Cours de Mécanique Analytique-Version 2 - 2019
Cours de Mécanique Analytique-Version 2 - 2019
Cours de Mécanique Analytique-Version 2 - 2019
Cours de
Mécanique analytique
1ères années
Génie Mécatronique et
Génie Mécanique Productique
𝜑2
𝑣Ԧ 𝜑1
𝐵
𝑦Ԧ 𝐶
𝑧Ԧ
𝐽 𝐴 𝑢
ሬԦ
𝑂 𝜃
𝑥Ԧ
𝐼
Abdelfattah Mlika
Deuxième version 2018
Mécanique analytique
La mécanique analytique, développé par Joseph Louis Lagrange (1736 – 1813), a conduit à une
généralisation des principes de la mécanique newtonienne à des systèmes plus élaborés que celui du
simple point matériel. Le formalisme de Lagrange que nous allons introduire tire son origine du
principe des travaux virtuels (de D’Alembert) qui a recours à la notion de mouvements virtuels d’un
système pour déterminer le mouvement réel de ce système. Dans le cas de systèmes soumis à des
forces conservatives, les équations de Lagrange (équations de mouvement) sont dérivées d’une seule
et unique fonction, le Lagrangien 𝐿, sans avoir à prendre en considération les forces de liaisons
(holonomes) souvent très complexes.
2/51
Mécanique analytique
3/51
Mécanique analytique
........................................................................... 25
4/51
Mécanique analytique
Chapitre0: Introduction
Le calcul des forces est indispensable pour les mécanismes pour deux raisons :
− le dimensionnement des différents solides constituant le mécanisme et
− la détermination du modèle de commande du mécanisme
Le dimensionnement d’un mécanisme nécessite le calcul des efforts de liaisons. Dans ce cas il est
indispensable d’utiliser la méthode de Newton-Euler. Cette méthode est une méthode vectorielle
basée sur l’écriture de l’équilibre dynamique de chaque solide du mécanisme.
Le modèle de commande du mécanisme est représenté par ses équations de mouvement qui
expriment les relations entre les efforts extérieurs et les mouvements qui en résultent. Ces équations
sont indirectement obtenues par la méthode de Newton-Euler car il faut dans ce cas éliminer les efforts
de liaisons. Cependant elles sont directement obtenues par la méthode de Lagrange car cette dernière
est obtenue à partir du principe des travaux virtuelles de toutes les efforts appliqués au mécanismes
exceptés les efforts de liaisons.
Dans le paragraphe suivant nous présentons la différence entre les deux méthodes sur un exemple
simple.
Deux savants Français étaient à l’origine de cette méthode de calcul des efforts :
Et
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Mécanique analytique
𝑦Ԧ
𝜃
𝑥Ԧ ሬԦ
𝑇
ሬԦ
𝑉
𝑃ሬԦ
ሬԦ
𝑑𝑉 −𝑠𝑖𝑛𝜃 −𝑐𝑜𝑠𝜃
= 𝛾Ԧ𝑡 + 𝛾Ԧ𝑐 = 𝑙𝜃̈ [ 𝑐𝑜𝑠𝜃 ] + 𝑙𝜃̇ 2 [ −𝑠𝑖𝑛𝜃 ]
𝑑𝑡 ( 0.1)
0 0
On en déduit :
1
𝑇=− [−𝑚𝑙(𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜃̈ + 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝜃̇ 2 − 𝑃 ]
𝑐𝑜𝑠𝜃 ( 0.3)
1
𝑇 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃 [𝑚𝑙(𝑐𝑜𝑠𝜃𝜃̈ − 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜃̇ 2 )] ( 0.4)
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Mécanique analytique
Avec
𝑇, l’énergie cinétique du pendule égale à
1
𝑇= 𝑚𝑙 2 𝜃̇ 2
2 ( 0.7)
Ainsi
𝑑𝑇 𝑑 𝑑𝑇 𝑑𝑇
= 𝑚𝑙 2 𝜃̇ ; ( ) = 𝑚𝑙 2 𝜃̈ ; =0
𝑑𝜃̇ 𝑑𝑡 𝑑𝜃̇ 𝑑𝜃 ( 0.9)
𝑚𝑙 2 𝜃̈ = −𝑃𝑙𝑠𝑖𝑛𝜃 ( 0.10)
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Mécanique analytique
1.1.1 Définition :
On appelle coordonnées généralisées (CG) tout ensemble de 𝑛 grandeurs
(𝑞1 , 𝑞2 , … , 𝑞𝑛 ) ( 1.1)
Permet de définir complètement et d’une façon unique la configuration d’un système mécanique à
l’instant 𝑡.
1.1.2 Exemples :
𝑦Ԧ
Le couple de coordonnées {𝑥𝑀 , 𝑦𝑀 } est un
𝑀(𝑥𝑀 , 𝑦𝑀 )
système de CG
𝑥Ԧ
𝑂
Figure 1-1 : point dans un plan
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Mécanique analytique
1.2.1 Définition
Le degré de liberté, noté 𝑚, est le nombre de CG indépendantes. Si les 𝑛 CG sont indépendants, alors
𝑚 = 𝑛 et on dit que le paramétrage est strict. Sinon 𝑚 < 𝑛 et il existe (𝑛 − 𝑚) relations
géométriques entre les 𝑛 CG. Le paramétrage dans ce cas est dit redondant.
Le degré de liberté est une propriété intrinsèque d’un système mécanique.
1.2.2 Exemples
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Mécanique analytique
1.3.1.1 Définition
On appelle une liaison holonome toute relation entre les CG de la forme
𝑓(𝑞1 , 𝑞2 , … , 𝑞𝑛 , 𝑡) = 0 ( 1.3)
C’est une relation géométrique qui impose une contrainte sur la configuration du système. Si un
système mécanique paramétré avec 𝑛 CG, est soumis à 𝑙 liaisons holonomes ( 1.3) alors son degré
de liberté sera égale à 𝑚 = 𝑛 − 𝑙.
1.3.1.2 Exemples
Pour l’exemple de la barre (Figure 1-3), lorsque nous choisissons les 4 paramètres {𝑥𝐴 , 𝑦𝐴 , 𝑥𝐵 , 𝑦𝐵 }
comme CG, il doit exister obligatoirement une relation holonome. En effet ces paramètres ne sont pas
indépendants puisque‖𝐴𝐵 ሬሬሬሬሬԦ‖ = 𝑙 . Nous obtenons la liaison holonome
(𝑥𝐵 − 𝑥𝐴 )2 + (𝑦𝐵 − 𝑦𝐴 )2 = 𝑙 2 ( 1.4)
Pour l’exemple de l’excentrique (Figure 1-4), lorsque nous considérons les 3 CG { 𝜃, 𝑧, 𝛼}, une liaison
holonome doit être définie entre les deux paramètres 𝑧 et 𝜃
𝑧 = 𝑒 𝑠𝑖𝑛𝜃 ( 1.5)
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Mécanique analytique
Le triple pendule de la Figure 1-5 possède un degré de liberté 𝑚 = 3 puisqu’il s’agit d’une chaîne
ouverte où les 3 barres sont agencées en série. Si nous imposons à ce système les 2 contraintes
suivantes
𝑥 = 𝑐𝑡𝑒
( 1.6)
𝑦= 0
Où 𝑥 et 𝑦 sont les coordonnées du point 𝑀, nous obtenons le mécanisme de 4 barres (Figure 1-6)avec
un degré de liberté 𝑚 = 3 − 2 = 1
𝑂 𝑥Ԧ 𝑂 𝑀
𝑥Ԧ
𝑞1 𝑞1 𝑞3
𝑞2
𝑞2
𝑦Ԧ 𝑦Ԧ
𝑀
𝑞3
Figure 1-5 : Triple pendule Figure 1-6 : mécanisme 4 barres
1.3.2.1 Définition
On appelle liaison non holonome une relation de la forme
𝑓( 𝑞̇ 1 , 𝑞̇ 2 , …, 𝑞̇ 𝑛 , 𝑞1 , … , 𝑞𝑛 ) = 0 ( 1.7)
Une liaison non holonome contient obligatoirement des vitesses généralisées 𝑞̇ 𝑖 , mais elle peut
contenir ou non les CG 𝑞𝑖 .
