Droit Foncier Géomètre 20212022
Droit Foncier Géomètre 20212022
Droit Foncier Géomètre 20212022
Préparé par :
M. ZIZONHI T. Robert
Ingénieur Principal des TP,
Géomètre assermenté du Cadastre
Enseigné par :
Année scolaire 2019-2020
M. KOUAKOU Auguste
Ingénieur des TP,
Géomètre assermenté du Cadastre
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Table des matières
Introduction…………………………………………………………………………………5
Première partie : Les règles de gestion du domaine public de l’Etat………...………7
I- Définition et composition………………………………………………………..……...7
I-1 Définition…………………………………………………………………………..……7
I-2 Composition du domaine public de l’Etat………………………………………..….7
I-3 Composition du domaine public des collectivités………………………………..…9
II- Les servitudes de domanialité publique…………………………………………….10
III- Gestion du domaine public…………………………………………………………..11
III-1 Délimitation du domaine public…………………………………………………....11
III-2 Autorité compétente……………………………………………………………...…11
III-3 Obligation d’entretien du domaine public………………………………………...11
IV- Utilisation du domaine public………………………………………………………..12
IV-1 utilisation générale………………………………………………………………….12
IV-2 Utilisation privative………………………………………………………………….12
V- Protection du domaine public………………………………………………………..13
V-1 Protection pénale du domaine public……………………………………………...13
V-2 Protection civile du domaine public………………………………………………..13
VI- Le déclassement du domaine public……………………………………………….14
Problèmes posés à un Etat en ce qui concerne les immeubles bâtis et non bâtis :
1- Domaine public
Certains immeubles sont affectés à l’usage du public, comme les routes, les places
publiques, les voies de navigation… Il convient d’en réglementer l’usage. C’est le
problème de domaine public soumis au Droit Public.
2- Domaine privé
Certains immeubles bâtis ou non bâtis appartiennent à l’Etat sans être mis à la
disposition du public. Il s’agit notamment des bâtiments administratifs et des terrains
destinés aux lotissements, sans oublier les terrains en zone rurale. Il importe d’en
définir les règles de gestion et d’aliénation.
C’est le problème du Domaine privé, ainsi désigné parce qu’il est géré comme s’il
s’agissait d’une propriété privée. Le droit privé est applicable sauf les modifications
nécessaires compte tenu de la qualité du propriétaire.
3- Expropriation
1°) Expropriation pour cause d’utilité publique
Certains immeubles en possession de particuliers peuvent être nécessaires à l’Etat
pour la réalisation de grands travaux. Si les particuliers refusent de céder à
l’amiable, l’Administration dispose d’un moyen d’acquisition forcée : l’expropriation
pour cause d’utilité publique.
Sa procédure doit trouver un équilibre entre le respect de la propriété privée et
l’intérêt de la collectivité.
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L’évolution a commencé en 1932 avec les terres immatriculées abandonnées
pendant 30 ans (art. 82 du décret foncier du 26.07.1932).
En 1935, ce principe est appliqué aux terres coutumières avec un délai de 10 ans
(décret du 18.11.1935).
Le décret du 24.02.1957 permet le retour au domaine de l’Etat les terrains ruraux
insuffisamment mise en valeur pendant 5 ans.
La loi de 1971 (loi n°71-340 du 12 juillet 1971) a étendu cette disposition aux
terrains urbains et ce pour un délai de 5 ans.
L’État se considère peu à peu comme le maître de la terre et le responsable de son
utilisation, c'est-à-dire de ses mises en valeur. Le propriétaire devient un agent
d’exécution du plan de développement.
4- Le régime foncier
Les immeubles qui appartiennent à l’Etat et aux particuliers doivent être identifiés
juridiquement. Il convient d’en organiser :
- La preuve de la propriété et des droits fonciers;
- Les procédures de transfert de ces droits afin d’éviter les litiges et de faciliter les
prêts hypothécaires.
5- Le Cadastre
Les immeubles identifiés juridiquement par les procédures du régime foncier doivent
aussi être identifiés matériellement. Il faut en déterminer les limites et reconstituer
ces limites lorsque les bornes ont été enlevées.
Le Cadastre résout ce problème de l’identification matérielle des terrains par des
plans reliés entre eux par des triangulations et des polygonations de précision.
L’emplacement de chaque borne est connu d’après ses coordonnées X, Y.
