Chap 3 Contraintes Dans Le Sol-1

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Chapitre 3 : Contraintes dans le sol

1/ Contraintes dans le sol : Considérons un volume de sol (grains solides + eau


interstitielle) soumis à un ensemble de sollicitations mécaniques extérieures E, et
coupé par un plan fictif O

La transmission des forces extérieures dans le sol s’effectue par l’intermédiaire des
contacts entre les grains solides et de l’eau entre les grains.

On appelle contrainte toute pression (force) exercée sur une surface de sol. La
résultante des contraintes qui s’exercent sur toute la facette de sol sous l’action des
forces extérieures est appelée contrainte totale que l’on peut décomposer en contrainte
normale σ, perpendiculaire à la facette du sol et contrainte tangentielle τ reposant
(parallèle) à la facette du sol : Les contraintes normales se répartissent à la fois sur les
grains solides sous forme de contraintes normales effectives (ou réelles ou
intergranulaires, on enlève la poussée d’Archimède) σ' et sur l’eau sous forme de
pression interstitielle u (appelée aussi contrainte neutre) selon la relation σ = σ' +
u. La contrainte neutre due au poids de l’eau est transmise à l’eau dans les vides,
comme une pression hydraulique (pression hydrostatique existant dans l’eau
interstitielle) et par conséquence il n’y a pas de forces de contact intergranulaire.
L’eau ne pouvant offrir de résistance au cisaillement (car elle est incompressible), les
contraintes tangentielles sont entièrement supportées par les grains solides : τ = τ'.
Ces deux relations constituent la loi (postulat) de Terzaghi.

En pratique, la contrainte totale et la pression interstitielle peuvent être évaluées ou


calculées à partir des masses volumiques, des épaisseurs des couches et de la position
de la nappe phréatique, tandis que les contraintes effectives ne peuvent pas être
mesurées mais seulement calculées : σ’ = σ – u, τ' = τ.
L’intérêt majeur de ce postulat est ce qu’il nous permet d’évaluer les contraintes
effectives responsables aux changements volumiques des sols ou déformations des
sols (contrainte effective normale σ' responsable des tassements-consolidations par
exemple) et à la résistance au cisaillement des sols (contrainte effective tangentielle τ'
responsable aux glissements de terrain par exemple). Plus les contraintes effectives
sont importantes, plus le sol est résistant, moins il est déformable, donc la valeur de la
contrainte effective est en relation directe avec la déformabilité et la résistance du sol.

Etat des contraintes dans le sol : Contraintes naturelles ou géostatiques :


Les contraintes naturelles dites géostatiques σv0 sont les pressions existant au sein des
sols initialement avant toute construction ou chargement, et qui proviennent
uniquement du poids des terres sous l’action de la pesanteur.
a/ Sol homogène à surface horizontale : Supposons un sol homogène semi-indéfini
à surface horizontale soumis uniquement à l’action de la pesanteur. Les contraintes
autour d’un élément de sol à une profondeur Z sont (voir figure) :
- La contrainte verticale due au poids propre du sol. Elle égale au poids volumique
apparent du sol multiplié par cette profondeur : σv = γ. Z : on dit que le poids de la
colonne du sol située en-dessus à cette profondeur exerce une pression verticale (effet
gravitaire).

- La contrainte horizontale σh qui est la conséquence de la pression verticale due au


