Strategie D - Entreprise Appliquee Aux Projets
Strategie D - Entreprise Appliquee Aux Projets
Strategie D - Entreprise Appliquee Aux Projets
1. RAPPELS
1.1. L'entreprise
C'est une organisation qui regroupe les éléments que sont : des hommes, du
matériel, des machines, des locaux, des terrains, des moyens financiers, etc.
structurés en fonctions, activités, services, etc. dans l’optique de vendre pour
dégager un profit et assurer la pérennité et la croissance de l'entreprise etc.
La raison d’être d’une entreprise est de satisfaire un marché (besoin), sans quoi
elle n'a ni la possibilité d'exister ni celle de survivre et de se développer.
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1.3. Le rapport entre les compétences requises et le niveau hiérarchique dans la
gestion
Niveau hiérarchique
Supérieur Conceptuelles
Intermédiaire Humaines
Inférieur Techniques
Compétences requises
2. LA POLITIQUE D'ENTREPRISE
- La politique d'entreprise est l'une des plus jeunes sciences du management.
Son objet est l'entreprise en tant qu'acteur de la vie économique et sociale.
Elle vise à connaître les déterminants, endogènes et exogènes, de cet acteur,
afin d'expliquer ses comportements passés, de prévoir, et surtout d'orienter
ses comportements futurs. Ses finalités en font ainsi la discipline la plus
directement liée à la direction générale d'entreprise, la plus utile à l'exercice
du métier de dirigeant (Strategor, 1997).
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- Toute entreprise est plus ou moins orientée par une politique générale,
explicite ou implicite, du groupe dirigeant. Fruit de leurs motivations, de leur
formation, de leur culture, mais aussi des pouvoirs qu'ils ont et auxquels ils
sont confrontés, cette politique générale peut être définie comme l'ensemble
des principes directeurs et des grandes règles et normes qui orientent en
permanence l'action de l'entreprise (A. Ch. Martinet, 1983).
- La politique générale :
• constitue à la fois une façon de voir l'entreprise et son environnement et un
style de gouvernement ;
• joue le rôle de cadre de référence aux différentes décisions qui seront prises
;
• permet à l'entreprise et ses dirigeants d'éviter le risque d'évoluer d'une
manière aléatoire au seul gré des événements.
3. LA PLANIFICATION D'ENTREPRISE
- Planifier consiste à explorer les futurs possibles pour tenter de construire le
futur voulu.
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opérationnelle.
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1. Que conviendrait-il de faire Menaces et Opportunités de l'environnement
? ? Forces et Faiblesses de l'entreprise ?
2. Que peut-on faire ? Valeurs et aspirations des dirigeants ?
3. Que veut-on faire ? Stratégies et plans d'actions.
4. Qu'allons-nous faire ?
4. LA STRATEGIE D'ENTREPRISE
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ressources humaines). Elle doit donc prendre en compte les différents
paramètres de l’environnement, de l’entreprise ainsi que les acteurs internes et
externes :
Toute entreprise est plus ou moins orientée par une politique générale explicitée ou
non par le groupe dirigeant. Elle est le fruit des motivations, de la formation et
de la culture des dirigeants.
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La politique générale s'impose à la stratégie en lui fixant des buts à atteindre, des
contraintes et des critères à respecter
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- Manager relève de l’ordre de la créativité, du refus des règles, de la
transgression des contraintes c’est trouver une solution qui n’est pas
forcément contenue dans les données du problème (problème ouvert) ;
c’est optimiser le cadre des contraintes voire en sortir, oser refuser la
fatalité du cadre imposé (qualitatif, intuitif voire affectif). Manager relève
de la pensée latérale (recherche de questions, réponse à la question
« pourquoi »). C’est un acte tourné essentiellement vers les fins.
Exemples de modèles économiques : le low cost ; les pure players (Amazon) ; les
market place (Ebay), les enchères inversées (Oobic.com, Clic.com) ; les
nouveaux univers de consommation (Cook and book…).
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- On peut distinguer deux niveaux de stratégie :
• la stratégie de groupe (ou corporate strategy) détermine les domaines
d'activité de l'entreprise ;
• la stratégie concurrentielle (ou business strategy) mise en œuvre dans
chacun de ces domaines d'activité.
