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● SEGHIER MOUNIRA
SOMMAIRE
Chapitre 01 : Généralités sur les eaux usées
Introduction générale
1. Introduction
2. Les eaux usées
3. Les origines des eaux usées :
3.1 Les eaux usées domestiques
3.2 Les eaux usées agricoles
3.3 Les eaux usées industrielles
4. Caractéristiques des eaux usées
4.1 Paramètres physiques
4.1.1 La température
4.1.2 Les matières en suspension
4.1.3 La turbidité
4.1.4 La couleur
4.1.5 La conductivité électrique
4.2 Paramètres chimiques
4.2.1 Oxygène dissous
4.2.2 Demande chimique en oxygène
4.2.3 Carbone organique total
4.2.4 Potentiel hydrogène
4.3 Éléments nutritifs
➢ Azote
➢ Phosphore total
➢ Les nitrates
4.4 Paramètres biologiques
4.4.1 Demande biologique en oxygène
2
4.4.2 La biodégradabilité
5. Impacts des eaux usées
5.1 Effet sur l'environnement
5.2 Effet sur la santé de l’homme
6. Conclusion
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★ Tamisage mécanique
★ Dépôt sur le matériau filtrant
11.2 Mécanisme de fixation
11.3 Mécanisme de détachement
12. Avantage d'un filtre
13. Inconvénients d'un filtre
14. Le fonctionnement du filtrage des eaux usées par les plantes
14.1 Le principe
14.2 Les plantes filtrantes les eaux usées
15. Traitement des eaux usées par filtration
16. Conclusion
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Chapitre 01 : Généralités sur les eaux usées
Introduction Générale
L’eau est la vie sur la terre. Donc, l’eau est quelque chose de spécial. Chaque
vivant sur terre (micro-organismes, plantes, animaux, êtres humains et même
notre cerveau) consiste principalement en eau. Le monde contient aussi
beaucoup d’eau plus que 70% de la totalité de l’eau contenue sur terre,
seulement une petite partie qui est convenable pour la consommation humaine
ou l’usage agricole (approximativement 0.5% de toute l’eau dans le monde).
Cette petite fraction d’eau douce doit pourtant satisfaire l’ensemble des besoins
de l’humanité .
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1.Introduction
La pollution de l’eau s’entend, une modification défavorable ou nocive des
propriétés physico-chimiques et biologiques, produite directement ou
indirectement par les activités humaines, les rendant impropres à l'utilisation
normale établie. Les eaux usées sont toutes les eaux des activités domestiques,
agricoles et industrielles chargées en substances toxiques qui parviennent dans
les canalisations d’assainissement. Les eaux usées englobent également les eaux
de pluies et leur charge polluante, elles engendrent au milieu récepteur toutes
sortes de pollution et de nuisance .
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Figure 1.2 Un réseau obstrué d’évacuation des eaux usées
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d’une ville ou d’un village ou d’une communauté et recueillies par le
réseau d’égouts.
● Parfois, les déchets liquides partiellement traités des petites
industries sont également collectés et rejetés dans les égouts
sanitaires et donc inclus dans les eaux usées domestiques.
● En général, les eaux usées domestiques contiennent des solides
organiques et inorganiques et des micro-organismes.
● Les eaux usées domestiques, en général, sont composées à
99,9% d’eau et ne contiennent que 0,1% de solides.
3.2 Les eaux usées agricoles
Elles représentent les eaux qui ont été polluées par des substances utilisées dans
le domaine agricole. L’agriculture est une source de pollution des eaux non
négligeable car elle apporte les engrais et les pesticides. Elle est la cause
essentielle des pollutions diffuses, les eaux agricoles issues de terres cultivées
chargées d’engrais nitratés et phosphatés conduisent par ruissellement à un
enrichissement en matières azotées ou phosphorées des nappes les plus
superficielles et des eaux des cours d’eau .
3.3 Les eaux usées industrielles
Les eaux usées d’origine industrielle, contrairement à celles citées auparavant,
ont généralement une composition plus spécifique. Leur composition est
directement liée au type d’industrie considérée. Elles peuvent présenter des
caractéristiques de toxicité propres liées aux produits chimiques transportés.
