Math1B Cours2
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Math1B Cours2
Cours 2
Luis Paris
Université de Bourgogne
Dijon, France
26 septembre 2023
Définition. On veut montrer qu’une assertion P(x) est vraie pour tout
x dans un ensemble E. On écrit E comme la réunion de deux parties,
E = A ∪ B, et on montre que P(x) est vraie pour tout x ∈ A, puis que
P(x) est vraie pour tout x ∈ B. C’est une démonstration cas par cas.
Exemple
On veut montrer que |x − 1| ≤ x 2 − x + 1 pour tout x ∈ R. Ici P(x) est
“|x − 1| ≤ x 2 − x + 1”, E est R, A = {x ∈ R | x ≥ 1} et
B = {x ∈ R | x ≤ 1}.
x 2 − x + 1 − |x − 1| = x 2 − x + 1 − x + 1 = x 2 − 2x + 2 = (x − 1)2 + 1 ≥ 0 ,
donc |x − 1| ≤ x 2 − x + 1.
Luis Paris (IMB) Math1B 26 septembre 2023 2 / 16
Raisonnements
x 2 − x + 1 − |x − 1| = x 2 − x + 1 − (−x + 1) = x 2 ≥ 0 ,
donc |x − 1| ≤ x 2 − x + 1.
Exemple
Soit n ∈ N. On veut montrer que, si n2 est pair, alors n est pair. Ici P
est “n2 est pair”, Q est “n est pair”, (non P) est “n2 est impair” et (non
Q) est “n est impair”.
est impair.
Exemple
a b
Soient a, b ≥ 0. On veut montrer que, si 1+b = 1+a , alors a = b. Ici P
a b
est “ 1+b = 1+a ”, Q est “a = b” et (non Q) est “a ̸= b”.
a b
Démonstration. On suppose que 1+b = 1+a et a ̸= b.
a b
= ⇒ a(1 + a) = b(1 + b) ⇒ a + a2 = b + b2
1+b 1+a
⇒ a2 − b2 = b − a ⇒ (a − b)(a + b) = −(a − b) .
“∃x ∈ E, non P(x)” est vraie. En d’autres termes, il faut montrer qu’il
existe un x ∈ E (plus ou moins explicite) tel que P(x) soit fausse. Un
tel x s’appelle un contre-exemple à l’assertion “∀x ∈ E, P(x)”.
Exemple
On veut montrer que l’assertion “toute somme de deux nombres
entiers positifs est paire” est fausse. Ici E = (N × N), et P(a, b) est
“a + b est pair”. On doit montrer que “∃(a, b) ∈ (N × N), a + b est
impair”. Soit (a, b) = (1, 2). Alors 1 + 2 = 3 est impair, donc l’assertion
“∃(a, b) ∈ (N × N), a + b est impair” est vraie, donc l’assertion
“∀(a, b) ∈ (N × N), a + b est pair” est fausse.
Théorème (Axiome)
Soit P(n) une assertion dépendant d’un entier n ∈ N.
Exemple
Montrons que pour tout n ∈ N, 2n > n.
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Raisonnements
A \ B = ∁A (A ∩ B).
Proposition
Soient A, B, C trois parties d’un ensemble E.
(1) A ∩ B = B ∩ A et A ∪ B = B ∪ A.
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Ensembles
(2) A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C et A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C.
(3) A ∩ ∅ = ∅, A ∩ A = A, A ∪ ∅ = A, et A ∪ A = A.
(4) A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) et A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
(5) ∁(∁A) = A.
(6) ∁(A ∩ B) = ∁A ∪ ∁B et ∁(A ∪ B) = ∁A ∩ ∁B.
Soit x ∈ E. Alors
x ∈ A ∩ (B ∪ C) ⇔ (x ∈ A) et (x ∈ (B ∪ C)) ⇔
(x ∈ A) et ((x ∈ B) ou (x ∈ C)) ⇔
Donc A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
Soit x ∈ E. Alors
E × F = {(1, a), (1, b), (2, a), (2, b), (3, a), (3, b)} .
Applications
Définition. Soient E et F deux ensembles. Une application ou
fonction de E dans F , notée f : E → F , est la donnée pour tout
élément x ∈ E d’un unique élément de F noté f (x).