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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Matière : Prévention de Risque


Enseignant : L’Ingénieur en Chef Chladi Mabrouk
Année Universitaire : 2023/2024
Classe : Mastère 2eme année (PPI2)

Programme
Introduction Générale
Partie I : Identification des risques
Chapitre 1 : Les outils d’acquisition des données
Partie II : Sélection des risques
1 ) L’évaluation qualitative des risques
2 ) L’arbre des évènements
3 ) L’Analyse de la valeur
Partie III : Analyse des risques
1 )L’analyse fonctionnelle
2 ) L’Analyse Préliminaire (APR) &La méthode AMDEC
3) Manager la prévention et la maitrise des risques ( cas de chauffage
centrale) & TD

Partie I
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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Chapitre I : Les outils d’acquisition des données


Introduction sur la Prévention des Risques
La prévention : Action visant à diminuer la fréquence du risque.
C'est une attitude et/ou l'ensemble de mesures à prendre consistant à
limiter le risque professionnel, visant à prévenir ce risque en annulant ou en
diminuant la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux.
La prévention consiste donc d'abord à essayer de prévoir les facteurs
pouvant conduire à l'accident. Lorsqu'un accident se produit, il faut
analyser ces facteurs (arbre des causes) afin d'éviter qu'un accident
similaire ne se reproduise (capitalisation de l'expérience).
Les mesures de prévention sont les moyens qui éliminent un phénomène
dangereux ou réduit un risque.
Le risque résiduel est le risque qui subsiste après que des mesures de
prévention ont été prises.
Ce risque résiduel doit être comparé au risque acceptable, notion
qui comporte des dimensions économiques, sociales et psychologiques :
l'acceptabilité des risques est une notion subjective qui dépend du contexte
socio-économique, de la culture et d'attitudes propres (aversion au risque)
du ou des décideurs et évolue dans le temps.

La protection : Action visant à diminuer la gravité du risque


La protection regroupe l'ensemble des mesures visant à limiter l'étendue
ou/et la gravité des conséquences d'un phénomène dangereux, sans en
modifier la probabilité d'occurrence (par exemple, les équipements de
protection individuelle).
La précaution
Elle s'applique à des situations de risque émergent où les données
scientifiques manquent pour qualifier la gravité ou la nature du danger, sa
probabilité d'occurrence, lorsqu'on ne dispose pas de statistiques
d'événements non souhaités suffisantes ou de modèles d'explication de
cause à effet fiables (par exemple pour des produits chimiques ou des
procédés nouveaux). Les degrés d'exposition, les conséquences
dommageables sont dans ce cas très incertains, la croyance supplante la
connaissance, et la méconnaissance dans ce type de risque influe à la fois
sur la perception de sa probabilité et de sa gravité : il n'y a alors
généralement pas de consensus sur la notion même de danger ou de risque,
être grave pour certains ou de peu d'importance ou même fantasmé pour
d'autres (par exemple les OGM, les ondes électromagnétiques…), ce qui
rend les mesures de prévention difficiles à décider et à mettre en œuvre.

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La criticité
La représentation traditionnelle du risque identifie les sources de dangers et
les classes en fonction de leur fréquence (probabilité) et de leur gravité
(conséquences), à l'aide d'une matrice à deux dimensions. Ces critères
« fréquence et gravité » sont souvent évalués chacun sur une échelle de 1 à
4, qui multipliés, donnent un niveau de criticité (chiffre allant donc de 1 à
16), ce qui permet de classifier et attribuer une priorité de traitement du
risque. La fréquence dépend, entre autres éléments, de la durée
d'exposition au risque, qui entraîne une probabilité d'apparition d'un
dommage généralement croissante avec elle. La gravité dépend de la nature
des lésions corporelles et du nombre de personnes subissant le dommage.
Exemples de Fréquence (F)
Exposition facile et constante avec le risque et/ou de longue durée : Très
probable, F = 4
Exposition assez facile avec le risque et fréquente (1 fois/jour) et/ou de
longue durée : Probable, F = 3
Exposition difficile avec le risque et rare (1 fois/semaine) et/ou de courte
durée : Peu probable, F = 2
Exposition très difficile avec le risque et très rare (1 fois/mois) et/ou de
courte durée : Très peu probable, F = 1

Exemples de Gravité (G)


Dommages mortels et /ou pouvant handicaper de très nombreux
travailleurs (>10) : Très grave, G = 4
Dommages irréversibles (handicap) et/ou pouvant entrainer de nombreux
arrêts de travail (>10) : Grave, G = 3
Dommages réversibles (simples arrêts de travail peu nombreux <10) : Peu
grave, G = 2
Dommages corporels minimes, n'entrainant pas d'arrêts de travail : Très
peu grave, G = 1

Exemples de Niveau de Criticité (C = F * G *I ( indice de détection , on le


prend = 1 actuellement)
C = 1 : Risque minime, des actions d'information et de simples équipements
de protection peuvent suffire.
C =16 : Risque majeur, des actions lourdes sont impératives, une complète
réorganisation des conditions de production et de travail et une longue
formation du personnel.
Toutefois, cette approche est un peu réductrice : d'une part, les
composantes « fréquence » et « gravité » ne sont pas nécessairement
indépendantes, ce qui peut fausser les résultats du calcul du niveau de
criticité de certains risques par rapport à d'autres, mais surtout, cette
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méthode ignore la composante liée à la perception du risque. En effet, ces


notions de fréquence d'occurrence et de gravité peuvent rarement être
déterminées de façon absolument certaine : alors, d'autres variables de
dimensions psychosociologiques ou cognitives entrent en jeu et sont par
conséquent susceptibles d'influencer la valeur attribuée à ces deux critères
constitutifs de la démarche d'évaluation des risques. De plus, cela dépend
des connaissances, du relationnel et du vécu de chacun. Il s'ensuit des
erreurs relatives à la fréquence ou à la gravité des risques et de leurs
conséquences immédiates ou différées, soit à la dénégation, le refoulement
collectif du danger, ou au contraire, au catastrophisme exagéré, mobilisant
inutilement et indument les ressources.
Par ailleurs, le même niveau de criticité peut être le fait de situations
totalement différentes : fréquence élevée et faible gravité ou fréquence très
faible et très forte gravité. Dans ces cas assez répandus, la perception de la
catastrophe possible mais rarissime peut entrainer une focalisation des
moyens sur cette situation potentiellement gravissime en négligeant tout le
reste qui a pourtant un impact global identique.

