Production de Gaz
Production de Gaz
Production de Gaz
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SEMESTRE 2
1
Chapitre I : origine de gaz
I.1. introduction
La production de gaz est souvent donnée en TEP (Tonne Equivalent Pétrole) ou encore en BOE
(Barrel of Oil Equivalent) et non pas en m3 de gaz produit. Cela permet de comparer
énergétiquement la production de gaz à la production de brut. La TEP est donc une unité
d’énergie qui vaut 42 GJ, ce qui correspond au pouvoir calorifique d’une tonne de pétrole. Le
pouvoir calorifique étant la chaleur de combustion d’un matériau ou l’énergie dégagée sous
forme de chaleur par la réaction de combustion. Ci‐dessous se trouvent quelques exemples de
pouvoir calorifique:
2
Pouvoir calorifique
Eléments (MJ/kg)
H2 142
MéthaneCH4 50
ButaneC2H8 46
Essence 47
Diesel 45
Le gaz naturel est principalement constitué d’hydrocarbures légers parmi lesquels on peut citer
le méthane (CH4), l’éthane (C2H6), le propane (C3H8) et le butane(C4H10). Dans des proportions
moins importantes, le gaz contient aussi des condensats. Les condensats sont des hydrocarbures
lourds tels que le pentane (C5H12) et les C 5+ (tous composés ayant plus de 5 carbones) qui ont
pour propriété principale d’être à l’état liquide à pression et température ambiante. La
proportion des hydrocarbures dans la phase gazeuse est directement liés à leur volatilité, cela
explique pourquoi le méthane, hydrocarbure le plus volatil, représente le principal constituant
des gaz naturels.
Selon son origine (type et localisation du gisement), d’autres constituants peuvent être présents
dans des proportions très variées, il s’agit des principales impuretés qui polluent le gaz naturel
en sortie de puits:
Le tableau suivant donne quelques exemples concernant le taux de chaque composition de gaz
en sortie de puits
Le tableau ci‐dessus donne deux exemples de composition de gaz naturel en sortie de puits. Le
gaz récupéré à Lacq est un gaz dit acide étant donné qu’il contient plus de 20% d’H2S et de
CO2 alors que le gaz récupéré à Frigg est un gaz dit sec car il est essentiellement composé
3
d’hydrocarbures légers (C1 à C4). Nous pouvons remarquer que ces deux exemples ne
représentent pas la proportion d’eau qui sort avec le gaz, cependant celle‐ci est rarement
négligeable. Cela est dû au fait que la composition en eau mais aussi en mercure, produits
chimique et autres dépôts ne sont pas indiqués dans les rapports de PVT (étude des propriétés
physico chimique des hydrocarbures contenus dans les gisements: enveloppe des phases,
composition…).
4
Afin de commercialiser le gaz naturel, celui‐ci doit respecter un certain nombre de critères. Ces
critères ou spécifications, représentent pour l’utilisateur la garantie d’un bon traitement et font
l’objet de contrôle. Les spécifications pour le gaz naturel peuvent prendre différentes formes.
I.4.3.Caractéristiques énergétique:
Pouvoir calorifique et indice de Wobbe
Note: L’indice de Wobbe est fonction du pouvoir calorifique et de la densité d’un gaz
combustible. C’est donc un indicateur de l’interchangeabilité des gaz combustibles. Ainsi deux
gaz ayant des indices de Wobbe similaires sont compatibles peuvent être utilisé dans un même
bruleur.
Le gaz naturel et les gaz associés sont considérés comme étant saturés en humidité.
L’humidité peut se condenser et produire de l’eau liquide dans laquelle les composants
acides (l’H2S et le CO2) se dissocient pour former des SOLUTIONSACIDES.
À haute pression et basse température, formation d’HYDRATES SOLIDES
susceptibles de boucher les lignes de production.
La vapeur d’eau (humidité) doit être éliminée du gaz commercial pour abaisser la
température à laquelle l’eau se condense (appelée "point de rosée eau" du gaz), ou bien
où apparaissent des hydrates ou de la glace (en dessous de 0⁰C) dans les fluides en
circulation à une pression donnée. La plupart des contrats de vente de gaz spécifient une
quantité maximale de vapeur d’eau admissible dans le gaz. Le consortium européen a
fixé une valeur type définie par un "point de rosée eau“ : ‐ 15⁰C à 70 bars a Cette valeur
correspond à une quantité maximale de vapeur d’eau dans le gaz d’environ 40kg/106
Sm3 (2,5lb/106SCF). Les conditions standard sont: 15⁰C et 101,325kPa.
