Item 135 - Douleur en Sante Mentale
Item 135 - Douleur en Sante Mentale
Item 135 - Douleur en Sante Mentale
Trouble - Contradiction entre une apparente insensibilité à la douleur et des réactions vives à des
stimulations non nociceptives (sans preuve pour une élévation du seuil douloureux)
envahissant
- Modification de l’expression douloureuse due aux troubles comportementaux et de
du dévelop- communication : risque de négligence et de retard diagnostic de pathologies organiques
pement - Comportements de réaction inhabituels : retrait, agressivité, mutilations…
er
- Symptômes douloureux possiblement au 1 plan : retentissement fonctionnel parfois sévère, risque
iatrogène (multiplication des examens et des traitements)
Trouble à - Symptôme non psychiatrique (dont la douleur) avec préoccupations,
Trouble
symptomatologie anxiété ou comportement durable (> 6 mois) et excessif
somatoforme somatique - Entraînant une souffrance ou un retentissement fonctionnel
Crainte excessive d’avoir - Anxiété excessive concernant la santé
une maladie - Sans symptôme physique (dont la douleur), ou modéré
- Personnalité histrionique : douleur exprimée de façon théâtrale, imprécise dans sa localisation,
fugace, mobile, dramatisée
- Personnalité obsessionnelle : douleur précise, détaillée, avec une expression émotionnelle
restreinte, attitude rigide, parfois agressive de façon latente
Troubles de - Personnalité dépendante : attitude passive, en demande constante de réassurance
personnalité - Personnalité narcissique : douleur perçue comme plus grave que celle des autres, attitude parfois
hautaine et peu empathique
- Personnalité borderline : forte coloration émotionnelle avec mode relationnel oscillant entre
dévalorisation et idéalisation
- Personnalité paranoïaque : plainte vague et évitante, parfois bizarre, interprétative et méfiante
- Expression difficile de la douleur : manifestations comportementales (agitation, agressivité,
troubles du sommeil, prostration, refus de soins ou de s’alimenter, confusion)
Démence
- Aggravation des déficits cognitifs (attention, mémoire, vitesse de traitement) par la douleur
- Altération de l’effet placebo, avec nécessité d’augmenter les doses antalgiques
- Douleur souvent sous-estimée chez le patient dépendant aux opiacés, contrastant avec
l’hypersensibilité douloureuse, non corrigée par les produits de substitution
Trouble
- Syndrome de manque souvent accompagné de manifestations douloureuses, parfois intenses
addictif - PEC : éviter les opioïdes faibles, les agonistes partiels ou les formes injectables
- Risque d’addiction chez le patient douloureux chronique : opiacés, alcool, cannabis
- Dépister la douleur : rendu difficile à cause des troubles de communication, de la négligence, de la désocialisation
- Ne pas considérer d’emblée toute plainte douloureuse comme un mensonge, une simulation ou une douleur
PEC
imaginaire ou délirante
- Evaluation de la douleur : auto-évaluation à privilégier, hétéro-évaluation en cas d’impossibilité
- Traitement des douleurs neuropathiques : prégabaline, duloxétine, imipramine, amitriptylline
Pour les antidépresseurs tricycliques, l’effet antalgique intervient à dose plus faible que celles utilisées dans la
dépression, avec un délai d’action plus court
- Neuroleptiques, benzodiazépines : sans effet antalgique démontré
- AINS : risque d’augmentation de la lithémie par ( du DFG
Particularité
- Corticoïdes (y compris en infiltrations si répétées) : risque de décompensation thymique
d’usage des
- Tramadol (opioïde faible) : risque de syndrome sérotoninergique en association aux IMAO, ISRS ou
antalgiques
thymorégulateurs (lithium, valproate)
courants
- Morphine (peu utilisée en psychiatrie) : privilégier la voie orale et les formes LP
Dépistage systématique avant prescription d’opioïde
- Questionnaire POMI (Prescription Opioïde Misuse Index) : dépistage d’un comportement addictif
- Antécédents d’abus ou de dépendance psychique : tabac, alcool, opioïdes,
benzodiazépines, cannabis, cocaïne…
Antalgiques