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HEMOPATHIES MALIGNES DE L’ADULTE A OUAGADOUGOU (BURKINA FASO) :

ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, DIAGNOSTIQUES ET THERAPEUTIQUES

KOULIDIATI J.1, OUEDRAOGO DD.1, TIENO H.1, BATIONO B.1, KAFANDO E.2, DRABO YJ1

RESUME ABSTRACT

Objectif : décrire les aspects diagnostiques, thérapeuti- HEMATOLOGICAL MALIGNANCIES OF THE ADULT
ques et évolutifs des hémopathies malignes au service de IN OUAGADOUGOU (BURKINA FASO).
l’hématologie clinique du C.H.U. YALGADO OUEDRAO- Objective: describe the diagnostic, therapeutic and sca-
GO à OUAGADOUGOU au BURKINA FASO. Ces as- lable aspects of hematological malignancies in the De-
pects ne sont pas documentés. partment ofclinical hematology of the University Hospital
Patients et méthodes : il s’agissait d’une étude rétros- Yalgado Ouédraogo in Ouagadougou at BURKINA FASO.
pective descriptive sur dossiers menée du 1er Août 2004 These aspects had never been described before.
au 31 Janvier 2012. Tous les patients de plus de 15 ans Patients and Methods: This was a retrospective study
dont le diagnostic a été confirmé par le myélogramme, on records conducted from 01 August 2004 to 31 January
l’étude histologique des biopsies, l’immuno-phénoty- 2012. All patients older than 15 years whose diagnosis
page des lymphocytes sanguins, le caryotype médullaire was confirmed by the bone marrow aspiration, the histo-
et/ou la fluorescence in situ après hybridation(FISH) et/ logical survey of the biopsy, the immuno-phénotyping of
ou la biologie moléculaire selon le type d’hémopathies the blood lymphocytes, the medullary karyotype and/or
malignes(H.M.). fluorescence in situ after hybridization (FISH) and/or the
Résultats: cent soixante-dix-sept(177) cas ont été re- molecular biology according to the type of shrewd hema-
crutés pendant la période d’étude. L’incidence annuelle tological malignancies(H.M.).
hospitalière était 23,6cas. Les patients affectés par les Results: One hundred and seventy-seven (177) cases
syndromes lymphoprolifératifs chroniques étaient les plus were recruited during the study period. The annual impact
fréquents : 108 cas soit 61,02 % des hémopathies ma- in this hospital was 23.6. The patients affected by the chro-
lignes (H.M.) contre 53 cas de patients affectés par des nic lymphoproliférativsyndromes were the most frequent:
syndromes myéloprolifératifs chroniques (29,94 % des 108 cases are 61,02% of the hematological malignan-
H.M.). Les H.M. les plus fréquentes étaient : leucémies ciesagainst 53 cases of patients affected by chronic mye-
myéloïdes chroniques (LMC) : 24,30 %,myélome multiple loproliferativsyndromes (29,94% of the H.M.). The H.M.
: 21,46 %. La splénomégalie était le signe physique le most frequent were: chronic myeloïdleukemia : 24,30%,
plus retrouvé dans les H.M. : 57,70%. La chimiothérapie multiple myeloma,: 21,46%. Splenomegaly was the most
anticancéreuse (sans le thalidomide et ses dérivés qui found physical sign: 57.70 % of hematologic malignancies.
n’étaient pas disponibles au BURKINA FASO) a été insti- Anti-cancer chemotherapy (without the thalidomide and its
tuée chez 85,60% des patients. La mortalité hospitalière derivatives that were not available to the BURKINA FASO)
était de 21,60%. Le taux des perdus de vue était de 34% was used in 85.60 % of patients. Hospital mortality was
et 3,30% sont sortis contre avis médical. 21.60 %.The splenomegaly of “lostof sight” was 34 % and
Conclusion : Les hémopathies malignes sont fréquentes 3.30 % came out against medical advice.
à Ouagadougou avec une forte mortalité et un taux élevé Conclusion: hematological malignancies are frequent in
de perdus de vue. Le myélome multiple et la L.M.C. sont Ouagadougou with high mortalityand a rate raised of lost
les deux premières hémopathies malignes de l’adulte à of view. Multiple myéloma andchronic myeloid leukemia
Ouagadougou. La baisse de la forte mortalité et du taux are both the first hematological malignancies in adults in
de perdus de vue nécessite l’amélioration de l’accessibi- Ouagadougou. The decline in their high mortality rates
lité au caryotype et au thalidomide et ses dérivés. and the rate of lost of view requires improved accessibility
to the karyotype andthalidomide and its derivatives.

Mots-clés : Hémopathies malignes, myélome multiple, Keywords: Hematological malignancies, multiple myelo-
leucémies myéloïdes chroniques, Burkina Faso, Afrique. ma, chronic myeloid leukemia, Burkina Faso, Africa

1 : Centre Hospitalier Universitaire YALGADO OUEDRAOGO 03 BP 7022 OUAGADOUGOU 03 BURKINA FASO.


