Adoration Dans Les Evangiles
Adoration Dans Les Evangiles
Adoration Dans Les Evangiles
seule l’adoration subsistera au ciel lorsque toute autre activité d’Église aura
cessé. Par conséquent, plus encore que toutes ces occupations moins
où et comment adore-ton ?
L’une des paroles les plus inspirantes du Seigneur est cette merveilleuse
déclaration : Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père
des adorateurs. L’adoration n’est donc pas un sujet secondaire, au contraire. Et,
dont il peut lui plaire dans tous les domaines de sa vie.L’adoration englobe toutes
les dimensions de la vie du croyant. Et bien que nous commencerons par l’Ancien
l’adoration est une action qui vient de l’homme envers Dieu, comme nous le
Dieu. L’adoration est une réponse de l’homme à l’œuvre de Dieu. Et, ceci implique
que nous ne pouvons décider par nous-mêmes ce qui honore Dieu ou comment il
désire être adoré, mais nous devons apprendre de lui quelle sorte d’adoration il
désire. Le grand thème biblique de l’Alliance illustre très bien le fait que l’initiative
Pourquoi adorer ?
Qui doit être adoré ?
Qui peut adorer ?
Où adorer ?
Quand devons-nous adorer ?
De quelle manière adorer ?
Sujets d'adoration
L'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le
Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l'adorent
(Jean 4:23).
Cette parole du Seigneur Jésus nous rappelle que le désir de Dieu est de sauver
des pécheurs pour en faire des adorateurs. Mais il veut que ceux-ci comprennent à
la fois ce qu'il a fait d'eux et ce qu'il attend d'eux. « Je parle comme à des
personnes intelligentes » -disait l'apôtre Paul (1 Corinthiens 10:15).
Pourquoi adorer?
Le principe même de la plupart des religions est d'accomplir des oeuvres et des
cérémonies pour apaiser Dieu et satisfaire sa justice. Même les païens apportent
des offrandes à leurs idoles pour se les rendre favorables et qu'elles empêchent les
malheurs d'arriver.
Mais ce n'est pas pour de telles raisons intéressées que nous, chrétiens, rendons
culte à Dieu le Père et à son Fils Jésus Christ. Nous n'adorons pas pour être sauvés,
protégés ou délivrés, mais parce que nous le sommes. Nous ne pouvons rien faire
nous-mêmes pour notre salut : ni aimer Dieu, ni lui plaire, ni lui obéir. Alors c'est
lui qui a tout fait, en nous donnant un Sauveur.
Le culte qu'il nous appartient de rendre à Dieu est donc tout simplement
l'expression de notre reconnaissance, l'occasion de le remercier et d'exalter sa
grandeur. Insistons sur cette différence fondamentale entre le vrai culte et la
religion des hommes. L'homme veut faire et apporter quelque chose et pense que
Dieu le remerciera en lui pardonnant et en s'occupant de lui. Nous, croyants,
comprenons que c'est d'abord Dieu qui nous a tout donné par amour et qu'il nous
appartient maintenant simplement de le louer avec reconnaissance pour ce qu'il est
et pour ce qu'il a fait. Notre amour, qui s'exprime en louange, n'est que la juste
réponse au sien.
Dans la chrétienté, les enfants de Dieu n'ont pas tous compris ce devoir et ce
privilège. Un épisode de l'évangile nous en fait prendre conscience. Luc 17:11 à 19
montre Jésus guérissant dix lépreux. Un seul d'entre eux, un Samaritain, sait
revenir sur ses pas pour lui rendre grâces. « Et les neuf, où sont-ils ? » demande le
Seigneur. C'est comme s'il posait avec tristesse la question tour à tour à chacun de
ceux qu'il a « rendus nets » c'est-à-dire lavés de leurs péchés : « Pourquoi n'es-tu
pas présent au rendez-vous fixé pour me dire merci et donner gloire à Dieu ? »
Si nous considérons ce que nous étions autrefois et ce que, dans son amour,
Dieu a fait maintenant de nous, nos coeurs sont remplis de reconnaissance envers
Lui. Et « de l'abondance du coeur la bouche parle » (Matthieu 12:34).
