Elec1A Analog 23 Etud

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Licence de Sciences et Technologie-L1

Electronique analogique-numérique
Elec1A

Mahdi Madani
Bureau D419
[email protected]
Répartition de l’UE Elec1A
▪ CM :18 h électronique analogique + numérique ➔ Mahdi Madani
▪ TD
▪ 8h TD électronique analogique ➔ Mme Valerie Marcuard
▪ 8h TD électronique numérique
▪ TP
▪ 2h prise en main du matériel
▪ 4*2h TP électronique analogique
▪ 3*2h TP électronique numérique
▪ Evaluation
▪ Session 1 :
▪ Contrôle Terminal : coef 3
▪ Contrôle Continu : coef 1.5
▪ Epreuve Pratique (CR de TP) : coef 1.5
▪ Session 2 :
▪ Contrôle Terminal : coef 3
▪ Contrôle Continu : coef 1.5 (note reportée de la session 1)
▪ Epreuve Pratique (CR de TP) : coef 1.5 (note reportée de la session 1)
▪ ECTS : 6

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Table des matières
Partie I : Electronique analogique
➢Chapitre 1 : Les éléments de base
➢Chapitre 2 : Circuits en régime continu
➢Chapitre 3 : Circuits en régime transitoire
➢Chapitre 4 : Circuits en régime sinusoïdal

Partie II : Electronique numérique:


➢Chapitre 1 : Numérisation et arithmétique binaire
➢Chapitre 2 : Bases de l’algèbre de Boole
➢Chapitre 3 : Simplification des fonctions logiques
➢Chapitre 4 : Portes et logigrammes
➢Chapitre 5 : Circuits combinatoires de base

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Introduction
Éléctronique analogique & électronique numérique ?

❖ Électronique analogique ➔ signal continu ❖ Électronique numérique ➔ signal discret


❖ Son, image, température… ❖ morceau mp3, photo numérique, nombre de
visiteurs…

❖ Grandeur numérique ➔ n états


6 états

❖ Grandeur logique ➔ 2 états

Vrai Faut Allumée Éteinte

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Introduction
Électronique

Électronique analogique Électronique numérique

Circuits en Circuits en Circuits en


Systèmes Systèmes
régime régime régime
combinatoires séquentiels
continu transitoire sinusoïdal

Bascules
Dipôles Dipôles Encodeurs
actifs passifs
Compteurs
Multiplieur

Additionneurs Registres
Dipôles Dipôles
linéaires non Machines
linéaires Comparateurs d’états

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Partie I : Electronique analogique

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Introduction
❖ Un circuit électrique est généralement constitué de générateurs (courant ou tension) et de récepteurs
(résistance, inductance, condensateur) reliés entre eux avec des fils conducteurs pour former des
branches et des mailles.

❖ Déterminer le courant ou la tension dans une branche d’un circuit est :


1. Simple : si le citcuit est composé d’un générateur de tension et d’un dipole récepteur, un seul
courant qui circule dans tout le circuit ➔ le calcul d’une grandeur électrique est simple

2. Complexe : si le circuit est composé de plusieurs générateurs et plusieurs récepteurs, plusieurs


courants circulent dans le circuit ➔ le calcul d’une grandeur électrique est compliqué

3. Solution : utiliser les théorèmes fondamentaux pour simplifier les calculs

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Introduction
Thèorèmes et lois
fondamentales ?

Théorème Loi d’Ohm


de Kennelly

Théorème de Lois de
Norton Kirchhoff

Ponts
Théorème diviseurs
de Thévenin

Théorème
Principe de de Millman
superposition

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Chapitre 1
Les éléments de base

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1.1. Les grandeurs électriques
❖ Le courant électrique :
❖Le courant circulant dans un circuit électrique dépend du nombre de charges électriques se
déplaçant.
❖Cette quantité d'électricité par unité de temps est appelée intensité électrique.
❖Elle est définie comme le débit de charges électriques dans le conducteur.

❖ La tension électrique :
❖La tension électrique u(t) entre deux points d'un circuit est la différence entre les potentiels
électriques en ces deux points.
❖On l'appelle aussi différence de potentiel : ddp
❖Elle s'exprime en volt ( V ).

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1.1. Les grandeurs électriques
A. Le courant électrique
❖ Le courant électrique :
❖ Le courant circulant dans un circuit électrique dépend du nombre de charges électriques se déplaçant.
❖ Cette quantité d'électricité est appelée intensité électrique.
❖ Elle est définie comme le débit de charges électriques dans le conducteur.

𝑑𝑞 𝑡
❖ Le courant électrique s'exprime en ampère ( A ), avec : 𝑖 𝑡 =
𝑑𝑡
❖ dq : quantité d'électricité (C)
❖ dt : temps (s)

𝑞 =𝑛∗𝑒
❖ La charge électrique q s’exprime en coulomb (C)
❖ n : nombre d'électrons
❖ e : charge élémentaire (1,6.10-19C)

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1.1. Les grandeurs électriques
A. Le courant électrique
❖ On représente un courant électrique par une flèche sur un conducteur.

❖ Le sens de la flèche est arbitraire.

❖ Le courant électrique peut changer de sens si les propriétés du circuit ou si les réglages sont modifiés donc
l'intensité peut changer de signe.

❖ Pour donner une valeur algébrique à l'intensité du courant, on choisit arbitrairement une orientation.

❖ Si le courant circule réellement dans le sens fixé par l'orientation, l'intensité est positive.

❖ S'il est de sens contraire, l'intensité est négative.

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1.1. Les grandeurs électriques
A. Le courant électrique
A.1 Mesure de l'intensité du courant

❖ La mesure de l'intensité d'un courant dans une branche s'effectue avec un multimètre en position ampèremètre,
branché en série.

❖ Pour effectuer une mesure algébrique de l'intensité, le courant conventionnellement choisi comme positif doit
arriver à l'appareil par la borne d'entrée (borne rouge).

❖ Si le courant circule réellement dans le sens fixé par l'orientation, l'intensité est positive.

❖ S'il est de sens contraire, l'intensité est négative.


M i + - N
A

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1.1. Les grandeurs électriques
A. Le courant électrique
A.1 Mesure de l'intensité du courant

❖ Que signifie un affichage de 4A par l’ampèremètre ? Un affichage de -4A ?

M i + - N
A

❖ Si l'ampèremètre indique i=4A, cela signifie qu'un courant de 4A circule de M vers N;

❖ S'il indique i=-4A, cela signifie qu'un courant de 4A circule de N vers M.

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1.1. Les grandeurs électriques
B. La tension éléctrique
❖ La tension électrique :
❖ La tension électrique u(t) entre deux points d'un circuit est la différence entre les potentiels électriques en
ces deux points.
❖ On l'appelle aussi différence de potentiel : ddp
vA u(t) vB
❖ Elle s'exprime en volt ( V ).

❖ La tension est indiquée par une flèche placée entre les 2 points du circuit.
❖ La différence est souvent définie par rapport à un potentiel nul de référence pour le circuit : la masse
❖ La mesure de la tension s’effectue avec un voltmètre branché en dérivation entre les bornes A et B.
vA
u(t) = uAB = vA - vB
u(t)=vA
Potentiel du point A
vB = v0 = 0 Potentiel du point B
En volt (V)

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1.1. Les grandeurs électriques
C. Le dipôle électrique
❖ Tout système composé seulement de deux bornes.

❖ Chaque borne est soumise à un potentiel et véhicule un courant (entrant ou sortant).

❖ Deux possibilités pour le choix des sens conventionnels de la tension et du courant.

uAB = vA - vB

A B
Dipôle
i i

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1.1. Les grandeurs électriques
C. Le dipôle électrique
❖Il existe deux choix pour l’orientation du courant i et de la différence de potentiel v :

A i B A i B
Dipôle Dipôle

uAB uAB

Convention récepteur Convention générateur


➢ Le courant et la tension de sens opposés ➢ Le courant et la tension de même sens
➢ Le dipôle reçoit de la puissance si p=ui>0 ➢ Le dipôle fournit de la puissance si p=ui>0

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1.1. Les grandeurs électriques
C. Le dipôle électrique
𝒅𝒊 𝒅𝒖
❖Vous êtes famililer avec les lois usuelLEs : 𝒖 = 𝑹 ⋅ 𝒊 ; 𝒖 = 𝑳 ⋅ 𝒅𝒕 ; 𝒊 = 𝑪 ⋅ 𝒅𝒕

❖Mais, elles ne sont vraies qu’en convention récepteur !


➔ L’écriture exacte dépend de la convention choisie pour définir le courant et la tension

❖Interprétation des conventions : la formule de calcul de la puissance pour un dipôle est p=ui.

❖Mais, en fonction de la convention, l’interprétation du signe de p doit être différente


❖ En convention récepteur, elle doit être interprétée comme la puissance consommée par le dipôle.

