Appréciation de Quelques Paramètres de Fertilité

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université de Larbi Tébessi –Tébessa-
Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie
Département de Biologie des Etres vivants

MEMOIRE présenté en vue de l’obtention du diplôme de MASTER


Domaine: science de la nature et de la vie
Filière: Sciences biologiques
Option: Biotechnologie des plantes médicinales

Thème:

Appréciation de quelques paramètres de fertilité


du sol de la station de Ain Zeroug (Tebessa)

Présenté par:
Salmi Asma
Zerfaoui Narimen

Devant le jury:

Boudjabi Sonia M.C. B Tébessa Président


Neffar Souad M.C .A Tébessa Rapporteur
Ghdabnia Karima M.A.C.C Tébessa Examinateur

Date de soutenance: 29/05/2016

Note :………. Mention :………..………………


Dédicace
Merci mon dieu de m’avoir donné la capacité d’écrire, de réfléchir, la force
d’y croire, la patience d’aller jusqu’au bout de mon rêve et de mon Bonheur.
Je dédie ce modeste mémoire:
A celle qui m’a donné la vie, le symbole de tendresse, qui s’est sacrifiée pour
mon Bonheur et ma réussite, ma mère
A mon père, école de mon enfance, qui a été mon ombre Durant toutes les
années de mes études et qui a veillé tout au long de ma vie à m’encourager, à
me soutenir et à me protéger

Que Dieu les garde et les protège


A ma chère grand mère maternelle JOJO à qui je souhaite une longue et
heureuse vie
A ma grand mère paternelle MEKHSSAIA, puisse Dieu lui accorder le
repos éternel
A mes adorable sœurs Sana, Rym, Leila ,Sou
A mon seul et unique frère Karim
A mon neveu, le bijou de la famille, Doudi

A mon fiancé Adelqui ma soutenue


A mes tantesDjamila ,Randa, Saliha
A mes oncles
A mon intime amie Narimen lui souhaitant succè et réussite

A tous ceux qui m’aiment


A tous ceux que j’aime
A tous ceux qui me sont chers
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce
travail.

Asma
Dédicace

Je dedie se travail :

À ma chère mère « Akila »

À mon père décédé, que Dieu bénisse son âme

À mon frère Ala eddine

À mon fiancé Ridha et sa famille


Àma sœur et mon intime amie Asma(Sissa)

À ma famille

À toutes mes amies

À tous ceux qui ne sont chèrs

Narimen
Remerciement

Gloire à « ALLAH » le tout puissant et le miséricordieux, qui a exaucé nos

rêves et nous a donné force et patience d’accomplir ce modeste travail.

Nos remerciements les plus sincères accompagnés de notre profond

respect vont à notre encadreuse Dr Neffar Souad pour

nous avoir dirigées et encouragées tout au long de ce travail, nous le

remercions pour sa disponibilité, son aide précieuse, son écoute ses

conseils avisés et pour la confiance qu’il a bien voulu nous accorder et

sans qui ce mémoire n’aurait jamais vu le jour.

Nous adressons nos vifs remerciements également aux membres du jury

pour l’intérêt qu’ils ont porté à cette recherche en acceptant de l’examiner

et de l’enrichir par leurs propositions. Au MmeBoudjebi Sonia,

pour nous avoir fait l’honneur de présider ce jury, à Mme Ghedabnia Karima

qui a eu la courtoisie d’accepter d’examiner ce travail.

Nous remercions aussi les responsables du laboratoire de biologie

végétale.

Enfin, un grand merci à toute personne qui a contribué de prés ou de loin

à la réalisation de ce modeste travail.

i
Résumé

Cette étude a été entreprise afin de comparer quelques paramètres pédologiques entre
une parcelle plantée par le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica L.) et une autre non
plantée, dans la station de Ain Zaroug, commune de Tébessa, zone semi aride de l’Est
algérien. Pour ce faire, des échantillons de sol ont été prélevés dans les deux parcelles où
chaque échantillon a fait l’objet de 10 points de prélèvements. Dans la parcelle plantée, des
prélèvements sont effectués au pied de l’arbuste et d’autres au milieu des lignes plantées par
le figuier de Barbarie. Les paramètres observés sont : le pH, la CE, le taux de matière
organique, le taux d’azote, la teneur en phosphore assimilable, le rapport C/N et le MPN. En
dépit des variations observées entre les deux parcelles, elles sont majoritairement non
significatives statistiquement. Les parcelles se sont révélées alcalines, non salées, avec des
taux de matière organique allant de moyenne à relativement élevées, des teneurs en phosphore
assimilables entre faible et élevée et des rapports de C/N bas. Le figuier de Barbarie ne
semble pas apporter une amélioration au sol dégradé.

Mots -clés. Désertification, Ain Zerroug, fertilité du sol, Opuntia ficus-indica,


parcelle en friche.

ii
Abstract

In arid and semi-arid lands, the prickly pear (Opuntia ficus-indica L.) is an outstanding
plant for soil conservation and restoration. To determine the role of this shrub on soil
desertified areas of Ain Zerroug (Tebessa, Northeast Algeria), we compared some soil
properties (pH, electrical conductivity, organic matter, total nitrogen, available phosphorus,
C/N and Most Probable Number) between planted plot and unplanted plot (Control). In
planted plot, soil samples were taken from 0-15cm under the shrub canopy and in the mid-row
location between shrubs. The results showed that the variations between the two plots are
mostly not statistically significant. Consequently, the prickly pear does not seem to improve
the degraded soils.

Key words : Desertification, prickly pear, Ain Zerroug, Soil fertility, Restoration.

iii
‫ﻣﻠﺨـــــــﺺ‪:‬‬
‫أﺟﺮﯾﺖ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﻟﻤﻘﺎرﻧﺔ ﺑﻌﺾ ﻣﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﺘﺮﺑﺔ ﺑﯿﻦ ﻗﻄﻌﺔ ﻣﺰروﻋﺔ ﺑﺎﻟﺘﯿﻦ اﻟﺸﻮﻛﻲ و ﻗﻄﻌﺔ ﻏﯿﺮ‬
‫ﻣﺰروﻋﺔ ﺑﻤﺤﻄﺔ ﻋﯿﻦ زروق‪ ،‬ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﮭﺒﯿﺔ ﺑﻮﻻﯾﺔ ﺗﺒﺴﺔ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﺑﺎﻟﺸﺮق اﻟﺠﺰاﺋﺮي‪ .‬و ﻣﻦ ھﻨﺎ ﺗﻢ اﺧﺬ‬
‫ﻋﺸﺮة ﻋﯿﻨﺎت ﺗﺮﺑﺔ ﻣﻦ ﻛﻼ اﻟﻘﻄﻌﺘﯿﻦ إﻻ اﻧﮫ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﻘﻄﻌﺔ اﻟﻤﺰروﻋﺔ ﺗﻢ اﺧﺬ ﻋﯿﻨﺎت ﺑﺎﻟﻘﺮب ﻣﻦ ﺷﺠﺮة‬
‫اﻟﺘﯿﻦ اﻟﺸﻮﻛﻲ و ﻋﯿﻨﺎت أﺧﺮى ﻣﻦ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻮﺳﻂ ﺻﻔﻮف زرﻋﮫ‪ .‬إن اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﻤﺪروﺳﺔ ھﻲ ﻛﻞ ﻣﻦ‬
‫اﻟﻜﺮﺑﻮن‬ ‫درﺟﺔ اﻟﺤﻤﻮﺿﺔ‪ ،‬اﻟﻨﺎﻗﻠﯿﺔ اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﯿﺔ ‪،‬ﻧﺴﺒﺔ اﻟﻤﺎدة اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ ‪،‬ﻧﺴﺒﺔ اﻻزوت ‪ ،‬اﻟﻔﻮﺳﻔﻮر‪ ،‬و ﻧﺴﺒﺔ‬
‫ﻋﻠﻰ اﻻزوت ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻧﺴﺒﺔ اﻻﺑﻮاغ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﻓﻲ اﻟﺘﺮﺑﺔ‪ .‬و ﻋﻠﻰ اﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ اﻻﺧﺘﻼﻓﺎت ﺑﯿﻦ ﻗﻄﻌﺘﻲ‬
‫اﻷرض إﻻ أﻧﮫ ﻻﯾﻌﺪ ﻓﺮق ﻣﻌﻨﻮي ﻛﺒﯿﺮ‪ .‬و ﻗﺪ ﺗﺒﯿﻦ إن اﻟﻘﻄﻊ اﻷرﺿﯿﺔ ﻗﺎﻋﺪﯾﺔ) ﻗﻠﻮﯾﺔ(‪،‬ﻏﯿﺮ ﻣﺎﻟﺤﺔ واﻟﻤﻮاد‬
‫اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ ﻓﯿﮭﺎ ﻣﻦ ﻣﺘﻮﺳﻄﺔ اﻟﻰ ﻋﺎﻟﯿﺔ ﻧﺴﺒﯿﺎ‪ ،‬ﺑﯿﻨﻤﺎ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﻔﻮﺳﻔﻮر ﻓﮭﻲ ﺑﯿﻦ اﻟﻤﻨﺨﻔﻀﺔ و اﻟﻌﺎﻟﯿﺔ و ﻧﺴﺐ‬
‫ﻣﻨﺨﻔﻀﺔ ﻟﻠﻜﺮﺑﻮن‪/‬اﻻزوت‪ .‬ﻻ ﯾﺒﺪو أن اﻟﺘﯿﻦ اﻟﺸﻮﻛﻲ أدى إﻟﻰ ﺗﺤﺴﯿﻦ اﻟﺘﺮﺑﺔ اﻟﻤﺘﺪھﻮرة‪.‬‬
‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ ‪ :‬اﻟﺘﺼﺤﺮ ‪ ,‬ﻋﯿﻦ زروق ‪ ,‬ﺧﺼﻮﺑﺔ اﻟﺘﺮﺑﺔ ‪ ,‬اﻟﺘﯿﻦ اﻟﺸﻮﻛﻲ ‪,‬اﻷراﺿﻲ اﻟﺒﻮر‪.‬‬