1.3.2.2 Exemple 1
Soit une liaison hélicoïdale d’axe (𝑂, 𝑥Ԧ )
y
1 2
O
x
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Mécanique analytique
ሬሬԦ2/1 = 𝜃̇ 𝑥Ԧ
Ω
𝜗2/1 = { } ( 1.8)
ሬԦ𝑂𝜖 2/1 = 𝑥̇ 𝑥Ԧ
𝑉
Toute liaison holonome amène après dérivation à une liaison non holonome de la forme
𝑑 𝜕𝑓 𝜕𝑓𝑗
𝑓 ( 𝑞1 , … , 𝑞𝑛 )
𝑑𝑡 𝑗
= ∑𝑛𝑖=1 𝜕𝑞𝑗 𝑞̇ 𝑖 + 𝜕𝑡
=0 ( 1.10)
𝑖
Mais l’inverse n’est pas toujours vrai, c’est-à-dire qu’une liaison non holonome n’est pas toujours
intégrable. Voyons la condition pour laquelle une liaison non holonome peut devenir une liaison
holonome.
D’une manière générale, nous pouvons écrire une ou plusieurs relations entre les vitesses d’un
système mécanique de la forme :
∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑖𝑗 (𝑞1 , 𝑞2 , … , 𝑞𝑛 , 𝑡) 𝑞̇ 𝑖 + 𝑏𝑗 (𝑞1 , 𝑞2 , … , 𝑞𝑛 , 𝑡) = 0 ( 1.11)
𝜕𝑓𝑗 𝜕𝑓𝑗
𝑎𝑖𝑗 = et 𝑏𝑗 = (1.12)
𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡
Si les relations (1.12) sont vérifiées, la liaison Erreur ! Source du renvoi introuvable. amène après
intégration à des liaisons holonomes. Dans ce cas le 𝑑𝑑𝑙 du système est réduit à m = 𝑛 − 1. Par
exemple La relation ( 1.9) est bien intégrable et nous pouvons déduire la liaison holonome suivante :
𝑥 = 𝑘 𝜃 + 𝑐𝑡𝑒 ( 1.13)
Nous retrouvons le 𝑑𝑑𝑙 de la liaison hélicoïdale 𝑚 = 2 − 1 = 1.
Cependant, si les relations 1.12) ne sont pas vérifiées, la liaison (1.11) est non holonome et elle ne
permet pas de réduire le 𝑑𝑑𝑙 du système mécanique.
1.3.2.4 Exemple 2
Les deux barres articulées autour du point 𝐵, se déplacent dans le plan (𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ). le point 𝐶 est astreint à
se déplacer toujours vers le point 𝐴.
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Mécanique analytique
𝑦Ԧ 𝑥Ԧ1
𝐶
𝑦Ԧ1 𝑙
𝜃1
𝜃2
𝐵(𝑥𝐵 , 𝑦𝐵 )
𝑙
𝐴
𝑂 𝑥Ԧ
Figure 1-8 : deux barres articulées
Les C.G. de ce système mécanique sont : {𝑥𝐵 , 𝑦𝐵 , 𝜃1 , 𝜃2 }. Puisque le point 𝐶 se déplace toujours vers le
point 𝐴, nous pouvons écrire que :
ሬԦ𝐶/0 = 𝛼 ሬሬሬሬሬԦ
𝑉 𝐴𝐶 (1.14)
Ou encore
ሬԦ𝐶/0 ∧ ሬሬሬሬሬԦ
𝑉 𝐴𝐶 = ሬ0Ԧ (1.15)
ሬԦ𝐶/0 s’écrit : 𝑉
Le vecteur vitesse 𝑉 ሬԦ𝐵/0 + ሬΩ
ሬԦ𝐶/0 = 𝑉 𝐵𝐶 = 𝑥̇ 𝐵 𝑥Ԧ + 𝑦̇ 𝐵 𝑦Ԧ + 𝑙1 𝜃̇1 𝑦Ԧ1
ሬԦ𝐵𝐶/0 ∧ ሬሬሬሬሬԦ
Ou encore
ሬԦ𝐶/0 = (𝑥̇ 𝐵 − 𝑙1 𝜃̇1 𝑠𝑖𝑛𝜃1 )𝑥Ԧ + (𝑦̇ 𝐵 + 𝑙1 𝜃̇1 𝑐𝑜𝑠𝜃1 )𝑦Ԧ
𝑉 (1.16)
Le vecteur ሬሬሬሬሬԦ
𝐴𝐶 s’écrit
L’expression (𝑠𝑖𝑛𝜃1 + 𝑠𝑖𝑛𝜃2 )𝑥̇ 𝐵 et l’expression (𝑐𝑜𝑠𝜃1 + 𝑐𝑜𝑠𝜃2 )𝑦̇ 𝐵 , ne sont pas intégrables. Par
conséquent la relation (1.19) est une liaison non holonome et le système demeure à degré de liberté
𝑚 = 4.
Nous concluons à partir de cet exemple, qu’une liaison non holonome impose une contrainte sur le
chemin entrepris pour atteindre une position et non pas sur la position comme pour une liaison
holonome.
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Mécanique analytique
La détermination de l’intégrabilité ou non des relations Erreur ! Source du renvoi introuvable. n’est p
as toujours évidente. Cette détermination peut être remplacée par une la vérification des relations
entre les dérivées partielles des 𝑎𝑖𝑗 en utilisant la méthode décrite ci-après.
Lorsque les relations Erreur ! Source du renvoi introuvable. sont intégrables nous pouvons écrire :
𝜕𝑎𝑖𝑗 𝜕 𝜕𝑓𝑗 𝜕 𝜕𝑓𝑗 𝜕𝑎𝑘𝑗
= = =
𝜕𝑞𝑘 𝜕𝑞𝑘 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑘 𝜕𝑞𝑖
𝜕𝑎𝑖𝑗 𝜕𝑎𝑘𝑗
= (1.20)
𝜕𝑞𝑘 𝜕𝑞𝑖
Pour l’exemple des deux barres de la Figure 1-8 nous pouvons vérifier par exemple que
1.4.1 Définition :
Un déplacement virtuel est un déplacement infinitésimal d’un système de solides à un instant t donné.
Il s’agit d’une variation infinitésimale des C.G., avec le paramètre temps maintenu constant.
La détermination des déplacements virtuels est un aspect primordial dans la formulation du
mouvement d’un solide.
Soit la position d’un point A d’un système exprimé par le vecteur 𝑟Ԧ𝐴/0 :
𝜕𝑟Ԧ𝐴/0 𝜕𝑟Ԧ𝐴/0
𝑑𝑟Ԧ𝐴/0 = ∑𝑛𝑖=1 𝜕𝑞𝑖
𝑑𝑞𝑖 + 𝜕𝑡
𝑑𝑡 (1.22)
Le déplacement virtuel, est la partie de 𝑑𝑟Ԧ𝐴/0 lorsque 𝑑𝑡 = 0, on obtient en remplaçant 𝑑 par 𝛿 pour
indiquer qu’il s’agit d’un déplacement virtuel :
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Mécanique analytique
𝑛
𝜕𝑟Ԧ𝐴/0
𝛿𝑟Ԧ𝐴/0 = ∑ 𝛿𝑞𝑖 (1.23)
𝜕𝑞𝑖
𝑖=1
Cette équation est la base de l’approche analytique pour la détermination du déplacement virtuel d’un
point.
