Rapport TFE Yao Samuel Final Corrigé

DETERMINATION DE NOUVEAUX PARAMETRES DE TIR DANS LES BLOCS A STERILE A LA MINE D’OR DE
TONGON
DEDICACE
Je dédie ce présent rapport à :
 la famille YAO qui m’a toujours soutenue tant moralement que financièrement
durant mon cursus scolaire et qui ne cesse de m’apporter tout ce dont j’ai besoin ;
 toutes les personnes qui de près ou de loin m’ont apporté une quelconque aide.
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YAO KOUAMEKAN SAMUEL Elève Ingénieur des Mines 3ème année
TONGON
REMERCIEMENTS
Le bon déroulement de notre stage, ainsi que la rédaction du présent rapport ont été possibles
grâce à la contribution de plusieurs personnes auxquelles nous tenons à exprimer notre profonde
gratitude.
Nous remercions toute l’équipe dirigeante de l’Institut National Polytechnique Felix Houphouët
Boigny (INP-HB) et de l’École Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG),
particulièrement :
 Professeur YAO Kouakou Alphonse, Directeur de l’École Supérieure des

Mines et de Géologie (ESMG), pour son implication dans notre formation et dans
la recherche de notre stage ;
 Docteur KESSE Touvalet Marcel, Directeur des études du cycle Ingénieur de
Conception de l’École Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG), pour son
implication dans la recherche de notre stage ;
 M. KOFFI Kouakou Landry, Directeur des études du cycle Technicien
Supérieur de l’ESMG, pour son encadrement, son soutien, sa disponibilité et ses
conseils lors de la rédaction de ce rapport.
C’est aussi le lieu de témoigner notre gratitude à tout le personnel de MAXAM Tongon pour
nous avoir accueilli, et en particulier à :
 M. Christian TURRO, Directeur Général MAXAM qui nous a permis

d’effectuer notre Travail de Fin d’Etudes au sein de sa structure ;
 Mme DAGRY Mercedes, Directrice des Ressources Humaines, qui a facilité
notre insertion au sein de MAXAM ;
 M. HIE Roland, Chef de Projet MAXAM Tongon et notre maitre de stage,
pour les conseils et sa disponibilité ;
 M. KOFFI Serge, Superviseur Senior Pit, pour les conseils et la disponibilité ;
 Mlle. AKINLAYE Soppy, Ingénieur des Techniques d’Application et notre
encadreur technique, pour son encadrement, sa disponibilité et la connaissance
partagée.
A tous les agents de MAXAM Tongon, veuillez trouver ici l’expression de nos remerciements
pour votre franche et précieuse collaboration.
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TONGON
AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) a été créé par le
décret 96-678 du 04/Septembre/1996, de la restructuration de quatre (4) grandes écoles que
sont :
 l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) ;

 l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) ;
 l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET) ;
 l’Institut Agricole de Bouaké (IAB).
Aujourd’hui, l’INP-HB compte en son sein huit (8) grandes écoles que sont :
 l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;

 l’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
 l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
 l’Ecole Supérieure des mines et Géologie (ESMG) ;
 l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des
Entreprises (ESCAE);
 l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des cadres (EFCPC) ;
 L’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP)
 Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE).
L’ESMG, école dont nous faisons partie, forme en trois (3) années des Ingénieurs de conception
des Mines dans les options Exploitation et Traitement des Eaux, Mines et Carrières et Pétrole.
Elle a pour mission la formation d’ingénieurs et de techniciens supérieurs compétents
rapidement opérationnels en entreprise dans les domaines de mines, de la géologie, du pétrole
et d’autres domaines connexes. Pour ce faire, elle assure à ses étudiants, un enseignement de
qualité appuyé par un pragmatisme absolu qui se fait à travers les sorties de terrain, les stages
de production et les travaux ou projets de fin d’étude (TFE).
Les stages sont, pour la plupart, sanctionnés par des rapports écrits qui sont soutenus par les
étudiants devant des jurys.
C’est dans cette perspective que nous avons été reçus par MAXAM CI sur son site MAXAM
Tongon à la mine d’or de Tongon exploitée par RANDGOLD devenue Barrick depuis Janvier
2019, dans la période du 22 Octobre 2018 au 22 Avril 2019. Ce stage a eu pour thème:
Détermination de nouveaux paramètres de tir dans les blocs à stérile à la mine d’or de
Tongon. Ce rapport fait le point des travaux réalisés et des résultats obtenus.
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TONGON
TABLE DES MATIERES
DEDICACE................................................................................................................................ i
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... iii
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... iv
LISTE DES ABREVIATIONS .............................................................................................. vi
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ x
RESUME .................................................................................................................................. xi
ABSTRACT ............................................................................................................................ xii
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES .............................................................................. 3
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ....................... 4

1.1. Présentation de Maxam ............................................................................................ 4
1.2. Situation géographique ............................................................................................ 7
CHAPITRE 2 : NOTIONS D’ABATTAGE A L’EXPLOSIF ........................................ 15

2.1. Extraction du minerai ............................................................................................. 15
2.2. Forage et dynamitage ............................................................................................. 16
2.3. Chargement ............................................................................................................ 16
2.4. Paramètres de tir (terminologie et formules) ......................................................... 18
2.5. Paramètres de tir utilisés dans le stérile à la mine de Tongon ............................... 21
2.6. Mécanisme de fragmentation des roches ............................................................... 22
2.7. Paramètres influençant la fragmentation................................................................ 23
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES .................................................... 26
CHAPITRE 3 : MATERIEL ............................................................................................. 27

3.1. Matériel technique ................................................................................................. 27
3.2. Matériel informatique ............................................................................................ 27
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3.3. Matériel d’acquisition des données de terrain........................................................ 27
3.4. Matériel de sécurité ................................................................................................ 28
CHAPITRE 4 : METHODES ............................................................................................ 29

4.1. Définition des nouveaux paramètres de tir ............................................................ 29
4.2. Application et évaluation de la fragmentation ....................................................... 37
4.3. Comparaison des résultats de simulation et des tests effectués sur le terrain ........ 40
4.4. Calcul des coûts .................................................................................................... 41
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, ANALYSES, INTERPRETATIONS ET

RECOMMANDATIONS ...................................................... 42
CHAPITRE 5 : RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS ...................... 43

5.1. Définition des nouveaux paramètres de tir et choix d’une proposition ................. 43
5.2. Application et évaluation de la fragmentation ....................................................... 48
5.3. Calcul des coûts ..................................................................................................... 54
CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS ........................................................................ 58

6.1. Propositions relative à la foration .......................................................................... 58
6.2. Propositions relatives au chargement des trous en explosif................................... 58
CONCLUSION ....................................................................................................................... 59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 60
ANNEXES ..................................................................................................................................I
Liste des annexes ..................................................................................................................... II
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LISTE DES ABREVIATIONS

ANFO: Ammonium Nitrate/ Fuel
AWS: Absolute Weight Strength
°C: degré Celsius
CI : Côte d’Ivoire
CPGE : Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles
EDP : Ecole Doctorale Polytechnique
EFCPC : Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres
EPI : Equipements de Protection Individuelle
ESA : Ecole Supérieure d’Agronomie
ESCAE : Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises
ESI : Ecole Supérieure d’Industrie
ESMG : Ecole Supérieure des Mines et de Géologie
ESTP : Ecole Supérieure des Travaux Publics
EW : Est-Ouest
GPa : Giga-Pascal
GPS: Global Positioning System
g/t: gramme par tonne
h : heure
j/g : joule par gramme
Kcal/kg : Kilocalorie par kilogramme
Km : Kilomètre
Km2 : Kilomètre carré
m : mètre
Ma : Million d’années
min : minute
Mj/kg : Mégajoule par kilogramme
mm : millimètre
m/s : mètre par seconde
N: Nord géographique
NE: Nord-Est
NGL : Nitroglyciroglycol
NW: Nord-Ouest
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PF : Powder Factor
QHSE : Qualité Hygiène Sécurité Environnement
RC : Reverse Circulation
rc : rayon de charge
RWS : Relative Weight Strength
SA : Société Anonyme
SPA3 : Sous-Produit Animaux de classe 3
SW: Sud-Ouest
TNT : Trinitrotoluène
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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Organigramme de Maxam Tongon ............................................................................. 6
Figure 2: Localisation de la mine de Tongon (contrôle des teneurs, 2009) ............................... 7
Figure 3: Vue de haut de la mine de Tongon (Google Maps, 2018) .......................................... 7
Figure 4: Noyaux cratoniques de l'Afrique (d'après Clifford [1968], Rocci [1965] et Kennedy
[1964], In Agnissan [2014]) ..................................................................................... 10
Figure 5: Carte de la Dorsale de Man (modifiée, d'après Gbélé [1998], Milési et al [1989]).. 11
Figure 6: Schéma simplifié des ensembles géologiques en Côte d'Ivoire, d'après carte
géologique de la Côte d'Ivoire de Tagini [1972], modifiée.................................... 12
Figure 7: Coupe longitudinale schématique du bassin sédimentaire côtier de la Côte d'Ivoire
suivant le littoral du golfe de Guinée. (D'après Spengler A. et Delteil J.R [1966], In
Kouassi [2004]) ...................................................................................................... 13
Figure 8: Carte simplifiée de la géologie de la mine de Tongon (Contrôle des teneurs, 2009)14
Figure 9: Chaine d'extraction du minerai à la mine de Tongon ............................................... 15
Figure 10: Niveaux d'excavation .............................................................................................. 17
Figure 11: Typologie de maille ................................................................................................ 18
Figure 12: Nomenclature d'une volée....................................................................................... 20
Figure 13: Abattage d'une roche à l'explosif (Cécile Coulombez, 2011) ................................. 22
Figure 14: Influence de la banquette sur les résultats du tir ..................................................... 23
Figure 15: Influence du diamètre de trou sur la fragmentation (Basic Blast Design Open Pit
2014)......................................................................................................................................... 24
Figure 16: Importation d'une volée dans le logiciel ................................................................. 31
Figure 17: Renseignement des paramètres géométriques ........................................................ 32
Figure 18: Renseignement des caractéristiques de l'explosif ................................................... 32
Figure 19: Renseignement des paramètres géotechniques de la roche .................................... 33
Figure 20: Résultat de la prédiction ......................................................................................... 33
Figure 21: Courbe de distribution granulométrique ................................................................. 36
Figure 22: Méthode d'échantillonnage des photos ................................................................... 37
Figure 23: Exemple d'échelle d'échantillonnage ...................................................................... 38
Figure 24: Etapes de remplissage du godet .............................................................................. 39
Figure 25: Taux de remplissage du godet ................................................................................ 40
Figure 26: Courbe de distribution granulométrique de la proposition ..................................... 43
Figure 27: Courbe de distribution granulométrique de la proposition ..................................... 43
Figure 28: Histogramme du nombre de trou par an ................................................................. 46
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Figure 29: Histogramme du nombre de mètre foré par an ....................................................... 46

