Synthèse
Synthèse
Synthèse
psychomotrice
Professeur Nathalie Guissard
Faculté des Sciences de la Motricité
ULB
2020-2021
Table des Matières
1. Introduction ………………………………………………………………………………………………… 2
2. Education par le mouvement …………………………………………………………………….. 2
3. Qu’est-ce que la psychomotricité ? …………………………………………………………. 3
4. Développement neuro moteur de l’enfant : …………………………………………….. 4
Réflexes du nouveau né
Séquence du développement moteur menant à la marche
• La perception ………………………………………………………………………………………… 7
• La connaissance du corps : …………………………………………………………………. 8
le schéma corporel ………………………………………………………………….. 9
l’orientation et organisation corporelle …………………………….. 14
la latéralité ……………………………………………………………………………… 15
• La structuration spatiotemporelle …………………………………………………. 18
la structuration spatiale ………………………………………………………. 19
la structuration temporelle ………………………………………………….. 22
• la motricité globale …………………………………………………………………………….. 26
la dissociation …………………………………………………………………………… 26
la coordination ………………………………………………………………………… 27
l’équilibre …………………………………………………………………………………… 28
le contrôle du tonus musculaire …………………………………………… 29
la capacité d’inhibition …………………………………………………………… 29
6. Deux approches du travail psychomoteur ………………………………………………. 30
7. Approche pédagogique …………………………………………………………………………………. 34
8. Bibliographie……………………………………………………………………………………………………39
p. 1
INTRODUCTION.
motrices ;
intellectuelles ;
affectives de l’individu
AFFE CTIF
COMPORTEMENT
COGNITIF MOTEUR
Le domaine affectif : ce domaine englobe l’ensemble des sensations et des émotions (joie, peur,
haine, amour, sympathie, tristesse…). Ceux-ci vont déterminer nos comportements, nos
mouvements : c’est le langage du corps qui l’exprimera en grande partie (langage non verbal).
p. 2
Les réflexes du nouveau né
De 0-2 mois: la motricité est sous corticale, les muscles sont sensibles et réagissent par
réflexes (stimulation extérieure).
- Marche automatique: tronc en avant, position verticale, les jambes se déplacent lentement et
de manière rythmée (apparaît à la 32 sem. de gestation et disparaît vers ± 6 mois)
- Réflexe de Moro : E en décubitus dorsal est soulevé de quelques centimètres par une légère
traction sur les deux mains, on lâche brusquement les mains→ abd. des bras, flex. av. bras et
une ouverture des mains (disparaît à 4 mois)
- Réflexe de succion: ce réflexe est présent très tôt, puisque le foetus déglutit in utéro mais le
nouveau né ne pourra assurer lui-même sa nutrition qu’à partir de 34 semaines
- Réflexe tonique asymétrique du cou (position dite de l’escrimeur): l’E est en déc.dors., la
rotation passive de la tête entraîne une modification du tonus des membres→ ext.du membre du
coté visage et flexion du coté opposé.
Les réflexes disparaissent et l’E acquiert des habilités motrices volontaires de plus en plus fines.
Durant les différentes étapes de son développement moteur, l’E doit acquérir:
la CONNAISSANCE DU CORPS :
o le SCHEMA CORPOREL;
o l’ORIENTATION et l’ORGANISATION CORPORELLE
o la LATERALITE ;
p
la STRUCTURATION SPATIO TEMPORELLE :
o coordination
o équilibre
o agilité
La perception
L’utilisation des sens est donc essentielle dans la perception que nous avons de notre propre
corps, et en particulier, les cellules nerveuses spécialisées : les récepteurs sensoriels Ces
récepteurs se distinguent par leur sensibilité qui peut être extéroceptives (vision, audition,
toucher, gouter et odorat), proprioceptives (kinesthésiques et vestibulaires) ou intéroceptives
(qui provient des organes internes) et envoient les informations perçues dans les aires
spécifiques corticales. Là, elles sont traitées, analysées et se transforment en perceptions
distinctes. C’est-à-dire que la perception du corps se décompose en 3 phases : la discrimination,
la reconnaissance et l’indentification (Rigal, 2003).
De la sensation à la perception
C’est par nos sens (les sensations) que nous avons accès au réel.
1. La perception visuelle
la perception de la vision d’ensemble ;
la discrimination visuelle : c’est la conscience des petits détails qui amène à juger,comparer
la perception de la forme : aptitude à reconnaître 2 formes comme étant identiques)
la perception du relief : la perception d’un objet dans l’espace est en relation avec son propre
corps
Perception visuelle:
la taille ⇒ jusqu’à 7 ans
la forme ⇒ 5 à 7 ans
structuration spatiale ⇒ 3 à 8 ans
2. La perception auditive
la discrimination auditive : faire la différence entre les différents bruits, sons, voix,
instruments de musique ;
Consciente : relayée par le thalamus et le cortex cérébral et qui nous renseigne par
exemple sur la position de nos segments corporels.