1-Processus de gestion de risques


Le rôle de gestion de risques
Les entreprises font face à un grand nombre de risques, c'est pourquoi la
gestion des risques doit être une partie centrale de la gestion stratégique de
toute entreprise. La gestion des risques vous aide à identifier et à aborder
les risques auxquels fait face votre entreprise et, ce faisant, augmente la
probabilité d'atteindre avec succès les objectifs de votre entreprise.
Un processus de gestion des risques implique :
Le but de processus de gestion des risques
 l'identification méthodique des risques entourant les activités de votre
entreprise
 l'évaluation de la probabilité qu'un événement survienne
 la compréhension de la façon de répondre à ces événements
 la mise en place de systèmes afin de faire face aux conséquences
 la surveillance de l'efficacité de vos approches et contrôles en matière de
gestion des risques
En conséquence, le processus de gestion des risques :
 améliore la prise de décision, la planification et la priorisation
 vous aide à allouer le capital et les ressources de façon plus efficace

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 vous permet d'anticiper ce qui pourrait mal tourner, de minimiser le


nombre de feux que vous aurez à éteindre ou, dans le pire des cas,
d'empêcher un désastre ou une grave perte financière
 améliore de façon importante la probabilité que vous livriez votre plan
d'affaires en temps voulu et conformément au budget
La gestion des risques devient même plus importante si votre entreprise
décide d'essayer quelque chose de nouveau, par exemple le lancement d'un
nouveau produit ou la pénétration de nouveaux marchés. Le fait que des
concurrents vous suivent dans ces marchés, ou des percées technologiques
rendant votre produit redondant, représentent deux risques que vous
pourriez vouloir prendre en compte dans de tels cas.

2-De quelle façon évaluer les risques


L'évaluation des risques vous permet de déterminer la signification des
risques pour l'entreprise et décider d'accepter le risque spécifique ou de
prendre une mesure pour le prévenir ou le minimiser.
Afin d'évaluer les risques, il est intéressant de classer ces risques lorsque
vous les aurez identifiés.
Cela peut être fait en envisageant les conséquences et la probabilité de
chaque risque. Un grand nombre d'entreprises estiment que l'évaluation
des conséquences et de la probabilité selon des critères tels que élevée,
moyenne ou faible est appropriée à leurs besoins.
Ils peuvent ensuite être comparés à votre plan d'affaires, afin de déterminer
les risques qui pourraient influer sur vos objectifs, et évalués à la lumière
d'exigences juridiques, des coûts et des préoccupations des investisseurs.
Dans certains cas, le coût de l'atténuation d'un risque éventuel peut s'avérer
si élevé que ne rien faire est plus judicieux, d'un point de vue commercial.
Il existe des outils que vous pouvez utiliser pour vous aider à évaluer les
risques. Vous pouvez tracer sur une carte des risques la signification et la
probabilité que le risque se réalise. Chaque risque est classé sur une échelle
de un à dix. Si un risque obtient la note de dix, cela signifie qu'il revêt une
importance majeure pour la société. Un est le moins significatif. La carte
vous permet de visualiser les risques en relation les uns avec les autres, de
juger leur étendue et de planifier les sortes de contrôles qui doivent être mis
en œuvre pour atténuer les risques.
La priorisation des risques, quelle que soit la façon dont vous l'effectuez,
vous permet de diriger le temps et l'argent vers les risques les plus
importants. Vous pouvez mettre en place des systèmes et des contrôles pour
faire face aux conséquences d'un événement. Cela pourrait impliquer la
définition d'un processus décisionnel ainsi que des procédures de recours

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aux échelons supérieurs que votre société devrait suivre si un événement


survenait.

3-Utiliser des mesures préventives pour la continuité des affaires


La gestion des risques implique la mise en place de processus, de méthodes
et d'outils afin de traiter les conséquences des événements que vous avez
identifiés comme représentant des menaces importantes pour votre
entreprise. Cela pourrait être aussi simple que de mettre de côté des
réserves financières afin de faciliter les problèmes de trésorerie s'ils
surviennent ou de garantir une sauvegarde informatique efficace et des
procédures de soutien des TI pour traiter une panne des systèmes.
Les programmes traitant des menaces identifiées au cours de l'évaluation
des risques sont souvent appelés les plans de continuité des opérations. Ils
indiquent ce que vous devez faire si un événement donné survient, par
exemple si un incendie détruit votre bureau. Vous ne pouvez éviter tous les
risques, mais les plans de continuité des opérations peuvent minimiser la
perturbation de votre activité.
Les évaluations des risques changeront de pair avec la croissance de votre
entreprise ou en raison de changements internes ou externes. Cela signifie
que les processus que vous avez mis en place pour gérer les risques de votre
entreprise doivent être revus périodiquement. De telles révisions
identifieront les améliorations à apporter aux processus et peuvent
également indiquer le fait qu'un processus ne soit plus nécessaire.

4-Comment gérer les risques


Il existe quatre façons de traiter ou de gérer chaque risque que vous avez
identifié. Vous pouvez :
 l'accepter
 le transférer
 le diminuer
 l'éliminer
Par exemple, vous pourriez décider d'accepter un risque, car le coût relié à
son élimination complète est trop élevé. Vous pourriez décider de transférer
le risque, ce qui est habituellement effectué avec une assurance. Ou vous
pourriez être en mesure de diminuer le risque en introduisant de nouvelles
mesures de sécurité ou l'éliminer complètement en changeant la façon dont
vous produisez le produit.
Lorsque vous aurez évalué et accepté les mesures et les procédures visant à
diminuer le risque, ces mesures doivent être mises en place.

