Ingenierie Financière Cours Chap 1 Chap 2
Ingenierie Financière Cours Chap 1 Chap 2
Ingenierie Financière Cours Chap 1 Chap 2
1- L’évaluation de l’entreprise
4- Processus d’évaluation
1- Le diagnostic commercial
2- Le diagnostic stratégique
1- Le PER
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Module Ingenierie financiere et Montages financiers
Contexte
Les objectifs communs à toutes les entreprises se résument en croissance et compétitivité. Leur
réalisation est conditionnée par le volume des financements mis à la disposition de l’entreprise et qui sont
difficiles à obtenir.
Différentes alternatives de financement sont proposées : allant des établissements de crédit qui ne peuvent
satisfaire pleinement tous les besoins de financement ; jusqu’aux marchés financiers qui offrent plusieurs
solutions. L’économie de marché a ouvert la voie à la création de sociétés de capitaux, et donc, à l’achat
et à la vente de parts de capitaux et d’actions. Dans ce sens, de nombreuses entreprises procèdent à des
levées de fonds1, à travers l’augmentation de leur capital social ou par des offres obligataires. La réussite
de ce type d’opération est conditionnée par la présentation d’une information fiable et pertinente aux
investisseurs potentiels.
Problématique fondamentale
Pour qu’un investisseur puisse acquérir des titres en toute sérénité, le marché doit lui fournir toute
l’information nécessaire à ses arbitrages. Les informations doivent impérativement être fiables et
pertinentes pour répondre efficacement aux objectifs de l’investisseur par rapport à sa prise de
participations dans le capital d’une entreprise. Ces objectifs peuvent être :
- des objectifs stratégiques dont le but est un contrôle de technologies et de savoir-faire ;
- des objectifs de recherche de profits dont le but est d’obtenir des dividendes et réaliser des plus-
values.
L’ingénierie financière est une opération de grande sensibilité et consiste à l’évaluation des entreprises.
Elle mobilise diverses compétences comptables, financières, managériales, économiques, techniques, etc.
Depuis plus d’un siècle les méthodes d’évaluation d’entreprises se sont développées en intégrant
techniques comptables et outils mathématiques.
Objectif du cours
Pour un ressortissant d’une licence en finance, l’objectif est que l’étudiant ait une idée claire et des
réponses concrètes à la question suivante : Comment déterminer la valeur d’une entreprise ?
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La levée de fonds est l'acte par lequel une entreprise se finance auprès de personnes physiques ou morales autres que des organismes de crédit.
En retour, l'entreprise s'engage à leur rembourser capital et intérêt, soit sous forme de mensualités, soit selon le modèle in fine.
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I-1- Définition :
L’évaluation des entreprises est un ensemble de concepts et de méthodes dont la finalité
principale est de donner d’abord une valeur aux actifs d’une société et par la suite une valeur à ses titres.
Elle s’effectue selon un processus qui s’inscrit dans un environnement économique et réglementaire
donné. Elle consiste à proposer une valeur pertinente aux actifs de l’entité évaluée donnant ainsi une base
de référence pour différentes opérations financières.
Bons nombres d’acteurs et d’opérateurs économiques peuvent être concernés par l’évaluation des
entreprises à l’instar des établissements de crédit, des fonds d’investissements, l’Etat, les épargnants/les
investisseurs individuels, les experts, les actionnaires, les dirigeants, etc. Cela dépend de la finalité de
l’élaboration d’une stratégie précise d’évaluation (exemple : une levée de fonds, une cession totale ou
partielle, une introduction en bourse, etc.).
Le prix d’une entreprise correspond au montant qu’un investisseur ou un agent économique est
susceptible de payer pour en faire l’acquisition. Il représente le fruit d’un processus de négociation entre
un acheteur et un vendeur.
Dans le cas d’une opération portant sur une cession/acquisition, le cédant cherchera à obtenir la valeur la
plus élevée possible, tandis que l’acquéreur visera à obtenir une valeur moindre. Le prix de cette
transaction est le montant sur lequel se mettent d’accord les deux parties (cédant, acquéreur).
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Le bilan :
C’est un état financier qui présente la situation patrimoniale de l’entreprise à un moment donné
(obligatoirement à la date de clôture de l’exercice). Il décrit la composition des éléments d’actif et de
passif de l’entreprise et fait distinctement apparaitre ses capitaux propres.
Le compte de résultat :
C’est un document qui synthétise l’ensemble des charges supportées et les produits générés par une
entreprise durant une période donnée appelée, « exercice comptable » et par conséquent le résultat
qu’elle dégage de son activité.