2 : Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique CHARLES DE GAULLE 01 BP 1198 OUAGADOUGOU 01 BURKINA FASO

Auteur correspondant : Dr Jérôme Koulidiati, 06 BP 9625 Ouagadougou 06 Burkina Faso. Tel : (00226)
70 72 57 69 Fax : (00226) 25 31 18 48, Email : [email protected]

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INTRODUCTION thérapeutique très ardus et dont il faut se préparer à
relever. Le service de l’hématologie clinique qui est
Les hémopathies malignes (H.M.) sont des cancers le service où sont référées les hémopathies malignes
du sang et des organes ne dispose pas de l’état des lieux de ces affections
Hématopoïétiquescaractérisés par l’accumulation de malignes. Le but de cette étude a été de combler cet-
cellules hématopoïétiques échappant à la régulation te lacune en décrivant les aspects épidémiologiques,
normale [1, 2]. Ces cellules sont : diagnostiques et évolutifs des hémopathies malignes
• soit relativement bien différenciées (maladies d’évo- de l’adulte à OUAGADOUGOU au BURKINA FASO.
lution généralement lente, à base des leucémies «
chroniques »), PATIENTS ET METHODES
• soit très immatures (maladies d’évolution rapide, à
base des leucémies « aiguës »). Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive à
Selon le site où se développe la maladie, on aura partir des dossiers médicaux des malades admis en
la leucémie (foyer médullaire qui se déverse secon- hospitalisation ou suivi en ambulatoire pour une hé-
dairement dans le secteur sanguin) et le lymphome mopathie maligne dans le service de l’hématologie
(foyer ganglionnaire avec envahissement secondaire clinique du CHU-YALGADO OUEDRAOGO du 01
du sang et de la moelle). Le terme de « lymphome août 2004 au 31 janvier 2012.
nonHodgkinien » (L.N.H.) d’origine anglo-saxonne, a L’étude a concerné tous les patients âgés de plus de
remplacé les terminaisons jadis utilisées pour dési- 15 ans, atteints d’hémopathies malignes et traités
gner les diverses proliférations lymphoïdes, en par- dans le-dit service.
ticulier celles de lymphosarcomes et de réticulosar- Ont été inclus dans l’étude, les patients âgés de 15
comes [1, 2, 3]. ans et plus, suivis en consultation d’hématologie et/
Les syndromes myéloprolifératifs chroniques ou hospitalisés dans la période de l’étude, chez qui le
(S.M.P.C.) regroupent principalement quatre mala- diagnostic d’hémopathie maligne a été retenu sur :
dies [2]:
• la polyglobulie primitive ou maladie de Vaquez 1. Leucémie aiguë lymphoblastique et myéloblasti-
(M.D.V.) ; que : confirmation par un myélogramme répondant
• la leucémie myéloïde chronique (L.M.C.) ; aux critères de la classification french-american-bri-
• la thrombocytémie essentielle (T.E.); tish (F.A.B.) [1, 3, 4].
• la splénomégalie myéloïdechronique ou myélofi-
brose primitive. 2. Leucémie myéloïde chronique a été confirmée :
Les syndromes lymphoprolifératifs chroniques • soit par un myélogramme avec une lignée granu-
(S.L.P.C.) sont observés lorsqu’une anomalie géno- leuse > 75% et une myélémie équilibrée à l’hémo-
mique (ou plusieurs) se produit plus particulièrement gramme,
dans une cellule lymphoïde à la fin de la lymphopoïè- • soit par un caryotype médullaire qui met en éviden-
se ou au cours de l’immunopoïèse, provoquant une ce le chromosome Philadelphie (Ph),
leucémie lymphoïde chronique, un lymphome malin • soit la mise en évidence du transcrit BCR -ABL à la
ou un myélome multiple [2]. FISH ou à la biologie moléculaire.
Sur le plan morphologique, il est habituel d’utiliser
la classification french american british (FAB) [3,4]. 3. Leucémie lymphoïde chronique a été confirmée :
L’ajout des données cliniques (anamnèse), phéno- • devant une lymphocytose supérieure à 4500/mm3
typiques, cytogénétiques et moléculaires permet à l’hémogramme durable sur 3 mois minimum, et une
ensuite de classer l’hémopathie au sein de la clas- infiltration médullaire supérieure à 30% par des cellu-
sification OMS de 2008 [3]. Les classifications inter- les lymphocytaires au myélogramme et/ou,
nationales des hémopathies malignes sont de plus • par l’immuno-phénotypage des lymphocytes san-
en plus complexes et de moins en moins applicables guins.
dans les pays à ressources limitées car les examens
de confirmation du diagnostic sont très onéreux (ca- 4. La maladie de Hodgkin été retenue à la biopsie
ryotype hématologique, immuno-phénotypage des ganglionnaire devant la présence de cellules de
lymphocytes sanguins, biologie moléculaire, biopsie Reed Sternberg avec une destruction de l’architec-
de tissu avec étude immuno-histo-chimie) ; ces exa- ture ganglionnaire.
mens sont expédiés pour analyse dans les pays dé-
veloppés tel la France pour notre étude. 5. Le lymphome malin non hodgkinien a été confir-
L’incidence des lymphomes et la mortalité qui leur est mée par l’étude histologique de la biopsie ganglion-
attribuée sont en augmentation naire ou des exérèses chirurgicales de pièces de
régulière à l’échelle planétaire [1, 2, 3,5, 6, 7] engen- tissu d’organe.
drant pour les pays africains et en particulier le Burki- 6. Le myélome multiple a été retenu selon les critères
na Faso, des défis épidémiologique, diagnostique et de South West Oncology Group.

