Cours de Geologie Genreale 3

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Chapitre3 :LA

REVOLUTION DE LA
TERRE ET LES SAISONS
1. La rotation de la Terre

 La Terre accomplit un tour sur elle-même, d'ouest en est (sens direct), par
rapport au système de référence céleste
(jour stellaire ou jour sidéral) en 23 h 56 min 41 s. Ceci équivaut à une vitesse
angulaire de 7,292115 × 10−5 rad/s ou
une vitesse linéaire de 465,1 m/s à l'équateur.
2. La révolution de la Terre

 La révolution de la Terre est le trajet que la Terre effectue autour du Soleil.


Les astronomes disent que la révolution de la Terre a sensiblement la forme
d’une ellipse. La durée de la révolution de la Terre est de 365,25 jours.
 Puisqu'un année dure 365 jours, le retard de 0,25 jour par année s'accumule
et est rattrapé à tous les quatre ans par l'ajout d'une
366ème journée: c'est alors qu'une année bissextile se produira (mois de
février = 29 jours).
 Lorsque la Terre se déplace dans sa trajectoire en ellipse autour du Soleil,
elle parcourt une distance d’environ 936 millions de kilomètres à la vitesse
orbitale moyenne d’environ 106700 km/h.
3. L'inclinaison de la Terre

 La Terre effectue une révolution autour du Soleil, mais elle tourne aussi
autour de son axe sur elle-même en une
journée. L’axe de rotation de la Terre n’est pas perpendiculaire à la
trajectoire de la révolution de la Terre. L’axe de
rotation de la Terre fait un angle de 23° par rapport à la verticale.
4. Les saisons

 Une saison est une époque de l’année qui est caractérisée par un climat et
une température relativement constante. En astronomie, on définit une
saison comme étant l’intervalle de temps durant lequel la Terre occupe une
portion de l’espace au cours de sa révolution autour du Soleil.
Les saisons varient en fonction de deux phénomènes, soit la révolution de la
Terre et l'inclinaison de son axe de rotation.
 Les saisons sont déterminées, entre autres, par la quantité d'ensoleillement
quotidienne qu'un territoire donnée ainsi
que l'angle avec laquelle les rayons du Soleil forment avec le sol. Ces deux
facteurs sont directement reliés à
l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre, mais également à sa position lors
de sa révolution autour du Soleil.
4.1. Le solstice d'été

 est le nom donné à la première journée de l'été: c'est également la journée la


plus longue de l'année. Vers le 21 juin, les rayons du Soleil touchent plus
directement l'hémisphère Nord, ce qui permet à
l'atmosphère de se réchauffer. C'est le début de l'été dans l'hémisphère Nord.
4.2. Le solstice d'hiver

 est le nom donné à la première journée de l'hiver. C'est également la journée


la plus courte de l'année. Vers le 21 décembre, les rayons du Soleil touchent
directement l'hémisphère Sud. Puisque l'hémisphère Nord
reçoit moins de chaleur, ce qui fait en sorte que l'atmosphère se réchauffe
moins. C'est le début de l'hiver dans
l'hémisphère Nord.
4.3. L'équinoxe d'automne

 est le nom donné à la première journée de l'automne. Vers le 21 septembre,


les rayons du Soleil frappent directement l'équateur. C'est le début de
l'automne dans l'hémisphère Nord. La durée du jour et de la
nuit sont donc les mêmes.
4.4. L'équinoxe du printemps

 est le nom donné à la première journée du printemps. Vers le 21 mars, les


rayons du Soleil frappent touchent directement l'équateur. C'est le début du
printemps dans l'hémisphère Nord. La durée du jour et de la nuit sont donc
les mêmes.
 Les saisons sont inversées dans l'hémisphère Sud par comparaison avec
l'hémisphère Nord. Lorsque la saison d'hiver
débute dans l'hémisphère Nord, c'est l'été dans l'hémisphère Sud.
Chapitre4 :LA DYNAMIQUE DE LA TERRE : LA
TECTONIQUE DES PLAQUES
INTRODUCTION