Figure 30: Histogramme des quantités d'explosif par trou ....................................................... 47
Figure 31: Histogramme des quantités d'explosif par an ......................................................... 47
Figure 32: Fragmentation apparente de la volée ...................................................................... 48
Figure 33: Résultat d'analyse de fragmentation apparente de la volée 1 ................................. 49
Figure 34: Fragmentation apparente de la volée 2 ................................................................... 49
Figure 35: Résultat d'analyse de fragmentation apparente de la volée 2 ................................. 50
Figure 36: Histogramme de comparaison des X80 .................................................................. 50
Figure 37: Bilan des coûts d'abattage ....................................................................................... 56
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Relations entre les paramètres de tirs ...................................................................... 19

Tableau II: Paramètres de tir initiaux dans les blocs à stérile .................................................. 21
Tableau III: Description des termes de la formule du facteur de la roche ............................... 35
Tableau IV: Proposition de nouveaux paramètres de tir .......................................................... 44
Tableau V: Incidences des paramètres proposés sur les opérations d'abattage ............................
Tableau VI: Synthèse de fragmentation ................................................................................... 50
Tableau VII: Exemple de calcul de productivité ...................................................................... 52
Tableau VIII: Comparaison des productivités dérivées des paramètres initiaux et finaux ...... 53
Tableau IX: Bilan des coûts de la volée 1 ................................................................................ 54
Tableau X: Bilan des coûts de la volée 2 ................................................................................. 55
Tableau XI: Bilan des coûts appliqués à l'année 2018 ............................................................. 57
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RESUME
Ce rapport transcrit les Travaux du stage de Fin d’Etude (TFE) du Cycle Ingénieur de l’ESMG,
au sein de la structure Maxam. L’étude réalisée se situe dans un contexte de réduction des coûts
d’abattage à la mine d’or de Tongon.
Le travail s’est articulé autour du thème suivant : «Détermination de nouveaux paramètres

de tir dans les blocs à stérile à la mine d’or de Tongon».
Il a consisté d’abord à identifier les paramètres de tir initiaux utilisés ainsi que les
caractéristiques de la roche en présence. Ensuite nous avons déterminé les nouveaux paramètres
par simulation basée sur le modèle de prédiction de KuzRam à l’aide du logiciel Rioblast. Cette
recherche de nouveaux paramètres s’est faite sous la contrainte d’avoir une fragmentation
correspondante aux exigences de la mine (80% des blocs ont une taille inférieure à 500mm).
Nous avons par la suite testé, les valeurs des paramètres issues de la simulation, puis évaluer la
fragmentation apparente (par analyse photogrammétrique du tas de roche abattu) et effective
(par la productivité des pelles pendant l’excavation), découlant de ces nouveaux paramètres.
Enfin il s’est agi d’évaluer et comparer les coûts provenant des paramètres initiaux et finaux.
Cette démarche nous a permis de proposer des paramètres (maille : 4,5 m * 4,7 m ; densité de
l’explosif : 1,22) dont l’application sur le terrain, offre une fragmentation apparente
satisfaisante (X80 moyen = 401 mm), n’affecte pas en mal la productivité initiale des pelles et
réduit les coûts d’abattage de 3,39% (soit une valeur de 172 748 892 FCFA).
Mots- clés : détermination, paramètres de tir, blocs à stérile.
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ABSTRACT
This report is an account of end of studies internship of ESMG engineering cycle within Maxam
structure. The study conducted, in a reducing context of drilling and blasting costs at Tongon
gold mine.
The work was structured around the following topic: «Determination of new blast parameters
in the waste blocks at Tongon gold mine».
It consisted firstly to identify initial blast parameters and rock characteristics. Then, we
determined the new blast parameters by simulation based on KuzRam predicted model, using
Rioblast software. This search for new parameters was made under the constraint of having a
fragmentation corresponding to the mine requirements (X80 <500 mm). We have subsequently
tested, the parameter values from simulation, then evaluate apparent fragmentation (by
phogrammetric anlaysis of muckpile) and effective (by excavators productivity, during
excavation), arising from these new parameters. Finally, this involved assessing of evaluating
and comparing costs coming from initial and final parameters.
This approach has helped us to propose parameters (burden * spacing: 4,5 m * 4,7 m; explosive
density: 1,22) whose implementation offers a good apparent fragmentation (average X80 = 401
mm), does not badly affect the initial productivity of excavators, and reduces drilling and
blasting costs by 3,39% (172 748 892 FCFA).
Keywords: determination, drilling and blasting parameters, waste blocks.
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INTRODUCTION
Un gisement est une concentration minérale dont l’exploitation, dans les conditions
économiques du moment ou prévisibles à moyen et long terme, dégage un profit (Napon, 2016).
Il peut être subdivisé en zones contenant des substances utiles à des teneurs économiques
(minerai) et zones pouvant contenir des substances utiles, mais à des teneurs non économique
(stérile).
L’exploitation d’un gisement est donc une activité qui se résume en l’extraction et au traitement
du minerai contenu dans le gisement, pour en isoler la substance utile, en vue de la
commercialiser (Napon, 2016). Par ailleurs, selon la nature des matériaux en présence,
l’extraction du minerai peut se faire par excavation (oxydes), ou par abattage à l’explosif (roche
saine).
Les entreprises minières dans leur quête perpétuelle de maximiser leur profit, orientent au
mieux leurs activités de sorte à optimiser les coûts de production associés. Cela passe par la
détermination des paramètres et méthodes assurant à la fois performance technique et équilibre
économique sur toute la chaine de production.
Ainsi, à la mine d’or de Tongon, l’on se demande quels paramètres de tir permettraient de
sauver des coûts d’abattage dans le stérile, dont les teneurs sont inférieures à la teneur de
coupure ?
C’est à cette question que souhaite répondre la société Maxam, en nous soumettant, dans le
cadre de notre stage de fin d’étude, le thème suivant : «Détermination de nouveaux
paramètres de tir dans les blocs à stérile à la mine d’or de Tongon».
L’objectif visé par cette étude, est de réduire les coûts opératoires d’abattage dans les blocs à
stérile, tout en conservant une bonne fragmentation. Pour y arriver, nous allons de manière
spécifique :
 identifier les facteurs d’influence de la fragmentation;
 définir de nouveaux paramètres de tir (paramètres modifiables) ;
 tester les nouveaux paramètres définis sur le terrain et évaluer la fragmentation
engendrée par ceux-ci ;
1
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 évaluer puis comparer les coûts générés par les paramètres initiaux et finaux.
Afin de mieux organiser notre travail, nous le sectionnerons en trois (3) principales parties.
Nous présenterons dans la première partie la mine de Tongon, l’entreprise MAXAM Terra
Solutions, ainsi que les généralités sur l’abattage à l’explosif. Le matériel et la méthodologie
de travail feront l’objet de la deuxième partie, tandis que la troisième partie présentera les
résultats obtenus, les analyses et interprétations qui en découlent ainsi que les
recommandations.
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PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

1.1. Présentation de Maxam
Créé en 1872 par Alfred Nobel, MAXAM International est une multinationale d’origine
espagnole et l’un des leaders mondiaux dans le développement, la fabrication et vente
d’explosifs civils et de systèmes d’initiation de tir. Elle intervient également dans d’autres
secteurs d’activités comme :
 la fabrication de cartouches utilisées pour la chasse ;
 la fabrication d’armes chimiques ;
 la chimie.
Grâce à sa filiale MAXAM CI, elle intervient sur le territoire ivoirien depuis 2008 sur les
exploitations minières. MAXAM CI est présente sur la mine d’or de Tongon détenue par
Barrick depuis Janvier 2019.
1.1.1. Description du projet Maxam Tongon
Sur la mine d’or de Tongon, Maxam CI y opère en tant que sous-traitant. Ses principales
activités sur le site sont:
 la gestion du magasin d’explosifs de la mine ;
 la fourniture en explosifs et accessoires de mise à feu ;
 la fabrication du Rioflex 8000 (gel explosif) ;
 le chargement des trous de mine ;
 divers services techniques tels que l’analyse des vitesses de détonation (VOD), et la
mesure et l’analyse des vibrations.
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1.1.2. Organisation de Maxam Tongon
L’équipe dispose d’un total de vingt et un (21) agents dont les tâches se répartissent entre la
fabrication des constituants du Rioflex, le stockage, la maintenance et le chargement des trous
de mine.
Les activités de Maxam sur la mine de Tongon sont supervisées par un chef de projet qui
représente le suppléant du directeur général MAXAM CI-BURKINA FASO, qui lui, est
responsable de tous les projets Maxam dans les deux (2) pays. Le chef de Projet a en charge la
gestion et la supervision de tous les aspects de l’activité de la compagnie sur le site. Il possède
dans son équipe :
 un ingénieur des mines pour les services techniques qui a pour mission d’améliorer les
opérations de chargement et de tir ;
 un superviseur QHSE chargé de garantir un environnement de travail sain et sécuritaire
par une sensibilisation quotidienne au respect des règles de sécurité ;
 des superviseurs des opérations de chargement pour un meilleur suivi des opérations de
chargement des trous de mine,
 un superviseur de l’usine de fabrication qui a pour charge le contrôle des opérations de
stockage des matières premières et de fabrication de l’explosif
 un superviseur mécanique qui, avec son équipe, s’occupe de la maintenance des engins
du site.
Ils se répartissent suivant l’organigramme présenté sur la figure 1 ci-après.
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Figure 1: Organigramme de Maxam Tongon
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1.2. Situation géographique

