Notions de Proba
Notions de Proba
Notions de Proba
Leur
but est l’étude des expériences aléatoires. En théorie des probabilités,
une expérience aléatoire est toute expérience dont on ne peut prévoir le
résultat à l’avance1). Ce résultat est aussi appelé évènement aléatoire. Un
évènement aléatoire est donc un évènement incertain ; on ne peut le prévoir
avec certitude car sa réalisation dépend du hasard. Dans son acception la plus
répandue, une probabilité mesure les chances de réalisation d’un évènement
aléatoire.
Les probabilités concernent des évènements (ou résultats) que l’on est
incapable d’annoncer avec certitude.
1
Le résultat est donc uniquement déterminé par le hasard. Par exemple lancer une pièce à deux
faces ou jeter un dé à six côtés sont des expériences aléatoires. Le tirage au hasard d’un
élément dans un ensemble en est une autre. En général, une « vraie » expérience aléatoire
suppose des résultats équiprobables. Cette notion d’équiprobabilité traduit l’idée intuitive qu’on
se fait du hasard. Ainsi lorsqu’on utilise une expression comme « tirer une carte au hasard d’un
jeu ordinaire », on veut exprimer le fait que tous les résultats sont équiprobables.
1
1. Notions sur le dénombrement
A. Principes fondamentaux
2
B. Permutations
Disposant d’un ensemble de n objets distincts, une permutation est une liste
ordonnée sans répétition de ces n objets. Les mots clés sont :
Le nombre total de permutations distinctes, noté n ! (se lit « factorielle » n), est
égal à :
Pn = n ! = n (n – 1) (n – 2) (n – 3) ×…× 2 × 1
Par convention, 0 ! = 1.
Ex : On choisit au hasard et sans remise trois lettres parmi l’ensemble {a, b, c}.
Le nombre de permutations de 3 éléments d’un ensemble E = {a ; b ; c} est égal à
3 ! = 3 × 2 × 1 = 6. Comme le montre l’arbre ci-dessous, l'ensemble des
permutations à trois éléments est {(a,b,c);(b,a,c);(b,c,a);(a,c,b);(c,a,b);(c,b,a)}2.
2
Par exemple bca est une permutation des lettres a,b,c. On notera que les ensembles sont
toujours représentés entre accolades et les listes entre parenthèses.
3
Il y a P5 = 5×4×3×2×1 = 5 ! = 120 « mots » (ou permutations) différents.
Rappelons qu’une permutation simple est définie comme une suite ordonnée
d’objets qui proviennent d’un ensemble donné d’objets distincts. Mais lorsqu’on
constitue des listes ordonnées à partir d’un ensemble dont certains objets sont
semblables (n1 de type 1, n2 de type 2…), on parle de permutations avec
répétitions. De façon générale, le nombre de permutations de n éléments avec
répétition (dont n1 de type 1, n2 de type 2, …, nk de type k) s’écrit de la façon
suivante :
n!
n1 !n2 !...n k !
3!
=3
2!
Ces trois « mots » (permutations avec répétition) sont HHE, HEH, EHH.
C. Arrangements
4
Dans cette expression, il y a k facteurs dont le premier est n, le second n-1, le
troisième est n-2 et le kième est [n-(k-1)]. Cette expression peut aussi s’écrire :
n ×(n-1)×(n-2)×… ×(n-k+1)×(n-k)×…×3 ×2 ×1
Akn =
(n-k)×…×3 ×2 ×1
n!
Akn =
(n-k)!
D’après le diagramme en arbre, le nombre d’arrangements serait ab, ac, ba, bc,
ca, cb. En appliquant le principe de la multiplication, il y a donc 3 × 2
arrangements (trois choix pour la première lettre et deux choix pour la
seconde). Avec la formule :
3!
A32 =3×2=6
(3 2)!
5
Question classique : Quel nombre de tiercés peut-on former si une course
comporte 20 chevaux ?
