Exercices Evcf Et Evcp Tina
Exercices Evcf Et Evcp Tina
Exercices Evcf Et Evcp Tina
Un patient de 65ans, 105kg, 170cm, IMC 36, diabétique type 2, coronarien, porteur d’un stent actif
depuis 4ans, doit subir une colectomie gauche réglée par voie laparoscopique. Son traitement
comporte du biguanide, un inhibiteur d’enzyme de conversion, une statine, un inhibiteur calcique et de
l’acide acetylsalicique. L’interrogatoire retrouve une dyspnée stade 2 de la classification de NYHA. Sa
créatininémie est à 200µmol/l.
1 – Quelles sont les complications du diabète qui sont susceptibles d’interférer avec la prise en
charge anesthésique ?
2 – Donner les items du score de LEE et calculer celui du patient. Quel est le score du risque
chirurgical pour ce patient ?
3 – Citer d’une part les critères prédictifs de ventilation au masque difficile et d’autre part les
critères d’intubation difficile chez l’adulte.
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- Pro ou retrognathisme avec un lip test > 3 à partir duquel on ne peut pas mordre le vermillon
- Antécédent de radiothérapie cervicale, une atteinte de l’articulation temporo-mandibulaire,
chirurgie ou tumeur ou infection ORL ou rachis cervicale
- Diabète type 1
- Syndrome d’apnée obstructif du sommeil
- Traumatisme cervico-facial ou rachidien
- Macroglossie
- Mauvais état bucco-dentaire
- Présence de critère prédictif de ventilation au masque difficile
- Antécédent de malformations cervico-faciales familiales
- Stimulus unique ou twitch : impulsion unique de 200µs toutes les secondes (1Hz) ou toutes les 10s
(0,1Hz). Evaluation de la réponse motrice par rapport à une réponse contrôle en absence de
curarisation. Détermine le seuil de stimulation supra maximale et suivi de l’installation de bloc.
- Train de quatre ou TOF : stimulation répétitive de 4 twicthes en 2 secondes avec mesure du nombre
de réponses 0 à 4 et du rapport de la force développée de la 4 ème réponse sur la 1ère réponse T4/T1, afin
de mesurer la profondeur de la curarisation. L’objectif en cours de l’intervention est entre 0 à 2 et la
décurarisation est complète s’il y a 4 réponses avec un rapport T4/T1 > ou = à 90%.
- Tétanos : stimulation de 50 à 100Hz pendant 5s, pour apprécier le caractère soutenu ou non de la
réponse musculaire
- Compte post tétanique : tétanos 50Hz pendant 5s avec un intervalle libre de 3s puis 20 twitches à
1Hz, pour explorer les blocs profonds si TOF = 0, apparition de 12 à 15 réponses signifie l’imminence
d’une réponse au TOF.
- Double burst stimulation : 2 brèves stimulations tétaniques de 50Hz durant 0,2ms séparées par un
intervalle de 750ms, pour explorer qualitativement une curarisation résiduelle avec une dépression de
la 2ème réponse.
6 – Citer sans les détailler les mesures post opératoires à mettre en œuvre dans le cadre d’une
réhabilitation rapide après une chirurgie colorectale programmée sous laparoscopie.
- Analgésie multimodale
- Oxygénothérapie adaptée
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- Prévention thromboembolique pendant 28 jours post opératoire si cancer avec une prophylaxie
anticoagulante à risque élevée
- Apport hydrique et alimentation précoce avant 24 heures : liquide à H+4 et alimentation à J1
- Apport glucosé en fonction de l’apport oral puis deperfusion
- Contrôle glycémique
- Mobilisation précoce avant 24 heures : J0 lever avec ou sans fauteuil, J1 déambulation et
fauteuil > 6heures
- Pas de sonde nasogastrique sauf exception
- Pas de drain abdominal systématique
- Ablation de la sonde urinaire dans les 24 heures
- Mastication de gommes avant la reprise alimentaire
- Evaluation sortie dès J2 – J3
Au 5ème jour post opératoire, le patient présente une péritonite sur lâchage anastomotique de suture,
objectivé par un TDM injecté. Il est admis après une reprise chirurgicale en réanimation en état de
choc.
7 – Quels sont les critères de syndrome inflammatoire de réponse systémique, sepsis sévère et de
choc septique ? Quels sont les déterminants de la saturation veineuse en oxygène ?
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Une antibiothérapie probabiliste est débutée en per opératoire.
8 – Quels principaux germes doivent être ciblés ? Quelles molécules ? Quelles doses doivent être
administrées ?
Les principaux germes ciblés sont des germes du tube digestif vu le contexte de péritonite par lâchage
de suture :
- Les entérobactéries : Escherichia Coli, Klebsiella
- Les bacilles Gram négatifs : Pseudomonas
- Les cocci Gram positif : entérocoques, staphylocoque aureus résistant à la méthicilline,
streptocoque
- Les anaérobies
- Les levures ne sont pas ciblées dans ce cas car le score de péritonite est de 1 sur 4 avec l’état
de choc à l’admission mais perforation sous méso colique, chez un homme, sans
antibiothérapie en cours
Les antibiotiques utilisées sont l’association en intraveineux de PIPERACILLINE/TAZOBACTAM à
la dose de 4g de PIPERACILLINE et 0,5g de TAZOBACTAM toutes les 8 heures, avec AMIKLIN à
30mg/kg/jour en perfusion de 30mn pour un pic entre 60 à 80mg/ml à 30mn à la fin de la perfusion
Vu l’état de choc, il faut rajouter VANCOMYCINE 30mg/kg/jour en perfusion en continue.
10 – Quels sont les facteurs de risque d’insuffisance rénale post opératoire chez ce patient ?
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- Anurie
Une femme de 30ans, primipare, primigeste, 168cm, 85kg poids à la fin de grossesse, non suivie, est
déclenchée en 36SA pour un pré éclampsie en raison de doppler fœtaux pathologiques.
Le pré éclampsie est une hypertension artérielle gravidique avec une PAS > 140mmHg et/ou une PAD
> 90mmHg, qui survient après 20SA et disparait après 6 semaines de post partum, accompagnée d’une
protéinurie > ou = 300mg/24h.
Les critères de gravité sont :
- une hypertension artérielle sévère avec une PAS > 160mmHg et/ou une PAD > 110mmHg
- une atteinte rénale avec une oligurie < 500ml/24h et/ou une créatinine > 135µmol/l et une
protéinurie > ou = 5g/24h
- une barre épigastrique persistante ou HELLP syndrome (hemolysis, elevated liver enzymes,
low platelets)
- un œdème aigu du poumon
- une éclampsie ou un trouble neurologique (céphalée intense, troubles visuels, ROT poly
cinétiques)
- un hématome retro placentaire ou un retentissement fœtal
- Thrombopénie < 100000/mm3
2 – Quelles sont les conditions nécessaires à la réalisation d’une analgésie péridurale ? En cas de
contre indication à l’analgésie péridurale, quelles seraient les alternatives ?
5
- Bloc des nerfs honteux
Une césarienne en urgence code rouge est indiquée en raison de l’anomalie sévère du rythme
cardiaque fœtal. L’analgésie péridurale ne marche plus.
4 – Décrivez les modalités de prise en charge anesthésique. Listez les différentes étapes de
l’induction anesthésiques.
Devant le contexte de code rouge, l’urgence de la situation et une analgésie péridurale qui ne marche
pas, il faut faire une anesthésie générale avec une induction en séquence rapide. Les modalités de prise
en charge anesthésiques sont :
- Installation de la patiente avec un léger décubitus latéral gauche
- Pré oxygénation en O2 pur avec une 4 capacité vitale en 30 secondes pour une FetO2 > 80%
- Surveillance standard avec électrocardioscope, oxymétrie de pouls, PA toutes les 2mn jusqu’à
l’extraction
- Vérification d’une voie veineuse périphérique fonctionnelle et de bon calibre puis pose d’une
2ème voie veineuse périphérique
- Anesthésie générale à faire une fois que les chirurgiens sont prêts à inciser
- REMIFENTANIL bolus à 1µg/kg
- Début de la manœuvre de SELLICK
- Induction en séquence rapide THIOPENTHAL 5mg/kg, SUCCINYLCHOLINE 1mg/kg avec
monitorage de la curarisation
- Pas de ventilation manuelle
- Intubation orotrachéale avec une laryngoscopie à manche courte et une lame métallique, une
sonde d’intubation < ou = à 7
- Vérification de la position de la sonde puis fixation de la sonde
- Fin de la manœuvre de SELLICK
- Ventilation en circuit ouvert avec entretien par O2/N2O 50%/50% et SEVOFLURANE à
1,5% expiré, maintien d’un MAC < ou = à 0,5
- Passage en oxygène pur à l’hystérotomie sans interrompre le gaz halogéné
- OCYTOCINE 1 à 5UI en IVL à l’extraction avec ou sans entretien par OCYTOCINE 10UI/h
dans un RINGER LACTATE ou CARBETOCINE 100µg en IVD à l’extraction sans entretien.
- Prévention de la nausée et vomissement par DEXAMETHASONE 8mg avant l’extraction et
DROPERIDOL 0,625mg après l’extraction.
- Après extraction fœtale, réinjection de curare et morphinique
- Antibioprophylaxie après extraction CEFAZOLINE 2g en intraveineux lente
Les différentes étapes de l’induction anesthésique avec les justifications sont :
- Pré oxygénation en O2 pur pour une FetO2 > 80% : faire assez de réserve en oxygène au vu
du contexte de l’urgence
- Le délai entre l’induction et l’incision doit être le plus court possible
- REMIFENTANIL : pour prévenir le pic d’hypertension artérielle lors de l’intubation chez une
parturiente pré-éclamptique
- Manœuvre de SELLICK : pression cricoidienne pour prévenir l’inhalation du liquide gastrique
- THIOPENTHAL : hypnotique de délai d’action courte pour une induction à séquence rapide
- SUCCINYLCHOLINE : pour faciliter l’intubation et myorelaxer
- Pas de ventilation manuelle pour éviter l’insufflation gastrique et favoriser l’inhalation.
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Le nouveau né ne crie pas, il est bradycarde. En attendant l’arrivée du pédiatre, vous confiez la
surveillance de la patiente à l’infirmière anesthésiste et vous débutez la réanimation.
5 – Listez de façon chronologique les étapes successives de la prise en charge du nouveau né.
La patiente est réveillée, extubée et transférée en SSPI. Vous êtes appelé 1 heure plus tard car la
patiente est pâle, la PAS est à 90mmHg, la fréquence cardiaque à 130/mn. L’examen abdominal ne
retrouve pas de globe utérin.
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- Réchauffement externe
- Si échec d’OXYTOCINE avant 30mn, SULPROSTONE 500µg 1 ampoule sur 1 heure en
IVSE dans une ampoule de 50ml de SSI
En obstétrique :
- Vidange vésicale avec ou sans pose de sonde urinaire
- Recherche d’étiologie de l’hémorragie du post partum : révision utérine, massage utérin
- Examen de la filière génitale sous valves avec les sutures des lésions
Les mesures de surveillance sont :
- Surveillance des paramètres vitaux : conscience, pression artérielle, fréquence cardiaque,
fréquence respiratoire, oxymétrie du pouls, diurèse, douleur toutes les 15mn
- Hemocue et bilan sanguin NFS, plaquette, bilan d’hémostase, TP, TCA, fibrinogène
- Poche de recueil de sang vaginal
Grace à votre prise en charge, l’hémorragie est résolue et la patiente retourne en secteur de suites de
couche.
- Serum glucosé 5% 2000ml avec des électrolytes NaCl 70mEq/l et KCl 26,8mEq/l pendant 24
heures en perfusion continue, puis à diminuer en fonction de l’apport oral
- Antalgique multimodale en intraveineux le 1 er jour puis relais per os dès la reprise
alimentaire : PARACETAMOL 1g, NEFOPAM 20mg toutes les 6 heures pendant 72 heures
- MORPHINE en titration intraveineux 3mg toutes les 3mn jusqu’à EVA < 3, puis entretien de
la moitié de dose totale toutes les 6 heures si EVA > 3. Relais per os dès la reprise alimentaire
- Prophylaxie thromboembolique à débuter 6 heures après le retrait du cathéter péridural,
ENOXAPARINE 4000UI en sous cutanée par jour avec des bas de contentions veineuses.
- ESOMEPRAZOLE 40mg en intraveineux puis relais per os par jour le soir
- Retrait du cathéter péridural avant son retour en secteur de suite de couche selon l’hémostase
et le taux de plaquettes
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- Reprise alimentaire progressive avec liquide à H+4 et aliment solide à J+1
- Ablation de la sonde vésicale à H+24 suivie du premier lever
- Surveillance toutes les 3 heures : conscience, PA, FC, FR, SpO2, température, douleur,
diurèse, globe vésicale, globe utérin, saignement vaginal
- Surveillance biologique : NFS, plaquette, ionogramme sanguin, urée, créatinine, TP, TCA,
fibrinogène, bilan hépatique toutes les 12 heures
9 – Quel est le principal diagnostic à évoquer et quelles sont les mesures diagnostiques et
thérapeutiques ?
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EXERCICE 3 (EVCF 2015)
- Grande compliance thoracique avec une compliance pulmonaire normale, risque de collapsus
pulmonaire
- Capacité résiduelle fonctionnelle inférieure au volume de fermeture
- Rapport ventilation alvéolaire sur capacité résiduelle fonctionnelle est 3 fois plus grand chez
le nourrisson que chez l’adulte, entrainant une faible réserve en oxygène
- Consommation d’O2 chez le nourrisson supérieure à l’adulte
2 - Citez les 4 principaux facteurs de risque de laryngospasme liés à l’anesthésie chez l’enfant.
- Irritation glottique ou sus-glottique par les halogénés, des sécrétions, du sang, la laryngoscopie
- Stimulus douloureux et anesthésie insuffisante : pose de voie veineuse, intubation, aspiration,
extubation
- Produits anesthésiques utilisés : KETAMINE, PENTHOTAL
- Manque d’expérience en anesthésie pédiatrique
- Prématurité
- Vasodilatation liée aux produits anesthésiques
- Exposition à un milieu extérieur froid
- Interventions chirurgicales avec déperdition thermique par évaporation
- Rapport surface corporelle et poids augmenté
- Amincissement de la graisse sous cutanée
- Absence de frisson
- Immaturité de la réponse métabolique
- Absorption différente selon la voie d’administration : une grande variabilité d’absorption par
voie rectale, une absorption partielle mais très rapide par voie péridurale,
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- Pas de différence entre le volume de distribution par rapport à l’adulte
- Augmentation de la fraction libre par rapport à l’adulte
- Glucuro-conjugués en métabolites actifs ou inactifs à élimination rénale, avec un risque
d’accumulation et de surdosage
- La part éliminée sous forme inchangée est importante par rapport à l’adulte
- Grande sensibilité aux effets dépresseurs respiratoires
- Une concentration cérébrale plus élevées par immaturité de la barrière hémato-encéphalique
- Effet analgésique à moindre dose
7 - Citer les 2 facteurs essentiels d’intubation plus à risque chez la femme enceinte
- Le débit cardiaque
- Le taux d’hémoglobine
- La saturation de l’hémoglobine artérielle en oxygène
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11 - Citez les facteurs d’agression cérébrale secondaire d’origine systémique (ACSOS) chez le
patient cérébrolésé
- hypocapnie
- Hypercapnie
- Anémie
- Hyperthermie
- Acidose
- Hypoxie
- Hypoglycémie
- Hyperglycémie
- Hypotension artérielle
12 - Citer les causes de diminution de la fraction expirée de gaz carbonique sous anesthésie
- hyperventilation alvéolaire
- intubation œsophagienne
- Extubation accidentelle
- Déconnexion ou fuite dans le système respiratoire
- Diminution de la production du CO2 par curarisation ou hypothermie
- Diminution du débit cardiaque ou arrêt cardio-circulatoire
Les signes cliniques d’hyperthermie maligne apparait dès la première minute jusqu’à 24 heures post
opératoire :
- Tachypnée en ventilation spontanée
- Cyanose, marbrure
- Urine rouge
- Augmentation de l’ETCO2
- Baisse de la saturation en O2
- Tachycardie et trouble du rythme cardiaque
- Collapsus
- Spasme de masséters
- Rigidité musculaire en extension
- Augmentation de la température centrale
Les signes paracliniques sont
- Augmentation du taux plasmatique du CPK et myoglobine
- Augmentation de la myoglobinurie
- Augmentation de la kaliémie
- Acidose respiratoire puis métabolique
- Hyperlactatémie
- Coagulation intra vasculaire disséminé
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Les signes de toxicité neurologiques :
- dysesthésie péribuccale, linguale
- acouphène,
- troubles visuels,
- Confusion mentale
- Vertige
- convulsion généralisée, coma
Les signes respiratoires :
- Diminution de la réponse ventilatoire à l’hypoxie
- diminution du réflexe oropharyngée
- Diminution de la fréquence respiratoire par une action sur les centres respiratoires du tronc cérébral
- Augmentation légère du volume courant sans compensation de la baisse de la fréquence respiratoire
- Diminution de la ventilation minute
- Diminution de la réponse ventilatoire à l’hypercapnie et à l’hypoxie
- Apnée
- Rigidité thoracique par augmentation de la tonicité musculaire striée après la stimulation des
récepteurs µ du système nerveux central
- Effet antitussif
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18 - Citer et décrire en une phrase le principe physique régissant les échanges en hémodialyse
et en hémofiltration
- L’hémodialyse se fait par diffusion, qui est basée sur un gradient de concentration et permettant le
passage à travers d’une membrane d’un milieu plus concentré vers le milieu le moins concentré
- L’hémofiltration se fait par convection, qui est basée sur un gradient de pression existant de part et
d’autre d’une membrane d’un milieu où la pression est la plus haute vers le milieu où la pression la
plus basse.
- débit sanguin
- débit d’ultrafiltration
- Fraction de filtration
- Débit de compensation : prédilution, postdilution
20 - Indiquer parmi les substances suivantes, celles dont la durée d’action est prolongée en cas
d’insuffisance rénale : SUCCINYLCHOLINE, ROCURONIUM, ATRACURIUM,
DESFLURANE, PROPOFOL, SUFENTANIL, MORPHINE. Justifier vos réponses
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- SUFENTANIL : pas de prolongation de la durée d’action en cas d’insuffisance rénale car le
métabolisme hépatique ne donne pas des métabolites actives.
- MORPHINE : durée d’action prolongée en cas d’insuffisance rénale car elle est métabolisée au
niveau hépatique et des métabolites actives à élimination rénale s’accumulent
21 - Quelle est l’antibiothérapie initiale (sans les doses) des péritonites communautaires chez les
patients sans risque allergique et sans signes de gravité ?
22 - Citez les deux thérapeutiques à prescrire et leur mode d’administration en cas d’accident
hémorragique sous AVK
23 - Quels sont les critères cliniques de diagnostic d’un patient en mort encéphalique ?
24 - Quelle est la prise en charge thérapeutique immédiate du choc anaphylactique (grade III) ?
- Arrêt immédiate de toute drogue et médicaments en cours, y compris les colloïdes et la transfusion
sanguine
- Appel de l’aide
- Oxygène pur à haut débit avec ou sans contrôle des voies aériennes supérieurs par une intubation
orotrachéale avant œdème avec ventilation mécanique ou manuelle si bronchospasme
- Remplissage vasculaire par des cristalloïdes et surélévation des membres inférieurs
- Si en per opératoire, informer l’équipe chirurgicale afin d’écourter ou arrêter l’intervention
- ADRENALINE intraveineux en titration bolus itératifs : 100 à 200µg ou en intramusculaire 0,3 à
0,5mg toutes les 5 à 10mn ou intra trachéale 0,3 à 0,6mg dans 10ml de SSI.
- Si persistance hypotension artérielle après 2 bolus, perfusion ADRENALINE 0,3 à 1,2mg/h
- Si bronchospasme non amélioré par ADRENALINE, SALBUTAMOL inhalé 5 à 15 bouffées ou
bolus intraveineux direct 100 à 200µg puis perfusion de 0,3 à 1,5mg/h
25 - Citer les 2 curares qu’il est indiqué d’utiliser en cas d’intubation orotrachéale à séquence
rapide
- SUCCINYLCHOLINE
- ROCURONIUM
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EXERCICE 4 (EVCP 2015)
Vous devez prendre en charge, pour une amygdalectomie programmée avec pose d’aérateurs
transtympaniques, un enfant de 3,5ans (15kg) présentant un syndrome d’apnée obstructive du sommeil
(SAOS) modéré. L’interrogatoire ne retrouve aucun antécédent personnel ou familial particulier.
L’examen clinique est sans grande particularité. Les parents vous précisent que l’enfant présente un
ronflement nocturne. Par ailleurs, la maman précise qu’elle-même et son fils ainé, âgé de 8 ans,
souffrent du mal des transports.
Non pas de bilan préopératoire car l’enfant est déjà en âge de marche et supérieur à 3 ans et que ni
l’interrogatoire ni l’examen clinique ne révèle d’antécédent hémorragique personnelle ni familiale
2 - Quels sont les éléments qui influencent votre décision d’accepter ou non cette prise en charge
ambulatoire ?
Le jour de l’intervention chirurgicale, l’enfant est programmé pour être opéré à 9h00 du matin.
3 - Décrivez les modalités et l’horaire de mise à jeun ainsi que la prémédication éventuelle.
- La dernière prise des aliments solides et laits est de 6 heures avant l’intervention c'est-à-dire à
3h00 du matin
- La dernière prise de liquide clairs et jus sans pulpe est de 2 heures avant l’intervention c'est-à-
dire à 7h00 du matin
- Prémédication car l’enfant ne présente pas de syndrome d’apnée obstructif sévère par
MIDAZOLAM per os ou sublinguale ou intra rectale à dose de 0,3 à 0,5mg/kg au moins
30minutes avant l’induction c'est-à-dire à 8h30mn
- Et /ou CLONIDINE 4µg/kg per os 60minutes avant l’induction
- On peut poser éventuellement un patch de crème EMLA en vue d’une pose de voie veineuse si
l’induction se fera par voie veineuse
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- Accueil et vérification de l’identité de l’enfant et son dossier anesthésique, confirmation avec les
parents du respect du jeûne, les antécédents, les événements sur la santé récents.
- Installation de l’enfant avec prévention de l’hypothermie par une couverture chauffante, callot sur la
tête
- Pose de monitorage standard : capteur SpO2 alarme entre 90 et 95%, préréglages du respirateur en
mode pédiatrique, BIS éventuel
- Induction inhalatoire avec du SEVOFLURANE à 6% véhiculé par de l’O2 /N2O 50%/50% en mode
ventilation spontanée en aide inspiratoire avec titration de l’aide par palier de 2cmH2O en fonction de
la profondeur de l’anesthésie, PEP entre 4 à 5cmH2O, un trigger en débit entre 0,3 à 0,5l/mn, pour un
objectifs de volume courant entre 6 à 8ml/kg et un EtCO2 entre 30 et 35cmH2O vu que l’enfant n’a
pas de syndrome d’apnée obstructif sévère. Mais si ce serait le cas, on pose immédiatement une voie
veineuse périphérique là où il y a le crème EMLA
- Après perte de reflexe ciliaire et phase d’agitation transitoire, pose d’une canule oropharyngée pour
faciliter la ventilation spontanée
- Pose d’une voie veineuse périphérique après enfant est endormi par inhalation
- Pré oxygénation avec une FiO2 à 100% pendant 3mn
- Renforcement de l’anesthésie intraveineux par PROPOFOL 5mg/kg, SUFENTANIL 0,2 à 1µg/kg ou
REMIFENTANIL 0,5 à 2µg/kg ou ALFENTANIL 20 à 25µg/kg, pas de curare
- Prévention de la nausée et vomissement post opératoire par DEXAMETHASONE 0,1 à 0,15mg/kg à
l’induction en intraveineux ou ONDANSETROM 0,1mg/kg vu l’antécédent familial de mal de
transport.
- Intubation dès que les pupilles sont centrés
- Mise en ventilation assistée per opératoire avec surveillance attentive de EtCO2 et paramètres
ventilatoires lors de l’ouvre bouche et exposition pharyngée
A la 4e heure postopératoire, vous êtes contacté par le chirurgien ORL, qui vous informe qu’il va
falloir reprendre d’urgence l’enfant en raison d’une hémorragie importante au niveau des loges
amygdaliennes.
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- Antalgique multimodale sans anti-inflammatoire non stéroïdien, avec des opioïdes en
intraveineux
- Extubation si les paramètres respiratoire, hémodynamique sont normaux avec un enfant
complètement réveillé mis immédiatement en position latérale, avec ablation du sonde naso-
gastrique
Une jeune femme de 22 ans s’adresse à la maternité pour probable début de travail à 39 semaines
d’aménorrhée(SA) un 22 décembre à 22H15. Elle n’a pas d’antécédents médicaux, sur le plan
chirurgical elle a bénéficié d’une appendicectomie et de l’avulsion des dents de sagesse. Première
grossesse, normale bien suivie. Elle a eu sa consultation d’anesthésie à 36SA et se présente avec son
bilan de péridurale et une carte de groupe à jour. Ce jour à 22H30 elle est en effet en travail avec une
dilatation cervicale à 3cm, poche des eaux intacte. L’analgésie péridurale obstétricale est mise en place
par l’anesthésiste de garde à 1H le 23 décembre selon le protocole habituel.
Le 23 décembre à 8H l’obstétricien de garde prend la décision de césarienne pour stagnation de la
dilatation cervicale. Il effectue un toucher vaginal « appuyé » et la patiente décrit alors une sensation
de malaise ; l’hémodynamique et les constantes maternelles restent stables, le rythme cardio fœtal est
parfait, la patiente est transférée au bloc césarienne.
L’anesthésiste réinjecte dans le cathéter de péridurale et la césarienne s’effectue normalement sous
anesthésie péridurale. Il y a naissance d’une petite fille de 2600g, Apgar 9/10/10. L’utérus est tonique
à la stimulation, le protocole d’administration d’OXYTOCINE (SYNTOCINON®) habituel est
appliqué, le péritoine est sec à la fermeture. La sage-femme évalue à 2200mL les pertes sanguines per
opératoires.
La patiente est admise en salle de réveil. On note une hypotension avec une systolique à 80mmHg et
une tachycardie à 130/min. Des métrorragies importantes sont constatées à l’expression utérine. Le
diagnostic d’hémorragie du post-partum post césarienne est posé.
Pertes sanguines en provenance du tractus génital égales ou supérieures à 500mL dans les 24 heures
après un accouchement que ce soit par voie basse ou par césarienne
L’hémorragie du post partum est grave au delà de 1000ml
4 - Quels sont les éléments cliniques de gravité chez cette patiente à son arrivée en salle de réveil
?
- Perte sanguine per opératoire à 2200ml
- Hypotension artérielle avec une PAS à 80mmHg
- Tachycardie à 130/mn
- Des métrorragies importantes à l’expression utérine
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- Appel de l’aide et concertation multidisciplinaire entre obstétricien et anesthésiste
- Mise en place d’une poche recueil et annotation du début de prise ne charge d’une hémorragie du
post partum
- Monitorage : électrocardioscope, pression artérielle, SpO2, diurèse, saignement vaginal
- Vérification de la fonctionnalité de voie veineuse périphérique et pose d’une autre voie veineuse de
gros calibre
- Optimisation de la volémie avec des cristalloïdes et colloïdes et une introduction rapide des
vasopresseurs pour limiter une hémodilution, objectif de la PAS à 90mmHg
- Vérification de la carte de groupe sanguin et de recherche d’agglutinine irrégulière
- Pose d’une indication en urgence vitale immédiate de transfusion sanguine suivie d’un appel du
centre de la transfusion sanguine pour accélérer la procédure
- Bilan biologique : hémocue, numération de la formule sanguine, numération des plaquettes, taux de
prothrombine, temps de céphaline activée, taux de fibrinogène
- Evaluation de l’hémodynamique et surveillance sur une feuille de l’hémorragie du post partum
- Discussion avec l’obstétricien sur la recherche de l’origine du saignement : atonie utérine,
saignement vaginal excessif, rétention ou hemopéritoine à diagnostiquer par une échographie
abdomino-pelvienne.
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- Administrer rapidement de l’ACIDE TRANEXAMIQUE 1g sur 10mn en intraveineux suivi
d’une perfusion de 1g sur 8 heures.
- Débuter la transfusion des plasmas frais congelés en même temps que les culots de globules
rouges
- Le ratio entre PFC/CGR est probablement de 1 / 2 à 1 / 1
- Transfusion précoce des culots plaquettaires dès la 2 ème prescription transfusionnelle pour
maintenir une numération plaquettaire > 50000/mm3
- L'administration de concentrés de fibrinogène est probablement recommandée en cas de
fibrinogénémie 1,5 g/L ou de paramètres thromboélastographiques (-métriques) de déficit en
fibrinogène fonctionnel. Une dose initiale de 3g est suggérée chez un adulte de 70 kg.
- Il faut monitorer la concentration de calcium ionisé afin de la maintenir > 0,9mmol/l
- En cas de choc hémorragique, le rFVIIa ne doit pas être utilisé en 1re intention
La patiente s’aggrave malgré une reprise chirurgicale avec hystérectomie d'hémostase et traitement
adapté de l’HPP, les troubles de coagulation se majorent et le dernier bilan transmis par le laboratoire
montre : Hb=5,9 g/dL, Plaquettes=17 000/mm³, TP=21%, Ratio TCA=1,9, Fibrinogène=0,4 g/L, PDF:
fortement positifs, D-Dimères: fortement positifs.
Au vu des données initiales et de cette évolution, le diagnostic évoqué est une embolie amniotique
Une femme de 82 ans fait une chute mécanique et se casse l’extrémité supérieure du fémur. Elle est
hypertendue et traitée par IEC. A l’auscultation, il existe un souffle systolique au foyer aortique avec
abolition de B2.
- Patiente âgée
- Hypertension artérielle traitée
- Chute mécanique sur un probable malaise avec présence de souffle systolique au foyer aortique et
abolition de B2, d’où un rétrécissement aortique sévère probable
- Intervention en urgence à risque hémorragique majeur
- Le risque global de cette chirurgie sur ce terrain est intermédiaire chez une patiente ASA IV en
urgence avec une fréquence d’événements cardiaque péri-opératoire entre 1 à 5%
2 - Quelles sont les informations à recueillir lors de l’interrogatoire (auprès du sujet lui-même ou
de sa famille) qui influencent le pronostic de cette pathologie ?
20
- Evaluation de la fonction respiratoire : antécédent de maladie respiratoire chronique, tabagisme,
asthme
- Evaluation du risque hémorragique et de transfusion : tendance aux saignements prolongés ou
inhabituels ayant nécessité une consultation médicale, tendance à l’ecchymoses/hématomes
importants, saignement prolongé après une extraction dentaire ou chirurgie, ménorragie ou hémorragie
du post partum, antécédent familial de maladie hémorragique, notion de prise de médicament
entrainant un trouble de l’hémostase.
- Evaluation du risque allergique
- Evaluation du risque d’intubation difficile et de la ventilation au masque difficile : édentation,
antécédent d’intubation difficile
- Evaluation du risque de nausée et vomissement post opératoire : antécédent de mal de transport
Non il n’y a pas de contre indication à cette chirurgie mais il faut s’entourer de précaution sur la prise
en charge hémodynamique et évaluer le rapport bénéfice risque sur chaque stratégie anesthésique pris
en compte, et de retarder ainsi en urgence différé de 48 heures au plus tard la chirurgie
- CEFAMANDOLE 1,5g préopératoire en intraveineux dose unique s’il n’y a pas d’allergie
- CLINDAMYCINE 600mg en intraveineux pré opératoire dose unique si allergie à la PENICILLINE
8 - Quel est le risque spécifique lié à la mise en place d’une prothèse intra-médullaire osseuse et
quelle en est la conséquence?
- Le risque spécifique est l’embolisation graisseuse et/ou ciment, bulles d’air et caillot
- La conséquence est d’une hyperpression intra médullaire > 500mmHg et de la pénétration des
globules graisseux ou d’acides gras libres ou de ciment ou de bulles d’air dans la veine médullaire
fémorale puis la circulation systémique, entrainant une lésion des pneumocytes et une activation des
thrombocytes, lésions des capillaires cérébraux et œdème cérébral. D’où un état de confusion,
hypoxémie, hémoptysie, hypertension artérielle pulmonaire, dysfonction cardiaque droite et
hypotension artérielle, hémorragie rétinienne, pétéchie conjonctivales, thorax, bras, creux axillaires.
21
Prévention de la maladie thromboembolique par HEPARINE bas poids moléculaire si la fonction
rénale est conservée sinon par HEPARINE non fractionnée à dose anti coagulation préventive, suivi
de surveillance de la numération de formule sanguine et plaquettaire 2 fois par semaine.
22
- Seuil transfusionnel tolérable avec Hg à 8g/dl, elle n’a pas besoin de transfusion sanguine
- Pas de remplissage vasculaire car un delta PP à 9% qui n’est pas en faveur de la précharge
dépendance
- Il faut augmenter la dose de la NORADRENALINE pour un objectif de pression artérielle
moyenne supérieure à 65mmHg car une pression veineuse centrale à 4mmHg normale
- Ventilation protectrice à petit volume courant 6ml/kg poids idéal théorique et avec une
pression plateau < 30cmH2O
- Décubitus ventral afin d’homogénéiser la distribution du volume courant et de la PEP par
diminution du gradient de pression transpulmonaire
- Méthode de recrutement alvéolaire : par augmentation transitoire de la pression
transpulmonaire pour réexpandre les zones collabées mais recrutable
- Curarisation : afin de diminuer l’asynchronie patient/ventilateur, le biotraumatisme et
barotraumatisme
- NO inhalé : pour vasodilater les artérioles pulmonaires des zones ventilées, redistribuer le
débit sanguin pulmonaire et améliorer le rapport ventilation alvéolaire/perfusion
- ALMITRINE : pour renforcer la vasoconstriction pulmonaire hypoxique, baisser le shunt
pulmonaire et améliorer le rapport ventilation alvéolaire / perfusion
- ECMO veino-veineux
23
- Il faut faire une épuration extra-rénale en urgence chez la patiente devant une hyperkaliémie à
7mmol/l avec un traitement médicamenteux de redistribution du potassium par glucose associée à
l’insuline et agoniste beta2
- Devant l’état de choc septique grave, il faut débuter le plus précoce possible l’antibiothérapie
- Il faut faire une identification bactérienne par les prélèvements microbiologiques ciblés : germes
digestives par la présence de péritonite de la grande cavité
- Le choix de l’antibiothérapie sera en fonction des germes suspectés et du terrain de la patiente :
entérobactéries (Escherichia Coli, Klebsiella), bacilles Gram négatifs (pseudomonas), cocci Gram
positif (entérocoques, staphylocoque aureus résistant à la méthicilline, streptocoques), anaérobies
(Bacteroides fragilis, autres Bacteroides, Fusobacterium sp, Clostridium, Peptococcus et
Streptococcus)
- La posologie sera adaptée à l’âge, le poids, la fonction rénale et hépatique, le taux plasmatique
satisfaisant
- Vue le contexte d’antibiothérapie en cours, renforcer l’association antibiotique pour une
antibiothérapie d’une infection nosocomiale
- Respecter la voie d’administration et le rythme d’administration et la durée requise
- Surveiller la tolérance et l’efficacité de l’antibiothérapie
- Réévaluer au bout de 48 à 72 heures, le traitement sera secondairement adapté tenant compte des
germes isolés dans les prélèvements bactériologiques per opératoires et des antibiogrammes.
- Les levures sont ciblées dans ce cas car le score de péritonite est de 3 sur 4 avec l’état de choc à
l’admission, la perforation sous méso colique, chez une femme, ayant été sous antibiothérapie en
cours. Et qu’il s’agit d’une péritonite post opératoire par lâchage d’une suture au niveau colique.
- le traitement potentiel est CASPOFUNGINE (CANCIDAS) 70mg le premier jour puis 50mg/jour en
intraveineux avec arrêt si la culture est négative et désescalade si le candida est sensible au
FLUCONAZOLE (TRIFLUCAN) 800mg le premier jour puis 400mg/jour, durée du traitement 10 à
14 jours
Un homme de 62 ans, 115 kg pour 1,70 m, va être opéré d’une arthroplastie de hanche en chirurgie
réglée, sous anesthésie générale. Il a été victime d’un infarctus du myocarde 5 ans auparavant et
depuis est porteur d’un stent nu coronaire. La cardiopathie ischémique est stable depuis cette date, le
dernier bilan cardiologique remonte à 2 ans. Le patient ne présente pas de signes cliniques
d’insuffisance cardiaque. Il a présenté des épisodes de fibrillation auriculaire ; il est actuellement en
rythme sinusal. Il est hypertendu avec une pression artérielle stabilisée sous traitement. Il est
diabétique non insulino-dépendant. Il est fumeur actif depuis l’âge de 16 ans (environ 1 paquet/jour).
Son traitement comporte : ASPIRINE (75mg), ATENOLOL (100mg), CANDESARTAN (1cp),
SPIRONOLACTONE 25mg + ALTIZIDE 15mg, ATORVASTATINE (40mg), METFORMINE
(850mg x 2), DABIGATRAN (150mg x 2).
24
- Evaluation des pressions artérielles pulmonaires
La valeur du score de LEE classique est de 2 sur 6 prenant le risque de la chirurgie et le score de LEE
clinique est de 1 sur 5.
- Il s’agit d’une chirurgie à haut risque car c’est une chirurgie supra-inguinale : 1 point
- Il a un antécédent de coronaropathie par son antécédent d’infarctus du myocarde il y a 5ans : 1point
- Il n’a pas ni d’antécédent d’insuffisance cardiaque, ni d’accident vasculaire ischémique cérébral ni
diabète avec insulinothérapie ni insuffisance rénale avec une créatinine > 177µmol/l ou 200mg/dl
A l’interrogatoire :
- Somnolence diurne
25
- Ronflement
- Sommeil non réparateur
- Altération de la concentration
- Trouble de la mémoire
Questionnaire STOP BANG : suspicion si présence > 3 points
- Snoring : ronflement habituel nocturne intense
- Tired : fatigue diurne
- Observed : apnées nocturnes observées par le conjoint
- Pressure : hypertension artérielle
- BMI : > 35Kg/m2
- Âge > 50ans
- Neck : circonférence du cou > 40cm taille col de chemise
- Genre : masculin
7 - Décrivez la pré-oxygénation que vous effectuerez, ainsi que la prise en charge ventilatoire
peropératoire.
- Pré oxygénation longue entre 3 à 5 minutes avec un masque facial adapté et bien étanche
- Position en proclive à + 45° avec CPAP à 10cmH2O ou en VNI
- Inspirations profondes jusqu’à un FeO2 > 90%
- Prévoir les matériels d’intubation difficile, glottiscope
- Utiliser une lame métallique et un laryngoscope à manche court
- Ventilation en mode volume contrôlé avec un volume courant rapporté au poids idéal entre 6 à
8ml/kg, PEP > ou = 10mmHg, des manœuvres de recrutement alvéolaire systématique répétées surtout
après manœuvres dérecrutantes
- Tolérance d’une hypercapnie modérée PetCO2 < 50mmHg
- Ventilation en proclive 25 à 40° ou transat,
- Eviter la PEP intrinsèque
26
- Vérification de la pression artérielle, de la température, de la profondeur de l’anesthésie et de la
curarisation : état de bas débit cardiaque, hypothermie, curarisation profonde, anesthésie profonde
- Vérification de la ventilation, de la pression d’insufflation : hyperventilation, pneumothorax
compressif, embolie pulmonaire
- Vérification du rythme cardiaque sur le scope : arrêt cardio-circulatoire, infarctus de myocarde
- Correction de l’état hémodynamique selon la situation par du remplissage vasculaire et/ou
vasopresseurs et / ou transfusion sanguine
- Réajuster la sonde d’intubation et raccorder le circuit de ventilation
- Réajuster la ventilation
- Exsufflation et/ou drainage pleural
- A 48 heures post opératoire, le patient doit avoir repris son alimentation orale et son traitement
antidiabétique oral s’il n’y a pas de complication rénale et que l’équilibre glycémique est stable.
- Faire une INSULINE ultra-rapide bolus correcteur en sous cutanée 4UI avec une surveillance
régulière de la glycémie
- Syndrome coronarien aigue : faire un ECG (sus- ou sous-décalage du segment ST, ondes T
négatives, ondes Q), avec dosage de la troponine ultra-sensible et un cycle troponine s’il y a
une augmentation. Faire une coronarographie en urgence et heparinothérapie avec TCA entre
2à3
- Embolie pulmonaire : évaluer le risque selon le score de Genève (fréquence cardiaque > ou =
95/mn, douleur à la palpation d’un trajet veineux d’un membre inférieur, antécédent de
thrombose et embolie pulmonaire, chirurgie sous anesthésie générale, hémoptysie, cancer
actif, âge > 65ans), ECG (tachycardie sinusale, fibrillation auriculaire, bloc de branche droite,
S1Q3, onde T < 0 de V1-V4), gaz du sang artériel (hypoxémie, hypocapnie, alcalose
respiratoire), angioscanner thoracique (visualise directement le thrombus et la quantifie.
Contre indication de la thrombolyse intraveineuse, faire une héparine non fractionnée pour un
TCA entre 2 à 3.
- Péricardite avec tamponnade : ECG (tachycardie sinusale, microvoltage), échocardiographie
(épanchement intra péricardique circonférentiel, collapsus diastolique de l’oreillette droite, et
du ventricule droite, septum paradoxal), faire une ponction au niveau de l’angle xypho-costal
ou pericardotomie sous-xiphoïdienne
- Pneumothorax compressive : radiographie cardio-pulmonaire ou scanner thoracique (hyper
clarté du côté atteint visible au sommet, visibilité de la plèvre viscérale, disparition des
vaisseaux au-delà de la plèvre viscérale), faire un drainage pleural
27
- Pression artérielle moyenne
- Pression intracérébrale
3 - Citez les 2 mécanismes d'action des nouveaux anticoagulants directs oraux et donnez en DCI
un de chaque classe
6 - Quels sont les agents pharmacologiques utilisés pour la réversion du bloc neuromusculaire
induit par les curares non dépolarisants ? Précisez brièvement leur mécanisme d'action
28
9 - Embolie gazeuse percoelioscopie : évolution du tracé capnographique
- Faible volume : hypercapnie rapide et transitoire, élimination alvéolaire suivie d’une normalisation
de l’EtCO2
- Volume important : PeTCO2 chute brutale, troubles du rythme, arrêt cardiaque, hypocapnie
persistante
- Induction d’une paralysie par dépolarisation persistante des canaux sodiques de la jonction
neuromusculaire suite à un effet acétylcholinomimétique direct conséquence de l’analogie structurale
entre le SUXAMETHONIUM et l’acétylcholine. Le SUXAMETHONIUM permet le développement
d’une dépolarisation prolongée via la libération massive d’acétylcholine par stimulation des récepteurs
pré-synaptiques.