1.2.1. Localisation et population
La mine d’or de TONGON est située dans le permis d’exploration de Niellé au Nord de la Côte
d’Ivoire à 628 km d’Abidjan, 65 km au nord de Korhogo et 55 km au sud de la frontière avec
le Mali.
La population est composée d’autochtones Senoufo, d’allochtones originaires de divers régions
de la Cote d’Ivoire et d’allogènes ressortissants des pays de la CEDEAO, notamment des
Burkinabés et Maliens qui s’adonnent aux activités agricoles et d’orpaillage clandestines
(ASSI, 2013). Les figures 2 et 3 présentent respectivement la position du permis de Niéllé sur
lequel se trouve la mine de Tongon et une vue de haut de cette dernière.
Figure 2: Localisation de la mine de Tongon (contrôle des teneurs, 2009)
Figure 3: Vue de haut de la mine de Tongon (Google Maps, 2018)
7
TONGON
1.2.2. Climat, végétation, relief et hydrographie
Le climat se caractérise par un climat tropical soudano-guinéen, marqué par deux grandes
saisons, une pluvieuse qui s’étend de Mai à Octobre et l’autre sèche qui s’étend de Novembre
à Avril. La saison sèche est accompagnée par l’harmattan entre les mois de décembre et février
ainsi que des pointes de chaleur entre mars et avril.
La végétation est constituée de savanes herbeuses et arborées. On note cependant la présence
de forêts galeries tout le long des cours d’eau. Plusieurs forêts sacrées, dont l’accès est interdit,
s’y trouvent.
Quant au relief du département de Korhogo, il est caractérisé par un vaste ensemble de plateaux,
surmontés par endroits de quelques élévations isolées, constituées de dômes granitiques et de
collines.
Les eaux sont drainées par le bassin versant du Bandama. Le réseau hydrographique est
relativement dense. Il est constitué des affluents du Bandama. La pluviométrie annuelle varie
entre 1200 mm et 1400 mm. (ASSI, 2013).
1.2.3. Contexte géologique

1.2.3.1.Géologie de la Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire appartient au craton Ouest-africain (Figure 4) précisément à la dorsale de Man

(Figure 5). Cette dorsale est subdivisée en deux domaines par rapport à l’âge des formations.
Elle comprend :
 le domaine archéen ou domaine Kénéma-Man encore appelé domaine occidental. Il est

caractérisé par deux cycles orogéniques : le Léonien (3500 à 2900 Ma) et le Libérien
(2900 à 2500 Ma). Les formations y sont dominées par les gneiss, les migmatiques et
un ensemble très métamorphisé appelé la province Charnockitique de Man (Camil J.,
1984). Une des caractéristiques de ce domaine en Côte d’Ivoire comme partout ailleurs
en Afrique est ses fortes teneurs en fer. On pourra citer le gisement du Mont Klahoyo
évalué à plus de 600 000 tonnes.
 le domaine paléoprotérozoïque ou domaine Baoulé-Mossi encore appelé domaine
oriental. Dans ce deuxième ensemble s’est manifesté le cycle orogénique éburnéen
(2500 à 1600 Ma). Ce dernier occupe la plus grande partie du territoire ivoirien (73 %
8
TONGON
du territoire) et se sépare du premier par la faille du Sassandra. Les formations

birimiennes les plus abondantes, les plus complètes et les plus variées sont situées dans
ce domaine (Bessoles, 1977). Ces dernières correspondant à un complexe volcano-
sédimentaire (schistes métamorphiques, des grauwackes…) sont généralement
orientées NNE — SSW (Tagini, 1971). Elles sont recoupées par des granites et des
granodiorites.
Du point de vue métallogénique, le Birimien semble regorger de beaucoup plus d’or à côté
duquel on a parfois le diamant, la colombo-tantalite, de la bauxite et des pierres ornementales.
On distingue dans le domaine Baoulé-Mossi, dans la partie située à l’Ouest de la longitude 6°

W une Zone de Transition (Kouamelan, 1996) où a été mise en évidence une contamination des
formations birimiennes et un segment de croûte archéen. Au sein de cette Zone de Transition,
on distingue (Figure 6) :
 le Domaine de Boundiali ou domaine Nord situé au Nord du parallèle 9 ;

 le Domaine de Séguéla-Vavoua ou domaine Centre situé entre les parallèles 7° et 9° ;
 le Domaine SASCA ou domaine Sud qui s’étend du parallèle 7° N jusqu’à l’Atlantique.
 Le socle granito-gneissique représente plus de la moitié des formations dans cette zone
de transition. Ensuite viennent les formations volcaniques, volcano-sédimentaires et
sédimentaires. Tout cet ensemble est intrudé par des granitoïdes.
 Ces formations anciennes de la dorsale de Man appelées "socle" occupent environ
97,5 % de la superficie du territoire ivoirien. Elles sont recouvertes de dépôts
sédimentaires dont l’âge s’étend du Crétacé supérieur au Quaternaire (moins de 2,5 %)
dans la partie sud en bordure du golfe de Guinée entre la frontière Est de la Côte d’Ivoire
avec le Ghana et Fresco (Figure 7).
9
TONGON
Figure 4: Noyaux cratoniques de l'Afrique (d'après Clifford [1968], Rocci [1965] et Kennedy [1964]
, In Agnissan [2014])
1. Noyaux cratoniques majeurs. 2. zones péricratoniques activées orogéniquement du Précambrien

terminal au début Paléozoïque. 3. Âges supérieurs à 700 Ma., dans ces zones. 4. Âges 680-580.
Katangien. 5. Âges 580-450. Damarien (Orogénie panafricaine). 6. Âges 450-350. 7. Zones de socle
rajeuni. 8. Zones de plissements. 9. Fractures profondes. 10. Aires marines secondaires et tertiaires.
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Figure 5: Carte de la Dorsale de Man (modifiée, d'après Gbélé [1998], Milési et al [1989])
1. formations post-birimiennes (âge 1,8 Ga). 2. zone de transition archéen/paléoprotérozoïque. 3.

granitoïdes indifférenciés du domaine paléoprotérozoïque. 4. sédiments, volcano-sédiments et
volcanites birimiens indifférenciés 5. domaine archéen. 6. contact chevauchant. 7. couloirs
décrochant.
11
TONGON
Figure 6: Schéma simplifié des ensembles géologiques en Côte d'Ivoire, d'après carte géologique
de la Côte d'Ivoire de Tagini [1972], modifiée
1. Formations post-birrimiennes ou bassin sédimentaire côtier. 2. batholite de Ferké et les granitoïdes à

deux micas associés ou non aux structures décrochant méridiennes. 3. granitoïdes et granites rubanés gneiss
et migmatites indifférenciés (âges supérieurs à 2,4 Ma). 4. bassins sédimentaires et volcano-sédimentaires.
5. granitoïdes calco-alcalins localisés dans les bassins sédimentaires ou dans les ceintures de roches vertes.
6. volcanites et volcanosédiments indifférenciés. 7. domaine archéen. 8. faille
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TONGON
Figure 7: Coupe longitudinale schématique du bassin sédimentaire côtier de la Côte d'Ivoire suivant
le littoral du golfe de Guinée. (D'après Spengler A. et Delteil J.R [1966], In Kouassi [2004])
1.2.3.2. Géologie de la mine de Tongon

La région de Tongon est composée essentiellement d’un ensemble de roches volcano-
sédimentaires, de volcanoclastites, de tufs, d’intrusifs mafiques et felsiques et intercalés,
suivant une direction subverticale NE-SW à ENE-WSW, en contact avec un vaste domaine
granodioritique. La minéralisation est définie dans deux zones, le Nord et le Sud. La principale,
dans la zone Nord se situe dans les formations volcanoclastiques, lesquelles montrent plusieurs
intrusions de granodiorites.
La partie minéralisée a une épaisseur allant de 3 m à 35 m et une largeur moyenne de 25 m. La
minéralisation est associée à une altération en silice combinée à la présence de sulfures tels que
l’arsénopyrite, la pyrrhotite, la chalcopyrite et la pyrite.
La zone Sud est plus complexe. La minéralisation y est contrôlée par de multiples cisaillements
de direction NE avec un pendage global NW. Ces cisaillements sont adjacents à des intrusions
de granodiorites. La géométrie générale suggère un cisaillement dextre le long des failles
régionales NE-SW. La figure 8 ci-dessous présente une géologie simplifiée des deux zones
d’exploitation sur la mine de Tongon.
13
TONGON
Figure 8: Carte simplifiée de la géologie de la mine de Tongon (Contrôle des teneurs, 2009)
14
TONGON
CHAPITRE 2 : NOTIONS D’ABATTAGE A L’EXPLOSIF
2.1. Extraction du minerai
La phase d’extraction appelée aussi la phase d’exploitation du minerai en place a pour but
d’extraire le minerai de son milieu naturel afin d’alimenter le concasseur primaire qui est en
amont du circuit de traitement. La chaîne d’extraction du minerai est composée des activités
suivantes : le contrôle de teneurs, le forage, le sautage ou le dynamitage, le chargement et
transport du matériau abattu et l’alimentation du concasseur primaire. Ces différentes activités
sont liées tant dans la chronologie que dans le résultat. La qualité du forage qui précède le tir
influence le résultat du tir. Par ailleurs de la qualité de la fragmentation du matériau abattu
dépendent les autres opérations en aval à savoir le chargement, le transport et l’alimentation des
concasseurs primaires.
La figure 9 ci-dessous est un schéma récapitulatif de la chaîne d’extraction du minerai à la mine
De Tongon.
Verse à stérile
Figure 9: Chaine d'extraction du minerai à la mine de Tongon
Dans ce présent rapport, nous mettrons l’accent sur les activités de forage, dynamitage et du
chargement.
15
TONGON
2.2. Forage et dynamitage

2.2.1. Forage
Le forage consiste à faire, à l’aide de foreuses, des cavités circulaires de diamètre et de
profondeur définis, le plus rectiligne possible, dans lesquelles seront chargés des explosifs en
vue de la fragmentation des roches. Le mode opératoire du forage se présente comme suit :
 le nettoyage de la zone à forer : il permet de préparer le terrain afin de faciliter le

forage. La zone à forer doit être plus ou moins plane sans bosses et blocs de roches.
 L’implantation des points et le forage à proprement dit : l’implantation des points

est réalisée par les topographes qui marquent à l’aide d’un GPS, les piquets marquants
l’emplacement des trous à forer sur le terrain. Sur chaque piquet est marqué le numéro
du trou, ainsi que la profondeur à forer.
2.2.2. Dynamitage ou sautage (Tir)