Le Cadastre constitue en outre une documentation générale sur l’occupation du sol
utile notamment pour les études de planification, les études techniques de grands
travaux, les études d’urbanisme et les projets d’expropriation.
Le Cadastre joue enfin un rôle très important en matière de fiscalité par l’exploitation
de sa documentation générale.
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1ère partie : Les règles de gestion du domaine public
Les textes applicables au Domaine Public sont entre autres :
- le décret du 29 septembre 1928 réglementation du domaine public de l’Etat et
des servitudes d’utilité publique, modifié par les décrets du 7 sept. 1935 et du
3 juin 1952.
- Loi 80-1180 du 17 octobre 1980 relative à l’organisation municipale
- Loi 83-788 du 2 août 1983, déterminant les règles d’emprise et de classement
des voies de communication et des réseaux divers de l’Etat et des collectivités
territoriales.
- Loi 2002-102 du 11 février 2002 relative à la création, à la gestion et au
financement des parcs nationaux et des réserves naturelles.
- Loi 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime financier, fiscal et
domanial des collectivités territoriales.
- Décret 2005-261 du 21 décembre 2005 fixant les modalités d’application en
matière d’urbanisme et de l’habitat.
I- Définition et composition
I-1 Définition
Le domaine public de l’État comprend tous les immeubles qui par destination, sont à
la disposition du public.
Il se définit aussi comme l'ensemble des biens dont le caractère d'utilité publique
exige l'intervention de la puissance publique. Ce sont les biens affectés à l'usage
direct du public.
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b- Les cours d’eaux navigables et flottables jusqu’à la hauteur des eaux
coulant à plein bord avant de déborder, plus une zone de 25 m de large sur chaque
rive.
c - Les sources et cours d'eau non navigables ni flottables jusqu'à la hauteur
des eaux coulant à plein bord. Ici le lit constitue le domaine public.
d - Les lacs, les étangs, les lagunes jusqu'aux plus hautes eaux avant
débordement plus une zone de 25 m de large sur chaque rive extérieure et sur
chacun des bords des îles.
e- Les nappes aquifères souterraines quel que soit leur provenance, leur
nature et leur profondeur.
f- Les canaux de navigation, d'irrigation et de dessèchement et les aqueducs
exécutés dans le but d'utilité publique.
g- les voies de communication de toute nature (les chemins de fer, les routes).
h- Les lignes téléphoniques et télégraphiques, radiophoniques et leurs
dépendances.
i- Les ouvrages d'utilité publique en vue du transport des forces hydrauliques
et de l'énergie électrique.
j- Les ouvrages de fortification des places de guerre ou des postes militaires
ainsi qu’une zone large de 250 mètres autour de ces ouvrages.
k– et généralement les biens de toute nature que le code civil et les lois
françaises déclarent non susceptibles de propriété privée.
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La loi n°2003-489 du 26 décembre2003, portant régime financier, fiscal et domanial
des collectivités territoriales, précise en son article 206 que l’Etat peut, soit à la
requête de la collectivité territoriale soit à l’initiative de l’Etat, transférer ou céder à la
collectivité à titre gratuit, tout ou partie des biens de son domaine tant public que
privé destinés à être affectés au domaine public de la collectivité (…). La cession ou
le transfert est autorisé par décret pris en Conseil des Ministres. En outre, la loi de
finances détermine, en cas de besoin, le montant à allouer à la collectivité pour
compenser les charges résultant de la cession ou du transfert.
La loi n°83-788 du 02 août 1983 déterminant les règles d’emprise et de classement
des voies de communication et des réseaux divers de l’Etat et des collectivités
territoriales fait la distinction entre les éléments du domaine public selon qu’ils sont
déclarés d’intérêt national, départemental ou urbain.
Ces textes doivent être complétés par le décret n°84-851 du 04 juillet 1984 portant
déclaration des voiries et des réseaux divers d’intérêt national et d’intérêt urbain
dans les limites de la ville d’Abidjan. Ainsi, dans les limites des communes, sont
réputées d’intérêt communal :
les voies piétonnes longeant la voirie ;
les voies de communications et les réseaux divers construits
postérieurement à la constitution d’une commune si le budget de la
collectivité a assuré la charge de construction. A ce titre, on retiendra les
rues, routes, places et jardins publics.
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Une servitude est donc une charge imposée sur un fond dit fond servant au profit
d'un autre fond dit fond dominant appartenant à un autre propriétaire.
Les servitudes de domanialité publique sont les charges que l'Etat impose aux
particuliers.