 La dynamique interne de la terre, ou la géodynamique interne, concerne les


mouvements et les processus qui affectent l'intérieur de la Terre.
 Il s'agit essentiellement d'une thermodynamique reliée à la déperdition de
chaleur causée par la désintégration radioactive de certains éléments.
 Une des manifestations les plus concrètes de cette dynamique est le
déplacement de plaques rigides (plaques lithosphériques) à la surface de la
planète, plaques qui glissent sur du matériel plastique(asthénosphère)
 Cette mécanique est décrite par la théorie de la tectonique des plaques, une
théorie unificatrice qui vient expliquer de grands phénomènes géologiques
comme les tremblements de terre, les volcans, la déformation de la croûte
terrestre et la formation des grandes chaînes de montagnes. Mais avant la
formulation de cette théorie, il y eut une théorie précurseur (annonciatrice),
la théorie de la dérive des continents.
I) LA DERIVE DES CONTINENTS

La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le
physicien-météorologue Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer, entre autres, la
similitude dans le tracé des côtes de part et d'autre de l'Atlantique.. Il apportait
des faits d'observation, pour appuyer sa théorie, qui pouvaient être expliqués par
une dérive des continents.
1. Le parallélisme des côtes de
l'Atlantique.
 On observe en effet un certain parallélisme des lignes côtières entre d'une
part les Amériques et d'autre part l'Europe - Afrique.
 Cela suggère que ces deux ensembles constituaient deux morceaux d'un
même bloc. Ce qui amena Wegener à concevoir que dans un passé lointain
toutes les masses continentales étaient réunies en un seul méga continent, la
Pangée.
2. La répartition de certains fossiles

 On retrouve, de part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents actuels, les


fossiles (restes) de plantes et d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma.
 La Pangée, présentait ainsi des aires de répartition cohérentes (accolées).
3. Les traces d'anciennes glaciations

 .On observe, sur certaines portions des continents actuels (sud de l'Afrique,
Inde), des marques de glaciation datant d'il y a 250 millions d'années,
indiquant que ces portions de continents ont été recouvertes par une calotte
glaciaire.
 La répartition sur la Pangée montre que le pôle Sud était recouvert d'une
calotte glaciaire et que l'écoulement de la glace se faisait en périphérie de la
calotte, comme il se doit.
4. La correspondance des structures
géologiques
 La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et l'Amérique du
Sud appuie l'argument de Wegener. La carte ci-dessous montre la répartition
des blocs continentaux (boucliers) plus vieux que 2 Ga (milliards d'années)
selon la géographique actuelle.
 À remarquer, dans les régions de São Luis et de Salvador au Brésil, la présence
de petits morceaux de boucliers (carte de droite). Le rapprochement des
deux continents (carte de gauche) montre qu'en fait les deux petits morceaux
des zones de São Luis et de Salvador se rattachent respectivement aux
boucliers ouestafricain et angolais, et qu'il y a aussi une certaine continuité.
L'image du puzzle est cohérente.
II) LA STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE

 L'intérieur de la Terre est constitué d'une succession de couches de propriétés


physiques différentes: au centre, le noyau, qui forme 17% du volume terrestre
et qui se divise en noyau interne solide et noyau externe liquide; puis, le
manteau, qui constitue le gros du volume terrestre, 81%, et qui se divise en
manteau inférieur solide et manteau supérieur principalement plastique, mais
dont la partie tout à fait supérieure est solide; finalement, la croûte (ou
écorce), qui compte pour moins de 2% en volume et qui est solide.
 Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau: la
discontinuité de Mohorovicic (MOHO) qui marque un contraste de densité
entre la croûte terrestre et le manteau, et la discontinuité de Gutenberg qui
marque aussi un contraste important de densité entre le manteau et le
noyau. Une troisième discontinuité sépare noyau interne et noyau externe, la
discontinuité de Lehmann.
 La couche plastique du manteau supérieur est appelée asthénosphère, alors
qu'ensemble, les deux couches solides qui la surmontent, soit la couche solide
de la partie supérieure du manteau supérieur et la croûte terrestre, forment
la lithosphère.
 On reconnaît deux types de croûte terrestre: la croûte océanique, celle qui
en gros se situe sous les océans, qui est formée de roches basaltiques de
densité 3,2 et qu'on nomme aussi SIMA (silicium-magnésium); et la croûte
continentale, celle qui se situe au niveau des continents, qui est plus épaisse
à cause de sa plus faible densité 2,7 à 3 (roches granitiques à intermédiaires)
et qu'on nomme SIAL (silicium-aluminium)
 La couverture sédimentaire est une mince pellicule de sédiments produits et
redistribués à la surface de la croûte par les divers agents d'érosion (eau,
vent, glace) et qui compte pour très peu en volume.
 L'intérieur de la Terre est donc constitué d'un certain nombre de couches
superposées, qui se distinguent par leur état solide, liquide ou plastique, ainsi
que par leur densité.
 Les sismologues Mohorovicic, Gutenberg et Lehmann ont réussi à déterminer
l'état et la densité des couches par l'étude du comportement des ondes
sismiques lors des tremblements de terre
 La vitesse de propagation des ondes sismiques est fonction de l'état et de la
densité de la matière. Certains types d'ondes se propagent autant dans les
liquides, les solides et les gaz, alors que d'autres types ne se propagent que
dans les solides. Lorsque qu'il se produit un tremblement de terre, il y a
émission d'ondes dans toutes les directions
 Il existe deux grands domaines de propagations des ondes: les ondes de
surface, celles qui se propagent à la surface du globe, dans la croûte
terrestre, et qui causent tous ces dommages associés aux tremblements de
terre, et les ondes de volume, celles qui se propagent à l'intérieur de la terre
et qui peuvent être enregistrées en plusieurs points du globe. Chez les ondes
de volume, on reconnaît deux grands types: les ondes de cisaillement ou
ondes S, et les ondes de compression ou ondes P.
 La structure interne de la Terre, ainsi que l'état et la densité de la matière,
ont été déduits de l'analyse du comportement des ondes sismiques. Les ondes
P se propagent dans les solides, les liquides et les gaz, alors que les ondes S
ne se propagent que dans les solides.
 On sait aussi que la vitesse de propagation des ondes sismiques est
proportionnelle à la densité du matériel dans lequel elles se propagent.
Variations des vitesses de propagation des
ondes P & S en fonction des milieux
traversés
 La brusque interruption de propagation des ondes S à la limite entre le
manteau et le noyau indique qu'on passe d'un état solide (manteau inférieur)
à un état liquide (noyau externe).
 L'augmentation progressive de la vitesse des ondes P et S dans le manteau
indique une augmentation de densité du matériel à mesure qu'on s'enfonce
dans ce manteau.
 La chute subite de la vitesse des ondes P au contact manteau-noyau est reliée
au changement d'état de la matière (de solide à liquide), mais les vitesses
relatives continuent d'augmenter, indiquant une augmentation des densités.
 Plus en détail, au contact lithosphère-asthénosphère, on note une légère
chute des vitesses de propagation des ondes P et S correspondant au passage
d'un matériel solide (lithosphère) à un matériel plastique (asthénosphère).
 La composition de la croûte terrestre est assez bien connue par l'étude des
roches qui forment la surface terrestre et aussi par de nombreux forages.
Notre connaissance du manteau et du noyau est, cependant, plus limitée.
 Malgré tous les efforts déployés à cet effet, aucun forage n'a encore traversé
le MOHO.
 − µ, coefficient de rigidité, lequel mesure la résistance des roches au
changement de forme (pour les fluides µ = 0, d’où Vs = 0 → S non transmises)
;
 − k, coefficient d’incompressibilité, lequel mesure la résistance des roches
au changement de volume;
 − d, sa densité (ou ρ sa masse volumique) .
Fig: Structure interne du globe
terrestre : modèle sismologique
La lithosphère