❖ En convention générateur, elle doit être interprétée comme la puissance produite par le dipôle.

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1.1. Les grandeurs électriques
C. Le dipôle électrique
❖Les deux conventions offrent les mêmes possibilités
❖On préfère choisir la convention générateur pour les générateurs physiques et la convention récepteur
pour les récepteurs physiques
❖les dipôles passifs (condensateur, bobine) sont généralement traités en convention récepteur
❖Les sources de courant et de tension sont souvent traitées en convention générateur
❖Le choix des conventions est arbitraire, puisqu’il ne change pas les résultats des calculs.

Convention générateur Convention récepteur

Récepteur physique p=ui ≤ 0 p=ui ≥ 0


Puissance consommée Puissance produite
Générateur physique p=ui ≥ 0 p=ui ≤ 0
Puissance produite Puissance consommée

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1.1. Les grandeurs électriques
C. Le dipôle électrique
❖Exemple : cas d’une résistance R R
i i

u u

❖Puissance en convention récepteur : ❖Puissance en convention générateur :


❖le courant et la tension sont reliés par la loi d’Ohm : ❖la loi d’Ohm change de signe:
u = Ri ➔ p = ui = R𝑖 2 u = -Ri ➔ p = ui = -R𝑖 2

❖R>0 et 𝑖 2 >0 ➔ p est positive. ❖R>0 et 𝑖 2 >0 ➔ p est négative.

❖En convention récepteur, il s’agit d’une puissance ❖En convention générateur, il s’agit d’une puissance
consommée positive. produite négative ➔ elle est consommée.

❖C’est en accord avec le fait que la résistance est un ❖C’est toujours en accord avec le fait que la résistance
récepteur physique. est un récepteur physique.

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1.2. Les générateurs/sources électriques
❖ Le générateur de tension :

❖ Le générateur de courant :

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1.2. Les générateurs/sources électriques
A. Le générateur/source de tension :
❖ Cas Idéal
❖ u(t) est indépendante de i(t) : u est imposée i(t)
❖ La tension u est constante quelque soit le courant i.

u(t)

❖ Cas réel
❖ Associé à une résistance interne faible r
i(t) r

u(t)

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1.2. Les générateurs/sources électriques
B. Le générateur/source de courant :
❖ Cas Idéal
❖ i(t) est indépendante de u(t) : i est imposée. i(t)
❖ Le courant i est constant quelque soit la tension u.
u(t)

❖ Cas réel
❖ Associé à une résistance interne élevée r. i(t)

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1.2. Les générateurs/sources électriques
C. Equivalent série de source de tension :

v2 v1 v1 + v2

v2 v1 v2 – v1

i2 i1
N’est pas autorisé

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1.2. Les générateurs/sources électriques
C. Equivalent parallèle de source de courant :

i2 i1 i1+i2

v2 v1

N’est pas autorisé


i1 i1-i2

i2

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1.3. L’association de dipôles électriques
❖ Conducteur ohmique
❖ Fil ou cylindre de métal (longueur l, diamètre d, donc section p d2/4) traversé par un courant i.
❖ Si la tension u est appliquée aux bornes de la résistance R de sorte que u = R . i en convention
récepteur
❖ R s’exprime en ohm (W).

❖ Bobine
❖ L’inductance L s'exprime en henry (H)

❖ Condensateur
❖ C est la capacité du condensateur exprimée en farad (F)

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1.3. L’association de dipôles électriques
A. La résistance
R Loi d'Ohm : 𝑢 𝑡 =𝑅⋅𝑖 𝑡
i(t)

u(t) (V) (Ω) (A)

𝑖 𝑡 =𝐺⋅𝑢 𝑡
Avec G=1/R, conductance
exprimée en siemens (S)

(A) (S) (V)


𝑢² 𝑡
Puissance reçue : 𝑝 𝑡 = 𝑢 𝑡 ⋅ 𝑖 𝑡 = 𝑅 ⋅ 𝑖² 𝑡 =
𝑅

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1.3. L’association de dipôles électriques
A. La résistance
Association de résistances en série

R1 R2 R3 Rn

=
Req

𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 +. . . +𝑅𝑛

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1.3. L’association de dipôles électriques
A. La résistance
Association de résistances en parallèle

R1

R2
Req

R3 =

1 1 1 1 1
= + + +. . . +
Rn 𝑅𝑒𝑞 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅𝑛

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1.3. L’association de dipôles électriques
B. La bobine
❖ L’inductance L s'exprime en henry (H)

inductance radiale
inductance axiale

inductance torique

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1.3. L’association de dipôles électriques
B. L’inductance
𝑑𝑖 𝑡
𝑢 𝑡 =𝐿⋅
i(t) L 𝑑𝑡

u(t)
(V) (H) (A)

𝑑𝑖 𝑡 1 𝑑𝑖² 𝑡
Puissance reçue : 𝑝 𝑡 =𝑢 𝑡 ⋅𝑖 𝑡 =𝐿⋅
𝑑𝑡
⋅𝑖 𝑡 = ⋅𝐿⋅
2 𝑑𝑡

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1.3. L’association de dipôles électriques
B. L’inductance
❖ Association en série

𝐿𝑒𝑞 = 𝐿1 + 𝐿2 + 𝐿3 +. . . +𝐿𝑛

❖ Association en parallèle

1 1 1 1 1
= + + +. . . +
𝐿𝑒𝑞 𝐿1 𝐿2 𝐿3 𝐿𝑛

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1.3. L’association de dipôles électriques
C. Le condensateur
❖ C est la capacité du condensateur exprimée en farad (F)

condensateur film polyester

condensateur céramique plat

Electrolytique aluminium polarisé

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1.3. L’association de dipoles électriques
C. Le condensateur
𝑑𝑢 𝑡
C 𝑖 𝑡 =𝐶⋅
i(t) 𝑑𝑡

u(t)
(A) (F) (V)

𝑑𝑢 𝑡 1 𝑑𝑢² 𝑡
Puissance reçue : 𝑝 𝑡 =𝑖 𝑡 ⋅𝑢 𝑡 =𝐶⋅
𝑑𝑡
⋅𝑢 𝑡 = ⋅𝐶⋅
2 𝑑𝑡

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1.3. L’association de dipôles électriques
C. Le condensateur
❖ Association en série

1 1 1 1 1
= + + +. . . +
𝐶𝑒𝑞 𝐶1 𝐶2 𝐶3 𝐶𝑛

❖ Association en parallèle

𝐶𝑒𝑞 = 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 +. . . +𝐶𝑛

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Chapitre 2
Circuits en régime continu

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Introduction
❖Selon la forme de la tension (ou du courant) délivrée par le générateur qui alimente un circuit, on dit
que ce circuit fonctionne selon un certain régime.
1. Régime continu
❖Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension constante, on dit qu’il
fonctionne en régime continu ou stationnaire. Les régimes continus font partie des régimes dits
établis. Dans un circuit fonctionnant en régime continu, toutes les tensions et tous les courants
dans le circuit sont en général continus.

❖En régime continu, un élément inductif (une bobine) est équivalent à un fil. Son équation de
fonctionnement montre que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine
présente toujours une différence de potentiel nulle à ses bornes :
𝑑𝑖
𝑢 𝑡 =𝐿 ⇒ 𝑢 𝑡 = 0 𝑠𝑖 𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑑𝑡

❖Un condensateur, en régime continu, est équivalent à un interrupteur ouvert :


1 𝑑𝑢
𝑢 𝑡 = න 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 ⇒ 𝑖 𝑡 = 𝑐 = 0 𝑠𝑖 𝑢 𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝐶 𝑑𝑡

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Introduction
2. Régime transitoire
❖ Les régimes transitoires correspondent en général au passage d’un régime permanent à un autre régime
permanent (par exemple ouverture ou fermeture d’un interrupteur dans le circuit).
❖ Le dipôle AB est alimenté par un générateur parfait de tension constante E.
❖ Lorsqu’on ferme l’interrupteur, tout se passe comme si on passait brusquement d’un régime permanent e(t)=0 à
un autre régime permanent et e(t)=E.
❖ L’instant t=0 correspond à l’instant de fermeture de l’interrupteur.

e E

❖ Un interrupteur n’est pas un élément linéaire ➔ simplification vers un circuit linéaire alimenté par une tension
sous forme d’un échelon.
❖ Tension et courant variables en régime transitoire ➔ résolution avec des équations différentielles

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Introduction
3. Régime sinusoïdal
❖ Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension sinusoïdale ➔ régime sera dit sinusoïdal
ou harmonique.

𝑒 𝑡 = 𝐸 sin 𝜔 𝑡

Amplitude (V) Pulsation (rad/s)

1 2𝜋
𝑓= =
𝑇 𝜔
Période (s)
Fréquence (Hz)

❖ Les régimes sinusoïdaux font également partie des régimes dits établis.

