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ESSAHLI Abderrahim.

Rapport de stage

Introduction.

Mon stage technique de deuxième année d’école d’ingénieur s’est déroulé au laboratoire de
micro électronique de puissance de l’Ecole Polytechnique de Tours, du ?? juin au 31 juillet
2003.
Je devais concevoir un système de régulation électrique entre une éolienne et le réseau
électrique c'est-à-dire une interface qui permette de transférer la puissance électrique fournie
par l’éolienne vers le réseau et ce de façon régulière et continue en maintenant notamment une
tension réseau 220V 50Hz.
Ce projet réalisé au sein du LMP était une commande de la société Ainélec, spécialisée dans
l’étude et la réalisation de systèmes électroniques.
Mon travail consistait à assurer la continuité d’un projet entamé deux ans plus tôt mais qui
n’avait donné que de faibles résultats c'est-à-dire que je devais utiliser ce qui avait été fait, en
particulier dans la modélisation du convertisseur et l’étude de l’éolienne, pour concevoir la
stratégie et le système de régulation, ainsi que la commande de l’onduleur.
Après une succincte présentation de l’entreprise, nous détaillerons la mission qui m’a été
confiée et nous analyserons le cahier des charges. Une étude théorique des stratégies de la
régulation m’a permis de concevoir et de réaliser la carte de régulation. La carte de l’onduleur
est restée au stade de la conception. Nous dresserons dans la conclusion un bilan des résultats
obtenus et de ce qui reste à faire pour que le projet soit entièrement abouti.

-1-
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Effectif et organisation du L.M.P.

Le Pr. Robert JERISIAN, nommé à la direction des recherches, est le Directeur


du Laboratoire. L’effectif compte 30 personnes1 dont :

 11 enseignants chercheurs ;

 1 ATER (Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche) ;

 16 doctorants ;

 1 post-doc. ;

 1 secrétaire.

Cet effectif est divisé en deux équipes (figure 1), l'une traitant des technologies des
semi-conducteurs, test et fiabilité (MTEC) et l'autre de l'analyse des systèmes de conversion
d'énergie (COSYS).

LMP

Micro-électronique – Technologie Composants – Systèmes


Equipe MTEC Equipe COSYS

Ingénierie des défauts Micro-systèmes composants Systèmes


Nouveaux matériaux Fiabilité

Figure 1 – Organigramme du LMP

La structure hiérarchique du laboratoire étant présentée, montrons qu'elle en est


l'activité.

1
Source du 25 mars 2003

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Activité du L.M.P.

Par micro-électronique de puissance il est sous-entendu la science en conception,


fabrication et application de composants micro-électroniques de puissance.

Les composants et systèmes micro-électroniques développés doivent assurer :

 le contrôle des transferts d’énergie dans la gamme des intensités de courant de


0-100 ampères et des tensions de 0-2000 volts ;

 l’immunité des circuits électroniques qu’ils protègent tout en limitant l’émission


de leurs propres puissances électromagnétiques, susceptibles de polluer leur
environnement.

L'activité principale du laboratoire est l'intégration de systèmes et de dispositifs de


puissance sur plaquette. Les recherches vont de l'application vers l'intégration silicium.
Pour mener à bien ces recherches, les compétences dont fait preuve le L.M.P. sont :

 l’ingénierie des défauts ;

 la caractérisation physique, électrique et fonctionnelle de matériaux et


composants ;

 les micro-systèmes sur silicium ;

 la fiabilité, la modélisation et la conception d’objets Radio Fréquence1 pour la


téléphonie mobile ;

 l'analyse CEM ;

 la mise en œuvre de nouveaux circuits intégrés de puissance en relation avec


leur conception ;

 les nouveaux convertisseurs d’énergie électrique.

Pour toute activité il faut avoir du matériel or l'activité du LMP nécessite des
équipements très spécifiques.

1
Radio Fréquence : RF

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Les équipements du L.M.P.

Ces équipements permettent :

 la réalisation et le test des circuits intégrés de puissance ;

 la mesure et l'amélioration de leur émission ou immunité électromagnétique ;

 l'étude ou la conception de nouvelles applications ou de nouveaux circuits


intégrés de puissance.

Ils se composent d'équipements propres et d'équipements mis à disposition par


STMicroelectronics, site de Tours. Parmi ces équipements, on peut trouver :

 1 implanteur ionique EATON ;

 1 hotte de nettoyage ;

 3 fours de diffusion ; Figure 1 : La salle


anéchoïque
 1 ellipsomètre spectrométrique ;

 1 station sous pointes CASCADE ;

 1 analyseur de réseau et un pont d’impédance ;

 1 analyseur de puissance ;

 2 traceurs Tektronix (370A et 371A) ;

 1 système de mesure EMI ;

 4 oscilloscopes Tektronix TDS754A ;

 des oscilloscopes, des générateurs, des sources de tension et de courant;

 1 vibromètre ;

 15 stations PC sous Windows NT en réseau (comprenant des logiciels de


simulation et de conception) ;

 1 chambre anéchoïque2 (cf. figure 1) pour la CEM rayonnée.

2
La salle anéchoïque est une installation d'essai conçue en vue de reproduire des conditions de champ
acoustique libre dans un environnement contrôlé. Les parois de cette salle absorbent 99 % de toute
l'énergie acoustique incidente dans la plage de fréquences prévue à sa conception et le niveau du bruit
provenant de sources externes est inférieur au champ d'audibilité minimum.

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Le partenaire.
Le projet éolien est issu du partenariat entre l’entreprise AINELEC et le laboratoire (LMP).
AINELEC (activité d’innovation en électronique) est une entreprise d’étude, de réalisation et
d’industrialisation de systèmes électroniques.
Elle a été fondée en 1990 par Monsieur Alain HARDION, l’actuel gérant. Signalons que ce
dernier était auparavant, ingénieur au sein de l’entreprise Faivelay à Saint Pierre des Corps.
Le secteur d’activité de l’entreprise était à l’époque celui du luminaire et plus particulièrement
des variateurs d’intensité lumineuse.
AINELEC a ensuite étendu le champ de ses compétences à la conception d’alimentations à
découpage, de convertisseurs statiques de puissance (onduleurs, chargeurs..) et de cartes
électroniques de puissance ou de commande.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Le projet éolien s’inscrit dans le cadre des activités énergies renouvelables.


Il s’agit en effet de concevoir une installation qui servira d’interface entre une source
d’énergie renouvelable (une éolienne) et le réseau électrique.
La finalité de cette installation sera d’injecter dans le réseau l’énergie électrique produite par
l’aérogénérateur.
Cette fonctionnalité implique dans un premier temps de pouvoir se raccorder au réseau. De
plus l’aérogénérateur étant une source d’énergie aléatoire, il faudra réguler le flux de
puissance afin d’éviter que l’éolienne ne « s’effondre » ou que la puissance ne transite du
réseau vers notre installation. L’appareil devra donc être capable à tout instant d’évaluer la
puissance électrique potentielle de l’éolienne.
Enfin, afin d’assurer la rentabilité de l’installation nous devrons être capables d’opérer en cas
de vents faibles.
Nous donnons ci dessous le schéma synoptique de l’installation.

∼ = =

= = ∼
Redresseur Hacheur Onduleur Filtre
Survolteur Monophasé réseau Réseau
Aérogénérateur Monophasé
Source triphasée 220V/50 Hz
de tension et
fréquence
variables

Figure n° 3 : Schéma de principe de l’onduleur éolien

L’éolienne de l’application est une éolienne synchrone à aimants permanents de 5 kilowatts.


Elle délivre donc un système triphasé de tension et fréquence variables. Ces tensions seront
redressées et filtrées.

Un hacheur survolteur permet de compenser les fluctuations de la tension de sortie du


redresseur lorsque la vitesse de rotation de l’aérogénérateur diminue, et de ce fait, il nous
permet de fonctionner sur une large plage de tension éolienne.

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Le hacheur Boost constitue la partie centrale de l’installation. Car c’est ce convertisseur qui
va servir d’étage tampon en quelque sorte entre l’éolienne et l’entrée de l’onduleur.
L’onduleur monophasé élabore une tension alternative en phase avec celle du réseau à partir
du bus continu.

II.2 Présentation du cahier des charges global

C’est le cahier des charges qui a été élaboré au début du projet il y a environ 2 ans dont je
donne les grandes lignes directrices.