Le principal objectif du tir est de fragmenter le massif rocheux de manière à obtenir des blocs
compatibles avec les engins de chargement, de transport et les concasseurs primaires. Dans la
pratique, cette opération consiste à :
 charger les trous forés avec des explosifs, après vérification des profondeurs forées ;
 connecter les trous chargés entre eux par des détonateurs (fond de trou et de surface);
 et faire la mise à feu.
2.3. Chargement
Le chargement du matériau abattu après le tir, est assuré par des pelles hydrauliques et se fait
par couche d’épaisseur appelée passe ou coupe (figure 10).
Le mode de chargement couramment utilisé au niveau de la mine d’or de Tongon est le
chargement normal ou le «bottom loading ». En chargement normal, la pelle charge les camions
en étant sur le tas abattu, tandis que ces derniers se trouvent à un niveau inférieur, généralement
au pied du banc excavé. Ce mode de chargement optimise le temps de chargement car la pelle
effectue moins de mouvements.
De plus, le chargement se fait en fonction de la délimitation de la zone, pour cela des rubans
de couleurs différentes sont utilisées, pour distinguer les types de matériaux (minerai ou stérile).
De façon générale, on qualifie de minerai la partie du gisement dont l’exploitation est rentable
et de stérile la partie du gisement non rentable dans les conditions économique actuelles.
16
TONGON
A la mine d’or de Tongon, on classe les types de matériaux selon leur teneur en or :
 0,5g/t à 0,79 g/t : minerai à très faible teneur considéré comme stérile caractérisé par
la couleur verte;
 0,8 g/t à 1,51g/t : minerai de faible teneur ou minerai marginal matérialisé par la
couleur bleue;
 1,52 g/t à 1.99g/t : minerai de teneur moyenne caractérisé par la couleur jaune ;
 plus de 2 g/t : minerai de forte teneur matérialisé par la couleur rouge.
Hauteur liée au
foisonnement
(heave)
Figure 10: Niveaux d'excavation
17
TONGON
2.4. Paramètres de tir (terminologie et formules)
 Diamètre de foration (D) : les facteurs entrant en ligne de compte dans le choix du
diamètre des trous de forage incluent les propriétés du massif rocheux, la fragmentation
recherchée, la maille, la hauteur du banc, la distribution de l’explosif dans la roche lors
du tir ainsi que le coût des différents équipements de forage.
 Hauteur du banc (H) : la hauteur des bancs est généralement imposée par les
caractéristiques des pelles opérant à la mine.
 Maille (B*E) : elle définit la distance entre les trous et est caractérisée par :
 Banquette (B), qui définit la distance entre deux (02) rangées consécutives
de trous de mine. En réalité, c’est la distance entre une rangée de trous de
mine et le front de taille le plus proche connue communément sous le
vocable de banquette de crête.
 Espacement (S), qui représente la distance qui sépare deux (02) trous de
mine consécutifs d’une même rangée. Il est pris de façon perpendiculaire à
la banquette en fonction de laquelle il est exprimé.
Il existe plusieurs types de mailles mais celle utilisé à Tongon est de type quinconce.
Les figures 11 et 12, illustrent la typologie des mailles et la nomenclature d’une volée.
Figure 11: Typologie de maille
18
TONGON
 Surforation (Sf) : c’est la distance forée en plus de la hauteur du banc. Elle est
effectuée pour s’assurer que toute la hauteur du banc sera emportée par le tir.
 Longueur du trou (L) : c’est cette valeur qui sera réellement forée pour un trou
quelconque. En effet, elle est égale à la hauteur du banc ajoutée à la surforation.
 Bourrage terminal (Bt) : c’est la hauteur du trou au-dessus de la charge explosive,

intentionnellement remplie par un matériau inerte. Le but est de confiner les gaz
générés pendant la détonation de l'explosif et utiliser cette énergie générée par
l'explosion de la manière la plus efficace.
 Colonne de charge (Cc) : c’est la hauteur du trou destinée à recevoir la charge

explosive. Elle se trouve juste en dessous du niveau de bourrage.
 Charge linéaire (q) : c’est la quantité d’explosifs par unité de longueur.
 Consommation spécifique d’explosifs (PF) :c’est la quantité d’explosifs nécessaire

pour sauter 1 m 3 de matériaux en place.
Le tableau I regroupe les relations entre les différents paramètres ci-dessus énoncé.
Tableau I: Relations entre les paramètres de tirs
D (mm) ≤ 15 * H (m)
B (m) = (25 à 40) * D
E (m) = 1,15 * B
Sf (m) = (3 à 15) * D
Bt (m) = Sf + (1/2) * B
L (m) = Sf + H
Cc (m) = L - Bt
q (kg/m) = (d * π * D²) / 4000
2 < H/B < 3,5
d : densité de l’explosif
19
TONGON
Figure 12: Nomenclature d'une volée
20
TONGON
2.5. Paramètres de tir utilisés dans le stérile à la mine de Tongon
Les paramètres de tir utilisés dans le stérile sont consignés dans le tableau II.
Tableau II: Paramètres de tir initiaux dans les blocs à stérile
GEOMETRIE (contrôlables)
Diamètre de trou D (mm) 140
Hauteur de banc H (m) 10
Surforation Sf (m) 1
Longueur du trou (m) 11
Colonne de charge Cc (m) 8,3
Hauteur de bourrage Bt (m) 2,7
Granulométrie moyenne du bourrage Gravier (Ø = 14 mm)
Banquette B (m) 4,5
Espacement E (m) 4,5
Inclinaison 90°
EXPLOSIVE (contrôlables)
Type gel (Rioflex 8000)
Vitesse de détonation (m/s) 5500
Energie (Kcal/Kg) 911
RWS (énergie de l’explosif par rapport à l’ANFO) 130
Densité 1,2
ROCHE (incontrôlables)
Densité 2,92
Résistance à la compression (Mpa) 200
Module de Young (Gpa) 55
Vitesse de propagation des ondes P (m/s) 5000
Tableau II: Paramètres de tir initiaux dans les blocs à stérile
GEOMETRIE (contrôlables)
Diamètre de trou D (mm) 140
Hauteur de banc H (m) 10
Surforation Sf (m) 1
Longueur du trou (m) 21 11
YAO KOUAMEKAN SAMUEL
Colonne de charge Cc (m) Elève Ingénieur
8,3 des Mines 3ème année
TONGON
2.6. Mécanisme de fragmentation des roches

L'explosion d'une charge est une réaction de décomposition extrêmement rapide et puissante
qui résulte en la production d'un important volume de gaz au cours d'une durée très réduite.
Le processus de la fracturation à l’explosif repose sur l’action combinée d’une onde de choc et
des gaz d’explosion.
En général, trois zones se forment successivement autour de la charge, après l’action de l’onde
de choc que sont la zone de broyage, la zone de formation des fissures et la zone de déformation
élastique.
Lors de la détonation, l’explosif agit en deux phases et en quatre temps schématisés sur la figure
13 qui sont :
 la phase dynamique: correspondant à la fracturation du massif par l’onde de choc divisée
en trois (3) temps ;
 la phase quasi-statique: correspondant à l’étalement du massif déjà fracturé par
l’expansion des gaz (COULOMBEZ, 2011).
Figure 13: Abattage d'une roche à l'explosif (Cécile Coulombez, 2011)
22
TONGON
2.7. Paramètres influençant la fragmentation
Le processus de fragmentation par l'explosif résulte d'un échange d'énergie entre une source,
l'explosif, et deux récepteurs finaux qui sont la roche abattue d'une part, et le milieu environnant,
d'autre part. Par conséquent, une mauvaise fragmentation serait nécessairement due à un
dysfonctionnement au niveau de l’un de ses acteurs.
Présentons donc par la suite, les facteurs pouvant compromettre une bonne fragmentation.
2.7.1. Géométrie du tir

Les paramètres géométriques déterminent la répartition de la charge dans l’espace. Ce sont
entre autres le diamètre du trou, sa longueur et son inclinaison ainsi que la disposition des trous
sur la volée (maille).
La longueur et l’inclinaison du trou de tir déterminent la distribution de l’énergie dans le volume
à abattre. La distribution idéale de la charge est difficile à obtenir pour les longs trous. D’un
autre côté, les trous inclinés, spécifiquement dans la première rangée et lorsque le front est
incliné, assurent une meilleur distribution de la charge, une sortie du pied plus rapide et plus
facile (Hagan, 1983) et une nette diminution des effets arrières (Thiard et Sifre, 1988).
La disposition des trous dans l’espace règle la taille de banquette et le rapport de maille, deux
paramètres ayant une forte influence sur les résultats du tir. La banquette détermine en grande
partie le volume de roches à abattre par l’énergie explosive contenue dans la rangée.
L’espacement entre les trous, d’un autre côté, s’exprime par rapport à la banquette. Si
l’espacement est petit, ceci peut entrainer l’annulation des énergies explosives de chacun des
trous à proximité, de gros blocs au fardeau et des pieds au pied de chargement.
Par contre, s’il est grand, l’on observe une fragmentation inadéquate entre les trous de mine,
des pieds au bas des trous de chargement ainsi que des effets-arrières de tirs avec des bosses de
roche. La figure 14 présente l’influence de la valeur de la banquette sur les résultats du tir.
Figure 14: Influence de la banquette sur les résultats du tir
23
TONGON
2.7.2. Diamètre du trou
Le diamètre de trou de mine doit être choisi en fonction des objectifs du tir et des conditions de
l’abattage. Un diamètre trop grand favorise une distribution moins efficace de la charge, due à
une longueur de bourrage assez importante. Plus la charge est distribuée dans la masse rocheuse,
plus les résultats seront probables.
La figure 15 présente l’influence du diamètre des trous de mine sur la fragmentation.
Figure 15: Influence du diamètre de trou sur la fragmentation (Basic Blast Design Open Pit 2014)
2.7.3. Qualité de la foration

Les résultats d'un minage sont beaucoup plus influencés par la qualité des forages, donc de
l’exécution, de la géométrie et des caractéristiques des forages destinés à être chargés en
explosifs. La mauvaise qualité du forage se traduit le plus souvent par des déviations en plan
ou en profondeur. Elles ont pour conséquence des projections de roches et l’obtention de gros
blocs. Leurs causes sont multiples et peuvent concerner le matériel de forage, le foreur ou le
massif rocheux.
2.7.4. Consommation spécifique de l’explosif
Le facteur de poudre ou Powder Factor (PF) est exprimé en quantité (masse unitaire) d'explosifs
par unité de volume de matière abattue. Pour l'exploitation minière, il est habituellement
exprimé en quantité d'explosifs par tonne de matière en place.
Ce paramètre détermine l’intensité et le type d’énergie utilisée et la distribution de l’énergie
dans le temps.
24
TONGON
2.7.5. Densité de l’explosif

La densité d’un explosif conditionne toutes ses autres propriétés. L’accroissement de la densité
s’accompagne d’un accroissement de la vitesse de détonation, donc des effets destructeurs de
l’explosif.
2.7.6. Matrice rocheuse
Les propriétés de la matrice rocheuse englobent ici ses propriétés physico-mécaniques,

acoustiques, et à un moindre degré, hydrologiques. Spécifiquement, ces propriétés sont la
densité, la résistance à la traction et à la compression, le module de Young, le coefficient de
poisson, et l’impédance acoustique.
La résistance à la traction est théoriquement la propriété mécanique la plus importante de la
matrice rocheuse pour l’abattage. En effet, il est généralement admis que la fissuration et la
fragmentation de la roche se réalisent surtout sous un régime de contrainte de traction.
La résistance à la compression, quant à elle, détermine le comportement de la roche au voisinage

de la charge pendant la détonation. Le module de Young est une indication de la déformabilité
de la matrice rocheuse. Plus celui-ci est important, plus il est difficile pour les gaz de l’explosion
de comprimer et rompre la roche (Sassa et Ito, 1970).
Aussi, les massifs de roches sont-ils souvent constitués de systèmes de fissures ou discontinuités
telles que les joints, les plans de stratification, les fractures et les failles.
2.7.7. Séquence d’initiation