❖ Dans un circuit fonctionnant en régime sinusoïdal, la tensions et courants sont sinusoïdaux, de même pulsation 𝝎
que la source de tension, mais présentant a priori des déphasages.

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Analyse de circuits en régime continu

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2.1. Les lois de Kirchhoff
A. Définitions
❖ Les éléments d’un circuit électrique ?

❖ Dipôle : c’est un composant électrique caractérisé avec un courant

sortant identique à celui entrant, et une différence de potentiel entre l’entrée et la sortie.

❖ Nœuds : c’est un point du circuit en contact avec au moins 2 dipôles.

❖ Branche : c’est ce qui relie deux nœuds différents.

❖ Maille : c’est un parcours fermé de branches passant au plus une seule fois par un nœud donné.

❖ Des dipôles sont en série quand ils appartiennent à la même branche : ils sont parcourus par le même courant
électrique.

❖ Des dipôles sont en parallèle s'ils sont connectés entre deux nœuds en formant deux branches différentes : ils
sont soumis à la même tension électrique.

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2.1. Les lois de Kirchhoff
A. Première loi de Kirchhoff : la loi des nœuds
❖La somme des intensités des courants entrant à un nœud est égale à la somme des intensités des
courants sortant de ce nœud.

❖ Exemple :

i1 i4
i2 i5
i3

➔… =0

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2.1. Les lois de Kirchhoff
B. Deuxième loi de Kirchhoff : la loi des mailles
❖La somme algébrique des tensions rencontrées en parcourant une maille dans un sens prédéfini est
nulle.

❖ Exemple 1 : u2 u3
A B C

u1 u4

u5
D

❖… =0

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2.1. Les lois de Kirchhoff
B. Deuxième loi de Kirchhoff: la loi des mailles

❖ Exemple 2 :
uAB uBE 3 mailles :
A B E
1) A, B, C, D
uAD uBC uEC
2) B, E, C

3) A, B, E, C, D
D C
uDC
Maille 1 : … =0
Maille 3 : … =0
Maille 2 : … =0

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2.1. Les lois de Kirchhoff
C. Méthodologie d'étude
❖Pour effectuer la mise en équation puis la résolution d'un circuit électrique, on peut utiliser la démarche
suivante :
❖Numéroter les nœuds et les branches
❖Dans chaque branche du circuit, noter les courants
❖Pour chaque élément, noter la tension à ses bornes
❖Mettre en équation en utilisant les 2 groupes de relations
❖ un pour les aspects topologiques : (n-1) lois des nœuds pour n nœuds et (m-1) lois des mailles pour m mailles
indépendantes (une maille est indépendante si elle n'est pas une combinaison des autres)
❖ un second pour les relations attachées à chaque élément

❖Poser les hypothèses simplificatrices (courant ou tension identique, etc.)


❖Simplifier les relations en tenant compte des hypothèses
❖Résoudre le système pour en extraire les grandeurs inconnues.

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
❖ Évaluer l'expression du courant traversant la dernière résistance R

R1
I

E1 R2 R3 R

I3

E2

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
1. Identification des différentes grandeurs (tensions et courants)

▪ Courants : …
I1 R1
I

▪ Tensions : … U1
E1 U2 R2 U3 R3 U R

I2 I3
E2

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
2. Identification de la topologie du réseau (nœuds, mailles)

▪ … nœuds : … R1
I1 A I

▪ …. mailles indépendantes : U1 U
E1 U2 R2 U3 R3 R

I2 I3
E2

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
3. Mise en équation

▪ 1 loi des nœuds R1


I1 A I

U1 U
E1 U2 R2 U3 R3 R
▪ 3 lois des mailles
… I2 I3
… E2

B

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
4. Résolution

▪ Expression de I en fonction des résistances, des sources de tension et de la source de courant

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
4. Résolution

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2.1. Les lois de Kirchhoff
D. Application
4. Résolution

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2.2. Ponts diviseurs
A. Pont diviseur de tension par résitances
❖ Le diviseur de tension est un montage électronique simple qui
R1
i
permet de diminuer une tension d'entrée, constitué par deux ou
U1
plusieurs résistances en série (donc, traversées par le même

R2
U2
courant). U
𝑈 i
𝑈 = 𝑈1 + 𝑈2 + 𝑈3 = (𝑅1 +𝑅2 + 𝑅3 ) 𝑖 𝑖= 𝑅1 +𝑅2 +𝑅3

R3
U3
𝑅3
𝑈3 = 𝑅3 𝑖 𝑈3 = 𝑅 .𝑈
1 +𝑅2 +𝑅3

❖ Formule générale : 𝑈𝑖 = 𝑅𝑖 . 𝑈 = 𝑅𝑖 . 𝑈
σ 𝑅 𝑖 𝑅
𝑖 𝑒𝑞

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2.2. Ponts diviseurs
B. Pont diviseur de tension par condensateurs
❖ Capacité équivalente : C1
i
1 1 1 1 1
𝐶𝑒𝑞
= 𝐶 + 𝐶 + 𝐶 = σ𝑖 𝐶
1 2 3 𝑖 U1
C2
U2

U
❖Formule générale :
𝐶𝑒𝑞 C3 U3
𝑈𝑖 = .𝑈
𝐶𝑖

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2.2. Ponts diviseurs
C. Pont diviseur de tension par bobines
❖ Inductance équivalente : L1
i
𝐿𝑒𝑞 = 𝐿1 + 𝐿2 + 𝐿3 = σ𝑖 𝐿𝑖
U1
U2 L2

U
❖Formule générale :
𝐿𝑖 L3 U3
𝑈𝑖 = .𝑈
𝐿𝑒𝑞

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2.2. Ponts diviseurs
A. Pont diviseur de courant par résistances
❖ Le diviseur de courant est un montage qui permet d’obtenir un
courant proportionnel à un autre courant. Le circuit est constitué de
dipôles en parallèle. I

❖ Pour appliquer le diviseur de courant on multiplie le courant avec tous I1 I2 I3

R2

R3
R2
les dipôles (autres que ceux dont circule le courant que nous voulons), puis, U
on le divise par la somme des dipôles.
1 1 1 1 1
= 𝑅 + 𝑅 + 𝑅 = σ𝑖 𝑅
❖ Résistance équivalente : 𝑅𝑒𝑞 1 2 3 𝑖

❖ Formule générale : 𝐼𝑖 =
𝑅𝑒𝑞
.𝐼
𝑅𝑖

❖ Utilisation de la conductance :
𝐺𝑖
𝐼𝑖 = σ .𝐼
𝑖 𝐺𝑖

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2.2. Ponts diviseurs
A. Pont diviseur de courant par résistances
Démonstration :

❖ Formule générale :
U U U 1 1 1 I
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 = + +𝑅 = 𝑈. (𝑅 + + )
𝑅1 𝑅2 3 1 𝑅2 𝑅3
I1 I2 I3
𝐼
𝑈=

R2

R3
R2
1 1 1
(𝑅 +𝑅 +𝑅 ) U
1 2 3

1
𝑈 1 𝐼 𝑅3 𝐺3
𝐼3 = = 1 1 1 = .𝐼 𝐼3 = .𝐼
𝑅3 ( + + ) 𝑅3 𝐺1 +𝐺2 +𝐺3 𝐺1 +𝐺2 +𝐺3
𝑅1 𝑅2 𝑅3

𝑈 𝐼 1 1
𝐼3 = 𝑅 = 1 1 1 = 1 .𝐼 𝑅𝑒𝑞
3 (𝑅 +𝑅 +𝑅 ) 𝑅3 .𝑅
𝑅eq 3
𝐼3 = .𝐼
1 2 3 𝑅3

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2.2. Ponts diviseurs
B. Pont diviseur de courant par condensateurs
❖ Capacité équivalente :

𝐶𝑒𝑞 = 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 = σ𝑖 𝐶𝑖
I

I1 I2 I3
❖Formule générale : C1 C3
C2 U
𝐶
𝐼𝑖 = 𝐼. 𝐶 𝑖
𝑒𝑞

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2.2. Ponts diviseurs
C. Pont diviseur de courant par inductances
❖ inductance équivalente :
1 1 1 1 1
= 𝐿 + 𝐿 + 𝐿 = σ𝑖 𝐿
𝐿𝑒𝑞 1 2 3 𝑖
I

I1 I2 I3
❖Formule générale : L1 L3
L2 U
𝐿𝑒𝑞
𝐼𝑖 = 𝐼. 𝐿𝑖

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2.2. Ponts diviseurs
Récapitulatif

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2.3. Théorème de Millman
A. Définition

❖ Le théorème de Millman est une forme particulière de la loi des nœuds en terme de potentiel.
❖ Dans un réseau électrique de branches en parallèle, comprenant chacune un générateur de tension
parfait en série avec un élément linéaire, la tension aux bornes des branches est égale à la somme des
forces électromotrices respectivement multipliées par l’admittance (inverse de l’impédance) de la
branche, le tout divisé par la somme des admittances.

