Travail Recherche - Pol 1600
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C’est à l'aube de la fin de la seconde guerre mondiale à Yalta, en 1945 qu’est créée
l'Organisation des Nations Unies. L’ONU de son acronyme, est “une organisation
internationale, c’est-à- dire une association d’États souverains constituée par un traité
international pour satisfaire un but d’intérêt commun. Ayant une personnalité juridique
distincte de celle des États qui en sont membres" (Meystre-Lafay, 2013, p.3). Celle-ci à
différents objectifs guidés par sa Charte fondatrice. D'après le site internet des Nations Unis “
L'un des principaux objectifs de l'ONU consiste à résoudre les problèmes internationaux
pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des peuples du monde entier sont
les changements climatiques sont d’envergure planétaire et n’ont pas de frontières. Si rien
n’est fait, ils aggraveront les problèmes que l’ONU tente de combattre. C’est pourquoi, en
ont pour objectifs de rendre des rapports sur l'évolution des problèmes climatiques.
Ainsi, à travers toutes ces organisations créées et les rapports rédigés pour prévenir de
Notre hypothèse est la suivante : il est difficile de parvenir à un accord efficace pour lutter
contre les changements climatiques car tous les pays ne partagent pas le même niveau de
priorité et d'intérêt par rapport à cette question. Nous développerons cette théorie par rapport
internationale.
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L’urgence climatique est un sujet dénué d’une théorie seule ; certes elle sera abordée
de différentes manières selon les théoriciens et leurs idéologies, mais de manières globales
Cependant, j’ai tout de même choisi le cadre théorique du libéralisme pour illustrer mon
Le libéralisme a l’origine est le résultat d’idées apportées par Emmanuel Kant et Jeremy
Bentham causées par “leur dégoût de la sauvagerie anarchique qui les a amenés à concevoir
des projets en vue d’instaurer une paix perpétuelle [...] leurs manifestes portent en eux les
pourrait apporter la liberté et la justice aux relations internationales ” (Bayliss, Smith, Owens,
2011, p.108). Ainsi, nous pouvons trouver ici quelques ébauches d'idées qui deviendront
élémentaires dans la théorie du libéralisme. Cependant, il est aussi important de noter que les
Pour mieux comprendre ce que représente aujourd'hui cette idéologie, nous allons la définir.
D'après Pascal Salin, “ ce qui caractérise le libéralisme, c’est la reconnaissance des droits de
propriété et de la liberté contractuelle” (Salin, 2000, p.10), le dictionnaire Larousse donne lui
une définition un peu plus précise ; “le libéralisme est une doctrine économique qui privilégie
l'individu et sa liberté ainsi que le libre jeu des actions individuelles conduisant à l'intérêt
général.” (Larousse). Cependant, il est aussi très important de noter que pour les libéraux, les
économique vers la démocratie libérale, pour les libéraux, elle est une force positive et que
tous les Etats bénéficient de la croissance économique qui résulterait de son action. Ils croient
que les Etats ne devraient pas tenter de combattre ou d'infléchir la globalisation par des
La globalisation est un concept clé dans les théories libérales car elle rejoint directement ce
qui est pour beaucoup la base de celle-ci : l'argent. Une force positive et que, longue, tous les
Etats bénéficient de la croissance économique qui résulterait de son action. Ils croient que les
Etats ne devraient pas tenter de combattre ou d'infléchir la globalisation par des interventions
meilleur moyen de l’atteindre. Ainsi, des institutions sont mises en place pour qu’elles
puissent faciliter la coopération à travers des règles pour que ces coopérations bénéficient à
tous. De manière plus synthétique les postulats du libéralisme sont l'optimisme à travers la
croyance dans la possibilité du progrès historique et du méliorisme, l’accent mis sur les effets
multiculturalisme.