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La gestion des risques n'est pas un exercice unique. La surveillance et la


révision constantes sont cruciales pour la réussite de votre approche en
matière de gestion des risques. Une telle surveillance garantit que les
risques ont été identifiés et évalués correctement et que des contrôles
appropriés ont été mis en place. Il s'agit également d'une façon d'apprendre
à partir de l'expérience et d'apporter des améliorations à votre approche en
matière de gestion des risques.
Tout cela peut être formalisé dans le cadre d'une politique de gestion des
risques, indiquant l'approche et l'appétit de votre entreprise en matière de
risques ainsi que son approche en gestion des risques. La gestion des risques
sera encore plus efficace si vous en affectez clairement la responsabilité à
des employés que vous aurez choisis. Il est également préférable d'obtenir
un engagement concernant la gestion des risques à l'échelle du conseil.

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Partie II : Sélection des Risques


1- L’évaluation quantitative des risques (EQR)
Qu’est-ce qu’une évaluation quantitative des risques (EQR) ?
L’EQR sert à évaluer les répercussions et les risques d’un projet pour
ceux qui travaillent ou vivent à proximité. Lors de la conceptualisation
de l’Installation d’essai sur les combustibles artificiels,
Exemple de procédure : le CNRC avait demandé la tenue d’une EQR afin
d’établir les risques potentiels d’un stockage et d’une utilisation
temporaire de l’hydrogène et du monoxyde de carbone sur le campus
du chemin de Montréal.
Quel valeur on peut accepter on utilisant les normes canadienne
Répondre 1% sur 1 millions d’habitant de voisinage de risques twes3
Résultats de l’évaluation quantitative des risques : Le risque pour le
public que l’IECA cause la mort ou des blessures graves est inférieur à
0,01 sur 1 000 000. Des niveaux de risque 100 fois plus sûrs que ceux
autorisés par les normes canadiennes. L’EQR de l’IECA incluait ce qui
suit :
• modélisation des répercussions de divers scénarios présumant la
libération des gaz;
• évaluation de la fréquence à laquelle pourrait survenir une libération
accidentelle ainsi que de la fréquence de la vitesse et de la direction du
vent;
• calcul des risques individuels par combinaison des données sur la
fréquence et des prévisions sur les répercussions;
• comparaison des prévisions avec les normes canadiennes relatives à
un seuil de risque acceptable (un risque individuel est acceptable
quand il existe moins d’une chance sur un million d’assister à un effet
indésirable).
Liste de quelques niveaux de risque individuel courants auxquels les
Canadiens s’exposent tous les jours qui pourraient entraîner la mort ou
un traumatisme mortel :

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• risque d’avoir un accident (toutes formes confondues) : 247 sur


1 000 000
• risque d’avoir un accident d’automobile : 87 sur 1 000 000
• risque de faire une chute : 53 sur 1 000 000 • risque d’une
intoxication accidentelle : 2,8 sur 1 000 000 À titre de comparaison, le
niveau de risque que pose le projet de l’IECA (0,01 sur 1 000 000) est
plus de 8 700 fois moins susceptible de se concrétiser que celui d’avoir
un accident d’automobile (87 sur 1 000 000). Analyse des conséquences
d’une explosion : aucun risque pour les communautés voisines
• Une analyse supplémentaire sur les conséquences d’une explosion a
été effectuée à la suite des commentaires émis par la population.
• Plusieurs scénarios ont été évalués, y compris le pire, hautement
improbable, c’est-à-dire que les quatre réservoirs d’hydrogène ou de
monoxyde de carbone libèrent simultanément leur contenu et
s’enflamment, ce qui entraînerait l’explosion d’un nuage de gaz.
• L’analyse du pire scénario prévoit que la distance maximale de l’IECA
à laquelle surviendraient des incidents comme des décès, la destruction
de bâtiments et des blessures graves demeure à l’intérieur de la
propriété du CNRC dans tous les cas.

2-L’arbre des évènement (AAE)

Analyse par arbre d'événements

Description de l'analyse par arbre d'événements

L’arbre d’événements illustre graphiquement les conséquences potentielles


d’un accident qui résulte d’un événement initiateur (une défaillance
spécifique d’un équipement ou une erreur humaine). Une analyse par arbre
d’événements (AAE) prend en compte la réaction des systèmes de sécurité et
des opérateurs à l’événement initiateur lors de l’évaluation des conséquences
potentielles de l’accident. Les résultats de l’AAE sont des séquences
accidentelles; c’est-à-dire un ensemble de défaillance ou d’erreurs qui
conduisent à l’accident. Ces résultats décrivent les conséquences potentielles
en termes de séquence d’événements (succès ou défaillance des fonctions de
sécurité) qui font suite à un événement initiateur. Une analyse par arbre
d’événements est bien adaptée pour étudier des procédés complexes qui ont

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plusieurs barrières de protection ou procédures d’urgence en place pour


réagir à un événement initiateur spécifique.

Objectif de l'arbre d'événements

Les arbres d’événements sont utilisés pour identifier les divers accidents qui
peuvent se produire dans un système complexe. À la suite de l’identification
des séquences d’accidents individuels, les combinaisons spécifiques de
défaillance qui peuvent conduire à des accidents peuvent être déterminées à
l’aide de l’arbre d’événements. L’arbre d’événements permet :

 de rechercher toutes les causes et les combinaisons de causes


conduisant à l’événement de tête;
 de déterminer si chacune des caractéristiques de fiabilité du système
est conforme à l’objectif prescrit;
 de vérifier les hypothèses faites au cours d’autres analyses à propos de
l’indépendance des systèmes et de la non-prise en compte de certaines
défaillances;
 d’identifier le(les) facteur(s) qui a(ont) les conséquences les plus
néfastes sur une caractéristique de fiabilité ainsi que les modifications
nécessaires pour améliorer cette caractéristique;
 d’identifier les événements communs ou les défaillances de cause
commune.