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7. La maladie de Vaquez a été retenue devant : bleau I, II, III (pages 12, 13, 14).
• l’absence d’étiologie d’une polyglobulie secondai- Les leucémies aiguës (L.A.):
re; Les leucémies aiguës (L.A.) représentaient 9,04 %
• un taux d’hémoglobine (hb)>17g/dl, hématocrite des H.M .soit 16 cas. L’amaigrissement (7 cas/16) et
>54% chez l’homme et un taux d’hb>16g/dl, hémato- les masses abdominales (6 cas/16) étaient les princi-
crite >47% chez la femme, à la NFS paux motifs de consultation.
• une hyperplasie érythroblastique (lignée érythro- La splénomégalie (7 cas/16) et les adénopathies (6
blastique >40% de l’ensemble des cellules médul- cas/16) étaient les principaux signes du syndrome
laires). tumoral observé. Les protocoles Cyclophospha-
mide- vincristine- Prednisone (COP)-épirubicine et
8. La thrombocytémie essentielle a été un diagnostic COP-daunorubicine étaient les plus utilisés à 40 %
d’exclusion retenue devant : chacun dans les L.A. lymphoblastiques. Le protocole
• un taux de plaquettes >600G/L sur 2 examens à un cytosine-arabinoside- adriamycine était le plus prati-
mois d’intervalle, qué à 66,6% dans les L.A. myéloblastiques.
• l’hématocrite <50% (homme) ou hématocrite <45% Les leucémies aiguës lymphoïdes (LAL):
(femme) pour éliminer une maladie de Vaquez, Les LAL constituaient 3,39 % (6 cas) des hémopa-
• l’absence de t(9,22) ou du transcrit BCR-ABL pour thies malignes et 37,50 % des L.A.L’âge moyen était
éliminer une LMC, de 39,2±16,9 ans avec un sex- ratio (H/F) à 1,0.
• l’absence d’arguments cytologiques au myélogram- La rémission complète était obtenue pour un patient
me pour une LMC, ou pour une maladie de Vaquez, traité sur 4. La mortalité hospitalière a été de 75 % (3
mais avec une hyperplasie mégacaryocytaire et des patients décédés sur 4).
mégacaryocytes à tous les stades de maturation, Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM):
• l’absence de carence martiale et des autres étiolo- Les LAM constituaient 5,65 % (10 cas) des (H.M.) et
gies des thrombocytoses secondaires. 62,5 % des L.A. L’âge moyen était de 36,1±9,2 ans
avec un sex- ratio (H/F) à 1,5.
Ont été exclus de l’étude les patients dont les bilans La majorité des LAM (60% des LAM) soit 6 cas
de confirmation du diagnostic (cytologique ou histo- étaient de type LAM 5.1 selon la classification de la
logique…) n’ont pas été retrouvés. French-American-British (FAB) [3].
Les dossiers des patients ayant une hémopathie La rémission complète a été obtenue chez deux pa-
maligne ont été analysés ; les paramètres épidémio- tients sur 4 patients traités. La mortalité hospitalière
logiques (âge, sexe), cliniques (syndrome tumoral, a été de 50 % (2 patients décédés sur 4).
infectieux, hémorragique et anémique), biologiques Les syndromes lymphoprolifératifs chroniques
(hémogramme, myélogramme, examen anatomo- (S.L.P.C.):
pathologique, immuno-phénotypage des lymphocy- Les patients affectés par les S.L.P.C. étaient les plus
tes sanguins, caryotype médullaire, FISH, biologie fréquents : 108 cas soit
moléculaire), anatomiques (imageries médicales) et 61,02 % des H.M. L’amaigrissement (44 cas/108)
thérapeutiques ont été recueillis. et les masses abdominales (40 cas/108) étaient les
Le devenir du patient (évacué, en suivi, décédé, sortie principaux motifs de consultation.
contre avis médical, perdus de vue) a été précisé. Les adénopathies (41 cas/108) et la splénomégalie
Les perdus de vue ont été définis par une absence (39 cas/108) étaient les principaux signes physiques
au rendez-vous médical pendant au moins six mois du syndrome tumoral constaté.
consécutifs. Le Chlorambucil était le médicament le plus utilisé
La rémission complète a été définie comme étant la (66 %) dans le traitement des leucémies lymphoïdes
disparition des signes cliniques et la normalisation chroniques (LLC). Le protocole CHOP (= Cyclophos-
des examens paracliniques suite au traitement. phamide Adriamycine Vincristine Prednisone) était le
Les données recueillies ont été enregistrées sur mi- protocole le plus utilisé (47,8 %) dans les lymphomes
cro-ordinateur muni du logiciel Epi info dans sa ver- malins non Hodgkiniens (LMNH).
sion 3.5.1 dans sa version française. Le protocole ABVD= Adriamycine Bléomycine Vin-
blastine Dacarbazine était le protocole le plus utilisé
RESULTATS (42,8 %) dans la maladie de Hodgkin.
Le protocole AP (= Melphalan Prednisone) était le
Cent soixante-douze(177) malades ont été recensés protocole le plus utilisé (52,6 %) dans le myélome
pendant la période d’étude soit un recrutement hos- multiple. Le myélome multiple : le myélome (38
pitalier annuel moyen de 23,6 cas. cas/108) [35,18 % des SLPC] était la pathologie lym-
Les motifs de consultation pour les hémopathies phoproliférative la plus fréquente. L’âge moyen était
malignes (H.M.), les signes physiques observés, les de 59,2 ± 3,8 ans. Le sex-ratio (H/F) était à 0,8.
protocoles de chimiothérapie pratiqués étaient très La majeure partie des patients (84,21%) sont décou-
disparates et sont précisés respectivement au ta- verts au stade III de Salmon et Durie.