1.5.2 Exemple :
La distance horizontale 𝑥 = 𝐴𝐵 est choisie comme C.G. du système articulé de la Figure 1-9 ci-dessous
𝑥
𝐵 𝑥Ԧ
𝐴 𝜃 𝜃
𝑙 𝑙
𝐶
𝑙 𝑙
𝐷 𝐸
𝑙
𝑙
𝑦Ԧ
𝐹
Figure 1-9 : Système articulé
Nous allons déterminer le déplacement virtuel du point 𝐹 et la rotation virtuelle de la barre 𝐸𝐹, dus à
un déplacement virtuel 𝛿𝑥 . Il faut tout d’abord exprimer les coordonnées du point 𝐹, (𝑥𝐹 , 𝑦𝐹 ) , en
fonction de 𝑥. En se référant à la Figure 1-9 Nous pouvons écrire :
𝑥 𝑥
𝑥𝐹 = , 𝑦𝐹 = 3 𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃 et 𝑐𝑜𝑠𝜃 =
2 2𝑙
𝑥2
Nous déduisons : 𝑠𝑖𝑛𝜃 = √1 −
4𝑙 2
𝑥2 3
𝑦𝐹 devient 𝑦𝐹 = 3 𝑙 √1 − 4𝑙2 = 2
√4 𝑙 2 − 𝑥 2
Les déplacements virtuels 𝛿𝑥𝐹 et 𝛿𝑦𝐹 seront après dérivation partielle par rapport à la C.G. 𝑥 :
𝜕𝑥𝐹 1
𝛿𝑥𝐹 = 𝛿𝑥 = 𝛿𝑥
𝜕𝑥 2
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Mécanique analytique
𝜕𝑦𝐹 −3𝑥
𝛿𝑦𝐹 = 𝛿𝑥 = 𝛿𝑥
𝜕𝑥 2√4𝑙 2 − 𝑥 2
1 3𝑥
𝛿 ሬሬሬԦ
𝑟𝐹 = 𝛿𝑥𝐹 𝑥Ԧ + 𝛿𝑦𝐹 𝑦Ԧ = (𝑥Ԧ − 𝑦Ԧ) 𝛿𝑥
2 √4𝑙 2 − 𝑥 2
1.6.1 Procédure :
La méthode analytique pour la détermination du déplacement virtuel repose sur les lois de la
géométrie pour obtenir les expressions du mouvement. Pour les systèmes à géométrie complexe cette
méthode peut s’avérer difficile voire impossible à utiliser. On préfère dans ce cas utiliser la méthode
cinématique.
𝑛
𝜕 𝑟Ԧ𝐴/0 𝜕 𝑟Ԧ𝐴/0
ሬԦ𝐴/0 = ∑
𝑉 𝑞̇ 𝑖 +
𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡
𝑖=1
(1.26)
𝑛
𝜕 𝑟Ԧ𝐴/0
𝛿𝑟Ԧ𝐴/0 = ∑ 𝛿𝑞𝑖
𝜕𝑞𝑖
𝑖=1
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Mécanique analytique
1.6.2 Exemple
Le système bielle manivelle subit un déplacement virtuel quand il est dans la position arbitraire .
Déterminons le déplacement virtuel correspondant du piston (3).
𝑦Ԧ1
𝑦Ԧ
𝐵 𝑥Ԧ1
1
2
𝑟 𝑙 3
𝜑
𝜃 𝑥Ԧ
𝐴
𝐶
Figure 1-10 : Système bielle-manivelle
D’autre part nous avons 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜑 = 𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃, ce qui nous permet de déduire la relation entre 𝜑̇ et 𝜃̇ :
𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝜃̇ = 𝜑̇
𝑙 𝑐𝑜𝑠𝜃
et par suite
ሬԦ𝐶∈3/0 = −𝑟(𝑠𝑖𝑛𝜑 + 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑡𝑔𝜃)𝜑̇ 𝑥Ԧ
𝑉
𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜑
𝛿𝜃 = 𝛿𝜑 = 𝛿𝜑
𝑙 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑙 √1 − (𝑠𝑖𝑛𝜃)2
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Mécanique analytique
1.7 Exercices :
𝑂 𝑦Ԧ
𝑥Ԧ
Un pendule simple est constitué d’une masse ponctuelle 𝑀. Proposer un paramétrage strict et un
paramétrage redondant du pendule dans le cas :
a. d’un fil rigide
b. extensible d’un fil rigide
𝑦Ԧ
𝑘1 𝑘2
𝑂 𝐴 𝐵 𝑥Ԧ
𝑚1 𝑚2
𝐶
𝑚3
.
18/51
Mécanique analytique
On considère un disque rigide de centre d’inertie 𝐶 et de rayon 𝑟 roulant sans glisser sur un plan
(𝑂, 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ) avec lequel il est en contact en un point 𝐼. On associe au plan 𝑃 le répère galiléen R(𝑂, 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ, 𝑧Ԧ).
Le paramétrage adopté pour ce système est les suivant :
- 𝑥, 𝑦 sont les coordonnées du centre d’inertie 𝐶 du disque,
- 𝜃 est l’angle que fait l’axe (𝑂, 𝑥Ԧ) avec le plan vertical contenant le disque
- 𝜑 est l’angle de rotation du disque autour de l’axe perpendiculaire du disque.
𝑧Ԧ
𝜑
𝐶
𝑂 𝑦Ԧ
𝜃
𝑥Ԧ
𝐼 𝑢
ሬԦ
.
2. Trouver les relations imposées aux C.G. par la liaison entre le disque et le plan horizontal
3. Déterminer la nature de la liaison et en déduire le 𝑑𝑑𝑙 du disque dans les deux cas :
𝑦Ԧ 3
ሬሬሬሬԦ4
𝑥 B 2
J 𝜽𝟐 ሬሬሬሬԦ O2
2𝑥
I 1 𝑥4 A
ሬሬሬሬԦ 4
O4
𝜽𝟒 𝑥Ԧ O1
𝑧Ԧ
(0)
19/51
Mécanique analytique
On définit
𝑅(𝑂1 , 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ , 𝑧Ԧ): répère fixe lié au bâti, 𝑅1 (𝑂1 , ሬሬሬሬԦ, 𝑦1 , 𝑧Ԧ) répère lié à (1), 𝑅2 (𝑂2 , ሬሬሬሬԦ,
𝑥1 ሬሬሬሬԦ 𝑥2 ሬሬሬሬԦ
𝑦2 , 𝑧Ԧ) répère lié à
(2), 𝑅2 (𝑂1 , ሬሬሬሬԦ, 𝑦3 , 𝑧Ԧ) répère lié à (3) et 𝑅4 (𝑂1 , ሬሬሬሬԦ,
𝑥3 ሬሬሬሬԦ 𝑥4 ሬሬሬԦ
𝑦4 , 𝑧Ԧ) répère lié à (4).
On donne :ሬሬሬሬሬሬሬԦ 𝑥4 ; ሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑂1 𝐼 = 𝑟1 ሬሬሬሬԦ 𝑥4 ; ሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑂1 𝑂2 = 𝑟4 ሬሬሬሬԦ 𝑂2 𝐽 = 𝑟2 ሬሬሬሬԦ 𝑥4 ; ሬሬሬሬሬሬሬԦ
𝑂1 𝐽 = 𝑟3 ሬሬሬሬԦ
𝑥4
1. Ecrire les conditions de roulement sans glissement du satellite (2) par rapport au planétaire
(1) et par rapport à la couronne (3)
2. Déduire le ddl du train épicycloïdal
3. Proposer un paramétrage strict pour ce mécanisme
4. Déterminer la rotation virtuelle du bras (4) due à un déplacement virtuel des C.G.
𝑦Ԧ 𝑥1
ሬሬሬሬԦ
𝐴
𝟏 𝟐
𝟑
𝜃 𝑥Ԧ
𝑂
𝐵 𝛽
𝑥2
ሬሬሬሬԦ
20/51
Chapitre2: Les Forces généralisées
2.1 Définition :
Soit une particule soumise à plusieurs forces 𝐹Ԧ𝑗 . Le travail virtuel de ces forces est le produit scalaire
de chacune d’elles avec le déplacement virtuel 𝛿𝑟Ԧ de la particule :
Ou encore :
𝑛
𝜕𝑟Ԧ
𝛿𝑤 = ∑ (∑ 𝐹Ԧ𝑗 ) 𝛿𝑞𝑖 (2.3)
𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑗
𝛿𝑤 = ∑ 𝑄𝑖 𝛿𝑞𝑖 (2.5)
𝑖=1
2.2 Exemple :
Pour le mécanisme bielle manivelle de la Figure 2-1, une force constante est appliquée au point 𝐶 et
elle est toujours perpendiculaire à l’élément 𝐵𝐶.
Déterminer la force généralisée relative aux deux cas suivants :
- 𝜑 comme coordonnée généralisée,
- 𝑥 comme coordonnée généralisée.