‫‪iv‬‬
Sommaire

Remerciement ………………………………………………………………..…...................... i
Résumé ……………………………………………………………………..…………………. ii
Abstract ……………………………………………..……………………………………….... iii
‫………………………………………………………………………………………… ﻣﻠﺨﺺ‬... iv
Sommaire …………………………………………………………………………………….. v
Liste des figures et des tableaux ……………………………………………………………... viii

Introduction genérale……………………………………………………………………….. 1

Chapitre I : Revue bibliographique

1. Définition de la fertilité du sol …………………………………………………………….. 3


2. Types de fertilité du sol…………………………………………………………………….. 3
2.1. La fertilité physique………………………………………………………………….. 3
2.1.1. La texture…………………………………………………………………… 3
2.1.2. La structure……………………………………………………..………….. 4
2.1.3.La conductivité électrique……………………………………….................... 5
2.2. La fertilité chimique……………………………………………………………........... 5
2.2.1. La Capacité d’Echange Cationique………………………………………… 5
2.2.2.Le pH. …………………………………………………………………........ 6
2.2.3.Le calcaire…………………………………………………………………... 6
2.2.4.La matière organique…………………………………………....................... 7
2.2.4.1.Le carbone…………………………………………………………….. 8
2.2.4.2.L’azote………………………………………………………............... 10
2.2.4.3.Le rapport C/N……...………………………………………………… 11
2.2.5.Le phosphore………………………………………………………………… 11
2.2.6.Le soufre…………………………………………………………………….. 12
2.2.7.Les oligoéléments………………………………………………………......... 12
2.3. La fertilité biologique……………………………………………………………… 12

v
2.3.1.La faune du sol…………………………………………………..................... 13
2.3.2. La biomasse microbienne…………………………………………………… 13
2.3.3.Le potentiel mycorhyzogène du sol (MPN ou PEM)……………………..…. 14
2.3.4.Autres methodes…………………………………………………………....... 14

Chapitre II : Matériel et méthodes

1.Présentation du cadre de l’étude…………………………………………………………… 16


1.1. Aperçu général sur la zone d’étude………………………………………………. 16
1.2 .Le site d’échantillonnage……..…………………………………………………… 17
2.Modalités d’échantillonnage………………………………………………………………... 18
3.Analyses physico-chimiques………………………………………………………………. 18
4.Analyse microbiologique (Méthode du MPN)……………………………………………... 19
5.Analyse statistique………………………………………………………………………….. 19

Chapitre III: Résultats

1. Variation du pH dans les parcelles étudiées……………………………………………… 22


2. Variation de la conductivité électrique dans les parcelles étudiées…………………….... 22
3. Variation du taux de la matière organique dans les parcelles étudiées…………………... 23
4. Variation du taux de l’azote total dans les parcelles étudiées……………………………. 24
5. Variation du rapport C/N dans les parcelles étudiées……………………………………. 25
6. Variation de la teneur en phosphore assimilable dans les parcelles étudiées……………. 26

Chapitre VI: Discussion générale et conclusion

Discussion générale et conclusion…………………………………………………….….......... 28


Références bibliographiques…………………………………………………………………. 32
Annexes……………………………………………………………………………………….. 37

vi
Liste des figures

Figures Titre Page


Figure 01 Localisation géographique de la zone et de la station d’étude 16
Figure 02 Diagramme ombrothermique de la zone d’étude (1972-2015) 17

Figure 03 (A) parcelle plantée par le figuier de Barbarie ; (B) parcelle sans 17
figuier de Barbarie
Figure 04 Les étapes de la methode du MPN 20
Figure 05 Variation du pH dans les parcelles étudiées 22
Figure 06 Variation de la CE dans les parcelles étudiées 22
Figure 07 Variation de la MO dans les parcelles étudiées 23
Figure 08 Variation du taux d’azote total dans les parcelles étudiées 24
Figure 09 Variation du rapport C/N dans les parcelles étudiées 25

Figure 10 Variation de la teneur en phosphore assimilable dans les 26


parcelles étudiées

Liste des tableaux :


Tableaux Titre Page
Tableau 01 Classification du sol selon le taux de matière organique 09
Tableau 02 Variation du C/N 11
Tableau 03 Principaux organismes macroscopiques du sol 13

viii
Introduction générale
Introduction Générale

Selon l’UNCCD (Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification), le
terme désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et
sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et
les activités humaines » (Gentit et al.,2012).En effet, les origines de la désertification sont
complexes, elles sont à la fois dues à des causes climatiques telles que la sécheresse et
humaines, notamment par une mauvaise gestion des ressources naturelles ou par leur
surexploitation (Gentit et al.,2012).
Quant à la lutte contre la désertification, elle comprend toutes les activités qui améliorent
ces terres dégradées en vue d'un développement durable et qui visent à :prévenir et/ou
atténuer la dégradation des terres, remettre en état les terres dégradées, lutter contre la
pauvreté, améliorer l’instruction et les conditions de santé, développer l’éducation sur la
gestion durable des ressources naturelles, et éviter les conflits qui tuent les hommes et
détruisent l’environnement
Les Cactées sont originaires des régions sèches d’Amérique allant des États-Unis
d’Amérique au Chili, et sont donc des plantes caractéristiques des milieux arides (Silvestri et
Silver,1997). Si on prenait le ca s du figuier de Barbarie (Opuntia ficus indica L.), naturalisé
en Afrique du Nord depuis le 16 ème siècle (Le Houerou,1995), il a fait l’objet au même titre
que les Atriplex d’un programme de lutte contre la désertification en Algérie (Mulas et Mulas,
2004).
C’est dans ce contexte que cette étude a été lancée cette année. Autrement dit, elle vise à
évaluer les effets d’une plantation de figuier de Barbarie sur quelques paramètres de fertilité
du sol, à savoir (le pH, la conductivité eélectrique, le taux de matière organique, le taux
d’azote, la teneur en phosphore assimilable et le potentiel mycorhizogène du sol) et les
comparer avec une parcelle en friche ,non plantée par ce végétal.
L’essai a eu lieu dans la station de Ain Zerroug, (Commune de Tébessa) où deux parcelles
ont été choisies (Parcelle plantée et autre non plantée).
Ce manuscrit est composé d’une introduction générale, suivie du premier chapitre qui
présente des généralités sur la fertilité du sol, puis le chapitre « Matériel et méthodes » où a
été décrit le cadre de l’étude et la méthodologie. Les résultats obtenus sont rassemblés dans un
chapitré suivi par une discussion générale et une conclusion. À la fin, sont cités les références
bibliographiques avec l’annexe.