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La durée moyenne du traitement des malades était La saignée veineuse était le moyen thérapeutique le
de 5,34 mois correspondant à 5 cures pour les myé- plus utilisé (50 %) dans le traitement des maladies
lomes multiples contre 7,75 mois pour l’ensemble de Vaquez (MDV) ou polyglobulie primitive.
des hémopathies malignes. Les leucémies myéloïdes chroniques (L.M.C.) :La
La mortalité hospitalière a été 15 patients décédés L.M.C. (43 cas/53) était la pathologie myélo-proli-
suite à des complications infectieuses et un autre férative la plus fréquente (81,13 % des S.M.P.C.) .
suite à des hémorragies cérébro-méningées (délai L’âge moyen était de 38,5 ± 3,6 ans. Le sex-ratio
moyen de survie de six mois) ; (H/F) était à 2,3. La majorité des cas de LMC étaient
Leucémie lymphoïde chronique (LLC) :Elle était la en phase d’accélération : 18 cas/43 soit 41,86% des
2ème pathologie lymphoproliférative la plus fréquen- LMC). La majorité des patients (n = 36) soit 83,72 %
te (32 cas/108).L’âge moyen était de 58,3 ± 3,6 ans. des cas était à haut risque (Sokal> 1,2).
Le sex-ratio (H/F) était à 0,3. La majorité des cas de La mortalité hospitalière a été de 4,87 % (2 patients
LLC (20 cas/32) soit 62,50%était au stade C (mau- décédés sur 41). Les Maladie de Vaquez (MDV) ou
vais pronostic) de la classification de Binet contre 3 polyglobulie primitive : Elle était la 2ème patholo-
cas/32 soit 9,38% pour le stade A asymptomatique. gie myélo-proliférative la plus fréquente (8 cas/53).
La majorité (57,5 % des patients) était perdue de vue L’âge moyen était de 56,1 ± 12,23 ans. Le sex-ratio
avant 6 mois. La mortalité hospitalière a été 6,25 % (H/F) était à 3,0. Le taux d’hémoglobine moyen était
(2 patients décédés sur 32). de 19,91g/dl avec un taux d’hématocrite moyen de
Lymphome malin non Hodgkinien (LMNH): Il était 59,74 % et un nombre moyen de globules rouges à
la 3ème pathologie lymphoproliférative la plus fré- 6,717 Giga/L.
quente (29 cas/108). L’âge moyen était de 39,5 ± 6,3 L’hyperleucocytose (taux moyen de globules blancs
ans. Le sex-ratio (H/F) était à 1,9. Le bilan d’exten- à 17,62 Giga/L) été retrouvée chez 2 patients sur
sion montrait que la majorité des LMNH (14 cas/29) 8 tandis que l’hyperplaquettose (taux moyen de pla-
étaient au stade III de la classification d’Ann Arbor. quettes à 723,28 Giga/L) a été constatée chez 3 pa-
La mortalité hospitalière a été 12 patients décédés tients sur 8. La mortalité hospitalière a été nulle. (0
(41,37 %) suite à des complications infectieuses ; les patient décédé sur 8).
17 autres sont des perdus de vue. Maladie de Hod- Les Thrombocytémies essentielles (T.E.) :Elle était
gkin (MDH) : Elle était la plus rare des pathologies la plus rare des pathologies myélo-prolifératives (2
lymphoprolifératives (9 cas/108). L’âge moyen était cas/53) et aussi la plus rare des H.M. (2 cas/177).
de 36,9 ± 9,8 ans. Le sex-ratio (H/F) était à 8,0. L’âge moyen était de 47,5 ± 12,7 ans. Le sex-ratio
La majorité des MDH était de type II (sclérose no- (H/F) était à 0,1. Le taux moyen de plaquettes était à
dulaire) [3 cas/9] et de type III (cellularité mixte) [3 1214,47 Giga/L ; le taux d’hémoglobine moyen était
cas/9] selon la classification histologique de Lukes de 12,61g/dl tandis que celui des globules blancs
Rye. Le bilan d’extension montrait que la majorité était à 8,61 Giga/L. La mortalité hospitalière a été
des MDH (5 cas/9) étaient au stade III de la classifi- nulle. (0 patient décédé sur 2).
cation d’Ann Arbor.
La sérologie V.I.H. a été négative chez tous les pa- Tableau I : Fréquence des principaux motifs de
tients atteints de MDH. Le bilan d’extension révélait consultation par type d’hémopathie maligne.
7 patients au stade III et 2 patients au stade IV (at- Type de Amaigrisse- Masse Douleurs ADP Douleurs Fièvre
Pathologie ment abdominale abdominales osseuses
teinte de la moelle osseuse) de Ann Arbor.
LAL 03 03 00 01 00 01
La mortalité hospitalière a été 5 patients décédés LAM 04 03 00 01 00 02
(41,37 %) suite à des complications infectieuses ; 3 LLC 23 31 18 05 00 03
sont des perdus de vue, un est en rémission com- MDH 04 03 03 05 01 01
plète 4 ans après un traitement de 15 cures par le LMNH 07 07 02 14 01 03
protocole ABVD. MM 10 00 04 00 20 02
Les syndromes myéloprolifératifs chroniques LMC 23 24 06 01 04 11