Pour les unités GNL, la charge en gaz doit avoir un point de rosée eau extrêmement bas
(gaz "dry bone").
5
La déshydratation des gaz est le procédé consistant à éliminer la vapeur d’eau
(humidité) d’un gaz en circulation.
I.5.2.Teneur en ‘fractions lourds ‘ (Liquides de Gaz Naturel- LGN ° du gaz
commercial
IW=
√
PCS :Pouvoir calorifique superieur (MJ/m3 standard )
d: densité
La plupart des contrats de vente de gaz spécifient une plage de valeurs pour l’indice de Wobbe,
typiquement:
Pour le Consortium européen: 48,5 MJ/Sm3 IW 52,9MJ/Sm3
Pour le gaz britannique: 47,3MJ/Sm3 IW 52,2MJ/Sm3
Hydrogène sulfuré(H2S)
L’hydrogène sulfuré est un gaz acide car il se dissocie dans l’eau libre pour former une
solution acide TRÈS CORROSIVE pour les équipements en acier au carbone.
De plus, l’H2S est EXTRÊMEMENT TOXIQUE et, comme pour tout composé sulfuré,
sa combustion (les principaux utilisateurs finaux de gaz commercial étant intéressés par
son pouvoir calorifique) génère des oxydes de soufre: SO2 mais aussi SO3, qui produit
le très corrosif acide sulfurique (H2SO4), en présence d’eau liquide (typiquement les
points froids du gaz de combustion).
Pour éviter la pollution due à la présence éventuelle d’H2S dans le gaz produit à partir
de stockages souterrains, Gaz de France, en prenant une marge de sécurité, limite la
teneur du gaz en H2S dans son réseau de transport à une valeur maximale de5mg/Nm3
(3,3 ppm volume ou 0,21g/100std cubic feet).
Cependant, étant donné les spécifications des contrats de vente de gaz, la teneur
maximale en hydrogène sulfuré admissible dans le gaz (typiquement 3à5 ppm vol.) ne
pose pas de problème pour la liquéfaction du gaz naturel.
7
sec, la plupart des contrats de vente de gaz spécifient une valeur maximale pour limiter
la production d’hydrogène sulfuré par les bactéries sulfato‐réductrices.
Teneur type en CO2 pour le Consortium européen: 2,5%volume.
Valeur fixée pour le gaz britannique: 2% volume.
Le dioxyde de carbone pose des problèmes pour la liquéfaction du gaz naturel. Dans les
installations cryogéniques, le gaz à traiter est refroidi et le dioxyde de carbone forme
des cristaux solides (neige carbonique) susceptibles de boucher les échangeurs de
chaleur. La liquéfaction complète du gaz répond généralement à une spécification CO2
de 50 ppm volume.
L’adoucissement du gaz est un procédé consistant à éliminer l’H2S et /ou leCO2 d’un
gaz naturel ou d’un gaz associé. Noter que, dans certains cas, l’objectif est une
élimination sélective de l’H2S (en général un stripage au CO2 de 20 à 80% est possible).
8
régénération. Pour les forts débits de gaz, il est courant d’utiliser plusieurs lits lors de la phase
d’adsorption, pendant que d’autres sont régénérés. Il est fortement recommandé de filtrer le gaz
à la sortie de l’adsorbeur pour en éliminer les particules solides (produites par attrition des
billes des tamis moléculaires) entraînées par le gaz, qui sont très abrasives.
Il existe essentiellement trois procédés pour la phase de refroidissement, qui sont généralement
combinés pour une meilleure efficacité:
réfrigération externe (boucle cryogénique de propane)
détente dans une vanne de Joule‐Thompson(J‐T)
détente dans un turbo‐expanseur (turbine).
Dans ce système, le gaz est refroidi par une source externe (en général une boucle
cryogénique). Pour réduire les besoins de refroidissement et par conséquent la taille et la
consommation énergétique de la boucle cryogénique, on utilise couramment un échangeur de
chaleur gaz/gaz qui pré‐refroidit le gaz de charge avec le gaz froid quittant le séparateur LTS.