5. L'ANALYSE STRATEGIQUE
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5.2. Les 5 étapes de l'analyse stratégique
- Comme nous l'avons indiqué ci-dessus, la réflexion stratégique a été
inaugurée par un premier modèle, celui de L.C.A.G., et "conclue" - tout au
moins apparemment - par un modèle de synthèse, celui de Porter.
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segments,
4. le diagnostic du portefeuille des activités actuelles de l’entreprise,
5. le choix d’une voie de développement stratégique.
« Le principal intérêt des méthodes n'est pas de fournir des résultats mais d'être
l'occasion d'une réflexion structurée et d'une communication intelligible sur un
thème donné ». M. Godet, 1985
LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
Finalité du diagnostic :
La démarche s’apparente à une photographie de la situation de l’entreprise ; il
s’agit de positionner l’entreprise et ses concurrents sur un marché donné afin de
confirmer ou de modifier les choix stratégiques antérieurs et de projeter ainsi
l’entreprise dans un futur maîtrisé. Le diagnostic est réalisé dans deux directions
: l'environnement, en termes d’attractivité du secteur (opportunités, menaces), et
l'entreprise en termes de potentialités intrinsèques (forces et faiblesses).
Remarques :
- Les choix d’impartition, de partenariats d’internalisation ou
d’externalisation modifient ses relations avec l’extérieur et donc la frontière
entre l’organisation et l’environnement.
Le diagnostic peut éclairer les choix stratégiques, les conforter ou les
infirmer. Il implique parfois une redéfinition des processus opérationnels de
l’entreprise (reengineering).
I) LE DIAGNOSTIC EXTERNE :
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Il s’agit d’identifier les facteurs de marché (forces en présence) et les facteurs
hors marché (la réglementation, par exemple).
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La connaissance des substituts est essentielle : notion d’élasticité croisée (le
prix d’un produit dépend de la demande de son substitut et inversement).
Remarque : un secteur d’activité peut être défini comme l’ensemble des
entreprises fabricant des produits ou proposant des prestations étroitement
substituables.
Il peut exister des barrières à l’entrée dans un secteur : elles peuvent être liées
à la dimension (effet d’expérience : effet d’apprentissage combiné à l’effet
d’échelle) ; elles peuvent être de nature financière (exemple : le montant d’un
investissement), commerciale (exemple : le référencement en grande
distribution), réglementaire (tarifaires, non tarifaires, dérégulation…). Elles
permettent de contrôler la diffusion et la banalisation des technologies. Il existe
aussi des barrières au changement d’activité, au désengagement liées à la
spécialisation des actifs.
LE DIAGNOSTIC INTERNE :
Il consiste à identifier les facteurs internes de compétitivité par une évaluation
du potentiel de l’entreprise (forces et faiblesses) et des moyens d’action
(ressources). Il permet de positionner l'entreprise dans son univers concurrentiel.
Il mobilise des outils d’analyse stratégique.
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Un avantage compétitif (ou concurrentiel) consiste en un ensemble de
compétences distinctives pouvant même contribuer à ériger une barrière à
l’entrée ; il est souvent lié à la dimension et aux ressources de l'entreprise. Ainsi,
les économies d’échelle permettent une baisse des coûts unitaires avec les
quantités produites.
Les avantages compétitifs peuvent être de nature technologique (taux
d’utilisation, automatisation...), de nature gestionnaire (amortissement,
approvisionnement, financement, distribution, administration), de nature
organisationnelle. La courbe d’apprentissage est, quant à elle, liée au savoir-
faire croissant de l'entreprise (c’est un effet d’expérience) ; on constate une
baisse de 20 % des coûts unitaires à chaque doublement de l’expérience. On
peut véritablement parler de cercle vertueux de l’expérience.
Remarques : l’effet d’expérience peut contribuer à créer une barrière à l’entrée.
Il s’annule en cas d’innovation technologique.
Principales sources d’avantages concurrentiels :
- La capacité à financer la croissance de l’entreprise.