1
Chapitre I :
Revue bibliographique
Chapitre I :Revue bibliographique

1. Définition de la fertilité du sol


La fetilité d’un sol est l’aptitude à produire régulièrement de bonnes récoltes. Elle fait
appel à la notion de rendement, mais aussi à celles de qualité et la résistance aux maladies. On
la distingue de la fertilisation, qui est l’enrichissement du sol en éléments fertilisants
assimilables (Chotard et al., 2011). Selon Lhote (2012), c’est aussi, l’aptitude du sol à assurer
de facon durable la croissance des plantes et l’obtention de récoltes. Cette aptitude se mesure
à l’abondance des récoltes qu’il porte, lorsqu’on lui applique les techniques agricoles qui lui
conviennent le mieux et à l’exigence de qualité et de persistance à long terme de cette aptitude
à produire (Lozet et Mathieu, 1997).
La fertilité résulte de la combinaison de l’interaction de différentes
composantes (Physique, chimique et biologique) qui déterminent l’approvisionnement des
plantes en éléments nutritifs, les conditions de croissance et de fonctionnement des racines.
Ce concept a été défini par Soltner (1986), comme étant la résultante de ses propriétés
physiques, chimiques et biologiques, engendrées par les interactions entre les milieux
humains, naturels et techniques.

2. Types de fertilité du sol


La fertilité englobe classiquement trois types de composantes interdépendantes (Merelle,
1998) :

2.1. La fertilité physique


La fertilité physique d’un sol correspond au potentiel de production lié à l’ensemble
de ses propriétés physiques (Aération, cohésion, humidité, etc.). Elle dépend de sa
topographie, de sa structure et de sa texture.

2.1.1. La texture
La texture est la composition granulométrique du sol. Les constituants minéraux se
trouvent dans les sols sous forme de particules de taille trés variée, allant de la fraction
du micromètre à plusieurs centimetres. Les propriétés physiques des sols en dependent
beaucoup.
La composition granulométrique est définie d’après la proportion des particules
minérales du sol inférieures à 2mm, classées après destruction des agrégats, par

3
Chapitre I :Revue bibliographique

catégories de grosseurs en fractions principales correspondant à une échelle


internationale :
-argile : < 2 µm
-limon : 2-20 µm
-limon grossier : 50-200 µm
-sable fin : 200-2000 µm
-éléments grossiers : plus de 2 mm
Plusieurs classes texturales ont été définies, correspondant chacune à des proportions
spécifiques des trois principales fractions granulométriques : argiles, limons et sables
(Baize et Jabiol, 1998).
Il est important de signaler que la texture permet d’avoir une idée sur la stabilité
structurale du terrain étudié. À titre d’exemple, la connaisance de la teneur en argile
aide à interpréter les resultats des dosages d’éléments comme la potasse, le magnésium,
le phosphore, etc. On considére que la teneur en argile est faible si elle est inférieure à
10%, plutôt faible entre 10 et 15%, moyenne ou élevée de 25 à 35% et très élévée au-
dessus de 35 à 40%. On détermine de la meme façon des teneurs faibles, moyennes ou
élevées des autres particules (Sable et limon) (Pousset, 2002).

2.1.2. La structure
La structure est un arrangement spatial des particules minérales du sol et leur
éventuelle liaison par des matières organiques, des hydroxydes de fer ou d’alumine ou
des deux. L’assemblage de ces particules solides forme des unités structurales qui sont
séparées par des surfaces de moindre résistance. Ces unités sont appelées agrégats
élémentaires, peds, unités structurales ou éléments structuraux (Lozet et Mathieu, 2002 ;
Baize et Jabiol, 2011). Les plus principales sont :

- la structure particulaire,
- la structure massive et,
- la structure fragmentaire
La fertilité physique détermine les conditions de germination des semences, de
colonisation efficace des racines, d’aération et d’économie en eau et ce, à travers une structure
meuble, perméable et aérée du sol, retenant l’eau et en évacuant les excès.

4
Chapitre I :Revue bibliographique

2.1.3. La conductivité electrique


La conductivité éléctrique d’une solution du sol est un indice de sa teneur en sels
solubles. Elle exprime approximativement la concentration des solutés ionisables
présents dans l’échantillon, c’est-à-dire son degre de salinité. Cette propriété électro-
chimique est basée sur le fait que la conductance d’une solution s’accroit au fur et à
mesure que les concentrations en cations et anions, porteurs de charges électriques
augmentent.
La CE est exprimée en mmhos.cm-1 ou dS.m-1, à une temperature de 25°C, ou en
gramme de NaCl par litre en utilisant un diagramme qui établit la correspondance entre
la CE et le NaCl. Il y a aussi la possibilité d’exprimer cette salinité en extrait sec, après
evaporation, ramené en gramme par Kilo de terre (Mathieu et Pieltain, 2009).

2.2. La fertilité chimique


La fertilité chimique a trait à la nutrition minérale des végétaux, via les concepts de
biodisponibilité des éléments, de carences, de toxicité et d’équilibre.
Deux propriétés peuvent être prises en compte : la Capacité d’Echange Cationique
(CEC) et le pH.

2.2.1. La Capacité d’Echange Cationique


La CEC est une mesure du nombre de charges negatives existant dans le sol. Ces
dernières vont fixer les cations, éléments nutritifs pour les végétaux (Potassium,
magnesium, etc.). Elle donne donc d’une certaine façon la grandeur du « réservoir » de
la terre étudiée.
Deux mesures pour cela : le pH qui, plus il est élevé et plus le remplissage est
important et le taux de saturation de la CEC, exprimé en % dans les terrains très
calcaires (Pousset, 2002).
La CEC est due aux substances colloidales électronégatives telles que les minéraux
argileux, la matière organique et la silice colloidale (Baize, 2000 ; Lozet et Mathieu,
2002).

5
Chapitre I :Revue bibliographique

2.2.2. Le pH
Le pH est une notion à laquelle on attache beaucoup d’importance dans l’analyse des
sols agricoles. Le potentiel hydrogéne exprime la teneur en hydrogène libre d’une
solution de sol soit dans l’eau (pHeau ), soit le chlorure de potasium (pHKCl) (Pousset,
2002).
Sa mesure rend compte de la concentration en ions H3O+ à l’etat dissocié dans le
liquide surnageant. Ces ions sont en equilibre avec ceux présents à l’etat non dissocié,
fixé sur certains composants solides du sol tels que, les minéraux argileux, les matières
organiques et certains composés dans lesquels, l’aluminum est associé à des molécules
d’eau et à des OH- .
Il s’exprime selon une echelle de 0 à 14. Les valeurs faibles indiquent une acidité alors
que les valeurs supérieures à 7 corespondent à un caractere basique (Baize, 2000). Dans
ce cas, le sol peut contenir du carbonate de calcium (Mathieu et Pieltain, 2009).
Quand le sol est acide, la biomasse microbienne est moins importante. Des auteurs ont
constaté par exemple, que sous prairies pâturées composées de ray-grass anglais, une
diminution du pH de 5.4 à 4.7, survenue suite à l’interruption pendant deux ans de toute
fertilisation et de chaulage, a conduit à une baisse de 18 % de la biomasse microbienne
(Bardgett et Leemans, 1995in ITAB,2002). En revanche, l’apport de la chaux en sol acide
peut conduire à une augmentation de la biomasse microbienne. Le pH du sol influence
également le type de populations microbiennes. Ainsi dans les sols acides, il y a
prédominance de champignons (ITAB, 2002).
Le pH du sol, indicateur des conditions physicochimiques de la solution du sol, exerce un
effet direct sur la biodisponibilité des nutriments, à travers des phénomènes de solubilisation
et d’insolubilisation propres à chaque élément.