Nous apprenons ainsi quelle condition est nécessaire pour amener un esclave de
Satan dans la position d'un adorateur : il faut être racheté. Dieu ne peut être adoré
que par ceux qui sont sauvés. Beaucoup se disent chrétiens, fréquentent des églises,
mais Dieu ne peut pas accepter leur culte si eux n'ont pas accepté Jésus comme leur
Sauveur.
Maintenant une autre question se pose. Tous les rachetés sont-ils des
adorateurs ? Oui, ils le sont. Et pour le prouver, savez-vous à qui le Seigneur Jésus
parle pour la première fois de l'adoration ? Ce n'est pas aux disciples, ni à
Nicodème, savant docteur parmi les Juifs. C'est à une pauvre femme qui avait vécu
dans l'immoralité, une Samaritaine (Jean 4: 23). Dès qu'elle a appris à connaître
son Sauveur, le Sauveur du monde, elle fait partie de ceux qui peuvent adorer le
Père. Ce sont donc tous les rachetés, hommes et femmes, jeunes ou âgés, à quelque
race qu'ils appartiennent, qui ont ce droit et cette joie d'adorer le Père.
Mais n'oublions jamais que Dieu est saint. Si un chrétien s'est laissé surprendre
par le mal et ne s'est pas jugé, ou s'il s'est laissé séduire par des enseignements qui
contredisent ce que dit la Bible, Dieu ne pourra pas recevoir le culte qu'il prétend
Lui rendre.
Où adorer ?
Mais nous avons aussi, comme nous le montre la Bible, l'occasion de rendre
culte au Père ensemble, frères et soeurs de la famille de Dieu. Existe-t-il un lieu où
il veut que nous le fassions ? Oui, il y en a un : ce n'est pas l'église de telle religion
ou dénomination, c'est peut-être un simple local, une chambre dans une maison
particulière où les chrétiens se réunissent.
Qu'est-ce qui nous permet de dire : c'est ici et pas ailleurs que nous devons nous
réunir pour adorer Dieu ? C'est le fait que dans un tel groupe de croyants, la Parole
de Dieu est reconnue comme faisant seule autorité, ce qui est de l'homme étant mis
de côté. Être réunis en son nom implique l'approbation du Seigneur et c'est la
condition qu'il pose à la réalisation de sa promesse : Là où deux ou trois sont réunis
en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matthieu 18: 20). Autrement dit, si nous
ne venons que pour lui, en nous soumettant à sa Parole, en mettant l'autorité de
l'homme de côté, en nous laissant conduire par son Esprit, nous ferons l'expérience
de sa présence et nous pourrons rendre à Dieu un culte qui lui sera agréable.
« Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en
vérité » (Jean 4, 24).
Adorer en esprit signifie aussi que ce n'est pas notre intelligence naturelle qui
nous donne la capacité de louer Dieu. Sans le Saint Esprit, il est impossible que
notre propre esprit fasse monter vers Dieu la moindre louange acceptable. Veillons
donc à ne pas attrister le Saint Esprit qui habite en nous (Éphésiens 4:30).
Sujets d'adoration
Il nous reste à considérer les sujets qui peuvent occuper nos coeurs lorsque nous
rendons culte. Le grand thème c'est Christ, sa personne, son oeuvre. Par Lui nous
connaissons le Père, à qui nous rendons gloire pour ce qu'il est et ce qu'il a fait.
haut
Jean 4 : 23 - 24L'adoration est un acte d'obéissance du cœur. C'est une réponse qui
requiert le plus profond de ce que vous êtes, pour aimer le Seigneur pour ce qu'Il
est, non pas simplement pour ce qu'Il fait.
