HYDRO
HYDRO
HYDRO
Equations générales
- équation de conservation de la masse (masse volumique, densité de qté de mouvement)
- cinématique des fluides: divergence, vorticité, écoulements à potentiel des vitesses
- dérivée particulaire, équation d'Euler et forces: pression, gravité, viscosité
- nombre de Reynolds, temps diffusif et temps dynamique, régime laminaire et turbulent
(exemple de l'atmosphère solaire)
- régime stationnaire: loi de Bernouilli et ses applications
- gaz parfait, équation d'état, énergie interne et enthalpie
- équation de conservation de l'énergie
- équation du mouvement dans un tube magnétique: effets des forces de pression, de gravité et du
champ magnétique (Laplace); écoulement longitudinal et équilibre transversal
- nombre "beta" du fluide en présence d'un champ magnétique; exemple de l'atmosphère solaire
Ondes et chocs
- ondes de pression longitudinales
- ondes magnétiques transversales dites d'Alfvèn
- ondes de gravité: la houle
- discontinuités: ondes de choc hydrodynamiques
- un exemple d'écoulement transsonique: le vent solaire
L'hydrodynamique traite des mouvements fluides et est basée sur la description du milieu
comme constitué d’un gaz de vitesse macroscopique v et de masse volumique ρ, sous l’action de
forces comme les forces de pression, de viscosité, de pesanteur ou encore de Laplace (s'il y a des
courants électriques). En présence de champ magnétique, l'hydrodynamique devient la magnéto
hydrodynamique ou MHD, résultat du couplage entre les équations de l'hydrodynamique et de
l'électromagnétisme (Maxwell). Dans ce qui suit, les vecteurs sont écrits en gras.
où v est le vecteur vitesse et s un terme source ou perte (selon son signe). Par intégration sur un
volume V fermé par une surface S, on obtient en appliquant le théorême d’Ostrogradski, où dv est
un élément de volume et dS un élément de surface orientée (dS = n dS, n normale à la surface) :
En régime stationnaire et en l'absence de terme source s, div(ρv) = 0 se traduit par ∫∫ ρ v.dS = 0 sur
la surface fermée S, ce qui signifie que les entrées sont compensées par les sorties aux frontières.
Remarque: l'équation de Maxwell flux div B = 0 a la même signification: ∫∫ B.dS = 0 sur la surface
fermée S entourant le volume V implique que le flux magnétique entrant est égal au flux sortant.
2
Lignes fluides ou lignes de courant
Lignes du champ des vitesses définies en un point M par la colinéarité entre v (vx , vy , vz) et la
tangente locale à la ligne de champ dOM, soit v = k dOM (k réel), ce qui donne les équations:
dx / vx = dy / vy = dz / vz
Ecoulement incompressible
Dans ce cas, il existe une fonction potentiel des vitesses φ telle que v = grad φ
div v = 0 div B = 0
rot v = 2 Ω rot B = µ0 j
sont des équations analogues; v est à flux conservatif et obéit au "théorême d'Ampère":
∫ v.dl = 2 ∫∫ Ω. dS
La circulation du champ de vitesse v sur un contour fermé C est égal au flux de la vorticité au
travers de la surface S enlacée par ce contour
∫ v.dl = 2 π r v
∫∫ Ω. dS = Ω π r² d'où l'écoulement orthoradial (tourbillon) v = Ω r
où s est un terme source ou perte en s-1 (selon son signe); ces équations sont analogues; v est à
circulation conservative et obéit au "théorême de Gauss":
Le flux du champ de vitesse v à travers une surface fermée S est égal au débit S de la source
intérieure au volume V entouré par cette surface
3
→ exemple: cas d'une source à symétrie sphérique de débit d pour r < R et nul pour r > R
Dans un espace à deux dimensions (plan xOy) avec v (vx, vy, 0) dépendant seulement des
coordonnées x et y de l'espace, on peut écrire v = grad φ(x,y) fonction potentiel d'une part, et
d'autre part v = rot (ψ(x,y) ez), ce qui implique v = grad ψ Λ ez, avec grad (∂/∂x, ∂/∂y, 0).
vx = ∂φ/∂x = ∂ψ/∂y
vy = ∂φ/∂y = - ∂ψ/∂x
impliquant ∆φ = ∆ψ = 0. Les deux fonctions sont donc harmoniques car leur Laplacien est nul.
- df(z)/dz = vx - i vy
4
4 - Equation d'Euler du mouvement fluide
ρ dv/dt = - grad P + f
où f désigne les forces par unité de volume (N m-3) autres que les forces dûes à la pression P.
dv/dt s'appelle dérivée particulaire de la vitesse. Comme la vitesse du fluide en un point M(x,y,z) de
l'espace dépend de x, y, z et t (description eulérienne à 4 variables), on peut écrire:
Dans la description Lagrangienne, qui suit le fluide, la quantité dv/dt est l’accélération. Dans la
description Eulérienne (position fixe), l’accélération est la somme de l'accélération locale ∂v/∂t et
de l'accélération convective v.grad(v). L'opérateur v.grad est vx ∂/∂x + vy ∂/∂y + vy ∂/∂z.