9
Pour des raisons de thermodynamique, ce procédé est adapté à une pression de gaz de charge
relativement basse (typiquementinférieureà70bars a).
I.6.3.3.Principe d’extraction de LGN par détente dans une vanne de Joule- Thompson
(J.T)
Contrairement aux gaz idéaux, dont la température ne change pas lors d’une détente à travers
une vanne (pour un gaz idéal : ΔH=Cp x ΔT), un gaz naturel (ou associé) a tendance à se
refroidir lorsqu’il est détendu dans une vanne. La baisse de température est de l’ordre de–0.5
⁰C/bar de gaz détendu. Par conséquent, il est possible de refroidir suffisamment un gaz naturel
(ou associé) en le détendant dans une vanne (dite de Joule‐Thompson, ou vanne J‐T), pour
condenser suffisamment de liquides (molécules lourdes), qui sont éliminés dans un séparateur
basse température (LTS). On utilise souvent un échangeur de chaleur gaz/gaz pour pré‐refroidir
le gaz de charge à l’aide du gaz froid quittant le sommet du LTS, afin de minimiser la détente
nécessaire dans la vanne J‐T. Ce procédé nécessite une pression de gaz de charge relativement
élevée (typiquement > 70 bars a) pour que la détente soit possible.
I.6.3.4.Principe d’extraction de LGN par détente dans une turbo expanseur (TE)
Le principe de ce procédé est très proche de celui avec vanne J‐T, à la différence que la détente
a lieu dans une turbine (outurbo‐expanseur). Comme le gaz fournit de l’énergie à la turbine, qui
tourne et entraîne une autre machine (un compresseur dans le cas ci‐dessus), la baisse de
température est plus importante que dans le cas d’une détente J‐T: environ‐1⁰C/bar. Par
10
conséquent, un turbo‐expanseur présente l’avantage de nécessiter moins de détente et aussi de
produire de l’énergie. Bien qu’un turbo‐expanseur soit conçu pour permettre la formation d’une
fraction de liquide donnée dans la machine elle‐même, il n’est pas conçu pour accepter les
liquides à l’admission, ce qui justifie l’installation d’un scrubber. On utilise souvent un
échangeur de chaleur gaz/gaz pour pré‐refroidir le gaz de charge à l’aide du gaz froid quittant le
sommet du LTS, afin de minimiser la détente nécessaire dans la vanne J‐T. Ce procédé
nécessite une pression de gaz de charge relativement élevée (typiquement > 70 bars a) pour que
la détente soit possible.
C’est le procédé le plus couramment utilisé pour l’adoucissement des gaz. Les composants
acides (H2S et CO 2) réagissent avec la solution amine (alcaline). Cette réaction étant
exothermique, on note une augmentation de température en tête d’absorbeur (20 à 40⁰C en
fonction essentiellement de la charge de la solution en composants acides. Le solvant est une
solution aqueuse. Donc, après contact avec la solution, le gaz est saturé en humidité. La
pression de l’absorbeur est relativement élevée (pression du gaz à traiter variable : 50 à 150
bars a). Mais la température de l’absorbeur est relativement basse (typiquement 50⁰C). Au
contraire, la pression duré générateur est maintenue aussi bas que possible (typiquement 2 bars
a) et la température est augmentée afin de permettre la réaction opposée et d’éliminer les
composants acides (typiquement 130⁰ C). Outre l’énergie nécessaire au rebouilleur, le
régénérateur doit fournir l’énergie de la réaction opposée, qui est endothermique. Le débit de
circulation de la solution amine est relativement élevé (plusieurs milliers de m3/heure). Par
conséquent, les pompes de circulation sont généralement de grande dimension (de type
centrifuge) et doivent présenter une grande hauteur de charge pour atteindre la pression de
l’absorbeur (multi ‐ cellulaire). En plus de représenter un danger, le gaz acide quittant la tête du
régénérateur est néfaste pour l’environnement. Dans le cas de l’élimination d’H2S, il est
fortement recommandé de le diriger vers une unité CLAUS pour le convertir en soufre
élémentaire “S”. Le coût d’une telle installation est relativement élevé (gros débits,
environnement corrosif, fluides dangereux...).
11