(S.M.P.C.) : MDV 00 08 00 00 00 00

Ils constituaient 29,94 % des H.M (53 cas). TE 01 00 01 00 00 00

Les masses abdominales (32 patients/53) et l’amai- TOTAL 75 75 34 28 26 23

grissement (24 patients/53) étaient les principaux


LAL = Leucémie aiguë lymphoïde
motifs de consultation. LAM = Leucémie aiguë myéloïde
La splénomégalie (40 patients/53) et l’hépatoméga- LLC = Leucémie lymphoïde chronique
lie (18 patients/53) étaient les principaux signes du LMC = Leucémie myéloïde chronique
MDH = Maladie de Hodgkin
syndrome tumoral observé. L’imatinib était le médi- LMNH = Lymphome malin non Hodgkinien
cament le plus utilisé (46,6 %) dans le traitement des MM = Myélome multiple
leucémies myéloïdes chroniques (LMC). L’hydroxyu- MDV = Maladie de Vaquez
TE = Thrombocytémie essentielle
rée était le seul médicament utilisé dans le traitement
ADP = Adénopathie
des thrombocytémies essentielles (T.E.).

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Tableau II: Répartition du syndrome tumoral en fonc- DISCUSSION
tion du type d’hémopathie maligne.
Type d’H.M. ADP (n) Hépatomégalie Splénomégalie Limites :
(n) (n) Toute interprétation de nos résultats doit tenir compte
LAL 03 02 04 des limites de notre étude qui a comporté des biais
LAM 03 01 03 de sélection : malades pris en charge dans les cli-
MDH 05 01 03 niques privées ou par la médecine traditionnelle, ou
LMNH 17 06 08
dans d’autres services de notre C.H.U. ; 36 dossiers
ont été exclus car les examens de confirmation du
LLC 19 14 28
diagnostic n’ont pas été retrouvés.
MM 00 00 00
La non complétude des données du dossier médical
LMC 10 18 32 du malade et la difficulté d’avoir des informations re-
MDV 00 00 08 latives à l’évolution à moyen et long terme qui carac-
TE 00 00 00 térisent les études rétrospectives ont été une source
TOTAL 59 46 82 de biais d’information.
La légende des abréviations est identique à celle du La non réalisation de certains examens paraclini-
tableau II. ques spécialisés pouvant détecter une co-morbidité
H.M.= Hémopathies malignes; A.D.P =adénopathies = nombre et modifier l’évolution de l’hémopathie maligne, peut
de cas. constituer un facteur de confusion. Malgré tous ces
biais nous avons pu commenter nos résultats.
Tableau III : Protocoles les plus utilisés par type d’hé- Le taux de recrutement hospitalier annuel :
mopathies malignes. L’incidence hospitalière annuelle était de 23,6 cas.
Notre taux d’incidence hospitalière annuelle était in-
Type d’H.M. PROTOCOLE PROTOCOLE PROTOCOLE férieur à ceux de THIAM et al à Dakar [8], de Diallo