21/4
Mécanique analytique
𝑦Ԧ 𝐵
1 2
𝐹Ԧ 3
𝑎 𝑎
𝜑 𝜑
𝑥Ԧ
𝐴 𝑥 𝐶
La force 𝐹Ԧ s’écrit :
𝐹Ԧ = −𝐹 (𝑠𝑖𝑛𝜑 𝑥Ԧ + 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑦Ԧ)
La position du point 𝐶 est définie par le vecteur
𝑟Ԧ𝐶 = 2𝑎 𝑐𝑜𝑠𝜑 𝑥Ԧ
On en déduit le déplacement virtuel du point 𝐶 :
𝛿𝑟Ԧ𝐶 = −2𝑎 𝑠𝑖𝑛𝜑 𝛿𝜑 𝑥Ԧ
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Mécanique analytique
2.3 Cas des forces dérivant d’une fonction de force ou d’une fonction de
dissipation :
On en déduit immédiatement
𝜕𝑉 (2.7)
𝑄𝑖 = −
𝜕𝑞𝑖
On dit également dans ce cas que 𝑄𝑖 dérive d’un potentiel et V est appelée énergie potentielle.
𝑚𝑔Ԧ
𝑂
𝑛 𝑛
ሬሬሬሬሬԦ
𝜕𝑂𝐺 ሬሬሬሬሬԦ
𝜕𝑚𝑔Ԧ. 𝑂𝐺
ሬሬሬሬሬԦ = ∑ 𝑚𝑔Ԧ
𝛿𝑤 = 𝑚𝑔Ԧ. 𝛿𝑂𝐺 𝛿𝑞𝑖 = ∑ 𝛿𝑞𝑖
𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖 (2.8)
𝑖=1 𝑖=1
On en déduit
𝜕𝑚𝑔Ԧ. ሬሬሬሬሬԦ
𝑂𝐺
𝑄𝑖 =
𝜕𝑞𝑖 (2.9)
Et
ሬሬሬሬሬԦ
𝑉 = −𝑚𝑔Ԧ. 𝑂𝐺
(2.10)
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Mécanique analytique
Et
𝑛
𝜕𝑙
𝛿𝑙 = ∑ 𝛿𝑞 (2.13)
𝜕𝑞𝑖 𝑖
𝑖=1
Ce qui permettre d’écrire
𝑛 𝑛
𝜕𝑙 1 𝜕(𝑙 − 𝑙0 )2 𝜕𝑙
)
𝛿𝑤 = −𝐾(𝑙 − 𝑙0 ∑ 𝛿𝑞 = − ∑ ( 𝐾 ) 𝛿𝑞𝑖 (2.14)
𝜕𝑞𝑖 𝑖 2 𝜕𝑙 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑖=1
Ou encore
𝑛
𝜕 1
𝛿𝑤 = ∑ (− 𝐾(𝑙 − 𝑙0 )2 ) 𝛿𝑞𝑖 (2.15)
𝜕𝑞𝑖 2
𝑖=1
On en déduit
𝜕 1
𝑄𝑖 = (− 𝐾(𝑙 − 𝑙0 )2 ) (2.16)
𝜕𝑞𝑖 2
Et
1
𝑉 = − 𝐾(𝑙 − 𝑙0 )2 (2.17)
2
2.3.2 Force dérivante d’une Fonction de dissipation
Par définition, on dit qu’une force dérive d’une fonction de dissipation ∅(𝒒̇ , 𝑡) s’il existe une fonction
∅(𝒒̇ , 𝑡)telle que le travail virtuel développée par cette force s’écrit
𝑛
𝜕∅(𝒒̇ , 𝑡)
𝛿𝑤 = − ∑ 𝛿𝑞𝑖 (2.18)
𝜕𝑞̇ 𝑖
𝑖=1
On en déduit que
𝜕∅(𝒒̇ , 𝑡)
𝑄𝑖 = − (2.19)
𝜕𝑞̇ 𝑖
𝑛
𝜕𝑙 𝜕𝑙
𝑙̇ = ∑ 𝑞̇ 𝑖 + (2.23)
𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡
𝑖=1
On en déduit
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Mécanique analytique
𝜕𝑙 ̇ 𝜕𝑙
= (2.24)
𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
En introduisant cette égalité dans l’équation 2.22 on obtient
1 2
𝑛
𝜕𝑙̇ 𝑛 𝜕 (2 𝐶𝑙̇ )
𝛿𝑤 = ∑ −𝐶. 𝑙̇ 𝛿𝑞 = ∑ − 𝛿𝑞𝑖 (2.25)
𝜕𝑞𝑖 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑖=1
On en déduit
1
𝜕 (2 𝐶𝑙 2̇ )
𝑄𝑖 = − (2.26)
𝜕𝑞𝑖
2.3.2.2 Exemple :
𝑎
𝐶 𝐷
y
𝐿2
𝑎
𝐿1
𝑎
𝐴 x
𝐵
𝑎
Figure 2-2 : Mécanisme parallélogramme
Le mécanisme parallélogramme plan de la Figure 2-2, est maintenu par deux ressorts identiques faisant
les deux diagonales. Les ressorts ont pour raideur 𝑘 et de longueur libre 𝐿0 lorsque l’angle 𝛽 = 90°.
La masse par unité de longueur des éléments du mécanisme est 𝜎. Nous allons déterminer l’énergie
potentielle du système en fonction de . En déduire la force généralisée.
Les déformations des ressorts sont :
∆1 = 𝐿1 − 𝐿0
(2.27)
∆ 2 = 𝐿2 − 𝐿0
Avec 𝐿0 = √2 𝑎
L’énergie potentielle du système est :
1
𝑉 = 𝑘 (∆12 + ∆22 ) + 2𝜎𝑎2 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝛽 (2.28)
2
et
𝐿2 𝛽
= 𝑎 sin ( ) (2.30)
2 2
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Mécanique analytique
26/51
Mécanique analytique
∑ 𝐹Ԧ𝑗 = 𝑚 𝛤Ԧ (3.1)
𝑗
Cette équation est connue sous le nom d’équation de d’Alembert ou principe de d’Alembert qui
s’écrit :
Pour une particule (ou un solide), le travail virtuel de la quantité d’accélération
galiléenne et dans tout déplacement virtuel égal à la somme des travaux virtuels de
toutes les forces extérieures appliquées.
Nous avons montré précédemment que la première partie de l’équation (3.2) s’exprime par :
𝑛
La deuxième partie de l’équation (3.2) ou le travail des quantités des accélérations s’écrit :
𝑛 𝑛
𝑑𝑉ሬԦ𝑀 𝑑𝑉ሬԦ𝑀 𝜕𝑟Ԧ𝑀
𝑚 ሬሬሬԦ
𝛤 𝛿𝑟Ԧ𝑀 = 𝑚 ሬԦ𝑀
∑ 𝜕𝑟 δ𝑞𝑖 = 𝑚 ∑ ( ) δ𝑞𝑖 (3.3)
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑖=1
En notant
𝑑𝑉ሬԦ𝑀 𝜕𝑟Ԧ𝑀
𝐴𝑖 = (3.4)
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖
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Mécanique analytique
On obtient
𝑛
(3.5)
𝑚 ሬሬሬԦ
𝛤 𝛿𝑟Ԧ𝑀 = 𝑚 ∑ 𝐴𝑖 δ𝑞𝑖
𝑖=1
L’idée de Lagrange est de proposer un calcul systématique des coefficients 𝐴𝑖 à partir de l’énergie
cinétique. Nous avons :
𝑑 𝜕𝑟Ԧ 𝑑𝑉ሬԦ 𝜕𝑟Ԧ 𝑑 𝜕𝑟Ԧ𝑀
ሬԦ𝑀 𝑀 ) = 𝑀 𝑀 + 𝑉
(𝑉 ሬԦ𝑀 (3.6)
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖
𝑑 𝜕𝑟Ԧ
Calculons la quantité 𝑑𝑡 ( 𝜕𝑞𝑀 )
𝑖
𝑛 𝑛
𝑑 𝜕𝑟Ԧ𝑀 𝜕 𝜕𝑟Ԧ𝑀 𝜕 𝜕𝑟Ԧ𝑀 𝜕 𝜕𝑟Ԧ𝑀 𝜕𝑟Ԧ𝑀
( )= ∑ ( ) 𝑞̇ 𝑗 + ( )= (∑ ( ) 𝑞̇ 𝑗 + ) (3.8)
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑗 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡
𝑗=1 𝑗=1
On obtient :
𝑑 𝜕𝑟Ԧ𝑀 ሬԦ𝑀
𝜕𝑉
( )= (3.10)
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝜕𝑟Ԧ𝑀
Cherchons à exprimer ሬԦ𝑀 .