La séquence d’initiation de la charge influence également la fragmentation et contrôle en grande
partie les effets arrière et les vibrations qui résultent du tir. On la réalise par l’utilisation de
microretards qui garantissent la création progressive des faces libres. Dans ce cas, chaque
charge parvient à détacher son volume de roches avant l’amorçage de la suivante. L’étalement
de l’explosion dans le temps qui en résulte conduit en outre à des effets vibratoires moindres
dans le sol. La mise à feu de la charge conditionne le régime de détonation de l’explosif. Cela
a évidemment un effet majeur sur son efficacité.
25
TONGON
DEUXIEME PARTIE :
MATERIEL ET
METHODES
26
TONGON
CHAPITRE 3 : MATERIEL
Dans cette partie, nous allons décrire le matériel qui nous a servi durant l’exécution de notre
travail.
3.1. Matériel technique
Comme matériel technique, nous avons utilisé :

 les manuels de formation de Maxam, sur les explosifs, les opérations
d’abattage, ainsi que sur le processus de fragmentation, pour avoir des
connaissances sur ces notions ;
 les rapports de production, en vue de prendre connaissance des méthodes et
paramètres utilisés pour le forage et le dynamitage.
3.2. Matériel informatique

Pour ce qui est du matériel informatique, nous avons utilisé des logiciels tels que :
 Rioblast, qui est un logiciel de conception et de simulation de tir développé par

MAXAM. Il a servi à simuler et déterminer les nouveaux paramètres de tir ;
 WipFrag, qui est un logiciel d’analyse de la taille des particules basé sur l’image et qui
a été développé à l’origine en 1986 à l’université de Waterloo. Il nous a permis
d’analyser la fragmentation issue des nouveaux paramètres de tir ;
 Microsoft Excel 2013, pour la recherche des nouvelles valeurs des paramètres
modifiables, la réalisation des graphes et tout autre traitement statistique descriptif de
nos données.
3.3. Matériel d’acquisition des données de terrain

Il est constitué de :
 un IPad pour la prise de photo des matériaux abattus ;
 un ballon, utilisé comme échelle ;
 un chronomètre, pour la prise des temps de remplissage des godets des pelles ;
 une fiche de suivi d’excavation sur laquelle ont été renseigné les temps et taux de
remplissage des godets des pelles.
27
TONGON
3.4. Matériel de sécurité
Le matériel de sécurité résume tout l’ensemble des Equipements de Protection Individuelle

(EPI) nous permettant d’avoir accès aux fosses d’exploitation. Il s’agit principalement de:
 vêtements à bandes réfléchissantes qui permettent d’être aperçu à une distance
considérable et de se protéger le corps ;
 chaussures de sécurité pour la protection des pieds ;
 casque pour la protection de la tête contre des chutes de pierres et d’autres objets ;
 lunettes pour la protection des yeux ;
 masques anti-poussières.
28
TONGON
CHAPITRE 4 : METHODES
L’approche méthodologique que nous avons mise en œuvre pour cette étude, est basée sur :
 la définition des nouvelles valeurs des paramètres de tir par simulation ;

 la mise en application (test) sur le terrain des nouveaux paramètres définis et
l’évaluation de la fragmentation (apparente et effective) découlant de ces nouveaux
paramètres ;
 la comparaison des résultats de fragmentation simulée et réelle ;
 l’évaluation et la comparaison des coûts engendrés par les paramètres de tir initiaux
et finaux.
4.1. Définition des nouveaux paramètres de tir
On rappelle que l’objectif est de trouver des paramètres qui minimiseraient les coûts opératoires
d’abattage (coût de foration et de dynamitage) dans les blocs à stérile tout en ayant une
fragmentation qui correspond aux standards de la mine à savoir :
 80% des blocs doivent avoir un diamètre moyen inférieur ou égale à 500 mm ;
 au plus 20% des blocs doivent avoir un diamètre moyen compris entre 500 et 1000 mm.
Ainsi, les nouveaux paramètres de tir ont été définis après une simulation à l’aide du logiciel
Rioblast, basé sur le modèle de Kuz-Ram, qui est un modèle de prédiction de la qualité de la
fragmentation
4.1.1. Etapes de la simulation
La simulation s’est faite principalement selon les étapes suivantes :
 identification des variables (paramètres modifiables) ;

 définition des contraintes liées aux variables finales ;
 définition des nouvelles valeurs des variables (simulation à proprement dite).
29
TONGON
4.1.1.1. Identification des variables

Les variables sont les paramètres à modifier pour atteindre l’objectif. Il s’agit de :
 la maille (Banquette *Espacement) : l’augmentation de la maille réduirait les coûts

de foration car le nombre de trou diminue ;
 la densité de l’explosif : la diminution de la densité de l’explosif réduirait la
consommation d’explosif car la densité de charge diminue.
4.1.1.2.Définition des contraintes liées aux variables finales
Les contraintes sont les conditions que les variables finales doivent satisfaire. Ces conditions
sont les suivantes :
Ef : espacement final
 Ef ≤ 1,15 * Bf ;
Bf : banquette finale
 Bf ≤ Ef ;
 Ef * Bf ≥ E * B ; avec E : espacement initial = 4,5 m
 H/Bf ≥ 2 ;
B : banquette initiale = 4,5 m
 1,0 ≤ df ≤ 1,3 ;
 X80 ≤ 500 mm. H : hauteur de banc
df : densité finale de l’explosif
X80 : taille correspondant à 80% des blocs
30
TONGON
4.1.1.3. Définition des nouvelles valeurs des variables
Cette étape a consisté à faire varier nos variables dans Rioblast de telle sorte qu’elles respectent
les contraintes fixées. Précisément nous avons :
 importé une ancienne volée dans le logiciel (figure 16) ;
 renseigné les paramètres géométriques en cliquant sur l’onglet Blast geometry (figure
17);
 renseigné les caractéristiques liées à l’explosif en cliquant successivement sur Project,
Data base and default, Bulk and cartige explosives (figure 18) ;
 fait la connexion en cliquant sur l’onglet Timing;
 renseigné les paramètres géotechniques de la roche en cliquant sur fragmentation puis
sur géomechanics (la fenêtre Geomechanical classification s’affiche) (figure 19) ;
 affiché le graphe présentant les résultats de fragmentation prédits en cliquant sur
Fragmentation puis sur Fragmentation curve (choisir KUZ-RAM 1987 pour l’option
Model et GLOBAL pour l’option Zone) (figure 20).
Figure 16: Importation d'une volée dans le logiciel
31
TONGON
Figure 17: Renseignement des paramètres géométriques
Figure 18: Renseignement des caractéristiques de l'explosif
32
TONGON
Figure 19: Renseignement des paramètres géotechniques de la roche
Figure 20: Résultat de la prédiction
33
TONGON
4.1.2. Présentation du modèle de Kuz-Ram

3 formules sont nécessaires pour utiliser le modèle de Kuz-Ram à savoir :
 l’équation de Kuznetsov, pour la taille moyenne de fragmentation ;

 indice d'homogénéité de Cunningham ;
 distribution granulométrique Rosin-Rammler.
4.1.2.1. Equation de Kuznetsov

L'équation de Kuznetsov, permet de déterminer la taille moyenne de fragmentation. Elle a été
établie à partir de la mesure de la taille des fragments sur un nombre important (et dans des
conditions variées) de tir à l'explosif (TNT) et se traduit comme suit:
−𝟎.𝟖 𝟎.𝟏𝟔𝟕
𝟏𝟏𝟓 𝟎.𝟔𝟑𝟑
𝑿𝟓𝟎 = 𝑨 × 𝑲 × 𝑸𝒆 ×( ) (1)
𝑬𝒓
Où:
X50 = taille moyenne des particules (cm);
A = facteur de roche ;
K = facteur de poudre (kg/m3);
Qe = masse d'explosif dans le trou (kg);
Er = force pondérale RWS par rapport à ANFO, 115 étant la RWS du TNT.
 Détermination du facteur de roche:
Le facteur de roche A est l'une des données les plus sensibles du modèle en raison des difficultés
rencontrées pour représenter tous les effets de la géologie en un seul chiffre. Il s’exprime grâce
à l’équation de Lilly selon la formule suivante :
Avec :
𝑨 = 𝟎, 𝟎𝟔 ∗ (𝑹𝑴𝑫 + 𝑱𝑭 + 𝑹𝑫𝑰 + 𝑯𝑭) (2)
34
TONGON
 A : le facteur de roche (= 7,1) ;

 RMD : Indice de Description de la masse rocheuse (= 55) ;
 JF : Facteur de Jointure
 RDI : Indice de densité de la roche (= 23) ;
 HF : Facteur de dureté de la roche (= 40).
Tableau III: Description des termes de la formule du facteur de la roche
4.1.2.2. Indice d'homogénéité de Cunningham

L'indice d'uniformité est un nombre qui reflète le degré d'homogénéité de la fragmentation dans
la distribution granulométrique.
𝑩 𝟏 + 𝑹 𝟎.𝟓 𝑾 𝑪𝒄
𝒏 = (𝟐. 𝟐 − 𝟏𝟒 ) ( ) (𝟏 − ) (3)
𝑫 𝟐 𝑩 𝑯
(3)
Où:
(3)
𝐵 = banquette (m);
𝐷 = diamètre du trou de forage (mm);
𝑅 = rapport espacement / banquette; (3)
𝐻 = hauteur de banc (m);

W= Déviation de forage (m) : supposée nulle pour les trous de production;
Cc = longueur de la charge (m).
35
TONGON
4.1.2.3. Loi de Rosin-Rammler

Le modèle mathématique que propose l'équation de Rosin-Rammler s'avère très répandu. Il
propose une description de la proportion des blocs de taille inférieure à une certaine valeur:
𝑿 𝒏
𝑷 = 𝟏𝟎𝟎 × [𝟏 − 𝐞𝐱𝐩 (−𝟎. 𝟔𝟗𝟑 ( ) )] (4)
𝑿𝟓𝟎
Où:
(4)
P = pourcentage de matériau inférieur à la taille X (%),
n = indice d'uniformité,
X = taille du matériau (m) (4)
X50 = taille moyenne des fragments (m)