Cependant, dans le libéralisme, le comportement d’un État peut être influencé par différentes
choses : la compétition politique intérieure entre les groupes sociaux (détenant des
préférences différentes), les groupes d’intérêts, la société civile ou le système des institutions
politiques. Ces différents facteurs sont à l'origine de ce que remet parfois en cause tout le bien
que procure le libéralisme dans les politiques mondiales. Le libéralisme peut aussi avoir des
côtés assez paradoxaux qui influencent parfois les relations entre les Etats, et notamment dans
le cas de l'implication des différents pays pour la lutte contre les changements climatiques. En
effet, lorsque l’argent prend le dessus sur l’humain par exemple “Le mouvement de
néolibéralisation du monde qui a consisté à concevoir les États comme de simples agents
économiques” (Bourg, 2015, P.251), mais aussi le concept de coopération international que le
lui aussi que soient adoptés dès que possible des objectifs et des stratégies visant à limiter les
émissions de gaz à effet de serre.” (Pallemaerts, 2004, p.41). Cependant malgré cela il y a
toujours de très grosses difficultés à trouver des accords ou certains qui vont plus loin que
"Le combat contre l'urgence climatique est le combat de notre vie et pour notre vie",
Ces mots représentent bien ce qui illustre notre hypothèse de recherche initiale, pourquoi les
Hommes ne sont-ils pas capables de trouver des accords efficaces pour combattre ce qui
pourrait causer la fin de la vie de l'espèce humaine et de notre planète. Comme expliqué
brièvement dans l’introduction, notre hypothèse serait que les pays n’ont pas tous les mêmes
moyens, les mêmes politiques, les mêmes priorités, les mêmes avis sur la question. Ainsi ces
Cependant, pour notre recherche nous nous baserons plus spécifiquement sur les effets
qu'ont dans un premier temps qu’on le format économique du libéralisme sur cette
problématique et dans un second temps sur les coopérations internationales qui sont un
comme de simples agents économiques” (Bourg, 2015, P.251). Cette citation montre bien la
conception que le mouvement libéralisme a des États. En effet, dès 1945, après la seconde
guerre mondiale, les “trente glorieuse” marquent le début d'une période de forte croissance
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économique dans la majorité des pays développés, jusqu'en 1975. En effet, cette période de
grande expansion prit fin à partir du premier choc pétrolier de 1973, lorsque le prix du baril
de pétrole connu une augmentation importante due à l'embargo des pays du golf en réponse
aux Etats-Unis soutiennent Israël lors de la guerre du Kippour. Pour en revenir aux trente
glorieuses ; elles furent le signe de “la relance économique globale qui entraîne dans son
sillage une pollution de l’air, des cours d’eau et des mers.” (Baylis, Smith, Owens, 2011, p.
359).
Le libéralisme est une théorie certes basée sur le bien commun, mais surtout sur l'économie et
la richesse, ainsi malgré les nombreux avertissements des différentes organisations sur
toujours pas les changements climatiques comme une menace digne de s’y intéresser ;
Le protocole de Kyoto est un accord international visant à la réduction des émissions de gaz à
effet de serre, lors de sa première édition en 1997, 37 pays signent les accords, en 2011, il y
en avait 191. Il est très intéressant de voir que parmi les signataires, beaucoup de pays sont en
En effet, les pays en émergence ont malgré leurs volontés d’essayer de suivre la tendance des
pays tels que l’Islande ou la Norvège de suivre une transition écologique conséquente des
difficultés à suivre les objectifs demandés dans des accords tel que les accords de Kyoto en
1998. Tous ces pays sont confrontés à des problèmes d'ordre écologique qui varie est sont
très différents ; “le Brésil est confronté au problème de la protection de la forêt amazonienne,
alors que la Chine comme l’Inde doivent faire face à ceux que leur posent la pollution
Cependant, alors que ces pays ayant peu de ressources s'engagent dans ces accords, il est
intéressant de constater que comme dit précédemment, certains des pays les plus riches du
monde, eux, ont refusé de résigner leurs accords comme le Canada. On constate qu’ils n’ont
tout simplement pas envie de s'investir plus dans la résolution de ce problème qu’ils ne
considèrent pas forcément comme urgent ; “Les grands pollueurs – la Chine, les États-Unis,
Canada, en plus, a le triste honneur d’être le seul à s’être retiré du protocole de Kyoto
original.” (Paradis, 2012, p.398). On constate ici, un sérieux déséquilibre, et pourquoi ? car
ces grands pays industrialisés craignent que cette contrainte altère leur développement
économique.
En même temps, ces grandes puissances ne sont pas contraintes de s’engager car n’est plus
fort que la sanction économique pour les faire réagir. Ainsi, le fait que des organisations
comme l'organisation mondiale du commerce (OMC) trouve qu’il est “inacceptable d’utiliser
écologiques". (Baylis, Smith, Owens, 2011, p. 365), prouve que les institutions purement
économique et capitalistes ne veulent pas faire de pas en avant vers l'écologie car elles savent
que le seul moyen de retarder cette destruction de la planète est en réduisant la production ou
sinon en la responsabilisant, cependant, cela signifierait des mains d'œuvre plus cher et donc
moins rentables.