2.2.3. Le calcaire
Le calcaire est un carbonate de calcium. Il se présente sous la forme de particules plus ou
moins grosses. Du point de vue purement granulométrique, ces particules sont analogues aux
autres grains de sable mais du point de vue chimique, elles sont différentes. En effet, les plus
fines et les plus poreuses d’entre elles peuvent libérer du calcium qui tend à neutraliser les
acides et donc à rendre la terre plus basique (Pousset, 2002).
Le calcaire est source de calcium qui favorise la formation du complexe argilo-humique en
agglutinant l’argile, permet le maintien et éventuellement le relèvement du pH du sol,

6
Chapitre I :Revue bibliographique

régularise l’assimilation d’autres éléments (Magnésium, potassium), favorise la migration des


glucides vers les tissus de reserve des plantes et jouerait un role d’économiseur d’eau
(Pousset, 2002).
2.2.4. La matière organique
Les débris végétaux de toute nature, feuilles, rameaux morts qui tombent sur le sol,
constituent la source essentielle de la matière organique. Dès leur arrivée au sol, ils sont plus
ou moins rapidement décomposés par l’activité biologique (Mathieu et Pieltain, 2009).
La matière organique est peu à peu transformée pour donner naissance, d’une part, à des
éléments solubles ou gazeux comme l’ammoniac NH3, l’acide nitreux HNO2 et le gaz
carbonique CO2, et d’autre part des complexe humiques (l’humus) qui se décomposeront, se
minéraliseront très lentement et très progressivement (Mathieu et Pieltain,2009). Ainsi, la
connaissance de sa teneur totale dans le sol renseigne sur sa potentialité fertilisante. Sa
présence est importante dans la « fabrication » des agrégats, grâce, en particulier, à ses
propriétés éléctrochimiques permettant la création de complexes argilo-humiques, rendant le
sol plus stable (Baize et Jabiol, 2011).
Le terme matière organique du sol regroupe l’ensemble des constituants organiques morts
ou vivants, d’origine végétale, animale ou microbienne, transformés ou non, présents dans le
sol. Elles représentent en général 1 à 10% de la masse des sols (Chaussod, 1996). Les
principales formes de matière organique sont :
 matière organique directement observable: sous forme de constituants individualisés, visibles
à l’oeil nu, dont l’origine et la nature sont encore identifiables (Débris de feuilles, d’aiguilles,
de brindilles), ou non identifiables (Boulettes fécales, débris en cours de decomposition...)
 matière organique non directement observable, mais dont la presence est décelée par des
critéres de couleur essentiellement, genéralement sur l’ensemble de l’horizon, parfois en
tâches.
 matière organique decelable sous forme de revêtement (Baize et Jabiol, 2011).

Pour la plupart des sols cultivés, les teneurs relatives en éléments chimiques sont
variables. Cependant, les teneurs des quatre principaux éléments, le carbone, l’azote, le
phosphore et le soufre sont moyennes. Les rapports sont de 140/10/1.3/1.3 (Stevenson, 1994).
Le rapport entre la teneur en carbone et la teneur en azote est habituellement notée C/N
(Calvet et al., 2011). Il renseigne sur l’état qualitatif de la matière organique. Le statut

7
Chapitre I :Revue bibliographique

organique est généralement évalué par la mesure de la concentration totale en carbone


organique (COT) et en azote (NT) dans les sols.

2.2.4.1. Le carbone
La quantité totale de carbone de la matière organique des sols n’est pas connue avec
précision en raison des incertitudes dues à l’hétérogénéit des sols. La quantité de carbone
organique est très variable selon le type de sol mais elle dépend aussi d’autres facteurs : le
temps, le climat, lea roche parentale et la topographie (Calvet, 2003).
L’analyse de cet élément est généralement conduite par voie humide à froid, ou plutôt sous
réaction exothermique naturelle, selon la méthode de Walkley et Black, ou à chaud, selon la
méthode de Anne ou enconre Springer-Klee. Le choix tient à la recherche de précision soit
encore aux moyens disponibles (Mathieu et Pieltain, 2009)
Bien que ces méthodes de dosage par oxydoréduction aient l’avantage de nécessiter un
equipement relativement simple, et de présenter actuellement de très nombreuses séries de
résultats de référence, leur inconvénient majeur réside dans le fait qu’elles admettent sans que
ce soit exact, une valeur constante pour le degré d’oxydation du carbone dans la matière
organique. Le passage de la teneur en carbone à la teneur en matière organique totale
s’effectue géneralement en multipliant la teneur en carbone par le coefficient 1.72 (Mathieu et
Pieltain, 2009).
La teneur en matiére organique du sol est extremement variable selon la teneur et la
quantité de la couverture végétale du sol, la profondeur du sol, le type de sol, le climat, le
mode d’utilisation du sol, etc.

Tableau 1. Classification du sol selon le taux de matière organique (Soltner, 1981in Gouasmi,
2012)
Taux de la matière Appréciation
organique (%)
1 Extrèmement faible
1-1.5 Trés faible
1.5-2.5 Faible
2.5-3.5 Moyenne
3.5-4.5 Moyennement élevée
4.5-5 Elevée
5 Très élevée

Les méthodes de dosage du carbone les plus connues sont celles de :

8
Chapitre I :Revue bibliographique

-Méthode Walkley et Black modifiée : la détermination du carbone organique est basée sur
l’oxydation de ce dernier par le bichromate de potassium (K2Cr2O7) en milieu acide sulfurique
(source de chaleur) (Mathieu et Pieltain, 2009)
-Matiére organique par la méthode Walkley et Black : l’extraction du carbone est effectuer
au bichromate de potassium en milieu sulfurique à froid. Le dosage du carbone extrait est
réalisé par colorimétrie (couleur verte des ions Cr trivalents) à 590-600 nm (Alouti et al.,
2008).
-Méthode de Anne (Titrimétrie) dont le le principe est le meme que celui exposé dans la
méthode Walkley et Black. Le carbone organique est oxydé par le bichromate de potassium.
La quantité de bichromate non consommé en retour est dosée par le sulfate ferreux (Sel de
Mohr) (Mathieu et Pieltain, 2009).
La méthode Anne combine l'oxydation de la matière organique d'un échantillon de sol par un
excès de dichromate de potassium en milieu sulfurique à ébullition et la titration en retour de
l'excès de dichromate de potassium en présence d'un indicateur (Bonneau et Souchier, 1995 ).
-Méthode de Anne modifiée (Spectrophotométrie) ayant le meme principe que la précédente ,
à savoir que le carbone organique est oxydé par le bichromate de potassium en excés, en
milieu sulfurique à 135°C. Le chrome +VI(Cr6+) est réduit par le carbone organique en
chrome +III(Cr3+). On admet alors que la quantité d’ions chromiques (Cr3+) formés est
proportionnelle à la quantité de carbone organique contenu dans la prise d’essai. Les ions
chromiques (Cr3+) sont dosée par spectrophotométre (Mathieu et Pieltain, 2009).
-Méthode du Carmhographe : la matière organique d’un échantillon de terre est oxydée sous
courant d’oxygène successivement dans un four porté à 1000°C (Four 1) et dans un four de
postcombustion ou la transformation en CO2 devient compléte (Catalyseur=CuO) (Mathieu et
Pieltain, 2009). Si la combustion est trop rapide dans le four 1, il ya production de CO qui
sera oxydé dans le four de postcombustion.
Cette méthode présente une très grande reproductibilité et est très précise pour de très
faibles quantités de carbone de l’ordre du mg. Elle ne peut pas étre utilisée pour les sols
calcaires (Mathieu et Pieltain, 2009)
2.2.4.2. L’azote
La plus grande partie de l’azote du sol est sous forme organique (90%). Le reste est environ
10%, correspondant à de l’ammonium fixé sur les minéraux argileux. La teneur moyenne de
la couche de surface des sols cultivés est de l’ordre de 0.06 à 0.3 %. L’azote organique est un
compartiment clé du cycle biogéochimique de l’azote et joue un rôle très important dans la

9
Chapitre I :Revue bibliographique

nutrition azotée des plantes et dans les processus de pollution des eaux (Calvet, 2003). Il se
trouve dans toutes les fractions de la matière organique du sol, dans des composés trés divers,
libres ou liées aux minéraux et aux substances humiques (Calvet, 2003).
L’azote total d’un sol constitue « la réserve » globale d’azote contenue dans l’humus, réserve
dont la rapidité de mobilisation (par minéralisation) est très variable suivant le type d’humus
(Mull, mor, moder ). Selon Mathieu et Pieltain (2009), la teneur en azote total est un bon
indice de fertilité, à condition d’être interprétée en fonction du rapport C/N.
La methode la plus couramment employée est celle de Kjeldhal avec distillation, dont le
principe est que la matière organique azotée de l’échantillon est minéralisée par l’acide
sulfurique concentré à chaud (Action oxydante de H2SO4). Le carbone et l’hydrogéne se
dégagent à l’etat de dioxyde de carbone et l’eau. L’azote transformé en ammoniac est fixé par
l’acide sulfirique à l’etat de sulfate d’ammoniaque.