poids de la colonne du sol située en-dessus. Cette la pression verticale engendre une
expansion horizontale du sol (déformation latérale) qui va se traduire par une pression
horizontale du sol sur l’élément du sol à coté de lui ou sur une paroi du mur de
soutènement par exemple : σh = K . σv = K . γ.z avec K est le coefficient de poussée
des terres. Comme la position ou le niveau de la nappe phréatique étant susceptible de
fluctuer et les contraintes totales de changer, alors le coefficient K n’est pas constant
pour un dépôt de sol donné. Cependant, pour éviter le problème des changements
engendrés par les fluctuations de la nappe, il est plus commode d’exprimer le rapport
entre la contrainte horizontale et la contrainte verticale en fonction des contraintes
effectives : σ’h = K0 . σ’v ↔ σ’h / σ’v = K0 . Le rapport σ’h / σ’v est appelé
coefficient de poussée des terres au repos et noté K0. Il varie de 0,4 à 1 suivant le type
de sol (K0 sable = 0,4-0,5, K0 argile = 0,5-0,75, K0 argiles molles et vases = 1). Ce
Coefficient de grande importance en géotechnique, décrit l’état des contraintes dans le
sol en fonction des contraintes effectives et conserve la même valeur pour une même
couche de sol et une même masse volumique, quelque soit la position de la nappe
phréatique. Cependant, ce coefficient est très sensible au contexte géologique, à la
succession des contraintes et à la masse volumique des couches de sol sus-jacentes. Il
faut noter qu’il est important de connaitre ce coefficient pour la conception des
ouvrages de soutènement et de plusieurs types de fondations. Par conséquent, une
mauvaise estimation des contraintes in situ peut fausser la prédiction du
comportement de ces structures.

Figure : Etat des contraintes dans le sol ; (a) Cas d’un sol monocouche, (b) Cas
d’un sol multicouches

b/ Sol multicouches à surface horizontale : Les contraintes sur un élément de sol


sous un milieu multicouches sont (figure b) :

σv = γ1 .h1 + γ2 .h2 + γ3 .h3 + … + γnhn ⇔ σv = ∑𝒊=𝒏


𝒊=𝟏 𝜸𝒊 . 𝒉𝒊 (hi et γi: sont

respectivement l’épaisseur et le poids volumique apparent de la couche i),


σh=K0. σv= K0i .γzi

c/ Dans le cas d’une nappe phréatique située à la profondeur H (H < Z) : comme


illustré sur la figure, la contrainte verticale est calculée comme suit : σvz = γh .Η + γsat
.(Z - H) et σ’z = γh .Η + γ’ .(z-H).
Figure : contraintes sous une nappe phréatique

Exemple 1 : Calcul des contraintes :

Exemple 2 : Diagramme (ou courbes) de variation des contraintes en fonction de


la profondeur :

d/ Sol inondé à surface horizontale : On supposera d’abord que l’eau est en


équilibre, la répartition de la pression est donc hydrostatique. On considère une facette
horizontale située à une profondeur Z dans le sol, la surface libre de la nappe d’eau se
trouvant à une distance hw au-dessus du sol (cas des lacs, rivières par exemple)
comme le montre la Figure. La contrainte totale dans un sol inondé (submergé) : σZ =
γw .hw + γsat.Z, u = γw (hw + Z) d’où σ′Z = σZ-u = [γw.hw + γsat.Z] - γw (hw + Z) = (γsat –
γw ) Z = γ′.Z.
Cette démonstration montre que la contrainte effective σ’ est indépendante de la
hauteur de la surface libre de l’eau hw, le sol se comporte donc comme s’il n’y avait
pas d’eau à condition de remplacer le poids volumique sec ou saturé du sol par le
poids volumique déjaugé γ’.

σZ - u = σ'Z

γw . hw + γsat . Z γw .(hw+ Z) γ’ . Z

Fig. 3 : Sol inondé à surface horizontale


e/ Sol homogène à surface inclinée : Considérons un terrain incliné d’un angle β par
rapport à l’horizontale sans présence d’une nappe d’eau. La contrainte naturelles
totale appliquée au point M situé à une profondeur z sur une surface parallèle à la
surface naturelle est σt(M) = γ.z. cos β ↔ σ’(M) = γ.z. cos β (u = 0). Dans ce cas, on
a pris en considération uniquement le poids propre du sol, et que l’action des terres
qui se trouvent latéralement s’équilibre.
Cette contrainte totale est décomposée en une composante normale σN = σt. cos β et
une composante tangentielle τ = σt. sin β.
Après application des équations d’équilibre (y = z*cos β) : σy = γ.y cos β = γ.z *
cos2β, τxy = γ.y sin β = γ.z sin β cos β