Applications de l'arbre d'événements

L’arbre d’événements est utilisé pour identifier les divers événements qui
peuvent survenir dans un système complexe. À la suite de l’identification des
séquences individuelles d’accident, les combinaisons spécifiques de
défaillance qui conduisent à des accidents peuvent alors être déterminées en
utilisant l’arbre de panne.

Principes de l'arbre d'événements

Approche technique

L’AAE évalue le potentiel d’accident résultant d’une défaillance d’un


équipement ou d’un dérangement de procédé (événement initiateur). À la
différence de l’analyse par arbre de panne (une approche déductive) l’AAE est
un raisonnement inductif où l’analyste commence par un événement

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initiateur et développe la séquence probable d’événements qui conduisent


aux accidents potentiels, en tenant compte tant du succès que de la
défaillance des barrières de sécurité au fur et à mesure que l’accident
progresse. Les arbres d’événements fournissent une façon systématique
d’enregistrer les séquences d’accidents et de définir la relation entre les
événements initiateurs et la séquence d’événements qui peut résulter en
accidents.

Les arbres d’événements sont bien indiqués pour analyser les événements
initiateurs qui pourraient conduire à une variété de conséquences. Un arbre
d’événements met en évidence la cause initiale d’accidents potentiels et
fonctionne à partir de l’événement initiateur jusqu’aux effets finaux. Chaque
branche d’un arbre d’événements représente une séquence séparée
d’accident qui est, pour un événement initiateur donné, un ensemble de
relations entre les barrières de sécurité.

2- L’Analyse de la valeur
Objectif
L'analyse de la valeur (AV) est une méthode d'optimisation de la
conception de produits, services et organisations, qui permet de
mobiliser les compétences requises dans une démarche structurée. Sa
spécificité tient dans la mise en œuvre du raisonnement « valeur », qui
vise à augmenter l'utilité et/ou diminuer les coûts pour ses parties
prenantes, tout au long du cycle de vie.
Vous voulez appliquer l'analyse de la valeur, vous devrez savoir :
 ce qu'est la notion de valeur ;
 en quoi consiste l'analyse de la valeur ;
 ce que signifie l'esprit valeur ;
 comment se déroule une analyse de la valeur ;
 quels en sont les résultats.
L'ANALYSE DE LA VALEUR
L'analyse de la valeur est la traduction directe de l'expression américaine
«value analysis» issue de l'approche créée par Lawrence D. MILES dans
les années 1940. Dans ce contexte initial, basé sur l'optimisation de

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produits existants, la valeur permettait alors de mettre en relation les


notions de fonctions de service et de coûts (ressources mobilisées)
On peut ainsi définir quels acteurs impliquer à chaque étape de l'action
AV : il n'est pas nécessaire d'imposer leur présence à toutes les sessions
de travail. Le schéma ci-après en donne un exemple.

Acteur du schéma AV

Contexte
Aujourd'hui, il ne suffit plus de mettre sur le marché de « bons »
produits ; cela tout le monde peut le faire. De même, il n'est plus
suffisant de réduire les coûts, cela risque même de dégrader la qualité.
Seule la différenciation garantit un avantage compétitif durable. Son
champ d'action est large : elle peut porter sur l'usage du produit, sur ses
qualités d'« estime » (esthétique, par exemple), sur sa distribution, sa
commercialisation, ses modalités d'achat, sa fin de vie, etc.
Mais la différenciation ne doit pas se réduire à une surenchère de
performances qui risque de renchérir les coûts.
Tout se joue dans un équilibre entre la différenciation et la réduction des
coûts : c'est tout l'enjeu du concept de valeur.
Repères
LA NOTION DE VALEUR
Au sens de l'analyse de la valeur, la valeur est le lien qui s'établit entre la
satisfaction du client vis-à-vis du produit et l'ensemble des dépenses
effectives pour mettre en place les ressources qui assurent cette
satisfaction.
Elle se présente sous forme d'un rapport : Valeur = Satisfaction/Emploi
des ressources.
Cette notion de valeur est un concept global :
 la satisfaction concerne l'ensemble des qualités d'usage et d'estime
du produit, dans ses conditions normales d'utilisation, mais aussi tout
ce qui concerne l'« avant utilisation » (mise à disposition, achat, etc.)
et l'« après utilisation » (entretien, fin de vie, etc.) ;
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 l'emploi des ressources inclut la totalité des coûts mis en œuvre (le «
coût total de possession »), non seulement pour fabriquer le produit,
mais aussi pour le distribuer, l'utiliser, l'entretenir, voire le détruire.
Raisonner en termes de valeur, ce n'est pas se soucier de la satisfaction
OU des coûts, c'est se soucier de la satisfaction ET des coûts.

PROCESSUS DE L'ANALYSE DE LA VALEUR


La démarche d'analyse de la valeur est constituée d'un ensemble de six
processus mis en œuvre de façon successive ou simultanée. Ces processus
sont :
 initialisation (INI) ;
 lancement (LAN) ;
 analyse fonctionnelle du besoin (AFB) ;
 recherche et étude de solutions (SOL) ;
 analyse comparative (ACO) ;
 évaluation et retour d'expérience (REX).
L'analyse de la valeur est une démarche organisée qui se déroule en
suivant des étapes.