- La maîtrise des technologies-clés et les technologies émergentes du
secteur
- La gestion de la qualité dans l’entreprise à tous les niveaux (en
particulier au niveau de la GRH et au niveau organisationnel).
- La maîtrise des coûts tout au long de la chaîne de valeur, depuis la
conception jusqu’à la distribution.
Notion de masses critiques : ce sont des seuils (technique, financier,
commercial…) qu’il faut franchir pour faire jouer les effets d’échelle et
d’expérience ; on retrouve la logique des barrières à l’entrée.
Notion de surgénération : c’est l’accumulation de ressources créant des
surcapacités (exemple : la capacité d'autofinancement d’une entreprise).
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2) Analyser la finalité, la vocation et la culture de l'entreprise :
La finalité correspond aux priorités de l'entreprise ; elles se confondent souvent
avec les motivations des dirigeants.
Elles peuvent s’analyser en termes de :
- performance : profit, volonté de croissance, rentabilité
- comportement : attitude par rapport au risque, volonté d’indépendance,
de sécurité.
- projet : transmission de patrimoine, pérennité…
- pouvoir : plus-value sociale, ostentation, auto-accomplissement.
La mission est la réponse de l'entreprise aux attentes des marchés, aux besoins
dans toutes ses composantes (exemple dans l’automobile : le besoin se décline
en termes de transport, de sécurité, d’esthétique, d’ostentation, de confort, de
performances...). C’est un concept mercatique.
Il faut vérifier si les missions de l'entreprise sont compatibles entre elles et
conformes à son image.
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La culture : caractériser la culture de l’entreprise.
Au niveau technologie-production :
L’analyse portera sur :
- Le patrimoine technologique de l’entreprise, ensemble de ses savoirs et
de ses savoir-faire : l’entreprise doit maîtriser les technologies-clés du
métier, intégrer les technologies de pointe et surveiller les technologies
émergentes.
- Le type de production : en série, en ateliers, continue, à la commande...
- Le système de gestion de production (SGP, SGPAO) : MRP, Flux
tendus, SMED, KANBAN...
- Le contrôle de qualité : statistique, qualité totale…
- L’intensité capitalistique Capital / Travail
- Le système de gestion des stocks.
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Au niveau commercial : positionnement de l’offre
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- Activité : taux de croissance du chiffre d’affaires, taux de valeur
ajoutée. Rémunération des différents facteurs de production.
- Productivité du travail, obsolescence des investissements, taux
d’amortissement.
- Gestion : rotation stocks, de créances, des dettes fournisseurs.
- Rentabilité commerciale, économique et financière.
- Données boursières.
5) Diagnostic organisationnel :
Etudier :
- L’organisation formelle (organigramme).
- L’organisation informelle (communication, circulation de
l’information)
- En quoi et comment l’organisation actuelle est-elle source des
performances et des dysfonctionnements (adéquation organisation /
segmentation stratégique, par exemple).
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- Les liens entre structure et stratégie.
Il est connu et reconnu que les dirigeants de PME consacrent peu de temps et
d’efforts à la détermination et à la définition de leur stratégie d’entreprise, étant
trop occupés par la gestion courante de leurs opérations. Ils réagissent trop
souvent aux changements de l’environnement pouvant affecter leur entreprise en
posant des gestes isolés ou des actions ponctuelles à très court terme, sans trop
se soucier de leur pertinence par rapport à la stratégie globale, ni de l’impact et
des conséquences que de telles décisions peuvent avoir sur le développement
futur de la PME. Un dirigeant de PME étant un entrepreneur porté sur l’action
éprouve beaucoup de difficultés, en tant que gestionnaire, à s’arrêter pour
analyser, réfléchir et planifier son devenir. Il est essentiel pour une entreprise qui
veut réussir de se donner de la perspective, d’établir une vision claire de son
développement en adoptant une mission précise et une stratégie appropriée à sa
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situation d’entreprise œuvrant dans un environnement en pleine évolution.
Une entreprise qui a une excellente situation financière est placée normalement
dans une position très avantageuse pour diversifier ses activités dans d’autres
secteurs industriels ou pour être plus agressive dans ses marchés actuels.