L’annexe des états financiers :
C’est un des documents composants les états financiers. Il comporte des informations, des explications
ou des commentaires d’importances significatives et utiles aux utilisateurs des états financiers, dont leur
base d'établissements, les méthodes comptables spécifiques utilisées, ainsi que les autres documents
constituants les états financiers.
La fusion :
C’est une mise en commun des patrimoines de deux ou plusieurs entreprises pour n’en former qu’une
seule. Elle peut ainsi donner lieu à la création d’une nouvelle entité, ou à l’absorption d’une société par
une autre.
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La réalisation d’une fusion nécessite l’évaluation des sociétés : la société absorbée et la société
absorbante. L’opération donnera lieu à une augmentation de capital. Elle peut également prendre la forme
d’un échange d’actions (dans ce cas, une société cède ses actions à une autre qui en échange lui remet un
certain nombre des siennes) et ce, selon un rapport découlant des valeurs par actions des deux sociétés dit
« parité d’échange ». Ainsi, l’évaluation permettra de déterminer les poids relatifs des titres échangés.
L’acquisition :
L’acquisition est l’achat d’un actif ou d’une entreprise par une autre entreprise ou un investisseur
institutionnel. Ce type d’opération peut obéir à des objectifs de croissance externe ou encore peut
représenter une simple transaction visant à la réalisation de profit ou de plus-value. L’évaluation de
l’entreprise dans l’objectif de son acquisition dépend de sa cotation en bourse :
- si la société cible est cotée en bourse, cela se traduit par une offre publique d’achat (OPA) ;
- si elle n’est pas cotée, son acquéreur devra évaluer ses actifs.
La cession (désinvestissement) :
La cession, totale ou partielle, d’une entreprise désigne la transmission (en totalité ou en partie) de sa
propriété par un acte (de vente, de donation, etc.). L’opération engendre de ce fait le transfert des actifs du
propriétaire initial au repreneur. La cession est dite totale lorsqu’elle concerne l’ensemble des actifs ; elle
est partielle lorsqu’elle ne porte que sur une partie.
On évalue une entreprise en cas de cession ou d’acquisition afin que les parties liées à la transaction
(acheteur et vendeur) puissent assoir une fourchette de prix qui servira de base de référence à la
négociation.
La scission :
La scission est l’opération par laquelle une société transmet l’ensemble de son patrimoine à deux ou
plusieurs sociétés préexistantes ou nouvelles. En effet, l’opération permet de diviser les actifs et les
passifs de la première entre deux ou plusieurs autres sociétés. Ainsi, lors de la scission, la société est
dissoute sans être liquidée.
Contrairement à la fusion, la scission peut avoir lieu lors de la séparation de différentes filiales d’un
groupe en entités indépendantes. Dans ce cas, il convient de procéder à une évaluation afin de fixer la
parité de valeur de scission entre la valeur du groupe et la valeur de la société qui quitte le groupe par
scission.
L’introduction en bourse :
L’introduction en bourse est une opération financière permettant à une société de financer son expansion
en ouvrant son capital social aux investisseurs (particuliers, entreprises, etc.) sur un marché boursier.
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Une évaluation de l’entreprise s’avère donc indispensable pour fixer le prix de vente ou d’émission de
l’action. L’évaluation permettra d’établir la fourchette d’introduction en bourse qui sera présentée aux
investisseurs.
La demande de crédit :
Une société peut vouloir connaitre sa valorisation pour appuyer un dossier de prêt des banques. La
présentation préalable d’une évaluation de l’entreprise facilitera l’opération d’emprunt surtout avec un
bilan « solide » et un actif économique « cessible ».
L’évaluation fiscale :
L’entreprise est un bien patrimonial dont les titres constituants son capital social doivent être évalués afin
de se conformer à la législation fiscale. Ainsi, la valeur des titres constitue l’assiette de base de certains
impôts.
proches (croissance, rentabilité, taille, etc.). Elle permet de donner une fourchette de valeur relativement
précise et offre également un certain confort à ses utilisateurs (acquéreurs, cédants) puisqu’elle tient
référence des données boursières et ces dernières sont communes à tous les investisseurs.
Cette approche permet notamment d’éviter que l’entreprise évaluée soit survalorisée ou sous-valorisée
par rapport aux conditions du marché. Cependant, elle nécessite l’existence d’un échantillon d’entreprises
comparables – du même domaine d’activité afin d’effectuer les comparaisons requises.