On distingue 3 types de servitudes :
Servitude de passage de 10 m de large sur chaque rive le long des
cours d'eau non navigables ni flottables (art.2).
Servitudes au profit des équipements, d’appui et de circulation
(les conduites des égouts, les dispositions des voies de communication, les lignes
téléphoniques, électriques, les conducteurs de forces hydrauliques) (art.3).
Toutes les autres servitudes (créant des problèmes) sont exercées avec l'accord du
propriétaire ou sur décision ministérielle prise après 15 jours.
En principe, aucune indemnité n’est due aux propriétaires en raison des servitudes
établies en vertu des articles 2, 3 et 4 du décret du 29 septembre 1928. Cependant,
si l’exercice des servitudes exige la démolition des constructions ou l’enlèvement des
clôtures ou plantations, le propriétaire a droit à une indemnité fixée par une
commission arbitrale.
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a - Délimitation du domaine public artificiel
Les limites du domaine public artificiel résultent des plans d'aménagement
approuvés et déclarés d'utilité publique. Il suffit au Géomètre de procéder à
l'implantation des bornes.
b - Délimitation du domaine public naturel
Dans ce cas, l'administration ne dispose pas de plan préalable. La délimitation se fait
après avoir constatée les limites.
REMARQUE :
Quand il s'agit du domaine public artificiel, l’État crée des limites; alors que dans
l'autre cas, l’État constate les limites.
Le domaine public est par définition l’ensemble des biens affectés à l'usage du
public.
Cependant, les particuliers ont le droit d'en jouir dans les conditions ci-après :
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d'après la nature des biens (routes, plages);
suivant l'usage auquel est destinée chaque nature du domaine public;
conformément aux règlements administratifs qui précisent pour chaque
domaine public les limites de son utilisation.
L’utilisation est dite normale lorsqu’elle est conforme à la réglementation.
La liberté d’utilisation du domaine public peut être limitée par les règlements.
Ainsi, l’usager d’une route doit respecter la réglementation en vigueur.
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V- Protection du domaine public
Les propriétés privées sont placées sous la protection des tribunaux. Lorsqu'un
propriétaire subit un empiétement ou une dérogation il ne peut pas se faire justice. Il
saisit la justice qui condamne le fauteur.
Une lenteur dans de telles procédures n'est pas compatible avec les nécessités de la
protection du domaine public.
Si par exemple une route est obstruée par une occupation irrégulière ou par une
construction, il n'est pas possible d'attendre la fin de la procédure judiciaire pour
rétablir la circulation.
C'est pour cela que le législateur a prévu une protection pénale et une protection
civile pour le domaine public.
amende;
emprisonnement;
dommages et intérêts ;
démolition des travaux aux frais du contrevenant.
Le législateur a aussi prévu une protection du domaine public qui résulte de deux
principes qui sont :
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Les portions du domaine public déclassées rentrent dans le domaine privé de l’État
et leur aliénation est soumise aux conditions ordinaires d’aliénation des terrains
domaniaux. Les riverains peuvent dans ce cas bénéficier du droit de préemption.
L’administration n’a pas le droit de vendre les parcelles à d’autres demandeurs si les
riverains sont intéressés; un déclassement ne doit pas léser les riverains.
L’arrêté de déclassement peut toutefois, quand il y a lieu, affecter le terrain en cause
à un service public ou à un établissement public.
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2ème partie : Les règles de gestion du domaine privé
I- Définition
Font partie du domaine privé de l'Etat les immeubles bâtis ou non bâtis
appartenant à l’Etat et qui ne sont pas affectés à l'usage du public.
Il s'agit notamment des bâtiments administratifs et des terrains destinés au
lotissement, sans oublier les terrains en zone rurale.
Trois catégories de biens forment le domaine privé de l'Etat :
L’Etat peut devenir également propriétaire suivant des modalités qui ne sont pas
utilisables par les particuliers et qui proviennent de sa qualité de personne morale de
droit administratif (mode d’acquisition du droit public) :
Ces formes d’acquisition de droit public sont :
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Déclassement du domaine public qui entre dans le domaine privé du fait
du déclassement (art. 17 de l’arrêté du 24 novembre 1928 sur le domaine
public) ;
Expropriation pour cause d’utilité publique ;
Expropriation pour cause de non mise en valeur (les lois 71-338 et 71-340
du 12 juillet 1971)
Confiscations pénales ;
Droit de préemption fiscal (art. 139 de l’enregistrement, en cas de
d’insuffisance du prix déclaré dans les actes de vente, l’Etat peut se
substituer à l’acheteur en payant 10% de plus que le prix déclaré dans
l’acte et ce, dans les 6 mois de la date de l’enregistrement) ;
Les biens des personnes n’ayant pas d’héritiers (art. 725 du code civil) ;
Les biens vacants et sans maître (art. 539 et 713 du code civil).