Cependant les conditions instables de l’environnement, la faiblesse du secteur, le
manque d’avantages compétitifs, un produit en déclin, la croissance lente du
marché représentent pour une entreprise autant de freins et de facteurs pouvant
influencer la stratégie globale à adopter.
Il est essentiel pour le dirigeant d’entreprise de bien positionner sa stratégie
globale avant de définir les stratégies et les actions à entreprendre en vue
d’atteindre les objectifs visés. L’évaluation des forces et avantages compétitifs
de l’entreprise par rapport aux forces du secteur industriel et à la stabilité de
l’environnement dans lequel l’entreprise œuvre, permet d’identifier la position
stratégique globale à adopter.
Bien situer sa position stratégique en fonction de ses forces et de ses faiblesses
tout en tenant compte des forces du milieu, de son secteur industriel et des
conditions de son environnement permettra au dirigeant de diminuer les risques
d’échec, de mieux connaître ses possibilités et ses limites, et de prendre
finalement une orientation stratégique plus efficace.
Quelques méthodes ont été mises au point pour aider le dirigeant d’entreprise à
choisir la stratégie qui lui permettra d’assurer la croissance de son entreprise : la
Growth vector analysis, la Profit impact of market strategy (PIMS), le Boston
consulting group (BCG) ou la Strategic position and action evaluation
(SPACE).
L’approche STRATEGIC POSITION AND ACTION EVALUATION
L’approche de SPACE permet d’identifier la position stratégique sous l’angle de
quatre dimensions plutôt que deux et, grâce aux nombreux facteurs évalués, de
faire des recommandations encore plus précises sur la réalité de l’entreprise.
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6 ÉVALUATION DES FACTEURS
Afin d’aider le dirigeant d’entreprise à mieux évaluer sa position stratégique, il a
créé un modèle comprenant 40 facteurs à considérer répartis également entre
quatre groupes différents :
1. Facteurs déterminant la stabilité de l’environnement :
- changements technologiques;
- barrières à l’entrée;
- taux d’inflation;
- capital requis;
- variation de la demande;
- comportements d’achat;
- prix des produits;
- pression de la concurrence;
- changements démographiques;
- contestation du produit.
2. Facteurs déterminant les forces de l’industrie :
- potentiel de croissance;
- potentiel de profit;
- stabilité financière;
- savoir-faire technologique;
- compétence des employés;
- utilisation des ressources;
- capital financier requis;
- facilités d’entrée;
- productivité;
- flexibilité.
3. Facteurs déterminant les avantages compétitifs :
- part de marché;
- qualité du produit;
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- cycle de vie du produit;
- développement de produits;
- prix compétitif;
- fidélisation des clients;
- potentiel de la concurrence;
- savoir-faire technologique;
- intégration verticale;
- qualité du service.
4. Facteurs déterminant les forces financières :
- profit net réalisé;
- marge brute;
- retour sur l’investissement;
- fonds de roulement;
- liquidité;
- capital disponible;
- dette à long terme;
- risques sectoriels;
- roulement d’inventaire;
- croissance du marché.
Pour appliquer cette approche méthodologique avec le plus de succès possible,
le propriétaire-dirigeant de l’entreprise, avec l’aide de ses principaux
collaborateurs, complète chaque grille en apportant une appréciation la plus
exacte possible sur chaque facteur observé. Il revient aux utilisateurs de retenir
et de choisir les facteurs qui cadrent le mieux avec leurs activités. Ces grilles
sont présentées de la page 23 à 27 du présent document. Cet exercice nécessite
la participation active des membres de l’équipe de direction et l’appui de
données et d’informations pertinentes pour justifier le résultat accordé.
L’encadrement par un conseiller en management facilitera l’exercice et
permettra d’identifier et d’élaborer la meilleure position stratégique pour
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l’entreprise.
