2 Antigenes
2 Antigenes
2 Antigenes
Définition et propriétés :
Substance capable d’induire une réponse immunitaire spécifique, principalement d’origine exogène.
-L’immunogénicité : capacité d’un antigène à stimuler le système immunitaire pour le développement d’une
réponse immune efficace.
-L’antigénicité : capacité d’un antigène à se combiner spécifiquement avec les effecteurs humoraux et/ou cellulaires
(anticorps/ TCR) par complémentarité de structure.
Toute molécule antigénique n’est pas forcement immunogène : cas des Haptènes : petites molécules qui ne peuvent
pas induire de réponses immunitaires seules et doivent être combinées à des protéines « appelées porteuses ou
«carriers» ». On dira qu’elles n’ont pas d’immunogenicité (comme les médicaments).
1-Selon l’immunogénicité:
Un haptène fixé spontanément ou artificiellement sur une protéine libre ou sur une protéine cellulaire agit comme
un nouvel épitope et induit une réponse immune en anticorps.
La forme conjuguée (couplage hapten-carrier) est immunogenique et provoque la production d’anticorps anti-
haptènes, anti carrier et anti « hapten-carrier »
Il existe des relations très étroites entre la structure des Ag et la nature des réponses qu’elles induisent. « voir
coopération entre LTs et LBs dans d’autres cours»
elles reconnaissent des sites discrets dans la macromolécule dits epitopes ou déterminants antigéniques, ils
représentent la région active immunologiquement qui se lie spécifiquement aux récepteurs membranaires des
lymphocytes ou aux anticorps.
-Les antigènes syngéniques(iso-antigènes) portés par tous les individus d’une même espèce.
-Les allo-Ag portés par un groupe d’individus au sein d’une même espèce.
1-Caractère étranger à l’organisme : pour être immunogènes, l’antigène doit être reconnu par le système
immunitaire comme étranger, donc dit «non soi».
En règle générale, un animal répond d’autant mieux à l’injection d’une substance provenant d’un animal d’une autre
espèce et que les individus sont plus éloignés sur le plan phylogénique.
2-Taille moléculaire : Le pouvoir immunogénique est, en général, d’autant plus fort que la masse moléculaire est
plus élevée.
Les protéines sont les meilleurs immunogènes, certains polysaccharides sont également immunogéniques.
Les lipides et beaucoup de molécules de nature diverse peuvent se comporter comme des haptènes.
Une dose insuffisante d’antigène tout comme une dose exagérée n’entraînera pas de réponse immunitaire et peut
même induire un état de tolérance. « Une dose excessive peut induire une tolérance »
5-L’utilisation d’adjuvants:
Les adjuvants sont des substances non spécifiques capables d’augmenter l’immunogénicité d’un antigène sans
intervenir sur sa spécificité. Ils agissent en:
huileux utilisables uniquement en expérimentation animale. Le plus utilisé est l’adjuvant incomplet de
FREUND, qui est un mélange d’huile minérale et d’émulsifiant.
bactériens comme les endotoxines bactériennes (Toxines étroitement liées au corps bactérien, libérées par
autolyse à la mort des bactéries à Gram négatif.). Le plus utilisé en expérimentation animale est
l’adjuvant complet de FREUND qui associe l’adjuvant incomplet à des mycobactéries tuées.
L’infiltration de cellules immunitaires dans la région ou l’adjuvent a été administré provoque la formation d’un
granulome « amas de cellules histio-monocytaires et de cellules épithélioïdes organisées en nodules ».
6-Génotype de l’individu:
La constitution génétique d’un individu influe sur le type et le degré de réponse immunitaire.
7-La complexité de l’antigène : les molécules larges insolubles sont généralement plus immunogeniques que celles
petites et solubles, puisqu’elles tendront plus à être phagocytées et présentées.
Les épitopes séquentiels: structure primaire, dans le cas d’antigènes à structure linéaire.
Les épitopes conformationels: structure tridimensionnelle résultant de leur organisation dans l’espace dans le cas
d’antigènes globulaires comme la myoglobine.
Les lymphocytes B reconnaissent l’Ag sous sa forme native, ses épitopes sont le plus souvent des sites très
accessibles à sa surface.
Ces épitopes peuvent avoir une séquence d’acides aminés séquentiels ou alors non séquentiels (imposés par la
conformation secondaire ou tertiaire, dans ce cas les anticorps dirigés contre la forme native de la protéine ne se
lient pas à la protéine dénaturée, puisque la complémentarité sera perdue par perte de la conformation « epitope
conformationnel »)
Les déterminants reconnus par les lymphocytes T sont généralement constitués de séquences d’acides aminés
internes (enfouis à l’intérieur de la molécule protéique), ils deviennent accessibles au système immunitaire par
apprêtement de l’Ag : processus qui fragmente une protéine en petits peptides qui se combinent aux molécules du
CMH de classe I et II.
Les complexes résultants: peptide-CMH sont ensuite présentés à la surface des cellules du soi altérées ou des
cellules présentatrices d’Ag.
injection intra-veineuse antigènes éliminés d’autant plus vite du sang que leur taille est grande, et leur
pouvoir immunogénique élevé.