1 (%) 2 (%) 3 (%)
et al au Mali [9], et de TEA D et al en Côte d’Ivoire
[10] qui rapportaient respectivement 30, 33 et 43,2
LAL COP-Epirubicine COP-Daunoru- COP-Adriamy- cas/an. Ces dernier savaient recruté des patients de
(40%) bicine (40%) cine (20%)
moins de quinze (15) ans, ce qui n’était pas le cas de
notre étude.
LAM Cytosine arabi- Cytosine arabi- Les leucémies aiguës:
noside-Adriamy- noside--Epirubi- Les leucémies aiguës (L.A.) représentaient 9,04 %
cine (66,66%) cine (33,34%)
des H.M .soit 16 cas tandis qu’elles occupaient le
deuxième rang des H.M. en Côte d’Or en France en
LLC Chlorambucil COP (30%) Fludarabine
(60%) (10%) 2005 [3]. Le coût élevé de la chimiothérapie pour la
LMNH CHOP (47,83%) CHOP-Bléo COP (13,04%) L.A.( 41 % de la population vit avec moins de un dol-
(30,44%) lars U.S. par jour [11]) et l’évolution aiguë de la mala-
MDH ABVD (42,86%) MOPP/ABVD (28,57%) die engendrant un taux de létalité élevé [2, 4] pour-
MM AP (52,63%) VACP (39,47%) VAD (7,90%) rait expliquer notre taux de recrutement peu élevé de
leucémie aiguë.
LMC Imatinib Hydroxyurée Hydroxyu- Les leucémies aiguës lymphoïdes (LAL):
(46,68%) (33,33%) rée-Cytosine Le taux de mortalité hospitalière de 75 % dans no-
Arabinoside
(19,99%)
tre série était très élevé par rapport aux séries de
la France qui avaient des rémissions complètes de
MDV Saignée vei- Hydroxyurée – Pipobroman
neuse (50%) Saignée (25%) (25%) 80 % mais autour de 35 % de survie à 5 ans selon
TE Hydroxyurée les études [3, 12]. L’absence de chambres stériles
(100%) et le manque de moyens financiers pour poursuivre
la chimiothérapie explique vraisemblablement nos
CHOP= Cyclophosphamide Adriamycine Vincristine Prednisone. résultats.
Bléo= Bléomycine.
Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM):
COP = CHOP sans Adriamycine.
AP= Melphalan Prednisone. L’âge moyen des L.A.M. était de 36,1±9,2 ans tandis
H.M.= Hémopathies Malignes. qu’en France les L.A.M. sont une maladie du sujets
VAD= Vincristine Adriamycine Dexaméthasone. âgé avec un âge médian de 72 ans [3, 4]. La jeu-
VACP= Vincristine Melphalan Cyclophosphamide Prednisone. nesse de la population dans notre série et le vieillis-
ABVD= Adriamycine Bléomycine Vinblastine Dacarbazine.
sement de la population française pourrait expliquer
MOPP= Méchloréthamine Vincristine Procarbazine Prednisone.
ces résultats.
La majorité des L.A.M. (60% des LAM) soit 6 cas
étaient de type LAM 5.1 selon la classification de la
French-American-British (FAB) [3, 4] tandis que les