20!
A320 = =20 × 19 × 18 = 6 840
(20-3)!
Nombre d’arrangements = nk
Nombre d’arrangements = 3 × 3 = 32
Ex : On lance trois fois une pièce de monnaie. Á chaque lancer elle présente le
côté « pile » ou le côté « face ». De combien de façons différentes peut-on, a
priori, énoncer le résultat éventuel des trois lancers successifs ?
Le résultat de ces trois lancers est une succession de « Pile » ou de « Face ». Par
exemple, FFP est l’une des façons. La solution est donc 23 = 8 échantillons de
taille 3. Bien sûr, on tient compte de l’ordre puisque par exemple FFP FPF. En
6
outre, en constatant que l’on a, par exemple, FFP, il y a bien répétition des
éléments d’une liste. Enfin ici k est supérieur à n puisque l’ensemble E = {F, P} ne
contient que deux éléments.
Il faut enfin remarquer que les arrangements avec répétitions ne désignent pas
le même phénomène que les permutations avec répétitions. Dans le premier cas
en effet, les n objets que nous considérons sont toujours distincts, mais on
pourra cette fois choisir plusieurs fois le même objet dans notre arrangement
(d'où le terme répétition).
D. Combinaisons
Dans un ensemble de n objets distincts, une combinaison est une liste non
ordonnée de k objets choisis parmi les n. Contrairement à l’arrangement,
l’ordre des objets au sein d’un groupement n’est pas retenu dans les
combinaisons. Tout comme dans l’arrangement, les répétitions ne sont pas
permises. Au sens strict, une combinaison sera donc le résultat d’un tirage sans
ordre et sans répétition (on dit aussi sans remise). Par exemple à la question
« combien y a-t-il de tirages de 5 numéros au loto (50 cases de 1 à 50) ? », on
suppose un tirage sans ordre et sans remise. Par exemple le tirage 1 2 3 4 5 est
exactement le même que le tirage 5 4 3 2 1.
k n!
Cn =
k!(n-k)!
k n
3
La notation Cn s’écrit aussi parfois (k). Cette dernière notation porte le nom de coefficient
n
binomial, en référence à la loi binomiale qui est définie à l’aide des coefficients ( ).
k
7
tient pas compte de l’ordre. Dans l’exemple, le nombre de combinaisons serait ab,
ac, et bc.
3! 6
C32 = =3
2! (3 2)! 2
On sait que a, b donnent deux permutations (ab, ba) mais une combinaison ab.
Ainsi deux lettres dans l’ensemble {a, b, c} donnent deux permutations, mais
seulement une combinaison. Ici il y a au total 6 permutations, donc pour trouver
le nombre de combinaisons, nous devons diviser A32 par P2 (c.-à-d. 2 !). De façon
générale, puisque toute combinaison de k objets parmi n engendre k !
permutations, on peut conclure que :
k
Akn = Cn k !
6 49!
C49 = = 13 983 816
6!(49-6)!
Il n’y a qu’une seule façon de prendre n objets parmi n : tous les prendre d’un
coup. De même il n’y a qu’une seule façon de prendre 0 objets parmi n : ne pas en
prendre du tout !
(ii) Cn1 = n
4
Un exemple pour illustrer ce principe qui consiste à d’abord choisir puis à placer dans des
ordres différents. Le nombre de mots possibles possédant 3 voyelles différentes et 4 consonnes
différentes se calculera par : C63 × C20
4
× 7!. L’opération a consisté à choisir les 3 voyelles et les 4
consonnes puis à fabriquer les mots.
8
Il y a n façons de choisir 1 objet parmi n : soit on prend le premier, soit on prend
le second, …, soit on prend le nième.
k n-k
(iii) Cn = Cn
Chaque fois qu’on choisit k objets parmi n, on désigne en même temps n-k objets
qu’on ne choisit pas. Ainsi le nombre de façons de choisir k objets parmi n est
égal au nombre de façons de choisir les n-k des n objets qu’on ne choisira pas !