❖Exemple :
𝑉1 − 𝑉𝐴 𝑉2 − 𝑉𝐴 𝑉3 − 𝑉𝐴
+ + + 𝑖1′ + 𝑖2′ = 0
❖Loi des nœuds au point A : 𝑅1 𝑅2 𝑅3

𝑉1 𝑉 𝑉
+ 2 + 3 + 𝑖1′ + 𝑖2′ 𝑖2′
𝑅 𝑅2 𝑅3
𝑉𝐴 = 1 𝑖1′
1 1 1
+ +
𝑅1 𝑅2 𝑅3

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2.3. Théorème de Millman
A. Définition

❖ On peut aussi utiliser les tensions, à condition de les référencer par rapport au même potentiel
(généralement la masse). 𝑖1′
𝑖2′
❖ Exprimer U en fonction des paramètres du circuit.
𝑈𝑖
σ𝑖 + σ𝑗 𝑖𝑗′
𝑅𝑖
𝑈=
1
σ𝑖
𝑅𝑖

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2.3. Théorème de Millman
B. Application

❖ Calculer la tension U dans le circuit suivant.

𝑈= …

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2.4. Théorème de Thévenin
A. Définition

❖ Tout circuit qui comporte uniquement des résistances électriques et des sources indépendantes et commandées
est équivalent à une unique source de tension idéale 𝑉𝑇 (tension de Thévenin) en série avec une résistance 𝑅𝑇
(résistance de Thévenin).

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2.4. Théorème de Thévenin
B. Utilité de l’équivalent de Thévenin
1. Décomposition d’un circuit complexe en parties simples

2. Transfert maximal de puissance


▪ Optimisation du transfert de puissance vers une charge résistive après avoir identifié 𝑅𝑇

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2.4. Théorème de Thévenin
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

1. Sources indépendantes seulement :


▪ Comment calculer 𝑉𝑇 et 𝑅𝑇 ?

▪ 𝑉𝑇 tension aux bornes du dipôle en circuit ouvert.

▪ 𝑅𝑇 résistance équivalente du dipôle lorsque toutes les sources indépendantes du dipôle sont
éteintes. Mais, comment ?

▪ On ne peut mettre à zéro une source commandée. Cela reviendrait aussi à mettre à zéro la variable de commande.

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2.4. Théorème de Thévenin
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

1. Sources indépendantes seulement :


▪ Exemple 1 :

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2.4. Théorème de Thévenin
R1
i R2
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

R3
V

R
1. Sources indépendantes seulement :
▪ Exemple 2 : trouver le courant I circulant dans R
R1
i R2
▪ Tension de Thévenin :
𝑅3
▪ D’après le pont diviseur de tension ➔ 𝑉𝑇 = .𝑉 CO

R3
𝑅1 +𝑅3 V 𝑉𝑇

R1
i R2
▪ Résistance de Thévenin :
▪ Résitance equivalente en court-circuitant la source de
CC

R3
tension :
𝑅1 𝑅3
𝑅𝑇 = 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅1 ∥ 𝑅3 + 𝑅2 = + 𝑅2
𝑅1 +𝑅3
i
RT

▪ Courant circulant dans la charge R : 𝑉𝑇


𝑉𝑇
𝑖=

R
𝑅+𝑅𝑇

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2.4. Théorème de Thévenin
i
5Ω 30Ω
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

20Ω
1. Sources indépendantes seulement : 5V 3V

▪ Exemple 3 : déterminer le courant i en réduisant le circuit de


droite à sa forme la plus simple.
30Ω
CO
▪ Tension de Thévenin :

20Ω
𝑉 = … 𝑉𝑇 3V
▪ D’après le pont diviseur de tension ➔ 𝑇

▪ Resistance de Thévenin : 30Ω


▪ Résistance equivalente en court-circuitant la source de

20Ω
CC
tension :
➔ 𝑅𝑇 = ⋯
i
5Ω 𝑅𝑇
▪ Courant i :
▪ D’après la loi des mailles : 5V 𝑉𝑇
➔ i=⋯

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2.4. Théorème de Thévenin
i 2Ω
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ? 2A 6V


R
1. Sources indépendantes seulement :
▪ Exemple 4 : trouver l’équivalent Thévenin du circuit à gauche de R i 2Ω
2A i1 i2
▪ Tension de Thévenin : … 6V
𝑉𝑇



𝑅𝑇 = …

▪ Resistance de Thévenin : CC

i1 i2
▪ Résitance equivalente : CO 𝑉𝑇


𝑅𝑇 = ⋯

i
𝑅𝑇
▪ Courant circulant dans la charge R :
𝑖= … 𝑉𝑇

R
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2.4. Théorème de Thévenin
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

2. Sources indépendantes et commandées ou sources indépendantes seules :


▪ Comment calculer 𝑉𝑇 et 𝑅𝑇 ?

▪ Circuit ouvert :
▪ Circuit ouvert ⇔ R infinie entre a et b 𝑉𝑇 = 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜
▪ On calcule la tension en circuit ouvert 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜

▪ Court-circuit : 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜
▪ Court-circuit ⇔ R nulle entre a et b 𝑅𝑇 =
𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
▪ On calcule le courant de court-circuit 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐

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2.4. Théorème de Thévenin
a
5Ω 4Ω
C. Identifier un circuit équivalent de Thévenin ?

20Ω
25V 3A
2. Sources indépendantes et commandées ou indépendantes seules:
▪ Exemple 1 : calculer l’equivalent Thévenin entre les bornes a et b. b
1 a
5Ω 4Ω
𝑉1 − 25 𝑉1
▪ Loi des noeuds 1 : + − 3 = 0 ⇒ 𝑉1 = ⋯
5 20
𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜

20Ω
25V 𝑉1 3A
𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜 = 𝑉𝑇 = ⋯ b
2 a
5Ω 4Ω
▪ Loi des noeuds 2 : 𝑉2 − 25 𝑉2 𝑉2 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
+ − 3 − = 0 ⇒ 𝑉2 = ⋯
5 20 4

20Ω
25V 𝑉2 3A

𝑉2 16
▪ Courant de court-circuit : 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐 = = =⋯ b
4 4
a

▪ Résistance Thévenin : 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜
𝑅𝑇 = =⋯
𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
32𝑉
▪ Circuit équivalent Thévenin :
b
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2.5. Théorème de Norton
A. Définition

❖ Tout circuit linéaire qui comporte uniquement des résistances électriques et des
sources indépendantes et commandées est équivalent à une unique source de
courant idéale 𝐼𝑁 (courant de Norton) en parallèle avec une résistance 𝑅𝑁 (résistance
de Norton)

𝑰𝑵

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2.5. Théorème de Norton
B. Identifier un circuit équivalent de Norton ?
𝑰𝑵
1. Sources indépendantes seulement:
▪ Comment calculer 𝐼𝑁 et 𝑅𝑁 ?
▪ 𝐼𝑁 courant en court-circuit du dipôle.
▪ 𝑅𝑁 résistance équivalente du dipôle lorsque toutes les sources indépendantes du dipôle sont
annulées.
i i
▪ Exemple 1 8kΩ a 8kΩ a 8kΩ a
𝐼𝑁

6kΩ

6kΩ
6kΩ
CC CC
15 V 15 V
4kΩ b 4kΩ b 4kΩ b

a
15
4kΩ

1.25 𝑚𝐴 𝐼𝑁 = = 1.25 𝑚𝐴 𝑅𝑁 = (8+4)∥ 6 = 4𝑘Ω


8𝑘Ω + 4𝑘Ω
b
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2.5. Théorème de Norton
B. Identifier un circuit équivalent de Norton ? 3Ω a

1. Sources indépendantes seulement:

150Ω

Rch
30Ω
5.6A
Exemple 2 : Déterminer le modèle équivalent de Norton du circuit
b
suivant : 3Ω a

150Ω
30Ω
▪ La résistance équivalente : CO
𝑅𝑁 = …
b
3Ω a
▪ Le courant en CC : … 𝐼𝑁

150Ω
30Ω
5.6A 𝑉1 CC

𝐼𝐶𝐶 = 𝐼𝑁 = ⋯ b
a

28Ω

Rch
▪ Le modèle équivalent de Norton 5𝐴
b
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2.5. Théorème de Norton
B. Identifier un circuit équivalent de Norton ?

2. Sources indépendantes et commandées ou sources indépendantes seules:


▪ Comment calculer 𝐼𝑁 et 𝑅𝑁 ?
𝑰𝑵

▪ Court-circuit :
▪ Court-circuit ⇔ R nulle entre a et b 𝐼𝑁 = 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
▪ On calcule le courant de court-circuit 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐

▪ Circuit ouvert : 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜


▪ Circuit ouvert ⇔ R infinie entre a et b 𝑅𝑁 =
𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
▪ On calcule la tension à circuit ouvert 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜

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2.5. Théorème de Norton
a
5Ω 4Ω
B. Identifier un circuit équivalent de Norton ?