2.2.4.3. Le rapport C/N


Le rapport C/N (Carbone total sur azote total du sol) renseigne sur le degré
d’evolution de la matiere organique du sol sous l’influence des micro-organismes
(Schvartz et al., 2005). Boyer (1982, in Hamouni et al., 2004) propose la classification
suivante qui varie selon la texture du sol:

Tableau 02. Variation du C/N (Boyer, 1982 in Hamouni et al., 2004)

Rapport Etat du sol


C/N
<9 Minéralisation trop rapide de la MO. Une fourniture
excédentaire de l’azote aux plantes
9-12 Minéralisation normale de la MO due à une bonne
activité microbienne
12-25 Processus d’accumulation de la MO qui l’emporte
sur la minéralisation. Vie microbienne ralentie,
risques d’apparition de carence
>25 Arret de la minéralisation

10
Chapitre I :Revue bibliographique

2.2.5. Le phosphore
Il intervient dans plusieurs phénomènes de la vie végétale (Multiplication des cellules,
fructification, respiration …) et se trouve dans diverses combinaisons organiques. Il favorise
le développement des racines et donc indirectement, la résistance des plantes à la sécheresse
(Pousset, 2002). Trois méthodes analytiques sont utilisées:
a- La methode Joret-Hébert : l’extraction est réalisée à l’oxolate d’ammonium. La technique
serait intéressante essentiellement pour les terres dont le pH est supérieur à 6.8 (Pousset,
2002).

b-La methode Dyer : cette méthode utilise comme solution d’extraction, l’acide citrique à
2% à pH=2. Elle est reconnue satisfaisante pour les sols neutres ou acides. Elle est aussi
utilisée dans le cas des sols déjà enrichis par les engrais phosphatés (Mathieu et Pieltain,
2009).

c-La méthode Olsen : l’extraction est faite avec de l’hydrogénocarbonate de sodium dans une
solution dont le pH est égal à 8.5. C’est une methode assez pratiquée et intéressante qui
s’applique à la pluopart des sols. La terre et l’extractif sont agités pendant une demi-heure
puis sont laissés au repos pendant vingt quatre heures pour le dosage (Pousset, 2002).

2.2.6. Le soufre
La teneur des sols en soufre organique varie approximativement comme celle en carbone
organique. La plus grande partie du soufre se trouve dans le sol sous forme organique car la
2-
forme inorganique SO4 ne reste pas dans le sol (Calvet, 2003). Le soufre des matières
organiques peut évoluer vers les sulfates ou les sulfures selon les conditions du milieu et
l’activité microbienne qui leur est liée.
2.2.7. Oligoéléments
Les oligoéléments sont aussi appelés élement-traces, micro-éléments ou élements
mineurs ou micro-élément nutritifs puisqu’ils ont à la fois le role nutritif indispensable
et la présence en trés petite quantité (Mathieu et Pieltain, 2009).
Parmi les élements traces, on peut distinguer trois catégories principales:
*celle des élemens indispensables à la vie ou oligoélemens, comme le Cu, Zn, Fe, Mn,
B, Mo.
*celle des élements indifferents, pour lesquels aucun role n’a été reconnu dans les
processus vitaux.

11
Chapitre I :Revue bibliographique

*celle des élements indésirables, dont la présence à partir d’une certaine concentration
s’avére préjudiciable pour les êtres vivants comme le Pb, Cd, Hg, et autres (Mathieu et
Pieltain, 2009).

2.3. La fertilité biologique


La fertilité biologique est liée à l’activité biologique dont dépendent les transferts des
nutriments du sol à la plante ainsi que la minéralisation des matières organiques apportées.
Elle concerne les facteurs biologiques, à savoir, les microorganismes, la faune du sol et le
couvert végétal. Leurs caractéristiques ont une influence sur les biotransformations. Ils
n’agissent pas indépendamment des autres facteurs liés au milieu et de ceux liés aux substrats
(Calvet et al., 2011).
2.3.1. La faune du sol
La faune exerce plusieurs actions à l’égard de la dynamique des matières organiques et donc
du carbone et de l’azote. Les organismes vivants du sol sont des bactéries, des champignons,
des algues, les parties souterraines des plantes ainsi que des animaux très variés, des
protozoaires aux mammifères. Ils participent tous d’une manière ou d’une autre à la formation
et à l’évolution du sol (Calvet et al., 2011).
Tableau 02. Principaux organismes macroscopiques du sol (Chaussod, 1996)
Types d’organismes Nombre par m2 ou par gramme de sol
Semences de mauvaises herbes 103 à 104
Lombriciens 101 à 103
Mollusques 102à 103
Enchytreides 102 à 105
Arthropodes1mm 102 à 103
Anthropodes1mm 103 à 104
Nematodes 106 à 108
Protozoaires 103 à 105
Algues 102 à 104
Bactéries 108 à 109
Champignons 104 à 106

12
Chapitre I :Revue bibliographique

2.3.2. La biomasse microbienne


Elle est considérable et s’exprime à la fois par la diversité des populations et par la diversité
fonctionnelle. La capacité du sol à retrouver un état semblable à son état initial aprés des
stress (Par exemple : variations d’acidité, de température ou présence de substances toxiques)
et que l’on appelle la résilience est probablement liée à cette diversité (Calvet et al., 2011).
Leur rôle dans les biotransformations des matières organiques est primordial par les multiples
enzymes qu’ils synthétisent. Les microorganismes représentent une biomasse de 1 à 4% du
carbone organique du sol, cette proportion étant souvent plus grande pour les sols sous
prairies que pour les sols cultivés (Sparling, 1998 in ITAB, 2002). Ce sont des bactéries, des
actinomycètes, des champignons et des algues. Deux caractéristiques ont une importance à cet
égard : la biomasse et la biodiversité microbienne (Calvet et al., 2011).
La diversité nutritionnelle des microorganismes est un autre aspect intéressant de la relation
entre la biodiversité et les biotransformations des matières organiques. Les populations
microbiennes présentent une grande capacité enzymatique à l’égard des substrats, ce qui se
traduit par une succession de microorganismes au cours de la dégradation des résidus
végétaux et donc de l’intervention successive de plusieurs enzymes, protéinases, hydrolases (
Nobili et al., 2001).
La matière organique vivante (MOV) correspond à l’ensemble des microorganismes
de sol (Bactéries, champignons…). Elle est évaluée par la méthode fumigation-
extraction (Chaussod et al., 1988).
Cette méthode consiste à tuer les organismes vivants du sol à l’aide de vapeurs de
chloroforme, puis à mesurer la quantité de carbone (d’origine vivante) qui est générée
par ce traitement. Elle est basée sur la comparaison entre le carbone organique
extractible d’un échantillon fumigéné et celui d’un échantillon témoin du meme sol non
fumigéné. Le supplément de carbone rendu extractible par la fumigation est directement
proportionnel à la biomasse microbienne présente.

13
Chapitre I :Revue bibliographique

2.3.3. Le potentiel mycorhyzogène du sol (MPN ou PEM)


Elle consiste à estimer la richesse en champignons endomycorhiziens du sol c’est-à-dire le
nombre de propagules de champignons par kg de sol, capables d’engendrer une mycorhization
des racines. Le PEM permet de mettre en évidence un état biologique de la parcelle et peut
servir d’indicateur biologique pour gérer la parcelle. Un PEM élevé est le reflet d’un bon état
biologique du sol. Le PEM est jugé acceptable autour de 1500, et trop faible en dessous de
500 (Chantelot, 2003).
2.3.4. Autres méthodes
D’autres méthodes analytiques, comme la respirométrie, les mesures enzymatiques ou
de l’ATP, donnent des indications intéressantes sur le comportement des
microorganismes et de la matiére organique du sol (Schvartz et al., 2005).

14
Chapitre II :
Matériel et méthodes
Chapitre II : Matériel et méthodes
1. Présentation du cadre de l’étude
1.1. Aperçu général sur la zone d’étude
La station de Ain Zeroug, lieu de notre étude se trouve dans la commune de Tébessa. Cette
wilaya qui occupe une superficie de 13.878 km², est située au nord-est du pays, à 40 km de la
frontière algéro-tunisienne. Elle est limitée au nord par la wilaya de Souk-Ahras, à l’ouest par
la wilaya d’Oum El Bouaghi et la wilaya de Khenchela, au sud par la wilaya d’El Oued et à
l’est par la Tunisie (Fig. 2).

Figure 01. Localisation géographique de la zone et de la station d’étude (*).