3) µ ∆v sont les forces de frottement visqueuses par unité de volume; l'équation d'Euler en présence
de viscosité porte alors le nom d'équation de Navier Stokes; dans cette expression, ∆v est le
Laplacien du vecteur vitesse; µ est la viscosité dynamique en Poiseuille (Pa s ou encore kg m-1 s-1);
on définit aussi la quantité ν = µ/ρ comme étant la viscosité cinématique en m² s-1.
Numériquement, et en première approximation pour un gaz, on a :
µ = ν ρ = 2.2 10-17 T5/2 kg m-1 s-1 (Poiseuille), où T est la température en Kelvins;
- dans les conditions de la photosphère solaire, avec T = 104 K et ρ = 10-7 kg m-3, la viscosité
dynamique µ est voisine de 10-7 Poiseuille et que la viscosité cinématique ν est voisine de 1 m² s-1.
- dans la couronne solaire, avec T = 106 K et ρ = 10-12 kg m-3, on trouve µ voisin de 10-2 Poiseuille
et ν voisin de 1010 m² s-1.
y
plaque mobile vitesse u ex
v = v(y) ex
a fluide visqueux
plaque fixe
x
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Dans cet écoulement entre deux plans (y = 0 et y = a), le fluide visqueux est entraîné par une plaque
mobile horizontale en y = a. Le problème ne dépend que de la variable y et la vitesse du fluide est
selon Ox. Dans la direction Oy, l'équation de Navier Stokes est celle de l'équilibre hydrostatique:
Dans la direction Ox, il n' a pas de gradient de pression, l'équation de Navier Stokes se réduit à:
∆v = 0 soit d²v/dy² = 0 avec les conditions aux limites v(0) = 0 et v(a) = u, d'où v(y) = u (y/a)
l
Dans cet écoulement entre deux plans (y = - a et y = a), le fluide visqueux est entraîné vers la droite
par un gradient de pression uniforme et égal à (PB - PA)/l < 0. Le problème ne dépend que de la
variable y et la vitesse du fluide est selon Ox où l'équation de Navier Stokes se réduit à:
avec les conditions aux limites v(- a) = v(a) = 0, on obtient v(y) = 1/2 [(PA - PB)/ µ l] (a² - y²)
La force de frottement fluide exercée sur les plans y = ± a de surface S est donnée par la loi:
Le débit volumique D est obtenu par intégration du profil des vitesses v(y) sur la section entre les
plans y = ± a, il est proportionnel au gradient de pression, qui fait avancer le fluide:
où d est une dimension caractéristique orthogonale au plan de la figure, selon Oz (la section entre
les plans étant de surface 2 a d)
ρ [ ∂v/∂t + v.grad(v) ] = ν ρ ∆v
la partie diffusive ∂v/∂t = ν ∆v (il s'agit d'une équation de diffusion pure) possède une constante de
temps caractéristique, dite temps diffusif:
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τdiff = L²/ ν
et la partie convective ∂v/∂t = - v.grad(v) possède une constante de temps, dite temps dynamique:
τ = L/v
Le rapport de ces deux temps caractéristiques est appelé nombre de Reynolds (L et v sont
respectivement des longueurs et vitesses caractéristiques du système fluide):
Re = τdiff / τ = L v/ ν
Dans les conditions de la photosphère solaire, avec T = 104 K, L = 104 km, v = 1 km/s, ν = 1 m² s-1,
Re est voisin de 1010, ce qui signifie que les termes visqueux sont négligeables dans ce régime.
Dans la couronne, avec T = 106 K, L = 105 km, v = 100 km/s, ν = 1010 m² s-1, Re avoisine103.
ρ v.grad(v) = - grad P + ν ρ ∆v
Si Re << 1, alors ║v.grad(v)║ << ║ν ∆v║; il reste - grad P + ν ρ ∆v = 0; cette équation est linéaire
en v et l'écoulement est laminaire car sa solution est unique.
Si Re >> 1, alors ║v.grad(v)║ >> ║ν ∆v║; il reste grad P + ρ v.grad(v) = 0; cette équation est non
linéaire en v et l'écoulement est turbulent; il développe des petites échelles locales de variation.
La force d'inertie de Coriolis a une action sur le mouvement d’un fluide dans un référentiel en
rotation, comme une étoile. Si Ω est la vitesse angulaire de rotation de l’étoile autour de son axe, la
force d'inertie de Coriolis est, par unité de volume, f = - 2 ρ Ω Λ v (en N m-3). Le temps
caractéristique associé est:
τc = 1/Ω
Sachant que τ = L/v est le temps dynamique, on appelle nombre de Rossby le rapport :
Ro = τc / τ = v /(Ω L)
Dans les conditions de la photosphère solaire, avec L = 104 km, v = 1 km/s, Ω = 2.5 10-6 rd s-1, Ro
est voisin de 100, ce qui signifie que la force de Coriolis peut souvent être négligée. Cependant, aux
grandes échelles (L > 105 km), elle joue un rôle dans la déformation des régions actives.
On rencontre de tels écoulements en météorologie terrestre ou sur les planètes géantes gazeuses.