Encore une fois, on peut avoir la même situation où les répétitions sont permises.
On peut donc choisir plusieurs fois le même élément (mais l'ordre n'a toujours
pas d'importance). Le nombre de combinaisons avec répétitions de k éléments
parmi n est donné par la formule suivante :
k (n+k-1)!
Dn =
k!(n-1)!
Avec la formule :
2 (3+2-1)! 4!
D3 = = =6
2!(3-1)! 2!2!
9
2. Les variables aléatoires
Ex : Soit un jeu qui consiste à lancer un dé bien équilibré. Lancer le dé une fois
constitue une épreuve et le résultat de cette épreuve (par exemple obtenir un 2)
est un évènement (ou simplement résultat). On obtient donc l’ensemble des
résultats possibles (ou univers) Ω suivant :
Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
Ainsi X est une variable parce qu’elle peut prendre différentes valeurs. Et X est
aléatoire parce que la valeur qu’elle prend dépend du hasard.
xi -6 -1 1.50
Cette loi de probabilité est donc l’ensemble des valeurs possibles de X (les xi) et
leurs probabilités associées (pi). Dans tous les cas, le calcul des probabilités
s’effectue de la manière suivante :
10
Sur le tableau on peut par exemple lire :
n
(i) p(xi) 0 et (ii) px 1
i 1
i
Soit X une variable aléatoire discrète qui possède une loi de probabilité.
L’espérance mathématique est la somme des valeurs prises par X, pondérée par
les probabilités qui leur sont associées :
n
E(X) = x1 p(x1) + x2 p(x2) +…+ xn p(xn) = x px
i 1
i i
On peut donc s’attendre à perdre en moyenne 1/6€ par coup, ce qui signifie que
le jeu est défavorable au joueur.
11
V(X) = E[X – E(X)]2
Ainsi :
n 2
2
n
n
V (X) = x px
2
i i
- xi pxi
i 1 i 1
σX V X
(i) σ (a X) = σ (X)
12
Ex : Nous allons calculer la variance puis l’écart-type en utilisant les deux
formules.
xi -6 -1 1.50
(xi)2 36 1 2.25
n 2
3
E(X²) = x px
i 1
2
i i
Variance et écart-type :
13
quelconque, aussi petite soit-elle. Pour cette raison, la probabilité peut fournir
une valeur approchée de la fréquence, et inversement.
La loi des grands nombres, pilier de la théorie des probabilités, signifie que
les probabilités ne sont vraies ou ne sont observables que sur un nombre de
tirages ou d’expériences tendant vers l’infini5.
xi 1 0
pi 1/2 1/2 1
2
E (X) = x px = (1)(1/2) + (0)(1/2) = 0.5€
i1
i i
C'est ce que vous pouvez espérer gagner avant de jouer. L’espérance de gain ne
dépend pas de votre expérience : elle vaut toujours 0.50 euros. Mais supposons
que vous jouez effectivement en faisant 4 lancers, et que vous avez 1 fois face,
alors votre gain moyen (ou moyenne des gains) est de 0.25 euros.
x i
1000
x= i1
= = 0.25€
N 4
Lorsqu’on raisonne sur des données passées, on sollicite les formules suivantes6 :
5
Une probabilité représente donc la fréquence d’un évènement sur le « long terme ».
14
x x
2
σ 2
x x ou σ
2
i 2 2
i
N N
⇒ V(X) = E (X2) - [E (X)]2 = 0.5 – 0.52 = 0.25 soit σ (X) = √0.25 = 0.5€
σ 2
x x = 0.25 – (0.25)2 = 0.25 – 0.0625 = 0.1875
2
i 2
6
On notera que l’élévation au carré permet d’éviter les compensations entre écarts positifs et
négatifs (entre -2 et +2 par exemple).