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Partie III : Analyses des risques


1) Analyses Fonctionnels
2) Analyse Préliminaire (APR) et la méthode AMEDEC
3) Manager la prévention et la maitrise des risques ( cas de
chauffage centrale) & TD

1) L’analyse fonctionnelle
Introduction
Un constat Les statistiques prouvent qu’il existe d’avantage de produits mal
conçus en raison d’une insuffisance d’analyse fonctionnelle que par manque
de réflexion dans la recherche de solutions
• Exemple1 :Séchoir à cheveux –Fonction principale: sécher les cheveux,
satisfaite
–Fonction complémentaire: stocker le fil après usage, non satisfaite
•Exemple 2 : Bouteille gazeuse au bouchon prétendu dévissable qui laisse les
doigts en feu –Fonction principale: boucher hermétiquement le récipient,
satisfaite
–Fonction complémentaire: faciliter le débouchage, non satisfaite
Définition :

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L’analyse fonctionnelle consiste à rechercher et à caractériser les fonctions


offertes par un produit pour satisfaire les besoins de son utilisateur
Produit: élément concret qui répond au besoin à travers la satisfaction des
fonctions
Besoin: insatisfaction qui motive la création du produit
Fonction: actions d’un produit ou de l’un de ses constituants exprimées
uniquement en terme de finalité
Qu’apporte l’Analyse Fonctionnelle ?
*Un outil simple et utilisable par tous pour une expression la plus
consensuelle possible du besoin,
*Le seul moyen de ne pas converger trop vite vers une solution, qui aurait
statistiquement peu de chance d’être la meilleure
*Un outil indispensable pour rentrer dans les méthodes de maîtrise des coûts,
*Une expression plus stable dans le temps et plus apte à gérer les évolutions
que celle des moyens,
Champ d’application de l’Analyse Fonctionnelle
• Produits et systèmes complets
– Produits « physiques »( mécaniques, électriques, électroniques,…)
– Systèmes complexes, Instrument, détecteur, …
• Sous-systèmes
– Moteurs
– Équipements
–…
• Et aussi
–Des logiciels et système d’information
–Processus administratifs, fonctionnement des organisations,
–Soutien logistique, maintenance

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Du Besoin à l’analyse fonctionnelle


• Pour satisfaire le besoin il faut le connaître.
• Pour le comprendre il faut l’exprimer en termes de fonctions
• Pour identifier les fonctions il faut posséder les méthodes d’analyse.

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2) Analyse Preliminare des risques

L’analyse préliminaire de risques (APR) est une démarche,


un processus dont l’objectif est d’évaluer les problèmes à
résoudre en matière de maîtrise des risques. La méthode
APR est dédiée à cette démarche.
Cette démarche peut prendre des formes très différentes dans
sa mise en œuvre suivant le domaine technique ou la filière
industrielle considérés. Dans bien des cas une analyse
préliminaire de risques met en œuvre des méthodes plus
connues dans les phases ultérieures de l’analyse de risques
comme l’arbre de défaillance (cf. article ), l’AMDE(C) (analyse
des modes de défaillance, de leurs effets et de leurs criticités,
cf. article La sûreté de fonctionnement : méthodes pour
maîtriser les risques dans le traité L’entreprise industrielle)
ou des blocs-diagrammes de fiabilité, etc. Mais une méthode
particulière a aussi été développée pour cette phase initiale
d’analyse préliminaire de risques. On parle alors de méthode
APR. La confusion des termes est totale, la confusion des
notions est à éviter : disons qu’une démarche APR ne se fait
pas forcément avec la méthode APR.
La première partie de l’article (§ 1 , 2 , 3 , 4 ) sera consacrée à la
démarche : les objectifs, le processus, la pertinence de
l’analyse préliminaire de risques. La seconde partie 5 sera
consacrée à la méthode : la méthode APR, particulièrement
adaptée à la conduite d’une démarche d’analyse préliminaire
de risques.
L’analyse préliminaire de risques est essentielle et très
structurante, surtout en matière de sécurité, pour tout projet
innovant, qu’il s’agisse de modifications de systèmes connus
ou de nouveaux systèmes.
Comme son nom le suggère, l’APR est une démarche qui
commence dès qu’une démarche de maîtrise des risques
apparaît nécessaire dans un projet avant qu’il soit question de
méthodes d’évaluations de risques (AMDE, AMDEC, arbres de
défaillance et autres...). Le gros de cette démarche se déroule
au début du projet et peut inclure l’utilisation de méthodes
comme les arbres de défaillance. Ensuite l’APR accompagne
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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

toute la vie du projet et peut être révisée et complétée au fur et


à mesure que le projet se précise, les méthodes comme l’arbre
de défaillance étant utilisées au cours des études précises et
détaillées que la maîtrise des risques du projet va nécessiter.
La démarche d’APR est très utilisée dans les domaines où les
préoccupations de sécurité sont les plus présentes comme les
transports et la chimie.
Nota :
Le lecteur se reportera utilement aux articles du même traité :

— La sûreté de fonctionnement : méthodes pour maîtriser les


risques ;
Les Demarches de l’APR :

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Methode AMEDEC

 1Démarche
 2Évaluation de la criticité
 3Types d'AMDEC
 4Format d'AMDEC
 5Secteurs d'activité utilisant l'AMDEC
 6Limites de l'AMDEC

L'Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité


(AMDEC) est un outil de sûreté de fonctionnement (SdF) et de gestion de la
qualité. AMDEC est la traduction de l'anglais FMECA (Failure Modes, Effects
and Criticality Analysis, litt. « analyse des modes, des effets et de la criticité
des défaillances »), désignation d'une méthode élaborée par l'armée
américaine dans les années 1940.
L'AMDEC se distingue de l'AMDE (Analyse des modes de défaillance et de
leurs effets, traduction de l'anglais FMEA ou Failure Modes and Effects
Analysis) par une quantification portée par la notion de criticité C.
La criticité d'un mode de défaillance se détermine généralement par le
produit (indice de fréquence) × (indice de gravité) × (indice de détection). Ces
indices sont définis par le client, l'entreprise qui fixe également un seuil
d'acceptabilité, au-dessus duquel toute criticité doit être réduite, par un
moyen à définir (reprise de conception, plan de maintenance, action de
surveillance, …).
Par exemple, imaginons une machine équipée de pneumatiques, pour
diminuer la criticité d'une crevaison jugée inacceptable, on pourrait décider
de reprendre la conception et minimiser :

 l'indice de fréquence, en améliorant la structure du pneu, voire en


utilisant un pneu increvable,
 l'indice de gravité, en utilisant des roues jumelées,
 l'indice de détection, en équipant le poste de conduite de témoins de
pression pneumatique.
De telles analyses peuvent être adaptées à toute interrogation dans tout
domaine. Elles peuvent servir de base, entre autres, aux analyses fiabilité,
maintenabilité, disponibilité, qualité et testabilité.