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Dans un tel écoulement, la force d'inertie de Coriolis est équilibrée par le gradient de pression:
- grad P - 2 ρ Ω Λ v = 0 où Ω = Ω ez eZ
ez
on en déduit: ez Λ v = - (1/ 2 ρ Ω) grad P M eY
Nous supposons que le vecteur vitesse v est contenu dans le plan tangent en M donc horizontal de
sorte que eZ .v = 0.
eZ Λ (ez Λ v) = (eZ .v)ez - (eZ.ez) v = - sinλ v où λ est la latitude du lieu (positive au Nord).
Cette équation montre que la vitesse v est orthogonale au gradient horizontal de pression; or pour
une altitude Z fixe, les isobares (P = constante) sont aussi orthogonales à grad P puisque dP =
gradP.dOM = 0. Les lignes fluides d'un écoulement géostrophique sont donc parallèles aux
isobares du champ de pression. On pourrait aussi écrire v = rot [- P / (2 ρ Ω sinλ) eZ] si ρ varie peu.
v v
grad P
dépression
grad P
v
v
Ecoulement dans le sens antihoraire autour d'une
dépression dans l'hémisphère Nord (λ > 0)
v v
anticyclone
La grande tache rouge de Jupiter, un
anticyclone dans l'hémisphère Sud en grad P grad P
rotation antihoraire (les sens s'inversent v
entre les hémisphères car sinλ change v
de signe) Ecoulement dans le sens horaire autour d'un
anticyclone dans l'hémisphère Nord (λ > 0)
La force d'inertie centrifuge d'entraînement est à l'origine de l'applatissement des corps en rotation.
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Son expression est, au point M, de projection H sur l'axe de rotation, par unité de volume:
f = ρ Ω² HM (en N m-3) er
ez
M
La force d'inertie d'entraînement est équilibrée en M
par le gradient de pression et la gravité G:
Ω
- grad P + ρ G + ρ Ω² HM = 0 où Ω = Ω ez r
Or HM = x ex + y ey = grad (x²+y²)/2
P = constante donne l'équation d'un ellipsoïde de révolution autour de l'axe de rotation Oz. C'est une
sphère si Ω = 0.
Les demi axes sont donnés par 1/a² = 1/R² - Ω²/gR et 1/b² = 1/R²
Pour la Terre, T = 2π/Ω = 24 heures, g = 9.8 m s-2, on trouve e = 1.7 10-3 (facteur 2 trop faible)
L'ellipsoïde porte le nom de géoïde.
Pour le Soleil, T = 2π/Ω = 26 jours, g = 275 m s-2, on trouve e = 10-5 (bonne valeur)
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ρ [ ∂v/∂t + v.grad(v) ] = - grad P + ρ g
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Exemple d'application n°2: siphon ou vidange d'un tube compressible de section constante
1/2 v² + g z = constante
Entre A et B: ½ ρ v² + P + ρ g z = constante
Section SB,
P B , vB Conservation du débit volumique du
11 fluide incompressible:
S A vA = S B vB
S A > S B → vB > vA
Section SA,
PA, vA
obstacle
rot(v) = 2 ω ez
ω ez est le vecteur rotation du tourbillon; la vorticité vaut 2 ω.
ω, vitesse angulaire, est telle que pour 0 < r < R, ω = ω0 = constante et pour r > R, ω = 0
- champ des vitesses (fonction de r) déterminé par le théorème d’Ampère de la mécanique des
fluides (basé sur le théorème de Stokes):
- surface libre: son équation z(r) est donnée par la relation P(r,z) = constante
r < R : ρ g z –1/2 ρ ω0² r² = cte → z = 1/2 (ω0²/g) r² + z0 (z0 constante): c'est une parabole
4 4
r > R : ρ g z +1/2 ρ ω0² R /r² = cte → z = - 1/2 (ω0²/g) R /r² + cte
Les deux équations se raccordent en r = R, d’où z = (ω0² R²/g) (1 – R²/2r²) + z0
Lorsque r → ∞, z → (ω0² R²/g) + z0: il se forme une dépression de profondeur h = ω0² R²/g
- gradient radial de pression
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r < R : dP/dr = ρ ω0² r = ρ v²/r > 0 dirigé vers l’extérieur du vortex
4
r > R : dP/dr = ρ ω0² R /r3 = ρ v²/r > 0 dirigé vers l’extérieur du vortex
- cas limite R → 0
rot(v) = 0 d'où v(r) = C / r pour tout r > 0 (C moment cinétique constant)
L'équation de Bernouilli ρ v²/2 + P + ρ g z = cte,
ce qui donne pour la surface libre z = z∞ – C² / 2gr² (la dépression est de profondeur infinie)
- Cas où z = 0
r < R : ω = ω0 ; P = P0 + 1/2 ρ ω0² r² > P0 (P0 pression en z = 0 et r = 0)
r > R : ω = 0 ; P = P0 + ρ ω0² R² (1 - R²/2r²) > P0
lorsque r → ∞, P → P∞ = P0 + ρ ω0² R² (par exemple, P∞ est la pression atmosphérique)
on obtient alors en introduisant la pression à grande distance P∞ :
r < R : ω = ω0; P = P∞ + ρ ω0² R² (r²/2R² - 1) < P∞
r > R : ω = 0 ; P = P∞ - ρ ω0² R4/2r² < P∞
La force verticale, vers le haut, exercée sur le vortex de rayon R de surface πR² vaut:
R R
0
F = ∫ (P∞ - P) 2πr dr = ∫ ρ ω0² R² (1 - r²/2R²) 2πr dr = ¾ ∆P πR² force d'arrachement
0
P∝ P∝
cas limite R → 0
1/2
Cavitation possible si ω0 > (P0/ρR²)
P=NkT
alors P = ρ k T / m = ρ R T / M ou encore P V = n R T
avec:
P pression (Pa)
T température (Kelvins)
V volume du gaz (m3)
k constante de Botzmann (1.38 10-23 SI) et R constante des gaz parfaits (R = kN = 8.32 J K-1 mole-1,
avec N constante d’Avogadro égale à 6.02 1023 particules/mole)
N densité volumique de particules (m-3) et ρ masse volumique (kg m-3)
m masse atomique du gaz (kg) et M masse molaire du gaz = m N (kg)
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n nombre de moles
Dans la couronne solaire où le milieu est totalement ionisé, on utilise P = 2 ρ k T / m, car pour un
proton de masse m, il y a un électron de masse négligeable, mais qui contribue à la pression.