15
3. Les probabilités conditionnelles
P( A ) = 1 – P(A)
Chercher P (A) (ou P( A )), c’est évaluer les chances que A (ou A ) survienne
lorsqu’une certaine expérience est faite.
A A =Ø
Ex : Si une carte est choisie au hasard d’un jeu de 32 cartes, quelle est la
probabilité que l’on pige un roi ou un cœur ?
16
On obtient 11 cas favorables (7 cœurs en excluant le roi de cœur et les quatre
rois dont le roi de cœur) pour 32 cas possibles.
Cependant, si nous pigeons sans remise deux cartes dans un jeu, la probabilité
que la seconde carte soit un cœur dépend du fait que la première carte pigée
soit ou ne soit pas un cœur. Ainsi la probabilité de piger un cœur au premier
essai est de 8/32 et de 7/31 au deuxième essai si on pige un cœur en premier, ou
de 8/31 si on n’a pas pigé un cœur en premier. De tels évènements sont dits
dépendants, car le résultat de la seconde pige n’est pas indépendant du résultat
obtenu lors de la première. Nous écrirons alors la formule des probabilités
composées suivante :
Ex : 85% d’une population est vaccinée contre une maladie. On a constaté que 2%
des individus vaccinés n’ont pas été immunisés contre cette maladie. Quelle est la
probabilité qu’un individu soit vacciné et malade ?
La probabilité que parmi cette population, une personne soit vaccinée et malade
est :
17
L’équation qui définit la probabilité conditionnelle avec deux évènements peut se
généraliser par induction au cas de plusieurs événements. Pour des évènements
quelconques A1, A2, …, An :
P (A1 A2 … An)
=
P(A1).P(A2/A1).P(A3/A1 A2)…P(An/A1 A2 … An-1)
Ex : Une urne contient deux boules noires, cinq boules rouges et trois boules
blanches. On tire successivement de l’urne trois boules, une boule tirée n’étant
pas remise dans l’urne et ne participant pas, en conséquence, aux tirages
suivants. Quelle est la probabilité d’obtenir, dans cet ordre, N, R, R ?
2 5 4 1
P (N, R, R) = × × =
10 9 8 18
Si nous reprenons l’exemple précédent, mais en supposant cette fois que chaque
boule est remise dans l’urne avant le tirage de la suivante, le résultat sera
forcément différent. En effet, la probabilité de chaque évènement n’est plus
influencée par la réalisation des précédents. Les évènements étant cette fois
indépendants, on a : P (R/N) = P (R). Dans ce cas :
2 5 5 1
P (N, R, R) = × × =
10 10 10 20
18
auparavant. La formule pour calculer la probabilité conditionnelle, aussi appelée
formule de Bayes, s’écrit de la façon suivante :
P A B
PA (B)
P A
8 1 1
P(A) = = et P(A B) =
32 4 32
1 1
PA (B) 32 =
1 8
4
C. Arbre pondéré
19
Soit G l'événement "On tire une boule marquée Gagné".
Donc R ∩ G est l'événement "On tire une boule rouge marquée Gagné". Alors :
20 2 15 3
P (R) = = = 0.40 et P(R G) = = = 0.30
50 5 50 10
Donc la probabilité qu'on tire une boule marquée « Gagné » sachant qu'elle est
rouge est :
P R G 0.30
PR (G) = = 0.75
P R 0.40
Règle 1 : La somme des probabilités des branches issues d'un même nœud
est égale à 1.
7
Puisqu’on sait que la boule choisie n’est pas noire, elle ne peut donc qu’être rouge. L’univers (ou
espace échantillonnal) ne contient plus maintenant que 20 résultats possibles.