Elles sont donc très différentes des eaux usées domestiques. Leurs
caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus des matières
organiques, azotées ou phosphorées, elles sont chargées en substances
chimiques, organiques et métalliques. Selon leur origine industrielle elles
peuvent également contenir :
- des graisses (industries agroalimentaires, équarrissage) ;
- des hydrocarbures (raffineries) ;
- des métaux (traitements de surface, métallurgie) ;
- des acides, des bases et divers produits chimiques (industries chimiques
diverses,
- Tanneries) ;
- de l’eau chaude (circuit de refroidissement des centrales thermiques) ;
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- des matières radioactives (centrales nucléaires, traitement des déchets
radioactifs).
Avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte, les eaux usées industrielles
doivent faire l’objet d’un traitement. Elles ne sont mélangées aux eaux
domestiques que lorsqu’elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de
collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des stations d’épuration .
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paramètre important et représentatif du degré de la pollution d’un effluent urbain
ou même industriel. Les MES sont composées en moyenne de 70% des MVS et
30% des MMS. Les MES sont l’indicateur de la turbidité, leur abondance dans
l’eau augmente la turbidité.
Les MES s’expriment par la relation suivante :
MES = 30% MMS + 70% MVS
4.1.3 La turbidité
La turbidité est une caractéristique optique de l’eau, il s’agit de sa capacité à
absorber ou diffuser la lumière. La turbidité est donc un des facteurs de la
couleur de l’eau. La turbidité est due à la présence dans l’eau des MES
minérales ou organiques. Ainsi, plus une eau est chargée en particules en
suspension, plus elle est turbide. Les conséquences de la turbidité concernent la
pénétration de la lumière et des ultra-violets dans l’eau, et donc la photosynthèse
et le développement des bactéries. Par ailleurs, la couleur de l’eau affecte aussi
sa température et donc sa teneur en oxygène, son évaporation et sa salinité.
4.1.4 La couleur
La couleur des eaux usées est distinguée à l’œil nu, elle est influencée par les
matières organiques et minérales présentes dans l’effluent, ainsi que des
colorants dissous. Les eaux usées résiduaires fraîches sont brunes et jaunâtres et
deviennent noires avec le temps, tandis que les effluents industriels font
apparaître d’autres couleurs.
4.1.5 La conductivité électrique (CE)
La conductivité est la propriété que possède une eau à favoriser le passage d’un
courant électrique. Elle fournit une indication précise sur la teneur en sels
dissous (salinité de l’eau). La conductivité s’exprime en (micro Siemens par
centimètre) et est l’inverse de la résistivité qui s’exprime en (Ohm par
centimètre). La mesure de conductivité permet d’évaluer la minéralisation
globale de l’eau. Sa mesure est utile car au-delà de la valeur limite de la salinité
correspondant à une conductivité de 2500 μSm.cm-1, la prolifération de
microorganismes peut être réduite d’où une baisse du rendement épuratoire.
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4.2.1 Oxygène dissous
Ce paramètre représente la quantité d’oxygène dissous dans l’eau en mg.L-1
mesuré à l’aide d’un oxymètre. Sa détermination est importante car il est
primordial pour maintenir la vie dans un milieu aquatique. Il est nécessaire à la
photosynthèse et l’altération des composés organiques. L’oxygène dissous
dépend de la température, plus cette dernière est basse, plus l’oxygène est
soluble dans l’eau .
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phénomène d’eutrophisation et de la pollution des nappes. Toutefois, ils sont
considérés comme des fertilisants en cas de réutilisation en irrigation.
Ces deux éléments se présentent sous diverses formes :
➢ Azote : il est présent dans les eaux usées sous forme d’azote organique,
d’azote ammoniacal (NH3, NH4+), de nitrates (NO3-) et de nitrites
(NO2-) .