- Débit cardiaque
- Taux d’hémoglobine du sang artériel
- Saturation de l’hémoglobine artérielle en oxygène
14 - Quelles sont les informations attendues lors de l’utilisation du compte post-tétanique réalisé
à l’adducteur du pouce en peropératoire
- Compte post tétanique : tétanos 50Hz pendant 5s avec un intervalle libre de 3s puis 20 twitches à
1Hz,
- Exploration des blocs profonds si TOF = 0,
- Apparition de 12 à 15 réponses signifie l’imminence d’une réponse au TOF.
15 - Citez par volume décroissant les compartiments de stockage de l’oxygène à l’issue d’une
pré-oxygénation.
29
- Décompensation aigue d’une insuffisance respiratoire chronique
- Œdème aigu pulmonaire cardiogénique
17 - L’examen d’un homme de 70 ans traumatisé crânien montre : une ouverture des yeux à la
douleur, une réponse verbale incompréhensible, un évitement non adapté du côté gauche, et une
absence de mobilité à droite. Cotez son score de Glasgow
19 - Conduite à tenir lors d’un bris dentaire au bloc opératoire chez l’adulte
30
21 - Quelles sont les éléments à respecter lors d’un arrêt des thérapeutiques chez un patient
inconscient en réanimation.
- La procédure doit être collégiale dans la prise de décision médicale selon la volonté du patient
- Implication du médecin en charge de la personne, l’équipe de soin et les médecins référents s’il y a
lieu
- Rechercher l’avis motivé d’un médecin extérieur à l’équipe, en qualité de consultant, sans lien
hiérarchique avec le médecin en charge
- Rechercher des directives anticipées auprès de la famille et de la personne de confiance,
- Recueillir l’avis de l’entourage
- L’inscription au dossier médical l’argumentaire médical de la décision, la nature, la date et le résultat
des examens complémentaires réalisés pour fixer le pronostic, la synthèse des entretiens au sein de
l’équipe et avec l’entourage du patient, la mention des différentes étapes de la procédure, la nature de
la décision, le nom du (des) consultant(s) avec son (leurs) avis motivé(s), la date de la décision, ses
motifs, et le nom du praticien l’ayant prise.
- la décision est accompagnée de la poursuite de soins infirmiers de qualité identique à ceux prodigués
à tout patient, de la mise en œuvre personnalisée des soins palliatifs, du soutien à la famille et aux
proches, de la possibilité donnée à la famille et aux proches d’être auprès du patient lors de ses
derniers instants indépendamment des horaires de visite habituels, de la proposition faite à la famille et
aux proches de recourir à toute assistance qu’ils souhaiteraient (religieuse, spirituelle, psychologique
et/ou administrative).
Les diurétiques de l’anse agissent dans la branche ascendante de l'anse de HENLEY en bloquant le
cotransporteur Na-K/2Cl. Ils induisent une forte augmentation de la diurèse, de l’excrétion du sodium
et du potassium. De ce fait, ils induisent une contraction des volumes extracellulaires qui peut
conduire à une déshydratation extracellulaire, une insuffisance rénale fonctionnelle (pré-rénale) et une
hypotension artérielle orthostatique. Ils augmentent le risque d’hypokaliémie et d'hyponatrémie.
23 - Citez les principales bactéries hospitalières résistantes aux antibiotiques chez l’adulte
La naissance entraîne :
- une circulation en série (arrêt de la circulation ombilicale)
- une augmentation brutale des résistances systémiques,
- une chute des résistances pulmonaires avec vasodilatation brutale des artères pulmonaires
- une forte élévation de la saturation en oxygène du sang artériel
- une augmentation des catécholamines
- la fermeture des shunts.
La ligature du cordon ombilical entraîne :
- l’oblitération des vaisseaux ombilicaux
- La partie proximale des artères ombilicales reste perméable pour donner naissance aux artères
iliaques internes.
- La veine ombilicale s’oblitère pour former le ligament rond du foie.
31
25 - Quelles sont les conséquences circulatoires des efforts inspiratoires à glotte fermée.
- Les efforts inspiratoires forcées à glotte fermée sont appelées aussi manoeuvre de MÜLLER
démontrent la restriction brutale imposée au débit systémique par une dépression
endothoracique profonde
- une augmentation du volume télédiastolique du ventricule droit
- une accumulation du débit sanguin dans le lit vasculaire pulmonaire
- une chute de la précharge du ventricule gauche
- une augmentation considérable de la postcharge du ventricule gauche par l’élévation brusque
de la pression transmurale
- une baisse de la pression artérielle systolique par compression du ventricule gauche par la
décompression endothoracique
- Pour maintenir la pression artérielle systolique, le ventricule gauche doit développer une
pression transmembranaire pour annuler la pression intrathoracique.
- S’il ne peut soutenir cette augmentation de travail, l’accumulation liquidienne intrapulmonaire
couplée à la défaillance gauche entraîne rapidement un oedème aigu du poumon
- Hyperthermie
- Acidose
- Hypoglycémie
- Hypotension artérielle
- Hypocapnie
4 - Quels sont les signes objectifs de l’intoxication systémique aigue aux anesthésiques locaux ?
32
5 - Quels sont les objectifs hémodynamiques de la prise en charge initiale du choc septique ?
- Arrêt immédiat de tout médicament en cours, y compris les colloïdes et les dérivés sanguins
- Oxygénation à haut débit à FiO2 100%
- Appel à l’aide
- Remplissage vasculaire par des cristalloïdes et surélévation des membres inférieurs
- Si en per opératoire, informer l’équipe chirurgicale pour qu’on écourte ou arrête la chirurgie
- titration ADRENALINE en bolus 100 à 200µg intraveineux ou en intra musculaire 0,3 à 0,5mg
toutes les 5 à 10 minutes, ou en intra trachéale avec 3 fois la dose intraveineux dans 10 ml de SSI
- Perfusion ADRENALINE après 2 bolus 0,01 à 0,04 µg/kg/mn
- Si bronchospasme non amélioré par ADRENALINE : SALBUTAMOL inhalé 5 à 15 bouffées et
SALBUTAMOL en bolus IVD 100 à 200µg puis IVSE 0,01 à 0,05µg/kg/mn
- Contrôle rapide de voies aériennes supérieures avec intubation avant l’apparition des œdèmes de
QUINCKE
- Ventilation manuelle si bronchospasme
- Dosage de l’histamine, tryptase et Ig E spécifique
33
- Il faut respecter les posologies et les rythmes d’absorption recommandés afin d’assurer les
concentrations appropriées au site de l’infection et éviter les surdosages. Les posologies doivent être
adaptées à l’état physiologique du sujet.
- La voie intraveineuse doit être préférée dans les infections graves, la voie orale lorsque les bactéries
suspectées sont sensibles surtout si l’antibiotique a une biodisponibilité excellente per os.
- L’obtention de concentrations antibactériennes efficaces au niveau du site infecté est indispensable
pour empêcher la croissance bactérienne et éviter l’émergence de bactéries résistantes.
- A réévaluer à la 48 ème heure après les résultats des examens bactériologiques
9 - Quels sont les déterminants du rapport fraction inspirée sur fraction alvéolaire des agents
halogénés ?
- Mesure de la pression artérielle toutes les minutes jusqu’ à l’extraction fœtale pour les femmes
enceintes et toutes les 2 minutes chez les autres patients
- Position de décubitus latéral gauche 5 à 10° immédiatement après l’injection chez la femme enceinte,
- Expansion volémique adaptée en volume et en qualité, au patient et à l’intervention : co-remplissage
par 500ml de Ringer Lactate en 5 minutes débuté au moment de l’injection intrathécale chez la femme
enceinte, si niveau attendu > T8, expansion volémique limitée à 7 à 8ml/kg
- NEOSYNEPHRINE bolus 50 à 100µg + ou – EPHEDRINE bolus de 3 à 6mg si bradycardie
34
- GLUCONATE ou CHLORURE DE CALCIUM 10ml en 10 minutes
- Serum glucosé 30% 100ml avec INSULINE rapide 10UI en intraveineux directe
- SALBUTAMOL en perfusion continue 0,5mg en 15 minutes
- Diurétique de l’anse ou ACETAZOLAMIDE
- Résines échangeuses d’ions per os 30 à 60g ou lavement 100 à 200g
- Epuration extra-rénale
- Obstruction des voies aériennes supérieures par diminution du tonus du muscle génioglosse
- Hypoxémie
- Inhalation bronchique
- Osmolarité plasmatique
- Notion d’agression cérébrale ou non
- Risque infectieux
- Réaction hémolytique aigue
- Syndrome respiratoire aigu post-transfusionnel
- Réaction anaphylactique
- Purpura post-transfusionnel
17 - Quelles sont les règles de jeun chez l’enfant de 1 an pour une chirurgie programmée sous
AG ?
35
- pneumothorax non drainé,
- plaie thoracique soufflante
- obstruction des voies aériennes supérieures (hors apnées du sommeil ou laryngo-trachéomalacie)
- vomissements incoercibles
- hémorragie digestive haute
- traumatisme crânio-facial grave
- tétraplégie traumatique aiguë à la phase initiale
20 - Donnez les moyens d’épargne transfusionnelle dans le cadre d’une chirurgie de prothèse
totale de genou.
En pré opératoire :
- si consultation pré anesthésique > ou = 4 semaines, et si anémie < 13g/dl pour l’homme et < 12g/dl
pour la femme, si carence martial, fer per os 200 à 300mg/jour jusqu’en post opératoire avec
ERYTHROPOIETINE 40000UI en sous cutanée par semaine
- Si consultation pré anesthésique 8 jours et si anémie < 13g/dl pour l’homme et < 12g/dl pour la
femme, si carence martial : fer saccharose 300mg/48heures à poursuivre jusqu’à J2-J4 post opératoire
si taux d’hémoglobine < 10g/dl et pas de transfusion ou fer carboxymaltose 1000mg dose unique
- Prélèvement sanguin en vue d’une transfusion autologue programmée si groupe sanguin rare et
patient polyimmunisé
En per et post opératoire :
- ACIDE TRANEXAMIQUE
- CELL SAVER
- Redon récupérateur si gestion en salle de réveil possible
- Transfusion homologue
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Une patiente de 70 ans (IMC : 39 Kg/m2) est programmée pour une hystérectomie simple par
laparoscopie pour cancer du corps de l’utérus. Le bilan d’extension est négatif. Sa maladie a été
révélée par une embolie pulmonaire il y a 1 mois, traitée par COUMADINE (dernier INR à 3).
Dans ses antécédents médicaux on retrouve une HTA traitée par une association d’un Inhibiteur de
l’Enzyme de Conversion et d’un Bêtabloquant.
Concernant l’évaluation préopératoire :
1 - Quel autre ATCD respiratoire dans ce contexte recherchez-vous chez cette patiente. Avec
quels critères cliniques? Quel est l’examen de référence pour diagnostiquer cette pathologie ?
- Le score de LEE
Les items sont
- Antécédent de coronaropathie : angor clinique, traitement par dérivés nitrés, antécédent d’infarctus
du myocarde, présence d’onde Q à l’ECG, test non invasif de la circulation coronaire positif
- Antécédent d’insuffisance cardiaque : antécédent d’insuffisance cardiaque congestive, dyspnée
paroxystique nocturne, crépitant bilatéraux ou galop B3, œdème aigue pulmonaire, redistribution
vasculaire pulmonaire à la radiographie
- Antécédent d’accident vasculaire cérébral ischémique ou accident vasculaire ischémique transitoire
- Diabète avec insulinothérapie
- Insuffisance rénale chronique avec un taux de créatinine plasmatique > ou = à 177µmol/l ou
200mg/dl
Si score de LEE classique prend en compte le haut risque de la chirurgie si chirurgie supra-inguinale,
intra thoracique, intra péritonéale.
3 - Quels sont les critères d’intubation difficile à rechercher chez cette patiente ?
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- Mauvais état bucco-dentaire
- Présence de critère prédictif de ventilation au masque difficile
- Antécédent de malformations cervico-faciales familiales
5 - Quelle est votre gestion préopératoire des traitements de cette patiente ? Rédigez
l’ordonnance de relais de l’anti-vitamine K (patiente sans insuffisance rénale)? Quelle est votre
gestion de l’Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion ? Quelle votre gestion du Bêtabloquant ?
6 - Quelles sont les modalités d’antibioprophylaxie pour cette intervention chez cette patiente
sans allergie médicamenteuse connue ?
7 - Quelle est la stratégie de pré-oxygénation la plus efficace chez cette patiente ? Quel est le
critère d’efficacité ?
- Pré oxygénation longue entre 3 à 5 minutes avec un masque facial adapté et bien étanche
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- Position en proclive à + 45° avec CPAP à 10cmH2O ou en VNI
- Préoxygénation en capacité vitale
- Le critère d’efficacité est une fraction expirée en oxygène ou FeO2 > 90%
8 - Vous choisissez une induction à séquence rapide (morphinique exclu) : choix des
médicaments, posologie ?
- PROPOFOL : dose d’induction sur le poids idéal avec titration 2 à 2,5mg/kg ou ETOMIDATE
0,3mg/kg selon le poids idéal
- SUCCINYLCHOLINE rapporté au poids réel 1mg/kg sauf si contre-indication ROCURONIUM
1,2mg/kg de poids idéal
10 - A l’introduction des trocards, la PETCO2 chute brutalement. Quelles sont vos deux
hypothèses diagnostiques ?
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Un homme de 55 ans d’environ 80 Kg, 1m80, sans antécédent est admis aux urgences de votre hôpital
pour un syndrome douloureux abdominal évoluant depuis 48h. A l’admission, le patient est conscient
GLASGOW 15/15, fréquence cardiaque 120/mn, pression artérielle 100/60mmHg, Fréquence
respiratoire 28/min, SpO2 95% à l’air ambiant, Température 39°C. L’abdomen présente une
contracture généralisée. Orifices herniaires libres.
Les résultats biologiques obtenus aux urgences sont les suivants : globules blancs 20.000/mm3,
hémoglobine 15g/dl, Plaquettes 300.000/mm3. Na 145mmol/l, K 4mmol/l, Créatinine plasmatique 120
µmol/l, urée 18mmol/l, Protides 80 g/L. TP 100%, TCA 30/30.
1 - Vous évoquez le diagnostic de péritonite. Quel examen radiologique vous semblerait le plus
utile au plan du diagnostic ?
Le patient est programmé pour aller au bloc opératoire dans une heure.
2 - Citer les paramètres de surveillance que vous instaurez pendant ce laps de temps.
3 - Citer les principes du traitement médicamenteux que vous prescrivez en attendant le passage
au bloc opératoire.
Lors de votre examen pré-anesthésique, vous évaluez l’accès aux voies aériennes par la classification
de MALLAMPATI.
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- Installation en position neutre sur la table opératoire
- Sonde nasogastrique en aspiration puis laissée à l’air libre
- Monitorage standard : électroscope, pression artérielle, fréquence cardiaque, fréquence
respiratoire, saturation pulsée en oxygène, curamètre, index bispectral, température
- Vérification de la fonctionnalité de la perfusion
- Pré oxygénation à FiO2 = 1 pendant 3 à 5 minutes pour un objectif de FeO2 > 90%
- Débuter le manœuvre de SELLICK
- Induction en séquence rapide avec ETOMIDATE 0,3mg/kg ou KETAMINE 3mg/kg puis
SUCCINYLCHOLINE 1mg/kg si normokaliémie, sinon ROCURONIUM 1mg/kg
- Pas de ventilation manuelle
- Intubation orotrachéale avec un laryngoscope à lame métallique et un mandrin rigide dans la
sonde d’intubation
- Gonflement du ballonné de la sonde d’intubation
- Vérification de la place de la sonde d’intubation et de la symétrie de l’auscultation et par la
capnographie
- Arrêt du manœuvre de SELLICK
- Fixation de la sonde d’intubation
- Mise en place de la ventilation mécanique en mode volume contrôlé avec un Vt 8 ml/kg de
poids théorique idéal, pression plateau maximale < 30cmH2O, fréquence respiratoire
permettant de compenser une acidose métabolique entre 15 à 20/mn et pour un EtCO2 entre
30 à 35mmHg, FiO2 à 50% pour une SpO2 > 96%, PEP 5cmH2O
- SUFENTANIL 0,3µg/kg
- ATRACURIUM 0,6mg/kg pour un TOF entre 0 à 2/4
7 - Que faites-vous ?
8 - En post-opératoire immédiat, quel est votre protocole d’antalgie incluant une PCA
morphine ?
- PARACETAMOL : 1g x 4 / jour
- ACUPAN : 20mg x 6 / jour
- TRAMADOL : 50mg x 4 / jour
- Trans abdominal plane block si laparotomie avec ROPIVACAINE 5mg/ml maximum 300mg ou
LEVOBUPIVACAINE 2,5mg/ml maximum 150mg
- Infiltrations des points de ponction par ROPIVACAINE 2mg/ml ou LEVOBUPIVACAINE
2,5mg/ml à raison de 2 à 5ml/site si cœlioscopie
- MORPHINE en analgésie autocontrôlée intraveineuse : bolus 1mg avec période réfractaire de 10 à
15 minutes
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9 - Quels moyens de surveillance indispensables utilisez-vous pour évaluer l’efficacité et la
tolérance de l’antalgie en SSPI ?
- Evaluation de la douleur avant et après l’injection des antalgiques par l’échelle visuelle
analogique EVA < 3/10
- Etat de conscience
- Fréquence respiratoire
- Saturation pulsée en oxygène
- Globe vésicale
- Existence de nausée ou vomissement
Le patient a finalement été opéré et les chirurgiens ont trouvé une sigmoïdite perforée. Le patient a
bénéficié d’une colectomie gauche, lavage péritonéal et rétablissement de la continuité d’emblée. Les
suites immédiates ont été simples et le patient avait regagné le secteur d’hospitalisation de chirurgie
viscérale. A J5, vous êtes appelé car le patient est dyspnéique, confus et agité.
Vous examinez le patient : il est fébrile à 39°C (après avoir été apyrétique pendant deux jours),
pression artérielle systolique 85/65mmHg, fréquence cardiaque 130/min, fréquence respiratoire
30/min, Sp02 85% à l’air ambiant. Il est cyanosé, marbré et l’infirmière signale que sa diurèse des
dernières 24 heures est de 300mL. Il a une douleur généralisée de l’abdomen qui rend impossible
l’examen. Les lames ramènent un liquide d’aspect digestif.
- Oxygénation à haut débit au masque à haute concentration pour une SpO2 > 96%, une
pression partielle artérielle en oxygène > 60mmHg
- Optimisation de la volémie par un remplissage vasculaire avec les cristalloïdes avec ou sans
introduction de NORADRENALINE à 0,1µg/kg/mn à dose progressive pour une pression
artérielle moyenne > ou = 65mmHg, une diurèse sans diurétique > 0,5ml/kg/heure, une
lactatémie < 4mmol/l, une saturation veineuse mêlée centrale > ou = 70%, disparition des
marbrures et cyanose
- Si défaillance cardiaque, introduction d’ADRENALINE ou DOBUTAMINE
- Mise en place d’une surveillance artérielle invasive et cathéter veineux centrale avec ou sans
évaluation du débit cardiaque
- Equilibration glycémique et nutritionnelle adéquate
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- Pose d’une sonde naso-gastrique mise en aspiration
- Adéquation de l’analgésie multimodale
- Bilan biologique inflammatoire (CRP, PCT), prélèvement bactériologique (bandelette
urinaire, ECBU, hémocultures, liquide de lame), GDSA, SVcO2, lipasemie, transaminasémie,
fonction rénale (urée, créatinine), troponine
- Appel du chirurgien pour discuter d’un éventuel scanner thoraco-abdomino-pelvien sans et
avec injection de produit de contraste et d’une reprise au bloc opératoire
- Traitement antibiotique immédiatement après prélèvement du liquide péritonéal per-opératoire
1 - Citer les 4 dispositions générales du décret du 5 décembre 1994 en matière de prise en charge
de l'anesthésie.
Pour tout patient dont l'état nécessite une anesthésie générale ou locorégionale, les établissements de
santé, y compris les structures de soins alternatives à l'hospitalisation, doivent assurer les garanties
suivantes:
- Une consultation pré-anesthésique, lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée;
- Les moyens nécessaires à la réalisation de cette anesthésie;
- Une surveillance continue après l'intervention;
- Une organisation permettant de faire face à tout moment à une complication liée à l'intervention ou à
l'anesthésie effectuée.
Patient de 75 ans opéré à froid programmé pour prothèse de hanche, hypertendu traité par IEC, porteur
d'un stent actif depuis 1 an sous ASPIRINE, statine (SIMVASTATIN 1cp/j) et CELECTOL® 50
(CELIPROLOL).
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4 - Quels sont les médicaments à arrêter et ceux à maintenir pour la période péri opératoire de
ce patient?
5 - Quels sont les 4 principaux critères cliniques permettant de prédire des difficultés
d'intubation orotrachéale?
6 - Quelles sont les 2 principales familles de curares? Quelles sont les actions de chacune de ces 2
familles sur la plaque motrice?
- Les 2 principales familles de curares sont : les curares dépolarisants ou leptocurare et les
curares non dépolarisants ou pachycurare
- Actions de chacune de ces 2 familles sur la plaque motrice sont
Les curares dépolarisants : fixation sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice
et entrainent une ouverture des canaux ioniques, suivie d’une dépolarisation prolongée de la
membrane post synaptique ou fasciculations, puis une fermeture des canaux ioniques qui deviennent
inactifs.
Les curares non dépolarisants : inhibition compétitive et spécifique de l’acétylcholine au niveau des
récepteurs cholinergiques nicotiniques post synaptiques de la plaque motrice entrainant une absence de
changement de conformation du récepteur et de l’ouverture du canal ionique. Impossibilité
d’apparition du potentiel de plaque.
- REMIFENTANIL :
Délai d’action : 1 minute
Durée d’action : 5 à 10 minutes
Voies d’élimination : métabolisés par les estérases plasmatiques et tissulaires non spécifiques en un
métabolite inactif et éliminés par les reins sans accumulation.
- SUFENTANIL :
Délai d’action : 2 à 6 minutes
Durée d’action : 40 à 60 minutes
Voies d’élimination : métabolisés par le foie puis glucuroconjugués avant d’être excrétés par les reins.
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- Diminution de la pression inspiratoire en oxygène
- Hypoventilation alvéolaire
- Trouble de la diffusion alvéolo-capillaire de l’oxygène
- Anomalie des rapports ventilation alvéolaire sur perfusion
- Diminution de la saturation veineuse en oxygène du sang veineux mêlé
- hypocapnie
- Hypercapnie
- Anémie
- Hyperthermie
- Acidose
- Hypoxie
- Hypoglycémie
- Hyperglycémie
- Hypotension artérielle
12 - Citer les 6 principaux objectifs de prise en charge de réanimation initiale du choc septique
ou sepsis sévère.
13 - Quelle est la classification OMS des antalgiques et citer une molécule au sein de chacune de
ces classes ?
14 - Citer les 5 principales familles d'antibiotiques anti-staphylococciques avec une molécule par
famille.
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- Betalactamines : OXACILLINE
- Glycopeptides : VANCOMYCINE
- Quinolones : OFLOXACINE
- Lincosamides : LINCOSAMIDE
- Acide fusidique : ACIDE FUSIDIQUE
- Fosfomycine : FOSFOMYCINE
- Aminosides : NETILMICINE
- Synergistine : PRISTINAMYCINE
- Ventilation mécanique : à petits volumes courants (Vt = 6ml/kg) avec une pression de plateau
< 30cmH2O, PEP trial, baisse de l’espace mort instrumental, éviter les derecrutements, hypercapnie
permissive, une PaO2 > 60mmHg et SaO2 entre 88 à 96%
- Recrutement alvéolaire par augmentation transitoire de la pression transpulmonaire,
- Décubitus ventral pour homogénéiser la distribution du volume courant et de la PEP afin de
diminuer le gradient de pression transpulmonaire
- Curarisation pour diminuer l’asynchronisme patient et ventilateur, le biotraumatisme, le
barotraumatisme
- NO inhalé pour vasodilater les artères pulmonaires, redistribuer le débit sanguin pulmonaire et
améliorer le rapport ventilation sur perfusion
- ALMITRINE pour renforcer la vasoconstriction pulmonaire hypoxique, baisser le shunt
pulmonaire, et améliorer le rapport ventilation sur perfusion
- Optimiser le débit cardiaque avec correction de l’hypovolémie, éviter un état hyperkinétique
- Réduire l’eau pulmonaire extravasculaire pour améliorer l’hématose, la compliance
pulmonaire par restriction hydrosodée, diurétique, hémofiltration
Un patient âgé de 75 ans, 80 kg, 175 cm, ayant comme antécédents un infarctus du myocarde en
2005, une insuffisance cardiaque chronique (NYHA 3), une insuffisance rénale chronique
(créatininémie à 220 µmol/l), un diabète non insulino-dépendant sous régime seul, doit bénéficier
d’une endartériectomie carotidienne droite pour une sténose symptomatique (accident ischémique
transitoire 1 mois auparavant). Le patient est traité par BISOPROLOL 5mg/jour (matin), ASPIRINE
160mg (midi), RAMIPRIL 2,5mg, (le soir), ATORVASTATINE 40mg (le soir).
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Les critères cliniques présents chez ce patient sont intermédiaires avec ses antécédents de
coronaropathie, d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, d’insuffisance
rénale, de son capacité physique probablement faible (NYHA 3) et il est candidat pour une chirurgie
vasculaire.
Le score de LEE classique de ce patient est à 4 avec ses antécédents de coronaropathie, d’insuffisance
cardiaque, d’accident vasculaire cérébral transitoire, et d’insuffisance rénale chronique. D’où une
risque d’incidence des complications cardiaques majeures au cours de la chirurgie non cardiaque
programmée de 11%.
La capacité fonctionnelle de ce patient est entre 1 et 4MET pour une insuffisance cardiaque NYHA 3
- Evaluation du risque lié à la chirurgie est intermédiaire avec une fréquence d’événements cardiaques
péri-opératoires entre 1 à 5% car il s’agit d’une endartériectomie carotidienne droite chez un patient
symptomatique
- Trouble du rythme cardiaque : fibrillation auriculaire, flutter auriculaire (onde P), rythme
jonctionnel, bloc auriculo-ventriculaire
- Trouble de conduction auriculo-ventriculaire (intervalle PR), intra ventriculaire (complexe QRS) :
ischémie myocardique, trouble ionique à type d’hyperkaliémie ou hypokaliémie
- Trouble de la réfraction ventriculaire (intervalle QT) : hypokaliémie, hypomagnésémie
- Anomalie de l’axe de dépolarisation du cœur : hypertrophie ventriculaire, infarctus
- Anomalie de taille et volume des cavités cardiaques : hypertrophie ventriculaire ou auriculaire
- Trouble de la répolarisation cardiaque (segment ST, onde T) : syndrome coronarien aigue
3 - Quelle est votre stratégie préopératoire (maintien versus arrêt / délais) pour chacun des
traitements chroniques ? Argumentez vos décisions.
- BISOPROLOL 5 mg/jour (matin) : à poursuivre jusqu’au jour de l’intervention sans arrêt car
c’est un bêta bloquant pour optimiser la prévention de la survenue d’une ischémie myocardique chez
ce patient qui a un risque clinique intermédiaire.
- ASPIRINE 160 mg (midi) : à poursuivre jusqu’à midi le jour avant l’intervention sans arrêt
car c’est un antiagrégant plaquettaire prise en monothérapie préventive suite à une ischémie
myocardique et qu’il s’agit d’une intervention à risque hémorragique intermédiaire réalisable sous
antiagrégant plaquettaire
- RAMIPRIL 2,5 mg, (le soir) : à poursuivre jusqu’à la veille au soir de l’intervention sans arrêt
car c’est un inhibiteur de l’enzyme de conversion introduit pour le traitement chez un insuffisant
cardiaque chronique
- ATORVASTATINE 40 mg (le soir) : à poursuivre jusqu’à la veille au soir de l’intervention
sans arrêt car une statine nécessaire pour optimiser le traitement médical préventif d’un événement
cardiaque
4 - Quelles étiologies évoquez-vous ? Comment faites-vous le diagnostic positif pour chacune des
étiologies évoquées ? Quelles mesures thérapeutiques proposez-vous pour chacune des
étiologies ?
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conscience (somnolence), la fréquence respiratoire (bradypnée), la fréquence cardiaque (bradycardie),
le train de quatre et le rapport T4/T1 (curarisation résiduelle T4/T1 < 90%), le score de la douleur, et
la température, un test au NALOXONE, une parésie unilatérale diaphragmatique par blocage du nerf
phrénique par le bloc cervical superficiel. Les mesures thérapeutiques seront une augmentation du
débit de l’oxygène et/ou une ventilation non invasive, un réchauffement externe, une optimisation des
antalgiques multimodales, une décurarisation médicamenteuse par PROSTIGMINE et ATROPINE ou
SUGAMMADEX, administration de la NALOXONE.
- Obstruction des voies aériennes : par chute de la langue contre la paroi postérieure du pharynx ou par
des sécrétions, du sang ou des vomissements ou par un laryngospasme, ou par un œdème de la glotte,
ou par compression extrinsèque de la trachée par un hématome. Le diagnostic positif se fait par
auscultation pulmonaire où on entend des râles bronchiques (encombrement), un stridor
(laryngospasme ou œdème de la glotte), une subluxation mandibulaire limitant la chute de la langue,
un examen du pansement et de la plaie opératoire (œdème ou saignement). Les mesures thérapeutiques
seront une aspiration laryngée et trachéale, suivie d’une oxygénation au masque à haut débit, avec une
subluxation mandibulaire avec une tête en extension et/ou une pose de canule de GUEDEL, une
ventilation manuelle douce en pression positive avec LIDOCAINE intraveineux 1 à 1,5mg/kg et
PROPOFOL 0,25 à 0,5mg/kg en attendant la levée du laryngospasme, SUXAMETHONIUM 0,1 à
0,3mg/kg si persistance pour paralyser les muscles pharyngés, administration d’un aérosol
ADRENALINE 1mg dans 5ml de SSI 0,9% et METHYLPREDNISOLONE en intraveineux 2 à
4mg/kg si œdème de la glotte, évacuation de l’hématome compressif.
- Une altération des rapports ventilation/perfusion avec embolie pulmonaire, le diagnostic positif se
fait par l’angioscanner thoracique multibarrette avec angiographie pulmonaire pour une visualisation
directe du thrombus et la quantification de l’embolie pulmonaire. La prise en charge sera une
oxygénothérapie avec ou sans intubation et ventilation mécanique (Vt 6ml/kg, pression plateau >
30cmH2O), pas de remplissage agressif, introduction de catécholamine si besoin, héparine non
fractionnée avec un bolus entre 50 à 80UI/kg suivi de perfusion à 18UI/Kg/heure pour un objectif de
temps de cephaline activé entre 1,5 à 2,5 fois la valeur témoin après 4 à 6 heures après le début de la
perfusion ou une activité anti-Xa entre 0,3 à 0,7UI/ml. La thrombolyse est contre indiquée dans ce
contexte.
- Une incompétence myocardique : diagnostic positif par un changement notable sur ECG (sus
décalage de ST, sous décalage du segment ST et modification des ondes T, avec une augmentation de
la troponine ultrasensible. La prise en charge sera basée sur un rétablissement de la balance
énergétique myocardique par une oxygénation pour une SpO2 > 96%, reprise immédiate de l’ACIDE
ACETYL SALICILIQUE, de l’héparine non fractionnée, du bêtabloquant et de la statine, un
réchauffement externe, une correction de l’anémie, une analgésie efficace, une stabilisation de la
pression artérielle et de la glycémie.
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l’acétylcholinestérasique, entrainant une stimulation de la jonction neuromusculaire. Les effets
secondaires sont bradycardie, broncho constriction, augmentation de la sécrétion bronchique,
lacrymale, salivaire, gastrique, sudoripare, augmentation du péristaltisme intestinal.
Vous prenez en charge un homme de 28 ans, motard victime d’un accident à vitesse élevée.
Vous êtes médecin en salle d’accueil des urgences vitales de votre hôpital (déchoquage). Le médecin
régulateur du SAMU vous informe de son arrivée par la Structure Mobile d’Urgence et de
Réanimation. Le bilan initial met en évidence un patient conscient (Score de Glasgow à 14), pression
artérielle 100/65 mmHg, fréquence cardiaque à 110/min, SPo2 à 95% sous O2 au masque facial à 5
L/min. Il mobilise ses membres inférieurs spontanément. Il présente une déformation importante de
l’extrémité inférieure du fémur gauche et un abdomen globalement douloureux avec une douleur
élective à la pression prudente des dernières côtes à gauche. Une voie veineuse périphérique de 18
Gauge a été posée et 500mL de sérum salé à 0,9% est en cours. Il a reçu 1 gramme IVL de
PARACETAMOL. Le patient est installé dans votre salle d’accueil. Il présente un poids de 70 Kg
pour 1m80.
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- Bilan sanguin : groupage sanguin avec 2 déterminations en urgence, rhésus, recherche d’agglutinine
irrégulière, bilan d’hémostase (TP, TCA, plaquette, fibrinogène), numération formule sanguine
- Vérification sous échographie de l’anatomie des vaisseaux fémoraux avant la pose des cathéters
- Pose de cathéter artériel pour un monitorage invasif et un désilet de remplissage fémorale droite
- Lutte contre l’hypothermie avec un accélérateur réchauffeur de perfusion, couvertures ou matelas
chauffants
- Remplissage vasculaire par des cristalloïdes avec une introduction rapide de vasopresseur pour éviter
une hémodilution pour une pression artérielle systolique entre 80 à 90mmHg s’il n’y a pas de
traumatisme crânien, mais une pression artérielle moyenne > 80mmhg s’il y a un traumatisme crânien
- Correction d’une anémie et/ou un trouble de l’hémostase pour un seuil d’hémoglobine 7g/dl,
plaquette à 50000/mm3 et à 100000/mm3 si traumatisme crânien, un taux de fibrinogène entre 1,5 à
2g/l, taux de prothrombine > 40% et > 60% s’il y a un traumatisme crânien. Contrôler et corriger le
calcium ionisé
- Antibioprophylaxie : AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 2g en intraveineux directe
- Pose d’une sonde vésicale s’il n’y a pas de contre-indication (lésion urétrale, fracture pubienne),
sinon un cathétérisme vésical
- Immobilisation si fracture fémorale gauche
- Quick test tétanos, si négatif, faire une dose d’immunoglobuline tétanique 250UI
- Discussion intercollégiale si persistance d’instabilité hémodynamique pour la prise en charge
étiologique de l’étiologie
- Si stabilité hémodynamique, faire un scanner du corps entier, sinon, recherche des causses
d’instabilité hémodynamique et les corriger immédiatement (chirurgie d’hémostase, embolisation
artérielle, drainage pleural, drainage péricardique)
20 minutes après son arrivée, vous constatez une désaturation à 85 % malgré une augmentation de
l’oxygénothérapie à 8L/min. La fréquence respiratoire est à 35 /min et la fréquence cardiaque à
130 /min. La pression artérielle est à 95/65 mmHg. L’hémoglobine capillaire est à 9 g/dl. Il existe un
silence auscultatoire à gauche.
- Pré oxygénation avec un masque faciale bien adapté et étanche pour une FeO2 > 90%
- Début du manœuvre de SELLICK
- Induction par séquence rapide : ETOMIDATE 0,3mg/kg rapporté au poids idéal théorique,
SUCCINYLCHOLINE 1mg/kg rapporté au poids réel
- Pas de ventilation manuelle
- Intubation orotrachéale avec une lame métallique suivie gonflement du ballonnet et vérification de la
symétrie auscultatoire et fixation de la sonde
- Arrêt du manœuvre de SELLICK
- Mise sous ventilation mécanique en mode volume contrôlé avec Vt 6ml/kg du poids théorique, FR
pour un EtCO2 entre 30 à 35mmHg, PEP > ou = 5cmH2O, Pression plateau < 30cmH2O, FiO2 entre
50 à 100% pour un SpO2 > 96% et une PaO2 entre 80 à 100mmHg
Après l’intubation, la situation respiratoire se stabilise. La SpO2 est remontée à 98%. Malgré 2 litres
d’un soluté de remplissage, la pression artérielle chute à 85/60 mmHg. L’hémoglobine capillaire est à
6 g/dl. Le bilan radiologique confirme une fracture de la diaphyse fémorale. La TDM retrouve une
50
contusion pulmonaire gauche majeure sans épanchement pleural, un épanchement abondant dans le
péritoine et une fracture de rate avec extravasation de produit de contraste. Il est décidé de l’emmener
au bloc opératoire.
4 - Quelle priorité faut-il donner pour la prise en charge des lésions ? Décrivez la prise en charge
per-opératoire que vous proposez à ce patient
Au 3ème jour, alors qu’il avait été extubé, il présente une aggravation respiratoire avec une polypnée
à 30 /min, une SpO2 à 90% et une cyanose.
- Pneumopathie nosocomiale
- Majoration de la contusion pulmonaire gauche
- Œdème aigue pulmonaire lésionnel d’origine systémique ou pulmonaire
- Embolie pulmonaire cruorique ou graisseuse
- Infarctus myocardique aigue
- Epanchement péricardique
Le diagnostic de pneumonie nosocomiale précoce est posé. L’examen bactériologique direct met en
évidence des cocci à Gram positif et des bacilles à Gram négatif associés à de nombreux
polynucléaires neutrophiles.
51
6 - Quelle sont les principales bactéries à évoquer ? Quelle antibiothérapie proposer chez ce
patient non allergique ?
Un garçon de 18 mois, 10 kg, arrive aux urgences à 16 heures pour une avulsion unguéale de l’index
de la main droite (doigt dans une porte). La fin de son dernier repas est estimée à 12h 30 ; l’accident a
eu lieu à 15 heures. L’indication chirurgicale est posée : parage et suture d'une plaie pulpo-unguéale.
1 - Quelles sont les particularités de l’évaluation pré-anesthésique chez un enfant de cet âge ?
2 - Quels sont les arguments qui justifieraient la réalisation d’un contrôle de l’hémostase
préopératoire ?
3 - Quels sont les prérequis administratifs à contrôler avant la prise en charge chirurgicale de
cet enfant ?
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- Dernière prise de liquide claire 10ml/kg (maximum 200ml): 2 heures en pré opératoire
- Dans le cadre d’urgence, on compte 6 heures de jeûne à partir de l’heure du traumatisme
5 - Quel est le matériel nécessaire indispensable à vérifier avant de débuter l’anesthésie d’un
enfant ?
A cet âge, les posologies des médicaments de l’induction anesthésique sont généralement plus
importantes que chez l’adulte.
- Soluté de type RL faiblement glucosé à 1% ou NaCl faiblement glucosé pour l’apport de base, la
compensation de jeûne et la compensation de la perte chirurgicale
- SSI pour faire l’expansion volémique par 10ml/kg sur 20 à 30mn
- Apport de base selon la règle de 4/2/1 : 40ml pour 10kg
- Compensation de jeûne : besoin horaire x durée de jeûne : 40ml x 6 heures = 240ml
- Compensation des pertes chirurgicales : 2ml/kg/h : 20ml/heure
- Débit de perfusion pour la 1ère heure : la somme de l’apport de base +50% compensation de
jeûne+compensation des pertes chirurgicales : 40ml + 120ml + 20ml = 180ml
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- Débit de perfusion pour la 2ème heure : la somme de l’apport de base + 25% compensation de jeûne +
compensations des pertes chirurgicales : 40ml + 60ml + 20 ml = 120ml
- Absorption différente selon la voie d’administration : une grande variabilité d’absorption par
voie rectale, une absorption partielle mais très rapide par voie péridurale,
- Pas de différence entre le volume de distribution par rapport à l’adulte
- Augmentation de la fraction libre par rapport à l’adulte
- Glucuro-conjugués en métabolites actifs ou inactifs à élimination rénale, avec un risque
d’accumulation et de surdosage
- La part éliminée sous forme inchangée est importante par rapport à l’adulte
- Grande sensibilité aux effets dépresseurs respiratoires
- Une concentration cérébrale plus élevées par immaturité de la barrière hémato-encéphalique
- Effet analgésique à moindre dose
10 - Pour cet enfant, quels antalgiques prescrivez-vous et à quelle dose (mg/kg/jour) pour la
sortie de l’hôpital ?
11 - Quelles sont les conditions autorisant le retour à domicile dans le cadre d’une
hospitalisation en chirurgie ambulatoire chez l’enfant ?
Score Ped PADSS (post anesthetic dicharge score system) > ou = 9/10 :
- Signes vitaux : fréquence cardiaque et pression artérielle en accord avec l’âge présente une
variation < 20 % par rapport au niveau préopératoire
- Niveau d’activité : marche ou activité, démarche stable, sans étourdissement (activité
normale)
- Nausées et/ou vomissements minime ou absente
- Le niveau de douleur acceptable et/ou contrôlable par des analgésiques oraux y compris palier
II
- Saignement chirurgical minime (pas de réfection du pansement)
Absence d'anomalies respiratoires ou dysphonie
Température inférieure à 38,5 °C
Discussion entre parents et/ou l’enfant avec anesthésiste réanimateur faite
Homme de 72 ans, 72 kilos, sans antécédent, hospitalisé en réanimation pour choc septique depuis 6
heures. Le tableau clinique évoque une perforation sigmoïdienne. Il est intubé, ventilé et sédaté.
Le monitorage hémodynamique fournit les données suivantes pression artérielle 80/60mmHg,
fréquence cardiaque régulier à 120/min, Delta PP : 16%.
2 - Quelle est la valeur limite du delta PP pour le diagnostic d’hypovolémie dans ce contexte ?
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La valeur limite pour déterminer la précharge dépendance en cas d’hypovolémie est supérieure à 13%
Le bilan biologique (prélèvement artériel) montre les résultats suivants : Na 132mmol/l, Cl 95mmol/l,
Bicarbonates 10mmol/l, pH 7,14, PaCO2 30mmHg, PaO2 105mmHg (FiO2 à 50%), Sa02 99%,
hémoglobine 9,2 g/100mL, albuminémie 15 g/L.
- pH = 7,14 : acidose
- Baisse de bicarbonates : métabolique
- baisse de CO2 : hyperventilation alvéolaire de compensation
- trou anionique corrigée = [Na – (Cl + HCO3)] + [0,25x (40 – albumine)] augmentée
6 - Quel dosage sanguin vous manque pour affiner le diagnostic biologique de la perturbation
acido-basique ?
