Louis XV
Louis XV
Louis XV
Charles de Vintimille
Louis-Aimé de Bourbon
Sous une apparente stabilité, son règne est celui d'une mutation
silencieuse. Les arts sont florissants, notamment la peinture, la
sculpture, la musique et les arts décoratifs. L'architecture
française atteint un de ses sommets, tandis que les arts
décoratifs (meubles, sculptures, céramiques, tapisserie, etc.)
appréciés, tant en France que dans les cours européennes,
connaissent une forte expansion. Mais, c'est surtout en
philosophie et en politique, que les mutations des Lumières
s'affirment et entraînent de profondes mutations à partir de 1750.
Premières années
Naissance et baptême
Demi-Louis dit de
« Noailles » sous
Louis XV le Bien-Aimé.
Éducation et formation
Accession au trône
Louis XIV meurt six jours plus tard, le 1er septembre 1715[19]. Son
arrière-petit-fils lui succède. Les 3 et 4 septembre 1715, Louis XV,
âgé de cinq ans et demi, accomplit ses premiers actes de roi, en
se rendant d'abord à la messe de requiem célébrée pour son
prédécesseur à la chapelle de Versailles[20], puis en recevant
l'assemblée du clergé venue célébrer son propre avènement. Le
12 septembre, il assiste à son premier lit de justice, l'une des
cérémonies les plus solennelles de la monarchie, le 14, aux
harangues du Grand Conseil, de l'université de Paris et de
l'Académie française, les jours suivants aux réceptions
d'ambassadeurs venus présenter leurs condoléances[21]. Malgré
son jeune âge, il doit se plier à la mécanique du gouvernement et
de la cour et jouer son rôle de représentation[22].
Portrait de Louis XV en
costume de sacre par
Hyacinthe Rigaud (1730).
Louis-Henri de Bourbon,
prince de Condé.
Mariage du roi
Style de gouvernement
La marquise de
Pompadour par Quentin
de La Tour.
Le maréchal de Belle-Isle
(1684-1761) par Maurice
Quentin de la Tour.
Le 1er février 1757, le roi renvoie deux de ses ministres les plus
importants, Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville et le comte
d'Argenson, deux hommes impliqués dans l'affaire du vingtième.
Le premier parce que c'est son projet et le second parce que, ami
des Jésuites, il est proche des positions du clergé dans cette
affaire. Si la lettre de renvoi du premier est plutôt affectueuse,
celle adressée au second est beaucoup plus sèche. Outre que ce
dernier n'est pas en meilleurs termes avec Madame de
Pompadour, le roi semble aussi lui reprocher sa gestion des
affaires parisiennes qui vont être confiées au marquis de La
Vrillière[86]. Le marquis de Paulmy remplace son oncle, le comte
d'Argenson, au secrétariat d'État à la Guerre, Peyrenc de Moras se
voit confier la Marine qu'il doit cumuler avec les Finances tandis
que le roi se réserve les Sceaux. Après ces renvois l'abbé de
Bernis et Choiseul deviennent les personnalités dominantes du
gouvernement[87].
L'Europe en 1740.
L'Europe en 1783.
Grandes problématiques
Rattachement de la Corse
Traité de Vienne
Prémices
Victoires françaises
Prémices de la guerre
Relations franco-anglaises
L'amiral Edward
Boscawen (1711-1761),
copie de Joshua
Reynolds d'après une
peinture anonyme.
Relations franco-autrichiennes
Premiers combats
La déclaration de guerre
de Louis XV contre le roi
d'Angleterre le 9 juin
1756.
Henri de Boulainvilliers
par Louis-Michel Van Loo.
Cette politique porte ses fruits quand le 24 mars 1730 Fleury veut
porter un coup décisif au jansénisme en faisant de la bulle
Unigenitus une loi de l’État. Le roi doit imposer cette décision lors
d'un lit de justice tenu le 3 avril 1730[181]. Aussitôt des avocats
entrent dans la bataille. Dans une consultation publique signée
par 40 avocats, François de Maraimberg soutient que le roi est le
chef de la Nation et non pas l’élu de Dieu[181]. Il convient de noter
que durant cette période les idées de Fénelon connaissent un
regain d’intérêt avec la publication par Henri de Boulainvilliers d’un
ouvrage en trois tomes intitulé Histoire de l’ancien gouvernement
de la France, avec XIV lettres historiques sur les parlements ou
États généraux. Ce livre constitue « une attaque en règle contre
l’absolutisme Louis-quatorzième, contre le droit divin, les
ministres, les intendants et autres agents du despotisme »[182].