On distingue :
- L’Azote total : qui regroupe toutes les formes citées ci- dessus,
- L’Azote kjeldahl (NTK) : qui représente l’azote ammoniacal et l’azote
Organique
➢ Phosphore total : il se trouve sous forme ortho-phosphate (PO4+)
combiné avec des matières organiques (phospholipides, acides nucléiques,
etc.) et minérales (Al, Fe et Ca)
➢ Les nitrates : Les nitrates se trouvant naturellement dans les eaux
provenant en grande partie de l’action de l’écoulement des eaux sur le sol
constituant le bassin versant. Leurs concentrations naturelles ne dépassent
pas 3 mg /L dans les eaux superficielles et quelques mg/L dans les eaux
souterraines. La nature des zones de drainage joue donc un rôle essentiel
dans leur présence et l’activité humaine accélère le processus
d’enrichissement des eaux nitrates . La teneur en nitrates est en
augmentation ces dernières années, de l’ordre de 0,5 à 1mg/l/an, voire 2
mg/l/an dans certaines régions.
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La biodégradabilité traduit la capacité d’un effluent à être décomposé ou oxydé
par les microorganismes qui interviennent dans le processus de traitement
biologique des eaux. La DCO et la DBO sont des paramètres complémentaires.
La DCO renseigne sur la totalité des matières oxydables mais ne donne aucun
renseignement sur leur biodégradabilité. La DBO indique la quantité de matières
biodégradables d’un effluent. Le rapport DCO/DBO5 permet de qualifier la
biodégradabilité d’un effluent
- DCO/DBO5 < 2 : effluent facilement biodégradable (eaux usées
provenant d’industries agroalimentaires dont la DBO5 élevée) ;
- 2 < DCO/DBO5 < 4 : effluent moyennement biodégradable ;
- DCO/DBO5 > 4 : effluent difficilement biodégradable.
Le rapport DCO/DBO5 très élevé traduit la présence dans l’eau d’éléments
inhibiteurs de la croissance bactérienne, tels que, les sels métalliques, les
détergents, les phénols, les hydrocarbures, etc. Le rapport DCO/DBO5
détermine le choix de la filière de traitement à adopter, si l’effluent est
biodégradable on applique un traitement biologique, sinon on applique un
traitement physico-chimique.
6. Conclusion
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Les eaux usées ont donc plusieurs origines et ont une composition diversifiée,
elles sont caractérisées par différents paramètres qui permettent de mesurer la
charge polluante de l’effluent liquide. Les eaux usées ont un impact néfaste sur
le milieu naturel, leur rejet dans la nature subit donc à des normes de
réglementation établies au niveau national et international.
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Chapitre 02 : Généralité sur la filtration
1. Introduction
La filtration, procédé permettant de séparer un solide en suspension, par
exemple un précipité, du liquide dans lequel il se trouve, en filtrant le solide à
travers un milieu poreux qui peut être facilement pénétré par les liquides. La
filtration est un procédé de fabrication de base dans l’industrie chimique ; elle a
également de nombreuses applications, telles que le brassage du café, la
clarification du sirop de sucre, l’épuration des eaux d’égout. Le solide à filtrer
est appelé suspension. Le liquide qui est passé à travers le filtre est appelé filtrat.
On utilise quatre types généraux de moyens de filtrage dans les procédés de
filtration :les filtres granulaires, tels que le sable ou le charbon de bois broyé, les
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feuilles feutrées, telles que le papier, ou des filtres, tels que les mailles de
vêtements ou de fil, les filtres poreux et rigides, tels que ceux qui se forment en
chauffant la brique ou l’argile à basse température, et enfin, les filtres composés
de membranes semi-perméables ou pénétrables, telles que les membranes
animales. Les filtres du dernier type sont utilisés pour séparer par dialyse les
solides dispersés.