- Le dosage de la lactatémie
Le mode de ventilation est le suivant volume contrôlée, volume courant 650ml, fréquence 18/min,
pression de plateau 25cmH2O, PEP 5cmH2O.
- La pression plateau est les pressions statiques en équilibre, soit les pressions dans les voies aériennes
après une insufflation à un moment où le débit est nul
- La pression des voies aériennes est en équilibre avec la pression du circuit et le débit de gaz est nul
- Valeur normale < 25cmH2O (maximum tolérable 40cmH2O)
10 - Définissez la PEP
La PEP ou la pression positive télé expiratoire est la pression positive régnant au niveau des alvéoles à
la fin de l’expiration afin de les maintenir ouverte, permettant ainsi :
- un recrutement alvéolaire
- une amélioration de l’oxygénation
- une augmentation de la capacité résiduelle fonctionnelle
- une amélioration de la compliance pulmonaire
55
- distension alvéolaire
- œdème lésionnel
Un cathéter de Swan-Ganz a été mis en place. Les données sont notamment un débit cardiaque de 7
L/min, une saturation artérielle pulmonaire en oxygène de 80%.
14 - Quelle est la technique utilisée en SWAN GANZ pour mesurer le débit cardiaque
56
- PaO2 : pression partielle artérielle en oxygène
Un cathéter de SWAN GANZ n’a pas été mis en place. Un cathéter de thermodilution transpulmonaire
(PICCO) a été mis en place.
Un patient est répondeur si le delta PP > ou = à 13%, ou augmentation du débit cardiaque > ou = à 5%
pour le test d’occlusion télé-expiratoire, > ou = 10% pour le test de lever de jambe passif, > ou = 15%
pour le test d’expansion volémique
Une intervention par laparoscopique est décidée. La fraction expirée en gaz carbonique passe
brutalement du 28 à 10mmHg.
- Le métabolisme
- L’hémodynamique
- La ventilation alvéolaire
- Le circuit respiratoire
57
- Embolie pulmonaire cruorique ou gazeuse massive
- Infarctus myocardique aigue
- Etat de choc hémorragique
- Arrêt cardio-circulatoire
- Pneumothorax compressif
- Tamponnade péricardique
- Débranchement ou fuite sur le circuit
- Extubation accidentelle
Vous êtes médecin au SAMU et vous avez été appelé pour prendre en charge un patient de 23 ans qui
a pris son scooter et qui est retrouvé sur la voie publique. A votre arrivée, le patient casqué est
retrouvé dans le coma les yeux fermés non réactif, sans réponse verbale, ni motrice, avec un
traumatisme maxillo-facial associé à une épistaxis.
1 - Quel est le score de GLASGOW du patient ? Précisez les éléments du score permettant de le
calculer ?
58
3 - Décrire à l’aide d’un schéma la relation du débit sanguin cérébral (DSC) en fonction de la
pression artérielle moyenne (PAM). Nommez cette relation entre le DSC et la PAM. Donnez
l’équation de la pression de perfusion cérébrale (PPC).
- hypocapnie
- Hypercapnie
- Anémie
- Hyperthermie
- Acidose
- Hypoxie
- Hypoglycémie
- Hyperglycémie
- Hypotension artérielle
5 - Quels sont les éléments paracliniques spécifiques pour la surveillance à visée cérébrale ?
- Cristalloïdes : acidose hyperchlorémique pour SSI, œdème cérébral chez le traumatisé crânien et
acidose lactique, hyperkaliémie pour RL
- Colloïdes : histaminolibération, altération de la fonction rénale, infection, troubles hémostatiques
59
7 - Quels sont les effets des agents anesthésiques suivants sur le DSC et la consommation
d’oxygène du cerveau : PROPOFOL, ETOMIDATE, THIOPENTAL, KETAMINE,
MIDAZOLAM
8 - Citez les propriétés de la noradrénaline sur le cœur et les vaisseaux, en précisant les
récepteurs impliqués.
Le patient est ventilé avec une FiO2 à 60 % et une PEP à 5 cmH2O. Sa PaO2 est à 100 mmHg (13
KPa) et sa PaCO2 à 55 mmHg (7 KPa). Le pH est de 7,32 et les bicarbonates à 27 mEq/L. La
fréquence respiratoire est de 12/min et son volume courant est de 500 mL.
9 - Interprétez les gaz du sang et proposer une modification des réglages du respirateur.
Mr P., 50 ans, doit bénéficier d’une cure chirurgicale programmée de hernie inguinale par voie
cœlioscopique. Il s’agit d’un patient obèse (120 kg, 170 cm), ancien fumeur (30 PA, arrêt il y a 5 ans).
Dans ses antécédents on note une coloscopie sous anesthésie générale, il y a 5 ans, sans problème
particulier. Il présente par ailleurs une hypertension artérielle traitée par
HYDROCHLOROTHIAZIDE et NICARDIPINE, un reflux gastro-œsophagien avec œsophagite
traitée par OMEPRAZOLE, un diabète non insulino-dépendant traité par METFORMINE et
GLICAZIDE
1 - Quels sont les principaux facteurs de risque liés à l’anesthésie que vous recherchez chez ce
patient ?
60
- Score de LEE
- Capacité fonctionnelle
- Insuffisance rénale chronique
- Difficulté des abords vasculaires
- Jeûne préopératoire : pour les solides au moins 6 heures avant l’heure prévue de la chirurgie,
pour les liquides clairs (eau, thé, café, jus de pomme, jus d’orange sans pulpe) au moins 2 heures avant
l’heure prévue de la chirurgie, pas de boisson lacté ni alcool ni cigarette.
- Prémédications : intervention avec un risque majeur d’hyperalgésie post opératoire d’où
GABAPENTINE 1200mg la veille au soir et le matin de l’opération, RANITIDINE effervescente
300mg per os dans 30ml d’eau immédiatement avant l’induction
- Adaptation des traitements habituels :
HYDROCHLOROTHIAZIDE dernière prise la veille au soir de l’intervention
METFORMINE à arrêter 24heures avant l’intervention
GLICAZIDE : dernière prise la veille au soir de l’intervention
NICARDIPINE : à poursuivre le traitement jusqu’au matin de l’intervention
OMEPRAZOLE : à poursuivre jusqu’au jour de l’intervention
- surveillance et contrôle glycémique au coucher et le matin de l’intervention avec relais par un
protocole insuline rapide en sous cutanée en fonction de la glycémie capillaire. Si présence de
déséquilibre glycémique, faire une mesure supplémentaire dans la nuit
- Pose d’une voie veineuse périphérique le matin de l’intervention avec une compensation du
jeûne G10% 40ml/h pour un objectif de 100 à 150g de glucose / 24heures
Le protocole d’anesthésie sera une anesthésie générale avec une induction en séquence rapide
Sa réalisation per opératoire :
- Installation sur la table opératoire adaptée en position neutre avec vérification et protection de
tous les points d’appuis
- Monitorage standard avec scope ECG à 5 dérivations, PNI avec un brassard bien adapté,
SpO2, BIS, TOF, thermomètre œsophagien après induction
- Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre et fonctionnel
- Antibioprophylaxie vue l’IMC 41,5 élevé du patient CEFAZOLINE 4g en intraveineux lente
- Pré oxygénation avec un masque faciale bien adapté, en position proclive + de 45°, pendant 3
à 5 minutes avec une inspiration profonde en mode CPAP à + 10 cmH2O pour une FeO2 > 90%
- Induction par séquence rapide avec manœuvre de SELLICK par ETOMIDATE 0,3mg/kg,
PROPOFOL 1mg/kg avec poids idéal en titration, SUCCINYLCHOLINE 1mg/kg au poids réel
- Pas de ventilation manuelle
- Intubation orotrachéale avec une lame métallique en prévision d’une éventuelle intubation
difficile suivie de vérification de la symétrie auscultatoire et fixation
- Mise sous ventilation mécanique en mode volume contrôlé avec Vt 6 - 8ml/kg du poids
théorique, FR pour un EtCO2 entre 35 à 50mmHg, PEP > ou = 10mmHg, Pression plateau <
30mmHg, FiO2 à 50% pour un SpO2 > 96%, éviter la PEP intrinsèque
- Pose de sonde naso gastrique et aspiration gastrique puis laisser à l’ai libre
- Entretien anesthésique avec PROPOFOL 6 à 12mg/kg/heure avec le poids réel pour un BIS
entre 40 à 60 et une PAM entre 70 à 80mmHg, SUFENTANIL bolus de 0,3µg/Kg puis 0,25 à
1µg/kg/h au poids idéal, ATRACURIUM 0,1 à 0,2mg/kg toutes les 20 à 30mn pour un TOF entre 0 à
2/4
- Prévention de nausée et vomissement post opératoire avec DEXAMETHASONE 8mg à
l’induction et DROPERIDOL 0,625mg en intraveineux à la fin de l’intervention
- Prévention de l’hyperalgésie liée à la morphine par KETAMINE 0,15mg/kg en intraveineux
- Réchauffement externe par une couverture chauffante pour une température > 36°C
61
- Surveillance horaire de la glycémie avec utilisation du protocole insuline en IVSE avec
perfusion de G10% 40ml/h pour une glycémie entre 0,9 à 1,8g/l
- Titration 0,5mg puis perfusion de NICARDIPINE 1m/h si PAS > 150mmhg
- Mise en place d’une analgésie multimodale avec PARACETAMOL 1g, NEFOPAM 40mg et
TRAMADOL 100mg 30mn avant la fin de l’intervention en intraveineux puis une infiltration des
cicatrices opératoires à la NAROPEINE avant la fermeture
62
On vous propose de prendre en charge un patient de 75ans, qui devait être anesthésié pour une fracture
du col de fémur. Il pèse 80kg et mesure 160cm. Dans les antécédents, on note une hypertension
artérielle traitée par bétabloquant depuis 20ans, une bronchite chronique obstructive et une
insuffisance coronarienne stable pour lequel le patient reçoit un traitement par ASPIRINE et
CLOPIDOGREL pour un stent posé il y a 6 mois.
63
bronchique, une spasticité bronchique, une hyperinflation dynamique, un trapping gazeux, une
hypercapnie chronique,
Risque d’atélectasie,
Limite d’utilisation de morphinique et difficulté de gestion de la douleur,
Rallongement de la durée d’hospitalisation,
Risque en relation avec l’abord chirurgicale
C’est la concentration alvéolaire minimale à 1 pression atmosphérique exprimée en volume pour cent
d’un agent halogéné, nécessaire pour abolir la réponse motrice lors d’un stimulus chirurgicale
(incision cutanée) chez 50% des patients, avec un gaz porteur fait d’oxygène à 100%.
C’est le coefficient de partage entre le sang et le gaz qui conditionne la cinétique d’un gaz halogéné
C’est le coefficient de partage entre l’huile et le gaz qui conditionne la puissance d’un gaz halogéné
8 – Quel est la valeur de la MAC des principaux gaz halogénés chez l’adulte ?
C’est le temps nécessaire pour que la concentration de la morphinique mesurée dans le compartiment
central administrée par perfusion continue diminue de 50% à l’arrêt de la perfusion, ce sont la vitesse
de la perfusion et sa durée qui représente le contexte.
11- Définir les 6 principaux paramètres à surveiller lors d’une anesthésie générale :
64
- monitorage continu de la concentration d’oxygène et des halogénés délivrés par le circuit
d’anesthésie
- monitorage par stimulation intermittente de la curarisation
- monitorage continu de la température corporelle si utilisation de réchauffement externe par
couverture chauffante
13 – Pour ce patient, définir les réglages de la machine du respirateur pour une ventilation en
volume contrôlé
Il faut appliquer un masque facial bien étanche et un débit de gaz frais > 5l/mn avec une FiO2 = 1
- Pré oxygénation en volume courant : 3mn de respiration spontanée
- Pré oxygénation en capacité vitale : 4 inspirations profondes en capacité vitale pendant
30secondes
Le moyen pour les évaluer est une fraction expirée en oxygène > 90%
En SSPI, la fréquence cardiaque monte à 110/mn et la pression artérielle systolique chute à 85mmHg
65
17 – Définir le tableau hémodynamique de chacune d’entre elles (débit cardiaque, résistances
vasculaires périphériques, volémie)
C’est le produit entre le contenu artériel en oxygène et le débit cardiaque avec une valeur normale de
10ml/kg/mn ou 500ml/mn/m2
DO2 = CaO2 x DC où CaO2 = (1,34 x Hg x SaO2) + (0,0031 x PaO2)
DO2 = 1,34 x Hg x SaO2 x DC
66
L’objectif est de 8g/dl chez ce patient coronarien stable
Un homme de 75ans, se présente aux urgences avec une douleur abdominale aigue. Il est rapidement
établi qu’il s’agit d’une péritonite. Les antécédents sont une hypertension artérielle, une bronchite
chronique obstructive et une diverticulite colique. Les traitements en cours sont les suivants une
inhibiteur de l’enzyme de conversion, VENTOLINE à la demande, ASPIRINE. A l’examen, la tension
artérielle est à 92/60mmHg, la fréquence cardiaque à 110/mn, la température à 38°5. Le passage au
bloc opératoire est prévu dans la demi-heure.
67
2 – Détailler la prise en charge de l’anesthésie et de la réanimation préopératoire.
L’intervention, qui révèle une perforation sigmoïdienne sur sigmoïdite diverticulaire, consiste en une
hémi colectomie gauche selon HARTMAN. Peu avant la fermeture, alors que la tension artérielle était
à 110/60mmHg et la fréquence cardiaque à 92/mn, la tension artérielle chute brutalement à 60mmHg
de systolique pour une fréquence à 95/mn. La saturation artérielle demeure inchangée.
3 – Quelles sont vos hypothèses quant à cette perturbation hémodynamique ? Comment les
vérifiez-vous ? Conduite à tenir dans chaque hypothèse ?
68
- Hémorragie : vérifier la perte sanguine dans le bocal d’aspiration et du champ opératoire et
interroger le chirurgien sur une éventuelle complication, faire un control de l’hémocue. Si
l’hémoglobine est à 7g/dl, il faut transfuser des culots globulaires
- Vasoplégie liée aux médicaments anesthésiques : vérifier la valeur de précharge dépendance et
si précharge indépendance delta PP < 13%, introduire ou augmenter la dose de
NORADRENALINE
- Syndrome coronarien aigue : vérifier le changement à l’ECG avec une ST positif ou onde T
négative, fermeture rapide et indication à une coronarographie en urgence, augmenter la dose
de NORADRENALINE avec ou sans DOBUTAMINE si besoin, discussion d’une
heparinothérapie
- Etat de choc septique : vérifier la température, faire des hémocultures si température > 38°5,
faire un bilan inflammatoire en post opératoire. Optimiser la volémie par augmentation de la
dose de NORADRENALINE
Au terme de cette intervention, l’hémodynamique s’est stabilisée avec une pression artérielle
100/65mmHg et une fréquence cardiaque à 98/mn. Un bilan biologique montre que la créatinine s’est
élevée à 2,5 fois la limite supérieure de la normale.
- Quantifier la diurèse
- Eliminer un obstacle sur les voies excrétrices par un abdomen sans préparation ou une
échographie abdomino-pelvienne
- Rechercher les complications nécessitant les urgences thérapeutiques : hyperkaliémie, œdème
aigue pulmonaire, état de choc, acidose sévère
- Rétablir une perfusion rénale optimale par une expansion volémique et NORADRENALINE
- Adapter les doses des médicaments nephrotoxiques
- Correction des troubles hydro-électrolytiques
- Si malgré le traitement optimale et/ou apparition d’une indication à une épuration extra-rénale
(anurie, OAP incontrôlable, acidose métabolique avec un pH < 7,20, hyperkaliémie >
6,5mmol/l, urée > 30mmol/l), faire une épuration extra-rénale.
- Capacité pulmonaire totale CPT est diminuée, < 80% de la valeur prédite chez la femme et < 83% de
la valeur prédite chez l’homme
- Volume expiré maximale en 1 seconde VEMS est diminuée
- Le rapport de TIFFENEAU ou VEMS/CVF peut être normal ou augmenté
- Le degré de restriction est léger si CPT entre 66 à 80%, modéré si CPT entre 50 à 65%, sévère si
CPT < 50%
69
3 – Définir la vasoconstriction pulmonaire hypoxique
La vasoconstriction pulmonaire hypoxique est un reflexe qui permet de diminuer le débit de perfusion
des alvéoles mal ventilés afin de réduire les troubles de ventilation/perfusion.
70
8 – Capnographie : réalisation sur un patient intubé et non intubé
- Chez le patient non intubé : utilisation des lunettes avec un capteur à système non aspiratif ou main
stream ou un masque avec un capteur aspiratif ou side stream
- Chez un patient intubé : installation du capteur entre le tube trachéal et la pièce en Y qui peut être un
système non aspiratif ou aspiratif.
9 – Capnographie : dessinez la courbe d’un patient intubé et ventilé non porteur d’une
pathologie respiratoire, donner les valeurs inspiratoire et expiratoire
71
- Insufflation de pneumopéritoine : baisse de l’EtCO2 par baisse du débit cardiaque suivie d’une
ascension lente due à l’hypoventilation alvéolaire et l’absorption de CO2
- Position de TRENDELENBURG : EtCO2 normal ou légèrement augmenté
- Position proclive : EtCO2 baisse en fonction de la diminution du débit cardiaque
12 – Calculez le contenu artériel en oxygène d’un patient ayant une PaO2 de 100mmHg, une
SaO2 de 99% et un taux d’hémoglobine de 10g/dl
13 – Calculez le transport artériel en oxygène de ce même patient s’il a 5l/mn de débit cardiaque
DO2 = CaO2 x DC
DO2 = 135,6ml O2/l x 5l/mn = 678ml O2/mn
C’est une insuffisance respiratoire aigue faisant suite à une inondation alvéolaire par des transsudats
du compartiment vasculaire pulmonaire, générée par une incompétence cardiaque gauche.
- Cardiopathie ischémique
- Cardiopathie hypertensive
- Cardiopathie valvulaire : insuffisance ou rétrécissement mitral, insuffisance ou rétrécissement
aortique,
- Myocardiopathie primitive
- Cardiomyopathie hypertrophique
- Trouble du rythme
- Embolie pulmonaire
- Péricardite compréssive
16 – Définir la place de la ventilation non invasive dans le traitement d’un œdème pulmonaire
cardiogénique
72
- une hypoxémie avec PaO2/FiO2 entre 300 à 200mmHg avec une PEP ou un CPAP > ou = 5cmH2O
La SDRA de l’adulte est l’association de :
- Un œdème lésionnel pulmonaire généralisé en réponse à une agression pulmonaire ou
systémique de survenue aigue
- une imagerie pulmonaire montrant des opacités bilatérales non expliquées par une pleurésie ni
une atélectasie ni des nodules
- une insuffisance respiratoire non expliquée totalement par une dysfonction cardiaque ou une
surcharge hydro sodée
- une hypoxémie avec PaO2/FiO2 < 200mmHg avec une PEP ou un CPAP > ou = 5cmH2O
19 – Ventilation avec pression positive en fin d’expiration : effets favorables et effets indésirables
Effets favorables :
- une augmentation du recrutement alvéolaire
- une limitation du risque d'atélectasies en maintenant les alvéoles ouvertes.
- une augmentation de la capacité résiduelle fonctionnelle (C.R.F.).
- une amélioration de la compliance thoraco-pulmonaire
Effets indésirables :
- Retentissement hémodynamique avec une diminution du débit cardiaque et du retour veineux
- Augmentation du risque de barotraumatisme car augmentation de la pression moyenne
- C’est une lésion pulmonaire faisant suite à une hyperpression transpulmonaire par
surdistension alvéolaire en fin d’inspiration entrainant des œdèmes lésionnels pulmonaires et
une diminution de la compliance pulmonaire.
- Sa prévention est un petit volume courant à 6ml/kg surtout chez les patients présentant déjà
des lésions pulmonaires
21 – Citer les principales causes d’une hypoxémie survenant en post opératoire précoce
- Les hypoventilations alvéolaires : suite à un effet résiduel des opiacés, curarisation résiduelle,
douleur, hypothermie
- Obstructions des voies aériennes supérieures : chute de la langue contre la paroi postérieure,
présence de sécrétions ou sang ou vomissement, laryngospasme, compression extrinsèque par
un hématome, œdème de la glotte
- Erreur de mesure
- Une altération des rapports ventilation/perfusion : embolie pulmonaire, atélectasie
- Une origine cardiaque : ischémie myocardique aigue
C’est la survenue de plus de 5 apnées et/ou hypopnées par heure de sommeil ou index d’apnée-
hypopnée, associé à au moins un signe clinique comme somnolence diurne, ronflements, sommeil non
réparateur, une altération de la concentration, un trouble de la mémoire, suite à un collapsus du
pharynx lors de l’inspiration par diminution du tonus des muscles pharyngés.
73
23 – Syndrome d’apnée obstructive du sommeil : principaux risques per et post opératoires
précoces
- Dépression respiratoire avec 2 pics précoce asymptomatique et tardive entre H+6 et H+24 de
l’administration.
- Son mécanisme est dû à la concentration élevée de la morphine au niveau lombaire suivie
d’une diffusion avec une action « temps et dose-dépendante », vers les structures supra-spinales
comme le quatrième ventricule, le noyau trigéminé et les centres respiratoires situés dans le tronc
cérébral.
Un homme de 65ans est hospitalisé pour une cystoprostatectomie avec urétérostomie trans-iléale
(intervention de BRICKER), pour cancer de vessie non métastasé. Ses antécédents médicaux
comportent une hypertension artérielle équilibrée, une insuffisance coronaire stabilisée après la pose
de 2 stents il y a 2 ans, non actifs, une insuffisance mitrale de grade 1, un diabète de type 2, une
insuffisance rénale modérée (clearance de la créatinine 40ml/min/m2). Son traitement est le suivant
ATENOLOL 50mg/jour, METFORMINE 800mg/jour, GLIBENCLAMIDE 1cp/jour, ASPIRINE
75mg/jour, CLOPIDOGREL 1cp/jour, ENALAPRIL 10mg/jour, ATORVASTATINE 1cp/jour.
1 – Evaluation préopératoire
74
respiration profonde ou à l’orthostatisme, signe d’ischémie ou IDM silencieux à l’ECG, QTc
> 440ms)
- Evaluation du risque nausée et vomissement post opératoire : selon le score d’APFEL est à 2
sur 4 (non-fumeur, utilisation d’opiacés en post opératoire)
- Evaluation du risque hémorragique et de transfusion : chirurgie à risque hémorragique
majeure, recherche d’un éventuelle trouble de l’hémostase (tendance au saignement prolongé
ou inhabituels nécessitant une consultation, aux ecchymoses ou hématomes importants pour
un choc mineur, saignement prolongé lors d’une extraction dentaire, un saignement important
après une chirurgie)
- Recherche d’un syndrome d’apnée du sommeil selon le questionnaire STOP BANG :
recherche de notion de ronflement nocturne intense, de fatigue diurne, d’apnée nocturne
observée par le conjoint, l’IMC > 35kg/m2, âge > 50ans, hypertension artérielle, circonférence
du cou > 40cm, sexe masculin. Le patient a au moins un score à 3points.
- Evaluation du risque cardio-vasculaire d’une chirurgie non cardiaque :
Evaluation fonctionnelle avec les notions d’angor, dyspnée d’effort et de décubitus, perte de
connaissance, palpitation, œdèmes des membres inférieurs, artérite.
Risque lié au patient avec des critères cliniques intermédiaires (antécédent de coronaropathie, diabète,
insuffisance rénale), un score de LEE classique à 1sur 6, une capacité fonctionnelle entre 1 à 4MET
Risque lié à la chirurgie est intermédiaire avec une fréquence d’évènements cardiaques péri-
opératoires entre 1 à 5%
Chirurgie sans examen spécialisé avec une optimisation du traitement médical préopératoire
- Evaluation du contrôle glycémique et dosage de l’hémoglobine glyquée HbA1c (entre 6 à 8%
pour que la chirurgie soit possible)
- Définir la classe ASA du patient : ASA II (patient présentant une atteinte modérée d’une
grande fonction (cardio-vasculaire)
- Evaluation des résultats du bilan sanguin et examen paraclinique déjà faite ou prescription du
bilan paraclinique à faire tel que NFS, plaquette, TP, TCA, groupe 1 et 2, RAI, ionogramme
sanguin, urée, créatinine et clairance de la créatinine, ECG, ECBU
2 – Préparation à l’intervention
- Jeûne préopératoire : pour les solides au moins 6 heures avant l’heure prévue de la chirurgie,
pour les liquides clairs (eau, thé, café, jus de pomme, jus d’orange sans pulpe) au moins 2
heures avant l’heure prévue de la chirurgie, pas de boisson lacté ni alcool ni cigarette.
- Préparation digestive avec des régimes sans résidus avec des laxatifs 4jours avant
l’intervention puis NORMACOL 2 jours avant l’intervention.
- Prémédications : intervention avec un risque majeur d’hyperalgésie post opératoire d’où
GABAPENTINE 600mg la veille au soir et le matin de l’opération
- Adaptation des traitements habituels :
ATENOLOL 50mg/jour à poursuivre jusqu’au matin de l’intervention
METFORMINE 800mg/jour à arrêter 24heures avant l’intervention
GLIBENCLAMIDE 1cp/jour : dernière prise la veille au soir de l’intervention
ASPIRINE 75mg/jour à poursuivre le traitement jusqu’au matin de l’intervention
CLOPIDOGREL 1cp/jour à arrêter 5 jours avant l’intervention
ENALAPRIL 10mg/jour dernière prise la veille au soir de l’intervention
ATORVASTATINE 1cp/jour à poursuivre jusqu’au matin de l’intervention
- Antibiothérapie en fonction du résultat de l’ECBU : NUTROFURANTOINE 100mg x3 / jour
per os si ECBU positif en colonisation urinaire ou infection urinaire non compliquée, en
probabiliste
- surveillance et contrôle glycémique au coucher et le matin de l’intervention avec relais par un
protocole insuline rapide en sous cutanée en fonction de la glycémie capillaire. Si présence de
déséquilibre glycémique, faire une mesure supplémentaire dans la nuit
- Pose d’une voie veineuse périphérique le matin de l’intervention avec une compensation du
jeûne G10% 40ml/h pour un objectif de 100 à 150g de glucose / 24heures
75
3 – Prise en charge per et post opératoire des 48 premières heures
76
- Protocole insuline en sous cutanée selon la surveillance de la glycémie capillaire toutes les 4
heures pour un objectif de la glycémie entre 0,9 à 1,8g/l, reprise des traitements
antidiabétiques oraux GLIBENCLAMIDE à J1 post opératoire si reprise alimentaire, et
METFORMINE à J2 si fonction rénale et glycémie stable
- NICARDIPINE en continu pour un PAM entre 70 à 80mmHg
- Reprise des traitements habituels : ASPIRINE, ATORVASTATINE, ATENOLOL dès J0 post
opératoire, CLOPIDOGREL à J2 post op et ENALAPRIL lors de la reprise alimentaire si la
tension artérielle est élevée.
- Reprise alimentaire liquidienne après la reprise du transit et selon l’avis du chirurgien
- Sonde naso gastrique en aspiration douce – 30cmH2O jusqu’au retrait
- Ablation des sondes urinaires selon l’avis du chirurgien
- Surveillance des paramètres vitaux : conscience, pression artérielle, fréquence cardiaque,
fréquence respiratoire, SpO2, température, diurèse, douleur, aspiration gastrique, liquide de
drain toutes les 15mn puis toutes les 3 heures
- Surveillance ECG tous les jours et un cycle de troponine ultrasensible toutes les 6 heures si
présence d’ascension du taux de troponine
- Bilan biologique à J1 post opératoire : NFS, plaquette, ionogramme sanguin, urée, créatinine
EXERCICE 24
Un homme de 47ans arrive dans votre salle au bloc opératoire pour une exploration sous anesthésie
générale d’un papillome de la corde vocale gauche, découvert devant une dysphonie. La consultation
d’anesthésie note ses antécédents une néphrectomie élargie gauche pour un adénocarcinome tubulo-
papillaire en rémission, une hépatite médicamenteuse 15ans plutôt, un tabagisme à 15PA sevré depuis
15ans, et un reflux gastro-œsophagien. Le chirurgien annonce une procédure courte avec une biopsie
sur la corde vocale suspecte, nécessitant un relâchement parfait du patient.
Vous optez pour une induction associant PROPOFOL, SUFENTANIL, SUCCINYLCHOLINE. Juste
après l’induction, le patient fait un bronchospasme sévère associé à un collapsus.
77
- Etat de choc hypovolémique relative liée aux effets anesthésiques
- Etat de choc infectieux
- Pneumothorax compressif
- SUCCINYLCHOLINE
78
EXERCICE 25
Mme D, 45 ans, vient de consulter aux urgences à la demande du médecin de l’aéroport, pour un
épisode de malaise. Cette patiente n’a aucun antécédent personnel notable, elle est G2P2, et à
actuellement une contraception par stérilet. Elle fume 1paquet de cigarettes par jour depuis l’âge de
15ans et ne boit jamais d’alcool. L’interrogatoire ne trouve pas de suivi particulier. L’histoire récente
vous est racontée par la patiente : au retour d’un voyage à Cuba, elle a ressenti une douleur dans la
poitrine et a fait un malaise avec perte de connaissance. La récupération complète et rapide de la
vigilance lui a permis de refuser l’hospitalisation immédiate préconisée par le médecin de l’aéroport.
Cependant, la dyspnée persistante motive sa consultation aux urgences au bout quelques heures.
Vous arrivez à lui faire préciser que lors de son voyage à Cuba, elle a ressenti le même type de douleur
thoracique mais qu’elle avait été peu intense et rapidement résolutive et qu’elle s’est sentie très vite
essoufflée, mais qu’elle avait imputé sa dyspnée aux conditions locales (chaleur). A l’examen, vous
observez une patiente orthopnéique, avec une fréquence respiratoire 40 cycles/mn, une saturation à
87% en air ambiant, et des sueurs profuses. Le reste de l’examen trouve quelques marbrures aux
niveaux des genoux, un abdomen souple, dépressible et indolore. Les mollets sont souples et
indolores. Le signe de HOMANS est négatif. Les pouls périphériques sont perçus mais filants. La
fréquence cardiaque est à 126/mn et la pression artérielle est à 89/54mmHg. La patiente est apyrétique.
L’examen neurologique ne trouve aucun signe d’hypertension intracrânienne ou d’irritation méningée
et l’examen moteur et sensitif est normal (sous réserve des difficultés de la réalisation liées à la
dyspnée majeure.
1 - Quel est le premier diagnostic à évoquer dans ce contexte ? Justifiez votre réponse.
2 – Quelle partie majeure de l’examen physique manque dans cette observation ? Qu’en
attendez – vous ?
- Examen cardio-vasculaire
A la recherche d’autres signes périphériques de choc : pâleur, sueurs, froideur des extrémités
A la recherche de signe de décompensation cardiaque droite : cyanose, turgescence veineuse, œdèmes
des membres inférieurs
79
- Instabilité hémodynamique
- Allergie à l’iode
- Insuffisance rénale
- De prise de biguanide
- De grossesse (dosage de bêta-HCG)
Il montrera :
- des signes directs : obstruction d’une ou plusieurs artères pulmonaires par des emboles avec images
en soustractions de produits de contraste
- Des signes indirects : augmentation des volumes des cavités cardiaques droites (hypertension
artérielle pulmonaire), de la taille des artères pulmonaires non obstrués, d’une raréfaction de la
vascularisation périphériques ou sommet
- des complications de l’embolie pulmonaire : infarctus pulmonaire
- des diagnostics différentiels : foyer de pneumonie, atteinte parenchymateuse
80
- Les thrombolytiques accélèrent le phénomène de dégradation de la fibrine et du caillot en
augmentant la quantité de plasmine
La patiente vous montre une plaie de l’arcade sourcilière qu’elle se serait faite au moment de sa chute.
7 – Quelle est votre attitude ? Quelles sont les alternatives à votre traitement ?
- Traumatisme crânien est récent, donc une contre-indication absolue au thrombolytiques du fait du
risque de saignement intracérébral
- Les alternatives sont : une embolectomie chirurgicale en urgence, avec une anti coagulation curative
en post opératoire, un traitement par anti coagulation curative seule.
- Surveillance clinique et paraclinique de l’efficacité et de la tolérance du traitement
EXERCICE 26
Un homme de 45 ans, sans antécédent est opéré d’une double localisation lobaire supérieure droite et
gauche d’un adénocarcinome du poumon. Le geste consiste en une bi lobectomie supérieure droite et
gauche.
1 - Quelle est selon vous la technique analgésique la plus efficace pour bien soulager le patient
en postopératoire ? Justifier votre réponse.
Au deuxième jour post- opératoire, le patient est encore en salle de surveillance continue. Il apparaît
une fièvre, une tachycardie, une polypnée, et une agitation. Les examens biologiques montrent : pH
7,30, PaO2 58mmHg, PaCO2 53mmHg, SaO2 87%, leucocytes 25700/mm3, hématies 4,52,
hémoglobine 12,7g/dl, plaquettes 393000/mm3.
La procédure est suivie d’une hypotension qui ne régresse pas malgré un litre de macromolécules.
81
5 – Qu’en déduisez-vous, et quels sont les principes (sans les détailler) de sa prise en charge ?
- Il s’agite d’un état de choc septique d’une infection nosocomiale à point de départ à priori
pulmonaire
- Urgence vitale
- Surveillance continue par cardiosocope en réanimation
- Pose de cathéter artériel et cathéter centrale veineux
- Optimisation de la volémie avec une introduction de la NORADRENALINE
- Objectifs hémodynamique dans les 6 premières heures : une pression artérielle moyenne >
65mmHg, une diurèse > 0,5ml/kg/h, une lactatémie < 4mmol/l, une disparition des marbrures
cutanées et signes d’hypo perfusion périphériques
- Sédation en continue pour une analgésie optimale et un bon synchronisme avec le respirateur
- Une ventilation pulmonaire protectrice avec Vt 6ml/kg, pression plateau < 30cmH2O, une
FiO2 la plus basse possible pour avoir une PaO2 entre 80 à 100mmHg
- Prélèvement bactériologique : pulmonaire, urinaire, hémocultures
- Débuter le plus précoce possible une antibiothérapie probabiliste bactéricides en association
visant la flore nosocomiale, qui sera adaptée secondairement selon les résultats
bactériologiques et antibiogrammes
- Surveillance clinique et paraclinique de l’efficacité et la tolérance du traitement
Six jours plus tard, le patient va mieux à tous les égards, mais il refait de la fièvre.
- Cause infectieuse étayée par une augmentation du taux de globules blancs, une CRP élevée,
une augmentation du fibrinogène
- Nouvelle pneumonie nosocomiale : faire une radiographie pulmonaire, prélèvements protégés
bactériologiques du poumon
- Infection urinaire : prélèvement cytobactériologique des urines
- Infection de cathéter veineux ou central : examiner les points de ponction des cathéters, faire
conjointement des hémocultures périphériques et sur les cathéters centraux, retirer les
cathéters et les mettre en culture si doute.
- Sinusite : faire un scanner des sinus, prélèvement bactériologique des sinus
- Infection du foyer opératoire : examiner la plaie chirurgicale, faire un scanner thoracique à la
recherche d’un abcès intra thoracique
- Cause non infectieuse :
- Phlébite : faire une échographie-Doppler des membres et de la veine cave inférieure
- Embolie pulmonaire : faire un angioscanner thoracique
- Médicament : diagnostic d’élimination, vérification d’un rash cutanée, de la chronologie de
survenue de la fièvre par rapport à l’introduction des médicaments, arrêter tous les traitements
non indispensables
Il s’agit d’une septicémie par un germe d’origine cutanée, dont la porte d’entrée habituelle est un
cathéter.
8 – Quels sont les éléments du nouveau à mettre en route ? Justifier votre réponse.
- Il faut impérativement retirer tous les cathéters et les mettre en culture pour éviter le relais
d’infection
- Poser d’autres cathéters sur d’autres sites si besoin
82
- Le changement sur guide est contre-indiqué si le cathéter est infecté
- Débuter une double antibiothérapie anti staphylococcique : VANCOMYCINE avec un autre
anti staphylococcie mineure s’il n’y a pas de contre-indication car c’est un SARM
- Durée du traitement : 10 jours
- Traitement symptomatique par antipyrétique
- Surveillance clinique et paraclinique de la tolérance et de l’efficacité du traitement.
Quatres jours après vos mesures, les hémocultures continuent à pousser avec les mêmes
staphylocoques à coagulase négative.
- L’antibiothérapie n’est pas adaptée au spectre et/ou avec des doses insuffisantes
- Persistance d’un foyer non éradiqué sur un autre cathéter, des valves cardiaques, une
thrombose veineuse infectée.
EXERCICE 27
Un homme de 49ans, sans antécédent, casqué, est victime d’un accident de scooter. En voulant éviter
une voiture, il tombe et s’encastre sous une autre voiture. La désincarcération prend une heure et après
la manœuvre, l’équipe du SAMU décrit un patient en coma avec un score de GLASGOW à 3, tandis
que l’hémodynamique et l’hémostase restent satisfaisantes.
83
- Evaluer la gravité initiale des traumatisés crâniens sur des critères cliniques et radiologiques :
TDM cérébrale et rachis cervical, angioTDM pour explorer les troncs supra-aortiques et les
vaisseaux intracrâniens si présence de facteur de risque (fracture cervical, déficit neurologique
focal inexpliqué par le TDM cérébral, syndrome de CLAUDE BERNARD HORNER, fracture
faciale LEFORT II, III, fracture de la base du crâne, lésions des tissus mous au niveau du cou)
- Evaluer la gravité initiale du traumatisme crânien par un doppler transcrânien : traiter et
prévenir l’hypertension intracrânienne, évaluer la pression de perfusion cérébrale par index de
la pulsatilité. Les seuils décisionnels sont une vélocité diastolique < 20cm/s et index de
pulsatilité > 1,4
- Faire un monitorage systématique de la pression intracrânienne si présence d’anomalie
tomodensitométrique et présence de critères de gravités clinique et anomalie du doppler
transcrânien
- Monitorage multimodal pour optimiser le débit sanguin cérébral et l’oxygénation cérébrale
chez un traumatisé crânien grave (doppler transcrânien et /ou pression tissulaire cérébrale en
oxygène)
- Eviter les gênes au retour veineux jugulaire : élévation de la tête du lit maximum 30°, une
ventilation sans PEP, une position neutre de la tête
- Maintenir une pression artérielle systolique > 110mmHg avant de disposer un monitorage
cérébral par un remplissage vasculaire avec ou sans vasopresseur (NORADRENALINE et/ou
PHENYLEPHRINE)
- Il ne faut probablement pas doser les biomarqueurs en routine clinique pour évaluer la gravité
initiale d’un traumatisé crânien grave
- Il faut contrôler et maintenir la ventilation du traumatisé crânien grave par une intubation
trachéale, une ventilation mécanique avec une surveillance de la capnie pour une meilleure
oxygénation et éviter l’hypercapnie
- Sédation analgésie adaptée maintenue en continue pour diminuer la consommation en
oxygène cérébrale et prévenir les crises comitiales secondaires.
- Il ne faut pas induire une hypernatrémie prolongée pour contrôler la pression intracrânienne, et
faire un contrôle hydro-électrolytique avec une natrémie normale
- Il ne faut probablement pas administrer un antiépileptique en prévention primaire ni de
corticoides
- Equilibration glycémique avec un contrôle glycémique cible entre 1,4g/l et 1,8g/l
- Il faut avoir un contrôle cible de la température selon le contexte et l’état du traumatisé
crânien grave : entre 35° à 37°C pour prévenir l’hypertension intracrânienne et améliorer la
survie avec un bon pronostic neurologique, entre 34 à 35° si présence d’hypertension
intracrânienne persistante malgré un traitement médical bien conduit, et adapter la durée du
contrôle cible de la température et la profondeur en fonction de la durée de l’hypertension
intracrânienne
- Limiter l’hyperthermie par contrôle de processus infectieux et utilisation d’antipyrétique et
moyen physique
- Alignement de l’axe tête cou tronc en rectitude, cou maintenu par une minerve rigide
- Oxygénation à haut débit avec un masque à haute concentration avec libération et protection
des voies aériennes par une intubation orotrachéale, FiO2 100% après un crush induction
- Sédation analgésie adéquate
- Mise sous ventilation mécanique avec un contrôle de la capnie entre EtCO2 30 à 35mmHg,
éviter l’hypercapnie
- Surveillance continue avec un éléctrocardioscope, saturation pulsée en oxygène, pression
artérielle toutes les 2 minutes
- Pose de 2 voies d’abord de gros calibre avec perfusion par un SSI dans les 24 premières
heures
- Remplissage vasculaire avec ou sans vasopresseurs pour maintenir une pression artérielle
systolique > 110mmHg avant de disposer d’un monitorage cérébral
84
- Equilibration glycémique pour éviter l’hyperglycémie
- Transfert rapide en milieu spécialisé dans un centre de neurochirurgical
24 heures après son admission à l’hôpital, le patient présente une fièvre accompagnée de sécrétions
bronchiques purulentes.
4 – Quel est le diagnostic le plus probable, quels sont les déterminants et comment l’étayer ?
Justifier vos réponses.
- Il s’agit d’une pneumonie d’inhalation chez un patient en coma par perte des reflexes de
protection des voies aériennes
- Le diagnostic sera fondé sur la fièvre, les sécrétions bronchiques purulentes,
l’hyperleucocytose, l’apparition d’opacité radiologique plutôt à la base droite
- Diagnostic bactériologique par un prélèvement broncho-pulmonaire distal protégé (cathéter
distal, brosse télescopique ou lavage alvéolaire) avec culture quantitative pour identifier le
germe et faire l’antibiogramme
- La flore sera communautaire compte tenu du délai d’apparition de la pneumonie :
pneumocoque, haemophilus, staphylocoque dorée sensible à la METICILLINE, streptocoque
sp
Le traitement administré a permis de faire tomber la fièvre. Au 6 ème jour, l’état neurologique reste
grave mais stable et la fièvre réapparait.
EXERCICE 28
Un homme de 62ans est amené aux urgences à la suite d’une chute. L’interrogatoire retrouve des
antécédents de cardiopathie ischémique avec un infarctus du myocarde 4ans plutôt traité par
ASPIRINE sans angor résiduel, une hypertension artérielle traitée par TENORMINE, un diabète de
type 2 traité par GLUCOPHAGE, et une hypercholestérolémie traitée par un régime. L’histoire a en
fait commencé par un malaise suivi d’une chute. A l’examen clinique, la conscience est normale, la
fréquence cardiaque est irrégulière à 120/mn, la pression artérielle à 90/40mmHg et la température à
37,2°C. Le patient présente une plaie de l’arcade sourcillère droite et ses conjonctives sont décolorées.