Objectifs :
 Recevoir l’énergie électrique (courant alternatif triphasé de tension et fréquence
variables provenant de l’éolienne (génératrice synchrone 9 pôles à aimants
permanents)
 Gérer la puissance demandée en fonction de la puissance maximale pouvant être
délivrée par l’éolienne (cette dernière sera calculée à partir de la fréquence de
rotation).
 Gérer la puissance maximale de la génératrice
 Gérer la sortie couplée réseau

Caractéristiques maximales :
 Sortie génératrice :
3 phases câblage en étoile sans neutre
Tension maximale entre phases 230Volts AC
Fréquence maximale des tensions triphasées : 65Hz
 Sortie Onduleur :
Tension nominale 220 Volts/50 Hz +/-5%
Puissance de sortie maximale 5kW
Couplage réseau .

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Depuis deux ans le cahier des charges a été affiné et l’on m’a donc remis au début du stage un
cahier des charges plus précis. Il développe le cahier des charges précèdent en précisant un
certain nombre de points.

1. Le rendement

Il s’agira de le maximiser en réduisant notamment les pertes en


commutation par l’adoption d’une fréquence de découpage relativement basse : 3
kHz. Les pertes dans les éléments magnétiques (selfs) sont également prises en
compte puisque celles ci sont dimensionnées afin d’avoir une résistance série la
plus faible possible.
2. La plage de tension d’entrée :

L’intérêt de l’architecture choisie est de pouvoir rester raccorder au réseau


sur une large plage de tension en sortie de l’éolienne. Notre structure sera d’autant
plus viable que cette plage d’entrée sera importante. Une étude antérieure basée
sur la courbe de puissance de l’éolienne avait démontré que le raccordement au
réseau était possible pour une tension d’entrée comprise entre 50 et 280 volts.
3. La régulation en ligne :
C’est une caractéristique essentielle lors de l’injection d’énergie dans le
réseau. En effet toute variation d’amplitude de la tension en sortie de
l’onduleur peut pénaliser la qualité de la tension réseau. En outre des variations
brutales peuvent inverser le sens du flux de puissance échangée avec le réseau.
Nous tacherons d’obtenir une valeur comprise entre 5 et 10%.

4. La régulation en dynamique :
La régulation en dynamique consiste à identifier la variation de la tension de sortie
lorsque la tension d’entrée évolue dans un rapport important. Cette situation, n’est
en effet, pas à proscrire puisqu’elle se rencontre en cas de bourrasques.
Typiquement on estime qu’une éolienne de puissance moyenne peut en 2 secondes
passer d’un point de fonctionnement correspondant à une puissance minimale et à
une puissance maximale.
Nous essayerons de faire en sorte que les variations du bus continu provoquées
par ce régime transitoire n’excèdent 6 à 7 % de la tension nominale.

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II-3) Objectifs

L’objectif du stage est de faire en sorte que le système de régulation fonctionne. Il faut donc
pour cela se fixer certains objectifs:

 Se servir de la modélisation du hacheur boost pour la régulation. Il faut pour cela


établir la chaîne de puissance et un point de fonctionnement. En effet, les fonctions de
transferts du convertisseur dépendent du rapport cyclique α donc du point de
fonctionnement.
 Etablir les différentes stratégies de régulation et choisir la plus appropriée.
 Simuler le montage de régulation sur les différents logiciels (PSIM, PSPICE,
MATLAB) afin de vérifier la robustesse de la stratégie choisie.
 Vérifier en simulant la structure complète, la précision, la stabilité et la robustesse de
du correcteur élaboré.
 Tester le montage de régulation avec l’ancienne carte afin de valider les différents
modules.
 Concevoir la commande de l’onduleur et le système de gestion des temps morts.

II-4) Difficultés potentielles

Le projet est complètement d’actualité avec cette constante préoccupation dans la recherche
d’énergies nouvelles .Cette étude comporte un certain nombre de difficultés.

La finalité du projet est assez simple puisqu’il s’agit à partir d’une source d’énergie
renouvelable de type éolien de transférer l’énergie produite vers le réseau et ce sur une large
plage de fonctionnement. En pratique ce n’est pas aussi simple puisque l’on a besoin de
modèles assez précis pour pouvoir assurer la régulation. La première difficulté se situe donc
au niveau modélisation du convertisseur Boost puisque c’est lui qui absorbe les fluctuations
d’énergie de l’éolienne. Le convertisseur Boost n’est pas un système linéaire puisqu’il
présente plusieurs configurations électriques distinctes lors d’une période de découpage.
Comme c’est l’élément clé de l’installation, sa modélisation est cruciale. La seconde difficulté
se situe au niveau de la stratégie de régulation. La non linéarité du convertisseur exclut de
suite les méthodes de régulation enseignées à l‘école. Les ouvrages traitant de ce sujet sont

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très rares. Il a fallu donc faire un travail de recherche sur les différentes stratégies qui existent
et les adapter au projet

TROISIEME PARTIE : ANALYSE DE L’EXISTANT


Bien évidemment l’éolienne et le réseau auquel elle doit être connectée existent déjà, mais je
n’en ai pas à m’en occuper.
Pour la carte de régulation que je dois concevoir une étude sur la modélisation du
convertisseur boost avait été effectuée par un étudiant il y a deux ans. Une carte avait été
réalisée mais elle ne fonctionnait pas. Je devais donc faire une étude complète et réaliser une
carte qui fonctionne.
Pour mener à bien le projet, j’ai disposé des outils suivants :
 Ouvrages traitant de la modélisation et de la simulation des convertisseurs statiques
de puissance.
 Ouvrages et articles traitant des méthodes de commande des convertisseurs de
puissance.
 Cours de l’école sur les systèmes asservis.
 Compte rendu de séminaires d’électronique de puissance traitant de la conception de
convertisseurs
 Logiciel de simulation en électronique de puissance Psim.
 Logiciel de simulation en électronique et automatique Pspice.
 Matlab.

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Planning de travail :
A. Définition du produit
1. Rédaction du cahier des charges ½ journée
2. Recherche documentaire 5 jours
3. Compréhension du projet 2 jours
4. Modélisation et stratégie 7 jours
B. Simulation.
1. Modèle convertisseur Boost 2 jours
2. Stratégie 2 jours
3. Validation des correcteurs 2 jours
4. simulation du montage complet 2 jours
C. Montage et tests de la carte 7 jours
1. Montage de la carte.
2. Tests des différents modules
3. Bilan
D. Modifications et tests 2 jours
E. Conception de la partie commande de l’onduleur 4 jours
G. Essais
1. Essais statiques 3 jours
2. Essais dynamiques 1 jours
H. Compte rendu (rédaction du rapport) 8 jours

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CINQUIEME PARTIE : ETUDE THEORIQUE


V.1 TOPOLOGIE DE LA STRUCTURE
La structure retenue après discussion entre l’entreprise et le laboratoire se schématise
de la façon suivante :

Figure n° 4 : Structure du convertisseur retenu pour l’application

On distingue le redresseur à diodes, le hacheur boost, le condensateur de filtrage et l’onduleur


monophasé.
Ce type de circuit se rencontre dans le cas d’aérogénérateur synchrone à aimants permanents
sans réducteur de transmission ou multiplicateur de vitesse
Ce choix technologique comporte les avantages suivants [3]
o Elargissement de la plage d’utilisation de l’éolienne, fonctionnement à basses vitesses
et à forts vents
o Diminution du bruit acoustique
o Contrôle de la puissance réactive échangée avec le réseau possible
o Optimisation du transfert d’énergie
o Suppression des organes mécaniques
o Simplicité du redresseur et donc du circuit de commande
dV
o Pas de forts appliqués aux enroulements de l’éolienne
dt
o Gestion des transitoires vis à vis du réseau (on peut rester connecté en cas d’incidents
sur le réseau)

V.2 Présentation de l’éolienne


L’éolienne prévue de valeur moyenne en puissance 5 kW.

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Figure n° 5 : Principaux éléments d’une éolienne [5].

2-2) Principe de fonctionnement [6]


Une éolienne est un convertisseur électromécanique qui convertit l’énergie cinétique du vent
en énergie mécanique. Les forces exercées par le vent sur les pales engendrent un couple qui
fait tourner le rotor. L’énergie mécanique est ensuite convertit par l’alternateur en énergie
électrique. A partir d’une vitesse de vent dite « d’amorçage « (environ 6 m/s) le couple est
assez important pour mettre l’éolienne en rotation. L’alternateur débite alors une puissance
électrique croissante avec la vitesse du vent (cf. figure 6).

Figure n°6 : courbe de puissance de l’éolienne utilisée


Il se produit ensuite un phénomène de décrochage aérodynamique : à partir d’une certaine
vitesse de rotation, le vent devient turbulent sur la partie de la pale qui n'est pas face au vent,
faisant chuter sa portance. L’angle d’attaque du vent "vu" par la pale en rotation atteint alors
sa valeur limite. Le rotor capte ainsi moins de puissance. Ce dispositif passif protège
l’éolienne en cas de vents extrêmes. On s’affranchit ainsi de dispositifs mécaniques
complexes comme c’est le cas pour les éoliennes de forte puissance.