2. Historique de filtration
La filtration est l’une des techniques les plus anciennes et de loin la plus
appliquée dans les opérations de traitement de l’eau, qu’elle soit à usage
industriel ou domestique. C’est en 1804 qu’un écossais, du nom de John Gibb, a
conçu et construit pour la première fois un filtre à sable expérimental pour sa
blanchisserie de Daisley. Produisant plus d’eau » traitée « qu’il n’en avait
besoin, il commença à en vendre le surplus à la population. Par la suite, lui-
même et d’autres techniciens perfectionnèrent cette méthode, à tel point qu’en
1829 fut construite pour la première fois une installation de filtration de l’eau,
destinée à la consommation de la ville de Londres, sous la direction d’un nommé
James Simpson. Depuis, cette méthode de traitement commença à se proliférer
dans le monde industrialisé de l’Europe de l’époque .Elle a prouvé son efficacité
par suite de nombreuses épidémies qui ont ravagé certaines populations
Consommant de l’eau non filtrée et épargnant pendant la même période d’autres
populations consommant la même eau, mais filtrée .C’est le cas de l’épidémie de
choléra de 1892, dont près de la moitié de la population de Hambourg a été
victime, consommant le se aux de l’Elbe à l’état brut, et dont est sortie indemne
la population d’Altona, procédant à la filtration de ces eaux.
Des suites des découvertes de Pasteur et autres, des examens biologiques Sur
plusieurs échantillon sont donné des résultats confirmant l’amélioration de la
qualité bactériologique de l’eau après filtration .Cette Technique fut alors
largement adoptée comme moyen de « traiter » l’eau avant consommation, et
gagna du terrain tout en s’améliorant au fil du temps grâce aux progrès
techniques .Il s’en est suivi la naissance des filtres rapide et la transformation
dans la plupart des cas de la filtration seulement en une étape du traitement de
l’eau après la décantation et d’autres stades de prétraitement et avant la
stérilisation et d’autres stades de post-traitement.
3. Définition de la filtration
La filtration est un procédé physique qui permet l’élimination des particules en
suspension en forçant l’eau à traverser un milieu poreux. Les particules
s’accumulent sur les pores de ce milieu causant son colmatage, il est donc
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nécessaire de le nettoyer de façon continue ou de façon intermittente. La
filtration est généralement précédée de la coagulation-floculation et de la
décantation, elle permet donc d’obtenir une bonne élimination de bactéries, de la
couleur et de la turbidité. Les procédés de coagulation, floculation, décantation
et filtration sont souvent combinés dans un même ouvrage.
4. But de filtration
La filtration, habituellement précédée des traitements de coagulation, de
floculation et de décantation, permet d’obtenir une bonne élimination des
bactéries, de la couleur, de la turbidité et, indirectement, de certains goûts et
odeurs.
5. Principe de filtration
La rétention des particules se déroule à la surface des grains, grâce à des forces
physiques. La plus ou moins grande facilité de fixation dépend étroitement des
conditions d’exploitation du filtre et du type de matériaux utilisé. L’espace inter
granulaire définit la capacité de rétention du filtre. Au fur et à mesure du
passage de l’eau, il faut alors déclencher le rétro lavage, la biomasse qui se
développe sur le matériau filtrant, peut efficacement réduire le taux
d’ammonium de l’eau par la nitrification. La filtration permet une élimination
correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité et indirectement les odeurs.
6. Description de la filtration
Dans les processus de traitement de l’eau, la filtration intervient au dernier stade
des traitements physiques, c’est-à-dire après la coagulation et décantation dont
le cas où elles existent. Elle a pour but d’arrêter les particules trop petites pour
ainsi décanter. Nous ne considérerons que la filtration en volume, opération au
cours de laquelle les matières en suspension sont retenues à l’intérieur de la
masse poreuse. Cela implique que ces matières en suspension aient des
dimensions inférieures à celles des pores du filtre, sinon elles seront retenues à
la surface où l’on eut observé une filtration dite en surface ou en gâteau. Procédé
couramment utilisé en génie chimique mais qu'on ne rencontre en hydraulique
urbaine que dans les procédés de traitement des boues par lit de séchage ou par
filtration sous vide. Les chercheurs admettent cependant que la filtration doit
être abordée en considérant deux phénomènes distincts : le transport et la
filtration. Le premier concept désigne tous les processus qui déplacent les
particules dans les pores de masse filtrante les amenant au contact d'un grain
solide ou d'un dépôt antérieur où elles pourront se fixer. Le second concept
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désigne les mécanismes qui font qu'une particule en suspension soit retenue au
sein de la masse filtrante.