L’auscultation pulmonaire est normale, l’auscultation cardiaque trouve un petit souffle systolique et
une arythmie. L’abdomen est souple et discrètement sensible dans l’épigastre. Le reste de l’examen est
sans particularité. La radiographie du thorax est normale et l’ECG vous est présenté.
85
- Pas d’anomalie de la repolarisation
- Tachyarythmie complète par fibrillation auriculaire
- Ionogramme sanguin
- Magnésémie
- Troponine
- Numération formule sanguine
- Bilan inflammatoire avec fibrinogénémie et CRP
- Bilan lipidique avec triglycérides et cholestérol
- Bilan thyroïdien avec la TSH
- Dosage des D-Dimères
Le patient reçoit 2CGR. Sa pression artérielle reste aux alentours de 100mmHg de systolique et le
laboratoire d’hématologie rend une hémoglobine à 8,1g/dl sur la numération suivante.
86
5 – Que pensez – vous de ces résultats ? Quel examen va permettre de confirmer votre hypothèse
et qu’en attendez-vous ?
Vous renouvelez la prescription de culots globulaires, et 24 heures après son arrivée à l’hôpital, le
patient a reçu 7CGR, mais le dosage de l’hémoglobine reste aux alentours de 8g/dl.
6 – Votre hypothèse diagnostique est-elle remise en cause ? Allez-vous modifier votre attitude
thérapeutique ? Pourquoi ?
La suite de l’histoire est compliquée d’un état de choc dont vous ne comprenez pas l’origine. Votre
chef vous assure qu’il s’agit d’un choc hémorragique. Devant votre incrédulité, il vous suggère de
mettre en place un cathéter de SWAN GANZ. Vous vous exécutez et l’interprétation des mesures est
effectivement en faveur d’un choc hémorragique.
7 – Citez les éléments sans donner les valeurs qui ont mené à cette conclusion.
EXERCICE 29
1 – Le bloc ilio-fascial :
- Permet la mise en place d’un cathéter pour une analgésie prolongée
- Est indiqué dans l’analgésie de la fracture du col fémoral
- Est efficacement réalisé sous écho guidage
- Nécessite la perfusion d’un anesthésique local de longue durée d’action
3 – La rachianesthésie unilatérale :
- Permet une réduction des problèmes de rétention d’urine
87
- Nécessite des doses plus faibles de BUPIVACAINE 8mg pour 160cm + 1mg/10cm
supplémentaire
- Permet une réduction des épisodes d’hypotensions
- Nécessite un décubitus latéral d’au moins 15 minutes
- L’injection lente permet d’éviter la bilatéralisation
9 – Le DANTROLENE :
- Est utérorelaxant
- Est inotrope négatif en présence d’inhibiteur calcique
- Altère la force musculaire notamment au-delà de 5mg/kg
- Est un anti-arythmique au cours de la crise
88
- Diminue le débit cardiaque de 20 à 25% environ
13 – La morphine orale :
- A une biodisponibilité très basse en postopératoire immédiat
- Doit être débutée en même temps que la reprise de l’alimentation
16 – Les cathéters d’analgésie pour une chirurgie de la main nécessitant une rééducation active :
- plusieurs cathéters tronculaires au poignet
21 – Il est vrai que
- La cœlioscopie est contre-indiquée en cas d’hypertension intracrânienne
- La pression artérielle augmente dès le début de l’insufflation
- L’augmentation de la pression artérielle au moment de l’insufflation est associée à une baisse du
débit cardiaque et une augmentation des résistances vasculaires systémiques
89
- en neurostimulation, la meilleure réponse est une mobilisation de la rotule
- facilite la rééducation de la chirurgie majeure du genou
24 – Les antalgiques le plus adaptés à une analgésie post opératoire en chirurgie de fixation
rachidienne sont :
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens associés à des morphines
- une infiltration des tissus par des anesthésiques locaux
26 – La chirurgie étendue du rachis est à risque d’hypothermie per opératoire. Les conséquences d’une
hypothermie per opératoire :
- Allongement de la durée de récupération du bloc neuromusculaire avec certains curares
- arythmie cardiaque au réveil
- Activation probable des marqueurs de la fibrinolyse
- Modifications de la fonction plaquettaire
- Augmentation du risque de sepsis péri opératoire
28 – La prise en charge des 7 à 10 premiers jours post opératoires implique totalement l’anesthésiste :
- Pour initier l’analgésie pierre angulaire de toutes les mesures de réhabilitation
- pour faire une sélection des médicaments indispensables à reprendre et le traitement des
complications
- Car sa présence au lit du patient favorise la réhabilitation
- dans la gestion des médicaments anti thrombotiques
31 – A propos du DANTROLENE :
- c’est un inhibiteur non spécifique de la thermogénèse musculaire
- le flacon se dissout au mieux dans 60 ml d’eau PPI à 40°C
- l’utilisation s’articule dans une procédure écrite prenant en compte le fonctionnement de
l’établissement et facilement disponible
- est une hydantoïne sans propriété anti-convulsivante
32 – Ventilation et obésité :
- L’obésité est un facteur de risque indépendant de complication respiratoire post opératoire
- l’hypoxémie per opératoire est un phénomène fréquent chez l’obèse
90
- Une pression positive de fin d’expiration est recommandée lors de la ventilation de l’obèse au bloc
opératoire
- en cas d’hypoxémie per-opératoire, les manœuvres de recrutement sont très souvent efficaces chez
l’obèse
- les atélectasies des zones déclives surviennent très rapidement au cours de l’anesthésie chez les
obèses
37 – Le bloc axillaire :
- A un territoire d’anesthésie identique au bloc infra-claviculaire
- est indiqué pour la chirurgie du coude
- a les mêmes indications que le bloc sus claviculaire
41 – Un rachis traumatique neurologique opéré doit être considéré sur le plan thrombotique comme un
risque :
91
- élevé avec une durée de traitement d’au moins 3 mois en cas de déficit neurologique
- élevé avec une prophylaxie par héparine à bas poids moléculaire ou héparine non fractionnée à dose
élevée
- élevé avec l’association systématique avec les chaussettes ou des bas de contention
44 – Qu’allez-vous proposer à un patient qui doit être opéré d’une chirurgie scoliotique et qui a
bénéficié il y a 4 mois de la pose d’un stent pharmacoactif ?
- reporter l’intervention au-delà de 6 mois à 1 an en informant le patient et le chirurgien de cette
décision
- arrêter l’ASPIRINE et CLOPIDOGREL 5 jours avant la chirurgie
50 – Les traitements antalgiques les plus efficaces sur la douleur du sujet âgé après fracture du col
fémoral :
- des blocs périphériques associés à une analgésie multimodale
92
- préférer le DABIGATRAN à 150mg/jour si le risque de saignement (âge > 75ans, insuffisance rénale
modérée)
- la clearance de la créatinine est indispensable avant la prescription d’un anticoagulant
EXERCICE 30
1 – Selon la classification ASA, quel score faut-il attribuer à ce patient ? Parmi ses traitements,
lesquels allez-vous continuer ou arrêter ? Justifiez votre réponse.
- ASA 3 car le patient souffre d’anomalie systémique sévère avec ses antécédents d’infarctus du
myocarde, d’hypertension artérielle, et une épilepsie.
Gestion de ses traitements en pré opératoire :
- ASPEGIC : à arrêter 3 jours avant l’intervention devant un risque hémorragique élevé par
rapport à bénéfice lié à la prévention de coronaropathie qui est stable
- TENORMINE : à poursuivre jusqu’au matin de l’intervention car c’est un bêtabloquant
préventif d’une ischémie du myocarde et son arrêt risquera de donner un effet rebond
- TRIATEC : à arrêter 12 heures avant l’intervention car c’est un inhibiteur de l’enzyme de
conversion pour traiter une hypertension artérielle et peut entrainer une hypotension artérielle
profonde
- DEPAKINE : à poursuivre jusqu’au matin de l’intervention car c’est un antiépileptique et son
arrêt risque d’entraîner des convulsions
Vous êtes de bloc 15 jours plus tard et vous retrouvez votre patient. Vous tombez d’accord sur une
rachianesthésie que vous réalisez après l’avoir connecté à un moniteur de surveillance. Cinq minutes
après le geste, le patient décrit un malaise, et vous notez une hypotension artérielle.
93
3 – Quels paramètres doivent être obligatoirement surveillés avec le moniteur ? Comment
expliquez-vous l’hypotension artérielle et comment allez-vous la traiter ?
L’intervention dure 2 heures, au terme desquelles le patient est normalement transféré en salle de
surveillance post-interventionnelle. Une heure après son arrivée, la rachianesthésie n’est pas encore
levée, mais le patient s’agite. Sa pression artérielle s’élève, il devient confus et vomit.
5 – Quel diagnostic allez-vous retenir et quel traitement allez-vous débuter ? Justifiez vos
réponses.
Au décours de cet épisode, le patient désature à 85%. Vous notez que sa fréquence respiratoire s’est
accélérée à 30/mn, sa fréquence cardiaque à 110/mn mais la pression artérielle s’est normalisée, de
même que l’état neurologique est revenu à la normale.
6 – Quel diagnostic vous-semble le plus plausible, et comment allez-vous gérer cette nouvelle
situation ?
94
- Faire une radiographie du thorax, un gaz du sang
- Oxygénothérapie nasale ou ventilation non invasive avec une FiO2 pour une saturation pulsée
en oxygène > 96%
- Pas d’antibiothérapie systématique
EXERCICE 31
Finalement le syndrome hémorragique se corrige assez facilement et le patient peut être extubé. En
revanche, il apparaît une détresse respiratoire avec une discrète chute de la pression artérielle et une
tachycardie.
- Une poussée d’insuffisance cardiaque devant l’antécédent du patient connu, faisant suite à un
surcharge volémique lors de la transfusion sanguine et le contexte de détresse respiratoire
survenant après une extubation et arrêt de la ventilation à pression positive intra-thoracique.
- Une embolie pulmonaire devant le contexte post opératoire, avec une chirurgie à haut risque
thromboembolique et arrêt de l’anti coagulation péri-opératoire
- Une pneumonie post opératoire devant le contexte
- Un pneumothorax sous tension faisant suite à une ventilation mécanique
4 – Quels examens vous permettent de confirmer le diagnostic d’une œdème aigu pulmonaire
d’origine cardiaque ? Quels sont les résultats attendus ?
95
- Ventilation non invasive à pression positive expiratoire qui diminue le retour veineux au cœur
(la précharge) et améliore l’éjection du ventricule gauche (baisse de la post charge)
- Oxygénation avec une FiO2 pour avoir un objectif SpO2 > 96% pour améliorer le transport en
oxygène
- Position demi-assise pour diminuer la précharge
- Si épanchement pleural, faire un drainage pleural pour libérer le parenchyme pulmonaire
- Anxiolytique pour améliorer l’adaptation et le synchronisme au respirateur
- Diurétique de l’anse de HENLE pour diminuer la précharge en augmentant les pertes hydro-
sodées
- Dérivé nitré pour vasodilater les veines adapter à la pression artérielle et diminuer ainsi la
précharge, tout en augmentant la vascularisation myocardique
- Restriction hydro sodée
Au 3ème jour, le patient va mieux, mais il persiste une hématurie et un caillotage intermittent malgré le
lavage vésical en cours. Le lendemain, le compte des entrées et sorties vésicales trouve un bilan
négatif.
EXERCICE 32
Madame B, 52ans, est hospitalisée en réanimation pour une pancréatite aigue grave d’origine
alcoolique. On trouve dans ses antécédents un alcoolisme nié mais confirmé par ses enfants, un
tabagisme non sevré estimé à 25 paquets années, et un polytraumatisme 20ans plutôt. Trois jours après
son admission, elle a présenté une défaillance multiviscérale traitée par une ventilation mécanique,
amines pressives, épuration extrarénale et nutrition entérale en site gastrique. Au 6 ème jour, il a été mis
en évidence une pneumonie sous ventilation artificielle.
1 – Quels sont les critères nécessaires pour faire le diagnostic de pneumonie sous ventilation
artificielle ?
96
Les critères biologiques sont :
- hyperleucocytoses > ou = 12000/mm3
- ou leucopénie < 4000/mm3
Les critères radiologiques sont :
- nouvelle opacité radiologique parenchymateuse
Les critères bactériologiques sont :
- présence de bactérie à taux significatif sur un prélèvement pulmonaire profond
- Aspiration bronchique > ou = 10 à la puissance 6 UFC
- Aspiration broncho-pulmonaire distal protégée > ou = 10 à la puissance 3 UFC
- Prélèvement par une brosse télescopique > ou = 10 à la puissance 3 UFC
- Prélèvement par lavage broncho-alvéolaire > ou = 10 à la puissance 4 UFC
2 – Cette infection peut elle être qualifiée de nosocomiale ? Justifiez votre réponse.
- Oui il s’agit bien d’une infection nosocomiale car elle est acquise à l’hôpital, > à 48 heures
après son admission
3 – Selon vous, quels devraient être les traitements per-opératoires ? Justifiez votre réponse.
Le geste chirurgical est celui que vous avez annoncé et en post opératoire, la situation hémodynamique
ne s’est pas altérée.
4 – Quelles mesures thérapeutiques (autre que la ventilation mécanique déjà en cours faut-il
prendre ? Justifiez vos réponses.
- Analgésie multimodale car il s’agit d’une laparotomie, chirurgie très algogène, association des
antalgiques de niveau 1 et 3 avec une anesthésie locorégionale
97
- Antibiothérapie car c’est un état septique grave, le traitement doit durer 5 jours en absence
d’état de choc, avec une association d’antibiotiques synergiques et bactéricides, continuer
l’association per opératoire et l’adapter secondairement à l’antibiogramme
- Anti coagulation pour prévenir la phlébite en post opératoire d’une chirurgie abdominale et
utiliser une héparine à bas poids moléculaire en une injection unique quotidienne
- Nutrition artificielle car la stomie d’amont au niveau de la 2 ème anse grêle s’apparente à un
grêle court, arrêter l’alimentation entérale en site gastrique. En revanche, le segment de grêle
en aval est fonctionnel et > ou = à 1m. Il faut commencer une alimentation entérale par la
stomie d’aval avec des produits oligomériques pour faciliter l’absorption des nutriments en
l’absence de sécrétions bilio-pancréatiques qui sont dérivées plus haut.
- Surveillance clinique et paraclinique de l’efficacité et de la tolérance du traitement.
Cinq jours plus tard, les examens biologiques montrent Na 147mmol/l, K 3mmol/l, Cl 112mmol/l,
HCO3 22mmol/l, protéine 88g/l, urée 19mmol/l, créatinine 150µmol/l, pH 7,38, PaO2 105mmHg,
PaCO2 30mmHg.
Douze jours après la chirurgie, la patiente est encore intubée et il réapparaît une fièvre.
EXERCICE 33
98
- diminue les contraintes pariétales du ventricule gauche
10 – Les scénarios cliniques les plus fréquents (plus de 20%) d’insuffisance cardiaque aigue aux
urgences sont :
- l’insuffisance cardiaque aigue liée à une décompensation d’une insuffisance cardiaque chronique
- l’insuffisance cardiaque aigue associée à une pression artérielle systolique élevée
99
- chez le sujet jeune, la pression artérielle systolique mesurée dans l’artère radiale est supérieure à la
pression artérielle systolique mesurée dans l’aorte (pression artérielle centrale)
- En cas d’atteinte de la compliance (élévation de rigidité artérielle), la pression artérielle systolique
centrale augmente
- Chez le sujet jeune, l’onde de pression réfléchie revient en début de diastole au niveau central,
remontant ainsi la pression artérielle diastolique en début de diastole.
13 – Lors d’une insuffisance cardiaque aigüe liée à une décompensation d’une insuffisance cardiaque
chronique, l’élévation du poids du corps a débuté :
- 2 à 3 semaines avant l’admission
19 – La comparaison des patients admis en choc cardiogénique par rapport à l’insuffisante cardiaque
aigue sans choc cardiogénique montre :
- la pression artérielle systolique est plus basse dans le choc cardiogénique
- il y a plus d’insuffisance rénale dans les chocs cardiogénique
- la pression artérielle diastolique est plus basse dans le choc cardiogénique
EXERCICE 34
Une femme de 25 ans, primipare et seconde geste, se présente en travail à 40SA aux urgences
obstétricales. L’interne de gynécologie qui l’accueille apprend que, hormis sa première grossesse 5 ans
auparavant accouchée par césarienne pour souffrance fœtale aigue, la patiente n’a qu’une histoire
d’ankylose mandibulaire d’origine post-traumatique depuis 3 ans. Elle est transférée d’emblée en salle
100
d’accouchement. De garde en anesthésie, vous êtes appelé par la sage femme au chevet de la patiente
pour la soulager.
Privilégier une analgésie péridurale pour l’accouchement s’il n’y a pas de contre-indication car :
- la technique la plus efficace en analgésie obstétricale
- le terrain est à haut risque d’une césarienne vu l’antécédent de césarienne
- la conversion pour faire une anesthésie est plus aisée
Surtout en cas d’accouchement par césarienne, ca permet d’éviter une anesthésie générale qui risquera
de poser :
- problème d’estomac plein et le risque d’inhalation gastrique
- intubation à risque difficile voire impossible vu son problème d’ankylose mandibulaire
Finalement la patiente accouche par césarienne. En post partum, elle commence à saigner et l’on
évoque une hémorragie de la délivrance.
- Pertes sanguines en provenance du tractus génital égales ou supérieures à 500mL dans les 24 heures
après un accouchement que ce soit par voie basse ou par césarienne
- L’hémorragie du post partum est grave au delà de 1000ml
4 – Quels sont les critères cliniques et paracliniques d’évaluation du saignement, et quel en est le
traitement initial ?
101
- Bilan biologique : hémocue, numération de la formule sanguine, numération des plaquettes, taux de
prothrombine, temps de céphaline activée, taux de fibrinogène
- Pose d’une indication de transfusion sanguine selon le taux d’hémoglobine
- Evaluation de l’hémodynamique et surveillance sur une feuille de l’hémorragie du post partum
- oxygénation au masque à haute concentration à haut débit FiO2 = 1 pour une SpO2 > ou = 95%
- Réchauffement externe de la patiente par une couverture chauffante
- OCYTOCINE intraveineux lente en bolus de 10UI (dose maximum 40UI)
- Antibioprophylaxie CEFAZOLINE 2g en intraveineux s’il n’y a pas d’allergie sinon
CLINDAMYCINE 600mg associée GENTAMYCINE 5mg/kg en intraveineuse
- ACIDE TRANEXAMIQUE 1g en 10minutes
- Sédation analgésie pour faciliter les manœuvres obstétricales
- Discussion avec l’obstétricien sur la recherche de l’origine du saignement : atonie utérine à traiter par
un massage utérin, saignement vaginal excessif à explorer sous valve, rétention placentaire à traiter par
une révision utérine sous antibioprophylaxie
Malgré les premières mesures, le saignement persiste, la pression artérielle baisse. Les examens
biologiques montrent des globules blancs 14500/mm3, hématies 2380000/mm3, hémoglobine 6,7g/dl,
plaquettes 124000/mm3, TP 56%, TCA 40/30secondes.
Quatre jours après l’accouchement, la patiente va bien et s’apprête à sortir. Elle a reçu en post partum
2CGR. Ses explorations biologiques montrent les leucocytoses 8300/mm3, hématies 2700000/mm3,
hémoglobine 8,2g/dl, plaquettes 247000/mm3, TP 97%, TCA 31/30secondes.
6 – Quels conseils et ordonnances en rapport avec votre exercice doit elle recevoir avant son
retour à domicile ?
- La loi impose d’informer la patiente sur la nature et le nombre des produits dérivés du sang
qui lui ont été transfusés par la remise d’une lettre d’information
102
- Les conséquences de la transfusion doivent être dépistées par des examens post
transfusionnels à réaliser dans les 3 mois après la transfusion sanguine
- Une ordonnance doit être remise pour réaliser les examens suivants : dosage des
transaminases, sérologie hépatite virale C, VIH, recherche d’agglutinines irrégulières
- Prescrire un traitement martial pour pallier à l’anémie associée à une vitaminothérapie B9
pour accélérer la régénération des hématies.
EXERCICE 35
Un homme de 30ans, motard casqué, est renversé en ville à 50km/h par une voiture qui lui a coupé la
route. A la prise en charge par le SMUR, le patient se plaint d’une douleur thoracique gauche et du
membre inférieur homolatéral. L’auscultation cardiaque est sensiblement normale, et l’auscultation
pulmonaire trouve une diminution du murmure vésiculaire à gauche. L’abdomen est souple. La cuisse
gauche est déformée. Un collier cervical est mise en place à titre systématique et le patient est
transféré en salle d’accueil des traumatisés à l’hôpital où vous êtes de garde. Juste après le passage du
brancard sur la table d’examen, le patient devient brutalement polypnéique et hypotendu, et il désature
à 85%.
- Polytraumatisé car présence d’au moins 2 lésions (traumatisme thoracique, fracture probable
de la cuisse gauche) ayant un retentissement majeur sur la fonction respiratoire et/ou
circulatoire
- Mécanisme violente par la cinétique élevée de l’accident 50km/h
- Probable fracture de la diaphyse fémorale
- Présence d’une défaillance respiratoire : polypnée et désaturation
- Présence d’une défaillance circulatoire : hypotension artérielle
103
- Remplissage vasculaire par des cristalloïdes avec une introduction rapide de vasopresseur pour éviter
une hémodilution pour une pression artérielle systolique entre 80 à 90mmHg s’il n’y a pas de
traumatisme crânien, mais une pression artérielle moyenne > 80mmhg s’il y a un traumatisme crânien
- Correction d’une anémie et/ou un trouble de l’hémostase pour un seuil d’hémoglobine 7g/dl,
plaquette à 50000/mm3 et à 100000/mm3 si traumatisme crânien, un taux de fibrinogène entre 1,5 à
2g/l, taux de prothrombine > 40% et > 60% s’il y a un traumatisme crânien. Contrôler et corriger le
calcium ionisé
- Pose d’une sonde vésicale s’il n’y a pas de contre-indication (lésion urétrale, fracture pubienne),
sinon un cathétérisme vésical
- Lutte contre l’hypothermie avec un accélérateur réchauffeur de perfusion, couvertures ou matelas
chauffants
- Antibioprophylaxie : AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 2g en intraveineux directe
- Quick test tetanos, si négatif SAT +/- VAT
- Bilan sanguin : groupage sanguin avec 2 déterminations en urgence, rhésus, recherche d’agglutinine
irrégulière, bilan d’hémostase (TP, TCA, plaquette, fibrinogène), numération formule sanguine, gaz du
sang artériel et lactatémie, troponine
- Faire une radiographie du thorax de face, une radiographie du bassin de face, une radiographie
fémorale gauche et une échographie abdominale et thoracique.
- Si stabilité hémodynamique, faire un scanner du corps entier, sinon, recherche des causes
d’instabilité hémodynamique et les corriger immédiatement (chirurgie d’hémostase, embolisation
artérielle, drainage pleural, drainage péricardique)
Finalement l’état se stabilise. Les lésions sont un épanchement liquidien pulmonaire gauche sous
tension, une contusion pulmonaire gauche, des fractures multiples des côtes gauches, une fracture du
tiers moyen de la diaphyse fémorale gauche.
- Analgésie multimodale adéquate avec une analgésie locorégionale si fracture fémorale gauche par un
bloc ilio-fascial à la NAROPEINE 7,5mg/ml 20ml
- Immobilisation si fracture fémorale gauche avant l’ostéosynthèse fémorale par un clou centro-
médullaire
- Drainage pleural droit avec maintien d’une oxygénation adaptée pour un SpO2 > ou = 95%
- Prévention des complications de décubitus par héparine de bas poids moléculaire à dose d’anti
coagulation préventive si la fonction rénale préservée sinon héparine non fractionné
- Surveillance clinique et paraclinique de la tolérance et de l’efficacité du traitement.
EXERCICE 36
Mr H, patient de 25ans vous consulte pour dyspnée d’apparition brutale et d’aggravation rapide depuis
24 heures. Ce patient est tabagique, actuellement à 5PA environ, n’a aucun autre antécédent. Il vous
décrit une douleur thoracique gauche brutale, en coup de poignard, alors qu’il faisait sa séance
104
hebdomadaire de musculation. Cette douleur s’est presque amendée depuis, mais elle a été
précocement suivie d’une dyspnée d’effort et de repos. Vous notez l’absence de bronchorrhée mais
une toux sèche au décours. Il vous précise qu’il n’a pas de fièvre (température non prise par le patient)
et il n’a pas particulièrement de sueurs nocturnes.
L’examen physique retrouve un hémi-thorax gauche dont l’ampliation est diminuée, le murmure
vésiculaire étant absent de ce côté. La fréquence respiratoire est à 28cycles / minute, la saturation à
90% en air ambiant, la fréquence cardiaque à 131/mn et la pression artérielle à 90/54mmHg. Vous ne
trouvez pas de signe périphérique de gravité, mais l’examen cardio-vasculaire met en évidence la
présence d’une turgescence jugulaire et une hépatalgie.
2 – Quel est le diagnostic le plus probable dans ce contexte ? Quelle est votre attitude
thérapeutique ?
- C’est un pneumothorax complet de la grande cavité compressif car présence des signes
d’insuffisance cardiaque droit
- Il s’agit d’une urgence thérapeutique nécessitant une exsufflation à l’aiguille au niveau de la
2ème espace intercostal gauche au niveau de la ligne médio-claviculaire pour décomprimer
- Oxygénothérapie à haut débit au masque facial avec FiO2 100% pour une SpO2 > ou = 95%
- Pose d’une voie veineuse de gros calibre puis une expansion volémique par cristalloïde
- Transfert en soins intensifs
- Drainage pleural gauche
- Surveillance clinique et paraclinique de la tolérance et l’efficacité du traitement
- Lui conseiller d’arrêter le tabac.
Au décours de la prise en charge spécifique initiale, le patient s’aggrave, avec apparition d’une toux
importante, d’une augmentation de sa dyspnée et d’une altération de son hématose. Le cliché
thoracique objective un poumon à la paroi, mais on retrouve une opacité alvéolaire de l’ensemble du
poumon gauche.
Un an et demi plus tard, le patient revient pour ce qu’il pense être un pneumothorax droit. Vous
confirmez son diagnostic.
105
- Contacter l’anesthésiste pour réaliser une consultation préopératoire et le bilan préopératoire
- Réalisation d’une symphyse pleurale droite au bloc opératoire
Au décours de ce second traitement, il apparaît une fièvre à 39°C. L’examen clinique ne trouve rien de
nouveau, mais un prélèvement de liquide pleural met en évidence la présence de Cocci GRAM positif
en amas.
Après culture, les microbiologistes vous indiquent qu’il ne s’agit pas du GISA actuellement présent
dans l’hôpital mais qu’il est méti-S
EXERCICE 37
M D, âgé de 61ans, vous est adressé en consultation d’anesthésie en prévision d’une chirurgie d’un
anévrisme de l’aorte abdominale, découvert fortuitement sur un scanner systématique de surveillance.
L’intervention est prévue 15 jours plus tard. L’interrogatoire révèle un antécédent de colectomie
gauche pour un adénocarcinome 14ans plus tôt, une artérite des membres inférieurs peu sévère depuis
3 ans.
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- Glycémie pour un dépistage d’une intolérance glucidique voire un diabète
- Electro-cardiogramme de repos car patient > 60ans,
- Radiographie du thorax, gaz du sang artériel, explorations fonctionnelles respiratoires car
risque de complication respiratoire post opératoire
Les explorations n’ont rien décelé de plus. Le jour de l’intervention, le chirurgien réalise le pontage
aorto-bi-iliaque qu’il avait prévu. La procédure est réalisée sous anesthésie générale sans problème
hémodynamique. Une antibioprophylaxie par une céphalosporine de 2 ème génération est administrée à
l’induction anesthésique. Le clampage aortique dure environ 1h40, le patient reçoit 2CGR, et il peut
être extubé sur table en fin d’intervention.
Le lendemain, l’infirmière vous appelle pour vous signaler une différence de température entre les 2
pieds, le droit étant plus froid que le gauche.
- En post opératoire d’une chirurgie de l’aorte, il faut suspecter une ischémie du membre
inférieur droit
- Il faut rechercher des éléments cliniques en faveur du diagnostic : absence des pouls distaux,
poplité, fémoral, douleur de l’ischémie, œdème ischémique du mollet
- Il faut prévenir le chirurgien pour avoir son avis
- Il faut confirmer l’ischémie par une échographie doppler des membres inférieurs
- Localiser le niveau par une angiographie avec les précautions d’usage pour l’insuffisance
rénale liée aux produits de contraste
- Il s’agit probablement d’un embol à partir de l’anévrisme dont le traitement consiste par une
embolectomie par sonde de FOGARTY au bloc opératoire associée à une heparinothérapie à
dose curative
Ce même soir là, le patient reprend son transit sous la forme d’un liquide avec des traces de sang.
En post opératoire d’une chirurgie de l’aorte, il peut s’agir d’une ischémie colique. Le diagnostic sera
confirmé par la colonoscopie qui trouvera une ischémie des muqueuses de gravité variable.
107
5 – Quel est le geste réalisé par le chirurgien cette fois ?
- Le traitement est une colectomie segmentaire ou totale selon l’étendue de la nécrose colique,
intervention de HARTMANN
- L’extrémité proximale du tube digestif est mis à la peau en stomie et le moignon rectal est fermé et
enfoui dans le petit bassin.
- Il s’agit d’une chirurgie en urgence sur un colon non préparé d’où l’indication d’une
antibiothérapie est formelle.
- Il faut couvrir la flore colique communautaire car le délai par rapport à la chirurgie vasculaire
n’impose pas encore de couvrir le staphylocoque doré résistant à la méticilline
- Il faut une bithérapie intraveineuse associant une pénicilline associée à un inhibiteur de bêta
lactamase et un aminoside en dehors de contre indication ni d’allergie à ces traitements
EXERCICE 38
Une femme de 66ans se trouvait être passagère arrière non ceinturée d’une voiture qui a subi un
accident de la voie publique. Les secours rapportent que le véhicule a quitté la route tout seul. Après
avoir fait plusieurs tonneaux, il était totalement déformé et méconnaissable. Les deux passagers avant
sont décédés. La patiente a été retrouvée à distance du véhicule, manifestement éjectée. Elle n’avait
aucun souvenir de l’accident, mais ne présentait à l’évidence aucun déficit neurologique. Les
constantes vitales étaient initialement rassurantes mais elle présentait un fracas de la jambe droite et au
moins une luxation du coude droit. Il a donc été décidé de l’intuber et de la ventiler pour assurer une
analgésie de bonne qualité.
La cinétique élevée de l’accident témoignée par les 2 décès dans l’accident, le véhicule détruit et
l’éjection du passager arrière.
108
postérieures), soit internes (hémothorax, hémopéritoine, hémorragie retro péritonéale et pelvienne), les
lésions organiques ou osseuses passées inaperçues
- Recherche d’une instabilité pelvienne en appliquant une pression verticale et horizontale sur les
crêtes iliaques avec la recherche d’une disjonction pubienne à la palpation
- Faire une échographie abdominale et thoracique à la recherche d’un hémothorax, d’un
pneumothorax, d’un épanchement péricardique,
- Si stabilité hémodynamique, faire un scanner du corps entier, sinon, recherche des causses
d’instabilité hémodynamique et les corriger immédiatement (chirurgie d’hémostase, embolisation
artérielle, drainage pleural, drainage péricardique)
- Examen exhaustif de la tête aux pieds
- Faire une radiographie du thorax, une radiographie du bassin, une radiographie du rachis dorso-
lombaire de face et de profil, radiographie de la jambe droite prenant la cheville et le genou, de face et
de profil avec un cliché controlatéral comparatif, radiographie du coude droit de face et de profil avec
un cliché controlatéral comparatif
- Analgésie sédation pour permettre une adéquation de la ventilation mécanique et le confort de la
patiente durant les manœuvres et examens
- Bilan sanguin : groupage sanguin avec 2 déterminations en urgence, rhésus, recherche d’agglutinine
irrégulière, bilan d’hémostase (TP, TCA, plaquette, fibrinogène), numération formule sanguine, gaz du
sang artériel, lactate, ionogramme sanguin, urée et créatinine, bilan hépatique, troponine, enzymes
musculaires (CPK, LDH), enzymes pancréatiques (amylase et lipase)
- Antibioprophylaxie : AMOXICILLINE/ACIDE CLAVULANIQUE 2g en intraveineux directe
- Pose d’une sonde vésicale s’il n’y a pas de contre-indication (lésion urétrale, fracture pubienne),
sinon un cathétérisme vésical
- Immobilisation de la jambe droite et du coude droit
- Discussion inter collégiale si persistance d’instabilité hémodynamique pour la prise en charge
étiologique de l’étiologie
Le bilan lésionnel trouve une contusion pulmonaire des 2 bases, une contusion du segment IV du foie
avec un petit hémopéritoine, un aspect hétérogène du pancréas, des fractures fermées comminutives du
tibia et du péroné droits, et une luxation du coude droit.
3 – A votre avis, comment faudrait-il organiser les soins ? Justifiez votre réponse.
- Les contusions pulmonaires sont des lésions à surveiller : traitement symptomatique selon le
degré d’hypoxémie (oxygénothérapie nasale ou invasive)
- La contusion hépatique est une lésion à surveiller avec présence de risque d’une récidive
hémorragique massive qui indiquerait l’hépatectomie d’hémostase
- La luxation du coude est une lésion à risque neurologique à court terme et fonctionnel à long
terme, nécessitant une réduction en urgence en premier lieu
- Les fractures de la jambe sont des lésions à risque d’embolie graisseuse à court terme et
fonctionnel à long terme, nécessitant une réduction et ostéosynthèse en urgence en second lieu
- La patiente est déjà intubée et ventilée, en cas d’hypotension brutale per opératoire, il faudra
éliminer un saignement intra-abdominal et éventuellement convertir en laparotomie
d’hémostase
La famille a pu être contactée et elle vous rapporte par téléphone que la patiente est diabétique, traitée
par GLUCOPHAGE. Elle en profite pour vous demander des informations sur son état de santé.
109
Deux jours plus tard, la jambe n’est pas encore synthésée. L’état respiratoire s’aggrave brutalement
avec l’apparition d’images radiographiques floconneuses bilatérales. Les examens cliniques,
radiologique et biologique sont en faveur d’une embolie graisseuse.
Contexte :
- traumatisme d’un os long
- présence d’un intervalle libre entre le traumatisme et les manifestations
Signes cliniques :
- détresse respiratoire
- purpura pétéchial cutané fugace sur le torse, le cou et les aisselles
- purpura pétéchial fugace des muqueuses (conjonctives et bouche)
- signes neurologiques seront ici masquées par la sédation
Signes radiographiques :
- opacités radiographiques micronodulaires peu confluentes débutant à la périphérie (tempête de
neige d’ALFRED)
- lésions du fond d’œil de type hémorragie rétinienne, tâches blanches cotonneuses, œdème
maculaire)
Signe biologique : thrombopénie
- Pneumonie nosocomiale sous ventilation mécanique : il faut faire des prélèvements broncho-
pulmonaires distaux protégés
- Une embolie pulmonaire fibrino-cruorique : il faut faire un angioscanner pulmonaire spiralée,
en prenant soin d’arrêter le BIGUANIDE et de bien réhydrater la patiente, à condition qu’il
n’y a pas de contre-indication aux produits de contraste iodés (allergie, insuffisance rénale
chronique sévère)
Au terme de 10 jours, tout va mieux, mais au réveil, la patiente est très agitée.
EXERCICE 39
Mr S, âgé de 73ans, est adressé aux urgences par son médecin traitant pour des douleurs de la fosse
iliaque gauche lui faisant suspecter une sigmoïdite perforée. L’interrogatoire trouve les antécédents
suivants une cardiopathie hypertensive et ischémique avec des épisodes d’œdème aigu du poumon,
traitée par TRIATEC et RISORDAN, une insuffisance rénale chronique avec une créatinine habituelle
à 230µmol/l, une valve aortique mécanique anti coagulée par PREVISCAN, un artériopathie des
membres inférieurs, un tabagisme à 56PA non sevré, une prise d’AUGMENTIN depuis 7 jours pour
une bronchite. L’examen aux urgences confirme la douleur abdominale, mais ne trouve pas de défense
franche. La pression artérielle est à 85/45mmHg, la fréquence cardiaque régulière à 120/mn et les
genoux sont marbrés. L’ASP ne montre pas de pneumopéritoine et l’échographie abdominale ne
trouve pas d’épanchement abdominal mais une masse échogène latéro-rénale gauche. Dans
l’intervalle, les examens biologiques sont récupérés pH 7,29, PaO2 69mmHg, PaCO2 30mmHg, Na
110
137mmol/l, K 4,9mmol/l, HCO3 18mmol/l, protides 74g/l, urée 25mmol/l, créatinine 764µmol/l,
leucocytes 19900/mm3, hématies 2430000/mm3, hémoglobine 8g/dl, hématocrite 24,2%, plaquettes
290000/mm3, TP 3%, INR 13,06, TCA > 120/30sec.
1 – Quel est le diagnostic le plus probable ? Comment pouvez-vous progresser dans la démarche
diagnostique ? Justifiez vos réponses.
- Le patient est en état de choc hémorragique devant l’hypotension artérielle, la tachycardie, des
signes d’hypo perfusion périphériques à type de marbrure
- C’est une urgence vitale, nécessitant un transfert en réanimation d’urgence pour bénéficier
d’une surveillance continue par cardioscope
- Pose de 2 voies veineuses de gros calibre
- Expansion volémique par des cristalloïdes avec une introduction précoce des vasoamines pour
un objectif de PAS > 80mmHg si hémorragie active et une baisse de lactatémie < 4mmol/l,
une diurèse > 0,5ml/kg/heure sans diurétique
- Une oxygénation à haut débit au masque à haute concentration pour une SpO2 > 95% pour
améliorer le transport en oxygène car c’est un patient choqué et coronarien.
- Il faut le réchauffer pour une température centrale > 36°C car l’hypothermie favorise encore
plus les troubles de la coagulation.
- Prévoir une transfusion sanguine de CGR pour un taux d’hémoglobine à 10g/dl car c’est un
patient coronarien anémique
- Surveillance clinique et paracliniques de l’efficacité et de la tolérance du traitement
3 – Quels sont les éléments de la prise en charge hématologique ? Justifiez votre réponse.
111
4 – Quels sont les éléments de la prise en charge hydro-électrolytique ? Justifiez votre réponse.
- Le patient est en insuffisance rénale aigue sur une insuffisance rénale chronique d’allure
organique avec l’augmentation de l’urée et de la créatinine avec un rapport urée / créatinine
plasmatique < 100
- Il faut faire une expansion volémique pour restaurer la pression de perfusion rénale
- Il est en hyperkaliémie moyenne, d’où il ne faut pas apporter de potassium dans les
perfusions, donner une résine échangeuse d’ions par voie entérale (KAYEXALATE)
- Apport de GLUCOSE 30% 100ml avec INSULINE 10UI associé au SALBUTAMOL à la
seringue électrique
- S’il est anurique ou que les mesures ci-dessus ne suffisent pas à contrôler l’ionogramme, il
faudra faire une épuration extra-rénale
5 – Quels sont les éléments de la prise en charge cardiologique ? Justifiez votre réponse.
Il est porteur d’une valve cardiaque mécanique, d’où une indication formelle pour une anti coagulation
efficace :
- il faut arrêter les antis vitamines K
- il fait administrer de l’héparine non fractionnée en continue à la seringue électrique pour un
objectif du temps de céphaline activée de 2 à 3 fois le temps du témoin
- il faut vérifier le fonctionnement de la valve par une échographie cardiaque
6 – Classer les 5 points précédents dans l’ordre décroissant de leur priorité thérapeutique
Au 3ème jour, le patient devint tachypnéique, somnolent, et sa saturation mesurée au doigt descend à
88% malgré une oxygénothérapie à 4l/mn. Le gaz du sang artériel prélevé en urgence montre pH 7,32,
PaCO2 50mmHg, PaO2 52mmHg, HCO3 24,2mmol/l, SaO2 89,7%.
L’évolution montre que M. S fait une pneumonie d’inhalation. Le lendemain, il vomit avec la présence
de sang digéré mêlé au liquide gastrique. L’endoscopie digestive trouve un ulcère creusant du fundus,
avec une hémorragie encore active en fin de procédure malgré la sclérothérapie de l’ulcère.