dans laquelle γ est l’exposant adiabatique (γ = Cp/Cv = 5/3 pour un gaz monoatomique, rapport des
capacités calorifiques à pression et volume constants, 7/5 pour un gaz diatomique).
soit en intégrant: v²/2 + (P0/ρ0) ln(ρ/ρ0) + g z = constante (P0/ρ0 carré de la vitesse du son).
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Cette loi de conservation est la plus difficile à établir. Elle résulte du premier principe de la
thermodynamique :
dU = - P dV + δQ
avec U fonction énergie interne, V volume, P pression, Q quantité de chaleur échangée. A masse
constante, on a m = ρ V, soit V = m / ρ, ce qui donne par unité de masse:
L’équation de continuité de la masse nous donne ∂ρ/∂t = - div(ρv) = - ρ div v – v.grad ρ d’où
Multiplions maintenant les deux membres de cette dernière équation par ρ et combinons là avec
l'équation de continuité; on obtient tous calculs faits l’équation de continuité de l’énergie interne:
Appelons maintenant U l’énergie interne par unité de volume et H l'enthalpie par unité de volume.
Comme U = ρu et H = U + P, l’équation de conservation de l’énergie s'écrit :
Dans cette équation, ρ δq/dt est le taux de production (si positif) ou de perte (si négatif) de chaleur
par unité de volume et de temps (W m-3). Il se met sous la forme phénoménologique:
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ρ δq/dt = – ρ² Q(T) + div F + autres termes...
1) ρ² Q(T) est le taux de pertes par rayonnement (la fonction Q(T) est expérimentale, elle est tabulée
et présente un maximum autour de 105 K et décroît en 1/T à haute température, voir ci dessous).
Pertes radiatives.
Fonction Q(T) définie par morceaux en unités MKSA :
Q(T) = χ Tα / mp²
avec mp masse du proton = 1.67 10-27 kg
2) div F est le taux de conduction électronique de la chaleur (parallèle aux lignes de champ
magnétique); F est le flux ou courant de chaleur mesuré en W/m² donné par la loi de Fourier:
F = - k// gradT avec k// = k0 T5/2 = 10-11 T5/2 MKSA, conductivité thermique du milieu
La conductivité thermique dépend de la température. Lorque T varie peu, div F = k// ∆T.
En combinant avec l'équation de continuité de la masse, on obtient f.v = - div(ρφv) - ∂(ρφ)/∂t, d'où
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En régime stationnaire, l'équation de conservation se résume à:
M est la masse molaire du gaz ; Cp et Cv sont les capacités calorifiques molaires à pression et
volume constant.
Avec γ = Cp/Cv, Cp – Cv = R (constante des gaz parfaits), on a Cv = R/(γ – 1) et Cp = R γ /(γ – 1)
Pour un gaz d’hydrogène totalement ionisé (dans la couronne solaire), on aurait en raison de la
neutralité électrique ρ = 2 ρ protons
Un terme de perte par effet Joule - j²/σ (σ conductivité électrique en S m-1) s'ajoute négativement au
taux de production ou de perte de chaleur ρ δq/dt (W m-3).
σ = 8 10-4 T3/2 S m-1 pour le plasma solaire à la température T.
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Un tube de courant est tel que ses parois latérales sont des lignes du champ des vitesses, appelées
aussi lignes de courant.
Le vecteur vitesse v est donc tangent aux parois.