Cette sensibilité proprioceptive renseigne sur la position relative des parties du corps, sur les
déplacements segmentaires. C’est une sensibilité générale interne propre à chaque individu.
réaliser des mouvements finalisés (fermer des boutons, s’habiller dans le noir…)
l’identification.
Ces trois éléments forment la base de tous les apprentissages (calculs, écriture, lecture).
La connaissance du corps
A- Le schéma corporel
Représentation plus ou moins consciente que l'individu a de son propre corps en tant qu'entité
statique et dynamique : position dans l'espace, posture respective des divers segments,
mouvements qu'il exécute, contact avec le monde environnant.
une image interne, kinesthésique : modèle interne que nous avons de notre
corps statique ou en mouvement dans l’espace.
L’enfant naît avec un corps, un potentiel moteur et neuro-moteur mais sa maturation neurologique
est incomplète, sa relation au monde se fait par le biais de son corps, c’est son seul moyen de
communication. Il n’a aucune maîtrise de son corps, Il perçoit donc le monde au travers de ses 5
sens plus il sera sollicité, plus il apprendra.
. C’est le meilleur moment pour l’éducation psychomotrice car c’est durant cette période que se
poursuit un travail d’intériorisation,
la latéralité (l’enfant fait la différence entre travailler avec sa main gauche ou droite )
le jeu symbolique, c’est-à-dire la traduction des émotions par la gestuelle et les
mimiques ;
la motricité fine qui de plus en plus adapté (l’enfant commence le graphisme, tenir un
crayon etc)
4. le corps connu (3 ans– 6-7 ans)
2. au niveau proprioceptif
information sur le mouvement et la position des parties du corps fournie par des récepteurs
sensoriels localisés dans les muscles, les tendons, les articulations… et dans l’oreille interne > on
vas demander aux enfant de prendre des différents positions et ressentir ses différents
positions
4. le corps exprimé
c’est le stade du jeu symbolique prend naissance dés 3 ans et qui se prolonge toute la vie.
C’est l’expression des émotions, des sentiments, des idées par l’intermédiaire du corps.
Exemples : se déguiser, mimer, imiter, exprimer, communiquer de façon non verbale.
C’est aussi ce par quoi il reconnait les émotions, les sentiments d’autrui .
Schéma Corporel :
Il ne faut pas perdre de vue que, tant que les structures neurologiques ne sont pas entièrement
développées, des difficultés de coordination motrice normale subsistent = DYSPRAXIE.
C- La latéralité
Il vas progressivement integrer la la différentiation des 2 côtés mais pour que ca fonctionne bien il faut d’abord
bien travailler l’axe corporel
Donc c’est important qu’il puisse bien connaitre et sentir son axe corporel et puis pouvoir différencier les deux
cotés
Troubles de la latéralité
1- immaturité cérébrale: un retard de maturation dans la spécialisation hémisphérique occasionne des
troubles d ’apprentissage
Ceux qui ont vue en d’abord un : L ou D
L = ont travailler Hémisphère droit:
- traite l ’information plus globale
- siège perception visuo-spatiale
- reconnaissance des formes
- siège de l ’imagination
- siège du rythme
Si une personne est atteint de l’hémisphère gauche il vas juste dessiner les formes globales sans les détails car
il ne perçoit pas
Si une personne est atteint de l’hémisphère droite il vas dessiner avec les détails sans les formes globales
Donc > aucune action n ’est possible sans qu ’il n ’y ait une interaction entre les 2 hémisphères
Latéralité croisée: certains coach sont intéressé a connaître la latéralité on peut avoir latéralité au niveau ŒIL-
MAIN-PIED pas du même coté , ca peut avoir des effets bénéfiques en fonction du sport
La structuration spatiale
l’Espace naît:
de nos sens : des indices liés à la vision (90% de nos perceptions), à l’audition, au
toucher, à la proprioception (donc à toutes les données internes) ou à
l’olfaction.
Ex. : vision + toucher = forme des objets par exploration active
vision + ouïe = distance par rapport à nous, configuration des lieux…
L’orientation spatiale:
L’enfant doit apprendre à s’orienter et à orienter les choses dans l’espace. Il le fera selon une
direction.
Exemples :
statique : debout, dos à la fenêtre ;
dynamique : courrez vers le mur ou rampez sous la chaise.
L’organisation spatiale:
C’est l’étape où se combinent les situations, l’orientation de choses ou de personnes pour une
action déterminée, donc réfléchie.