Le Prologue apparaît comme un sommet d’où on peut apercevoir d’un seul coup
d’œil l’ensemble du paysage. Juchés au sommet du Prologue, il nous est possible
d’envisager l’ensemble de l’Évangile. Il résume la vision globale de Jean sur le
mystère de la venue du Christ. Les thèmes qui y sont présents parcourent
l’Évangile. Et l’un des buts de Jn, notamment, est de nous faire voir la "gloire" à
travers l'humanité de Jésus: Gloire et humanité, les deux ensemble et pas l'un
sans l'autre. Gloire étant un attribut divin, mais dans un vrai homme incarné:
Verbe incarné, vrai Dieu de toute éternité: Au commencement était le Verbe, et le
Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. 2 Il était au commencement
tourné vers Dieu. (Jn 1,1)
Mais un Dieu vraiment incarné dans une vraie chair (en réaction aux doctrines
gnostiques qui déjà faisaient du Christ un être purement céleste): Et le Verbe s'est
fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire,
cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père. (Jn 1:14)
Et c'est précisément ce verset qui intéresse et éclaire notre propos, notre
recherche. Ce qui est traduit par « il a habité parmi nous », vient d'un verbe grec
skhno,w(habiter, camper),
parce que dérivé du mot « tente » en grec skhnh. Donc on pourrait traduire: « le
Verbe s'est fait chair et il a planté sa tente parmi nous et nous avons vu sa gloire
». Or y a-t-il une tente, quelque part dans l'Écriture, au dessus de laquelle on
pouvait voir la gloire de Dieu? Jean allude à cette tente de la rencontre où était
déposée l'Arche d'alliance, signe de Dieu qui marchait, se déplaçait avec son
peuple. Cette tente a suivi Israël dans ses pérégrinations jusqu'à l'établissement
du temple de Jérusalem où l'Arche sera mise au Saint des Saints! Le Saint des
Saints étant le lieu le plus sacré pour le judaïsme, où seul le Grand Prêtre pouvait
entrer une fois l'an. Or, QUI devient cette tente, ce sanctuaire, ce Saint des Saints:
Jésus. Le Verbe fait chair devient cette tente, ce lieu de rencontre entre Dieu et
les hommes. En prenant chair; Jésus devient le lieu le plus sacré de la présence de
Dieu. C'est désormais par l'homme Jésus qu'on rencontre Dieu.
Un troisième et dernier texte de Jean qui nous éclaire sur ces questions - « Où est
Dieu ?, comment avoir accès à lui ? Dans un temple ou non ? » - un texte bien
connu : l'entretien de Jésus avec la Samaritaine. C'est un encore un texte qui vise
à nous faire découvrir l'identité de Jésus (vrai homme et vrai Dieu). Au fil de la
conversation entre Jésus et la Samaritaine se révélera, toujours
s'approfondissant, l'identité de Jésus, allant de son humanité à sa divinité: il est
d'abord un homme fatigué donc bien incarné2 (v.6), on apprendra qu'il est plus
grand que notre père Jacob (v.12), qu'il est un prophète (v.19), qu'il est le Messie,
celui qu'on appelle Christ (v.26), qu'il est Dieu car, pour se révéler comme Messie,
Jésus utilise la parole "Je suis" qui est le nom de Dieu dans la Bible, puis enfin, à la
fin de l'épisode, les Samaritains lui donneront le titre plus universel de Sauveur du
monde (v.42).
Puis au delà des vérités de foi sur Jésus que nous apprend ce récit de la
Samaritaine, on peut voir qu'il reflète l'itinéraire de la foi de n'importe quel
disciple du Christ. On devient rarement croyant et disciple de Jésus en un seul
instant d'illumination. La découverte de Jésus, pour la Samaritaine se fait
progressivement, la foi et l'adhésion à lui est une démarche qui demande du
temps, démarche faite d'hésitations, de questionnements, de dialogues, de
témoignages et d'expériences. C'est bien cette dynamique qu'on ressent tout au
cours du récit de la Samaritaine, dynamique dans laquelle on peut reconnaître ses
propres allers-retours vers le Christ, jusqu'au jour où nous aussi, abandonnant la
cruche de ses anciens puits, s'est ouvert aux sources vives de l'Esprit étanchant
définitivement ses soifs les plus profondes.