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La documentation constructeur a permis ensuite de tracer la caractéristique de puissance en


fonction de la vitesse de rotation. Une étude antérieure avait montré les caractéristiques
électriques de l’éolienne ainsi que la puissance débitée. Un point de fonctionnement avait été
retenu pour l’installation. Pour pouvoir se raccorder au réseau 220 V/ 50 Hz, il fallait compte
tenu des chutes de tensions des différents composants avoir une tension de 331 V en sortie du
hacheur boost. L’aspect puissance injecté dans le réseau (5kW) fournit le rapport cyclique et
la tension en entrée du boost.
Puissance nominale = 5kW.
Tension en sortie du boost = 331 V
Tension en entrée du boost = 272.5 V
Rapport cyclique α =0.18.
Les résultats de cette étude sont donnés en annexe.
V.3 Etude du pont de diodes.
L’éolienne fournit une tension triphasée (figure n° 7) de fréquence et amplitude variable.

Figure n°7 : Chronogramme des tensions fournies par l’éolienne.

Le montage utilisé pour le redressement est un pont de Graetz constitué de diodes. Il reçoit en
entrée une tension triphasée ou un système de tensions équilibrées triphasées fourni par la
génératrice de l’éolienne. On récupère ainsi après redressement des calottes de sinusoïdes des
tensions composées.

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Figure n° 8 : Redressement triphasé double alternance. Montage en pont


Le fonctionnement du montage est classique et s’explique en considérant que deux diodes
conduisent en permanence : celle dont le potentiel d’anode est le plus élevé et celle dont le
potentiel de cathode est le plus faible.
Les courbes suivantes (obtenues par simulation) résument ce fonctionnement.

Tension redressée

Tension
aux bornes
de D1

Figure n° 9 : Allure des tensions aux bornes de la charge et de la diode D1


La tension de sortie peut être considérée comme pratiquement constante vue le faible taux
d’ondulation d’environ 5 %. Il n’est donc pas nécessaire de filtrer. Pour ce type de système, la
documentation donne les résultats suivants :
o Tension moyenne aux bornes de la charge Ucm =1.35*U (U tension efficace entre
phases)
o Tension inverse maximale aux bornes des diodes Udmax = U 2
Uceff
o Facteur de forme F= ≈1 (La tension est quasi continue)
Ucm
Ic
o Intensité moyenne du courant dans une diode
3

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La fonction élévation de tension :

Lorsque la vitesse de rotation de l’aérogénérateur diminue, la tension en sortie du redresseur


diminue également. Pour compenser les fluctuations de la tension de sortie du redresseur, un
convertisseur continu- continu élévateur de tension (hacheur boost) a été retenu.
C’est un convertisseur sans isolation galvanique entre l’entrée et la sortie. Cette topologie est
fréquente car on a souvent besoin d’une tension de sortie plus élevée. La figure 17 donne le
schéma de ce convertisseur.

Figure n°10 : Schéma pratique du hacheur élévateur avec les éléments parasites

L’interrupteur sera alternativement commandé à l’ouverture puis à la fermeture. Le circuit


LC constitue un filtre du second ordre qui va filtrer les trains d’impulsion générés par le
circuit de commande et ainsi produire une tension continue en sortie (après un régime
transitoire). Les formes d’ondes du montage en régime établi sont données en annexe.
Mais l’intérêt pour nous n’est pas tellement le régime établi mais surtout l’étude en régime
dynamique (variable) autour d’un point de fonctionnement du régime établi. Cette étude passe
nécessairement par la modélisation du convertisseur.

La modélisation :
Pour pouvoir asservir le hacheur, il faut avoir une idée précise du comportement dynamique
de celui-ci vis-à-vis d’autres paramètres comme la tension d’entrée, le rapport cyclique ou
encore la variation brutale de la charge. Les expérimentations ne permettent qu’une approche
très approximative des différentes fonctions de transfert. Il est donc nécessaire de pouvoir
modéliser le hacheur. Cette modélisation a été effectuée il y deux ans, les résultats sont
donnés ci-dessous.

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αVs

αIL

Figure n° 11 : Représentation du hacheur élévateur et de son modèle équivalent

Simplement, la méthode consiste à étudier le comportement de la valeur moyenne sur une


période des différentes grandeurs électriques. Pour ceci, on assimile les interrupteurs
(transistors et diodes) à des sources de courant ou de tension selon la configuration
électrique ; la valeur qu’on leur attribue est la valeur moyenne de la tension ou du courant à
l’interrupteur concerné.
La simplicité de la mise en œuvre de cette méthode repose sur le fait que la période de
découpage est généralement très faible devant les vitesses de variations des valeurs
moyennes, les constantes de temps des filtres.
Variation de la tension de sortie par rapport au rapport cyclique :
Lp
1−
dVS V R (1 − α ) 2
= S
dα 1 − α Lp LCp 2
1+ +
R(1 − α ) 2 (1 − α ) 2
Variation du courant dans la bobine par rapport au rapport cyclique :
R
1+ Cp
dI L 2.VS 2
=
dα R(1 − α ) 2 Lp LCp 2
1+ +
R(1 − α ) 2 (1 − α ) 2
Variation du courant de sortie par rapport au rapport cyclique :
L LC
1 + [ RC − ]p − p2
dI S VS R(1 − α ) 2
(1 − α ) 2
=
dα R(1 − α ) L LC
1+ p+ p2
R(1 − α ) 2
(1 − α ) 2

Ces fonctions sont caractéristiques d’un système du second ordre présentant un coefficient de
surtension élevée et un gain statique important.
La partie onduleur et le filtrage est traitée plus loin.

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Les stratégies de régulation

Nécessité : l’éolienne est une source d’énergie aléatoire qui dépend du vent. La tension de
sortie du hacheur boost doit être maintenue à 331 V pour pouvoir se connecter au réseau 220
V/50Hz en tenant compte des chutes de tensions des composants.
Il faudra donc réguler le flux de puissance afin d’éviter que l’éolienne ne s’effondre par un
appel important d’énergie et inversement que la puissance du réseau ne transite vers
l’éolienne. Si on veut maintenir une tension fixe en sortie du hacheur, il faudra donc disposer
d’une régulation efficace qui puisse palier les fluctuations de tensions. Bien entendu, cette
régulation est limitée puisque le convertisseur n’est pas linéaire tout le temps mais le modèle
a permis de le linéariser sur une large plage de fonctionnement de l’éolienne.

Types de régulation : Nous avons recensé les méthodes de régulation des convertisseurs à
découpage. Les techniques trouvées sont les suivantes [10]

1. Le contrôle direct du rapport cyclique


La figure 12 illustre le principe de cette méthode.

Consigne
Circuit de
commande
de
l’interrupteur
Signal de Amplificateur
sortie d’erreur

Figure 12 : Diagramme fonctionnel de la commande par contrôle direct du rapport


cyclique.

La grandeur à asservir (en général la tension de sortie) est comparée à une valeur de référence
grâce à un amplificateur d’erreur. Le signal d’erreur est ensuite corrigé et comparé à un signal
en dents de scie afin d’élaborer le signal de commande.
Cette méthode est assez simple à mettre en œuvre et a l’avantage de ne pas nécessiter de
modélisation complexe du convertisseur. On contrôle bien la tension de sortie mais par contre

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

le courant est laissé libre et peut atteindre des valeurs importantes susceptibles de détériorer
les composants. Cette stratégie n’est donc pas adaptée à cette étude.

2. La régulation par boucle de courant (« current mode control »)


C’est le standard industriel en matière d’asservissement de convertisseurs à découpage.
Cette méthode permet d’augmenter les performances de la régulation en apportant des
informations concernant le montage. La grandeur utilisée est le courant dans la self (qui est
une variable d’état du montage). Ce courant sera donc utilisé pour modifier la loi de
commande MLI.
En pratique cela est réalisé en imbriquant deux boucles (cf. figure 13): une boucle de tension
et une boucle de courant.
L’erreur en tension va alors servir de référence en courant virtuel.

I Lref
Vs REF α (t ) Vs
dI L IL dVS
K (p) K (p)
dα dI L

Figure n° 13: Schéma de principe de la commande par boucle de courant

Cette stratégie a l’avantage de contrôler la tension et le courant. Elle semble donc tout a fait
indiquée pour notre application. C’est donc cette stratégie qui est retenue.