III- L’expropriation
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III-2-1 La phase administrative de cession amiable
Le dossier d’expropriation comprend trois éléments :
un acte administratif qui autorise les travaux (art. 3 al. 1). Cet acte peut être
une décision ministérielle ou interministérielle ;
Un acte administratif qui les déclare d’utilité publique (art. 3 al. 2).L’acte peut
avoir la forme d’un décret ou d’un arrêté interministériel. Deux ministres au
moins doivent intervenir. Le ministre technique et le ministre des finances ;
Un arrêté de cessibilité qui désigne en détail les propriétés auxquelles
l’expropriation est applicable. Cet arrêté publié au journal officiel et dans les
journaux d’annonces légales est ensuite notifié sans délai par l’administration
aux propriétaires, aux occupants et aux usagers notoires.
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L’indemnité d’expropriation prend uniquement en compte les dommages actuels et
certains directement causés par l’expropriation.
Le jugement du tribunal est exécutoire, nonobstant toute procédure d’appel et
moyennant consignation de l’indemnité d’expropriation.
III-3 L’expropriation des terrains urbains pour cause de non mise en valeur
Le texte applicable est la loi n° 71-340 du 12 juillet 1971 et son décret d’application
n° 71-341
L’expropriation pour cause de non mise en valeur d’un terrain détenu en
pleine propriété concerne les terrains dont la mise en valeur n’a pas été assurée
dans les conditions fixées par les textes. Ces terrains doivent faire retour en totalité
ou en partie au domaine de l’Etat en vue de leur utilisation à des fins économiques et
sociales.
Le défaut de mise en valeur du terrain est constaté après un délai de cinq ans
à compter de la date de délivrance du titre de propriété et résulte de l’absence de
tout investissement immobilier ou de l’insuffisance de cet investissement eu égard en
l’emplacement du terrain et à sa valeur vénale (art.2).
Sont réputés également insuffisamment mis en valeur, les terrains urbains sur
lesquels les constructions entreprises ont été abandonnées depuis cinq années au
jour de l’ouverture de la procédure d’expropriation.
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IV-1 Les règles relatives au domaine foncier rural
Le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres mises en
valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un
patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder.
Toutefois, seul l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques
ivoiriennes sont admis à en être propriétaire.
Il comprend :
des terres propriétés de l’Etat ;
des terres propriétés des collectivités publiques et des particuliers ;
des terres concédées ;
des terres coutumières ;
des terres sans maître.
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IV-1-1 La concession provisoire
Elle est réglementée par le décret n°99-595 du 13 octobre 1999 et l’arrêté n°2164
du 9 juillet 1936 portant aliénation des terrains ruraux.
C'est l'acte par lequel l'administration entend consolider le droit détenu par
une personne sur une parcelle de terrain.
Il faut distinguer la concession provisoire sous réserve des droits des tiers et la
concession provisoire pure et simple.
1°) La demande
Une demande rédigée selon le formulaire défini par l’arrêté n° 147 MINAGRA du 09
décembre 1999, est adressée au S/P en sa qualité de président du comité de gestion
foncière rurale. La demande comporte plusieurs éléments notamment :
des informations sur l’identité du demandeur ;
la désignation sommaire du bien foncier coutumier (extrait du plan ou de la
carte) ;
des informations sur le géomètre qui va faire le travail de délimitation.
2°) L’enquête
Dès réception de la demande, le S/P désigne un commissaire enquêteur sur
proposition du directeur départemental de l’agriculture.
Le S/P déclare l’ouverture de l’enquête par affichage en tout lieu utile aux
besoins de l’enquête et par radio diffusée.
Le commissaire enquêteur constitue une équipe qui comprend :
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un représentant du conseil du village ;
un représentant du comité villageois de gestion foncière rurale ;
le gestionnaire du bien foncier concerné ;
les voisins limitrophes ;
le demandeur ;
toute personne requise pour la nécessité de l’enquête.