20Ω
25V 3A
2. Sources indépendantes et commandées ou indépendantes seules:
▪ Exemple 1 : calculer l’equivalent Norton entre les bornes a et b. b
a
𝑉1 − 25 𝑉1 5Ω 4Ω
▪ Loi des noeuds en co : 5
+
20
− 3 = 0 ⇒ 𝑉1 = ⋯
𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜

20Ω
25V 𝑉1 3A
𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜 = 𝑉𝑇 = ⋯ b
a
5Ω 4Ω
▪ Loi des noeuds en cc : 𝑉2 −25
+
𝑉2
−3−
𝑉2
= 0 ⇒ 𝑉2 = ⋯ 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐
5 20 4

20Ω
25V 𝑉2 3A

𝑉2
▪ Courant de court-circuit : 𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐 = 𝐼𝑁 =
4
=… b
a
▪ Résistance de Norton : 𝑉𝑎𝑏_𝑐𝑜
𝑅𝑁 = =⋯


𝐼𝑎𝑏_𝑐𝑐 4A
▪ Circuit équivalent de Norton :
b
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2.6. Equivalent Thévenin-Norton
Equivalent Thévenin et Norton
Thévenin Norton

𝑰𝑵

𝑉𝑇 = 𝑉𝑐𝑜 𝐼𝑁 = 𝐼𝑐𝑐

❖ Résitances de Thévenin et de Norton : 𝑅𝑇 = 𝑅𝑁

❖Sources Thévenin et Norton : 𝑉𝑇 = 𝑅𝑁 . 𝐼𝑁

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2.6. Equivalent Thévenin-Norton
Simplification de circuit utilisant le modèle Thévenin-Norton:
▪ Exemple : simplifier le circuit à gauche de la charge R.

i i i
2Ω 6Ω 2Ω
6Ω 2Ω
6V 6V


12V

R
R
2A 18V

R
i
𝑅𝑇 = ⋯ 6Ω 2Ω


6𝑉
R

i
6Ω 2Ω

𝑉𝑇 = …
18V 𝑉𝑇


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2.7. Théorème de superposition
A. Définition

❖ Lorsqu’un circuit électrique est constitué d’éléments linéaires (résistances,


inductances, sources indépendantes, …), on peut décomposer son étude en plusieurs
étapes.
❖ Chacune des étapes consiste à étudier le sous-circuit où une seule source est conservée, les
autres étant « passivées ».

❖ Remplacer les sources de tension par un court-circuit.

❖ Remplacer les sources de courant par un circuit-ouvert.

❖ Il faut ensuite faire la somme des résultats de chaque étape pour trouver le résultat final.

❖ Cependant, cette méthode nécessite de résoudre plus d’équations que d’autres méthodes.

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2.7. Théorème de superposition
B. Application

❖ Calculer le courant i du circuit suivant:


i 2Ω


120 V 12 A

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2.7. Théorème de superposition
B. Application
𝑖1′ 𝑖′
6Ω 2Ω
1. On choisit de désactiver la source de courant en premier. 𝑖2′
V1’ V’


V2’
❖ Loi des nœuds : … 120V

❖ Maille 1 : …

❖ Maille 2 : …

❖ La somme :

❖ Le courant :

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2.7. Théorème de superposition
B. Application
𝑖1′′ 𝑖 ′′
6Ω 2Ω
2. On désactive la source de tension. 𝑖2′′
V1’’ V’’


V2’’ 12 A
❖ On peut simplifier la partie de gauche en associant les
résistances en parallèle et en série.
𝑅𝑒𝑞 = ⋯
𝑹𝒆𝒒

❖ On a maintenant un diviseur de courant :


𝑖 ′′ … 𝑖 ′′
❖ Le courant est égal à :

𝑹𝒆𝒒


12 A
❖Le courant total est la somme des deux courants
partiels.

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2.8. Théorème de Kennelly
A. Définition A
𝑖𝐴
❖ Ce théorème permet de transformer une configuration étoile en triangle et vice-

RA
versa.

❖ On peut l’utiliser pour simplifier le circuit et calculer rapidement sa résistance


équivalente.
𝑖𝐵 𝑖𝐶
B. Transformation étoile-triangle B C
𝑅𝐴 𝑅𝐵 + 𝑅𝐵 𝑅𝐶 + 𝑅𝐶 𝑅𝐴
𝑅1 =
𝑅𝐴

𝑅𝐴 𝑅𝐵 + 𝑅𝐵 𝑅𝐶 + 𝑅𝐶 𝑅𝐴
A
𝑖𝐴
𝑅2 =
𝑅𝐵

𝑅𝐴 𝑅𝐵 + 𝑅𝐵 𝑅𝐶 + 𝑅𝐶 𝑅𝐴
𝑅3 = 𝑖𝐵 𝑖𝐶
𝑅𝐶
R1
B C

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2.8. Théorème de Kennelly
A. Définition A
𝑖𝐴
❖ Ce théorème permet de transformer une configuration étoile en triangle et vice-

RA
versa.

❖ On peut l’utiliser pour simplifier le circuit et calculer rapidement sa résistance


équivalente.
𝑖𝐵 𝑖𝐶
C. Transformation triangle-étoile B C

𝑅2 𝑅3
𝑅𝐴 =
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3

𝑅1 𝑅3 A
𝑖𝐴
𝑅𝐵 =
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3

𝑅1 𝑅2
𝑅𝐶 = 𝑖𝐵 𝑖𝐶
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3
R1
B C

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Chapitre 3
Circuits en régime transitoire

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Introduction
❖ Le chapitre précédent avait pour objet l’étude de circuits résistifs alimentés par des sources de
tension ou de courant continues ➔ régime constant (régime dit continu)

❖ La présence de condensateur(s) et de bobine(s) est généralement liée à un courant (ou une tension)
variable dans le temps.

❖ Nous allons voir ici comment se comporte le signal en fonction du temps dans un tel cas.
❖ Le régime libre est le régime observé quand toutes les sources sont éteintes.

❖ Des composants passifs et linéaires forment un circuit dans lequel se trouve initialement de l’énergie sous
forme de tension (dans un condensateur) ou de courant (dans une bobine).

❖ L’objectif est ici d’étudier l’évolution des tensions et des courants dans le circuit, pour des conditions
initiales données (sur i et u).

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3.1 Dipôle RC
A. Le condensateur
❖ C’est un composant qui bloque le passage du courant continu et qui laisse passer le courant variable,
car il permet de stocker des charges (de signes opposés) sur deux armatures de part et d’autre d’un
isolant.
i(t) i(t)
q(t) - q(t)
uC(t)
❖ Les charges, positives du côté où arrive le courant positif, sont proportionnelles à la tension aux
bornes du condensateur, selon : 𝑞 𝑡 = 𝐶. 𝑢𝑐 𝑡
𝑑 𝑑
𝑖 𝑡 = 𝑑𝑡 𝑞 𝑡 𝑖 𝑡 = 𝐶 𝑑𝑡 𝑢𝑐 𝑡

❖ C est la capacité du condensateur, elle s’exprime en farad (F).


❖ La capacité d’un condensateur plan est égale à : 𝐶 = 𝜀0 𝜀𝑟
𝑆
𝑒

❖ 𝜀0 = 1/[36 p 109] en unité S.I. est la permittivité diélectrique absolue du vide.


❖ 𝜀𝑟 ≥ 1, est la permittivité diélectrique relative du matériau isolant par rapport au vide.

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3.1 Dipôle RC
A. Le condensateur
❖ La puissance reçue en convention récepteur par un condensateur est :
𝑑
𝑃𝑒 𝑡 = 𝑢𝑐 𝑡 . 𝑖 𝑡 = 𝐶. 𝑢𝑐 𝑡 . 𝑑𝑡 𝑢𝑐 𝑡

❖ L’énergie emmagasinée par un condensateur chargé sous une tension u passant de 0 à U est :
𝑈 𝐶.𝑢2 𝑢 𝐶.𝑢2
𝐸= ‫׬‬0 𝐶. 𝑢. d𝑢 = [ 2 ]0 = (J)
2

❖ Cette énergie pourra être restituée


➔ le condensateur est un élément à mémoire ( ou de stockage) d’énergie contrairement à la résistance.