Cependant, un autre effet négatif important de ce courant de pensée est qu’il a encouragé la
surtout les BRICS à partir des années 1990 ; ce qui en soit est une très bonne chose, mais cela
aussi eu des effets très néfastes sur la planète, malgré qu’économiquement parlant ce fut très
positif pour eux. "Dans la plupart des secteurs, la participation croissante de la Chine, de
comment expliquer à des pays étant en plein développement qu’ils devraient sacrifier leurs
économies pour la sauvegarde de la planète alors que des pays qui devraient montrer
Ainsi, comme nous avons pu le voir l'hypocrisie des pays les plus développés alors qu’ils ont
un supposé rôle de modèle pour les autres pays rend l’espoir d’accords équitable quasiment
impossible.
ampleur dédiée à la protection de la nature ». C’est ici que nous retrouvons un premier pas
Dans la pensée libérale, la coopération entre les Etats est un point central, elle permettra à
représente parfaitement ce qu’est un "intérêt commun” étant donné que la planète est notre
lieu de vie et que sa disparition nous impactera tous de la même manière. Ainsi, qu’en est -il
de ses accords ?
tentatives visaient à établir un cadre institutionnel à ce que l’on appelait alors la « protection
de la nature ». En 1913, le savant suisse Paul Sarasin avait déjà entrepris d’établir un plan
global pour la protection de la nature, lequel ne put être appliqué en raison du déclenchement
de la Grande Guerre. En 1919 Sarasin demanda à la Société des Nations (SDN) son soutien.”
l'époque de la SDN et que déjà à ce moment la nature fut un sujet à aborder. Cependant, la
guerre eut raison de cette cause puisqu’elle mit fin à une certaine coopération internationale
Néanmoins, aujourd’hui, aux XXIe siècle, ou les grandes puissances sont stables et fortes,
Tout d’abord, je pense qu’il est judicieux de préciser que malheureusement, tous les pays
n’ont pas le même poids dans des organisations de coopération comme l’ONU par exemple.
“De surcroît, les pouvoirs des différentes organisations onusiennes et de leurs communautés
et réseaux affiliés n’étaient pas répartis équitablement. Cela nous amène à nous poser la
question des hiérarchies au sein de l’ONU.” (Woebse, 2012, p.38) De plus, les pays les plus
pollueurs sont eux par contre, ceux qui sont les plus puissants.
Ainsi, il est peut-être intéressant de faire remarquer que dans un système de coopération
libérale il y a une hiérarchie définie par le pouvoir et surtout l’argent (on revient sur le
premier point).
Cependant, la coopération pour un sujet dénué d'intérêt personnel mais surtout commun à
tous peut créer une forme de paix entre les Etats. “Au cours des dernières décennies, l’Union
p.129) En effet, en se rendant compte qu’ils ont tous quelque chose à gagner à coopérer
Malheureusement, cette thèse n’est qu’un argument minoritaire par rapport à la relation entre
les coopérations internationales et les actions faites. Celles-ci bien qu’elles soient efficaces a
beaucoup d'autres niveaux ne le sont pas du tout pour les causes environnementales.
Pour conclure, nous pouvons dire que malgré certaines actions prises par différents
partis, la coopération entre les pays n’est pas assez efficace pour opérer de vrais
changements. Les pays ne parviennent pas à trouver d’accords car ils sont tous tellement
différents qu'il est impossible de trouver des solutions qui seraient équitables et justes pour
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vous. Cependant, on peut noter avec désolation que les pays avec le plus de pouvoir d’actions
sont souvent ceux agissant le moins proportionnellement à leurs ressources et surtout à leur
impact sur le département de la condition de la planète. L’argent reste malgré tout le facteur
le plus important pour la plupart des Etats au détriment de ce qui devrait être le plus
important : la survie de la planète. La théorie du libéralisme nous montre donc ici qu’elle
peut, malgré ses discours très orientés vers le bien commun, avoir des effets pervers sur le
monde.
Ainsi, on peut se demander si l’argent ne serait en fait pas un blocage à toute volonté
Bibliographie
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Baylis, Smith, Owens. 2012. “La globalisation de la politique mondiale. Une introduction aux
relations internationales". Groupe Modulo inc
Pallemaerts, Marc. 2004 « Le cadre international et européen des politiques de lutte contre les
changements climatiques », Courrier hebdomadaire du CRISP, vol. 1858-1859, no. 33-34,
p.5-61.
Paradis, Gilles. 2012. "What do Kazakhstan, China, Iran and Canada have in
Common?/Qu'Est-Ce Que Le Kazakhstan, La Chine, l'Iran Et Le Canada Ont En Commun?"
Canadian Journal of Public Health 103 (6) (Nov): p.398-398.