Correction des différentes boucles :


Dans cette partie, l’objectif est de corriger les fonctions de transferts de la boucle de courant
et de tension. Il faudra donc choisir le type de correcteur et le dimensionner. Avant de passer à
cette partie, faisons un point sur les correcteurs.

Le rôle du correcteur
Le rôle d’un correcteur dans un système bouclé (cf. figure 14) est d’améliorer ses
performances telles que stabilité, précision, marges de gain ou marges de phase etc.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°14 : schéma fonctionnel caractéristique d’une régulation ou d’un


asservissement
L’amélioration d’une qualité entraîne généralement la diminution d’une autre d’où la
nécessité d’un compromis. Afin de ne pas consommer de puissance et de ne pas modifier
l’étude globale des puissances du système, un correcteur se place avant l’étage de puissance
dans la chaîne directe.
Dans la pratique, le correcteur utilisé appartient le plus souvent à la famille des régulateurs
PID (Proportionnel Intégral Dérivée). Le problème de synthèse du correcteur revient donc au
choix du type de structure (PI, PD ou bien PID).
Un correcteur de type proportionnel dérivé PD a un effet stabilisant par apport de phase et
augmente la rapidité par augmentation de la bande passante mais, il ne permet pas d’améliorer
la précision et amplifie les bruits de mesure.
Un correcteur de type PI améliore la précision mais diminue la stabilité par perte de phase et
ralentit le système par diminution de la bande passante.
Un correcteur PID combine les trois actions de base P, I et D et permet de bénéficier de leurs
avantages.

Les performances d’un système asservi sont :

- La stabilité : les grandeurs d’état du système convergent vers une valeur


stable.
- La rapidité : après une variation de la consigne, les grandeurs d’état
retrouvent rapidement une valeur stable.
- La précision : la grandeur de sortie se rapproche le plus possible de la
consigne.

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1.La Boucle de courant

Le schéma de la boucle de courant est donné ci dessous

Figure : Schéma de la régulation en courant.

Le point de fonctionnement retenu est le suivant :


 Vs =331 Volts
C’est la valeur de tension nécessaire pour se connecter au réseau 220 Volts, 50 Hz en tenant
compte des chutes de tension à l’état passant des IGBT et des chutes de tension s aux bornes
du filtre de sortie
 Ve= 272.5 Volts soit une valeur de rapport cyclique α=0.18 (Pe =5.15 kW)
 Paramètres du hacheur : Inductance L = 4mH, capacité C = 6.6mF, résistance
R = 22Ω.
On obtient ainsi la fonction de transfert en boucle ouverte de la boucle de courant :

∂I L 0.64 + 0.045. p
= H ( p) =
∂α 1 + 277.6.10 −6 p + 3.89.10 −5 p 2

On commence par analyser le système H (p) pour évaluer les besoins. La fonction de transfert
ne possède pas d’action intégrale (terme en 1/p) : il faut donc en introduire pour assurer une
erreur de position nulle. Nous devons régler également la bande passante donc le gain (effet
proportionnel). Nous n’avons pas besoin de rapidité puisque les constantes de temps

- 21 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

introduites par le système éolien sont largement plus grandes que les constantes de temps
électriques du système. Nous avons donc besoin d’un correcteur PI.

Ce correcteur présente une fonction de transfert du type :

1
K ( p ) = K P (1 + )
Ti * p
où K P est le gain de l' action P
et Ti est la constante de temps de l' action I.
Le lieu de Bode obtenu sous MATLAB de H (p) est donné figure 15.

Figure n°15 : Diagramme de bode de la fonction de transfert

La valeur minimale de phase étant –90°, la marge de gain est infinie. La valeur limite de gain
est déterminée par des considérations temporelles. Le détail du dimensionnement est donné en
annexe. La fonction de transfert du correcteur de courant est la suivante :

1+0.02p
K(p)=2*( )
0.02p
La figure 16 montre que le diagramme de bode du système corriger n’est pas modifié par le
correcteur au voisinage de la pulsation de résonnance.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°16: Digramme de bode du système avec le correcteur PI (Kp=2 et Ti=20 ms ).

On peut également vérifier en traçant le diagramme de bode et le lieu des pôles en boucle
fermée du système corrigé (cf. figure 17) que les marges de stabilité sont respectées.

Pôles

Figure 17 : Carte des pôles et diagramme de bode en boucle fermée.

- 23 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Effectivement, tous les pôles appartiennent au demi plan gauche ( partie réelle négative) : on a
donc effectivement la stabilité de la fonction de transfert en boucle fermée.
La valeur de 20 ms a été retenue car elle est plus facilement réalisable. Cependant une valeur
supérieure est également envisageable notamment en vue d’une réalisation numérique du
correcteur.

2. La boucle de tension.

Figure 18 : schéma de la régulation de tension.

Nous devons maintenant corriger la fonction de transfert


Lp
(1− )
∂Vs =G(p)= R(1−α) R(1−α)2
∂Il 2 RCp
1+
2
Nous nous sommes fixé un ordre de grandeur de 5 Volts pour la consigne.
La tension de sortie doit également avoir le même ordre de grandeur. Cela nous a conduit à
introduire dans la chaîne de retour un bloc de gain Kv =14.7e-3.
Cette fonction de transfert admet la transmittance suivante :
−0.0024.p +8.7519
G(p)= . Nous pouvons donc la simplifier en négligeant le terme
1+0.07p
8.7519
–0.0024.p. Il vient : H ( p ) =
1 + 0.07 p

- 24 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Le tracé du diagramme de bode est donné figure 19.

Figure n°18 : Diagramme de bode de la boucle de tension

8.7519
Nous allons donc corriger la fonction H ( p ) = à l’aide d’un correcteur PI pour les
1 + 0.07 p
mêmes raisons que pour le correcteur de courant. La fonction de transfert du correcteur
trouvée est la suivante :
1+0.06p
K(p)=2*
0.06p
Le détail du dimensionnement est fournie en annexe.

- 25 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

III.1. Etude de la régulation sur charge résistive


La précédente étude avait établi la nécessité de maintenir le bus capacitif à 331 Volts. On
s’assure ainsi du sens du transfert de puissance entre le montage et le réseau.
Nous allons vérifier la robustesse des paramètres de régulation déterminés en simulant une
variation brutale de la tension d ‘entrée. Nous avons pour cela programmé une rampe de
tension passant en 2 secondes de 100 à 300 Volts.
Cette rampe correspond à la réponse de l’éolienne à une rafale de vent. L’ondulation
résiduelle de la tension en sortie du pont de diodes ainsi que sa variation de fréquence n’a pas
été prise en compte car ces paramètres ne sont pas critiques.

Le schéma de cette simulation est le suivant.

Figure n°22 : Simulation du Boost régulé

La figure n°12 représente les chronogrammes de la tension de sortie et du courant dans la self.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°23 : Chronogrammes de Ve, Vs et du courant dans la self

On observe que pour une tension d’entrée constante la tension du bus capacitif est régulée à
331 Volts. La variation de tension à l’entrée engendre un dépassement 1.8%. Le
fonctionnement se faisant à puissance constante la valeur du courant dans la self est d’autant
plus faible que la tension d’entrée est importante. La simulation est donc cohérente.
Le chronogramme est un zoom de la tension en sortie du boost. Il permet d’apprécier le taux
de régulation en ligne.

0.6%

- 27 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Le régulateur déterminé assure donc un taux de régulation dynamique de 1.8% et un taux de


régulation en ligne de 0.6%.

IV.2.2. Mesure de courant

La mesure de courant se fait en utilisant un shunt. Cette méthode a été retenue pour son
caractère économique.

Figure n°24 : Schéma de principe de la mesure de courant

Le choix du shunt se fait de manière à ce qu’il dissipe le minimum de puissance sur la carte
afin de ne pas perturber la mesure.
Le courant circulant dans le shunt peut varier de quelques ampères à 20 ampères maximum.
Un shunt de 0.01 Ω dissipera une puissance de 4W maximum.
Notre choix s’est donc fixé sur un shunt de 0.01Ω qui peut dissiper jusqu’à 5W.
La tension aux bornes du shunt évolue d’une valeur minimale de 10 mV à une valeur
maximale de 200 mV pour le passage d’un courant de 1A à 20A
Le shunt est placé sur la ligne de masse entre la source de l'IGBT du boost et la borne
négative de l’alimentation.
Il s’agit d’une mesure différentielle : nous allons mesurer la différence de potentiel aux
bornes du shunt. On s’affranchit ainsi des problèmes de perturbation par impédance
commune.
En outre l’emplacement du shunt permet de ne pas renvoyer sur les entrées de l’amplificateur
des tensions trop élevées qui pourraient le détruire.