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-Durée d’estimation
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-Choix de l’échantillon de
- La valeur d’une firme est déterminée à partir de la valeur sociétés ou des transactions
Méthode des
comparables des entreprises évoluant dans le même secteur d’activité. comparables ;
- Choix des multiples et des
agrégats opportuns
-Taux de croissance des
Méthode de bénéfices
- La valeur dépend du niveau des bénéfices
dividendes -Taux de distribution
actualisés -Taux d’actualisation
-Flux de trésorerie.
- Cout moyen pondéré du capital
- La valeur est égale à la somme des flux actualisés au
Méthode DCF - Horizon du
coût du capital
business plan -
Valeur finale
- Taux de croissance des flux à
l’infini
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□ Source de prix
□ Informations générales
□ Informations financières
□ Informations stratégiques
□ Autres
3- Parmi les informations suivantes, laquelle ou lesquelles sont considérées des informations stratégiques
pour l'entreprise :
□ Chiffre d'affaires des concurrents
Question 3 : En se basant sur vos connaissances comptables, on vous demande d’éclaircir les points
suivants :
1- D’où proviennent les réserves ?
2- Que représentent les charges sociales par rapport aux salaires et traitements ?
3- Précisez la différence entre des impôts et taxes et des impôts sur les bénéfices ?
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1) Quelles sont les opérations qui contribuent à augmenter le fonds de roulement net global ?
a- Le remboursement d’un emprunt à long
terme
2) Le bilan :
a- Est un document comptable obligatoire.
b- Est le reflet de la situation financière de l’entreprise.
c- Représente les ressources de financement et les emplois dont dispose
l’entreprise.
4- Quel est l’indicateur de gestion qui permet de décider de l’abandon d’un produit ou d’une activité par
l’entreprise :
a- Seuil de
rentabilité
b- Résultat du
produit
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Question 5 :
On vous communique quelques données d’une grande entreprise. Cette entreprise a décidé en N-4 de ne
plus être un conglomérat d’activités pour devenir une firme industrielle internationale et de services.
Aujourd’hui, sa mission consiste à répondre aux besoins essentiels des consommateurs dans le secteur
d’activité de l’eau et de la propreté.
En UM N N-1 N-2 N-3
Chiffre d’affaires 40 739 39 46 090 42 359
622
Résultat 3 601 3 204 3 707 4 064
d’exploitation
Résultat net 1804 (2165) (863) 2087
1- A partir des tableaux ci-dessus, distinguez entre les informations d’ordre économique et celles
d’ordre financier.
3- Quelles sont les opérations qui ont été visiblement menées au sein de l’entreprise entre N-3 et N-2 ?
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Introduction
Plusieurs diagnostics sont à envisager pour l’évaluation de l’entreprise et dont les objectifs
ultimes sont :
- L’analyse des différentes fonctions de l’entreprise et la mise en évidence les forces et les faiblesses de
chacune d’elles ;
- L’analyse de l’entreprise par rapport à son environnement. Il s’agit de repérer les menaces et les
opportunités liées à la situation économique, au secteur d’activité, au positionnement de l’entreprise, aux
contraintes réglementaires, etc.
L’ensemble peuvent modifier (majorer ou minorer) la valeur brute de l’entreprise et ce, à partir des
éléments chiffrés comme le bilan et le compte de résultat, mais aussi des éléments non chiffrés et aussi
importants.
I- Diagnostic commercial
L’objectif de l’entreprise est avant tout vendre son produit. C’est précisément l’objectif de la fonction
commerciale qui n’est autre que de faire converger le client vers le produit :
- D’abord tenter de discerner ce que cherche le client grâce à des tests et des sondages de qualité ;
- Ensuite, proposer de modifier le produit en ce sens ;
- Puis, susciter le désir d’acheter chez le consommateur en usant de compagnes de promotion et de
publicité ;
- Enfin, rapprocher le produit du client grâce à un réseau de distribution.
Le diagnostic de la fonction commerciale doit porter sur les points suivants : le produit ; le marché ; le
prix ; la communication et la distribution.
1. Le produit :
L’analyse du produit peut révéler et expliquer une partie non négligeable la force ou la faiblesse
commerciale de l’entreprise. Lors de cette analyse on doit s’interroger sur :
Les améliorations successives apportées aux produits. S’il n’y en a pas on doit essayer d’en
comprendre la raison : difficultés ; incompétence de la fonction commerciale ; qualité déjà très
appréciable … .
La catégorie de clientèle à laquelle est destiné chaque produit.
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Les caractéristiques techniques et fonctionnelles des produits et leur aptitude à répondre aux besoins
des clients.