Figure : contraintes naturelles dans un terrain homogène incliné


Considérons maintenant la présence d’une nappe phréatique à une profondeur z - zw
dont l’écoulement de l’eau est parallèle à la pente (surface du terrain naturel), c.-à.-d
que les lignes de courant font un angle β par rapport à l’horizontale.
Figure : contraintes agissant sur un terrain homogène immergé à surface inclinée
Les contraintes naturelles appliquées au point M situé à une profondeur z sur une
surface parallèle à la surface naturelle sont :
La contrainte totale : σt(M) = (γ.(z - zw) + γsat . zw) . cos β. Cette contrainte totale est
décomposée en une composante normale σN = σt. cos β et une composante
tangentielle τ = σt. sin β.
Pour calculer la pression interstitielle, on exploite le réseau d’écoulement dessiné sur
la figure. On prend le plan de référence pour z comme la surface horizontale passant
par le point M. Les équipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de courant,
prenons l’équipotentielle passant par les points M et M’ (M’ se trouve sur la surface
𝑢𝑀′
libre de la nappe ↔ = 0). La charge hydraulique au point M est égale à la charge
𝛾𝑤
𝑢𝑀 𝑢𝑀′
hydraulique au point M’ : 𝛾𝑤
+ 𝑧𝑀 (= 0) = 𝛾𝑤
(= 0) + 𝑧𝑀′ ↔ uM = γw . zM’ avec zM’ =

cos β MM’ et MM’ = zw. cos β, donc uM = γw . zw. cos2 β.


Les composantes de la contrainte effective au point M sont : la contrainte effective
normale σ’N = σN – u et la contrainte tangentielle τ' = τ. Ainsi la contrainte effective

𝛔’𝐌 = √𝛔’𝐍 + 𝛕′
Boulance et soulèvement de fond de fouille : la boulance survient uniquement dans
les sols pulvérulents. Les problèmes de soulèvement de fond de fouille surviennent
dans les sols argileux surmontant une couche aquifère en charge, le critère de
boulance est σ’ = 0, le critère de soulèvement de fond de fouille est σv = u = γw .hw.

Application : soit le profil montré à la figure ci-dessous. Quelle pression interstitielle


faudrait-il mesurer au point A pour qu’il y ait boulance dans le remblai ?
La contrainte verticale au point A est σv = γw .hw = 44 kPa, le critère de boulance
implique σ’ = 0 donc u = σv = 44 kPa est la pression interstitielle requise pour
annuler les contraintes effectives. Si u < 44 kPa, il n y aura pas de boulance.

Série de TD sur contraintes dans le sol

Exercice 1 : A partir de la coupe de sol représentée ci-après, tracez en fonction de la


profondeur les courbes de variation de σv, u et σv’ ? Que deviennent ces contraintes si
le niveau de la nappe s’abaisse de 3 m ? Le poids volumique restant le même dans
toute la couche de sable fin.

Solution exo 1 :

1/ σ1(2m) = γ1 .h1 = 22.2 = 44 kPa, u(2m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(2m) = σ1(2m) - u(2m)


= 44 kPa. σ2(5m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 = 44 + (22.3) = 110 kPa, u(5m) = γw .hw1 = 10.3 =
30 kPa ↔ σ’(5m) = σ2(5m) - u(5m) = 80 kPa. σ3(15m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 + γ2 .h3 = 110 +
(20.10) = 310 kPa, u(15m) = γw . hw2 = 10.13 = 130 kPa ↔ σ’(15m) = σ3(15m) - u(15m)
= 180 kPa.

2/ Si le niveau de la nappe s’abaisse de 3 m, les contraintes deviennent :

σ1(5m) = γ1 .h1 = 22.5 = 110 kPa, u(5m) = γw .hw = 0 ↔ σ’(5m) = σ1(5m) - u(5m) = 110
kPa. σ2(15m) = γ1 .h1 + γ2 .h2 = 110 + (20.10) = 310 kPa, u(15m) = γw .hw1 = 10.10 =
100 kPa ↔ σ’(15m) = σ2(15m) - u(15m) = 210 kPa.