C’est aussi l’époque où l’influence du système parlementaire
britannique commence à se faire ressentir. C’est ainsi qu’en 1734,
Voltaire a écrit ses Lettres philosophiques où il fait l’éloge des
mœurs anglaises[182]. Parallèlement, la tendance en France est
alors de confondre le Parlement britannique, assemblée
législative élue, avec les parlements français, instances purement
juridiques[183]. Quoi qu’il en soit, le Conseil du roi condamne le
texte des avocats le 30 octobre 1730. Le cardinal de Fleury tente
de trouver un terrain d’entente. Cependant, la fronde du Parlement
se poursuit jusqu’à ce que 139 magistrats parisiens soient exilés
en province dans la nuit du 6 au 7 novembre 1732. Finalement,
une réconciliation a lieu et le Parlement reprend son activité le
1er décembre[184]..
Remontrances du
Parlement de Paris au Roy
visant un appel comme
d'abus contre
l'archevêque de Paris,
1731.
Peu après, La Chalotais et son fils après avoir été embastillés sont
relégués à Saintes sous étroite surveillance, tandis que Deraine se
voit interdire de revenir à la Cour, mais continue à percevoir ses
gages de lavandier[217]. Néanmoins, La Chalotais continuera ses
réclamations auprès du Parlement de Bretagne et cette affaire
empoisonnera les relations du roi avec les Parlements, jusqu'en
1771 au moins.
René-Nicolas de Maupeou,
chancelier et dernier chef du
gouvernement sous
Louis XV.
Portrait au pastel de
Philibert Orry par Quentin
de La Tour, 1737.
Impôt du vingtième
Jean-Baptiste de
Machault d'Arnouville.
Portrait de François
Véron de Forbonnais par
Jean-François Colson.
Portrait du roi
La reine Marie
Leszcynska par Jean-
Marc Nattier, 1748.
Église Notre-Dame-de-
l'Assomption de Metz où le
roi fut proclamé « Bien-
Aimé ».
Louis XV, parti diriger ses armées engagées sur le front de l'Est
dans la guerre de succession d'Autriche, tombe gravement malade
le 4 août 1744, à Metz[271]. Son état empirant, la question de la
communion et de l'extrême-onction se pose. François de Fitz-
James, premier aumônier du roi, refuse de lui donner la
communion tant que sa maîtresse, Madame de Châteauroux n'a
pas quitté les lieux[272]. Puis il impose au roi de demander pardon
du scandale et du mauvais exemple qu'il donne[271]. Le
14 août 1744, il n'accepte de lui donner l'extrême-onction que si sa
maîtresse perd le titre de surintendante de la maison de la
Dauphine. Madame de Châteauroux quitte Metz tandis que la
reine arrive en hâte.
Cependant, le roi Louis XV, a très mal pris l'humiliation que lui a
infligée le parti dévot. De retour à Versailles, il démet Fitz-James
de ses fonctions d'aumônier, l'exile dans son diocèse[271] et
rappelle Madame de Châteauroux qui meurt avant sa rentrée en
grâce officielle. Le roi, bien que culpabilisé par sa vie sexuelle, ne
renoue pourtant pas avec la reine.
Le roi et ses maîtresses
Premières maîtresses
Madame du Barry.
Portrait par
François-Hubert
Drouais (1769).