(4)
Sur la base de l’équation de Rosin-Rammler, la courbe de distribution granulométrique est
représentée. Cette courbe donne en ordonnée la proportion en masse de matériaux abattus qui
n’est pas retenue par un tamis ayant pour taille de maille la valeur en abscisse (figure 21).
Figure 21: Courbe de distribution granulométrique
Figure 22 : Courbe de distribution granulométrique
36
TONGON
4.2. Application et évaluation de la fragmentation
Après avoir définis les nouvelles valeurs des variables, des propositions ont été faite au client.
La proposition retenue a fait l’objet de tests sur le terrain.
Par ailleurs, pour chacun des tests effectués nous avons évalué la fragmentation apparente et
effective correspondante.
4.2.1. Evaluation de la fragmentation apparente

L’évaluation de la distribution apparente de la taille des blocs s’est faite par analyse
photogrammétrique des tas abattus. Cette analyse nécessite les points suivants :
 Echantillonnage
Juste après le tir, nous prenons une série de photos du tas de roches abattus et préférentiellement
sur les flancs. Les photos doivent être prises de sorte à ce qu’elles couvrent toute la pile de
roche, pour qu’elles soient assez représentatives (figure 22).
Figure 22: Méthode d'échantillonnage des photos
Par ailleurs, il est nécessaire de prendre des photos non seulement de la surface mais aussi de
Figure 23: Méthode d'échantillonnage des photos
l'intérieur du tas, car il existe une différence granulométrique entre ces deux domaines. En effet,
on constate généralement que la surface du tas, présente une distribution de taille de blocs plus
grossière que celle de l’ensemble du tas, d’où la nécessité d’échantillonner à chaque niveau
37
TONGON
d’excavation, pour avoir des résultats représentatifs (dans notre cas nous avons pris 5 photos
par niveau).
De plus, il est important d’utiliser avant chaque prise de photo, un objet de dimension connue
pour servir d’échelle (dans notre cas nous avons utilisé un ballon de demi-périmètre 20,75 cm)
(figure 23).
Figure 23: Exemple d'échelle d'échantillonnage
 Analyse
Figure recueillis
Pour analyser les photos 24: Exemple d'échelle
sur le terrain,d'échantillonnage
nous avons utilisé le logiciel WipFrag selon
la procédure suivante :
 importer les photos dans un nouveau dossier du logiciel;

 renseigner la dimension connue de l’objet ayant servi d’échelle ;
 les blocs reconnaissables sur chaque photo sont ensuite tracés à la main. Ce
tracé manuel est justifié car il n’existe actuellement aucun algorithme
capable d’extraire complétement les contours de blocs superposés, chacun
possédant différentes couleurs (ou teinte de gris) ;
 le logiciel détermine ensuite le pourcentage d’une ième classe de grosseur,
en considérant la surface sommaire (ΣSi) de tous les morceaux dont le
diamètre moyen est compris entre les bornes supérieure et inférieure de cette
ième classe de grosseur. Sachant la surface (S) de tout le réseau, nous pouvons
38
TONGON
déterminer le pourcentage (%) partiel d’une ieme classe par l’équation 5 et

tracer ensuite la courbe de distribution granulométrique ;
(5)
(5)
 les valeurs X50 et X80 sont ensuite relevées.
4.2.2. Evaluation de la fragmentation effective
Après le sautage, une investigation est menée sur le terrain dans le but d’évaluer la
fragmentation effective qui se révèle à l’aide du temps moyen de remplissage des godets des
pelles tout au long de l’excavation de la volée sautée. Si la fragmentation est réellement bonne,
l’excavation sera aisée. Dans le cas contraire, cette dernière sera difficile, prendra plus de temps
et retardera la production. Ainsi, pour chaque godet mis dans un tombereau, le temps (s) ainsi
que le taux de remplissage du godet (%) sont enregistrés sur une fiche de renseignement (cf.
annexe). La prise de temps débute dès l’instant où le godet de l’excavatrice entre en contact
avec le matériau et prend fin, au moment où il est levé (figure 24). Le pourcentage de
remplissage du godet est soumis à la perception de l’observateur (figure 25). Cette opération
est répétée pour tous les niveaux du banc.
Figure 24: Etapes de remplissage du godet
Figure 25: Etapes de remplissage du godet
39
TONGON
Figure 25: Taux de remplissage du godet
Figure 26: Taux de remplissage du godet
A partir des données recueillies nous calculons la productivité instantanée (P) de chaque cycle de
remplissage de godet des pelles et cela pour les différents niveaux d’excavation, par la formule
suivante :
𝒈∗𝒓
𝑷= ∗ 𝟑𝟔𝟎𝟎 (bcm/hr) (6)
𝒕
𝒈∗𝒓 (6)
𝑷= ∗ 𝟑𝟔𝟎𝟎 (bcm/hr)
𝒕
Où : g = volume du godet (bcm) avec 1bcm = 1 m 3
r = taux de remplissage du godet (%)
t = temps de remplissage du godet (s)
4.3. Comparaison des résultats de simulation et des tests effectués sur le terrain
Cette étape consiste d’une part à comparer la fragmentation apparente obtenue sur le terrain à
celle prédite par le modèle de KuzRam et à la fragmentation apparente moyenne liée aux
anciens paramètres, et d’autre part à comparer les productivités instantanées moyennes issues
des paramètres de tirs initiaux et finaux.
40
TONGON
4.4. Calcul des coûts

Dans cette partie, il a été question de calculer les coûts opératoires d’abattage par les formules
suivantes :
$
𝐂𝐨û𝐭 𝐟𝐨𝐫𝐚𝐠𝐞 ($) = coût du mètre foré ( ) ∗ nombre de mètre foré (m) (7)
m
$
𝑪𝒐û𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒔𝒊𝒇 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑠𝑖𝑓 ( ) ∗ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑠𝑖𝑓 (𝑘𝑔) (8)
𝑘𝑔 (7)
(8)
𝑪𝒐û𝒕 𝒂𝒄𝒄𝒆𝒔𝒔𝒐𝒊𝒓𝒆 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑑𝑒𝑡𝑜𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 ( $) + 𝑐𝑜û𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 ($) + 𝑐𝑜û𝑡 𝑏𝑜𝑜𝑠𝑡𝑒𝑟 ($)
(9)
$
𝑪𝒐û𝒕 𝒅𝒆𝒕𝒐𝒏𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑡𝑜𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 ( ) ∗ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑡𝑜𝑛𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 (𝑢𝑛𝑖𝑡é) (10)
𝑢𝑛𝑖𝑡é
𝑪𝒐û𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 (

$
) ∗ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 (𝑢𝑛𝑖𝑡é)
TR
(11)
𝑢𝑛𝑖𝑡é (10)
$
OISI
𝑪𝒐û𝒕 𝒃𝒐𝒐𝒔𝒕𝒆𝒓 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑏𝑜𝑜𝑠𝑡𝑒𝑟 ( ) ∗ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑏𝑜𝑜𝑠𝑡𝑒𝑟 (𝑢𝑛𝑖𝑡é) (12)
(11)
𝑢𝑛𝑖𝑡é
𝑪𝒐û𝒕 𝒂𝒃𝒂𝒕𝒕𝒂𝒈𝒆 ($) = 𝑐𝑜û𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑎𝑔𝑒 ( $) + 𝑐𝑜û𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑠𝑖𝑓 ($) + 𝑐𝑜û𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑜𝑖𝑟𝑒 ($)
EM(13)
(12)
E
(13)
PAR
TIE
:
RES
ULT
ATS
,
AN
AL
YSE
41 S,
TONGON
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS, ANALYSES,
INTERPRETATIONS ET
RECOMMANDATIONS
42
TONGON
CHAPITRE 5 : RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
5.1. Définition des nouveaux paramètres de tir et choix d’une proposition

5.1.1. Définition des nouveaux paramètres de tir
Sur la base de la simulation basée sur le modèle de KuzRam, nous avons obtenu de nouveaux
paramètres de tir dont les valeurs satisfont aux conditions définies plus haut, et sont consignées
dans le tableau IV. Les figures 26 et 27 montrent les courbes de distribution granulométriques
des deux propositions.
Figure 26: Courbe de distribution granulométrique de la proposition
Figure 27:Courbe de distribution granulométrique de la

proposition 1
Figure 27: Courbe de distribution granulométrique de la proposition

43
TONGON
Tableau IV: Proposition de nouveaux paramètres de tir
Proposition 1 Proposition 2
Banquette (m) 4,5 4,5
Espacement (m) 4,7 4,5
Densité de l'explosif 1,22 1,18
X50 (mm) 193 194
X80 (mm) 414 418
On remarque que pour chacune de ces propositions, la fragmentation prédite est conforme au
standard de la mine (X80 < 500 mm).
Nous avons par la suite montré les incidences de ces propositions sur les opérations d’abattage,
en considérant le volume planifié de matériaux à abattre au cours de l’année 2018 (tableau V).
44
TONGON
Tableau V: Incidences des propositions de paramètres sur les opérations d'abattage
Existant Proposition 1 Proposition 2
GEOMETRIE
Diamètre de trou D (mm) 140 140 140

Hauteur de banc H(m) 10 10 10
Surforation Sf (m) 1 1 1
Colonne de charge Cc (m) 8,3 8,3 8,3
Hauteur de bourrage Bt (m) 2,7 2,7 2,7
Banquette B(m) 4,5 4,5 4,5
Espacement E(m) 4,5 4,7 4,5
Surface par trou B*E (m2) 20,25 21,15 20,25
Volume par trou E*B*H (m3) 202,5 211,5 202,5
EXPLOSIVE (Rioflex 8000)
Vitesse de détonation (m/s) 5500 5500 5500

Energie (Kcal/Kg) 911 911 911
RWS 130 130 130
Densité d 1,2 1,22 1,18
FRAGMENTATION
X50 (mm) 195 193 194
X80 (mm) 370 414 418
AMELIORATIONS
Volume de matériaux sautés en 2018
6 076 021,93 6 076 021,93 6 076 021,93
(m3/an)
Nombre de trous 30 005 28 728 30 005
Nombre de mètre foré (m/an) 330 056 316 011 330 056
Densité de charge (Kg/m) 18,5 18,8 18,2
Quantité d'explosif par trou (Kg) 153,24 155,80 150,69
Quantité d'explosif sur un an (Kg/an) 4 598 110 4 475 820 4 521 475
Facteur poudre 0,76 0,73 0,74
45
TONGON
 Incidence sur la foration (figures 28 et 29)
Nombre de trou par an

30 500,00
30 000,00
29 500,00
29 000,00
28 500,00
28 000,00
Figure 28: Histogramme du nombre de trou par an
Figure 29: Histogramme du nombre de trou par an

Nombre de mètre foré par an (m/an)
335 000,00 Nombre de trou par an
30 500,00
330 000,00
30325
000,00
000,00
29320 000,00
500,00
315 000,00
29 000,00
310 000,00
28 500,00
305 000,00
28 000,00
FigureExistant
29: Histogramme duProposition
nombre 1de mètre foré par
Proposition 2
an
Figure30:Histogramme
Analyse et interprétation
du nombre de mètre foré par an
Nombre
On remarque la proposition 1 diminue de mètre foré
respectivement par antrous
le nombre (m/an)
et le nombre mètre foré
existant de 335 000,00
1 277 trous et 14 045 mètres (soit une diminution de 4%), tandis que la proposition
2 n’a aucune incidence sur la foration. On pourrait donc dire que sur le plan de foration la
330 000,00
proposition 1 est préférable à la proposition 2.