Exercice 2 : Soit un massif de sol fin de poids volumique apparent γ = 19 kN/m3


baigné par une nappe d’eau dont la surface peut subir d’importantes fluctuations dans
le temps. Calculer la contrainte verticale effective σ’ au point M situé à la profondeur
h = 2,5 m, dans les trois cas suivants :

a/ la nappe est au niveau du terrain naturel.

b/ la nappe est à la profondeur de 1 m (on supposera dans ce cas que γ reste inchangé)

c/ la nappe est au-dessus du point M.

Solution exo 2 :

a/ σ1(2,5m) = γ1 .h1 = 19.2,5 = 47,5 kPa, u(2,5m) = γw .hw =10.2,5 = 25 kPa ↔


σ’(2,5m) = σ1(2,5m) - u(2,5m) = 22,5 kPa.

b/ σ (2,5m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 = 19.2,5 = 47,5 kPa, u(2,5m) = γw .hw =10.1,5 = 15 kPa
↔ σ’(2,5m) = σ1(2,5m) - u(2,5m) = 32,5 kPa.

c/ σ1(2,5m) = γ1 .h1 = 19.2,5 = 47,5 kPa, u(2,5m) = γw .hw =10.0 = 0 ↔ σ’(2,5m) =


σ1(2,5m) - u(2,5m) = 47,5 kPa.

Exercice 3 : Calculer la distribution avec la profondeur des contraintes dans les cas
représentés sur la figure ci-dessous.
Solution exo 3 :

a/ σ1(2m) = γ1 .h1 = 19.2 = 38 kPa, u(2m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(2m) = σ1(2m) - u(2m) =


38 kPa. σ2(10m) = 38 + γ2 .h2 = 38 + (20.8) = 198 kPa, u(10m) = γw .hw1 = 10.8 = 80
kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 118 kPa.

b/ σ1(5m) = γ1 .h1 = 19.5 = 95 kPa, u(5m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(5m) = σ1(5m) - u(5m) =


95 kPa. σ2(10m) = 95 + γ2 .h2 = 38 + (20.5) = 195 kPa, u(10m) = γw .hw1 = 10.5 = 50
kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 145 kPa.

Exercice 4 : Calculer au point M de la figure ci-dessous les contraintes verticales


totales et effectives. Par suite d’une modification du régime hydraulique, qui ne
change pas les caractéristiques des sols, la contrainte effective a diminué de 16 kPa.
Quel est le nouveau niveau de la nappe ?

Solution exo 4 :

σv(M) = γ1 .h1 + γ2 .h2 = 20.3+20.3 = 120 kPa, u(M) = γw .hw = 10.3 = 30 kPa ↔
σ’v(M) = 90 kPa.
La contrainte effective a diminué de 16 kPa ↔ σ’ = σ - u = 90 – 16 = 74 kPa ↔ 120
– u = 74 kPa ↔ u = 46 kPa ↔ Le niveau de la nappe a remonté de 1,6 m (46 / 10) - 3.

Exercice 5 : Détermination de la contrainte effective dans une argile :

Une couche d’argile submergée a une épaisseur moyenne de 15 m. La teneur en eau


moyenne est de 54 % et la densité des grains solides Gs = 2.78. Quelle est la
contrainte verticale effective due au poids de l’argile à la base de la couche ?

Solution exo 5 :

La contrainte verticale effective en M a pour valeur σ’ = γ’. h. L’argile étant


𝛾
submergée est saturé. A saturation, la teneur en eau 𝑊 = 𝑒. 𝑆𝑟 (= 1). 𝛾𝑤 ↔ e = Wsat.Gs
𝑠

𝛾𝑠 −𝛾𝑤 27,8−10
= 1,50. D’autre part, 𝜸′ = = = 7,12 kN/m3, donc σ’ = γ’. h = 7,12.15
1+𝑒 1+1,5
𝛾𝑠 +𝑒.𝛾𝑤 27,8+1,5.10
= 106,8 kPa, σ’ ~ 107 kPa. Autre méthode : 𝛾𝑠𝑎𝑡 = 1+𝑒
= 1+1,5
= 17,12 kN/m3.