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3.1 Dipôle RC
B. Charge d’un condensateur
❖ Étude de la charge d’un condensateur au travers d’une résistance à l’aide d’une source de f.é.m constante.
❖ E = constante
❖ Le condensateur est déchargé ; à t=0 on ferme l’interrupteur K 𝑢𝑅
" t³ 0 ⇒ E = 𝑢𝑅 + u = R i + u

❖ En remplaçant i par son expression :


𝑑u 𝑑u
𝑖=𝐶 E = 𝑅𝐶 + u (1)
𝑑𝑡
𝑑𝑡

❖ Équation différentielle du premier ordre à résoudre


❖ Laplace
❖ Solution générale et solution particulière E

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3.1 Dipôle RC
B. Charge d’un condensateur
❖ Expression de u=f(t) :
❖ On sait que l’équation différentielle du premier ordre a une solution de la forme : u=A.𝑒 𝛼𝑡 + 𝐵
❖ Il reste à déterminer les valeurs des constantes A, B et a.
❖ L’équation différentielle est vérifiée si on remplace u dans (1) :
𝑑(𝐴.𝑒 𝛼𝑡 +𝐵)
E= 𝑅𝐶 +𝐴.𝑒 𝛼𝑡 +𝐵 E = 𝑅𝐶𝐴𝛼. 𝑒 𝛼𝑡 +𝐴.𝑒 𝛼𝑡 + 𝐵 E = 𝐴. 𝑒 𝛼𝑡 (𝑅𝐶𝛼 + 1) + 𝐵
𝑑𝑡
❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que E=B et que A 𝑅𝐶𝛼 + 1 = 0.
1 −𝑅𝐶
𝑡
𝐴 ≠ 0 ⇒ 𝑅𝐶𝛼 + 1=0 ⇒ 𝛼 = − 𝑅𝐶 u = 𝐴. 𝑒 +E

❖ Sachant qu’à t=0, le condensateur est déchargé donc à t=0, u =0 :


0 = 𝐴. 𝑒 0 + E ⇒ A = -E 𝑢𝑅

𝑡

❖ Solution de l’équation différentielle : u = E(1 − 𝑒 𝑅𝐶 )

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3.1 Dipôle RC
B. Charge d’un condensateur
❖ Expression de i=f(t) :
𝑢𝑅

𝑑u
❖ On sait que : 𝑖=𝐶
𝑑𝑡
𝑑 𝑡
−𝑅𝐶 𝑑 𝑡
−𝑅𝐶 −𝐶𝐸 − 𝑡
❖ On remplace u par sa formule : 𝑖=𝐶 E(1 − 𝑒 ) =𝐶 −E𝑒 = 𝑒 𝑅𝐶
𝑑𝑡 𝑑𝑡 −𝑅𝐶

𝐸 −𝑡
❖ Formule finale du courant : 𝑖= 𝑅 𝑒 𝑅𝐶

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3.1 Dipôle RC
B. Charge d’un condensateur
❖Constante de temps : −
𝑡
𝐸 −𝑡
u = E(1 − 𝑒 𝑅𝐶 ) 𝑖= 𝑅 𝑒 𝑅𝐶 𝜏 = 𝑅𝐶

❖ On appelle constante de temps du dipôle RC le produit de la résistance par la capacité du condensateur.

t 0 𝜏 5𝜏 ∞
𝑡
−𝜏 1 𝑒 −1 𝑒 −5 0
𝑒
u 0 0.63 E 0.993 E E
i 𝐸 0.37 𝑅
𝐸
0.007 𝑅
𝐸 0
𝑅

❖ Mathématiquement, il faut un temps infini pour charger le condensateur.

❖ Dans la pratique, on considère que le condensateur est complètement chargé à t = 5 t.

❖ La charge du condensateur est d’autant plus lente que la capacité ou la résistance est grande.

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3.1 Dipôle RC
B. Charge d’un condensateur
❖ Tracé des courbes de u=f(t) et i=f(t)
❖ Exemple: E=12V, C=10𝜇𝐹, R=10kΩ, 𝜏 = 𝑅𝐶=0.1s

t(s) u(V) i(mA) t(s) u(V) i(mA)


0 0.000 1,200 0,6 11,970 0,003
0,1 7,585 0,441 0,7 11,989 0,001
0,2 10,376 0,162 0,8 11,996 0,000
0,3 11,403 0,060 0,9 11,999 0,000
0,4 11,780 0,022 1 11,999 0,000

❖ Au cours du temps :
❖ La tension u ……………………. et atteint E
❖ L’intensité i ,maximale à t=0 (valeur E / R), ……………… et tend vers 0

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3.1 Dipôle RC
C. Décharge d’un condensateur
❖ Étude de la décharge d’un condensateur chargé initialement sous une tension 𝑼𝟎 au travers d’une résistance R.

❖ Le condensateur est ……………… ; à t=0 on ferme l’interrupteur K


𝑑u
" t³ 0 ⇒ u=−𝑢𝑅 0= u + R i 𝑖=𝐶 𝑢𝑅
𝑑𝑡

❖ En remplaçant i par son expression:


𝑑u
0 = u+ 𝑅𝐶 𝑑𝑡 (2)

❖ Équation différentielle du premier ordre sans second membre à résoudre


𝑢𝑅

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3.1 Dipôle RC
C. Décharge d’un condensateur
❖ Expression de u=f(t) :
❖ On sait que l’équation différentielle du premier ordre sans second membre a une solution de la forme: u=A.𝑒 𝛼
❖ Il reste à déterminer les valeurs des constantes A et a.
❖ L’équation différentielle est vérifiée si on remplace u dans (2):
𝑑(𝐴.𝑒 𝛼𝑡 )
0 = 𝑅𝐶 𝑑𝑡 +𝐴.𝑒 𝛼𝑡 0 = 𝑅𝐶𝐴𝛼. 𝑒 𝛼𝑡 +𝐴.𝑒 𝛼𝑡 E = 𝐴. 𝑒 𝛼𝑡 (𝑅𝐶𝛼 + 1)

❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que A 𝑅𝐶𝛼 + 1 = 0.
𝑡
𝐴 ≠ 0 ⇒ 𝑅𝐶𝛼 + 1=0 ⇒ 𝛼 = ⋯ −𝑅𝐶
u = 𝐴. 𝑒

❖ Sachant qu’à t=0, u = 𝑈0 et i= 𝐼0 :


à 𝑡=0 𝑈0
0= u − R i 0= 𝑈0 − R𝐼0 ⇒ 𝐼0 = 𝑅

𝑈0 = 𝐴. 𝑒 0 ⇒ A = …
u= …
❖ Solution de l’équation différentielle:

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3.1 Dipôle RC
C. Décharge d’un condensateur
❖ Expression de i=f(t) :

𝑑u
❖ On sait que: 𝑖=𝐶
𝑑𝑡
𝑑 𝑡
−𝑅𝐶
❖ On remplace u par sa formule: 𝑖=𝐶 𝑈 .𝑒
𝑑𝑡 0

𝑖= ⋯
❖ Formule finale du courant:

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3.1 Dipôle RC
C. Décharge d’un condensateur
❖ Allure des courbes de u=f(t) et i=f(t) :

❖ La tension u, maximale à t=0 décroît et tend vers 𝑈0


zéro.

❖ L’intensité du courant, négative compte tenu des


conventions de signe, croît et tend vers zéro.

❖ A t= 5t , on peut considérer que u et i sont nulles.

𝑈0

𝑅

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3.1 Dipôle RC
D. Dipôle RC soumis à une tension en créneaux
❖ Le générateur fournit une tension périodique de période T en créneaux.
❖ Il en résulte une alternance de charges et décharges du condensateur.

𝑈𝐺 = R i + u
1. Si 5t < T’ :
❖ Phase (1) : 𝑢𝐺 = 𝐸 et le condensateur se charge.
❖ u atteint la valeur E avant la fin de la phase (1).
❖ Le condensateur se charge complètement pendant T’ (T’= T / 2).
❖ Équation différentielle de la phase (1): u = …

❖ Phase (2) :
❖ u est nulle aux bornes du générateur mais laisse passer i et permet
au condensateur de se décharger.
❖ Équation différentielle de la phase (2): u = …

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3.1 Dipôle RC
D. Dipôle RC soumis à une tension en créneaux

2. Si 5t > T’ :

❖Phase (1) : le condensateur n’arrive pas à se charger


complètement pendant T’.
❖ La tension max à la fin de la phase (1) est u<E.

❖Phase (2) : le condensateur se décharge.

Remarque: dans tous les cas le tension u aux bornes du condensateur


ne présente pas de discontinuitée.

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3.2 Dipôle RL
A. La bobine
❖C’est un composant assimilable à un court-circuit en régime continu,
mais qui s’oppose aux variations de courant quand le régime varie au
cours du temps.

❖Elle est constituée d’un fil en cuivre recouvert d’une fine couche de
vernis isolant enroulé de manière à former un grand nombre de spires.

❖Elle peut comporter un noyau de fer doux qui accroît ses propriétés
magnétiques.

𝑑
❖Loi de Faraday : 𝑢𝐿 𝑡 = 𝐿. 𝑑𝑡 𝑖 𝑡
𝑢𝐿

❖L est l’inductance (ou self) en henry (H).