112
EXERCICE 40
9 – La contusion myocardique :
- procède d’un mécanisme de décélération ou de compression directe
113
- en absence de traitement, la survenue d’une hypotension artérielle chez un enfant atteint de
traumatisme crânien grave multiplie par 3 à 4 le risque de décès et de séquelles chez les survivants
- chez l’enfant de plus de 1 an, l’objectif doit être de maintenir la pression artérielle systolique > 70 +
(2 x âge en année)
- elle peut être aggravée par la diurèse osmotique secondaire à l’administration de MANNITOL
12 – Un syndrome inflammatoire majeur peut s’installer dans les 24 heures chez un polytraumatisé
secondairement
- aux lésions d’ischémie de reperfusion
- aux délabrements tissulaires et fractures
- à l’hypoxie
- la persistance d’anomalies de perfusion tissulaire
14 – La contusion pulmonaire :
- peut se majorer après un intervalle libre de plusieurs heures
- la présence d’une pneumatocèle témoigne de la violence du traumatisme
- une volume de contusion > 20% du volume pulmonaire prédit la survenue d’un syndrome de détresse
respiratoire aigue
15 – Dans les traumatismes fermés de l’abdomen, concernant les traumatismes hépatiques, vous
diriez :
- il faut rechercher la présence d’une flaque au scanner injecté
- une fracture intéressant 50% d’un lobe est une indication d’artériographie
- l’hémostase chirurgicale consiste essentiellement en un packing
- l’embolisation est le traitement de choix en cas de lésions sévères
114
19 – Les fractures de côtes :
- l’analgésie par bloc paravertébrale est efficace
- le volet antérieur constitue la forme la plus grave de volet thoracique
21 – Il faut suivre la concentration plasmatique de myoglobine plutôt que les CPK dans le traitement
d’une rhabdomyolyse
- la demi-vie est plus courte ce qui permet de mieux suivre l’évolution des ischémies musculaires
- la myoglobine est plus proche de la physiopathologie de l’insuffisance rénale que les CPK
- la demi-vie de la myoglobine est plus courte ce qui permet de mieux contrôler le traitement basé sur
l’expansion volémique
26 – Le traitement d’une hyperkaliémie (avant toute dialyse) au cours d’une rhabdomyolyse est
déterminé par :
- Les agonistes bêta-adrénergiques (SALBUTAMOL, ADRENALINE) sont les traitements adjuvants
de choix à l’apport d’INSULINE- GLUCOSE
- l’injection de chlorure ou gluconate de calcium ne modifie pas la kaliémie
- l’INSULINE 10UI avec apport de GLUCOSE 30% 100ml fait baisser rapidement la kaliémie, c’est
le premier traitement d’urgence reconnu
27 – Au cours d’un choc hémorragique extrahospitalier par polytraumatisme, chez un sujet jeune sans
antécédent, associant un volumineux hématome rétro-péritonéal à un traumatisme crânien, la stratégie
transfusionnelle :
- se propose d’initier la transfusion de PFC dès que 2CGR ont été administrés
115
29 – Parmi les propositions suivantes concernant la transfusion de produits sanguins labiles chez les
traumatisés, il est vrai que :
- environ 15% des transfusions de CGR sont réalisées en contexte traumatique
- moins de 5% des polytraumatisés ont besoin d’une transfusion massive
- la transfusion sanguine chez un polytraumatisé est associée à une augmentation de mortalité par un
facteur 3 environ
- la transfusion sanguine chez le polytraumatisé est associée à un risque accru d’infection
- la transfusion sanguine chez le polytraumatisé est associée à un risque accru de syndrome de détresse
respiratoire aigue et d’atteinte respiratoire par un facteur 2 à 4
116
- sont très fréquemment associés à d’autres lésions organiques sévères
- sont associés à une dislocation de l’espace retro péritonéal
- associés à un choc hémorragique, sont grevés d’une mortalité de l’ordre de 40%
42 – Le pneumothorax traumatique :
- doit être drainé s’il est associé à un hémothorax
- est éliminé par l’observation d’un glissement pleural et de queues de comètes à l’échographie
thoracique
- peut se révéler à distance
- le drain est mal positionné jusqu’à une fois sur trois
- l’utilisation d’un trocard de MONOD pour la réalisation du drainage est associée à une malposition
du drain
117
- l’index de pulsativité est le rapport de la vélocité pulsée par la vélocité moyenne, c’est la seule valeur
indépendante de l’angle d’insonation.
- il n’existe pas de valeur sur-estimée de la vélocité, il n’existe que des valeurs sous-estimées
51 – L’hémothorax traumatique :
- peut se compliquer d’adhérences et de caillothorax
- un volume > à 1500ml lors de la pose du drain justifie une exploration chirurgicale
54 – Quels paramètres sont les plus sensibles pour évaluer l’importance de l’hémorragie à l’arrivée en
salle de déchoquage d’un patient ?
- pression artérielle
- lactatémie
EXERCICE 41
Un cavalier de 46ans voit son cheval s’effondrer sur lui : l’animal bascule en arrière et s’assied
littéralement sur le ventre de son cavalier.
1 – Quelles sont les lésions que l’on peut craindre chez le cavalier ?
118
- Rupture diaphragmatique
- Fracture d’un organe plein (foie, rate, vessie ou rein)
- Fracture d’un membre
2 – Quelles sont les grandes lignes de décision médicale à prendre sur place par le médecin en
charge du patient ?
Les premières constatations sont rassurantes, avec une conscience, une hémodynamique et une
ventilation normale. Un abdomen sans préparation de débrouillage est réalisé d’emblée dans un
premier hôpital de proximité. Les images montrent des fractures du bassin de la sacro-iliaque gauche,
de la cotyle gauche, de la branche ischio-pubienne gauche, de la branche ilio-pubienne gauche, de la
disjonction de la symphyse pubienne, une fracture des apophyses transverses gauche de L3 à L5. Ces
lésions incitent à transférer le patient au CHU. Les paramètres vitaux (conscience, hémodynamique et
ventilation) restent satisfaisants.
- S’il a uriné des urines claire, les voies urinaires sont normales, le sondage vésical serait
réalisable sans risque s’il en était besoin
- S’il a uriné des urines hématiques, il existe une lésion des voies urinaires, uréthro-vésicale ou
du haut appareil urinaire, le sondage vésicale reste possible normalement
- S’il n’a pas uriné, l’intégrité de l’urètre n’est pas certaine, il faut faire une échographie
vésicale et rénale et un uro-scanner à la recherche d’une lésion urétro-vésicale affirmée par
l’extravasation du produit de contraste
Une tomodensitométrie montre une fracture pubienne gauche avec une plaie vésicale qui est
embrochée par une fracture du pubis.
- Réparation chirurgicale par un double équipe urologique et orthopédique pour une suture de la vessie
et une réduction avec ostéosynthèse de la symphyse pubienne
EXERCICE 42
1 – Les facteurs favorisants les plus fréquents de développement d’une pneumopathie nosocomiale
sont :
- une ventilation mécanique prolongée
119
- la présence d’une prothèse endotrachéale
- le décubitus dorsal strict
5 – Chez un patient ayant une forte probabilité clinique d’embolie pulmonaire grave, le diagnostic peut
être affirmé par :
- une scintigraphie pulmonaire de haute probabilité POIPED
- une échocardiographie retrouvant une dilatation isolée du ventricule droite
Une angio tomodensitométrie thoracique
7 – Les essais les plus récents ont majoritairement confirmé que la trachéotomie précoce
- diminue la consommation de drogues sédatives
10 – La trachéotomie per-cutanée
- diminue le travail respiratoire
- améliore le confort
- permet la diminution de l’utilisation des drogues sédatives
120
12 – Les germes isolés des prélèvements respiratoires au cours des infections pulmonaires
nosocomiales :
- sont différents en fonction de la durée de la ventilation mécanique avant le développement de
l’infection
- sont différents en cas de prescription d’antibiotiques avant le développement de l’infection
- doivent être accompagnés d’un antibiogramme pour adapter le traitement probabiliste
- peuvent contenir des legionnella de type pneumophila
17 – Chez un malade se présentant aux urgences et hospitalisé pour pneumonie communautaire sévère,
l’antibiothérapie probabiliste doit être débutée dans un délai maximum après l’admission de :
- 4 à 6 heures
18 – La différence alvéolo-artérielle :
- est la différence entre la PO2 alvéolaire calculée et la PO2 artérielle mesurée
- est normale au cours de l’hypoventilation alvéolaire pure
- est augmentée en cas de trouble de diffusion alvéolo-capillaire
19 – La trachéotomie per-cutanée :
- est plus rapide que la technique chirurgicale
EXERCICE 43
121
- > 40mg/l
- cela dépend de la concentration minimale inhibitrice du germe
3 – Avant de débuter tout traitement par la VANCOMYCINE en perfusion continue, une dose de
charge à passer en 1 heure est indispensable, quelle est cette dose ?
- 15mg/kg
4 – Méningite à pneumocoque :
- la VANCOMYCINE n’est plus indiquée
- l’antibiothérapie doit être débutée au moins dans les 3 heures qui suivent le diagnostic
- la dose de CEFOTAXIME doit être augmentée jusqu’à 300mg/kg/jour
- la triade clinique : trouble de la conscience, raideur de nuque, fièvre est fréquente au cours de la
méningite à pneumocoque
6 - Quels mécanismes peuvent conférer une résistance à des bêtalactamines de classes différentes ?
- modification de la cible
- acquisition de bêtalactamase
- imperméabilité
- efflux
- mutation
7 – L’antibiothérapie probabiliste :
- doit être débutée dans l’heure qui suit le diagnostic de choc septique
8 – Quelles sont les BMR pour lesquelles doivent être mises en œuvre des patients contact ?
- acinetobacter baumannii résistant à la CEFTAZIDIME
- Staphylococcus aureus resistant à la METICILLINE
- Enterobactérie bêtalactamases à spectre élargi
- Enterocoque résistant à la VANCOMYCINE
122
12 – Les paramètres pharmacocinétiques (Pk) des aminosides chez les patients en sepsis et choc
septique
- les Pk sont directement fonction de la clairance rénale
- les Pk ne sont pas reproductibles d’un patient à l’autre
13 – Vous prenez en charge Mr D, 65ans pour un choc septique sur péritonite post opératoire par
lâchage d’une anastomose colorectale à J6 d’une sigmoidectomie. Le patient est colonisé à E coli
porteur d’une BLSE
- le caractère inadapté de cette antibiothérapie est un facteur indépendant de mortalité
- au sein des bêtalactamines, les CARBAPENEMES sont les seuls antibiotiques utilisables en
probabiliste chez ce patient
14 – Lesquelles de ces propositions ne sont pas démontrées parmi les mesures de prévention des
infections sur cathéter veineux central
- l’asepsie chirurgicale à la pose
- l’ablation des cathéters inutiles
16 – Si vous décidez de traiter un patient ayant une forte suspicion de pneumonie nosocomiale à
Staphylocoque doré multi-résistant par de la VANCOMYCINE en perfusion continue, quelle est votre
concentration cible à l’équilibre ?
- 20 – 25mg/l
123
- entérobactéries et glycopeptides
- Gram positif et colistine
25 – Parmi les mesures suivantes, quelles sont celles qui permettent de prévenir les infections du site
opératoire :
- préparation cutanée de l’opéré
- lavage chirurgicale ou friction des mains pour l’équipe opératoire avant toute intervention
chirurgicale
- dépilation de la zone opératoire
124
- ont une incidence plus forte chez les patients intubés
32 – Concernant le dépistage
- le dépistage nasal à la recherche du SARM suffit pour assurer une sensibilité suffisante
- il a été montré comme efficace pour le SARM en situation épidémique en réanimation
- le dépistage rectal à la recherche des EBLSE suffit pour assurer une sensibilité suffisante
- le dépistage d’Acinetobacter comprend un prélèvement rectal et de la gorge
- le dépistage de P aeruginosa comprend un prélèvement rectal et de gorge
33 – Mme C, 25ans victime d’un traumatisme crânien grave présente à J4 de ventilation mécanique un
choc septique sur suspicion clinico-radiologique de pneumopathie acquise sous ventilation mécanique.
Elle n’a pas reçu d’antibiothérapie préalable.
- vous réalisez un prélèvement pulmonaire profond en urgence pour un examen bactériologique et
vous débutez une antibiothérapie
- vous prescrivez AUGMENTIN 2g IVL puis 1g toutes les 6 heures
39 – Parmi ces mesures de prévention des pneumonies nosocomiales, indiquer celles qui font l’objet
d’un consensus fort :
- privilégier l’IOT
- privilégier la VNI
- maintenir une position semi-assise du patient > 30°
40 – Si vous décidez d’utiliser la CIPROFLOXACINE dans une association avec une bêtalactamine au
cours d’une suspicion d’infection à P aeruginosa, quelle dose et quel régime thérapeutique utilisez-
vous ?
- 400mg x 3 / jour
125
- le taux de pneumopathie en France chez les patients ventilés est de l’ordre du 15 à 20 pour 1000jours
de ventilation mécanique
- les recommandations nationales sont de surveiller les infections pulmonaires, des cathéters et
urinaires
- les taux d’infection en réanimation sont globalement en diminution
EXERCICE 44
126
6 – Analgésie après césarienne :
- En association à la morphine péri-médullaire, une analgésie multimodale intégrant les AINS
permet une meilleure efficacité sur les douleurs d’origine utérine
- L’administration d’une trithérapie analgésique doit être systématique pendant 72heures puis à
la demande après J3
127
15 – Concernant la rachi-péridurale combinée pour le travail :
- Elle présente l’avantage d’un délai d’action beaucoup plus court que la péridurale
- Pourrait être associée à une dilatation cervicale plus rapide qu’avec une péridurale
- Peut induire plus de prurit que la péridurale
- Peut s’accompagner de décélération du rythme cardiaque fœtale et d’hypertonie utérine
EXERCICE 45
1 – Quelles sont les dispositions législatives à la fin de vie applicables dans les services de
néonatalogie ?
- Il n’existe pas de disposition législative spécifique concernant les services de néonatalogie
- La loi LEONETTI est applicable mais opère une nette distinction entre arrêt des traitements et
l’euthanasie
- La loi LEONETTI est applicable aux services de néonatalogie
- La loi laisse à l’équipe soignante la décision d’arrêt de traitement
128
- évitable
3 – Vous êtes appelé par téléphone par l’infirmière de consultation d’anesthésie pour un homme de 25
ans sans antécédents pour une endoscopie digestive….
- l’ECG n’est pas systématique
4 – Quelle est, chez les soignants, la prévalence du burn out évalué par la présence d’au moins l’une
des 3 composantes du score de MASLACH (MBI) ?
- 30 à 50%
12 – Le burn out peut coexister (voire en être la cause) avec un certain nombre de conséquences
graves pour le soignant ou le malade, comme :
- l’accident d’anesthésie
- éthylisme ou toxicomanie
- suicide
- volonté de quitter la profession
129
- dépression
15 – Les méthodes qui sont utilisables dans le cadre de l’évaluation des pratiques professionnelles
sont :
- les revues morbi-mortalité
- le chemin clinique
- l’audit ciblé
- les revues de pertinence des soins
- les staffs d’évaluation des pratiques professionnelles
18 – Les solutions susceptibles de diminuer les tensions au sein d’une équipe de professionnelle
d’anesthésie, on peut citer :
- définition claire d’objectifs professionnels
- standardisation des procédures de soins
- décryptage des évènements indésirables
- disponibilité des référents
130
22 – A propos de l’analyse systémique d’accident, on peut dire que :
- c’est un outil importé d’industries à risque comme l’aviation,
- méthode d’analyse qui permet d’identifier les facteurs latents au niveau du système qui créent les
conditions de l’erreur
- l’analyse systémique d’un événement indésirable est un préalable à la tenue d’une revue de morbidité
mortalité
23 – Un protocole de GRONINGEN :
- une procédure de décision d’arrêt de vie mise au point par des néonatalogistes
- une règle de procédure permettant de mettre un terme à la vie des nouveaux nés sévèrement atteints
- une procédure de décision d’arrêt de vie s’appliquant à 3 types de patient
- un protocole posant 5 exigences médicales devant aider à la décision et faciliter le jugement
26 – Juridictions :
- le rôle de la juridiction pénale est de réprimer les fautes
- la réparation d’un préjudice impose un lien de causalité direct et certain entre le dommage et la faute
27 – Les méthodes utilisables dans le cadre de l’évaluation des pratiques professionnelles sont :
- les revues morbi-mortalité
- le chemin clinique
- L’audit ciblé
- les revues de pertinence des soins
- les staffs EPP
EXERCICE 46
131
- l’intubation trachéale par une sonde à ballonnet est recommandée
- l’induction inhalatoire est la plus fréquente mais l’induction IV peut être préférée chez les grands
enfants ou en cas de SAOS grave
5 – Quelles sont les circonstances qui pourraient vous conduire à reporter une intervention non
urgente ?
- un enfant ayant reçu de l’ADVIL pour un syndrome grippal les 3 jours précédent une
amygdalectomie
- un enfant fébrile à 39° et présentant une infection des voies aériennes supérieures avec une
auscultation normale
- un enfant apyrétique mais présentant des sibilants diffus à l’auscultation
6 – J. 5 ans chute à 17 heures, une heure après la fin de son goûter à la crêperie avec sa grand-mère.
Vous le prenez en charge à 19heures pour une fracture du coude.
- vous réalisez une induction séquence rapide avec intubation orotrachéale
7 – Les éléments suivants sont des facteurs d’intubation difficile chez l’enfant :
- trisomie 21
- dysmorphie faciale
10 – Après amygdalectomie :
- Les principales complications primaires sont respiratoires, hémorragiques, et NVPO
- les principaux facteurs de risque de complication respiratoires sont la gravité du SAOS et
l’importance de la désaturation préopératoire
- 80% des hémorragies primaires surviennent avant la 6 ème heure post opératoire
- les patients repris pour hémostase chirurgicale doivent être considérés à estomac plein
132
- le débit cardiaque rapporté au poids est supérieur à celui de l’adulte
- le débit cardiaque du nouveau né est modulé principalement par la fréquence cardiaque
16 – L’anesthésie caudale :
- est une forme d’anesthésie péridurale
- nécessite idéalement une posologie de 2mg/kg d’une solution de ROPIVACAINE à 2mg/ml ou de
LEVOBUPIVACAINE à 2,5mg/ml
- est particulièrement indiquée pour les actes bilatéraux
18 – Adaptation à la naissance :
- un taux d’hémoglobine < 13g/dl correspond à une anémie chez le nouveau né
- les premiers mouvements respiratoires permettent d’établir la CRF du nouveau né
- le foramen ovale se ferme sous l’effet des modifications des régimes de pression
21 – Au sujet de la prémédication :
133
- l’ATROPINE est systématique en prémédication avant toute induction séquence rapide chez l’enfant
de moins de 1 an
- le MIDAZOLAM semble plus efficace que la présence des parents pour réduire l’anxiété des enfants
à l’induction
- la présence des parents à l’induction peut être souhaitable dans certaines situations particulières
23 – Les anomalies du bilan préopératoire qui peuvent vous conduire à reporter une intervention sont :
- TCA allongé sans autre renseignement
- TCA allongé et le facteur de WILLEBRAND à 40%
24 – Concernant les principes généraux de traitement de la douleur post opératoire chez l’enfant
- le traitement antalgique et les modalités de surveillance doivent être définis d’avance au moment de
la consultation pré anesthésique
- les injections sous cutanées doivent être évitées car elles sont douloureuses
27 – Les circuits de ventilation utilisés chez l’enfant présentent les caractéristiques suivantes :
- l’utilisation de circuits de réinhalation permet une réduction des pertes de chaleur et l’humidification
des gaz inhalés
- avec un circuit de réinhalation, le débit de gaz frais nécessaire correspond à 2-3 fois la ventilation
minute du patient
- le circuit machine peut être utilisé en VS sur une courte durée chez le nourrisson
29 – Chez le nouveau né
134
- l’hémoglobine principale du nouveau né est l’hémoglobine fœtale
- la P50 d’un nouveau né est de 19mmHg contre 27mmHg chez l’adulte
- le débit cardiaque rapporté au poids est supérieur à celui de l’adulte
- le débit cardiaque du nouveau né est modulé principalement par la fréquence cardiaque
30 – Après amygdalectomie :
- la perfusion peut être arrêtée après la reprise des liquides clairs
- la reprise de l’alimentation s’effectue 6 heures après l’intervention
- la douleur post amygdalectomie est forte à composante inflammatoire
- les AINS non sélectifs sont recommandés
32 – Echographie
- elle permet d’augmenter considérablement le taux de succès des blocs
- pour le bloc ilio-inguino-hypogastrique et le TAP bloc, l’important est de bien voir la diffusion de
l’anesthésie le long de l’aponévrose
37 – Adaptation à la naissance :
- un taux d’hémoglobine < 13g/dl correspond à une anémie chez le nouveau né
- les premiers mouvements respiratoires permettent d’établir la CRF du nouveau né,
- le foramen ovale se ferme sous l’effet des modifications des régimes de pressions
38 – En pédiatrie, comparativement à l’adulte, les volumes d’anesthésique local injectés sont plus
importants :
- parce que la distance internodale est rapidement fixée après la naissance
- l’échographie devrait permettre de diminuer les volumes utilisés pour les blocs périphériques
- c’est particulièrement vrai pour la rachianesthésie
135
- en revanche, les concentrations utilisées sont beaucoup plus faible que chez l’adulte
43 – La prise en charge de l’intubation difficile chez l’enfant peut faire appel à :
- l’installation de l’enfant en position de reniflement
- l’utilisation d’une lame de laryngoscope métallique
- l’utilisation d’un mandrin long béquillé
- un masque laryngé classique chez l’enfant de moins de 30kg
EXERCICE 47
136
4 – Le diagnostic de méningite post opératoire repose sur :
- L’hypoglycorrachie
- L’évolution des paramètres du LCR sur 2 PL effectuées à 24h d’intervalle
- La culture positive du LCR
8 – Les paramètres importants à contrôler car leur survenue provoque une aggravation secondaire qui
modifie le pronostic après un traumatisme crânien sont :
- Hypoxie
- Hyperthermie
137
14 – Lors de la phase pré-hospitalière, les 2 paramètres vitaux et/ou fonctionnels à considérer en
premier sont
- Circulatoire et respiratoire
20 – Parmi les molécules suivantes, ce qui peut être utilisés dans la prise en charge de la confusion (en
dehors des syndromes de sevrage)
- Alpha 2 agoniste (DEXMEDETOMIDINE)
- Neuroleptique (HALOPERIDOL, OLANZAPINE)
21 – L’hémostase plasmatique est très importante à contrôler à l’arrivée du traumatisme crânien. Les
seuils transfusionnels sont :
- TP à 60%
- Concentration d’hémoglobine à 10g/dl
- Plaquettes à 100000/mm3
22 – l’évaluation neurologique :
- Le score de FRANKEL permet d’établir simplement et rapidement une conduite à tenir
chirurgicale
- La flexion du coude correspond à l’innervation motrice provenant de la racine C5
- L’extension du genou correspond à l’innervation motrice provenant de la racine L3
23 – Augmenter de façon aigue l’osmolarité plasmatique est très efficace pour réverser l’œdème
cérébral :
- 125ml de SSH 7,5% correspond en osmole à 250ml de MANNITOL 20%
- 250ml de MANNITOL 20% entraine environ une augmentation de 10mOsm/l
- Le délai d’action est de 10minutes et la durée d’action est de 4 heures
- La pression développée est de 19mmHg pour une variation d’1mOsm dans le plasma
24 – A propos de la confusion :
- La confusion traduit une souffrance cérébrale aigue
138
- Elle peut être diagnostiquée chez plus de 60% des malades en réanimation
- Les sujets de plus de 65ans sont particulièrement à risque de développer une confusion au
cours de leur hospitalisation
EXERCICE 48
1 – l’hyperthermie maligne
- Est caractérisée par une hypersensibilité de certains canaux calciques du sarcoplasmique
- L’augmentation du calcium intracellulaire en se liant à la troponine C favorise la formation de
ponts d’actine myosine
7 – L’administration de FUROSEMIDE
- Facilite l’apparition d’une alcalose métabolique hypochlorémique
139
- Entraîne une perte de potassium urinaire imprévisible
- Entraine une diurèse pauvre en sodium par rapport au plasma
8 – Le coup de chaleur
- Peut-être lié à un exercice physique intense
- S’accompagne d’un syndrome inflammatoire systémique avec une défaillance multiviscérale
- Se définit comme une température centrale supérieure à 40°C, survenant dans un contexte de
température diurne > 35°C et nocturne > 20°C pendant plus de 2 à 3 jours
9 – En réanimation :
- L’hypoglycémie est une complication fréquente et grave du contrôle glycémique strict
- L’insulinothérapie est le seul moyen en routine de contrôler la glycémie
11 – Une hypernatrémie
- Donne soif
- Doit faire rechercher un diabète insipide
- Doit faire rechercher un diabète sucré
- Se traite par MINIRIN en cas de diabète insipide
13 – Parmi les composés plasmatiques suivants lesquels en détermine le pH de façon indépendante des
autres et de tout autre facteur connu :
- La différence des ions forts
- L’abuminémie
- La phosphatémie
- La PCO2
EXERCICE 49
1 – Parmi les germes suivants, lesquels sont à prendre en compte dès l’antibiothérapie probabiliste
d’une péritonite communautaire par perforation du colon sigmoïde en état de choc
- Escherichia coli
- Bacteroides fragilis
2 – Parmi les molécules suivantes prescrites lors des infections intra-abdominales communautaires,
lesquelles sont constamment efficaces pour le traitement des entérobactéries de type Escherichia Coli
- Aucunes d’entre elles
3 – Le diagnostic d’infection du liquide d’ascite chez un cirrhotique peut être posé devant :
- Une bactérascite avec signes locaux ou généraux d’infection
- La présence dans l’ascite d’au moins 250 polynucléaires neutrophiles/mm3
140
5 – Le taux de succès (perte de poids) après chirurgie de l’obésité :
- Dépend du comportement alimentaire
- La perte d’excès de poids est d’environ 50% après méthode restrictive à 1 an
- Dépend du type de chirurgie
7 – Dans quelle circonstance les antibiotiques sont-ils justifiés au cours de la prise en charge d’une
pancréatite grave
- Choc septique
- Infection documentée
- Angiocholite
- Infection nosocomiale d’un autre site
10 – Dans le traitement d’une péritonite appendiculaire, parmi les régimes antibiotiques suivants,
lesquels peuvent être proposés en 1ère intention ?
- CEFOTAXIME + METRONIDAZOLE
- AMOXICILLINE + ACIDE CLAVULANIQUE + NETROMICINE
12 – Lorsque du clostridium difficile est retrouvé dans les selles d’un patient hospitalisé
- Il faut mettre en place un isolement contact
- Il faut le traiter si la toxine A est positive
- Il faut le traiter si la toxine B est positive
13 – Parmi les traitements suivants, lesquels ont montré une efficacité dans le traitement étiologique
de la pancréatite
- Aucun de ces traitements
141
15 – En transplantation hépatique :
- Le diagnostic de syndrome porto-pulmonaire est porté sur le niveau des résistances vasculaires
pulmonaires
- La technique chirurgicale fréquemment utilisée préserve la veine cave inférieure
- L’anastomose porto-cave temporaire permet de réduire le saignement, la fréquence du
syndrome de reperfusion
- Le syndrome de reperfusion est influencé par la durée d’ischémie froide du greffon
17 – Parmi les propositions suivantes, quelles sont les propositions justes concernant l’utilisation des
vasopresseurs dans l’hémorragie digestive ?
- La SOMATOSTATINE a un intérêt démontré en cas de cirrhose
- La TERLIPRESSINE a un intérêt démontré en cas de cirrhose
EXERCICE 50
Vous voyez en consultation pré-anesthésique Mr D 53ans, qui doit bénéficier dans une semaine d’une
sigmoidectomie totale pour des épisodes de sigmoïdites non compliquées mais récidivantes.
142
Anesthésiques : accidents per anesthésiques, allergie connue
- Mode de vie : tabac, alcool, toxique, activité sportive
- Traitement habituel : traitement déprimant l’hémostase (anticoagulant, antiagrégant),
cardiotrope, psychotrope
- Examen physique :
Constantes vitales et anthropométrie : poids, taille, IMC, TA, FC
Examen cardiorespiratoire : auscultation cardiaque et pulmonaire, trajet vasculaire, palpation des pouls
périphériques et recherche de signes d’artériopathie
Evaluation du capital veineux et état bucco-dentaire
Recherche des critères d’intubation difficile : cou court, retrognathisme, faible distance thyro-
mentonnier, faible ouverture de la bouche, raideur et ankylose cervicale
Recherche des critères de ventilation au masque difficile
Recherche des critères d’abord rachidien difficile : obésité, cyphose, scoliose
- Synthèse du risque anesthésique : score ASA
- Information du patient sur les techniques anesthésiques appropriées à l’intervention, les
avantages et risques de chacune des techniques, les adaptations de traitement, les règles à
respecter (arrêt du tabac, jeûne préopératoire de 6heures) dans les jours et les heures
préopératoires, les examens complémentaires à faire en vue de l’intervention
- Recueil du consentement éclairé écrit à l’anesthésie
3 – Vous remettez à Mr D une feuille consignant les différents effets secondaires de l’anesthésie
générale. Quels éléments doivent y figurer selon vous ?
- Acte programmé avec risque hémorragique modéré sur un terrain de fibrillation auriculaire
avec antécédent thromboembolique donc arrêt des AVK avec relais par HEPARINE
- Arrêt d’AVK 5 jours avant l’intervention
- Débuter le relais par HEPARINE 48h après la dernière prise d’AVK
- Contrôler l’INR la veille avant l’intervention :
Si INR > 1,5 : antagoniser avec 5mg de Vitamine K per os et recontrôler l’INR le matin de
l’intervention
143
Si INR < 1,5 : intervention possible, poursuite de la procédure
- Arrêt de l’héparine 6h à 24h (en fonction de la molécule et de la voie sous cutanée ou IVSE)
avant l’intervention
- Reprise des AVK : 24 à 48heures après intervention, en accord avec l’équipe chirurgicale, si
risque hémorragique acceptable
- Si risque hémorragique trop important, relais par héparine dès la 6 ème heure post opératoire
Responsable de la salle de surveillance post interventionnelle le jour où votre patient est opéré, vous le
retrouvez à la sortie du bloc opératoire. Dès son réveil, Mr D se montre très douloureux, évaluant sa
douleur à 9/10. Votre examen clinique est rassurant et vous permet d’exclure une complication
chirurgicale.
- Douleur très intense en période post opératoire : association d’un pallier I avec un pallier III
pour un EVA < 3
- PARACETAMOL IV 1g x 3 / jour
- Chlorhydrate de MORPHINE en titration : dose de charge 0,05mg/kg en bolus puis 3mg
toutes les 5minutes jusqu’à la sédation de la douleur
Une fois la douleur soulagée, comptabiliser la dose totale de MORPHINE administrée (dose de charge
+ n x 3mg) : dose de morphine nécessaire par 4 heures
Planifier les prochaines doses sur 24heures : dose/4heure, interdose à la demande si pic douloureux
1/6ème à 1/10eme de la dose totale journalière
- Co prescription de la morphine :
Laxatif osmotique systématique dès la levée du jeûne : MACROGOL FORLAX 1sachet x 3 /jour
Antiémétique IV à la demande si nausées METOCLOPRAMIDE IV 1ampoule x 3 / jour
Efficacité :
- Evaluation de la douleur par une échelle standardisée et reproductible : EVA
Tolérance :
- Neurologique : conscience
- Respiratoire : fréquence respiratoire, SpO2
- Hémodynamique : TA, FC
- Neurovégétative : diurèse (rétention aigue d’urine), transit (constipation, occlusion
fonctionnelle)
EXERCICE 51
Mme A, 35ans, directrice régionale dans une grande banque, est amenée par son mari aux urgences du
CHU dans lequel vous travaillez. Mme A, qui dit ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer aux
médecins, se plaint depuis 3 jours d’une dyspnée croissante, apparue sans raison évidente alors qu’elle
sortait d’une réunion. Vous apprenez également qu’elle a bénéficié d’un traitement chirurgical pour
une endométriose sévère il y a 2 semaines. Elle se plaint par ailleurs depuis une semaine d’une douleur
spontanée du membre inférieur droit et a craché un peu de sang il y a 3 jours sans récidive depuis. Un
interrogatoire succinte ne retrouve pas d’autre antécédent et Mme A ne semble pas avoir récemment
changé ses habitudes de vie. Elle utilise une contraception orale (ethyniloestradiol+levonorgestrel),
avec une bonne observance. Elle n’a pas d’allergie. Aujourd’hui, Mme A n’est pas allée travailler, du
fait d’une majoration franche de la dyspnée et d’une grande fatigue. Vous suspectez une embolie
pulmonaire.
144
Antécédents personnels :
- Thrombophilie connue, antécédent personnel ou familial de maladie thromboembolique
- Néoplasie active ou en rémission < 6 mois
- Insuffisance veineuse chronique
- Obésité (poids, taille et IMC)
Mode de vie :
- Alitement récent
- Tabagisme actif
Traitement : nature et observance du traitement anticoagulant préventif en post opératoire
Signes fonctionnels :
- Thrombose veineuse profonde : douleur unilatérale d’un membre inférieur
- D’embolie pulmonaire : douleur basi-thoracique respiro-dépendante, toux sèche irritative non
productive
Signes physiques :
- Cardiovasculaire : signe d’IVD (turgescence jugulaire, reflux hepato-jugulaire, hépatomégalie
sensible à bord inférieur mousse, signe de HARZER), auscultation cardiaque (souffle
d’insuffisance tricuspidienne avec éclat de B2)
- Respiratoire : auscultation pulmonaire normale, signe de détresse respiratoire aigüe (polypnée,
tirage sus-claviculaire et intercostal, balancement thoraco-abdominal), signe d’hypoxie
(cyanose labiale et unguéale)
- Examen des mollets : douleur unilatérale à la palpation d’un trajet veineux, palpation d’un
cordon veineux induré, signe de HOMANS
Votre examen retrouve une patiente effectivement dyspnéique, sans autre plainte fonctionnelle. Les
constantes vitales sont les suivantes : FC 110/mn, TA 110/76mmHg, FR 24/mn, SpO2 88%. L’examen
respiratoire retrouve un discret tirage sus-claviculaire et une cyanose marquée des extrémités.
L’auscultation pulmonaire normale.
Alors que vous finissez de rédiger la demande, vous êtes appelés par l’infirmière au chevet de Mme A.
Devant l’agitation brutale de la patiente, elle a pris soin de relever les constantes : FC 150/mn, TA
76/57mmHg, FR 24/minutes, SpO2 75%. La patiente est confuse, toujours cyanosée et le tirage s’est
majoré. L’examen thoracique retrouve une turgescence jugulaire. L’auscultation pulmonaire, l’examen
abdominal et des membres inférieurs restent inchangés.
145
- Formation d’un thrombus dans les veines des membres inférieurs
- Migration du thrombus vers la veine cave inférieure, l’oreillette droite puis le ventricule droit
- Migration du thrombus dans l’arbre artériel pulmonaire proximal avec
Diminution de la perfusion des territoires d’avals, responsable d’une hypoxémie précoce et sévère,
sans hypercapnie
Augmentation de la post charge du ventricule droit, responsable d’une dilatation des cavités droites
- Diminution du retour veineux, donc de la précharge et compression des cavités gauches par
les cavités droites dilatées, responsable d’une évolution vers le choc cardiogénique
(effondrement du débit cardiaque)
- Evolution en absence de traitement vers l’arrêt cardio-respiratoire pouvant être de mécanisme
obstructif et/ou hypoxique
Echocardiographie transthoracique :
- Dilatation des cavités cardiaques droites
- Aspect de septum paradoxal et compression des cavités gauches
- Thrombus hyperéchogène visualisé dans l’oreillette droite
- Pas d’anomalie valvulaire, pas d’épanchement péricardique visible sur cette coupe
Au total, dilatation massive des cavités droites et thrombus intra-auriculaire compatible avec le
diagnostic d’embolie pulmonaire massive.
6 – Quelle sera votre attitude thérapeutique au cours des 24 premières heures ? (avec la
surveillance)
- Urgence thérapeutique
- Appel du réanimateur et hospitalisation en réanimation
- Arrêt et contre-indication définitive de la contraception oestro-progestative
- Pose d’une voie veineuse périphérique, d’une voie veineuse centrale et d’un cathéter artériel
- Intubation orotrachéale + ventilation assistée avec une oxygénothérapie à fort débit pour SpO2
> 95%
- Monitorage cardio-tensionnel avec SpO2
- Traitement symptomatique de l’insuffisance ventriculaire droite :
Remplissage vasculaire prudent par Nacl 0,9%, adapté au profil hémodynamique échographique
Catécholamine inotrope positive : DOBUTAMINE IVSE 5g/kg/min pour une PAM > ou = 65mmHg
Si échec, substituer la DOBUTAMINE par l’ADRENALINE IVSE 0,1µg/kg/min
- Traitement étiologique anti thrombotique :
Thrombolyse en absence de contre-indication ALTEPLASE ACTILYSE 100mg (10mg IV en bolus
puis 90m0g sur 24h)
Si CI à la thrombolyse, envisager la thrombectomie chirurgicale sous circulation extracorporelle en
urgence
Traitement anticoagulant à visée curative : héparine non fractionnée IVSE pour TCA 2 à 3, à débuter
après la thrombolyse et quand le TCA est redevenu < à 2 puis relais AVK retardé à J1 ou J2
- Prévention des complications de la réanimation :
Matelas anti escarre
Kinésithérapie de mobilisation passive
Prévention de la maladie post thrombotique : bandes de compression veineuse, 30 à 40mmHg
- Surveillance clinique de l’efficacité :
Constantes : TA, FC, Fr, SpO2
Examen neurologique quotidien : conscience, signes de localisation
Diurèse
Auscultation cardio-pulmonaire
Examen des mollets
- Surveillance clinique de la tolérance :
146
Syndrome hémorragique, notamment aux points de ponction veineuse
- Surveillance paraclinique de l’efficacité :
TP, TCA toutes les 4 heures pendant la thrombolyse
- Surveillance paraclinique de la tolérance :
NFS plaquettes
Fibrinogène
EXERCICE 52
Mme K se présente aux urgences pour une douleur abdominale en fosse iliaque droite résistant à la
prise de PARACETAMOL. Il s’agit d’une patiente de 75ans en bon état général, qui compte dans ses
antécédents une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) une HTA traitée par bêtabloquant, une
fibrillation auriculaire intermittente justifiant un traitement par COUMADINE (PREVISCAN)
20mg/jour et une gonarthrose traitée médicalement. Elle vit seule à domicile depuis le décès de son
mari il y a 3 mois et fume 5 cigarettes par jour depuis 30ans. La douleur est survenue brutalement ce
matin, alors qu’elle descendait ses escaliers. Du fait de la douleur rapidement croissante, Mme K dit
s’être mis à boiter, avant d’être obligée de s’aliter complètement. Il n’existe pas d’autre plainte
fonctionnelle. Vous examinez Mme K, qui peine à se déshabiller, semblant essoufflée au moindre
effort. Elle est apyrétique. L’auscultation cardiaque retrouve une tachycardie irrégulière avec un
souffle systolique 2/6ème au foyer aortique. La pression artérielle est préservée, à 110/78mmHg.
L’examen respiratoire est sans particularité, en dehors d’une discrète polypnée à 18/mn. L’examen
neurologique est sans particularité mais vous notez une pâleur conjonctivale. L’examen abdominal
retrouve une cicatrice de laparotomie en fosse iliaque droite. La palpation est sensible en fosse iliaque
droite, sans signe d’irritation péritonéale. La bandelette urinaire est négative. Il existe une impotence
fonctionnelle absolue de la hanche droite non retrouvée à gauche. Il existe une impotence
fonctionnelle absolue de la hanche droite, non retrouvée à gauche.
Causes médicales :
- Digestives : colite ischémique, ulcère gastroduodénal perforé
- Extra-digestives : colique néphrétique droite, accident des anticoagulants (hématome pariétal,
hématome du psoas)
Causes chirurgicales :
- Digestives : appendicite, occlusion intestinale (sur bride cicatricielle, sur cancer colique)
- Extra-digestives : torsion d’annexe (origine tumorale)
147
Pathologie digestive (appendicite, occlusion) ou extra-digestive (hématome du psoas, torsion
d’annexe)
Epanchement péritonéal
Perméabilité des artères digestives : infarctus mésentérique
Mme K est perfusée et rapidement transféré en secteur de surveillance continue devant la tolérance
médiocre de la dyspnée. Vous recevez dans l’heure suivante les premiers résultats : Hg 6,4g/dl, GR
3,0T/l, Ht 28%, VGM 82fl, GB 8G/l, formule normale, plaquettes 300G/l, INR 21, Na 142mmol/l, K
3,3mmol/l, HCO3 24mmol/l, urée/créatinine en attente, CRP 20mg/l. La radiographie thoracique est
normale. L’ECG montre l’aspect suivant. Le reste des examens n’est pas contributif.
3 – Décrivez l’ECG
Interprétation :
- Tachycardie non sinusale irrégulière à 100 à 120/min
- Ondes P non visibles et trémulation de la ligne isoélectrique
- Axe normal
- Pas de trouble de la conduction intraventriculaire (QRS fins < 0,08s)
- Pas de trouble de la repolarisation, pas d’anomalie du segment ST
- Intervalle QT normal (QTc < 0,44s)
Donc fibrillation auriculaire sans autre anomalie électrique
- Anémie
- Hypokaliémie probablement secondaire au traitement par diurétique thiazidique
148
Traitement antalgique pour EVA < 3 comme PARACETAMOL IV 1g avec Chlorhydrate de
MORPHINE IV 0,05mg/kg en dose de charge et 3mg toutes les 5 minutes
Discuter un drainage radio-interventionnel de l’hématome car volumineux et compressif, après
correction des troubles de l’hémostase
- Traitement de l’ACFA :
Correction de l’hypokaliémie par une supplémentation potassique IV
- Surveillance clinique :
Examen neurologique quotidien
Constantes TA, FC, SpO2
Signes d’hypo perfusion périphérique avec diurèse
Syndrome hémorragique et points de ponction
Douleur : EVA
- Surveillance paraclinique :
NFS plaquette
INR (30minutes après le KANOKAD +/- 2ème dose si INR > 1,5 et 6h après Vitamine K
ECG quotidien
7 – Quels facteurs déclenchants faudra-t-il rechercher dans les suites de l’hospitalisation pour
expliquer cet effet indésirable ?
Mauvaise observance :
- Non-respect des posologies et du rythme de la prise
- Pas de surveillance régulière de l’INR
Interaction médicamenteuse :
- Pharmacocinétique : médicaments à forte fixation protéique (sulfamide hypoglycémiant,
antibiotique, AINS, miconazole)
- Pharmacodynamique : médicaments majorant le risque hémorragique (antiagrégant
plaquettaire, autre anticoagulant)
Facteurs endogènes :
- Hypo albuminémie : dénutrition, insuffisance hépatocellulaire
- Insuffisance rénale chronique
- Alcoolisme chronique
EXERCICE 53
Un week end d’hiver au petit matin, vous avez été réveillé par le téléphone de votre chambre de garde
au SAMU pour intervenir sur un accident de la voie publique. Le conducteur de la moto, non casqué a
été retrouvé à plus de 5 mètres du point d’impact entre le véhicule et un peuplier qui bordait la route
de campagne bien connue des habitués de Macumba. La victime est inconsciente, couchée sur le côté
149
gauche et respire difficilement. Les policiers, qui ont appelé le centre 15, sont arrivés il y a quelques
minutes sur les lieux de l’accident. Il ne semble pas y avoir de témoin.
Neurologique :
- Etat de conscience : score de GLASGOW, glycémie capillaire
- Pupilles : symétrie, réactivité
- Mobilisation des 4 membres
- Reflexes ostéo-tendineux et cutanéo-plantaires
- Recherche de globe vésical (en faveur d’une lésion médullaire)
Hémodynamique :
- Constantes vitales : PA, FC, température
- Electrocardiogramme
- Signes d’anémie aigue : pâleur conjonctivale, hémoglobine capillaire
- Signes d’hypoperfusion périphérique : marbrures, froideur des extrêmités, temps de
recoloration cutanée > 3 secondes
- Palpation des pouls périphériques : asymétrie (dissection artérielle ?)