- 28 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

On démontre en faisant l’hypothèse que l’amplificateur est parfait, que la tension en sortie de
l’amplificateur vérifie la relation suivante :

R2
Vs = Vshunt (si les conditions R1 = R3 et R2 = R4 sont vérifiées)
R1
Ces résistances aussi sont donc des résistances de précision dont les valeurs ont été calculées
comme suit :

Vs =
R2
*Vshunt = 0.14* I L Vshunt = Rshunt * I L
R1
R2 R
R shunt * = 0 . 14 ⇒ 2 = 14 ⇒ R 2 = 280 K Ω Et R1 = 20KΩ
R1 R1

La valeur de 280 KΩ pour R2 est réalisée en mettant deux résistances en série


(270KΩ+10KΩ) à cause des valeurs normalisées.

L’amplificateur choisi doit également avoir une valeur de slew rate suffisamment importante
pour pouvoir transmettre toutes les variations de courant.

Nous avons donc calculé la vitesse maximale de variation du courant dans la self. Ainsi on

sait que dI L =Vs −VE ⇒ dI L


dt L dt
( ) MAX
=VS = 331− 3 ≈0.083V / µs
L 4.10

Il faut en outre que le composant ait une valeur de T.R.M.C la plus élevée possible (taux de
réjection de mode commun). Nous avons choisi le NE5534A amplificateur faible bruit de
TEXAS INSTRUMENT qui répondait à toutes ces spécifications.

Le schéma de structure du bloc de mesure est le suivant :

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°25 : Schéma structurel du bloc de mesure courant

Les valeurs des résistances ont été optimisées après simulation sous SPICE.
Les condensateurs C2 et C3 ont le même rôle que le condensateur C1 en mesure de tension,
c’est à dire la limitation des ondulations en HF et le filtrage du signal de mesure. Ils
1
constituent en effet des filtres passe-bas de fréquence de coupure fc = = 1.6 kHz
2π .10k .10nF

On vérifie que cette fréquence est inférieure à la fréquence de découpage (3 KHz) tout en
étant supérieure à la bande passante en boucle fermée de la boucle de courant (500Hz)

IV.2.1. Mesure de tension


La mesure de tension à la sortie du hacheur se fait par pont diviseur, la tension mesurée est
multipliée par un gain de 14.7*10-3 ensuite la valeur obtenue est comparée à une tension de
référence.
Le pont diviseur est composé de deux résistances, l’une d’une valeur de 1 MΩ et l’autre de 15
KΩ. Le condensateur C1 de 100 nF est utilisé pour filtrer les signaux de mesure et limiter les
ondulations hautes fréquences en ne gardant que l’enveloppe du signal.
La figure n°20 explicite cette méthode de mesure.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°26 : Schéma du pont de mesure de tension

IV.2.5. Génération des signaux de commande et résultats des tests


La commande MLI du transistor s’élabore en comparant un signal en dents de scie au signal
issu de la boucle de courant.
L’oscillateur composé d’un trigger de Schmidt et d’un intégrateur doit générer un signal
triangulaire de fréquence 3 kHz et d’amplitude comprise entre -5 V et + 5 V. Le schéma ci-
dessous présente le montage utilisé.

- 31 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Intégrateur Offset +5V


Trigger de
Schmidt

Diodes

Figure n°28 : Montage oscillateur.


Le trigger est un montage astable qui fournit une tension de sortie comprise entre +Vsat et –
Vsat soit ici une tension comprise entre -10V et +10 V puisque le montage est alimenté entre -
10V et +10 V.
Un deuxième étage constitué d’un intégrateur sert à obtenir une tension triangulaire par
intégration du signal carrée. Le couple de résistance R3 et R4 permet de fixer l’amplitude du
signal triangulaire et donc d’avoir un signal triangulaire compris entre -5V et +5 V. Les
résistances R1 et R2 associées au condensateur permettent de régler la fréquence de ce signal.
Les diodes ont surtout un rôle d’aiguillage. Lorsque le signal carré est à l’état haut (+10V) , le
condensateur se charge par l’intermédiaire de R1 et D1 avec une constante de temps τ =R1*C.
Pour la phase suivante, signal carré à l’état bas (-10V) le condensateur se décharge au travers
de R2 et D2 avec une constante de temps différente τ =R2*C. Le dernier étage permet
d’ajouter un offset de 5V afin d’avoir un signal triangulaire en forme de dent de scie compris
entre 0 et 10V.
On démontre que la fréquence de la dent de scie est liée aux valeurs des composants du
montage par la relation suivante :
La simulation sous spice donne les résultats suivants.

- 32 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure 29 : Chronogrammes issus de la simulation du générateur de dent de scie

L’amplitude et la forme des signaux sont respectées. La fréquence des signaux retournés par
simulation vaut alors 3 kHz. Il convient donc de mettre des potentiomètres en lieu et place des
différentes résistances.
Le montage a été testé en pratique car une première carte du montage complet, réalisée il y a
deux ans, a été tirée. Les résultats sur le module oscillateur sont donnés ci-dessous.

Figure n°30 : Signal carrée issue de la carte.

On remarque :
- que le signal n’est pas symétrique puisque les valeurs hautes et basses sont
différentes. De plus le signal n’est pas carré mais pratiquement
trapézoïdal.
- Une déformation au niveau du palier haut du signal.
- La durée à l’état bas est plus grande que celle à l’état haut donc le rapport
cyclique est différent de 0.5 ce qui ne correspond pas au fonctionnement
attendu.
En ce qui concerne le signal triangulaire, on obtient les résultats suivants :

- 33 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure 31 : signal triangulaire issu de la carte.

Le résultat n’est pas conforme à ce qui était attendu. Le signal est anormalement déformé, la
cause principale en est la diode.

Conclusion sur le module oscillateur :

Le fonctionnement de l’oscillateur n’est pas respecté et ne donne pas satisfaction. Il faut donc
revoir le dimensionnement et la structure de celui-ci.

Modifications :

J’ai opté pour un montage astable classique. Le montage repose sur le même principe hormis
la présence des deux diodes. La structure de base est donnée ci-dessous.

- 34 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n° : Montage oscillateur


La simulation du montage sous Pspice donne les chronogrammes suivant :

Figure n° : Signal carré et signal triangulaire.

Les résultats issus de la simulation donne entière satisfaction puisque les résultas sont
conformes à la théorie.
Les tests du module oscillateur donnent les résultats suivants :

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : Chronogrammes des signaux de l’oscillateur (ch1 : signal triangulaire, ch4 : le


signal carré).

Les résultats sont conformes à ce qui était attendu. La fréquence, les amplitudes sont bien
respectées. C’est donc ce montage que nous allons utiliser dans la nouvelle carte.
Le chronogramme ci-dessous représente le signal triangulaire et l’ajout d’un offset venant
valider la structure complète du module oscillateur.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : chronogramme du signal triangulaire et de l’offset.


Le module d’élaboration du signal MLI de commande du transistor du hacheur Boost.
La commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI) est générée par la comparaison
du signal triangulaire issue de l’oscillateur avec la sortie de la régulation de courant. Le signal
ainsi élaboré permet de commander le transistor du hacheur Boost.

Figure : Principe de la modulation par largeur d’impulsion.

Le test pratique sur la nouvelle carte donne le résultat suivant.

- 37 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : chronogramme de la commande MLI.

Le test a donné satisfaction puisqu’ il permet de générer un signal de commande modulé en


largeur.

- 38 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Partie onduleur.

1. Objectif.
Il s’agit ici d’étudier un onduleur de tension monophasé destine à fabriquer une tension
alternative sinusoïdale 220V/50 Hz à partir d’une tension continue. La tension continue
est issue de la sortie du hacheur élévateur régulé en tension et en courant.
2. Principe de fonctionnement.

v(t)
K1 v(t) K4 +E
π
2 π 2π θ
E 0
T T
K2 i(t) 2 t
K3
-E

Figure n° : Schéma de principe d’un onduleur .

Description sommaire du fonctionnement :

. De 0 à αT : on commande les interrupteurs K1 et K3. la loi des mailles appliquée au


circuit donne v(t)=E.

. De αT à T : les interrupteurs K2 et K4 sont commandés et on obtient ainsi v(t)=-E.

Le signal de sortie v(t) est donc un signal carré symétrique d’amplitude variant de –E à E.

3. Réalisation de la partie commande.

La stratégie de commande dépend du résultat que l’on veut obtenir.