en fonction de 𝑉
𝜕𝑞𝑖
Nous avons
𝑛
𝜕𝑟Ԧ𝑀 𝜕𝑟Ԧ𝑀
ሬԦ𝑀 = ∑ (
𝑉 ) 𝑞̇ 𝑖 + (3.11)
𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑡
𝑗=1
2 2
𝑑 ሬԦ𝑀
𝜕𝑉 ሬԦ𝑀 1 𝑑 𝜕𝑉
𝜕𝑉 ሬԦ𝑀 ሬԦ𝑀
𝜕𝑉
𝐴𝑖 = (𝑉ሬԦ𝑀 ሬԦ𝑀
)−𝑉 = ( ( )− ) (3.13)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖 2 𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
28/51
Mécanique analytique
𝑛 𝑛 2 2
𝑚 ሬԦ𝑀
𝑑 𝜕𝑉 ሬԦ𝑀
𝜕𝑉
𝑚 ሬሬሬԦ
𝛤 𝛿𝑟Ԧ𝑀 = 𝑚 ∑ 𝐴𝑖 δ𝑞𝑖 = ∑ ( ( )− ) δ𝑞𝑖 (3.14)
2 𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑖=1
Mais puisque par définition l’énergie cinétique de la particule (𝑀) est donnée par
1 2
ሬԦ𝑀
𝑇 = 𝑚𝑉 (3.15)
2
nous obtenons :
𝑛
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
𝑚 ሬሬሬԦ
𝛤 𝛿𝑟Ԧ𝑀 = ∑ ( ( )− ) δ𝑞𝑖 (3.16)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1
𝑛 𝑛
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
∑( ( )− ) δ𝑞𝑖 = ∑ 𝑄𝑖 𝛿𝑞𝑖 (3.17)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑖=1
3.2.1 Le Lagrangien :
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑈
( ( )− )=− (3.19)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑑 𝜕𝐿 𝜕𝐿
( ( )− ) = 0 𝑖 = 1, 𝑛 (3.21)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
29/51
Mécanique analytique
3.2.2 Exemple 1 :
Sphère de rayon 𝑟
O
y1 𝑦Ԧ
𝑅
𝜑
𝜃
Demi cylindre
𝐴
I
𝜑
x1
x
Figure 3-1 : sphère roulant sur un demi cylindre
Une sphère, de rayon 𝑟 et de masse 𝑚, roule sans glissement à l’intérieur d’un demi cylindre. Elle est
astreinte à se déplacer dans le plan vertical (𝑂, 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ). Nous allons déterminer les équations de
mouvement de la sphère.
La sphère est soumise à l’effet de pesanteur d’où la force généralisée 𝑄𝜃 dérive de l’énergie
potentielle qui s’écrit :
𝑈 = −𝑚𝑔(𝑅 − 𝑟)𝑐𝑜𝑠𝜃
1 2 1 2
𝑇= 𝑚𝑉 ሬሬԦ𝑆/0
ሬԦ𝐴𝜖𝑆/0 + 𝐼𝐴𝑧 Ω
2 2
Avec
ሬԦ𝐴∈𝑆/0 = (𝑅 − 𝑟)𝜃̇ 𝑦Ԧ1
𝑉
ሬԦ
ሬԦ𝐼∈𝑆/0 = 0
𝑉
Ou encore
ሬԦ𝐴∈𝑆/0 + ሬሬሬሬԦ
ሬԦ𝐼∈𝑆/0 = 𝑉
𝑉 𝐼𝐴 ∧ ሬΩ
ሬԦ𝑆/0 = ሬ0Ԧ
On trouve
[(𝑅 − 𝑟)𝜃̇ + 𝑟(𝜃̇ − 𝜑̇ )] 𝑦Ԧ1 = ሬ0Ԧ
On en déduit
30/51
Mécanique analytique
𝑅
𝜑̇ = 𝜃̇
𝑟
7
𝑇= 𝑚 (𝑅 − 𝑟)2 𝜃̇ 2
10
7
𝐿 = 𝑇 − 𝑈 = 𝑚 (𝑅 − 𝑟) [ (𝑅 − 𝑟)𝜃̇ 2 − 𝑔 𝑐𝑜𝑠𝜃]
10
7
(𝑅 − 𝑟)𝜃̈ − 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 0
5
3.2.3 Exemple 2 :
Le mécanisme plan de la Figure 3-2 est soumis à une force 𝐹Ԧ colinéaire au vecteur ሬሬሬሬሬԦ
𝐵𝐶 . Le ressort de
torsion de raideur 𝑘 est libre lorsque 𝜃 = 60°.
Les deux solides 𝐶𝐵 et 𝐴𝐵 sont identiques de longueur 𝑙 et de masse 𝑚. Le piston (3) est de masse
négligeable. Nous allons déterminer les équations de mouvement du mécanisme.
y
3
𝐶 2
y1
𝑙 𝐵
𝑙 F
1
𝐴
x
x1
31/51
Mécanique analytique
On a donc
𝑄𝜃 = 𝑄𝜃𝐹 + 𝑄𝜃𝑃 + 𝑄𝜃𝑅
La force 𝐹Ԧ est exprimée par
𝐹Ԧ . 𝛿𝑟Ԧ𝐵 = 𝑙 𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜃 𝛿𝜃
On en déduit
𝑄𝜃𝐹 = 𝑙 𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜃
𝜕𝑈 𝜋
𝑄𝜃𝑃 + 𝑄𝜃𝑅 = − = −𝑘 (𝜃 − ) + 2 𝑙 𝑚 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝜕𝜃 3
𝜋
𝑄𝜃 = 𝑙 𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜃 − 𝑘 (𝜃 − ) + 2 𝑙 𝑚 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃
3
32/51
Mécanique analytique
1 1 1
𝑇= 𝐼𝐴𝑧 ሬΩ
ሬԦ1/0
2 2
+ 𝑚 ሬVԦ𝐺𝜖2/0 + 𝐼𝐺𝑧 ሬΩ
ሬԦ22/0
2 2 2
ሬԦ𝐺𝜖2/0 = 𝑉
𝑉 ሬሬԦ2/0 ∧ 𝐵𝐺
ሬԦ𝐵𝜖2/0 + Ω ሬሬሬሬሬԦ
𝑙
ሬԦ𝐺𝜖2/0
𝑉 = 𝑙𝜃̇ 𝑥Ԧ1 + 𝜃̇ 𝑧Ԧ ∧ (−𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑥Ԧ + 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑦Ԧ)
2
Soit
𝑙
ሬԦ𝐺𝜖2/0 =
𝑉 𝜃̇ (−𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑥Ԧ + 3 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑦Ԧ)
2
et
𝑙 2
2
ሬԦ𝐺𝜖2/0
𝑉 = 𝜃̇ [1 + 8 (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ]
4
ሬሬԦ2/0 = 𝜃̇ 𝑧Ԧ
ሬሬԦ1/0 = −Ω
Ω
1
𝑇 = 𝑚 𝑙 2 𝜃̇ 2 [ + (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ]
3
On obtient
𝜕𝑇 1
= 2 𝑚 𝑙 2 𝜃̇ [ + (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ]
𝜕𝜃̇ 3
𝑑 𝜕𝑇 1
( ) = 2 𝑚 𝑙 2 [( + (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ) 𝜃̈ + (𝑠𝑖𝑛2𝜃) 𝜃̇ 2 ]
𝑑𝑡 𝜕𝜃̇ 3
𝜕𝑇
= 𝑚 𝑙 2 𝜃̇ 2 𝑠𝑖𝑛2𝜃
𝜕𝜃
1 𝜋
2 𝑚 𝑙 2 [( + (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ) 𝜃̈ + (𝑠𝑖𝑛2𝜃) 𝜃̇ 2 ] + 𝑚 𝑙 2 𝜃̇ 2 𝑠𝑖𝑛2𝜃 = 𝑙 𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜃 − 𝑘 (𝜃 − ) + 2 𝑙 𝑚 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃
3 3
Finalement
33/51
Mécanique analytique
1 𝜋
𝑚 𝑙 2 [( + (𝑠𝑖𝑛𝜃)2 ) 𝜃̈ + 3(𝑠𝑖𝑛2𝜃) 𝜃̇ 2 ] − 𝑙 𝐹 𝑠𝑖𝑛2𝜃 + 𝑘 (𝜃 − ) − 2 𝑙 𝑚 𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 0
3 3
Lorsque les 𝑞𝑖 sont indépendants nous avons pu écrire les 𝑛 équations de Lagrange
𝑛
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
∑ [( ( )− ) − 𝑄𝑖 ] 𝛿𝑞𝑖 = 0 (3.22)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1
Si le système est non holonome (les 𝑞̇ 𝑖 sont dépendants) ou si le paramétrage est redondant (les 𝑞𝑖
sont dépendants) les 𝑞̇ 𝑖 (et donc les 𝛿𝑞𝑖 ) sont liées par 𝑙 liaisons de type
𝑛
∑ 𝑎𝑖𝑗 𝑞̇ 𝑖 + 𝑏𝑗 = 0 𝑗 = 1, 𝑙 (3.23)
𝑖=1
Dans ce cas, les 𝑛 relations (3.22) ne sont plus indépendantes et ne permettent pas le calcul des C.G.