7. Vitesse de filtration
On désigne par U et on appelle vitesse de filtration le quotient du débit Q
passant dans un filtre par la surface de ce filtre. Cette vitesse est effectivement la
vitesse de l’eau dans la couche qui surmonte le matériau filtrant. Cette définition
rappelle d’ailleurs la notion de vitesse ascensionnelle de l’eau dans les
décanteurs. Elle n’à aucune réalité physique à l’intérieur de la masse filtrante où
la vitesse moyenne réelle de l’eau est sa vitesse interstitielle, soient en début de
filtration :
Uf =UF
En appelant f la porosité initiale du milieu, et au cours de la filtration :
Uf =UF−QΡ
Q étant la masse des dépôts accumulés par unité de volume, et ρ la masse
volumique de ces dépôts.
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Le mélange est soumis d’un côté du filtre à la pression atmosphérique, et de
l’autre côté, où sort le filtrat, à une dépression réalisée grâce à une pompe à vide.
Lors du passage d’une suspension à travers un milieu filtrant, le fluide circule à
travers les ouvertures tandis que les particules sont arrêtées. En s’enchevêtrant,
ces dernières finissent par former un second milieu filtrant pour les autres
particules qui se déposent d’une manière continue sous forme de gâteau dont
l’épaisseur va en croissant au fur et à mesure de l’écoulement de la suspension.
8.4 Filtration à pression constante :
On régule la différence de pression amont-aval à une valeur constante.
L’épaisseur du gâteau augmentant au cours du temps, la vitesse de filtration va
donc diminuer sous l’effet de l’augmentation de la perte de charge. C’est la
filtration la plus utilisée dans l’industrie.
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l’eau filtrée, le plus souvent par des buselures incorporées, et la réparation
uniforme de l’eau de lavage. Le gravier a pour rôle de retenir le sable et
d’améliorer la distribution de l’eau de lavage dans le filtre.
10 .Matériaux des filtres
Selon le type de filtre adopté, on a recourt à divers matériaux filtrants ; on utilise
ainsi :
1. Des tissus de fibres, des toiles métalliques ou des pierres poreuses à
interstices très fins. Ces matériaux retiennent les solides en surface ; on
les utilise rarement pour traiter des quantités d’eau importantes.
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2. Des granules libres qui n’adhèrent pas les unes aux autres. Ces matériaux
sont insolubles et inattaquables par le liquide filtré ou par les solides qui
s’y déposent. La filtration a lieu soit en surface, soit en profondeur, selon
les caractéristiques granulométriques du matériau filtrant et selon la
grosseur et la cohésion des solides en suspension. Le sable, l’anthracite et
l’ilménite sont couramment utilisés dans les usines de traitement des eaux.
11.Mécanisme de filtration
L’arrêt des particules que transporte l’eau à filtrer peut s’effectuer de diverses
façons selon la taille de ces saletés, de leur fragilité, de leur potentiel zêta et de
leur nature chimique. La filtration se déroule dans le volume des vides du
matériau. Trois mécanismes sont possibles.
11.1 Mécanisme de capture
Les mécanismes de capture sont essentiellement de deux natures :
- Tamisage mécanique :
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Il s’agit de la rétention des particules plus grosses que la maille du filtre ou que
celle des éléments déjà déposés formant eux-mêmes matériaux filtrants. Ce
phénomène intervient d’autant plus que la maille du matériau filtrant est plus
fine. Il est de peu d’importance pour un lit filtrant composé des matériaux
relativement grossier. Dans le cas contraire, il est prépondérant dans une
filtration sur support mince.
- Dépôt sur le matériau filtrant :
La particule en suspension suit dans le liquide une ligne de courant ; sa taille,
comparée à celle des pores, pourrait lui permettre de traverser le matériau
filtrant sans être arrêtée.
Différents phénomènes entraînent cependant un changement de trajectoire et le
contact avec le matériau.