20
Ex :
- Á partir du nœud "On tire une boule", on a :
Ex : On considère l’extrémité R ∩ G. On a :
Ex : L'événement "On tire une boule marquée « Gagné »" est associé aux
extrémités R ∩ G et R ∩ G. On a :
9
P (R ∩ G) = 0.3 et P( R ∩ G) = = 0.18
50
Donc P(G) = P(R ∩ G) + P( R ∩ G) = 0.3 + 0.18 = 0.48
Ces deux sous-ensembles forment une partition de G car leur réunion forme G,
et, pris deux à deux, ils sont disjoints. Autrement dit :
8
Si un évènement peut être réalisé suivant plusieurs modalités (ici l’évènement boule gagnante
est réalisé suivant deux modalités : rouge gagnante ou noire gagnante) qui s’excluent
mutuellement, la probabilité de réalisation de cet évènement est la somme des probabilités
attachées à chacune de ces modalités.
9
On notera que les ensembles sont aussi des évènements. Par exemple l’ensemble G est aussi
l’évènement « tirer une boule gagnante ».
21
(R ∩ G) ( R ∩ G) = G et (R ∩ G) ∩ ( R ∩ G) = ∅
22
4. Applications
Rappelons qu’une expérience aléatoire est une expérience où on n’est pas sûr du
résultat. Dans la situation a) puisque le résultat est lié au hasard, on ne peut
prévoir quel nom va sortir du chapeau. Dans la situation b) les critères de
sélection étant préétablis on peut prédire le résultat avec certitude.
● On tire au hasard trois billes d'un sac contenant une bille rouge (R), une bille
bleue (B), une bille jaune (J) et une bille verte (V). Dénombrer le nombre de
résultats possibles a) tirage avec ordre sans remise ; b) tirage sans ordre sans
remise.
(R, B, J), (R, B, V), (R, J, B), (R, J, V), (R, V, B), (R, V, J), (B, R, J), (B, R, V), (B, J,
R), (B, J, V), (B, V, R), (B, V, J), (J, R, B), (J, R, V), (J, B, R), (J, B, V), (J, V, R),
(J, V, B), (V, R, B), (V, R, J), (V, B, R), (V, B, J), (V, J, R), (V, J, B).
Avec la formule :
4! 4 32
C43 = =4
3!(4 3)! 3 2 1
23
● (i) Combien y-a-t-il de numéros de téléphone à 10 chiffres qui commencent par
06 ? (ii) On place dix points distincts sur un cercle. Dénombrer le nombre de
droites passant par deux de ces points.
(i) Le 0 et le 6 étant pris, nous avons un choix pour le 0 et un choix pour le 6 puis
10 choix (entre 0 et 9) pour chacun des huit numéros restant. Soit :
● (i) Après les prolongations d'un match de football, l'entraîneur doit choisir les
5 tireurs de penaltys parmi les onze joueurs et l'ordre de passage. Combien de
choix a-t-il ? (ii) Sachant que les personnes de même nationalité s’assoient les
unes à côté des autres, de combien de façons 3 américains, 4 français, 4 danois
et 2 italiens peuvent-ils prendre place sur un banc ?
11!
A511 = = 55 440
(11-5)!
(ii) D’abord on permute les groupes puis on permute les individus au sein des
groupes. Il y a 4 ! façons de ranger les 4 nationalités sur un banc. Dans chaque
cas, les 3 américains peuvent se placer de 3 ! manières différentes, les 4
français de 4 ! façons, les 4 danois de 4 ! façons et les italiens de 2 ! façons. De
sorte qu’il y a en tout 4 ! 3 ! 4 ! 4 ! 2 ! = 165 888 arrangements possibles.
● (i) Combien y-a-t-il d’anagrammes pour le mot « sucre » ? (ii) Combien peut-on
former de mots différents de 4 lettres avec le mot « anon » ? (iii) Combien y-a-
t-il d’anagrammes pour le mot « attristées » ?
24
(ii) Considérons d’abord les deux « n » comme des lettres différentes et pour les
différencier donnons-leur un indice. On a maintenant 4 lettres différentes et le
nombre d’arrangements (permutations) possibles de ces lettres est :
A44 = 4 ! = 24
10!