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Passé ce délai, les résultats de l’enquête peuvent être utilisés par tout ayant
droit déterminé par l’enquête, auquel cas cet ayant droit rembourserait au
demandeur les frais de l’enquête au prorata des superficies concernées.
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5°) Caractéristiques du certificat foncier
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IV-2 Les règles relatives au domaine urbain
IV-2-1 Zones loties ou non loties et non aménagées
Toute occupation d’un terrain urbain doit être justifiée par la possession d’un titre de
concession définitive délivré par le Ministre chargé de la Construction et de
l’Urbanisme (art 2).
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La particularité de cette réforme tient en ces points :
Aucun terrain ne peut faire l’objet d’un Arrêté de Concession Définitive, s’il
n’est issu d’un lotissement approuvé excepté les projets d’intérêt national (art
5) ;
Mesures administratives
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le redressement des lotissements irréguliers dans le District Autonome
d’Abidjan ;
Mesures Réglementaires
Toute personne qui désire obtenir un ACD sur un terrain urbain est tenue de déposer
le dossier de demande auprès des services du Guichet unique du Foncier et de
l’Habitat du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme.
La demande comporte un dossier technique et un dossier administratif.
26
- 01 fiche de demande;
- 01 fiche de renseignement (modèle cadastre).
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Les avantages de la réforme d’ACD
Attributions de l’AGEDI :
Au titre de la création des zones économiques à usage industriel :
- Elaborer des programmes de création des zones industrielles ;
- Elaborer des études et procéder à l’aménagement et à l’équipement des
zones économiques à vocation industrielle ;
- Entreprendre directement ou indirectement tous travaux d’infrastructure ou de
superstructure favorisant la création des zones à vocation industrielle.
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- Mettre les terrains à la disposition des demandeurs ;
- Engager et suivre toutes les formalités visant la délivrance des actes
administratifs relatifs au bail.
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L’AGEDI est dirigée par un Directeur nommé par décret pris en conseil des Ministres,
sur proposition du Ministre en charge de l’Industrie. Il a rang d’un Directeur Général
d’Administration Centrale.
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Par convention de concession d’aménagement, l’Etat ou la commune confie
désormais les opérations d’aménagement à une personne morale, privée ou
publique de droit ivoirien. L’opération d’aménagement comprend :
l’établissement du projet d’aménagement ;
le lotissement du terrain ;
la viabilisation des lots ;
la vente des parcelles.
Sur la base de cette loi, la SATCI (Sté d’aménagement des terrains en CI) a assuré :
l’aménagement de la 8e tranche aux II Plateaux ;
l’aménagement de la 9e tranche à la riviera palmeraie ;
l’aménagement et réinstallation des déguerpis de l’ex-Washington.
Une fois la viabilisation achevée, les terrains sont cédés soit à des particuliers soit à
des personnes morales pour une mise en valeur. Le prix de cession des parcelles
inclut le coût des études et travaux, la rémunération de l’aménageur, toutes les taxes
et les impôts divers. Le prix peut être payé en plusieurs tranches.
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un mot, l’Etat va organiser la protection des titulaires de ces droits en procédant à
l’immatriculation de leurs immeubles.
Mais cette procédure ne suffira pas à donner toutes les assurances, car les
tiers doivent être avisés de l’existence de ces droits.
La garantie des droits suppose donc l’immatriculation de l’immeuble et la publication
des droits au livre foncier.
Ces opérations sont à la charge de la direction du domaine et de la conservation
foncière qui en la matière a comme attributions :
la conservation de la propriété foncière et des hypothèques ;
la suite à donner aux demandes d’immatriculation et de la formalité de
l’immatriculation sur le livre foncier ;
l’inscription à la suite des titres fonciers, des droits réels constitués sur les
immeubles ;
la conservation des actes et plans relatifs aux immeubles immatriculés ;
la communication aux publics des renseignements contenus dans les archives
et relatifs aux propriétés immatriculées ;
la tenue des livres fonciers et les documents annexes ;
liaison avec les tribunaux et cours pour le règlement des litiges fonciers etc…
32
exemple le service du cadastre et interdire l’utilisation des actes sous seing privé en
matière immobilière.
L’objectif de l’immatriculation est de garantir tous les droits réels sur l’immeuble.
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Le particulier dépose son dossier technique au Service du Domaine Urbain ou Rural
selon la nature du terrain.
b - Publicité de réquisition
La réquisition d'immatriculation doit être portée à la connaissance du public pour
déterminer si des tiers ont des intérêts opposés à celui qui revendique le droit de
propriété.