Dans le cas du projet éolien, le but est de pouvoir réinjecter dans le réseau une tension
sinusoïdale d’amplitude 220 V et de fréquence 50 Hz.
Pour cela, il faut concevoir une stratégie de commande des interrupteurs.
Lorsque deux interrupteurs de puissance sont situés sur un même bras de commutation, il est
nécessaire que leur commande soit toujours complémentaire de manière à ne pas avoir les

- 39 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

deux interrupteurs statiques commandés simultanément. Ceci provoquerait un court-circuit


sur l’alimentation qui entraînerait rapidement la destruction d’un des interrupteurs.
D’autre part, une simple commande complémentaire des deux signaux ne suffit pas car il faut
tenir compte des vitesses de fermeture et d’ouverture de l’interrupteur. Il faut donc dans ce
cas insérer ce que l’on appelle des temps morts dans la commutation, de manière à ce que
l’ordre d’ouverture de l’interrupteur qui était en conduction soit effectif avant la fermeture de
celui qui doit entrer en commutation.
Les temps morts sont liés à la technologie employée. Plus la technologie utilisée est efficace
et plus le composant a des vitesses de fermeture et d’ouverture rapide et donc les temps morts
nécessaires seront moins importants.
Les temps morts pour une technologie moyenne sont de l’ordre de 2 micros secondes.
Le principe des temps morts est donné figure.

Signal
commande

/Signal
commande

Signal K1 K1 K1 K1 K2 K1 K2
K1 on off on off on off on

K2 K2 K2 K2 K2 K2
Signal off on off on off on
K2

T mort T mort T mort

Figure : Principe de la génération des temps morts.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Il existe plusieurs types de stratégies suivant les besoins et les moyens .


Je propose deux solutions .

1. Stratégie numéro 1.

La stratégie consiste à créer deux signaux :

- un signal de référence réglable continue.

- Un signal triangulaire de fréquence variable et très élevée de l’ordre de


10kHz appelé porteuse. Ces deux signaux sont comparés. Le résultat de la
comparaison sert à commander l’ouverture et la fermeture des interrupteurs
du circuit de puissance.
- Gestion des temps morts.

Réalisation des signaux de commande de l’onduleur.

L’entrée du générateur de signaux de commande est une tension continue Vc pouvant varier
de -14 V à +14 V. Ses quatre sorties sont les tensions de commande des quatre transistors
IGBT de l’onduleur voir figure et). Le générateur est constitué de deux sous ensembles :

- Le premier est un générateur de créneaux qui a pour entrée Vc. Il délivre


deux tensions Vk1et Vk2. Lorsque Vk1 est à l’état haut les transistors K1
et K3 sont commandés. De même, lorsque Vk2 est à l’état haut les
transistors K2 et K4 sont commandés.
- Le deuxième sous ensemble permettra de réaliser l’adaptation de niveau
permettant de commander les transistors K1 et K4. En effet, la borne – de
l’alimentation de puissance (Ve), à laquelle sont reliées les sources des
transistors K3 et K2, est reliée à la masse de la commande. K3 et K2
peuvent donc être commandés par des tensions référencées par rapport à
cette masse. Par contre, les transistors K1 et K4 ne peuvent être
commandés par des tensions référencées à la masse car leurs sources n’y
sont pas reliées.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Il existe plusieurs montages qui permettent une isolation galvanique plus au


moins complexe et onéreuse. Citons par exemple l’isolation par
optocoupleur.

Vers K1
V1

Module
IR2110
Vers K2
V2

Vk1
Générateur de
créneaux

Vc Vers K4
V4

Module
Vk2 IR2110
V3 Vers K3

Figure : synoptique du IR2110.

J’ai opté pour le circuit IR2110 voir figure ci-dessus. Il est composé de deux modules
identiques et d’un système de type push pull permettant le décalage de niveau et d’assurer
ainsi la bonne commande des transistors K1 et K4. Le détail de ce circuit est fourni en
annexe. Simplement pour ce qui nous intéresse et sans trop rentrer dans les détails, la figure
présente un synoptique simplifié de fonctionnement du circuit IR2110 dans sa mise en œuvre.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Pour simplifier l’étude, je ne m’intéresse qu’à la commande du demi pont constitué par les
transistors K4 et K3 car la tension qui alimente K4 est la même que celle de K2 et de même la
tension qui alimente K3 est la même que celle de K1.

Figure : schéma demi pont et IR2110

Description sommaire du fonctionnement :

- 0 à αT : Vk1 est au niveau haut , V3 est donc au niveau haut, le transistor


T3 conduit, la tension à ses bornes est nulle. Le condensateur Cb se charge
par l’intermédiaire de Db, Rb et T3. En fin de charge la tension aux bornes
de Cb est V1 proche de 15 V. Pendant cette phase, T4 est bloqué car V4 est
au niveau bas.
- De αT à T : T3 est bloqué et T4 est commandé, l’énergie stockée dans le
condensateur alimente l’ensemble décalage de niveau et amplification de
courant.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

VT1
Vsat

0
VT4
Vsat

αT T

Figure : signaux de commande VT1 et VT4. Le temps mort n’est pas représenté. Le rapport
cyclique α peut varier de 5 % à 95%.

Génération des créneaux.

• Génération d’une tension triangulaire.

Pour générer une tension triangulaire, nous utiliserons le montage de la figure page .
Je rappel qu’il s’agit d’un trigger de Schmidt suivi d’un intégrateur.

Génération de deux créneaux complémentaire avec temps morts.

Pour éviter la conduction simultanée des deux transistors d’un même bras de pont par
exemple T1 et T2, un temps mort est introduit entre le blocage d’un transistor et la mise en
conduction de l’autre.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Le montage ci-dessous permet de réaliser cette fonction.


En entrée du montage, on a la tension triangulaire Vb issue de l’étude précédente .
L’idée de ce montage est que pour réaliser deux signaux complémentaires issus de la
comparaison d’un même signal triangulaire et d’une tension fixe il suffit de décaler en
amplitude le signal triangulaire et de le comparer avec la tension fixe. Le schéma ci-dessous
présente cette idée.

Figure : Principe de génération des signaux de commande de l’onduleur.

Figure : Montage électrique permettant de créer un temps mort.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Solution 2 :

On va utiliser le principe de la modulation par largeur d’impulsion.

Stratégie de commande :

On crée deux signaux :

- Un signal sinusoïdal appelé référence Vref. Ce signal est de fréquence fixe


et dépend du mode d’utilisation. Dans le cas présent, il s’agit d’injecter un
signal sinus de fréquence 50 Hz.
- Un signal triangulaire de fréquence très élevée(la fréquence de 5kHz a été
retenue) appelé porteuse Vport.
Ces deux signaux sont comparés. Le résultat de la comparaison sert à commander
l’ouverture et la fermeture des interrupteurs du circuit de puissance.

vtri. (t)

ε
v(t)

vref.(t)

Figure n° 10 : Principe de réalisation d’une commande MLI[2]

La tension triangulaire est obtenue grâce à un amplificateur opérationnel monté en intégrateur


et attaqué par un signal carré de période 200us et de rapport cyclique1/2 (soit une fréquence
découpage de 5 kHz).

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Il génère donc un signal en dent de scie d’amplitude crête à crête 10 Volts (avec un offset).
La dent de scie est comparée avec une sinusoïde d’amplitude 4.5 V et un offset ajusté pour
rendre possible la comparaison.

Figure n° 11 : Formes d’onde en modulation de largeur d’impulsion


En appliquant la FFT à la tension de sortie on obtient le spectre de la figure 12. Celui fait
apparaître le fondamental à 50 Hz et des harmoniques constituées de raies à des fréquences
centrées autour des multiples de la fréquence découpage (5 kHz)

Figure n° 12 : Spectre du signal MLI

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Conclusion :
L’étude du spectre de la tension de sortie montre que l’on obtient un fondamental dont la
fréquence et l’amplitude dépendent de celles de la référence et des harmoniques d’amplitudes
importantes mais de fréquences proches de celle de la porteuse donc très élevées. Le filtrage
est donc très facile. Le problème du filtrage sera traité un peu plus loin.
L’objectif est à présent de réaliser ou de générer un signal sinus de fréquence 50 Hz.
J’ai choisi un moyen classique et simple à concevoir. Il s’agit de l’oscillateur à pont de Wien.

Montage :

Le montage est réalisé autour d’un amplificateur opérationnel (figure ci-dessous). Pour
simplifier, nous le considérons idéal. Afin de faire apparaître la fonction de transfert H (jω),
nous appliquerons une tension d’entrée e (t). Le signal à étudier est le signal s (t) aux bornes
de la résistance R en parallèle avec le condensateur C.