En 1769, la fin du règne est marquée par l'arrivée dans la vie du roi
de la comtesse du Barry[283]. Avant que le choix du roi ne se fixe
sur elle, le parti dévot, soutenu par les Filles du roi, notamment sa
fille carmélite, propose de remarier le souverain, encore bel
homme malgré ses 58 ans, avec l'archiduchesse Marie-Élisabeth
d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, mais celle-ci voit sa grande
beauté compromise par une attaque de petite vérole : aussi le
projet de mariage fait-il long feu. Le duc de Choiseul de son côté
veut glisser dans le lit royal sa sœur Beatrix[284]. Finalement, le
duc de Richelieu, grand seigneur libertin et Lebel, le premier valet
du roi, s'entremettent pour donner à Louis XV une nouvelle
maîtresse, Madame du Barry. Ce choix déplaît fortement au duc
de Choiseul qui lance « une campagne de diffamation contre
l'intruse » à travers force libelles telle que Le Brevet
d'apprentissage d'une jeune fille à la mode, La Bourbonnaise, La
Paysanne pervertie[284].
Deuils
Fontaines et places
Décoration intérieure
Ameublement
Les consoles sont des tables à mettre contre les murs, elles sont
utilisées pour supporter des œuvres d’art. La commode est un
type de meuble apparu sous le règne de Louis XV. Elles sont
ornées de bronze et couvertes de plaques de bois exotique.
Certaines, dites « façon de Chine », sont en bois laqué noir avec
des ornements de bronze. Le règne voit émerger un grand nombre
d’ébénistes venus de toute l’Europe. Les plus connus sont Jean-
François Oeben, Roger Vandercruse Lacroix, Gilles Joubert,
Antoine Gaudreau, et Martin Carlin[312].
Louis XV et la peinture
L’artiste favori du roi est François Boucher qui, outre des peintures
religieuses, pastorales et exotiques, peint également des scènes
de chasse pour les nouveaux appartements du roi[315]. Parmi les
autres peintres notables, on peut citer Jean-Baptiste Oudry,
Maurice Quentin de la Tour et Jean-Marc Nattier auquel on doit de
nombreux portraits de la famille royale et des aristocrates[316].
Sculpture
Louis XV et la musique
Ascendance
Ascendance de Louis XV
32
16. Louis XIII
33. Ma
8. Louis XIV
34.
17. Anne d'Autriche
35.
d'Aut
4. Louis de France
36=34
18. Philippe IV
37=35
d'Aut
9. Marie-Thérèse d'Autriche
38=3
19. Élisabeth de Franc
39=3
M
2. Louis de
France
40. G
20. Maximilien Ier
41.
L
10. Ferdinand-Marie de
Bavière
42. F
21. Marie-Anne d'Autric
43. M
B
5. Marie-Anne de
Bavière
Charles
22. Victor-Amédée Ie
45.
Miche
11. Henriette-Adélaïde de
Savoie
46=3
23. Christine de Franc
47=3
M
1.
Louis XV
Charles
24=22. Victor-Amédée
49=45
Miche
12. Charles-Emmanuel II
50=3
25=23. Christine de Fra
51=3
M
6. Victor-Amédée II
52.
Savo
26. Charles-Amédée d
Savoie-Nemours
53. An
13. Marie-Jeanne-Baptiste
de Savoie
54.
V
27. Élisabeth de Bourb
Vendôme
55. F
L
3. Marie-
Adélaïde de
Savoie
56=3
28=16. Louis XIII
57=3
M
14. Philippe d'Orléans
58=34
29=17. Anne d'Autrich
59=35
d'Aut
7. Anne-Marie d'Orléans
60. J
30. Charles Ier
61
Da
15. Henriette d'Angleterre
62=3
31. Henriette Marie d
France
63=3
M
Descendance
Enfants légitimes
Titulature
1710-1712 : Son Altesse Royale le duc d'Anjou (naissance) ;
1712-1715 : Son Altesse Royale le dauphin ;
1715-1774 : Sa Majesté le roi de France et de Navarre.
Exposition
Louis XV, passions d'un roi, du 18 octobre 2022 au
19 février 2023, à l’occasion du tricentenaire de son sacre, le
château de Versailles rend hommage au roi Louis XV avec une
exposition de plus de 400 œuvres[362].
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Ministres de Louis XV
Style Louis XV
Société d'Ancien Régime
Château de Versailles
Us et coutumes à la cour de Versailles
Fêtes à Versailles
Liens externes
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