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La position des produits sur leur cycle de vie (lancement, croissance, maturité, déclin). Notons ici
que l’entreprise doit avoir un portefeuille de produits équilibré : trop de produit en phase de déclin et
la pérennité de l’entreprise est menacée ; trop de produits en phase de lancement et elle risque de
manquer de liquidités pour assurer le développement de ces produits.
La présentation du produit (l’emballage).
Par ailleurs, on doit procéder à la détermination des marges commerciale et de distribution par
produit pour apprécier la rentabilité de chacun d’eux ainsi que sa participation à l’essor de
l’entreprise. Ceci se fait comme suit :
Marge commerciale = Chiffre d’affaires hors taxes (Σ ventes du produits) -Coûts de distribution .
2. Le marché :
- Les besoins et leurs évolutions sont particulièrement importants car la consommation évolue d’une
manière surprenante avec les nouvelles lois de marché. Chaque jour, le consommateur découvre de
nouveaux produits et exprime de nouveaux besoins.
- Les motivations d'achat : comprendre pourquoi le consommateur va vers tel ou tel produit et quelles
sont ses préférences ?
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- La configuration de la clientèle : ce point concerne la localisation des clients, leur nombre, l’existence
de clients stratégiques, l’homogénéité du profil des clients …
- L'analyse de la concurrence : analyser les parts de marché et les politiques de prix.
- L’image de marque de l’entreprise : comment est perçue l’entreprise par les consommateurs ?
Lors du diagnostic, le diagnostiqueur doit aussi faire son enquête sur les sources d’information dont
dispose l’entreprise (sondages, tests, statistiques, enquêtes) ; sur la prise en compte de concurrence lors
de l’élaboration des prévisions de marché ; sur la part de marché actuelle et visée ; sur les moyens
humain et matériels mis en œuvre pour conserver et améliorer la part de marché.
3. Le prix :
La fixation du prix de vente : (cinq facteurs) :
la valeur perçue par le client (prix psychologique) : si l’entreprise propose son produit à un prix jugé
- par les clients - supérieur à sa valeur réelle, ces derniers refuseront d’acheter le produit. Par contre,
si elle le propose à un prix inférieur à la valeur perçue, elle aura un manque à gagner. Pour éviter ces
deux phénomènes l’entreprise doit rapprocher le plus possible son prix de la valeur perçue par le
client.
Les prix de la concurrence : si le produit de l’entreprise n’est pas très différent de celui de la
concurrence et qu’en plus elle ne dispose pas de moyens financiers appréciables, l’entreprise devra
appliquer un prix proche de celui de la concurrence car un prix plus élevé causerait des méventes et
un prix plus bas irriterait les concurrents qui pourraient entreprendre des mesures de représailles
(baisse des prix, compagnes agressives de promotion et de publicité). Cependant, si ses moyens
financiers le permettent, l’entreprise peut être agressive envers ses concurrents et appliquer des prix
bas durant une certaine période pour éliminer les plus faibles d’entre eux.
Les coûts de production et de commercialisation : l’entreprise cherchent à générer des profits et non
pas des pertes. Il est donc élémentaire que lors de la fixation du prix de vente de son produit, elle
doit prendre en considération les coûts liés à sa production et à sa commercialisation. Cependant, il
se pourrait que l’entreprise, pour des raisons stratégiques, accepte de subir des pertes à court terme
(dissuasion des entrants éventuels, prévision d’augmentation de la demande et donc des prix, …
etc.).
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du consommateur, qui réglementent l'établissement des prix. L’entreprise se doit de les observer.
Remarque : certaines entreprises adoptent une démarche inverse et fixent le prix de vente de leur produit
avant d’en connaître les coûts liés à sa production, puis elles s’arrangent pour que les coûts de revient et
de commercialisation soient inférieurs à ce prix.
La stratégie de prix :
Elle dépend des objectifs de survie, de croissance et de rentabilité fixés à court terme et à moyen terme.
L'atteinte de ces objectifs dépendra de la situation concurrentielle de l'entreprise et la marge de
manœuvre sera fonction des conditions d'exploitation et de commercialisation. Les stratégies possibles
sont :
Le prix de pénétration : En pratiquant un prix inférieur aux prix des produits concurrents, on
cherche à augmenter le volume produit et, donc, la part de marché. Le différentiel de prix pratiqué
par rapport aux concurrents dépendra de la capacité de l'entreprise à sacrifier la rentabilité à court
terme au profit d'une rentabilité restaurée à moyen terme.