Respiratoire :
- Constantes vitales : FR, SpO2
- Signe de lutte : tirage, battement des ailes du nez, balancement thoraco-abdominal
- Signe d’hypoxie : cyanose
- Auscultation cardio-pulmonaire : recherche d’un épanchement pleural, hémo et/ou
pneumothorax
Traumatologique :
- Inspection et palpation des reliefs osseux, mobilisation du bassin
- Examen thoracique : respiration paradoxale (volet costal ?), plaie soufflante (traumatisme
thoracique pénétrant)
- Palpation abdominale : défense
- Examen des téguments : recherche de plaies, ecchymoses, hématomes, déformation
L’examen neurologique retrouve un patient comateux, ouvrant les yeux à la douleur et ayant une
réponse non adaptée aux stimuli douloureux. Les pupilles sont isocores et réactives. Il n’y a pas de
signe de localisation. Il existe une plaie temporale superficielle mais saignant abondamment. Le jeune
patient est tachycarde (110/mn) et hypotendu (84/73mmHg). Les genoux sont marbrés, les
conjonctives pâles et les extrémités froides. La température est de 34°8, l’hémoccue de 8,2g/dl.
L’auscultation pulmonaire est normale et il n’y a pas de signe de détresse respiratoire. L’abdomen est
tendu et douloureux, notamment au niveau du flanc gauche et le patient grogne de façon
incompréhensible alors que vous l’examinez. Le fémur gauche est manifestement le siège d’une
fracture ouverte peu hémorragique. Le reste de l’examen est sans particularité.
- Urgence vitale
- Prise en charge médicalisée coordonnée par le médecin urgentiste et régulateur
- Protéger et baliser les lieux de l’accident
150
- Prévention des lésions rachidiennes secondaires : pose d’un collier cervical rigide, avec appui
mentonnier et occipital et respect de la rectitude crânio-cervico-rachidienne
- Mobilisation sur plan dur par 4 opérateurs, médecin à la tête et transport en matelas coquille
- Pose de 2VVP
- Contrôle des voies aériennes : recherche et extraction d’un corps étranger, intubation
orotrachéale à 4 mains, après induction en séquence rapide
- Ventilation assistée avec FiO2 adaptée pour une SpO2 > 95%
- Monitoring cardiotensionnel, SpO2
- Traitement des défaillances vitales :
Neurologique : intubation orotrachéale
Hémodynamique : expansion volémique par soluté cristalloïde (NaCl 0,9%) ou colloïde (gélatine ou
HEA) pour une PAM > 80mmHg avec ou sans NORADRENALINE IVSE 0,1µg/kg/min si instabilité
hémodynamique persistante
- Traitement symptomatique :
Hypothermie : réchauffement externe passif (couverture de survie, chauffage dans l’ambulance)
Analgésie pré hospitalière par antalgiques de pallier III
Plaies : hémostase d’urgence de la plaie du scalp (compression, suture)
- Traitement de la fracture fémorale :
Immobilisation par attèle pneumatique
Antibioprophylaxie précoce active sur les germes cutanés et telluriques : AMOXICILLINE ACIDE
CLAVULANIQUE IV 1g
- Transfert rapide en milieu hospitalier spécialisé dans l’accueil des polytraumatisés, prévenu de
son arrivée
Vous n’arrivez pas à stabiliser le patient sur place et décidez d’un transport rapide par hélicoptère
jusqu’au CHU le plus proche.
Ces examens retrouvent un important épanchement intra-abdominal, une fracture des 11eme et 12eme
côtes gauches et un syndrome alvéolaire intéressant le lobe inférieur droit.
151
Polytraumatisme survenu dans les suites d’un AVP à haute cinétique, associant :
- Traumatisme crânien grave
- Traumatisme thoracique fermé avec fracture du 11 et 12 ème côtes gauches
- Traumatisme abdominal fermé avec fracture splénique et hémopéritoine massif
- Fracture fémorale gauche ouverte et déplacée
- Probable pneumopathie d’inhalation du lobe inférieur droit
- Compliqué d’un état de choc hémorragique
6 – Quels sont les grands axes de la prise en charge au cours des 24 heures premières heures ?
Vous donnerez notamment des objectifs chiffrés de pression
artérielle/hémoglobine/plaquettes/TP.
Le traitement des lésions abdominales est réalisé peu après l’arrivée du patient dans le service. Les
orthopédistes vous proposent quant à eux de prendre le patient au bloc le lendemain pour traiter la
fracture fémorale. Alors que vous êtes enfin en train de diner à l’internat et que le patient est revenu
dans le service un peu plus de 5 heures, vous recevez un appel de l’infirmière du secteur pour vous
informer d’une modification soudaine de l’examen neurologique. A votre arrivée dans le service, vous
152
trouvez un patient agité et la stimulation douloureuse déclenche un mouvement stéréotypé en triple
extension. Les pupilles sont en myosis intermédiaire. Il n’existe pas de signe de localisation.
7 – Quels sont les 3 diagnostics à évoquer devant la dégradation de l’état neurologique chez ce
patient ?
- Choc hémorragique avec bas débit cérébral : argument de fréquence chez un patient
polytraumatisé et en période post opératoire
- Hématome extradural temporal gauche :
Traumatisme crânien grave
Notion d’intervalle libre entre le traumatisme et le début des symptômes évocateur
Trouble de la conscience avec mouvements de décérébration
Absence de signes focaux ne permet pas d’exclure le diagnostic à la phase initiale
- Embolie graisseuse
Fracture fémorale déplacée avec retard de réduction
Bas débit lié au choc hémorragique
Intervalle libre mais ici trop court pour être compatible
L’évolution est rapidement marquée par l’apparition d’une mydriase gauche aréflexique. L’état
respiratoire et hémodynamique stable.
8 – Quel est le diagnostic le plus probable au vu des données ci-dessus ? (sans justifier)
EXERCICE 54
Vous êtes appelés à intervenir au sein d’une raffinerie dans le cadre d’une incendie ayant touché un
entrepôt stockant des produits pétroliers transformés. Le patient que vous prenez en charge est un
technicien retrouvé inconscient à l’intérieur d’une petite salle de contrôle. Un examen rapide au poste
médical avancé retrouve un patient comateux (GLASGOW 5/15), sans signe de localisation
neurologique. Vous notez cependant un signe de HOFFMAN positif des 2 côtés. L’examen crânio-
facial retrouve également une brûlure de la face antérieure du cou ainsi que la présence de suie autour
des narines et dans l’oropharynx. L’examen respiratoire note une bradypnée (FR 10/mn) ainsi qu’un
murmure vésiculaire bilatéral et symétrique, avec quelques sibilants diffus. Il existe une cyanose des
extrémités, un tirage inspiratoire ainsi qu’un stridor discret. La saturation pulsée en oxygène est de
98%. Les constantes hémodynamiques sont TA 100/76mmHg, FC 120/mn. Il n’y a pas de marbrures
et le temps de recoloration cutanée est normal. Le patient est brûlé sur l’ensemble de la face antérieure
du thorax, la peau prenant un aspect cartonnée et noirâtre. Il existe une brûlure de la face interne de
l’ensemble des 2 cuisses et du périnée.
153
Brûlure circulaire de membre
- Etendue des brûlures
Surface cutanée brûlée (règle de WALLACE) > 20% (24,5%)
Respiratoire :
- Signe de détresse respiratoire d’origine laryngée évoquant un œdème glottique
- Intubation orotrachéale précoce indispensable pour maintenir la perméabilité des voies
aériennes supérieures
Neurologique :
- Trouble de la conscience avec GLASGOW < 8
5 – donner les objectifs et les moyens de la prise en charge hospitalière des premiers jours
154
- Monitorage cardiotensionnel, SpO2, capteur de température
- Traitement symptomatique : analgésie multimodale par titration morphinique, co analgésie
type kétamine
- Traitement complications métaboliques :
Dénutrition energitico-protéique : alimentation entérale hypercalorique, hyperprotidique précoce
Hypovolémie : expansion volémique précoce par soluté cristalloïde selon protocole de PERCY (H0-
H1 20ml/kg de RL, H1-H8 2ml/kg/%surface cutanée brûlée de RL, H8-H24 1ml/kg/% de SCB par RL
et albumine)
Troubles électrolytiques : rééquilibration selon l’ionogramme sanguin et urinaire
Hypothermie : réchauffement externe passif
- Traitement des co-intoxications :
CO : oxygénothérapie hyperbare pendant 24heures au minimum, en absence de contre-indication
Cyanure : HYDROXYCOBALAMINE IV CYANOKIT
- Traitements des brûlures cutanées :
1ere et 2ème degré : cicatrisation dirigée
3ème et 2ème degré profonds : discuter d’une excision greffe cutanée précoce
Brûlures circonférentielles et des extrémités : cutanéotomies précoces en prévention des brides
cicatricielles et du syndrome de loge
- Prévention des complications infectieuses :
Verification et mise à jour de la vaccination antitétanique (SAT, VAT)
Pas d’antibiothérapie probabilisite en l’absence de signes cliniques
- Prévention des complications de la réanimation :
Matelas anti-escarre
Kinesithérapie de mobilisation passive (prévention des rétractions tendineuses, et cutanées, entretien
musculaire)
Prévention de la maladie thromboembolique : compression musculaire intermittente ou traitement
anticoagulant préventif
Information et psychothérapie de soutien pour la famille et le patient
- Surveillance clinique et paraclinique de la tolérance et de l’efficacité
Après 72heures d’hospitalisation, vous êtes confrontés à des difficultés de ventilation du patient,
toujours intubé. La gazométrie artérielle est la suivante FiO2 100%, PaO2 90mmHg, PaCO2
32mmHg, pH 7,41, HCO3 20mmol/l
7 – Expliquez la physiopathologie
155
Une hypoxémie réfractaire par altération de l’hématose
Une diminution extrême de la compliance pulmonaire, rendant la ventilation artificielle délicate, du
fait d’une perte de l’élasticité des parois alvéolaires
- L’évolution est imprévisible et peut se faire vers la cicatrisation ad intégrum ou vers la fibrose
pulmonaire sévère avec insuffisance respiratoire chronique
- Hospitalisation en réanimation
- Intubation orotrachéale et ventilation artificielle protectrice
- Oxygénothérapie à fort débit pour une PaO2/FiO2 > 300mmHg
- Volume courant faible car faible compliance pulmonaire
- Utilisation de la pression expiratoire positive pour lutter contre le collapsus alvéolaire
- Lutte contre le dérecrutement alvéolaire (décubitus ventral, manœuvres de recrutement
alvéolaire….)
- Traitement spécifique : monoxyde d’azote inhalé
- Surveillance clinique et paraclinique (gazométrie artérielle biquotidienne)
EXERCICE 55
Mr Serge K est amené par les pompiers aux urgences, à la demande de ses enfants. Il a vomi du sang à
3 reprises ce matin, 1 verre à chaque fois et, inquiétés par la pâleur de leur père, ceux-ci ont préféré
qu’il consulte en urgence. Selon sa fille, arrivée peu de temps après, c’est la première fois qu’il voit un
médecin en 10ans. Comme Mr K vous le dit d’ailleurs lui-même, « il fait plus confiance au calva et à
la pipe qu’aux médecins, c’est la meilleure façon de rester en bonne santé ». L’examen clinique réalisé
à l’admission retrouve un patient conscient, sans trouble neurologique notable en dehors d’une discrète
désorientation temporo-spatiale. Il existe un tremblement fin et irrégulier des mains. Les conjonctives
sont pâles et jaunes. L’examen respiratoire ne retrouve qu’un discret tirage inspiratoire et une SpO2
94%, une ascite d’abondance modérée. Le débord hépatique est mesuré à 3 travers de doigts, le bord
inférieur est tranchant et irrégulier. Le toucher rectale ramène du sang noir et visqueux. Les extrémités
sont froides et vous objectivez des marbrures des membres inférieurs jusqu’à mi-cuisses. Les résultats
des premiers examens demandés sont les suivants : Hg 9g/dl, GR 3,7T/l, hématocrite 39%, VGM
105µ3, GB 10G/l, plaquettes 130G/l, Na 132mmol/l, K 4,4mmol/l, CL 93mmol/l, HCO3 19mmol/l,
protidémie 69g/l, CRP 5mg/l, GDSA pH 7,29, PaO2 85mmHg, PaCO2 30mmHg, HCO3 16mmol/l
1 – Quelles sont les 2 causes les plus fréquentes d’hémorragie digestive haute ? Lister les
arguments (présent et à rechercher) en faveur de chacune des 2.
- Ulcère gastroduodénale :
Antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal
Traitement récent par gastronomiques (AINS+++)
Douleur ulcéreuse dans les jours précédents
Examen clinique normal, en particulier pas de signe d’hépatopathie chronique
- Rupture de varice œsophagienne :
Hépatopathie chronique connue (NASH, alcoolique, virale, hémochromatose)
Alcoolisme chronique
Signes physique de cirrhose hépatique : ascite avec recherche de signes d’infection d’ascite,
insuffisance hépatocellulaire (ictère, gynécomastie, angiomes stellaires, leuconychie, érythrose
palmaire), hypertension portale (circulation veineuse collatérale abdominale, hémorroïde,
splénomégalie), dysmorphie hépatique (hépatomégalie dure à bord inférieur tranchant)
156
- Bilan hépatique (hépatopathie chronique, sévérité) : transaminases, bilirubine totale et
conjuguée, PAL, gamma GT, TP, albumine
- Bilan de coagulation : TP, TCA, fibrinogène
Evaluation du retentissement :
- TP, TCA, fibrinogène (coagulopathie de consommation ?)
- Urée, créatinine (insuffisance rénale aigue fonctionnelle, syndrome hépatorénal ?)
- Calcémie
- Lactates artériels (état de choc ?)
- ECG (angor fonctionnel ?)
- Radiographie de thorax (pneumopathie d’inhalation ?)
Bilan pré transfusionnel :
- Groupe rhésus, recherche d’agglutinines irrégulières
3 – Quelle est votre prise en charge médicale (avant le traitement étiologique non
médicamenteux ?
- Urgence vitale
- Prise en charge multidisciplinaire et coordonnée : appel du réanimateur et de l’endoscopie de
garde
- Pose de 2 voies veineuses périphériques
- Oxygénothérapie pour une SpO2 > 95%
- Monitoring cardiotensionnel + SpO2
- Traitement étiologique :
Traitement vasopresseur, dans l’hypothèse d’une rupture de varices œsophagiennes :
TERLIPRESSINE IV bolus 2mg/4heures
Traitement gastro protecteur par IPP, dans l’hypothèse d’un ulcère hémorragique : OMEPRAZOLE
IV : 80mg en bolus puis 8mg/h IVSE
- Traitement de l’état de choc hémorragique :
Expansion volémique par cristalloïde ou colloïde pour TAS > 90mmHg
Vous avez réussi à stabiliser le patient. La mauvaise tolérance respiratoire et un état d’agitation
important ont nécessité une sédation par PROPOFOL et une intubation orotrachéale.
- Préparation à la fibroscopie gastro-oestro-digestive :
Laisser à jeun strict
Vidange gastrique / ERYTHROMYCINE 250mg IV lente, et /ou sonde nasogastrique en aspiration à -
30cmH2O après contrôle clinique et radiographique de la bonne position
- Prévention des complications
De l’alcoolisme chronique : hydratation abondante, vitaminothérapie B1, B6, PP
De l’hémorragie digestive du cirrhotique : antibioprophylaxie probabiliste active sur les germes
digestifs : NORFLOXACINE IV 400mg/jour, pendant 5 jours
- Surveillance clinique continue et transfert médicalisé en réanimation chirurgicale
4 – Quelles procédures devez-vous envisager, dans quel délai et qu’en attendez-vous ? Détailler
en fonction des 2 diagnostics probables)
157
Les constatations au cours de cet examen vous permettent d’éliminer une cause gastroduodénale. Par
ailleurs, le traitement étiologique est un succès. De retour dans le service de réanimation, vous prenez
connaissance des résultats suivant : Hg 6g/dl, plaquette 110G/l, TP 55%, TCA 1,12, fibrinogène
1,17g/l. Vous posez l’indication d’une transfusion. Vous avez informé et recueilli l’accord de sa fille
et recherché sans succès des antécédents transfusionnels.
- Objectifs transfusionnels chez ce patient non coronarien : Hg 8g/dl, plaquettes > 100G/l, TP >
40%, TCA < 1,5, fibrinogène > 1g/l
- Identité du patient
- Identité, service d’origine et coordonnées du prescripteur
- Nature et nombre de produits demandés : culots de globules rouges,
- Degré d’urgence : urgence vitale
- Date et heure de la prescription
- Signature
- Joindre un document de groupage sanguin si possible, ou à défaut 2 tubes de sang permettant
de déterminer groupe sanguin, rhésus, RAI
Peu après le début de la transfusion du 2 ème culot globulaire, le patient se met à frissonner. La pression
artérielle stable jusqu’à présent, chute brutalement à 68/32mmHg et vous constatez la présence
d’urines hématuriques dans la sonde urinaire.
- Urgence vitale
- Arrêt immédiate de la transfusion
- Garder la poche et la tubulure
- Vérifier les informations du dossier transfusionnel, de la poche et le test de BETH VINCENT
- Recherche et traitement d’une défaillance vitale :
Examen clinique dont la température, TA, FC, auscultation cardio-pulmonaire, examen des urines
Expansion volémique par cristalloïde type Nacl 0,9% 500ml en débit libre pour une PAS > 90mmHg
Oxygénothérapie à fort débit
- Prélever un bilan biologique pour le diagnostic :
Positif de l’hémolyse : NFS, plaquettes, frottis sanguin (schizocytes ?), TP, TCA, fibrinogène,
complexe soluble (CIVD ?), LDH, haptoglobine, bilirubine totale et conjuguée (stigmates
d’hémolyse ?), hémoglobinurie
Du retentissement : ionogramme, urée, créatinine, bilan hépatique, GDSA, lactates artériels, ECG
(angor fonctionnel ?)
Du mécanisme : groupe rhésus patient et la poche, recherche d’agglutinines irrégulières, hémocultures
aérobies, anaérobies patient et poche, envoi des 2 poches et tubulures à l’EFS
- Déclaration urgence de l’accident à l’hémovigilance par téléphone et par écrit
- Information du patient et de sa fille sur la survenue d’un effet indésirable grave dès que
possible
- Surveillance clinique et paraclinique rapprochée
EXERCICE 56
158
Anesthésiste au bloc de chirurgie digestive d’un CHU, vous êtes appelé par l’infirmier anesthésiste
dans une des salles que vous gérez, au sujet de Mlle Anna F, 32ans, qui doit bénéficier ce matin d’une
appendicectomie sous anesthésie générale, dans le cadre d’une appendicite non compliquée. Il s’agit
d’une patiente en bon état général, sans antécédent et l’opération doit se dérouler sous coelioscopie. Le
protocole anesthésique comprend une antibioprophylaxie per opératoire par AMOXICILLINE +
ACIDE CLAVULANIQUE. Alors que tout semblait se dérouler normalement après que vous ayez
réalisé l’induction il y a 15 minutes, l’état de votre patiente s’est brutalement dégradé juste avant que
le chirurgien ne débute l’intervention. Votre collègue IADE vous assure avoir suivi le protocole, il
venait d’ailleurs tout juste de débuter la perfusion d’antibiotiques quand le scope s’est mis à sonner
dans tous les sens. A votre arrivée, les constantes sont les suivantes : FC 130/mn, TA 84/38mmhg,
SpO2 85% chez une patiente intubée et ventilée. Le respirateur indique également une alarme
résistances élevées et un rapide examen clinique retrouve des sibilants diffus dans les 2 champs
pulmonaires.
Signe de choc :
- Marbrures
- Froideur des extrémités
- Allongement du temps de recoloration cutanée
Signe de détresse respiratoire aigue :
- Liée au bronchospasme : polypnée, frein expiratoire, tirage intercostal, silence auscultatoire et
signes de cœur pulmonaire aigu (turgescence jugulaire)
- Liée à l’angioedème de QUINCKE : bradypnée inspiratoire, tirage sus claviculaire marqué,
hypersialorrhée
- Non spécifique : cyanose
Signes en faveur de l’origine anaphylactique :
- Signes cutanés : urticaire localisée ou diffuse, érythème
- Signes muqueux : angioedème facial ou œdème de QUINCKE
159
4 – Quels sont les 3 principaux responsables de telles réactions en situation péri-opératoire ?
- Les curares
- Le latex
- Les antibiotiques
- Urgence vitale
- Arrêt de la perfusion d’AMOXICILLINE ACIDE CLAVULANIQUE
- Prévenir l’équipe chirurgicale et interrompre le cours de l’intervention
- Vérifier le contrôle des voies aériennes et l’efficacité de la voie veineuse
- Oxygénothérapie à fort débit pour un SpO2 > 95% (en pratique régler la FiO2 du respirateur
sur 100%)
- Traitement symptomatique : ADRENALINE IV 0,1mg/mn pour une PAM > 65mmHg
- Remplissage vasculaire par soluté cristalloïde : Nacl 0,9% 30ml/kg
- Bronchodilatateur inhalé : SALBUTAMOL en continu ou Iv si échec ou forme d’emblée
sévère
- Réévaluation régulière de l’état hémodynamique et respiratoire
L’état de la patiente se stabilise rapidement après le début de votre prise en charge. Les constantes sont
les suivantes : FC 110/mn, TA 102/69mmHg, SpO2 97% sous 12l/mn d’O2. Le chirurgien toujours
habillé en stérile, s’impatiente et vous demande « s’il peut y aller » étant donné que la situation a l’air
sous contrôle.
7 – Quelles démarches sont à prévoir et quelles consignes donnerez-vous à la patiente dans les
jours à venir ?
EXERCICE 57
Interne en réanimation vous êtes appelés en gynécologie au chevet de Mme A, qui a bénéficié il y a 2
jours d’une hystérectomie totale pour un utérus polymyomateux non accessible au traitement médical.
L’intervention n’a été marquée que par la transfusion d’un culot globulaire en raison de pertes
sanguines estimées à 700cc. Le dossier anesthésiques vous apprend qu’il s’agit d’une patiente de
160
38ans, ayant 3 enfants et sans autre antécédent notable qu’une hyperparathyroïdie primaire de
découverte fortuite, asymptomatique et non traitée. Son traitement habituel par ENALAPRIL a été
repris hier soir devant l’évolution favorable. Vous êtes sollicité ce matin pour une hypotension
artérielle persistante depuis le milieu de la nuit, pour atteindre 78/65mmHg à votre arrivée. Il existe
une tachycardie à 120/mn et un pli cutanée marquée. La patiente est apyrétique. Elle se plaint par
ailleurs de douleurs abdominales intenses, contrastant avec un examen physique rassurant. La cicatrice
est propre, le niveau des systèmes de drainage chirurgical inchangé depuis le retour du bloc et une
échographie pratiquée plus tôt dans la matinée a permis d’exclure une complication du geste
chirurgical. Les examens biologiques demandés par l’interne de garde montrent : Hg 15g/dl, Gb 9G/l
formule normale, plaquettes 250G/l, Na 132mmol/l, K 6,4mmol/l, Cl 96mmol/l, HCO3 16mmol/l,
urée 15mmol/l, créatinine 135µmol/l, glycémie veineuse 2mmol/l, protidémie 80g/l, GDSA pH 7,35,
PaO2 10,5kPa, PaCO3,5kPa, HCO3 15mmol/l, lactates en attente, CRP 30mg/l, un ionogramme
urinaire est en attente.
161
Cet examen est normal.
Aucun examen ne doit retarder le traitement substitutif qui doit être instauré dès la suspicion clinico-
biologique et joue un rôle de test diagnostic
La confirmation de l’insuffisance surrénalienne peut être apportée par les dosages suivants :
- ACTH élevée
- Cortisol plasmatique effondré
- Activité rénine plasmatique augmentée
- Aldostérone effondrée
La normalité de ces examens à la phase aigue ne doit pas faire remettre en cause le diagnostic,
d’autant plus qu’ils sont pratiqués après le début de l’opothérapie
6 – Quelle est votre attitude thérapeutique et dans quel délai ? (avec la surveillance initiale)
- Urgence vitale
- Pose de 2 voies veineuses périphériques
- Monitoring cardiotensionnel
- Transfert en réanimation après stabilisation hémodynamique
- Opothérapie substitutive par HEMISUCCINATE D’HYDROCORTISONE par voie IV :
bolus de 100mg puis 300mg/24heure IVSE
- Traitement symptomatique :
Expansion volémique par Nacl 0,9% pour une PAS > 90mmhg
Traitement hypoglycémie par 2 ampoules de G30% puis G10% IV pour glycémie capillaire >
5,5mmol/l
Traitement de l’hyperkaliémie avec arrêt et contre-indication de tout apport potassique, pas de
traitement spécifique initialement en absence de signe de gravité
Traitement antalgique pour EVA < 3 TRAMADOL 100mg x 4 / jour IV, voire titration morphinique si
besoin
- Traitement étiologique : arrêt de l’ENALAPRIL et de la restriction hydrique
- Prévention des complications de décubitus par une anticoagulation préventive par héparine
non fractionnée 5000UI x 2 / jour en sous cutanée
- Surveillance clinique :
Constantes : PA, FC, température, conscience
Bilan entrée et sortie avec diurèse horaire
Etat d’hydratation
Douleur EVA
- Surveillance paraclinique :
ECG horaire tant que la persistance de l’hyperkaliémie
Ionogramme sanguin, urée, créatinine toutes les 4 heures
7 – Quelles sont les 2 causes les plus fréquentes de la maladie chronique dont souffre votre
patiente ?
EXERCICE 58
Jeune interne de réanimation, vous êtes appelé aux urgences pour un patient de 55ans, polypnéique
avec une fréquence respiratoire à 35/mn, une fréquence cardiaque à 130/mn, une tension artérielle à
65/45mmHg, une température à 39,5°C, et des marbrures diffuses. Le patient est confus et n’a pas
uriné depuis son arrivée aux urgences 4 heures plutôt. A l’examen vous retrouverez un abdomen dur
162
dans son ensemble et le toucher rectal est douloureux. Vous retrouverez sur la lettre du médecin
traitant que l’histoire de la maladie aurait commencé 24heures plutôt par une douleur en fosse iliaque
gauche. Le patient n’a pas d’antécédent hormis une gonarthrose gauche diagnostiquée récemment
traitée par IBUPROFENE. L’infirmière vous précise que le patient a déjà reçu une perfusion de 500cc
de ringer lactate en 30minutes.
1 – Quel est votre diagnostic ? Identifier 3 signes d’hypoperfusions présentes dans cette
observation.
2 – Vous décidez de poser un cathéter de SWAN GANZ, quel est le profil hémodynamique que
vous attendez ?
Vous réalisez une gazométrie en air ambiant dont voici les résultats : PaO2 65mmHg, PaCO2
30mmHg, HCO3 17mmol/l, pH 7,25, Na 140mmol/l, K 5mmol/l, Cl 94mmol/l
4 – Donnez les 6 grandes lignes thérapeutiques de votre prise en charge médicale sans la
surveillance ?
Objectifs cliniques :
- Disparition des marbrures
- Amélioration de l’état de conscience
- Reprise d’une diurèse
- Pression artérielle moyenne > 70mmHg
- Diminution de la fréquence cardiaque
- Diminution de la polypnée
Objectifs biologiques :
- normalisation du pH
- Diminution des lactates
163
Après un traitement chirurgical adapté, le patient est transféré en réanimation pour poursuite du
traitement médical et surveillance rapprochée. Le lendemain, devant la persistance d’une hypotension
vous réalisez une échographie cardiaque qui retrouve une hypokinésie globale du ventricule gauche
sans dilatation avec une FeVG à 40%.
Devant la persistance d’une fièvre à 38°5C à J3 du traitement chirurgical, vous réalisez un scanner
abdomino-pelvien montrant de multiples abcès hépatiques sans perturbation du bilan hépatique.
Pyléphlébite septique
La prise d’AINS
- Sepsis
- Lactates > 4mmol/l ou
- Hypotension artérielle avant un remplissage ou
- Dysfonction d’organe (hypoxémie, insuffisance rénale, syndrome confusionnel, insuffisance
hépatocellulaire) ou
- Thrombocytopénie < 100000/mm3 ou
- Coagulopathie
- sepsis sévère et
- hypotension artérielle malgré un remplissage vasculaire ou nécessitant l’emploi de drogue
vasopressive
164
- hospitalisation en réanimation
- antibiothérapie
- remplissage vasculaire
- vasoamine si échec
- oxygénothérapie
EXERCICE 59
Un homme de 55ans présente à son domicile une douleur thoracique avec syncope. A l’arrivée du
SAMU 8 minutes plus tard, sans massage cardiaque par les témoins, l’équipe du secours constate un
arrêt cardio-circulatoire sur fibrillation ventriculaire et après 25 minutes de réanimation cardio-
respiratoire ayant nécessité 6 CEE et 4 injections d’1mg d’ADRENALINE, le scope affiche un rythme
sinusal.
1 – Quels sont les 3 signes cliniques qui doivent faire débuter une réanimation cardio-
respiratoire par les témoins ?
- 30 minutes
- en absence de facteurs de protection cérébrale
4 – Quel est votre diagnostic étiologique ? Par quel examen simple le confirmez – vous ?
Après un traitement étiologique, le patient est transféré en réanimation sous traitement cardiologique
optimal, intubé, sédaté, ventilé, stable d’un point de vu hémodynamique et respiratoire. A l’examen
neurologique, on note une absence de mouvement spontané, une mydriase bilatérale et une absence de
réflexe cornéen.
- aucune
- la sédation ne permet pas d’apprécier la motricité
- la mydriase est due à l’ADRENALINE
6 – Par quelle mesure thérapeutique indispensable compte tenue des circonstances compléterez –
vous votre prise en charge thérapeutique, avec quel objectif et dans quel but ?
165
- Hypothermie thérapeutique
- Objectif 32 à 34°C pendant 12 à 14 heures
- Neuroprotection pour amélioration du pronostic neurologique
7 – Quels sont les 2 critères de mauvais pronostic d’un ACR que présente ce patient ?
A H24 de sa prise en charge, le patient devient fébrile à 39° avec une altération gazométrique. Une
radiographie du thorax est réalisée et met en évidence un foyer alvéolaire de la base droite. Le
diagnostic de pneumopathie nosocomiale est posé et une antibiothérapie probabiliste par
CEFTAZIDIME et GENTAMYCINE est instaurée après prélèvement.
- Non
- Probable pneumopathie d’inhalation
- Antibiothérapie inadaptée
- Changement d’antibiothérapie : AMOXICILLINE + ACIDE CLAVULANIQUE
- Alerter
- RCP de base
- Défibrillation automatisée externe
- RCP spécialisée
- Réanimation post ACR
10 – Objectifs de la réanimation
- Asystolie
- No flow > 5 minutes
- RCP (low flow) > 20 minutes
- GLASGOW moteur < 3 à J3
- Absence de réflexe cornéen à J3
- Absence de réflexe photomoteur à J3
- Absence de conscience
- Absence de mouvements et de réactions
- Absence de respiration ou respiration franchement pathologique (gasps)
- Absence de pouls carotidien ou fémoral
EXERCICE 60
166
Une patiente de 68 ans est adressée par son médecin traitant aux urgences pour dyspnée fébrile
évoluant depuis plus de 72 heures malgré un traitement par AUGMENTIN pour une suspicion de
pneumopathie. L’examen met en évidence un état de conscience normal, une température à 39°, une
tension artérielle à 90/50mmHg, une fréquence cardiaque à 130 battements/mn, une fréquence
respiratoire à 35 cycles par minutes avec une mise en jeu des muscles respiratoires accessoires.
L’auscultation pulmonaire retrouve des râles crépitants bilatéraux prédominants à droite où on perçoit
un souffle tubaire. La toux est grasse mais non productive. Il n’y a pas de signes d’insuffisance
cardiaque droite ou gauche et le reste de l’examen est sans particularité en dehors de quelques
marbrures au niveau des genoux. La saturation en oxygène est à 80% en air ambiant. La patiente est
immédiatement placée sous O2 au masque à haute concentration à 15litres / minutes, scopée, et
perfusée. Les examens complémentaires montrent les résultats suivants :
Biologie : Na 122mmol/l, K 4,4mmol/l, Cl 93mmol/l, créatinine 195mmol/l, urée 16mmol/l, CPK
1454UI/l, ASAT 45UI/l, ALAT 90UI/l, bilirubine totale 16µmol/l, CRP 385mg/l, GB 14G/l, Hg
13g/dl, plaquettes 50G/l, D-Dimères > 500µg/ml, fibrine 1,5g/l, TP 45%, GDSA sous 15l/mn O2 pH
7,5, PaO2 65mmHg, PaCO2 25mmHg, SaO2 87%, HCO3 22mmol/l
La radiographie du thorax montre une pneumopathie bilatérale prédominant à droite avec des opacités
interstitielles bilatérales débutantes à gauche et sans cardiomégalie. L’ECG est normal. La patiente est
transférée en réanimation devant la persistance d’un état respiratoire précaire.
Hémodynamique :
- FC > 120 / mn
Respiratoire :
- FR > 30 / mn
- Pneumopathie extensive
- Hypoxémie majeure
Résistance à l’antibiothérapie initiale
Atteintes viscérales :
- Insuffisance rénale
- Rhabdomyolyse
- CIVD
- Hémocultures
- Antigènes solubles urinaires légionella et pneumocoque
- Examen cytobactériologique de l’expectoration
- Légionella pneumophila :
- Age
- Echec de l’antibiothérapie initiale bien menée
- Atteinte multilobaire
- Syndrome inflammatoire majeure avec CRP élevée
- Arguments biologiques : insuffisance rénale, hyponatrémie, rhabdomyolyse
167
5 – Isolez – vous la patiente ?
Quelques heures après son admission, la patiente présente une dégradation de son hématose
nécessitant une mise sous ventilation artificielle. Sa gazométrie sous FiO2 à 1 est la suivante :
PaO2 100mmHg, PaCO2 40mmHg, pH 7,4
- Décubitus ventral
- Monoxyde d’azote par voie inhalée
9 – Mécanismes de l’hypoxémie
- Troubles de la diffusion
- Shunt
- Diminution de la fraction respirée de l’O2
- Trouble du rapport ventilation / perfusion (effet shunt)
- Hypoventilation alvéolaire
- Phase œdémateuse
- Phase de prolifération
- Phase de fibrose
EXERCICE 61
Vous recevrez dans votre unité de soins continus post opératoire Mr M, 65ans, hospitalisé pour une
prise en charge chirurgicale programmée d’un anévrisme de l’aorte abdominale sous rénale de 55mm
de diamètre. Dans ses antécédents on note une hypercholestérolémie, une HTA, un artériopathie
oblitérant des membres inférieurs ayant déjà été traitée par 2 pontages fémoro-poplitée. Le patient a
bénéficié d’une mise à plat greffe de l’anévrisme. L’intervention a duré 6 heures avec des pertes
sanguines estimées à 700ml. Rapidement votre patient se plaint de violentes douleurs épigastriques et
168
de la jambe gauche. A l’examen Mr M frissonne, il est confus et marbré. Le scope vous indique une
tension artérielle à 70/45mmHg, une fréquence cardiaque à 120 / mn et une température à 35,5°C. Les
redons ont donné 80ml.
2 – Quels sont les 5 éléments favorisants que vous pouvez identifier dans cette observation.
3 – Quels sont les 3 examens complémentaires simples qui confirmeront votre diagnostic ?
- ECG à 18 dérivations
- Troponine
- Echographie cardiaque transthoracique
5 – Dans l’attente d’une reperfusion myocardique, par quel moyen thérapeutique non
médicamenteux maintenez – vous un état hémodynamique stable ?
6 – Au vue des données dont vous disposez, donnez 2 mesures non médicamenteuses simples à
mettre en œuvre rapidement.
- Réchauffement externe
- Transfusion de culot globule rouge
Parmi les examens biologiques demandés, votre externe signale une lactatémie à 6mmol/l. Il
s’interroge sur la physiopathologie de ce phénomène.
- Insuffisance circulatoire
- Dette en oxygène
- Métabolisme anaérobie
169
8 – Signes cliniques du choc
- oligurie
- marbrure
- froideur
- cyanose
- augmentation du temps de recoloration cutanée
- trouble de la conscience
- NORADRENALINE 0,2µg/kg/min
- DOBUTAMINE 5µg/kg/min
- DOPAMINE 10µg/kg/min
EXERCICE 62
Vous recevez le 12 juillet Mr J, 66ans pour un choc septique compliquant une pneumopathie
communautaire. Le patient a pour principaux antécédents une insuffisance cardiaque traitée par IEC,
un tabagisme à 40PA et une BPCO objectivée quelques mois plutôt. Le patient initialement pris en
charge aux urgences vous est transféré devant son instabilité hémodynamique et respiratoire. Vous
instaurez une antibiothérapie à base de ROCEPHINE et GENTAMYCINE, une oxygénothérapie et
une expansion volémique par cristalloïdes. 2 hémocultures réalisées en urgences reviennent alors
positives à Streptococcus pneumoniae. Après une évolution rapidement favorable (apyrétique depuis
le 15 juillet et disparition des signes de choc), Mr J se détériore à nouveau le 17 juillet avec une PaO2
passant de 90mmHg à 65mmHg sans modification des réglages du respirateur, une extension des
infiltrats radiologiques, une recrudescence de la purulence des crachats et une température à 38°9, des
marbrures et une pression artérielle moyenne à 50mmHg.
1 – Quels sont les 2 diagnostics principaux que vous évoquez devant la détérioration de l’état
respiratoire ?
2 – Quels sont les 2 types d’examens complémentaires à réaliser pour confronter l’un ou l’autre
des diagnostics ?
170
- Echographie cardiaque transthoracique
3 – Quels sont les 2 espèces bactériennes les plus souvent incriminées au cours de ces infections ?
- Staphylococcus auréus
- Pseudomonas aeruginosa
L’état respiratoire de Mr J s’améliore sous traitement adapté. Quelques jours après, il présente un
nouvel épisode fébrile à 39° avec frissons, hypotension à 70/45mmHg et FC à 120/mn. L’infirmière
vous signale qu’elle a constaté, en refaisant le pansement, que le point de ponction de la veine
jugulaire interne était inflammatoire. Vous ne retrouvez pas d’autres points d’appel infectieux.
6 – Quels sont les 3 principaux modes de contamination retrouvés dans ce type d’infection ?
Classez-les par ordre de fréquence.
- Voie extraluminale
- voie endoluminale
- voie hématogène à partir d’un foyer à distance
- Respect de l’ordre de fréquence
8 – Les facteurs de risques spécifiques des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique
(PAVM) :
- Intubation prolongée
- Décubitus dorsal
- Sonde naso-gastrique
- Utilisation d’anti ulcéreux (diminution pH gastrique et pullulation microbienne)
- Sédation profonde et curarisation (inhibition du reflexe de toux)
- Ré intubation
171
- âge avancé
- immunodépression
- pathologie respiratoire chronique
- dénutrition
- hospitalisation prolongée
- gravité clinique à l’admission
- contexte de traumatisme crânien ou de polytraumatisme
11 – Facteurs de risque spécifiques des infections liées aux cathéters veineux centraux (CVC)
- Voies fémorales
- Durée de cathéterisation
- Nombre de voies
- Fréquence des manipulations
172
EXERCICE 63
Une patiente de 56ans est adressée aux urgences par son médecin traitant pour altération de l’état
général. Tout aurait commencé 4 jours plutôt par un tableau diarrhéique avec vomissements et
intolérance alimentaire. Son mari vous précise qu’elle a pour antécédents une HTA, un diabète non
insulino-dépendant et une fibrillation atriale. Son ordonnance est la suivante : LOXEN,
GLUCOPHAGE, DIGOXINE. L’examen retrouve une patiente confuse sans signe de focalisation, un
abdomen sensible dans son ensemble, une polypnée sans signes de lutte respiratoire. L’auscultation
cardio-pulmonaire est sans particularité. Les constantes sont les suivantes FC 105/mn, TA
91/55mmHg, FR 26/mn, température 38,2°C, glycémie capillaire 5,9mmol/l. Votre bilan biologique de
débrouillage revient rapidement et montre ces résultats : Hg 13,3g/dl, GB 9G/l, plaquettes 254G/l, Na
152mmol/l, K 6,9mmol/l, Cl 101mmol/l, Ca 2,2mmol/l, protidémie 85g/l, urée 23mmol/l, créatinémie
234µmol/l, GDSA pH 7,12, PaO2 95mmhg, PaCO2 20mmHg, HCO3 10mmol/l, lactates > 10
1 – Quel examen réalisez – vous en urgences ? Quels sont les 6 anomalies que vous recherchez ?
- ECG 12 dérivations
- troubles diffus non systématisés
- Ondes T amples, pointues et symétriques
- bradycardie
- troubles conductifs sino-auriculaires (BSA)
- troubles conductifs atrio-ventriculaire (BAV)
- Trouble de la conduction intra-ventriculaire avec élargissement des QRS
- trouble du rythme ventriculaire (TV, FV)
- Chlorure de magnésium IV
- hyperkaliémie menaçante
- acidose associée potentialisant la toxicité cardiaque
- Traitement par DIGOXINE contre indiquant le GLUCONATE DE CALCIUM
3 – Quels sont vos 7 éléments thérapeutiques pour lutter contre ce trouble ionique ?
- Transfert en réanimation
- augmentation du transfert intracellulaire par : bicarbonate de Na, protocole INSULINE/glucose, bêta
2 mimétique
- élimination de la surcharge : résine échangeuse d’ions, arrêts des apports
- épuration extra-rénale en urgence
4 – Décrire les troubles de l’hydratation que vous retrouvez chez cette patiente ?
- Déshydratation globale :
- Déshydratation intracellulaire : hyper natrémie > 145mmol/l
- Déshydratation extracellulaire : tachycardie, hypotension artérielle, hyper protidémie
173
6 – Comment expliquez – vous la fièvre compte tenu de l’ensemble du tableau ?
Vous traitez votre patiente par un sérum salé isotonique et corrigez rapidement les troubles ioniques.
Cependant malgré vos soins l’état neurologique de la patiente se dégrade.