325 000,00
320 000,00
315 000,00
46
YAO KOUAMEKAN
310 000,00 SAMUEL Elève Ingénieur des Mines 3ème année
TONGON
 Incidence sur la consommation d’explosif (figures 30 et 31)
Quantité d'explosif par trou (Kg)

157,00
156,00
155,00
154,00
153,00
152,00
151,00
150,00
149,00
148,00
Figure 30: Histogramme des quantités d'explosif par trou
Figure 31: Histogramme des quantités d'explosif par trou
Quantité d'explosif par trou (Kg)

157,00
156,00 Quantité d'explosif par an (Kg/an)
155,00
4 620 000,00
154,00
4 600 000,00
4 580 000,00
153,00
4 560 000,00
152,00
4 540 000,00
151,00
4 520 000,00
150,00
4 500 000,00
149,00
4 480 000,00
148,00
4 460 000,00
4 440 000,00
4 420 000,00
4 400 000,00
Figure 31: Histogramme des quantités d'explosif par an
Figure 32: Histogramme des quantités d'explosif par an
Quantité d'explosif par an (Kg/an)

4 620 000,00
4 600 000,00
4 580 000,00 47
YAO KOUAMEKAN
4 560 000,00 SAMUEL Elève Ingénieur des Mines 3ème année
TONGON
 Analyse et interprétation
Nous constatons une augmentation de 2,5 kg (soit 1,67%) de la quantité d’explosif par trous
avec la proposition 1, et une diminution de 2,55 kg (soit 1,66%) de la quantité d’explosif par
trous avec la proposition 2.
Par ailleurs, sur une année la consommation d’explosif diminue respectivement de 122 290 kg
et 76 635 kg pour les propositions 1 et 2.
Cette diminution est plus accentuée avec la proposition 1 car bien que la consommation
d’explosif par trou augmente, le nombre de mètre foré par an diminue.
5.1.2. Choix d’une proposition

Après examen des propositions faites, la proposition 1 a été retenue, car celle-ci a une influence
positive tant sur la foration que sur la consommation d’explosif.
5.2. Application et évaluation de la fragmentation

Une fois les nouveaux paramètres trouvés, nous les avons testés, sur deux volées et pour
chacune des volées, nous avons évalué la fragmentation apparente et effective.
5.2.1. Evaluation de la fragmentation apparente
 Volée 1
Les figures 32 et 33 montrent respectivement la fragmentation apparente ainsi que les résultats
d’analyse de fragmentation de la volée 1 ;
Figure 32: Fragmentation apparente de la volée
Figure 33:Fragmentation apparente de la volée 1

48
TONGON
X50 = 208 mm
X80 = 395 mm
Figure 34:
Résultat
d'analyse de
fragmentation
apparente de la
volée 1X50 =
Figure 33: Résultat d'analyse de fragmentation apparente de la volée 1
208 mm
X80 = 395 mm
 Volée 2
Les figures 34 et 35 montrent respectivement la fragmentation apparente ainsi que les résultats
d’analyse de fragmentation de la volée 2.
Figure 34: Fragmentation apparente de la volée 2
Figure 35:Fragmentation apparente de la volée 2
49
TONGON
X50 = 245 mm
X80 = 406 mm
Figure 36:
Résultat
d'analyse de
fragmentation
apparente de la
volée 2X50 =
Figure 35: Résultat d'analyse de fragmentation apparente245
de mm
la volée 2
X80 = 406 mm
 Synthèse
Le tableau VI et la figure 36 donnent la synthèse des X80 initiaux, finaux et prédits.
Tableau VI: Synthèse de fragmentation
X50 (mm) X80 (mm)

KuzRam 193 414
Fragmentation initiale moyenne 195 370
Volée 1 208 395
Volée 2 245 406
Histogramme des X80

500 550
500
400 450
X50 (mm) X80 (mm) 400
300 350
300
200
KuzRam 193 414 250
200
Fragmentation initiale moyenne 195 370 150
100 100
50
0 Volée 1 208 395 0
KuzRam Fragmentation Volée 1 Volée 2
Volée 2 initiale moyenne 245 406
X80 X80 limite
Figure 36: Histogramme de comparaison des X80
50des X80
Figure 37:Histogramme de comparaison
TONGON
 Analyse et interprétation
On remarque que pour chacune des volées, la fragmentation apparente est inférieure à la valeur
limite. Par ailleurs, les X80 des deux volées sont supérieurs au X80 de la fragmentation initiale,
mais inférieurs à celui prédit par KuzRam. Cette différence entre les X80 obtenues et prédit,
pourrait s’expliquer par le fait qu’il pourrait avoir une différence entre les paramètres
géotechniques des volées testées et ceux utilisés pour la prédiction de KuzRam, compte tenu
de l’hétérogénéité du terrain.
Au vue de ces résultats l’on pourrait affirmer que sur le plan de la fragmentation apparente, les
nouveaux paramètres proposés offrent une bonne fragmentation.
5.2.2. Evaluation de la fragmentation effective

Nous avons évalué la qualité de la fragmentation de chaque niveau d’excavation des différentes
volées, par la productivité instantanée moyenne des godets des différentes pelles (tableau VII
et VIII).
51
TONGON
Tableau VII: Exemple de calcul de productivité

Volée 1 Heave 9350
Taux de remplissage Volume de godet Productivité
Temps (s)
(%) (bcm) (bcm/hr)
18 90 18,5 3330
18 95 18,5 3515
8 50 18,5 4163
9 50 18,5 3700
10 50 18,5 3330
13 50 18,5 2562
11 50 18,5 3027
12 95 18,5 5273
9 90 18,5 6660
12 50 18,5 2775
18 95 18,5 3515
17 90 18,5 3526
8 50 18,5 4163
15 50 18,5 2220
10 95 18,5 6327
12 95 18,5 5273
10 90 18,5 5994
10 90 18,5 5994
11 90 18,5 5449
13 95 18,5 4867
12 95 18,5 5273
12 100 18,5 5550
11 100 18,5 6055
14 100 18,5 4757
9 50 18,5 3700
11 90 18,5 5449
10 50 18,5 3330
13 45 18,5 2305
16 100 18,5 4163
11,9 100 18,5 5597
14,2 95 18,5 4456
11,3 50 18,5 2947
9,16 50 18,5 3635
13,32 90 18,5 4500
17,13 50 18,5 1944
11,95 95 18,5 5295
8,76 90 18,5 6842
12,15 90 18,5 4933
9,38 90 18,5 6390
15,86 90 18,5 3779
10 80 18,5 5328
14 60 18,5 2854
9 40 18,5 2960
10 7052 18,5 4662
11 30 Elève Ingénieur des Mines 3 1816
18,5 ème année
TONGON
Tableau VIII: Comparaison des productivités dérivées des paramètres initiaux et finaux
Niveau Productivité Productivité finale Ecart

d'excavation initiale (bcm/hr) (bcm/hr) (bcm/hr)
Heave 4495 4457 38
1ère passe 4197 5925 -1728
2ème passe 4976 5449 -473
3ème passe 4262 3552 710
Moyenne 4483 4846 -363
Tableau
 Analyse et IX: Bilan des coûts de la volée 1
interprétations
On remarque enNiveau Productivitéde la productivité

moyenne une augmentation Productivitédefinale
363 bcm/hr Ecart
(soit 8,1%) avec
d'excavation initiale (bcm/hr) (bcm/hr) (bcm/hr)
les nouveaux paramètres.
Heave Cette augmentation
4495 ne signifie 4457
pas forcément que38la fragmentation
finale est meilleure que la fragmentation
1ère passe 4197 initiale. Au contraire
5925 ce résultat pourrait signifier
-1728
2ème passe
qu’avec les nouveaux 4976
paramètres de tir, 5449
la qualité de la fragmentation a été -473
conservée.
3ème passe 4262 3552 710
En effet, la productivité
Moyenne ne dépend4483 pas seulement de 4846 la fragmentation,-363mais aussi de la
performance de l’opérateur et des conditions de terrain (présence de bosses sur la plateforme
inférieure).
53
TONGON
5.3. Calcul des coûts

Les tableaux IX et X ainsi que la figure 37 donne la synthèse des coûts engendrés par les
paramètres initiaux et proposés sur les volées testées.
Tableau IX: Bilan des coûts de la volée 1
Paramètres Paramètres
Volée 1
initiaux finaux
Diamètre de trou D (mm) 140 140
Hauteur de banc H(m) 10 10
Surforation Sf (m) 1 1
Colonne de charge Cc (m) 8,3 8,3
Hauteur de bourrage Bt (m) 2,7 2,7
Banquette B(m) 4,5 4,5
Espacement E(m) 4,5 4,7
Densité d 1,2 1,22
Volume de matériaux sautés (m3) 178 506 178 506
Nombre de trous 882 844
Nombre de mètre foré 9 697 9 284
Quantité explosif par trou (Kg) 153 156
Consommation totale d'explosif (kg) 135 155 131 561
Coûts unitaire du mètre foré ($/m) 11,76 11,76
Coût forage ($) 114 036,72 109 179,84
Coûts unitaire consommation explosif ($/kg) 1,27 1,27
Coûts consommation explosif ($) 171 646,85 167 082,47
Quantité détonateur (unité) 882 844
Coût unitaire détonateur ($/unité) 9,109 9,109
Coût détonateur ($) 8 034,138 7 687,996
Quantité connecteur (unité) 154 118
Coût unitaire connecteur ($/unité) 5,136 5,136
Coût connecteur ($) 790,944 606,048
Quantité booster (unité) 882 844
Coût unitaire booster ($/unité) 5,48 5,48
Coût booster ($) 4 833,36 4 625,12
Coût accessoire ($) 13 658,442 12 919,164
Coût abattage ($) 299 342,012 289 181,474
Coût abattage (FCFA) avec 1$ = 500 FCFA 149 671 006 144 590 737
Coût sauvé (FCFA) 5 080 629 (soit 3,39%)
Tableau X: Bilan des coûts de la volée 2
Paramètres Paramètres
Volée 1
initiaux finaux
Hauteur de banc H(m) 54 10 10
YAO KOUAMEKAN SAMUEL Sf (m)
Surforation Elève Ingénieur
1 des Mines 3 ème année
1
TONGON
Tableau X: Bilan des coûts de la volée 2
Volée 2 Paramètres initiaux Paramètres finaux