𝑞𝑖 . Lagrange propose d’y ajouter un terme supplémentaire pour qu’elles demeurent indépendantes.
𝑛
𝑑𝑞𝑖
∑ 𝑎𝑖𝑗 𝑑𝑡 + 𝑏𝑗 𝑑𝑡 = 0 𝑗 = 1, 𝑙 (3.24)
𝑑𝑡
𝑖=1
Pour dt = 0 et en remplaçant le déplacement infinitésimal 𝑑𝑞𝑖 par le déplacement virtuel 𝛿𝑞𝑖 nous
obtenons 𝑙 relations indépendantes entres les déplacements virtuels de la forme :
𝑛
Les 𝑛 𝛿𝑞𝑖 vérifiant les 𝑙 équations indépendantes (3.25), doivent vérifier aussi l’équation (3.22). Or un
théorème d’algèbre nous indique que « pour que 𝛿𝑞𝑖 vérifiant les équations (3.25) vérifient une
équation supplémentaire il faut et il suffit que cette équation soit une combinaison linéaire des
équations du système ». Donc l’équation (3.26) est une combinaison linéaire des 𝑙 équations (3.27).
𝑛 𝑙 𝑛 𝑛 𝑙
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
∑ [( ( )− ) − 𝑄𝑖 ] 𝛿𝑞𝑖 = ∑ 𝜆𝑗 (∑ 𝑎𝑖𝑗 𝛿𝑞𝑖 ) = ∑ (∑ 𝑎𝑖𝑗 𝜆𝑗 ) 𝛿𝑞𝑖 (3.28)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑖=1 𝑗=1 𝑖=1 𝑖=1 𝑗=1
Donc si les 𝑙 scalaires 𝜆𝑗 , appelées les multiplicateurs de Lagrange, sont indépendantes on aura 𝑛
équations de la forme
𝑙
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
( ( )− ) − 𝑄𝑖 = ∑ 𝑎𝑖𝑗 𝜆𝑗 (3.29)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑗=1
34/51
Mécanique analytique
Si Les 𝑄𝑖 sont les forces généralisées, les 𝜆𝑗 décrivent les forces (inconnues) généralisées de
contraintes.
Les 𝑛 équations (3.29), sont les équations de Lagrange valables pour tous les systèmes mécaniques,
non holonomes, holonomes à paramétrage redondant et holonomes à paramétrage strict. Dans ce
dernier cas les 𝜆𝑗 sont nuls car les 𝑎𝑖𝑗 sont nuls.
Les 𝑛 équations (3.29) comportent (𝑛 + 𝑙) inconnues, les 𝑛 paramètres (𝑞𝑖 ) et les 𝑙 multiplicateurs
(𝜆𝑗 ). Pour calculer ces (𝑛 + 𝑙) inconnues, on considère le système
𝑙
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
( )− = 𝑄𝑖 + ∑ 𝑎𝑖𝑗 𝜆𝑗 𝑖 = 1. . 𝑛
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝑗=1
𝑛
(3.30)
∑ 𝑎𝑖𝑗 𝑞̇ 𝑖 + 𝑏𝑗 = 0 𝑗 = 1. . 𝑙
{ 𝑖=1
1 1
𝑇𝑆/𝑅 = 𝑚𝑉 2
ሬԦ𝐺∈𝑆/𝑅 + ሬΩ
ሬԦ 𝐼 ሬΩ
ሬԦ (3.31)
2 2 𝑆/𝑅 𝐺 𝑆/𝑅
Avec
𝑉ሬԦ𝐺∈𝑆/𝑅 : vitesse du centre d’inertie du solide 𝑆 par rapport au repère 𝑅
ሬሬԦ𝑆/𝑅 : vitesse instantanée de rotation du solide 𝑆 par rapport au repère 𝑅
Ω
𝑚 : masse du solide 𝑆
𝐼𝐺 : Matrice d’inertie du solide 𝑆 au centre d’inertie 𝐺 et dans le repère 𝑅.
1 𝑇 1 𝑇
𝑇𝑆/𝑅 = 𝑚[𝑉𝐺∈𝑆/𝑅 ] [𝑉𝐺∈𝑆/𝑅 ] + [Ω𝑆/𝑅 ] [𝐼𝐺 ] [Ω𝑆/𝑅 ] (3.32)
2 2
[𝑉𝐺∈𝑆/𝑅 ] = [𝐵][𝑞̇ ]
(3.34)
[Ω𝑆/𝑅 ] = [𝐶][𝑞̇ ]
Avec
[𝑞̇ ] : vecteur des vitesses généralisées
35/51
Mécanique analytique
Ainsi l’énergie cinétique totale d’un système de solides peut s’écrire en fonction des vitesses
généralisées :
1
𝑇 = [𝑞̇ ]T [𝑀][𝑞̇ ] (3.35)
2
Où [𝑀] est la matrice d’inertie généralisée du système mécanique. Cette matrice est carrée et
symétrique. Le coefficient 𝑀𝑖𝑖 de la diagonale est 2 x le coefficient de 𝑞̇ 𝑖2 dans l’expression de 𝑇, par
contre le coefficient 𝑀𝑖𝑗 = 𝑀𝑗𝑖 est le coefficient de 𝑞̇ 𝑖 𝑞̇ 𝑗 dans l’expression de 𝑇.
On montre que
𝜕𝑇
= [𝑀][𝑞̇ ] (3.36)
𝜕𝑞̇
et que
𝑑 𝜕𝑇
( ) = [𝑀][𝑞̈ ] + [𝑀̇][𝑞̇ ] (3.37)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇
𝜕𝑇
[𝑀][𝑞̈ ] + [𝑀̇][𝑞̇ ] − [ ] = [𝑄] + [𝐴][𝜆] (3.41)
𝜕𝑞
Reprenons l’exercice du disque roulant sur un plan du chapitre 1 en vue de déterminer son équation
de mouvement.
36/51
Mécanique analytique
𝑧Ԧ
𝜑
𝐶
𝑂 𝑦Ԧ
𝑥Ԧ 𝐼
𝑢
ሬԦ
𝜃
.
On en déduit
[𝑀̇] = 𝟎
37/51
Mécanique analytique
𝜕𝑇
[ ]=𝟎
𝜕𝑞
𝑥̇ − 𝑅 𝜑̇ cos 𝜃 = 0 (1)
𝑦̇ − 𝑅 𝜑̇ sin 𝜃 = 0 (2)
On en déduit le sous-système :
1 0
0 1 𝜆
[𝐴][𝜆] = [ ] [ 1]
0 0 𝜆2
−𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃
On obtient le système
𝑚 0 0 0
0 𝑚 0 0 𝑥̈ 1 0
𝑚 𝑟2 𝑦̈ 0 1 𝜆
0 0 0 [ ̈] = [ ] [ 1]
4 𝜃 0 0 𝜆2
𝑚 𝑟2 𝜑̈ −𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜃 −𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃
[0 0 0
2 ]
38/51
Mécanique analytique
Avec l’équation (5), ces deux dernières équations forment un système de 3 équations à 3 inconnues,
d’où le système est peut être résolu.