La moyenne de chaque groupe de facteurs est alors reportée sur le graphique en
pointant le résultat obtenu sur l’axe prévu à cette fin et en réunissant ces quatre
points par des lignes. Cet exercice permet d’obtenir un polygone à quatre côtés
indiquant l’importance et la direction de l’évaluation. L’addition la plus élevée
des deux résultats sur les axes opposés à chacun donne un vecteur directionnel
indiquant une location spécifique dans le tableau correspondant à une position
stratégique dominante ; conservatrice, agressive, défensive ou compétitive.
Il est très important d’analyser tous les facteurs et plus particulièrement les plus
faibles et les plus forts de chaque groupe. Veuillez utiliser les espaces
disponibles dans chaque groupe d’évaluation, afin d’identifier les facteurs
critiques et les actions à prendre pour améliorer la situation.
L’exercice d’évaluation des quatre groupes de facteurs permet d’identifier la
position stratégique dominante pour l’entreprise.
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domination par les coûts.
Forces financières
• Position agressive
Avantages Forces de l’industrie compétitifs
Stabilité de l’environnement
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Forces financières
Avantages Forces de l’industrie compétitifs
Position compétitive
Stabilité de l’environnement
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Stabilité de l’environnement
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L’approche du cabinet BOSTON CONSULTING GROUP
Une matrice BCG (fin des années 1960) évalue chaque activité de l’entreprise.
Cette matrice est prévue pour l'allocation de ressources au sein d'un portefeuille
d'activités utilisée en stratégie d'entreprise. Elle concerne les entreprises
diversifiées qui sont présentes sur plusieurs domaines d'activité stratégique. Il
s'agit donc d'un outil stratégique qui est utilisé par extension en marketing pour
évaluer le portefeuille de produits de l'entreprise, mais ce n'est pas sa fonction
initiale.
Enjeux de la matrice BCG
La matrice BCG permet de positionner chacun des DAS de l'entreprise selon
deux axes :
ce que rapporte chaque DAS, mesuré par sa part de marché relative, c'est-
à-dire la part de marché du DAS par rapport à celle de son concurrent
principal sur le même marché
ce que coûte chaque DAS, mesuré par le taux de croissance du marché de
chacun des DAS.
Caractéristiques de la matrice BCG
La matrice BCG repose sur trois hypothèses :
Chaque activité a un taux de croissance dépendant de son cycle de vie :
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o Plus l’activité est jeune, plus les investissements sont importants (le
DAS engendre des flux de trésorerie)
o Réciproquement, plus l’activité est âgée moins les investissements
sont importants (le DAS génère des flux de trésorerie)
Plus la part de marché de l'entreprise considérée rapportée à la part de
marché de l'entreprise la plus importante est élevée, plus le DAS est
rentable, car il profite de l'effet d'expérience.
o L'idée est que plus le DAS a une part de marché élevée, plus il va
vendre, donc produire en plus grande quantité, ce qui lui permettra
d'abaisser son coût de production (économies d'échelle). Dans cette
logique, la rentabilité est directement corrélée au volume de
production.
Chaque activité va connaître un résultat financier déduit des deux
relations précédentes.
o Ainsi si un DAS est arrivé à maturité et qu'il dispose d'une part de
marché élevée, ses bénéfices vont être élevés (peu d'investissements
et marge importante). L'entreprise va pouvoir utiliser les cash flows
générés par ce DAS pour financer le développement d'une autre
activité.
Le croisement des situations et des positions débouche sur un tableau à 4 cases.
Chacune d’elles possède des caractéristiques commerciales et financières qui
justifient son nom et la stratégie à suivre.
Marché
Leader Suiveur
produit
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ressources est clair : investir à fond sur les premières et délaisser (voire tenter de
céder) les secondes.
Les cas des vaches à lait et des dilemmes sont plus complexes. Très souvent, une
entreprise se servira des cash flows générés par ses vaches à lait pour financer
ses dilemmes ; ces derniers constituent un investissement moins sûr mais qui
peut rapporter beaucoup à terme, à condition d'arriver à les transformer en
étoiles (en leur faisant gagner des parts de marché avant que le marché ne
stagne). Dans le cas où l'on ne parvient pas à faire des dilemmes des étoiles
avant que le marché ne stagne, ils deviennent des poids morts.