- ECG normal
- Anomalies diffuses non systématisées
- Trouble de conduction atrio-ventriculaire
- Trouble de conduction sino-auriculaire
- Bradycardie
- Onde T ample, pointue et symétrique
- Troubles conductifs ventriculaires (élargissement des QRS)
- Troubles du rythme ventriculaire si installation rapide
174
- pli cutané
- sécheresse cutanée
- perte de poids
- hémoconcentration
- insuffisance rénale fonctionnelle
- alcalose métabolique de contraction
- hyper uricémie
- troubles neurologiques
- soif intense
- sécheresse des muqueuses
- perte de poids
- fièvre
- hypernatrémie > 145mmol/l
- hyperosmolarité > 300mosmol/l
- Acidose lactique
- Acidocétose
- Intoxication (ASPIRINE, METHANOL, ETHYLENE GLYCOL)
- Insuffisance rénale avancée
- Métabolique / respiratoire
- Compensée / non compensée
- Trou anionique augmenté / normal
EXERCICE 64
Vous recevez par le SAMU Jonathan, 17ans, victime d’un accident de scooter casqué. Le choc a été
frontal à haute vélocité contre une voiture, le passager arrière du scooter est décédé sur les lieux de
l’accident. A son admission en salle de déchoquage, le patient est conscient GLASGOW 11 (Y 2, M 5,
V 4), stable hémodynamiquement après 3 litres de remplissage vasculaire, immobilisé dans un matelas
coquille avec une minerve cervicale. A l’examen vous retrouvez une TA à 70/45mmHg avec un pouls
à 45/mn, une SpO2 à 98%, et une température à 35°. Le reste de l’examen retrouve une auscultation
175
sans particularité, un abdomen légèrement distendu, des urines non hématiques, de multiples
dermabrasions, un membre inférieur droit déformé et un priapisme. L’examen neurologique retrouve
une paraplégie flasque et une anesthésie totale avec niveau sensitif ombilical. Le bilan d’imagérie
réalisé rapidement montre une fracture T10 avec recul du mur postérieur et section complète de la
moelle au même niveau, un hématome sous capsulaire de la rate non rompu et sans hémopéritoine
ainsi qu’un fracture du fémur droit. Aucune autre lésion n’est retrouvée.
2 – Comment expliquez – vous l’état hémodynamique du patient ? Quel autre élément clinique
de l’énoncé vous oriente vers ce diagnostic ?
- Probable choc spinal devant une hypotension artérielle, bradycardie, contexte traumatique
avec section médullaire
- Priapisme
- Oui car nécessité d’un geste chirurgical du rachis devant le caractère instable de la fracture
vertébrale, d’où risque de rupture splénique durant le geste
- indication à but préventif
4 – Quels sont les 2 choses que vous devez faire avant d’envoyer le patient au bloc ?
L’acte chirurgical se passe bien et les suites post opératoires immédiates sont simples quand
brutalement à H36 de la prise en charge présente une aggravation de son état neurologique avec un
score de GLASGOW à 4.
6 – Quels sont les 2 diagnostics prioritaires que vous devez craindre ? Quel examen
complémentaire réalisez – vous ?
- Embolie graisseuse
- Hématome extradural
- Scanner cérébral non injecté en urgence
Finalement malgré l’intensité de vos soins, Jonathan décède et la famille souhaite récupérer le dossier
médical de leur proche.
176
- Demande écrite par lettre recommandée au directeur de l’hôpital
- Photocopie de la carte nationale d’identité du demandeur
- Photocopie de la carte nationale d’identité du défunt
- Eléments apportant la preuve du lien de parenté
- Absence de refus de la part du défunt de son vivant
- Radiographie du thorax
- Radiographie du bassin
- Echographie abdominale ou FAST echo
- BURST fracture
- Tear drop fracture
- Mécanisme en rotation
- Mécanisme en distraction postérieure
- Retentissement neurologique
- Rétrécissement antéropostérieur > 50%
- Choc spinal
- Automatisme médullaire
- neurologique
177
- cardio - circulatoire (paralysie vasomotrice, hypotension, bradycardie sinusale)
- troubles ventilatoires
EXERCICE 65
Vous êtes appelé aux urgences pour le jeune Théo, 6ans, sans antécédents, pour hypokaliémie sévère.
Ses parents vous expliquent qu’il vomit, n’urine plus depuis ce matin (ses dernières urines auraient été
plutôt foncées d’ailleurs) et ne mange plus depuis 2 jours. Tout aurait commencé 5 jours plutôt par une
bonne gastro faites de selles molles avec quelques glaires et quelques filets de sang. A l’examen, vous
retrouvez un enfant asthénique, quelque peu apathique et pâle avec une FC à 140/mn pour une TA à
90/60mmHg. Ses muqueuses sont sèches et vous retrouvez un franc pli cutané. L’enfant semble
également se plaindre de douleur à la palpation des membres. L’abdomen est sensible mais souple et
le reste de l’examen est normal. Les examens biologiques prescrits par le médecin urgentiste montrent
les résultats : Hg 7,6g/dl, VGM 95fl, GB 13000/mm3, plaquettes 50000/mm3, Na 150mmol/l, Cl
105mmol/l, K 1,8mmol/l, HCO3 30mmol/l, glycémie 5,6mmol/l, créatinine 326µmol/l, urée
25mmol/l, protidémie 75g/l, albumine 41g/l, VS à 23 à la 1 ère heure, GDSA pH 7,55, HCO3 32mmol/l,
PaO2 75mmHg, PaCO2 50mmHg.
1 – Quels sont les 8 signes de déshydratation que vous identifiez dans l’observation ?
3 – Quel diagnostic suspectez – vous ? Quel examen faites – vous pour confirmer votre
diagnostic ?
- Syndrome hémolytique et urémique typique de l’enfant post infectieux dûe à Escherichia Coli
entero-hémorragique O157 H7 sécréteur de shiga toxine
- A confirmer par coprocultures
4 – Quels sont les 2 traitements strictement contre – indiqués dans cette pathologie ? Pourquoi ?
178
- Kaliurèse inadaptée /élevée
- Vomissements
6 – Que suspecterez – vous devant les douleurs des membres. Quel dosage vous le confirmera ?
8 – Si vous avez eu le même tableau chez un adulte en bonne forme et sans signes digestifs
initiaux, quelle étiologie auriez – vous évoqué en 1ère intention ?
- ECG normal
- Trouble diffus et non systématisés
- Troubles du rythme supra ventriculaire (FA, Flutter, ESA)
- Troubles du rythme ventriculaire (TV, FV, torsade de pointe)
- Dépression du segment ST
- Ondes U
- Aplatissement / négativation des ondes T
- Cardiopathie ischémique
- Hypertrophie ventriculaire gauche
- Hypercalcémie
- Traitement par digitalique
- Installation rapide
EXERCICE 66
Vous recevez en urgence par les pompiers Jacky O, 60ans, randonneur hors pair et sans antécédents
pour polytraumatisme. Ses collègues vous expliquent qu’alors qu’il randonnait tranquillement 1 heure
plutôt, Jacky aurait chuté, d’une hauteur d’environ 2 mètres en arrière sans pouvoir se retenir. Ils ne
comprennent pas ce qui s’est passé, il avait pourtant pris un solide petit déjeuner et n’avait aucune
raison de perdre l’équilibre à cet endroit. Le patient arrive immobilisé dans un matelas coquille avec
une minerve. A l’examen vous retrouvez un patient confus mais conscient, ouvrant les yeux à la
demande, se plaignant principalement d’une légère céphalée et hémodynamiquement stable. Le reste
de l’examen neurologique ne retrouve ni déficit sensitivo-moteur, ni signe de focalisation, les pupilles
179
sont symétriques et réactives. L’examen du rachis et des membres ne retrouve aucun point douloureux
et aucune déformation. Enfin l’examen cutané retrouve une importante dermabrasion du cuir chevelu
avec un volumineux hématome occipital ainsi que quelques plaies superficielles.
1 – Quels sont les 4 questions que vous posez à Jacky et son entourage ?
Alors que cela fait déjà 45mn que vous attendez que les brancardiers amènent Jacky à la radio,
l’infirmière vous appelle en urgence car son état neurologique s’est aggravé brutalement. En effet
Jacky présente un score de GLASGOW à 6 ainsi qu’une mydriase aréflexique droite. Vous réalisez en
urgence un scanner cérébral non injecté en fenêtre parenchymateuse.
2 – Quel diagnostic avez – vous suspectez ? Citez 4 signes que vous pouvez retrouver sur le
scanner.
3 – Par quel examen complétez – vous celui – ci ? Que recherchez – vous ?
5 – Dans quel cadre sémiologique intégrez – vous la mydriase droite ? Quel mécanisme en est
responsable ? Quels sont les 3 autres signes manquant pour que le tableau soit complet ?
6 – Quels sont les 6 grandes lignes, sans les détailler, de votre prise en charge thérapeutique
médicale ?
- Transfert en urgence en réanimation
- Lutte contre les ACSOS
- Lutte contre l’HTIC
- Anti – épileptique en prévention
- Mise à jour de la vaccination antitétanique
- Surveillance rapprochée
180
Le scanner confirme votre diagnostic et montre une hémorragie méningée traumatique avec inondation
ventriculaire modérée associée. Le neurochirurgien décide de l’opérer en urgence.
7 – Quelle technique d’induction anesthésique allez – vous utiliser pour cette intubation
d’urgence ?
Grâce à votre excellente prise en charge, l’évolution de Jacky est favorable, il sort en centre de
rééducation à J21 de son accident. Quelques mois plus tard, alors que vous essayez de vous informer
sur son état de santé, sa famille vous apprend que depuis quelques semaines il n’est plus le même. En
effet, il a dû arrêter la randonnée car il n’arrêtait pas de trébucher et puis il se perdait sans cesse
incapable de reconnaître son chemin. Il lui est même arrivé ces derniers temps de s’uriner dessus sans
s’en rendre compte.
- Hématome extra-dural
- Hématome sous dural aigue avec déviation de la ligne médiane > 5mm
- Embarrure ouverte
- Trouble de la conscience
- Signes focaux
- Plaie pénétrante avec embarrure
- Hyperdensité spontanée
- Lentille biconvexe
- Extra parenchymateuse
181
14 – Caractéristique TDM d’un hématome sous dural aigu
- Hyperdensité spontanée
- Croissant biconcave
- Extra parenchymateux
- Ptsosis homolatéral
- Mydriase homolatérale
- Hémiparésie controlatérale
- Coma
EXERCICE 67
Vous recevez Mme Y 70ans, aux urgences pour un tableau de syndrome confusionnel associé à des
douleurs abdominales, des nausées sans vomissement et une diarrhée. Votre examen met en évidence
un pli cutané avec une hypotonie des globes oculaires, une hypotension à 75/55mmHg, une FC à
95/mn, une FR à 15/mn et une température à 37°8. La palpation abdominale est sensible dans son
ensemble mais souple et le toucher rectal est normal. Le reste de l’examen est normal. Sa fille vous
explique qu’elle aurait comme seul antécédent un problème de cœur qui bat trop vite. Elle vous tend
son ordonnance qui comprend : INIPOMP 20mg, PREVISCAN 1/2cp, PARACETAMOL à la
demande. Les résultats des premiers examens que vous avez prescrits montrent : NA 125mmol/l, K
5,5mmol/l, Cl 104mmol/l, glycémie 3,9mmol/l, créatinine 80µmol/l, Urée 7mmol/l, Hg 13g/dl, ht
48%, GB 9G/l, plaquettes 240G/l
1 – Quelle est votre seule et unique hypothèse diagnostique ? Donner 7 arguments pour justifier
votre choix.
2 – Quelles sont les 3 étiologies possibles que vous pouvez évoquer ? Laquelle retenez – vous ?
Justifiez.
182
- Ici cause retenue accident des AVK
- Début brutal sans signes d’insuffisance surrénalienne chronique
3 – Quels sont les 6 examens biologiques qui confirmeront votre hypothèse. Quels résultats en
attendez – vous ?
5 – Décrire succinctement votre prise en charge thérapeutique. Quels sont les 5 points
principaux sur lesquels vous axez votre surveillance ?
6 – Vous réalisez un ECG, quels sont les 6 signes que vous pouvez trouver ?
- Stress
- Pathologie intercurrente (IDM, infection)
- Régime désodé
- Grossesse
- Inobservance thérapeutique
- Automédication (laxatif, diurétique)
183
- Chirurgie
- Effort
- Hyponatrémie
- Hyperkaliémie (possible normokaliémie si vomissement)
- Hypoglycémie
- Anémie
- Neutropénie
- Cortisolémie effondrée
- ACTH augmenté (sauf cause centrale)
- Rénine augmentée
- Aldostéronémie normale ou basse
- Test au SYNACTHENE négatif
EXERCICE 68
Vous recevez en urgence Mr K 75ans, pour une prise en charge d’une détresse respiratoire aigue. Le
médecin du SAMU vous précise que cela est arrivé en pleine nuit alors qu’il venait de se coucher. A
leur arrivée le patient était polypnéique et assis au bord de son lit, il aurait vomi dans l’ambulance à
cause d’importants vertiges. Mr K a pour seuls antécédents une HTA et une insuffisance mitrale
opérée il y a 20ans avec mise en place d’une prothèse mécanique double ailette. Il est traité par
BISOPROLOL et PREVISCAN 1/2cp/j qu’il a du arrêter pendant une dizaine de jours récemment
suite à une avulsion dentaire. A son arrivée, il est cyanosé, en sueurs et tremblant. Ses constantes sont
TA 160/100mmHg, FC 125/mn, FR 10/mn, SpO2 75% sous 15l/mn d’O2 au masque à haute
concentration, température à 37°2. A l’auscultation, vous entendez des crépitants bilatéraux dans la
totalité des 2 champs pulmonaires et un souffle systolique mitral, en revanche les clics de fermeture de
la prothèse ne sont pas audibles. Vous notez également un ptosis et un myosis droit ainsi qu’un
nystagmus rotatoire homolatéral. Le bilan biologique que vous prescrivez en urgence est le suivant :
Na 142mmol/l, K 4mmol/l, Cl 101mmol/l, créatinémie 64µmol/l, urée 7mmol/l, Hg 12g/dl, GB 8G/l,
plaquettes 230G/l, INR 1,5, BNP 4000, lactates 15mmol/l, GDSA en air ambiant pH 7,45, PaO2
50mmHg, PaCO2 60mmhg, HCO 18mmol/l. L’ECG est normal.
1 – Quel est votre diagnostic cardiologique ? A quelle étiologie pensez – vous fortement ?
2 – Par quel examen (une seule réponse attendue) confirmez – vous cette étiologie ? Quels sont
les 4 signes que vous vous attendez à y trouver ?
- Echocardiographie transoesophagienne :
- Les 4 signes que vous vous attendez à y trouver :
Anomalie de la cinétique des éléments mobiles de la prothèse
Thrombus autour de la prothèse
Augmentation des pressions artérielles pulmonaires
Altération de la fonction ventriculaire gauche
3 – Interprétez les gaz du sang. Quel risque majeur court ce patient à court terme ?
184
- Hypoxémie majeure
- Hypercapnie
- Acidose mixte
- Risque : arrêt cardiaque hypoxémique
4 – Quel moyen pouvez – vous utiliser pour améliorer l’hématose du patient en première
intention ? Avec quel objectif thérapeutique ?
5 – Décrivez le reste de votre prise en charge médicale cardiologique à la phase aigue (7 réponses
maximum). Quelle solution proposez – vous en cas d’échec ?
- Hospitalisation en réanimation
- Arrêt des bêtabloquants
- Héparine non fractionnée IVSE avec objectif TCA entre 2 et 3 fois le témoin
- Diurétiques de l’anse IV avec compensation des pertes potassiques adaptée aux ionogrammes
- Dérivés nitrés IVSE
- Position demi assise
- Restriction hydro sodée
- Si échec remplacement valvulaire mitral
6 – Quelle complication neurologique suspectez – vous ? Quels sont les 3 signes cliniques
présents dans l’observation qui vous y ont fait penser et les 5 manquants à rechercher pour que
le tableau complet ?
- Radiographie du thorax
185
- Gaz du sang
- ECG
- ETT
- Cardiopathie sous-jacente
- Facteur déclenchante
12 – Mécanismes de l’hypercapnie
- Hypoventilation
- Effet espace mort
- Tachypnée superficielle
- Respiration abdominale paradoxale
- Bradypnée respiration agonique
- Arrêt respiratoire
- Encéphalopathie hypercapnique
- Coma
- Agitation
- Anxiété
- Obnubilation
- Confusion
186
- Méthémoglobinémie
- Shunt intracardiaque
- Acrosyndrome (cyanose localisée)
- Syndrome cave supérieur (cyanose localisée)
- OAP Cardiogénique
- Décompensation de BPCO
- Atteinte neuromusculaire
- Insuffisance respiratoire hypoxémique chez l’immunodeprimé (diminue le risque de PAVM
compte tenu du terrain)
- Diminution de la PaCO2
- Augmentation du pH
- Diminution de la fréquence respiratoire
- Amélioration de l’état de vigilance
- Intolérance de l’interface
- Aggravation de l’acidose
- Aggravation de l’état neurologique
- Encombrement majeur avec toux peu efficace
23 – Contre-indications à la VNI
187
25 – Bénéfices de la ventilation mécanique
- Correction de l’hématose
- Protection des voies aériennes supérieures
- Mise au repos des muscles respiratoires
- Diminution du retour veineux et de la précharge
- Astérixis
- Troubles de la vigilance / coma
- Céphalées
- Tachycardie par réponse adrénergique due au stress hypercapnique
- HTA (réponse adrénergique)
- Sueurs (réponse adrénergique)
- Tremblements (réponse adrénergique)
- Hyperhémie conjonctivale
- Troubles de la vigilance
- Agitation
- Anxiété
- Confusion
- Désorientation
- Obnubilation
EXERCICE 69
Vous recevez Mr A, 20ans, transféré par le SAMU suite à un AVP scooter casqué à 50km/h. Le
médecin de SAMU vous précise que le patient n’a jamais perdu conscience et que son passager arrière
est décédé sur le coup. A son arrivée, sur les lieux de l’accident, les constantes du patient étaient PAS
86/50mmHg, FC 105battements/mn, SpO2 en air ambiant à 80% remontant à 85% avec le masque à
haute concentration 15 l/mn. Après un traitement approprié, l’état du patient s’est finalement
rapidement amélioré. Votre examen retrouve un patient stable avec les constantes suivantes PA
100/70mmHg, FC 60bpm, FR 15/mn, SpO2 97% sous 10l/mn O2. Le patient est totalement conscient
(GLASGOW 15/15). En revanche son examen neurologique retrouve une paraplégie flasque avec
abolition des réflexes ostéo-tendineux des membres inférieurs et une anesthésie à tous les modes en
dessous du pli de l’aine avec anesthésie périnéale et atonie du sphincter anal. Le patient se plaint d’une
importante douleur de la charnière dorso-lombaire malgré un traitement par ACUPAN. La palpation
abdominale révèle une masse hypogastrique indolore et mate à la percussion. Les radios mettent en
évidence des fractures des 10ème et 11ème côtés gauches.
- Pneumothorax compressif
- Confirmation par auscultation pulmonaire avec abolition uni ou bilatérale du murmure
vésiculaire
188
- Exsufflation à l’aiguille
D12
4 – Quels sont les 2 examens complémentaires que vous proposez alors ? Quels sont les 2
principaux éléments que vous regardez pour chacun ?
Ces examens retrouvent une burst fracture de D12 avec recul du mur postérieur et un hyper signal
centromédullaire
7 – Quel diagnostic posez – vous après la palpation abdominale ? Quel geste proposez –vous
pour traiter ce problème et quels sont les 3 précautions à prendre avant de le réaliser ?
8 – Que suspecterez – vous devant une décompensation hémodynamique dans les suites de ce
traumatisme ?
189
- Rupture de la rate
- Vasoplégie due au choc spinal
EXERCICE 70
Vous êtes appelé en urgence au centre d’essai clinique et thérapeutique de votre hôpital pour Mme L
35ans. Elle a pour seul antécédent une migraine traitée par PROPRANOLOL. Elle participait à une
étude randomisée, en double aveugle contre placebo qui évalue l’efficacité d’un nouveau traitement
antimigraineux IV en association avec le PROPRANOLOL vs PROPRANOLOL seul. Sa perfusion
venait d’être mise en place. A votre arrivée, la patiente est inconsciente, son état hémodynamique est
précaire avec une TA à 65/40mmhg pour une FC à 120bpm et elle respire difficilement avec un
important freinage expiratoire. Vous retrouvez des sibilants diffus dans l’ensemble des 2 champs
pulmonaires.
- Arrêt de la perfusion
- Mise en position de TRENDELEMBURG
- Contrôle des voies aériennes supérieures
- Oxygène pur au masque à haute débit
- Pose d’une VVP de bon calibre
- Scope cardiotensionnel
- Traitement spécifique :
ADRENALINE 100µg IV
Remplissage vasculaire concomittant
GLUCAGON
- Transfert médicalisé en réanimation
- Oui
- Pour prévenir la réaction bi phasique
5 – Quels en sont les 3 causes les plus fréquentes ? Ordonnez votre réponse.
- Aliments
- Médicaments
- Venin d’hyménoptère
- Bon ordre
190
- Déclaration à la pharmacovigilance
- Retrait de l’étude
- Levée de l’aveugle
7 – Quels sont les 7 informations que vous devez délivrez à la patiente avant sa sortie ?
- Vasodilatation
- Bronchoconstriction
- Augmentation de la perméabilité capillaire
12 – Critères de gravité
13 – Signes cutanéomuqueux
- Rash cutané
- Urticaire
- Angio-œdème
14 – Signes cardio-vasculaires
191
- Hypotension artérielle par vasoplégie
- Tachycardie puis bradycardie
- Arrêt cardio-circulatoire
15 – Signes respiratoires
- Toux
- Dyspnée expiratoire
- Tirage
- Cornage
- Dysphonie
- Alcool
- Effort
- ASPIRINE
- AINS
17 – Signes digestifs
- Nausées
- Vomissements
- Diarrhée
- Mécanisme vagal
- Hypoglycémie
192
- Œdème angioneurotique
- Corps étrangers (enfant)
- Curare
- Latex
EXERCICE 71
Vous recevez en urgence Mr K, 55ans pour syncope à son domicile. Il a pour seul antécédent un
cancer colo-rectal non opéré découvert récemment. Il vous explique s’être levé de son lit pour aller au
toilette et être tombé net après avoir senti un point dans la poitrine, il a ensuite repris conscience au sol
et a appelé le SAMU. A l’examen vous retrouvez un patient dyspnéique avec une FR à 30/mn et une
SpO2 à 90% sous 5l/mn O2 sans cyanose, il est tachycarde à 135/mn et sa TA est à 85/50mmHg. Vous
notez également que son membre inférieur droit est rouge et douloureux avec une perte du ballant du
mollet. Vous retrouvez une turgescence jugulaire avec reflux hépato-jugulaire et un pouls paradoxal.
Le bilan sanguin suivant est réalisé : Hg 12g/dl, GB 9G/l, plaquettes 250G/l, D Dimères > 500, BNP
600, créatinine 76µmol/l, urée 12mmol/l, troponine 5, GDSA pH 7,47, PaO2 55mmhg, PaCo2
40mmhg.
1 – Quel diagnostic suspectez – vous ? Commentez alors la prise en charge aux urgences.
2 – Vous réalisez un ECG. Quels sont les signes que vous pouvez y trouver
- Tachycardie atriale
- Trouble du rythme supra – ventriculaire (FA)
- Signes de souffrance du ventricule droit : ondes T négatives de V1 à V4, S1Q3, bloc de
branche droit, déviation axiale droite
- ECG peut être aussi normal
3 – Quels sont les 3 mécanismes pouvant être responsables de l’hypoxémie chez ce patient ?
- Effet shunt
- Shunt vrai par réouverture de la foramen ovale perméable
- Baisse du débit cardiaque systémique
4 – Quel examen réalisez – vous pour confirmer votre diagnostic ? Quels sont les 4 signes que
vous recherchez ?
193
Thrombolyse
Puis relais par HNF bolus 50Ui/kg puis 500Ui/kg/j
Bas de contention
- Traitement du choc :
Expansion volémique
Oxygénothérapie au masque à haute concentration
DOBUTAMINE
NORADRENALINE
- Stase veineuse
- Lésion pariétale
- Anomalies de la coagulation
- Mort subite
- Dysfonction ventriculaire gauche par septum paradoxal
10 – Causes de l’hypoxémie :
- Effet shunt
- Shunt vrai par réouverture d’un foramen ovale perméable
- Baisse du débit cardiaque systémique
11 – Critères de gravité
- Collapsus
- Choc
- Insuffisance cardiaque droite
- Dysfonction ventriculaire droite à ETT
- Augmentation de BNP
- Signes ECG de cœur pulmonaire aigue
- Souffrance myocardique élévation de la troponine
12 – Niveaux de risque
194
- Syncope
- Insuffisance cardiaque droite
- Tachycardie > 120
- Collapsus, signes d’hypo perfusion, choc
- Pouls paradoxal
EXERCICE 72
Interne de garde, vous recevez un appel du service de gériatrie de votre hôpital pour Mme G 65ans,
qui est hospitalisé pour une pyélonéphrite évoluant depuis 24h. L’interne vous explique que 2 heures
après son arrivée et alors qu’un traitement antibiotique IV par betalactamines venait d’être débuté, elle
a présenté brutalement des troubles de la conscience avec une hypotension artérielle et tachycardie.
- Sepsis sévère
- Etat de choc anaphylactique
Vous décidez donc de monter dans le service et vous retrouvez une patiente somnolente, marbrée et
frissonnante avec les constantes suivante : TA 65/35mmHg, FC 125/mn, FR 25/mn, température 38,5°.
En reprenant le dossier vous apprenez qu’elle a pour antécédent une allergie aux produits de contraste
découverte lors d’un scanner réalisé il y a 6 mois. Elle ne prend aucun traitement.
- Sepsis sévère car présence d’une infection évolutive avec un syndrome de réponse
inflammatoire systémique :
FC > 90/mn
Température > 38°
Hypotension artérielle avec marbrure
Syndrome confusionnel
- Traitement à instaurer
Transfert en réanimation en urgence
Pose d’une VVP de bon calibre
Expansion volémique
Catécholamines si échec
Bi antibiothérapie : bêtalactamine + aminoside
Vous décidez de transférer la patiente dans votre service. Le lendemain, vous recevez les résultats de
l’antibiogramme qui indique la présence d’un entérocoque résistant aux bêta lactamine.
3 – Quels sont les 3 mécanismes de résistance aux bêtalactamines que vous connaissez ?
Modalités de prescription :
195
- Voie intraveineuse
- Dose unique journalière
- Dosage plasmatique journalier
Effets secondaires :
- Nephrotoxicité
- Ototoxicité
Propriétés principales :
- Concentration dépendante
- Effet post antibiotique
Finalement la patiente évolue favorablement et vous décider de lui enlever son cathéter veineux
central sous clavier gauche. Mais suite à cette ablation, la patiente présente brutalement un malaise
avec détresse respiratoire, bradycardie, puis arrêt cardiaque. Au décours de la réanimation, vous
constatez une hémiplégie droite totale.
La famille vous annonce sa volonté de porter plainte contre vous. Vous lui expliquez qu’il s’agit d’un
aléa thérapeutique et que vous n’y êtes pour rien.
7 – Quels seront alors les 2 voies d’indemnisation possibles pour la famille ? Quels sont les 2
avantages de l’une par rapport à l’autre ?
- Défaut de pénétration
- Augmentation des mécanismes d’efflux
- Inactivation enzymatique
- Défaut d’affinité avec la cible
- Listéria
- Entérocoque
- Anaérobie
196
11 – Bêtalactamines
- Pénicillines
- Céphalosporines
- Carbapénèmes
- Monobactame
- Nephrotoxicité
- Toxicité cochléo-vestibulaire
- Tendinopathie
- Photo toxicité
- Allongement du QT
- Troubles neurologiques
- Troubles digestifs
- Tératogénicité
- Néphrotoxicité
- Red man syndrome
- Veinite
- Nécrose cutanée
- Cyclines
- Aminosides
- Quinolones
- Sulfamides
- Phénycolés
197
19 – intérêts et indications du dosage des antibiotiques
- Contrôle de l’efficacité
- Surveillance de la toxicité
- Adaptation des posologies
EXERCICES 73
Vous êtes appelé en urgence en salle d’accouchement pour une hémorragie de la délivrance chez Mme
L, 33ans. La grossesse s’est déroulée normalement et Mme J a bénéficié d’un suivi régulier, n’a aucun
antécédent. Il s’agit de son premier enfant et le travail a duré 12h. Le bébé se porte bien. Elle est A+.
Mise en condition :
- Pose d’une 2ème VVP
- Scope cardio-tensionnel
- Sondage vésical
- Mise en TRENDELEMBURG
Bilan biologique en urgence
- Groupage rhésus, RAI
- NFS
- Bilan CIVD
Stabilisation hémodynamique :
- Expansion volémique
- Antibioprophylaxie
- Surveillance rapprochée
Vous recevez le bilan que vous avez prescrit : Hg 6,5g/dl, GB 8G/l, plaquettes 40G/l, TP 50%, D
Dimères > 500, complexes solubles +, groupe A+, RAI négative.
4 – transfusez – vous la patiente ? Si oui, quels produits lui administrez – vous ? Justifiez.
- Oui
- CGR car hg < 7g/dl
- CP car plaquettes < 50G/l et hémorragie active
- Poursuite de la transfusion
198
- On peut passer outre le refus car c’est une situation d’urgence mettant en jeu le pronostic vital
de la patiente, absence d’alternative thérapeutique, soins proportionnés à l’état de santé du
patient et à sa survie
- NFS à 24h
- Plaquettes à 24h
- Recherche d’agglutinines irrégulières à distance
Le problème hémorragique est rapidement contrôlé et vous transférez la patiente dans votre
réanimation, l’infirmière démarre alors la transfusion. Quelques minutes après le début de votre
transfusion vous êtes appelé par l’infirmière car la patiente présente un collapsus à 80/40mmHg avec
une tachycardie à 135/mn et des frissons intenses.
- Arrêt de la transfusion
9 – De quoi s’agit – il ? Si vous l’aviez vu auparavant, auriez – vous autorisé la transfusion ?
- Au médecin
- Déleucocytés (obligatoire)
- Déplasmatisé (antécédents d’anaphylaxie transfusionnelle)
- Irradiés (immunodéprimé)
- Cryopréservé
199
- Phénotypés (RAI, multitransfusion, femme en âge de procréer)
- Compatibilisé (RAI +)
- CMV –
15 – Complications aigues
- Cholestase
- Erythème +/- décollements cutanés en lambeaux
- Diarrhée
- Carte de groupe
- Copie des prescriptions de produit sanguin labile
- Bordereaux de livraison des produits sanguins labiles
- Fiche de traçabilité
- Copies des fiches d’incidents transfusionnels
- Copie de l’information donnée au malade
18 – complications tardives
- Infections virales
- Hémochromatose post transfusionnelle
- FC
- TA
- Température
- Diurèse
- NFS à 24h
200
- RAI à distance
- Surveillance régulière avec quantification des pertes dans une poche de recueil
- Prise en charge active de la délivrance (massage utérin)
- Examen du placenta
- Délivrance dirigée si facteurs de risque par ocytociques IV
- Délivrance artificielle si absence de délivrance spontanée > 30min
24 – Etiologies
- Atonie utérine
- Rétention placentaire
- Trouble de la coagulation
- Travail prolongé
- Surdistension utérine (macrosomie, hydramnios, grossesse multiple)
- Multiparité
- Age > 39ans
- Utilisation de tocolytiques
EXERCICE 74
Interne d’anesthésie réanimation, vous effectuez une garde au SAMU un soir de février, à 02h00 vous
intervenez sur un AVP impliquant un motard de 24ans casqué, roulant à environ 100km/h. Un premier
examen trouve TA 80/65mmHg, FC 120/mn, FR 24/mn, SpO2 90% en air ambiant, hemocue 10g/dl,
température 35,2°C. Aux stimuli douloureux, le patient retire son bras, repond de manière
incompréhensible et ouvre légèrement les yeux. Les pupilles sont réactives et symétriques.
L’auscultation rapide cardio-pulmonaire est normale, il existe une ecchymose de l’hypochondre
gauche. L’examen des membres ne relève pas de fracture évidente. Il existe de nombreuses plaies
cutanées.
- 8/15
- Ouverture des yeux : 2/4
- Réponse verbale : 2/5
- Réponse motrice : 4/6
201
- Intubation car GLASGOW < 9
- Immobilisation tête cou tronc dans un matelas coquille avec mobilisation en pont car
traumatisme grave
- Pose de 2 VVP
- Transfert en déchoquage avec scope cardiotensionnel
3 – Quelle mesure simple et capitale ici de conditionnement est absente dans la question 2 ?
Vous suspectez donc un choc hémorragique sur lésion intra-abdominale, vous transportez votre patient
au CHU, durant les 15minutes sur place et les 15minutes de transport le patient a reçu 1,5 litre de
sérum physiologique et malgré un ajout de NORADRENALINE, la tension à l’arrivée est à
85/65mmHg avec une fréquence cardiaque à 116/mn.
- FAST échographie
- Radiographie du bassin
- Radiographie du thorax
- Doppler transcrânien
- Les 2 plèvres
- Le péricarde
- L’espace de MORRISSON
- Les culs de sacs de DOUGLAS
- Rate
- Foie
202
- Mésentère
- Veine cave inférieure
10 – Le plus probable étant une lésion splénique, quels sont les éléments de votre prise en charge
immédiate, le patient reste instable
- Laparotomie exploratrice
- Splénectomie d’hémostase
- Envoi en anatomopathologie de la rate
Le patient subit donc une splénectomie d’hémostase et se stabilise sur le plan hémodynamique. Le
patient est transféré en réanimation. Vous obtenez les résultats complets de votre bilan biologique
d’entrée : hg 7,8g/dl, hématocrite 21%, GB 8G/l, plaquettes 80G/l, GDSA pH 7,24, PaO2 100mmHg,
PaCO2 35mmhg, RA 16, lactates 4,5mmol/l, Na 135mmol/l, K 4,2mmol/l, Cl 105mmol/l, créatinine
105µmol/l, urée 12mg/dl, TP 60%, fibrinogène 0,8g/l, CPK 5000, ASAT 80UI/l, ALAT 105UI/l,
13 – Le patient subit donc une splénectomie d’hémostase, quelles vaccinations sont indiquées ?
- Non
- Nécessité de prélever avec du matériel fourni par les autorités judiciaires
- Prélèvement effectué en présence des forces de l’ordre
- Durée de l’ITT : qui estime la gravité des coups et blessures notamment par tout médecin
EXERCICE 75
Un patient de 79ans, est adressé par le SMUR aux urgences pour douleurs thoracique retro sternale
continues, d’intensité croissante depuis 24heures. Au domicile, la tension artérielle était de
70/52mmhg ramenée à 122/81mmhg après 1litre de sérum salé isotonique et a permis un transport
simple. Sa femme vous transmet ses antécédents qui se limitent à une HTA non traitée car trop
203
contraignant. Le patient est angoissé, eupnéique et l’examen montre une turgescence jugulaire
discrète. L’ECG du SMUR montre une tachycardie sinusale à 120/mn, un BAV de premier degré et un
bloc de branche droit incomplet.
- Infarctus du myocarde
- Péricardite virale
- Embolie pulmonaire grave
- Dissection aortique
- Pleurésie
Le scanner confirme une dissection aortique de type A, le patient est transféré en réanimation dans
l’attente de la chirurgie cardiaque prévue dans l’heure.
204
8 – Quel est le traitement étiologique ?
Finalement le patient est opéré et vous le prenez à nouveau en charge en postopératoire. Quelques
heures plus tard, il est en insuffisance rénale aigue oligoanurique.
10 – L’hémolyse vous paraît probable. Quels sont les éléments de votre bilan d’hémolyse ?
- NFS
- Frottis sanguin à la recherche de corps de JOLLY
- Haptoglobine qui doit être élevée
- LDH qui doit être élevée
- Bilirubine qui doit être abaissée
11 – Par quels mécanismes une hémolyse massive peut être causée une insuffisance rénale ?
EXERCICE 76
Mr F 33ans consulte aux urgences pour des violentes douleurs abdominales avec malaise. Le patient a
pour antécédent une appendicectomie à l’âge de 15ans. Le patient, directeur de chantiers de travaux
publics, fume 10 cigarettes par jour et consomme environ 4 pastis par jour. Trois jours auparavant il
avoue une consommation excessive d’alcool lors d’une soirée qu’il vous dit mémorable même s’il ne
se souvient de rien. Deux jours auparavant il se sent fatigué, présente de nombreux vomissements avec
une intolérance alimentaire totale. Depuis hier il ressent de violentes douleurs épigastriques en barre,
d’abord paroxystiques puis continues. L’examen clinique trouve un patient avec les constantes
suivantes : température 37,8°C, TA 105/72mmHg, SpO2 94% en air, FC 110/mn, GLASGOW 15/15.
On trouve également des discrètes marbrures des 2 genoux et un pli cutané. La paroi abdominale est
discrètement empâtée mais sans défense. La douleur est très intense et est cotée à 8/10 en échelle
numérique EN.
- EN < 3/10
- EVA < 3/10
- Evaluation avec la même échelle d’évaluation initiale
205
Le bilan biologique s’énonce comme suit Na 134mmol/l, K 4,9mmol/l, Cl 87mmol/l, HCO3
16mmol/l, protéines 79g/l, Ca 2,16mmol/l, Glycémie 12mmol/l, créatininémie 160µmol/l, urée
8mmol/l, bilirubine totale 42µmol/l, ASAT 105UI/l, ALAT 85UI/l, lactates 1,2mmol/l, TP 83%, TCA
41/32, GB 15G/l, hémoglobine 18g/dl, plaquettes 244G/l, hématocrite 45%, un ASP normal.
Votre principale hypothèse diagnostique est une pancréatite aigüe. L’échographie abdominale retrouve
un parenchyme pancréatique hypoéchogène, sans lithiase vésiculaire ni dilatation de la voie biliaire
principale. Cet examen peut être normal, doit être systématique dans les 24 heures pour rechercher une
cause lithiasique.
4 – Quel examen biologique vous manque – t – il afin d’étayer votre diagnostic ? Qu’en attendez
– vous ?
- Dosage sanguin de la lipase, qui doit être > 3 x N, l’amylase ne sert à rien car elle est élevée
chez tout alcoolique chronique.
- Déshydratation extracellulaire par la présence de l’hypotension artérielle, des plis cutanés, une
hémoconcentration, par hypovolémie relative due aux pertes digestives et au 3 ème secteur
abdominal
- Il existe un 3ème secteur abdominal
- Hyperhydratation intracellulaire
- Le 3ème secteur abdominal est l’augmentation du volume interstitiel au niveau digestif suite à
une hyperpression intra – abdominale et accumulation d’eau dans l’interstitium des parois
digestives et non dans la cavité péritonéale
- L’hyponatrémie est une hyponatrémie de dilution
7 – Le patient est hospitalisé en réanimation, quels sont les éléments de votre traitement
étiologique ?
- Mise à jeun
- Sevrage thérapeutique en alcool
48h plus tard l’état du patient s’aggrave sur le plan clinique avec une nécessité de remplissage plus
intensif et des douleurs persistantes. Le patient a une température de 38°C. Le bilan biologique
s’énonce comme suit : Na 132mmol/l, K 4,9mmol/l, Cl 87mmol/l, HCO3 11mmol/l, protéine 85g/l, Ca
206
2,02mmol/l, glycémie 9mmol/l sous insulinothérapie, créatininémie 460µmol/l, urée 12mmol/l,
bilirubine totale 42µmol/l, ASAT 260UI/l, ALAT 150UI/l, lactates 5mmol/l, TP 83%, TCA 41/32, GB
21G/l, Hg 19g/dl, plaquettes 244G/l, CRP 160mg/l, hématocrite 41%, PaO2 75mmHg. Un nouveau
scanner est réalisé retrouvant des coulées de nécrose de 2 gouttières pariéto-coliques.
- La ponction scano-guidée doit se faire toujours sur toutes les coulées car le scanner ne
différencie pas une coulée infectée d’une coulée non infectée
- Aucune car antibiotique ne doit être institué en cas de pancréatite aigüe si et seulement
surinfection de coulée documentée
EXERCICE 77
Vous recevez en consultation d’anesthésie une patiente de 36ans au début de son neuvième mois de
grossesse. Dans ses antécédents on relève une fausse couche à 13SA il y a 6 ans, traitée par aspiration
et curetage utérin qui s’étaient compliqués d’une endométrite post abortum. Les sérologies
toxoplasmiques et rubéoliques sont en faveur d’une immunité ancienne. La grossesse est émaillée d’un
diabète gestationnel découvert à 26SA par une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale
indiquée devant une obésité existante avant la grossesse. Selon la patiente le diabète gestationnel est
correctement, cependant une note de l’obstétricien vous fait part d’un hydramnios et d’une
macrosomie fœtale sur la troisième échographie avec une estimation du poids fœtal à terme à 4000g.
La patiente mesure 1m64 et pèse 90Kg.
207
- Est couplé à la rachianesthésie, si nécessité de conversion en césarienne
Vous retrouvez votre patiente le jour de son accouchement alors que vous êtes de garde, elle vient de
mettre au monde la petite Mathilde, 4050g après un travail de 16 heures, sous anesthésie péridurale, le
périnée est intact. L’Apgar de l’enfant est de 10 à 1 et 5 minutes de vie.
- 30 minutes
20 minutes après l’accouchement, la délivrance n’a toujours pas eu lieu, vous constatez alors une
hémorragie d’origine endovaginale, brutale de sang rouge, de moyenne abondance mais continue, la
pression artérielle maternelle passe de 125/65mmHg à 80/50mmHg.
- Hémorragie de la délivrance
- Choc hémorragique
- Sondage vésical
- Délivrance artificielle
- Révision utérine
- Massage utérin
Malgré votre prise en charge adéquate au bout de 20 minutes, l’hémorragie est toujours active, la
révision de la filière sous valve a été réalisée également.
- SULPROSTONE
- Massage utérin
- Bronchoconstriction
- Vomissement
- Hyperthermie
208
- SULPROSTONE est un utéro tonique plus puissant que l’OCYTOCINE et s’administre sous
surveillance continue en IVL, c’est un analogue des prostaglandines
La patiente est transférée en réanimation, malgré votre prise en charge adaptée et après 30 minutes de
SULPROSTONE, l’hémorragie est toujours active, grave à votre remplissage intensif (2000ml) la
tension artérielle est à 102/62mmHg, la fréquence cardiaque à 120/minutes. L’hémoccue indique une
hémoglobine à 6,8g/dl.
10 – Quels sont alors les éléments possibles de votre prise en charge étiologique ?
11 – Quels sont alors les éléments possibles de votre prise en charge symptomatique ?
Tandis que l’interne d’obstétrique pose un ballon de BAKRI, vous recevez une partie du bilan
biologique qui s’énonce comme suit Hg 6,9g/dl, Ht 25%, plaquettes 85G/l, GB 7,5G/l, TP 70%.
- Transfusion autorisée
- Groupe culot A
- Groupe du patient AB
L’hémorragie est contrôlée grâce au ballon de BAKRI, la patiente a été transfusée de 2CGR.