La contrainte verticale totale σ à la base de l’argile égale à 17,12.15 = 256,8 kPa, la


pression interstitielle u = 15. γw = 150 kPa, donc la contrainte verticale effective σ’ à
la base de l’argile égale 256,8-150 = 106,8 kPa, σ’ ~ 107 kPa.

Exercice 6 : A partir de la coupe de sol représentée ci-après, calculer les contraintes


totales, neutres et effectives au point M ?
Solution exo 6 : σt(M) = σ1 + σ2 +σ3 = γd1 .1 + γsat 1 .1 + γsat2 .1 avec γsat1 =
𝛾𝑑1 𝛾𝑑2
γd1 + [1 − ] . 𝛾𝑤 = 21,3 kN/m3 et γsat2 = γd2 + [1 − ] . 𝛾𝑤 = 22,6 kN/m3,
𝛾𝑠 𝛾𝑠

donc σt(M) = 18.1+21,3.1+22,6.1 = 61,9 kN/m2. u(M) = γw .hw (= 2) = 20 kN/m2↔


σ’(M) = σt(M) - u(M) = 41,9 kPa.

Exercice 7 : La coupe géologique d’un fond de vallée plat se compose de 03 mètres


de graviers grossiers surmontant 12 mètres d’argile reposant elle-même sur des grès
fissurés de haute perméabilité. Le niveau de la nappe dans les graviers se situe à 0,60
m sous le terrain naturel, la nappe du grès a un niveau artésien situé à 6 m au-dessus
du terrain naturel. Les poids volumiques des sols sont :

Graviers : 16 kN/m3 au-dessus de la nappe, 20 kN/m3 sous la nappe (saturé γsat).

Argile : 22 kN/m3 (saturé γsa).

Tracer en fonction de la profondeur les courbes de σ, u et σ’ dans les cas suivants :

1/ avec les niveaux initiaux

2/ en supposant que le niveau d’eau dans les graviers est rabattu de 2 m par pompage
sans modification de la pression de l’eau dans les grès.

3/ en supposant que le niveau de la nappe dans les graviers est conservé comme en 2,
mais que des puits de décharge abaissent de 5,5 m la pression d’eau dans les grès.

4/ en supposant que les puits de décharge permettent d’abaisser le niveau de la nappe


dans des grès à 15 m sous le terrain naturel (le niveau de la nappe dans les graviers est
conservé comme en 2).
Solution exo 7 :

1/ σ1(0,6m) = γ1 .h1 = 16.0,6 = 9,6 kPa, u(0,6m) = γw .h1 = 0 ↔ σ’(0,6m) = 9,6 kPa.
σ2(3m) = 9,6 + γ1 .h2 = 9,6 + (20.2,4) = 57,6 kPa, u(3m) = γw .h2 = 10.2,4 = 24 kPa
↔ σ’(3m) = σ1(3m) - u(3m) = 33,6 kPa. σ3(15m) = 57,6 + γ2 .h3 = 57,6 + (22.12) = 321,6
kPa, u(15m) = γw . (12+3+6) = 210 kPa ↔ σ’(15m) = σ1(15m) - u(15m) = 111,6 kPa.

2/ σ1(2,6m) = γ1 .h1 = 16.2,6 = 41,6 kPa, u(2,6m) = γw .h1 = 0 ↔ σ’(0,6m) = 41,6 kPa.
σ2(3m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 = 41,6 + (20.0,4) = 49,6 kPa, u(3m) = γw .hw = 4 kPa ↔ σ’(3m)
= σ2(3m) - u(3m) = 45,6 kPa. σ3(15m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 + γ2 .h3 = 49,6 + (22.12) = 313,6
kPa, u(15m) = γw . (12+3+6) = 210 kPa ↔ σ’(15m) = σ3(15m) - u(15m) = 103,6 kPa.