D’après l’analyse climatique faite par Zerrougui et Zemmali (2015) sur une période de 43 ans
(1972-2015), la région de Tébessa possède un climat typiquement semi-aride de type
continental (Hiver froid et été chaud) avec des températures moyennes annuelles de 15.82°C
avec un maximum au mois de juillet avec 27.27°C et un minimum au mois de janvier avec
6,47°C. Les précipitations moyennes annuelles sont estimées à 345 mm, avec un maximum de
de 43.33 mm pour le mois de septembre et un minimum pour le mois de juillet avec une
moyenne de 14.36 mm.
Le diagramme ombrothermique (Fig.2) sépare une période pluvieuse où la courbe des pluies
passe au-dessus de celle des températures qui s’étale du mois de novembre au mois d’ avril
(Environ 6 mois), et une période sèche qui se situe entre les mois de mai et septembre.

16
Chapitre II : Matériel et méthodes

.
Figure 02. Diagramme ombrothermique de la zone d’étude (1972-2015).

1.2 . Le site d’échantillonnage


Le site de Ain Zeroug se trouve à 10 km à l’ouest de Tébessa sur la route nationale n°10.
Deux parcelles ont fait l’objet de prélèvement du sol (Fig. 3):
*La première parcelle (A): il s’agit d’une plantation de figuier de Barbarie d’une
superficie d’un hectare. Elle se trouve à une altitude 838 m, d’une latitude de 35°.44’.8’’ et
une longitude de 8° 00’13’’.
*La deuxième parcelle (B) : il s’agit d’une parcelle en friche (Abondonnée). Elle constitue la
parcelle-témoin, d’une superficie d’un hectare. Elle se situe à une altitude de 828 m, d’une
latitude de 35°44’ 9’’ et une longitude de 8° 00’28’’.

17
Chapitre II : Matériel et méthodes

Milieu de plantation

Pied de l’arbuste

Figure 03. (A) parcelle plantée par le figuier de Barbarie ; (B) parcelle sans figuier de
Barbarie (cliché Salmi et Zerfaoui, avril 2016).
2. Modalités d’échantillonnage
Dans chaque parcelle et à l’aide d’un piochon, sur une profondeur de 10 à 15 cm, 10 points
de prélèvements ont été effectués aléatoirement. Dans la parcelle plantée par le figuier de
Barbarie, deux types de prélèvements ont été réalisés, aussi bien au pied de l’arbuste qu’au
milieu de l’espacement entre les lignes plantées par le figuier (Fig. 03). Les sous- échantillons
prélevés sont mélangés pour constituer un échantillon-composite.
18
Chapitre II : Matériel et méthodes
Pour la parcelle non plantée, les échantillons sont pris de la même manière que la précédente.
Après un séchage à l’air ambiant de 10 jours, un tamisage au moyen d’un tamis de 2 mm est
opéré sur les échantillons de sols afin qu’ils subissent les analyses pedologiques prévues.

3. Analyses physico-chimiques
Les analyses sont réalisées sur la terre fine de chaque parcelle. Chaque paramètre a fait
l’objet de trois à cinq répétitions :
 le pH et la conductivité électrique (CE) sur une suspension sol-eau (1/5)
 le carbone organique est dosé par la méthode de Anne (Bonneau & Souchier, 1994)
par oxydation du carbone avec le bichromate de potassium en excès (K2Cr2 O7) en
milieu acide et dosage de la quantité de bichromate non consommée en retour par le
sel de Mohr. Le pourcentage de la matière organique est estimé en multipliant le taux
de carbone par 1.72 (Mathieu & Pieltain, 2003)
 l’azote total a été déterminé par la méthode de Keldjahl décrite par Bonneau et
Souchier (1994). Elle consiste à une minéralisation de la matière organique azotée par
l’acide sulfurique concentré à chaud. L’azote transformé en ammoniac est fixé par l’acide
sulfurique à l’état de sulfate d’ammonium,
 le phosphore assimilable est déterminé par la méthode d’Olsen (Mathieu & Pieltain,
2003) suite à une extraction avec une solution de bicarbonate de sodium à 0.5 M.
Le détail de chaque méthode est décrit en annexe 1

4. Analyse microbiologique (Méthode du MPN)


Il s’agit d’un test biologique basé sur une relation de type dose (quantité de sol non stérilisé)-
réponse (statut mycorhizien des plants test) (Fig.05).
Pour ce faire, nous avons utilisé la méthode du nombre le plus probable (MPN : Most
Probable Number) décrite par Alexander (1965). L’estimation de ce paramètre est obtenue
après dilution des propagules du sol et leur piégeage par une plante hôte-test à forte
dépendance endomycorizienne, une herbacée, le poireau (Allium porum L.) (Annexe 1).
5. Analyse statistique
La variation des différents paramètres dans les parcelles a été testée par une analyse de la
variance (ANOVA) au niveau α = 0.05 afin de voir l’effet des facteurs étudiés (Type de
plantation : plantée ou non plantée et type de prélèvement : au pied de l’arbuste et au milieu
de l’espacement interligne . Les ANOVAs significatives ont été suivies par une comparaison
multiple des moyennes à l’aide du test de Tukey.
19
Chapitre II : Matériel et méthodes

Stérilisation du sol (Autoclave)


120 °C /1h par jour /semaine

Prélèvement de 270g du sol stérile +30g du sol


naturel

Fractionnement dans 5 pots de 50g

Dilution du 30 g restants avec le sol stérile

-1
10
10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 Sol stérile

Repiquage des graine du poireau dans les pots préparés

Croissance pendant 5 semaines

Observation de l’appareil racinaire au microscope


Photonique, après coloration au noir de chlorazol (absence ou presence de trace
de mycorhisation)

Calcul du MPN (table de Cochran)

Figure 04. Les étapes de la méthode du MPN.

20
Chapitre III : Résultats
Chapitre III : Résultats

1. Variation du pH dans les parcelles étudiées


La variation de la valeur du pH dans les parcelles étudiées est présentée par la figure 05.

Figure 05. Variation du pH dans les parcelles étudiées (Les valeurs mentionnées sur la figure
sont des moyennes de cinq répétitions (± Erreurs standard). Les valeurs suivies de la même ne
sont pas statistiquement significatives au niveau P=0.05).

Le pH de la parcelle témoin a enregistré une valeur moyenne de 8.27. Il diminue dans la


parcelle plantée par le figuier de Barbarie avec une valeur moyenne de 8.02 au pied de
l’arbuste et 7.82 au milieu de l’espacement interligne. L’analyse de la variance n’a révélé
aucune différence significative sur la variation du pH suivant le type de plantation (F (1,12) =
2.12 ; P =0.170) ou le lieu de prélèvement (F (1,12)=1.313 ; P=0.27) (Annexe 2).

2. Variation de la conductivité électrique dans les parcelles étudiées


La figure 06 montre la variation de la conductivité électrique dans les parcelles étudiées. Ce
paramètre a atteint une valeur moyenne de 263.8µS/cm dans la parcelle témoin. Cette valeur
diminue dans la parcelle plantée par le figuier de Barbarie avec des valeurs moyennes de
133.48µS/cm et 140µS/cm, respectivement au pied de l’arbuste et au milieu de l’espacement
interligne.

22
Chapitre III : Résultats

Figure 06. Variation de la CE dans les parcelles étudiées (Les valeurs mentionnées sur la
figure sont des moyennes de cinq répétitions (± Erreurs standard), Les différentes lettres (a,b)
indiquent une différence statistiquement significative ( P<0.05).

L’analyse de la variance a révélé une différence significative sur la variation de la CE


suivant le type de plantation (F (1,12) = 89.70 ; P<0.001) et aucune différence significative
pour le facteur, le lieu de prélèvement (F (1,12)=0.24 ; P=0.62) (Annexe 2).

3. Variation du taux de la matière organique dans les parcelles étudiées


La figure 07 montre la variation du taux de matière organique dans les parcelles étudiées. La
parcelle plantée a enregistré la même valeur de matière organique au niveau des 2 points de
prélèvement, avec une valeur de 3.74% au pied de l’arbuste et 3.73% au milieu de
l’espacement interligne. En parallèle, la parcelle témoin a indiqué une valeur moyenne de
2,74%. L’analyse de la variance n’a révélé aucune différence significative sur la variation
de la matière organique suivant le type de plantation (F (1,6) = 0.81 ; P=0.40) ou le lieu de
prélèvement (F (1,6)=0.00015 ; P=0.99) (Annexe 2).