A partir des équations (1) et (2) nous constatons que les multiplicateurs de Lagrange 𝜆1 et 𝜆2 ont la
dimension d’une force qui s’oppose à 𝑚𝑥̈ et 𝑚𝑦̈ respectivement. Les deux forces 𝜆1 et 𝜆2 sont les
forces en 𝐼 suivant 𝑥Ԧ et 𝑦Ԧ respectivement. La force tangentielle de contact est
𝐹𝑡 = √𝜆12 + 𝜆22
Mais nous ne pouvons pas vérifier la condition de roulement sans glissement
𝑓 𝐹𝑡 ≤ 𝐹𝑁
Car 𝐹𝑁 l’amplitude 𝐹𝑁 de l’effort normale de contact au point 𝐼 n’est pas connue. Pour calculer cette
composante nous devons introduire le déplacement suivant l’axe 𝑧Ԧ. Dans ce cas, le vecteur des C.G.
devient :
𝑥
𝑦
[𝑞] = 𝑧
𝜃
[𝜑]
Avec l’équation supplémentaire
𝑧̇ = 0
𝑚 0 0 0 0
0 𝑚 0 0 0 𝑥̈ 0 1 0 0
0 0 𝑚 0 0 𝑦̈ 0 0 1 0 𝜆1
𝑚 𝑟2 𝑧̈ = −𝑚𝑔 + −𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃 1 [𝜆2 ]
0 0 0 0
4 𝜃̈ 0 0 0 0 𝜆3
𝑚 𝑟2 [𝜑̈ ] [ 0 ] [ 0 0 0]
[0 0 0 0
2 ]
Par rapport aux 5 équations précédentes nous obtenons une 6ème équation exprimée par :
𝑚𝑧̈ = −𝑚𝑔 + 𝜆3
Mais 𝑧̇ = 𝑧̈ = 0 alors
𝐹𝑁 = 𝜆3 = 𝑚𝑔
Nous concluons que si nous souhaitons calculer une action de liaison, nous introduisons le
déplacement 𝑞𝑖 correspondant malgré qu’il soit nul et nous ajoutons l’équation :
𝑧̇ = 0
39/51
Mécanique analytique
3.6 Exercices :
⊙ 𝑦Ԧ
𝑂1 𝑂2 𝑂1 ⨂𝑧ሬሬሬԦ0
𝑂
𝑂
𝑥Ԧ
𝑥Ԧ0
𝑂2 𝜑
𝑏 𝐵 𝜃
1 𝜃 3 𝐵2
2 𝑦Ԧ 𝜑
𝐴1 𝐴2 𝑥Ԧ
1 𝑦Ԧ0
𝐺1 𝑚 4 𝑚 𝑥2
ሬሬሬ
𝐺2 𝑂1 𝑂2 𝜃
𝑧1
ሬሬሬԦ 𝑧2
ሬሬሬԦ ⊙ 𝑦Ԧ 𝑥Ԧ 𝑥Ԧ
𝜃 ⊙ 𝑦Ԧ
𝑥1
ሬሬሬሬԦ
𝜃 𝑧2
ሬሬሬԦ
𝑧1
ሬሬሬԦ
𝑧0
ሬሬሬԦ 𝑧0
ሬሬሬԦ 𝑧0 𝜃
ሬሬሬԦ
40/51
Mécanique analytique
3.6.2 Balançoire :
𝑥Ԧ1
(0) (0)
O 𝑥Ԧ0 O1
1 3
𝜃 G1 G3
𝑧Ԧ0
2
G2
A B
𝑧Ԧ1
Figure 3-5 : Balançoire
Un balançoire est composé de 3 barres identiques (1), (2) et (3). Ces barres sont de longueur 𝑙 et de
masse 𝑚. La barre (2) occupe toujours une position horizontale.
Les liaisons en , 𝑂1 , 𝐴 et 𝐵 sont de type pivot d’axe 𝑦Ԧ0 .
On considère dans cette deuxième partie les coordonnées (𝑥𝐴, 𝑧𝐴 ) du point A, centre de la liaison
entre les barres (1) et (2), comme paramètres du mécanisme.
1. Déterminer la relation scalaire qui relie 𝑥𝐴 , 𝑧𝐴 et 𝑙. En déduire une relation entre 𝑥̇𝐴 et 𝑧̇𝐴
2. Ecrire la relation scalaire exprimant 𝜃 en fonction de 𝑥𝐴 et 𝑧𝐴 . En déduire 𝜃̇ en fonction de
𝑥̇𝐴 , 𝑧̇𝐴 𝑥𝐴 et 𝑧𝐴
3. Exprimer l’énergie potentielle du mécanisme
4. Déterminer les forces généralisées
41/51
Mécanique analytique
5. Calculer les énergies cinétiques de chacune des 3 barres T1, T2 et T3. En déduire l’énergie
cinétique totale
6. Ecrire les équations de Lagrange
𝑦1
ሬሬሬሬԦ 𝑦Ԧ
𝑥1
ሬሬሬԦ
(𝑆2 )
𝑦2
ሬሬሬሬԦ
𝑦Ԧ
𝑥Ԧ
𝑥Ԧ1
(𝑆1 ) 𝑦Ԧ
𝑦2
ሬሬሬሬԦ
𝐶
ሬሬሬሬԦ
𝑥2
𝑥 𝐺
𝑚2 𝑔Ԧ
𝑥Ԧ 𝑥Ԧ
𝑂 𝐼
Par souci de simplification nous nous plaçons dans le cas où les mouvements restent dans le
plan (𝑂, 𝑥,
ሬሬሬԦ 𝑦Ԧ) supposé Galiléen R. Les deux solides (S1) et (S2) sont articulés en C. Cette
articulation (liaison pivot) est supposée parfaite. La sphère (S1) roule sans glisser sur
l’axe(𝑂, 𝑥Ԧ).
Soient les repères (𝐶, 𝑥Ԧ1 , 𝑦Ԧ1 , 𝑧Ԧ) et (𝐶, 𝑥Ԧ2 , 𝑦Ԧ2 , 𝑧Ԧ) liés respectivement aux solides (S1) et (S2).
𝑥
Le vecteur des C.G. est {𝑞} = { }𝛼
𝛽
1) Déterminer la vitesse du point 𝐼 de la sphère dans son mouvement par rapport à 𝑅.
2) Ecrie la relation qui exprime la condition roulement sans glissement de la sphère.
3) Déterminer si cette relation est holonome ou non. En déduire si le paramétrage
proposé est strict ou redondant.
4) Déterminer l’énergie potentielle des forces conservatives.
42/51
Mécanique analytique
𝟑 𝑪(𝑥𝑐 , 𝑦𝑐 )
𝑩 𝜃3
𝑦Ԧ
𝟐
𝑨 𝜃2
𝟏
𝜃1 𝑥Ԧ
𝑂
Un bras manipulateur plan est composé de trois barres identiques de longueur 𝑙, articulées entre elles
par trois liaisons pivot comme c’est indiqué dans la figure ci-dessus.
1. l’ensemble des paramètres {𝜃1 , 𝜃2 , 𝜃3 } peut-il constitué un système de CG valide ?
Pourquoi ? [1.5 pts]
Les 3 paramètres définissent une configuration complète et unique du bras donc le système
5. On demande au bras une tâche particulière où le point C doit décrire un cercle de centre O
et de rayon 𝑹 avec 𝟎 ≤ 𝑹 ≤ 𝟑𝒍.