En régime stationnaire, avec ∂/∂t = 0, on a:
Conservation de la masse:
div(ρv) = 0
Conservation de l'énergie:
div[(H + ½ ρv² + ρφ ) v] = ρ δq/dt
Le long d’une ligne de courant, en un point d’abscisse curviligne s et de section S(s), div(ρv) = 0
s’écrit, en supposant que le diamètre du tube est petit partout devant sa longueur L (soit en ordre de
grandeur S1/2 << L):
Le long de cette même ligne fluide, en un point d’abscisse curviligne s et de section S(s), l'équation
de conservation de l'énergie s'écrit:
Utilisons de nouveau l'enthalpie h par unité de masse (H = ρh); comme ρ v S = constante, il vient:
d(h + ½ v² + φ) = δq
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Cependant, H = U + P, donc ∆H = ∆U + ∆P et le premier principe de la thermodynamique indique,
à volume constant, que ∆U = Q. On retrouve ainsi la loi de Bernouilli:
Si l'écoulement a lieu dans un tube magnétique, les lignes de courant étant supposées colinéaires
aux lignes du champ magnétique, on doit adjoindre l'équation de Maxwell flux div B = 0.
Le long d’une ligne de champ de section S variable, div B = 0 s’écrit 1/S d(BS)/ds = 0, s étant
l'abscisse curviligne, d'où
B S = constante
rot B = µ0 j
Dans le repère de Frênet, avec t vecteur unitaire tangent aux lignes de champ, on a B = B t, et :
f = j Λ B = - grad┴(B²/2µ0) + n B²/(µ0R)
où grad┴ est le gradient dans la direction perpendiculaire aux lignes de champ (orthogonale à t).
En présence d’un écoulement stationnaire parallèle aux lignes de champ magnétique, le vecteur
vitesse est v = v t, et le terme v.grad v = v d(vt)/ds se décompose en :
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ρv²/R n + ρ grad//(v²/2) = - grad┴(P+B²/2µ0) + n B²/(µ0R) – grad//P - ρ grad//(gz) - ρ grad┴(gz)
où grad// = d/ds est le gradient dans la direction des lignes de champ (direction t).
c'est la loi de Bernouilli ρv²/2 + P + ρgz = constante sur une ligne de champ
dans laquelle le champ magnétique n'intervient pas; le fluide glisse donc le long de "tuyaux
magnétiques".
Pour un fluide incompressible dans une configuration de lignes fluides et magnétiques telles que le
rayon de courbure R → ∞, la projection dans la direction orthogonale donne:
grad┴ (P + B²/2µ0 + ρ g z) = 0
β varie énormément dans l’atmosphère solaire, non pas à cause de la variation du champ
magnétique en altitude, mais parce que la pression du gaz varie très vite en fonction de l'altitude z:
- dans la photospère calme, β >>1 car P = 103 Pa et B²/2µ0 est voisin de 1 Pa (avec B = 10-3 T)
- dans la chromosphère calme, β ≈ 1 car P = 1 Pa et B²/2µ0 est voisin de 1 Pa (avec B = 10-3 T)
- dans la couronne, β << 1 car P = 10-4 Pa et B²/2µ0 est voisin de 1 Pa (avec B = 10-3 T)
La chromosphère solaire réalise une sorte de transition entre un milieu dominé par les forces de
pression et un milieu dominé par les forces magnétiques.
Les taches (champ fort de l'ordre de 0.1 T) ont toujours β << 1. En effet, P = 103 Pa et B²/2µ0 est
voisin de 104 Pa ou plus.
20
III - Equation de diffusion et d’advection du champ magnétique
On prend le rotationnel de l'équation de Maxwell Ampère en ARQS: rot B = µ0 j
où on a fait l'hypothèse simplificatrice que la conductivité γ ne varie pas dans l’espace (ce qui n'est
pas vrai, pour l'atmosphère solaire, à cause de la température hétérogène car γ = 8 10-4 T3/2 S m-1).
∆B = µ0 γ ∂B/∂t - µ0 γ rot ( v Λ B )
∆B / µ0 γ + rot (v Λ B) = ∂B/∂t
On constate qu'aux échelles des structures solaires observables (L > 100 km), le temps de diffusion
τd est toujours très long devant le temps dynamique τ; la diffusion du champ magnétique est donc
inefficace, sauf sur des échelles minuscules de l’ordre du mètre, ce qui laisse supposer que les
phénomènes purement diffusifs ne se produisent que sur ces petites échelles spatiales qui sont
inobservables. Pour L = 1 km, on trouve par exemple τd = 103 s dans la photosphère.
Mais il existe une échelle de temps intermédiaire qui concerne l’instabilité de déchirement
(« tearing mode ») dans une région de champs magnétiques anti parallèles ou nappe de courant.
Cette instabilité se produit sur l’échelle de temps caractéristique égale à :
τt = (τd τ)1/2
ce qui donne numériquement pour une région d’épaisseur L = 100 km (minimum
observable) à T = 10000 K et v = 1 km/s : τd = 107 s, τ = 103 s, et τt = 105 s soit une journée.