On distingue en particulier :
- L’interception directe par frottement ;
- La diffusion par mouvement brownien ;
- L’inertie de la particule.
- La décantation : par leur poids les particules peuvent se déposer sur le matériau
filtrant quel que soit le sens de filtration. Ces différents mécanismes de capture
interviennent principalement dans la filtration en profondeur.
11.2 Mécanismes de fixation :
La fixation des particules à la surface du matériau filtrant est favorisée par une
faible vitesse d’écoulement. Elle est due à des forces d’origine physique
(coincement, cohésion…), et à des forces d’adsorption, principalement les forces
de Van der Waals.
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12. Avantage d’un filtre :
- Aucun élément mécanique ;
- Nécessite pas l’ajout de produit chimique
- Nécessite des maintenances périodiques ;
- Produit une eau de grande qualité ;
- Peut être utilisée/implémentée dans des pays en voie de développement.
13. Inconvénients d’un filtre :
- Nécessite de grandes surfaces et de grandes quantité de médias filtrant ;
- Des eaux très chargées peuvent colmater rapidement ces filtres ;
- Les eaux peu chargées en matière organique peuvent limiter l’enlèvement
biologique ;
- Limitation dans les pays froids.
14. Le fonctionnement du filtrage des eaux usées par les plantes
Dans la nature, les zones humides jouent un rôle important dans l’assainissement
naturel des eaux des lacs, ruisseaux et rivières parmi d’autres. C’est de ce
processus naturel qu’a été inspirée la Phytoépuration, un système dans lequel les
plantes filtrent les eaux usées. Une alternative intéressante par rapport aux
stations d’épuration et aux systèmes d’assainissements autonomes. Ce qu’il faut
comprendre dans le fonctionnement du filtrage des eaux usées par les plantes.
14.1 Principe de fonctionnement de filtration par les plantes
Les plantes filtrent les eaux usées, plus particulièrement, certaines espèces de
plantes aquatiques sont capables de transformer les polluants présents dans
l’eau, tels que le chlore, le phosphore, l’azote et les métaux lourds. Ces éléments
sont nocifs pour l’environnement, mais constituent cependant d’excellentes
nourritures pour ces plantes aquatiques abritant de nombreux micro-organismes
microscopiques participant à l’épuration de l’eau. Les bactéries vont ainsi
transformer les matières organiques en gaz qui deviendra la nourriture des
plantes. Ces dernières vont ensuite croître et dégager de L’oxygène. Ainsi, les
plantes filtrent les eaux usées grâce à leur photosynthèse, dont L’oxygène issu
procédera à l’épuration de l’eau.
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● L’iris des marais réduit le nombre de coliformes fécaux et élimine les
bactéries indésirables.
● Le Scirpe (Schoenoplectus lacustris) qui absorbe et brise les composés
chimiques présents dans les hydrocarbures et les phénols, et les
transforme en molécules inoffensives pour l’environnement. Cette plante
est aussi précieuse pour ses propriétés oxygénantes.
● Les Carex, très ornementaux en bord de bassin, sont utilisés pour détruire
les germes.
● Les typhas, plus connus sous le nom de « massettes » très appréciés par
les libellules qui aiment s’y reposer, sont de très bons filtrants pour les
produits chlorés.
● Les Juncus quant à eux, transforment les phénols, tout en oxygénant le
bassin.
● Les Phragmites australis sont des plantes qui remplissent de multiples
fonctions : elles dépolluent, filtrent et oxygènent l’eau. Leurs panicules
plumeuses sont du plus bel effet lorsqu’elles se meuvent dans le vent.
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A- L’iris des marais
B- Le scripe
C- Les carex
D- Les typhas
E- Les juncus
F- Les phragmites
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15. Conclusion
On peut dire qu’à partir d’une eau usée et grâce aux procédés de traitement, il
est possible d’obtenir toute une gamme d’eaux de qualités différentes. A
chacune de ces qualités peut correspondre un usage particulier. Il est clair que
les traitements qui existent peuvent réduire les concentrations des polluants sous
toutes leurs formes, à des niveaux qui sont actuellement considérés comme non
dangereux
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