Mais c'est la question de la Samaritaine à propos du lieu où il faut adorer qui est
plus directement pertinente pour notre propos aujourd'hui. Nos pères ont adoré
sur cette montagne et vous, vous affirmez qu'à Jérusalem se trouve le lieu où il
faut adorer. (Jn 4,20) Où se trouve donc le lieu pour adorer? Nulle part et partout.
La lecture des 2 premiers chapitres de Jean nous ont déjà révélé que « Jésus,
Verbe incarné » était la tente de la rencontre, que trois jours (entendre : sa mort-
résurrection) l’avaient édifié en nouveau sanctuaire. Où donc adorer Dieu?
Partout où Jésus incarné et ressuscité se trouve... et ce n'est plus lié à un lieu
physique. Et c'est bien ce que Jésus lui répondra: Mais l'heure vient, elle est là, où
les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; tels sont, en effet, les
adorateurs que cherche le Père. (Jn 4,23)Donc, si nous n'en étions pas encore
convaincus, même conclusion: selon Jean, pour adorer Dieu, il suffit de croire en
Jésus Christ, vrai Dieu incarné dans un vrai homme, mort et ressuscité, il se
substitue au temple, à la tente de la rencontre, au saint des saints, aux montagnes
sacrées (Garizim ou le mont Sion). Il n’y a donc plus de lieux physiques, on peut
l'adorer partout en esprit et en vérité.
La vaine adoration
Commençons par l’essence interne de l’adoration, puis passons aux expressions
plus publiques que sont les cultes ou les actes d’amour quotidiens, que Paul
appelle notre « culte raisonnable » (Romains 12.1).
« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain
qu’ils m’honorent. »
Pour Jésus, cette adoration ne vaut rien. C’est ce que signifie « en vain ». « C’est
en vain qu’ils m’honorent ». Ce n’est pas de l’adoration. C’est une adoration qui
ne vaut rien. Cela ne vaut rien si le cœur n’y est pas. Ainsi, vous pouvez faire
autant d’œuvres que vous voulez et aller à autant de cultes que vous le souhaitez
et ne jamais être en train d’adorer si tout cela est externe et que rien ne se passe
dans votre cœur envers Dieu. Toute véritable adoration est essentiellement une
affaire du cœur. C’est plus que cela, mais ce n’est pas moins.
Penser correctement
La question se pose alors : quelle est cette expérience interne, authentique et
divine du cœur que nous appelons l’essence de l’adoration ? Jésus nous a orientés
vers une réponse dans Jean 4.23-24 lorsqu’il a dit :
« Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le
Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. »
Notez que l’adoration en esprit n’est pas opposée à l’adoration dans le corps ou
avec le corps. Au contraire, elle est mise en parallèle avec l’adoration en vérité.
Qu’est-ce que cela signifie donc, que nous devons être des adorateurs en esprit,
adorant de notre esprit, et en vérité, animés par la vérité ? Je pense que le fait est
que notre adoration — une adoration juste, une bonne adoration, une adoration
qui plaît à Dieu — dépend d’une bonne compréhension mentale de la façon dont
Dieu est vraiment, la vérité.
Si nous adorons une idole de notre propre création, nous n’adorons pas vraiment
Dieu.
Bien sûr, sa valeur est infinie. Ainsi, la véritable adoration consiste à estimer ou à
chérir Dieu par-dessus tout. Ce serait la définition la plus proche que je puisse
donner, je suppose. La véritable adoration consiste à estimer ou à chérir Dieu par-
dessus tout.
L’essence même de l’adoration est la réponse du cœur à la connaissance de
l’esprit lorsque l’esprit comprend Dieu à juste titre et que le cœur apprécie Dieu à
juste titre.
Vous pouvez aussi utiliser des mots tels que « chérir » ou « estimer » Dieu, «
trouver son bonheur en Dieu », « révérer Dieu » ou « trouver sa satisfaction en
Dieu ». Toutes ces réponses intérieures à Dieu reflètent sa valeur et sa beauté
infinies. C’est le but de l’adoration : mettre en évidence la valeur suprême de
Dieu.