Les tiers sont prévenus de l'existence d'une réquisition d’immatriculation par la
publication d'un avis de demande d'immatriculation au journal officiel.
Dès l’apparition du journal officiel le conservateur recopie le texte en sept
exemplaires appelés placards. Il en garde deux dans le dossier du requérant. Les
cinq autres exemplaires accompagnés de bulletins de placard sont expédiés aux
cinq destinataires suivants :
le Procureur de la république, défenseur des intérêts de l'Etat ;
le Sous-Préfet ;
le Domaine Urbain ou Rural selon la nature du terrain ;
le Greffier du lieu où se trouve le terrain ;
le requérant et les voisins éventuels.
Tous ces destinataires doivent répondre en envoyant des accusés de réception.
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d- Identification matérielle du terrain
A la date et heure prévue par le service foncier du Cadastre, les Géomètres
assermentés du cadastre procèdent au bornage contradictoire.
f- Phase judiciaire
S’il existe des oppositions, le conservateur ne peut procéder à
l’immatriculation. Seul le tribunal peut en décider. Il appartient au tribunal d’accepter
ou de rejeter les oppositions.
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On fait la procédure de morcellement lorsque la parcelle mère a été
immatriculée et qu'on en déduit une portion pour l'immatriculer à nouveau.
Exemple : On procède par morcellement du T.F 208 pour immatriculer la petite
parcelle "P".
T.F. 208
P
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lésés par suite d’une immatriculation ne peuvent se pourvoir par voie d’action réelle
mais seulement, en cas de dol, par voie d’action personnelle en indemnité ». La
personne qui ne s’est pas opposée ne peut faire tomber l’immatriculation, mais elle
peut obtenir réparation en démontrant qu’elle a été victime d’un dol.
Une exception au profit de l’Etat qui peut remettre en cause l’immatriculation portant
sur un immeuble du domaine public en faveur d’un particulier, car le domaine public
est imprescriptible (art. 123 al.2).
38
Ce droit ne doit pas être contredit par une autre inscription. Ainsi, une saisie
immobilière peut contredire la vente ultérieure de l’immeuble.
39
(N° du T.F. / 200) + 1
C'est ce volume là que nous devons faire la recherche des informations relatives à
ce titre foncier cherché.
Section IIIA : Droits réels constitués par démembrement (ACP, bail emphyt.)
Section IIIB : Causes d’indisponibilité (souvent notifiées dans l’ACP)
Section I
Section V
Privilèges et
Hypothèques
Propriétaires
Première inscription
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L’hypothèque
L’hypothèque est une garantie accordée à un créancier sur un bien immeuble de son
débiteur pour le paiement de sa créance. L’hypothèque n’entraîne pas le
dessaisissement de l’immeuble. Elle confère au créancier non payé à l’échéance de
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faire saisir et vendre l’immeuble pour se faire payer par préférence sur le prix. Sa
publicité est organisée sur le livre foncier.
Le privilège
Le privilège est un peu une hypothèque mais lui met en jeu, autant les meubles que
les immeubles du débiteur.
Conclusion
En conclusion de ce cours, nous allons souligner quatre aspects domaniaux et
fonciers:
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Avant tout investissement, il convient de définir les secteurs réservés au domaine
public (voies de communication, etc…) ou au domaine privé de l’Etat (lotissement
réserves administratives etc…). Ensuite il importe de purger le terrain de tous droits
des tiers afin d’assurer à l’investisseur la sécurité des droits fonciers, car les capitaux
ne viennent se placer que dans la mesure où l’implantation ne crée ni litige foncier ni
procès.
3°) La réalisation d’un cadastre complet sur l’ensemble du territoire national doit
permettre d’accélérer la procédure d’immatriculation et par conséquent permettre
l’inscription au livre foncier de tous les terrains occupés, des forêts classées, du
domaine public et du domaine privé de l’Etat. Tous les projets initiés par l’Etat pour
maîtriser le domaine foncier rural (plan foncier rural, délimitation de terroirs villageois,
programme de sécurisation des terres villageoises etc…) devraient permettre à la
Direction du Cadastre d’atteindre cet objectif.
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Compilation des cours suivants :
- Régime domanial : Albert Ley ;
- A.F.C. : Amon Amon Jonas ;
- Droit foncier : Dr Coffi Jean Paul, chargé de recherche au CIREJ
- Droit civil immobilier : Dr Yapi, université de Bouaké.
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