3/ σ1(2,6m) = γ1 .h1 = 16.2,6 = 41,6 kPa, u(2,6m) = γw .h1 = 0 ↔ σ’(0,6m) = 41,6 kPa.
σ2(3m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 = 41,6 + (20.0,4) = 49,6 kPa, u(3m) = γw .hw = 4 kPa ↔ σ’(3m)
= σ2(3m) - u(3m) = 45,6 kPa. σ3(15m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 + γ2 .h3 = 49,6 + (22.12) = 313,6
kPa, u(15m) = γw . (12+3+0,5) = 155 kPa ↔ σ’(15m) = σ3(15m) - u(15m) = 158,6 kPa.

4/ …………………………………………………………………………………….

Exercice 9 : Un dépôt d’argile se situe entre deux couches de sable comme le montre
la figure ci-dessous. La couche inférieure du sable subit une pression artésienne et le
niveau de la nappe dans la couche de sable supérieure est à 1,5 m sous le terrain
naturel.

Calculer la variation de σ, u et σ’en fonction de la profondeur.

Solution exo 8 :

σ1(3m) = γ1 .h1 + γ1 .h2 = 17.1,5+20.1,5 = 55,5 kPa, u(3m) = γw .h2 = 15 kPa ↔


σ’(3m) = 40,5 kPa. σ2(6m) = 55,5 + γ3 .h3 = 55,5 + (20.3) = 115,5 kPa, u(6m) = γw .
h2+ h3 = 10.4,5 = 45 kPa ↔ σ’(3m) = σ1(3m) - u(3m) = 70,5 kPa. σ3(9m) = 115,5 + γ4
.h4 = 115,5 + (20.3) = 175,5 kPa, u(15m) = γw . (3+3+3+3) = 120 kPa ↔ σ’(9m) =
σ1(9m) - u(15m) = 55,5 kPa.

Exercice 9 : Un bâtiment de grande dimension exerce sur un sol sablo-limoneux une


pression verticale uniforme de 100 kPa. Les caractéristiques du sol sont données sur la
figure ci-dessous. Déterminer les contraintes en fonction de la profondeur quand le
niveau de la nappe varie de – 2 m à – 5 m. On supposera que le sol a un poids
volumique de 20 kN/m3 sous la nappe et 19 kN/m3 quand il est au-dessus.
Solution exo 9 :

a/ σ1(2m) = 100 + γ1 .h1 = 100 + 19.2 = 138 kPa, u(2m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(2m) =
σ1(2m) - u(2m) = 138 kPa. σ2(10m) = 138 + γ2 .h2 = 138 + (20.8) = 298 kPa, u(10m) = γw
.hw1 = 10.8 = 80 kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 218 kPa.

b/ σ1(5m) = 100 + γ1 .h1 = 19.5 = 195 kPa, u(5m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(5m) = σ1(5m)
- u(5m) = 195 kPa. σ2(10m) = 195 + γ2 .h2 = 195 + (20.5) = 295 kPa, u(10m) = γw .hw1
= 10.5 = 50 kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 245 kPa.

Exercice 10 : Un terrain se compose en surface d’une couche de graviers ( γ = 16


kN/m3) de 3 m d’épaisseur, puis de 3 m d’une couche d’argile ( γ = 19 kN/m3), et
enfin d’une couche de graviers (γ = 19 kN/m3) reposant sur un bedrock imperméable.
La nappe se situe au niveau supérieur de la couche d’argile.

1/ Tracer les diagrammes donnant la variation des contraintes totales, des pressions
interstitielles et des contraintes effectives en fonction de la profondeur.

2/ Tracer ces diagrammes immédiatement après l’application rapide à la surface du


sol d’une surcharge de 50 kN/m2.