23
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Le but est de hiérarchiser les actions d'amélioration à conduire sur un


processus, un produit, un système en travaillant par ordre de criticité
décroissante.

Démarche
Qu'elle porte sur un produit, un service, un système, un processus, la
réalisation d'une AMDEC doit être collective, exhaustive et systématique.
L'AMDEC est une démarche normalement collective. Idéalement, les
différents participants représentent des points de vue ou expertises divers
(conception, fabrication, exploitant...) et ont un pouvoir décisionnel pour
engager le cas échéant des mesures correctives.
Systématisme et exhaustivité sont assurés par l'examen de chaque mode de
défaillance pour tous les composants du système ou, en approche
fonctionnelle, de tous les trinômes fonction / critère / paramètre.
Pour chaque mode:

 On identifie et évalue :
o sa (ses) cause(s) et l'indice de fréquence (classe d'occurrence),
o ses effets et l'indice de gravité (classe de sévérité),
o les mesures mises en place pour détecter la défaillance et l'indice de
détection (classe de probabilité de détection),
 On calcule la criticité : (indice de fréquence) × (indice de gravité) × (indice
de détection),
 Si la criticité seuil est atteinte, on engage des actions correctives,
 Si le but poursuivi est l'amélioration, on traitera en priorité les causes des
modes de défaillance présentant les plus fortes criticités.
Remarque : Dans certaines applications, on utilise les probabilités au lieu des
indices.

Évaluation de la criticité
On utilise en général des grilles d'évaluations adaptées au problème à
étudier. Les différents éléments sont notés la plupart du temps de 1 à 10 (il ne
faut jamais coter zéro). Cependant, l'expérience peut amener certaines
entreprises à utiliser une notation de 1 à 5.
À titre d'exemple, voici 3 grilles de cotation graduées de 1 à 10 ; seuls trois
niveaux sont présentés (1, 5 et 10).

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Fréquence ou
Note Note Note Probabilité de
probabilité Gravité
F G D non-détection
d'apparition

Mort d'homme ou Aucune


10 Permanent 10 catastrophe 10 probabilité de
environnementale détection

Un système
Conséquences de détection
5 Fréquent 5 financières et/ou 5 est en place
matérielles mais n'est pas
infaillible

Le système de
1 Invraisemblable 1 Pas grave 1 détection est
infaillible

On évalue la criticité, parfois appelée IPR (Indice de Priorité du Risque), par le


produit :
C = F × G × D.
Plus C est grand, plus le mode de défaillance est critique. Lorsque les
indices sont notés sur 10, les entreprises fixent généralement une criticité
maximale (sans action corrective) autour de 100.
Il est également possible d'évaluer la criticité à partir d'une matrice de
criticité ; on ne fait alors intervenir que deux paramètres, F et G.

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Niveau de Gravité

Insignifia Catastrophi
Marginal Critique
nt que

Indésirab Inaccepta Inaccepta Inacceptabl


Fréquent
le ble ble e

Acceptab Indésirabl Inaccepta Inacceptabl


Probable
le e ble e

Acceptab Indésirabl Indésirabl Inacceptabl


Occasionnel
le e e e
Fréquen
ce
Négligea Acceptabl Indésirabl
Rare Indésirable
ble e e

Négligea Négligeab Acceptabl


Improbable Indésirable
ble le e

Invraisembla Négligea Négligeab Négligeab


Acceptable
ble ble le le

Notons que cette matrice présente des similitudes avec la matrice


d'Eisenhower utilisée pour déterminer le degré d'urgence d'une tâche. En
effet, cette dernière présente également un axe désignant l'importance
(correspondant à la gravité dans le cas de la criticité), et un axe temporel
(mais qui désigne l'urgence et non pas la fréquence).
En fonction des utilisateurs de cet outil, les critères peuvent varier. En
automobile, par exemple, le critère « contrôlabilité » est utilisé pour
prendre en compte le fait que le conducteur puisse ou non maitriser son
véhicule en cas de défaillance.

26
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Types d'AMDEC

Il existe (en 2010) cinq principaux types d'AMDEC :

 l'AMDEC fonctionnelle, permet, à partir de l'analyse fonctionnelle


(conception), de déterminer les modes de défaillances ou causes
amenant à un événement redouté ;
 l'AMDEC produit, permet de vérifier la viabilité d'un produit développé
par rapport aux exigences du client ou de l'application ;
 l'AMDEC processus, permet d'identifier les risques potentiels liés à un
procédé de fabrication conduisant à des produits non conformes ou
des pertes de cadence ;
 l'AMDEC moyen de production, permet d'anticiper les risques liés au
non-fonctionnement ou au fonctionnement anormal d'un équipement,
d'une machine ;
 l'AMDEC flux, permet d'anticiper les risques liés aux ruptures de flux
matière ou d'informations, les délais de réaction ou de correction, les
coûts inhérents au retour à la normale.
Chacun de ces types d'AMDEC donne en sortie un document de travail
incontournable pour la suite du développement, par exemple :

 pour l'AMDEC produit, un plan de fiabilisation ;


 pour l'AMDEC processus, un plan de surveillance, contrôle qualité ;
 pour l'AMDEC moyen, une gamme de maintenance préventive ;
 pour l'AMDEC flux, le plan de sécurisation ainsi que les stocks et délais
de sécurité.

Format d'AMDEC
Pour réaliser une AMDEC, on utilise un tableau qui comporte les colonnes
suivantes :

 composant ou sous-ensemble,
 modes potentiels de défaillance,
 causes possibles de chaque mode de défaillance,
 effets de chaque mode de défaillance sur le système,
 indice de fréquence,
 indice de gravité,
27
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

 indice de détectabilité,
 criticité actuelle,
 actions recommandées et/ou remarques (suggestions éventuelles,
etc.).
Suivant le niveau de criticité atteint, certaines actions d'amélioration sont
nécessaires. Pour juger de leur impact, il faut refaire une cotation pour
diminuer ainsi la criticité jusqu'à un niveau acceptable. Certains
préconisent de chiffrer la criticité visée après action.