 La lithosphère qui est bloc rigide et qui comprend la croûte et la partie


sommitale rigide du manteau supérieur. Son épaisseur varie entre 5 km sous
les océans et 100 km au niveau des continents (fig.3). Sa limite inférieur est
marquée par une discontinuité des ondes sismique dite LVZ (Low Velocity
Zone). La densité de la lithosphère se répartit de la façon suivante :
 − d =2,7 g/cm3 pour la partie supérieur de la croûte continentale,
 − d = 3 g/cm3pour la partie inférieur de la croûte continentale,
 − d = 3,2 g/cm3 pour la croûte océanique,
 − d = 3,4 g/cm3au niveau du manteau supérieur rigide
Fig: structure de la lithospheres
 La croûte Les constituants principaux de la croûte sont la silice SiO2 (50 à
60% en moyenne) et d’Alumine (Al2O3) (15 à 16% en moyenne). Pour cela on
désigne la croûte sous le nom de SIAL. Parmi les autres constituants - qu’on a
déterminé sous forme d’oxydes - lesquels sont en beaucoup plus faible
pourcentage; on peut citer principalement CaO, MgO, FeO. Ces trois derniers
sont plus abondants dans la croûte océanique et dans la partie inférieure de
la croûte continentale que dans la croûte continentale supérieure (fig.4)
 Le manteau Le manteau a moins de silice (40% seulement de sa composition)
que dans la croûte; il est donc très "basique". Il contient une forte proportion
de magnésium; d’où l’attribution du nom SIMA au manteau. Sa partie
supérieure est constituée de péridotites et sa partie inférieure a,
probablement, la même composition que le manteau supérieur mais les
atomes sont assemblés selon des structures plus denses (plus compactes) du
fait de l’augmentation de la pression. Du point de vue minéralogie : - Le
sommet du manteau supérieur est constitué d’Olivine + Pyroxènes + Oxydes -
La base du manteau supérieur est constitué de Spinelle (Olivine très dense) +
Pyroxènes + Oxydes Le manteau inférieur est constitué de Pérovskite (Olivine
très très dense) + Oxydes
 Le noyau Le noyau interne serait constitué d’élément sidérophiles : beaucoup
de fer, nickel, cobalt, or, platine, etc…; Le noyau externe ("liquide") serait
constitué d’une forte proportion de fer associé à des éléments légèrs tels que
l’oxygène, le soufre; et un peu de silice.
Fig:Répartition des éléments chimique et des
minéraux à l’intérieur de la Terre
Fig: Répartition de la chaleur à l’intérieur
de la Terre
 La température croit avec la profondeur. On parle de gradient géothérmique
qui est égal en moyenne à 10°C/ km dans les zones stables de la croûte
continentale et à 30°C/ km dans les zones de déformation. Si le gradient
était constant en profondeur on aboutirait à une température très très
élevées, incompatible avec son état solide de la graine. La production de
chaleur interne par la Terre est essentiellement la conséquence de la
désintégration radioactive. Le flux moyen de la chaleur interne est d’environ
70 mégaWatt par m2 ; soit au total 42,3 TéraWatt (1TW = 1000 Gigawatt). Le
flux de chaleur est la quantité de chaleur, en Joule, traversant l’unité de
surface par unité de temps (J./s/ m2 = W./m2 )
 Le transport de la chaleur de l’intérieur vers l’extérieur est un processus
complexe qui s’effectue principalement par conduction dans les couches
limites thermiques (lithosphère, limite noyau-manteau) et par convection à
l’échelle des temps géologiques dans les couches capables de se déformer par
fluage (manteau, noyau). L’énergie interne produite par la Terre est la source
de tous les phénomènes internes qui s ’y produisent : tectonique des plaques,
séismes, volcanisme, variation du champ magnétique terrestre et du champ
de pesanteur. Le profil de la température en fonction de la profondeur
(appelé géotherme) de la figure n°6 ci-après a été estimé grâce aux
expériences sur les minéraux de hautes pressions qui ont permis d’une façon
indirecte de connaître les températures qui règnent dans les profondeurs de
la Terre.
La Convection

 la dynamique du noyau Le noyau externe liquide, en fusion et conducteur,


est le siège de mouvements de matière par courants de convection. Ces
mouvements se produisant dans le champ géomagnétique préexistant ; il en
résulte des courants électriques qui, à leur tour, induisent un champ
magnétique et ainsi de suite. Autrement dit il s’agit là d’une dynamo auto-
excitatrice (auto-entretenue) Le démarrage de cette "dynamo" ainsi (dans les
premiers temps de l’histoire de la Terre, une fois le noyau formé) a
évidemment nécessité l’existence préalable d’un champ magnétique (le
champ initial) dont la naissance reste une énigme. Le champs magnétique
terrestre assure une bonne protection de la planète contre le vent solaire. De
ce fait le dipôle est en réalité déformé par le vent solaire
Fig : Deux modèles possibles de la circulation de la matière au
niveau du manteau
(Philpots, 1990)

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