(iii) La réponse est anagrammes pour le mot « attristées ».
3!2!
(iii) C12
4
+ C84
(iv) C12
1
× C83
25
● Soit un jeu de 32 cartes avec des mains de 5 cartes. (i) Combien peut-on
former de mains de 5 cartes ? (ii) Combien peut-on former de mains comportant
2 as ? (iii) Combien peut-on former de mains comportant 3 cœurs ? (iv) Combien
peut-on former de mains comportant un roi et un sept ? (v) Combien peut-on
former de mains comportant au moins un roi ? (vi) Quelle est la probabilité
d’obtenir au moins un cœur ?
On choisit 3 cœurs parmi les 8 cœurs et 2 autres cartes parmi les 24 restantes.
On notera que pour calculer la probabilité d’obtenir 3 cœurs, nous faisons le
rapport entre le nombre de cas favorables à l’évènement « 3 cœurs » et le
nombre de cas possibles.
3 2
C8 × C24 69
Probabilité recherchée : 5 =
C32 899
On choisit 1 roi parmi les 4 rois et 1 sept parmi les 4 sept et 3 autres cartes
parmi les 24 restantes.
5 0 5
(v) C32 - (C4 × C28 )
1 4 2 3 3 2 4 1
C4 × C28 + C4 × C28 + C4 × C28 + C4 × C28
26
(vi) On peut calculer la probabilité d’obtenir au moins un cœur en faisant le
rapport entre le nombre de cas favorables à l’évènement « au moins un cœur » et
le nombre de cas possibles. Puisque les évènements « au moins un » et « zéro »
sont contraires, on peut écrire : P {au moins un « Cœur »} = 1 – P {zéro « Cœur »}.
0 5
C8 × C24 759
Probabilité de ne pas obtenir de « cœur » : 5 =
C32 3 596
759 2 837
Probabilité de tirer au moins un « cœur » = 1 - =
3 596 3 596
(i) C10
4
= 210
(ii) On fait la différence entre le nombre de lots que l’on peut former et le
nombre de lots où les deux parfums apparaissent simultanément.
1 1
C10
4
- [ C82 × C1 × C1 ] = 210 – 28 = 182
●On dispose de 8 boules dans une urne : 3 noires, 2 blanches et 3 rouges. On tire
successivement et sans remise 3 boules de l’urne.
27
Nous recherchons le nombre de tirages exclusivement pour la séquence BNR. Le
nombre de tirages est :
Il y a donc 18 tirages contenant 1 boule blanche puis 1 boule noire puis 1 boule
rouge dans cet ordre.
c) De combien de façons peut-on tirer trois boules dont deux et deux seulement
sont noires ?
3!
A23 × A15 × = 6 × 5 × 3 = 30 × 3 = 90
2!
2
A23 × A15 × C3 = 6 × 5 × 3 = 30 × 3 = 90
28
Enfin si on avait tiré les 3 boules simultanément et sans remise, le nombre de
résultats possibles aurait été différent. Il faut ici imaginer qu’on tire 2N et 1N
̅
sans tenir compte de l’ordre. Le résultat ser a :
2 1
C3 × C5 = 3 × 5 = 15 tirages
● Supposons que X prend les valeurs 1, 2 et 3 avec les probabilités 0.2, 0.3 et
évidemment 0.5. Dresser le tableau de probabilité de X puis calculer l’espérance
et la variance.