23
Chapitre III : Résultats

Figure 07. Variation de la MO dans les parcelles étudiées (Les valeurs mentionnées sur la
figure sont des moyennes de trois répétitions (± Erreurs standard). Les valeurs suivies de la
même ne sont pas statistiquement significatives au niveau P=0.05).

4. Variation du taux de l’azote total dans les parcelles étudiées


Les résultats relatifs à ce paramètre sont indiqués sur la figure 08. Le taux d’azote a atteint 0.
26% dans la parcelle témoin. Il baisse légèrement jusqu’à 0.23% dans la parcelle plantée au
pied de l’arbuste pour augmenter à 0.30% au milieu de l’espacement interligne.
L’analyse de la variance n’a révélé aucune différence significative sur la variation du taux
d’azote suivant le type de plantation (F (1,6) = 0.43 ; P=0.53) ou le lieu de prélèvement (F
(1,6)=2.13 ; P=0.19) (Annexe 2).

24
Chapitre III : Résultats

Figure 08. Variation du taux d’azote total dans les parcelles étudiées (Les valeurs
mentionnées sur la figure sont des moyennes de trois répétitions (± Erreurs standard). Les
valeurs suivies de la même ne sont pas statistiquement significatives au niveau P=0.05).

5. Variation du rapport C/N dans les parcelles étudiées


Les valeurs du C/N (Fig. 09) sont de 6 dans la parcelle témoin, 9 dans la parcelle plantée au
pied de l’arbuste et 7 au milieu de l’espacement interligne.

Figure 09. Variation du rapport C/N dans les parcelles étudiées.


6. Variation de la teneur en phosphore assimilable dans les parcelles étudiées
La variation de la teneur en phosphore assimilable dans les différentes parcelles est signalée
par la figure 10.

25
Chapitre III : Résultats

Dans la parcelle plantée, au pied de l’arbuste, la teneur en phosphore assimilable est de 26.
61ppm. Elle diminue au milieu de l’espacement interligne, pour afficher une valeur de
9.37ppm. La parcelle témoin a enregistré à son tour une valeur de 11.58ppm.

Figure 10. Variation de la teneur en phosphore assimilable dans les parcelles étudiées (Les
valeurs mentionnées sur la figure sont des moyennes de trois répétitions (± Erreurs standard),
Les différentes lettres (a,b) indiquent une différence statistiquement significative ( P<0.05).
L’analyse de la variance a révélé des effets significatifs sur la variation de la teneur en
phosphore suivant le facteur type de plantation (F(1, 6) = 23.65, P<0.01). Il y a aussi une
différence significative selon le lieu de prélèvement (F(1, 6) = 31.11 ; P<0.01).

26
Chapitre iv :
Discussion Générale et Conclusion
Chapitre iv : Discussion Générale et Conclusion

L’objectif de ce travail était de comparer entre une parcelle plantée par le figuier de
Barbarie, espèce utilisée dans la lutte contre la désertification (Mulas et Mulas, 2004) et une
parcelle non plantée, sans être dénudée. Cette comparaison a été faite sur la base de quelques
paramètres pédologiques en ayant pour hypothèse que le figuier de Barbarie pourrait
améliorer qualitativement le sol. Parmi ces paramètres : le pH, la CE, le taux de matière
organique, le taux d’azote total, la teneur en phosphore assimilable et le potentiel
mycorhizogène du sol.

En dépit des variations observées, la présence du figuier de Barbarie ne semble avoir un


effet statistiquement significatif sur tous les paramètres sus-cités, comparé à la parcelle-
témoin.

*Le pH : En dépit des variations observées dans les différents points de prélèvement, le pH
reste alcalin selon le référentiel pédologique de Baize et Jabiol (1995), traduisant un sol saturé
ou calcaire (Vorobyova et al., 1991in Madani, 2008). Ce paramètre est principalement affecté
par la roche mère (Rezaei & Gilkes, 2005). En effet, les analyses du sol effectuées sur la
même parcelle par Laaboudi (2014) ont révélé un sol modérément calcaire du fait de
l’origine calcaire de la région (Halitim, 1988). Cette alcalinité revient aussi au faible
lessivage, étant donné les faibles précipitations des régions semi arides ( Wezel et al. 2000).

* La CE: les valeurs obtenues ont révélé un sol non salé (Mathieu et Pieltain, 2003) au
niveau des 2 parcelles. Ce qui va dans le sens inverse où il a été signalé que la désertification
et l’érosion éolienne contribuent à l’accumulation des sels à la surface du sol (Li et al., 2006).
*MO (%) : cette variable influence une large bande de propriétés physiques, chimiques et
biologiques du sol et est le plus important et sensible indicateur de la qualité du sol, de la
santé des parcours et leur durabilité (Rezaei & Gilkes , 2005) . Elle est un facteur de stockage
des nutriments surtout dans les sols pauvres (Zhou et al., 2008), cas des sols de la région
méditerranéenne (Aranda & Oyonarte, 2005).
Généralement, les sols steppiques sont caractérisés par la présence d’accumulation calcaire
réduisant la profondeur de sol utile, la faible teneur en matière organique et en éléments
biogènes et une forte sensibilité à l’érosion et à la dégradation (Nedjraoui, 1995 ; Nedjimi et
Guit, 2012).

28
Chapitre iv : Discussion Générale et Conclusion

Les résultats relatifs à ce paramètre fluctuent entre 3.7% dans la parcelle plantée par le
figuier de Barbarie et 2.7% dans la parcelle-témoin, correspondant respectivement à des
teneurs moyennement élevées à moyenne (Soltner, 1981in Gouasmi, 2012). Étant
statistiquement non significatif entre les 2 parcelles, ces teneurs non attribuées à la présence
du figuier de facon directe, peuvent l’etre de facon indirecte, soit à la dégradation des
raquettes avec le taux de de recouvrement observée dans les 2 parcelles, surtout entre les
rangées plantées par le figuier de Barbarie ou la texture du sol argilo-limoneuse (Laaboudi,
2014). D’après, Zhou et al. (2008), le taux de matière organique peut être positivement
corrélé à la présence d’argile et de silt. Brady et Buckmann (1960) avancent qu’un un sol
sableux contient moins de matière organique et d’azote qu’un sol à tissu fin. La même
observation a été faite au Maroc par Mandouri (2000) où il a été signalé que le figuier de
Barbarie dans les plantations de 60 ans améliore considérablement la fertilité organique du sol
en augmentant le taux de la matière organique à 4,8% comparé aux témoins avec 0.1% de
MO. Dans notre cas, la parcelle témoin n’est pas dénudée, mais à faciès d’Atriplex, lui-même
ayant joué le role de plante –nourrice ayant favorisé l’apparition d’ilot de vegetation à sa
proximité.
*L’azote (%) : Le sol étudié pour les trois lieux de prélèvement présentent une teneur allant
de 0.23% et 0.30% dans la parcelle à figuier de Barbarie et 0.26% dans la parcelle témoin.
Ces légères variations ne sont pas significatives statistiquement. Donc au même titre que le
taux de MO. D’après Decoopman et al. (2013), la quantité d’azote total contenue dans un sol
et liée au carbone. Ces taux d’azote non attribués à la présence du figuier de Barbarie pourrait
être aux excréments du cheptel qui broutent librement dans les parcelles d’étude.
*Le phosphore assimilable : il s’agit évidemment de la quantité de phosphore en solution
pouvant être absorbée par les racines des plantes (Bioassimilable). D’après Olsen (1954), les
valeurs observées sont elevées au pied de l’arbuste (26 ppm) et faible au milieu de
l’espacement interligne (9ppm) et dans la parcelle témoin (11ppm) avec une différence
statistiquement significative.
Il est bien connu que dans les sols basiques (Rabefiraisana , 2015), le phosphore
assimilable se complexe avec le calcaire, donc non prevelable, d’où les faibles valeurs
observées. D’après Khresat et al. (1998), les réactions alcalines du sol réduisent la
disponibilité de cet élement.
Cependant, celle au pied de l’arbuste est anormalement élevée pour un sol steppique
dégradé. Une erreur de manipulation est à considérer.

