Mesure Des Angles Horizontaux

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 8

Introduction et définitions :

En topographie, l'angle formé par deux lignes droites tracées au sol


se mesure horizontalement. On dit qu'il s'agit d'un angle horizontal.
Les lignes tracées au sol peuvent être remplacées par
les deux lignes de visée AB et AC. Les lignes de visée partent de
votre œil, qui constitue le sommet A de l'angle BAC, et sont
dirigées vers des repères fixes, tels qu'une pierre, un arbre, une
butte de termites, un poteau téléphonique ou l'angle d'un bâtiment
Les angles horizontaux (azimutaux) peuvent être mesurés en deux
manières différentes :
1- Observés et dessinées directement sur une feuille de papier
placée sur une planchette horizontale. L'instrument utilisé est un
goniographe composé d'un trépied, d'une planchette, d'un
organe de visée et d'une règle.
2- Mesurés à l'aide d'un goniomètre. Dans ce cas les instruments
utilisés sont les suivants :
- Equerres optiques qui ne permettent que de tracer
sommairement des perpendiculaires ou de s'aligner entre deux
points.
- Cercles d'alignement avec lesquels les angles horizontaux
peuvent être mesurés. Ces instruments ont été remplacés par
les théodolites.
- Théodolites dont les lectures ne se font plus sur des verniers
mais à l'aide de microscopes permettant d'apprécier, suivant le
degré de précision de l’instrument : le cgon, le mgon, le
dmgon.
Un théodolite est un instrument coûteux utilisé par les
techniciens pour mesurer de façon précise les angles horizontaux Il
comprend les principaux éléments suivants utilisés pour la mesure
des angles horizontaux :

 un cercle horizontal, gradué en degrés, susceptible d'être


tourné puis bloqué dans une position quelconque.
 un plateau circulaire que l'on peut tourner à l'intérieur de ce
cercle, et qui présente d'autres graduations autorisant une
lecture plus précise des graduations du premier cercle ;

 un télescope fixé à ce plateau circulaire, et solidaire de son


mouvement de rotation, susceptible également d'être incliné
vers le haut et vers le bas dans un plan vertical.

 un trépied (support à trois pieds) sur lequel le théodolite est


installé lors des mesures

Le choix de la méthode d'observation angulaire dépendra de


l'instrument utilisé et de la précision recherchée.
La réitération :
Cette méthode est utilisée avec les théodolites munis d'un
dispositif de décalage de limbe (bouton avec lequel on peut
amener une lecture prédéterminée). La lunette restant pontée sur
l'objet visé. La mesure des angles se fera par séquences et tour
d'horizon.
- On appelle séquence un ensemble de lectures effectuées en une
même station, avec une seule position du cercle vertical, une
origine prédéterminée du limbe, et d'un contrôle de fermeture sur
l'origine (référence).
- On appelle paire de séquences, deux séquences successives avec
décalage du limbe, retournement de la lunette (CG, CD) et
inversement du sens d'observation.
- On appelle tour d'horizon l'observation successive des points A,
B, C, D,… A. Le point A choisi comme référence est observé de
nouveau afin de boucler le tour complet et d'assurer un contrôle dit
de fermeture.
Le double retournement :
C’est une manipulation consistant en un demi-tour simultané de la
lunette et de l’alidade.
Cette technique de mesure permet d'éliminer certaines erreurs
systématiques et de limiter les fautes de lecture. Lors d’une
mesure d’angle horizontal, cela permet :
- de doubler les lectures et donc de diminuer le risque de faute
de lecture.
- de ne pas toujours lire sur la même zone du limbe, donc de
limiter l’erreur due aux défauts de graduation du limbe.
- d’éliminer les défauts de collimation horizontale (défaut de
perpendicularité de l'axe optique) et de tourillonnement
(défaut de perpendicularité de l'axe tourillons).

L’erreur de centrage sur le point de station et l’erreur de calage de


l’axe vertical ne sont pas éliminées par cette manipulation. Il
convient donc de soigner ces opérations.