Oscillateur à pont de Wien

Fonction de transfert :
L’amplificateur est idéal, les courants d’entrée sont alors nuls.
Notons Vs la tension de sortie de l’AO. On va appliquer le théorème de Millman pour
déterminer la tension V- de l’entrée inverseuse et le théorème de division de tension pour
obtenir la tension V+ = s(t) de l’entrée non inverseuse.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

On obtient finalement la fonction de transfert du circuit :

− R2
jRCw
− R 2 / R1 R1
H ( jw) = =
1  R2  R2
3 + jRC ω + − 1 +  ( jRC ω )² + ( 2 − ) jRC ω + 1
jRC ω  R1  R1

Conditions d’oscillations.

La condition générale d’oscillation d’un système du second ordre comme c’est le cas pour
H(jω) pour une pulsation ω0 = 1/RC, il suffit de choisir 2- R2/R1 =0. C'est-à-dire d’imposer
le rapport R2/R1 = 2.
Le montage oscillera spontanément à la pulsation ω0 = 1/RC.
On désire que le signal oscille à la fréquence de 50 Hz. Donc il suffit de se fixer une valeur de
composant condensateur ou résistance pour avoir la fréquence désirée.
La relation (1) lie R et C à la fréquence, soit pour C=100 nF et f = 50 Hz on obtient une
résistance de 32 KΩ.

f= 1
2π RC (1).

La sélectivité du quadripôle à pont de Wien (passe bande) est assez moyenne car on s’est fixé
un facteur de qualité de 1/3 qui est largement suffisant pour l’application.
Il faut voir ce que cela donnera en pratique.
Gestion des temps morts.

Avec cette stratégie, on pourra toujours utiliser le IR2110 pour faire l’adaptation de niveau de
commande des transistors T1 et T4. Par contre, il a fallu réfléchir à un nouveau système de
gestion des temps morts.
L’idée principale reste toujours la même par contre le moyen va changer.
Une manière assez simple pour obtenir un temps mort réglable est d’utiliser un simple circuit
RC comme l’indique la figure ci-dessous.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : Réalisation du décalage.

Fonctionnement : Lorsque le signal Ve est à l’état haut( 15 V), le condensateur se charge à


travers R5 avec une constante de temps τ = R5*C3 = 1ms.
Lorsque le signal Ve passe à l’état bas (0V), la diode D1 devient passante et le condensateur
se décharge à travers R6 avec une constante de temps plus petite. Les chronogrammes
obtenus par simulations sont donnés figure.

Figure : chronogramme des tensions

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

La tension aux bornes du condensateur est de la forme :

Vs(t)=Ve*(1−exp(−t )) (2)
τ

Cette tension est ensuite comparée à une tension de référence réglable mais continue. Le
résultat de la comparaison donne les chronogrammes figure. Ces signaux vont permettre
ensuite de commander les transistors T1,T2, T3 et T4.
Il est cependant nécessaire de connaître la relation mathématique qui lie le temps mort à la
tension de référence à appliquer.
On se fixe un temps mort t1. L’équation (2) donne la tension correspondante :

Vs(t1)=Ve*(1−exp(−t1))
τ
Il y aura basculement dans le comparateur lorsque Vs(t1) = VRéf. Donc,

Vref =Ve*(1−exp(−t1))
τ

Figure : Chronogramme des signaux de commande.

- 51 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : temps mort.

Cette solution est retenue car elle permet une meilleur flexibilité en terme de réglage des
temps morts. De plus, le suivi d’une consigne sinusoïdale est préférable. La solution 1
fonctionne bien mais l’inconvénient vient du fait que le réglage du temps mort est délicat car
il faut jouer sur plusieurs paramètres en même temps.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

3. Le problème du filtrage :
La tension de sortie du convertisseur continu /alternatif n’est pas sinusoïdale . En effet les
semiconducteurs travaillent en commutation, la tension de sortie sera toujours constituée
de morceaux de tension continue.
Cette tension non sinusoïdale peut être considérée comme la somme d’un fondamental
(que l’on souhaite) et de fréquences multiples de celle du fondamental, les harmoniques
(que l’on ne souhaite pas). Ces tensions harmoniques provoquent la circulation de
courants harmoniques.
Dans la figure page , la tension de sortie récupérée est de type carrée symétrique. Son
spectre de Fourier (cf. figure 12 page )est composé d’un fondamental et d’harmoniques de
rang impair. L’objectif est d’obtenir une tension sinusoïdale de fréquence 50 Hz.. Il faut
donc garder uniquement le fondamental à 50 Hz et filtrer tous les autres.

20

10

-10

-20

-30

-40
1 2 3
10 50 Hz 10 10

Figure : filtrage de la tension de sortie avec un filtre passe bas du second ordre de type
LC [3].

La figure ci-dessus montre la réalisation du filtrage.

- 53 -
ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : calcul du gabarit du filtre

La figure montre le schéma de principe pour le dimensionnement du filtre.


Le filtre est du type passe bas du second ordre . La fonction de transfert Vs(p)/V(p) est la
suivante :
Vs(p)
= 1
V(p) 1+ LCp²

La fréquence de résonance est donnée par la relation suivante : f0= 1


2π LC

Le gabarit du filtre, c’est à dire la valeur des composants L et C. Il faut cependant tenir
compte du digramme de bode figure . On voit en effet qu’il faut un compromis entre la
bande passante et la fréquence de coupure du filtre. Si on choisit la fréquence de coupure
(f0) trop proche de 50 Hz, alors la bande passante diminue et le temps de réponse sera
moyen. Il faut donc que f0 soit telle que l’amplification du filtre soit négligeable et que la
bande passante soit assez grande.
J’ai choisit la fréquence de coupure du filtre f0 = 140 Hz.

L C
1 H – Imax 1,3 µF 400V AC
100 mH – Imax 13 µF 400V AC
10 mH – Imax 130 µF 400V AC
20 mH - Imax 64,6 µF 400V AC

Le tableau ci dessus donne les valeurs possibles pour avoir f0 = 140 Hz. J’ai choisit L=10mH
et C=130 µF.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure : schéma de simulation de l’onduleur sur Psim.

On obtient bien une sinusoïde de fréquence 50 Hz et de valeur efficace 270V ce qui est
supérieure à la tension réseau. C’est tout à fait acceptable et même mieux car en cas de
fluctuations, le réseau restera stable autour de 220V. Le résultat de la simulation est donné en
figure.

Figure : résultat de la simulation .

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Conclusion.-

La carte de régulation a été conçue et réalisée. La carte, lors des essais, a parfaitement
fonctionné. J’ai pu valider chacun des blocs constituant la carte – oscillateur, mesure de
courant, mesure de tension, MLI. Mais cette carte n’a pas pu être testée en boucle fermée car
une partie du système n’était pas opérationnel. En effet la carte de l’onduleur a été conçue
mais n’a pas pu être réalisée faute de temps.
Les objectifs fixés par l’entreprise n’ont été que partiellement atteints en partie parce que
l’une des cartes qui m’ont été confiées et qui était censée fonctionner ne fonctionnait pas et
j’ai du la concevoir à nouveau.
Il reste donc à fabriquer la carte de commande de l’onduleur et à effectuer les tests du système
complet. L’étude théorique étant entièrement terminée, cela ne devrait pas poser de problème.
Le sujet va être poursuivi en projet industriel interne au cours de cette année.

ABSTRACT.
Cette étude a pour but de concevoir une installation qui servira d’interface entre une source
d’énergie renouvelable (une éolienne) et le réseau électrique, elle doit injecter dans le réseau
l’énergie électrique produite par l’aérogénérateur. Cette fonctionnalité implique dans un
premier temps de pouvoir se raccorder au réseau. De plus l’aérogénérateur étant une source
d’énergie aléatoire, il faudra réguler le flux de puissance afin d’éviter que l’éolienne ne
« s’effondre » ou que la puissance ne transite du réseau vers notre installation. L’appareil
devra donc être capable à tout instant d’évaluer la puissance électrique potentielle de
l’éolienne.
Le système comprend un redresseur de tension, un convertisseur boost, un onduleur et un
filtre.
Nous avons pour cela étudié la régulation (stratégie et réalisation) pour en arriver à la
conception et à la réalisation d’une carte de régulation qui régule la tension injectée dans le
réseau. Nous avons aussi conçu le circuit de commande de l’onduleur.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Page des annexes

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Formes d’ondes du hacheur Boost.