29
Chapitre iv : Discussion Générale et Conclusion

* Le ratio C/N : est un indicateur de l’activité biologique du sol (Decoopman et al., 2013).
Les 3 valeurs enregistrées ne dépassent pas la valeur de 9, révélant une minéralisation trop
rapide de la MO et donc une fourniture excédentaire de l’azote aux plantes (Boyer, 1982).
Ceci semble concorder avec l’ambiance climatique de la région soumise à de fortes
températures. D’après Benabadji et al. (1996), ce ratio est une caractéristique qui dépend de la
nature des débris organiques et de la maturation de l’humus.
*Le MPN: cette expérience de 2 mois a connu un échec observé au niveau de la non
germination des graines. Il se peut que ce soit aussi à un excès de stérilisation ou à la non
viabilité des graines.
Au terme de ce chapitre, malgré les variations des différents paramètres entre la parcelle
plantée par le figuier de Barbarie et la parcelle-témoin, l’hypothèse stipulée au départ sur
l’effet positif de ce végétal, choisi pour l’amélioration des sols steppiques dégradés a été
infirmée.
Il est vrai que des teneurs bien élevées sont observées pour le taux de MO et du phosphore,
mais elles ne peuvent être un bon appui pour déclarer l’effet positif des plantations de figuier
de Barbarie, à cause du faible nombre de répétitions dans les analyses qui était de 3, surtout
qu’il est bien connu que les sols de la steppe algérienne sont squelettiques, fragiles et pauvres
en matière organique. La présence des carbonates qui les caractérisent réduit la disponibilité
du phosphore et les micronutriments. Le phosphore et l’azote constituent les facteurs limitants
critiques dans ces sols engendrant une perte de la fertilité et de la productivité dans ces
écosystèmes.
Il en est de même pour le MPN dont l’échec de l’expérience nous a empêché de comparer le
nombre de propagules mycorhyzogène dans les sols avec ou sans figuier de Barbarie. Sans
oublier le mauvais choix de la parcelle témoin qui au lieu d’être complètement dénudé était à
faciès d’Atriplex. La comparaison s’avère bien difficile.
La présente étude ne nous a pas permis de répondre à la question posée au départ : les
plantations pourraient-elles être d’un apport positif pour les parcours dégradés ?.

30
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35
Annexes
Annexe 01 : Méthodes d'analyses du sol

1. pH
La mesure du pH de la solution du sol est effectuée sur l’extrait au 1/5 avec un pHmètre de
type pH720/WTW/Inolab.

Référentiel pédologique (Baize & Jabiol, 1995)


pH Classe
<3.3 Hyperacide
3.5-4.2 Très acide
4.2-5 Acide
5 -6.5 Faiblement acide
6.5-7.5 Neutre
7.5-8.7 Basique
>8.7 Très basique

2.Conductivité
La mesure de teneur en sels dans le sol est effectuée sur l'extrait au 1/5 avec un conductimètre
de type wtw/LF 330.

Classification selon (Mathieux & Pieltain, 2003)


Conductivité 0.6 1 2 3 4
(mmhos/cm)
CE(1/5) Non salé Légerement Salé Très salé Extremement
salé salé

3. Dosage du carbone (Anne, 1945 in Bonneau & Souchier, 1996)


a- Principe :
On oxyde le carbone organique d’un échantillon avec le bichromate de potassium en excès
(en milieu acide). L’excès de bichromate non réduit par le carbone organique est alors titré
par une solution de sels de Mohr (le sulfate ferreux).Ce titrage se fait en présence d’un
indicateur coloré, la diphénylamine qui vire au vert foncé lorsque l’excès de bichromate est
réduit.

37
b- Mode opératoire :
- Introduire 0,25 g de sol tamis& dans une erlen ,y ajouter 10 ml de bichromate de potassium
(8%) et 15 ml d’acide sulfurique.
- Porter à ébullition pendant 5’. Laisser refroidir
- Transvaser dans un ballon et ajouter à 100 ml les eaux de rinçage de l’erlen.
- Prélever 20 ml et diluer à 100 ml avec l’eau distillée.
- Ajouter 1 g de NaF et 3 à 4 gouttes de diphenylamine.
- Titrer le sol avec le sel de Mohr à 0.1 N. la solution de couleur brun-noirâtre virera au vert
(X ml de sel de Mohr).
- Témoin (Y) : suivre les mêmes étapes sans le sol
Carbone (%) = (Y-X) x 0.615 x (100/20) x (100 /p) x1/1000
Y= quantité de sels de Mohr ajouté
P= poids du sol(g)
Matière organique (%)=% de Cx 1.72

Classification (Soltner, 1981in Gouasmi, 2012)


Taux e matière Terre
organique(%)
<1 Très pauvre
1-2 Pauvre
2-4 Moyenne
>4 Riche

1.4- Dosage de l’azote (Kheldjal in Bonneau & Souchier, 1996 )


a-Principe :
On réalise l’oxydation d’un échantillon de terre par l’acide sulfurique porté à ébullition.
L’acide sulfurique décompose la matière organique et transforme l’azote organique en sulfate
d’ammonium ; l’hydrogène en eau et le carbone en CO2. On déplace ensuite l’ammoniac par
addition de soude. Le mélange sulfate d’ammonium soude est distillé. L’ammoniac est
recueilli dans un excés d’acide titré.
b- Mode opératoire :
- Introduire 2 g de terre dans un matras de 750ml
- Ajouter 10 ml H2SO4 concentré,

38
- Ajouter 1 g de SO4K2 et 1 g de CuSO4
- Faire une attaque sous hôte, d’abord doucement, puis faire bouillir.
- Poursuivre l’attaque pendant 1 heure après une décoloration légèrement verdâtre,
-Refroidir, ajouter ensuite avec précaution de l’eau distillée dans le matras, laisser refroidir à
nouveau et filtrer.
- Recueillir le filtrat dans une fiole jaugée de 100 ml et ajouter les eaux de rinçage.
- Introduire 10 ml (1/10) dans le microkeldjahl , ajouter 10ml de NaOH (40%) jusqu’à la
formation d’un précipité de Cu (OH)2.
- Distiller par entrainement à la vapeur et doser à l’aide de l’acide sulfurique (N/10) en
présence du rouge de méthyl.
- Faire un témoin dans les mêmes conditions
%N= 14N (V’-V)/prise d’essai x100

5-.Dosage du phosphore assimilable :


L’extraction est réalisée dans une solution de bicarbonate de sodium (0.5N). Le dosage est
basé sur la formation et la réduction d'un complexe formé par l'acide phosphorique et l'acide
molybdique.
a. Mode opératoire
- Introduire 5g de terre fine dans un flacon de 250ml
- Ajouter 100ml de bichromate de Na(NaHCO3 à0,5M )
- Agiter pendant 30minutes, filtrer et recueillir la solution
- Prendre 5ml du filtrat, y ajouter 5ml de la solution du Molybdate d’ammonium et agiter,
puis ajouter 22 ml de l’eau distillée.
- Ajouter 1goutte de la solution d’etain (SnCl2)
- Passer au spectrophotomètre à 660nm.

Classification (Olsen,1954)
Teneur(ppm) classe
<10 Terre pauvre
10- 20 Terre moyenne
>20 Riche

39
Annexe 2. Analyse statistique

1- Analyse de la variance relative au pH

Source de variation SC DDL MC F P


Type de plantation 0,1588 1 0,1588 2,127 0,170413
Lieu de prélèvement 0,0980 1 0,0980 1,313 0,274192
Erreur 0,8958 12 0,0746

2- Analyse de la variance relative à la CE

Source de SC DDL MC F P
variation
Type de 0,000001
42458,3 1 42458,3 89,7031
plantation
Lieu de 0,627103
117,6 1 117,6 0,2486
prélèvement
Erreur 5679,8 12 473,3

3- Analyse de la variance relative à la matière organique

Source de SC DDL MC F P
variation
Type de 0,401177
1,49002 1 1,49002 0,81595
plantation
Lieu de 0,990750
0,00027 1 0,00027 0,00015
prélèvement
Erreur 10,95673 6 1,82612

4- Analyse de la variance relative à l’azote

Source de SC DDL MC F P
variation
Type de 0,535218
0,001350 1 0,001350 0,4324
plantation
Lieu de 0,194256
0,006667 1 0,006667 2,1352
prélèvement
Erreur 0,018733 6 0,003122

5- Analyse de la variance relative au phosphore

Source de SC DDL MC F P
variation
Type de 0,002813
339,0017 1 339,0017 23,65370
plantation
Lieu de 0,001409
445,9988 1 445,9988 31,11938
prélèvement
Erreur 85,9912 6 14,3319

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6- Table de Cochran :

Table 100-1 Table du nombre le plus probable (MPN) avec5 tubes par dilution (Cochran, 1950 )

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