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L.A.M.2 (FAB) sont les plus fréquentes (30 % des quente des hémopathies malignes dans la littérature
L.A.M.) dans la littérature occidentale [1]. [1, 6, 9].
La rémission complète a été obtenue chez un patient La faible fréquence des L.M.N.H. dans notre série
sur 4 patients traités dans notre série (25 %) alors pourrait être due au fait que les examens de confir-
qu’en France la rémission complète post induction se mation coûtent chers empêchant la poursuite de la
situe autour de 50 à 90 % des cas selon le type de prise en charge médicale surtout pour les personnes
L.A.M. et de terrain [3]. vivants avec le V.I.H./SIDA qui sont souvent dému-
Les syndromes lymphoprolifératifs chroniques nies. En effet une seule association VIH-lymphome
(S.L.P.C.): a été retrouvée, alors que dans la littérature le lym-
Conformément à la littérature [1, 2, 6] les patients af- phome est une maladie opportuniste de l’infection
fectés par les S.L.P.C. étaient les plus fréquents : 108 à V.I.H, la classant au stade SIDA et compliquant
cas soit 61,02 % des H.M. dans notre série. 5-10% de cette infection [1, 2, 6, 9].
Le myélome multiple : Le bilan d’extension montrait que la majorité des
Le myélome (38 cas/108 soit 35,18 % des SLPC) LMNH (14 cas/29) étaient au stade III de la classi-
était la pathologie lymphoproliférative la plus fré- fication d’Ann Arbor correspondant à des L.M.N.H.
quente tandis qu’il occupe le 3 èmerang en Europe disséminés qui sont de mauvais pronostic [1, 4, 9].
occidentale [3].L’âge moyen était de 59,2 ± 3,8 ans, La maladie de Hodgkin (MDH):
semblable à la série Koffi et al en Côte d’Ivoire [13] et L’âge moyen était de 36,9 ± 9,8 ans alors qu’un 2
aux séries françaises [3,8]. ème pic de fréquence après 60 ans est observé en
La majorité de nos patients (84,21%) était découvert France [3]. La prédominance des sujets jeunes et
au stade III de Salmon et Durie contre 66 % pour la l’espérance de vie courte de la population du Burkina
série de Koffi et al en Côte d’Ivoire [13]. Cette décou- Faso [11] pourraient expliquer l’absence d’un
verte à un stade avancé du myélome au moment du 2 ème pic de fréquence après 60 ans.
diagnostic est corrélée au retard de consultation et La majorité des MDH était de type II (sclérose no-
de diagnostic pour la majeure partie de nos patients. dulaire) [3 cas/9] et de type III (cellularité mixte) [3
La durée moyenne du traitement des malades était cas/9] selon la classification histologique de Lukes
de 5,34 mois correspondant à 5 cures pour les myé- Rye tandis que le type II prédomine (60 à 80 %) en
lomes multiples, cela ne permet pas d’évaluer cor- occident [1]. Ces critères histologiques sont des cri-
rectement la survie moyenne à moyen et long terme; tères pronostiques de moindre importance comparés
le coût de la chimiothérapie est élevé pour la majorité à ceux des stades des bilans d’extension[1, 3].
de la population dont 41 % vit avec moins de un dol- Le bilan d’extension montrait que la majorité des
lars U.S. par jour [11]. MDH (5 cas/9) étaient au stade III de la classification
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) : d’Ann Arbor correspondant à des M.D.H. disséminés
Elle était la 2ème pathologie lymphoproliférative la qui sont de mauvais pronostic [1, 3, 4, 9].
plus fréquente (32 cas/108) après le myélome dans Les syndromes myéloprolifératifs chroniques
notre série alors qu’elle est plus fréquente que le (S.M.P.C.) :
myélome en France [3, 5].L’âge moyen était de 58,3 Conformément à la littérature [1, 2, 6, 9] les SMPC
± 3,6 ans tandis que l’âge médian au diagnostic est (29,94 % des H.M.) sont moins fréquents que les
de 70 ans en France [3]. La prédominance des sujets syndromes lymphoprolifératifs chroniques.
jeunes, l’espérance de vie courte de la population au Les leucémies myéloïdes chroniques (L.M.C.) :
Burkina Faso pourraient expliquer cette jeunesse de La L.M.C. (43 cas/53) était la pathologie myélo-pro-
nos patients. liférative la plus fréquente (81,13 % des S.M.P.C.)
La majorité des cas de LLC (20 cas/32) soit 62,50% dans notre série et dans certaines études hospita-
était au moment du diagnostic au stade C (mauvais lières africaines (6, 7, 9) tandis qu’elle occupait le
pronostic) de la classification de Binet tandis qu’en deuxième rang en Côte d’Or en France [3]. L’âge
France plus de 70 % des patients le sont au stade A moyen était de 38,5 ± 3,6 ans proche de celui de
de Binet (bon pronostic)[2]. Le retard de consultation la série de Segbena et coll au Togo 14] alors que
et de diagnostic sont vraisemblablement à l’origine l’incidence des L.M.C. est maximale au cours de la
du diagnostic de la LLC à un stade avancé de la ma- cinquième décennie en Occident [1, 2].
ladie. La prédominance des sujets jeunes, l’espérance de
La majorité des patients (57,5 %) était perdue de vue vie courte de la population au Burkina Faso pour-
avant 6 mois dans notre série. Ce taux important des raient expliquer ce jeune âge de nos patients [11].
perdus de vue au cours de ces LLC était favorisé par La majorité des cas de LMC étaient en phase d’accé-
l’inaccessibilité géographique et financière des médi- lération : 18 cas (41,86% des LMC).Ce constat pour-
caments aux patients. rait s’expliquer par le retard de consultation (délai
Le lymphome malin non hodgkinien (LMNH): moyen de consultation dans notre série = 12,2 mois)
Il était la 3ème pathologie lymphoproliférative la plus et de diagnostic.
fréquente (29 cas/108) tandis qu’elle était la plus fré- La majorité des patients (n = 36/43) soit 83,72 %