Hauteur de bourrage Bt(m) 2,7 2,7
Densité d 1,2 1,22
Volume de matériaux sautés (m3) 72 293 72 293
Nombre de mètre foré 3 927 3 760
Quantité explosif par trou (Kg) 153 156
Consommation totale explosif (kg) 54 736 53 280
Coût forage ($) 46 181,52 44 217,6
Coûts unitaire consommation d'explosif ($/kg) 1,27 1,27
Coûts consommation d'explosif ($) 69 514,72 67 665,6
Quantité détonateur (unité) 357 342
Coût détonateur ($) 3 251,913 3 115,278
Quantité connecteur (unité) 62 48
Coût connecteur ($) 318,432 246,528
Quantité booster (unité) 357 342
Coût booster ($) 1 956,36 1 874,16
Coût accessoire ($) 5 526,705 5235,966
Coût abattage ($) 121 222,945 117 119,166
Coût abattage (FCFA) avec 1$ = 500 FCFA 60 611 473 58 559 583
Coût sauvé (FCFA) 2 051 890 (soit 3,39%)
Volée 2 Paramètres initiaux Paramètres finaux

Hauteur de bourrage Bt(m) 55 2,7 2,7
Banquette B(m) 4,5 Elève Ingénieur des Mines 3 4,5année
ème
TONGON
Bilan des coûts d'abattage

160 000 000 149 671 006
144 590 737
140 000 000
120 000 000
100 000 000
80 000 000
60 611 473 58559583
60 000 000
40 000 000
20 000 000
0
Volée 1 Volée 2
Coût abattage avec paramètres existant Coût abattage avec paramètres proposés
Figure 37: Bilan des coûts d'abattage
Figure 38: Bilan des coûts d'abattage
Bilan des coûts d'abattage

160 000 000 149 671 006
144 590 737
On remarque que l’utilisation des nouveaux paramètres sur les volées 1 et 2, réduit
140 000 000
respectivement les coûts d’abattage de 5 080 629 FCFA et 2 051 890 FCFA (soit une réduction
120 000 000
de 3,39%).
100 000 000
80 000 000
60 611 473 58559583
60 000 000
Le tableau XI montrent le bilan des coûts en considérants le volume de matériaux abattu au
40 000 000
cours 20
de000
l’année
000 2018
0
Volée 1 Volée 2
Coût abattage avec paramètres existant Coût abattage avec paramètres proposés
56
TONGON
Tableau XI: Bilan des coûts appliqués à l'année 2018
Année 2018 Paramètres initiaux Paramètres finaux

Hauteur de bourrage Bt (m) 2,7 2,7
Densité d 1,2 1,22
Volume de matériaux à sautés (m3) 6076021,93 6076021,93
Nombre de mètre foré 330056 316011
Quantité d'explosif par trou (Kg) 153,32 155,88
consommation totale d'explosif (kg) 4600442,39 4478090,20
Coût forage ($) 3 881 452,824 3 716 284,619
Coûts unitaire consommation d'explosif ($/kg) 1,27 1,27
Coûts consommation d'explosif ($) 5 842 561,832 5 687 174,549
Quantité détonateur (unité) 30 005 28 728
Coût détonateur ($) 273 315,545 261 683,352
Quantité connecteur (unité) 5 251 4 022
Coût connecteur ($) 26 969,136 20 656,992
Quantité booster (unité) 30 005 28 728
Coût booster ($) 164 427,4 157 429,440
Coût accessoire ($) 464 712,081 439 769,784
Coût abattage ($) 10 188 726,74 9 843 228,952
Coûts abattage (FCFA) avec 1$ = 500FCFA 5 094 363 368 4 921 614 476
Coût sauvé (FCFA) 172 748 892
ANNEXES
En considérant le volume de matériaux sautés au cours de l’année 2018, on remarque que
l’application des nouveaux paramètres déterminés permettrait de sauvés 172 748 892 FCFA.
Année 2018 Paramètres initiaux Paramètres finaux

Hauteur de bourrage Bt (m) 57 2,7 2,7
TONGON
CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS
6.1. Propositions relative à la foration
L’équipe de forage doit se conformer au plan de forage en:
 s’assurant que toutes les foreuses disposent des taillants recommandés avant toute
opération (140 mm de diamètre pour les trous de production) ;
 s’assurant que tous les trous du plan soient forés aux positions indiquées ;
 mesurant les profondeurs des trous forés de sorte à vérifier si les profondeurs exigées
sont atteintes.
De plus l’équipe de forage doit être sensibilisée de sorte à comprendre la place qu’occupe le
forage, dans la réussite d’un tir.
6.2. Propositions relatives au chargement des trous en explosif

En ce qui concerne l’équipe de sautage, nous leur recommandons :
 de procéder avant le chargement au contrôle du paramétrage du camion d’explosif, en

comparant les valeurs des quantités d’explosif demandé et reçu, d’un échantillon
recueillit ;
 d’ajuster la quantité d’explosif à charger en fonction de la profondeur réelle des trous
sur le terrain ;
 de prélever régulièrement (chaque 10 min) des échantillons d’explosif, afin de s’assurer
que la densité de chargement de l’explosif appartienne à l’intervalle spécifié [1,146 –
1,186] ;
 de veiller au respect de la hauteur de bourrage pour améliorer l’effet de gaz de l’explosif.
58
TONGON
CONCLUSION
En définitive, l’objectif de notre travail était de trouver des paramètres de tirs dans les blocs à
stérile, qui réduiraient les coûts opératoires d’abattage tout en conservant une bonne
fragmentation.
Pour mener à bien cette étude, nous avons procédé à :
 l’identification des paramètres de tir initiaux dans les blocs à stérile et des
caractéristiques de la roche en présence ;
 la définition des nouveaux paramètres de tir par simulation ;
 la mise en application (test) sur le terrain des nouveaux paramètres définis et
l’évaluation de la fragmentation (apparente et effective) découlant de ces nouveaux
paramètres ;
 l’évaluation et la comparaison des coûts engendrés par les paramètres de tir initiaux
et finaux.
Il ressort que, les paramètres proposées (maille : 4,5 m * 4,7 m ; densité d’explosif : 1,22),
offrent une fragmentation apparente conforme aux standards de la mine (X80 ‹ 500 mm), ne
baisse pas la productivité initiale des pelles et réduit les coûts d’opérations de 3,39%.
Cependant, l’efficacité de ces paramètres dépend non seulement de leur respect sur le terrain
mais aussi du respect des bonnes pratiques d’opérations.
59
TONGON
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Kwenko. Rapport de Stage Intégré Long (SIL), INP-HB/ESMG, Côte d’Ivoire, 51 p.
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Thèse de doctorat, Université de Lausanne, Suisse, 302 p.
61
TONGON
ANNEXES
I
TONGON
Liste des annexes
Annexe I: fiche de suivi d'excavation sur le terrain ............................................................................... III

Annexe II: accessoires explosifs ............................................................................................................ III
II
TONGON
Annexe I: fiche de suivi d'excavation sur le terrain
FICHE DE SUIVI D’EXCAVATION
DATE BLOC NIVEAU D’EXCAVATION N° PELLE VOLUME GODET
Temps de Temps de
Taux de Taux de
remplissage du remplissage du
remplissage du Observations remplissage du Observations
godet (s) godet (s)
godet (%) godet (%)
III
TONGON
Annexe II: accessoires explosifs
A) Booster
B) Détonateur à double délais
C) Connecteur de surface
IV

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DETERMINATION DE NOUVEAUX PARAMETRES DE TIR DANS LES BLOCS A STERILE A LA MINE D’OR DE

Je dédie ce présent rapport à :

 Professeur YAO Kouakou Alphonse, Directeur de l’École Supérieure des

 M. Christian TURRO, Directeur Général MAXAM qui nous a permis

 l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA) ;

 l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ................................................................................................................... iii

TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... iv

LISTE DES ABREVIATIONS .............................................................................................. vi

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ x

ABSTRACT ............................................................................................................................ xii

PREMIERE PARTIE : GENERALITES .............................................................................. 3

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL ....................... 4

1.2. Situation géographique ............................................................................................ 7

CHAPITRE 2 : NOTIONS D’ABATTAGE A L’EXPLOSIF ........................................ 15

2.2. Forage et dynamitage ............................................................................................. 16

2.3. Chargement ............................................................................................................ 16

2.4. Paramètres de tir (terminologie et formules) ......................................................... 18

2.5. Paramètres de tir utilisés dans le stérile à la mine de Tongon ............................... 21

2.6. Mécanisme de fragmentation des roches ............................................................... 22

2.7. Paramètres influençant la fragmentation................................................................ 23

DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES .................................................... 26

CHAPITRE 3 : MATERIEL ............................................................................................. 27

3.2. Matériel informatique ............................................................................................ 27

3.3. Matériel d’acquisition des données de terrain........................................................ 27

3.4. Matériel de sécurité ................................................................................................ 28

CHAPITRE 4 : METHODES ............................................................................................ 29

4.2. Application et évaluation de la fragmentation ....................................................... 37

4.4. Calcul des coûts .................................................................................................... 41

TROISIEME PARTIE : RESULTATS, ANALYSES, INTERPRETATIONS ET

CHAPITRE 5 : RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS ...................... 43

5.2. Application et évaluation de la fragmentation ....................................................... 48

5.3. Calcul des coûts ..................................................................................................... 54

CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS ........................................................................ 58

6.2. Propositions relatives au chargement des trous en explosif................................... 58

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 60

Liste des annexes ..................................................................................................................... II

LISTE DES ABREVIATIONS

AWS: Absolute Weight Strength

°C: degré Celsius

LISTE DES FIGURES

Figure 29: Histogramme du nombre de mètre foré par an ....................................................... 46

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Relations entre les paramètres de tirs ...................................................................... 19

Le travail s’est articulé autour du thème suivant : «Détermination de nouveaux paramètres

Mots- clés : détermination, paramètres de tir, blocs à stérile.

Keywords: determination, drilling and blasting parameters, waste blocks.

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

1.1.1. Description du projet Maxam Tongon

1.1.2. Organisation de Maxam Tongon

Ils se répartissent suivant l’organigramme présenté sur la figure 1 ci-après.

Figure 1: Organigramme de Maxam Tongon

1.2. Situation géographique

Figure 2: Localisation de la mine de Tongon (contrôle des teneurs, 2009)

Figure 3: Vue de haut de la mine de Tongon (Google Maps, 2018)

1.2.2. Climat, végétation, relief et hydrographie

1.2.3. Contexte géologique