Secteurs d'activité utilisant l'AMDEC


L'AMDEC est très utilisée dans le secteur de l'automobile, de
l'aéronautique, du ferroviaire et du matériel médical, tout au long du
processus de conception, développement et exploitation.
Une méthode dérivée de l'AMDEC est aussi utilisée dans les industries
agro-alimentaire, chimique et pharmaceutique : le HACCP. Cette méthode
s'intéresse plus particulièrement à la fabrication et s'apparente à l'AMDEC
processus.
Depuis la mise en place de la nouvelle directive ATEX, les fabricants de
machines utilisées en atmosphère explosible doivent obligatoirement
réaliser une AMDEC ATEX, qui permettra d'identifier les risques
d'échauffement ou d'étincelles, quelle que soit leur origine.
Dans les nouvelles méthodes d’étude de la fiabilité, l'AMDEC est aussi
employée pour déterminer les contributions intrinsèques et extrinsèques
des divers mécanismes de défaillances. À partir de cette analyse, les
paramètres importants pour la compréhension des dégradations
survenues lors de la qualification ou du retour opérationnel du système
électronique ou optoélectronique permettent d'effectuer le suivi du
système amélioré lors d'un nouveau test d'endurance.

Limites de l'AMDEC
Si l'AMDEC est un outil très intéressant pour la sûreté de fonctionnement,
elle ne permet pas cependant d'avoir une vision croisée des pannes
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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

possibles et de leurs conséquences : deux pannes surviennent en même


temps sur deux sous-systèmes, quelle est la conséquence sur le système
tout entier ? Dans ce cas, des études complémentaires sont nécessaires,
par arbres de défaillances ou blocs diagrammes de fiabilité notamment.
Par exemple, dans l'aéronautique, les accidents d'avions sont très
rarement liés à une seule défaillance ; ils résultent généralement de
plusieurs défaillances techniques ou organisationnelles qui se manifestent
simultanément.
L'AMDEC ne permet pas de tenir compte des phénomènes dynamiques.
La qualité d'une AMDEC est liée à l'exhaustivité des modes de défaillance
identifiés. Celle-ci est fortement dépendante de l'expérience des auteurs
de l'étude.
De plus, l'outil AMDEC ne doit pas devenir une fin en soi. Les actions
préconisées doivent être mises en œuvre et un suivi de leur efficacité doit
être assuré

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

3) Manager la prévention et la maitrise des risques ( cas de chauffage


centrale) & TD
TD : Prévention des Risques pour classe : 2eme année Mastère
EXERCICE 1 : Les outils d’acquisitions des données
Donnez les définitions détaillées de :
 La Prévention ?
 La Protection ?
 La Précaution ?
Réponse 1 :
La prévention : Action visant à diminuer la fréquence du risque.
C'est une attitude et/ou l'ensemble de mesures à prendre consistant à limiter
le risque professionnel, visant à prévenir ce risque en annulant ou en
diminuant la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux.
La protection : Action visant à diminuer la gravité du risque
La protection regroupe l'ensemble des mesures visant à limiter l'étendue
ou/et la gravité des conséquences d'un phénomène dangereux, sans en
modifier la probabilité d'occurrence (par exemple, les équipements de
protection individuelle).

La précaution
Elle s'applique à des situations de risque émergent où les données
scientifiques manquent pour qualifier la gravité ou la nature du danger, sa
probabilité d'occurrence, lorsqu'on ne dispose pas de statistiques
d'événements non souhaités suffisantes ou de modèles d'explication de cause
à effet fiables (par exemple pour des produits chimiques ou des procédés
nouveaux).

EXERCICE2 : L’Analyse Préliminaire des Risques (APR)

1) Définir l’APR ?
2) On prend un cas pratique : « La chaufferie. » et on va appliquer l’identification de
risque sur ce système par la méthode de l’APR
a) Donner en bref le principe de fonctionnement du système chaufferie :
chaudière-onduleur ?

30
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

b) Donner les organes de sécurités du système ?

c) Etant donné que le G0 = D = Désastreux , déterminez le tableau suivant :


N Système : Chaufferi Date :18/01/2
° e 3
Produit/ Evènemen Phénomèn Evènemen Intensité G
Equipent t e t ciblée 0 Barrière de Observation
Redoutée Dangereux Initiateur potentiell sécurité
centrale e Indépendant
e
1 Chaudièr
e

2 Bruleur

3 Organes
de
sécurité

Réponse 2 :
1) L’analyse préliminaire de risques (APR) : est une démarche,
un processus dont l’objectif est d’évaluer les problèmes à résoudre en matière
de maîtrise des risques.
2) Etude de cas : La chaufferie
a- Principe de fonctionnement : pour assurer le chauffage centrale ou fabrication eau
chaude
La chaufferie est l’ensemble de :
* Chaudière( composée des éléments en fonte assemblés et forment une enceinte au
milieu pour la présence du feu du bruleur et entrés du haut et bas l’entré et sortie d’eau
chaude )

31
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

* Bruleur : la base de feu composé d’un ensemble d’électrode via transformateur de


courant , des électrovannes , moteur ventilateur , boite de contrôle et autres accessoires
de commande
* Organes de sécurité : 2 thermostats de premier et 2 eme allure et démarre et arrêt de
le bruleur , Pressostat ( ou drapeau de pression) et autres
* Pompes des circulation d’eau chaude vers les radiateurs et tuyauteries de différentes
diamètres et manomètres , robinetteries , systèmes de détection de fuite de gaz
Une fois le circuit d’eau est rempli à 3 bars (lu sur le manomètre d’appoint)on ferme la
robinet d’arrêt et on démarre l’onduleur qui va travaillé selon la règle de triangle de feu :
les carburons ( assuré par les Electrovannes) , les comburons ( assuré par le ventilateur) et
l’étincelle ( assuré par l’électrode ) et à partir des thermostats réglés à 40° et 70° sera
l’arrêt et le redémarrage debruleur .
c) Etant donné que le G0 = D = Désastreux , on détermine le tableau suivant :