Si l’on appelle HzCG la valeur lue en cercle gauche, et HzCD celle lue
en cercle droit, on doit observer :
En effet, le double retournement décale le zéro de la graduation de
200 gon ; ceci permet un contrôle simple et immédiat des lectures
sur le terrain. La différence entre les valeurs HzCG et
(HzCD – 200) représente la combinaison des erreurs de collimation,
de mise en station, de lecture, etc. La lecture d l'angle horizontal
Hz mesuré vaut alors :

Terminologie des mesures d'angles horizontaux :


2.1. Lecture simple :
L'appareil étant dans sa position de référence, et le zéro de la
graduation horizontale n'étant pas modifié après mise en station,
l'opérateur effectue une lecture azimutale LA sur le point A puis
une lecture LB sur B et en déduit l’angle ASB (noté aussi Hz AB) :
ASB = LB − LA
2.2. Séquence :
On appelle séquence un ensemble de (n + 1) lectures effectuées à
partir d'une même station sur n directions différentes avec la
même position des cercles horizontaux et verticaux.
-Le contrôle de fermeture sur la référence et la répercussion sur les
n lectures de l'écart de fermeture sur la référence (sur laquelle on
ramènera les angles à zéro).
Par exemple, la référence est le point R sur lequel l’opérateur
effectue la première lecture LR1, on fait une lecture sur chaque
point en tournant en sens horaire et une dernière lecture de
fermeture sur le point R LR2. Par calcul, les lectures sont ensuite
ramenées à la référence R en soustrayant aux autres lectures la
moyenne des deux lectures sur la référence. Pour cela, on calcule :
- la fermeture de la séquence : FS = | LR1 – LR2 |
- la moyenne sur la référence : LR = (LR1 + LR2)/2
2.3. Paire de séquences :
Une paire de séquence est l'association de deux séquences
successives avec un décalage de l'origine du limbe, le
retournement de la lunette et l’inversion du sens d'observation.
Cette méthode permet de minimiser certaines erreurs
systématiques.
Généralement, l’opérateur effectue une séquence en CG dans le
sens horaire de rotation de l'appareil puis effectue un double
retournement et enfin effectue la séquence en CD dans le sens
trigonométrique (sens inverse horaire).
Pour une seule paire de séquences on décale l'origine du limbe de
100 gon ; le double retournement décale déjà l'origine du limbe de
200 gon.

2.4. Tour d'horizon :


Le tour d’horizon est le résultat final de la combinaison des
observations angulaires (séquences) en une même station et
rapportées à une même référence R. Lors du calcul, on détermine
la valeur moyenne de l’écart sur la référence : c’est la somme
algébrique de tous les écarts de lecture d’une même paire divisée
par (n + 1), « n » étant le nombre de directions visées y compris la
référence.

Calculs et résultats :
Les résultats se présentent dans le tableau suivant :

Station Point Lecture Lecture Lecture Angle


visé HzCG HzCD Moyenn
e
R 200 0 0 106.8
1 306.8 106.8 106.8 37.254
2 344.09 144 144.04 36.71
S 5
3 380.72 180.79 180.75 28.65
5
4 09.42 209.39 209.40 88.1
5
5 97.55 297.46 297.50 102.04
5 5
R 200 399.1 199.55 0.45

-La somme des angles doit être égale à 400 gon.


Dans notre cas la somme des angles est égale à 400.009 gon.
Bilan des erreurs :
1/Défaut de verticalité de l'axe principal :
♦L’axe principal n’est jamais parfaitement vertical. Il subsiste un
défaut de verticalité qui provoque une erreur sur la mesure de
l’angle horizontal.

2/ Erreur de tourillonement :
♦L’axe des tourillons TT' n’est pas rigoureusement perpendiculaire
à l’axe principal.

IL subsiste un défaut de perpendicularité β qui provoque une


erreur sur la mesure de l’angle horizontal ε : Elle n'a pas
d'incidence lorsque la lunette est horizontale, mais augmente en
fonction du site.
3/Erreur de collimation horizontale :
C'est le défaut de perpendicularité de l'axe optique avec l'axe des
tourillons. Sur le plan horizontal, la lunette est décalée d’un angle
β.

Vous aimerez peut-être aussi