Soit (D) une droite de A(R3 ) passant par A et de vecteur directeur →
−
u . La distance d’un
point M à (D) est
−−→ −
kMA ∧ → uk
d(M, D) = →
−
kuk
Théorème 6.2
Soit P = (→
u,→
− −v ) un plan de l’espace passant par A. La distance d’un point M à P est :
−−→ − →
|MA.(→u ∧− v )|
d(M, P) = →
− →
− .
ku ∧ v k
6.5.2 Aires
Théorème 6.3
Soit ABC un triangle de E(R3 ), l’aire de ABC est
1 −→ −→
AABC = kAB ∧ ACk.
2
k→
−u ∧→− p
vk (yz 0 − zy 0 )2 + (zx 0 − xz 0 )2 + (xy 0 − yx 0 )2
sin θ = →− →
− =
|u| × | v |
p p
x2 + y2 + z2 x 02 + y 02 + z 02
→ →
u et →
v sont colinéaires si →
u ∧→
− − − − −
v = 0.
d −−→ −−→ →
(OM ∧ m→
− −
v ) = OM ∧ F .
dt
x x 0 x"
→
− →
− →
−
( u , v , w) = y y 0 y"
z z 0 z"
Propriété 6.5
L’expression du produit mixte de trois vecteurs suivant une base orthonormé directe est
égale au déterminant de ces vecteurs relativement à la base orthonormée directe. Le pro-
duit mixte est, comme le produit vectoriel, une notion invariante par changement de base
orthonormée directe.
Propriété 6.6
1. Soient →u,→
− v ,→
− − →, →
w, −
u − − →
1 v1 , w1 et λ ∈ R, on a :
(a) (α→−u,→
−v ,→
w) = (→
− u , α→
− v ,→
− −w) = (→
−u,→
−v , α→
−
w)
(b) (→
−
u +−→, →
u − → − →
− → − → − → →
− − → −
1 v , w) = ( u , v , w) + (u1 , v , w).
(c) (→
u,→
− v +→
− v ,→
−
1w) = (→
− −u,→−v ,→w) + (→
− u,→
− v ,→
− −w).
1
(d) (→
u,→
− v ,→
− w) = (→
− u,→
− v ,→
− − →) + (→
w +−
w 1 u,→
− − →).
v ,−
w 1
2. Si on transpose deux des trois vecteurs, le produit mixte est changé en son opposé.
Propriété 6.7
Pour que trois vecteurs soient linéairement dépendants ou coplanaires, il faut et il suffit
que le produit mixte soit nul.
x x 0 x" x x 0 x" x x 0
Soit ∆ = y y 0 y" alors ∆ = y y 0 y" y y 0
z z 0 z" z z 0 z" z z 0