21
Cependant, ce temps peut être nettement inférieur en cas de conductivité anormale réduite par la
turbulence locale (on a vu que le plasma solaire est très turbulent car Re >> 1). Le rapport
Rm = τd / τ = L µ0 γ v
est appelé nombre de Reynolds magnétique et le temps de déchirement est alors τt = τ (Rm)1/2
Dans la couronne solaire avec les valeurs ci dessus, Rm ≈ 1013 ; dans la photosphère, on aurait Rm ≈
106. Rm est de l’ordre de 1 seulement aux petites échelles spatiales diffusives (L < 1 km).
nappe
nappe
Observation d’une nappe de courant dans un site éruptif (TRACE, NASA, à gauche en EUV et
SOHO/MDI, ESA/NASA, à droite en champ magnétique longitudinal)
∂²B/∂x² / µ0 γ = ∂B/∂t
+∞
dont la solution est: B(x,t) = (µ0γ / 4πt)1/2 ∫ B(u-x,0) e-µ0γu²/4t du
-∞
Si B(x,0) = B0 δ(x) pic de Dirac, nul partout sauf à l'origine, on obtient la fonction d'étalement:
22
L'étalement du champ magnétique possède une longueur caractéristique L telle que µ0γL²/4t = 1
soit un étalement L variant en t1/2.
Une nappe de courant dans le plan yOz infiniment fine peut être décrite par un modèle simple:
B = B(x,t) ey avec: B(x,0) = B0 pour x > 0 et B(x,0) = –B0 pour x < 0. On trouve le résultat :
y B(x,0)
B(x,t) = (2 B0 /√π) ∫ e-u² du pour y = x / (4t/µ0γ)1/2
0
La densité de courant est donnée par jz = (1/µ0) dB/dx = [2B0/(µ0√π)] (µ0 γ /4t)1/2 e-µ0γx²/4t
En x = 0 dans la nappe, jz (0) diminue avec le temps en t-1/2. Néanmoins, le courant total
+∞
jtot = ∫ jz dx = 2B0/µ0 est conservé, ce qui signifie que le courant diffuse en s’étendant.
-∞
La longueur caractéristique d'étalement L est encore telle que µ0γL²/4t = 1 soit L variant en t1/2.
3 - Reconnexion magnétique
Ainsi que nous l’avons remarqué, une diffusion efficace et rapide ne peut se développer qu’aux
petites échelles, au voisinage d’un point d’annihilation des champs magnétiques dans une nappe de
courant très fine dont l’épaisseur l est gouvernée par les mouvements de convergence du milieu vers
le point central diffusif X (rond rouge) comme le montre la figure ci dessous.
23
Points X et nappes de courant au dessus d’une région éruptive (TRACE, NASA, en EUV)
y
Reconnexion
magnétique. La partie
hachurée est une région
centrale purement
Vout diffusive, et d’épaisseur
Vout l petite dans laquelle le
x nombre de Reynolds
magnétique Rm est voisin
de 1.
La matière est éjectée du site diffusif à la vitesse d’Alfven vout = B/(µ0 ρ)1/2, vitesse en général
élevée mais inobservable vu la faible épaisseur l du site de reconnexion. B est la valeur du champ
externe à la nappe de courant; ρ est la masse volumique interne. Voici des exemples:
- photosphère solaire: B = 10-3 T, ρ = 10-6 kg m-3 donne vout = 10 km/s
- taches solaires: B = 0.1 T, ρ = 10-6 kg m-3 donne vout = 100 km/s
- couronne solaire: B = 10-3 T, ρ = 10-12 kg m-3 donne vout = 1000 km/s
La longueur L de la région diffusive est donnée par la conservation de la masse : ρin L v∞ = ρout l vout
Ce qui donne L de l’ordre de 10 m dans la photosphère solaire, et du km dans les conditions de la
couronne, avec v∞ = 1 km/s et ρin ≈ ρout en première approximation.
24
Par ailleurs, la conservation du flux magnétique donne v∞ B∞ = vout Bout. Comme v∞ << vout, on en
déduit que B∞ >> Bout. La nappe de courant convertit donc l’énergie magnétique en énergie
cinétique et en chaleur (effet Joule).
La topologie locale des lignes de champ peut être décrite par le modèle simple de champ
magnétique B (y, α² x, 0) dans le repère Oxy de la figure, avec α² << 1. Les lignes de champ
magnétique sont des hyperboles d’équation y² - α² x² = constante, ayant pour asymptotes y = ± α x.
Cette force montre que la matière est poussée le long de l’axe Oy vers la nappe de courant et éjectée
de la nappe le long de l’axe Ox.
va Reconnexion
magnétique dans la
couronne solaire:
v∞ observations satellite
nappe SDO NASA
Instrument AIA
v∞ Extrême Ultra Violet
T = 107 K
va Site diffusif au point
X de la nappe de
S courant
N
25
∂ρ1/∂t + ρ0 ∂v/∂x = 0
ρ0 ∂v/∂t = - ∂P1/∂x
χ ∂P1/∂t + ∂v/∂x = 0
ρ0 ∂v/∂t = - ∂P1/∂x
propagation d’une OPPH du type v = |v| ei(ωt - kx) et de vitesse de phase Cs = 1/( χ ρ0)1/2
La linéarisation de l'éauation ρ0 ∂v/∂t = - ∂P1/∂x pour une OPPH donne, avec ∂/∂t = i ω et ∂/∂x =
- i k:
ρ0 ω v = k P1 d'où P1 = ρ0 Cs v et ρ1 = χ ρ0² Cs v
Exemple du soleil:
- dans la chromosphère solaire, avec T = 8000 K, on trouve Cs = (γkT0/m)1/2 = 11 km/s
- dans la couronne solaire, avec T = 1.5 106 K, on trouve Cs = (γkT0/m)1/2 = 144 km/s
avec γ = 5/3 et M masse molaire du proton (10-3 kg).