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des cas était à haut risque (Sokal> 1,2), ce qui pour- 1, Issue 1, 4-10.
rait justifier notre faible taux de rémission hématolo- 7. Ouédraogo SM, Hien F, Bazié W, Millogo A, Drabo YJ,
gique complète de 49,2 % contre 80 à 90% en Occi- Place des hémopathies malignes en service de médecine
dent [3]. interne du chu Souro Sanou (Burkina Faso), Mali médical,
2011, tome XXVI, n°3, 17- 21.
La maladie de Vaquez (MDV) ou polyglobulie pri-
8. Thiam D, Diop S, Diop M, Tallarmin F, Touré AO, Diakha-
mitive: té L., Epidemiology and therapy of malignant hemopathies
L’âge moyen était de 56,1 ± 12,23 ans semblable in Senegal, Hemopathy and cell therapy. Senegal 1996 :
aux séries occidentales [1, 2, 9]. 38 ; 187-91.
La mortalité hospitalière a été nulle témoignant de la 9. Diallo D, Cissoko LS, Cissoko Y, Diallo Y, Baby M, Mou-
faible malignité et létalité de la maladie [1, 2, 9]. haha J et coll., Epidémiologie actuelle des hémopathies
La thrombocytémie essentielle (T.E.) : malignes dans les services d’hématologie oncologie mé-
Elle était la plus rare des pathologies myélo-proliféra- dicale et de médecine interne de l’hôpital du point G. Ba-
tives (2 cas/53) dans notre série tandis qu’elle était la mako, Mali. Mali Médical. 2005 ; 20 : 1-8.
plus fréquente des syndromes myéloprolifératifs en 10. Tea D, Toutoukpo Y, Abissey A, Anoh J, Rain JD, Pano-
rama des hémopathies diagnostiquées au laboratoire cen-
Côte d’Or en France en 2005 [3]. Sa faible fréquence
tral du CHU de Treichville : bilan de 10 années d’activités.
dans notre série pourrait être due à un sous –dia- Med Afr Noire. Côte d’Ivoire 1992: 39: 268-9.
gnostic car c’est un diagnostic d’exclusion [1, 2, 9]. 11. Ministère de l’économie et des finances. Cadre straté-
La mortalité hospitalière a été nulle du fait de la fai- gique de lutte contre la pauvreté : Burkina Faso. Ouaga-
ble malignité et létalité de la maladie [1, 2, 9]. dougou 2000 ; 65 p.
12. Levy J-P, Varet B, Clauvel J-P, Lefrère F, Bezeaud A,
CONCLUSION : Guillin M.C. Hématologie et transfusion. Edition Elsevier
Masson SAS Issy-les-Moulineaux. France 2008, 396 p.
Les hémopathies malignes de l’adulte sont fréquen- 13. Koffi K G, Sanogo I, Trazo D, Touré A H, Tolo A, N’gues-
tes à Ouagadougou avec une forte mortalité et un san K, et al. Caractéristiques du myélome multiple du noir
africain expérience de la Côte d’Ivoire, Médecine d’Afrique
taux élevé de perdus de vue. Les myélomes multi-
Noire : 2000, 47(10)430 – 435.
ples et la L.M.C. sont les deux premières hémo- 14. Segbena AY, Kueviakoe M, Agbetiafa K, et al. Chronic
pathies malignes de l’adulte à Ouagadougou. Les myeloid leukemia and Imatinib: Expérience at lomé Cam-
présentations cliniques des hémopathies malignes pus teaching hospital (Togo). Médecine et Santé tropica-
ont été dominées par l’âge relativement jeûne des les 2012 ; 22(3) : 307-11.
patients comparativement aux séries occidentales.
Le retard de consultation et de diagnostic étaient à
l’origine du diagnostic de formes avancées des hé-
mopathies malignes au pronostic péjoratif. La baisse
de la forte mortalité des hémopathies malignes et du
taux des perdus de vue nécessite l’amélioration de
l’accessibilité au caryotype (le traitement de la L.M.C.
par l’imatinib est gratuit) et au thalidomide et ses
dérivés (pour traiter le myélome multiple).

REFERENCES

1. Hillman S.R., Ault A. K., Rinder M.H., Hématologie en


pratique clinique, guide de diagnostic et de traitement, Pa-
ris, Médecine-Sciences Flammarion, 2007, 471 p.
2. Binet C., Zandecki M. Hématologie Société française
d’hématologie, Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson
SAS, 2011, 329 p.
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: Edition Elodie Lecoquerre, 2012 Lavoisier SAS : 684 p.
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gie, Paris, Elsevier SAS, 2004, 118 p.
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