N Système : Chaufferi Date


° e
Produit/ Evènemen Phénomèn Evènement Intensité G
Equipent t e Initiateur ciblée 0 Barrière de Observation
Redoutée Dangereux potentielle sécurité
centrale Indépendant
e
1 Chaudièr Projection .Erreur sur site : D le détecteur .Veillez à la
e Explosion des humaine Personnel, de fuite de contrôle
Non éléments .Défaillanc Installation gaz n’est pas continue du
contrôlé de fontes e matériel s fonctionnel système par
avec du feu Hors sites : un bureau
aux Services de de contrôle
voisinage proximités (Ex :Apave)
. les organes .Appliquée
de sécurité avec sérieux
ne répondent la
pas Maintenanc
e préventive
2 Bruleur

3 Organes
de
sécurité

EXERCICE3 : Analyse des valeurs (AV)


Dans le domaine d’Analyse des valeurs on utilise des méthodes comme le Brainstorming ,
le Pareto , le diagramme d’Ishikawa..
1) Donner les autres noms du diagramme d’Ishikawa ?
32
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

2) En utilisant le diagramme 5 M présentez comment on peut améliorer la


performance d’un climatiseur Split Système
Réponse 3 :
1) Les autres noms du diagramme d’Ishikawa sont :
- Le diagramme Cause –Effet
- Le diagramme arrête de poisson
- Le diagramme de 5 M
2) Le diagramme 5M se pose sur la figure des arrets de poisson avec les 5M suivantes :
Milieu ,Matière , Main d’œuvre , Machine et Management

Matière Milieu Management

Effet

Main d’œuvre Machine

Pour la performence de climatiseur on travaille sur 2 M et le reste simple


*Milieu : - il faut que le local ou’ travaille le climatiseur soit non infecté
Utilisez des filtres bactériologiques de hautes gamme
*Machine : - pour améliorer la consommation de l’électricité du clim . on utilise pour
le compresseur inverter ( à variateur de fréquence).

EXERCICE4 :

1) Définir L’Evaluation Quantitative des Risques (EQR) ?


2) Définir l’AAE ?

Réponse 4 :

33
Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

1) L’EQR sert à évaluer les répercussions et les risques d’un projet pour ceux qui
travaillent ou vivent à proximité. Lors de la conceptualisation de l’Installation
d’essai sur les combustibles artificiels.
2) L’arbre d’événements illustre graphiquement les conséquences potentielles d’un
accident qui résulte d’un événement initiateur (une défaillance spécifique d’un
équipement ou une erreur humaine). Une analyse par arbre d’événements (AAE)
prend en compte la réaction des systèmes de sécurité et des opérateurs à
l’événement initiateur lors de l’évaluation des conséquences potentielles de
l’accident

EXERCICE 5 :

Analyse des risques : On trouve parmi les méthodes ; L’AMDEC et HAZOP


1) Définir l’AMDEC ?
2) Définir la Criticité ?
3) Quels sont les différents types d’AMDEC ?
4) Etant donné qu’on a une relation entre Fréquence et Gravité complétez
le tableau suivant :

Niveau Gravité
Insignifiant Marginal Critique Catastrophe
Fréquent Indésirable Inacceptable

Fréquence Probable

occasionnel

Rare

Improbable Acceptable

Invraisemblable négligeable

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Réponse 5 :
1) L'Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
(AMDEC) est un outil de sûreté de fonctionnement (SdF) et de gestion de la
qualité. AMDEC est la traduction de l'anglais FMECA (Failure Modes, Effects and
Criticality Analysis, litt. « analyse des modes, des effets et de la criticité des
défaillances »), désignation d'une méthode élaborée par l'armée américaine
dans les années 1940.
2) La criticité d'un mode de défaillance se détermine généralement par le produit
(indice de fréquence) × (indice de gravité) × (indice de détection). Ces indices
sont définis par le client, l'entreprise qui fixe également un seuil d'acceptabilité,
au-dessus duquel toute criticité doit être réduite, par un moyen à définir (reprise
de conception, plan de maintenance, action de surveillance, …).

3) Il existe (en 2010) cinq principaux types d'AMDEC :

 l'AMDEC fonctionnelle, permet, à partir de l'analyse fonctionnelle (conception), de


déterminer les modes de défaillances ou causes amenant à un événement
redouté ;
 l'AMDEC produit, permet de vérifier la viabilité d'un produit développé par rapport
aux exigences du client ou de l'application ;
 l'AMDEC processus, permet d'identifier les risques potentiels liés à un procédé de
fabrication conduisant à des produits non conformes ou des pertes de cadence ;
 l'AMDEC moyen de production, permet d'anticiper les risques liés au non-
fonctionnement ou au fonctionnement anormal d'un équipement, d'une machine ;
 l'AMDEC flux, permet d'anticiper les risques liés aux ruptures de flux matière ou
d'informations, les délais de réaction ou de correction, les coûts inhérents au
 retour à la normale.
4) Tableau
5) Il est également possible d'évaluer la criticité à partir d'une matrice de criticité ;
on ne fait alors intervenir que deux paramètres, F et G.

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Chladi Mabrouk Prévention des Risques ISET Mahdia

Niveau de Gravité

Insignifiant Marginal Critique Catastrophique

Inacceptabl
Fréquent Indésirable Inacceptable Inacceptable
e

Inacceptabl
Probable Acceptable Indésirable Inacceptable
e

Occasionnel Acceptable Indésirable Indésirable Inacceptable

Fréquence
Négligeabl
Rare Acceptable Indésirable Indésirable
e

Négligeabl
Improbable Négligeable Acceptable Indésirable
e

Négligeabl
Invraisemblable Négligeable Négligeable Acceptable
e

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