Aspects énergétiques
26
On dispose des équations de base suivantes, dans lesquelles on néglige la gravité et la pression:
ρ0 ∂v/∂t = rot B1 Λ B0 / µ0 y
∂B1/∂t = rot (v Λ B0)
x B0
On a éliminé les termes du second ordre. B1
Avec B1 = B1 ez, rot B1 = - ∂B1/∂x ey
→ ρ0 ∂v/∂t = (B0/µ0) ∂B1/∂x
qui est une équation de propagation d’une OPPH du type v = |v| ei(ωt - kx) de vitesse de phase:
va est appelée vitesse d’Alfvèn, de l’ordre de 1000 km/s dans la couronne solaire, 100 km/s dans les
taches solaires (valeurs très supérieures à la vitesse du son Cs); dans le soleil calme (champ
magnétique faible), par contre,va est petit devant la vitesse du son Cs (< 10 km/s).
En présence de la force de pression (- grad P), on obtiendrait des ondes magnéto acoustiques.
Aspects énergétiques
27
E = - v ez Λ B0 ex = - v B0 ey d'où Π = (E Λ B1)/µ0 = - v B0 ey Λ B1 ez /µ0 = - v B0 B1 ex /µ0
où B1²/µ0 est la surpression magnétique à une constante près (en effet, la pression magnétique totale
est (B0 + B1)²/2µ0 = B0²/2µ0 + B1²/2µ0 car B0 et B1 sont orthogonaux). L'équation de conservation de
la puissance a pour expression:
1/2 ρ0 v² et 1/2 B1²/µ0 sont respectivement les densités volumiques d'énergie cinétique et
magnétique. Comme B1 = - B0 (v / va), il y a équipartition entre les deux.
On remarque que le rapport entre la puissance acoustique <Πs> et magnétique <Πm> vaut:
β >> 1 dans la photosphère solaire calme, β <<1 dans les taches (champ magnétique fort).
Température T (échelle
LOG) dans l'atmosphère
solaire en fonction de
l'altitude z. La surface est la
photosphère en z = 0 où T =
6000 K. La température
remonte brusquement de
104K à 106K en l'espace de
100 km seulement dans la
zone de transition
chomosphère couronne.
e transport acoustique (période 300 s ou fréquence 3 mHz) domine dans le soleil calme car β >> 1
(champs magnétiques faibles);ρ varie en e-z/h, où z est l'altidude et h l'échelle de hauteur
hydrostatique (h = RT/gM ≈ 200 km), la conservation de la masse ρ v = constante suggère que la
vitesse v varie approximativement en ez/hv > Cs se former et dissiper l’énergie en chauffant
localement le plasma. Ceci se produit pour z = 2 h ou z = 3 h dans la chromosphère.
28
Nous considérons un fluide incompressible de masse volumique ρ tel que div v = 0, soumis aux
forces de pression et de gravité, initialement au repos et en équilibre hydrostatique, selon le modèle
suivant de profondeur h:
On s'intéresse aux petits mouvements à partir de la position de repos du fluide, de telle sorte que le
terme v.grad v peut être négligé (second ordre) devant ∂v/∂t (premier ordre). Appelons maintenant
P1(x,y,t) la surpression (positive ou négative) par rapport à l'équilibre hydrostatique P0(y) du fluide:
on a donc P = P0 + P1 et, en raison de l'équilibre hydrostatique initial, - grad P0 + ρ g = 0.
Nous allons rechercher une solution en ondes progressives selon Ox de la forme P1 = f(y) e i(ωt-kx)
29
que nous pouvons comparer à l'expression vy(x,h,t) déduite de l'équation d'Euler, à savoir:
vy(x,h,t) = 2 i A (k / ρ ω) sh(kh) e i(ωt-kx)
i ω (2 A / ρ g) ch(kh) = 2 i A (k / ρ ω) sh(kh)
La vitesse de phase v = ω/k = (gh)1/2 ne dépend pas de ω, le milieu n'est pas dispersif
λ
pleine mer La longueur d'onde de la houle
2πg/ω² augmente avec la profondeur pour
une période T = 2π/ω donnée. Elle est
plus grande en pleine mer que sur la
plage où elle tend vers zéro.
plage
h
Application au soleil:
ω² = k g donne le mode fondamental des ondes de gravité observées dans l'atmosphère de l'étoile,
de fréquence voisine du milli Hertz.
Il existe aussi des ondes acoustiques de quelques milli Hertz telles que ω = Cs k où Cs est la vitesse
du son égale à (γRT/M)1/2, voisine de 9 km s-1 pour T = 6000 K, γ = 5/3 et M = 10-3 kg (hydrogène).