43/51
Mécanique analytique
𝑩 𝟑
𝜃3
𝑦Ԧ
𝟐
𝑨 𝜃2
𝑅
𝟏
𝜃1
𝑥Ԧ
𝑂
𝟑
𝜃3
𝑦Ԧ 𝑩
𝟐
𝑨 𝜃2
𝟏
𝜃1
𝑥Ԧ
𝑂
44/51
Mécanique analytique
6. Dans une tâche particulière du bras, on exige que la vitesse du point 𝑪 soit constante :
ሬԦ𝑪∈𝟑/𝟎 ‖ = 𝒄𝒕𝒆
‖𝑽
6.1 Ecrire le(s) liaison(s) non holonome(s) relative(s) à cette contrainte [2 pts]
ሬሬԦ𝟏/𝟎 ∧ 𝑶𝑨
ሬԦ𝑪∈𝟑/𝟎 = 𝛀
𝑽 ሬሬሬሬሬሬԦ + 𝛀
ሬሬԦ𝟐/𝟎 ∧ 𝑨𝑩
ሬሬሬሬሬሬԦ + 𝛀
ሬሬԦ𝟑/𝟎 ∧ 𝑩𝑪
ሬሬሬሬሬሬԦ
ሬ𝑽Ԧ𝑪∈𝟑/𝟎 = −𝑙(sin 𝜃1 𝜃̇1 + sin 𝜃2 𝜃̇2 + sin 𝜃3 𝜃̇3 )𝑥Ԧ + 𝑙(cos 𝜃1 𝜃̇1 + cos 𝜃2 𝜃̇2 + cos 𝜃3 𝜃̇3 )𝑦Ԧ
ሬԦ𝑪∈𝟑/𝟎 ‖ = 𝒄𝒕𝒆
‖𝑽
⇒ 𝜃̇12 + 𝜃̇22 + 𝜃̇32 + 2𝜃̇1 𝜃̇2 cos(𝜃1 − 𝜃2 ) + 2𝜃̇1 𝜃̇3 cos ( 𝜃1 − 𝜃3 ) + 2𝜃̇2 𝜃̇3 cos(𝜃2 − 𝜃3 ) = 𝑐𝑡𝑒
45/51
Mécanique analytique
𝑧Ԧ
𝑦Ԧ
𝑂
𝑥Ԧ 𝑪
Figure 1
𝑰
ሬԦ𝐼 ∈𝐵/ 𝑅 . [2 pts]
7. Exprimer la vitesse 𝑉
ሬԦ𝐶 ∈𝐵/ 𝑅 + ሬΩ
ሬԦ𝐼 ∈𝐵/ 𝑅 = 𝑉
𝑉 ሬԦ𝐵/𝑅 ∧ ሬሬሬሬԦ
𝐶𝐼
= 𝑥̇ 𝑥Ԧ + 𝑦̇ 𝑦Ԧ + (𝛼̇ 𝑥Ԧ + 𝛽̇ 𝑦Ԧ + 𝛾̇ 𝑧Ԧ) ∧ −𝑟 𝑧Ԧ
8. Ecrire les relations scalaires qui expriment la condition de roulement sans glissement de la
bille sur le plan (𝑂, 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ) [1pt]
ሬԦ. On obtient deux relations scalaires
ሬԦ𝐼 ∈𝐵/ 𝑅 = 0
R.S.G. en 𝐼 ⟹ 𝑉
𝑥̇ − 𝑟𝛽̇ = 0 (1)
𝑦̇ + 𝑟 𝛼̇ = 0 (2)
46/51
Mécanique analytique
𝑧Ԧ B
1
𝐶
(0) 𝐼
𝑦Ԧ
𝑥Ԧ
𝑢
ሬԦ
Figure 2
𝜑
𝑥Ԧ
Figure 3
𝑢
ሬԦ
Soit le système de la figure 4 où la liaison sphérique entre la bille (B) et la tige (1) est
remplacée par une liaison pivot d’axe 𝑢 ሬԦ. La bille continue à rouler sans glisser par
rapport au plan(𝑂, 𝑥Ԧ, 𝑦Ԧ) .
On donne 𝛺 ሬԦ𝐵/1 = 𝜃̇ 𝑢 ሬԦ𝐵/0 = 𝛼̇ 𝑥Ԧ + 𝛽̇ 𝑦Ԧ + 𝛾̇ 𝑧Ԧ
ሬԦ1/0 = 𝜑̇ 𝑧Ԧ ; 𝛺
ሬԦ ; 𝛺
𝑧Ԧ B
1 𝐶
𝑢
ሬԦ
Figure 4 𝐼
(0)
𝛼̇ = 𝜃̇𝑐𝑜𝑠𝜑
𝛼̇ 𝑥Ԧ + 𝛽̇ 𝑦Ԧ + 𝛾̇ 𝑧Ԧ = 𝜃̇𝑐𝑜𝑠𝜑𝑥Ԧ + 𝜃̇𝑠𝑖𝑛𝜑𝑦Ԧ + 𝜑̇ 𝑧Ԧ ⟹ { 𝛽̇ = 𝜃̇𝑠𝑖𝑛𝜑
𝛾̇ = 𝜑̇
On adopte le paramétrage {𝜑, 𝜃, 𝛼, 𝛽, 𝛾}
17. Recenser toutes les liaisons non holonomes de ce système. [1.5 pts]
−𝑅𝑠𝑖𝑛𝜑 𝜑̇ − 𝑟𝛽̇ = 0 (1) 𝛼̇ = 𝜃̇𝑐𝑜𝑠𝜑 (3)
−𝑅𝑐𝑜𝑠𝜑 𝜑̇ − 𝑟𝛼̇ = 0 (2) 𝛽̇ = 𝜃̇𝑠𝑖𝑛𝜑 (4)
𝛾̇ = 𝜑̇ (5)
18. Combiner ces relations et les simplifier au maximum et vérifier s’il existe une dépendance
entre elles. [2 pts]
(4) dans (1) ⟹ −𝑅 𝜑̇ − 𝑟𝜃̇ = 0
𝑅
(3) dans (2)⟹ 𝑅 𝜑̇ + 𝑟𝜃̇ = 0 ⟹ 𝜃̇ = − 𝜑̇ . On obtient la même relation
𝑟
donc dans les 4 premières équations une est combinaison linéaire des autres
et 3 uniquement sont indépendantes. On choisit les 4 équations
indépendantes suivantes, après remplacement de 𝜃̇ dans (3) et (4) on obtient
𝑅
𝜃̇ = − 𝜑̇ (1’)
𝑟
𝑅
𝛼̇ = − 𝜑̇ 𝑐𝑜𝑠𝜑 (3)
𝑟
𝑅
𝛽̇ = − 𝜑̇ 𝑠𝑖𝑛𝜑 (4)
𝑟
𝛾̇ = 𝜑̇ (5)
48/51
Mécanique analytique
𝑦Ԧ
𝑨(𝑥, 𝑦)
𝑩
𝑥Ԧ
𝑂 Figure 1
1. Donner un paramétrage strict de la barre qui contient (𝑥, 𝑦) ; représenter ce paramétrage sur
la figure 1 [2 pts]
CG= {𝑥, 𝑦, 𝛼}
𝑦Ԧ
𝑂
𝐴
𝑥Ԧ Figure 2
2. Soit le système de la figure 2 où les points 𝐴 et 𝐵 doivent glisser sur les axes (𝑂, 𝑥Ԧ) et
relations scalaires issues des contraintes imposées à la barre et déterminer son nouveau
Les contraintes imposées sur la barre peuvent être exprimées par les deux liaisons holonomes
et (𝑙2 > 𝑙3 )
𝐶
3
𝐵 𝛽
𝑦Ԧ 𝑑 2
1
𝐴 𝛼
𝑥Ԧ
(0)
Figure 3
Les paramètres {𝑑, 𝛼, 𝛽} positionnement d’une façon complète et unique les solides (1), (2)
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Mécanique analytique
Cette condition est toujours assurée dans le plan sauf pour 𝛼 = 𝛽 + 𝑘𝜋 . Ainsi on ne dispose
(𝑏 − 𝑙2 𝑠𝑖𝑛𝛼 − 𝑙3 𝑠𝑖𝑛𝛽)𝑑̇
𝜕𝑎2 𝜕𝑎3
= 𝑙2 𝑙3 sin(𝛼 − 𝛽) ≠ = −𝑙2 𝑙3 sin(𝛼 − 𝛽)
𝜕𝛽 𝜕𝛼
La liaison non holonome de la question est non intégrable et le ddl reste égale à 3
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