L'idée du BCG était de fournir à ses clients une visualisation leur permettant
d'obtenir un portefeuille d'activités équilibré (posséder suffisamment de DAS
Vaches à lait pour financer les Etoiles et les Dilemmes, de manière à équilibrer
le bilan).
La principale limite de ce modèle est qu'il est uniquement pertinent pour des
DAS qui profitent d'un effet d'expérience élevé (par exemple dans la sidérurgie,
les semi-conducteurs, la banque de dépôt, etc.). Pour les DAS dans lesquels
l'effet d'expérience est faible, la rentabilité n'a pas de raison d'être corrélée avec
la part de marché. C'est le cas par exemple dans l'industrie du luxe, où les
entreprises les plus rentables ne sont pas nécessairement celles qui possèdent la
part de marché la plus forte. Plus généralement, lorsque la stratégie retenue par
l'entreprise est une stratégie de différenciation et non une stratégie de volume
fondée sur l'effet d'expérience, utiliser la matrice BCG peut conduire à prendre
de mauvaises décisions d'allocation de ressources. Par ailleurs, l'hypothèse selon
laquelle certaines activités doivent financer les autres ne prend pas en compte la
possibilité de ressources financières externes (emprunts, entrée de nouveaux
investisseurs, émission d'actions, introduction en Bourse, etc.). Le modèle
repose donc sur un principe d'autofinancement qui n'est plus en phase avec la
finance moderne.
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Concepts liés à la matrice BCG
- L’axe horizontal mesure la part de marché relative de l’entreprise. Un chiffre
de 0,5 révèle que l’entreprise détient une part de marché égale à 50% de celle
détenue par le leader. Un chiffre de 4 signifie que l'entreprise est leader et
détient une part de marché quatre fois supérieure à celle du numéro 2 du marché.
- L’axe vertical mesure la croissance du marché. Chaque marché ayant une
croissance différente, on adaptera les données en conséquence.
- La taille de la bulle (disque de l’activité) est proportionnelle à la contribution
du DAS au chiffre d'affaires total de l'entreprise.
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AUTRES MODELES
Le cycle de vie (d’un produit, d’un domaine d’activité voire d’une technologie) :
Chaque phase se caractérise par des contraintes spécifiques et des actions
appropriées. Ainsi, la phase de croissance nécessite de gros investissements et
un financement important de l’exploitation (BFR).
Il convient de positionner le produit sur son cycle de manière à adapter l’action
en conséquence et de gérer le portefeuille de produits de l’entreprise en
conséquence (par exemple, on financera des produit en phase de lancement par
des produits en phase de maturité).
Remarques : La phase de maturité est la plus profitable mais aussi la plus
concurrentielle ; c’est dans cette phase que doit s’exprimer le mieux la
mercatique. La concentration des entreprises intervient essentiellement en phase
de maturité.
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LE MODÈLE PIMS : Profit Impact of Marketing Strategy
Forte
Faible
Faible Forte Position de l’entreprise
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- La matrice Arthur D. Little :
- La matrice Mc KINSEY :
LA SEGMENTATION STRATEGIQUE :
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La segmentation stratégique regroupe les activités de l'entreprise en segments
ou domaines d’activités stratégiques (D.A.S ou S.B.U.) qui permettent un
positionnement de l’offre de l’entreprise dans trois directions : les produits (plus
ou moins simple ou diversifié), le marché (plus ou moins local ou global) et la
technologie (plus ou moins simple ou complexe).
Un segment stratégique doit être constitué d’un produit (ou une famille ou une
gamme de produits), d’une clientèle spécifique, de concurrents clairement
identifiés et d’une organisation propre. C’est une combinaison unique de
facteurs-clé de succès, un système d’offres spécifique (ressources et
compétences) à un marché. Si la segmentation est trop fine, le segment se
confond avec le segment marketing ; si elle trop globale, le segment se confond
avec une branche ou un secteur industriel. La synergie doit être nulle entre deux
segments différents.
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santé , ludiques).
- D’après les axes de communication de l’entreprise.
- D’après les modes de distribution (exemple : charcuterie à la coupe ou
charcuterie préemballée)
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