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σ = E (∆l / l) en Pascals (Pa)
Soit χ le coefficient de compression du matériau que nous avons défini par: χ = (1/ρ) ∂ρ/∂P
Nous avons vu que dans un gaz, l'onde se propage à la vitesse de phase Cs = 1/( χ ρ0)1/2
Exemples: vitesses de propagation de l'onde élastique longitudinale dans un solide, liquide, gaz
acier (solide): ρ0 = 7800 kg m-3, E = 2 1011 Pa, Cs = 5000 m s-1
eau (liquide): ρ0 = 1000 kg m-3, E = 2 109 Pa, Cs = 1400 m s-1
air (gaz): ρ0 = 1.3 kg m-3, E = 1.4 105 Pa, Cs = 330 m s-1
Comme ρ1 v1 = ρ2 v2, on obtient avec l'enthapie massique du gaz parfait h = H/ρ =[γ /(γ – 1)] P/ρ :
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T2/T1 = (P2/P1 ) / (ρ2/ρ1) > 1 (chauffage)
amont CHOC aval
S2 - S1 = nR/(γ-1) ln[ (P2/P1 ) / (ρ2/ρ1)γ ] > 0
Ci dessus, S = nR/(γ-1) ln[ P / ργ ] est l'entropie de n moles de gaz parfait (R constante des gaz
parfaits).
Lorsque M1 varie de 1 à l’infini :
Onde de choc de Moreton déclenchée par une éruption dans l'atmosphère solaire. Observations
SOHO EIT, raie du fer ionisé (Fe XII) à 19.5 nm de longueur d'onde (extrême ultra violet). L'onde
peut se déplacer jusqu'à 500 km/s et balayer la surface du soleil en 10 minutes.
Observations SDO, raie du fer ionisé (Fe XII) à 19.5 nm de longueur d'onde (extrême ultra violet).
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Rapports ρ2/ρ1
(noir) et P2/P1
(rouge) en fonction
du nombre de
Mach amont (> 1).
Il y a compression.
ρ2/ρ1 > 1
P2/P1 > 1
Rapport T2/T1 et
variation d'entropie
par mole S2 - S1 en
fonction du nombre de
Mach amont (> 1). Le
choc adiabatique
s'accompagne d'une
augmentation
d'entropie et de
chauffage (T2/T1 > 1),
c'est une
transformation
irréversible.
div(ρv) = 0
ρ v.grad(v) = - grad P + ρ g
avec P = 2 ρ kT/m, loi des gaz parfaits (m est la masse atomique du proton, le facteur 2 provient du
fait que le milieu est totalement ionisé dans la couronne solaire); on supposera que le milieu est
isotherme (T = constante), ce qui donne 3 équations à 3 inconnues, P, ρ et v.
On se place dans un système de coordonnées sphériques, dans lequel la seule variable est r. Le
vecteur vitesse est purement radial. La gravité dépend de r (loi de Newton g = - KM/r²).
Dans ce cas, div(ρv) = 1/r² d/dr(r²ρv) = 0 ; on en déduit :
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L’équation du mouvement devient : ρ v dv/dr = - dP/dr - ρ KM/r²
ρ = ρ0 v0 r0² / (v r²)
et
P = 2 ρ kT/m = 2 (kT/m) ρ0 v0 r0² / (v r²)
avec les condition aux limites suivantes à la surface du soleil de rayon r0: ρ = ρ0 et v = v0.
d'où l'expression de vl = (2KM/r0)1/2. La vitesse de libération est donc la vitesse minimale d'éjection
de la surface solaire pour échapper à l'attraction du soleil. Elle est de 600 km s-1, très supérieure à
celle du son.
L'équation différentielle admet une singularité lorsque le terme de gauche et le terme de droite sont
nuls simultanément : v = vs et r = rs = ¼ r0 (vl/vs)²
La solution est alors transsonique (v < vs pour r < rs et v > vs pour r > rs). Cette solution est atteinte
pour la condition initiale v0 telle que :
vs = 157 km/s
vl = 600 km/s
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v = 2 vs [ln(r/r0) ]1/2 et ρ = ρ0 v0 r0² / [ 2 vs r² (ln(r/r0))1/2]
Ce sont des fonctions à variation spatiale lente. A l’orbite de la Terre (1 UA = 150 millions de km),
cette solution asymptotique donne 365 km/s (la valeur observée est voisine de 400 km/s).
La masse volumique observée y est voisine de ρ =1.7 10-20 kg m-3. La solution de Parker permet de
calculer la masse volumique dans la couronne à la naissance du vent solaire à partir des mesures à 1
UA par la relation ρ0 = r² ρ v / (r0² v0), ce qui donne ρ0 = 5 10-14 kg m-3.
La situation réelle est plus complexe en raison du champ magnétique solaire et de la rotation de
l’étoile. Le mouvement radial des particules se combine à la la rotation du Soleil, et le fluide
emporte avec lui les lignes de champ magnétique solaires qui forment une spirale (la spirale de
Parker) non plane, avec une alternance de secteurs à polarité N ou S dans le plan de l’écliptique.
solution
transsonique Solutions de Parker v/vs(r) du
vent solaire selon les valeurs
de la vitesse initiale v0; la
solution transsonique
(subsonique dans la basse
couronne, puis supersonique)
est la seule convenable.
vent solaire
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