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3.2 Dipôle RL
A. La bobine
❖ L’énergie emmagasinée par une bobine traversée par un courant d’intensité i passant de 0 à I
est :
𝐼 1 1
𝐸 = ‫׬‬0 𝐿 . 𝑖. 𝑑𝑖 = [ 2 . 𝐿𝑖 2 ]𝐼0 = . 𝐿𝐼 2 (J)
2

❖ Cette énergie pourra être restituée


➔ le bobine est un élément à mémoire ( ou de stockage) d’énergie contrairement à la résistance.

Remarque : on dit qu’une bobine emmagasine de l’énergie ; on ne parle pas de charge.

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3.2 Dipôle RL
B. Réponse d’un dipole RL à un échelon de tension
❖ On alimente une bobine d’inductance L et de résistance R à l’aide d’un générateur fournissant une tension
constante E.
❖ Équation différentielle :
❖ E=constante 𝑑𝑖
❖ À t=0 on ferme l’interrupteur K: " t³ 0 ⇒ E=u = R i + L. (3)
𝑑𝑡
❖ Équation différentielle de 1er ordre à résoudre
❖Expression de i=f(t)
❖ On sait que l’équation différentielle du premier ordre a une solution de la forme: i=A.𝑒 𝛼𝑡 + 𝐵
❖ Il reste à déterminer les valeurs des constantes A, B et a. 𝛼𝑡 𝑑(𝐴.𝑒 𝛼𝑡 +𝐵)
E=𝑅(𝐴.𝑒 + 𝐵) +L. 𝑑𝑡
❖ L’équation différentielle est vérifiée si on remplace i dans (3):
E=𝑅𝐴. 𝑒 𝛼𝑡 + 𝑅𝐵 +𝐿𝐴𝛼. 𝑒 𝛼𝑡 = 𝐴(𝑅 + 𝐿𝛼)𝑒 𝛼𝑡 +RB
❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que E=RB et que 𝑅 + 𝐿𝛼 = 0.
❖ Respectant les conditions initiales, on a: 𝐵=⋯ 𝛼=⋯

❖ Solution de l’équation différentielle: i =…

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3.2 Dipôle RL
B. Réponse d’un dipole RL à un échelon de tension

Constante de temps du dipole RL :


𝐿
❖ On appelle constante de temps du dipôle RL le quotient de l’inductance par la résistance de la bobine. 𝜏 = 𝑅

Tracé de i=f(t) :
❖ Mathématiquement l’intensité maximale n’est atteinte qu’au bout d’un
temps infini
𝑬
❖ Pratiquement, au bout de ……., l’intensité a atteint sa valeur maximale
𝑹
𝑑𝑖
❖ Ensuite, le régime est permanent , i ne varie plus (𝑑𝑡=0)
❖ L’inductance L n’intervient plus
❖ La bobine se comporte alors comme une résistance

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3.2 Dipôle RL
C. Réponse d’un dipole RL soumis à une tension en créneaux
❖ Le générateur fournit une tension périodique de période T en créneaux.

1. Si 5t < T’ :
❖Phase (1) : 𝑈𝐺 = 𝐸 et la bobine emmagasine de l’énergie.
𝐸
❖ Puisque la valeur de 𝝉 est suffisamment petite, i atteint la valeur 𝑅 avant la fin de la phase (1).
❖ Equation de i=f(t) en phase (1) : i =⋯

❖Phase (2) :
❖ La tension est nulle aux bornes du générateur.
❖ Mais il laisse passer le courant électrique et permet à la
bobine de se décharger.
i =⋯
❖ Equation de i=f(t) en phase (2) :

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3.2 Dipôle RL
C. Réponse d’un dipole RL soumis à une tension en créneaux
❖ Le générateur fournit une tension périodique de période T en créneaux.

2. Si 5t > T’ :
❖ 𝑈𝐺 = 𝐸 et la bobine emmagasine de l’énergie.
❖ L’intensité maximale n’est pas atteinte à la fin de la phase (1).

Remarque : Dans tous les cas l’intensité du courant circulant dans


la bobine ne présente pas de discontinuité.

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Chapitre 4
Circuits en régime sinusoïdal

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Introduction
❖ Le chapitre précédent avait pour objet l’étude de circuits alimentés par des sources de
tension ou de courant continues.
❖Conducteur Ohmique➔ régime constant

❖Condensateur ou bobine➔ régime transitoire et permanent


❖ Nous allons voir ici comment se comporte les circuits alimentés par des sources de tension
ou de courant sinusoïdales ➔ régime harmonique 𝑢 𝑡 = 𝑈𝑚𝑎𝑥 cos(𝜔 𝑡 +𝜑)

❖La force électromotrice du générateur s’exprime par : Amplitude (V) Pulsation (rad/s)

1 𝜔
❖La valeur moyenne de u(t) se trouve par : 𝑓= =
𝑇 2𝜋
1 𝑡0 +𝑇
< u(t) > = ‫𝑡׬‬ 𝑢 𝑡 𝑑𝑡 Période (s)
𝑇 0
Fréquence (Hz)
❖Ici, elle est nulle. On dit que u(t) est centrée.
❖Quand la valeur moyenne n’est pas nulle, on parle de composante continue ou offset.

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Introduction
❖La valeur efficace ?
❖C’est la valeur d’un signal continu qui donnerait la même puissance que le signal u(t) variable dans une
même résistance R en moyenne 𝑇
sur une période T.
2 1
𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝑢2 (𝑡) = න 𝑢2 𝑡 𝑑𝑡
𝑇 0
❖Pour un signal sinusoïdal :
2 1 𝑇 2 1 𝑇
𝑈𝑚
2
𝑈𝑒𝑓𝑓 = න 𝑈𝑚 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 + 𝜑) 𝑑𝑡 = 𝑈𝑚
2
. න 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 + 𝜑) 𝑑𝑡 = 𝑈𝑚
2
𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 + 𝜑) =
𝑇 0 𝑇 0 2
𝑈𝑚
𝑈𝑒𝑓𝑓 =
2
❖Cette formule est bien connue, mais attention, elle n’est vraie que pour les signaux sinusoïdaux
centrés.
❖Noter qu’en anglais, la valeur efficace s’appelle RMS (root mean square), c’est-à-dire la racine carrée
de la moyenne du carré.

❖Réseau EDF: f = 50 Hz ; Eeff = 220 V ; Emax = 311 V

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Introduction
❖La puissance moyenne ? 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑢 ) Z
❖Considérant un dipôle en convention récepteur. i(t)
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑖 )
❖La puissance reçue à chaque instant t est : P 𝑡 = 𝑢 𝑡 . 𝑖(𝑡) u(t)

❖ Exemple graphique :
❖ Nous pouvons voir que u est en avance de phase par rapport à i
❖ Le dipôle possède un caractère récepteur (p>0)
❖ Le dipôle possède un caractère générateur (p<0)

❖L’énergie totale est l’aire sous la courbe


❖ Il est clair que globalement l’aire est positive
➔ puissance moyenne reçue par le dipôle est positive

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Introduction
❖La puissance moyenne ? le dipôle en convention récepteur: 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑢 )
Z
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑖 ) i(t)
1 𝑇 1 𝑇 1 𝑇
𝑃 = 𝑝(𝑡) = න 𝑝 𝑡 𝑑𝑡 = න 𝑢 𝑡 . 𝑖 𝑡 = න 𝑈𝑚 . 𝐼𝑚 . cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑢 ) . cos(𝜔 𝑡 +𝜑𝑖 ) 𝑑𝑡 u(t)
𝑇 0 𝑇 0 𝑇 0
𝑈𝑚 . 𝐼𝑚 𝑇 cos(2𝜔 𝑡 +𝜑𝑢 + 𝜑𝑖 ) + cos( 𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 )
𝑃= න 𝑑𝑡 𝑈𝑚 .𝐼𝑚
𝑇 0 2 𝑃 = . cos φ = 𝑈𝑒𝑓𝑓 .𝐼𝑒𝑓𝑓 . cos φ
𝑈𝑚 . 𝐼𝑚 𝑈𝑚 . 𝐼𝑚 2
𝑃= cos 2𝜔𝑡 + 𝜑𝑢 + 𝜑𝑖 + cos(𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 ) = . cos(𝜑𝑢 − 𝜑𝑖 )
2 2
❖ 𝑈𝑚 , 𝐼𝑚 sont les amplitudes de la tension aux bornes du dipôle et de l’intensité du courant le traversant
❖ φ est le déphasage de u par rapport i
❖ P est appelée puissance active (W)
❖ cos φ est appelé facteur de puissance
𝑈𝑚 .𝐼𝑚
❖ est appelée puissance apparente (V.A)
2
❖ Plus le facteur de qualité est élevé moins
le dipôle restitue de l’énergie au circuit.