xi 1 2 3
p(xi) 0.2 0.3 0.5
Espérance :
3
E(X) = xi pxi = 1 × 0.2 + 2 × 0.3 + 3 × 0.5 = 2.3
i 1
Pour la variance, nous allons calculer la moyenne des carrés moins le carré de la
moyenne. Calculons d’abord la moyenne des carrés :
29
3
E(X²) = x px = 12 × 0.2 + 22 × 0.3 + 32 × 0.5 = 5.9
i 1
2
i i
Variance :
● La demande quotidienne X d’un bien fabriqué par une entreprise est une
variable aléatoire qui suit la loi suivante :
xi 0 1 2 3
p (X = xi) 0.2 0.2 0.5 0.1
Espérance :
4
E (X) = x px = 0 × 0.2 + 1 × 0.2 + 2 × 0.5 + 3 × 0.1 = 1.5 produit
i 1
i i
Variance et écart-type :
2
4 4
V (X) = E (X ) – E (X) = x pxi - xi pxi
2 2 2
i
i 1 i 1
2 2
E (X) = 1.5
4
E (X2) = x px = 02 × 0.2 + 12 × 0.2 + 22 × 0.5 + 32 × 0.1 = 3.1
i 1
2
i i
● Soit l'expérience aléatoire : "On tire une carte dans un jeu de 32 cartes." On
considère le jeu suivant :
On appelle X la variable aléatoire qui « à une carte tirée associe un gain ou une
perte ». a) Déterminer la loi de probabilité de X. b) Calculer l’espérance
mathématique de gain. Expliquez pourquoi l’espérance mathématique est une
moyenne. c) Calculer l’écart type.
7
P(X = 2) =
32
3
P(X = 5) =
32
1
P(X = 7) =
32
31
21
P(X = -1) =
32
4
21 7 3 1 15
b) E(X) = x px = -1 ×
i 1
i i
32
+ 2×
32
+ 5×
32
+7×
32
=
32
En répétant un grand nombre de fois l’expérience, la loi des grands nombres nous
permet d’affirmer que les fréquences se rapprochent des probabilités
théoriques. La moyenne des résultats se rapproche donc de l’espérance de la loi
de probabilité. L’espérance est donc la moyenne que l’on peut espérer si l’on
répète l’expérience un grand nombre de fois.
4 2
2 2 2 2
21 15 7 15 3 15 1 15
= 1 2 5 + 7 = 5.19
32 32 32 32 32 32 32 32
L'écart-type est environ égal à 2.28 signifie qu'avec une espérance proche de
0.50 le risque de perdre de l'argent est important.
32
L’ensemble des résultats possibles (ou univers ou ensemble fondamental) Ω est
le suivant10 :
Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
En diagrammes de Venn :
Calculons PA (B) :
P A B 2/6
PA (B) = = 2/3 = P (B)
P A 3/6
10
Se souvenir que les ensembles sont toujours représentés entre accolades, et que les
évènements sont aussi des ensembles.
11
Pour bien répondre à la question, il faut se rappeler que A ∪ B désigne tous les éléments d’au
moins un des deux ensembles, donc ceux qui sont soit dans A, soit dans B, soit dans A et B. Dans
l’énoncé, A ∪ B signifie « soit A a lieu, soit B, soit les deux en même temps ». Alors que A∩ B
signifie que les évènements A et B ont lieu en même temps.
33
a) Il est important de ne pas confondre entre deux évènements indépendants et
deux évènements disjoints. Si A et B sont disjoints, alors A B = Ø et P(A B) =
0. Par contre, si A et B sont indépendants, dans ce cas, P(A B) = P(A) × P(B).
L’occurrence de l’évènement A n’affecte en rien la probabilité que l’évènement B
se réalise.