Exemples :
- inventer un trajet avec comme consigne de ne pas poser le pied par terre ;
- faire un circuit et le parcourir deux fois sans passer par le même chemin ;
-faire un trajet le plus direct ou le plus long ;
Dans l’organisation spatiale l’enfant doit réfléchir pour une action déterminée
Rq: jusqu’à 7-8 ans, l’orientation se fait toujours à partir de soi : quand il se déplace, l’enfant ne
se représente pas l’ensemble du trajet , il se représente par rapport à lui
La structuration temporelle(plus important)
= La structuration temporelle est la capacité de se situer, d’ajuster son action en fonction deux
composantes du temps : l’ordre et la durée réunies dans la notion de rythme
C’est des notions plus abstraites plus compliquer a acquérir pour l’enfant
❑ L’ordre
❑ La durée
Permet la mesure de l’intervalle :c’est durée limitée entre 2 activités avec une idée d’arrêt ou de
repos
Trois facteurs affectent la perception de la durée :
• L’âge, L’état du sujet, Type de tâche
les mouvements avec déplacement : on se déplace dans l’espace. Ex. : marcher, sauter,
grimper, courir
les positions stables.
à la dissociation ;
à la coordination ;
à l’équilibre du corps ;
à la capacité d’inhibition.
1. la dissociation
la dissociation (double) : C’est la capacité de bouger tous les segments corporels en même
temps et indépendamment les uns des autres. Ex. : pendant qu’un membre fait quelque chose, un
autre fait autre chose.
Rq : La dissociation est l’un des aspects de la coordination. Quand elle est incomplète, il y a
apparition de mouvements involontaires = les syncinésies.
C’est l’harmonisation d’activités diverses, dans un souci d’efficacité ; c’est donc la combinaison de
contractions musculaires en vue de la réalisation harmonieuse d’un mouvement.
Si un mouvement est bien harmonié le mouvement est facile, il est fluide mais ca nécessite des
nombreuses répétitions
la coordination oculomotrice.
C’est d’exécuter une action avec son corps qui demande un ajustement dynamique continuel du
corps face à différentes situations.
La coordination oculomotrice
La coordination oculo-manuelle = L’enfant vas devoir regarder ou il vas lancer la ballon
La coordination oculo-podale =comment il vas dribbler, rouler
L’equilibre
◼ Capacité à faire des ajustements appropriés pour maintenir une position sans
chanceler ni tomber.
◼ 2 type d’équilibre :
1. Statique = pendant le maintien d’une position
2. Dynamique : pendant un déplacement
La capacité d’inhibition
• le freinage des mouvements
• la transformation des mouvements (suivre des rythmes musicaux )
• l’arrêt (1, 2, 3 soleil) et l’immobilité (statues)
• les mouvements lents (important que E soit capable de faire des mouvements
lents c’est la maitrise corporel )
• le travail de relaxation
Approche pédagogique
Une pédagogie adaptée va permettre à l’enfant d’assimiler le contenu proposé et d’atteindre les
objectifs de la séance.
Quelques grands principes doivent être respectés :
On vas s’intéresser à l’enfant a ce qu’il est , psychomotricité relationnelle vas utiliser les plaisir
sensorielle moteur ou les jeux de symbolisation pour mettre en place une réassurance et que
l’enfant se sent mieux par rapport à l’extérieur et vas s’ouvrir au monde
Dans les rééducations réussies, ce qui avait été déterminant, c’était la qualité de la relation et
de la communication affective qui s’était développée entre le rééducateur/trice et l’enfant.
Le rituel il y’a
l’accueil : les E s’installent l’animateur vas expliquer ce qui vas se passer dans la séance ,
d’abord la construction et destruction d’un bloc de mousse, ensuite les enfant se diriger là
ou ils ont envie , soit expressivité motrice ou de la coordination oculomotrice fine ou de
l’expression orale, l’important que il doivent respecter certains règles pour ne pas se faire
mal , respecter les autres, l’animateur doit mettre un cadre et des règles.
L’éducateur :
◼ observe les relations de l’enfant aux objets, aux autres ;
◼ il ne doit ni induire, ni provoquer, ni pousser à l’acte ;
◼ il doit être vu et entendu (référant sécurité) ;
◼ il est à l’écoute ;
◼ il observe les situations à caractère régressif ;
◼ il s’introduit dans la dynamique agressive et la transforme en une production
socialisée ;
◼ transforme le combat en jeu de lutte et développe la gestuelle symbolique ;
En partant du plan moteur - Psychomotricité instrumentale
• de son corps ;
• de ses pouvoirs ;
• de sa capacité de mouvement.
→ IL EXPERIMENTE
• s’intégrer au groupe.
Pour ces auteurs, la manière dont le sujet s’exprime avec son corps traduit son bien-être ou son
malaise dans ses relations avec les choses ou les personnes.
Cette éducation psychomotrice s’adresse à tous les enfants depuis le plus jeune âge et aide au
développement général sur les plans moteur, affectif et relationnel ; elle facilite aussi les
apprentissages scolaires. Elle devrait faire partie de la vie de tous les jours - à la crèche, à la
maison, à l’école - pour lui permettre d’arriver à l’autonomie.