15 - La patiente mécontente d’avoir dû être transfusée sans selon elle avoir été informée de ce
risque auparavant, veut porter plainte.
EXERCICE 78
209
Vous recevez aux urgences du CHU où vous êtes de garde un patient de 67ans pour hématémèse,
selon sa femme qui l’accompagne, son médecin traitant lui aurait diagnostiqué une cirrhose de foie
alcoolique 2 mois plus tôt. Il n’a pas diminué sa consommation d’alcool qui se compose de 3 pastis
midi et soir, une bouteille de rouge et 3 demis de bière par jour. Le patient ne prend aucun traitement
hormis l’ASPIRINE 1g depuis 2 jours pour des douleurs dentaires. A l’arrivée aux urgences, on note
FC 140/mn, TA 80/42, température 37°4C. Il existe une hépatomégalie, l’absence d’ictère, une
circulation veineuse collatérale, une ascite, un méléna au toucher rectal. Les résultats de la biologie
demandée en urgences sont hémoglobine 7,3g/dl, TP 55%, Na 134mmol/l, K 4,3mmol/l, créatinine
100µmol/l, urée 12mmol/l.
- Angle de TREITZ
3 – Quel est l’examen complémentaire à demander à visée étiologique et sous quel délai ?
4 – L’endoscopie est prévenue, quels sont les éléments de votre prise en charge dans l’attente de
l’EOGD ?
- Hg 7 – 9 g/dl
- Chez sujet sans comorbidité 8g/dl
- Chez sujet avec coronaropathie 9 à 10g/dl
7 – Le diagnostic retenu après l’EOGD est une rupture de varices œsophagiennes, quels sont les
éléments du traitement étiologique en urgence ?
- Somatostatine en IVSE
- Ligature endoscopique
8 – Si la première tentative de traitement endoscopique par EOGD est un échec, quel est le 2 ème
geste thérapeutique à réaliser ?
- Sclérose endoscopique
210
La 2ème tentative de traitement endoscopique fonctionne, le patient est stabilisé.
13 – A propos du sevrage brutal en alcool induit par l’hospitalisation, quels sont vos traitements
en rapport ?
- 25 à 30%
Lors de l’hospitalisation le patient présente toujours une ascite non tendue. La ponction trouve un
liquide pauvre en protides sans PNN ni bactéries. Le bilan biologique montre notamment Na
132mmol/l, créatinémie 60mmol/l.
EXERCICE 79
Madame X 75ans, présente depuis 3 jours une dyspnée d’effort. Elle est adressée aux urgences après
une perte de conscience brève à son domicile, sans traumatisme. Elle ne signale pas de douleur
thoracique ni de modification de l’expectoration. Elle a présenté il y a 3 semaines, une douleur du
mollet droit associée à un œdème qui s’est résolu seul en 2 jours. Ses antécédents se résument à une
HTA traitée par bêtabloquant, une fracture humérale droite il y a 25 ans, et enfin à un tabagisme
211
estimé à un paquet de cigarettes par jour. Les constantes sont TA 85/45mmHg, FC 115/mn, FR 34/mn,
température 37°C. Il n’y a pas de marbrures, les extrémités sont froides. La patiente pèse 65Kg. On
note une turgescence jugulaire spontanée, une auscultation pulmonaire libre. Le reste de l’examen
(neurologique, des membres inférieurs, cutanéo-muqueux) est normal.
- Embolie pulmonaire
2 – Votre principale hypothèse diagnostique est une embolie pulmonaire. A propos de l’embolie
pulmonaire, elle est
- Grave
- De forte probabilité
- Proximale
4 – Votre externe réalise un ECG, quels signes électrocardiographiques vous attendez – vous à
retrouver en faveur de votre hypothèse diagnostique ?
- Tachycardie sinusale
- Fibrillation atriale
L’ECG retrouve une tachycardie sinusale isolée, vous réalisez une radiographie pulmonaire.
- Radiographie normale
- Epanchement pleural
- Atélectasie en bande
La radiographie est normale, vous recevez un complément de biologie : PaO2 55mmHg, PaCO2
30mmHg, pH 7,32, HCO3 15mmol/l, créatininémie 165µmol/l.
- Acidose
- Métabolique
- Hyperventilation alvéolaire
- Effet shunt
- L’embolie pulmonaire crée un effet espace mort
- Sous 100% d’oxygène, la PaCO2 serait augmentée
212
9 – Le scanner est disponible dans 20 minutes, quelle est votre prise en charge dans l’attente du
scanner ?
- Anticoagulation efficace
- Vasopresseur
10 – Malgré un remplissage prudent de 500cc le patient reste en choc, quelle amine choisissez –
vous et avec quelle modalité d’administration (hors posologie)
Le scanner a montré L’état clinique est inchangé, le radiologue vous confirme une embolie pulmonaire
proximale massive.
- Thrombolyse
Le patient est placé dans votre service de réanimation où il est thrombolysé, par la suite le TCA est en
dessous de 2, vous pouvez reprendre votre anticoagulation.
- HNF à 5000UI/kg/jour
Malgré une anticoagulation adaptée, le patient présente une thrombose veineuse profonde fémorale
gauche à J4 d’hospitalisation.
- Filtre cave
EXERCICE 80
Vous recevez en consultation d’anesthésie une patiente de 64ans, G4P4 ayant eu 4 enfants avec des
poids de naissance allant de 2900g à 3900g. Une pose de bandelette sous urétrale est prévue dans un
mois pour une incontinence d’effort. La patiente présente une fibrillation atriale paroxystique
anticoagulée au long cours par de la WARFARINE bien équilibrée. Il n’y a pas d’antécédent
embolique ni de valvulopathie associée, la patiente est hypertendue bien équilibrée sous
AMLODIPINE.
- Toujours obligatoire
- Comprend un temps obligatoire d’information et de recueil de consentement éclairé
213
- Facultatif dans certain cas
- Comprend un bilan d’hémostase ici
- Comprend un bilan pré – transfusionnel ici
- Anesthésie générale
- Anesthésie rachidienne
- Anesthésie ambulatoire
5 – Quelle est la complication principale à redouter en cas de rachianesthésie chez cette patiente
6 – A propos de la rachianesthésie :
7 – Vous optez donc pour une anesthésie générale, à propos de l’anesthésie générale
9 – Vous revoyez votre patiente au bloc pour son anesthésie générale, à propos de l’anesthésie
générale
La patiente est endormie via l’utilisation de SUFENTANYL, PROPOFOL et un curare de courte durée
d’action, est utilisée pour faciliter l’intubation. L’IADE vous rappelle 5 minutes après car après avoir
été stable sur le plan hémodynamique la patiente a une tension à 75/25mmHg, une fréquence
cardiaque à 88/mn, les pressions du respirateur sont élevées et vous trouvez l’aspect cutané ci contre.
214
11 – Quel est votre traitement immédiat avec posologie ?
- Oxygénothérapie
- METHYLPREDNISOLONE IV
- POLARAMINE IV
- SALBUTAMOL nébulisation ou IV
- GLUCAGON
- Histamine
- Tryptase
15 - Votre patiente est correctement prise en charge par vos soins, à propos de la période post
opératoire :
EXERCICE 81
Un patient de 64ans est adressé aux urgences pour chute avec fracture du col fémoral type GARDEN
III à droite. Ses antécédents sont une HTA traitée par TRIATEC, une fracture humérale 3 mois
auparavant lors d’une petite chute qui a été traitée par embrochage centromédullaire. L’examen
clinique révèle les constantes suivantes : TA 100/70mmHg, FC 120/mn, FR 28/mn, température
37,2°C. Le patient est confus, le score de GLASGOW est côté à 13/15, il se plaint de douleurs
abdominales et existe un pli cutané. L’IDE des urgences vous fait part du fait qu’il urine beaucoup
mais sans quantification. Le patient pèse 65Kg pour 1,72m.
- Hypercalcémie
Vous obtenez les résultats du bilan biologique : Na 154mmol/l, K 4,7, Ca 3,6mmol/l, urée 19mmol/l,
créatininémie 255µmol/l, albumine 32g/l, GB 9G/l, Hg 9,5g/dl, plaquettes 420G/l.
- Elargissement de l’espace PR
215
- tachycardie
- Extrasystole ventriculaire
- Raccourcissement du QT
- Ondes T aplatie ou négative
4 – Le patient est hospitalisé dans votre service de réanimation, à propos de la pris en charge
immédiate :
Le patient est toujours dans votre service, l’hypercalcémie aigue est contrôlée, un premier bilan met en
évidence une plasmocytose à 20% au myélogramme et pic IgG à 40g/l sur l’électrophorèse des
protéines sériques. Les radiographies du squelette ne mettent pas en évidence des géodes. La vitesse
de sédimentation est à 70mm/h. L’hémoglobine à 8,9g/dl. La fonction rénale ne s’est pas améliorée
depuis l’entrée.
- Bêta 2 microglobuline
La bêta 2 microglobuline est à 3,4mg/l. Vous obtenez d’autre résultat biologique : protéinurie
2,5g/24h.
- Stade ISS 2
- Stade 3B de SALMON et DURIE
- Anémie
- Hyperviscosité
- Hémodilution
- Insuffisance médullaire
- Insuffisance rénale chronique
A 10 jours d’hospitalisation, le patient se trouve en médecine interne, sa douleur est prise en charge et
l’hypercalcémie contrôlée. Le bilan biologique de contrôle trouve Hg 9g/dl, Ht 35%, plaquettes
216
140G/l, GB 9,5G/l, dont 5G/l PNN et 3G/l de leucocytes. Le patient se plaint d’une douleur du mollet
à gauche, l’échographie doppler a mis en évidence une thrombose surale.
- Immunoallergique
- Destruction plaquettaire
- Thrombopénie périphérique
EXERCICE 82
Mr R, 55ans, vient vous voir en consultation d’anesthésie. Il doit subir une hépatectomie partielle pour
un carcinome hépato-cellulaire sur cirrhose alcoolique de découverte récente. Il est ancien alcoolique
sevré depuis 15ans, tabagique actif à 55PA. Il dit n’avoir aucun antécédent hormis une fois quand il a
été jeune il se rappelle avoir gonflé de la tête après avoir été piqué par une guêpe. Il n’a quasiment
aucun suivi médical régulier et ne prend aucun traitement hormis de l’ASPIRINE pour calmer ses
migraines.
1 – Quelles sont les 3 obligations légales à respecter avant et après une anesthésie générale ?
2 – Quels sont les 5 éléments principaux de votre consultation pré – anesthésique ? Quelle
information primordiale devez – vous donner au patient lors de cette consultation ?
217
3 – Vers quel spécialiste envoyez – vous votre patient avant d’envisager une anesthésie
générale ?
- Allergologue
- Car probable antécédent d’œdème de QUINCKE
- Inhalation
- Lésion dentaire
- Paralysie des cordes vocales
Après un bilan pré opératoire complet, vous décidez d’opérer ce patient. Arrive le jour J, vous lancez
l’induction et intubez votre patient. Quelques secondes après l’intubation votre patient désature de
façon totalement isolée.
Le problème est rapidement résolu et l’intervention peut enfin démarrer quand soudain au bout de 2
heures d’intervention, le patient présente brutalement une hypotension à 85/45mmHg, sans signes
d’hypo perfusion, avec tachycardie à 125/mn et désaturation à 85% avec une turgescence jugulaire
avec reflux hépato jugulaire.
6 – Quelle complication suspectez – vous ? Quels sont les 4 signes cliniques que vous recherchez
pour conforter votre avis ?
- Induction
- Entretien
- Réveil
218
- Hypnotique
- Analgésique
- Curare
- Prémédication
- Antibioprophylaxie
- Choc hémorragique
- Arrêt cardio – circulatoire
- Décès
- Choc anaphylactique
- Décompensation de pathologie pré existante
- Hyperthermie maligne
- Hypothermie
- Infection
15 – Score ASA
- Neurologie centrale
- Cardiaque
- Bradycardie
- BAV
- Trouble du rythme (TV, FV)
219
19 – Contre – indications aux anesthésies locales
- Refus du patient
- Troubles de l’hémostase
- Infection des parties molles
- Allergie au produit anesthésique
- Epilepsie non contrôlée
- Vasoplégie
- Hématome péri médullaire avec compression médullaire
- Infection secondaire (méningite, abcès)
- Céphalées par brèche dure mérienne
- Extension du bloc
- Allergie
- Polypnée > 30
- Impossibilité de finir les phrases
- Cyanose
- Insuffisance cardiaque droite
- Collapsus
- Tachycardie
- Pouls paradoxal
- Troubles de la vigilance
- Collapsus
- Tachycardie
- Choc
- Bilatéral
- Niveau hydro-aérique (hémothorax)
- Bride
- Déviation de la ligne médiane (compressive)
- Poumon sous-jacent pathologique
220
EXERCICE 83
Vous recevez Mr A, 20ans, transféré par le SAMU suite à un AVP scooter casqué à 50km/h. Le
médecin de SAMU vous précise que le patient n’a jamais perdu conscience et que son passager arrière
est décédé sur le coup. A son arrivée, sur les lieux de l’accident les constantes du patient étaient TA
86/50mmHg, FC 105/mn, SpO2 en air ambiant 80% remontant à 85% sous masque à haute
concentration 15l/mn. Après un traitement approprié par exsufflation l’état du patient s’est finalement
rapidement amélioré. Votre examen retrouve un patient stable avec les constantes TA 100/70mmHg,
FC 60/mn, FR 15/mn, SpO2 97% sous 10l/mn. Le patient est totalement conscient GLASGOW 15/15.
En revanche, son examen neurologique retrouve une paraplégie flasque avec une abolition des réflexes
ostéo-tendineux des membres inférieurs et une anesthésie à tous les modes en dessous du pli de l’aine
avec anesthésie périnéale et atonie du sphincter anal. Le patient se plaint d’une importante douleur de
la charnière dorso – lombaire malgré un traitement par ACUPAN. La palpation abdominale révèle une
masse hypogastrique indolore et mate à la percussion. Les radios mettent en évidence des fractures des
10ème et 11ème côtes gauche.
1 – Quels sont les signes cliniques et paracliniques ci-dessous orientant vers un pneumothorax
compressif ?
- Désaturation brutale
- Turgescence jugulaire
- Alternance électrique sur le scope
- Paraplégie flasque
- Rétention d’urine et de selle
- Anesthésie complète
- D12
4 – Quels sont les 2 examens complémentaires que vous proposez alors ? Quels sont les 2
principaux éléments que vous regarderez pour chacun ?
Ces examens retrouvent une burst fracture de D12 avec recul du mur postérieur et un hypersignal
centro – médullaire.
221
6 – Quels sont les effets indésirables du NEFOPAM
- Nausée et vomissement
- Rétention aigue d’urine
- Glaucome par fermeture de l’angle
- Tachycardie
7 – Quel diagnostic posez – vous après la palpation abdominale ? Quel geste proposez – vous
pour traiter ce problème et quels sont les 3 précautions à prendre avant de le réaliser ?
8 – Que suspecteriez – vous devant une décompensation hémodynamique dans les suites de ce
traumatisme ?
- Rupture de la rate
- Vasoplégie due au choc spinal
EXERCICE 84
Vous êtes appelé en urgence dans le service de médecine polyvalente de votre hôpital pour Mme Anne
45ans. Elle a pour antécédent une rhinite allergique, 2 grossesses menées à terme. Elle ne prend pas de
traitement au domicile. La patiente était hospitalisée depuis la nuit dernière pour la prise en charge
d’une pyélonéphrite sans complications décelables à l’imagerie. La première dose de CEFTRIAXONE
est en train de couler. A votre arrivée, la patiente est inconsciente, son état hémodynamique est
précaire avec une TA à 65/40mmHg pour une FC à 135/mn et elle respire difficilement avec un
important freinage expiratoire. Vous retrouvez des sibilants diffus dans l’ensemble des 2 champs
pulmonaires, la SpO2 est à 90% au masque à haute concentration 15l/mn.
- Arrêt de la perfusion
- Injection d’ADRENALINE IV
- Intubation orotrachéale, sédation et ventilation mécanique
- Remplissage vasculaire par cristalloïdes
3 – Quels prélèvements biologiques doivent être réalisés dans le cadre de l’étiologie du tableau
clinique et dans quels délais ?
- Dans les 30 minutes après l’apparition de signes cliniques, dosage sanguin de l’histamine, de
la tryptase et de l’immunoglobuline E spécifique
- Renouvellement les prélèvements de la tryptase et Ig E spécifique H+2 et H+24 après les
manifestations cliniques
222
4 – Quelle est la physiopathologie de ce type de choc ?
- Latex
- Antibiotiques
- Curares
- Déclaration à la pharmacovigilance
L’évolution est rapidement favorable avec une extubation effective le lendemain et un retour à l’état
de base permettant le transfert en médecine polyvalente les jours suivants. Avant sa sortie, la patiente
vous demande comment éviter la récidive d’infection urinaire ?
- Vasodilatation
- Bronchoconstriction
- Augmentation de la perméabilité capillaire
223
12 – Posologies de l’ADRENALINE en fonction du grade
- Rash cutané
- Urticaire
- Angio œdème
15 – Signes respiratoires
- Toux
- Dyspnée expiratoire
- Tirage
- Cornage
- Dysphonie
16 – Signes digestifs
- Nausée
- Vomissement
- Diarrhée
224
20 – Diagnostics différentiels du choc
- Mécanisme vagal
- Hypoglycémie
- Curare
- Latex
EXERCICE 85
Vous recevez en urgence Mme V, 35ans hospitalisé suite à un malaise au domicile. Elle a pour seul
antécédent un tabagisme actif à 15PA. Elle ne prend aucun traitement. Il vous explique s’être levée de
son lit pour aller aux toilette et être tombée net après avoir senti un point dans la poitrine, elle a ensuite
repris conscience au sol et a appelé le centre 15. A l’examen vous retrouvez une patiente dyspnéique
avec une FR à 30/mn et une SpO2 à 90% sous 5l/mn sans cyanose, elle est tachycarde à 135/mn et sa
TA est à 85/50mmHg. La patiente est marbrée au niveau des genoux. La température est à 38°C. Vous
retrouvez une turgescence jugulaire avec reflux hépato – jugulaire et un pouls paradoxal. Le bilan
sanguin suivant est réalisé en urgence Hg 12g/dl, GB 9G/l, plaquettes 250G/l, BNP 600, créatinine
76µmol/l, urée 12mmol/l, troponine 0,5, GDSA pH 7,47, PaO2 55mmHg, PaCO2 30mmHg, HCO3
23mmol/l.
- ECG normal
- Déviation axiale droite
- Aspect rSr’ en V1V2
- Onde S en D1 et onde Q en D3
- Alcalose respiratoire
- Hypoxémie
- Effet shunt
4 – Quel examen réalisez – vous pour confirmer votre diagnostic ? Quels sont les signes que vous
recherchez ?
225
- Thrombus intra cardiaque
- Bilan de thrombophilie car une embolie pulmonaire inexpliquée chez une femme de moins de
50ans
- Recherche mutation FV de Leiden
- Mutation G20210A du gène de la prothrombine
- Déficit en protéine C, S antithrombine III
- Elévation du FVIII
- Recherche de syndrome des antiphospholipides
La patiente est sous héparine depuis maintenant 6 jours. La numération de contrôle de jour retrouve
Hg 12g/dl, GB 10G/l, plaquettes 35G/l, TP 53%, TCA 68s
7 – Quel diagnostic évoquez – vous ? Si celui-ci se confirme, quelle thérapeutique mettez – vous
en œuvre ?
- Stase veineuse
- Lésion pariétale
- Anomalies de la coagulation
- Mort subite
- Dysfonction ventriculaire gauche par septum paradoxale
10 – Causes de l’hypoxémie
- Effet shunt
- Shunt vrai par ouverture d’un foramen ovale perméable
- Baisse du débit cardiaque systémique
11 – Critères de gravité
- Collapsus
- Choc
- Insuffisance cardiaque droite
- Dysfonction du ventricule droit à l’ETT
- Augmentation du BNP
- Signes ECG de cœur pulmonaire aigue
- Souffrance myocardique élévation de la troponine
226
12 – Niveaux de risque
- Syncope
- Insuffisance cardiaque droite
- Tachycardie > 120/mn
- Collapsus, signes d’hypo perfusion, choc
- Pouls paradoxal
EXERCICE 86
Vous êtes appelé aux urgences pour Mr J, 24ans, au chômage et vivant seul, hospitalisé pour une crise
d’asthme. Il est asthmatique depuis son enfance et n’a pas d’autres antécédents hormis un tabagisme à
4PA et un séjour en réanimation il y a 1an pour état de mal asthmatique. Son traitement comporte
seulement des broncho – dilatateurs de courte durée d’action. Il décrit son asthme comme équilibré
avec seulement 2 crises diurnes par semaine. Il est envoyé par son médecin traitant suite à la survenue
de 3 crises en 2 jours avec une franche augmentation de la consommation de bêta 2 mimétiques et
associé à une variation importante du débit expiratoire de pointe (DEP) varient entre 250 et 400l/mn. Il
vous décrit, avec difficultés, sa crise comme inhabituelle et semble anxieux. Votre examen clinique
retrouve des sibilants diffus, une FC à 125/mn pour une TA à 130/70mmHg et une température à
37°4C. Il n’y a pas de mise en jeu des muscles respiratoires accessoires et pas de cyanose. La SpO2 est
à 95% en air ambiant, le patient est polypnéique avec une FR à 22/mn. La DEP est à 45% de la
théorique. La radiographie du thorax montre une distension thoracique importante et le bilan
biologique réalisé en urgence retrouve NA 137mmol/l, K 3,5mmol/l, Cl 101mmol/l, urée 10mmol/l,
créatinine 67µmol/l, Hg 12g/dl, GB 9G/l, plaquettes 230G/l, GDSA en air ambiant pH 7,45, PaO2
75mmHg, PaCO2 25mmHg, HCO3 25mmol/l
1 – Quels sont parmi les propositions suivantes les facteurs de risque d’asthme aigu grave que
vous connaissez ?
- Réhydratation
- Oxygénothérapie nasale
- Bêta 2 mimétique en nébulisation
- Anticholinergiques en nébulisation
- Corticothérapie
45 minutes plus tard, votre externe vous rapporte le gaz du sang de contrôle et vous annonce fièrement
que les sibilants présents à l’admission ont disparu et que le patient peut rentrer chez lui. Les gaz du
sang réalisés sous 6l/mn d’O2 montrent pH 7,40, PaO2 55mmHg, PaCO2 40mmHg, HCO3 25mmol/l.
Le relevé de la pancarte indique un DEP à 25% de la théorique. En arrivant devant le patient vous
227
retrouvez un patient orthopnéique, incapable de parler, présentant un tirage et manifestement anxieux
et commençant à s’agiter. L’auscultation ne retrouve effectivement aucun sibilants. Les constantes
sont TA 150/90mmHg, FC 130/mn, SpO2 92% sous 6l O2, FR 35/mn.
- Hypoxémie
- Normocapnie
- Signe d’épuisement respiratoire
Le patient est donc hospitalisé en réanimation. 1 heure après son transfert, la FR du patient est à
19/mn, il est en sueurs et présente un balancement thoraco – abdominal : auscultation retrouve
toujours un bronchospasme important malgré un traitement à visée respiratoire optimal. Les gaz du
sang sous 50% FiO2 sont pH 7,42, PaO2 95mmHg, PaCO2 39mmHg, et HCO3 24mmol/l
L’infirmière vous rappelle un peu plus tard car le patient a présenté un épisode d’arythmie
spontanément résolutif. Le dernier bilan biologique est Na 139mmol/l, K 2,7mmol/l, Cl 102mmol/l
- Torsade de pointe
- Sujet jeune
- Contexte social difficile
- Faible niveau d’éducation
- Faible compliance au traitement
- Pathologie psychiatrique / toxicomanie
- Pathologie cardiaque ou pulmonaire associée
- Corticophobie / arrêt d’une corticothérapie < 3 mois
- Déni de la maladie
228
- Asthme persistant sévère (> ou = 3 médicaments)
- Corticothérapie orale au long cours
- Augmentation récente des doses de bêta 2 mimétiques
- Traitements et suivi inadéquats
- Hospitalisation ou consultation aux urgences dans l’année précédente
- Antécédent d’hospitalisation en réanimation, ventilation mécanique, pneumothorax, pneumo
médiastin
- Tabagisme
- Arrêt du traitement
- Infection ORL récente
- Exposition allergénique
- RGO
- Facteurs psychologiques
- Exposition à des toxiques
- Prise de béta – bloquants, AINS, ASPIRINE
- Obésité
- Trouble de la conscience
- Pauses respiratoires
- Collapsus
- Silence auscultatoire
15 – Objectifs thérapeutiques
229
- Diminution de l’obstruction bronchique
- Diminution de la distension thoracique
- Diminution de la charge inspiratoire
- Diminution de la dyspnée
- CHURGH et STRAUSS
- Aspergillose broncho – pulmonaire invasive
- Absence de crise
- Diminution de la symptomatologie
- Qualité de vie normale
- Fonction ventilatoire normale
- Inobservance
- Mauvaise utilisation des dispositifs d’inhalation
- Persistance de facteurs aggravants
- RGO
EXERCICE 87
Vous êtes appelé en urgence en salle d’accouchement pour une hémorragie de la délivrance chez Mme
L, 33ans. La grossesse s’est déroulé normalement et Mme J a bénéficié d’un suivi régulier, elle n’a
230
aucun antécédent. Il s’agit de son premier enfant et le travail a duré 12h. Le bébé se porte bien. Elle est
A+. A votre arrivée les constantes de la patiente sont TA 80/56mmHg, FC 120/mn, SpO2 96% en AA.
Vous recevez le bilan que vous avez prescrit : Hg 6,5g/dl, GB 8G/l, plaquettes 40G/l, TP 45%, D
Dimères > 500, complexes solubles +, groupe A+, RAI négative
- Consommation intra vasculaire disséminée car D Dimères > 500, plaquettes < 50G/l, TP <
50%
- Physiopathologie :
Activation anormale de la coagulation
Consommation des facteurs de coagulation
Fibrinolyse réactionnelle
Le problème hémorragique est rapidement contrôlé et vous transférez la patiente dans votre
réanimation, l’infirmière démarre alors la transfusion. Quelques minutes après le début de votre
transfusion, vous êtes appelé par l’infirmière car la patiente présente un collapsus à 80/40mmHg avec
une tachycardie à 135/mn et des frissons intenses.
- Choc septique
- Hémolyse intravasculaire par incompatibilité dans le système ABO
231
8 – Quel geste réalisez – vous avant tout autre ?
Vous reprenez le dossier transfusionnel et vous trouvez une épreuve de BETH VINCENT pour le
contrôle ultime au lit du patient pour vérifier la compatibilité dans le système ABO
- Oui car le patient agglutine les antis – sérums A et B, il est donc AB. La poche agglutine l’anti
– sérum A, elle est donc A
- Au médecin
- Déleucocytés obligatoire
- Déplasmatisé (ATCD d’anaphylaxie transfusionnelle)
- Irradiés (immunodéprimés)
- Cryopréservé
15 – Complications aigues
232
16 – Signes d’une réaction du greffon contre l’hôte
- Cholestase
- Erythème +/- décollements cutanée en lambeaux
- Diarrhée
17 – Complications tardives
- Infections virales
- Hémochromatose post transfusionnelle
- Carte de groupe
- Copie des prescriptions de produit sanguine labile
- Bordereaux de livraison des produits sanguins labiles
- Fiche de traçabilité
- Copies des fiches d’incidents transfusionnels
- Copie d’information donnée au malade
- FC
- TA
- Température
- Diurèse
- NFS à 24h
- RAI à distance
- Surveillance régulière avec quantification des pertes dans une poche de recueil
- Prise en charge active de la délivrance (massage utérin)
- Examen du placenta
- Délivrance dirigée si FDR par OCYTOCINE IV
233
- Délivrance artificielle si absence de délivrance spontanée > 30mn
24 – Etiologies
- Atonie utérine
- Rétention placentaire
- Troubles de la coagulation
- Travail prolongé
- Surdistension utérine (macrosomie, hydramnios, grossesse multiple)
- Multiparité
- Age > 39ans
- Utilisation de tocolytiques
EXERCICE 87
Mr R, 55ans, vient vous voir en consultation d’anesthésie. Il doit subir une hépatectomie partielle pour
un carcinome hépato – cellulaire sur cirrhose alcoolique de découverte récente. Il est ancien alcoolique
sevré depuis 15ans, tabagique actif à 55PA. Il dit n’avoir aucun antécédent hormis une fois quand il a
été jeune il se rappelle avoir gonflé de la tête après été piqué par une guêpe. Il n’a quasiment aucun
suivi médical régulier et ne prend aucun traitement hormis de l’ASPIRINE pour calmer ses migraines.
1 – Quelles sont les 3 obligations légales à respecter avant et après une anesthésie générale ?
- Consultation pré – anesthésique à faire avant 48 heures si c’est une intervention programmée
- Visite pré – anesthésique
- Surveillance en SSPI en post opératoire
2 – Quels sont les 5 éléments principaux de votre consultation pré anesthésique ? Quelle
information primordiale devez – vous donner au patient lors de cette consultation ?
3 – Vers quel spécialiste envoyez – vous votre patient avant d’envisager une anesthésie
générale ?
- Allergologue
234
Après un bilan pré – opératoire complet, vous décidez d’opérer ce patient. Arrive le jour J, vous lancez
l’induction et intubez votre patient. Quelques secondes après intubation votre patient désature de façon
totalement isolée.
Le problème est rapidement résolu et l’intervention peut enfin démarrer quand soudain au bout de 2
heures d’intervention le patient présente brutalement une hypotension à 85/45mmHg, sans signes
d’hypo perfusion, avec une tachycardie à 125/mn et désaturation à 85% avec une turgescence jugulaire
avec reflux hépato jugulaire.
6 – Quelle complication suspectez – vous ? Quels sont les 4 signes cliniques que vous recherchez
pour conforter votre avis ?
- Induction
- Entretien
- Réveil
- Hypnotique
- Analgésique
- Curare
- Prémédication
- Antibioprophylaxie
235
13 – Complications cardio – vasculaire d’une anesthésie générale
- Choc hémorragique
- ACR
- Décès
- Choc anaphylactique
- Décompensation des pathologies préexistantes
- Hyperthermie maligne
- Hypothermie
- Infection
15 – Score ASA
- Neurologie centrale
- Cardiaque
- somnolence/sensation ébrieuse
- céphalées
- acouphènes
- goût métallique
- paresthésie
- convulsion
- bradycardie
- BAV
- Troubles du rythme (TV/FV)
- refus du patient
- trouble de l’hémostase
- infection des parties molles
- allergie au produit anesthésique
- épilepsie non contrôlée
- vasoplégie
- hématome péri médullaire avec compression médullaire
- infection secondaire (méningite, abcès)
236
- céphalées par brèche dure mérienne
- extension du bloc
- allergie
- Polypnée > 30
- Impossibilité de finir les phrases
- Cyanose
- Insuffisance cardiaque droite
- Collapsus
- Tachycardie
- Pouls paradoxal
- Troubles de la vigilance
- collapsus
- tachycardie
- choc
- bilatéral
- niveau hydro – aérique (hémothorax)
- bride
- déviation de la ligne médiane (compressive)
- poumon sous jacent pathologique
EXERCICE 88
Jeune interne de réanimation, vous êtes appelé aux urgences pour un patiente de 55ans, polypnéique
avec une fréquence respiratoire à 35/mn, une fréquence cardiaque à 130/mn, une tension artérielle de
65/45mHG, une température à 39,5°C, et des marbrures diffuses. Le patient est confus et n’a pas uriné
depuis son arrivée aux urgences 4h plus tôt. A l’examen vous retrouvez un abdomen contracturé dans
son ensemble et le toucher rectal est douloureux. Vous retrouvez sur la lettre du médecin traitant que
l’histoire de la maladie aurait commencée 24heures plus tôt par une douleur en fosse iliaque gauche.
Le patient n’a pas d’antécédent hormis une gonarthrose gauche diagnostiquée récemment. La famille
du patient vous informe qu’il bénéficie d’un traitement médicamenteux, mais n’a pas pu fournir
l’ordonnance du médecin traitant. L’infirmière vous précise que le patient a déjà reçu une perfusion de
500ml de Ringer lactate en 30mn.
237
1 – Quel est votre diagnostic ? Identifiez 3 signes d’hypo perfusion présents dans cette
observation
- Etat de choc septique sur une péritonite par perforation d’une diverticulite probable
- Confusion
- Anurie
- Marbrures diffuses
Vous réalisez une GDSA en air ambiant PaO2 65mmHg, PaCO2 30mmHg, HCO 17mmol/l, pH 7,25,
Na 140mmol/l, K 5mmol/l, Cl 94mmol/l, créatinine 21mmol/l, urée 2,3µmol/l.
- Lactates artériels
Après un traitement chirurgical adapté, le patient est transféré en réanimation pour poursuite du
traitement médical et surveillance rapprochée. Le lendemain, devant la persistance d’une hypotension
vous réalisez une échographie cardiaque qui retrouve une hypokinésie globale du ventricule gauche
sans dilatation avec FeVG à 40%. La FC est à 95/mn.
Devant la persistance d’une fièvre à 38,5° à J3 du traitement chirurgical, vous réalisez un scanner
abdomino – pelvien montrant de multiples abcès hépatiques sans perturbation du bilan hépatique.
- Pyléphlébite septique
238
8 – Quel facteur déclenchant à la pathologie initiale suspectez – vous ?
- Prise d’AINS
10 - Critères du sepsis
- SRIS
- Et infection évolutive présumée ou identifiée
- sepsis
- et lactates > 4mmol/l ou
- hypotension artérielle avant remplissage ou
- dysfonction d’organe (hypoxémie, insuffisance réanle, syndrome confusionnel, insuffisance
hépato – cellulaire) ou
- thrombocytopénie < 100000/mm3 ou
- coagulopathie
- sepsis sévère et
- hypotension artérielle malgré remplissage vasculaire ou nécessitant l’emploi de drogues
vasopressives
- hospitalisation en réanimation
- antibiothérapie
- remplissage vasculaire
- amine si échec
- oxygénothérapie
EXERCICE 89
Vous recevez le 12 juillet Mr J, 66ans pour choc septique compliquant une pneumopathie
communautaire. Le patient a pour principaux antécédents une insuffisance cardiaque traitée par IEC,
un tabagisme à 40PA et une BPCO objectivée quelques mois plus tôt. Le patient initialement pris en
charge aux urgences vous est transféré devant son instabilité hémodynamique et respiratoire. Vous
instaurez une antibiothérapie à base d’AUGMENTIN, après prélèvements bactériologiques, une
oxygénothérapie et une expansion volémique par cristalloïdes. L’antigénurie pneumocoque est
positive. Après une évolution rapidement favorable (apyrétique depuis le 15 juillet et disparition des
signes de choc), Mr J se détériore à nouveau le 19 juillet avec une PaO2 passant de 90mmHg à
75mmHg sans modification des réglages du respirateur (FiO2 25%), une extension des infiltrats
radiologiques, une recrudescence de la purulence des crachats et une température à 38,9°C, des
marbrures et une pression artérielle moyenne à 50mmHg.
239
1 – Quels sont les diagnostics principaux que vous évoquez devant la détérioration de l’état
respiratoire ?
- PAVM
- Œdème aigu du poumon
2 – Quels sont les examens complémentaires de première intention à réaliser, afin de conforter
vos diagnostics ?
3 – Dans ce contexte, quels sont les 2 espèces bactériennes les plus souvent incriminées ?
- staphylococcus aureus
- pseudomonas aeruginosa
L’état respiratoire de Mr J s’améliore sous traitement adapté. Quelques jours après, il présente un
nouvel épisode fébrile à 39° avec frissons, hypotension à 85/45mmHg et FC à 120/mn. L’infirmière
vous signale qu’elle a constaté, en refaisant le pansement, que le point de ponction de la voie veineuse
centrale en veine jugulaire interne, posée à l’admission du patient était inflammatoire. Vous ne
retrouvez pas d’autres points d’appel infectieux.
- Intubation prolongée
240
- Décubitus dorsal
- SNG
- Utilisation d’anti ulcéreux (diminution du pH gastrique et pullulation microbienne
- Sédation profonde et curarisation (inhibition du reflexe de toux)
- Réintubation
- âge avancé
- Immunodépression
- Pathologie respiratoire chronique
- Dénutrition
- Hospitalisation prolongée
- Gravité clinique à l’admission
- Contexte de traumatisme crânien ou de polytraumatisme
- Position ½ assise
- Eviter la sédation profonde
- SNG de petite taille
- Toilette antiseptique pharyngée régulière
- Aspirations bronchiques régulières
- Maintien d’une pression du ballonnet suffisante
- Limiter la durée
- Préférer la VNI
- Circuits de ventilation à usage unique
- Eau stérile lors des aérosols
- Voies fémorales
- Durée de cathéterisation
- Nombre de voies
- Fréquence des manipulations
241
- Signes de choc sans autre cause apparente
- Présence de signes locaux francs
- Présence de greffes infectieuses secondaires
- Germes à haut risque (staphylocoque, pyo, candida)
EXERCICE 90
Vous recevez en urgence par les pompiers Jacky O, 60ans, randonneur hors pair et sans antécédents,
pour polytraumatisme. Ses collègues vous expliquent qu’alors qu’il randonnait tranquillement 1 heure
plus tôt, Jacky aurait chuté, d’une hauteur d’environ 2 mètres en arrière sans pouvoir se retenir. Ils ne
comprennent pas ce qui s’est passé, il avait pourtant pris un solide petit déj et n’avait aucune raison de
perdre l’équilibre à cet endroit. Le patient arrive immobilisé dans un matelas coquille avec une
minerve. A l’examen vous retrouvez un patient confus mais conscient, ouvrant les yeux à la demande,
se plaignant principalement d’une légère céphalée et hémodynamiquement stable. Le reste de
l’examen neurologique ne retrouve ni déficit sensitivo – moteur, ni signe de focalisation, les pupilles
sont symétriques et réactives. L’examen du rachis et des membres ne retrouve aucun point douloureux
et aucune déformation. Enfin l’examen cutané retrouve une importante dermabrasion du cuir chevelu
avec un volumineux hématome occipital ainsi que quelques plaies superficielles.
1 – Quels sont les 4 questions que vous posez à Jacky et son entourage ?
Alors que cela fait déjà 45mn que vous attendez que les brancardiers amènent Jacky à la radio,
l’infirmière vous appelle en urgence car son état neurologique s’est aggravé brutalement. En effet
Jacky présente un score de GLASGOW à 6 ainsi qu’une mydriase aréflexique droite. Vous réalisez en
urgence un scanner cérébral non injecté en fenêtre parenchymateuse.
2 – Quel diagnostic avez – vous suspecté ? Citez 4 signes que vous pouvez retrouver sur le
scanner.
3 – Par quel examen complétez – vous celui – ci ? Que recherchez – vous ?
5 – Dans quel cadre sémiologique intégrez – vous la mydriase droite ? Quel mécanisme en est
responsable ? Quels sont les 3 autres signes manquant pour que le tableau soit complet ?
242
- Engagement temporal droit par HTIC due à l’hématome
- Les 3 autres signes manquants :
Un ptosis homolatéral
Hémiplégie controlatérale
Coma
6 – Quels sont les 6 grandes lignes, sans les détailler, de votre prise en charge thérapeutique
médicale ?
Le scanner confirme votre diagnostic et montre une hémorragie méningée traumatique avec une
inondation ventriculaire modérée associée. Le neurochirurgien décide de l’opérer en urgence.
7 – Quelle technique d’induction anesthésique allez – vous utiliser pour cette intubation
d’urgence ?
Grâce à votre excellente prise en charge, l’évolution de Jacky est favorable, il sort en centre de
rééducation à J21 de son accident. Quelques mois plus tard, alors que vous essayez de vous informer
sur son état de santé, sa famille vous apprend que depuis quelques semaines il n’est plus le même. En
effet, il a du arrêter la randonnée car il n’arrêtait pas de trébucher et puis il se perdait sans cesse
incapable de reconnaître son chemin. Il lui est même arrivé ces derniers temps de s’uriner dessus sans
s’en rendre compte.
- HED
- HSD aigue avec déviation de la ligne médiane > 5mm
- Embarrure ouverte
- Troubles de la conscience
- Signes focaux
- Plaie pénétrante avec embarrure
243
- Lutte contre les dysnatrémies
- Hyperdensité spontanée
- Lentille biconvexe
- Extra parenchymateuse
- Hyperdensité spontanée
- Croissant biconcave
- Extra parenchymateuse
- Ptosis homolatéral
- Mydriase homolatérale
- Hémiparésie controlatérale
- Coma
EXERCICE 91
Vous recevez Mme Y 70ans aux urgences pour un tableau de syndrome confusionnel associé à des
douleurs abdominales, des nausées sans vomissements et une diarrhée. Votre examen met en évidence
un pli cutané avec une hypotonie des globes oculaires des globes oculaires, une hypotension à
75/55mmHg, une FC à 95/mn, une FR à 15/mn et une température à 37,8°. LA palpation abdominale
est sensible dans son ensemble mais souple et le toucher rectal est normal. Le reste de l’examen est
normal. Sa fille vous explique qu’elle aurait comme seul antécédent un problème de cœur qui bat trop
vite. Elle vous tend son ordonnance qui comprend INIPOMP 20mg, PREVISCAN, DIFFU K et
PARACETAMOL à la demande. Sa mère aurait présenté un épisode de céphalées avec myalgies
quelques jours auparavant. Les résultats des premiers examens que vous avez prescrits montrent NA
125mmol/l, K 6,5mmol/l, Cl 104mmol/l, glycémie 3,9mmol/l, créatinine 80µmol/l, urée 7mmol/l, Hg
244
13g/dl, Ht 48%, GB 9000G/l, plaquettes 240G/l. L’ECG 12 dérivations s’inscrit en tachycardie
sinusale.
3 – Quelle est l’étiologie la plus probable de l’affection ? Quel dosage demandez – vous en
conséquence ?
4 – Quels sont les 6 examens biologiques qui confirmeront votre hypothèse ? Quels résultats en
attendez – vous ?
- Stress
- Pathologie intercurrente (IDM, infection)
- Régime désodé
245
- Grossesse
- Inobservance thérapeutique
- Automédication (laxatifs, diurétiques)
- Chirurgie
- Effort
- Hyponatrémie
- Hyperkaliémie
- Hypoglycémie
- Anémie
- Neutropénie
- Cortisolémie effondrée
- ACTH augmenté sauf cause centrale
- Rénine augmentée
- Aldostéronémie normale ou basse
- Test au synacthène négatif
246