b) Par hypothèse, P(A) = ¼ et P(B) = 2/5. On cherche P(A B). D’autre part, la
probabilité pour que A ou B atteigne la cible n’est pas influencée par ce que l’un
ou l’autre réussit ; cela veut dire que l’évènement « A atteigne la cible » est
indépendant de l’évènement « B atteint la cible » :
La probabilité pour que le premier article ne soit pas défectueux est 8/12
puisque 8 articles sur 12 ne sont pas défectueux. Si le premier article n’est pas
défectueux, la probabilité pour que l’article suivant ne soit pas défectueux est
7/11 puisque 7 articles seulement des 11 restant ne sont pas défectueux. Si les
deux premiers articles ne sont pas défectueux, alors la probabilité pour que le
dernier article ne soit pas défectueux est 6/10 puisque 6 articles seulement des
10 qui restent ne sont pas défectueux. En appliquant la formule des probabilités
composées, on trouve le résultat suivant :
8 7 6 14
p= =
12 11 10 55
34
La probabilité pour que le premier élève choisi soit un garçon est 12/16 puisqu’il y
a 12 garçons sur 16 élèves. Si le premier élève est un garçon, la probabilité pour
que le second soit un garçon est 11/15 puisqu’il reste 11 garçons sur 15 élèves.
Enfin, si les deux premiers élèves choisis sont des garçons, la probabilité que le
troisième élève soit aussi un garçon est 10/14 puisqu’il reste 10 garçons sur 14
élèves. Par conséquent, d’après la formule des probabilités composées, la
probabilité pour que les trois élèves soient des garçons est :
12 11 10 11
p=
16 15 14 28
P(A∩B)
PB (A)= ⇒P (A ∩B)= PB (A) × P(B)
P(B)
P(A∩B)
PA (B)= ⇒P (A ∩B)= PA (B) × P(A)
P(A)
(i) Si l’élève a échoué en chimie, quelle est la probabilité pour qu’il ait aussi
échoué en mathématiques ?
(ii) Si l’élève a échoué en mathématiques, quelle est la probabilité pour qu’il ait
aussi échoué en chimie ?
(iii) Quelle est la probabilité pour qu’il ait échoué en mathématiques ou en
chimie ?
35
Il vient P(M) = 0.25, P(C) = 0.15, P(M C) = 0.10
(i) La probabilité pour qu’un élève échoue en mathématiques, après avoir échoué
en chimie est :
P M C 0.10 2
PC(M) = = =
P C 0.15 3
(ii) La probabilité pour qu’un élève échoue en chimie après avoir échoué en
mathématiques est :
P C M 0.10 2
PM(C) = = =
P M 0.25 5
P B A P A
PA(B) = = =1
P A P A
P A B P Ø
P(B/A) = = =0
P A P A
● Une entreprise reçoit 60% de ses stocks de Montréal (M) et 40% de Québec
(Q). Les livraisons en provenance de Montréal sont en retard dans 20% des cas
tandis que celles en provenance de Québec sont en retard dans seulement 5%
des cas. Les livraisons arrivent à l’entrepôt de l’entreprise de façon aléatoire.
Une livraison arrive en retard. Quelle est la probabilité qu’elle provienne de
Québec ?
36
Construisons d’abord un diagramme en arbre pour décrire cette expérience et
indiquer dans l’arbre les différentes probabilités conditionnelles.
P Q R 0.02 1
PR(Q) = =
P R 0.14 7
● Lors d’une épidémie chez des bovins, on s’est aperçu que si la maladie est
diagnostiquée suffisamment tôt chez un animal, on peut le guérir ; sinon la
maladie est mortelle. Un test est mis au point et essayé sur un échantillon
d’animaux dont 2% est porteur de la maladie. On obtient les résultats suivants :
- si un animal est porteur de la maladie, le test est positif dans 85% des cas ;
- si un animal est sain, le test est négatif dans 95% des cas.
37
a) Un animal est choisi au hasard. Quelle est la probabilité que son test soit
positif ? b) Si le test du bovin est positif, quelle est la probabilité qu’il soit
malade ?
a)
La probabilité que le test soit positif est associé aux deux extrémités
(évènements) M T et M T. On a alors : T = (M T) ( M T). Comme ces
deux évènements sont incompatibles, on utilise la formule des probabilités
totales suivante :
P T M 0.02 0.85
b) PT (M) = = 0.26
P T 0.066
La probabilité que le bovin soit malade sachant que le test est positif est
d’environ 26%.
38