Le prix d'écrémage : Il s'agit de pratiquer un prix relativement élevé soit en s'adressant à des
segments particuliers du marché, soit en présentant des produits fortement différenciés aux yeux de
l'acheteur ou encore de nouveaux produits aux clients innovateurs.
Le prix évolutif : Dans un premier temps, on cherche à récupérer plus rapidement les investissements
consentis en pratiquant un prix d'écrémage. Ensuite, dès que la particularité du produit s'estompe sous
la pression de la concurrence, on réalisera une baisse du prix en menant ainsi une politique de
pénétration décourageant l'entrée de concurrents moins expérimentés.
Le rôle du diagnostiqueur consiste précisément à vérifier que la fixation du prix de vente du produit de
l’entreprise intègre bien les éléments précédemment évoqués. S’il y’a un écart, il doit essayer d’en
comprendre les raisons et d’en mesurer les conséquences sur les ventes de l’entreprise. D’autre part, si
l’entreprise a adopté une stratégie de prix, il doit en avoir connaissance pour ensuite procéder à son
évaluation.
4. La communication :
L’offre de l’entreprise n’est pas toujours en parfaite adéquation avec la demande exprimée sur le
marché. C’est pourquoi elle doit être accompagnée d’un ensemble d’actions, d’informations et de
communications dont l’objectif est de s’entourer d’une image favorable. Dans le cas contraire, l’image
du produit sera sujette aux perceptions aléatoires du marché. D’autre part, le marché peut receler des
offres similaires à celle de l’entreprise. Il se peut aussi que l’offre précède la demande, ou encore on
peut être en présence de secteurs où l’image est primordiale (les produits de beauté, les parfums, etc.).
En effet, grâce à des compagnes d’information, de publicité et de promotion, l’entreprise peut faire en
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sorte que son produit soit perçu comme étant différent des autres, susciter chez le consommateur le
désir d’acheter un produit qu’il ne connaît pas encore et enfin, s’approprier d’une bonne image de
marque.
Le diagnostiqueur doit se pencher sérieusement sur les efforts de l’entreprise et poser les questions
suivantes :
- Quelles sont, pour l’entreprise, les grandes lignes de la communication ?
- Quels sont les moyens utilisés pour la promotion et la publicité (affichage, sponsoring, presse, radio,
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fragiliser la situation de l'entreprise par la suite. D'où, il faut analyser dans la mesure du possible la
situation de chaque individu dans l’entreprise : sa place dans l'organisation, le profil de son poste (tâches,
niveau de compétence, degré de responsabilité). Autrement, apprécier le travail de chaque membre, son
adéquation à sa fonction, aux objectifs et aux besoins de l'entreprise. L'évaluateur pourra également se
procurer la pyramide des âges de l'entreprise pour anticiper les risques de passif social latent (départ à la
retraite). Par ailleurs, des comparaisons pourront être opérées avec les entreprises du même secteur
d'activité principalement en matière de politique de rémunération, le niveau de qualification, taux
d’absentéisme. Cette comparaison peut amener l'évaluateur à opérer une décote s'il le juge nécessaire.
Il faut également prendre connaissance des contrats de travail particulier, pouvant engendrer des coûts
futurs afin de les prendre en compte dans l'évaluation (durée de préavis).
Au terme de son audit des ressources humaines, l'évaluateur devra être capable d'apprécier le climat
social de l'entreprise et son incidence sur sa pérennité, ses capacités d'adaptation aux mutations à venir.
La cession d’une entreprise entraîne toujours le transfert des contrats de travail en cours. Les salariés
représentent une des valeurs capitales de l’entreprise. Le diagnostic humain doit donc être abordé sous un
angle organisationnel (homme clés, niveaux de compétences,), relationnel (communication, climat
social), financier (rémunérations, avantages en nature, …) et juridique (contrats de travail).
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les contrats qui engagent l'avenir de l'entreprise à long terme et contiennent des clauses particulières telles
que les clauses d'exclusivités et de caution.
Il faut également s'assurer que les risques professionnels sont couverts par les différentes polices
d'assurance souscrites par l'entreprise, sinon il faudra mesurer les risques encourus.
Conclusion
L’étape primordiale à toute évaluation d’entreprise est la collecte des informations qu’elles soient
d’ordre juridique, commerciale, stratégique, sociale, financière ou autre. A partir de ces informations,
l’entreprise serait en mesure de choisir la bonne approche d’évaluation pour déterminer sa valeur. On en
distingue trois grandes familles, objet des prochains chapitres, à savoir : l’approche patrimoniale,
l’approche des comparables et l’approche prospective
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