Solution exo 10 :

1/ σ1(3m) = γ1 .h1 = 16.3 = 48 kPa, u(3m) = γw .hw(= 0) = 0 ↔ σ’(3m) = σ1(3m) - u(3m) =


48 kPa. σ2(6m) = γ1 .h1 + γ2 .h2 = 48 + (19.3) = 105 kPa, u(6m) = γw .hw1 = 10.3 = 30
kPa ↔ σ’(6m) = σ2(6m) - u(6m) = 75 kPa. σ3(9m) = γ1 .h1 + γ2 .h2 + γ3 .h3 = 105 +
(19.3) = 162 kPa, u(9m) = γw . hw2 = 10.6 = 60 kPa ↔ σ’(9m) = σ3(9m) - u(9m) = 102
kPa.

2/ Après application rapide d’une surcharge de 50 kN/m2:

……………………………………………………………………………………….

Exercice 11: Une pièce d’eau a 5 m de profondeur. La coupe du terrain à partir du


fond de la pièce d’eau consiste en 5 m d’argile ( γ = 19 kN/m3) puis 5 m de sable (γ =
18 kN/m3) surmontant un bedrock imperméable.

1/ Tracer les diagrammes donnant la variation de la contrainte totale, de la pression


interstitielle et de la contrainte effective en fonction de la profondeur.

2/ Tracer ces diagrammes immédiatement après vidange rapide de la pièce d’eau.

Solution exo 11 :

1/ u(5m) = γw .hw = 10.5 = 50 kPa, σ1(5m) = 50 kPa ↔ σ’(5m) = σ1(5m) - u(5m) = 0.


σ2(10m) = 50 + γ1 .h1 = 50 + (19.5) = 145 kPa, u(6m) = 50 + γw .hw1 = 50 + 10.5 =
100 kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 45 kPa. σ3(15m) = 145 + γ2 .h2 = 145 + (18.5)
= 235 kPa, u(9m) = 50 + γw . hw2 = 10.10 = 150 kPa ↔ σ’(15m) = σ3(15m) - u(15m) = 85
kPa.
2/ Après vidange rapide :

σ1(5m) = γ1 .h1 = 19.5 = 95 kPa u(5m) = γw .hw = 10.5 = 50 kPa, ↔ σ’(5m) = σ1(5m) -
u(5m) = 45 kPa. σ2(10m) = 95 + γ2 .h2 = 50 + (18.5) = 185 kPa, u(10m) = γw .hw =
10.10 = 100 kPa ↔ σ’(10m) = σ2(10m) - u(10m) = 85 kPa.

Remarque : lors de la vidange rapide, l’écoulement n’a pas le temps de s’établir. On


raisonne comme s’il s’agit d’un équilibre hydrostatique.

Exercice 12 : Calculer la distribution avec la profondeur des contraintes verticales et


horizontales dans le cas représenté sur la figure ci-dessous ?

Solution exo 12 :
σ1(2m) = γ1 .h1 = 16.2 = 32 kPa, u(2m) = γw .h1 = 0 ↔ σv’(2m) = 32 kPa ↔ σh’(2m) =
32.0,5 = 16 kPa ↔ σh (2m) = 16 kPa.

σ2(4m) = 32 + γ1 .h2 = 32 + (16.2) = 64 kPa, u(4m) = γw .h2 = 10.2 = 20 kPa ↔ σ’(4m)


= σ(4m) - u(4m) = 44 kPa ↔ σh’(4m) = 44.0,5 = 22 kPa ↔ σh (4m) = 22 + 20 = 42 kPa.
σ3(10m) = 64 + γ2 .h3 = 64 + (18.6) = 172 kPa, u(10m) = γw . (2+6) = 80 kPa ↔
σ’(10m) = σ1(10m) - u(10m) = 92 kPa ↔ σh’(10m) = 92.0,6 = 55,2 kPa ↔ σh (10m) = 55,2 +
80 = 135,2 kPa.

σ3(15m) = 172 + γ3 .h4 = 172 + (16.5) = 252 kPa, u(15m) = γw. 13 = 130 kPa ↔
σ’(15m) = σ1(15m) - u(15m) = 122 kPa ↔ σh’(15m) = 122.0,5 = 61 kPa ↔ σh (10m) = 61 +
130 = 191 kPa.