L’étude des formes d’ondes se fait en considérant que le montage est parfait et que le
condensateur de sortie a une valeur suffisamment importante pour que la tension de sortie
soit constante.

o 0<t<αT : l’interrupteur est IL


fermé
I LMAX
V
I L = e t + I LMIN
L I LMIN
La Diode est bloquée ⇒ Vk =0
IL= IK t
V D = - Vs
IK

o αT<t<T : l’interrupteur est


ouvert
(VE − VS )
IL = (t − αT ) + I LMAX t
L
La diode conduit ⇒ Vk =Vs
IL= ID ID
VD= 0

Les chronogrammes nous permettent de


t
déterminer les valeurs moyennes des
grandeurs représentées. VK

o Ik = α .I L VS
o I D = (1 − α ).I L

o V D = −α .Vs t

En outre, en régime permanent on a αT T T+αT

V L = 0 donc V K = V E et

VE
VS = ≥ VE
1−α
On peut également établir la relation
Dimensionnement I S = (1 − αPI.
liant Is à I L I C = 0du⇒correcteur ).I L

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

En effet le comparateur MLI de la boucle de courant compare la dent de scie au courant dans
la self qui est également un signal en dent de scie.
Il faut donc s’assurer que la pente du courant durant la phase de décroissance ne sera pas
supérieure à celle de la dent de scie du comparateur MLI.
VS
La pente de IL pendant le déstockage vaut . La pente de la tension en dent de scie vaut
L
Voscillateur .Fdécoupage

On peut alors déterminer le gain maximal du correcteur permettant de respecter la condition


VS
sur la pente du courant : * 0.14 * G MAX = Voscillateur .Fdécoupage ⇒ G MAX =2
L
La valeur de la constante de temps τ est choisie de telle sorte que le correcteur ne modifie pas
le comportement du système au voisinage de la pulsation de résonance (qui vaut 160 rad/s).

Ajoutons également que cette pulsation doit être inférieure à une pulsation limite introduite
2π * fd
par le découpage : ωr ≤ =9420 rad/s
2
1
On démontre que l’hypothèse sur la constante de temps est vérifiée pour << ωr . Une valeur
τ
10
couramment admise est τ= =60ms.Cependant l’hypothèse de départ est aussi vérifiée pour
ωr
τ= 20ms (valeur choisie).

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Figure n°16: Digramme de bode du système et des correcteurs PI (t=20 ms et 60 ms)

Le graphique précédent montre que le lieu de bode du système n’est pas modifié par les
correcteurs au voisinage de la pulsation de résonance.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

La méthode choisie est la correction par compensation du pôle dominant. Elle consiste a
RC
donner au correcteur une constante de temps τ = soit 70 ms.
2
Le gain est déterminé en fonction de la dynamique souhaitée (pulsation de coupure en boucle
fermée)
Le schéma bloc de la boucle de tension est le suivant

Figure n°19 : Schéma bloc de la boucle de tension

La fonction de transfert en boucle fermée s’écrit donc comme suit :

8.752 K 1+τ.p 8.752.K  


1+0.07.p τ.p τ .p 8 . 752 K  1 
H '(p)= = =
8 . 752 1+τ.p 1+ 8.752.Kv.K 8.752.Kv.K  τ .p 
1+ Kv. K τ .p 1+ 
1+0.07p τ.p  8.752.Kv.K 
Soit finalement

 
 
H '(p)=  1
1  Avec Kv gain de la chaîne de retour (14.8e-3) et
Kv  jω
1+ 
 ωc 

ω c = 8.752.Kv.K =1.85.K
τ
La fréquence de coupure de la boucle de tension doit d’être plus faible que celle de la boucle
de courant (377 Hz).

Le gain K du correcteur est majoré par une valeur de 1300. Cependant nous limiterons la
bande passante de cette boucle à quelques de Hertz.

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Les courbes suivantes représentent les réponses indicielles de la boucles de tension pour
différentes valeurs du gain K (échelon de hauteur 5 volts, valeur finale 331 Volts)

Figure n°20 : Réponse indicielle de la boucle de tension pour un gain K=15

Cette valeur de gain correspond à une fréquence de coupure de 4.4 Hz. Le temps de montée
du signal est de 55 ms

Figure n°21 : Réponse indicielle de la boucle de tension pour un gain K=30

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Cette valeur de gain correspond à une fréquence de coupure de 8.8 Hz. Le temps de montée
du signal est de 22 ms mais on note un dépassement de 32 Volts

L’optimum semble être atteint pour une valeur de 18 (fréquence de coupure 5.3 Hz, temps de
montée 41 ms)

Pour nos essais nous avons choisi les paramètres suivants τ=60 ms et K =2
Le système est alors beaucoup plus mou puisqu’il se caractérise par un temps de montée de
500ms

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Hypothèses : Les AOP sont considérés comme parfait.


Ils sont alimentés en +15 et -15 V et leurs tension de saturation est Vsat=14V.

La contre réaction se faisant sur l’entrée non inverseuse, le montage ne fonctionne pas en
linéaire, la sortie ne peut prendre que les valeurs +/- Vsat.

Le théorème de superposition appliqué au circuit permet d’écrire :

R1 R2
V+ = Va + Vb
R1 + R 2 R1 + R 2

Va= +Vsat si V+>V- or ici V- = 0 donc si V+>0 ce qui entraîne


Vb> -R1/R2* Va =-R1/R2* Vsat
On obtient ainsi le cycle de fonctionnement du trigger de Schmidt non inverseur.

Fonctionnement de l’étage intégrateur.

Montage.

L’amplificateur opérationnel étant supposé parfait, on donc V+=V- et I+=I-=0.

Donc : Va = R3*I et I= -C*dVb/dt soit dVb/dt= -Va/(R3*C) =constante < 0.

Le condensateur se charge et se décharge à courant constant.

On a donc Vb(t)= -Va/(R3*C)*t + Vb(0).

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

A t = 0, Vb = 0 et Va = -Vsat, le condensateur se charge à courant constant, Vb augmente


linéairement , lorsque Vb = R1/R2*Vsat soit 5 V, Va bascule à + Vsat, le condensateur se
décharge jusqu’à –R1/R2*Vsat….
Pour t ε [0, T/4], Vb = Vsat*t/(R3*C), on a donc ∆Vb/ ∆t =Vsat/(R3*C) = constante.
Pendant le temps mort Tm, Vb augmente de 0.2 V, on a donc :
0.2/Tm = Vsat/(R3*C) = Vbmax/(T/4) soit Tm = 0.2*T/( Vbmax *4) = 1µs.
Choix de Cb :

Comme il apparaît dans la description sommaire précédente, l’énergie stockée dans le


condensateur Cb permet de fournir à l’ensemble décaleur de niveau et amplificateur de
courant son courant de repos noté Iqbs. C’est aussi sur cette énergie stockée qu’est prélevée
la charge Qb nécessaire à la mise en conduction de T4. Le constructeur précise Iqbs max =
800 µA, Qbmax = 13.10^-9 C.
La charge nécessaire est Q qbs = Iqbs* Tc( temps de conduction).
On trouve Q qbs = 76.10^-9 C.
La charge totale prélevée à Cb est donc Q = Q qbs +Qb = 89.10^-9 C.
En fin de charge , la tension aux bornes de Cb est de 13 V, on souhaite que cette tension reste
supérieure à 10 V, on a donc :
Q = ∆U.Cb avec ∆U = 3V soit : Cb = 30 nF.
On a choisi une valeur normalisée pour le condensateur soit Cb = 47 nF.

Choix de Rb :
Le choix de Rb doit permettre de satisfaire deux exigences. D’une part la croissance de la
tension aux bornes de Cb ne doit pas excéder 75 V/µs. D’autre part la charge de Cb doit être
suffisamment rapide pour que la tension à ses bornes ait au moins atteint 95 % de sa valeur
finale pendant le temps de conduction de T3 et ce, quelle que soit la valeur du rapport
cyclique.
On se place donc dans le cas le plus défavorable ou le condensateur se charge de 0, la tension
à ses bornes est données par :
V (t) = 13(1-exp(-t/τ)) avec τ = Rb*Cb, on donc dv/dt = 13/ τ.
Or, on veut dv/dt < 75 V/µs soit Rb > 13/( Cb*75 V/µs).
Donc Rb >3.7Ω .

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ESSAHLI Abderrahim. Rapport de stage

Vi = R5/(R5+R4)*Vc , les courants d’entrée des AOP étant considérés comme nuls.
Etude de Vd :
D1 conduit si VD1 > 0.7 V.
Supposons D1 bloquée :
VD1 = (R6+R7)*(Vb+15)/(R6+R7+R8).
La valeur minimale pour VD1 est obtenue lorsque Vb = -5 V, on a alors :
VD1 = 4.1 V. Cette valeur étant supérieure à 0.7 V, la diode conduit tout le temps.
VD= Vb- R6*0.7/(R6+R7) soit VD = Vb-0.2.

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