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4.1 Etude de dipôles élémentaires
❖Conventions : 𝑢 = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) 𝑖 = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡)
❖Cas d’une résistance :
❖ La loi u=Ri s’applique aux valeurs instantanées 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) =R. 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡)
❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que 𝑈𝑚 = R. 𝐼𝑚 et 𝜑=0
❖ Donc, Z= = 𝑈𝐼 𝑚 = RI
𝐼
𝑚
=R et 𝜑=0 ➔ u et i sont en phase
𝑚 𝑚
𝑑𝑖 𝑑(𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡))
❖Cas d’une bobine parfaite : 𝑢 = L. 𝑑𝑡 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) = L. 𝑑𝑡
𝜋
𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) = -L𝐼𝑚 𝜔.sin𝜔t= L𝐼𝑚 𝜔 cos(𝜔 𝑡 + 2 )
𝜋
❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que 𝑈𝑚 = L𝐼𝑚 𝜔 et 𝜑= 2
𝑈𝑚 L𝐼𝑚 𝜔 𝜋
❖ Donc, Z= = = L𝜔 et 𝜑= ➔ u aux bornes d’une bobine parfaite est en quadrature avance sur i
𝐼𝑚 𝐼𝑚 2

❖Cas d’un condensateur parfait : 𝑑𝑞


q=Cu et 𝑖 = 𝑑𝑡 = C
𝑑𝑢
𝑑𝑡
𝑑(𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑))
𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡)= C. 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡)= -C𝜔𝑈𝑚 sin(𝜔 𝑡 + 𝜑)
𝑑𝑡
𝜋
−𝐼𝑚 sin(𝜔 𝑡 − )= -C𝜔𝑈𝑚 sin(𝜔 𝑡 + 𝜑)
2
𝜋
❖ Pour que cette relation soit vérifiée quel que soit t, il faut que 𝐼𝑚 = C𝑈𝑚 𝜔 et 𝜑= - 2
𝑈𝑚 𝑈𝑚 1 𝜋
❖ Donc, Z= 𝐼𝑚
=
C𝑈𝑚 𝜔
=
C𝜔
et 𝜑= − ➔ u aux bornes du condensateur parfait est en quadrature retard sur i
2

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4.1 Etude de dipôles élémentaires
❖Conventions : 𝑢 = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) 𝑖 = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡)
❖Soit un dipôle passif utilisé en convention récepteur, parcouru par le courant i(t) (référence de phase)
et présentant une différence de potentiel u(t).
❖Ces deux vibrations (i et u) sont associées aux complexes I et U définis par : I = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗0 U = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜑
U 𝑈
❖L’impédance du dipôle passif est définie par : Z= I = 𝐼 𝑚 𝑒 𝑗𝜑
𝑚

Dipôle Paramètre Impédance 𝑈𝑚 Argument =𝜑𝒖,𝒊


Module = 𝐼𝑚
carctéristique complexe
Résistor Résistance Z=R |Z| = R Arg Z = 0
Bobine Inductance Z = jL𝜔 |Z| = L𝜔 𝜋
Arg Z = + 2

Condensateur Capacité 1 1 𝜋
Z = 𝑗𝐶𝜔 |Z| = 𝐶𝜔 Arg Z = − 2

❖Impédance d’un dipôle passif quelconque est: Z = R + j X ; Admittance est: Y = 1/Z = G + j B


❖R est la résistance, X la réactance, G la conductance et B la susceptance.

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4.2 Etude de dipôles RC série
❖ Considérons le courant 𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡) traversant le condensateur et cherchons la
tension à ses bornes sous la forme 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) ➔ 𝑈𝑚 et 𝜑 à trouver
❖ Utilisant la notation complexe : i(t) = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 u(t)= 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 𝑈𝑚 = 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜑
R C
i(t)

𝐼𝑚 1
𝑈𝑚 = 𝑈1𝑚 + 𝑈2𝑚 = + 𝑅 𝐼𝑚 = + 𝑅 𝐼𝑚 u2(t) u1(t)
𝑗𝐶𝜔 𝑗𝐶𝜔
u(t)
1 1
𝑈𝑚 =|𝑈𝑚 |= | + 𝑅 𝐼𝑚 | = 𝐼𝑚 | +𝑅 |
𝑗𝐶𝜔 𝑗𝐶𝜔

𝑈𝑚 = ⋯

1 𝑗
𝜑 = arg 𝑈𝑚 = arg 𝐼𝑚 + 𝑎𝑟𝑔 + 𝑅 = 0 + arg(R − 𝐶𝜔)
𝑗𝐶𝜔

𝜑=⋯
𝑢 𝑡 …

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4.3 Etude de dipôles RL parallèle
❖ Considérons la tension 𝑢(𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡) et cherchons le courant traversant
l’ensemble sous la forme 𝑖 𝑡 = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) ➔ 𝐼𝑚 et 𝜑 à trouver
𝑗𝜔 𝑡 i(t)= 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 𝐼𝑚 = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜑
❖ Utilisant la notation complexe : u(t)= 𝑈𝑚 𝑒

𝑈𝑚 𝑈𝑚 1 1 R
𝐼𝑚 = 𝐼1𝑚 + 𝐼2𝑚 = + 𝑅
= + 𝑈𝑚 i2(t)
𝑗𝐿𝜔 𝑗𝐿𝜔 𝑅
i(t)
1 1 1 1
𝐼𝑚 =|𝐼𝑚 |= | + 𝑅 𝑈𝑚 | = 𝑈𝑚 | +𝑅 |
𝑗𝐿𝜔 𝑗𝐿𝜔
i1(t) L
𝐼𝑚 = ⋯
u(t)

1 1 1 𝑗
𝜑 = arg 𝐼𝑚 = arg 𝑈𝑚 + 𝑎𝑟𝑔 + 𝑅 = 0 + arg(𝑅 − 𝐿𝜔)
𝑗𝐿𝜔

𝜑=⋯
𝑖 𝑡 …

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4.4 Etude de dipôles RLC série
❖ Considérons le générateur délivrant une tension u(𝑡) = 𝑈𝑚 cos(𝜔 𝑡) et cherchons le
courant traversant le circuit sous la forme 𝑖 𝑡 = 𝐼𝑚 cos(𝜔 𝑡 +𝜑) ➔ 𝐼𝑚 et 𝜑 ?
❖ Utilisant la notation complexe : u(t)= 𝑈𝑚 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 i(t)= 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜔 𝑡 𝐼𝑚 = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜑 uR
i(t)
❖ D’après la loi des mailles:
1 R
𝑈 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 + 𝑈𝐶 = 𝑅 𝐼 + 𝑗𝐿𝜔 𝐼 + 𝐼 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 + 𝐼 u(t)
L uL

s
𝑗𝐶𝜔 𝑗𝐶𝜔
𝑈 C
𝐼= 1
𝑅+𝑗 𝐿𝜔−
𝐶𝜔

𝐼= 𝐼 =⋯ uC

1
1 𝐿𝜔−𝐶𝜔
𝜑 = arg 𝐼 = arg 𝑈 − 𝑎𝑟𝑔 𝑅 + 𝑗 𝐿𝜔 − = 0 - arctan
𝐶𝜔 𝑅

𝜑 =⋯

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4.4 Etude de dipôles RLC série
❖Étude de 𝑰 𝝎 :
1 1
❖ 𝐼(𝜔) est max si 𝑅2 + (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔)2 est min ➔ 𝜔 = = 𝜔0 (pulsation propre du circuit LC)
𝐿𝐶
𝑈
❖ 𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 (l’impédance de l’association de L et C s’annule)

❖ En basses fréquences : 𝜔 → 0 : 𝐼(𝜔) → ⋯ (à cause de C)

❖ En hautes fréquences: 𝜔 → ∞ : 𝐼(𝜔) → … (à cause de L)

❖ Donc, on a une résonance d’intensité en 𝜔 = ⋯

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4.4 Etude de dipôles RLC série
❖Étude de 𝝋(𝝎) :
1
−𝐿𝜔
❖ On a : 𝜑(𝜔) = arctan 𝐶𝜔
𝑅

𝜋 𝜋
❖ En basses fréquences : lim = (i en ………….. de 2 par rapport à u)
𝜔→0 2
❖ On a |𝑍𝑅 + 𝑍𝐿 | ≫ |𝑍𝐶 | car |𝑍𝐶 | → ⋯

𝜋 𝜋
❖ En hautes fréquences: lim = − 2 (i en ………... de 2 par rapport à u)
𝜔→∞
❖ On a |𝑍𝑅 + 𝑍𝐶 | ≫ |𝑍𝐿 | car |𝑍𝐿 | → ⋯

❖ À la résonance: 𝜑 𝜔0 = arctan 0 = 0 (i en ……………… avec u)


❖ L'association des dipôles correspond à la résistance seule

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Bibliographie
▪ Introduction à l’électronique analogique, Tahar Neffati, Dunod, Paris2008.

▪ Introduction to electric circuits, Dorf R.C., Svoboda J.A.,Wiley, 2004.

▪ The analysis and design of linear circuits, Thomas R.E.,Rosa A.J., Wiley, 2004.

▪ Principes d’électronique, 6ème Edition, Albert Paul Malvino, Dunod, 2002.

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