Exercice 13 : Calculer les contraintes totales horizontales aux points A, B et C


respectivement ?

Solution exo 13 :

Au point A : σA(4m) = γ1 .h1 = 17.4 = 68 kPa, u(4m) = γw .hw = 10.4 = 40 kPa ↔


σv’(4m) = 68 – 40 = 28 kPa ↔ σh’(4m) = 28.0,5 = 14 kPa ↔ σh (4m) = 14+40 = 54 kPa.
Au point B : σB(10m) = 68 + γ2 .h2 = 68 + (18.6) = 176 kPa, u(10m) = γw .hw = 10.10
= 100 kPa ↔ σ’(10m) = σ(10m) - u(10m) = 76 kPa ↔ σh’(10m) = 76.0,6 = 45,6 kPa ↔ σh
(10m) = 45,6 + 100 = 145,6 kPa.

Au point B : σC(15m) = 176 + γ3 .h3 = 176 + (17.5) = 261 kPa, u(10m) = γw .hw =
10.15 = 150 kPa ↔ σ’(15m) = σ(15m) - u(15m) = 111 kPa ↔ σh’(15m) = 111.0,5 = 55,5
kPa ↔ σh (10m) = 55,5 + 150 = 205,5 kPa.

Exercice 14 : On considère un sol d’une pente infinie inclinée d’un angle β par
rapport à l’horizontale, sujet à un écoulement d’eau parallèle à la pente et dont la
surface libre est à la profondeur z - zw Voir figure.
1/ Calculer le gradient hydraulique de l’écoulement.
2/ Déterminer la contrainte totale s’exerçant au point M (z) sur la facette parallèle à la
surface du terrain naturel.
3/ Déterminer la pression interstitielle ainsi que contrainte effective normale en M.

Solution exo 14 :
1/ Le gradient hydraulique de l’écoulement i = HB - HA /BA = sin β.
2/ Les contraintes naturelles appliquées au point M situé à une profondeur z sur une
surface parallèle à la surface naturelle sont :
La contrainte totale : σt(M) = (γh.(z - zw) + γsat . zw) . cos β. Cette contrainte totale est
décomposée en une composante normale σN = σt. cos β = (γh.(z - zw) + γsat . zw) .
cos2 β et une composante tangentielle τ = σt. sin β = (γh.(z - zw) + γsat . zw) . cos β.
sin β.
3/ Pour calculer la pression interstitielle, on exploite le réseau d’écoulement dessiné
sur la figure. On prend le plan de référence pour z comme la surface horizontale
passant par le point M. Les équipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de
courant, prenons l’équipotentielle passant par les points M et M’ (M’ se trouve sur la
𝑢𝑀′
surface libre de la nappe ↔ = 0). La charge hydraulique au point M est égale à la
𝛾𝑤
𝑢𝑀 𝑢𝑀′
charge hydraulique au point M’ : 𝛾𝑤
+ 𝑧𝑀 (= 0) =
𝛾𝑤
(= 0) + 𝑧𝑀′ ↔ uM = γw . zM’

avec zM’ = cos β MM’ et MM’ = zw. cos β, donc uM = γw . zw. cos2 β.
Les composantes de la contrainte effective au point M sont : la contrainte effective
normale σ’N = σN – u = (γh.(z - zw) + γsat . zw) . cos2 β - γw . zw. cos2 β = (γh.(z - zw)
+ γ’. zw) . cos2 β et la contrainte tangentielle τ' = τ = (γh.(z - zw) + γsat . zw) . cos β.

sin β. Ainsi la contrainte effective 𝛔’𝐌 = √𝛔’𝐍 + 𝛕′.

Questions de cours :

- expliquez le concept de contrainte effective, quelles sont ses relations avec la


pression interstitielle et la contrainte totale ?
- expliquer l’état de boulance par concept de contrainte ?

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